• Face aux mouvements ultraviolents, les policiers se préparent aux combats de rue
    Contre les ultraviolents de l’extrême gauche qui s’organisent afin de s’opposer aux réformes sociales annoncées, les forces de l’ordre attendent des pouvoirs publics qu’ils les munissent d’outils efficaces et leur délivrent des consignes claires.

    Titre trouvé sur Le Figaro.
    #propagande sous #paywall
    Qui fait #peur
    #état_policier #violence_policières #ultra

  • L’absurde réponse policière au retour des #migrants à #Calais - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=pUYwSiGFS-U


    La France, 1 état policier acte 2
    Le tribunal administratif a autorisé les distributions de nourriture et d’eau aux migrants mais apparemment dans ce pays la police est au-dessus des lois.
    Extrait rapporté par l’Auberge des Migrants sur twitter :
    Un CRS : « vous êtes venus distribuer hier. Vous ne le ferez pas aujourd’hui. Tu restes ? Demain, mon gars, tu vas te réveiller à l’hôpital. »
    #état_policier #abus_de_pouvoir

  • VIDEO. Un homme victime de violences policières aux Lilas - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20170529.OBS0010/violences-policieres-aux-lilas-j-ai-essaye-de-proteger-ma-tete.


    La France, un état policier acte 1
    Des pulsions à assouvir ? Engagez-vous. Même plus besoin de constater une infraction, ni une ni deux on descend et on se défoule. On se croirait dans Westworld mais les hôtes ont la seule particularité d’avoir la peau un peu sombre.
    #police #violences #racisme #noirs #arbitraire #état_policier

  • LE PARLEMENT VOTE LES PLEINS POUVOIRS À LA POLICE

    C’est dans un parlement vide à 90% que vient d’être votée une des lois les plus importantes du quinquennat. Alors qu’à Bobigny, Barbès, Nantes et ailleurs, la police réprime avec une extrême violence des manifestants révoltés par le viol de Théo, une trentaine de députés – sur 577 – ont adopté la « loi de sécurité publique ». Dans une indifférence quasi-générale.

    Cette loi offre à la police, la gendarmerie et même aux polices municipales une très large autorisation de tirer, modifiant considérablement la doctrine policière en France. Elle vient satisfaire les revendications des manifestations nocturnes, armées et autonomes de dizaines de policiers cagoulés à l’automne dernier, qui réclamaient le permis de tuer.

    En résumé, les policiers pourront ouvrir le feu :
    – Lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent ;
    – Lorsqu’une personne cherche à échapper à leur garde, qu’ils ne peuvent l’arrêter autrement et qu’elle présente une menace ;
    – Lorsqu’ils ne peuvent arrêter autrement un véhicule présentant une menace ;
    – Dans le but d’empêcher un "périple meurtrier".

    Revenons sur le premier point : « lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent ». La police française est donc autorisée à tirer à balle réelle autrement que pour se défendre, mais par exemple pour protéger une zone où elle se trouve. On imagine d’avance une permission de tirer sur des ZAD, dans des quartiers populaires, ou même en manifestation, lorsque des protestataires s’approcheraient de bâtiments officiels gardés par des policiers.
    Cette décomplexion progressive des tirs à balles réelles en direction de civils est mise en œuvre depuis 20 ans par la multiplication de tirs de balles en caoutchouc, puis par la dotation d’armes de guerre depuis l’instauration de l’état d’urgence. Armes utilisées cet été face à des émeutiers à Beaumont-sur-Oise après la mort d’Adama Traoré, ou tout récemment à Aulnay-sous-Bois pour « des tirs de sommations ».

    Cette loi prévoit également de durcir encore plus les peines pour « outrage », déjà utilisés massivement par les policiers à l’encontre de manifestants où dans les quartiers, lors de contrôles. La simple parole d’un agent assermenté pourra faire condamner à de lourdes peines de prison ferme tout ceux qui auront eu une apparence ou un comportement déviants.
Enfin, les agents de police et de gendarmerie auront désormais le droit d’anonymiser leurs actes de procédures, ce qui va forcément favoriser les faux témoignages et affaiblir la nécessaire contradiction judiciaire entre accusateurs et accusés, au détriment de ces derniers. Par exemple le témoignage anonyme du policier qui a envoyé en prison Antonin en mai dernier, accusé sans autre preuve que les seules déclarations d’un agent infiltré dans le cortège,après l’incendie d’un véhicule de police.

    Sur la trentaine de députés ayant approuvé le texte, 25 appartiennent au groupe socialiste. Avis aux masochistes qui s’apprêtent à continuer à voter pour le parti du 49.3, de l’état d’urgence et de la Loi Travail.

    Nous sommes en février 2017, le fascisme arrive en France, et vous êtes toujours sous un gouvernement de gauche.

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311.70910.294803323889181/1245590592143778

    • Pour produire du fascisme, on n’a rien inventé de mieux que la #démocratie.
      #apathie
      #représentation
      #citoenneté
      Il y a longtemps que l’on connaît le très bon slogan "Tout ce qui rampe vers l’urne mérite d’être gouverné par des coups" .

      Il est assez morbidement fascinant de le voir toujours plus explicitement et quotidiennement illustré - et de voir dans le même temps l’urne en question sempiternellement promue comme seule et unique défense concevable contre des coups qu’elle seule est à même de construire et légitimer.
      Mais il est à craindre que les mécanismes psychologiques et les appuis idéologiques qui ont jusqu’ici permis aux citoyens électeurs de vivre avec les plus navrantes de leurs contradictions ne résistent encore bien trop longtemps aux plus éloquents des faits. Aussi abominables puissent-elles être, les innombrables exactions qu’implique l’existence de forces de l’ordre et d’un état, comme tant d’autres manifestations sanglantes et brutales des effets immanquablement calamiteux qu’entraînent les hiérarchisations et rapports de domination de toute sortes donnent à penser qu’il ne soit pas de dissonance cognitive que ne puissent résoudre quelque rationalisation ad hoc.

    • @Aude

      J’avais envie de faire une réponse courte :
      « Pour peu qu’on accepte d’en exclure l’idée de Peuple, trop massive et discutable, et celle de Pouvoir, bien trop terrible, alors il est possible que je n’aie plus rien à redire contre la démocratie. »

      mais j’ai préféré te faire une réponse longue.

      Il me semble que ce slogan, certes provocateur est pourtant clair sur un point : les coups dont il est question, ce sont bien celleux qui gouvernent qui doivent les donner - ou, plus sûrement, les faire donner par d’autres, pour parvenir à leurs fins.
      Aspirer à gouverner ou à faire gouverner autrui, et ce y compris soi-même, en affectant d’ignorer la nécessité pour qui gouverne de disposer du pouvoir et de la force nécessaire pour le faire : voilà une attitude qui me semble depuis fort longtemps des plus discutable, pour le moins.

      Et comme je conviens volontiers que la provocation n’est pas souvent une façon pertinente de formuler une critique, j’ai justement pris la peine d’écrire ceci :

      Il est assez morbidement fascinant de le voir toujours plus explicitement et quotidiennement illustré - et de voir dans le même temps l’urne en question sempiternellement promue comme seule et unique défense concevable contre des coups qu’elle seule est à même de construire et légitimer.
      Aussi abominables puissent-elles être, les innombrables exactions qu’implique l’existence de forces de l’ordre et d’un état, comme tant d’autres manifestations sanglantes et brutales des effets immanquablement calamiteux qu’entraînent les hiérarchisations et rapports de domination de toute sortes donnent à penser qu’ il ne soit pas de #dissonance_cognitive que ne puissent résoudre quelque #rationalisation ad hoc .

      Si dire cela d’elleux est mépriser « les gens », alors je mérite certainement tes reproches. Mais il me semble que c’est au contraire banalement essayer de dire d’où nous vient à tou-te-s le plus lamentable de nos actes, et de nous fournir un début de moyen de chercher à nous en déprendre.
      C’est à dire exactement le contraire que de prendre qui que ce soit, aucun-e démocrate, et jusqu’aux flics et même les plus détestables de leurs donneurs d’ordre, « pour des merdes ».
      Si donc tu peux me dire ce qui te mène à m’attribuer pareille conception, cela m’intéresse.

      Pour ma part, je tiens le #mythe_démocratique, son calendrier et ses élections pour autant d’armes tournées contre chacun-e d’entre nous, - des armes redoutables justement parce que leur efficacité et leur production repose sur nos propres façons de vivre nos contradictions, de nous accommoder tant bien que mal du gouffre qu’il existe entre les valeurs dont nous nous réclamons, l’idée que nous nous faisons de nous mêmes, et notre vie quotidienne dans la société capitaliste, - ;
      je tiens les élections en particulier pour un moment particulièrement intense de la guerre que nous nous faisons nous mêmes, et ce démos, ce peuple dont je participe pour une idée pour le moins discutable.

      Aller voter pour légitimer le Pouvoir, c’est toujours, quoi qu’on s’en dise, aller au devant de coups que celui-ci doit toujours être en mesure de donner pour être - j’y ajouterai : être assez irresponsable ou arrogant pour y exposer aussi autrui contre son gré . Qu’on le fasse en rampant ou en bombant le torse, la tête haute et les mains propre, qu’on vote « contre » ou « pour », voilà qui n’a guère d’importance, puisque c’est aussi notre implication dans le processus qui est recherchée, pour ce qu’elle produit en chacun-e- de nous.

      Comme l’écrivit terriblement #Mathieu_Rigouste, il y a déjà trois ans, « L’état m’a tabassé, il a fait son travail ».
      http://iaata.info/L-etat-m-a-tabasse-il-a-fait-son-249

    • Tout le Monde Déteste la Justice.

      La gauche flippe, comme à son habitude quand elle doit gérer cet « électorat traditionnel »… qu’elle a perdu depuis longtemps. Elle claque des genoux d’un nouveau 2005, et plus encore de vraiment perdre ces #élections déjà perdues. Ben oui, à force d’être déjà « en état d’urgence permanent » depuis deux ans, elle peut même plus sortir cette #arme de dissuasion des masses – comme ses confrères de droite l’avaient fait en 2005. Alors Hollande tente un truc : il fait son Obama de dernière minute en posant pour la photo à l’hosto à côté de #Théo ; on n’avait pas vu ça pour les proches d’Adama… Le #FN, par le biais de son porte parole, voudrait quant à lui « interdire les troubles publics pour l’avenir »… Au delà du fait que cette phrase n’a aucun sens, c’est un très très gros mensonge. Il trépigne, le petit mari de Marine. Tout son parti fait des rêves humides de contagion brûlante. Il est déçu quand un expert quelconque – mesurant l’opinion qu’il fabrique – explique que « pour l’instant, c’est le thème de la lutte contre le terrorisme qui paraît le plus important quand on évoque les fonctions régaliennes auprès des français »… On en a tellement fait en deux ans sur le terrorisme qu’il faut y aller franco pour revenir au petit #quotidien_sécuritaire. Marine Le Pen – entre des larmes de crocodile sur la Prom’ pour les victimes de l’attentat de Nice et un Vendée Globe sauce PNL dans son clip de campagne –, revient à ses premières amours : la défense de la police qu’il « faut réarmer moralement et matériellement ». Vous noterez l’usage du ré, alors qu’on a vu des #flics_cagoulard et armés manifester tout l’hiver, pénétrant même le périmètre interdit du palais de l’Élysée… Et puis, pour la route, histoire que nos amis les bêtes n’aient pas l’impression de travailler pour rien, elle y va d’un « 40 000 places de prison supplémentaires ».

      #violence_de_la_police


      http://lenvolee.net/toutes-les-luttes-menent-a-boboch

    • Au-delà des situations inhérentes à son statut d’agent de la force publique et de militaire, le gendarme dispose de pouvoirs spécifiques conférés par la loi du 22 juillet 1943 modifiant l’article 231 de la loi du 28 germinal an VI (17 avril 1798) et par le décret du 22 juillet 1943 modifiant les articles 174 et 280 du décret du 20 mai 1903. Ces textes, promulgués par le gouvernement de Vichy, avaient pour objet d’étendre les conditions d’usage des armes des forces de l’ordre engagées dans les opérations de répression menées contre la Résistance. À la Libération, la gendarmerie n’en conserva pas moins ces pouvoirs exceptionnels, qui furent, par contre, retirés à la police (à la faveur de la guerre d’Algérie, ils furent restitués aux policiers par l’ordonnance du 23 décembre 1958, avant d’être supprimés définitivement par l’ordonnance du 12 juillet 1962).

      La gendarmerie, secrets d’un corps, François Dieu, éd. Complexe, 2002 p. 123
      (suit l’énumération d’un certain nombre de problèmes posés par cette autorisation de tir)
      https://books.google.fr/books?id=cje5G62KFUsC&lpg=PA123&ots=eyyWgBuq11&dq=d%C3%A9cret%20du%2022

      Le 22 juillet 1943 ? C’est aussi la date de la loi 428 de Vichy. Coïncidence…

    • La tristement célèbre « Division Charlemagne » :

      http://www.slate.fr/culture/86829/waffen-ss-francais-racines-droites-radicales

      L’idéologie des combattants volontaires des légions nazies contre le « judéo-bolchevisme » a alimenté les idées de l’extrême droite radicale d’après-guerre et lui a donné la capacité de se réorganiser.

      Cela me fait aussitôt penser à un article mis en ligne sur « Ballast » à propos d’un entretien avec Edgar Morin qui prétend qu’"il y a toujours eu deux France" :
      http://www.revue-ballast.fr/edgar-morin-y-a-toujours-deux-france

      Qu’est-ce qu’un intellectuel ? Ce n’est pas seulement un philosophe ou un écrivain ; c’est un auteur qui prend parti sur la place publique. Zola est romancier ; il devient intellectuel avec « J’accuse ». Dès l’affaire Dreyfus, nous avions des intellectuels
      des deux bords — souvenons-nous des Barrès et des Maurras. Il y avait un mouvement intellectuel de droite très fort, alors. Ce
      n’est qu’après la Libération que l’on a assisté à l’hégémonie dont vous parlez. Il y a toujours eu deux France : la France aristocratique, antisémite et monarchique a toujours existé, mais elle s’est, en grande partie, déconsidérée sous Vichy. On assiste aujourd’hui à un dépérissement de l’intellectualité de gauche ; pourquoi ? Parce que nous faisons face à un système de régression généralisée. Et ce dépérissement s’accompagne d’un vichysme rampant : c’est la deuxième France qui reprend du poil de la bête car la première n’est plus alimentée. Il est normal, dès lors, que l’hégémonie bascule et que surgissent ces porte-paroles — c’est un phénomène regrettable, mais compréhensible.

  • Note sur la police et les banlieues – carbure
    https://carbureblog.com/2017/02/17/note-sur-la-police-et-les-banlieues

    On pourrait dire de la police ce qu’on a dit de l’armée, qu’elle est une chose trop sérieuse pour être confiée à des policiers ; mais il ne faut pas oublier que le capitalisme a laissé les militaires mener les guerres à leur guise aussi longtemps qu’il a été pertinent pour lui de le faire.

    Comme toute institution, la police jouit d’une autonomie relative par rapport à ses autorités internes et externes : l’Etat, sa propre hiérarchie. Cette autonomie existe à tous les niveaux : dans la rue, au niveau du commissariat, comme au niveau de la Préfecture, la police défend ses propres intérêts, comme corporation et comme institution. Mais elle est toujours dépendante de l’Etat. Comme corporation, elle dépend des moyens matériels et légaux que l’Etat lui accorde, comme institution, elle dépend de sa justification idéologique par l’Etat, de ce qu’on nomme doctrine en matière de sécurité.

    Cette doctrine elle-même s’appuie sur une appréciation générale de la situation par l’Etat, de son point de vue. C’est une forme théorique et stratégique, qui s’appuie sur les présupposés de l’Etat, à savoir d’une part sa propre légitimité, d’autre part sa spécificité qui est de mettre en forme, selon les catégories opérantes pour lui, c’est-à-dire sous la classe dominante, les rapports entre les classes. La police, à son niveau, qui est celui de la violence considérée comme légitime, est chargée de maintenir ce rapport de classe dans une forme déterminée, qui est choisie par l’Etat.

    #police #violence_d'état

  • Bagui Traoré condamné à huit mois ferme pour violences
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/12/15/un-des-freres-d-adama-traore-condamne-a-huit-mois-ferme-pour-violences_50490

    Bagui Traoré, le grand frère d’Adama mort lors de son interpellation par les gendarmes cet été, a été condamné, mercredi 14 décembre, à huit mois de prison ferme à Pontoise (Val-d’Oise) pour des violences commises contre des policiers municipaux.

    Dix mois de détention ferme avaient été requis contre le jeune homme de 25 ans, qui est en outre frappé d’une interdiction de séjour de deux ans dans la commune de Beaumont-sur-Oise.

    Le tribunal a avancé « le besoin de sérénité » pour justifier cette décision, alors que la ville de grande banlieue parisienne où vit une grande partie de la famille Traoré est le théâtre de troubles récurrents depuis le décès suspect d’Adama, le 19 juillet.

    Et si l’idée de faire appel puis cassation lui passe par l’esprit, vu que par decret la cour de cassation est sous la tutelle de l’executif c’est plié pour les Traoré.

    #la_gebe #justice_de_race #justice_de_classe #etat_policier #democrature #discrimination #acab
    #justice_aux_ordres

  • Cette tribune de Didier Fassin sur l’#état_d'urgence était étrangement absente de Seenthis, la voici (29/01/2016)
    http://lemonde.fr/idees/article/2016/01/29/une-mesure-discriminatoire-qui-accentue-les-fractures-francaises_4856067_323

    Au fil des sondages, les Français confirment leur large soutien à l’état d’urgence : ils étaient 91 % à se dire favorables à son instauration en novembre après les attentats, selon l’IFOP et le Journal du dimanche ; ils sont encore 77 % à se déclarer tels en janvier, selon YouGov et le Huffington Post. Les deux tiers n’hésitent du reste pas à s’affirmer prêts à « accepter une certaine limitation des libertés fondamentales des individus pour mieux garantir la sécurité de tous ».

    C’est qu’exprimer cette conviction leur est d’autant plus facile que, du moins pour la plupart d’entre eux, l’état d’urgence ne les affecte pas plus que les atteintes aux droits fondamentaux. Hormis la présence dans les lieux publics de militaires surarmés qui peuvent leur donner l’impression d’être protégés, rien n’est changé pour eux. Leur vie continue comme avant. Pas de couvre-feu, pas de restriction à leur circulation, pas de censure de leurs moyens de communication.

    S’il en est ainsi, c’est que l’état d’urgence, bien qu’il concerne en principe l’ensemble du territoire national et donc toute la population, n’y est appliqué que dans certains espaces et pour certaines catégories : il est une suspension circonscrite de l’état de droit. Les perquisitions administratives nocturnes par des policiers qui enfoncent la porte de l’appartement, plaquent au sol le suspect allégué et terrorisent sa famille – admettant parfois ensuite s’être trompés de domicile, bien que, même dans ces cas, aucun dédommagement ne soit opéré – ne visent que certains quartiers populaires et certains habitants, pour la plupart musulmans ou présumés tels.

    Il en est de même des assignations à résidence avec leur obligation de se présenter au commissariat plusieurs fois par jour qui empêche toute activité, que l’on soit travailleur ou étudiant, et des contrôles d’identité réalisés dans les gares ou dans la rue sur la seule apparence des personnes, indépendamment de toute infraction ou même soupçon d’infraction : seule une faible part des personnes résidant en France est touchée.

    La frustration de voir son logement dévasté sans explication ni recours, de se faire malmener devant ses enfants traumatisés et de découvrir les regards fuyants de voisins devenus suspicieux, l’immense majorité ne l’éprouvera pas, et même n’en saura rien. L’humiliation de se savoir distingué par sa couleur de peau et ses traits physiques au milieu d’une foule d’usagers du métro ou de piétons d’un centre-ville et de devoir subir, sur la base de cette discrimination supposée statistique, un interrogatoire, une fouille au corps, une vérification de ses documents et de son téléphone, seule une minorité en fera l’expérience douloureuse devant des passants qui, gênés ou indifférents, détourneront le regard.

    Quant à la vandalisation de leurs lieux de culte, en Corse ou ailleurs, par des groupes rarement identifiés et poursuivis, les musulmans ne manqueront pas d’en établir le rapprochement avec le saccage de leurs mosquées, à Aubervilliers et ailleurs, cette fois par les forces de l’ordre, au prétexte d’enquêtes, tandis que la majorité s’indignera vertueusement de la première tout en occultant son lien avec le second.

    Car quand bien même les Français finiraient par se rendre compte de la pente dangereuse sur laquelle le gouvernement les conduit, ils se rassureraient en pensant que la fin justifie les moyens et que l’éradication de l’ennemi, comme le dit leur président, suppose d’en passer par ces extrémités. Le discours officiel, auquel adhère plus de la moitié des personnes interrogées, est en effet que ces pratiques liées à l’état d’urgence, si elles ne sont pas sans poser quelques problèmes, n’en demeurent pas moins « efficaces pour lutter contre la menace terroriste ». A quoi bon, sinon, les perquisitions administratives, les assignations à résidence, les contrôles d’identité ciblés, les gardes à vue arbitraires ?

    Or, pour s’en tenir aux premières, censées permettre de prendre par surprise les individus dangereux, à peine plus d’une sur mille a débouché sur des enquêtes préliminaires ou une mise en examen par la section antiterroriste du parquet. Sur sept de ces brutales opérations d’exception, six s’avèrent sans objet et une permet de constater des infractions sans lien avec ce qui l’a justifiée – ce que d’aucuns appellent un « effet d’opportunité » ou encore « faire le ménage dans les cités ».

    L’efficacité ne se mesure en effet pas sur la lutte contre le terrorisme. Elle réside ailleurs. S’agissant des assignations à résidence, on a pointé qu’elles servaient notamment à brider la contestation politique, en particulier dans les milieux écologiste et gauchiste. Mais s’agissant de l’ensemble du dispositif, on a moins souligné combien il pesait sur les quartiers populaires, les communautés musulmanes et les minorités ethnoraciales.

    Cette pression n’est pas nouvelle : elle n’a cessé de s’accentuer depuis trois décennies. La méthode ne l’est pas entièrement non plus : les contrôles d’identité de même que les fouilles des individus et de leur véhicule sont déjà le plus souvent réalisés parmi ces populations de manière illégale, ce que les policiers et leurs supérieurs reconnaissent volontiers ; quant aux effractions dans les logements, même en temps normal, elles ne sont pas rares en dehors de toute procédure judiciaire, à la recherche d’un suspect par exemple.

    Ce que l’état d’urgence permet, c’est donc de régulariser des pratiques qui lui préexistaient. La loi en préparation, dont l’intitulé ne mentionne plus le terrorisme mais le renforcement de la procédure pénale, les pérennisera. C’est là un fait général dans la société contemporaine : plutôt que d’exiger des forces de l’ordre qu’elles respectent la loi, on modifie cette dernière pour l’adapter à leurs manières de faire.

    Dans ces conditions, le discours sur l’#Etat_policier, qui sert à certains pour dénoncer les dérives de l’état d’urgence, les menaces de la législation à venir et les abus de pouvoir des forces de l’ordre, manque partiellement sa cible. La grande majorité des Français ne s’y reconnaît pas, puisque non seulement elle ne subit nullement les effets des restrictions à l’Etat de droit, mais se laisse également convaincre par la rhétorique de l’efficacité de la lutte contre le terrorisme. Ce double aveuglement rend tolérable et même désirable au plus grand nombre des mesures d’exception dont le pouvoir comprend tout le parti qu’il peut tirer. Et cela sans s’embarrasser des contradictions dans lesquelles il s’enferme.

    Alors que la Commission des lois de l’Assemblée nationale préconisait de ne pas reconduire un état d’urgence qu’il jugeait inutile et dangereux, son président, Jean-Jacques Urvoas, longtemps pressenti pour la Place Beauvau mais finalement devenu garde des sceaux, va être chargé de l’accompagner : celui qui se disait il y a un an « opposé à tout texte d’exception » devra donc défendre la série de mesures d’exception – et non seulement d’urgence – voulues par le président de la République.

    Car loin de déboucher sur un Etat policier qui ferait peur à tous, l’état d’urgence, avec les projets de loi pénale et de révision constitutionnelle qui en banalisent les principaux éléments, est un état d’exception segmentaire. Il divise la population française entre ceux dont l’Etat prétend protéger la sécurité et ceux, déjà pénalisés par les disparités économiques et les discriminations raciales, dont il accroît un peu plus l’insécurité. Au nom de la défense de l’ordre public, c’est donc un certain ordre social inégal qu’il s’agit de consolider. Mais ce cynisme politique aura nécessairement un coût : l’expérience de l’injustice qu’il nourrit ne peut que générer un ressentiment dont la société tout entière devra un jour payer le prix.

  • Des enseignants et personnels des Beaux-Arts de Paris prennent fait et causes pour leurs étudiants qui avaient construit un « château » de #NuitDebout à #Paris, mais récusent également les termes de casseurs dont usent et abusent - comme de leur autorité - gouvernants, policiers et journalistes.

    « Contre l’intimidation systématique, les gazages massifs, les matraquages arbitraires, les brimades et les tirs tendus de flash-balls, nous réaffirmons le droit à manifester, le droit à construire des abris pour y débattre, le droit à investir l’espace public pour le réinventer. »

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/05/11/non-m-cazeneuve-nos-etudiants-n-ont-pas-a-payer-votre-derive-securitaire_491

    • #état_policier #violences_policières

      En réalité, le gouvernement dont vous faites partie, Monsieur Cazeneuve, projette dans cette figure fantasmatique le reflet de sa propre radicalisation répressive. Il flatte le bas instinct de la xénophobie en infligeant aux réfugiés un traitement plus cruel, des conditions de vie plus honteuses que chez tous nos voisins européens. Et voilà qu’aujourd’hui, pour imposer une loi rétrograde que même sa majorité parlementaire refuse de voter, il monte encore d’un cran dans la surenchère policière, et il s’en prend aux plus jeunes. Nous, enseignants et personnels des Beaux-Arts de Paris, refusons que nos étudiants paient le prix de cette dérive sécuritaire. Nous nous déclarons choqués par les violences qu’ils ont subies et solidaires de la plainte qu’ils ont déposée. Nous demandons à l’IGPN de diligenter une enquête et de sanctionner les fonctionnaires incriminés. Nous appelons toutes les victimes des violences policières de ces derniers jours dans toute la France – jeunes et vieux, lycéens, étudiants, militants et simples passants – à se constituer partie civile eux aussi, et nous espérons que le cas présent, par l’écho qu’il peut rencontrer, les y encouragera. Contre l’intimidation systématique, les gazages massifs, les matraquages arbitraires, les brimades et les tirs tendus de flash-balls, nous réaffirmons le droit à manifester, le droit à construire des abris pour y débattre, le droit à investir l’espace public pour le réinventer.

  • SAINT-DENIS : RUE DE LA RÉPUBLIQUE Comment survivre à un assaut antiterroriste
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/03/07/saint-denis-rue-de-la-republique-comment-survivre-a-un-a

    Le 18 novembre dernier, le monde entier a pu suivre en direct l’assaut de la #police contre un immeuble de Saint-Denis. Deux personnes liées aux attaques du 13 novembre y mourraient, ainsi qu’un membre de leur famille. Immédiatement, l’opération fut décrite comme … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #SOCIAL_TRAITRISE #SOLIDARITE #arme_à_feu #assault #état_d'urgence #état_français #état_policier #bri #Daesh #explosion #flics #france #habitant #inexpliqué #injustice #intervention_policière #occupation_policière #raid #rue_de_la_république #saint_denis #temoignage #tir

  • Etat d’urgence : les policiers d’Arpajon aussi doivent pointer | Vu de l’intérieur
    http://delinquance.blog.lemonde.fr/2016/01/14/etat-durgence-les-policiers-darpajon-aussi-doivent-pointer

    D’abord c’est pas les flics d’Arpajon mais ceux de Brétigny !

    Elle doit au départ « pointer » trois fois par jour, à heures fixes, au commissariat d’Arpajon, situé à une dizaine de kilomètres de son domicile. Or, elle ne possède pas de voiture et elle doit emmener tous les jours deux de ses enfants à l’école. La situation devient vite intenable : allers-retours en bus et en train entre son domicile, l’école et le commissariat sont incessants. Malgré la bonne volonté d’une voisine qui assure parfois la garde des trois enfants, la jeune femme est régulièrement en retard à son pointage. « Ça portait tellement atteinte à ses libertés que ça en devenait infernal, rapporte Me François Pinatel, un de ses avocats. Elle passait sa journée dans les transports en commun, de 8h à 20h avec ses enfants en bas âge… Ce n’était pas sérieux ! »

    « Atteinte grave et manifestement illégale au respect de sa vie familiale »

    Après un recours infructueux devant le tribunal administratif de Versailles, le Conseil d’Etat reconnaît finalement, le 6 janvier, que la situation porte une « atteinte grave et manifestement illégale au droit de Mme C... au respect de sa vie familiale ainsi qu’à l’intérêt supérieur de ses enfants ». Milana ne pointera plus que deux fois par jour, et désormais au commissariat de Brétigny, à côté de chez elle. Obligeant les policiers à venir ouvrir le poste de police le week-end.

    Dans les colonnes du Parisien du 11 janvier, le syndicat de police Alliance s’étrangle : « On s’insurge d’une telle décision (…). Ce sont encore les policiers qui, serviles, sont mis à contribution pour faciliter l’assignation à résidence d’une personne connue pour ses alliances avec des terroristes, sans pouvoir le faire pour les autres citoyens. »

    #état_d'urgence #état_policier #assignation_à_résidence

  • De l’#état_d’urgence à l’#État_policier, fausses et vraies polémiques

    La présidence Hollande et le gouvernement Valls, usant de leur babil ligneux, ont forgé un nouvel oxymore, l’#urgence_permanente. Si cette figure de style est appropriée au langage poétique, traduite en jargon politique, elle cache de périlleux projets sous un voile d’#ambiguïté.


    http://lacite.website/2016/01/06/de-letat-durgence-a-letat-policier-fausses-et-vraies-polemiques
    #France

  • https://twitter.com/controlefacies

    La police accusée de violences sur ce jeune homme en Vendée

    http://www.leral.net/La-police-accusee-de-violences-sur-ce-jeune-homme-en-Vendee_a161970.html

    La photo a déjà été partagée environ 2000 fois sur Facebook. Selon ce témoignage, la victime aurait été ruée de coups après avoir protesté contre l’arrestation d’un ami devant le restaurant « Les Mouettes » aux Sables d’Olonne (Vendée).
    APPEL À TÉMOINS

    "Suite à une première arrestation, hier soir un de mes amis Michel Ratmi c’est fait arrêter par la BAC vers 2h du matin devant le restaurant les Mouettes (entre le Obbo et le Nautique) sur le port des Sables d’Olonne. Celui ci avait couru après la voiture de police pour dire au policier de ne pas arrêter son ami. Il c’est directement fait arrêter par la BAC, il c’est d’abord reculer de la voiture ne souhaitant pas y rentrer puis il fut forcé d’y entrer. Celui ci à été positionné allongé la tête coincé entre les pieds de l’agent de là BAC situé à l’arrière du véhicule, puis nous avons essayé de calmé la situation, l’agent a rétorqué en bloquant la tête de Michel sous son coude et en le menaçant avec une clef de voiture sous sa gorge. Puis ils sont partis, à ce moment là l’agent de la BAC situé à l’arrière c’est mit a tabassé au visage"

  • “Plus les déséquilibres imposés à une société sont grands, plus il faut de contrôle pour les préserver.”
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/12/14/plus-les-desequilibres-imposes-a-une-societe-sont-grands

    “Chaque fois que les autorités intensifient les conflits auxquelles elles nous exposent, ainsi que le contrôle auquel elles rêvent de nous soumettre, elles prennent un risque de plus en plus grand.” DU 11-SEPTEMBRE AU 13-NOVEMBRE ? QUELQUES LEÇONS D’AMÉRIQUE Un dialogue … Continue reading →

    #ACAB #ANTICOLONIALISME #ANTIFASCISME #CAPITALISME #LUTTES #11_septembre #13_novembre #aurope #état_d'urgence #état_policier #états_unis #crimethInc. ;_lundi_matin #guerre #sécuritaire

  • « CONSTRUIRE DES FORMES D’AUTONOMISATION POPULAIRES ASSEZ PUISSANTES POUR DÉTRUIRE L’HÉGÉMONIE IMPÉRIALISTE »
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/12/13/construire-des-formes-dautonomisation-populaires-assez-p

    Mathieu Rigouste est militant et chercheur en sciences sociales. Il est l’auteur notamment de L’Ennemi intérieur (La Découverte, 2009), Les Marchands de peur (Libertalia, 2011) , Théorème de la hoggra (Béton Armée, 2011)et La Domination policière (La Fabrique, 2012). Nous reproduisons … Continue reading →

    #ACAB #ANTICOLONIALISME #ANTIFASCISME #CAPITALISME #LUTTES #état_d'urgence #état_policier #mathieu_rigouste #sécuritaire

    • Je quitte le café suivi par mes âmes damnées et pense leur échapper grâce à un bus qui s’arrête opportunément devant moi. J’éteins complètement mon portable et je file vers Paris en métro pour rejoindre un lieu ami où je suis certain de ne pas pouvoir être interpellé facilement. Entretemps j’apprends l’assignation d’une première personne et à 14h45 je reçois le coup de fil de ma voisine affolée (qui pensait qu’on en voulait à sa famille parce qu’elle est libanaise) et qui me dit que ma cage d’escalier est emplie de flics du rez-de-chaussée jusqu’au 3e étage. Tout un bataillon pour m’apporter un papier … un gradé prend le téléphone et m’intime de me présenter au plus vite au commissariat de Vanves pour retirer le papier me concernant. A partir de là je saisis ce qui m’attend et je profite de l’heure et demie de mouvement qu’il me reste pour rallumer mon portable et prévenir un certain nombre de personnes de mon assignation prochaine et ma possible mise en garde à vue. Je reçois un nouveau coup de fil de ma voisine qui me dit que 5 agents du renseignement de Paris veulent me voir.

      Je rejoins Montrouge en métro, la filature reprend avant même que j’arrive à destination ; et à la sortie du métro j’échappe très brièvement à la filature en reprenant mon vélo que j’avais laissé là deux jours plus tôt. Sur ma route je croise un nombre impressionnant de flics en civil dans Malakoff qui suivent ma progression. Je croise une amie et lui confie les quelques affaires que j’ai sur moi (téléphone portable, carte bancaire, clés, etc.) et je me rends au commissariat de Vanves à 16h30. Là on me conduit immédiatement auprès du commissaire qui me remet mon assignation à résidence. Je refuse de la signer et lui dis cet arrêté est complètement ahurissant, il me répond qu’il n’est qu’un « simple exécutant » chargé de me le remettre. Le papier émane du ministre de l’intérieur et est daté de mercredi 25, soit donc le jour où je me suis présenté à la préfecture pour retirer l’interdiction de manifester …

      À partir de ce moment-là je suis obligé de pointer à 9 h, 13 h et 19h30, tous les jours, de rester chez moi entre 20 h et 6 h et de ne pas sortir des limites de la commune de Malakoff jusqu’au 12 décembre.

      #surveillance #cop21 #filature #assignation_résidence #état_policier #état_d'urgence #socialistes

  • A Paris, malgré l’interdiction, les militants du climat se manifestent, au moins 208 interpellations et 174 mesures de garde à vue prononcées (ministère intérieur)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/291115/paris-malgre-linterdiction-les-militants-du-climat-se-manifestent?onglet=f

    [À] République Dès 11 h 30, les gens commençaient à arriver en nombre sur la place. Vers 13 h 30, on comptait environ 5 000 personnes. Un cortège improvisé a commencé à faire le tour de la place avec, à sa tête, les militants d’Alternative libertaire. 
    On y croise l’éditeur Éric Hazan, en discussion avec l’économiste Frédéric Lordon, l’historien des idées François Cusset mais aussi le sociologue Éric Fassin (qui avait d’ailleurs écrit un billet sur son blog avant de s’y rendre).

    La foule est assez jeune, exception faite des policiers en civil qui quadrillent déjà la place. Camille, du moins c’est sous ce prénom qu’il se présente, est là « pour dire que ce n’est pas au gouvernement de décider quand et où on se mobilise ». Son camarade, qui refuse de donner son prénom, abonde : « Ce n’est pas en allant dans un marché de Noël qu’on pourra se faire entendre, mais en étant nombreux ici aujourd’hui. »

    Les slogans oscillent entre les appels à la justice climatique et les plus traditionnelles dénonciations de l’État capitaliste [Sic...] : « #État_d'urgence, #état_policier, on ne nous enlèvera pas le droit de #manifester » succède à « Rémi, Rémi, on n’oublie pas », (...).

    Un peu avant 14 heures, le cortège ainsi formé finit par s’engouffrer avenue de la République, toutes les autres issues de la place étant bouclées par des cordons de CRS, avant d’être bloqué à peine cent mètres plus loin. S’ensuit le premier face-à-face un peu tendu avec les CRS. Premiers jets de bouteilles et premières répliques avec des grenades lacrymogènes. Le cortège recule de quelques mètres et se stabilise. Dix minutes plus tard, la foule fait demi-tour pour retourner place de la République, où le tour de la place reprend.

    Un nouveau face-à-face entre militants radicaux et CRS a rapidement lieu côté rue du Temple. Nouveaux jets de projectiles et réplique cette fois musclée des CRS, qui lancent plusieurs charges. La place est rapidement recouverte d’un épais nuage #lacrymogène. Deux poubelles sont incendiées, mais ni le mobilier urbain ni les vitrines des boutiques de la place ne sont visés. (...)

    Peu avant 15 heures, un large cordon de CRS se déploie à partir du boulevard Voltaire sur toute la largeur de la place et commence à repousser les manifestants vers les boulevards Saint-Martin et de Magenta. Au boulevard Saint-Martin, les CRS laissent sortir au compte-gouttes, non sans fouiller les sacs à dos et même les sacs à main.

    Vers 18 heures, il restait encore une centaine de personnes bloquées par des CRS sur la place. Parmi eux figuraient Christine Poupin et Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, ainsi que des membres d’Alternative libertaire, d’Ensemble ou même des syndicalistes de Sud. Les CRS se livraient par ailleurs à des courses-poursuites dans le quartier, à la recherche de militants. Environ 200 personnes ont été interpellées et plus de 170 ont été placées en garde à vue.

    Intervenant en fin de journée, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, le premier ministre Manuel Valls puis le président François Hollande ont tour à tour condamné ces violences. Bernard Cazeneuve a notamment déclaré au cours d’une conférence de presse qu’une « minorité de violente a cherché à organiser un cortège interdit. Plusieurs dizaine d’individus caoulés ou masqués ont pris à partie les forces de l’ordre ». Bernard Cazeneuve a promis dans les semaines qui viennent, compte tenu du contexte sécuritaire, d’être « d’une extrême fermeté ». « La fermeté sera #totale », a-t-il ajouté.

    Manuel Valls a quant à lui écrit le tweet suivant : « Les violences contre les forces de l’ordre place de la République sont indignes. Respecter ce lieu, c’est respecter la mémoire des victimes. »Tandis que François Hollande dénonçait l’action « scandaleuse d’éléments perturbateurs ».

    #cop21 #police #média #libertés_publiques

  • #perquisition administrative chez des maraîchers #bio : « Ils s’attendaient à quoi, des légumes piégés ? »
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/11/26/perquisition-administrative-chez-des-maraichers-bio-ils-

    Le 24 novembre, le préfet de Dordogne a ordonné la perquisition d’une ferme du Périgord vert. A la recherche de « personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste », les gendarmes ont fait chou blanc. Sur … Continue reading →

    #ACAB #ANTICOLONIALISME #ANTIFASCISME #CAPITALISME #LUTTES #REPRESSION #état_d'urgence #état_policier #entrave_au_liberté #maraîcher #sécuritaire #surveillance

  • Quelques nouvelles d’un pays qui s’enfonce dans l’État policier
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/11/26/quelques-nouvelles-dun-pays-qui-senfonce-dans-letat-poli

    – COP 21 : A Nantes, ou était également prévue une manifestation contre la COP 21, la préfecture a décidé d’interdire « tout attroupement » ce week end. http://www.nantes.maville.com…/actudet_-en-loire-atlantiqu… La préfecture de Paris avait déjà annoncé vouloir bloquer le cortège … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #état_d'urgence #état_policier #cop212 #Etat #perquisition #sécuritaire #terrorisme_d'état

  • A Paris, une manifestation pro-migrants se transforme en défilé anti-état d’urgence
    http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/22/a-paris-une-manifestation-pro-migrants-se-transforme-en-defile-anti-etat-d-u

    « Etat d’urgence, état policier ! »

    Si les premiers slogans scandés ont porté sur l’accueil des réfugiés, très vite, la confrontation avec la gendarmerie, et les vapeurs de gaz lacrymogène aidant, les mots d’ordre se sont durcis. La « solidarité avec les réfugiés » s’est métamorphosé en un « état d’urgence, état policier ! On ne nous enlèvera pas le droit de manifester ».

    Les gendarmes auraient pourtant bien aimé leur ôter ce droit, mais ils n’ont jamais rattrapé leur retard initial face à des militants bien rodés. Les forces de l’ordre ont d’abord tenté en vain de les bloquer sur le parvis du boulevard Richard-Lenoir, mais le groupe leur a échappé. Comme sur une bonne partie du boulevard Beaumarchais.

    #résistance #état_policier #droit_de_manifester

  • « Réformer la Constitution sous un prétexte sécuritaire est consternant »
    Interview de Laurent Mucchielli par Catherine Gouëset, L’Express, le 18 novembre 2015
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/reformer-la-constitution-sous-un-pretexte-securitaire-est-consternant_17372

    État d’urgence : l’État policier pour éluder tout bilan critique
    La Quadrature du Net, le 19 novembre 2015
    https://www.laquadrature.net/fr/etat-urgence-etat-policier

    Et pour faire écho à cet article, l’Université Paris Diderot utilise le prétexte de l’Etat d’Urgence pour interdire les débats qui lui déplaisent, tout en autorisant les autres (seuls les débats en extérieur sont théoriquement concernés par les mesures d’exception, mais l’Université Paris Diderot profite du « choc » pour faire ce qu’elle veut...) :
    http://anticop21.org/rassemblement-contre-l-4207

    A ce propos, c’est le moment de revoir :

    La Stratégie du Choc
    Naomi Klein (2007)
    https://vimeo.com/139739572

    #Attentats #Paris #VosGuerresNosMorts #Censure #Etat_policier #Choc

    http://seenthis.net/messages/428069
    http://seenthis.net/messages/428292
    http://seenthis.net/messages/428675
    http://seenthis.net/messages/428991
    http://seenthis.net/messages/429430
    http://seenthis.net/messages/429826
    http://seenthis.net/messages/429828

    #recension

  • COP 21 : les renseignements font la tournée des squats du 94
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/11/19/cop-21-les-renseignements-font-la-tournee-des-squats-du-

    Ce jeudi 19 novembre au matin, un agent du renseignement est venu toquer à la porte de plusieurs squats d’Ivry, en vue de la COP 21. Une pote sonne à la porte du Moulin. Je regarde par la fenêtre et … Continue reading →

    #LIVRES #état_d'urgence #état_policier #manifestation #occupation_policière #paris #répression #renseignement_généraux #rg #squat #surveillance

  • L’état d’urgence annoncé par Hollande ça fait mal aux #libertés
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/11/14/letat-durgence-annonce-par-hollande-ca-fait-mal-aux-libe

    L’état d’urgence a été décrété par Hollande #suite aux attentats de Paris. De plus, les contrôles aux frontières seront rétablis jusqu’à nouvel ordre. Mais ça veut dire quoi au juste état d’urgence ? Il faut se questionner maintenant afin que les … Continue reading →

    #ACAB #ANTICOLONIALISME #ANTIFASCISME #CAPITALISME #LUTTES #REPRESSION #13_novembre_2015 #attentat #état_d'urgence #état_policier #bataclan #france #interdiction #interdiction_de_la_presse #police #répression #restriction

  • Asphyxier les départements pour dynamiser la #chasse aux pauvres. "RSA : les fraudeurs dans le collimateur" - paris-normandie.fr
    http://www.paris-normandie.fr/detail_communes/articles/4235274/rsa--les-fraudeurs-dans-le-collimateur

    Le financement du #RSA et l’envol des #dépenses_sociales se trouveront au cœur du congrès des #départements de France, aujourd’hui et demain à Troyes. Environ 80 présidents de conseils départementaux sur 102, dont beaucoup de nouveaux élus lors du scrutin de mars (qui a vu de nombreux départements basculer à droite), sont attendus pour ce grand rassemblement annuel.

    Marylise Lebranchu, la ministre de la Décentralisation, doit présenter aujourd’hui des « mesures d’urgence » proposées par le gouvernement. Un groupe de travail réunissant des représentants du gouvernement et des départements doit par ailleurs être constitué pour réfléchir à des mesures structurelles pour assurer le financement du RSA sur la durée. Selon Matignon, « une quarantaine de départements peuvent être considérés comme fragiles » financièrement. La situation d’un « petit nombre » est jugée « préoccupante ». Ce serait le cas notamment en Seine-Maritime.

    La guerre est déclarée. Les Départements de la Seine-Maritime et de l’Eure sont bien décidés à traquer les #fraudeurs au RSA (Revenu de solidarité active), à l’heure où son versement les pousse au bord de la faillite. Alors que l’État assure toujours l’attribution du RSA « activité » (complément de revenus), les Conseils départementaux restent comptables de la partie « socle » (pour les foyers sans #revenu), une portion qui n’a cessé en effet d’augmenter ces dernières années.

    En Seine-Maritime, l’assemblée présidée par Pascal Martin a présenté la semaine dernière son plan « Pour un juste droit », voué à améliorer la détection des fraudes (lire ci-dessous). Dans l’Eure, là même où fut expérimenté le RSA en 2007, sous la présidence du socialiste Jean Louis Destans, son successeur, Sébastien Lecornu (Les Républicains), s’est montré très critique tout en annonçant lui aussi la création d’un service dédié à la traque des tricheurs.

    « Douze petits contrôles de la CAF [Caisse d’allocations familiales, organisme qui instruit les dossiers et verse les prestations, N.D.L.R.], par an, ce n’est pas lutter contre la fraude. Et jusqu’alors, il n’y a eu aucune politique de #contrôle ! », a même taclé l’élu en séance plénière, la semaine dernière. Or, signale-t-on à la CAF de l’Eure, le RSA fait déjà l’objet de contrôles pointus et permanents, dans le cadre d’une politique globale de #surveillance de l’ensemble des prestations.

    PRÈS DE 35 000 CONTRÔLES

    Chaque bénéficiaire du RSA est tenu, pour commencer, d’effectuer une déclaration de ressources trimestrielle. Ces données sont passées au peigne fin grâce à des outils informatiques et statistiques sans cesse perfectionnés, mais aussi recoupées avec celles transmises par les finances publiques, Pôle emploi, l’Urssaf, etc. « Tout le monde ici est concerné par la question du contrôle », affirme Annick Sourd, directrice de la CAF de l’Eure. Les anomalies détectées font l’objet, selon leur importance, de contrôles sur pièce ou directement sur place, chez l’#allocataire.

    À ce titre, près de 35 000 procédures ont été déclenchées l’année dernière dans l’Eure en lien avec le RSA, révèlent les services de la #CAF : environ 33 600 contrôles sur pièce, un peu plus de 1 500 sur place. Cinq agents sont spécifiquement dédiés à cette mission dans le département. « Des personnes solides sur le plan relationnel », précise Annick Sourd.

    Ces procédures ont donné lieu à plus de 4,5 millions d’euros d’indus (trop-perçus par les allocataires) et 3,6 millions de rappels (sommes dues par la CAF), sur un total de 85 millions d’euros de prestations versées pour le RSA.

    « Tout le monde n’a pas d’intention frauduleuse, note la directrice de la CAF. Le contrôle sur place permet justement de vérifier l’#intentionnalité d’une déclaration erronée. » Les fraudes au RSA les plus fréquentes restent « la non-déclaration de revenus, ou encore la déclaration d’#isolement alors que la personne vit en couple », précise Annick Sourd.

    Justement, « le RSA devrait être systématiquement individualisé, y compris pour les personnes en couple », estime de son côté Roger Smadja, pour l’Association havraise des chômeurs et des précaires. « Le système est pénalisant pour les couples, ce qui incite aux fausses déclarations. » De même, le calcul du RSA reste défavorable aux allocataires qui le perçoivent en plus d’une activité à faibles revenus, déplore Roger Smadja. Ce qui, selon lui, encourage la fraude, voire la non-recherche de travail.

    Sur 96 cas de triches officiellement détectées par la CAF de l’Eure, en 2014 et toutes prestations confondues, près de 80 % concernaient le RSA. Preuve que le renforcement des contrôles n’est pas qu’une préoccupation départementale, les services eurois doivent répondre cette année à l’#objectif de 226 tromperies démasquées. Plus de 190 l’ont d’ores et déjà été.

    Un #plan « Pour un juste droit »
    Vice-présidente de la Seine-Maritime en charge de l’action sociale, Agnès Firmin Le Bodo est chargée de mettre en œuvre un plan baptisé « Pour un juste droit ».❞

    Dans des départements socialistes aussi des objectifs de contrôle et de radiations (cf exemple de l’Ariège)
    http://seenthis.net/messages/88223