• « Merci M. Snowden », lance la Commissaire européenne à la justice | Sous surveillance
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    La vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice Viviane Reding a publiquement remercié Edward Snowden pour ses révélations sur l’espionnage américain en Europe au cours d’un débat avec des blogueurs européens sur la protection des données.
    La vice-présidente de la Commission européenne chargée de... (PHOTO FRANÇOIS LENOIR, REUTERS) - image 1.0


    La vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice Viviane Reding.

    « Quand ses révélations ont été publiées, j’ai dit : « Merci M. Snowden », parce que j’avais jusqu’alors les plus grandes difficultés à convaincre, notamment au sein des instances européennes, que nous avions un gros problème à résoudre sur le plan international » pour la protection des données, a-t-elle déclaré en réponse à la journaliste italienne Arianna Ciccone.

    « Les révélations de M. Snowden ont permis de faire bouger les choses, notamment la mise sur écoutes du téléphone portable de Mme (Angela) Merkel, et ont permis de faire bouger les choses avec les Etats-Unis », a-t-elle expliqué.

    Interrogée sur la nécessité pour l’UE d’accorder une protection à M. Snowden, Viviane Reding a éludé.

    « Il est clair que si une protection devait être accordée, elle se ferait sur la base des lois nationales, car les traités européens ne donnent aucune compétence à la Commission européenne et donc je ne pourrais pas intervenir », a-t-elle déclaré.

    Le Parlement européen doit décider jeudi de l’opportunité d’entendre le jeune lanceur d’alerte américain aujourd’hui réfugié en Russie après avoir révélée l’ampleur des écoutes menées par la NSA, l’agence de sécurité nationale américaine .

    Les élus des groupes PPE (centre droit) et ECR (conservateurs britanniques) s’opposent toujours au principe d’une vidéoconférence avec Snowden.

    Un représentant du Congrès américain a mis en garde mardi le Parlement européen contre les « conséquences négatives » d’une audition d’Edward Snowden.

    « Ce sera très négatif pour les liens entre les États-Unis et l’Union européenne », a soutenu le représentant républicain Mike Rogers, président de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants, lors d’une conférence de presse après une audition le 17 décembre au Parlement européen à Bruxelles.

    Mme Reding négocie actuellement avec les États-Unis un accord pour assurer la protection des données personnelles des citoyens européens obtenues par les gestionnaires des plateformes internet.

    Elle souhaite notamment empêcher les données personnelles des citoyens de l’UE de quitter l’espace européen sans leur consentement et veut également obtenir le droit, pour les citoyens de l’UE, d’engager des actions en justice aux États-Unis en cas de mauvaise utilisation de leurs données personnelles, ce qui leur est aujourd’hui impossible.

    « Jusqu’à présent nos interlocuteurs aux États-Unis nous disaient que cela était impossible, car il faudrait modifier la constitution et que le Congrès refuserait de le faire », a souligné Mme Reding au cours de son débat avec les blogueurs.

    « Grâce à M. Snowden, je dirai, les choses ont changé et pour la première fois nous avons constaté une compréhension pour notre demande de réciprocité », a-t-elle expliqué.

    « Je ne suis pas certaine que nous obtiendrons ce que nous demandons, mais maintenant j’ai un espoir », a-t-elle conclu.

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    • obtenir ce que nous demandons

      à savoir

      notre demande de réciprocité

      c’est-à-dire, si je comprends bien

      empêcher les données personnelles des citoyens de l’UE de quitter l’espace européen sans leur consentement et veut également obtenir le droit, pour les citoyens de l’UE, d’engager des actions en justice aux États-Unis en cas de mauvaise utilisation de leurs données personnelles, ce qui leur est aujourd’hui impossible.

      ce qui n’est pas gagné