• Dans l’article d’origine, une explication toute bête, pour Paris au moins :

      « Actuellement, la question de l’entretien est fondamentale dans les aménagements urbains et les projets de rénovation, car cela a un coût, encore plus quand des villes sont sous pression austéritaire – comme beaucoup de communes de Seine-Saint-Denis, poursuit Matthieu Adam. Embaucher des jardiniers formés pour entretenir les arbres est plus cher que d’avoir un agent qui vient nettoyer une dalle au jet d’eau. Ce qui fait qu’en banlieue la végétation est moins présente. »

      Par ailleurs, nombre de projets de rénovation proposent encore des aménagements très minéralisés, en partie pour réaliser de la prévention situationnelle. « En somme, ne pas planter des arbres est plus pratique pour laisser l’espace urbain ouvert afin de contrôler la population via des caméras de vidéosurveillance, des drones ou la simple vue des patrouilles de police », précise le chargé de recherche CNRS.

    • Pour Marseille, un peu différent, les riches privatisent les quartiers végétalisés :

      « En réalité, Marseille reste une ville très minérale où la végétation est plutôt absente, et la saisonnalité invisible. Les espaces verts urbains représentent seulement 4,6 m² par habitant. C’est moins que Paris (14 m2), indique le géographe Allan Popelard, qui dirige la collection « L’ordinaire du capital » aux éditions Amsterdam. Marseille compte environ dix fois moins d’arbres d’alignement par habitant que les autres grandes villes européennes étudiées. »

      Par ailleurs, le nombre d’arbres y est en nette régression : en 75 ans, le cœur historique de Marseille a perdu la moitié de son patrimoine arboré. Professeure à Aix-Marseille Université et chercheuse au Laboratoire Population Environnement Développement, Élisabeth Dorier précise pour Mediapart : « Dans le centre-ville de Marseille, il existe encore quelques rares cours intérieures avec des arbres. C’est une adaptation ancienne aux chaleurs des quartiers historiques qu’il faut à tout prix préserver. »
      [...]
      Allan Popelard : « Cette division socio-environnementale Nord-Sud résulte des choix d’aménagement opérés notamment sous les mandatures de Gaston Defferre (1953-1986) et Jean-Claude Gaudin (1995-2020). Une politique de classe qui a concentré les externalités négatives dans les quartiers nord. »
      [...]
      Les cartographies de la végétalisation et des revenus des ménages font apparaître au sud de la métropole les quartiers chics du Roucas-Blanc et de la colline Périer (7e et 8e arrondissements) où se trouvent des résidences fermées et végétalisées sous vidéosurveillance.

      Depuis 2007, Élisabeth Dorier se penche avec son équipe de recherche sur l’essor de ces résidences sécurisées. « Dans ces quartiers réservés aux privilégiés, les espaces verts sont progressivement privatisés. La colline Périer est devenue un écrin de verdure privé et bien gardé avec murs, patrouilles de gardiennage et vidéosurveillance, détaille la chercheuse. La fermeture résidentielle est ici un outil de valorisation foncière et d’exclusivité sociale. »

    • @olaf sur le « jardinage urbain », voir les travaux de mon ex-collègue #Marion_Ernwein :

      Les natures de la #ville_néolibérale

      « Zéro phyto », gestion écologique : les #espaces_verts_urbains longtemps conçus sur le mode « nature morte » de la tradition horticole se font de plus en plus vivants. Plus participatifs aussi, comme en témoigne la prolifé­ration des programmes de jardinage collectif. Cet ouvrage invite à com­prendre l’insertion de ces transforma­tions dans les nouvelles logiques de production de la ville et des services urbains.
      Sur la base d’enquêtes de terrain menées à Genève (Suisse) – auprès de responsables administratifs, politiques et associatifs, de travail­leurs de la nature, et de citadins-jar­diniers – il illustre la manière dont les politiques urbaines néolibérales faisant la part belle à l’événement, au managérialisme et aux #partenariats_publics-privés modèlent la ville vi­vante et le rôle qu’y jouent humains et non-humains. En détaillant le traitement réservé à différentes formes de végétaux – horticoles, vivriers, bio-divers – l’ouvrage développe des outils conceptuels pour une #écologie_politique du #végétal_urbain.

      https://www.uga-editions.com/les-natures-de-la-ville-neoliberale-544600.kjsp

      –—

      Et une recension du #livre :
      https://journals.openedition.org/cybergeo/35592

      #nature_en_ville

  • Nantes : des potagers contre la pauvreté - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/099904-000-A/nantes-des-potagers-contre-la-pauvrete
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/099904-000-A/940x530

    L’#agriculture_urbaine serait-elle l’avenir de nos villes ? Partout en Europe, des initiatives émergent peu à peu du béton. À #Nantes, les services des #espaces_verts ont ainsi eu une idée inédite pendant le #confinement : planter une cinquantaine de #potagers partout dans la ville pour #nourrir des familles en situation de #précarité.

  • Green Apartheid: Urban green infrastructure remains unequally distributed across income and race geographies in South Africa - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0169204620303947

    Highlights
    • Parks occur in neighborhoods with 82% higher income than those without parks.
    • White-dominated neighborhoods have 12% higher tree cover than others.
    • Spatial inequalities are mirrored in both public and private green space.
    • Green space inequity has been maintained and entrenched since Apartheid.
    • Open-access data offers possibilities for environmental justice.

    #inégalités #jardins #espaces_verts #greenness #afrique_du_sud #apartheid

  • Closing the Parks Is Ineffective Pandemic Theater - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/health/archive/2020/04/closing-parks-ineffective-pandemic-theater/609580

    Par Zeynep Tufekci

    In the short run, closing parks may seem prudent, when our hospitals are overrun and we are trying so hard to curb the spread of COVID-19. But in the medium to long run, it will turn out to be a mistake that backfires at every level. While it’s imperative that people comply with social-distancing and other guidelines to fight this pandemic, shutting down all parks and trails is unsustainable, counterproductive, and even harmful.

    To start with, the park crackdown has an authoritarian vibe. In closing Brockwell Park, for example, pictures showed two police officers approaching a lone sunbather, who was nowhere near anyone else—well, except the police, who probably had something better to do. Such heavy-handedness might even make things worse, as it may well shift the voluntary compliance we see today into resistance.

    Finding sustainable policies is crucial, especially since this pandemic likely isn’t going away in a few weeks. It’s plausible that we will be social distancing, on and off, for another year. That means we need to consider how to maintain compliance with strict measures over that long of a time.

    he outdoors, exercise, sunshine, and fresh air are all good for people’s immune systems and health, and not so great for viruses. There is a compelling link between exercise and a strong immune system. A lack of vitamin D, which our bodies synthesize when our skin is exposed to the sun, has long been associated with increased susceptibility to respiratory diseases. The outdoors and sunshine are such strong factors in fighting viral infections that a 2009 study of the extraordinary success of outdoor hospitals during the 1918 influenza epidemic suggested that during the next pandemic (I guess this one!) we should encourage “the public to spend as much time outdoors as possible,” as a public-health measure.

    Read: How the 1918 pandemic frayed social bonds

    Mental health is also a crucial part of the resilience we need to fight this pandemic. Keeping people’s spirits up in the long haul will be important, and exercise and the outdoors are among the strongest antidepressants and mental-health boosters we know of, often equaling or surpassing drugs and/or therapy in clinical trials. Stress has long been known to be a significant suppressor of immunity, and not being able to get some fresh air and enjoy a small change of scenery will surely add to people’s stress. We may well be facing a spike in suicides and violence as individuals and families face significant stress and isolation: The Air Force Academy initially imposed drastic isolation on its cadets due to the coronavirus, but had to reverse course after two tragic suicides. Domestic violence is another real concern: Not having a place to go, even for an hour, may greatly worsen conditions in some households.

    The history of disaster response is full of examples of extraordinary goodwill and compliance among ordinary people that disintegrate after authorities come down with heavy-handed measures that treat the public as an enemy. Rebecca Solnit’s book A Paradise Built in Hell details many such cases, such as the lives lost when the military was ordered into post-earthquake San Francisco in 1906 to control the dangerous and unruly “unlicked mob” that was primarily a figment of the authorities’ imagination. Unfortunately, the official response worsened the subsequent fire (which was more damaging than the earthquake itself) by keeping away volunteers “who might have supplied the power to fight the fire by hand.” Some ordinary citizens were even shot by soldiers on the lookout for these alleged mobs of looters and dangerous behavior from citizens. Similarly, in the aftermath of Hurricane Katrina, as a review of Solnit’s book summarized, “there were myriad accounts of paramedics being kept from delivering necessary medical care in various parts of the city because of false reports of violence.”

    When the efforts to “flatten the curve” start working and the number of known infections starts going down, authorities will need to be taken seriously. Things will look better but be far, far from over. If completely kept indoors with no outlet for a long time, the public may be tempted to start fully ignoring the distancing rules at the first sign of lower infection rates, like an extreme dieter who binges at a lavish open buffet. Just like healthy diets, the best pandemic interventions are sustainable, logical, and scientifically justified. If pandemic theater gets mixed up with scientifically sound practices, we will not be able to persuade people to continue with the latter.

    This doesn’t mean we shouldn’t limit park attendance at all, but there are better answers than poorly planned full closures.

    Governments could make a special appeal to people who have yards to leave parks for those who do not. (Wealthier people tend to have their own yards or lots, which is another reason not to shut down parks and deny outdoor access to poorer people.)

    #Zeynep_Tufekci #Espaces_verts #Coronavirus #Exercice #Autoritarisme

  • Les natures de la ville néolobérale. Une #écologie_politique du végétal urbain

    Une contribution inédite sur la #nature_urbaine, fruit d’une enquête de terrain de plusieurs années, complété par de nombreuses interviews.
    « #Zéro_phyto », #gestion_écologique : les #espaces_verts urbains longtemps conçus sur le mode « nature morte » de la tradition horticole se font de plus en plus vivants. Plus participatifs aussi, comme en témoigne la prolifé­ration des programmes de #jardinage_collectif. Cet ouvrage invite à com­prendre l’insertion de ces transforma­tions dans les nouvelles logiques de production de la ville et des services urbains.
    Sur la base d’enquêtes de terrain menées à #Genève (#Suisse) – auprès de responsables administratifs, politiques et associatifs, de travail­leurs de la nature, et de citadins-jar­diniers – il illustre la manière dont les politiques urbaines néolibérales faisant la part belle à l’événement, au managérialisme et aux partenariats publics-privés modèlent la ville vi­vante et le rôle qu’y jouent humains et non-humains. En détaillant le traitement réservé à différentes formes de végétaux – horticoles, vivriers, bio-divers – l’ouvrage développe des outils conceptuels pour une écologie politique du végétal urbain.


    https://www.uga-editions.com/menu-principal/actualites/a-paraitre/les-natures-de-la-ville-neoloberale-544600.kjsp
    #urban_matter #jardinage #villes #livre #Marion_Ernwein #néolibéralisme

  • Les smarts cities : Gardens by the bay à Singapour | Habiller la ville
    https://habitville.hypotheses.org/1202

    Le concept anglo-saxon de « smart city » a été conçu pour faire face à la concentration croissante des personnes dans les métropoles. En effet, aujourd’hui 50 % de la population mondiale vit dans des villes, alors que celles-ci n’occupent que 2 % du territoire tout en produisant 80 % des gaz à effet de serre. Il s’agit donc de préserver et d’optimiser les ressources ainsi que l’organisation des villes. Il existe donc un enjeu sociétal, environnemental et politique à la mise en place de smart cities. Dans ce cadre, les mégalopoles asiatiques telles que Hong-Kong et Singapour sont pionnières.

    #mégapoles #espaces_verts

  • If nature is so good for us, why aren’t all public green spaces accessible?

    There’s nothing better than a breath of fresh air. Scientists have proven that getting out and smelling the roses can make you feel more relaxed. Spending time in green spaces is associated with lower stress levels and blood pressure too. In fact, research has shown that contact with natural environments can improve our social development and encourage us to make better choices on a daily basis.


    https://theconversation.com/if-nature-is-so-good-for-us-why-arent-all-public-green-spaces-acces
    #espaces_verts #parcs #accès #espace_public #urban_matter #urbanisme #nature

  • En #ville, les #espaces_verts mal payés de leurs bienfaits - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/05/25/en-ville-les-espaces-verts-mal-payes-de-leurs-bienfaits_1454796

    Quand les élus, ou les promoteurs, regardent le budget d’un espace vert, c’est plutôt en termes de coûts que de recettes. Vu au mieux comme un plaisir apporté à l’habitant, au pire comme une onéreuse danseuse, le jardin n’est jamais crédité de ses bienfaits. Ils existent pourtant et peuvent même être chiffrés. Pour en avoir le cœur net, l’Union nationale des entreprises du paysage a demandé à l’institut Asterès de les recenser et, mieux encore, d’en faire une traduction monétaire. De cet exercice inédit se dégagent deux informations majeures : le jardin fait faire des économies en dépenses de santé et rapporte des rentrées en recettes liées à l’attractivité.

    [...] Malgré tout, « en dépit de nombreux bénéfices pour les individus et la collectivité, les espaces verts tendent à être économiquement sous-valorisés, peut-on lire dans l’étude. Et pour cause, ces biens collectifs ont un coût de création et d’entretien bien connu des décideurs publics mais n’ont aucun prix de marché ». D’où le besoin d’une « valorisation économique "artificielle" ».

    L’activité espaces verts a toutefois un poids économique parfaitement chiffrable. Catherine Muller, présidente de l’Union nationale des entreprises du paysage, rappelle cette donnée : pour 100 000 euros dépensés dans les activités horticoles et jardinières, 1,4 emploi est créé. Dans l’industrie, le chiffre tombe à 0,3. Et les 29 000 entreprises du secteur génèrent 5 milliards de chiffre d’affaires.

  • #Pesticides : des communes en cure de désintox - Terra eco
    http://www.terraeco.net/ces-communes-qui-n-utilisent-plus,50840.html

    Comme toutes ses voisines, Lardy était accro. Cette année, la commune fête avec fierté ses quatre ans d’abstinence et pas question de rechuter. Pendant des décennies, cette bourgade de 5 700 habitants située dans l’Essonne s’envoyait au bas mot 32 litres d’herbicides par an. Aujourd’hui, la municipalité ne veut plus en entendre parler.

    Aujourd’hui, les stocks de produits ont été détruits et les roses trémières qui grimpent le long des rues tentent de faire oublier que quelques pissenlits poussent à leurs pieds.

    Pourtant, avant même de prendre sa bonne résolution, Lardy était déjà moins portée sur le bidon que ses semblables. « Prenons une commune de 15 à 20 000 habitants, elle peut consommer jusqu’à 1 000 litres de pesticides par an », estime Romain Cassard, ingénieur agronome spécialisé en gestion de l’eau et de l’environnement pour le bureau d’études Envilys, installé dans le Languedoc-Roussillon. En France, tous pesticides confondus, 1 150 tonnes source UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et espaces publics) de produits phytosanitaires sont utilisées chaque année pour l’entretien des espaces verts, des cimetières, des parcs et stades municipaux.

    #espaces_verts

    • Ah oui, ces gros con.ne.s qui détruisent toutes les plantes en polluant, y’en a marre !
      A Clichy la garenne, cette ville de culture bananière des hauts de Seine, ils envoient des types en scaphandre et masqués avec des bouteilles de pesticides accrochées dans le dos pour arroser les trottoirs, franchement ça fait peur.
      On s’était fendu d’une lettre à Mr Catoire, le maire qui ne répond jamais, réclamant le droit d’avoir une rue sale si tel était le terme que son équipe employait quand une fleur sortait du trottoir…

  • Toits verts : la tendance s’accélère grâce à des avantages fiscaux
    http://www.greenetvert.fr/2013/02/18/toits-verts-la-tendance-saccelere-grace-a-des-avantages-fiscaux/71849

    Dans ce contexte, la végétalisation des toitures apparaît comme l’une des alternatives les plus simples à mettre en œuvre pour augmenter de manière significative la superficie d’espaces verts urbains. Pour encourager leur développement, la ville de Buenos Aires a décidé d’octroyer aux propriétaires d’immeubles une réduction significative de la taxe immobilière ABL (Alumbrado Barrido y Limpieza). La baisse accordée sera proportionnelle à la surface de toit vert construite et pourra atteindre jusqu’à 20 % du montant de l’impôt.

    Daniel Chain, ministre du Développement urbain de la ville de Buenos Aires, veut aller plus loin :

    « En mars, nous enverrons un projet de loi au parlement pour que la construction de terrasses vertes devienne obligatoire sur tous les immeubles qui seront construits dans les quartiers à forte densité de population. »

    Pour assurer un confort urbain minimal, l’OMS recommande au moins10 m2d’espaces verts par habitant.

    #toitures_végétalisées #espaces_verts #urbanisme

    • Paris est la capitale la plus dense d’Europe en population et la part des espaces verts est des plus réduites. En effet, on ne compte dans la ville intra-muros que 5,8 m2 d’espace vert par habitant ou 14,5 m2 en comptant les deux bois de Boulogne et de Vincennes, contre 36 m2 à Amsterdam, 45 m2 à Londres, 59 m2 à Bruxelles ou encore 321 m2 à Rome. Les arrondissements du centre-Nord de Paris en sont les plus déficitaires. Des parcs et jardins ont été créés au cours des deux dernières décennies afin de pallier cette carence mais la ville ayant besoin d’espaces pour ses activités économiques, le logement ou ses équipements publics (crèches, lieux dédiés au sport...), il n’est pas toujours possible de créer des jardins sur les rares terrains libérés. Ainsi outre l’aménagement de nouveaux espaces verts, la municipalité a introduit la notion de « coefficient de biotope » dans son plan d’urbanisme afin d’imposer aux promoteurs immobiliers de végétaliser une surface minimale attenante à toute construction.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Environnement_%C3%A0_Paris#Espaces_verts

      #environnement #argentine #vie

  • Governors Island, l’île au Trésor de New York
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/12/17/governors-island-l-ile-au-tresor-de-new-york_1804030_3244.html

    Le maire de New York, Michael Bloomberg, a décidé d’en faire un parc naturel et culturel. Sa conception a été confiée au cabinet West 8 de l’architecte-paysagiste hollandais Adriaan Geuze. La ville va investir 250 millions de dollars (192 millions d’euros). La première phase du réaménagement doit s’achever en octobre 2013. Pour finaliser son projet, l’équipe a longuement observé les visiteurs, leurs usages et leurs loisirs. Afin d’attirer les New-Yorkais, les ferries ont été mis en service gratuitement, tout comme les vélos sur l’île.

    En 2012, l’île a accueilli 350 000 visiteurs. « C’est un endroit très spécial, qui incite au respect. Nous n’avons constaté depuis l’ouverture aucune violence, aucun incivisme, aucun vol », explique la directrice du projet Leslie Koch.

    Governors Island va maintenant être remodelée et s’organisera en une succession de places, de fontaines, de bois, de pelouses, d’aires de jeux ou de repos, de promenades le long de la mer, de collines et de marécages destinés à limiter l’impact des inondations. Près de 1 300 arbres vont être plantés, qui s’ajouteront aux 1 700 existants, entre lesquels des hamacs seront tendus pour le repos des visiteurs.

    Parmi ses projets, l’école s’est engagée à repeupler la baie de récifs d’huîtres. Autrefois, New York était la plus grande baie d’huîtres au monde et nourrissait beaucoup de familles, avant que l’espèce ne soit décimée par l’industrialisation et la pollution.

    Un milliard d’huîtres ensemencées, élevées dans l’école, doivent être transplantées par les élèves. L’opération vise à recréer un écosystème et consolider la baie qui n’est plus aujourd’hui que boue. Les huîtres sont réputées agir comme des filtres naturels et pourront offrir une protection à d’autres espèces, autour de cette île miraculeusement épargnée par l’ouragan Sandy.

    on aurait pu imaginer un projet similaire pour l’Ile Seguin

    #urbanisme #espaces_verts #espace_public #environnement