• En cinq mois, près de 1 900 migrants sont morts en tentant de rejoindre l’Espagne - InfoMigrants
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    En cinq mois, près de 1 900 migrants sont morts en tentant de rejoindre l’Espagne
    Par Leslie Carretero Publié le : 17/06/2025
    D’après le dernier rapport de l’ONG Caminando Fronteras, 1 865 personnes ont péri en mer en tentant de rejoindre le sol espagnol entre le 1er janvier et le 31 mai. La majorité des décès ont été enregistrés dans l’Atlantique, avec 1 482 morts.Cent treize. C’est le nombre de « tragédies » documentées sur la route vers l’Espagne entre le 1er janvier et le 31 mai 2025 par l’ONG espagnole Caminando Fronteras dans son dernier rapport paru mardi 17 juin.
    Au total durant les cinq premiers mois de l’année, 1 865 migrants ont péri en tentant de rejoindre le sol espagnol, toutes routes confondues, selon Caminando Fronteras. Parmi eux, 342 enfants et 112 femmes. La majorité des accidents se sont produits dans l’Atlantique sur le chemin vers les Canaries, avec 1 482 morts recensés.D’après l’ONG, la plupart des départs de canots vers l’archipel espagnol se concentre désormais sur la côte mauritanienne. Parmi les 1 482 personnes décédées sur la route des Canaries, 1 318 étaient parties de Mauritanie - 110 du Sénégal et de la Gambie, 54 du le sud du Maroc).Le rapport révèle par ailleurs que 38 embarcations ont disparu en mer Méditerranée ou dans l’Atlantique avec l’ensemble des passagers à bord.
    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), elle, compte 40 morts sur la même voie à cette même période. Un écart avec les chiffres de Caminando Fronteras qui s’explique par des méthodologies distinctes. Caminando Fronteras s’appuie sur les appels de détresse des migrants en mer ou de leurs familles pour élaborer ses rapports. L’OIM quant à elle répertorie « tous les naufrages dont on est certains à 100%, nous sommes très stricts à ce sujet », avait expliqué l’an dernier à InfoMigrants Flavio di Giacomo, porte-parole du bureau de coordination méditerranéen de l’OIM. Des articles de presse et des témoignages indirects font partie des sources exploitées.
    « Il est plus facile d’avoir des certitudes sur la route de la Méditerranée que sur celle de l’Atlantique, plus longue, et dont les bateaux sont plus difficiles à repérer, avait-il admis. Ce chemin en plein océan est très dangereux, c’est donc probable qu’il y ait beaucoup de naufrages dont personne n’entend parler », avait ajouté le responsable de l’OIM.Dans son rapport, Caminando Fronteras pointe du doigt les services de sauvetages des différents États et estime que ces morts auraient pu être évitées. « Dans de nombreux cas, les ressources adéquates ne sont pas mobilisées, ou celles déployées sont clairement insuffisantes », signale l’ONG dans son rapport.
    Les militants regrettent par ailleurs que les opérations de sauvetage ne soient pas immédiatement lancées dès qu’une alerte est donnée - par les migrants ou les ONG. « Ces services partent du principe que, tant qu’il n’y a pas de naufrage imminent, il n’y a pas d’urgence réelle à intervenir, même si les navires ne présentent pas les garanties minimales de sécurité nautique », note Caminando Fronteras. Une pratique qui, selon l’ONG, multiplie les risques de drames. « L’activation limitée des ressources aériennes est particulièrement préoccupante » car elle « réduit considérablement les chances de sauvetage » en cas d’accident. « Les services de secours adoptent une approche restrictive envers les embarcations de migrants », déplorent les humanitaires.
    L’an dernier à la même période, Caminando Fronteras avait comptabilisé 5 054 personnes décédées sur les voies menant à l’Espagne, dont 4 808 dans l’océan Atlantique. Le nombre de morts en 2025 est donc en forte diminution par rapport à 2024. Une chute des décès qui s’explique par une autre baisse : celle des arrivées de migrants sur les côtes espagnoles.
    Entre le 1er janvier et le 31 mai, 15 000 personnes ont débarqué en Espagne, contre 20 715 à la même période de 2024, soit une baisse de 27%, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur espagnol. La chute des arrivées est encore plus importante aux Canaries cette année, avec près de 11 000 débarquements en 2025, contre 17 000 durant les cinq premiers mois de 2024 (-35%).La route des Canaries est active depuis 2005. Un an plus plus tard est survenue la « crise des cayucos » : près de 32 000 personnes avaient débarqué dans l’archipel, du jamais vu. Mais le déploiement sécuritaire qui s’opère dans l’océan Atlantique depuis 2007 avait tari petit à petit cette route, au profit de celle de la Méditerranée centrale.
    Puis à partir de 2018, les conditions de vie des Subsahariens en Libye, la militarisation des routes qui mènent au nord de l’Afrique, ou encore la surveillance accrue des garde-côtes marocains en Méditerranée ont poussé, de nouveau, les migrants sur la route des Canaries. Et depuis la fin de la pandémie de Covid-19, les arrivées sur les îles espagnoles sont quasi quotidiennes.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#atlantique#mortalite#sante#routemigratoire#migrationirreguliere

  • Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol « Relámpago » en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    https://www.dakaractu.com/Cooperation-militaire-Le-patrouilleur-espagnol-Relampago-en-escale-a-Daka

    Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol "Relámpago" en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    Le navire "RELÁMPAGO" de la marine espagnole est accosté au port de Dakar depuis le 29 mai 2025 et y restera jusqu’au 5 juin. Cette escale s’inscrit dans le cadre de l’initiative de présence maritime coordonnée de l’Union européenne, visant à renforcer la sécurité le long des côtes ouest-africaines, notamment dans le golfe de Guinée, une zone stratégique.
    Commandé par le capitaine de corvette Víctor Mejueiro Morado, le "RELÁMPAGO" est en déploiement depuis le 3 février 2025, avec huit escales prévues. « Le golfe de Guinée est une zone stratégique pour l’Espagne, où nous avons de nombreux intérêts. Le Sénégal, avec lequel nous partageons des liens étroits, est un partenaire essentiel », a souligné le commandant.
    En plus des opérations de surveillance maritime, le navire mène des activités de formation conjointes avec la marine nationale sénégalaise. Selon le commandant Mejueiro, « la sécurité maritime passe par la lutte contre la piraterie, la pêche illégale, la pollution et l’immigration clandestine », des objectifs partagés avec les autorités sénégalaises.
    Présent lors de cette escale, le colonel Fernando Lechuga, conseiller de défense à l’ambassade d’Espagne, a rappelé l’importance stratégique du Sénégal pour la coopération bilatérale. « Nous menons de nombreuses activités bilatérales dans le domaine de la défense, en impliquant la marine, l’armée de l’air et l’armée de terre », a-t-il précisé. Esther Martín, première conseillère à l’ambassade, a quant à elle salué les efforts des autorités sénégalaises dans la lutte contre l’immigration irrégulière. « Nous remercions sincèrement les autorités pour leur engagement, car ce drame humain doit être combattu ensemble », a-t-elle affirmé. Alain Bonang

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#espagne#marinenationale#routemigratoire#atlantique#migrationirreuguliere#sante

  • Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol « Relámpago » en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    https://www.dakaractu.com/Cooperation-militaire-Le-patrouilleur-espagnol-Relampago-en-escale-a-Daka

    Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol "Relámpago" en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    Le navire "RELÁMPAGO" de la marine espagnole est accosté au port de Dakar depuis le 29 mai 2025 et y restera jusqu’au 5 juin. Cette escale s’inscrit dans le cadre de l’initiative de présence maritime coordonnée de l’Union européenne, visant à renforcer la sécurité le long des côtes ouest-africaines, notamment dans le golfe de Guinée, une zone stratégique.
    Commandé par le capitaine de corvette Víctor Mejueiro Morado, le "RELÁMPAGO" est en déploiement depuis le 3 février 2025, avec huit escales prévues. « Le golfe de Guinée est une zone stratégique pour l’Espagne, où nous avons de nombreux intérêts. Le Sénégal, avec lequel nous partageons des liens étroits, est un partenaire essentiel », a souligné le commandant. En plus des opérations de surveillance maritime, le navire mène des activités de formation conjointes avec la marine nationale sénégalaise. Selon le commandant Mejueiro, « la sécurité maritime passe par la lutte contre la piraterie, la pêche illégale, la pollution et l’immigration clandestine », des objectifs partagés avec les autorités sénégalaises.
    Présent lors de cette escale, le colonel Fernando Lechuga, conseiller de défense à l’ambassade d’Espagne, a rappelé l’importance stratégique du Sénégal pour la coopération bilatérale. « Nous menons de nombreuses activités bilatérales dans le domaine de la défense, en impliquant la marine, l’armée de l’air et l’armée de terre », a-t-il précisé. Esther Martín, première conseillère à l’ambassade, a quant à elle salué les efforts des autorités sénégalaises dans la lutte contre l’immigration irrégulière. « Nous remercions sincèrement les autorités pour leur engagement, car ce drame humain doit être combattu ensemble », a-t-elle affirmé.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#marinenationale#espagne#atlantique

  • [Comic] Lucía Sánchez Saornil
    https://www.partage-noir.fr/comic-lucia-sanchez-saornil

    Born into a modest family, she obtained a job at the telephone company in 1916, but continued her studies at the Academy of Fine Arts. In 1918, passionate about poetry, she joined the literary movement “Ultraísmo” and published her first poems. #[en]_English

    / Mujeres Libres , #CNT, #Espagne, #Lucía_Sánchez_Saornil

    #_Mujeres_Libres_
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/90gb.pdf

  • Des PV majorés de 500% pour les riches !

    C’est une petite révolution qui mijote de l’autre côté des Pyrénées : en Espagne, le gouvernement envisage de faire payer beaucoup plus cher les #infractions_routières... aux #automobilistes les plus aisés. Fini le ticket à 100 € indolore pour ceux qui gagnent dix fois plus que le salaire moyen ! Inspirée du modèle suisse, cette réforme vise à rendre les #sanctions plus justes, en les adaptant aux revenus de chacun. Une manière de lutter contre une #injustice trop souvent ignorée : la loi est la même pour tous, mais son poids, lui, dépend de votre fiche de paie.

    C’est le genre d’annonce qui fait grincer des dents dans les beaux quartiers de Madrid. Le parti espagnol Sumar, membre de la coalition gouvernementale, souhaite que les sanctions pour infractions au Code de la route soient indexées sur les revenus des contrevenants. Le principe est simple : plus vous gagnez, plus votre amende sera élevée. Et on ne parle pas de quelques euros supplémentaires, mais bien d’une #majoration pouvant atteindre 500 % pour les conducteurs les plus #riches.

    Concrètement, si une #infraction vous coûte aujourd’hui 100 €, elle pourrait grimper à 600 € si vous gagnez plus de 100 000 € bruts par an. Le ministre des Droits sociaux, Pablo Bustinduy, soutient cette proposition, la qualifiant de « louable » et « nécessaire pour réduire les inégalités ».

    Une #justice_routière à plusieurs vitesses

    Actuellement, en Espagne comme dans la plupart des pays, les amendes sont fixes, quelle que soit la #situation_financière du contrevenant. Un cadre supérieur peut donc se permettre d’ignorer une #contravention pour stationnement gênant ou excès de vitesse, là où un smicard y laissera une grosse part de son budget mensuel.

    La réforme s’appuie sur un principe déjà appliqué dans certains pays nordiques, et notamment en Suisse, où les amendes sont déjà proportionnelles aux revenus. Là-bas, rouler à 200 km/h peut coûter... plus d’un million d’euros. Un record mondial détenu par un conducteur suédois en 2010, épinglé pour grand excès de vitesse. Chez les Helvètes, on ne rigole pas avec les limitations.

    Les riches ciblés, les modestes soulagés ?

    La proposition espagnole va plus loin qu’une simple #surtaxe pour les hauts revenus. Elle prévoit aussi des #réductions_de_peine pour les conducteurs aux ressources modestes. Ceux qui gagnent moins de 1,5 fois le SMIC espagnol pourraient bénéficier d’un #rabais de 30 % sur leurs amendes, et ceux entre 1,5 et 2,5 fois le SMIC d’une réduction de 15 %.

    L’idée est de restaurer un semblant d’#égalité devant la loi, en évitant qu’une sanction ne soit dérisoire pour les uns et écrasante pour les autres.

    Une réforme qui fait débat

    Évidemment, la mesure ne fait pas l’unanimité. Certains dénoncent une « punition fiscale déguisée », d’autres y voient une dérive vers une justice à géométrie variable. Le gouvernement, lui, défend une approche plus équitable, dans un contexte où les écarts de richesse ne cessent de se creuser.

    Pour l’instant, la proposition doit encore être débattue au Congrès des députés espagnol. Mais elle pourrait bien faire école ailleurs en Europe, où les inégalités de traitement devant la loi sont de plus en plus critiquées.

    Vers une Europe des PV sur mesure ?

    Et si cette initiative espagnole n’était que le début d’un mouvement plus large ? Difficile de dire si la France ou d’autres pays suivront le pas. Mais à l’heure où les radars automatiques fleurissent et où l’écologie impose de nouvelles restrictions à la conduite, la question de l’équité financière dans les sanctions mérite d’être posée.

    Faire payer davantage ceux qui ont les moyens n’est peut-être pas si choquant. Après tout, payer une amende, ce n’est pas censé être un simple désagrément : c’est censé faire réfléchir.

    https://www.automobile-magazine.fr/insolite/article/48173-des-pv-majores-de-500-pour-les-riches
    #Espagne #amendes

  • Canaries : la justice ferme un centre pour mineurs isolés, après des accusations de violences sur des jeunes - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64668/canaries--la-justice-ferme-un-centre-pour-mineurs-isoles-apres-des-acc

    Canaries : la justice ferme un centre pour mineurs isolés, après des accusations de violences sur des jeunes
    Par La rédaction Publié le : 20/05/2025
    La justice espagnole a ordonné, lundi, la fermeture du centre pour mineurs isolés Emena La Fortaleza, sur l’île de Grande Canarie, où vivaient une quarantaine de jeunes étrangers. Plusieurs employés de la structure sont accusés de coups et blessures sur des exilés, de menaces, de harcèlements, de traitements humiliants et dégradants.
    C’est une nouvelle affaire qui met à mal le système d’accueil des mineurs non accompagnés dans l’archipel espagnol des Canaries. Lundi 19 mai, le tribunal de Las Palmas, à Grande Canarie, a ordonné la fermeture du centre pour jeunes Emena La Fortaleza, situé à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de l’île.
    « L’autorité judiciaire a donné son accord à cette mesure après avoir chargé la police régionale de procéder à une perquisition » dans le centre, et « à la lumière des nombreuses preuves et témoignages reçus » faisant état de coups et blessures, de harcèlement, de traitements humiliants et dégradants et de torture, signale dans un communiqué la Cour supérieure de justice des îles Canaries.
    Par ailleurs, lors d’une perquisition lundi matin, la police a interpellé neuf employés du centre, géré par l’association Quorum 77, indique l’agence de presse Efe.
    Quarante-trois mineurs hébergés dans l’établissement doivent être relogés dans d’autres structures du réseau d‘accueil de l’archipel. La Cour a chargé les autorités « compétentes » de « prendre les mesures nécessaires pour assurer le bien-être et la protection des personnes » qui vivaient au centre Emena La Fortaleza.
    Cette affaire n’est pas un cas isolé aux Canaries. Dans le passé, plusieurs accusations de violences ont été portées contre des personnes employées dans des centres d’accueil pour mineurs dans l’archipel espagnol. En avril 2024, le centre de La Santa de Lanzarote avait fait la une des journaux. Cinq travailleurs sociaux sont soupçonnés d’avoir forcé des jeunes à commettre des délits (vols, destruction de mobilier…) dans la structure, pour saboter son fonctionnement. En cas de refus des mineurs, ces derniers étaient privés de sortie. Les employés retardaient aussi leur procédure d’obtention des papiers en Espagne. En novembre 2013, 12 jeunes avaient adressé une lettre à la justice espagnole dans laquelle ils évoquaient les mauvais traitements subis dans la structure d’Acorán, en périphérie de Las Palmas. (...) Selon la presse espagnole, les accusations de violences sont courantes dans les lieux d’hébergement pour exilés mais ces affaires éclatent rarement au grand jour. En raison de la barrière de la langue ou de la peur de la police et des agresseurs, les migrants n’osent pas saisir la justice et préfèrent se taire.
    Situé au large des côtes ouest-africaines, l’archipel espagnol est une des principales portes d’entrée des migrants en Union européenne (UE). L’an dernier, plus de 46 000 exilés ont débarqué aux Canaries, contre près de 40 000 l’année précédente. Un tel chiffre n’avait jamais été enregistré, même en 2006 au plus fort de la « crise des cayucos » – du nom des embarcations précaires utilisées par les migrants pour traverser l’Atlantique. Totalement dépassées par l’afflux, les autorités canariennes interpellent depuis plusieurs mois le gouvernement pour désengorger les centres d’accueil de l’île, en transférant une partie de cette population vers la péninsule.
    Actuellement, plus de 4 000 mineurs non accompagnés sont pris en charge aux Canaries pour une « capacité » de 900 places. Mais le processus de répartition dans d’autres territoires espagnols s’est longtemps heurté à l’opposition de droite (PP), qui dirige bon nombre de régions. Après 18 mois de discussions, un accord a finalement été adopté le 10 avril par les parlementaires pour modifier l’article 35 de la loi sur l’immigration. Cette modification rend ainsi possible « la création d’un système obligatoire de répartition des mineurs migrants dans les situations d’urgence telles que celles que connaissent actuellement les îles des Canaries et Ceuta », rapportait alors le média espagnol El Diario.
    Pour établir le nombre de mineurs que chaque communauté autonome devra accueillir, le décret royal établit des critères objectifs tels que la population, le taux de chômage et le nombre de places prévues (sur la base du nombre de places créées ces dernières années et de l’attention apportée aux mineurs étrangers non accompagnés). Les premiers jeunes devraient quitter les Canaries cet été afin de rejoindre la péninsule. Mais plusieurs régions dirigées par la droite tentent de ralentir le processus. À l’instar du gouvernement de Valence qui a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, estimant que cet accord « est non seulement juridiquement discutable, mais impose également des charges aux communautés sans offrir de dialogue ni de ressources ».

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#mineur#sante#accueil#politiquemigratoire

  • Mauritania once again deports a large number of migrants

    Mauritania receives financial support from the EU to control migration flows.

    Hundreds of migrants from sub-Saharan Africa are being detained and deported from Mauritania. Some members of civil society in Mauritania believe this is the result of an agreement between Nouakchott and the European Union.

    At the start of 2017, the European Union (EU) expressed its intention to block the migrants’ route, particularly for those coming from sub-Saharan Africa. In 2024, the EU estimated that 239,000 unauthorized migrants attempted to cross the region’s border — 38 percent fewer than in 2023.

    Since then, Brussels has refined its migration policy by collaborating with transit countries used by these migrants — Morocco, Tunisia, Libya and more recently Mauritania, whose coast is used as a departure point.

    In February 2024, Mauritania signed a migration partnership agreement with the EU, accompanied by a financial package worth EUR 210 million. The aim was to create a fund to combat migrant smuggling and manage irregular migration from the country.

    Mauritania fulfilled its commitments. In February 2024, a large number of migrants were expelled from the country. According to Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, Mauritania’s Home Secretary, and Info Migrants, 10,753 migrants were expelled, 14 percent more than in 2023.

    Since late February 2025, sub-Saharan migrants in Mauritania have faced a new wave of mass expulsions, with the country’s authorities citing their illegal status. But does this imply that Mauritania has become Europe’s policeman? To explore this question, Global Voices interviewed Khally Diallo, a Mauritanian member of Parliament, via WhatsApp.

    Jean Sovon (JS): What is the rationale behind the expulsion of sub-Saharan migrants from your country?

    Khally Diallo (KD): Mauritania has recently benefited from major financial support — some EUR 210 million — from the European Union and Spain as part of efforts to combat illegal migration. This partnership can be understood as part of a wider strategy to curb migration flows from West Africa, since Mauritania has, over recent years, become a major crossing point for many migrants heading for Europe.

    By signing this agreement, Mauritania agreed to step up its efforts to control migration. However, there are some obvious limitations to the enforcement of this policy. In practice, measures implemented on the ground often result in waves of arrests and deportations. These are often carried out in a targeted manner, raising questions about respect for human rights and the long-term effectiveness of this approach.

    JS: What nationalities do these operations target? Isn’t such a policy likely to spark tensions between Mauritania and its neighbours?

    KD: These ground operations do not explicitly target any specific nationalities. However, the repressive practices observed, though justified by the government as national security imperatives, reveal an occasionally uneven approach to managing migratory flows. They also appear out of step with the requirements of a broader policy approach that would be more humane, more sustainable, and grounded in an understanding of the deep-rooted causes of migration and an unconditional respect for the dignity of the individuals concerned.

    These operations must be undertaken with great care and the utmost respect for human rights to avoid any confusion or excessively harsh treatment that could damage Mauritania’s image on the international stage, especially for the countries of origin of the migrants. Such perceptions could undermine previous efforts and provoke unnecessary diplomatic tensions.

    In the migrants’ countries of origin, these deportations are difficult to accept. In Mali, the circumstances surrounding them have heightened tensions among the authorities. In Senegal, Guy Marius Sagna, a member of parliament, has taken up the issue and demanded a parliamentary enquiry.

    I have received a great deal of information from the Islamic Republic of Mauritania. I hear about human rights violations and xenophobic campaigns targeting citizens from Senegal, Mali and other African countries. For some time now, I have been receiving reports of inhuman detentions and deportations.

    Mauritania is a sovereign state and has the right to set its own rules, which Senegalese nationals who decide to go there must respect.

    I intend to propose to Senegal’s Parliament the creation of a fact-finding mission to Mauritania so we may better understand the situation of our Senegalese nationals, ECOWAS‘s citizens, African nationals and migrants in general.

    I will also question the government about the current situation of our Senegalese citizens in Mauritania.

    JS: What do human rights organizations make of this situation

    KD: Human rights organizations, many civil society members and I, as an elected representative of the people, have reacted strongly to this situation. We firmly denounce the excesses observed during the control operations, especially the arbitrary arrests and detention conditions, as well as the deportations carried out without due legal process.

    We call on the authorities to show greater restraint and discernment because the fight against illegal immigration does not justify violating fundamental rights. Mobilization intensified after several testimonials emerged on social media, revealing cases of police misconduct and blatant acts of abuse, sparking a wave of outrage.

    There have also been worrying allegations of illegal practices, with some migrants reportedly forced to pay money to avoid being deported or to obtain an insecure immigration status. Should such abuses be confirmed, they would constitute an unacceptable exploitation of vulnerable individuals and undermine efforts to promote transparency and sound governance.

    JS: Are there any solutions to resolve this issue?

    KD: In a spirit of shared responsibility, I call on foreign citizens in Mauritania to comply with legal requirements regarding residency. They must regularize their status to ensure their personal safety but also to live with dignity and peace of mind in Mauritania. At the same time, this call for regularization must be matched by a genuine commitment from the Mauritanian authorities.

    I think that access to residency permits must be improved through the establishment of well-defined, accessible, transparent and fair procedures. At present, it is evident that many foreigners face a real uphill battle to obtain these permits. Unfortunately, this complexity creates opportunities for various forms of fraud, administrative abuses and corruption at the expense of the most vulnerable. Therefore, the system for issuing residency permits must be thoroughly overhauled: to simplify the administrative processes, reduce processing time, fight illegal practices and establish welcome and assistance centers to support migrants through the process.

    Mauritania is a preferred destination for many sub-Saharan migrants, not only as a departure point for Europe but also as an economic hub for some types of employment. A study by the International Organization for Migration (IOM) on the profile of migrants in Chami, a town in northwestern Mauritania, identifies the search for better living conditions as the primary reason behind the presence of thousands of sub-Saharan migrants. The report indicates that:

    An analysis of the economic sectors employing migrants in the town of Chami reveals that artisanal gold mining is the most important, employing the most migrants (52 percent), particularly men who represent 97 percent of the workers in this sector.

    Bearing this in mind, can Nouakchott afford to dispense with the sub-Saharan workforce?

    https://globalvoices.org/2025/05/15/mauritania-deports-a-large-number-of-migrants-again

    #Mauritanie #expulsion #déportation #migrations #réfugiés #externalisation #frontières #accord #UE #EU #union_européenne #Espagne

    ping @6donie

  • Miguel Amorós,
    1. Décomposition absolue à haute altitude, 2024
    2. Le discret retour à une normalité indécente, 2025

    Sur les inondations du 29 octobre 2024 à Valence (#Espagne)

    1. novembre 2024

    Dans la genèse et le développement de la plus grande catastrophe qui ait touchée la région, quatre causes non-naturelles ont convergé, qui sont étroitement liées aux modes de vie, de travail et d’administration des affaires publiques en régime capitaliste.

    2. février 2025

    Les conséquences les plus graves de la catastrophe ont été endurées par un groupe particulièrement vulnérable, celui des immigrés. Leur statut de main-d’œuvre irrégulière – et donc invisible – les avait prédisposés au travail précaire et au travail au noir, des formes extrêmes d’exploitation que la justice étatique néglige parce que le développement économique en dépend. À cela s’ajoute la criminalisation résultant de campagnes xénophobes et racistes menées sur les réseaux dits « sociaux » par la droite réactionnaire.

    https://sniadecky.wordpress.com/2025/02/14/amoros-decomposition-fr

    https://sniadecky.wordpress.com/2025/03/29/amoros-valence-fr

    #Miguel_Amorós #catastrophe #changement_climatique #gestion_de_crise

  • La vie d’Anselmo Lorenzo en Bande dessinée [01]
    https://www.partage-noir.fr/la-vie-d-anselmo-lorenzo-en-bande-dessinee-01

    « Cette biographie de ce militant espagnol historique fut publiée en feuilleton durant l’année 1962 dans Espoir, à l’époque hebdomadaire de Midi-pyrénées de la #CNT francaise. Outre son intérêt didactique, à travers la vie de Lorenzo, c’est la création de la CNT espagnole qui est racontée, cette brochure permet de se rappeler un mode de propagande tombé dans l’oubli : une histoire racontée en image, avec quelques phrases en-dessous. Le côté « patriarcal » (au sens strict) peut sembler aujourd’hui outrancier, néanmoins, nous avons décidé de laisser le texte tel quel. Ainsi ce texte a un autre intérêt, qui est de donner un exemple de la vision de l’anarchisme espagnol. » Claude Mariejean #Vie_d'Anselmo_Lorenzo_-_Fondateur_de_la_section_espagnole_de_la_première_Internationale,_organisateur_et_militant_de_la_CNT (...)

    https://www.facebook.com/claude.mariejean.7 #Anselmo_Lorenzo #Espagne
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Anselmo_Lorenzo
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Pi_y_Margall
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Joseph_Proudhon
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mikha%C3%AFl_Bakounine
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Giuseppe_Fanelli

  • Après l’avoir quittée, ces migrants qui retournent en Espagne en espérant y obtenir l’asile - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64026/apres-lavoir-quittee-ces-migrants-qui-retournent-en-espagne-en-esperan

    Après l’avoir quittée, ces migrants qui retournent en Espagne en espérant y obtenir l’asile
    Par Romain Philips Publié le : 16/04/2025
    Alors que la politique migratoire de nombreux pays européens ne cesse de se durcir, l’Espagne a opté pour une politique plus ouverte. Un discours qui incite de plus en plus de migrants à retourner dans ce pays du sud - qu’ils avaient quitté après leur arrivée aux Canaries. Pour autant, y obtenir l’asile ou un titre de séjour reste, pour la plupart, long et difficile.
    Quand il le peut, Alpha se rend devant la mairie d’Irùn, au Pays basque espagnol, pour épauler les bénévoles de l’association Irungo Harrera Sarea qui tiennent là un stand d’informations pour les migrants en transit. L’occasion de saluer ceux qui, il y a plus d’un an, l’ont conseillé alors qu’il était sur la route vers Paris.
    Arrivé le 8 octobre 2023 aux Canaries après une traversée d’une semaine dans une pirogue, le jeune homme de 22 ans est passé par Malaga, dans le sud de l’Espagne, avant de remonter jusqu’à Irùn, direction la France. (...) C’est à Hendaye, en France, qu’il croise la route d’un bénévole qui l’accompagne jusqu’à Pausa, le centre d’accueil de la ville de Bayonne et lui parle de la politique d’intégration de l’Espagne. Ainsi, après quelques jours, le Guinéen décide de rebrousser chemin et de tenter sa chance en Espagne car il a peur de vivre à la rue, lui qui est malade de la thyroïde.
    Après avoir été hébergé ici et là par des bénévoles, il finit par rentrer dans le programme du centre espagnol pour les réfugiés (CEAR) suit une formation de cuisinier dispensée par une association espagnole avant d’obtenir son permis de résidence en mars 2025. (...)
    Comme lui, sur les milliers de migrants qui quittent l’Espagne en direction d’autres pays européens après leur arrivée aux Canaries, "de plus en plus décident de revenir", explique Oihana, bénévole basque, qui évoque un "phénomène nouveau". "On a fait part de la situation au gouvernement provincial pour que ça remonte au niveau national", ajoute-t-elle.
    Car cette situation "crée des problèmes de logement", commente Alpha. Exceptionnellement, les migrants qui demandent l’asile peuvent rester 10 jours au refuge de la Croix-Rouge, contrairement aux trois accordés aux migrants en transit. Mais pour autant, ces dernières semaines, un groupe de huit demandeurs d’asile maliens a été découvert dans la rue à quelques dizaines de mètres de la Croix-Rouge. Car malgré les messages d’ouverture des autorités et les réformes engagées, la procédure reste longue.(...)
    "Les difficultés d’accès à la procédure, c’est le tout premier problème que rencontrent les demandeurs d’asile en arrivant ici, confirmait à InfoMigrants Mauricio Valiente, directeur de la CEAR, une ONG basée à Madrid. L’administration, bureaux d’asile comme la police, est saturée. Résultats, les exilés sont ballotés de bureaux en bureaux, de régions en régions. Certains mettent parfois un an avant de déposer seulement leur dossier".
    Depuis le début de l’année 2025, le pays a déjà reçu plus de 26 400 demandes d’asile, en majorité de ressortissants vénézuéliens, colombiens et maliens. En 2024, le bureau de l’asile a enregistré au total 167 366 demandes contre 163 000 en 2023, années record.
    Et avec 12% de taux de protection internationale en 2023, l’Espagne est dernière du classement européen. En 2024, le chiffre a légèrement augmenté à 18,5% mais reste bien loin de la moyenne européenne (42%), d’après un rapport de la CEAR. Toutefois, pour les migrants originaires de certains pays comme le Mali, le Soudan ou encore la Somalie, les taux d’acceptation dépassent les 90%.
    Et les déboutés du droit d’asile peuvent saisir une dernière chance : obtenir un titre de séjour connu sous le nom d’"arraigos", réservé aux les personnes pouvant justifier d’au moins deux ans de présence dans le pays. Une manière de "renforcer l’immigration de travail", pour "faire diminuer les demandes d’asile”, selon Mauricio Valiente. Au 31 décembre 2023, 210 334 personnes disposaient d’un titre de séjour de ce type, soit 85 000 de plus qu’en 2022.
    “Cette nouvelle politique attire des migrants”, soutien Alpha, régulièrement en contact avec les nouveaux arrivants à Irùn. "Mais pour autant, ca reste dur. Même après une longue procédure d’asile, le compteur est remis à zéro et les migrants doivent donc attendre deux ans en situation irrégulière avant de prétendre à l’arraigo", explique Iniaki, un bénévole basque. Devant la mairie d’Irùn où il a accueilli Alpha lors de son retour en Espagne, il explique d’ailleurs aux migrants fraichement arrivés "qu’il ne faut pas croire que ce sera facile ici". "Même si le climat actuel est moins rude qu’en France pour les migrants actuellement, l’Espagne, c’est dur. L’Europe est dure", explique-t-il.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#politiquemigratoire#immigration#migrationirreguliere#economie#retour#sante

  • Frontière franco-espagnole : Bruno Retailleau annonce une cellule de renseignements contre l’immigration irrégulière - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63967/frontiere-francoespagnole--bruno-retailleau-annonce-une-cellule-de-ren

    Frontière franco-espagnole : Bruno Retailleau annonce une cellule de renseignements contre l’immigration irrégulière
    Par La rédaction Publié le : 14/04/2025
    En visite au Pays basque vendredi, le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé la création d’une cellule de renseignements contre l’immigration irrégulière, qui regroupera les services de renseignements douaniers, policiers, financiers et la gendarmerie. Selon le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Marie Girier, le département a été, au début de l’année 2025, « la première porte d’entrée en France pour l’immigration irrégulière ».
    Le ministre français de l’Intérieur a annoncé, vendredi 11 avril, lors d’une visite au Pays basque, la création d’une cellule de renseignements spécialisée dans la lutte contre l’immigration irrégulière, indique la presse locale. Cette structure regroupera les services de renseignements douaniers, policiers, financiers et la gendarmerie.
    « La France n’est pas un hall de gare. Depuis la barrière de péage de Biriatou, dans les Pyrénées-Atlantiques, j’ai présenté notre nouvelle stratégie de fermeté. Elle repose sur trois axes clairs : le renforcement des contrôles aux frontières, la lutte sans relâche contre les passeurs, et une coopération avec les États frontaliers », a tweeté Bruno Retailleau vendredi. « Cette stratégie s’incarne dans une mobilisation totale des forces de sécurité intérieure, des douaniers et de nos armées : la Force Frontières. »
    La cellule sera implantée à Biriatou, ville frontalière avec l’Espagne devenue l’un des points de passage de migrants vers la France. Le péage de Biriatou et l’A63 sont régulièrement le théâtre d’arrestations de passeurs de migrants, précise le journal Sud-Ouest.
    Selon le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Marie Girier, le département a été, au début de l’année 2025, « la première porte d’entrée en France pour l’immigration irrégulière ». En 2024, 5 264 migrants ont été interceptés dans les Pyrénées-Atlantiques, 680 autres pour le seul mois de janvier. « Cinq fois plus que l’année précédente à la même date », ajoute le préfet concernant ce chiffre pourtant en baisse par rapport aux années 2022 et 2023.
    Plus de 4 000 passeurs interpellés en France en 2024
    Depuis son arrivée au gouvernement en septembre 2024, Bruno Retailleau a fait de l’immigration illégale et de la lutte contre les passeurs sa priorité. En février dernier lors d’un déplacement dans dans les bureaux de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) en région parisienne, le ministre de l’Intérieur et la ministre des Comptes publics avait annoncé la création d’une cellule de renseignements similaire qui associerait les services des ministères des Armées, de l’Intérieur, et du ministère de l’Économie.
    Parmi les mesures annoncées, il était également prévu « un plus grand recours aux technologies », comme « la lecture automatique des plaques d’immatriculation », la pose de balises sur les voitures ou « les intercepteurs de données numériques », avait détaillé Bruno Retailleau.Quelques semaines plus tard, le ministre de l’Intérieur avait rencontré son homologue britannique au Touquet, dans le Pas-de-Calais. Il avaient détaillé le renforcement du dispositif de contrôle de la frontière avec notamment des patrouilles supplémentaires d’ici l’été et de nouveaux enquêteurs sur les réseaux de trafiquants.
    D’après le patron de l’Oltim, Xavier Delrieu, interviewé par le Figaro en février, « plus de 4 000 passeurs ont été arrêtés » en France en 2024, dont 500 en Outre-mer. La majorité des personnes interpellées faisaient partie d’un réseau structuré.
    Ainsi, en 2024, l’Oltim, qui compte 157 enquêteurs spécialisés épaulés par 450 policiers sur tout le territoire, a démantelé « 269 filières » criminelles, « découpées en 66 filières d’entrée sur le territoire national, 132 filières d’aide au maintien sur le territoire, le reste se répartissant entre les filières d’aide au transit et celles de traite des êtres humains ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#espagne#migrationirreguliere#trafic#prefecture#pyrenees#sante#frontiere

  • Espagne : accord parlementaire sur l’accueil et la répartition des jeunes migrants non accompagnés - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63917/espagne--accord-parlementaire-sur-laccueil-et-la-repartition-des-jeune

    Espagne : accord parlementaire sur l’accueil et la répartition des jeunes migrants non accompagnés
    Par RFI Publié le : 11/04/2025
    Jeudi 10 avril, les parlementaires espagnols ont voté en faveur de la modification de la loi sur la répartition de l’accueil des mineurs étrangers arrivant dans le pays. Avec ce texte, les communautés autonomes sont obligées de prendre en charge des jeunes isolés dans leur région. Une mesure qui bénéficiera surtout aux îles Canaries, principale porte d’entrée pour les migrants depuis l’Afrique de l’Ouest.
    La Chambre des députés a validé jeudi 10 avril le décret-loi modifiant l’article 35 qui régit la loi sur l’immigration par 179 voix pour (PSOE et alliés), 170 contre (PP et Vox) et une abstention (UPN). La bataille politique et juridique aura duré 18 mois, et désormais ce sont plus de 4 000 mineurs qui profiteront du nouveau système de répartition validé par les parlementaires espagnols. Des enfants et des adolescents aujourd’hui pris en charge en grande partie par le seul gouvernement des Canaries à court de moyens pour remplir son devoir de protection seront hébergés dans d’autres régions d’Espagne.
    « Les îles Canaries, ce sont 1 % du territoire espagnol, 4 % de la population espagnole, mais 50 % des mineurs isolés en Espagne. Il est donc très difficile, très compliqué et très coûteux de prendre en charge 4 000 ou 5 000 enfants dans un système comme le nôtre », explique Lucas Pérez Martin, spécialiste du droit international à l’université de Las Palmas de Gran Canarie. Dorénavant, une série de critères complexes viendra fixer le nombre de mineurs isolés placés dans chaque région. « Lorsque nous parlons d’accueil, nous ne parlons pas seulement d’accueil dans un centre de protection, mais aussi de garantir l’inclusion au niveau local, au niveau de la santé et au niveau de l’éducation », indique Rosario Pérez Santana, coordinatrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), aux Canaries. Les premiers mineurs non accompagnés devraient quitter les Canaries cet été afin de rejoindre la péninsule. Un agenda qui pourrait se voir cependant freiné par les recours juridiques lancés par plusieurs communautés autonomes dirigées par le PP, la droite espagnole.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#mineur#hebergement#protection#sante

  • Au Sénégal, l’Espagne plaide pour une politique migratoire « ouverte et respectueuse des droits de l’homme »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/10/au-senegal-l-espagne-plaide-pour-une-politique-migratoire-ouverte-et-respect

    Au Sénégal, l’Espagne plaide pour une politique migratoire « ouverte et respectueuse des droits de l’homme »
    Par Abbas Asamaan (Dakar, correspondance)
    L’Espagne a besoin de l’immigration et elle le fait savoir. Après la tournée ouest-africaine du premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, en août 2024, la ministre espagnole de l’inclusion, de la sécurité sociale et des migrations, Elma Saiz, est de retour à Dakar, jeudi 10 et vendredi 11 avril, pour défendre la politique migratoire de son gouvernement. Se distinguant du discours sécuritaire de la plupart des capitales européennes, Madrid plaide pour un modèle « ouvert et respectueux des droits de l’homme », a expliqué la responsable au Monde.
    Confronté à une poussée migratoire sans précédent – 57 700 personnes ont débarqué en Espagne en 2024, soit deux fois plus qu’en 2022, notamment via l’archipel des Canaries –, le gouvernement de Pedro Sanchez doit résoudre une équation délicate : contre les discours des partis de droite et d’extrême droite qui crient à « l’invasion » tout en continuant d’attirer une main-d’œuvre immigrée bon marché dont l’économie du pays a besoin.
    Pour y parvenir, Madrid devrait régulariser dans les trois années à venir 900 000 ressortissants étrangers, avec l’entrée en vigueur le 20 mai d’un nouveau règlement. Aujourd’hui, la loi espagnole permet d’obtenir un titre de séjour à ceux qui peuvent prouver trois ans de présence sur le territoire – ce qui est facilité par la possibilité ouverte à tous de s’inscrire dans les registres municipaux. A partir du 20 mai, ce mécanisme de régularisation, dit par « enracinement », sera complété par la définition de cinq types d’ancrage – social, socio-éducatif, socioprofessionnel, familial et de seconde chance (pour ceux qui n’ont pas renouvelé leur titre de séjour) – et le temps nécessaire pour y accéder ramené à deux ans. Près de 80 000 Sénégalais pourraient être concernés, selon Elma Saiz.
    En outre, l’Espagne a conclu avec plusieurs pays africains des accords visant à développer la « migration circulaire » : des programmes d’embauche de saisonniers agricoles qui permettent à des étrangers de travailler jusqu’à neuf mois par an en Espagne pendant quatre années consécutives.En vigueur depuis 2021 au Sénégal, ils représentent aujourd’hui 250 emplois. Un chiffre qui pourrait être porté à « 600 » personnes, assure la ministre espagnole. Mais, dans un pays où le taux de chômage atteignait 20 % au dernier trimestre 2024 et où l’émigration illégale a explosé ces dernières années, le dispositif commence à susciter des frustrations côté sénégalais.
    Lors de la dernière vague d’embauches, fin janvier, les Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS) chargés de recueillir les CV des candidats à la « migration circulaire » ont été pris d’assaut. Obligée de revoir son organisation pour de « raisons de sécurité », la direction des Sénégalais de l’extérieur, responsable de l’opération, a dû poursuivre les recrutements via une plateforme numérique dédiée où, au total, 40 000 personnes ont candidaté.
    Pour l’Espagne, « c’est avant tout un bon coup politique et une belle opération de communication, dénonce une ancienne haute responsable des BAOS, qui a souhaité conserver l’anonymat. Des travailleurs sénégalais avec qui j’ai été en lien m’ont parlé de conditions de travail déplorables. Ils étaient payés à l’heure, avec des écarts de rémunération très importants. Parfois, en raison d’intempéries, les employeurs ne les payaient tout simplement pas ».
    En juillet 2024, la Guardia Civil a interpellé treize personnes impliquées dans un réseau de traite d’êtres humains. Avec l’appui d’une entreprise agricole à Hellin, à 30 km au sud-est de Madrid, une organisation criminelle avait extorqué entre 4 000 et 6 000 euros à des ressortissants sénégalais en leur assurant qu’ils pourraient être régularisés. Prisonniers de ce réseau, les migrants avaient été exploités dans les champs contre une rémunération minimale de 200 euros, d’après des témoignages publiés dans la presse en Espagne et au Sénégal.
    Consciente de ces limites et de ces revers, Mme Saiz assure que démanteler ces réseaux constitue une « priorité », appelant à une « vigilance accrue dans la sélection des profils », sans donner davantage de détails sur les conditions de sécurité apportées aux futures recrues.« Ces programmes de migration circulaire sont des pièges », regrette Serigne Mbaye. Ce natif de Kayar, village de pêcheurs devenu l’une des zones de départ de migrants, a lui-même pris une pirogue il y a vingt ans pour rejoindre illégalement l’Espagne avant de s’y établir. Premier élu subsaharien à l’Assemblée de Madrid, ce militant de gauche devenu responsable des questions de discriminations raciales au parti Podemos espère davantage de la politique migratoire espagnole.
    « Avec ces quelques centaines d’emplois dans les champs, on ne s’attaque pas aux causes structurelles de l’immigration irrégulière, estime M. Mbaye. Les capitaines des cayucos [les embarcations de migrants, en espagnol] sont tous des pêcheurs sénégalais. Si on ne les implique pas directement en leur permettant de venir travailler légalement en Espagne alors que le secteur de la pêche en a besoin, cette politique ne sera jamais que de la poudre aux yeux ». Au cours de sa visite officielle, Elma Saiz doit précisément se rendre à Kayar, après avoir rencontré l’association des mères et des veuves de victimes de l’immigration irrégulière de Mbour, autre village de pêcheurs théâtre de tragédies à répétition en mer. Aucun visa de travail ne devrait être annoncé aux pêcheurs, au grand dam de Serigne Mbaye.

    #Covid-19#migration#migrant#sante#espagne#senegal#migrationcirculaire#economie#BAOS#droit#regularisation

  • En Espagne, l’immigration porte la croissance de la population et de l’économie
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/02/en-espagne-l-immigration-porte-la-croissance-de-la-population-et-de-l-econom

    En Espagne, l’immigration porte la croissance de la population et de l’économie
    Par Sandrine Morel (Madrid, correspondante)
    (...) La population espagnole croît à un rythme effréné depuis la fin de la pandémie de Covid-19 et déborde les capacités de logement de la capitale. Selon les dernières données de l’Institut national de statistiques (INE), parues le 13 février, le nombre d’habitants a franchi la barre des 49 millions en 2024, après une hausse nette de 450 000 résidents venant principalement de Colombie (157 000), du Venezuela (107 000) et du Maroc (106 000). En 2022, le solde migratoire avait déjà été de 727 000 personnes, puis de 642 000 personnes en 2023. En trois ans, la population a ainsi augmenté de 1,6 million de personnes. Des chiffres qui dépassent ceux enregistrés durant la vague migratoire des années 2000, alors portée par le boom de la construction.
    « L’immigration est en train de sauver la démographie espagnole », résume Joaquin Recaño, chercheur au Centre d’études démographiques de l’Université autonome de Barcelone. L’Espagne est l’un des pays d’Europe les plus touchés par le vieillissement de la population et la baisse de la natalité, au point que le solde naturel, devenu négatif en 2015, se creuse de plus en plus. En 2022, l’Espagne a ainsi compté 133 000 décès de plus que de naissances, et, en 2023, 113 000. « L’indice de fécondité est très bas, de 1,12 enfant par femme, souligne M. Recaño. Et, pourtant, dans moins de deux ans, nous aurons atteint les 50 millions d’habitants – sans compter les effets de l’élection de Donald Trump sur les migrations internationales, avec une probable hausse de l’immigration latino-américaine vers l’Espagne, pour des raisons linguistiques et historiques. »
    Près de 9,4 millions de personnes, soit 19 % des habitants, sont nées à l’étranger, selon l’INE. Un chiffre sensiblement supérieur aux 6,9 millions de ressortissants étrangers (14 % de la population), du fait des processus d’acquisition de la nationalité espagnole, très fréquents parmi les Latino-Américains. Si les Marocains représentent la première communauté étrangère, avec 1,1 million de ressortissants, ceux d’Amérique latine sont plus de 4,2 millions, en particulier les Colombiens (850 000) et les Vénézuéliens (500 000).
    L’instabilité économique et politique en Amérique latine, mais aussi les besoins de main-d’œuvre dans le tourisme, l’hôtellerie et les services en Espagne, expliquent ce boom migratoire. Loin des discours anti-immigration qui se propagent en Europe, le pays non seulement n’a pas renforcé la fermeture de ses frontières, mais il a développé des instruments pour faciliter les régularisations.
    « Sans la population immigrée, la moitié des restaurants seraient fermés, les chantiers de construction à l’arrêt, nos aïeux privés de soins, nos cultures non récoltées, assure un haut responsable politique espagnol. Si les Européens veulent maintenir leur niveau de vie, ils ont besoin de millions d’immigrés. » Selon le gouvernement de gauche, qui s’appuie sur des estimations de la Banque d’Espagne, le royaume a besoin de 250 000 à 300 000 travailleurs étrangers par an pour soutenir son Etat-providence, en particulier son système de retraites.
    En novembre 2024, un nouveau règlement a été approuvé pour permettre la régularisation de près de 300 000 personnes en situation irrégulière par an jusqu’en 2027. Jusqu’à présent, un mécanisme permettait déjà d’obtenir un permis de résidence pour ceux qui pouvaient démontrer trois ans de présence sur le territoire, chose assez simple grâce à la possibilité ouverte à tous de s’enregistrer sur les registres municipaux. A présent, cette voie de régularisation, dite « par enracinement », a été étayée avec la définition de cinq types d’ancrage – social, socioformatif, socioprofessionnel, familial et de seconde chance (pour ceux qui n’ont pas renouvelé leur permis de résidence) –, et le délai nécessaire pour y accéder a été ramené à deux ans.
    Une mesure saluée par la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales, qui ne cesse d’appeler à ce que les permis de travail des étrangers soient « facilités et plus rapides ». « Nous avons besoin de 10 000 conducteurs de bus, de 80 000 personnes dans la construction, d’énormément de travailleurs dans l’hôtellerie, de 50 000 travailleurs dans la cybersécurité… Il est fondamental que nous accueillions des gens et que nous les formions », résumait, en janvier, un grand patron.
    Cette hausse de la population contribue, avec le boom du tourisme, à la forte croissance de l’Espagne, qui a été de 3,2 % en 2024, contre 1,1 % en France et – 0,2 % en Allemagne. Lors d’une conversation informelle avec des correspondants étrangers, en décembre 2024, le premier ministre, Pedro Sanchez, estimait ainsi que 40 % de la croissance actuelle pouvait être attribuée à l’apport de l’immigration, qui soutient notamment la demande de biens et la consommation.
    En 2024, seuls 60 000 des 470 000 emplois créés ont été occupés par des personnes nées en Espagne, et à 88 % par des ressortissants étrangers ou personnes nées à l’étranger ayant une double nationalité. Depuis janvier 2019, l’immigration a couvert 70 % des emplois créés.
    « Il y a deux ans, l’Espagne était encore majoritairement un pays de transit. C’est devenu une destination finale de la migration parce qu’il y a une forte croissance économique et une politique migratoire basée sur les droits humains », explique Pilar Cancela, secrétaire d’Etat aux migrations. Elle souligne que les nouveaux résidents qui arrivent sont en âge de travailler. Ils ont un taux d’activité supérieur à celui des Espagnols, utilisent moins le système de santé, saturé, et ne provoquent pas de pression sur le système éducatif, car le pays fait au contraire face à des classes de plus en plus vides. De plus, près de 2,9 millions de ressortissants étrangers cotisent à la Sécurité sociale, soit 13,6 % du total des affiliés – deux points de plus qu’en 2023.
    Si les régularisations ont été facilitées, les critères d’obtention de la nationalité ont aussi été élargis dans les pays d’origine, notamment grâce à la ley de nietos (« loi des petits-enfants »). Incluse dans la loi dite « de mémoire démocratique » approuvée en 2022, celle-ci a facilité l’obtention de la nationalité aux descendants des exilés « pour des raisons politiques, idéologiques, religieuses ou en raison de leur orientation et identité sexuelle » durant la dictature franquiste. Afin de faciliter les démarches, l’administration a présumé « que tous les Espagnols qui ont quitté l’Espagne entre le [soulèvement militaire du] 18 juillet 1936 et le 31 décembre 1955 [année de son entrée à l’Organisation des Nations unies] » sont des exilés. Et devant les consulats espagnols en Argentine, notamment, d’immenses files d’attente se sont formées pour obtenir le précieux sésame.

    La question du logement est le principal défi auquel le pays doit faire face. Selon la Banque d’Espagne, il manque 600 000 logements actuellement dans le pays. « Et, rien que pour absorber les flux migratoires actuels, il faudrait construire 50 000 à 60 000 logements par an », estime M. Recaño. Il y va de l’acceptation sociale du phénomène. En septembre 2024, l’immigration était la principale préoccupation des Espagnols, selon le baromètre mensuel du Centre de recherche sociologique. Une position inédite, liée à la crise migratoire traversée alors aux Canaries et aux disputes politiques entre les régions qui rechignent à accueillir les mineurs isolés. Depuis, elle a été reléguée à la sixième position, loin derrière le logement, l’économie et le chômage.Reste que l’arrivée de riches ressortissants européens, nord-américains et latino-américains, attirés par la qualité de vie dans le pays et capables d’acheter comptant des appartements à prix d’or, provoque également des tensions. Habituée aux slogans antitouristes, la ville de Barcelone a ainsi vu apparaître sur ses murs des graffitis appelant à mettre « dehors expatriés et nomades digitaux ».

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#immigration#demographie#economie#croissance#sante#logement

  • Les fantômes du franquisme
    https://laviedesidees.fr/Sophie-Baby-Juger-Franco

    Les fortes dissensions autour de la célébration du cinquantième anniversaire de la mort de Franco rappellent que l’Espagne est loin d’en avoir fini avec « ce passé qui ne passe pas ».

    #Histoire #politique_de_mémoire #Espagne #réconciliation #dictature
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250331_jugerfranco.pdf

  • [Cómic] Francisco Sabaté, luchador y guerrero anarquista
    https://www.partage-noir.fr/comic-francisco-sabate-luchador-y-guerrero-anarquista

    Nacido el 30 de marzo de 1915 en Barcelona, Francisco Sabaté ingresó en la Confederación Nacional del Trabajo (organización anarcosindicalista fundada en 1910 en la misma ciudad). Tras el fracaso parcial de la sublevación del 18 y 19 de julio de 1936, Francisco se unió a la columna Los Aguiluchos de la #CNT-FAI. Francisco se exilió tras la victoria de Franco el 1 de abril de 1939. Estuvo internado en el campo de Vernet, en Francia. Cuando fue liberado, se instaló cerca de la frontera para estudiar las rutas clandestinas españolas. Sus incursiones en España como maquisard antifranquista comenzaron en 1944. Organizó el contrabando de armas y la fuga de presos de Cataluña. Los grupos anarcosindicalistas fundados en 1955 publicaron el periódico El Combate, y continuaron sus actividades en Cataluña. (...)

    #[es]_Español #Francisco_Sabaté #Espagne #Révolution_espagnole_1936-1939_ #_Traducción_:_Libértame
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/bd-sabate-es.pdf

  • Difficultés d’accès à la procédure, taux de protection très bas : en Espagne, une politique d’asile « très restrictive » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63553/difficultes-dacces-a-la-procedure-taux-de-protection-tres-bas--en-espa

    Difficultés d’accès à la procédure, taux de protection très bas : en Espagne, une politique d’asile « très restrictive »
    Par Marlène Panara Publié le : 24/03/2025
    En 2024, l’Espagne a enregistré plus de 167 000 demandes d’asile. De plus en plus sollicitée, l’administration peine à traiter toutes les demandes. Et obtenir une protection, au bout d’une longue attente, reste rare pour les migrants originaires de pays que l’Espagne juge inéligibles à l’asile. Une situation qui s’explique par la préférence de l’État pour l’immigration de travail.
    « Quand je suis arrivé ici il y a un an, j’ai demandé l’asile. Cela me semblait logique, avec mon histoire ». Comme Ousmane*, originaire de la région de Casamance au Sénégal, des milliers de migrants sollicitent chaque année une protection internationale en Espagne. Depuis le début de l’année 2025, le pays a déjà reçu plus de 26 400 dossiers, en majorité de ressortissants vénézuéliens, colombiens et maliens. En 2024, le bureau de l’asile a enregistré au total 167 366 demandes, déposées pour la plupart dans l’agglomération de Madrid, contre 163 000 en 2023, années record depuis la création, dans les années 90, du système de protection international en Espagne.
    Si le système d’asile est de plus en plus sollicité, il n’est pourtant pas si facile d’accès. « À mon arrivée à Tenerife [aux Canaries, ndlr], j’ai tout de suite dit aux autorités du centre que je voulais déposer mon dossier. On m’a dit : ’Il faut le faire sur la péninsule’. Quand j’ai été transféré à Madrid, j’ai fait la même demande. On m’a répondu : ’La demande d’asile, c’est à Tenerife’ », raconte Ousmane avec un sourire amer. « Bref, je n’y comprenais rien. Au bout de plusieurs semaines, j’ai enfin pu déposer mon dossier, mais cette période d’incertitude m’a beaucoup stressé ».(...)
    « Les difficultés d’accès à la procédure, c’est le tout premier problème que rencontrent les demandeurs d’asile en arrivant ici, confirme Mauricio Valiente, directeur de la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR), une ONG basée à Madrid. L’administration, bureaux d’asile comme la police, est saturée. Résultats, les exilés sont ballotés de bureaux en bureaux, de régions en régions. Certains mettent parfois un an avant de déposer seulement leur dossier ». À cause de cette latence des autorités, Abdoulaye déplore avoir « perdu beaucoup de temps ». « Je veux continuer mes études, m’insérer dans la société espagnole. Même si aujourd’hui, je suis soulagé, j’ai l’impression qu’on a mis un coup de frein à mes projets ».
    Pour les migrants qui franchissent cette étape, reste encore à obtenir une protection. Une issue loin d’être garantie. En 2023, l’Espagne affichait en effet le taux de protection international le plus bas d’Europe, à 12%. En 2024, le chiffre a légèrement augmenté, à 18,5%, mais reste bien loin de la moyenne européenne, à 42%, d’après un rapport de la CEAR.
    En 2024, les nationalités les plus impactées par ces rejets étaient les ressortissants colombiens, péruviens, marocains, sénégalais, et honduriens, d’après le ministère de l’Intérieur. Tandis que le Mali, le Venezuela, la Somalie et le Soudan figurent parmi les pays d’origine aux taux d’acceptation les plus hauts, à plus de 90%. « Pour être sûr d’obtenir une protection, il faut être originaire d’un pays en guerre, ou en proie à un sérieux conflit. Les témoignages de persécutions ou de discriminations ont peu d’écho auprès des autorités », confirme Ana Alañon, avocate en droit des étrangers à la fondation Humanisme et Démocratie. Cette tendance s’explique par le fait que « l’Espagne n’est pas traditionnellement un pays d’asile, comme l’ont été la Suède ou l’Allemagne. Le pays a toujours basé sa politique migratoire sur les flux de travail, pas de protection, hormis le régime spécifique réservé aux Vénézuéliens, analyse Élisa Brey, professeure de sociologie à l’Université Complutense de Madrid. Par ailleurs, le pays a été une dictature jusqu’en 1975, et a longtemps été un pays d’émigration plutôt que d’immigration. Ce n’est que dans les années 1990, quand l’Espagne entre dans l’Union européenne, qu’elle est dans l’obligation d’adopter une loi sur l’asile et de se pencher sur la question ».
    Pour les demandeurs d’asile déboutés, à l’instar d’Ousmane, reste la solution des titres de séjour « arraigos », réservés aux personnes en situation irrégulière. Avec un impératif en revanche : pouvoir justifier, selon les permis, de deux ou trois ans sans papiers sur le territoire. Ces dernières années, le gouvernement espagnol a entamé plusieurs réformes afin de faciliter leur obtention. Et le 20 mai prochain, un nouveau type de « arraigo », « l’arraigo de la seconde chance » sera mis en place, spécifiquement pour les personnes ayant épuisé toutes les possibilités existantes, dont les demandeurs d’asiles qui ont essuyé un refus. Pour Mauricio Valiente, ces efforts illustrent la volonté gouvernementale de « renforcer l’immigration de travail », pour « faire diminuer les demandes d’asile ». « Nous saluons ces alternatives légales, et leur flexibilité, reconnait-il. Et en même temps, cela reste compliqué pour certains exilés, car il faut bien avoir en tête que les ’arraigos’ ne prennent pas en compte le temps passé en tant que demandeur d’asile ». Pour les migrants en provenance de pays éligibles à l’asile en revanche, une fois leur dossier déposé, « les choses vont très vite », témoigne Fofana, originaire du Mali, qui accompagne ce jour un ami au bureau de l’asile de la rue Pradillo. Arrivé courant 2022 en Espagne, cet ouvrier du bâtiment n’a « jamais été à la rue », témoigne-t-il avec un large sourire. « Ni à Séville ni à Madrid », les deux villes où il a été hébergé dans des centres pour demandeurs d’asile ou dans des structures associatives. « En août 2023, j’ai reçu ma protection. Aujourd’hui, je fais ma vie. Je ne partirai jamais de ce pays ».

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#asile#politiquemigratoire#protection#economie#senegal#sante#droit

  • [BD] Lucía Sánchez Saornil
    https://www.partage-noir.fr/bd-lucia-sanchez-saornil

    Née dans une famille modeste, elle obtient en 1916 un emploi à la compagnie de téléphone, mais poursuit des études à l’académie des Beaux-Arts. En 1918, passionnée par la poésie, elle intègre le mouvement littéraire « Ultraísmo » et publie ses premiers poèmes. #OLT

    / Mujeres Libres , #CNT, #Espagne, #Lucía_Sánchez_Saornil

    #_Mujeres_Libres_
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/pages_de_lucia_sanchez_saornil.pdf

  • L’Espagne serre la vis sur l’IA : jusqu’à 35 millions d’euros d’amende pour les entreprises fautives
    https://siecledigital.fr/2025/03/13/lespagne-serre-la-vis-sur-lia-jusqua-35-millions-deuros-damende-pour-l

    L’#Espagne franchit un cap décisif dans l’encadrement de l’#intelligence_artificielle. Un projet de loi inédit prévoit des sanctions sévères pour les entreprises ne signalant pas correctement les #contenus #générés par #IA. Les contrevenants risquent jusqu’à 35 millions d’euros d’amende, ou 7 % de leur chiffre d’affaires mondial annuel.

  • Des côtes sénégalaises aux côtes mauritaniennes : la Mauritanie, nouveau point de départ des Sénégalais vers les îles Canaries.
    https://www.dakaractu.com/Des-cotes-senegalaises-aux-cotes-mauritaniennes-la-Mauritanie-nouveau-poi

    Des côtes sénégalaises aux côtes mauritaniennes : la Mauritanie, nouveau point de départ des Sénégalais vers les îles Canaries.
    Depuis quelques semaines, une certaine tension règne sur l’axe Dakar-Nouakchott, suite à l’expulsion de ressortissants étrangers par la Mauritanie, principalement des Sénégalais, des Gambiens, des Maliens et des Pakistanais. Ces expulsions semblent être liées à une augmentation significative des tentatives de départ vers les îles Canaries via la Mauritanie.
    Il est important de noter que cette situation survient après la tournée ouest-africaine du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, en août 2024, qui s’est rendu en Mauritanie, en Gambie et au Sénégal. Cette tournée a abouti à la signature d’accords de gestion des flux migratoires avec ces pays, visant à renforcer la sécurité des points de départ. En conséquence, la surveillance des côtes sénégalaises a été considérablement renforcée ces derniers mois, grâce au déploiement de moyens logistiques importants par la Marine nationale, la gendarmerie et la police.
    Face à cette surveillance accrue, les candidats à l’émigration clandestine ont modifié leurs itinéraires, se tournant vers la Mauritanie comme nouveau point de départ pour leurs pirogues de fortune en direction des îles Canaries.Les départs vers les îles Canaries ont connu une évolution notable, avec une chute de plus de 95 % des départs depuis le Sénégal. Cependant, cette diminution est directement attribuable au renforcement de la surveillance des forces de défense et de sécurité sénégalaises, ainsi qu’à l’intensification des patrouilles côtières. Les aspirants à l’émigration clandestine n’ont pas renoncé à leur projet, mais les passeurs ont adapté leurs stratégies en changeant de lieu de départ.
    La Mauritanie est ainsi devenue, depuis quelques mois, le principal point de départ des pirogues à destination des îles Canaries, avec une majorité de passagers originaires du Sénégal, du Mali, de Gambie, etc. C’est dans ce contexte que le gouvernement mauritanien a décidé de prendre des mesures pour endiguer ce phénomène. Des opérations ont été menées contre les réseaux de trafic de migrants, aboutissant notamment au démantèlement d’un réseau impliquant des ressortissants mauritaniens, pakistanais, ghanéens et sénégalais, selon les autorités mauritaniennes. Le gouvernement a rappelé que le pays accueille près de 500 000 migrants et facilite leur régularisation par le biais de conventions avec les États voisins.
    Dans cette optique, le général de brigade Ahmed Mahmoud Mohamed Abdallahi Taya, chef d’état-major de la gendarmerie nationale, a effectué cette semaine une visite de terrain au poste frontalier entre la Mauritanie et le Sénégal, situé en face de la Société des Bacs de Mauritanie. Le général Taya a souligné la nécessité de maintenir une vigilance accrue le long de cette frontière, où transitent quotidiennement marchandises et voyageurs, tout en saluant le travail des forces sur le terrain et en appelant à anticiper les risques émergents dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires complexes.
    Contactée par Dakaractu, une source mauritanienne a expliqué que la vague d’expulsions de Sénégalais et d’autres nationalités est due au fait que ces personnes se rendent désormais en Mauritanie pour tenter la traversée, évitant ainsi la surveillance plus stricte au Sénégal. Les migrants qui arrivent aux îles Canaries sont majoritairement des Sénégalais, des Maliens ou des Gambiens. Selon cette source, les expulsions visent uniquement ceux qui transitent par la Mauritanie dans le but d’émigrer vers l’Espagne, tandis que ceux qui souhaitent s’installer ou travailler dans le pays ne rencontrent aucune difficulté avec les autorités mauritaniennes. « Nous refusons que des réseaux de trafic d’êtres humains prennent d’assaut notre pays, les Sénégalais sont nos frères », a précisé la source.
    Pourquoi la Mauritanie s’attelle-t-elle à éradiquer ce phénomène ?
    La Mauritanie entretient de bonnes relations avec l’Espagne, notamment en raison de la présence d’une importante communauté mauritanienne aux îles Canaries, communauté respectueuse des lois espagnoles. Selon notre source, l’afflux de migrants au départ de la Mauritanie pourrait à terme nuire aux relations entre les deux pays. C’est pourquoi la Mauritanie a décidé d’agir en amont pour résoudre ce problème. Une source espagnole aux îles Canaries, également contactée par Dakaractu, a confirmé que 95 % des pirogues arrivant actuellement aux îles Canaries proviennent de Mauritanie et sont pilotées par des capitaines sénégalais, avec à leur bord une majorité de Sénégalais, de Maliens, de Gambiens et parfois quelques Pakistanais. Il est à noter que les départs depuis le Sénégal ont drastiquement diminué de près de 95 %, tandis que ceux depuis les côtes mauritaniennes ont explosé ces derniers mois.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#mauritanie#senegal#migrationirreguliere#routemigratoire#expulsion#sante

  • 04.03.2018: Slave trader statue removed

    On 4 March 2018, a statue of former industrialist and enslaver #Antonio_López was removed from the Barcelona square named after him, an initiative backed by members of the city council.

    Inaugurated in 1884, a year after his death, López’s statue was pulled down in the summer of 1936 and its metal used for the war industries, during the fight against the fascists in the civil war. However, it was replaced in the 1940s during Francisco Franco’s dictatorship.

    López was born in 1817 to a poor family in the fishing village of Comillas on the Asturian coast. At the age fourteen he emigrated to Cuba where he set out to make his way in the world in the ruthless fashion of the self-made. Marrying well, he used his wife’s capital to expand into slave trade and sugar plantations. In 1853 he left Cuba for Spain, now an extremely rich man and thus an archetypal indiano – the term used to describe the usually poor emigrants who enriched themselves in the “Indies”, often Cuba.

    In Barcelona, López played a leading role in Catalonia’s incipient industrial revolution and founded three major companies – Tabaco de Filipinas, Banco Hispano-Colonial and Transatlántica Española – all of which were key in the exploitation of Spain’s colonies. Later, the Banco Hispano-Colonial allowed him to lend money to a broke Alfonso XII for which the monarch named him Marqués de Comillas in 1878 – though Barcelona’s popular classes had their own name for him: el Negrero (the Slaver). And, lastly in the trio there is Transatlántica Española, whose ships were used in colonial wars in Cuba and Morocco, and later to transport the recruits which sparked the Tragic Week uprising of 1909.

    López became the richest man in Spain and in 1871 consented for his daughter to marry the son of another slave-enriched indiano, Joan Güell. With the two fortunes welded, their son Eusebi Güell thus became the wealthiest man in Spain and allegedly the tenth richest man in the world.

    https://stories.workingclasshistory.com/article/8023/slave-trader-statue-removed
    #statue #toponymie_politique #toponymie #Barcelone #esclavage #histoire #histoire_coloniale #Espagne #Espagne_coloniale
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  • Pr Aly Tandian, président de l’observatoire sénégalais des migrations : « Difficile avec la migration circulaire de faire croire aux jeunes que l’Espagne n’a pas besoin de main-d’œuvre » - Sud Quotidien
    https://www.sudquotidien.sn/pr-aly-tandian-president-de-lobservatoire-senegalais-des-migrations-dif

    Pr Aly Tandian, président de l’observatoire sénégalais des migrations : « Difficile avec la migration circulaire de faire croire aux jeunes que l’Espagne n’a pas besoin de main-d’œuvre »
    Aly Tandian est professeur titulaire au Département de Sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Il a bénéficié de nombreuses distinctions internationales. Il est le président de l’Observatoire Sénégalais des Migrations et s’intéresse beaucoup à la question migratoire. Dans cet entretien, le spécialiste des migrations partage sa réflexion sur la migration circulaire.
    Quelle lecture faites-vous du nombre important de personnes à avoir déposé une candidature pour bénéficier de la migration circulaire ?
    – Ce n’est pas le travail à faire en Espagne qui intéresse les candidats aux programmes de migration circulaire qui ont été ouverts au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie. L’effectif important de jeunes s’explique au fait que dans le subconscient des jeunes, la migration est associée à la réussite économique et à l’ascension sociale. Migrer, c’est se réaliser et en faire profiter à sa famille. Deuxième chose, l’Espagne est pensée comme le pays de cocagne, c’est-à-dire une sorte de paradis terrestre, une contrée miraculeuse où la nature déborde de générosité pour ses habitants et ses hôtes. Il sera difficile à la suite de ces programmes de migration circulaire de faire comprendre aux jeunes africains que l’Espagne n’a pas besoin de main-d’œuvre. Le manque de communication va indéniablement encourager l’immigration illégale vers l’Espagne. En résumé, l’effet émergent risque de se transformer en effet pervers.
    Est-ce que les programmes de migration circulaire peuvent devenir une alternative à l’immigration irrégulière ?
    –Je ne suis pas sûr que les programmes de migration vont être une alternative à l’immigration irrégulière. Je trouve que la migration circulaire telle qu’elle est proposée peut inciter au départ de candidats auparavant non prédestinés à la migration, mais qui saisissent cette opportunité de partir de manière tout à fait régulière et légale.
    Donc, cette migration circulaire va élargir la base de recrutement des candidats au départ et constituer sous ce rapport une incitation au départ. En plus, elle individualise les départs et affaiblit les réseaux de départ qui souvent étaient le fondement des réseaux d’insertion et de réinvestissement dans les pays d’origine quelle que soit leur obédience villageoise, ethnique ou confrérique.
    Donc selon vous c’est quoi l’alternative ?
    –L’alternative n’est rien d’autre que l’élaboration d’une politique d’emploi réaliste avec une excellente maîtrise des lois du marché et des besoins. Je pense que la survie de nos politiques en Afrique et surtout au Sénégal dépend de l’élaboration d’une politique d’emploi qui nécessite une approche inclusive et structurée, prenant en compte les réalités économiques, sociales et éducatives du pays. Il faut un excellent diagnostic de la situation actuelle, une définition des objectifs de la politique et un renforcement de l’accompagnement et des partenariats. Je pense que l’urgence est d’identifier d’abord les secteurs porteurs et ceux en déclin ; ensuite les barrières comme le manque de formation, l’inadéquation des compétences, l’accès limité aux financements pour l’entrepreneuriat, etc. Il faut également encourager d’une part la création de PME et de start-ups par des jeunes ; d’autre part l’emploi dans les zones rurales par des projets d’agriculture durable et de transformation locale. Enfin, il faut un renforcement de l’accompagnement et des partenariats en mettant en place des programmes de mentorat pour guider les jeunes dans leurs parcours professionnels.
    Mais quelles explications donnez-vous au grand rush des jeunes pour se faire inscrire au niveau des BAOS ?
    – Je pense que certains éléments de langage ne rassurent pas du tout. Malheureusement, depuis un certain temps c’est le grand doute et l’inquiétude qui semblent bousculer le quotidien de nombreuses populations sénégalaises. Il ne faut pas être un oiseau de mauvaise augure me dira-t-on mais on n’a jamais vu autant de pirogues chargées de candidats à la migration irrégulière qui quittent les côtes sénégalaises pour se rendre en Espagne en plein hiver. Nous connaissons un chômage élevé des jeunes accompagné d’une précarité professionnelle, d’une forte prégnance d’emplois exercés dans l’économie informelle et déconnectés de toute protection sociale. Avec la forte croissance démographique, la crise de l’emploi des jeunes risque de continuer à inquiéter du fait de ses liens avec l’émigration irrégulière. C’est difficile de ne pas nous demander : Écoutons-nous les jeunes dans leurs diversités et prenons-nous en compte leurs valeurs et aspirations profondes dans l’élaboration des programmes qui leur sont proposés ? Est-ce que les programmes mis en œuvre préparent les jeunes à prendre leurs propres destins en main ? Prenons-nous en compte les nouveaux phénomènes et signaux de résilience des jeunes, leurs capacités d’innovation et leurs intelligences dans un monde de plus en plus connecté, globalisé grâce aux technologies digitales ? Nous arrive-t-il de nous interroger sur nos propres limites pratiques et méthodes en nous référant davantage à ce que nous savons faire de mieux, ce que les autres savent mieux faire que nous et ce que nous faisons de bien ensemble ?

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#migrationicrculaire#jeunesse#sante#migrationirreguliere#demographie#emploi