• « Capital et idéologie » de Thomas Piketty : la propriété, c’est le mal
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110919/capital-et-ideologie-de-thomas-piketty-la-propriete-c-est-le-mal

    Du haut des 1 200 pages de son dernier ouvrage, Piketty fracasse le débat public et politique, en explorant des voies pour, concrètement, « dépasser le capitalisme ». Mais comment mettre en œuvre ces propositions radicales visant à redéfinir la notion même de propriété ? Et suffiraient-elles à détruire les piliers de l’hyper-capitalisme contemporain ?

    #ESSAIS #inégalités,_Propriété,_Thomas_Piketty,_Marx,_patrimoine,_idéologie,_Capital,_impôt,_Capitalisme,_A_la_Une

  • « Capital et idéologie » de Thomas Piketty : la propriété, c’est le mal
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110919/capital-et-ideologie-de-thomas-piketty-la-propriete-cest-le-mal

    Du haut des 1 200 pages de son dernier ouvrage, Piketty fracasse le débat public et politique, en explorant des voies pour, concrètement, « dépasser le capitalisme ». Mais comment mettre en oeuvre ces propositions radicales visant à redéfinir la notion même de propriété ? Et suffiraient-elles à détruire les piliers de l’hyper-capitalisme contemporain ?

    #ESSAIS #Propriété,_patrimoine,_Thomas_Piketty,_impôt,_idéologie,_Capitalisme,_Marx,_Capital,_inégalités

  • Lettre à un ami à Gaza

    Les #mots peuvent-ils réparer le monde ? Inspirée de « #Lettres à un ami allemand » d’#Albert_Camus, une invitation poétique au #dialogue israélo-palestinien. Un #essai_littéraire_filmique, présenté hors compétition à la Mostra de Venise en 2018.

    « Quand tu mènes tes guerres, pense aux autres. (N’oublie pas ceux qui réclament la paix) », écrivait #Mahmoud_Darwich, figure de proue de la #poésie palestinienne dans Pense aux autres (2007). Dans la bouche de l’actrice arabe israélienne Clara Khoury (La fiancée syrienne), le texte résonne comme un puissant #cri_politique. Alors que la poésie jaillit, le mur de béton érigé le long de la frontière avec la bande de Gaza défile en toile de fond. Aux reportages d’actualité sur le conflit israélo-palestinien se mêlent de poignantes lectures, par #Amos_Gitaï lui-même et les comédiens Makram Khoury et Hilla Vidor, de textes en arabe et en hébreu signés S. Yizhar, Emile Habibi et #Amira_Hass. Fervent défenseur de la paix, le cinéaste israélien s’est entouré d’amis pour composer cet essai littéraire filmique, présenté hors compétition à la Mostra de Venise en 2018.

    https://www.arte.tv/fr/videos/087427-000-A/lettre-a-un-ami-a-gaza
    https://www.youtube.com/watch?v=bHC6GsQzVbA


    #Israël #Palestine #lettre #guerre #paix #violence

    #Faire_monde à travers des lettres et de la poésie ?
    ping @karine4 @cede
    @reka

  • I dieci comandamenti - Pane nostro - 18/11/2018 - video - RaiPlay
    https://www.raiplay.it/video/2018/11/I-Dieci-Comandamenti-Pane-nostro-96445708-8e60-4c80-a309-c81b4f885f15.html

    "L’articolo 4 della Costituzione riconosce a tutti i cittadini il diritto al lavoro. Fino a che punto però è lecito accettare ogni condizione pur di lavorare? Si può vivere se quello che ci viene offerto è avvelenato? «Pane nostro» è un viaggio nel lavoro che non lascia scelta. Augusta, Priolo, Melilli sono il simbolo del ricatto occupazionale. In questo tratto di costa a due passi da Siracusa patrimonio UNESCO, si trova il più grande insediamento petrolchimico d’Europa, promessa di benessere e progresso. La storia purtroppo è andata diversamente. Oggi questa lingua di terra è tra le più inquinate d’Europa. Mutazioni genetiche nei pesci, malformazioni neonatali e cancro sono lo scenario di morte di questo pezzo di Sicilia contaminato. Tra denunce inascoltate e assenza delle istituzioni, pochi sono quelli che riescono a far sentire la propria voce. Don Palmiro Prisutto è una di queste. In assenza di un registro tumori è lui che da anni aggiorna la triste lista dei morti di cancro."

    #italie #pollution #Méditerranée #Sicile #Mercure #Pétrochimie

  • Economie: la guerre des idées
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/180819/economie-la-guerre-des-idees

    La pensée dominante des sciences économiques pensait avoir atteint la « fin de l’histoire » avant la crise de 2008 en réalisant une synthèse entre les deux grandes écoles concurrentes depuis les années 1930, la keynésienne et la néoclassique. La crise financière a montré combien cette impression était fausse. Une enquête parue dans le n° 13 de la "Revue du Crieur", disponible en librairies et Relay.

    #ESSAIS #pensée_économique,_Olivier_Blanchard,_economie,_Richard_Thaler

  • Avant la révolution automobile, Elisée Reclus compose un tableau politique de la nature
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110819/avant-la-revolution-automobile-elisee-reclus-compose-un-tableau-politique-

    « Les Alpes comme le boulevard de la liberté » : ainsi Élisée Reclus conclut-il, à 36 ans, cet essai paru en 1866. Il n’est pas encore le géographe universel, libertaire et exilé que l’on connaît. Il s’est formé jusqu’alors par le voyage, les lectures et l’écriture.

    #ESSAIS #Nature,_Elisée_Reclus

  • Camus-Chiaromonte : correspondance et belles-lettres
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/030819/camus-chiaromonte-correspondance-et-belles-lettres

    Albert Camus rencontra Nicola Chiaromonte (critique littéraire, éditeur, penseur antifasciste italien) à Alger. Et ils ont tenu correspondance pendant 14 ans. L’édition de ces lettres est une plongée dans le monde intellectuel de l’après-Seconde Guerre mondiale et dans l’art de la littérature que ces deux-là partageaient.

    #ESSAIS #Nicola_Chiaromonte,_correspondance,_Albert_Camus,_En_attendant_Nadeau

  • https://www.foudetheatre.com/post/et-si-je-vous-parlais-de-mon-avignon

    Salut, mes petits fous. Il est temps pour moi de faire le bilan de cette expérience hors norme que j’ai eu la chance de vivre en Avignon.
    Cette année plus de 1500 spectacles. Plus de 300 accréditations "presse". Des milliers de spectateurs de toute la France mais aussi d’ailleurs. J’ai croisé plein de Belges, des Italiens et même des Québécois. Et quels spectateurs ! J’ai été vraiment surpris par le niveau et l’implication des fous de théâtre. Leurs cultures. Leurs connaissances. Il est troublant de voir ces salles combles avec un public hyperconcentré du début jusqu’à la fin. Je tiens à faire un hommage tout particulier aux comédiens qui jouent parfois plusieurs pièces dans la même journée. Qui n’ont pas vraiment le temps pour une concentration maximum et qui doivent souvent gérer leurs propres accessoires et costumes. Les techniciens, éclairagistes, régisseurs, font un travail incroyable pour que tout fonctionne au cordeau, car le temps est particulièrement précieux avec toutes ces pièces qui s’enchaînent continuellement. Le régisseur du théâtre La Luna (il se reconnaîtra) est quelqu’un de particulièrement charmant qui m’a sauvé de quelques coups difficiles. Les responsables de diffusion sont ultra sollicités et toujours souriants.
    Le festival OFF d’Avignon est loin d’être off, au contraire, quand on imagine qu’une bande de jeunes fous se sont lancés dans cette aventure il y a plusieurs années. Ils peuvent être fiers. En France. L’art vivant est magnifique et la création artistique est formidable. Les paris sont courageux, étonnants et ambitieux.

    Avignon est mon lieu de pèlerinage a moi (chacun le sien). L’endroit où je deviens encore plus fou. Je n’ai ni envie de manger ni envie de dormir. Je n’ai envie que de théâtre.
    Je tiens absolument à m’excuser pour les rendez-vous manqués, oubliés. Les spectacles que j’ai ratés. Les rencontres que je n’ai pu faire. Les pièces que je n’ai pu voir. J’en suis profondément triste, mais j’ai donné mon maximum. Vraiment.
    Je voudrais souligner certains théâtres où la programmation a été particulièrement intéressantes cette année et où l’on a pu m’y voir très souvent. L’Essaion Avignon. Le théâtre transversal. Le Buffon, l’espace Roseaux Teinturier. Le théâtre la Luna. Le théâtre Actuel. Le théâtre des corps saints. Le théâtre les 3 Soleils. La Fabrik théâtre et un petit nouveau le théâtre des brunes. La directrice - comédienne Ariane Carmin est quelqu’un que j’ai particulièrement appréciée et je suis certains que ce théâtre, va faire beaucoup parler de lui les prochaines saisons.
    En vrac. Mes coups de cœur 2019.
    Vous pouvez lire mes articles détaillés pour chaque pièce mais là, avec le recul, ce que je retiens tout particulièrement. Les cavaliers, juste magnifiques. Happy mâle. Une très belle surprise. Tatie jambon pour Marianne James que j’adore. Un garçon d’Italie pour le texte magnifique et la mise en scène particulièrement réussie de Mathieu Touzé. Les passagers de l’aube, pour la justesse de l’écriture, les idées brillantes de « Mise en Science » et le jeu des comédiens. 4,48 psychoses. Pour le choix de ce sujet difficile. Le texte particulièrement beau est la merveilleuse comédienne, Cécile Fleury. Des plans sur la comète. Pour le rire et le bonheur que j’ai eu, pour Tristan Petitgirard que j’adore pour les comédiens excellents. Bye Bye tristesse, pour Caroline Loeb, divinement gracieuse et à fleur de peau. Le K. Pour le texte. La brillante idée de l’objet et Grégori baquet que j’adore. Nos années parallèles pour le texte magnifique de Stéphane Corbin (le papa des funambules) brillant et lumineux. Pour la mise en scène intelligente et émouvante de Virginie Lemoine et Valérie Zaccomer, un véritable coup de foudre. La famille Ortiz pour Jean-philippe Daguerre, un très grand auteur contemporain, isabelle de Botton et Bernard Malaka au charisme fou. Marie des poules pour l’écriture de Gérard Savoisien. La mise en scène et le jeu d’Arnaud Denis tout en nuances et élégance et surtout Béatrice Agenin, une immense comédienne. Don Juane et Pan deux très belles surprises avec de jeunes comédiens brillants. Stephanie st Clair. Pour l’histoire incroyable et Isabelle Kancel absolument brillante. Beaucoup de bruit pour rien. Pour les choix de mise en scène très culottés et cette bande de comédiens truculente. Qui a peur de Virginia Wolf ? Pour la surprise absolue et je jeu absolument magnifique des comédiens. Frédérique Lanzarini est parfaitement parfaite. Le 32 pour une fin de soirée idéale et pour Mme brune que j’adore avec son aspirateur. Good Night. Parce que je ne m’attendais pas du tout à cela et pour le jeu de Romain poli et Nouritzia Emmanuelia. Succès reprise. Pour la pièce de café-théâtre idéale et pour Agathe Quelquejay, lumineuse.


    Quelle chance d’avoir pu voir toutes ces belles productions qui sont certainement les grands succès de la rentrée 2019 (je le souhaite de tout cœur). J’ai déjà très envie de revoir ces pièces très vite à Paris.
    #essaionavignon #theatretransversal #lebuffon #espaceroseauxteinturier #theatrelaluna #theatreactuel #theatredescorpssaints #theatreles3soleils #lafabriktheatre #theatredesbrunes
    #le32 #quiapeurdevirginiawolf #lesfunambules #beaucoupdebruitpourrien #stephaniestclair #pan #donjuane #mariedespoules #lafamilleortiz #nosanneesparalleles #lek #buybyetristesse #desplanssurlacomete #448 #lespassagersdelaube #ungarconditalie #goodnight #tatiejambon #lescavaliers #succesreprise
    #arianecarmin #agathequelquejay #romainpoli #frédériquelanzarini #Isabellekancel #Beatriceagenin #gérardsavoisien #arnauddenis #isabelledebotton #bernardmalaka #jeanphilippedaguerre #virginielemoine #grégoribaquet #stéphanecorbin #valériezaccomer #carolineloeb #cécilefleury #tristanpetitgirard #isabellekancel #mathieutouzé #mariannejames #foudetheatre #avignon19 #theatre #festivalavignon #avignonoff #avignonleoff #offavignon

  • « Face à l’effondrement, il faut mettre en œuvre une nouvelle organisation sociale et culturelle »

    Par Agnès Sinaï, Pablo Servigne, Yves Cochet

    Le Monde du 23 juillet 2019.

    Vivre avec la fin du monde 1/6.
    Trois membres de l’Institut Momentum appellent à assumer l’effondrement systémique global qui vient pour préparer l’avènement d’une société « résiliente ».

    La fin de notre monde est proche. Une ou deux décennies, tout au plus. Cette certitude qui nous habite désormais, et qui a bouleversé nos croyances et nos comportements, est le résultat d’observations scientifiques nombreuses et variées sur l’évolution du système Terre, mais aussi de l’expression de caractéristiques banales de l’espèce humaine lorsqu’un événement extraordinaire s’annonce.
    Depuis une trentaine d’années, les études et les rapports scientifiques ne cessent d’augmenter la plausibilité d’un seuil climatique planétaire qui fera basculer le système Terre dans un état inconnu, nanti de températures moyennes plus hautes que depuis un million d’années. La probabilité d’un tel futur proche est aujourd’hui plus élevée que celle de tout autre scénario prospectif.
    Ce n’est plus une question de « si », c’est une question de « quand ». En examinant les centaines de travaux afférents, depuis le premier rapport du Club de Rome – Les Limites à la croissance – en 1972, jusqu’au récent rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) – « Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C » –, en octobre 2018, on peut estimer la date de passage de ce seuil planétaire entre 2020 et 2040.
    Trajectoire chaotique
    Ce seuil critique global est la conséquence de multiples boucles de rétroaction autorenforçantes entre éléments du système Terre, dévasté par un siècle de libéral-productivisme. Ainsi, pour le seul cycle du carbone, la fonte du permafrost sibérien, l’affaiblissement du pouvoir de séquestration du carbone par les terres et les océans, la déforestation de l’Amazonie et celle des forêts boréales constituent des boucles de rétroaction qui accélèrent le dérèglement climatique.
    Ces rétroactions s’étendent à tous les sous-systèmes de la Terre, intensifiant ainsi l’érosion de la biodiversité, et réciproquement. Cette trajectoire chaotique du système Terre conduit les sociétés humaines vers un effondrement systémique global : passé ce seuil de bascule, le chaos sera tel qu’aucun Etat ne sera plus capable de faire respecter la loi, de contrôler les armes, de lever des impôts.
    Cependant, ce basculement n’est que la composante objective de l’effondrement. Deux caractéristiques cognitives de l’espèce humaine transforment la plausibilité géobiophysique de l’effondrement en une certitude politique. La première s’énonce comme suit : l’immensité (c’est-à-dire l’imminence et l’ampleur) de la catastrophe « éco-anthropologique » est telle qu’elle excède nos capacités de compréhension, aussi bien de perception que d’imagination. Elle est irreprésentable, démesurée, supraliminaire, comme dit le philosophe Günther Anders. La seconde relève de la spécularité des croyances et des comportements : une personne informée de l’effondrement rapproché ne se demande pas si elle veut changer sa vie – c’est-à-dire diminuer drastiquement son empreinte écologique –, mais seulement si elle le ferait au cas où un certain nombre d’autres le feraient aussi.
    Ainsi, l’effondrement est inévitable non parce que la connaissance scientifique de son advenue est trop incertaine, mais parce que la psychologie sociale qui habite les humains ne leur permettra probablement pas de prendre les bonnes décisions, au bon moment. Il existe souvent plusieurs manières de résoudre un problème local ou circonscrit, mais affronter tous les problèmes ensemble et globalement rend le coût d’éventuelles solutions si élevé que seul le déni s’avère être la réponse adaptée. C’est ce déni de masse qui garantit que l’effondrement est certain.
    Stress prétraumatique
    De nombreuses populations subissent déjà les conséquences des catastrophes globales, des dérèglements écosystémiques et des pollutions diverses. Les classes sociales vulnérables et les pays pauvres (et on ne parle même pas des organismes non humains) subissent déjà des traumatismes qui commencent à être connus (stress, dépression, démence, suicides, maladies, etc.) et qui annoncent tout simplement notre avenir psychique à nous, les privilégiés.
    La prédiction même d’une catastrophe peut faire souffrir. On sait que l’annonce de dégradations à venir provoque déjà ce que les psychologues appellent le stress prétraumatique, autrement dit les effets néfastes de la peur du futur. Ainsi sommes-nous confrontés à un dilemme : comment annoncer que la maison brûle — et qu’elle sera détruite — sans faire peur à ses habitants ? Si vous étiez pompiers, que feriez-vous ? Il faut le dire, bien sûr, le crier haut et fort, avec fermeté et bienveillance. Puis, tout en se concentrant sur l’incendie, prendre soin de certains habitants traumatisés, et motiver tout le monde à sauver ce qui doit l’être.
    Prendre soin. Voilà ce qui manque cruellement à notre époque, et cela constitue une bonne partie de la réponse à la question : comment vivre la fin du monde ? Prendre soin de nous-mêmes, des autres, des non-humains. Prendre soin de notre psyché, des émotions que tout ce chaos génère, c’est-à-dire accueillir par l’écoute : tristesse et désespoir, colère et rage, inquiétude et peur. Tous ces affects sont parfaitement normaux. Pire, ils vont s’intensifier ! Il ne s’agit nullement de se complaire dans ces marais émotionnels, mais d’apprendre à les traverser individuellement et collectivement, à les côtoyer, afin de ne pas se laisser emporter, et trouver les ressources pour organiser la suite, pour résister.
    Mais comment résister à la fin du monde ? Ou plutôt, comment faire émerger un autre monde possible à partir de celui-ci ? La première piste est à rechercher du côté de la permaculture en tant que vision du monde et science pragmatique des sols et des paysages. Le néologisme « permaculture » a été forgé en Australie par Bill Mollison et David Holmgren, à partir de la contraction de deux termes : « permanent » et « agriculture », mais aussi « permanent » et « culture ». Depuis la Tasmanie, berceau de leur prise de conscience, ils formulent l’hypothèse d’un effondrement des subsides énergétiques injectés dans le système agro-industriel. Dès lors, la permaculture devient plus qu’une technique agricole : c’est une autre façon de concevoir le monde, un changement philosophique et matériel global. C’est une vision éthique des sociétés futures, qui seront confrontées à l’évolution des régimes énergétique et climatique.
    Aujourd’hui plus que jamais, il s’agit de rejeter les leurres de la croissance verte afin de revenir à une juste mesure en réduisant considérablement notre empreinte sur le monde. Ce qui veut dire mettre en œuvre immédiatement une nouvelle organisation sociale et culturelle, qui valorise la lenteur et enseigne les boucles de rétroactions, les liens de cause à effet, les mutualismes, la complexité. Dans la société permaculturelle, les réseaux ne sont plus invisibilisés, la frontière entre producteur et consommateur s’estompe dans un contexte de simplification progressive des mégasystèmes. Aussi bien par nécessité de résilience (dans la perspective d’un effondrement des sociétés industrielles) que par éthique des ressources, il s’agit de boucler les cycles, de passer d’une économie extractiviste de stocks à une économie renouvelable de flux. Le nouveau paysage permaculturel se veut directement comestible, au plus proche des habitants, qui eux-mêmes deviennent acteurs de ces nouveaux diagrammes alimentaires et énergétiques. Les paysages se déspécialisent, les fonctions se diversifient.
    Il en résulte une deuxième piste d’action, autour de nouvelles formes politiques territoriales ancrées dans le soin des paysages, œuvrant à la résilience des établissements humains face au nouveau régime climatique. Ces nouveaux territoires prennent le nom de « biorégions » et se substituent aux découpages administratifs actuels grâce à un changement général d’échelle et à une politique de décroissance. Les biorégions permettront, avant, pendant et peut-être après l’effondrement, d’organiser des systèmes économiques locaux territoriaux où les habitants, les manufactures et la Terre travailleront en coopération. La dynamique biorégionale stimulera le passage d’un système hyperefficient et centralisé à une organisation forgée par la diminution des besoins de mobilité, la coopération, le ralentissement, composée d’une multitude de dispositifs et de sources d’énergie. La civilisation automobile et l’agriculture intensive n’auront plus leur place dans cette nouvelle configuration. Les biorégions seront les territoires du ressaisissement.
    Des sociétés conviviales et de proximité
    La troisième voie de la résistance est celle d’un imaginaire social libéré des illusions de la croissance verte, du productivisme et de la vitesse, actionnées par les entreprises transnationales. La ville connectée, emblème d’une techno-euphorie totalement hors-sol, laissera la place à des bourgs et des quartiers off the grid (« hors réseau ») autoproducteurs d’énergie. Le nombre de véhicules sera réduit au strict minimum, les flottes seront administrées par les communes (libres !), tandis que les champs redessinés en polyculture pourront être traversés à pied. Des axes végétaux résorberont les infrastructures de la vitesse ainsi que les friches industrielles. Qui dit sociétés résilientes dit sociétés conviviales et de proximité. Aujourd’hui, chaque métropole occidentale requiert pour son fonctionnement une vaste partie de la planète. Demain, il en sera autrement, en raison de l’effondrement inéluctable des grands réseaux et de l’économie mondialisée, sur fond de bouleversements climatiques.
    Voilà trois pistes, mais il y en aura d’autres. Vivre avec la fin du monde passe nécessairement par un constant effort d’imagination pour arriver à dégager de nouveaux horizons, à les inventer, afin de refermer le couvercle du nihilisme, du mal absolu, du « tout est foutu ». Ce chantier politique ne peut être que collectif. Il faut un récit commun pour rester soudés. Certes, le récit de l’effondrement comporte des risques et des écueils, comme tout récit, mais il est puissant et a plusieurs mérites : il évite le catéchisme de la croissance, il réactive une vision cyclique des choses en appelant une renaissance, et surtout il dit que c’est maintenant ou jamais. Il nous rapproche de l’idée de la mort. D’ailleurs, n’est-ce pas ce que la philosophie nous enseigne depuis des siècles ? Apprendre à bien vivre, c’est apprendre à bien mourir, à prendre conscience de notre statut de mortel, radicalement vulnérable, humble, interdépendant des autres êtres vivants et de notre milieu de vie.

    Agnès Sinaï est journaliste environnementale. Chargée de cours à Sciences Po, elle a fondé l’Institut Momentum en 2011, laboratoire d’idées dont elle a dirigé les trois tomes des Politiques de l’anthropocène (parus aux Presses de Sciences Po).

    Pablo Servigne a une formation d’agronome et d’éthologue. Chercheur « in-terre-dépendant », auteur et conférencier, il est coauteur de plusieurs livres, dont Une autre fin du monde est possible (Seuil, 2018).

    Yves Cochet, militant écologiste depuis quarante ans, a été député de 1997 à 2011, ancien ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement (2001-202) puis député européen jusqu’en 2014. Depuis lors, il préside l’Institut Momentum.

    http://www.lemonde.fr/festival/article/2019/07/22/face-a-l-effondrement-il-faut-mettre-en-uvre-une-nouvelle-organisation-socia

    La phrase qui me paraît la plus remarquable est celle-ci :

    "Ainsi, l’effondrement est inévitable non parce que la connaissance scientifique de son advenue est trop incertaine, mais parce que la psychologie sociale qui habite les humains ne leur permettra probablement pas de prendre les bonnes décisions , au bon moment."

    Voilà une belle manière de naturaliser le #capitalisme ! Les structures de pouvoir, l’État, les entreprises, les institutions, les classes sociales, l’économie, l’industrie et la dynamique du marché capitaliste, etc. tout ça n’existe pas pour nos collapsologues. Non, c’est juste la #nature_humaine qui est responsable du désastre. C’est juste les individus qui ne prennent pas les "bonnes décisions".

    Comme le disait Margaret Thatcher : "la société n’existe pas, il n’y a que des individus qui poursuivent leurs intérêts..." (de mémoire).

    A un tel degré de #bêtise_politique, on peut se demander à quoi et à qui vont servir ces crétins et leurs dupes. Une chose est sûre, certainement pas à l’avènement d’une société émancipée des formes de domination dont ils ne veulent pas voir l’existence ni penser le rôle politique dans le maintien du statu quo ...

    Collapso, collabos ?

    #collapsologie, #naturalisation, #essentialisme, #pseudo-critique.

  • « Contre le théâtre politique » (mais à sa rencontre)
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/300619/contre-le-theatre-politique-mais-sa-rencontre

    Avec son ouvrage ambitieux et décapant, « Contre le théâtre politique », le chercheur et spectateur Olivier Neveux s’en prend au conformisme d’un théâtre qui se croit politique quand il n’est que policé ou routinier. Un texte qui ne résout pas tous les problèmes qu’il soulève, mais oblige à se positionner face à la production scénique actuelle.

    #ESSAIS #politique_culturelle,_théâtre_politique,_théâtre,_Olivier_Neveux,_spectacle_vivant

  • Impatiences anarchistes
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290619/impatiences-anarchistes

    Entre Ménilmontant et la Seine-Saint-Denis, former des communautés, remettre en cause les rapports de genre, suivre un régime végétarien strict et enfin, échapper à l’État comme au salariat. En 2019 ? Non, au début du XXe siècle, au sein de groupes de femmes et d’hommes anarchistes, lassés d’attendre le Grand Soir et auxquels le livre d’Anne Steiner, « Les En-dehors », donne corps et visages.

    #ESSAIS #anarchisme,_En_attendant_Nadeau,_Belle_époque

  • The invention of Essex: how a county became a caricature | News | The Guardian
    https://www.theguardian.com/news/2019/jun/27/the-invention-of-essex-how-a-county-became-a-caricature

    As a child growing up in the 80s and 90s in Southend, a sprawling seaside town in south-east Essex, I noticed that people on TV often laughed at the very word Essex. Some years later, in 2016, my wife, Hayley, crossed the border into Albania from Montenegro while travelling with an old friend who, like us, grew up in the county. The border guard asked where they were from – and when they told him, his response was quickfire: “I’ve heard a lot about Essex girls,” he said. “But I’m sure you are not like that.”

    #pierre_sansot #gens_de_peu #essex #royaume-uni

  • Bande-son pour la chute du Mur
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/220619/bande-son-pour-la-chute-du-mur

    Échapper aux formatages de la pop et créer une musique où la fête serait l’amorce de nouveaux rapports sociaux. Voilà ce que raconte cet ample et passionnant recueil d’entretiens avec les acteurs de la techno berlinoise naissante. La chute du Mur coïncida avec une musique qui se croyait du futur alors qu’elle incarna son époque plus que toute autre.

    #ESSAIS #Techno,_scène_alternative,_musique,_Allemagne,_Mur_de_Berlin

  • La haine des clercs et l’amour des idées
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/160619/la-haine-des-clercs-et-l-amour-des-idees

    L’anti-intellectualisme français possède une longue histoire qui ne s’est jamais limitée à quelques petits cercles réactionnaires. Comment cette « haine des clercs » rencontre-t-elle les mutations de l’écosystème intellectuel contemporain ? Une conversation entre Sarah al-Matary et Laurent Jeanpierre à l’occasion de la nouvelle formule de la revue "Le Crieur".

    #ESSAIS #Haine_des_clercs,_Laurent_Jeanpierre,_vie_intellectuelle,_Vie_des_Idées,_Sarah_al-Matary,_mondes_intellectuelles,_anti-intellectualisme

  • Le regard africain sur l’Europe - L’Atelier de l’Égrégore

    https://atelieregregore.selz.com/fr/item/le-regard-africain-sur-leurope-papier

    Je ne connais pas, mais je signale parce que ça a l’air d’être bien.

    Aujourd’hui, l’Europe et l’Afrique peuvent-elles envisager une nouvelle relation sur des bases saines ? Peut-on changer leur rapport, en ayant à l’esprit l’immigration et le co-développement ? S’agissant de la France, oserait-on encourager la suppression de la cellule africaine de l’Élysée au profit de l’intervention parlementaire en amont dans certaines missions, notamment les actions militaires dans les pays du « pré carré » ? S’agissant de l’Union européenne, doit-elle systématiquement financer l’Union africaine dans le but de maintenir ses États membres dans la dépendance ? Multilatéralisme ou bilatéralisme dans les relations entre les pays africains et ceux d’Europe ? Aurait-on enfin l’intelligence, compte tenu du poids colonial, de dépasser le paternalisme et le bilatéralisme pour mettre l’être humain au cœur de la politique africaine de l’Europe ? Que faire pour que le destin commun profite réellement aux peuples ? Comment les jeunes Africains perçoivent-ils l’avenir de leur continent ? Le panafricanisme, est-ce une voie à développer à tout prix ? Transfert de techniques et de technologie, en échange des matières premières et d’autres marchés ? Assistance matérielle ou aide financière ? Exigence de la protection du bassin du Congo, en contrepartie d’une contribution à l’éducation et à la santé ? Alignement des monnaies africaines, pourquoi pas de la monnaie unique africaine, sur la valeur des ressources naturelles, et non sur le dollar américain, ni sur l’euro ? Indexation automatique du franc CFA sur les critères de la Banque de France, ou alors dépendance ou non à la Banque centrale européenne ? Retrait des troupes militaires étrangères du territoire africain ?

    #afrique #europe #essai

  • Les effets de Nuremberg sur la question raciale aux Etats-Unis
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/080619/les-effets-de-nuremberg-sur-la-question-raciale-aux-etats-unis

    Les États-Unis ont joué un rôle essentiel dans la conception du procès de Nuremberg en 1945. Ce procès fut plus tard utilisé en Amérique dans le combat judiciaire pour les droits civiques et contre la guerre au Vietnam, ce que voulaient pourtant éviter ses concepteurs. Dans un ouvrage très sérieux, l’historien du droit et sociologue Guillaume Mouralis nous ouvre « les coulisses et la machinerie de Nuremberg ».

    #ESSAIS #En_attendant_Nadeau,_états_unis,_race,_Nuremberg

    • Comment pourtant ne pas saisir ce qui est à l’œuvre dans la déclaration, le 25 juillet 1945, soit trois mois avant l’ouverture du procès, de Robert H. Jackson, procureur général des États-Unis et chargé par le président Truman de préparer le procès : « La manière dont l’Allemagne traite ses habitants ou dont tout autre pays traite ses habitants n’est pas plus notre affaire que ce n’est celle d’un autre gouvernement de s’interposer dans nos problèmes » ? Rétrospectivement, cela saute aux yeux. Le message est sans ambiguïté : la répression des crimes commis pour des raisons raciales par le Troisième Reich ne devait en aucun cas servir à remettre en question l’ordre racial qui prévalait au même moment aux États-Unis. C’est cette contrainte, disséquée par Guillaume Mouralis, qui est à l’origine de la définition « corsetée » du crime contre l’humanité adoptée en 1945 et qui est le point fort de son étude. Non que des auteurs américains ne l’aient pas relevée auparavant, ils sont d’ailleurs largement cités, mais parce que, sans doute grâce à sa position d’extériorité, Mouralis a un regard comparatif plus large – un peu à la manière, d’ailleurs, du documentaire filmique, sur le même sujet mais avec une autre approche, de Marcel Ophuls, The Memory of Justice (1976), auquel il est fait plusieurs fois référence. Les deux derniers chapitres du livre montrent l’usage qui a pu non sans mal être fait de Nuremberg par les mobilisations afro-américaines, puis par les militants contre la guerre au Vietnam, et ce en dépit de toutes les précautions de ses acteurs américains.

      https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/06/15/nuremberg-etats-unis-mouralis

  • Le peuple comme menace, une nouvelle mode éditoriale
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/010619/le-peuple-comme-menace-une-nouvelle-mode-editoriale

    Dans la foulée des appréhensions liées au moment populiste que vivent les démocraties libérales, une parole scientifique et éditoriale s’autorise à afficher ouvertement son inquiétude, voire sa défiance, vis-à-vis du peuple. Plusieurs publications récentes illustrent cette « peuplephobie » consistant à considérer le peuple comme une menace pour la démocratie.

    #ESSAIS #démocratie,_Pierre-Henri_Tavoillot,_Ilvo_Diamanti,_peuple,_populisme,_Marc_Lazar,_Italie

  • Les femmes, premières victimes des récents scandales sanitaires
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290519/les-femmes-premieres-victimes-des-recents-scandales-sanitaires

    L’affaire du Mediator, des pilules troisième génération, de la Depakine, du Levothyrox, de l’Androcur… À chaque fois, les femmes sont les plus touchées. En cause ? Des dérives de prescriptions à visées esthétiques, une moindre recherche des effets secondaires propres à leur métabolisme ou encore sur la contraception. Et parfois, un manque d’écoute du corps médical.

    #Santé #Depakine,_Servier,_Levothyrox,_Androcur,_Bayer,_Merck,_femmes,_Mediator

  • Les inégalités, c’était mieux avant
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290519/les-inegalites-c-etait-mieux-avant

    Dans son dernier ouvrage, le chercheur François Dubet décortique la « transformation du régime des inégalités » et ce que ce dernier abîme et empêche dans nos sociétés. Une analyse sociologique fine, moins convaincante dans les conséquences politiques qu’elle en déduit.

    #ESSAIS #François_Dubet,_inégalités,_populisme,_Sociologie

  • Images interdites
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/260519/images-interdites

    Alors que le Festival de Cannes vient de boucler son édition 2019, deux auteurs, un sociologue et un philosophe, s’intéressent à la liberté d’expression et à ses possibles limites, à l’aune du traitement réservé à certaines images de cinéma, notamment pornographiques.

    #ESSAIS #Liberté_d'expression,_contrôle,_Arnaud_Esquerré,_Cinéma,_violence,_films,_réception,_classement,_Censure,_images,_Denis_Ramond,_spectateurs,_Pornographie

  • Les polémiques éthiques saisies par la philosophie
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/210519/les-polemiques-ethiques-saisies-par-la-philosophie

    Alors que les coups de théâtre se succèdent sur l’arrêt et la reprise des traitements de Vincent Lambert, relançant le débat sur la fin de vie, et que la révision des lois de bioéthique est prévue en juin, un ouvrage tente de cerner ce que peut la philosophie face à des positions morales souvent jugées irréconciliables.

    #ESSAIS #Philosophie,_Jérôme_Ravat,_bioéthique,_pragmatisme,_Ethique,_relativisme,_polémiques,_morale,_absolutisme

  • Bill Gates, « l’homme le plus généreux du monde », ne l’est pas tant que cela
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110519/bill-gates-l-homme-le-plus-genereux-du-monde-ne-l-est-pas-tant-que-cela

    En étudiant « l’art de la fausse générosité » mise en œuvre par la fondation Gates, le journaliste Lionel Astruc dessine dans un livre d’enquête les contours d’un « philanthrocapitalisme » associant bonnes affaires et belles actions. Le concept résonne après les promesses en centaines de millions d’euros faites par les grandes fortunes françaises dans la foulée de l’incendie de Notre-Dame de Paris.

    #ESSAIS #Fondation_Gates,_Fondation_Bill_et_Melinda_Gates,_Bill_Gates,_Lionel_Astruc,_A_la_Une

  • Une #sépulture qualifiée de « tombe de Toutankhamon britannique » découverte dans l’#Essex
    https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/archeologie/une-sepulture-qualifiee-de-tombe-de-toutankhamon-britannique-decouverte

    La tombe avait été découverte lors de travaux d’élargissement d’un tronçon de route à Prittlewell, près de Southend-on-Sea, en 2003. Après plus de 15 ans de recherches, les experts pensent que le corps pourrait être celui de Seaxa, frère de Saeberht, roi des Saxons de l’Est au début du VIIe siècle.

    #archéologie #Royaume-Uni

    • #merci

      Rigolo, mais pas du tout convaincu… Pour moi, surtout pour des séries chronologiques dont il traite ici, le choix entre nuage de points (en gros « ligne », mais avec un « vrai » axe des x, pas un axe d’étiquettes) et diagramme en bâtons est affaire de la nature de la variable représentée et de sa relation au temps. Au moins théoriquement, la pratique et l’usage s’éloignant fréquemment de la « théorie ». En gros, la différence entre données de type « stock » ou données de type « flux ».

      La valeur d’une variable de « stock » est associée à un instant donné. Donc un point dans le plan (t, y). Pour les instants pour lesquels on ne dispose pas de valeurs, et sous réserve de la continuité de la fonction y = f(t), il est concevable d’interpoler une valeur alors, il faut relier les points entre eux par une ligne (pas nécessairement un segment de droite d’ailleurs).

      Un « flux » n’a de sens que rapporté à un intervalle de temps. Dans cet intervalle, sauf à connaître les valeurs pour des sous-intervalles moins larges, on supposera pour la représentation graphique que le flux est constant. On représentera donc celui-ci par un segment horizontal allant du début à la fin de l’intervalle, ce qui se fait aisément avec un diagramme en bâtons. Du moins, si les intervalles de temps sont tous de même amplitude ; dans le cas contraire, il faut procéder comme pour les histogrammes à intervalles inégaux (et ça devient compliqué pour le représenter avec les logiciels usuels).

      Pas convaincu ? Il faut se poser la question de ce que deviennent les représentations des deux types de variable lorsque l’intervalle de mesure n’est pas uniforme.

      Et puis, il y a la pratique…

      Un billet pour VC ? avec exemples, graphiques et variantes ?

    • réponses de @tophtucker :

      merci! très réfléchi. i totally agree about stock & flow; the original context this problem came up in was one where we had no metadata for the series

      thanks! i’d thought briefly about stationarity but really don’t know where to begin with it. random walks is an interesting idea but idk where you’d want to go with it! a random walk would always have a very high autocorr(1) right? or are you thinking about longer lags? or...