• Un candidat d’#extrême_droite évoque l’idée de « concentrer » les #Roms dans des « #camps »
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/03/03/un-candidat-d-extreme-droite-evoque-l-idee-de-concentrer-les-roms-dans-des-c

    Au nom de... l’"esthétisme"...

    [Il] [q]ualifi[e] cette présence d’« invasion » ou de « lèpre » qui porte atteinte à « l’ordre esthétique »

    • Si on le nomme, ça donne Paul-Marie Coûteaux.

      A lire ou relire cet article signalé par un amis qui me veut du bien et que je ne dénoncerai pas :

      Les républicains, zelotes de la nation. - Libération

      http://www.liberation.fr/politiques/1999/03/16/les-republicains-zelotes-de-la-nation_267624

      La bataille des trois gauches (1). A l’occasion des européennes, ils se trouvent un nouvel ennemi : Daniel Cohn-Bendit.

      le très maastrichtien Jacques Julliard, chroniqueur au Nouvel Observateur, s’entend avec Régis Debray pour remiser au placard la dispute sur l’Europe et écrire ensemble dans le Monde une longue tribune assez rétrograde sur la sécurité, que cosigneront Max Gallo et Paul Thibaud, intitulée « Républicains, n’ayons plus peur ! ». Julliard s’alliant avec les euro-hérétiques d’hier, quelle consécration !

      et on y lit ceci :

      la fondation Marc-Bloch, qui compte 500 adhérents, dont « 60 à 70% des membres sont à gauche ». Dans le noyau dur, on trouve : Paul Thibaud, ancien directeur de la revue Esprit ; Pierre-André Taguieff, directeur de recherches au CNRS ; Max Gallo, écrivain, ex-ministre de Mitterrand, président-délégué du MDC à sa création ; Paul-Marie Coûteaux, passé du cabinet de Chevènement en 1990 à l’équipe Pasqua aujourd’hui ;

      Paul-Marie Coûteaux a aussi écrit dans le Monde diplomatique un mémorable article en janvier 1996 (deux mois avant mon départ en Norvège mais n’y voyez aucun rapport) :

      Défense et illustration des services publics, par Paul-Marie Coûteaux (Le Monde diplomatique)

      http://www.monde-diplomatique.fr/1996/01/COUTEAUX/2256

      M.KAREL VAN MIERT, commissaire européen chargé de la concurrence, a dû faire feu de tout bois pendant le mois de décembre 1995 : c’est à lui que revenait de « vendre » aux médias français - ce qui, en général, ne présenta guère de difficultés - et à l’opinion, infiniment plus rétive, l’idée que service public et Europe faisaient parfaitement bon ménage. Il résumait ainsi une argumentation cent fois reprise : « Il existe, à propos de la politique de libéralisation menée par les instances communautaires - et décidée, je tiens à le souligner,

  • #INFOGRAPHIE • Les grandes espérances | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/03/03/les-grandes-esperances

    MARCELO DUHALDE. Ce graphiste chilien collabore notamment au Times of Oman. Dans cette infographie publiée le 27 décembre 2013, il compare les #espérances_de_vie des différents pays en 2013. Malgré la disparité observée, entre le début du XXe siècle et aujourd’hui, notre longévité a plus que doublé. Grâce à l’utilisation des #antibiotiques, qui a fait gagner dix ans à l’humanité. Et à l’#antiseptie, qui a diminué drastiquement la #mortalité maternelle et infantile.

  • Mondes sociaux – Améliorer l’esthétique des cartes thématiques
    Par Laurent Jégou

    une réflexion importante et intéressante

    http://sms.hypotheses.org/1113

    Aujourd’hui, la carte thématique (carte météorologique, carte démographique …) est une forme d’illustration que l’on rencontre régulièrement sur de multiples supports d’information, notamment destinés au grand public, comme la presse quotidienne, la télévision ou Internet.

    #cartographie #visualisation #art #esthétique #cartographie_thématique

  • Depression Era
    http://behance.vo.llnwd.net/profiles19/3057655/projects/9771007/5c71df34e6f91d54851dedef5e35af6c.jpg

    The Depression Era project is a #collective of photographers, artists, researchers, writers, architects, journalists and curators formed in 2012, recording the Greek crisis through images and texts. It was originally inspired by the photographic program of the Farm Security Administration, which was designed to capture the impact of the Great Depression on the American people (1935-1944)[1].
    http://behance.vo.llnwd.net/profiles19/3057655/projects/10115443/e6f432c4e775a1340ae4c7e1685b8a2e.JPG
    The Depression Era project aspires to portray a historical turning point; to reflect characteristic events and situations pertaining not only to the economic but also to the political, social, ideological, moral and aesthetic crisis: to depict the emerging #landscape of the #recession and its consequent, rapid, unraveling transformations of Greek society. It is an artistic #archive in-progress, a collective work experiment and redefines the terms and conditions of the artistic production and free expression of public discourse.
    http://behance.vo.llnwd.net/profiles19/3057655/projects/9976299/5984ef807c314832e36d6e1be9e5c382.jpg
    In this complex and charged political and social context, we are compelled to take a stance. The Depression Era is not a news project, nor a photographic #documentary of #poverty – as the FSA was to a great extent - but gives to each photographer the freedom to create according to her own personal style and determine his own perspective of things so that the collective work may comprise a multifaceted image of the situation.


    The Depression Era team hosts photographers and writers with different approaches. Each is bound to undertake the examination and photographic depiction of a specific subject so as to contribute a meaningful piece to the puzzle of a collective narrative. The end result reveals and records, sheds light on and signifies a situation that concerns all of us; expresses an opinion; and discovers a new reality that trascends the self-fulfilling prophecy of the constant crisis.

    http://depression_era.prosite.com/183823/i-m-a-g-e-s #photography #Greece #depression #crisis #grece #crise #Dream #images #athens #Acharnon #Burnout #poverty #documentary @reka

  • http://arsindustrialis.org/pour-une-esthetique-de-lecologie

    « Peux-tu me dire pourquoi, avant, quand il n’y avait pas d’architectes, tout était beau ? ».

    Il me fallut de longues années pour comprendre qu’il ne souhaitait pas la disparition de cette belle profession, mais que son interrogation allait beaucoup plus loin, beaucoup plus profond. En effet, ici comme partout, une architecture sans architecte s’est développée, anonyme comme un art populaire. Il ne s’agit ni des palais ni des cathédrales, ni même des citadelles, mais des humbles constructions faites par les gens qui habitent là avec les matériaux qui composent le paysage, adaptées à la géographie du pays, modelées par son climat, façonnées par ses activités. Non pas qu’ils fussent hier plus vertueux que nous aujourd’hui, mais parce qu’alors ces contraintes s’exerçaient sur eux avec une telle force qu’ils devaient obligatoirement composer avec, et trouver le meilleur compromis.

    Ainsi se développent des savoir-faire, qui mettent en œuvre des matériaux, qui génèrent des volumes, ainsi se créent des architectures vernaculaires car, selon le précepte qu’aimait à répéter Hassan Fathy, « la forme naît de l’équilibre des forces ». Ainsi se sont individuées les cultures locales, et s’est construite la diversité du monde.

    via @Uxlco

    #esthétique #écologie #architecture_vernaculaire

  • De nouveau un article dans le Monde (enfin dans son magazine) sur le #culte_de_la_beauté en #Corée_du_Sud.

    Dans le métro ou dans la rue, impossible de croiser une #femme le visage nu et la mèche négligée. « Je ne pourrais jamais sortir de chez moi sans maquillage, avoue une jeune cadre de 28 ans, horrifiée. Le regard des autres est très important. Il faut présenter le meilleur de soi-même pour ne pas se faire remarquer, ni se sentir exclue. Ici, on n’existe pas individuellement. On ne se sent protégé qu’à l’intérieur du #groupe. »

    Éduquées à la beauté dès le berceau, les #Coréennes n’ont pas d’autre choix que de viser la perfection #esthétique, pour le plus grand bonheur des #industriels de la #cosmétologie. « La structure de la société coréenne est fondée sur les valeurs du confucianisme, qui imprègnent tous les tissus des relations, explique Jung Ae Descamps, experte freelance de la beauté en Asie pour le cabinet de tendances NellyRodi. Cette doctrine à la fois morale et sociale, dont on peut comparer l’influence à celle du christianisme en Occident, consiste pour une femme à respecter une hiérarchie pyramidale au sein de la famille et à atteindre le degré de perfection le plus élevé. »

    [...]

    Pourtant, l’idéal de beauté n’a pas toujours été aussi radical. Lorsqu’on se penche sur les #publicités du plus grand groupe de beauté coréen, Amore Pacific, depuis sa création en 1945, on s’aperçoit que le fantasme actuel de visage mince et de doubles paupières est très récent. Dans les années 1960, 1970 et même au cours de la décennie 1980, on trouve encore des mannequins asiatiques aux yeux bridés et aux mentons arrondis.

    [...]

    Ainsi à #Séoul, 20 % des femmes âgées de 19 à 49 ans ont-elles déjà subi une intervention chirurgicale (source : International Society of Aesthetic Plastic Surgery).

    [...]

    Consommatrices compulsives de cosmétiques, les Coréennes sont aussi les plus exigeantes en matière de résultat. Une aubaine pour l’industrie de la beauté, qui ne cesse de leur proposer des solutions - qui pourraient bien intéresser le reste de la planète dans les années à venir. C’est pour elles qu’on a inventé la fameuse BB Cream, cette crème à tout faire, lancée à Séoul en 2006, pour réduire l’apparence des rougeurs post-chirurgicales, embellir le teint sans le masquer, hydrater la peau et la protéger du soleil. Une petite révolution qui a largement dépassé les frontières de la Corée du Sud puisque sa formule a été adaptée et déclinée dans le monde entier par toutes les marques ces cinq dernières années.

    « Le marché coréen est aussi réactif que dynamique, souligne Florence Bernardin. On ose ici des lancements en petite quantité, parfois sur des durées très courtes. Si le succès prend, alors on démultiplie l’offre. » Parmi les groupes les plus innovants, le coréen Amore Pacific investit dans la #recherche_et_le_développement un plus grand pourcentage de son chiffre d’affaires annuel que le groupe américain Estée Lauder ou encore le japonais Shiseido. A la tête d’une trentaine de marques, dont une vingtaine consacrées à la beauté (parmi lesquelles les parfums Lolita Lempicka et l’enseigne Annick Goutal), le géant coréen a les moyens de diffuser ses inventions. Ainsi, en 2008, observant le succès de la BB Cream, son laboratoire met au point une forme inédite de fond de teint.

    http://www.lemonde.fr/le-magazine/article/2013/11/08/la-beaute-fait-son-marche-en-coree_3509607_1616923.html

    #chirurgie_esthétique

  • Ensemble avec harmonie et solidarité
    http://vimeo.com/6434925#at=0

    http://intercession.over-blog.org/article-there-are-no-others-there-is-only-us-118074948.html

    Je voudrais revenir sur les vols d’#étourneaux. Vous avez tous observé cela, à la bonne saison, ces extraordinaires figures, balais, que forment les étourneaux. Ils forment des filets, des structures en filets, liquides, qui se déplacent, et qui sont des objets mathématiques absolument sublimes. On a toujours eu beaucoup de mal à comprendre comment ils faisaient : pour ne pas se quitter, s’éparpiller, et comment ils faisaient pour ne pas non plus s’agglutiner.
    Il est apparu, contrairement à ce que l’on pense, que cette structure n’est possible que s’il n’y a pas de #chef, s’il n’y a pas de #leader, d’une part. Et cette #structure n’est possible, aussi, que parce que les liaisons sont peu nombreuses, c’est-à-dire que chaque étourneau, donc chaque point du filet d’étourneaux, est lié à peu près à sept ou huit autres étourneaux, dans un lien qui est constamment modifiable – c’est-à-dire que ce n’est pas les sept ou huit même. C’est comme ça tout le temps, et c’est ce ‘‘comme ça tout le temps’’ qui structure la tenue du filet. Or, ce qui m’intéresse là-dedans comme image, c’est qu’on ne peut pas parler d’égalité des étourneaux entre eux, mais on peut parler d’une structure #politique, si l’on peut dire, en tous cas spatiale, qui les tient ensemble comme séparé.
    Cette #structure qui tient les #hommes #ensemble comme #séparé, c’est peut-être ce que vainement, depuis qu’il y a des hommes, nous cherchons. Il y aurait à creuser d’avantage du côté de voir comment l’#espacement n’est possible comme espacement, que parce qu’il espace des distincts, et non pas des #semblables. Dans le discours de l’#égalité, dans le #discours des semblables, dans le discours des #égaux, il y a la déposition d’une #pensée toujours séparatrice et toujours hiérarchique, ou du moins, d’une pensée qui n’est pas capable, qui n’a pas su séparer la séparation de la #hiérarchisation. Et c’est d’autant plus pénible et tracassant, que dès lors qu’il y a #représentation, au sens politique, il y a forcément quelque chose de cela de cette non #séparation entre la séparation et la #hiérarchisation qui se pointe et qui revient.

    Jean Christophe Bailly

    Par ailleurs le Même #Jean_Christophe_Bailly a publier un plaidoyer en faveur de la condition animale :
    http://www.nonfiction.fr/article-6579-mort_ou_vif.htm

    #Le_parti_pris_des_animaux a toujours pour fond, pour arrière-plan cette inquiétude sourde, cette #menace de #disparition prochaine des #animaux #sauvages, de tous les animaux sauvages. Mais, alors que le texte de 2007 développait une #esthétique de la #présence des animaux, fondée sur des images, le parti pris engage une réflexion sur le #langage, et l’écriture, sur la possibilité de faire place à ce sens en irruption (tel que Bailly veut en donner une idée en rapportant au début de son texte de 2007 l’expérience significative de la rencontre avec le chevreuil) dans la pensée("L’affect de la rencontre avec [les animaux] reste lié aux régimes de l’irruption, du suspens bref et de la fuite" ).
    L’idée forte du parti pris est que, si les animaux ne parlent pas, et si les faire parler relève de la fable (avec d’ailleurs la violence qu’il y a dans l’expression « faire parler »), ils ont néanmoins quelque chose à dire, et qu’écrire peut prendre pour dessein premier de faire une place à ce dire.
    Le livre de Bailly se situe donc aux confins du langage, est une sorte d’expérience avec le #langage. Jusqu’où est-il possible d’aller avec le langage et l’écriture ? Jusqu’où peut-on suivre les animaux, les « tracer », selon une image cynégétique que Bailly affectionne tout particulièrement, avec pour seul recours l’#écriture, qui dans sa linéarité, sa #visibilité semble, de prime abord, imperméable à l’accueil des animaux, qui cherchent la cache et l’invisible, qui sont tout de silence, qui sont rétifs à la #géométrisation de leurs mouvements ?
    Il faut se perdre dans ce #recueil, afin d’accéder à l’#expérience, qui n’est que dans la langue, des animaux, proposée par ce livre. Cependant, nous souhaiterions ici indiquer, en guise de critique (et ce au sens d’un développement de ce que nous avons pu discerner en lisant ce livre, sans que nous trouvions, par ailleurs, à redire), un fil de la pensée de Bailly, celui qui conduit à une épuration grammaticale qui doit donner à penser à tout #animaliste : il faut revenir aux verbes, à l’infinitif. L’idée – qui se décline dans tous les essais de ce recueil, même si elle est davantage développé pour lui-même dans « les animaux sont des maîtres silencieux » et « les animaux conjuguent les verbes en silence » , qui propose une réflexion à partir du célèbre Traité sur l’origine des langues (1772) de Herder –, est la suivante : si nous voulons faire place à ce sens irruptif qui marque la présence des animaux sauvages, alors il faut se laisser aller à la manière dont cette irruption, ces lignes de fuite, ces traces, font sens, ce qui, pour nous qui écrivons et parlons, veut dire, fait grammaire, dans des verbes, « des verbes qui traversent le monde et qui passent devant et derrière nous, nous entourant comme dans un filet qui serait le chuintement ou la bande-son du sensible, chaque animal y jouant sa partition dans l’enchevêtrement latent de tous les autres » .

    #Condition_Animale #Poésie #Musique #Marc_Silver #Ben_Frost #Musique #Vidéo #Livre

  • Entre théâtre et jeunesse : formes esthétiques d’un engagement

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4009717800/entre-theatre-et-jeunesse-formes-esthetiques-d-un-engagement?hash=0f4d6e1b-ceb

    "APPEL A COMMUNICATIONS « ENTRE THEATRE ET JEUNESSE : FORMES ESTHETIQUES D’UN ENGAGEMENT » Colloque international organisé par Marie Bernanoce et Sandrine Le Pors - Arras les 3-4 avril 2014 - Grenoble les 10-11 avril 2014

    Date limite de soumission des propositions de communication : le 15 décembre

    Il s’agit du premier colloque universitaire international consacré aux relations entre théâtre et jeunesse dans la triple sphère française, francophone et européenne.

    (...)

    Il s’agira d’étudier comment le rapport à la jeunesse correspond moins à une thématique qu’à un engagement dépassant le seul théâtre destiné aux jeunes et interrogeant à la fois le monde et le théâtre, la jeunesse et les adultes soucieux de regarder le monde tel qu’il va depuis l’enfance. (...)"

    #art #politique #théâtre #engagement #culture #jeunesse #monde #esthétique #représentation #art_engagé #changement_social #Artpol_Scoop-it #vangauguin

  • Appel à communication : « Rhé...
    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4008118113/appel-a-communication-rhetorique-des-arts-xxii-cacher-l-art?hash=5a6eb30d-58c2

    "Appel à communication : « Rhétorique des arts, XXII : Cacher… l’art ? »

    ... La récurrence, voire la permanence, de ce motif de l’art qui cache l’art—ou qui se cache comme art (ou comme artifice)—renvoie aux problématiques plus générales du caché et du montré à l’œuvre dans d’innombrables exemples (images à double lecture ou métaphores, par exemple) où la monstration se double presque inévitablement d’une dissimulation, mettant en avant la part essentielle de simulation, de feinte et de fiction qui entre dans la relation esthétique et soulignant, par exemple, combien la mimésis elle-même se trame d’ombre et d’obfuscation, comment le jeu qu’est l’art joue à cache-cache. (...)"

    #art #esthétique #culture #idéologie #monstration #dissimulation #artifice #masque #Artpol #vangauguin

  • Destination #Checkpoints

    #Photographies, #vidéos et #installations de #Ariane_Arlotti

    Destination Checkpoints, est une invitation à un voyage inhabituel en #Cisjordanie, redessinée par le tracé du #Mur de séparation, les #colonies et les nombreux checkpoints qui rythment le quotidien des #Palestiniens et limitent leur horizon. Le projet s’est construit sur plusieurs voyages que j’ai effectués sur le terrain. Ils m’ont permis de mûrir une réflexion sur la déambulation touristique dans un contexte ultra-sécuritaire, et sur la capacité du voyageur à se positionner face aux #images que le #pouvoir met en valeur pour se montrer accueillant.

    Je prends le parti de provoquer une sensation #esthétique à partir de l’expérience des outils du #contrôle et de la #répression.

    http://www.destinationcheckpoints.com

    cc @albertocampiphoto

  • Le triomphe de la technique sans culture et de la rationalité du rendement... Un monde suffocant, clinique, productiviste désincarné, et déshumanisé !
    Cela donne une résonance vide et glaciale dans notre rapport à ce que nous produisons.
    Le film est suffocant, esthétisant jusqu’à l’excès mais le résultat est fascinant comme pris dans une spirale ou ce que l’on nous donne à voir n’est rien d’autre que le monde tel qui se construit et s’impose à tous ?

    Notre pain quotidien(2007) un film documentaire de Nikolaus Geyrhalter
    http://www.dailymotion.com/video/xfuup9_notre-pain-quotidien-1-5_news?search_algo=2

    Une analyse du documentaire par Cédric Mal
    http://cinemadocumentaire.wordpress.com/2011/02/10/notre-pain-quotidien-nikolaus-geyrhalter

    La #production #alimentaire #industrielle, cela va de soi dans nos #sociétés #modernes, connaît ce qu’il se fait de mieux en matière technologique. Question de #rentabilité #économique. Nikolaus Geyrhalter s’équipe aussi de ce qu’il se fait de mieux de matériel numérique Haute Définition pour dépeindre en de puissants tableaux ces lieux étranges, beaux et horribles à la fois, dans lesquels se fabrique chaque jour #notre_pain _quotidien. Des #élevages de poulets aux #abattoirs, des #serres aux #usines de #conditionnement de #fruits, c’est l’intégralité du #processus de #transformation #alimentaire qui défile dans ce #film dénué de commentaires et d’interviews.
    A l’extérieur, le grand angle systématique laisse le champ libre à l’horizon pour composer des #plans terriblement ouverts. Le #cinéaste filme des #paysages monumentaux qui s’étendent à perte de vue et de nuit. Les usines, vastes et #futuristes ensembles lumineux, semblent #irréelles. On pénètre souvent dans ces endroits en plongée, et les choses n’en deviennent que plus indiscernables. Les #vaches ne ressemblent à des vaches et les #cochons à des cochons qu’après un temps de minutieuse observation. Un temps où nos yeux se promènent, incertains, à la recherche d’éléments de compréhension et de discernement. La longueur des plans-séquences laisse généralement advenir les frémissements d’un mouvement qui participe à l’éclaircissement de ces énigmes visuelles. Ce suspense figuratif, soutenu par la beauté des lumières et la #picturalité de certaines #images, agit comme un principe #esthétique maintenant l’intérêt tout au long du film.

    http://www.dailymotion.com/video/xfv0oz_notre-p-in-quotidien-2-5_travel

    Formellement, la #composition #plastique enferme souvent le spectateur dans une effroyable sensation claustrophobique. Les lieux, couloirs de la mort #animale ou allées d’#arbres fruitiers, sont représentés au travers de #cadres #cloisonnés qui focalisent le regard. Un point de fuite central et une profonde perspective structurent les images bordées de #chair ou de #nature d’où on ne peut s’échapper. Le parti pris formel opère également en plein champ, par exemple dans ce plan directement puisé dans la La Mort aux trousses : un avion entre puis sort du plan avant de venir épandre son liquide face #caméra. Le #spectateur, là encore, est pris au piège de la #représentation, dans une position de victime.

    http://www.dailymotion.com/video/xfv22v_notre-p-in-quotidien-3-5_travel?search_algo=2

    Dans son film, Nikolaus Geyrhalter soulève un rapport déshumanisé à la nature. Il décrit un monde sans paysan, égalisant par de subtiles analogies les hommes, les machines et les produits. Le roulement des œufs sur le tapis est le même que celui des pommes dans leur bassin, le déplacement des porcs vers l’abattoir n’est pas sans évoquer le ballet des hommes dans les couloirs, et la batteuse de la moissonneuse effectue la même course que l’éolienne.

    Quand la caméra s’embarque sur les tracteurs, elle s’attarde autant sur l’homme que sur l’engin agissant. A terre, lorsque le cinéaste suit des figures humaines dans leur labeur, ce sont des outils assujettis à l’industrie qu’il filme. Peu de différences entre l’homme qui sélectionne les poulets armé de son bras aspirant et le tracteur qui déploie lui aussi ses bras pour fertiliser le sol. Il n’y a pas de personnages, d’ailleurs, dans ce documentaire : les figures humaines, automatisées et muettes, ne sont pas incarnées. A l’heure de la pause, les employés dégustent leur pain quotidien. Si l’humanité devient alors figurativement centrale, le langage, lui, reste absent.

    http://www.dailymotion.com/video/xfvicy_notre-p-in-quotidien-4-5_school?search_algo=2

    (...)

    Description des fermes modernes ou critiques de l’industrie agroalimentaire : le film, universel dans sa forme, est construit de telle manière qu’il laisse chacun faire son choix. Petit à petit, on peut simplement se renseigner sur la cueillette des olives ou sur l’histoire de l’élevage-abattage des porcs. La composition chronologique qui établit des chaînons didactiques entre certains plans va en ce sens. On peut aussi s’insurger devant les souffrances animales. La progression dramatique vers l’horreur (figurative) l’autorise : à mesure que le film avance, le sang se déverse de plus en plus abondamment et le rouge inonde bientôt la représentation des exécutions bovines difficilement soutenables.

    http://www.dailymotion.com/video/xfvinx_notre-p-in-quotidien-5-5_lifestyle?search_algo=2

    #Nikolaus_Geyrhalter #Productivisme #Mondialisation #Capitalisme
    #Documentaire #Vidéo

  • Réminiscence cinématographique éternelle pour Jean Epstein

    Le Tempestaire (1947) Trouver le guérisseur de vent pour faire revenir l’être aimé parti en mer.

    Partie1
    http://www.youtube.com/watch?v=49lYid9jXn8

    Une analyse du film par #Elodie_Dulac
    http://www.cadrage.net/films/tempestaire.htm

    De prime abord, cette fiction #manifeste un aspect #documentaire. Afin de rendre l’#authenticité de la région, le #réalisateur prend pour interprètes les seuls habitants du lieu, Belle-île en mer. Familiarisé à leur manière d’être par une longue coopération et une confiance totale, il leur demande de participer à la confection du #court-métrage, en réinterprétant au besoin des aspects révélateurs de leur existence. La préparation à la pêche en est un exemple caractéristique. Dans cette scène, les #non-acteurs ne font que répéter des déplacements machinaux pratiqués régulièrement : ils jettent les rets et les casiers dans les barques. Ce moment quotidien des #marins semble avoir été enregistré comme pris sur le vif et ancre l’histoire dans le #réel. Il en est de même lorsque la grand-mère file le rouet de façon mécanique. Pris dans leur vérité première, ces #hommes et ces #femmes apparaissent comme dépouillés et plus justes que des acteurs professionnels : ils ne jouent pas, ils vivent l’action. Ce choix de prendre les îliens et des décors naturels est expliqué par Epstein :

    « Aucun #décor, aucun #costume n’auront l’allure, le pli, de la #vérité. Aucun #faux-professionel n’aura les admirables #gestes #techniques du gabier ou du #pêcheur. Un sourire de bonté, un cri de colère sont aussi difficiles à imiter qu’une aurore au #ciel, que l’#océan démonté » (3)

    L’intention du cinéaste est bien de filmer non seulement les occupants, mais aussi l’atmosphère de la Bretagne à l’état brut, sans l’invasion des touristes. À travers sa caméra, il contemple la lande et la brise qui la traverse, la mer calme, l’#écume déposée sur le sable, les falaises et les rochers déchiquetés. Sa motivation est de montrer l’animation de ces paysages : il les personnifie et les rend tumultueux. Il aurait pu simuler un ouragan grâce à des effets spéciaux, tels que l’assombrissement pour marquer un ciel en colère, la présence sonore extrêmement forte du vent et des plans fixes des rouleaux éclatés contre les récifs, par exemple. Mais Epstein profita d’une réelle tempête qui confère à l’œuvre un climat d’authenticité.

    « Le vent est tombé, la mer est belle, regarde il n y a pas de quoi avoir peur »

    Partie 2
    http://www.youtube.com/watch?v=6SvqG_bvwkM

    Les conditions de #tournage devaient être pénibles. On imagine le réalisateur poser son appareil de #tournage et chercher en permanence un lieu différent et toujours plus beau pour saisir la #violence de la perturbation. Malheureusement, il n’a aucun pouvoir sur les éléments ; il doit attendre les moments propices sur le qui-vive, être patient pour bénéficier des éclairages souhaités. Si les circonstances s’y prêtent, alors seulement la maîtrise de la beauté du plan est possible. Le contrôle n’est vraiment total qu’au #montage.

    Cette grande difficulté présente un avantage : elle génère un certain « défi » entre la tourmente et le cinéaste qui désire en enregistrer son plus bel aspect. L’enjeu du réalisateur est d’avoir l’emprise sur un
    #élément naturel qu’il ne peut pourtant contrôler. Cet antagonisme entre la #nature et la #technique suscite un sentiment de pure #vérité et singularise la #plastique du #film. L’inquiétude de la jeune fille pour son fiancé parti « à la sardine » en est représentatif. De nombreux plans de la mer légèrement agitée sont intercalés parmi ceux du visage de l’héroïne. L’un d’eux est une plongée sur le sable où s’échouent les vagues jusqu’aux deux tiers du cadre. Au milieu du cadre, glisse une écume blanche, très visible. La disposition de la caméra et l’échelle du plan ont été parfaitement maîtrisées mais le passage de la mousse est dû au hasard. Il est très probable qu’Epstein ait gardé ce #plan en raison de l’union d’une #esthétique précise et d’un aléa. En approfondissant l’analyse, l’écume représente la #métaphore visuelle du #bateau du #fiancé #perdu au large et bousculé par des rouleaux gigantesques. Cette rencontre avec le #réel engendre un sentiment de vérité et renforce la narration.

    L’inoubliable scène de Coeur Fidéle (1923)
    http://www.youtube.com/watch?v=9kboFmyQnl4

    A Propos de Jean Epstein
    http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=13898

    Plus connu comme #théoricien du cinéma que pour une #oeuvre en partie perdue, #Jean_Epstein est pourtant un des grands noms de l’avant-garde française des #années_20. Son premier film est un documentaire sur #Pasteur (1922), exercice pratique qui lui vaut d’être engagé chez Pathé. Il y réalise L’Auberge rouge (1923), d’après #Balzac, qui se distingue par une grande #originalité de #construction et un sens inédit du #découpage et du #montage. Ses recherches se poursuivent avec #Coeur_fidèle (1923) qui, d’un strict point de vue formel, est considéré comme son premier #chef-d'oeuvre. On loue l’intense #poésie avec laquelle il rend compte de l’atmosphère sordide des #ports et des #bouges, et un #langage cinématographique #novateur qui trouve un point culminant dans une scène de fête foraine. Il poursuit la mise en pratique de ses réflexions avec La Belle Nivernaise (1923), inspiré de Daudet, puis réalise par nécessité des mélodrames où surgissent quelques séquences expérimentales (L’Affiche, 1924, Le Double Amour, (1925), Les Aventures de Robert Macaire, (id.), Mauprat, 1926). La Glace à trois faces (1927) et La_Chute_de_la_maison Usher (1928) marquent chacun à leur manière un retour à l’avant-garde. Le premier est construit sans souci d’ordre chronologique, tandis que le second #modernise l’#expressionnisme_allemand en s’attachant à la poésie des #choses et de l’insolite. L’usage qu’il y fait du ralenti est abondamment commenté. #Finis_terrae (1928), documentaire à peine romancé qui rend compte de la vie des pêcheurs et des paysans de l’île d’Ouessant, est son dernier film muet. Ce très beau poème visuel trouve sa suite dans Mor-Vran (1930) et L’Or des mers (1931), avant que le cinéaste ne réalise plusieurs films commerciaux d’un intérêt mineur. Malgré une fin de vie passée dans l’oubli, Jean Epstein signe un film magistral, #Le_Tempestaire (1947), nouveau regard sur la mer qui semble faire la synthèse de ses recherches audiovisuelles.

    #Cinéma #Film #Experimental #Avant-garde #Jean_Epstein #Vidéo

  • #Entretien avec #Félix_Guattari qui évoque entre autres la tyrannie des thérapies comportementales qui n’ont qu’un seule objectif selon lui, celui de construire des individus qui intègre le « système »

    Partie 1
    http://www.youtube.com/watch?v=jXi8eNHlSM4

    http://1libertaire.free.fr/Guattari16.html

    Né le 30 mars 1930, à Villeneuve-les-Sablons (Oise), Félix Guattari passa son enfance et son adolescence dans une proche banlieue ouvrière de Paris, à La Garenne. Les bouleversements considérables de cette période ont marqué profondément son existence : lui-même faisait très souvent référence à ce qu’il avait baptisé le « complexe de 1936 ». Indirectement touché — vu son jeune âge — par l’éclatement des mouvements de jeunesse et la dispersion des idéaux politiques, en opposition avec son milieu familial relativement aisé, il connut sa première grande rupture émancipatoire avec la rencontre qu’il fit de #Fernand_Oury, artisan passionné du futur mouvement de #Pédagogie_institutionnelle.

    Encouragé par le frère de Fernand, #Jean_Oury, #psychiatre, il s’oriente à partir de 1950 vers la #psychiatrie, alors en pleine effervescence. Par son « don » des rencontres, par sa rapidité d’esprit et son insatiable curiosité, il sut intégrer de façon très ouverte de multiples univers — philosophie, #ethnologie, #linguistique, architecture, etc. — afin de mieux définir l’orientation, la délimitation et l’efficacité de l’acte psychiatrique. Avec Jean Oury, dont il était devenu depuis 1955 le principal collaborateur, il poursuivit cette recherche à la clinique psychiatrique de #La_Borde à Cour-Cheverny. Lieu de stage pour d’innombrables étudiants, philosophes, #psychologues, ethnologues, #travailleurs_sociaux, La Borde resta pour Félix Guattari le principal ancrage.

    Partie 2
    http://www.youtube.com/watch?v=hUj-UmEvITE

    Il participa au mouvement du #G_T_psy, qui regroupa de nombreux psychiatres au début des années soixante et créa la Société de psychothérapie_institutionnelle en novembre 1965. C’est au même moment que Félix Guattari fonda, avec d’autres militants, la F.G.E.R.I. (Fédération des groupes d’études et de recherches institutionnelles) et sa revue Recherches , s’ouvrant sur la philosophie, les mathématiques, la psychanalyse, l’#éducation, l’architecture, l’ethnologie, etc.

    La #F_G_E_R_I. représentait l’aboutissement des multiples #engagements #politiques et culturels de Félix Guattari : le Groupe jeunes hispano, les Amitiés franco-chinoises (à l’époque des communes populaires), l’opposition active à la #guerre d’#Algérie, à la guerre du #Vietnam, la participation à la M.N.E.F., à l’U.N.E.F., la politique des bureaux d’aide psychologique universitaire (B.A.P.U.), l’organisation des groupes de travail universitaire (G.T.U.), mais également les réorganisations des stages des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (C.E.M.E.A.) pour infirmiers psychiatriques, ainsi que la formation d’Amicales d’infirmiers (en 1958), les études sur l’architecture et les projets de construction d’un hôpital de jour pour « étudiants et jeunes travailleurs ». Très influencé par le travail de #Lacan — dont il fut l’analysant jusqu’en 1960 —, il prit cependant quelques distances vis-à-vis de l’élaboration théorique de celui-ci. Il fut l’un des acteurs des événements de mai #1968, à partir du Mouvement du 22 mars. Engagé #existentiellement et #éthiquement dans cette remise en question des valeurs fondamentales, c’est alors qu’il rencontra #Gilles_Deleuze à l’#université_de_#Vincennes — deuxième grande rencontre.

    Partie 3
    http://www.youtube.com/watch?v=Fk_OrkMG5YI

    Dans son dernier livre, #Chaosmose (1992), dont le thème est déjà partiellement développé dans Qu’est-ce que la philosophie ? (1991, avec G. Deleuze), Félix Guattari reprend son thème essentiel : la question de la subjectivité. « Comment la produire, la capter, l’enrichir, la réinventer en permanence de façon à la rendre compatible avec des Univers de valeur mutants ? Comment travailler à sa libération, c’est-à-dire à sa re-singularisation ? [...] Toutes les disciplines auront à conjoindre leur créativité pour conjurer les épreuves de #barbarie. » Cette idée revient comme un leitmotiv, depuis Psychanalyse et #transversalité (regroupement d’articles de 1957 à 1972) jusqu’aux Années d’hiver — 1980-1986 (1985) et aux Cartographies #schizo-analytiques (1989). Il insiste sur la fonction de récit #« a-signifiant », lequel joue le rôle de support d’une subjectivité en acte, à partir de quatre paramètres : « Les flux sensibles et signalétiques, les #Philum de propositions #machiniques, les #Territoires #existentiels et les Univers de référence incorporels. » Ce travail d’#écriture est en prise avec ses engagements #sociopolitiques et culturels, comme en témoignent les Neuf Thèses de l’opposition de #gauche . Il est l’un des principaux organisateurs de l’opération « Un milliard pour le Viet-Nam ». En 1967, il figure parmi les fondateurs de l’#Osarla (Organisation de solidarité et d’aide à la révolution latino-américaine).

    Partie 4
    http://www.youtube.com/watch?v=aleBHgDS-Qg

    C’est au siège de la F.G.E.R.I. que se rencontrent, en 1968, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Jacques Lebel, Julian Beck... En 1970, il crée le C.E.R.F.I. (Centre d’études et de recherches et de formation institutionnelle) qum reprend la direction de la revue Recherches . Celle-ci publiera des ouvrages relevant de domaines variés, avec la participation de #Gilles_Deleuze, Theodor Zeldin, #Michel_Foucault... Plus tard, soutenant les radios libres, il fonde #Radio Tomate en 1980. Il est attiré par l’expérience #gauchiste autonome italienne. Dans la lignée de #Basaglia, puis de #Rotelli, il participe aux élaborations de l’expérience psychiatrique de #Trieste. Son voyage à Athènes puis à l’île de Léros le met directement en contact avec la révoltante misère psychiatrique concentrationnaire. Ses engagements et son travail philosophique lui ayant valu une renommée internationale, il est reçu dans les universités du Japon, du Brésil, des États-Unis, du Canada, etc. C’est alors qu’il s’engage dans les mouvements #écologiques, essayant de trouver une voie autre que celle de la droite ou de la #« vieille gauche ». Dans #Les_Trois_Écologies (1989), il soutient que l’#« écologie_environnementale » devrait être pensée d’un seul tenant avec l’#écologie_sociale et l’#écologie_mentale, à travers une « écosophie » de caractère #éthico-politique. Au printemps de 1987, il fait paraître, avec Deleuze, le premier numéro de la revue #Chimères. Ses multiples engagements, ponctués par un séminaire se tenant chez lui à Paris, ne l’empêchaient pas de poursuivre avec Gilles Deleuze un travail philosophique scandé par la parution d’ouvrages fondamentaux, tels que #Mille_Plateaux (1980), #Rhizome (1976), #Kafka, pour une littérature mineure (1975). Leur premier livre en commun, L’Anti-Œdipe (1972), avait fait scandale. Ils soutenaient que le délire est « l’investissement inconscient d’un champ social historique ». Critiquant l’élaboration théorique de la psychanalyse, ils proposaient la notion de #« machines_désirantes » ainsi qu’une pratique originale : la #« schizoanalyse ». C’est dans cette perspective que Félix Guattari écrivit #la_Révolution_moléculaire (1977) et #L_Inconscient_machinique (1979).

    Partie 5
    http://www.youtube.com/watch?v=CV_w--wir50

    #Psychanalyse #Philosophie #Anti_oedipe #Individuation #Domination #Anti-psychiatrie #Subjectivité #Perception #Transmission #Structuralisme #Scientisme #Ethique #Ecosophie #Sciences_sociales #Psychologie #Singularité #Esthétique #Technoscience #Mass_média #Livres #Vidéo

  • Un article d’#esthétique d’#Anselm-Jappe faisant le parallèle entre l’écriture de #Céline et le #clip-vidéo (ou #videoclip) autour de la notion de #propagande, et sur la critique du #capitalisme, notamment sur le #ressentiment envers la #finance.

    En anglais :
    From Celine to the videoclip - Anselm Jappe | libcom.org
    http://libcom.org/library/celine-videoclip-anselm-jappe

    Anselm Jappe discusses the life and works of Celine and their relation to the populist politics of resentment, Nazi propaganda, and the mass culture of the postwar era, noting that Celine’s lauded style, in its consonance with his “ideological delusions”, meets Hitler’s definition of propaganda (“it is not about convincing, but about the power of suggestion” and emotions) and that, while Celine’s “… endless succession of fragments, almost devoid of meaning if one takes them in isolation, which are intended to stimulate immediate impulses, recall the techniques of Goebbels, they also prefigure a totalitarian technique that would only make its appearance a few decades later: the videoclip.”

    #art #littérature #émotion

  • #Berlin, ville de la « domestication » et de la « normalisation » de la « société » par la « culture » selon le philosophe #Francesco_Masci dans son essai "L’ordre règne à Berlin" (titre emprunté à un article de #Rosa_Luxemburg) paru aux éditions Allia

    Extrait de Berlin Babylon de Hubertus Siegert
    http://www.youtube.com/watch?v=opA73140gA4


    http://www.lerideau.fr/francesco-masci/6983
    Francesco, quel est le point de départ de ce livre ? Pourquoi la ville de Berlin ?

    Parce que la nouvelle théorie de la #modernité que j’ai essayé de construire dans mes livres précédents était très bien illustrée par cette #ville. L’Ordre règne à Berlin est différent de mes autres livres, surtout le premier (Superstitions, NDLR), dans lequel il y a encore des échos un peu littéraires presque #postromantiques, surtout dans sa composition par fragments. Mais il n’y a aucune rupture théorique. Depuis mon premier livre je travaille à construire une nouvelle lecture de la #modernité et de son évolution avec comme point de départ l’idée que la culture n’est pas une victime désignée d’une quelque force néfaste et obscurantiste, mais qu’elle participe à la « mise en #ordre » du #monde, qu’elle est une force de conservation plus qu’une force #révolutionnaire.

    C’est un #discours qui n’est pas facile à saisir, parce que les gens ont un automatisme : on pense culture, donc on pense forcément à quelque chose de séparé de la #société et meilleur que celle-ci. Il est difficile de comprendre que l’on puisse avoir un regard neutre sur la culture moderne et son histoire qui en arriverait à la conclusion d’une participation active de la « #machine_culture » à l’#organisation sociale. Je voulais rompre avec l’illusion bicentenaire d’abord romantique, puis #avant-gardiste et enfin #adornienne et aussi #debordienne, d’un #pouvoir exorbitant d’ordre presque #religieux attribué aux #images et aux #événements, le pouvoir de sauver un monde a priori jugé mauvais.

    Ce que j’ai essayé de démontrer de manière théorique dans mes autres livres, c’est l’emprise de ce que j’appelle la culture absolue sur le réel. J’appelle « #culture_absolue » la machine de #reproduction d’événements ou d’images #autoréférentielles, qui forment l’unique milieu où les individus sont capables de se connaître et de se reconnaitre. Ce #processus de #substitution d’un monde constitué d’#images et d’événements à une #réalité potentiellement #conflictuelle est au centre même de notre modernité, une modernité qui est essentiellement culturelle, c’est-à-dire qui est en train de réaliser les promesses de ses origines grâce à la culture, d’une manière « imaginaire ». La modernité est en train de réaliser ses promesses originaires, l’#émancipation de l’individu vis-à-vis d’une société totale, la promesse aussi d’un sujet entier ayant une maîtrise totale sur le monde, mais elle les réalise dans un espace #aseptisé et séparé de celui de la contrainte #factuelle, du monde de la #technique qui continue pourtant bel et bien à exister.

    Ces promesses n’ont pas réalisé par le #politique. Le politique, entendu comme le principe conflictuel de l’#opposition ami/ennemi, à ne pas confondre avec une technique d’organisation que j’appelle la politique. Toute la complexité d’une conflictualité permanente (on peut rappeler par exemple les tumultes des factions des villes de la #Renaissance italienne chéries par #Machiavel), cette conflictualité a été, au cours de la modernité, progressivement écartée, évacuée (sauf dans les moments où elle réapparait dans l’histoire comme hyperviolence). Elle a été remplacée par des conflits imaginaires moralement polarisés qui ne franchissent jamais l’au-delà de cet horizon de la culture absolue dedans lequel ils sont renfermés.

    Berlin, qui gardait des restes de cette #division éminemment politique, division inscrite dans la chair même de la ville (le #Mur, mais pas seulement), résume parfaitement l’histoire de ce passage à la culture absolue comme mode de #gestion d’une #société. En vingt ans, depuis la chute du Mur, toute l’histoire et la réalité de la ville a été non seulement effacée, mais transformée dans son essence même, avec une prise de #contrôle absolue de son #territoire, comme nulle part ailleurs en #Occident, par un #imaginaire #abstrait et #allogène.

    Quand je parle d’une #réorganisation du territoire même de la ville par la culture, je ne parle pas de la #production d’événements culturels. Bien sûr, il y a des nombreuses #institutions culturelles à Berlin, les #galeries, les #musées, les #fondations, mais ce ne sont pas elles qui font de Berlin la ville où la culture absolue s’est chargée de l’organisation sociale. C’est plutôt une prise de pouvoir d’ordre ontologique

    #Culture #Philosophie #Pensée_critique #Esthétique #Technique #Histoire #Urbanisme #Relégation #Allemagne #Einstürzende_Neubauten #Musique #Film #Berlin_Babylon #Hubertus_Siegert #Vidéo #Allia #livre

  • Theodor W. Adorno et « l’industrie culturelle ».
    Une analyse d’une actualité stupéfiante !
    https://www.youtube.com/watch?v=DAyNnXV2WLs

    http://la-philosophie.com/adorno-horkheimer-industrie-culturelle

    La Théorie Critique et les médias

    La charge menée contre les médias est en effet lourde : ils leur reprochent de faire du public un “jouet passif”, réduit à opiner, à absorber toute la matière qu’on lui présente. Les médias transformeraient les citoyens en consommateurs abêtis, objectivés, #déshumanisés. Le #spectateur serait une sorte d’homme générique, comme l’était l’ouvrier aliéné chez #Marx, dont l’unité de condition consiste dans le fait qu’il a perdu toute fonction, et même toute capacité critique. Sa #conscience devient à l’ère des mass media une machine qui effectuent des « opérations standardisées ». Le schématisme de l’entendement aurait disparu : les médiations entre les catégories et les phénomènes ne sont plus du ressort du sujet, mais de la « conscience des équipes de production » qui tracent pour les consommateurs, à leur place, les cadres leur permettant de saisir le réel. Même le moi au cœur de l’identité, qui se construit d’abord au sein de sphère d’intimité, est gangrenée par l’univers médiatique, ne serait plus qu’un « un produit breveté déterminé par la société », il se conforme à être ce que l’industrie culturelle lui impose. L’individu est intégré de force au système, il devient un maillon, une pièce d’une immense machine qu’il ne contrôle pas, il n’est plus qu’un « appareil ».

    Pour ces deux penseurs, les médias sont la chute de l’homme moderne, la défaite du sujet pensant. Les médias semblent, selon eux, achever le mouvement d’ « autodestruction de la raison » prenant sa source chez les Lumières. Contre #Kant, ils estiment que ce n’est pas le sujet qui est devenu majeur, mais c’est la domination qui est devenue adulte. Et cette défaite de la pensée est d’autant plus grande qu’elle semble, si l’on suit leur diagnostic, sans chance de rémission puisque « l’attachement funeste du peuple pour le mal qu’on lui fait va même au-devant de l’astuce des autorités ».

    Présentation du livre coécrit avec le philosophe et sociologue allemand #Max_Horkheimer « la #dialectique de la raison » ou est développé le système d’industrie culturelle.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dialectique_de_la_Raison

    Selon le livre, le monde entier est structuré par l’industrie culturelle (la culture de masse), laquelle est un système formé par le film, la radio, la presse écrite. L’industrie culturelle tend non pas à l’émancipation ou à la libération de l’individu, mais au contraire à une uniformisation de ses modes de vie et à la domination d’une logique économique et d’un pouvoir autoritaire. C’est en cela que l’industrie culturelle participe d’une anti-Aufklärung. Le phénomène ne concerne pas seulement les pays totalitaires, mais également les autres pays, à commencer par les sociétés libérales.
    Il y a une unité de la civilisation de masse, qui est dirigée d’en haut par un pouvoir économique qui dépasse celui de l’industrie culturelle et exerce sur elle son emprise. Il n’y a pas de différence de nature entre la propagande et l’industrie culturelle : la technique est la même. Le consommateur est considéré seulement comme client et comme employé, soit comme matériel statistique (comme un moyen et non comme une fin).
    La « culture » propagée par l’industrie culturelle n’est pas quelque chose d’extérieur à l’existence de l’individu. Elle semble concerner uniquement ce qui relève du loisir ou du divertissement, mais c’est là qu’elle exerce en réalité son emprise la plus forte. On croit échapper dans le divertissement au processus de travail, mais en réalité, c’est dans le divertissement que l’individu est préparé et discipliné par l’industrie culturelle pour l’affronter. Les carrières des professions libérales sont déterminées par l’appartenance à la "culture" plus encore que par les savoirs techniques, car c’est dans la "culture" que se manifeste l’allégeance au pouvoir et à la hiérarchie sociale. S’amuser, c’est donc être en accord avec la société.
    Le système de l’industrie culturelle marginalise, au contraire, ceux qui refusent cette uniformisation. Le pauvre est l’exclu par excellence du système. Bien que l’art se trouve également en dehors du système a priori, il n’échappe pas en fait à la logique de l’industrie culturelle, et se reconnaît même en elle comme un objet de consommation. En réalité, les individus sont imprégnés jusque dans leur langage, dans leurs gestes, dans leurs émotions les plus intimes par le pouvoir de l’industrie culturelle. Les consommateurs sont contraints de devenir non des sujets mais des produits.

    #Adorno #Philosophie #Sociologie #Politique #libéralisme #Critique #Médias #idéologie #Culture #Civilisation #Industrie #Arts #Littérature #Divertissement #Consommateur #Standardisation #Domination #Ordre #Esthétique #Ecole_de_Francfort #Audio #Livre

  • « Un homme qui dort » un livre de Georges Perec et un film(1974) coréalisé avec Bernard Queysanne.
    Voix off #Ludmila_Mikaël

    Sans doute le portrait le plus saisissant de « L’homme moderne » jamais vu au cinéma et dans la littérature contemporaine . Il nous apparait comme un"#Bartleby" des temps modernes, un homme anesthésié, indifférent, sans désir, sans volonté, sans affect... Un homme qui se tait et renonce à tout. Le texte et la voix off du film sont hypnotiques.
    https://www.youtube.com/watch?v=3TNurvWW4_0


    http://jeancletmartin.blog.fr/2010/04/02/un-homme-qui-dort-perec-8294115

    « Un homme qui dort, tient en cercle autour de lui le fil des heures, l’ordre des années et des mondes. Il les consulte d’instinct en s’éveillant et y lit en une seconde le point de la terre qu’il occupe, le temps qui s’est écoulé ; mais leurs rangs peuvent se mêler, se rompre. » (Proust, Du côté de chez Swann)
    « Il n’est pas nécessaire que tu sortes de ta maison. Reste à ta table et écoute. N’écoute même pas, attends seulement. N’attends même pas, sois absolument silencieux et seul. Le monde viendra s’offrir à toi pour que tu le démasques, il ne peut faire autrement, extasié, il se tordra devant toi. » (Kafka, Méditations sur le péché, la souffrance, l’espoir et le vrai chemin, cité en exergue par Perec dans Un homme qui dort)
    « Ah ! Bartleby ! Ah ! Humanity ! » (Melville, Bartleby the scrivener)

    #Georges-Perec est interviewé à propos de son livre
    http://www.ina.fr/video/I08261871

    #Cinéma #Littérature #Melville #Poésie #Avant-garde #Esthétique #Existence #modernité #Politique #Philosophie #Etudiant #Ville #Architecture #Paris #Livre #Vidéo

  • Comment reconnaitre ce qui est « sublime » ? Rencontre Passionnante avec l’historien de l’art Paul Ardenne spécialiste de l’art contemporain et la galériste Barbara Polla.
    http://www.youtube.com/watch?v=vwnqyygOWJ0

    http://www.artemedia.fr/2012/06/24/le-sublime-par-barbara-polla-et-paul-ardenne

    « Est sublime ce qui, par cela seul qu’on peut le penser, démontre une faculté de l’âme qui dépasse toute mesure des sens » (Kant, Critique de la Faculté de Juger). Le sublime associe la beauté et son ombre. Toujours, il déborde le beau. Il ne se donne pas à voir. On évoque Quasimodo, ou La Jambe noire de l’Ange. Sublime ? Il y a dans ce mot une ambiguïté étymologique riche de doute : s’agit-il de limis, oblique, de travers — ou de limen, la limite, le seuil, celui que l’on ne saurait outrepasser ? La Jambe noire de l’Ange est, quant à elle, de travers.

    Chez Kant, le sublime se légitime par la révélation de l’homme à lui-même en tant qu’être libre. Cette profondeur métaphysique suppose l’absence d’artifice et une sorte de perfection sensible qui conduit au vertige. Chez Kant encore, l’homme est un spectateur prenant conscience, à travers un phénomène lui étant étranger — l’art par exemple —, de lui-même. Avec #Burke, l’homme devient, insidieusement, à la fois producteur (d’une œuvre d’art...) et spectateur. Le sublime glisse hors de l’homme et se manifeste alors dans l’artifice lui-même.

    #Wittgenstein, lui, nous rappelle que « ce dont on ne peut parler, il faut le taire. » Ce sont l’art et la terreur qui nous donnent alors à voir ce dont on ne peut parler. Telle la Guérison du Diacre Justinien, réalisée par Côme et Damien, deux frères jumeaux d’origine arabe, médecins « anargyres » (sans argent) convertis au christianisme. Fra Angelico, en silence, nous donne à voir l’un des miracles posthumes des jumeaux anargyres. Le diacre Justinien avait la jambe en perdition. Saint Côme et Saint Damien lui greffèrent, pendant son sommeil, la jambe d’un éthiopien qui venait d’être enseveli au Cimetière de Saint Pierre. C’est la Jambe noire de l’Ange, scène peinte par Fra Angelico au titre de La Guérison du diacre Justinien (1438-1440 ; Musée San Marco, Florence).

    #Paul_Ardenne #Histoire #Art #Esthétique #peinture #Cinéma #Littérature #Musique #Être #Choses #Philosophie #Métaphysique #Nature #Culture #Moralisme #Hegel #Kant #Nietzsche... #Pasolini #Eisenstein #sublime #Vidéo

  • Vertige esthétique et sentence d’une vérité « Dieu est mort »
    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/05/la-dure-sentence-dieu-est-mort-hegel.html

    le monde du souci des bonnes mœurs, de la coutume et de la religion (…) se sont donc enfoncés dans la conscience comique, et la conscience malheureuse est le savoir de cette perte toute entière. Est perdue pour elle aussi bien la valeur par soi-même de sa personnalité immédiate, que celle de sa personnalité pensée. La confiance dans les lois éternelles des dieux s’est tue, tout aussi bien que les oracles qui faisaient savoir le particulier. Les statues sont maintenant des cadavres dont a fui l’âme vivifiante, de même que l’hymne n’est plus qu’une suite de mots dont toute croyance s’est enfuie. Les tables des banquets des dieux sont vides de breuvages et de nourriture spirituelle, et la conscience ne voit plus revenir, dans les fêtes et les jeux, la joyeuse unité de soi avec l’essence. Il manque aux œuvres des Muses la force de l’esprit, pour qui a surgi, de l’écrasement des dieux et des hommes, la certitude de soi-même. Elles sont donc désormais ce qu’elles sont pour nous, de beaux fruits arrachés de l’arbre, un destin amical nous en a fait l’offrande, à la façon dont une jeune fille nous présente ces fruits ; il n’y a ni vie effective de leur existence, ni l’arbre qui les a portés, ni la terre, ni les éléments qui ont constitué leur substance, ni le climat qui a défini leur détermination, ni encore l’alternance des saisons qui dominaient le processus de leur devenir. –Ainsi donc le destin ne nous donne pas (…) le printemps et l’été de vie soucieuse des bonnes mœurs et de la coutume dans laquelle elles ont fleuri et mûri, mais uniquement le souvenir voilé de cette effectivité. C’est pourquoi ce que nous faisons en jouissant d’elles n’est pas une activité de service divin par laquelle adviendrait à notre conscience la vérité parfaite qui est la sienne et qui la comblerait, mais c’est une activité extérieure, celle qui, par exemple, essuie les gouttes de la pluie ou la fine poussière déposées sur ces fruits, et qui à le place des éléments intérieurs

    Hegel

    #Hegel #Philosophie #Esthétique #Phénoménologie #Être #Matière #Choses #Ethique #Ontologie #Art #Rire #Dieu #Libération #Conscience #Tragédie #Intériorité #Mélancolie

  • Extrait de « Pasolini l’enragé » tiré de l’excellente série « cinéaste de notre temps »
    http://www.ina.fr/video/CPF86621305/domaine-italien-pasolini-l-enrage-video.html

    Sujet sur le cinéaste italien Pier Paolo PASOLINI composé de divers interviews, outre celui du réalisateur.Pier Paolo #PASOLINI est interviewé au sujet du #langage et de la technique cinématographique sur ses films « Accatone », « L’évangile selon St Mathieu », et « Uccellacci uccellini » et « La ricotta ».Le cinéaste parle du #marxisme, de la vie #politique italienne, de son intérêt pour le sous #prolétariat, de son enfance et ses premiers travaux, de son attitude vis à vis du monde et des hommes, de la #bourgeoisie italienne.Interviews d’Adriana ASTI, Bernardo BERTOLUCCI, Vittorio COTTAFAVI, Alfredo BINI sur Pier Paolo PASOLINI.Pier PASOLINI parle avec Franco CITTI de sa participation à « Accatone ».Borgata PRENESTINA parle de son travail avec le cinéaste, de son rôle dans « Uccellacci », puis pose des questions à PASOLINI sur ce film. L’acteur TOTO parle d’une scène d"Uccellacci".

    #Cinéma #Italie #Esthetique #Cinéaste_de_notre_temps #video

  • Le petit blog cartographique : Résultats de l’enquête cartographie et esthétique

    http://www.geotests.net/blog/article/resultats-de-l-enquete-cartographie-et-esthetique

    Résultats de l’enquête cartographie et esthétique

    20-02-2013

    J’ai le plaisir de vous informer de la mise en ligne d’une synthèse des résultats de l’enquête, accompagnée de commentaires préliminaires.

    http://www.geotests.net/depot/enquete

    Le fichier excel contient les comptages des réponses en valeurs absolues et relatives, ainsi qu’un découpage par type et des tris croisés.

    Le fichier PDF disponible en version normale et compressée (14Mo / 1Mo) est une présentation plus détaillée des réponses et leur commentaire.

    Le questionnaire reste ouvert, je reçois encore régulièrement des réponses, la synthèse sera donc mise à jour dans les mois qui viennent.

    #cartographie #esthétique #art

  • Manifesto for a Theory of the ‘New Aesthetic’ | Mute
    http://www.metamute.org/editorial/articles/manifesto-theory-%E2%80%98new-aesthetic%E2%80%99

    What Is the ‘New Aesthetic’?
     
    If, according to Debord, ‘the spectacle is capital accumulated to such a degree that it becomes an image’, then the New Aesthetic is technology accumulated to such a degree that it becomes an image.

    The New Aesthetic (NA) image is a special kind of image – an image which is bodily, affectively sussable by humans. The NA image is not merely (or even) an image to be intellectually pondered by humans. You ‘get it’ before you understand it (if you ever even come to understand it).

    ‘Things’ don’t affectively suss the NA image. Only humans ‘get it’.

    Vocabulaire:
    “suss”: se rendre compte intuitivement qu’il y a un os;
    “sussable”: dont on se rend compte intuitivement qu’il ne colle pas.

    #design #théorie_critique #robotisation #informatisation #esthétique #images

  • Colloque : « Esthétique et politique des cartes »

    Encore un colloque superbe auquel je ne pourrai assister... Quel dommage. En priant tous les Dieux de Norvège qu’il y ait des actes ou des enregistrements.

    Université Paris Ouest Nanterre La Défense

    http://www.u-paris10.fr/55321908/0/fiche___actualite

    du 4 octobre 2012 au 5 octobre 2012

    Coordination scientifique :
    Manola Antonioli (École Nationale Supérieure d’Art de Dijon – École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles)
    Alain Milon (Université Paris Ouest Nanterre La Défense).

    Souvent envisagée comme un instrument d’orientation et de navigation la carte sert à nous rassurer dans notre lecture du territoire. Mais qu’adviendrait-il si l’on voyageait avec des cartes qui nous désorientaient ?

    Les cartes sont nombreuses certes, mais elles n’ont pas toutes les mêmes vertus ! Certaines se contentent de reproduire simplement la réalité, d’autres au contraire l’inventent. Parallèlement aux cartes d’extérieur des géographes-géomètres-arpenteurs, il existe des cartes d’intérieur des cosmographes-peintres-écrivains, des cartes de tous ceux qui font rêver les lignes à la manière de Michaux qui affirmait : « Je veux que mes tracés soient le phrasé même de la vie. »

    La carte rêve et dans ses rêves elle a perdu sa mémoire. Elle rêve à des contours sans périmètre et des distances sans étendue. La carte pose une question essentielle : accepter que ce qui importe, ce n’est pas voir ou être vu mais sortir de son enveloppe.

    Les cartes qui retiendront notre attention ici sont justement celles qui luttent contre la tyrannie de l’analogie pour nous plonger dans les profondeurs de tracés incertains. Ces cartes sans mémoire effectuent des tracés et se refusent à suivre toute espèce de parcours. Elles nous entraînent ainsi vers des géographies improbables et inconnues.

    Notre intention est de croiser les lectures géographique, artistique, anthropologique, philosophique et littéraire de la carte.

    #cartographie #représentation #perception #esthétique #art