• Des gendarmes de France font le plein au Luxembourg Joseph Gaulier - 15 Novembre 2018 - L’essentiel
    http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/des-gendarmes-de-france-font-le-plein-au-luxembourg-14435921

    En ces temps de grogne sociale en France, à propos des prix élevés des carburants, des images publiées sur les réseaux sociaux ont fait grincer quelques dents. Des policiers ou gendarmes français ont été vus en train de faire le plein au Luxembourg, où les prix à la pompe sont beaucoup moins élevés. À titre d’exemple, le litre de diesel coûte actuellement plus de 1,50 euro en France, selon les stations, contre 1,162 euro au Luxembourg, selon les prix maximums fixés mardi par le gouvernement.


    Des images de gendarmes ou policiers français en train de faire le plein au Luxembourg ont circulé sur les réseaux sociaux.
    Certains automobilistes français ont dénoncé une certaine absurdité, les agents publics français ne payant pas les taxes en France, mais le procédé est légal. « La gendarmerie dispose de cartes de carburant des manufacturiers pétroliers (par exemple Total ou Esso), qui permettent de faire le plein dans leurs enseignes tant en France qu’à l’étranger », explique la gendarmerie française, contactée par L’essentiel.

    La gendarmerie dément toute consigne de la part de ses services demandant au personnel de se rendre au Grand-Duché pour faire des économies. Ces pleins à l’étranger ne sont même censés s’opérer que dans le cas de missions dans le pays concerné, par exemple des enquêtes transfrontalières, des réunions avec des collègues étrangers ou encore des stages.

    #marronnier #carburant #essence #gendarmerie #frontière #taxes #ue #union_européenne #TVA #taxes

    • Commentaires :
      En France la TVA est à 20% au GDL à 17% pourtant les prix en france sont moins cher qu’au Lux. Dites plutôt « Merci » à la France de ne pas vendre à Ottange et le long de notre frontière l’essence au même prix que chez nous !

    • Commentaire C’est tout à fait légal et le prix débité à la gendarmerie Française sera exactement le même qu’en France car cette carte de carburant leurs fait bénéficier du prix hors taxes et TVA donc la gendarmerie paiera +/- 38 cts le litre.

  • La chasse

    Nord : 27 ans de prison pour un trentenaire qui violait des étudiantes à Lille
    >Faits divers|Le Parisien avec AFP| 22 juin 2018, 0h01 |0
    Franck Berton, l’avocat d’Erwan Gouget, avait demandé l’acquittement de son client. AFP/Denis Charlet
    Lors de son réquisitoire, l’avocat général avait décrit un « braconnier en maraude ».

    « Un braconnier en maraude » qui cherchait ses « proies » étudiantes : Erwan Gouget, 30 ans, a été condamné à 27 ans de réclusion criminelle jeudi par la cour d’assises du Nord pour trois viols et quatre tentatives en 2011 et 2012 à Lille.

    Cet ancien pâtissier, déjà condamné pour viol en 2008, est accusé d’avoir agi suivant un mode opératoire précis : muni de gants, d’un couteau et d’un pied-de-biche, il suivait les étudiantes rentrant de soirée, notamment à leur domicile.

    L’avocat général, Luc Frémiot, avait requis jeudi matin 25 années de réclusion criminelle assorties de la peine de sûreté maximale. Lors de son réquisitoire, il avait décrit un « prédateur » qui, la nuit, agit comme un « braconnier en maraude » cherchant sa « proie » sur son « terrain de chasse ». « Vous êtes dangereux ! », a-t-il lancé à l’accusé qui, impassible, ne le lâchait pas des yeux. La Voix du Nord précise que l’avocat général a réclamé une injonction de soins.
    Son ancien codétenu l’accuse de tortures

    « Vos près de deux heures de réquisitoire ne permettent pas d’établir des certitudes », a répliqué lors de sa plaidoirie l’avocat de l’accusé, Me Frank Berton. « Une bonne décision ne se prend pas dans la peur. Pour juger un homme, il faut écouter ni la colère, ni le poids des larmes », a lancé aux jurés Me Berton avant de leur demander d’acquitter son client.

    « J’aimerais ajouter, après tout ce qui a été dit, que je n’ai pas commis les faits qui me sont reprochés et que je suis innocent », a déclaré l’accusé, avant que les jurés ne se retirent pour décider de son sort.

    Interpellé en juillet 2012 par la BAC à Lille après un refus d’obtempérer, Gouget détenait dans sa voiture un couteau, un pied-de-biche et plusieurs paires de gants.

    Il a été reconnu formellement par la plupart des victimes, mais depuis le début de l’enquête, il a nié l’intégralité des faits, affirmant que son ancien codétenu pourrait être l’auteur de certains faits. Celui-ci a livré mardi à la barre un récit d’horreur, détaillant toutes les tortures que Gouget lui aurait fait subir pour obtenir des courriers d’aveux.

    Condamné en 2008 pour viol, en 2012 on l’attrape à nouveau. Ca vaut le coup de violé, c’est pas cher.
    Je garde ce fait divers pour le vocabulaire du chasseur et #virilo-carnisme
    Le viol c’est comme un bon steak, un petit plaisir de l’homme et puis il y a pas mort d’homme comme dirait je sais plus qui, on va pas encombré les prisons avec de bons chasseurs bien de chez nous qui ne s’attaquent qu’à leurs proies naturelles, les biches, les gazelles, les chiennes et j’en passe.
    #chasse #proie #prédateur #culture_du_viol #essentialisme #complémentarité

    • Le braconnier a le même but que le chasseur, sauf que la tuerie de ce dernier est inscrit dans la loi. A suivre le raisonnement de l’avocat général, il existe des espaces où le viol est légal. Arg

  • #Brésil : #grève des #camionneurs, dernier tremblement avant les élections ?

    La grève des camionneurs au Brésil a paralysé le pays, et fait reculer l’actuel président de la République, Michel Temer. L’augmentation du #prix de l’#essence est au centre de la revendication ce qui remet en question un des principaux enjeux du #coup_d’État de 2016 : la privatisation de l’entreprise pétrolière Petrobrás. Explications de ce mouvement au cœur d’un contexte social bouillonnant, alors que se profilent de nouvelles élections nationales, et que l’ex-président Luis Inácio Lula Da Silva est toujours emprisonné.


    https://europeinsoumise.org/fr/component/content/article/10-dossier/economie/122-bresil-greve-des-camionneurs-dernier-tremblement-avant-les-elec
    #privatisation #Petrobras #inflation

  • Archives.
    Pierre Rabhi « Le féminin est au cœur du changement »
    https://www.kaizen-magazine.com/article/pierre-rabhi-feminin-coeur-changement

    Depuis 1968, un mouvement féministe se développe en France et dans le monde. Quel regard portez-vous sur ce mouvement ?

    Il ne faudrait pas que le mouvement féministe soit une réaction inspirée par le masculin : il faudrait qu’il soit simplement une conscience qui s’éveille à ce rôle magnifique qui est dévolu par la vie à la femme et qui est de donner la vie. Il ne faudrait pas que ce mouvement prenne comme canevas du changement ce que le masculin a établi. C’est intéressant que les femmes imaginent quelque chose d’original qui s’adapterait à la donne actuelle qui est radicalement masculine.

    Une vraie égalité femmes-hommes pourrait changer la société ?

    Je crois qu’il ne faudrait pas exalter l’égalité. Je plaide plutôt pour une complémentarité : que la femme soit la femme, que l’homme soit l’homme et que l’amour les réunisse dans cette complémentarité. La complémentarité, est un appui de l’un sur l’autre et vice-versa, non une addition. Ce rapprochement donne une dynamique collective. L’égalité est fragile car affirmée par des lois. Il est souhaitable qu’on comprenne que féminin et masculin sont les deux moyens par lesquels on peut construire un avenir viable, si le féminin accepte son masculin et le masculin accepte son féminin.

  • Les routes de l’#esclavage (1/4)
    476-1375 : au-delà du désert

    Domination, violence, profit : le système criminel de l’esclavage a marqué l’histoire du monde et de l’humanité. Au fil de ses routes, cette série documentaire retrace pour la première fois la tragédie des traites négrières. Captivant et implacable. Premier volet : de la chute de Rome en 476 à la fin du XIVe siècle.

    Après la chute de Rome en 476, les peuples (Wisigoths, Ostrogoths, Berbères, Slaves, Byzantins, Nubiens et Arabes) se disputent les ruines de l’Empire. Tous pratiquent l’asservissement – « esclave » viendrait du mot « slave ». Mais au VIIe siècle émerge un Empire arabe. Au rythme de ses conquêtes se tisse, entre l’Afrique et le Moyen-Orient, un immense réseau de traite d’esclaves, dont la demande ne cesse de croître et qui converge vers Bagdad, nouveau centre du monde. Après la révolte des Zanj – des esclaves africains –, qui s’achève dans un bain de sang, le trafic se redéploie vers l’intérieur du continent. Deux grandes cités commerciales et marchés aux esclaves s’imposent : Le Caire au nord, et Tombouctou au sud, place forte de l’Empire du Mali d’où partent les caravanes. Au fil des siècles, les populations subsahariennes deviennent la principale « matière première » de ce trafic criminel.

    https://www.arte.tv/fr/videos/068406-001-A/les-routes-de-l-esclavage-1-4

    #film #documentaire #Afrique #Empire_romain #histoire #pratique_généralisée #traite #Fustat #économie #Nubie #guerre #violence #butins_de_guerre #Bagdad #main-d'oeuvre #Islam #Berbères #dromadaires #Sahara #Tombouctou #Empire_du_Mali #or #altérité #Touareg #essentialisme #fatalité #Basora #Le_Caire #esclaves_domestiques #paternalisme #négation_de_l'être #domination #esclavage_doux #oasis #Atlas_catalan

    #Catherine_Coquery-Vidrovitch :

    Dans l’Empire arabo-musulman, « l’#esclave n’était pas différencié par sa couleur, ça ne comptait pas. L’esclave était différencié par sa #culture. Il n’avait pas la culture du dominant »

    #géographie_culturelle #domination

    #Ibrahima_Thioub, université Cheickh Anta Diop, Sénégal :

    « Pour mettre en esclavage un individu, un des phénomènes importants c’est de le construire comme autre, de construire une #altérité. Les sociétés humaines ont des registres assez larges. On peut utiliser la différence de #couleur_de_peau, la différence de #religion. Dans la #traite_trans-saharienne, on va combiner les deux ».

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ibrahima_Thioub

    Ibrahima Thioub :

    « L’intérêt des maîtres, c’est de faire croire à l’individu qu’il est esclave non pas parce qu’un jour on lui a opposé un rapport de force qui est réversible, mais parce que, par sa nature, il est destiné à être un esclave. C’est une #idéologie extrêmement forte. Si votre sang est considéré comme un sang servile, et que cette nature vous la transmettez à votre descendance, il devient impossible de sortir du phénomène esclavagiste »

    Selon ce qui est dit dans ce reportage, 3,5 millions d’Africains ont circulé sur les routes de l’esclavage entre le 7ème et le 14ème siècle.

  • Novartis a versé 400’000 dollars à une société liée à l’avocat de Trump RTS - mre - 9 Mai 2018

    La défense de l’actrice porno Stormy Daniels a révélé mardi que Novartis avait versé de l’argent à une société liée à l’avocat de Donald Trump. Le géant suisse a été contacté par le procureur spécial Mueller à ce sujet.

    La société Essential Consultants, contrôlée par Michael Cohen, a reçu entre fin 2017 et début 2018 quatre versements de 100’000 dollars en provenance de Suisse, révèle un document rendu public par l’avocat de Stormy Daniels.


    L’avocat de Stormy Daniels souligne que les versements ont eu lieu juste avant une rencontre à Davos entre Donald Trump et le future CEO de Novartis

    "En février 2017, Novartis a conclu un contrat d’un an avec #Essentiel_Consultants peu de temps après l’élection du président Trump. L’accord s’est concentré sur les questions de politique de santé aux États-Unis, a expliqué à reuters mercredi Novartis, qui a précisé que l’accord « a expiré en février 2018 ».

    La même société qui a payé pour le silence de Stormy Daniels
    Le groupe bâlois a affirmé avoir été contacté par l’équipe du procureur spécial Robert Mueller, qui enquête sur une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de Trump et Moscou : « Novartis a coopéré et transmis toutes les informations demandées et considère cette affaire comme close ».

    Essential Consultants est la structure qui a payé 130’000 dollars à #Stormy_Daniels en échange de son silence sur une relation supposée avec Donald Trump.


    #novartis #big_pharma #industrie_pharmaceutique #corruption #lobbying #capitalisme #pharmacie #influence #trump #etats-unis #international #donald_trump #usa #états-unis #metoo #balancetonporc #moiaussi #me_too

  • Frontières en tous genres. Cloisonnement spatial et constructions identitaires

    Beaucoup de groupes ne préexistent pas aux frontières qui semblent les séparer. Ce sont les frontières, qui, par leurs inscriptions, leurs représentations, leurs usages, cloisonnent l’espace, différencient et souvent opposent les groupes concernés. L’ouvrage présente l’originalité de montrer ce processus de cloisonnement à l’œuvre à différentes échelles : de la distinction des genres de part et d’autre de la limite entre l’espace domestique et l’espace public à la distribution des « races » par continents, en passant bien sûr par la détermination des nations par des frontières interétatiques.


    http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4482

    Table des matières :

    #frontières #identité #construction_sociale #géographie_politique #ressources_pédagogiques #livre #altérité #performativité #cloisonnement #genre #espace_public #femmes #ghettos #ségrégation #quartiers_réservés #gated_communities #apartheid #bonne_frontière #mauvaise_frontière #Afrique_du_Sud #essentialisme #frontières_communautaires #paysage #identités_collectives #mondialisation #globalisation #continents #civilisations #aires_culturelles #nature #géographie_culturelle

  • Venezuela propone a Guyana reiniciar contactos diplomáticos
    http://www.el-nacional.com/noticias/politica/venezuela-propone-guyana-reiniciar-contactos-diplomaticos_228962

    El gobierno venezolano consideró hoy «inaceptable» recurrir a un «arreglo judicial» en la Corte Internacional de Justicia (CIJ) de La Haya para resolver la disputa fronteriza por la región del Esequibo con Guyana, país que acaba de llevar el caso ante ese tribunal, tal como lo sugirió la ONU.

    «Se ha reiterado al gobierno guyanés que recurrir al arreglo judicial para dirimir la controversia resulta inaceptable, estéril e inaplicable, dado que (...) Venezuela no reconoce como obligatoria la jurisdicción de la CIJ», señala la Cancillería de Venezuela en su página web.

    Este jueves Guyana introdujo ante la CIJ una solicitud para que «se confirme la validez legal y el efecto vinculante del laudo arbitral de 1899 con respecto a la frontera entre Guyana y Venezuela», según un comunicado.

    Venezuela reiteró hoy que este laudo arbitral «sobre la frontera entre Venezuela y la entonces Guayana Británica es nulo e írrito».

    Señala, según el comunicado, que Venezuela "ha informado que objeta expresamente el arreglo judicial como medio de solución (...) ya que violenta el preámbulo del Acuerdo de Ginebra de 1966".

    #Cours_internationale_de_justice
    #Guyana #Essequibo

  • L’Allemagne envisage la gratuité des transports en commun en ville

    Révolution tarifaire outre-Rhin ? Le gouvernement allemand réfléchit à la gratuité des transports publics dans les villes, selon un courrier de trois ministres adressé, dimanche 11 février, à la Commission européenne. Destinée à améliorer la qualité de l’air, cette mesure viserait à échapper à des poursuites devant la justice européenne.

    Cette mesure pourrait être testée dans cinq villes allemandes : #Bonn, #Essen, #Herrenberg, #Reutlingen et #Mannheim. Elle pourrait, selon le projet soumis par Berlin, entrer en vigueur « au plus tard à la fin de l’année ».

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/l-allemagne-envisage-la-gratuite-des-transports-en-commun-en-ville_2609
    #urban_matter #gratuité #villes #Allemagne #transports_publics #transports_en_commun #pollution

  • « Blanchité », « racisé », « racisme d’État » : M. Blanquer, ces concepts sont légitimes dans le débat public
    Par Mélusine , #militante #féministe et #antiraciste — 23 novembre 2017 à 14:55
    http://www.liberation.fr/debats/2017/11/23/blanchite-racise-racisme-d-etat-m-blanquer-ces-concepts-sont-legitimes-da

    On avait accusé la #sociologie de fournir des « excuses » aux criminels, ce sont aujourd’hui ses concepts qui sont pris pour cibles. Un effort minimal aurait pourtant suffi au ministre de l’ #Éducation, #Jean-Michel_Blanquer, pour découvrir qu’en fait de « mots épouvantables », « #blanchité » et « #racisé » sont des termes scientifiques utilisés en France et ailleurs depuis plusieurs décennies. Ces concepts, consolidés au fil des ans, s’inscrivent dans des cadres théoriques partagés et font l’objet d’ouvrages et d’articles académiques nombreux. S’il est compréhensible que leur entrée dans l’espace du débat public provoque la surprise, leur condamnation lapidaire a de quoi inquiéter.

    La seconde moitié du XXe siècle a vu la disqualification scientifique et politique de la croyance en l’existence de #races humaines, aux différences physiologiques naturelles. Mais cette disqualification n’a en rien sonné la disparition du #racisme, à la fois comme idéologie – identifiant et hiérarchisant des groupes humains selon des critères culturels, ethniques, linguistiques, géographiques – et comme système social produisant des discriminations et des #inégalités entre ces groupes. S’il n’y a plus de races humaines, il y a toujours du racisme ; comme l’écrit la sociologue #Colette_Guillaumin : « C’est très exactement la réalité de la "race". Cela n’existe pas. Cela pourtant produit des morts. » C’est pour décrire et comprendre cette réalité – non pas biologique mais sociale – que la sociologie a élaboré des mots qui, évitant le piège de l’ #essentialisation, sont propres à la rendre dicible.

    Le mot « racisé » permet de nommer ce groupe social fondé non pas sur une couleur de peau ou une supposée appartenance ethnique, mais sur le partage de l’expérience sociale qu’est le racisme. Est racisé.e celle ou celui susceptible d’être assigné.e à une catégorie raciale, c’est-à-dire perçu.e comme appartenant à un groupe altérisé, distinct du groupe majoritaire ; comme un groupe homogène partageant des pratiques, des manières d’être, de vivre et de penser. Ce mot remplace opportunément d’autres termes, qui pèchent par une #euphémisation ridicule (« diversité »), prennent au sérieux le critère génétique (« minorité visible ») ou naturalisent des groupes pourtant artificiels (« minorité ethnique »). Le qualificatif ne désigne donc pas une qualité de l’être, mais une propriété sociale. Non pas une identité, mais une position dans la société, résultant d’un processus collectif : la #racisation.

    Dans L’ #idéologie_raciste (1972), #Guillaumin décrit ce processus comme une double dynamique d’altérité et d’hostilité qui, émanant d’un groupe dominant (le « groupe #racisant », considéré comme un allant-de-soi, une norme #neutre), enferme et opprime des groupes racisés, particularisés et dominés. Cette volonté d’appréhender le racisme non pas seulement à travers ses victimes, mais en s’intéressant aussi au groupe majoritaire, fonde la notion de blanchité (dont le pendant sexiste serait le patriarcat). Elle s’inspire du #concept de whiteness, d’abord développé dans le monde anglo-saxon, qui propose de mettre au jour l’existence d’un groupe blanc dont l’hégémonie sociale, politique et culturelle est telle qu’elle en devient invisible.

    La blanchité désigne ainsi à la fois le système raciste spécifique dans lequel nous vivons et la position sociale qu’y occupent les membres du groupe dominant : elle n’est pas un caractère intrinsèque des individus, mais une qualité qui peut s’acquérir. Dans #How_the_Irish_Became_White, l’historien #Noel_Ignatiev étudie ainsi la manière dont les immigré.e.s irlandais.e.s aux États-Unis, d’abord victimes de racisme, ont été progressivement incorporé.e.s au groupe dominant. Être blanc.he est donc moins une question d’épiderme que de position sociale et économique dans un contexte socio-historique donné. De la même manière, « racisé » ne désigne pas une #identité communautaire, mais une marque associée à une position sociale, économique, politique et symbolique subalterne.

    Ces mots proposent une approche du racisme qui tranche radicalement avec l’acception habituelle. Ils ne désignent plus seulement l’hostilité de quelques-un.e.s, les violences ou discriminations ponctuelles dont les racisé.e.s peuvent être victimes, mais un système structurant où le stigmate racial détermine la position sociale relative des personnes. La notion de « #racisme_institutionnel » expose les mécanismes de discriminations directes et indirectes auxquelles font face les racisé.e.s à l’école, sur le marché du travail ou auprès de l’administration et des services publics. L’idée de « #racisme_d’État », quant à elle, interroge l’impact du système raciste sur la structure même de l’État (statut des territoires d’Outre-mer, modalités d’acquisition de la nationalité) et les choix de politiques publiques (en particulier celles relatives aux migrations, à la population rom ou aux questions sécuritaires).

    Il est normal et fructueux que ces concepts fassent débat. Doit-on par exemple parler de racisme d’État en France, quand d’autres pays s’appuient, eux, sur des lois et des structures explicitement racistes ? Mais ces débats ne sauraient être disqualifiés d’avance, par ignorance ou malhonnêteté. Condamner l’usage de mots permettant de rendre compréhensible le fonctionnement du racisme – les qualifier eux-mêmes de racistes ! – c’est détruire les outils intellectuels et politiques nécessaires à la lutte contre le racisme. En refusant des décennies de travaux scientifiques et en prétendant contrôler le vocabulaire de militants syndicaux, le ministre de l’Éducation outrepasse sa compétence et sa fonction.

    Les mots et les #concepts ne sauraient être condamnés au prétexte qu’ils permettraient de décrire une réalité politiquement inacceptable. Ils ne sauraient faire l’objet de plaintes devant un tribunal parce qu’ils mettraient en cause le fonctionnement d’un État ou d’une société, sous peine de jeter à bas toute prétention au #débat démocratique et scientifique.

    https://twitter.com/melusine_2

    • Le ministre de l’Education a annoncé vouloir porter plainte contre un syndicat ayant dénoncé le « racisme d’Etat ». Encore débattue dans le champ de la sociologie, l’expression implique une intention de discriminer et révèle un réflexe défensif du groupe dominant.

      https://www.franceculture.fr/sociologie/Racisme-Etat-expression-tabou-discrimination#xtor=EPR-2-[LaLettre24112

      Il y a une partie du racisme qui est totalement invisible, aux yeux du groupe majoritaire, de ceux qui ne subissent pas le racisme, explique le sociologue. C’est ça qu’on entend par le nom de « racisés » : ceux qui subissent le fait d’être assignés à une catégorie raciale ou une place de race, dans le regard du majoritaire. C’est ce qu’on appelle le racisme quotidien et qui est le plus violent, le plus opérant. C’est la répétition, tous les jours, dans toutes les différentes sphères de la vie sociale, de micro-expériences du racisme, qui a un effet d’usure sur les personnes. Et ces situations sont d’autant moins régulées que les acteurs qui ne sont pas la cible du racisme ne le voient pas, littéralement. Donc ils pensent que c’est l’autre qui fabule, qui est paranoïaque, etc.

      Etre « racisé », c’est avoir l’expérience de cette banalité du racisme quotidien qui n’est pas vu par les autres. Et ceux qui animent le débat, qui sont des membres du groupe majoritaire, ne voient littéralement pas ce que c’est que le racisme tout en prétendant en imposer la définition légitime. Le sociologue Fabrice Dhume

      Pour #Eric_Fassin, "l’expérience de certaines personnes racisées, ce qu’elles voient en face d’elle, c’est un état absent pour ce qui est de l’Etat providence, mais un Etat présent pour ce qui est de l’Etat répressif. Autrement dit, dire à des personnes qui craignent que leur enfant ou leur frère ne rentre pas le soir parce qu’ils auraient croisé au mauvais moment la police, leur dire que le #racisme_d’Etat n’existe pas leur parait très abstrait puisque la réalité c’est que ces personnes voient que les agents de l’Etat visent explicitement certaines personnes. Et quand on voit que les policiers sont rarement condamnés, dire aux victimes de pratiques racistes d’agents de l’Etat qui ne sont pas punies par l’Etat que le « racisme d’Etat » n’existe pas leur est incompréhensible."

  • LesInrocks - Bertrand Grébaut : “Si on veut aller dans le sens de la nature et de l’humain, on n’est évidemment pas sexiste”
    http://www.lesinrocks.com/2017/11/10/style/bertrand-grebaut-si-veut-aller-dans-le-sens-de-la-nature-et-de-lhumain-n

    La notion de virilité est encore plus intéressante sous le prisme de son expérience dans les métiers de la cuisine : “Le problème c’est peut-être l’emploi du mot masculin et féminin. Parce qu’en soi c’est vrai qu’il y a des cuisines plus ou moins sensibles, délicates, "bourrin". Je suis en couple avec une cheffe et elle fait une cuisine plus masculine que moi. Si on emploie les standards de l’époque, ma cuisine est plus féminine.”

    En effet, le sexisme dans les brigades de cuisine est un souci souvent relevé, qui prend ses sources dans l’origine même du métier selon Bertrand Grébaud : “Je trouve que c’est un métier d’ouvrier et c’est pour ça qu’il est dur et long à féminiser ; c’est pour ça qu’il n’y a pas que des intellectuels : on fait pas que de la cuisine par passion (…). C’est aussi pour ça que cela prend du temps et que les mentalités sont plus difficiles à changer que dans les milieux intellos, et ce n’est pas péjoratif, c’est la vie.”

    Sur son lieu de travail toutefois, le genre a peu de place face à l’efficacité et les compétences de ses brigades : “Je ne suis pas pour la parité, j’embauche les gens compétents, un point c’est tout. Aujourd’hui j’ai autant de filles que de garçons qui postulent – et j’ai même 60% de filles en salle et en cuisine, mais ce sont des filles compétentes, pas des quotas.”

  • Mon propre guide d’écriture inclusive · Boris Schapira
    https://borisschapira.com//2017/10/mon-propre-guide-d-ecriture-inclusive

    Cet article me servira de note à moi-même ou d’explication vers laquelle pointer si j’ai besoin d’expliquer ma façon de procéder.

    Lorsque le masculin et le féminin sont présents, les ordonner selon l’ordre alphabétique «  l’égalité femmes-hommes  ».
    Utiliser l’accord de proximité : «  les auditeurs et les auditrices ont été appelées à s’exprimer  ».
    Exprimer tous les mots s’ils ont plus d’une ou deux lettres de différences, le point médian sinon : «  les acteurs et les actrices  »  ; les «  salarié·e·s  ».
    Utiliser «  humains  » plutôt que «  Hommes  » pour désigner l’humanité  ; utiliser «  les femmes  » plutôt que «  la femme  » pour parler des femmes autrement que dans leurs sensualités.

    Commencer par ça…

  • #Kate_Louise_Gould : Transfemmes : Les nouveaux misogynes
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/27/transfemmes-les-nouveaux-misogynes

    Je suis une femme natale. Un être humain femelle adulte. J’ai deux chromosomes X, un vagin et, jusqu’à la ménopause, un cycle menstruel. Je ne suis pas la seule en cela : en fait, il y a environ 3,52 milliards d’entre nous dans le monde en ce moment. Ce ne sont pas des opinions ; ce sont des états de faits biologiques. Cette biologie peut ne pas définir une femme dans son intégralité — elle a un vagin, elle n’est pas un vagin —, mais elle est essentielle à ce qu’est une femme. Notre biologie et notre être féminin sont entremêlés. Comme la biologie des hommes avec leur être masculin : un pénis et des testicules sont les marqueurs biologiques de la masculinité.

    Ces assertions ne sont ni nouvelles ni controversées ; mais pour la communauté trans émergente, étourdie par le sentiment de ses droits, elles équivalent à des propos haineux blasphématoires. Les hommes qui se qualifient de transfemmes sont particulièrement véhéments dans leurs réactions. Ils traitent les femmes comme moi d’intolérantes, haineuses, TERF (pour « Trans Exclusionary Radical Feminists »), homophobes, transphobes et toute une kyrielle d’insultes. Nous sommes menacées d’agression et de meurtre, et on nous dit que les transfemmes n’ont d’autre désir que de nous violer. Des transfemmes appellent même au génocide et à la torture des femmes. (En voici juste quelques exemples, ici et ici.) Pourquoi ? Parce que nous leur avons parlé de la base biologique de la différenciation sexuelle : les femmes ont deux chromosomes X et un vagin ; les hommes ont un chromosome X et un chromosome Y, ainsi qu’un pénis.

    « Mais le genre ! » disent les transfemmes, comme si les féministes ne s’occupaient pas de le déconstruire depuis bien avant leur naissance. Oui, le genre : les constructions sociosexuelles que certains confondent avec le sexe comme explication inadéquate de nos différences. L’argument du genre m’intrigue à cause de la lecture sélective qu’en font les transfemmes. Ils s’approprient rapidement les jolis aspects de la féminité — chaussures, maquillage, vêtements et coiffures — mais laissent de côté d’autres traits habituellement associés au genre féminin : l’empathie, la compassion, le soin, la réceptivité. Ces aspects de l’éternel féminin sont écartés parce qu’ils ne cadrent pas avec le comportement d’hommes (et les transfemmes sont des hommes) qui ont grandi et vécu dans une société patriarcale. Celle-ci leur dit qu’ils ont le droit d’obtenir tout ce qu’ils veulent. Voilà le scénario de notre culture : les hommes exigent et les femmes s’inclinent. Ce n’est pas parce que certains hommes portent des robes qu’ils se comportent différemment.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.kate-gould.co.uk/2017/06/05/transwomen-the-new-misogynists

    Décédée récemment à 42 ans, Kate Gould était une autrice, militante (membre du Women’s Equality Party et Engender) et doctorante à l’Université de Stirling (Écosse). Sa recherche doctorale a porté sur les représentations de la sexualité féminine dans la couverture médiatique du Flibanserin/Addyi.
    #politique_trans #misogynie

  • [infokiosques.net] - Bouteldja, « une sœur » qui vous veut du bien
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1469

    J’ai écrit la majeure partie de ce texte il y a un an à la sortie du livre d’Houria Bouteldja Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire. Je n’ai pas souhaité le rendre public pour ne pas servir la stratégie promotionnelle de son auteure : plus on en parle, plus elle existe médiatiquement. Ce qui me décide aujourd’hui à le faire, c’est la publication dans Le Monde (19 juin 2017) d’une tribune en soutien à Houria Bouteldja signée par vingt intellectuel.le.s qui saluent « son courage d’évoquer le combat quotidien des femmes racisées et la lutte des féministes décoloniales » et son « refus résolu et pour jamais de verser dans l’#essentialisme de l’homme indigène ». C’est justement tout le contraire que fait Houria Bouteldja dans son livre, en particulier dans le chapitre Nous les femmes indigènes. Pourtant, une critique féministe proposée par Mélusine dans un texte lumineux intitulé « Bouteldja, ses "sœurs" et nous » l’a déjà très bien démontré. Largement relayé et approuvé sur les réseaux sociaux, ce texte n’a pu leur échapper. Pourquoi les critiques de femmes racisées, comme celles de Mélusine, ont-elles été volontairement occultées ? En insinuant qu’Houria Bouteldja est féministe, cette tribune est une offense à toutes les femmes racisées qui luttent au quotidien contre les violences sexistes. C’est pour cette raison que j’ai souhaité partager mes notes de lecture critiques du chapitre Nous les femmes indigènes, pour rappeler que le projet de Bouteldja pour « ses sœurs » est sexiste et d’une violence inouïe et que, dans son livre, les hommes « indigènes » [1] sont essentialisés, leur subjectivité et leur complexité sont complètement annihilées.

    #féminisme #racisme

  • Rossschlächterei Bredel
    http://www.pferdemetzger-berlin.de

    Als professioneller Pferdemetzger in Berlin bieten wir Ihnen eine reichhaltige Auswahl an Wurstspezialitäten und weitere Produkte aus Pferdefleisch. Schauen Sie in der Fleischerei Bredel in Berlin vorbei und lassen sich beraten.

    Roßschlächterei Bredel – Fleischerei für Pferdefleisch in Berlin

    Schlachterei Bredel
    Feldstr. 32
    13585 Berlin
    Tel. und Fax (030) 3332871

    Unsere Öffnungszeiten (neu ab 01.09.2017)
    Mo. Geschlossen
    Di.–Do. 08–13 Uhr und 15–18 Uhr
    Mi. 08–13 Uhr und 15–18 Uhr  (08 - 13 Uhr - neu ab 01.09.2017) 
    Fr. 08–18 Uhr

    #Berlin #Spandau #Essen

  • Que Dieu nous protège des bigots ! - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2017/07/10/dieu-protege-bigots

    Cela fait tellement de temps que je vis sans religion que j’ai oublié la place que cela pouvait prendre dans la vie d’un être humain. Jusqu’à rendre inhumain, précisément. Juste un automate soumis au dogme, un zélote prompt à dominer les autres au nom de la foi en quelque chose de plus grand qui rend pourtant le monde tellement étriqué.

    J’ai oublié Dieu comme principe explicatif universel et indépassable. Le truc qui t’apporte toutes les réponses — ce qui parait parfois d’un incroyable confort pour l’athée nihiliste que je suis —, mais dont le corolaire, c’est qu’il n’y a plus de place pour la moindre question.

    #essentialisme #femmes #inégalités #série #société #violence #religion

    • Oh, merci beaucoup, @klaus : je me débats avec les notes de ce livre (interminables) et je suis profondément dérangée par, effectivement, son aveuglement sur le fait que la domination des femmes dans le système traditionnel n’était pas plus choupinou que celle dans le système industriel. Il a des tas de remarques très pertinente sur ce qui caractérise le système industriel, mais clairement, il passe à côté du fait important : qu’importe le maître ou même les conditions, dans tous les cas de figure, l’esclavage est haïssable !
      Je vais lire tranquillement cette importante contribution à ma réflexion !

    • Toujours pas lu non plus mais je connais un peu le sujet oui et l’usage qu’il en fait. Après il est aussi vrai qu’il existe des sociétés passées ou présentes, où il y a un séparation des tâches de genre, sans pour autant qu’il y ait une domination/exploitation très claire, et parfois moins que dans notre société à nous. Mais ce n’est pas non plus parce qu’on connait ça qu’il faut forcément revenir à des choses passées, c’est utile surtout pour savoir qu’il existe de multiples manières, ça n’empêche pas d’imaginer toujours mieux. Il me semble qu’il y a un truc un peu comme ça chez les zapatistes, qui partent de comment vivent les communautés indigènes à la base, où les hommes et les femmes ne s’occupent pas des mêmes choses au quotidien dans les champs, dans la maison, etc, mais ils ont introduit au fil des années de plus en plus d’égalité sur de nombreux sujets (et en premier lieu : pour les tâches de représentativité / de pouvoir).

  • #Louise_Pennington : Le féminisme radical et l’accusation d’essentialisme.
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/09/louise-pennington-le-feminisme-radical-et-laccusation-dessentiali

    La critique la plus courante adressée à la théorie féministe radicale veut que nous soyons « essentialistes » parce que nous croyons que l’oppression des femmes, en tant que classe, se fonde sur les réalités biologiques de nos corps. L’hypothèse selon laquelle les féministes radicales seraient essentialistes est basée sur une incompréhension de la théorie féministe radicale, issue de la définition du mot « radicale » lui-même. Le terme « radicale » désigne la racine ou l’origine. Notre féminisme est radical dans la mesure où il situe la racine de l’oppression des femmes dans les réalités biologiques de nos corps (le sexe) et vise à libérer les femmes en éradiquant les structures sociales, les pratiques culturelles et les lois basées sur l’infériorité des femmes aux hommes. Le féminisme radical conteste toutes les relations de pouvoir qui existent dans le patriarcat, y compris le capitalisme, l’impérialisme, le racisme, l’oppression de classe, l’homophobie et même l’institution de la mode et de la beauté.

    Les féministes radicales ne croient pas en l’existence de caractéristiques qui soient exclusivement masculines ou exclusivement féminines. Les femmes ne sont pas naturellement plus nourrissantes que les hommes, et eux ne sont pas meilleurs en mathématiques. Le genre n’est pas fonction de notre biologie. C’est une construction sociale créée pour maintenir des hiérarchies de pouvoir inégal. L’amalgame entre le sexe et le genre est un autre malentendu commun au sujet de la théorie féministe radicale. Le sexe est la réalité de votre corps sans qu’y soient liées des caractéristiques négatives ou positives. Le genre est une construction sociale qui privilégie les hommes/la masculinité en regard des femmes/de la féminité. Le féminisme radical est accusé d’essentialisme parce que nous reconnaissons ces hiérarchies de pouvoir et cherchons à les détruire. Nous ne croyons pas, comme on le suggère souvent, que ces hiérarchies sont naturelles. Il faut voir là une tactique de censure à notre égard.

    L’oppression des femmes en tant que classe repose sur deux construits reliés : la capacité de reproduction et la capacité sexuelle. Le genre est créé pour accorder aux hommes le contrôle du travail reproductif et sexuel des femmes pour que les hommes puissent profiter de ce travail, qu’il soit effectué à la maison, dans les espaces publics ou via la procréation et l’éducation des enfants. Ou, pour reprendre les mots de Gerda Lerner dans The Creation of Patriarchy (Oxford University Press, 1986), la marchandisation des capacités sexuelles et reproductives des femmes est ce qui a fondé la création de la propriété privée et d’une société de classes. Sans la matière première exploitée du travail des femmes, on n’assisterait pas à la hiérarchie inégale de pouvoir entre les hommes et les femmes qui s’est avérée fondamentale à la création et au maintien du patriarcat capitaliste.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://elegantgatheringofwhitesnows.com/?p=2895
    Autrice, militante, analyste médiatique et éditrice, Louise Pennington tient un blogue au http://elegantgatheringofwhitesnows.com et collabore à http://everydayvictimblaming.com
    #féminisme_radical #essentialisme #reproduction #exploitation #violences_masculines

  • Non le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Entretien avec Eliane Viennot (3)
    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/09/28/non-le-masculin-ne-l-emporte-pas-sur-le-feminin-entretien-av-543137.html

    On observe en effet la progression rapide de l’essentialisme à partir de la fin du XVIIe siècle. Aujourd’hui que beaucoup de textes sont disponibles en « version texte » sur le net, il est facile de le constater. Avant le XVIIIe siècle, les lettré-e-s français-e-s parlent des hommes et des femmes, et même très souvent des gens de tous âges et de tous sexes, ce qui m’amuse beaucoup. Les formules réduisant les uns et les autres à deux « espèces » apparaissent dans les ouvrages des philosophes et des médecins, qui prétendent parler en général. À partir du milieu du siècle – à partir du temps des Lumières – la tendance tourne à la caricature.

    À quelles fins les philosophes et les médecins des Lumières s’en sont-ils faits les promoteurs ?

    Ceux qui font ainsi entendent rompre avec les anciennes manières de penser. Ils n’acceptent pas l’explication selon laquelle l’ordre social et politique serait le fait de Dieu. Mais si tout revient aux êtres humains, alors il faut expliquer pourquoi la société est divisée en groupes dont certains détiennent le pouvoir tandis que d’autres n’ont que le droit d’obéir. Ils réfléchissent donc à l’origine de la division sociale, à l’origine de la tyrannie, et ils dénoncent les inégalités… dont ils souffrent. Ils trouvent injuste et insupportable, par exemple, que des hommes soient soumis jusqu’à 30 ans à l’autorité paternelle ; et que les frères aînés seuls héritent des biens familiaux. Ils trouvent aussi souvent que des gens comme eux – qui savent, qui ont étudié – devraient avoir une plus grande place dans les processus de décision publique, et ils cherchent à s’imposer (par la voie de l’opinion publique, notamment). Mais ils cherchent aussi – pour les raisons que je viens de donner – à préserver leurs places de privilégiés. L’égalité dont ils rêvent, c’est celle des hommes de la bonne société – ou qui sont parvenus à s’y faire une place grâce à leur intelligence. La plupart ne veulent pas entendre parler d’égalité entre tous, et encore moins d’égalité entre tous et toutes.

    #lumières #phallosophes #sexisme #essentialisme #langage

  • JACK LINE – Opus #1

    Je ne vous ai pas parlé encore de « Jack Line » je crois… Toutes mes excuses, j’ai manqué sur ce coups là et ça en vaut la chandelle.
    En 2015, William Prünck (que j’ai connu en 2007 sur SCALP de Xavier Durringer et Jean-Marc Brondolo pour Canal+) m’a offert un rôle dans son court-métrage co-écrit et co-réalisé avec Stéphane Esse.
    Il s’agit de Jack Line (que l’on prononce Jacqueline), le premier Opus. J’ai répondu positivement avec grand plaisir, parce que je joue avec le silence, qu’il allait y avoir de l’action, pour le thème du film et la manière de le traiter...

    Via PILLAVOINE Le Blog : http://www.philippepillavoine.artistoides-associes.org/leblog/2017/04/10/jack-line-opus-1

    #2007 #Angoulême #Brondolo #canal+ #court-métrage #Durringer #Esse #Festival #film #jury #paris #prix #Prünck #pillavoine #scalp #tournage