• Les multiples imaginaires de la #nation américaine
    https://laviedesidees.fr/Les-multiples-imaginaires-de-la-nation-americaine

    Rachel St. John explore les divers projets de construction nationale qui se sont disputé la légitimité et les territoires à travers le continent américain au cours du XIXe siècle, mettant en lumière la diversité de l’histoire politique et le caractère contingent de l’idée de nation.

    #Histoire #États-Unis #CASBS
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20241004_rachelfr.pdf

  • #portuali in #sciopero negli #USA
    https://radioblackout.org/2024/10/portuali-in-sciopero-negli-usa

    Negli Stati Uniti è in corso uno dei più grossi scioperi dei #lavoratori portuali della costa est dagli anni 70. Al momento sono fermi decine di migliaia di lavoratori, con un grosso impatto economico e logistico relativo alla circolazione delle merci al livello internazionale. Ne abbiamo parlato con Felice Mometti attualmente a Boston, una delle […]

    #L'informazione_di_Blackout
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/10/MOmetti-sciopero-portuali-usa-2024_10_03_2024.10.03-10.00.00-esco

  • "Tous doivent être décapités" : Révélations sur les #atrocités commises dans le bastion africain de #TotalEnergies

    Les villageois de la péninsule d’#Afungi, dans le nord du Mozambique, connaissaient bien ces conteneurs : une douzaine de boîtes en acier collées les unes contre les autres pour former un mur, avec une barrière au milieu. Ils servaient de portail de fortune pour un site de production de #gaz_naturel en cours de construction par TotalEnergies, dans une région isolée en proie à une violente insurrection islamiste.

    Ces mêmes villageois avaient été pris entre les feux croisés de l’#armée_mozambicaine et des combattants affiliés à l’#Etat_islamique. Après avoir fui leurs maisons, ils étaient allés chercher la protection des soldats du gouvernement. Au lieu de cela, ils ont trouvé la violence.

    Les soldats ont accusé les villageois d’avoir participé à l’#insurrection. Ils ont séparé les hommes — un groupe de 180 à 250 personnes — de leurs femmes et de leurs enfants. Puis ils les ont entassés dans les deux conteneurs situés de part et d’autre de l’entrée, les frappant à coups de pied et de crosse.

    Les soldats ont détenus ces hommes pendant trois mois. Ils les ont battus, affamés, torturés puis finalement exécutés. Finalement, seuls 26 prisonniers ont survécu.

    En discutant avec des survivants et des témoins et en faisant du porte-à-porte, j’ai pu reconstituer un récit détaillé des #atrocités perpétrées au cours de l’été 2021 par un #commando_mozambicain, dirigé par un officier qui disait avoir pour mission de protéger “le projet de Total”.

    La nouvelle du massacre ne peut qu’ajouter aux airs de désastre qui entourent désormais un projet qui — avec le développement d’un second #champ_gazier par #ExxonMobil — a été présenté comme le plus gros investissement privé jamais réalisé en Afrique, avec un coût total de près de 50 milliards de dollars.

    La construction de la #concession_gazière est interrompue depuis 2021, date à laquelle les rebelles islamistes ont envahi la région, massacrant plus de 1000 personnes. La justice française a déjà ouvert une enquête sur la gestion de TotalEnergies à la suite de la mort de sous-traitants lors de cette attaque.

    Ce second #bain_de_sang, que nous révélons, a été perpétré non pas par des islamistes mais par une unité militaire mozambicaine opérant à partir de la guérite de TotalEnergies.

    L’alliance de la major pétrolière avec l’armée mozambicaine soulève inévitablement des questions sur la gestion de #Patrick_Pouyanné, PDG de TotalEnergies.

    Il avait prévu de faire du mégaprojet mozambicain la vitrine de ses ambitions pour un avenir à faible émission de carbone. Au lieu de cela, sa stratégie d’investissements risqués dans des régions instables du monde risque désormais de se heurter aux efforts juridiques croissants visant à traduire les #multinationales devant la justice internationale.

    Pour évaluer à quel point l’entreprise est exposée, deux questions sont primordiales : TotalEnergies savait-elle qu’elle travaillait avec des tortionnaires et des tueurs ? Savait-elle — ou aurait-elle dû savoir — que des atrocités avaient été commises dans ses conteneurs ?

    En réponse à un résumé détaillé de cet article, #Maxime_Rabilloud, directeur général de #Mozambique_LNG, la filiale de TotalEnergies dans le pays, a déclaré que son entreprise n’avait “aucune connaissance des événements présumés décrits” ni “aucune information indiquant que de tels événements ont eu lieu”.

    Il a également déclaré que la société n’était pas présente sur le terrain au moment des #meurtres, ayant confié le site aux forces de sécurité mozambicaines. “Néanmoins, étant donné la gravité des allégations, nous prenons votre message très au sérieux”, a-t-il ajouté.

    https://www.politico.eu/article/totalenergies-mozambique-patrick-pouyanne-atrocites-afungi-palma-cabo-delga
    #Afrique #Françafrique #Mozambique #viols #violence #torture #massacre

    • L’explosion de Deepwater Horizon en 2010 — qui a tué onze travailleurs de la plate-forme et dont la marée noire a dévasté des centaines de kilomètres de côtes du golfe du Mexique, au large des Etats-Unis — a été un moment charnière pour le secteur des combustibles fossiles, a déclaré Patrick Pouyanné lors d’une conférence à Londres en 2017.

      Les pénalités financières “absolument énormes” de 62 à 142 milliards de dollars (selon le calcul utilisé) imposées au géant pétrolier britannique BP ont annoncé l’arrivée de ce que Patrick Pouyanné a appelé un nouveau “risque juridique” interdisant d’opérer dans les pays où de telles amendes pourraient être prononcées.

      La solution de Patrick Pouyanné a consisté à chercher des territoires moins réglementés au Moyen-Orient, où l’entreprise a débuté, et en Afrique, berceau d’Elf Aquitaine, le producteur de pétrole absorbé par Total en 1999.

      Opérer dans ces régions comporte souvent un risque politique plus élevé — corruption, instabilité, insurrection — reconnaît Patrick Pouyanné. Mais c’est le genre de risque face auquel Total, l’une des plus grandes entreprises du monde (cotée à 150 milliards d’euros), est bien équipée. La taille de l’entreprise lui a également permis de diversifier ses investissements dans le monde entier, en veillant à ce qu’aucun projet ne soit suffisamment important pour faire couler l’ensemble de l’entreprise.

      C’est ainsi qu’en mai 2019, Patrick Pouyanné a annoncé la pièce maîtresse de sa nouvelle stratégie : l’achat d’une participation de 26,5% et le rôle d’opérateur principal dans un champ gazier géant situé dans une zone de guerre à l’autre bout de la planète. “Nous aimons le risque, c’est pourquoi nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure du Mozambique”, a-t-il déclaré une semaine plus tard à l’Atlantic Council de Washington.

      “L’avantage d’être une grande entreprise avec un portefeuille très important est que nous pouvons absorber ce type de risque…” Mentionnant la Papouasie-Nouvelle-Guinée comme “un autre bel endroit” dans lequel Total investit, il a ajouté : “[Ni l’un ni l’autre], même s’il y a un effondrement, ne mettront Total en danger.”

  • La fin de la contre-révolution conservatrice ?
    https://laviedesidees.fr/La-fin-de-la-contre-revolution-conservatrice

    En retraçant la complexe ascension du néolibéralisme nord-américain au cours des quarante dernières années, la sociologue australienne Melinda Cooper contribue à en désamorcer l’aspect faussement inéluctable, voire à préparer son déclin possible.

    #Politique #États-Unis #néo-conservateurs #néo-libéralisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20241003_cooper.pdf

  • Des États contre les villes ?
    https://metropolitiques.eu/Des-Etats-contre-les-villes.html

    Que peuvent les villes ? À travers les « politiques de préemption » aux #États-Unis, Vincent Béal analyse la manière dont l’État fédéral tend à limiter la capacité d’action des municipalités progressistes. Depuis les années 1980, la question de la capacité à agir est au cœur des travaux sur le gouvernement local. Initialement, aux États-Unis, ce chantier de recherche questionnait la recomposition des pouvoirs urbains face au délitement de l’intervention fédérale et au renforcement du poids des « intérêts de la #Terrains

    / #gouvernance, États-Unis, #inégalités, #politiques_urbaines, #preemption

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_beal2.pdf

  • Quelque chose de grave se passe dans le ciel, Wu Ming 1
    https://lundi.am/Quelque-chose-de-grave-se-passe-dans-le-ciel

    Dans les premiers jours de mai 2023, et de nouveau deux semaines plus tard, de violents orages se sont abattus sur l’est de l’Émilie Romagne. Précédées d’une longue période de sécheresse, les fortes pluies prennent la population de court. (...)

    Un hectare de terre libre peut absorber jusqu’à 3 750 tonnes d’eau. Une eau qui en s’infiltrant s’en va rejoindre les nappes souterraines. Sur une dalle en béton ou une route en asphalte, l’eau rebondit et accélère sa course. Mais le problème ne se limite pas à ça. Dans le sprawl
    émilien-romagnol, l’eau a fait sauter les canalisations d’eaux usées, débordé les égouts, renversé les bennes à ordures, traversé des décharges, détruit des maisons, des usines, des magasins, des distributeurs, des garages et des entrepôts, emportant avec elle des substances nocives telles que des détergents, des cosmétiques, des engrais, des pesticides, des tonnes de plastique et, en traversant des élevages intensifs, charrié des animaux noyés...

    L’amas de ces bombes chimiques et bactériologiques stagna pendant plusieurs jours. Conselice, dans la province de Ravenne, devint la ville symbole de la catastrophe : elle resta envahie par ces effluents pendant deux semaines et l’odeur nauséeuse qui en émanait était perceptible à des kilomètres à la ronde.

    Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande NatureTout ce qu’ensemble elle avait joint.
    Une charogne, Baudelaire

    Une fois que la boue a pu être évacuée – dans l’Adriatique, pouvait-il en être autrement ?! – et que les rues furent à nouveau sèches, les éventuels effets sur l’environnement et la #santé ne furent plus discutés. Le sujet disparut du discours public.

    Les causes de ce genre de catastrophes sont connues. Le réchauffement climatique provoque une alternance de périodes de #sécheresse et de fortes pluies, le fameux climate whiplash – le coup de fouet climatique. Dans le même temps, les inondations et les destructions sont le résultat de politiques qui défigurent le territoire depuis plus d’un demi-siècle, à commencer par les cours d’eau, déviés, artificialisés, amputés de leurs courbes, privés de leurs possibilités d’expansion au profit du béton. Les images de la Ravone – cette rivière canalisée et enterrée et qui, gonflée par les fortes pluies, repris possession de la via Saffi, une des artères principales de Bologne – en sont une bonne illustration.

    [...]

    Le maire de Ravenne, Michele De Pascale, reporta la faute des inondations sur les ragondins, coupables de creuser leurs terriers dans les digues, et sur de prétendus écologistes qui auraient empêché qu’on les abatte et lui auraient envoyé des menaces de morts. (...)

    #climat #artificialisation_des_sols #étalement_urbain #inondations #écologie #politique #sciences #complot #complotisme #géo-ingénierie #asymbolie #technosolutionnisme #Naomi_Klein #pandémie

  • En 2006, le massacre de Cana par Israël avait été un scandale international : Israël avait tué 28 personnes réfugiées dans un immeuble. Le Conseil de sécurité avait été obligé, malgré les réticences américaines, de publier un communiqué dans lequel il « déplore fortement la perte de vies innocentes ».

    Depuis un an, Israël commet plusieurs « massacres de Cana » chaque jour à Gaza ; en ce moment Israël commet plusieurs « massacres de Cana » chaque jour au Liban. Mais apparemment c’est devenu normal.

  • Le décalage entre les lénifiantes déclarations des #états-unis et leurs véritables agissements est phénoménal ; ce qui l’est autant c’est de persévérer dans ce décalage malgré sa mise en évidence par le #génocide de #Gaza.

    Ce décalage est également extraordinairement grossier : quand les dirigeants étasuniens disent une chose, il faut comprendre le contraire

    Pentagon says US not providing intel help for Israeli operations against Hezbollah | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/pentagon-says-us-not-providing-intel-help-for-israeli-operations-agai

    ‘No. No support,’ stresses spokesperson for Defense Department when asked about American military assistance for Israel in Lebanon, adds no signs of imminent IDF ground offensive

    • Die Regierung #Netanyahu lässt nichts unversucht, die Region zum US-#NATO(#OTAN)-Kriegsschauplatz zu verwandeln, mit dem unverholenen Ziel, die #USA (#États_unis) und die NATO möglichst zu veranlassen, vor Ort direkt Israels Partei zu ergreifen, und seinem seit jeher bekundeten Interesse zu entsprechen, den #Iran unmittelbar über seine Proxy-Verbündeten hinaus in die sich ausweitenden Kampfhandlungen zu involvieren.

      Israel und der transatlantisch-pazifisch hegemoniale Westen stehen aus den Augen der überwiegend restlichen Welt längst für eine 007-Demokratie, die es sich nach eigenem Gutdünken vorbehält, wann und wo auch immer diejenigen ohne sich erklären zu müssen, zu liquidieren, die den Interessen der westlichen Welt zuwiderhandeln, und darüber hinaus versuchen, sich mit allen Mitteln der Einflussphäre des kolonialistisch agierenden dollarbasierten Finanzmarktes zu entziehen, in dessen primären Einflussbereich geradezu gleichnishaft der Staat Israel einen zentralen Platz einnimmt.

      #Hezbollah

  • #Charabia criminel

    Les Etats-Unis « comprennent et approuvent le raisonnement” sioniste « d’escalade pour aboutir à une désescalade » qui “a de fortes chances de conduire à la guerre totale” qu’ils cherchent par tous les moyens à éviter

    Barak Ravid sur X :
    https://x.com/BarakRavid/status/1837628977692791035

    U.S. officials told me they recognize Israel’s “de-escalation through escalation” rational and agree with it, but stress this is an “extremely difficult calibration” that could easily go out of control and lead to an all-out war

  • Conseil de sécurité en ce moment ; l’ambassadeur étasunien à l’ONU :
    https://x.com/Raminho/status/1837222589992952099

    “The United States continues to believe a diplomatic resolution is the only way to create the conditions for displaced Lebanese and Israeli civilians to return to their homes with safety and security. And we will continue to pursue this goal. #Iran, through its sustained supply of weapons and personnel to #Hezbollah, in blatant disregard and defiance of the call for Disarmament in resolutions 1559 and 1701, and in violation of the latter’s legally binding arms embargo, appears to have a different agenda.”

    #chutzpah #états-unis

  • Rappelons que le #droit #international est l’obligation pour les gouvernements d’honorer la signature de leur #État.

    via https://diasp.eu/p/17132168

    Thierry #Meyssan Le 10 septembre, les colons israéliens sont devenus des migrants illégaux

    Nous sommes habitués à voir #Israël se livrer à des exactions sous le prétexte de sa sécurité et les #Anglo-Saxons à le défendre au conseil de sécurité. De sorte que nous assistons à des crimes sans aucune conséquence judiciaire. Cette situation est désormais terminée. La #Cour-internationale-de-justice a balayé le raisonnement de Tel-Aviv et l’État de #Palestine est devenu un membre de plein droit des Nations unies. Il ne sera donc plus possible de détourner le regard sur la situation des Palestiniens et ceux-ci disposeront de la capacité de poursuivre leurs bourreaux. Le 10 septembre 2024, les colons (...)

  • Springfield, ses chats et ses migrants haïtiens, cœur toxique de la présidentielle américaine
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/19/springfield-ses-chats-et-ses-migrants-haitiens-c-ur-toxique-de-la-campagne-a

    Springfield, ses chats et ses migrants haïtiens, cœur toxique de la présidentielle américaine
    Par Piotr Smolar (Springsfield (Ohio), envoyé spécial)
    Levons le faux suspense : les amis des chiens et des chats peuvent respirer. Les Haïtiens de Springfield ne mangent pas les animaux de compagnie. Le fait même d’énoncer cette phrase grotesque traduit la tourmente qui a secoué cette petite ville de l’Ohio. Une tornade artificielle, causée par Donald Trump. Lors du débat télévisé avec Kamala Harris, le 10 septembre, l’ancien président a relayé cette légende urbaine issue de Facebook, consacrant ainsi les Haïtiens en incarnation virale de la menace migratoire pesant, selon lui, sur les Etats-Unis, avec la complicité des démocrates.
    Les conséquences ont été immédiates. Une trentaine d’alertes à la bombe ont été recensées dans la ville, dont l’origine n’est pas établie. Un festival culturel prévu fin septembre a été annulé. Des écoles ont fermé, l’université a organisé les cours en ligne. Le pire n’est pas passé. Mercredi 18, Donald Trump a annoncé qu’il se rendrait bientôt à Springfield. Dans le petit centre communautaire des Haïtiens, la directrice des opérations, Rose-Thamar Joseph, compte 280 e-mails en retard. Les messages de soutien et de solidarité affluent de tout le pays. « On se focalise sur la communauté haïtienne, mais c’est toute la communauté de Springfield qui souffre de la situation, dit cette employée d’Amazon, dans un excellent français. J’ai été choquée, abasourdie, en entendant Trump. Venant d’une personnalité de cette catégorie, peut-être éduquée… Ces gens ont tout ce qu’il faut pour vérifier l’information, mais ne l’ont pas fait. »
    Le directeur exécutif du centre, Viles Dorsainvil, est débordé. Salarié au bureau d’aide sociale de la ville, cet homme réfléchi de 38 ans sert de point de contact pour les autorités. Avec les autres volontaires, Viles Dorsainvil a passé des messages à la communauté. Ceux qui ont les moyens sont invités à installer une alarme et des caméras chez eux. La nuit, mieux vaut laisser une lumière allumée à l’extérieur. Toujours sortir en groupe. Drôle d’époque.
    « J’aime la diversité de Springfield, dit le directeur. Mais il y a un petit groupe de suprémacistes qui ne sont pas favorables à l’intégration. En août, ils étaient entre cinq et dix à défiler en armes, avec des capuches. Juste pour intimider. On a eu aussi des commentaires négatifs, des maisons et des voitures vandalisées. C’est une situation très malheureuse, mais on garde la tête haute. » En réalité, le problème dépasse une poignée d’extrémistes. La ville s’est transformée en laboratoire des Etats-Unis, en miroir de ses angoisses et de sa polarisation incandescente.
    Située entre Dayton et Columbus, entourée de stations-service, d’entrepôts et de chaînes de restauration insipides, Springfield a vécu un bouleversement qui ne se laisse pas enfermer dans des clichés. Dans les années 1960, la cité comptait 80 000 habitants. L’industrie employait à tour de bras, Springfield se développait, à l’instar de ce Nord-Est métallurgique, poumon industriel américain. Mais, à compter des années 1980, les délocalisations ont ravagé l’économie. La population est tombée à 60 000 habitants. Et puis, un nouveau bouleversement s’est produit.
    Depuis cinq ans, on estime qu’environ 15 000 Haïtiens sont arrivés à Springfield. Ils occupent les emplois dans l’industrie nouvelle ou dans le secteur des services. Ils ont ouvert de petits commerces, comme des restaurants célébrant leur pays. Ils se sont souvent entassés dans des logements exigus, au nom des liens de solidarité. Le maire, Rob Rue, et son équipe ont été confrontés au revers de cette attractivité soudaine. La ville a redécouvert les vertus de la croissance, mais une partie de la population blanche se sent menacée.
    Les services publics – en particulier les hôpitaux et les écoles – en pâtissent. Le centre médical régional Mercy Health confirme au Monde une forte hausse du volume de patients, notamment pour « la santé des femmes, les services d’urgence et les soins primaires ». Dans les classes, l’afflux d’enfants ne parlant pas anglais nécessite des dispositifs de rattrapage ambitieux, des traducteurs. Le gouverneur de l’Ohio, le républicain Mike DeWine, a promis de dégager 2,5 millions de dollars d’aide d’urgence. Un soutien fédéral est ardemment espéré. Un homme accoste les Haïtiens devant l’entrée du magasin Family Dollar, un supermarché à petits prix. Le pasteur Carl Ruby leur tend un papier en anglais et en créole, leur souhaitant la bienvenue à Springfield. Officiant à la Central Christian Church, il est l’un des hommes de foi les plus mobilisés en soutien de la communauté haïtienne. Avec d’autres pasteurs, il prêche l’entente et la bienveillance.
    « De nombreux chrétiens américains ont oublié la moitié de l’Evangile, celle sur l’amour des pauvres, le souci des voisins, l’accueil de l’étranger. Il y a quatre-vingt-douze passages dans la Bible qui parlent de cela. C’est triste de voir les chrétiens évangéliques tomber dans le panneau », ajoute-t-il, au sujet des propos de Donald Trump. Le pasteur Ruby aimerait qu’il présente ses excuses, mais il ne se fait guère d’illusion. Sa propre famille s’inquiète pour sa sécurité, en raison de ses prises de position. Sans nier les difficultés de la ville, Carl Ruby vante l’apport des nouveaux habitants, les équipes dans les usines entièrement composées d’Haïtiens.
    Leur arrivée massive est due au bouche-à-oreille. La plupart des migrants ne débarquent pas de Port-au-Prince : ils sont déjà installés aux Etats-Unis depuis quelques mois ou quelques années. En particulier en Floride, porte d’entrée privilégiée, où les loyers prohibitifs ont incité nombre d’entre eux à poursuivre ailleurs leur recherche d’une vie meilleure. Lorsqu’ils n’ont pas de carte verte de résident, voire la nationalité américaine, ces Haïtiens bénéficient d’un statut de protection temporaire, mis en place par l’administration Biden pour les ressortissants de ce petit pays en lambeaux, livré aux groupes criminels. Ce ne sont donc pas des clandestins.
    Les tensions en ville ont commencé à se concrétiser après l’ère du Covid-19. Aaron Earlywine, 47 ans, est un témoin privilégié. Avec sa femme, Heidi, ils se sont installés à Springfield en 2020, délaissant l’Oregon pour « montrer un monde plus diversifié » à leurs six enfants. Tous les dimanches, Heidi enseigne l’anglais à une centaine d’élèves haïtiens. Lui travaille pour une application connectant les institutions, les entreprises et les individus désireux d’apporter une aide aux personnes dans le besoin. « Les tensions à Springfield sont vraiment apparues vers 2023, lorsque les dispositifs d’assurance-maladie [Medicaid], liés au Covid, ont pris fin. Beaucoup de personnes n’y ont plus eu droit et ont incriminé les Haïtiens. Ils ont aussi noté qu’il n’y avait pas de sans-domicile parmi eux et ont cru qu’ils étaient hébergés par le gouvernement fédéral. Il y avait juste une différence culturelle. Beaucoup d’Haïtiens étaient prêts à vivre ensemble sous le même toit. Et puis, il y a eu l’accident. »
    En août 2023, un bus scolaire a été percuté par un minivan conduit par un Haïtien ne disposant pas de permis de conduire américain. Un enfant de 11 ans est mort, une vingtaine d’élèves ont été blessés. Cette tragédie a provoqué une libération de la parole raciste, notamment sur les réseaux sociaux. « Vous savez, j’aurais préféré que mon fils, Aiden Clark, soit tué par un homme blanc de 60 ans », a déclaré récemment le père du garçon mort, lors d’une réunion municipale. Une phrase choc, marquant son dégoût devant l’exploitation du drame à des fins politiques.
    Aujourd’hui colistier de Donald Trump, le sénateur de l’Ohio J. D. Vance, est né à environ 80 kilomètres de Springfield. C’est lui qui a transformé les tensions locales, maîtrisées, en ouragan national. Lui qui, le premier, a relayé les inquiétudes supposées d’habitants au sujet d’animaux disparaissant mystérieusement.L’objectif est cynique. Il s’agit d’imposer l’immigration comme question centrale dans la campagne, plutôt que de subir le récit de Kamala Harris, voulant tourner la page des outrances de l’ère Trump. « Si j’ai besoin de créer des histoires pour que les médias américains fassent vraiment attention aux souffrances du peuple américain, eh bien, c’est ce que je vais faire », a osé le sénateur, sur CNN, le 15 septembre. Le mensonge est un abus classique en politique. Mais le revendiquer comme une pratique de salubrité publique dépasse les normes.
    Dans son jardin, Bill Monaghan, 62 ans, a maintenant le temps de cultiver asperges et tomates. Après avoir longtemps travaillé dans la communication, le voilà à la retraite. Pendant plusieurs mois, il a servi de modérateur dans un groupe privé sur Facebook focalisé sur l’afflux de migrants haïtiens, aux relents xénophobes. La prétendue « saleté » de cette population et les comportements machistes agressifs envers les femmes étaient montrés du doigt. « Je fais partie de la dernière génération à avoir eu une enfance normale à Springfield, avance-t-il. On pouvait rester dehors jusqu’au soir, on se déplaçait à vélo. » Son ressentiment est grand, ses cibles nombreuses. « Je ne vois pas comment le fait d’importer vingt mille ou trente mille personnes d’un pays déchiré par la guerre, contrôlé par les gangs, frappé par des maladies comme le sida, avec une population illettrée, pourrait revitaliser notre ville », critique le retraité.Bill Monaghan en veut au gouvernement fédéral, qui distribuerait des aides sociales aux Haïtiens, et aux employeurs sans scrupule attirant cette main-d’œuvre. (...)Issu d’une famille de démocrates catholiques, Bill Monaghan a planté une pancarte soutenant Trump devant sa maison. Il souligne la disparition des canards qui égayaient le parc voisin. Pas de preuves, bien sûr. Mais les Haïtiens ont une cuisine particulière, suggère-t-il, et « une culture vaudoue ». Certes, Donald Trump « a parlé sans réfléchir », lors du débat, mais « il n’est pas invraisemblable » que les migrants enlèvent les animaux domestiques. L’équipe de J. D. Vance a fourni au Wall Street Journal le seul rapport de police sur le sort d’un chat à Springfield. Miss Sassy avait disparu fin août. Sa maîtresse a incriminé les Haïtiens. L’animal est réapparu quelques jours plus tard.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#haiti#politique#immigration#economie#sante#election

  • Une quinzaine de pays pro-nucléaires se réunissent à Paris pour concrétiser la relance de l’atome
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/une-quinzaine-de-pays-pro-nucleaires-se-reunissent-paris-po

    AFP parue le 19 sept. 2024 - 04h00

    Une quinzaine de ministres ont rendez-vous à Paris jeudi et vendredi pour une conférence internationale, sous l’égide de l’#OCDE et du gouvernement suédois, destinée à trouver les leviers d’accélération de la relance du #nucléaire afin de tenir les objectifs climatiques mondiaux.

    Les responsables ainsi que des industriels d’une quinzaine de pays sont attendus, venus des #Etats-Unis, du #Canada, du #Japon, de la #Corée du Sud, de l’Union #européenne (#France, #Pologne, #Bulgarie, #Hongrie, #Estonie, République #tchèque), ainsi que d’Afrique (#Ghana).

    L’objectif pour cette seconde édition de « Roadmaps to New Nuclear 2024 » (Feuilles de route pour le nouveau nucléaire 2024) est d’examiner les « moyens concrets d’honorer les engagements pris au niveau mondial d’accroître la production d’énergie nucléaire pour lutter contre le changement climatique », selon le communiqué de l’Agence pour l’énergie nucléaire (#AEN) de l’OCDE, institution qui rassemble les pays développés.

    Selon l’AEN, il faudrait tripler les capacités nucléaires mondiales d’ici 2050 pour respecter les objectifs de neutralité carbone, en combinant réacteurs existants, réacteurs de nouvelle génération mais aussi de petits réacteurs modulaires (SMR).

  • « Taylor Swift illustre le pouvoir politique de la culture populaire par le caractère explicitement moral de son soutien à Kamala Harris »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/18/taylor-swift-illustre-le-pouvoir-politique-de-la-culture-populaire-par-le-ca

    Depuis le lancement de la campagne présidentielle aux #Etats-Unis, on s’attendait à un soutien de la superstar mondiale Taylor Swift à la candidature démocrate. L’annonce, juste à la fin du débat qui a opposé, mardi 10 septembre, la vice-présidente Kamala Harris à l’ex-président Donald Trump, n’est pas une surprise : mais le timing, la tonalité et la thématique en font un geste politique particulier. Son post Instagram dépasse largement les engagements rituels d’Hollywood aux côtés des candidats démocrates : « Je vote pour Kamala Harris parce qu’elle se bat pour les droits et les causes qui exigent une guerrière pour les défendre. »

    Par le caractère explicitement moral de son soutien, Taylor Swift illustre désormais le pouvoir politique de la #culture_populaire, trop souvent décriée en France, dont le rôle est de transmettre des valeurs partageables et mobilisatrices que les politiques ont bien du mal à incarner. Il ne s’agit pas d’être un modèle à suivre – elle indique seulement ce qu’elle va faire –, mais de faire et de donner confiance aux jeunes électeurs. Elle a exhorté ses fans à s’inscrire sur les listes électorales à un moment crucial, ciblant un électorat que les démocrates peinent à faire voter.

    Ce positionnement se différencie de celui des « personnalités » qui affichent régulièrement leur soutien à des candidats démocrates : en 2016, Beyoncé, Salma Hayek, Lena Dunham, George Clooney, Robert De Niro, Meryl Streep, Pharrell Williams et bien d’autres avaient apporté leur caution à Hillary Clinton contre Donald Trump. A l’époque, il s’agissait d’utiliser à la fois un statut de star et une supériorité morale, dans la tradition d’une alliance de bon goût des démocrates privilégiés et du milieu mythique d’Hollywood. Ce qui s’était retourné alors contre Hillary Clinton, perçue injustement comme bourgeoise élitiste méprisant les « white trash  [« raclures blanches »] de Trump.

    Rôle assumé

    Taylor Swift a (parmi d’autres) soutenu Joe Biden en 2020. Mais, quatre ans après, son post et sa signature sarcastique – « Taylor Swift, Childless Cat Lady », référence aux propos, en 2021, du vice-candidat réactionnaire J. D. Vance sur les démocrates « femmes à chat sans enfants » – signalent un changement d’échelle, une mutation du rôle politique de la culture populaire. Il ne s’agit pas de vedettes individuelles apportant leur belle caution en surplomb, mais d’un empowerment [« responsabilisation »] de leurs publics ; la reconnaissance d’un champ culturel qui ne se réduit pas à ses stars ou à ses produits mondialisés, mais joue un rôle-clé (au cinéma, dans la chanson, les séries, la mode et le sport) dans la promotion et l’expression des valeurs portées par la candidate Harris.

    Bien sûr, on peut espérer que Kamala Harris, avec le post de Taylor Swift, engrange les voix supplémentaires qui pourraient la mener à une victoire tant espérée – tout comme le soutien d’Oprah Winfrey avait joué dans la victoire de Barack Obama à la primaire démocrate en 2008 (où Harris avait alors été un de ses premiers soutiens). Mais ce sont des phénomènes peu calculables, et marginaux.

    Ce qui importe ici est le rôle enfin assumé de la culture populaire dans la politique. Car le potentiel de la culture populaire comme ressource et lieu d’invention autonome est souvent ignoré et dévalué. Les industries culturelles sont souvent conçues en France comme divertissement sans valeur théorique ou politique, que les critiques saisissent toute occasion de dénigrer.

    Il aura fallu le choc esthétique et démocratique des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 pour qu’apparaissent au grand jour la puissance politique du bouillonnement créatif de ces formes culturelles et leur entrelacement avec la création contemporaine. Il aura fallu les Jeux eux-mêmes, fertiles en moments d’intensité morale, d’émotions d’égalité et de dignité, pour que le sport comme culture populaire mondialisée soit soudain devenu emblématique de la dimension morale du populaire.

    Valeurs de « care »

    La popularité de Kamala Harris est inscrite dans cette dimension culturelle et elle en joue sur les réseaux, utilisant tous les ressorts de la culture pop – mèmes, danses, voire vidéos de cuisine. Toujours en inversion radicale des pseudo-« valeurs » de Trump : le racisme, le sexisme, le mépris moqueur des handicapés et des minorités sexuelles.

    Revenons sur le timing parfait de Taylor Swift : un soutien juste après ces heures de débat où non seulement Kamala Harris a dominé Donald Trump, mais l’a fait avec un positionnement moral, allant lui serrer la main à l’arrivée, signalant constamment sa vilenie (« disgrace ») intellectuelle et politique. Tout en se fichant ouvertement de lui, assumant la personnalité politique qui l’a amenée où elle est et qu’elle a parfois refoulée ces dernières années (son côté jovial et assuré, son éclat de rire aux allégations de Trump sur les immigrés), elle a défendu et exprimé des valeurs orthogonales à celles de l’ex-président.

    On a dit que Kamala Harris n’avait guère exposé de vision pour son mandat futur. Mais elle a réfuté toutes les contre-valeurs exsudées par Trump, en défendant les droits de femmes, en affichant sa préoccupation pour les vulnérables, opposant son « I care about you » (« je me soucie de vous ») au narcissisme d’un candidat toujours grotesquement préoccupé de lui-même. Sa bonne humeur rieuse contraste avec l’amertume et la violence qui émanent de la personnalité de Trump, dont témoigne encore son exploitation culpabilisatrice de ce qui pourrait être une deuxième tentative d’assassinat.

    Ce sont bien ces valeurs de « care » exprimées par Kamala Harris auxquelles Taylor Swift donne son appui. Avec son colistier Tim Walz, Kamala Harris assume à la fois un changement culturel, souligné par la présence même de cette candidate (femme et racisée, comme si cela allait de soi), et un positionnement populaire, voire populiste – un terme qui ne fait pas peur aux politiques états-uniens.

    Le slogan de Harris, « We are not going back », c’est-à-dire tourner la page, aller de l’avant, pourrait s’appliquer à l’histoire culturelle du présent. Elle assume ainsi avec le progressisme radical une forme de #populisme, terme qui, en américain, n’est pas que péjoratif. Dans cette langue, il renvoie également à une défense du citoyen ordinaire comme porteur de valeurs et pouvoir démocratiques. Bien sûr, cela paraît difficile de défendre aujourd’hui le populisme dans sa version la plus néfaste, celle qui est associée à des tendances autoritaires voire fascisantes, Trump le premier. Mais n’oublions pas qu’Obama se revendiquait populiste et déniait ce titre à Trump, l’accusant de s’accaparer une étiquette qui ne lui revenait pas – et que Biden l’a assumé pour sa #politique économique.

    Accepter la puissance politique de la culture populaire nous invite à analyser notre refus du populisme. Sans tomber dans un « populisme de gauche » groupusculaire qui n’a jamais pu convaincre, ne serait-il pas temps de reconsidérer ensemble le populaire et le populisme ? Et de se demander si le rejet réflexe du populisme par la classe politique qui se veut démocratique et sa condescendance envers le populaire ne sont pas devenus des verrous pour la démocratie ?

    Sandra Laugier est professeure de #philosophie à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Elle a dirigé l’ouvrage collectif « Les Séries. Laboratoires d’éveil politique » (CNRS Ed., 2023).

    Lire aussi
    « Les supporteurs de Kamala Harris devraient garder la tête froide : les jeux ne sont pas faits », Françoise Coste, Professeure d’études américaines
    https://justpaste.it/bdx43
    « De nombreuses études ont démenti le mythe selon lequel Trump serait le président de la classe ouvrière », Mario Del Pero, historien
    https://justpaste.it/extv5 

    #philosophie_française #élections

    (à la décharge de l’impétrante, c’est vrai que "les blondes préfèrent les métèquees" aux roquets à mèche, c’est ba-lai-se)

    • Présidentielle américaine : le puissant syndicat des routiers renonce à soutenir Donald Trump ou Kamala Harris, après vingt-cinq ans d’appui aux démocrates
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/18/presidentielle-americaine-le-puissant-syndicat-des-routiers-renonce-a-souten

      Le Parti démocrate a pu compter sur le fidèle soutien des Teamsters depuis l’an 2000, et c’est la première fois depuis 1996 que le syndicat choisit de ne soutenir aucun candidat. Deux sondages rendus publics mercredi montrent que la base est favorable à un soutien à Donald Trump.
      Des représentants de l’organisation syndicale, fédérant 1,3 million de membres, avaient pourtant rencontré lundi Kamala Harris. Les Teamsters ont soutenu à chaque élection les candidats démocrates depuis Al Gore : John Kerry, Barack Obama, Hillary Clinton et Joe Biden. Avant, ils avaient apporté leur appui à Ronald Reagan, en 1984, et à George H. W. Bush, en 1988, puis à Bill Clinton, en 1992.

  • Des “centaines” de membres du Hezbollah blessés par l’explosion de leur bipeur, selon un ministre libanais | Monde | 7sur7.be
    https://www.7sur7.be/monde/des-centaines-de-membres-du-hezbollah-blesses-par-lexplosion-de-leur-bipeur-se

    “Des dizaines de membres du Hezbollah ont été blessés dans la banlieue sud de Beyrouth”, bastion de la formation islamiste, et “dans le sud du Liban par l’explosion de leur bipeur”, avait plus tôt indiqué à l’AFP une source proche du mouvement islamiste. Elle a cependant assuré qu’il n’y avait eu aucun mort. Une autre source proche du Hezbollah a affirmé à l’AFP qu’il s’agissait d’un “piratage israélien”.

    • L’ancien ministre libanais de la Défense, Yacoub Sarraf, a déclaré qu’il ne pensait pas que la détonation des bipeurs était une "attaque cybernétique", mais plutôt que "ce type d’équipement a un code par son fabricant, pour s’assurer qu’il peut être détoné sous une clé d’information appelée “Back door” qui permet au fabricant d’accéder à l’appareil et de donner des instructions pour le faire exploser".

      "De ce qui précède, je conclus que l’ennemi [Israël] a reçu ce code et l’a utilisé pour commettre ce crime horrible. Prions pour les blessés."

    • https://english.almayadeen.net/news/politics/cyber-attack-targeting-pagers-results-in-tens-of-injuries-in

      Preliminary reports indicate that hundreds of Lebanese citizens were injured after their portable pager communication devices detonated on Tuesday.

      The cyber attack managed to hack the devices, with reports of injuries spreading across several villages in the Lebanese South, Bekaa, and Beirut’s southern suburb.

      Lebanese security forces confirmed that specific types of wireless devices were targeted, with several sources alleging that an Israeli breach caused the devices to go off and subsequently explode.

      The LSF urged civilians to clear the roads for ambulances to ensure the timely and safe transportation of casualties.

    • https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/9/17/israels-war-on-gaza-live-38-killed-as-israel-risks-becoming-pariah?update

      We have some more comments from military analyst Elijah Magnier on the simultaneous pager explosions in different parts of Lebanon.

      This is a very sophisticated attack and normally, at this scale, it requires the collaboration of more than one entities.
      If the Israeli intelligence managed to compromise the pagers that have been supplied to Hezbollah, this [does not exclude] that they have managed to access the supply by Iran, because Iran supplies Hezbollah in most of its equipment.
      An operation of this scale needs the presence of high explosives, even in small quantity, and an awful long time to sit one every single pager and manually implement one to three grams of highly explosive material and yet conserve the functionality of the pager, the screen and all the electronics without all of this being affected.
      That requires the work of more than one intelligence services and the break of the channel of supply.
      That can also indicate that there is an explosive, because batteries don’t explode on their own in Beirut, in Bekaa Valley, in the south of Lebanon and in Syria and everywhere there is a pager at the same instant.
      This is not something related to the malfunction of the pager but it is something that is implemented in it and exploded by a frequency, most likely a radio frequency.
      In this case, we understand that the Israeli intelligence have placed this explosive with the support of a third country before they reached Hezbollah
      This means that they have not only taken their time but they sat on this supply for a long time before it reached its final destination and
      most probably the Iranians will be now examining all their products and equipment to make sure that nobody has tampered in what they have acquired.

    • Je ne comprends même pas comment un appareil de communication de série peut être designé pour exploser.

      Genre, y pas de contrôles de conformité, des tests ?

      En plus, t’es fabriquant : à quel moment tu demandes à tes ingénieurs de designer la fonction « explosion via un back door » ?
      C’est clairement un surcout.
      Qui décide de s’infliger un surcout de production et pourquoi ?

    • soit c’est le fabricant, avec une équipe discrète en post-fab pour équiper [installer un explosif] les pagers, soit c’est le vendeur à l’Iran, ou n’importe quel maillon/moment de la chaine de distribution (dans un bateau ou un entrepôt), qui a bossé pour Israël et/ou ses alliés (peut-être dans l’hypothèse d’éviter une régionalisation étendue du conflit qu’Israël ne cesse de promettre) avant la livraison à l’Iran.
      et c’est un coup très dur, moins symbolique mais plus opérationnel que de dessouder Ismail Haniyeh à Téhéran.

      edit effet matériel direct : incapaciter des centaines de cadres du Hezbollah ; guerre psychologique : avec ce sabotage d’ État(s), l’organisation ne protège pas contre Israël, nulle part à l’abri ; être prêt à mourir ce n’est pas la même chose que d’être blessés par centaines et par milliers (comme dit la chanson...) de manière absolument imprévue.
      cette opération ressemble toutes choses inégales par ailleurs à une préparation d’artillerie sans qu’on puisse savoir si c’est de la dissuasion plus plus ou un préalable à une nouvelle invasion du Liban (tant annoncée...)

    • Le Hezbollah visé en masse par des explosions de bipeurs au Liban et en Syrie
      https://www.mediapart.fr/journal/international/170924/le-hezbollah-vise-en-masse-par-des-explosions-de-bipeurs-au-liban-et-en-sy

      Des centaines de personnes ont été blessées, mardi 17 septembre, dans l’explosion simultanée de milliers de bipeurs, dans plusieurs bastions de la formation pro-iranienne au Liban mais aussi en Syrie. Le ministre libanais de la santé, Firas Abiad, a fait état de huit morts et de plus de 2 800 blessés.

    • https://www.msn.com/en-in/news/world/former-netanyahu-aide-hints-israel-is-behind-beirut-attack/ar-AA1qIkVx

      Topaz Luk, a former top aide and spokesperson to Prime Minister Benjamin Netanyahu, hinted in a post on X that Israel was behind Tuesday’s attack in Beirut.

      Luk’s post was a response to a former post by publicist Haim Levinson, in which Levinson argued that the prime minister would not order an attack before he visits New York next week for the United National General Assembly. Luk responded, “[The argument] did not age well,” indicating that the prime minister had ordered the attack.

      The Prime Minister’s Office responded, “Topaz Luk has not been the prime minister’s spokesperson for a number of months and is not part of the inner circle of consultations.”

    • mon hypothèse actuelle, puisqu’on sait que Israël sait imposer le tempo, c’est que cette opération a été montée avec l’accord [la participation directe ?] des É.U en la présentant comme destinée à couper l’herbe sous le pied (et le pied avec) du Hezbollah afin d’éviter (différer ?) une attaque au sol d’ampleur qui contraindrait les É.U à maintenir et renforcer leur soutien et surtout leur présence militaire dans la région (ou pas ... ?). ben oui, y a des élections chez l’Oncle Sam. c’est plus exploitable qu’un passage à l’’ONU.
      en comme c’est le boulon iranien qui n’a pas tenu, c’est tout bénef.

      edit
      Explosions au Liban : qu’est-ce qu’un bipeur ?
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/09/17/explosions-au-liban-qu-est-ce-qu-un-bipeur_6321814_4408996.html

      Leur faible puissance électrique rend très improbable qu’ils aient pu provoquer les explosions puissantes qui ont fait plusieurs milliers de blessés. (...)
      L’agence de presse Reuters rapportait cet été que le Hezbollah avait recours à des technologies de communication de plus en plus rudimentaires, dont des bipeurs, pour contrer les capacités de surveillance d’Israël, un des pays les plus avancés en matière de surveillance numérique. (...)
      En 1996, Yéhia Ayache, considéré comme le principal artificier du Hamas, avait été tué par l’explosion d’un téléphone portable contenant 15 grammes d’un puissant #explosif, le #RDX.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/RDX

      le même « live » de Le Monde évoque 2500 bipeurs piégés

      Washington affirme ne pas être « impliqué » dans l’explosion des bipeurs au Liban, et n’avait pas été informé à l’avance de l’attaque et « exhort[e] l’Iran à ne pas se servir du moindre événement (sic) pour tenter d’alimenter l’instabilité et d’aggraver encore les tensions dans la région ».

      au vu de vidéos, et malgré des morts et, sans doute, des blessés graves, il doit y avoir de nombreuses blessures curables : les bipeurs et la place libre à l’intérieur, sauf coup de bol, c’est trop petit, même pour du RDX. du coup, ça ressemblerait davantage à un coup de semonce préparant une attaque plus vaste...

    • https://www.middleeastmonitor.com/20240917-israel-shekel-plummets-against-us-dollar-following-mass-

      The Israeli shekel dropped to its lowest level against the US dollar on Tuesday evening after a security incident in Lebanon left dozens injured, sparking further regional tension, Anadolu Agency reports.

      The Israeli shekel was trading at 3.8 per US dollar as of 2:20 PM GMT, down from 3.73 before the mass incident. This marks the shekel’s lowest exchange rate since 7 August, according to the Bank of Israel’s historical data.

    • Thread by amalsaad_lb on Thread Reader App – Thread Reader App
      https://threadreaderapp.com/thread/1836090599969017998.html

      Israel’s unprecedented and highly sophisticated security operation today in which almost 3000 people have been injured so far, is by all means a massive blow to Hizbullah. This is all more so the case given that Hizbullah has always credited its performance in the July War, in part, to its primitive telecom network which relied on pagers and a fiber optic “internal” line. By neutralising Israel’s technological superiority with “simplicity”, to borrow Nasrallah’s terms, Hizbullah prevented Israel from disrupting its command and control system. 1/

      Today’s attack effectively negates this advantage. The question is: why did Israel choose to prematurely play this card outside the context of all-out war, where a disruption of this magnitude could have changed the course of the war. Israel surely knows that Hizbullah will now review and amend its entire communication protocols, which suggests that Israel has other aims which could well fall short of full war. 2/

      The operation appears to have been designed as a major spectacle potentially serving dual purposes: to demoralise Hizbullah’s cadres and instil uncertainty while acting as a coercive deterrent aimed at altering their force positioning along the border. 3/

      Israel appears to have developed a unique military-security paradigm in its war on Lebanon: its daily assassination campaign via drone warfare blurs the line between prolonged security measures and traditional warfare. Today’s attack consolidates this novel paradigm which acts more as a substitute for all-out conventional war. At least for the time being. 4/

    • Ce que dit le droit international (pour ce qu’il vaut…)

      Brian Finucane sur X :

      Thinking about rules relating to booby traps under Amended Protocol II of the CCW for no particular reason.

      https://x.com/BCFinucane/status/1836105843739160641

      2. It is prohibited to use booby-traps or other devices in the form of apparently harmless portable objects which are specifically designed and constructed to contain explosive material.

      3. Without prejudice to the provisions of Article 3, It is prohibited to use weapons to which this Article applies in any city, town, village or other area containing a similar concentration of civilians in which combat between ground forces is not taking place or does not appear to be imminent, unless either:
      (a) they are placed on or in the close vicinity of a military
      (b) measures are taken to protect civilians from their effects, for example, the posting of warning sentries, the Issuing of warnings or the
      provision of fences.

      Brian Finucane sur X :
      https://x.com/BCFinucane/status/1836114522685243498

      The US, Israel, and Lebanon are all parties to Amended Protocol II.

    • Craig Mokhiber sur X :
      https://x.com/CraigMokhiber/status/1836090509753774508

      Israel’s massive terrorist attack in Lebanon today, using mobile devices as weapons, besides opening a dangerous new chapter in global terrorism, and likely provoking a wider war in the region, also constitutes a grave breach of humanitarian law & a gross violation of human rights. The perpetrators must be held to account.

      It also violates the human rights law prohibition of extrajudicial executions and the IHL prohibition of booby-traps designed to look like harmless portable objects or like something likely to attract civilians. And it violates the IHL requirements of distinction, proportionality, and precaution, as well as the prohibition on targeting civilians, in some of the cases.

    • Reuters
      https://www.reuters.com/world/middle-east/dozens-hezbollah-members-wounded-lebanon-when-pagers-exploded-sources-witne

      The New York Times reported that Israel hid explosive material in the Taiwan-made Gold Apollo pagers before they were imported to Lebanon, citing American and other officials briefed on the operation. The material was implanted next to the battery with a switch that could be triggered remotely to detonate

    • @colporteur qui se demande

      comment Israël aurait « trié » parmi tous les pagers de Beyrouth, par exemple ?

      Les chroniques rapportées sur X à propos de ces évènements tendraient à affirmer qu’Israël (ou les instances d’IA dont ils se servent) n’a effectué aucun « tri » parmi les cibles potentielles de cette attaque. Par contre la presse « mainstream » te martèle que c’était des membres du Hezbollah qui étaient visés.

    • Oui, il n’y a clairement aucun tri : c’est du terrorisme pur et simple.

      l’OMC devrait aussi se préoccuper des conséquences des interceptions de produits commerciaux grand public afin d’en faire des armes pour guerre de lâches.

      Sans confiance, il n’y a plus de commerce.

      À partir de là, en fait, la boite de pandore est largement ouverte aux yeux du public : les gus peuvent faire ce qu’ils veulent à qui ils veulent et il n’y a ni lois, ni contrôles, rien.

    • Le taïwanais Gold Apollo affirme que les bipeurs du Hezbollah ont été produits par son partenaire hongrois BAC - L’Orient-Le Jour
      https://www.lorientlejour.com/article/1427491/le-taiwanais-gold-apollo-affirme-que-les-bipeurs-du-hezbollah-ont-ete

      Le groupe taïwanais Gold Apollo a affirmé mercredi que les bipeurs piégés du Hezbollah, portant sa marque, dont l’explosion a fait au moins neuf morts et des milliers de blessés la veille au Liban, ont été produits et vendus par son partenaire hongrois BAC.

      « En vertu d’un accord de coopération, nous autorisons BAC à utiliser notre marque pour la vente de produits dans certaines régions, mais la conception et la fabrication des produits sont de l’unique responsabilité de BAC », a indiqué dans un communiqué Gold Apollo.

      Le groupe taïwanais a démenti des informations du New York Times, selon lesquelles il avait lui-même fabriqué et vendu au Hezbollah les bipeurs, du modèle AR924. « Notre entreprise n’apporte que l’autorisation d’utiliser la marque et n’est pas impliquée dans la conception et la fabrication » de ce bipeur, a-t-il insisté.

      « Ce ne sont pas nos produits (...) Ce ne sont pas nos produits du début à la fin », avait affirmé plus tôt mercredi le directeur de l’entreprise, Hsu Ching-kuang, à des journalistes à Taipei.

    • Merci à tou·tes d’être critiques. Trop vu des gens se réjouir, les yeux et le coeur qui saignent. Cette attaque est vraiment terroriste. Un espace safe.

    • En apparté pour @mfmb

      On vit une sale période. J’ai redécouvert hier soir le film « La liste noire » (Guilty by Suspicion).
      https://en.wikipedia.org/wiki/Guilty_by_Suspicion
      Si on en croit le déroulé historique de toute cette ignominie (maccarthysme), il faudra surement attendre des décennies pour que les lignes bougent. Ce que ne verrons pas bon nombre d’entre nous. Et nos survivants pour la plupart n’auront pas gardé en mémoire tout ce qui s’est passé dans les « années 20 » du XXIe siècle ni n’auront la possibilité de consulter des archives accessibles pour le « grand public ».

    • non, @sombre, ce tri a dès hier été expliqué. il ne s’agit pas de l’ensemble des bipeurs présents au Liban ou en Syrie mais de bipeurs piégés (sans doute lors dès la fabrication, c’est plus facile que de le faire dans le circuit logistique, surtout à une telle échelle), livrés au Hezbollah, par, semble-t-il, cette boite hongroise (la Hongrie et Israël sont en très bons termes..).
      comme ce ne sont pas des militaires cantonnés, un tel tri ne suffit pas à épargner les civils.

    • comme ce ne sont pas des militaires cantonnés, un tel tri ne suffit pas à épargner les civils.

      Pas bien compris cette phrase @colporteur. Parce que, sortis d’usine, je me pose la question à savoir comment ces terminaux se sont retrouvés dans les mains de personnes qui n’avaient rien à voir avec le Hezbollah.
      Une possibilité : les services de renseignements israéliens ont des taupes parmi le Hezbollah et ils ont fait livrer des appareils piégés aux personnes ciblées. Mais apparemment, ils ont ratissé large.

    • Explosions de bipeurs au Liban : l’ONU estime que les responsables "devront rendre des comptes"
      https://www.bfmtv.com/international/moyen-orient/explosions-de-bipeurs-au-liban-le-haut-commissaire-de-l-onu-estime-que-les-re

      Les responsables de l’attaque meurtrière aux bipeurs contre les membres du mouvement pro-iranien Hezbollah au Liban ce mardi 17 septembre, « devront rendre des comptes », a réclamé ce mercredi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.

      « Le ciblage simultané de milliers de personnes, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui était en possession des engins ciblés, où ils se trouvaient et dans quel environnement ils se trouvaient au moment de l’attaque, constitue une violation du droit international des droits de l’homme et, dans la mesure où il est applicable, du droit international humanitaire », a souligné Volker Türk dans un communiqué.

      (Malgré le fond des déclarations qu’il rapporte, l’article de BFM ne peut s’empêcher de reprendre la phraséologie habituelle qui permet d’excuser le terrorisme d’État d’Israël : « mouvement pro-iranien », « contre les membres… », « mouvement islamiste pro-iranien », « places fortes du Hezbollah »… Tiens, chez BFM on est passé de « fief » à « place forte » pour désigner Dahyé, c’est charmant.)

    • Explosions meurtrières au Liban : des téléphones et ordinateurs piégés provoquent des incendies, la Russie dénonce un terrorisme de masse - Le Père Peinard
      https://www.leperepeinard.com/flash-info/explosions-meurtrieres-au-liban-des-telephones-et-ordinateurs-pieges-

      18 septembre 2024 17h50

      Nouvelle vague de terreur au Liban : une série d’explosions d’appareils électroniques, tels que des téléphones et ordinateurs, a secoué plusieurs zones du pays, déclenchant des incendies dans des immeubles résidentiels. Ces attaques ciblées sèment la panique et aggravent encore une situation déjà explosive.

      La diplomatie russe n’a pas tardé à réagir, qualifiant ces actes de ” terrorisme monstrueux, à la fois par leur cynisme et leur ampleur “, en raison du nombre croissant de victimes. Le Liban, déjà en endeuillé, plonge un peu plus dans l’horreur.

    • @sombre, a priori le H. livre à ses hommes sa commande destinée à les équiper. Enterrez vos portables, au moins dans une cage de Faraday, ont-ils dit, et ils ont fournis la low tech qui va bien. Mais c’était face au Mossad et à ses techniques de piégeages : on nous dit (est-ce vrai ?), que Ismail Haniyeh a été tué dans un appart « sécurisé » à Téhéran, miné par Israël. Plus proche de ce qui a lieu en ce moment, à une échelle incommensurable, Yahya Ayyash, « artificier du Hamas » est mort tué par l’explosion de son portable en 1996.

      Je ne lis pas l’arabe et ne sais donc pas combien de civils extérieurs au H. (on peut être salarié, mendiant ou marchand et membre d’une organisation politico-militaire) ont été atteints, mais il est pas difficile d’imaginer (même si c’est pas ce qu’il ya de plus sérieux) que si on a un bipeur livré par le H. dans sa baraque des explosions puissent tuer des enfants, que si les explosions ont lieu dans des lieux confinés (je joue aux échecs avec mon fils ou je lui lit une histoire, par exemple) des civils non membres du H. soient atteints.
      Israël savait qu’il y aurait des victimes collatérales. Perso, j’ai aucune idée de la proportion de celles-ci.
      Et cette fois, ce que j’imagine c’est que le H. a trois raisons de minimiser le nombre de blessés parmi ses membres : ne pas amplifier la démoralisation interne (mais, par proximité et voisinage, de nombreux libanais sauront ce qu’il en est, et plus encore les miliciens du H. ) ; tenter de leurrer l’ennemi en minorant l’efficacité de son action ; et, enfin, susciter/renforcer l’indignation et/ou la solidarité.

      Ces histoires d’ordis qui explosent, je ne les ai pas vu ailleurs. En revanche, les talkies du H. qui sautent (combien ?) aujourd’hui, ça parait avéré.
      Après l’attaque au sol en Syrie contre une fabrique d’obus, cette opération de neutralisation (10% des soldats hors de combat au moins pour un moment, tous grades confondus ?) et de démoralisation est énorme, totalement inédite.
      Et c’est couplé (comme il se doit) avec l’annonce d’envoi de troupes israéliennes à la frontière du Liban (une occupation « comme avant » ? rien n’est moins sûr. des raids ? autre ?).

      Vous qui êtes si nombreux dans la tech, la com, le net, on a ici un cas d’école : sans infrastructures de communication, pas d’obéissance (sans que ce soit ici péjoratif), pas de coordination rapide, désorganisation maximale (qui reviendra aux pigeons voyageurs ?)

      (Dans les années 90, nous utilisions des bipeurs à Paris pour coordonner des groupes lors d’actions : les flics (décidaient ou) arrivaient parfois à faire que les messages soient... différés ; c’est d’un pratique).

      Avec ces actions, Israël réussi aussi à mettre l’Iran au pied du mur. Comment mener une guerre à laquelle les logiques adverse conduisent par « front de la résistance » interposé ? Comment mener une guerre sans s’y impliquer directement ?

      De l’extrême droite au centre, le mot d’ordre israélien actuel le plus officiel c’est la sécurité et la réinstallation de leurs déplacés. Ce qui signifie restaurer la raison d’être de cet État : garantir la sécu de certains juifs, raison d’être pour partie ruinée par le 7 octobre. Une « victoire contre le Hamas » de substitution à celle qui continue d’être invoquée par Netanyahou et dont on vu ici ces derniers mois comment elle est mise en cause en interne par les constats de défaite militaire et politique, par la solidarité avec les otages, etc.

      On a pas fini d’en voir (et je cause même pas des palestiniens et des libanais)

      edit quand tu es organisé, tu files ni ta kalach ni ton bipeur dédié à n’importe qui, d’autant que ce dernier est ton lien indispensable avec l’organisation. l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, blessé, peut bien dire que c’était le bipeur d’un de ses gardes du corps (ils sont aussi là pour ça lorsqu’on utilise je ne sais combien de téléphones, et un bipeur), on ne coupe pas volontairement le contact.

    • Second wave of device explosions hits Lebanon a day after pager attack | AP News
      https://apnews.com/article/lebanon-israel-exploding-pagers-hezbollah-syria-ce6af3c2e6de0a0dddfae4863427

      BEIRUT (AP) — Walkie-talkies and solar equipment exploded in Beirut and multiple parts of Lebanon on Wednesday in an apparent second wave of attacks targeting electronic devices a day after hundreds of pagers used by Hezbollah blew up, state media and Hezbollah officials said. At least nine people were killed and more than 300 people wounded in the second wave, the Health Ministry said.

    • Concernant cette deuxième vague, on lit qu’outre les talkie-walkie, explosent aussi :
      https://x.com/OALD24/status/1836419188593713471

      - Paging devices
      – Wireless radio devices
      – Biometric machines
      – Solar power systems

      Nisrine Sharwani avait aussi mentionné cela :
      https://x.com/snarwani/status/1836421758057922760

      - Pagers
      – Wireless radios
      – Fingerprint machines
      – Solar energy systems
      – Lithium battery cars

      Mais le tweet semble avoir été effacé.
      Avez vous des sources sur cette diversité d’engins ?

    • J’ai trouvé trace de l’information sur l’explosion de panneaux solaires via The Guardian, qui cote un communiqué de l’agence libanaise d’information :
      https://www.nna-leb.gov.lb/ar/justice-law/722390/%D8%A7%D8%B5%D8%A7%D8%A8%D8%A9-%D9%81%D8%AA%D8%A7%D8%A9-%D9%81%D9%8A-%D8

      Zahrani - A girl from the town of Al-Marwaniyah was injured as a result of the explosion of the solar energy system in her family’s home.

      The Guardian précise que
      https://www.theguardian.com/world/live/2024/sep/18/middle-east-crisis-live-hezbollah-pager-explosion-lebanon-irael-iran-la

      Several solar power systems exploded in people’s homes across Lebanon, according to the National News Agency, injuring at least one girl in the town of al-Zahrani in south Lebanon.
      Pictures of exploded solar panels, fingerprint readers and other devices circulated through social media, though it was unclear if they blew up by themselves or were simply near walkie-talkies which blew up.

    • il n’était pas clair s’ils avaient explosé d’eux-mêmes ou s’ils étaient simplement à proximité de talkies-walkies qui avaient explosé.

      Dans un talkie il y a bien plus d’espace pour des explosifs que dans un pager, aujourd’hui, moins de talkies, plus de morts, une masse de blessés moins importante :

      Quatorze morts et plus de 450 blessés dans la deuxième série d’explosions d’appareils de communication, selon le dernier bilan du ministère de la santé libanais

      Les explosions d’appareils de communication survenues mercredi ont fait quatorze morts et plus de 450 blessés, selon le dernier bilan communiqué dans la soirée par le ministère de la santé libanais.

      https://www.lemonde.fr/international/live/2024/09/18/en-direct-nouvelle-serie-d-explosions-au-liban-israel-annonce-une-reorientat

      (ces talkies étaient dans la même livraison ?)
      .

    • Human Rights Watch - Lebanon: Exploding Pagers Harmed Hezbollah, Civilians
      https://www.hrw.org/news/2024/09/18/lebanon-exploding-pagers-harmed-hezbollah-civilians

      “Customary international humanitarian law prohibits the use of booby traps – objects that civilians are likely to be attracted to or are associated with normal civilian daily use – precisely to avoid putting civilians at grave risk and produce the devastating scenes that continue to unfold across Lebanon today. The use of an explosive device whose exact location could not be reliably known would be unlawfully indiscriminate, using a means of attack that could not be directed at a specific military target and as a result would strike military targets and civilians without distinction. A prompt and impartial investigation into the attacks should be urgently conducted.”

    • Lebanon: Statement by the High Representative on the series of explosions across the country [Josep Borrell Fontelles]
      https://www.eeas.europa.eu/eeas/lebanon-statement-high-representative-series-explosions-across-country_e

      Even if the attacks seem to have been targeted, they had heavy, indiscriminate collateral damages among civilians: several children are among the victims

      I consider this situation extremely worrying. I can only condemn these attacks that endanger the security and stability of Lebanon, and increase the risk of escalation in the region.

    • The Guardian view on Israel’s booby-trap war: illegal and unacceptable - Editorial
      https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/sep/18/the-guardian-view-on-israels-booby-trap-war-and-unacceptable

      In the second world war, guerrilla forces scattered large quantities of booby-trapped objects likely to be attractive to civilians. The idea was to cause widescale and indiscriminate death. The Japanese manufactured a tobacco pipe with a charge detonated by a spring-loaded striker. The Italians produced a headset that blew up when it was plugged in. More than half a century later, a global treaty came into force which “prohibited in all circumstances to use booby-traps or other devices in the form of apparently harmless portable objects that are specifically designed and constructed to contain explosive material”. Has anyone told Israel and its jubilant supporters that, as Brian Finucane of the International Crisis Group points out, it is a signatory to the protocol?

    • Exploding pagers and radios: A terrifying violation of international law, say UN experts
      https://www.ohchr.org/en/press-releases/2024/09/exploding-pagers-and-radios-terrifying-violation-international-law-say-un

      “To the extent that international humanitarian law applies, at the time of the attacks there was no way of knowing who possessed each device and who was nearby,” the experts said. “Simultaneous attacks by thousands of devices would inevitably violate humanitarian law, by failing to verify each target, and distinguish between protected civilians and those who could potentially be attacked for taking a direct part in hostilities.

      “Such attacks could constitute war crimes of murder, attacking civilians, and launching indiscriminate attacks, in addition to violating the right to life,” the experts said.

      Humanitarian law additionally prohibits the use of booby-traps disguised as apparently harmless portable objects where specifically designed and constructed with explosives – and this could include a modified civilian pager, the experts said. A booby-trap is a device designed to kill or injure, that functions unexpectedly when a person performs an apparently safe act, such as answering a pager.

      “It is also a war crime to commit violence intended to spread terror among civilians, including to intimidate or deter them from supporting an adversary,” the experts warned. “A climate of fear now pervades everyday life in Lebanon,” they said.

    • Jennifer O. Lee sur X :
      https://seenthis.net/messages/1072185

      people […] don’t stop to question how Israel could orchestrate a sophisticated attack in Lebanon by detonating thousands of personal electronic devices simultaneously, yet they aren’t adept enough to locate Israeli hostages being held in a geographical area approx. 5mi wide by 25mi long that functions like an open-air prison and of which they have complete control.

    • @kassem: c’est proche de la logique de cet article parodique: Confusion As Military With Ability To Kill Individual Fighters Via Pager Explosions Spent Previous 11 Months Carpet Bombing Civilians
      https://waterfordwhispersnews.com/2024/09/16/they-told-us-to-reduce-waiting-lists-chi-defends-taking-boy-o

      “Y’know after reading the news on the pager attacks I’m starting to think the systematic cutting off of food, water and electricity, the bombing of schools and refugee camps, the total destruction of thousands upon thousands of homes, the murdering of journalists and aid workers, it wasn’t the only option,” offered an idiot with zero knowledge of the complex and serious business of justified military actions which some people are erroneously calling a ‘terror attack’ or ‘war crime’.

      Having at their disposal the vast and far reaching infiltration capabilities that delivered this wave of pager explosions, questions continue to be asked of Israel in the matter of systematically trying to wipe Gaza off the map.

    • Volker Türk (OHCHR) on the situation in the Middle East, including the Palestinian question - Security Council, 9730th meeting https://x.com/UNWebTV/status/1837247285182206101

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1837246691579211776/pu/vid/avc1/720x720/I8Sq1BQcBCCzpZrn.mp4

      In the #SecurityCouncil, UN High Commissioner for Human Rights @volker_turk said he was appalled by the recent attacks in #Lebanon. He called for an investigation and the upholding of international humanitarian and human rights law.

      Full briefing: https://webtv.un.org/en/asset/k11/k1183w0rm1

  • Contre l’expertise
    Retour sur un savoir inaudible
    Revue Zilzel 2023/2 no 13. https://shs-cairn-info/revue-zilsel-2023-2-page-333?lang=fr
    "En 2015, l’introduction du Dictionnaire critique de l’expertise rappelait la phrase de Philippe Roqueplo selon laquelle « l’expression d’une connaissance scientifique ne revêt valeur d’expertise que dans la mesure où elle s’articule à un processus décisionnel et c’est précisément cette articulation qui lui confère sa valeur d’expertise. » [1] Le Dictionnaire lui-même possède deux entrées incluant le terme de sciences : « Sciences réglementaires » et « Sciences sociales », mais pas d’entrée pour les sciences naturelles, comme si ces dernières étaient en deçà du processus d’#expertise. Il se pourrait que la crise sanitaire ait éclairé d’un jour cruel cet « en deçà ». Les premières années de la pandémie de Covid-19 ont donné lieu à une débauche d’expertises allant des cabinets de consultance privés aux cabinets ministériels, des agences sanitaires aux médias, en passant par des comités scientifiques. Mais il a été très difficile aux #scientifiques de se faire entendre sur de nombreux points parmi lesquels la transmission de SARS-CoV-2 par voie d’aérosol. Au travers d’un retour d’expérience, détaillant comment cette donnée scientifique majeure a été, dans ces circonstances de crise, écoutée par des agents économiques privés et occultée par le pouvoir #politique, cette étude entend analyser et montrer les limites de la stratégie de contre-expertise [2] prétendant retourner la rhétorique expertale pour en faire un levier d’action publique.
    L’expertise par temps de crise : rappel du contexte

    Rien ne me prédisposait au rôle d’expert sur un quelconque sujet, a fortiori sur la sécurisation des centres commerciaux vis-à-vis du risque de transmission épidémique du #coronavirus SARS-CoV-2. Universitaire et physicien, je suis fermement attaché au principe d’autonomie de la recherche scientifique vis-à-vis de toutes les formes de pouvoir – politique, religieux et économique – et n’en fais pas mystère. Par ailleurs, je suis de ceux qui déplorent les conséquences sociales et climatiques du développement conjoint de l’usage de la voiture et des centres commerciaux. Enfin, je travaillais depuis quelques mois intensivement sur la micro-physique des brouillards et des nuages lorsque le #Covid-19 a fait irruption dans nos vies, et n’avais alors que de vagues notions d’épidémiologie. Aussi, recevoir le 3 février 2021 un message électronique informel d’un cadre dirigeant d’Unibail-Rodamco-Westfield (URW) me demandant un entretien présentait-il un caractère improbable. Le problème posé alors par cette firme qui exploite de grands centres commerciaux est simple à exposer. Fin janvier 2021, le gouvernement a pris la décision de maintenir fermés les centres commerciaux de plus de 20 000 m2, ce qui engendre une perte de plusieurs millions d’euros par jour pour le groupe URW. Les cadres du groupe n’ont qu’une urgence : obtenir de l’exécutif la réouverture des centres commerciaux."
    https://justpaste.it/c6mz4

    • Décidément, c’est une perle cet article même si cela demande du temps pour le lire jusqu’au bout :

      "Cette défiance vis-à-vis des résultats scientifiques provient-elle exclusivement de la volonté de préserver des positions de pouvoir, ou d’un biais lié à la formation des médecins ? Enfin, il y a cette étrange affirmation sur les masques FFP2. Le pouvoir filtrant des couches de matériau intissé dont ils sont constitués a été mesuré en laboratoire de longue date, ainsi que les fuites des masques à la jonction avec le visage. Comment cette immense littérature technique a-t-elle pu être balayée au profit de croyances non justifiées du milieu hygiéniste ? M. Véran, demandant le pardon à la radio en septembre 2022 nous en livre une clé : « Quand on est à l’aune des connaissances scientifiques contemporaines, il est plus facile de regarder en arrière et de se dire : est-ce qu’on a bien fait ou est-ce qu’on a mal fait ? […] En février, en mars, en avril 2020, toutes les recommandations, de l’OMS, des comités scientifiques internationaux, écrivent noir sur blanc que le port du masque en population générale n’est pas utile contre le Covid. » Il n’existe que trois essais cliniques méthodologiquement corrects sur le port du #FFP2, mais neuf méta-analyses qui, à une exception près, ont dupliqué les mêmes erreurs, ignorant les études montrant que la protection n’est significative que si le masque est porté en continu et non par intermittence, à proximité des patients, voire en agrégeant les données des bras d’essais cliniques de ces études [26]. Cette erreur démontre que les « experts » d’agences sanitaires lisent rarement les articles scientifiques et ont donc tendance à reprendre les conclusions d’autres rapports. Parmi les personnalités occupant une position stratégie au sein de l’OMS, figure un opposant au masque, J.-M. Conly, qui est membre du « WHO Health Emergencies Programme (WHE) » et surtout « Chair WHO Infection Prevention & Control R&D Expert Group ». Ce groupe d’experts est supposé commander des revues externes et indépendantes. Mais en l’occurrence, les 17 synthèses rémunérées sur SARS-CoV-2 sont échues à trois membres du WHE, T. Jefferson, C. Heneghan, du « Centre for evidence-based medicine » et à J.-M. Conly lui-même. Aucun coauteur de ces synthèses n’a ni formation ni production savante sur les aérosols. On retrouve C. Heneghan et T. Jefferson dans ce qu’il est difficile d’appeler autrement que le réseau de désinformation sur le Covid, depuis les officines contre toute politique sanitaire, Collateral Global, Brownstone Institute et PANDA jusqu’à la Great Barrington Declaration [27], tract pseudo-scientifique de promotion de l’immunité naturelle financé par l’un des think tanks libertariens des frères #Koch"

  • #PFAS in #Pesticides Could Pose a Greater Multigenerational Threat Than #DDT | Scientific American
    https://www.scientificamerican.com/article/pfas-in-pesticides-could-pose-a-greater-multigenerational-threat

    Although PFAS are known to leach from plastic storage containers into pesticides, contamination is more often the result of pesticide ingredients that are forever chemicals in their own right . PFAS pesticide ingredients and their “degradates”—what they turn into after partially breaking down—can stick around for decades or centuries and are incredibly potent. But the more potent and persistent the poison, the more likely it is to cause collateral damage.

    The trend is clear: pesticide manufacturers are increasingly in the #business of making “forever pesticides.” According to estimates by the U.S. Geological Survey, the nation annually uses 23 million to 35 million pounds of pesticide ingredients that are PFAS.

    #états-unis #leadership #EPA

    Source:

    Forever Pesticides: A Growing Source of PFAS Contamination in the Environment | Environmental Health Perspectives | Vol. 132, No. 7
    https://ehp.niehs.nih.gov/doi/10.1289/EHP13954

  • Les jeunes sont de plus en plus touchés par le cancer colorectal et les médecins ne savent pas pourquoi | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/259221/jeunes-cancer-colorectal-colon-moins-50-ans-cause-deces-inexplicable-jeunesse

    Aux #États-Unis, c’est désormais le #cancer le plus mortel chez les hommes de moins de 50 ans.

    […]

    À l’heure actuelle, les médecins n’ont toujours pas trouvé les raisons de cette incidence croissante du cancer colorectal chez les jeunes adultes. Plusieurs hypothèses ont été émises, établissant une corrélation entre cette augmentation et celles du taux d’obésité et des comportements sédentaires. Mais, à la vue de ses patients, Dre Kimmie Ng reste sceptique, indiquant qu’ils « ne correspondent que rarement à ce profil ». Elle ajoute : « Beaucoup d’entre eux sont des triathlètes et des marathoniens, des gens en très bonne #santé. » Pour elle, c’est davantage une combinaison de facteurs environnementaux qui devrait être soupçonnée. En raison de leurs impacts difficilement mesurables sur nos systèmes immunitaires, ces facteurs pourraient augmenter la sensibilité aux cancers dès le plus jeune âge.

    Outre l’épreuve que représente le combat contre le cancer en soi, ce dernier a la particularité de survenir, chez les plus jeunes, à des moments charnières de la vie. Les jeunes adultes sont dans l’ensemble moins couverts par des #assurances_maladies que les plus de 65 ans et davantage susceptibles de devoir jongler entre famille et carrière professionnelle. Dr Dahut avance aussi que « les hommes et les femmes diagnostiqués plus jeunes ont une espérance de vie plus longue et sont par conséquent davantage exposés aux risques d’effets secondaires liés aux traitements, comme des seconds cancers ».

  • L’hallucination du jour sur Le Monde :

    En direct, Michel Barnier : les chefs de LR demandent au premier ministre une « politique de droite » avec « plus de sécurité » et « moins d’immigration »

    #mais_quelle_surprise !
    Moi qui pensait qu’ils allaient demander de donner tout le pouvoir aux soviets !

    Allez, faites-vous du mal :
    https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/09/12/en-direct-michel-barnier-les-republicains-demandent-au-premier-ministre-une-

  • Accusations contre l’abbé Pierre : écoles, statues, parcs… Ces lieux qui vont être débaptisés après les nombreuses révélations

    Depuis les nouvelles accusations d’agressions et de harcèlement sexuel envers l’abbé Pierre, plusieurs villes comptent débaptiser des rues, jardins ou écoles portant son nom.

    Les témoignages se multiplient contre l’abbé Pierre. Vendredi 6 septembre, 17 nouveaux témoignages ont été révélés dans un rapport du cabinet spécialisé Egaé, relayé par la Fondation Abbé-Pierre. Accusé d’agressions sexuelles, de harcèlement sexuel, mais aussi d’intimidations, par des femmes et des enfants, l’image du religieux est sérieusement endommagée depuis cet été. Si Emmaüs a déjà fait part de son souhait de changer de nom, et donc de débaptiser certains de ces centres, c’est au tour de plusieurs communes de lancer des démarches pour changer des noms de rues, de parcs ou d’écoles.

    À commencer par la Ville de Paris, qui, si elle « salue le travail salutaire mené par la Fondation en toute transparence », a fait part de sa volonté de débaptiser les Jardins Abbé-Pierre Grands Moulins, dans le 13e arrondissement, « dès lors que la Fondation Abbé-Pierre a décidé de changer de #nom ». Une décision prise face aux « révélations […] très graves » concernant le religieux. La mairie assure qu’elle se « rapprochera de la Fondation afin d’examiner les modalités de ce changement », qui devra, dans tous les cas, être approuvé lors d’un Conseil de Paris.

    À #Saint-Étienne, c’est la commission des hommages publics de la Ville qui doit prendre une décision concernant son #square_Abbé-Pierre. Elle doit se réunir avant la fin de l’année, rapporte France Bleu Saint-Étienne. Son président, Gilles Artigues, propose de le renommer square de la Fondation Emmaüs.

    « Pas possible » de garder ce nom

    Au-delà des lieux publics, il y a des #établissements_scolaires, beaucoup faisant partie du privé, qui portent le nom du religieux. En #Ille-et-Vilaine, par exemple, le lycée professionnel Abbé-Pierre de #Tinténiac, qui porte ce nom depuis 2012, va changer, a annoncé la direction. Une réflexion qui avait été entamée dès les premières révélations, en juillet, et qui a été présentée et approuvée par l’équipe pédagogique « à l’unanimité », lors de la réunion de pré-rentrée, le 30 août dernier, précise le directeur, Raphaël Gouablin. Il précise qu’un nouveau nom devrait être soumis d’ici à « la fin du mois de novembre ». Un choix qui sera fait en consultation avec les élèves, les familles et l’équipe éducative et pédagogique.

    Un changement accueilli avec soulagement par une des enseignantes du lycée, Marie-Thérèse, qui s’est confiée au micro de France Inter. « On est obligés de prendre position », assure-t-elle. Dans la commune voisine, à #Hédé-Bazouges, l’école primaire va aussi changer de nom. Ses enfants y sont scolarisés. « Je suis victime d’abus sexuels et de viol et laisser le nom, pour moi, c’est cautionner, en partie. » La directrice, Florina Loisel, avait contacté dès cet été la direction diocésaine, mais depuis les nouvelles révélations, tout s’est accéléré. « On entend qu’il y a des choses auprès d’enfants, raconte-t-elle au micro de France Inter, donc ce n’est pas possible de garder ce nom ».

    Une #fresque recouverte en Seine-Maritime

    Dans le petit village normand d’#Esteville, en Seine-Maritime, plusieurs lieux sont concernés par cette épineuse question. Tout d’abord, le #lieu_de_mémoire, consacré à l’abbé Pierre, sera définitivement fermé, a annoncé Emmaüs. L’école du village va, elle, être renommée, même si « c’est l’intervention de l’abbé Pierre lui-même auprès du ministère de l’Éducation qui nous a permis d’avoir une école avec des murs en dur, un vrai toit », explique le maire, Manuel Grente. Pour lui, « le débat est vite clos au vu des faits et lorsqu’on agresse des enfants ». La fresque à l’effigie de l’abbé et les barrières portant son nom vont également être modifiées, assure la Mairie.

    La ville de #Nancy a, de son côté, annoncé lundi 9 septembre le retrait d’une #plaque_commémorative, posée sept mois plus tôt, en hommage à l’abbé Pierre. « Compte tenu de ces graves révélations, la municipalité de Nancy a donc décidé du retrait définitif de la plaque en la mémoire de l’abbé Pierre », écrit dans un communiqué la ville dirigée par le socialiste Mathieu Klein.

    Dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est une statue à l’effigie du religieux qui pose problème. Installée dans la commune de #Lescar, sur un rond-point. Haute de six mètres de haut, elle avait été inaugurée en 2019. La maire, Valérie Revel assure que le sujet doit être discuté avec Emmaüs et le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, puisque la statue est située sur une route départementale, rapporte France Bleu Béarn Bigorre.

    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/accusations-contre-l-abbe-pierre-ecoles-statues-parcs-ces-lieux-qui-von
    #toponymie #Abbé_Pierre #toponymie_féministe #toponymie_politique #viols #VFF #violences_sexuelles #écoles #places #noms_de_rue #Saint-Etienne #espace_public

  • #Charles_Stépanoff, #anthropologue : « Notre #nature_humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’altérité »
    https://www.lemonde.fr/livres/article/2024/09/11/charles-stepanoff-notre-nature-humaine-si-elle-existe-n-est-pas-renfermee-su

    Charles Stépanoff, anthropologue : « Notre nature humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’#altérité »
    L’anthropologue précise quelques points-clés de sa réflexion sur le fonctionnement des sociétés humaines élaborée dans son essai « #Attachements ».

    En rassemblant les résultats de ses enquêtes ethnologiques, l’anthropologue Charles Stépanoff compose avec Attachements une vaste fresque remettant en cause bien des acquis sur l’exceptionnalité humaine et la naissance des sociétés hiérar­chisées. Il répond aux questions du « Monde des livres » dans son bureau parisien, à côté du Collège de France.

    Lire aussi la critique | Article réservé à nos abonnés « Attachements » : habiter le monde autrement avec Charles Stépanoff

    Vous mettez en question l’idée que l’#Etat et la #hiérarchisation des ­sociétés humaines soient le fruit du passage à l’#agriculture, voire d’une « #révolution_céréalière ». Quel modèle alternatif proposez-vous ?
    Il ne s’agit pas de renverser tous les modèles explicatifs précédents, mais plutôt de les affiner, d’essayer de comprendre si les grands mécanismes qui établissent une corrélation directe entre la culture des céréales et les Etats sont valides. Or, on trouve des sociétés à Etats sans céréales, comme celles des steppes fondées sur le pastoralisme avec un impôt basé sur une ressource sauvage, à savoir les peaux des écureuils et des renards. Le plus grand Etat de la planète, la Fédération de Russie, s’est ainsi édifié sur la ­collecte des fourrures, héritage de la domination mongole, que les Russes ont ­ensuite retournée sur les peuples asiatiques. Les Etats à Hawaï sont fondés sur des économies à base de tubercules ou de cochons, donc sans céréales.

    Dans Attachements, je développe l’idée que notre nature humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’altérité. L’émergence des systèmes hiérarchiques passe par une altération des formes d’attachement. Chez les Indiens de la côte nord-ouest des Etats-Unis, par exemple, les nobles sont « hyperattachés » et possèdent l’exclusivité sur les liens avec l’invisible, les esprits de l’ours, du corbeau, des baleines. A l’inverse, à l’extrême bout de ­l’organisation sociale, on trouve les esclaves, qui sont « détachés » au sens où ils n’ont pas accès au monde spirituel et n’ont de rapport au monde que matériel. Selon la terminologie que j’emploie, les esclaves entretiennent un rapport « métabolique » avec le monde, qui relève de l’énergie, tandis que la noblesse acquiert le monopole sur les rapports « intersubjectifs » avec l’invisible ou les autres espèces. Ainsi, la différenciation ne s’opère ni par l’alimentation ni par l’économie, mais par la réorganisation des façons de s’attacher.

    Comment comprendre, dès lors, l’émergence de la domination ?
    On constate que l’homme a certes une tendance hiérarchique, mais également une tendance à l’égalité. On l’observe dans les sociétés humaines qui valorisent le partage et l’équité ; on le voit même chez les petits enfants, et cela a l’air d’être enraciné dans notre psychologie. Il n’en va pas de même avec les autres grands singes, chez qui on voit des formes d’organisation uniquement despotiques, des « mâles alpha » qui s’approprient une grande partie des femelles et toute la nourriture. Ce comportement tyrannique se retrouve en particulier chez les chimpanzés. Le chef, dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs, n’est pas celui qui tape ou crie le plus fort, mais celui qui organise le partage et prétend assurer le bien-être grâce à ses relations avec les esprits et les dieux. Les humains ont besoin de s’appuyer sur quelque chose d’autre que le rapport de force interhumain afin d’asseoir des systèmes hiérarchiques pérennes.

    Dans l’ensemble de votre œuvre, vous insistez sur le rapport à ­l’invisible, aux dieux. Cherchez-vous à retrouver la vérité aussi dans le ­mythe ?
    Il ne s’agit pas de considérer que le ­mythe aurait raison sur la science. Ce qui m’intéresse, c’est plutôt d’observer des convergences entre celui-ci et les recherches les plus complexes, par exemple en génétique, en archéologie ou en botanique, qui nous parlent de coévolution entre les humains et les espèces animales ou végétales ainsi qu’avec les paysages. En réalité, la science académique et la science vernaculaire peuvent renouer des dialogues, parce que chez l’une et chez l’autre il y a une prise en compte des relations écosystémiques.

    Dans la pensée mythique, l’« agentivité », l’initiative d’entités autres qu’humaines, est toujours manifeste. D’où le « #pacte_domestique » conçu comme une forme d’alliance passée entre humains et #non-humains, ce qui implique que les premiers ne peuvent outrepasser leurs droits, sinon il y aurait un risque de rupture de ce pacte. Il s’agit d’un engagement réciproque.

    Concevez-vous votre livre comme une critique de la modernité ?
    Oui, et cette critique est présente dans beaucoup de sciences sociales, et en particulier dans l’anthropologie, à cause du simple fait que celle-ci remet en cause ce que l’on croit être des universaux et qui sont en fait des provincialismes de nos sociétés occidentales modernes. Je distingue néanmoins un universel dans ­notre capacité d’adopter et de créer des liens de parenté avec d’autres êtres vivants. Ce côté « pot de colle » des hommes est peut-être plus universel que le langage rationnel, le logos, la raison.

    REPÈRES
    1978 Charles Stépanoff naît à Paris.

    1999 Etudes de lettres et de philosophie à l’Ecole normale supérieure.

    2001 Il étudie un an à ­l’université Herzen de Saint-Pétersbourg (Russie).

    2002 Il commence une série d’enquêtes ethnologiques chez les Touvas et les Khakasses, peuples ­turcophones de Sibérie du Sud.

    2007 Thèse sur le ­chamanisme chez les Touvas.

    2008 Maître de conférences à l’Ecole pratique des hautes études, à la chaire Religion de l’Asie septentrionale et de l’Arctique.

    2019 Voyager dans l’invisible (La Découverte).

    2021 L’Animal et la Mort (La Découverte).

    2021 Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, ­membre du Laboratoire d’anthropologie sociale fondé par Claude Lévi-Strauss.

    Nicolas Weill

  • Charles Stépanoff, anthropologue : « Notre nature humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’altérité »
    https://www.lemonde.fr/livres/article/2024/09/11/charles-stepanoff-notre-nature-humaine-si-elle-existe-n-est-pas-renfermee-su

    Vous mettez en question l’idée que l’Etat et la hiérarchisation des ­sociétés humaines soient le fruit du passage à l’agriculture, voire d’une « révolution céréalière ». Quel modèle alternatif proposez-vous ?

    Il ne s’agit pas de renverser tous les modèles explicatifs précédents, mais plutôt de les affiner, d’essayer de comprendre si les grands mécanismes qui établissent une corrélation directe entre la culture des céréales et les #Etats sont valides. Or, on trouve des sociétés à Etats sans céréales, comme celles des steppes fondées sur le pastoralisme avec un impôt basé sur une #ressource_sauvage, à savoir les peaux des écureuils et des renards. Le plus grand Etat de la planète, la Fédération de Russie, s’est ainsi édifié sur la ­collecte des fourrures, héritage de la domination mongole, que les Russes ont ­ensuite retournée sur les peuples asiatiques. Les Etats à Hawaï sont fondés sur des économies à base de tubercules ou de cochons, donc sans céréales.

    Dans Attachements, je développe l’idée que notre nature humaine, si elle existe, n’est pas renfermée sur elle-même mais s’ouvre sur l’altérité. L’émergence des systèmes hiérarchiques passe par une altération des formes d’attachement. Chez les Indiens de la côte nord-ouest des Etats-Unis, par exemple, les nobles sont « hyperattachés » et possèdent l’exclusivité sur les liens avec #l’invisible, les esprits de l’ours, du corbeau, des baleines. A l’inverse, à l’extrême bout de ­l’organisation sociale, on trouve les esclaves, qui sont « détachés » au sens où ils n’ont pas accès au monde spirituel et n’ont de rapport au monde que matériel. Selon la terminologie que j’emploie, les esclaves entretiennent un rapport « métabolique » avec le monde, qui relève de l’énergie, tandis que la noblesse acquiert le monopole sur les rapports « intersubjectifs » avec l’invisible ou les autres espèces. Ainsi, la différenciation ne s’opère ni par l’alimentation ni par l’économie, mais par la réorganisation des façons de s’attacher.

    https://justpaste.it/fwevt

    #livre #anthropologie #relations_écosystémiques #Charles_Stépanoff

  • Alexandre Mirlicourtois, Russie : croissance record malgré 15 000 s...
    https://diasp.eu/p/17117455

    Alexandre Mirlicourtois, Russie : croissance record malgré 15 000 sanctions occidentales - Décryptage éco - xerficanal.com

    #géopolitique #économie

    « La défaite de l’Occident » illustrée :

    15 000 sanctions et restrictions plus tard, l’économie russe est toujours debout. L’objectif des gouvernements occidentaux était pourtant bien de l’étouffer pour assécher le financement de la machine de guerre du Kremlin. Seulement voilà, selon les données du Fonds monétaire international (FMI), la Russie a enregistré une croissance plus rapide que celle de la zone euro et des États-Unis en 2023, et il en sera de même cette année. (...)