• Contre l’expertise
    Retour sur un savoir inaudible
    Revue Zilzel 2023/2 no 13. https://shs-cairn-info/revue-zilsel-2023-2-page-333?lang=fr
    "En 2015, l’introduction du Dictionnaire critique de l’expertise rappelait la phrase de Philippe Roqueplo selon laquelle « l’expression d’une connaissance scientifique ne revêt valeur d’expertise que dans la mesure où elle s’articule à un processus décisionnel et c’est précisément cette articulation qui lui confère sa valeur d’expertise. » [1] Le Dictionnaire lui-même possède deux entrées incluant le terme de sciences : « Sciences réglementaires » et « Sciences sociales », mais pas d’entrée pour les sciences naturelles, comme si ces dernières étaient en deçà du processus d’#expertise. Il se pourrait que la crise sanitaire ait éclairé d’un jour cruel cet « en deçà ». Les premières années de la pandémie de Covid-19 ont donné lieu à une débauche d’expertises allant des cabinets de consultance privés aux cabinets ministériels, des agences sanitaires aux médias, en passant par des comités scientifiques. Mais il a été très difficile aux #scientifiques de se faire entendre sur de nombreux points parmi lesquels la transmission de SARS-CoV-2 par voie d’aérosol. Au travers d’un retour d’expérience, détaillant comment cette donnée scientifique majeure a été, dans ces circonstances de crise, écoutée par des agents économiques privés et occultée par le pouvoir #politique, cette étude entend analyser et montrer les limites de la stratégie de contre-expertise [2] prétendant retourner la rhétorique expertale pour en faire un levier d’action publique.
    L’expertise par temps de crise : rappel du contexte

    Rien ne me prédisposait au rôle d’expert sur un quelconque sujet, a fortiori sur la sécurisation des centres commerciaux vis-à-vis du risque de transmission épidémique du #coronavirus SARS-CoV-2. Universitaire et physicien, je suis fermement attaché au principe d’autonomie de la recherche scientifique vis-à-vis de toutes les formes de pouvoir – politique, religieux et économique – et n’en fais pas mystère. Par ailleurs, je suis de ceux qui déplorent les conséquences sociales et climatiques du développement conjoint de l’usage de la voiture et des centres commerciaux. Enfin, je travaillais depuis quelques mois intensivement sur la micro-physique des brouillards et des nuages lorsque le #Covid-19 a fait irruption dans nos vies, et n’avais alors que de vagues notions d’épidémiologie. Aussi, recevoir le 3 février 2021 un message électronique informel d’un cadre dirigeant d’Unibail-Rodamco-Westfield (URW) me demandant un entretien présentait-il un caractère improbable. Le problème posé alors par cette firme qui exploite de grands centres commerciaux est simple à exposer. Fin janvier 2021, le gouvernement a pris la décision de maintenir fermés les centres commerciaux de plus de 20 000 m2, ce qui engendre une perte de plusieurs millions d’euros par jour pour le groupe URW. Les cadres du groupe n’ont qu’une urgence : obtenir de l’exécutif la réouverture des centres commerciaux."
    https://justpaste.it/c6mz4

    • Décidément, c’est une perle cet article même si cela demande du temps pour le lire jusqu’au bout :

      "Cette défiance vis-à-vis des résultats scientifiques provient-elle exclusivement de la volonté de préserver des positions de pouvoir, ou d’un biais lié à la formation des médecins ? Enfin, il y a cette étrange affirmation sur les masques FFP2. Le pouvoir filtrant des couches de matériau intissé dont ils sont constitués a été mesuré en laboratoire de longue date, ainsi que les fuites des masques à la jonction avec le visage. Comment cette immense littérature technique a-t-elle pu être balayée au profit de croyances non justifiées du milieu hygiéniste ? M. Véran, demandant le pardon à la radio en septembre 2022 nous en livre une clé : « Quand on est à l’aune des connaissances scientifiques contemporaines, il est plus facile de regarder en arrière et de se dire : est-ce qu’on a bien fait ou est-ce qu’on a mal fait ? […] En février, en mars, en avril 2020, toutes les recommandations, de l’OMS, des comités scientifiques internationaux, écrivent noir sur blanc que le port du masque en population générale n’est pas utile contre le Covid. » Il n’existe que trois essais cliniques méthodologiquement corrects sur le port du #FFP2, mais neuf méta-analyses qui, à une exception près, ont dupliqué les mêmes erreurs, ignorant les études montrant que la protection n’est significative que si le masque est porté en continu et non par intermittence, à proximité des patients, voire en agrégeant les données des bras d’essais cliniques de ces études [26]. Cette erreur démontre que les « experts » d’agences sanitaires lisent rarement les articles scientifiques et ont donc tendance à reprendre les conclusions d’autres rapports. Parmi les personnalités occupant une position stratégie au sein de l’OMS, figure un opposant au masque, J.-M. Conly, qui est membre du « WHO Health Emergencies Programme (WHE) » et surtout « Chair WHO Infection Prevention & Control R&D Expert Group ». Ce groupe d’experts est supposé commander des revues externes et indépendantes. Mais en l’occurrence, les 17 synthèses rémunérées sur SARS-CoV-2 sont échues à trois membres du WHE, T. Jefferson, C. Heneghan, du « Centre for evidence-based medicine » et à J.-M. Conly lui-même. Aucun coauteur de ces synthèses n’a ni formation ni production savante sur les aérosols. On retrouve C. Heneghan et T. Jefferson dans ce qu’il est difficile d’appeler autrement que le réseau de désinformation sur le Covid, depuis les officines contre toute politique sanitaire, Collateral Global, Brownstone Institute et PANDA jusqu’à la Great Barrington Declaration [27], tract pseudo-scientifique de promotion de l’immunité naturelle financé par l’un des think tanks libertariens des frères #Koch"

  • Comment les étudiants ont cessé d’aller en fac (ou presque) | France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/va-savoir/comment-les-etudiants-ont-cesse-d-aller-en-fac-7209890

    À Paris, seuls 44 % des #étudiants sont inscrits à l’#université (et 10% de plus en moyenne nationale). L’évitement vis-à-vis des universités publiques progresse, alors que le nombre d’inscriptions dans l’#enseignement_supérieur_privé explose. Le résultat d’un slogan qui a résumé la fac à un gâchis.

    Ce que l’on s’imagine

    ... que majoritairement, un étudiant est d’abord un étudiant... inscrit en fac. Et plus ordinairement, dans une fac publique. C’est l’image d’Épinal de la figure de l’étudiant, et un impensé lesté d’une remarquable fixité.

    Alors qu’en fait...

    ... cela n’a jamais été aussi peu le cas, et la tendance à l’évitement s’accélère même de façon flagrante au profit du privé.

    Dans le détail, tous les étudiants n’évitent pas les universités publiques. Certains travaux, comme ceux du sociologue Cédric Hugrée, montrent par exemple que cet évitement est très situé socialement : du côté des classes populaires, l’université reste un horizon désirable, et même une voie d’ascension sociale. En revanche chez les bacheliers issus des classes moyennes ou supérieures, éviter la fac, en favorisant soit des voies publiques hors université, soit des établissements privés, n’a jamais été une tendance aussi forte, comme le confirment les chiffres officiels publiés par le ministère en juin 2024. L’évitement n’est pas aussi prononcé selon les régions, mais en Corse, il concerne plus de deux étudiants sur trois, et depuis 2023 et pour la première fois, à Paris, on compte désormais moins d’étudiants inscrits en fac publique que d’étudiants qui ne le sont pas.

    Pour Pierre Clément, cette tendance à l’évitement est liée à la dégradation de l’image de l’université dans nos représentations collectives. Cette image s’est particulièrement dégradée à partir de 2017, lorsque s’est propagé dans le discours politique ce que le maître de conférences en sciences de l’éducation considère comme « un slogan ». Dès 2019, Marie-Paule Couto et Pierre Clément publiaient un article dans la revue académique La Pensée, qui montrait la dissémination de cette idée selon laquelle l’université serait « un énorme gâchis » où les cursus se solderaient par « 60% d’échec » trois ans après le bac. Ce chiffre circule plus souvent sans être valablement étayé alors que les statistiques ont besoin d’être précisées à la loupe selon de quoi on parle exactement. Or c’est ce chiffre qui assoit tout particulièrement l’idée que l’université publique serait une voie sans issue. Et finalement sur ce chiffre que se structure une dynamique nouvelle visant à échapper à la fac telle qu’on se l’imagine désormais.

    Or, statistiques à l’appui, la sociologie de l’éducation montre plutôt une immense tendance à la stabilité : les chiffres mis en évidence par les sociologues Romuald Bodin et Sophie Orange pour les années 60 attestent plutôt que l’entrée à l’université a toujours fait l’objet de réajustements, dans l’année qui suit l’obtention du bac. Dans le détail, il faut notamment avoir en tête que ces chiffres ne tiennent pas compte du taux de redoublements (un gros tiers), de réorientations, mais aussi d’étudiants qui réussissent un concours, ou accèdent à une école dont ils préparaient l’entrée.

    Pierre Clément rappelle surtout que selon les projets politiques de réforme, les chiffres sont instrumentalisés, et maniés sans scrupules par le discours politique pour leur faire dire ce qui conviendra le mieux à l’agenda politique. A l’époque, c’était en particulier la réforme de #Parcoursup qu’entendait vendre à l’opinion publique l’Exécutif, dont les deux auteurs rappelaient dans La Pensée ce qu’ils identifiaient comme des "éléments de langage". Affirmer que l’université publique, où les moyens par étudiant ont baissé à mesure que les effectifs ont été massifiés du fait de la démographie, produisait de l’échec, s’inscrivait dans un contexte plus large.

    Cinq ans plus tard, le nombre de filières accessibles depuis l’enseignement privé explose, à mesure que ces représentations de l’échec universitaire cristallisent. Elles bénéficient de la mauvaise réputation de la fac, gonflée artificiellement dans certains discours politique.

  • Aux Pays-Bas, l’extrême droite veut faire passer une « loi d’urgence » sur l’immigration
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/15/aux-pays-bas-l-extreme-droite-veut-faire-passer-une-loi-d-urgence-sur-l-immi

    Aux Pays-Bas, l’extrême droite veut faire passer une « loi d’urgence » sur l’immigration
    Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)
    Une « loi d’urgence » pour affronter la crise de l’asile que connaîtraient les Pays-Bas. C’est l’une des mesures phares du programme gouvernemental présenté vendredi 13 septembre, à La Haye, par le premier ministre, Dick Schoof. Porté par Marjolein Faber, la ministre de l’asile et de la migration, membre du Parti pour la liberté (PVV, extrême droite) de Geert Wilders, ce projet vise à réinstaurer des contrôles aux frontières, à suspendre temporairement l’examen des demandes d’asile, à durcir les conditions d’accueil et à limiter le regroupement familial, lequel serait notamment impossible pour les enfants majeurs. Le nouveau gouvernement espère aussi conclure des accords avec les pays d’origine afin d’éviter le départ de leurs ressortissants.
    Invoquant la notion de « circonstances exceptionnelles », Mme Faber juge sa démarche conforme à la loi et à la Constitution, même si seules une catastrophe naturelle, une guerre ou une pandémie pouvaient jusqu’ici justifier l’adoption de mesures « d’urgence ». Des juristes ont dès lors rapidement critiqué le projet de la ministre, dont Viola Bex-Reimert : on ne peut mettre le Parlement hors jeu pour régler un problème créé par les autorités elles-mêmes, a expliqué en substance, dans le quotidien NRC, cette professeure de droit public à l’université d’Utrecht.
    Pour elle comme pour d’autres experts, c’est, en effet, le refus des autorités de répartir les demandeurs dans toutes les municipalités du pays et d’augmenter la capacité des centres d’accueil qui a entraîné des difficultés. Les dernières données indiquent, par ailleurs, une baisse du nombre de demandes d’asile (2 600 en juillet), après un pic en octobre 2023 (5 000). Quelque 27 000 titres de séjour temporaire ont été accordés en 2023, soit 2 500 de moins que l’année précédente.
    Il appartient désormais à M. Schoof, premier ministre sans étiquette et ancien haut fonctionnaire, de déposer à la Seconde Chambre un texte de loi en vue d’instaurer des mesures d’urgence. S’ils le votent, les députés, puis les sénateurs, laisseront les mains libres à Mme Faber pour appliquer une politique conforme au programme de son parti.
    Elue depuis 2011, celle-ci s’est présentée naguère comme partisane de « positions dures, sans nuance, comme l’interdiction du Coran, la fermeture de toutes les mosquées, l’élimination de l’islam ». Depuis sa nomination comme ministre, elle a toutefois tu ses propos les plus radicaux, comme l’a fait M. Wilders. Elle devra, en effet, convaincre deux autres partis de la coalition au pouvoir, à savoir le Nouveau Contrat social (NSC, centre droit) et surtout le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, libéral). Ce dernier, alors dirigé par Mark Rutte, avait refusé, en 2022, l’adoption de mesures d’urgence tandis que des centres d’accueil étaient totalement engorgés. Autre difficulté : au Sénat, la coalition actuelle ne dispose que de 29 sièges sur 75.
    Ce dossier a donc des allures de test pour M. Schoof, deux mois après son intronisation et quelques jours avant son vrai baptême du feu. Mercredi 18 et jeudi 19 septembre, il devra expliquer et défendre devant les députés ses projets en matière d’immigration, mais aussi les autres dispositions du programme qu’il a présenté une semaine plus tôt. Celui-ci a les allures d’un compromis aussi savant que fragile entre les quatre partis du gouvernement et laisse beaucoup de questions sans réponse.
    L’opposition interrogera notamment le chef du gouvernement sur la remise en question de l’ambitieux plan de réforme et de limitation des émissions du secteur agricole, de l’élevage et de la pêche, auquel le gouvernement Rutte IV entendait consacrer 25 milliards d’euros. Ce montant sera ramené à 5 milliards. La réduction des cheptels ne sera plus obligatoire, mais resterait « un objectif ». Le plan global de limitation des émissions sera abandonné, mais des « buts spécifiques » seraient imposés à chaque exploitation. Le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB), le quatrième parti de la coalition, voit ainsi une bonne partie de son programme concrétisée.
    L’extrême droite atteint, elle, un de ses autres objectifs avec la forte limitation des budgets consacrés à l’aide au développement. Ils devraient être rabotés de 300 millions d’euros en 2025, de 500 millions en 2026 et même de 2,4 milliards par an à partir de 2027. Un milliard serait aussi économisé dans les secteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche tandis que les montants prévus pour l’accueil des étudiants étrangers seraient réduits de 300 millions, afin de limiter leur nombre. Avec une ministre PVV à sa tête, le secteur de la santé serait, lui, privilégié, avec, notamment, l’embauche prévue de 200 000 soignants à l’horizon 2033, afin de répondre à l’augmentation de la demande de soins et au vieillissement. Les budgets consacrés à la prévention seraient augmentés et l’intelligence artificielle mobilisée pour aider à la réduction des tâches administratives.

    #Covid-19#migrant#migration#paysbas#frontiere#asile#etudiant#regroupementfamilial#droit#sante

  • #PFAS in #Pesticides Could Pose a Greater Multigenerational Threat Than #DDT | Scientific American
    https://www.scientificamerican.com/article/pfas-in-pesticides-could-pose-a-greater-multigenerational-threat

    Although PFAS are known to leach from plastic storage containers into pesticides, contamination is more often the result of pesticide ingredients that are forever chemicals in their own right . PFAS pesticide ingredients and their “degradates”—what they turn into after partially breaking down—can stick around for decades or centuries and are incredibly potent. But the more potent and persistent the poison, the more likely it is to cause collateral damage.

    The trend is clear: pesticide manufacturers are increasingly in the #business of making “forever pesticides.” According to estimates by the U.S. Geological Survey, the nation annually uses 23 million to 35 million pounds of pesticide ingredients that are PFAS.

    #états-unis #leadership #EPA

    Source:

    Forever Pesticides: A Growing Source of PFAS Contamination in the Environment | Environmental Health Perspectives | Vol. 132, No. 7
    https://ehp.niehs.nih.gov/doi/10.1289/EHP13954

  • Les jeunes sont de plus en plus touchés par le cancer colorectal et les médecins ne savent pas pourquoi | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/259221/jeunes-cancer-colorectal-colon-moins-50-ans-cause-deces-inexplicable-jeunesse

    Aux #États-Unis, c’est désormais le #cancer le plus mortel chez les hommes de moins de 50 ans.

    […]

    À l’heure actuelle, les médecins n’ont toujours pas trouvé les raisons de cette incidence croissante du cancer colorectal chez les jeunes adultes. Plusieurs hypothèses ont été émises, établissant une corrélation entre cette augmentation et celles du taux d’obésité et des comportements sédentaires. Mais, à la vue de ses patients, Dre Kimmie Ng reste sceptique, indiquant qu’ils « ne correspondent que rarement à ce profil ». Elle ajoute : « Beaucoup d’entre eux sont des triathlètes et des marathoniens, des gens en très bonne #santé. » Pour elle, c’est davantage une combinaison de facteurs environnementaux qui devrait être soupçonnée. En raison de leurs impacts difficilement mesurables sur nos systèmes immunitaires, ces facteurs pourraient augmenter la sensibilité aux cancers dès le plus jeune âge.

    Outre l’épreuve que représente le combat contre le cancer en soi, ce dernier a la particularité de survenir, chez les plus jeunes, à des moments charnières de la vie. Les jeunes adultes sont dans l’ensemble moins couverts par des #assurances_maladies que les plus de 65 ans et davantage susceptibles de devoir jongler entre famille et carrière professionnelle. Dr Dahut avance aussi que « les hommes et les femmes diagnostiqués plus jeunes ont une espérance de vie plus longue et sont par conséquent davantage exposés aux risques d’effets secondaires liés aux traitements, comme des seconds cancers ».

  • L’hallucination du jour sur Le Monde :

    En direct, Michel Barnier : les chefs de LR demandent au premier ministre une « politique de droite » avec « plus de sécurité » et « moins d’immigration »

    #mais_quelle_surprise !
    Moi qui pensait qu’ils allaient demander de donner tout le pouvoir aux soviets !

    Allez, faites-vous du mal :
    https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/09/12/en-direct-michel-barnier-les-republicains-demandent-au-premier-ministre-une-

  • Accusations contre l’abbé Pierre : écoles, statues, parcs… Ces lieux qui vont être débaptisés après les nombreuses révélations

    Depuis les nouvelles accusations d’agressions et de harcèlement sexuel envers l’abbé Pierre, plusieurs villes comptent débaptiser des rues, jardins ou écoles portant son nom.

    Les témoignages se multiplient contre l’abbé Pierre. Vendredi 6 septembre, 17 nouveaux témoignages ont été révélés dans un rapport du cabinet spécialisé Egaé, relayé par la Fondation Abbé-Pierre. Accusé d’agressions sexuelles, de harcèlement sexuel, mais aussi d’intimidations, par des femmes et des enfants, l’image du religieux est sérieusement endommagée depuis cet été. Si Emmaüs a déjà fait part de son souhait de changer de nom, et donc de débaptiser certains de ces centres, c’est au tour de plusieurs communes de lancer des démarches pour changer des noms de rues, de parcs ou d’écoles.

    À commencer par la Ville de Paris, qui, si elle « salue le travail salutaire mené par la Fondation en toute transparence », a fait part de sa volonté de débaptiser les Jardins Abbé-Pierre Grands Moulins, dans le 13e arrondissement, « dès lors que la Fondation Abbé-Pierre a décidé de changer de #nom ». Une décision prise face aux « révélations […] très graves » concernant le religieux. La mairie assure qu’elle se « rapprochera de la Fondation afin d’examiner les modalités de ce changement », qui devra, dans tous les cas, être approuvé lors d’un Conseil de Paris.

    À #Saint-Étienne, c’est la commission des hommages publics de la Ville qui doit prendre une décision concernant son #square_Abbé-Pierre. Elle doit se réunir avant la fin de l’année, rapporte France Bleu Saint-Étienne. Son président, Gilles Artigues, propose de le renommer square de la Fondation Emmaüs.

    « Pas possible » de garder ce nom

    Au-delà des lieux publics, il y a des #établissements_scolaires, beaucoup faisant partie du privé, qui portent le nom du religieux. En #Ille-et-Vilaine, par exemple, le lycée professionnel Abbé-Pierre de #Tinténiac, qui porte ce nom depuis 2012, va changer, a annoncé la direction. Une réflexion qui avait été entamée dès les premières révélations, en juillet, et qui a été présentée et approuvée par l’équipe pédagogique « à l’unanimité », lors de la réunion de pré-rentrée, le 30 août dernier, précise le directeur, Raphaël Gouablin. Il précise qu’un nouveau nom devrait être soumis d’ici à « la fin du mois de novembre ». Un choix qui sera fait en consultation avec les élèves, les familles et l’équipe éducative et pédagogique.

    Un changement accueilli avec soulagement par une des enseignantes du lycée, Marie-Thérèse, qui s’est confiée au micro de France Inter. « On est obligés de prendre position », assure-t-elle. Dans la commune voisine, à #Hédé-Bazouges, l’école primaire va aussi changer de nom. Ses enfants y sont scolarisés. « Je suis victime d’abus sexuels et de viol et laisser le nom, pour moi, c’est cautionner, en partie. » La directrice, Florina Loisel, avait contacté dès cet été la direction diocésaine, mais depuis les nouvelles révélations, tout s’est accéléré. « On entend qu’il y a des choses auprès d’enfants, raconte-t-elle au micro de France Inter, donc ce n’est pas possible de garder ce nom ».

    Une #fresque recouverte en Seine-Maritime

    Dans le petit village normand d’#Esteville, en Seine-Maritime, plusieurs lieux sont concernés par cette épineuse question. Tout d’abord, le #lieu_de_mémoire, consacré à l’abbé Pierre, sera définitivement fermé, a annoncé Emmaüs. L’école du village va, elle, être renommée, même si « c’est l’intervention de l’abbé Pierre lui-même auprès du ministère de l’Éducation qui nous a permis d’avoir une école avec des murs en dur, un vrai toit », explique le maire, Manuel Grente. Pour lui, « le débat est vite clos au vu des faits et lorsqu’on agresse des enfants ». La fresque à l’effigie de l’abbé et les barrières portant son nom vont également être modifiées, assure la Mairie.

    La ville de #Nancy a, de son côté, annoncé lundi 9 septembre le retrait d’une #plaque_commémorative, posée sept mois plus tôt, en hommage à l’abbé Pierre. « Compte tenu de ces graves révélations, la municipalité de Nancy a donc décidé du retrait définitif de la plaque en la mémoire de l’abbé Pierre », écrit dans un communiqué la ville dirigée par le socialiste Mathieu Klein.

    Dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est une statue à l’effigie du religieux qui pose problème. Installée dans la commune de #Lescar, sur un rond-point. Haute de six mètres de haut, elle avait été inaugurée en 2019. La maire, Valérie Revel assure que le sujet doit être discuté avec Emmaüs et le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, puisque la statue est située sur une route départementale, rapporte France Bleu Béarn Bigorre.

    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/accusations-contre-l-abbe-pierre-ecoles-statues-parcs-ces-lieux-qui-von
    #toponymie #Abbé_Pierre #toponymie_féministe #toponymie_politique #viols #VFF #violences_sexuelles #écoles #places #noms_de_rue #Saint-Etienne #espace_public

  • #Charles_Stépanoff, #anthropologue : « Notre #nature_humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’altérité »
    https://www.lemonde.fr/livres/article/2024/09/11/charles-stepanoff-notre-nature-humaine-si-elle-existe-n-est-pas-renfermee-su

    Charles Stépanoff, anthropologue : « Notre nature humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’#altérité »
    L’anthropologue précise quelques points-clés de sa réflexion sur le fonctionnement des sociétés humaines élaborée dans son essai « #Attachements ».

    En rassemblant les résultats de ses enquêtes ethnologiques, l’anthropologue Charles Stépanoff compose avec Attachements une vaste fresque remettant en cause bien des acquis sur l’exceptionnalité humaine et la naissance des sociétés hiérar­chisées. Il répond aux questions du « Monde des livres » dans son bureau parisien, à côté du Collège de France.

    Lire aussi la critique | Article réservé à nos abonnés « Attachements » : habiter le monde autrement avec Charles Stépanoff

    Vous mettez en question l’idée que l’#Etat et la #hiérarchisation des ­sociétés humaines soient le fruit du passage à l’#agriculture, voire d’une « #révolution_céréalière ». Quel modèle alternatif proposez-vous ?
    Il ne s’agit pas de renverser tous les modèles explicatifs précédents, mais plutôt de les affiner, d’essayer de comprendre si les grands mécanismes qui établissent une corrélation directe entre la culture des céréales et les Etats sont valides. Or, on trouve des sociétés à Etats sans céréales, comme celles des steppes fondées sur le pastoralisme avec un impôt basé sur une ressource sauvage, à savoir les peaux des écureuils et des renards. Le plus grand Etat de la planète, la Fédération de Russie, s’est ainsi édifié sur la ­collecte des fourrures, héritage de la domination mongole, que les Russes ont ­ensuite retournée sur les peuples asiatiques. Les Etats à Hawaï sont fondés sur des économies à base de tubercules ou de cochons, donc sans céréales.

    Dans Attachements, je développe l’idée que notre nature humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’altérité. L’émergence des systèmes hiérarchiques passe par une altération des formes d’attachement. Chez les Indiens de la côte nord-ouest des Etats-Unis, par exemple, les nobles sont « hyperattachés » et possèdent l’exclusivité sur les liens avec l’invisible, les esprits de l’ours, du corbeau, des baleines. A l’inverse, à l’extrême bout de ­l’organisation sociale, on trouve les esclaves, qui sont « détachés » au sens où ils n’ont pas accès au monde spirituel et n’ont de rapport au monde que matériel. Selon la terminologie que j’emploie, les esclaves entretiennent un rapport « métabolique » avec le monde, qui relève de l’énergie, tandis que la noblesse acquiert le monopole sur les rapports « intersubjectifs » avec l’invisible ou les autres espèces. Ainsi, la différenciation ne s’opère ni par l’alimentation ni par l’économie, mais par la réorganisation des façons de s’attacher.

    Comment comprendre, dès lors, l’émergence de la domination ?
    On constate que l’homme a certes une tendance hiérarchique, mais également une tendance à l’égalité. On l’observe dans les sociétés humaines qui valorisent le partage et l’équité ; on le voit même chez les petits enfants, et cela a l’air d’être enraciné dans notre psychologie. Il n’en va pas de même avec les autres grands singes, chez qui on voit des formes d’organisation uniquement despotiques, des « mâles alpha » qui s’approprient une grande partie des femelles et toute la nourriture. Ce comportement tyrannique se retrouve en particulier chez les chimpanzés. Le chef, dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs, n’est pas celui qui tape ou crie le plus fort, mais celui qui organise le partage et prétend assurer le bien-être grâce à ses relations avec les esprits et les dieux. Les humains ont besoin de s’appuyer sur quelque chose d’autre que le rapport de force interhumain afin d’asseoir des systèmes hiérarchiques pérennes.

    Dans l’ensemble de votre œuvre, vous insistez sur le rapport à ­l’invisible, aux dieux. Cherchez-vous à retrouver la vérité aussi dans le ­mythe ?
    Il ne s’agit pas de considérer que le ­mythe aurait raison sur la science. Ce qui m’intéresse, c’est plutôt d’observer des convergences entre celui-ci et les recherches les plus complexes, par exemple en génétique, en archéologie ou en botanique, qui nous parlent de coévolution entre les humains et les espèces animales ou végétales ainsi qu’avec les paysages. En réalité, la science académique et la science vernaculaire peuvent renouer des dialogues, parce que chez l’une et chez l’autre il y a une prise en compte des relations écosystémiques.

    Dans la pensée mythique, l’« agentivité », l’initiative d’entités autres qu’humaines, est toujours manifeste. D’où le « #pacte_domestique » conçu comme une forme d’alliance passée entre humains et #non-humains, ce qui implique que les premiers ne peuvent outrepasser leurs droits, sinon il y aurait un risque de rupture de ce pacte. Il s’agit d’un engagement réciproque.

    Concevez-vous votre livre comme une critique de la modernité ?
    Oui, et cette critique est présente dans beaucoup de sciences sociales, et en particulier dans l’anthropologie, à cause du simple fait que celle-ci remet en cause ce que l’on croit être des universaux et qui sont en fait des provincialismes de nos sociétés occidentales modernes. Je distingue néanmoins un universel dans ­notre capacité d’adopter et de créer des liens de parenté avec d’autres êtres vivants. Ce côté « pot de colle » des hommes est peut-être plus universel que le langage rationnel, le logos, la raison.

    REPÈRES
    1978 Charles Stépanoff naît à Paris.

    1999 Etudes de lettres et de philosophie à l’Ecole normale supérieure.

    2001 Il étudie un an à ­l’université Herzen de Saint-Pétersbourg (Russie).

    2002 Il commence une série d’enquêtes ethnologiques chez les Touvas et les Khakasses, peuples ­turcophones de Sibérie du Sud.

    2007 Thèse sur le ­chamanisme chez les Touvas.

    2008 Maître de conférences à l’Ecole pratique des hautes études, à la chaire Religion de l’Asie septentrionale et de l’Arctique.

    2019 Voyager dans l’invisible (La Découverte).

    2021 L’Animal et la Mort (La Découverte).

    2021 Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, ­membre du Laboratoire d’anthropologie sociale fondé par Claude Lévi-Strauss.

    Nicolas Weill

  • Charles Stépanoff, anthropologue : « Notre nature humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’altérité »
    https://www.lemonde.fr/livres/article/2024/09/11/charles-stepanoff-notre-nature-humaine-si-elle-existe-n-est-pas-renfermee-su

    Vous mettez en question l’idée que l’Etat et la hiérarchisation des ­sociétés humaines soient le fruit du passage à l’agriculture, voire d’une « révolution céréalière ». Quel modèle alternatif proposez-vous ?

    Il ne s’agit pas de renverser tous les modèles explicatifs précédents, mais plutôt de les affiner, d’essayer de comprendre si les grands mécanismes qui établissent une corrélation directe entre la culture des céréales et les #Etats sont valides. Or, on trouve des sociétés à Etats sans céréales, comme celles des steppes fondées sur le pastoralisme avec un impôt basé sur une #ressource_sauvage, à savoir les peaux des écureuils et des renards. Le plus grand Etat de la planète, la Fédération de Russie, s’est ainsi édifié sur la ­collecte des fourrures, héritage de la domination mongole, que les Russes ont ­ensuite retournée sur les peuples asiatiques. Les Etats à Hawaï sont fondés sur des économies à base de tubercules ou de cochons, donc sans céréales.

    Dans Attachements, je développe l’idée que notre nature humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’altérité. L’émergence des systèmes hiérarchiques passe par une altération des formes d’attachement. Chez les Indiens de la côte nord-ouest des Etats-Unis, par exemple, les nobles sont « hyperattachés » et possèdent l’exclusivité sur les liens avec #l’invisible, les esprits de l’ours, du corbeau, des baleines. A l’inverse, à l’extrême bout de ­l’organisation sociale, on trouve les esclaves, qui sont « détachés » au sens où ils n’ont pas accès au monde spirituel et n’ont de rapport au monde que matériel. Selon la terminologie que j’emploie, les esclaves entretiennent un rapport « métabolique » avec le monde, qui relève de l’énergie, tandis que la noblesse acquiert le monopole sur les rapports « intersubjectifs » avec l’invisible ou les autres espèces. Ainsi, la différenciation ne s’opère ni par l’alimentation ni par l’économie, mais par la réorganisation des façons de s’attacher.

    https://justpaste.it/fwevt

    #livre #anthropologie #relations_écosystémiques #Charles_Stépanoff

  • Alexandre Mirlicourtois, Russie : croissance record malgré 15 000 s...
    https://diasp.eu/p/17117455

    Alexandre Mirlicourtois, Russie : croissance record malgré 15 000 sanctions occidentales - Décryptage éco - xerficanal.com

    #géopolitique #économie

    « La défaite de l’Occident » illustrée :

    15 000 sanctions et restrictions plus tard, l’économie russe est toujours debout. L’objectif des gouvernements occidentaux était pourtant bien de l’étouffer pour assécher le financement de la machine de guerre du Kremlin. Seulement voilà, selon les données du Fonds monétaire international (FMI), la Russie a enregistré une croissance plus rapide que celle de la zone euro et des États-Unis en 2023, et il en sera de même cette année. (...)

  • Specific Authors of the Ukrainian War
    https://diasp.eu/p/17094528

    Specific Authors of the Ukrainian War

    In the early 80s, our ambassador Alexander #Yakovlev (a classic example of the genre - bed and whiskey) was recruited in Canada. In 1985, he became Mikhail #Gorbachev's chief adviser, and it was through Yakovlev that the last General Secretary was instilled with a plan to reform the USSR economy. In essence, the plan was very simple - to get rid of the superfluous Union republics and then, with the help of the USA, to become a prosperous capitalist state. It was this plan that Gorbachev proposed to Ronald #Reagan at his very first meeting.

    And here is the first remark - historians will probably argue endlessly whether Gorbachev knew or not that this plan was foisted on him by the Americans themselves, or was simply a fool. Personally, I think (...)

  • Abschiebungen erleichtern : Berliner Polizisten verlangen Abschaltung des „Frühwarnsystems“
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/wenige-abschiebungen-berliner-polizisten-verlangen-abschaltung-des-

    Quand la police veut faire disparaitre des sources d’information sur les règles et droits en vigeur pour citoyens
    Handbook Germany s’adresse aux étrangers vivant en Allemagne. La base financière de son actualisation est désormais menacée.

    Asylantrag abgelehnt | Handbook Germany
    https://handbookgermany.de/de/rejected-asylum

    5.9.2024 von Andreas Kopietz - Die Bundesregierung verspricht, die Asylpolitik zu verschärfen – und finanziert Tipps, wie sich abgelehnte Migranten einer Abschiebung entziehen können.

    Nancy Faeser, die Bundesinnenministerin, Olaf Scholz, der Bundeskanzler, und sogar Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier fordern Verschärfungen im Aufenthalts- und Asylrecht. Das ist eine Reaktion auf den islamistischen Messeranschlag in Solingen am 23. August durch einen abgelehnten Asylbewerber.

    Mehr Abschiebungen hatte Bundeskanzler Scholz schon im vergangenen Herbst gefordert. Doch die Praxis ist ein Desaster. Zu diesem Schluss kommt die Gewerkschaft der Polizei (GdP). Laut dem Berliner Landesvorsitzenden Stefan Weh scheitern „unglaublich viele“ geplante Abschiebungen, weil Polizisten die Personen nicht an den bekannten Aufenthaltsorten antreffen. Sie seien vorher im Internet, auf Social-Media-Kanälen und über Messenger gewarnt worden. „Wenn wir dieses Frühwarnsystem nicht abschalten, wird es nicht mehr Abschiebungen geben“, sagt Weh. Dieses Frühwarnsystem wird aber zum Teil von der Bundesregierung selbst finanziert.

    So gibt etwa die Internetseite „Handbook Germany“ Tipps, wie abgelehnte Asylbewerber ihre Abschiebung verhindern können. Auf der Seite, über die das Online-Magazin Apollo News zuerst berichtete, heißt es in einem Eintrag vom Februar 2023 unter anderem: „Bitte beachten Sie: Eltern dürfen nur gemeinsam mit ihren Kindern abgeschoben werden. Wenn zum Beispiel ein minderjähriges Kind zum Zeitpunkt der Abschiebung vermisst wird, darf der Rest der Familie nicht abgeschoben werden.“ Dies kann man als Tipp verstehen, wie man eine Abschiebung blockiert.

    Werde der Asylantrag abgelehnt, könne man, so die Empfehlung, einen Asylfolgeantrag stellen, „wenn Sie unter einer schweren Kriegstraumatisierung leiden, die bislang nicht erkannt wurde“.

    Zudem werden detailliert die Klagewege erläutert – legitime Rechte eines jeden, die aber juristische Schlupflöcher bieten. Bei Asylanträgen, die nach der Dublin-Regelung als unzulässig eingestuft wurden, beginne die sechsmonatige Überstellungsfrist erneut, sobald ein Asylbewerber einen Eilantrag einreiche, heißt es etwa. Dies hatte auch der islamistische Messerstecher von Solingen ausgenutzt, der gar nicht in Deutschland hätte sein dürfen. Der abgelehnte syrische Asylbewerber tötete drei Menschen und verletzte acht.
    Weiterleitung auf linksradikale Webseite

    Unter dem Punkt „Was kann ich tun, wenn ich abgeschoben werde?“ empfehlen die Autoren, bei „Abschiebungsbeobachter*innen“ um Hilfe zu bitten und leiten auf eine linke Webseite weiter. Darauf werden handfeste Tipps gegeben, wie man seine Abschiebung verhindern kann – etwa indem man sich im Flugzeug auf den Boden legt: „Menschen können sich selbst gegen ihre Abschiebung wehren, indem sie sich im Flugzeug nicht hinsetzen und klarmachen, dass sie nicht freiwillig fliegen. Immer wieder bricht der oder die Pilot*in daraufhin die Abschiebung ab, damit das Flugzeug starten kann.“ Das ist eine Aufforderung zum Widerstand gegen Vollstreckungsbeamte, eine Straftat.

    Das „Handbook Germany“ wird vom Bundesinnenministerium und der Integrationsbeauftragten der Bundesregierung gefördert sowie von der EU und dem International Rescue Committee kofinanziert. Es ist ein Projekt des Vereins „Neue deutsche Medienmacher*innen“.

    Wie passt die staatliche Förderung mit dem erklärten Ziel der Bundesregierung zusammen, Personen schneller abzuschieben, die hier nicht aufenthaltsberechtigt sind?

    „Die Formulierungen des Zuwendungsempfängers Handbook Germany sind darauf ausgerichtet, Betroffene über ihre rechtlichen Möglichkeiten aufzuklären“, teilt eine Sprecherin der Integrationsbeauftragten mit. „Das ist in einem Rechtsstaat selbstverständlich.“

    Zu dem Link auf die linksradikale Webseite sagt sie: Der angeführte Link öffne eine Übersicht auf einer Webseite, die Telefonnummern, Mobiltelefonnummern und Mailadressen aufführe. „Für die Inhalte der Seiten ist Handbook Germany verantwortlich, nicht der Zuwendungsgeber.“

    Eine Anfrage dieser Zeitung an Nancy Faesers Innenministerium ließ das BMI unbeantwortet.
    Weisung an die Bundespolizei: Wer sich widersetzt, ist wieder frei

    Tatsächlich scheinen die mit Steuergeld finanzierten Empfehlungen von Erfolg gekrönt, wie ein Schreiben der Landesaufnahmebehörde Niedersachsen an die Bundespolizei vom 26. Juli zeigt, das der Berliner Zeitung vorliegt. Darin heißt es unter anderem: „Wenn sich der Betroffene weigert, in das Flugzeug zu steigen bzw. auf eine andere Art versucht, sich der Abschiebung zu widersetzen (aktiver/passiver Widerstand), kann dieser auf freien Fuß gesetzt werden und eigenständig zu der im zugewiesenen Unterkunft zurückreisen. Der Betroffene hat sich umgehend bei der für ihn zuständigen Ausländerbehörde zu melden.“

    Die Aufnahmebehörde beruft sich auf den Paragraf 71.3.1.3.2 der Allgemeinen Verwaltungsvorschrift zum Aufenthaltsgesetz vom 26. Oktober 2009, wonach bei einem Scheitern der Abschiebung, die zuständige Behörde das weitere Verfahren regelt.

    Illegale Migration laut BKA um rund ein Drittel gestiegen

    Entsprechendes zeigt sich auch in der Hauptstadt. Der Berliner Landesverband der Gewerkschaft der Polizei veröffentlichte am Mittwoch neue Zahlen zu den in Berlin erfolgten Abschiebungen. Demnach vollzog die Landespolizei in der ersten Hälfte dieses Jahres 516 Abschiebungen. Davon erfolgten 395 durch Festnahmen nach Ersuchen des Landesamtes für Einwanderung (LEA). Im Januar waren es 26, im Februar 11, im März 124, im April 87, im Mai 130 und im Juni 17.

    Im vergangenen Jahr waren es in diesem Zeitraum 635 Abschiebungen nach 487 erfolgreichen Festnahmen. Allerdings war die Zahl der Festnahmeersuchen durch das LEA in beiden Jahren etwa viermal so hoch. Den Rückgang der Abschiebungen um knapp 19 Prozent in diesem Jahr erklärt die Polizei damit, dass im Juni ihre Kapazitäten durch die Fußball-Europameisterschaft gebunden waren.

    Über 16.000 Menschen sind in Berlin ausreisepflichtig

    Laut GdP konnte die Polizei in der vergangenen Woche gerade einmal 42 von 330 geplanten Abschiebungen per Charter nach Moldau vollziehen. In der Nacht zum Mittwoch gelang die Abschiebung nach Georgien bei zehn von 35 Ersuchen. Beide Staaten gelten für Deutschland als „sichere Herkunftsländer“, weil den Menschen dort so gut wie keine politische Verfolgung droht.

    Angesichts der niedrigen Zahlen wirft Berlins GdP-Chef Stefan Weh der Politik „Augenwischerei“ vor: „Wer wirklich etwas an der desaströsen Situation ändern möchte, müsste Maßnahmen ergreifen, anstatt Sachen anzukündigen, die rein rechtlich nicht umsetzbar sind.“

    Weh fordert eine verpflichtende Erfassung der An- und Abwesenheiten in Flüchtlingsunterkünften. Betreiber von Unterkünften sollen verpflichtet werden, bei der Durchführung von Abschiebungen mitzuhelfen. Wichtig sei auch ein Abschiebegewahrsam mit entsprechenden räumlichen und personellen Kapazitäten am Hauptstadtflughafen BER.

    Nach Angaben des LEA sind derzeit 16.209 Menschen in Berlin ausreisepflichtig. Ein Großteil davon wird jedoch geduldet. Laut Senatsinnenverwaltung sind das 13.838 Personen.

    #Allemagne #état_de_droit #asile_politique #expulsion #droit

  • Urbanité et civilité : la vie sociale des espaces publics
    https://metropolitiques.eu/Urbanite-et-civilite-la-vie-sociale-des-espaces-publics.html

    Une enquête ethnographique au long cours a nourri la réflexion de la sociologue Carole Gayet-Viaud sur la civilité urbaine. Son observation fine des espaces publics décrit les scènes ordinaires où se joue la vie sociale, aidant à penser les conditions de la coexistence démocratique. Comment faisons-nous « société » ? Nous qui sommes des individus, plus ou moins isolés, plus ou moins aptes à nous lier, à nous relier et à nous délier, comme l’écrivait le philosophe allemand Georg Simmel (1858-1918) ? « #Commentaires

    / #ethnographie, urbanité, #démocratie, #espace_public, #conflit, civilité

    #urbanité #civilité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-paquot-2.pdf

  • ‘No Way To Prevent This,’ Says Only Nation Where This Regularly Happens - The Onion
    https://theonion.com/no-way-to-prevent-this-says-only-nation-where-this-regularly-happens

    In the hours following a violent rampage in Georgia in which a lone attacker killed at least four individuals and injured nine others, citizens living in the only country where this kind of mass killing routinely occurs reportedly concluded Wednesday that there was no way to prevent the massacre from taking place.

  • Arnaud Brennetot sur le financement des retraites en France par les étrangers
    https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7236607665173405696/?updateEntityUrn=urn%3Ali%3Afs_updateV2%3A%28urn%3Ali%3Aactivity%3A7236607

    En France, les immigrés représentent 25 % des cotisants supplémentaires depuis un quart de siècle

    Depuis 50 ans, le FN/RN a fait de la lutte contre l’immigration un de ses thèmes privilégiés de mobilisation politique, attisant une xénophobie utile dans sa lutte contre la droite libérale et républicaine. À l’occasion des derniers scrutins, la dénonciation de la “submersion migratoire” a été instrumentalisée avec un succès électoral considérable. Cependant, outre le fait que la xénophobie est contraire aux idéaux républicains, un tel combat politique va à l’encontre des intérêts économiques d’un pays vieillissant.

    Pour rappel, après une longue stagnation, le nombre d’immigrés a augmenté depuis un quart de siècle, passant de 4,4 millions en 1999 (7,3 % de la population) à 7 millions en 2022 (10,3 %). Dans le même temps, le nombre de retraités n’a cessé d’augmenter lui aussi, passant de 13 millions en 2004 à 17 en 2021.

    Au cours de cette période, le financement de l’augmentation du coût des pensions et des frais de santé induits par le vieillissement a été rendu possible grâce à l’augmentation, en parallèle, du nombre d’emplois (et donc de cotisants) : entre 1999 et 2021, le nombre d’emplois en France est ainsi passé de 24,9 à 29,7 millions.

    Cette augmentation a permis de stabiliser le rapport entre le nombre d’emplois et le nombre de personnes sans emploi (mineurs, étudiants non salariés, actifs sans emploi, chômeurs, retraités, etc) (voir graphique ci-après).[malheureusement impossible d’afficher les images de linkedin sur seenthis, c’est ultra propriétaire...]

    Le financement de l’augmentation des coûts sociaux du vieillissement a été possible, et c’est une performance loin d’être évidente, grâce à deux leviers complémentaires :
    – le recul de l’âge de la retraite et l’augmentation du taux d’activité des seniors qui est passé de 15 % en 2004 à 38 % en 2021 pour les 60-64 ans (et de 3 à 9 % pour les 65-69 ans) ;
    – le recours à l’immigration, les emplois assurés par des immigrés passant de 1,6 million en 1999 à 2,9 millions en 2021.

    Cela signifie donc que les immigrés ont pris en charge 25 % des 6,5 millions d’emplois créés en France depuis un quart de siècle. Sans eux, le financement de l’accompagnement social du vieillissement par l’augmentation du nombre de cotisants n’aurait pas été possible. Si la France avait appliqué les restrictions à l’immigration prônées depuis les années 1980 par le FN, il aurait fallu allonger encore la durée de cotisation et réduire le montant des pensions, provoquant une dégradation inédite des conditions de vie, en particulier pour les personnes âgées.

    #RN #étrangers #immigrés #retraite #travail #cotisations

  • Le dialogue social sous contrôle
    https://laviedesidees.fr/Le-dialogue-social-sous-controle

    Que recouvre la notion floue de « dialogue social » ? Comment se transforment ses pratiques et à quoi servent en définitive ces dispositifs d’échanges institutionnels ? Ce nouvel ouvrage de la collection Puf/Vie des idées dévoile ce qui se cache derrière les #Politique de réduction du « coût du travail ».

    #État #syndicalisme #entreprise #conflits_sociaux #sociologie_du_travail

  • « Emma La Rouge ».
    L’émission « Avoir raison avec… » sur France Culture a profité du mois d’août pour livrer une série de cinq podcasts d’une trentaine de minutes sur l’anarchiste Emma Goldman (1869-1940). Découverte de l’Amérique par une jeune émigrée russe à la fin du XIXe siècle, comment a-t-elle construit sa pensée, son « féminisme », comment est-elle devenue une « icône », quel est son héritage ?
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#audio

    #EmmaGoldman #Etats-Unis #anarchisme #féminisme

  • Craig Mokhiber sur X :
    https://x.com/CraigMokhiber/status/1830269328857407895

    U.S. policy in Gaza is not a “failure.” It is a terrible success. Washington’s real policy has always been to support Israel in the destruction of Gaza, to render it unlivable, and to lay the ground for its ethnic cleansing. The ceasefire negotiation charade, the fake pier, the airdrop theater, the trickle of aid, the crocodile tears for civilian loss, the movable red lines, and the arguments with Israel on the pace of the destruction are all fig leaves designed to create diplomatic and political space for genocide. The U.S. is a successful co-perpetrator in Genocide.

    #états-unis #génocidaires

  • L’arrêt de la CIJ contre l’occupation israélienne est une bombe à retardement

    L’avis consultatif de 83 pages publié vendredi dernier par la Cour internationale de justice de La Haye concernant l’occupation du territoire palestinien par Israël est, comme le dit le cliché, un tremblement de terre juridique. La Cour a explicitement déclaré que la présence israélienne dans les territoires palestiniens occupés et la domination qu’elle y exerce sont illégales – et cela inclut Jérusalem-Est, au cas où les Israéliens et d’autres gens auraient oublié que le bassin sacré est sous occupation. [Le bassin sacré, ou bassin historique, est un terme israélien moderne désignant une zone géographique à Jérusalem qui comprend la vieille ville et ses territoires adjacents, NdT] Israël a l’obligation légale de mettre fin à cette occupation prolongée, a statué la Cour. Ce faisant, la CIJ a mis fin au grand mensonge israélien, qui cherche à profiter des prérogatives d’un occupant militaire sans être soumis aux limitations et obligations imposées à un occupant par le droit international.

    ...
    Cette décision constitue bel et bien un tremblement de terre sur le plan juridique. Tout ce que les organisations de défense des droits humains et les juristes, tant en Israël-Palestine que dans le reste du monde, soutiennent depuis des années a maintenant été validé par la plus haute institution juridique internationale au monde.
    ...
    Mais les tremblements de terre en droit international sont plutôt des tremblements de terre à retardement
    ...
    L’impact de cet avis se manifestera par des répliques.

    Il faut lire l’article complet

    https://www.les-crises.fr/l-arret-de-la-cij-contre-l-occupation-israelienne-est-une-bombe-a-retarde

    #Israël #CIJ #occupation #Palestine #États-Unis #Grande-Bretagne #Allemagne #France #crimes-contre-l'humanité

  • Les avantages d’une loi sur l’immigration ( Par Me Mouhamad Nazirou THIAM, avocat au barreau de Luxembourg)
    https://www.dakaractu.com/Les-avantages-d-une-loi-sur-l-immigration-Par-Me-Mouhamad-Nazirou-THIAM-a

    Les avantages d’une loi sur l’immigration ( Par Me Mouhamad Nazirou THIAM, avocat au barreau de Luxembourg)
    Depuis la campagne électorale, Monsieur Tahirou SARR a soulevé une polémique concernant le contrôle de l’immigration au Sénégal. Son idée a été fortement soutenue par la majorité des Sénégalais. On peut ne pas être d’accord avec lui sur la forme, mais sur le fond, il a raison sur toute la ligne. Il se sert de la présence massive d’une certaine communauté dans notre pays pour dénoncer l’immigration irrégulière à laquelle le Sénégal est confronté depuis quelques années et qui semble échapper aux autorités.
    A titre liminaire, il sied de rappeler que nous avons au Sénégal un décret n° 71-860 du 1971 relatif aux conditions d’admission, de séjour et d’établissement des étrangers au Sénégal du 28 août 1971 réglementant l’immigration sauf qu’il est rangé dans les tiroirs. Sans aucun doute, le Sénégal se distingue comme l’un des pays les plus stables de la sous-région. En raison de cette stabilité et de l’hospitalité, notre pays a eu à accorder la protection internationale à des chefs d’Etats africains déchus, des activistes et des politiciens. La tradition du Sénégal consiste à accueillir tout le monde. Néanmoins, il est nécessaire de le faire avec pragmatisme.
    À l’heure actuelle, nous sommes devenus un pays pétrolier et gazier. Les djihadistes sont à nos portes. Les enjeux de sécurité sont d’une telle envergure que tous les pays du monde ne cessent de mettre à jour leur législation pour s’adapter à la menace. Pendant ce temps, nous nous contentons d’un décret obsolète sur l’immigration qui date de 1971. Le contexte actuel impose son abrogation et la mise en place d’une loi sur l’immigration qui prendra en charge les enjeux du XXIe siécle. La majorité de ceux qui sont contre cette idée de Tahirou SARR raisonnent avec le cœur et adoptent la politique de l’autruche. Ils invoquent la libre circulation des personnes et des biens prévue par la charte de la CEDEAO, sans se rendre compte qu’elle ne donne pas droit à un séjour illimité. D’ailleurs, aucune organisation régionale (UE, OIA) ne permet de bénéficier d’un droit de séjour illimité sans condition aux ressortissants des Etats qui la composent.
    Les questions liées à l’ordre public, à la sûreté et à la sécurité nationale relèvent de la COMPETENCE EXCLUSIVE des Etats. La présence de mendiants dans les rues de Dakar et les boutiques (tables) installées dans chaque coin de la capitale qui servent parfois de dortoir, posent un problème de sécurité, perturbent l’ordre public, agacent certains citoyens et interpellent directement l’Etat du Sénégal et non la CEDEAO. D’ailleurs, l’article 3 alinéa 2 a) iii de la charte de la CEDEAO se limite à prévoir que : « la suppression entre les États membres des obstacles à la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux ainsi qu’aux droits de résidence et d’établissement ». Cette disposition est l’équivalent de l’article 3 alinéa 2 du Traité sur l’Union Européenne qui rappelle que « l’union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontière intérieures, au sein de duquel est assuré la libre circulation des personnes, en liaison avec des mesures appropriées en matière de contrôle des frontières extérieures d’asile d’immigration ainsi que de prévention de la criminalité et de lutte contre ce phénomène ».
    Tous les pays membres de l’Union Européenne se sont tous dotés d’une loi pour mieux maitriser l’immigration. Leurs différentes législations considèrent que des pays membres de l’Union européenne comme des étrangers dans d’autres pays de l’Union. Certes, ils ne sont pas des étrangers comme les ressortissants africains et autres, mais ils doivent quand même remplir certaines conditions pour pouvoir séjourner légalement dans un pays de l’Union Européenne. Alors, pourquoi ce qui est valable au sein de l’UE ne devrait pas l’être à la CEDEAO ? Je rappelle que dans l’organisation interaméricaine, il n’y a pas de libre circulation des personnes et des biens. Il n’est pas permis par exemple aux ressortissants mexicains et autres de rentrer librement aux Etats-Unis. En France, au Luxembourg et en Belgique, ce sont respectivement les article L231-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, l’article 5 de la loi de 2008 et l’article 50 et suivant de l’Arrêté royal du 8.10.1981 sur l’accès au territoire, le séjour, l’établissement et l’éloignement des étrangers qui posent les conditions que doivent remplir les citoyens de l’Union Européenne pour séjourner légalement sur le territoire d’un autre Etat de l’Union. (...) Le but de la CEDEAO n’est pas de soutenir la mendicité, ni de détruire l’économie des pays membres.
    Cependant, la majorité des étrangers sur notre territoire endommagent notre économie, en premier lieu les occidentaux. Nous savons le montant que nos émigrés nous rapportent mais aucun service ne peut nous indiquer comment l’immigration contribue à notre pays. Au moment où certains étrangers qui sont inconnus du système bancaire et de l’Administration, préfèrent emprunter la voie terrestre pour ramener de l’argent chez eux, d’autres se cachent derrière des conventions fiscales que le Sénégal a signées avec leurs pays, ou de la corruption, pour s’échapper. Sur ce, le quartier Haoussa doit être démantelé sans délai avant qu’il ne devienne la 20éme commune de Dakar. Il est tout simplement inhumain de les laisser vivre dans ces conditions, ce qui ternit à la limite l’image du pays. Il est possible de contrôler l’immigration au Sénégal sans être en porte-à-faux avec la charte de la CEDEAO, ni porter atteinte au principe du traitement minimum des étrangers.
    En outre, l’adoption d’une loi sur l’immigration ne serait en aucun cas discriminatoire envers les citoyens de la CEDEAO. Cette loi s’appliquerait à tous les étrangers sur le territoire sénégalais, qu’ils soient européens, américains ou asiatiques, pourvu qu’ils n’appartiennent pas au corps diplomatique.
    En mettant en place une loi régularisant l’immigration, les étrangers pourraient obtenir la nationalité sénégalaise après 5 ou 7 ans de séjour régulier par exemple. Il ne faut pas perdre de vu que dans un passé récent, après vérification près de leur commune de naissance, de nombreux de nos compatriotes ont constaté que leur numéro d’extrait de naissance avait été attribué à des étrangers. Cela sous-entend que certains étrangers ne cracheraient pas sur la nationalité sénégalaise. C’est parce qu’aucune perspective ne leur est donnée pour devenir sénégalais après tant d’années de séjour qu’ils font recours à cette pratique frauduleuse. La plupart de nos compatriotes émigrés qui sont devenus américains, luxembourgeois, français espagnoles, suisses etc… le sont grâce à des lois sur l’immigration parfois très contraignantes. (...) La demande sociale engendrée par une loi sur l’immigration n’aura pas que des répercussions sur les étrangers. Elle sera une pierre deux coups. Il est clair que la plupart des bailleurs sénégalais préfèrent louer leurs biens aux étrangers, dont on dit qu’ils paieraient mieux que les Sénégalais. Néanmoins, ces bailleurs ne font jamais leur déclaration de la CGF à la Direction générale des impôts. Si l’enregistrement à la commune de résidence est requis pour les étrangers, l’agent municipal ne pourra le faire que si l’étranger fournit un contrat de bail attestant qu’il ne dort pas dans la rue ou dans une boutique, mais qu’il dispose une chambre ou un studio.Enfin, une collaboration entre la Direction générale des impôts et les collectivités locales permettra d’identifier et de redresser toutes les personnes au Sénégal qui louent des biens sans faire de déclaration à la DGID.
    Par conséquent, une loi sur l’immigration n’est que bénéfique. Elle permet de contrôler l’immigration et d’améliorer l’intégration, permet à l’Administration fiscale de repérer les bailleurs défaillants mais surtout aux communes et au service qui délivrera les titres de séjour de faire rentrer des fonds respectivement dans les caisses de l’Etat et des collectivités locales.
    Jub Jubbal Jubbanti, Avocat au Barreau de Luxembourg

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#loi#immigration#CEDEAO#etranger#integration#librecirculation#sante

  • En France, des motifs d’immigration de plus en plus divers
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/08/29/en-france-des-motifs-d-immigration-de-plus-en-plus-divers_6298631_3224.html

    En France, des motifs d’immigration de plus en plus divers
    Par Julia Pascual
    Pourquoi migre-t-on en France ? En 2023, dans un pays où vivent 7,3 millions d’immigrés, soit 10,7 % de la population, une majorité déclarent avoir été poussés par des raisons familiales à quitter leur pays. C’est ce qui ressort d’une série de travaux publiés par l’Insee, jeudi 29 août, reposant sur les déclarations d’immigrés âgées de 18 à 59 ans et arrivés en France âgés d’au moins 16 ans. Les raisons de la migration ont néanmoins tendance à se diversifier, au profit de motifs économiques ou étudiants.
    Ainsi, les immigrés originaires du continent africain, qui représentent près d’un immigré sur deux en 2023 (48 %), déclarent, pour près de la moitié d’entre eux (46 %), être venus en France pour accompagner ou rejoindre un membre de leur famille. C’est encore plus vrai pour les immigrés du Maghreb, qui sont 53 % à invoquer des raisons familiales.
    Cette prédominance du motif familial se retrouve chez 43 % des immigrés d’Asie, qui est le troisième continent d’origine des immigrés en France − avec 14 % du total, derrière les immigrés du continent européen (32 % du total).
    Les Européens déclarent à leur tour, et à 34 %, avoir émigré pour des motifs familiaux, mais ils sont plus nombreux (37 %) à avoir quitté leur pays pour trouver un travail ou améliorer leur situation professionnelle. « Cela peut notamment s’expliquer par le fait que les immigrés intracommunautaires peuvent plus facilement travailler en France », avance Pierre Tanneau, responsable de la cellule des statistiques et des études sur l’immigration à l’Insee.
    Si l’on se penche plus en détail sur les immigrés originaires du Portugal, qui sont le groupe le plus important derrière les Algériens (890 000) avec près de 580 000 immigrés, ils sont 65 % à invoquer des motifs économiques, quand c’est le cas de 44 % des Italiens et des Espagnols. « L’immigration d’Europe du Sud a connu un renouveau dans les années 2010 dans un contexte de crise économique », analyse Pierre Tanneau.
    Ainsi, entre 2009 et 2012, le nombre d’entrées d’immigrés originaires d’Espagne ou du Portugal a quasiment doublé, souligne l’Insee. Si l’on s’intéresse aux emplois occupés par les Portugais, qui sont les plus nombreux, il apparaît que ces derniers sont surreprésentés dans certains métiers. Selon une étude de la direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail datée de 2021, 14 % des employés de maison sont nés au Portugal ; c’est aussi le cas d’environ 8 % des ouvriers du bâtiment ou encore de 4,9 % des agents de gardiennage et de sécurité.
    Le ressort économique de la migration a tendance à fortement augmenter dans le temps. Entre 2007 et 2021, la part de premiers titres de séjour délivrés pour motif économique à des ressortissants de pays tiers est passée de 7 % à 13 %. A contrario, sur la même période, la part des premiers titres délivrés pour motifs familiaux a reculé, passant de 51 % à 32 %.
    Les motifs humanitaires occupent aussi une part croissante, passant de 9 % à 15 % des premiers titres délivrés entre 2007 et 2021. D’après les données de l’Insee, 25 % des immigrés d’Asie déclarent avoir migré pour échapper à l’insécurité ou à des troubles politiques dans leur pays. Parmi eux, c’est encore plus vrai pour les immigrés du Moyen-Orient (52 %) − ce qui traduit notamment la survenue de la guerre en Irak en 2003 et en Syrie en 2011 − et ceux d’Asie du Sud-Est (46 %). « A partir de 1983, la guerre civile au Sri Lanka incite un certain nombre de Tamouls à quitter le pays et à demander l’asile politique en France, souligne l’Insee. Les Sri-Lankais représentent le plus grand groupe d’immigrés sud-asiatiques en France aujourd’hui, avec 55 000 ressortissants. »
    La migration étudiante est, elle aussi, particulièrement dynamique. « C’est le premier motif de délivrance de premier titre de séjour [à des ressortissants de pays tiers de l’Europe] depuis 2021 », relève Pierre Tanneau. C’est ce qui a entraîné le départ de 24 % des immigrés d’Afrique (soit le deuxième motif invoqué). « En 2021, la nationalité marocaine est la première nationalité parmi les étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur en France », fait remarquer l’Insee. Les études sont également la raison avancée par 23 % des immigrés d’Asie (et même par près d’un immigré chinois sur deux) ou encore par 16 % des immigrés d’Europe.

    #Covid-19#migration#migrant#france#immigration#etudiant#regroupementfamilial#economie#humanitaire#sante

  • US Marines massacre of Iraqi civilians revealed in gruesome photos – Middle East Monitor
    https://www.middleeastmonitor.com/20240829-us-marines-massacre-of-iraqi-civilians-revealed-in-grues

    The massacre in question took place in Haditha, Iraq, on 19 November 2005. US Marines killed 24 Iraqi men, women and children in three homes, and shot five men driving to their Baghdad college. The youngest victim was a three-year-old girl; the oldest was a seventy-six-year-old man. The resultant war-crime investigation has been one of the longest in American history.
    One US Marine was killed nearby in an IED explosion just hours earlier; two other marines were wounded. As a result, the Marine Corps argued during legal proceedings that they had simply been responding to and fighting Iraqi insurgents that day. Despite all of those who were killed being civilians, the four marines who were charged with murder later had the charges dropped, and the case ended in a plea deal without a prison sentence being imposed.

    #bienveillant #benevolent #états-unis

  • The US diplomatic strategy on Israel and Gaza is not working
    https://www.theguardian.com/commentisfree/article/2024/aug/27/israel-gaza-us-diplomacy

    Daniel Levy:

    Regional de-escalation and domestic political quiet will be that much more difficult to sustain if the Gaza talks again collapse, especially against the backdrop of raised expectations.

    Sadly, that is the direction in which things are headed, exacerbated by the current US diplomatic push being exposed as clumsy or fraudulent or both.

    […]

    The staggering shortcomings in the Biden administration’s approach, exacerbated in secretary of state Antony Blinken’s latest mission , are highly consequential and worth unpacking. Alarm bells should have been set off when Blinken at his recent press conference in Jerusalem announced that Benjamin Netanyahu had accepted the US “bridging proposal” – when the Israeli prime minister himself declared no such thing . Within hours, it became clear that Israel’s chief negotiator, Nitzan Alon, would not participate in the talks as a way of protesting against Netanyahu’s undermining of the deal.

    That was followed by senior US and Israeli security officials anonymously briefing the press that Netanyahu was preventing a deal. Similar conclusions were also reached and made public by the main forums representing the Israeli hostage families.

    […]

    Repackaging Israeli proposals and presenting them as a US position may have a retro feel to it, but that does not make it cool. And it won’t deliver progress (it can’t even sustain Israeli endorsement given Netanyahu’s constant shifting of the goalposts to avoid a deal). That the US has zero credibility as a mediator is a problem. That it has conspired to make its contributions not only ineffective but counterproductive is devastating. Even Itamar Eichner, a diplomatic correspondent for the Israeli Yedioth newspaper, describes Blinken’s visit as having displayed “naivete and amateurishness … effectively sabotaging the deal by aligning with Netanyahu” .

    […]

    Despite having the US having changed its own proposal to accommodate Netanyahu, and Netanyahu still distancing himself from the terms and being called on it by his own defence establishment, Biden and senior US officials continue their public disinformation campaign of claiming that only Hamas is the problem and should be pressured.

    #états-unis