• Les nouveaux #OGM ont un autre nom et ne s’afficheront plus sur les emballages | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/060723/les-nouveaux-ogm-ont-un-autre-nom-et-ne-s-afficheront-plus-sur-les-emballa

    La Commission européenne a dévoilé mercredi 5 juillet une proposition de révision de la directive en vigueur sur les OGM. Cette dernière date de 2001 et elle est stricte. L’idée est d’assouplir les règles pour permettre à l’Union européenne de se lancer dans la #course_technologique aux « nouveaux OGM ».

    Ces derniers répondent à un acronyme nouveau : #NGT pour « nouvelles techniques génomiques ». Et pour la #Commission_européenne, ils doivent largement échapper aux #règles d’autorisation, d’#étiquetage, de #traçabilité et de #surveillance imposées aux OGM de base. 

    Ces organismes génétiquement modifiés par les techniques les plus récentes sont « sûrs », est-il écrit dans le projet de texte consulté par Mediapart. Pas besoin de les lester de « fardeaux réglementaires inutiles ». Surtout, l’Union européenne ne veut pas être « exclue des développements technologiques et avantages économiques, sociaux et environnementaux potentiellement générés par ces nouvelles technologies ».

    Historiquement, les OGM sont fabriqués par transgenèse. Le principe est d’ajouter un ou plusieurs gènes d’une autre espèce dans le génome d’une plante afin d’en modifier les caractéristiques. C’est le cas, par exemple, du maïs MON810, la vedette de la multinationale Monsanto – rachetée depuis par Bayer. Ce maïs transgénique, cultivé en Europe, est né de l’ajout d’un gène issu d’une bactérie permettant à la plante de produire un insecticide.

    Ces OGM-là ont défrayé la chronique dans les années 1990-2000, celles des faucheurs d’OGM, avant de se propager à travers le monde jusqu’à atteindre 10 % de la surface agricole globale. Le génie génétique continue son expansion sous cet autre nom de NGT en racontant toujours la même histoire : modifier les gènes des plantes pour mieux les adapter aux besoins humains.

    • Avec les #NGT, on ne parle plus de transgenèse mais de #cisgenèse, d’agro-infiltration et surtout de #mutagenèse dirigée – la technique la plus répandue. Le principe cette fois est de « couper » certains gènes de la plante afin de modifier une séquence ADN précise. Une modification au potentiel dystopique permise par la technique CRISPR-Cas9, dite des « #ciseaux-moléculaires », découverte par les Prix Nobel de chimie 2020, la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna.

      L’arrivée de ces méthodes ultra-pointues de manipulation de la génétique des plantes introduit des nuances relativement opaques. « Contrairement à la transgenèse, ces techniques n’impliquent pas nécessairement l’ajout de gènes entiers issus d’autres espèces dans l’organisme final, explique le ministère français de la transition écologique. En revanche, les différentes étapes de génie génétique menées pour obtenir ces organismes peuvent impliquer de recourir à de la transgenèse, même si aucun gène extérieur n’est censé être présent dans l’organisme final (hors effets indésirables). »
      Au-delà de ces explications alambiquées, une réponse claire a été apportée en 2018 par la Cour de justice de l’Union européenne : oui, les NGT sont bien des OGM. Dont acte pour la Commission européenne qui a alors lancé un projet de dérégulation.

      Des OGM contre la crise climatique qui n’existent pas

      La dérégulation concerne avant tout les « NGT 1 » – des organismes qui ont subi « moins de 20 modifications génétiques » et dont les caractéristiques, selon la Commission européenne, auraient pu apparaître naturellement en raison de la sélection naturelle ou agricole. Pour les NGT 1, il suffira d’effectuer un enregistrement sur une base d’information publique pour les cultiver en Europe. Sur l’étiquette du consommateur, aucune mention ne permettra de savoir qu’un OGM finit dans son assiette.
      La même souplesse sera accordée au NGT « durable », par exemple les variétés de plantes OGM résistantes à la sécheresse, aux conditions extrêmes et à même d’affronter le dérèglement climatique et environnemental. « Des variétés qui n’existent pas aujourd’hui », rappelle l’eurodéputé écologiste français, Benoît Biteau.
      Sur son site, la Commission européenne cite deux exemples de NGT commercialisées à travers le monde, et les perspectives ne font pas trembler d’espoir : « Par exemple des feuilles de moutarde moins amères sont disponibles sur le marché des États-Unis et le seront bientôt sur celui du Canada. Des bananes qui ne noircissent pas et pourraient réduire considérablement le gaspillage alimentaire et les émissions de CO2 ont été approuvées aux Philippines. »

      Dans tous les cas de figure, précise Bruxelles, les NGT seront interdites en agriculture biologique, laquelle aura bien du mal à lutter contre leur dissémination dans ses champs.
      Les NGT sont-elles dangereuses ? Difficile de le dire en l’absence de recul nécessaire. C’est notamment la conclusion du Conseil économique social et environnemental français (CESE) dans un avis publié en mai : « La connaissance des impacts sanitaires et environnementaux de ces technologies mérite d’être approfondie. » En attendant, il recommande « une évaluation systématique des produits NGT, à la fois a priori sur les risques sanitaires et environnementaux et a posteriori par des réseaux de biovigilance et de sociovigilance ». Ce qui n’est pas le cas dans la proposition de la Commission européenne. « Tant que l’innocuité de ces produits n’est pas démontrée avant leur mise sur le marché et leur consommation, nous estimons qu’il est irresponsable de faire une entorse au principe de précaution », dénonce l’ONG Greenpeace.
      Selon les résultats d’une autre étude commandée à des scientifiques par le groupe européen Les Verts/ALE sur l’impact de la déréglementation des OGM dans d’autres pays : « L’introduction de ces technologies a toujours exacerbé et verrouillé l’agriculture dans la voie industrielle et non durable. » Elle coïncide dans ces États pro-OGM avec une concentration des exploitations agricoles, un déclin de la biodiversité, des impacts négatifs pour les entreprises et les consommateurs des secteurs bio et non OGM, et « une plus grande dépendance de l’agriculture vis-à-vis d’intrants externes contrôlés par un petit nombre de sociétés multinationales ».

      La proposition de la Commission a entamé, ce mercredi, son parcours législatif au sein des complexes institutions européennes, avant son adoption par les eurodeputé·es à une date qui n’est pas encore connue. Politiquement, elle part sur de bons rails. Alors que la droite, l’extrême droite et une partie des libéraux organisent une bronca véhémente contre le « Pacte vert » et bloquent toutes avancées écologiques, la dérégulation des OGM a des allures de concession.
      Un « en même temps » prôné par Pascal Canfin, le macroniste à la tête de la commission environnement du Parlement européen. « Je défends à la fois les solutions basées sur la nature et sur la technologie », expose-t-il.

      Concernant la nature, l’eurodéputé défend notamment un texte sur la « restauration de la nature », avec l’introduction de haies et autres aménagements en faveur de la biodiversité dans 10 % des terres agricoles européennes. Pour l’instant, toutes les commissions parlementaires qui ont examiné ce texte ont dit non, même la sienne réputée comme la plus progressiste sur les questions environnementales. « Clairement, on est dans une négociation de marchand de tapis, dénonce Benoît Biteau. Et, à la fin, on va perdre sur tous les fronts. »

  • OpenAI Used Kenyan Workers on Less Than $2 Per Hour: Exclusive | Time
    https://time.com/6247678/openai-chatgpt-kenya-workers

    In a statement, an OpenAI spokesperson confirmed that Sama employees in Kenya contributed to a tool it was building to detect toxic content, which was eventually built into ChatGPT. The statement also said that this work contributed to efforts to remove toxic data from the training datasets of tools like ChatGPT. “Our mission is to ensure artificial general intelligence benefits all of humanity, and we work hard to build safe and useful AI systems that limit bias and harmful content,” the spokesperson said. “Classifying and filtering harmful [text and images] is a necessary step in minimizing the amount of violent and sexual content included in training data and creating tools that can detect harmful content.”

    Even as the wider tech economy slows down amid anticipation of a downturn, investors are racing to pour billions of dollars into “generative AI,” the sector of the tech industry of which OpenAI is the undisputed leader. Computer-generated text, images, video, and audio will transform the way countless industries do business, the most bullish investors believe, boosting efficiency everywhere from the creative arts, to law, to computer programming. But the working conditions of data labelers reveal a darker part of that picture: that for all its glamor, AI often relies on hidden human labor in the Global South that can often be damaging and exploitative. These invisible workers remain on the margins even as their work contributes to billion-dollar industries.

    Read More: AI Helped Write This Play. It May Contain Racism

    One Sama worker tasked with reading and labeling text for OpenAI told TIME he suffered from recurring visions after reading a graphic description of a man having sex with a dog in the presence of a young child. “That was torture,” he said. “You will read a number of statements like that all through the week. By the time it gets to Friday, you are disturbed from thinking through that picture.” The work’s traumatic nature eventually led Sama to cancel all its work for OpenAI in February 2022, eight months earlier than planned.
    The Sama contracts

    Documents reviewed by TIME show that OpenAI signed three contracts worth about $200,000 in total with Sama in late 2021 to label textual descriptions of sexual abuse, hate speech, and violence. Around three dozen workers were split into three teams, one focusing on each subject. Three employees told TIME they were expected to read and label between 150 and 250 passages of text per nine-hour shift. Those snippets could range from around 100 words to well over 1,000. All of the four employees interviewed by TIME described being mentally scarred by the work. Although they were entitled to attend sessions with “wellness” counselors, all four said these sessions were unhelpful and rare due to high demands to be more productive at work. Two said they were only given the option to attend group sessions, and one said their requests to see counselors on a one-to-one basis instead were repeatedly denied by Sama management.

    In a statement, a Sama spokesperson said it was “incorrect” that employees only had access to group sessions. Employees were entitled to both individual and group sessions with “professionally-trained and licensed mental health therapists,” the spokesperson said. These therapists were accessible at any time, the spokesperson added.

    The contracts stated that OpenAI would pay an hourly rate of $12.50 to Sama for the work, which was between six and nine times the amount Sama employees on the project were taking home per hour. Agents, the most junior data labelers who made up the majority of the three teams, were paid a basic salary of 21,000 Kenyan shillings ($170) per month, according to three Sama employees. They also received monthly bonuses worth around $70 due to the explicit nature of their work, and would receive commission for meeting key performance indicators like accuracy and speed. An agent working nine-hour shifts could expect to take home a total of at least $1.32 per hour after tax, rising to as high as $1.44 per hour if they exceeded all their targets. Quality analysts—more senior labelers whose job was to check the work of agents—could take home up to $2 per hour if they met all their targets. (There is no universal minimum wage in Kenya, but at the time these workers were employed the minimum wage for a receptionist in Nairobi was $1.52 per hour.)

    In a statement, a Sama spokesperson said workers were asked to label 70 text passages per nine hour shift, not up to 250, and that workers could earn between $1.46 and $3.74 per hour after taxes. The spokesperson declined to say what job roles would earn salaries toward the top of that range. “The $12.50 rate for the project covers all costs, like infrastructure expenses, and salary and benefits for the associates and their fully-dedicated quality assurance analysts and team leaders,” the spokesperson added.

    Read More: Fun AI Apps Are Everywhere Right Now. But a Safety ‘Reckoning’ Is Coming

    An OpenAI spokesperson said in a statement that the company did not issue any productivity targets, and that Sama was responsible for managing the payment and mental health provisions for employees. The spokesperson added: “we take the mental health of our employees and those of our contractors very seriously. Our previous understanding was that [at Sama] wellness programs and 1:1 counseling were offered, workers could opt out of any work without penalization, exposure to explicit content would have a limit, and sensitive information would be handled by workers who were specifically trained to do so.”

    In the day-to-day work of data labeling in Kenya, sometimes edge cases would pop up that showed the difficulty of teaching a machine to understand nuance. One day in early March last year, a Sama employee was at work reading an explicit story about Batman’s sidekick, Robin, being raped in a villain’s lair. (An online search for the text reveals that it originated from an online erotica site, where it is accompanied by explicit sexual imagery.) The beginning of the story makes clear that the sex is nonconsensual. But later—after a graphically detailed description of penetration—Robin begins to reciprocate. The Sama employee tasked with labeling the text appeared confused by Robin’s ambiguous consent, and asked OpenAI researchers for clarification about how to label the text, according to documents seen by TIME. Should the passage be labeled as sexual violence, she asked, or not? OpenAI’s reply, if it ever came, is not logged in the document; the company declined to comment. The Sama employee did not respond to a request for an interview.
    How OpenAI’s relationship with Sama collapsed

    In February 2022, Sama and OpenAI’s relationship briefly deepened, only to falter. That month, Sama began pilot work for a separate project for OpenAI: collecting sexual and violent images—some of them illegal under U.S. law—to deliver to OpenAI. The work of labeling images appears to be unrelated to ChatGPT. In a statement, an OpenAI spokesperson did not specify the purpose of the images the company sought from Sama, but said labeling harmful images was “a necessary step” in making its AI tools safer. (OpenAI also builds image-generation technology.) In February, according to one billing document reviewed by TIME, Sama delivered OpenAI a sample batch of 1,400 images. Some of those images were categorized as “C4”—OpenAI’s internal label denoting child sexual abuse—according to the document. Also included in the batch were “C3” images (including bestiality, rape, and sexual slavery,) and “V3” images depicting graphic detail of death, violence or serious physical injury, according to the billing document. OpenAI paid Sama a total of $787.50 for collecting the images, the document shows.

    Within weeks, Sama had canceled all its work for OpenAI—eight months earlier than agreed in the contracts. The outsourcing company said in a statement that its agreement to collect images for OpenAI did not include any reference to illegal content, and it was only after the work had begun that OpenAI sent “additional instructions” referring to “some illegal categories.” “The East Africa team raised concerns to our executives right away. Sama immediately ended the image classification pilot and gave notice that we would cancel all remaining [projects] with OpenAI,” a Sama spokesperson said. “The individuals working with the client did not vet the request through the proper channels. After a review of the situation, individuals were terminated and new sales vetting policies and guardrails were put in place.”

    In a statement, OpenAI confirmed that it had received 1,400 images from Sama that “​​included, but were not limited to, C4, C3, C2, V3, V2, and V1 images.” In a followup statement, the company said: “We engaged Sama as part of our ongoing work to create safer AI systems and prevent harmful outputs. We never intended for any content in the C4 category to be collected. This content is not needed as an input to our pretraining filters and we instruct our employees to actively avoid it. As soon as Sama told us they had attempted to collect content in this category, we clarified that there had been a miscommunication and that we didn’t want that content. And after realizing that there had been a miscommunication, we did not open or view the content in question — so we cannot confirm if it contained images in the C4 category.”

    Sama’s decision to end its work with OpenAI meant Sama employees no longer had to deal with disturbing text and imagery, but it also had a big impact on their livelihoods. Sama workers say that in late February 2022 they were called into a meeting with members of the company’s human resources team, where they were told the news. “We were told that they [Sama] didn’t want to expose their employees to such [dangerous] content again,” one Sama employee on the text-labeling projects said. “We replied that for us, it was a way to provide for our families.” Most of the roughly three dozen workers were moved onto other lower-paying workstreams without the $70 explicit content bonus per month; others lost their jobs. Sama delivered its last batch of labeled data to OpenAI in March, eight months before the contract was due to end.

    Because the contracts were canceled early, both OpenAI and Sama said the $200,000 they had previously agreed was not paid in full. OpenAI said the contracts were worth “about $150,000 over the course of the partnership.”

    Sama employees say they were given another reason for the cancellation of the contracts by their managers. On Feb. 14, TIME published a story titled Inside Facebook’s African Sweatshop. The investigation detailed how Sama employed content moderators for Facebook, whose jobs involved viewing images and videos of executions, rape and child abuse for as little as $1.50 per hour. Four Sama employees said they were told the investigation prompted the company’s decision to end its work for OpenAI. (Facebook says it requires its outsourcing partners to “provide industry-leading pay, benefits and support.”)

    Read More: Inside Facebook’s African Sweatshop

    Internal communications from after the Facebook story was published, reviewed by TIME, show Sama executives in San Francisco scrambling to deal with the PR fallout, including obliging one company, a subsidiary of Lufthansa, that wanted evidence of its business relationship with Sama scrubbed from the outsourcing firm’s website. In a statement to TIME, Lufthansa confirmed that this occurred, and added that its subsidiary zeroG subsequently terminated its business with Sama. On Feb. 17, three days after TIME’s investigation was published, Sama CEO Wendy Gonzalez sent a message to a group of senior executives via Slack: “We are going to be winding down the OpenAI work.”

    On Jan. 10 of this year, Sama went a step further, announcing it was canceling all the rest of its work with sensitive content. The firm said it would not renew its $3.9 million content moderation contract with Facebook, resulting in the loss of some 200 jobs in Nairobi. “After numerous discussions with our global team, Sama made the strategic decision to exit all [natural language processing] and content moderation work to focus on computer vision data annotation solutions,” the company said in a statement. “We have spent the past year working with clients to transition those engagements, and the exit will be complete as of March 2023.”

    But the need for humans to label data for AI systems remains, at least for now. “They’re impressive, but ChatGPT and other generative models are not magic – they rely on massive supply chains of human labor and scraped data, much of which is unattributed and used without consent,” Andrew Strait, an AI ethicist, recently wrote on Twitter. “These are serious, foundational problems that I do not see OpenAI addressing.”

    With reporting by Julia Zorthian/New York

    #Travail_clic #Etiquetage #Intelligence_artificielle #Kenya #Violence_sexuelle #Modération

  • Filmée aux toilettes par son aspirateur, les images finissent sur Facebook
    https://www.presse-citron.net/filmees-aux-toilettes-par-son-aspirateur-ses-images-finissent-sur-fac

    Comment les images d’une jeune femme aux toilettes, filmée par un aspirateur, ont-elles fini dans un groupe Facebook ?

    Pour entraîner les IA, il faut étiqueter les images... donc des sociétés partenaire à bas coût pour tagguer des milliers d’images. Et des indiscrets dans la boucle.

    #Intelligence_artificielle #Étiquetage #Sous_traitants #Vie_privée

  • How the AI industry profits from catastrophe | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2022/04/20/1050392/ai-industry-appen-scale-data-labels

    Appen is among dozens of companies that offer data-labeling services for the AI industry. If you’ve bought groceries on Instacart or looked up an employer on Glassdoor, you’ve benefited from such labeling behind the scenes. Most profit-maximizing algorithms, which underpin e-commerce sites, voice assistants, and self-driving cars, are based on deep learning, an AI technique that relies on scores of labeled examples to expand its capabilities. 

    The insatiable demand has created a need for a broad base of cheap labor to manually tag videos, sort photos, and transcribe audio. The market value of sourcing and coordinating that “ghost work,” as it was memorably dubbed by anthropologist Mary Gray and computational social scientist Siddharth Suri, is projected to reach $13.7 billion by 2030.

    Venezuela’s crisis has been a boon for these companies, which suddenly gained some of the cheapest labor ever available. But for Venezuelans like Fuentes, the rise of this fast-growing new industry in her country has been a mixed blessing. On one hand, it’s been a lifeline for those without any other options. On the other, it’s left them vulnerable to exploitation as corporations have lowered their pay, suspended their accounts, or discontinued programs in an ongoing race to offer increasingly low-cost services to Silicon Valley.

    “There are huge power imbalances,” says Julian Posada, a PhD candidate at the University of Toronto who studies data annotators in Latin America. “Platforms decide how things are done. They make the rules of the game.”

    To a growing chorus of experts, the arrangement echoes a colonial past when empires exploited the labor of more vulnerable countries and extracted profit from them, further impoverishing them of the resources they needed to grow and develop.

    It was, of all things, the old-school auto giants that caused the data-labeling industry to explode.

    German car manufacturers, like Volkswagen and BMW, were panicked that the Teslas and Ubers of the world threatened to bring down their businesses. So they did what legacy companies do when they encounter fresh-faced competition: they wrote blank checks to keep up.

    The tech innovation of choice was the self-driving car. The auto giants began pouring billions into their development, says Schmidt, pushing the needs for data annotation to new levels.

    Like all AI models built on deep learning, self-driving cars need millions, if not billions, of labeled examples to be taught to “see.” These examples come in the form of hours of video footage: every frame is carefully annotated to identify road markings, vehicles, pedestrians, trees, and trash cans for the car to follow or avoid. But unlike AI models that might categorize clothes or recommend news articles, self-driving cars require the highest levels of annotation accuracy. One too many mislabeled frames can be the difference between life and death.

    For over a decade, Amazon’s crowdworking platform Mechanical Turk, or MTurk, had reigned supreme. Launched in 2005, it was the de facto way for companies to access low-wage labor willing to do piecemeal work. But MTurk was also a generalist platform: as such, it produced varied results and couldn’t guarantee a baseline of quality.

    For some tasks, Scale first runs client data through its own AI systems to produce preliminary labels before posting the results to Remotasks, where human workers correct the errors. For others, according to company training materials reviewed by MIT Technology Review, the company sends the data straight to the platform. Typically, one layer of human workers takes a first pass at labeling; then another reviews the work. Each worker’s pay is tied to speed and accuracy, which eggs them on to complete tasks more quickly yet fastidiously.

    Initially, Scale sought contractors in the Philippines and Kenya. Both were natural fits, with histories of outsourcing, populations that speak excellent English and, crucially, low wages. However, around the same time, competitors such as Appen, Hive Micro, and Mighty AI’s Spare5 began to see a dramatic rise in signups from Venezuela, according to Schmidt’s research. By mid-2018, an estimated 200,000 Venezuelans had registered for Hive Micro and Spare5, making up 75% of their respective workforces.

    The group now pools tasks together. Anytime a task appears in one member’s queue, that person copies the task-specific URL to everyone else. Anyone who clicks it can then claim the task as their own, even if it never showed up in their own queue. The system isn’t perfect. Each task has a limited number of units, such as the number of images that need to be labeled, which disappear faster when multiple members claim the same task in parallel. But Fuentes says so long as she’s clicked the link before it goes away, the platform will let her complete whatever units are left, and Appen will pay. “We all help each other out,” she says.

    The group also keeps track of which client IDs should be avoided. Some clients are particularly harsh in grading task performance, which can cause a devastating account suspension. Nearly every member of the group has experienced at least one, Fuentes says. When it happens, you lose your access not only to new tasks but to any earnings that haven’t been withdrawn.

    The time it happened to Fuentes, she received an email saying she had completed a task with “dishonest answers.” When she appealed, customer service confirmed it was an administrative error. But it still took months of pleading, using Google Translate to write messages in English, before her account was reinstated, according to communications reviewed by MIT Technology Review. (“We … have several initiatives in place to increase the response time,” Golden says. “The reality is that we have thousands of requests a day and respond based on priority.”)

    Simala Leonard, a computer science student at the University of Nairobi who studies AI and worked several months on Remotasks, says the pay for data annotators is “totally unfair.” Google’s and Tesla’s self-driving-car programs are worth billions, he says, and algorithm developers who work on the technology are rewarded with six-figure salaries.

    In parallel with the rise of platforms like Scale, newer data-labeling companies have sought to establish a higher standard for working conditions. They bill themselves as ethical alternatives, offering stable wages and benefits, good on-the-job training, and opportunities for career growth and promotion.

    But this model still accounts for only a tiny slice of the market. “Maybe it improves the lives of 50 workers,” says Milagros Miceli, a PhD candidate at the Technical University of Berlin who studies two such companies, “but it doesn’t mean that this type of economy as it’s structured works in the long run.”

    Such companies are also constrained by players willing to race to the bottom. To keep their prices competitive, the firms similarly source workers from impoverished and marginalized populations—low-income youth, refugees, people with disabilities—who remain just as vulnerable to exploitation, Miceli says.

    #Intelligence_artificelle #Annotation #Tags #Etiquetage #Nouvelle_exploitation #Data_colonialisme

  • La justice européenne valide l’étiquetage pour les produits issus des « colonies israéliennes »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/12/la-justice-europeenne-valide-l-etiquetage-pour-les-produits-issus-des-coloni

    C’est la fin d’un feuilleton judiciaire qui durait depuis des années. Les denrées alimentaires originaires des territoires occupés par Israël devront porter la mention de leur territoire d’origine, et le cas échéant préciser qu’elles proviennent d’une colonie israélienne, a tranché mardi 12 novembre la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

    A l’origine de ce jugement figure une décision contestée du ministère de l’économie français en novembre 2016 obligeant à un étiquetage différencié des produits provenant des territoires occupés par Israël. Cette décision avait été prise en application d’un règlement européen de 2011 sur l’information des consommateurs pour les denrées alimentaires.
    Lire aussi Qu’est-ce que le mouvement BDS, à l’origine des appels au boycott d’Israël ?

    En 2015, la Commission avait publié une « notice interprétative » sur l’indication d’origine des marchandises en provenance des territoires occupés par Israël depuis juin 1967 et approuvé la mise en œuvre de l’étiquetage controversé. Selon la CJUE, la mention du territoire d’origine de ces denrées est obligatoire, au vu de ce règlement, « afin d’éviter que les consommateurs ne soient induits en erreur quant au fait que l’Etat d’Israël est présent dans les territoires concernés en tant que puissance occupante et non pas en tant qu’entité souveraine ».

    #Palestine #Israël #Colonies #Etiquetage

  • La Cour fédérale canadienne avait décidé que les vins des colonies ne pouvaient pas être étiquetés « Produit d’Israël »...
    https://seenthis.net/messages/796190

    Comme prévu...

    Étiquetage de vins de Cisjordanie : Ottawa fait appel de la décision de la Cour fédérale
    Radio Canada, le 6 septembre 2019
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1290217/produits-israel-vins-palestine-colonies-etiquette

    Des Juifs déçus par la décision du gouvernement de faire appel dans l’affaire des vins des colonies
    Voix Juives Indépendantes, le 8 septembre 2019
    https://ijvcanada.org/fr/2019/des-juifs-decus-par-la-decision-du-gouvernement-de-faire-appel-dans-laffa

    #Canada #Palestine #Vin #Occupation #Colonisation #Étiquetage #Tricheries #Droit #BDS #Boycott #Appel #Complicité

  • La Cour fédérale tranche sur les vins issus des colonies israéliennes
    Lina Dib, La Presse, le 29 juillet 2019
    https://www.lapresse.ca/gourmand/alcools/201907/29/01-5235492-la-cour-federale-tranche-sur-les-vins-issus-des-colonies-israeli

    Enorme victoire pour le militantisme palestinien : un tribunal canadien décide que les vins des colonies ne peuvent pas être étiquetés « Produit d’Israël »
    Yumna Patel, Mondoweiss, le 2 août 2019
    https://www.aurdip.org/enorme-victoire-pour-le.html

    « De fait, sans mentionner explicitement BDS, la cour fédérale a décidé que les boycotts sont parfaitement légitimes et qu’un étiquetage faux, trompeur et prêtant à confusion porte atteinte à ce droit, c’est formidable ! », a dit Kattenburg à Mondoweiss.

    #Canada #Palestine #Vin #Occupation #Colonisation #Étiquetage #Tricheries #Droit #BDS #Boycott

  • « Made in colonies » : l’avocat général de la Cour de l’UE favorable à l’étiquetage
    Par RFI Publié le 13-06-2019
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20190613-israel-etiquetage-colonies-cour-justice-union-europeenne

    L’avocat général de la Cour de Justice de l’Union européenne a donné ce jeudi 13 juin un avis favorable à ce que les produits originaires des colonies israéliennes dans les territoires occupés soient étiquetés comme tels, par souci d’information aux consommateurs. C’est une bataille qui dure depuis plusieurs années.

    L’affaire remonte à 2015. La Commission européenne préconise l’étiquetage des produits alimentaires en provenance des territoires occupés par Israël. Un an plus tard, la France prolonge cette recommandation et demande à ce que ces produits portent la mention « colonie israélienne ». Tollé chez certaines organisations juives. Elles crient à la discrimination et demandent l’annulation de cette requête au Conseil d’État français. Ce dernier saisit alors la Cour de justice de l’Union européenne pour avoir son avis.

    L’avocat général de la Cour vient de se prononcer : un produit originaire d’un territoire occupé par Israël depuis 1967 doit être étiqueté comme tel, le droit de l’Union européenne l’exige. Le consommateur doit pouvoir faire la différence entre ce qui vient du territoire israélien et ce qui vient des colonies israéliennes implantées majoritairement en Cisjordanie. Car la colonisation, rappelle l’avocat général, est « une violation manifeste du droit international ».

    Pour des raisons éthiques, le consommateur européen pourrait s’opposer à l’achat de produits des colonies israéliennes, comme ce fut le cas durant l’époque de l’apartheid en Afrique du Sud, poursuit le magistrat, dont les avis sont en général suivis par les juges de la Cour de Justice de l’UE.

    #BDS

  • Le numéro 1, un très beau numéro de la revue
    #Nunatak , Revue d’histoires, cultures et #luttes des #montagnes...

    Sommaire :

    Une sensation d’étouffement/Aux frontières de l’Iran et de l’Irak/Pâturages et Uniformes/La Banda Baudissard/
    À ceux qui ne sont responsables de rien/Des plantes dans l’illégalité/Conga no va !/Mundatur culpa labore

    La revue est disponible en pdf en ligne (https://revuenunatak.noblogs.org/numeros), voici l’adresse URL pour télécharger le numéro 1 :
    https://revuenunatak.noblogs.org/files/2017/03/Nunatak1HiverPrintemps2017.pdf

    Je mettrai ci-dessous des mots-clés et citations des articles...

    –—

    métaliste des numéros recensés sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/926433

  • L’ultime bataille de bouffe | Ariane Krol | Ariane Krol
    http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/ariane-krol/201804/21/01-5161998-lultime-bataille-de-bouffe.php

    ... Il ne faudrait pas que, dans son désir de sauver l’#ALENA, le Canada cède un droit aussi élémentaire que celui de réglementer l’#étiquetage des #aliments vendus sur son territoire.

  • #6 / Le #compteur d’électricité aux #favelas : l’#espace_public entre normes et défiance

    Perçue comme un « problème urbain », la favela fait historiquement l’objet d’un processus de différenciation socio-politique du reste de la ville qui repose simultanément sur la non-conformité aux normes relatives à la production physico-spatiale de l’habitat, sur l’irrégularité du statut foncier et sur des représentations sociales stigmatisantes qui contribuent à perpétuer de véritables « dogmes » à leur égard (Valladares, 2006). Les réseaux techniques urbains participent doublement de la définition de ce processus de différenciation. En même temps que la précarité visible des réseaux urbains est un élément de définition de cette catégorie de quartier ou de forme urbain(e)1, les pratiques des #branchements_clandestins participent de surcroît à la construction d’un processus d’#étiquetage (Becker, 1985) des habitants des favelas et à la persistance d’une construction sociale et spatiale des favelas en tant que #marges_urbaines. Dans le cadre de l’analyse du service d’électricité, la dimension commerciale de ces logiques d’étiquetage est évidente, car il s’agit d’abord de la règle du paiement des factures qui est en question. Dans la pratique, bien que les pertes commerciales ne soient pas uniquement attribuables aux favelas2, elles ont un poids non négligeable dans la construction des #représentations sociales à l’égard de leurs habitants. D’une part, l’accès irrégulier au réseau est affirmé par l’entreprise de distribution et perçu au sein de la société comme une pratique qui contribue à différencier les contours de la « #ville_formelle » et de la « #ville_informelle ». D’autre part, il est également dénoncé comme à la charge des autres usagers du service, étant donné que, dans le système tarifaire brésilien, les pertes commerciales3 sont compensées par une augmentation généralisée des tarifs.


    http://www.revue-urbanites.fr/6-le-compteur-delectricite-aux-favelas-lespace-public-entre-normes-e
    #Brésil #électricité #bidonville #marges #Brésil #urban_matter

  • #Mouton_2.0 - La puce à l’oreille
    https://www.youtube.com/watch?v=al74-lfTS0A


    #film #documentaire #puces #RFID

    Site du film :

    La #modernisation de l’#agriculture d’après guerre portée au nom de la science et du progrès ne s’est pas imposée sans résistances. L’#élevage ovin, jusque là épargné commence à ressentir les premiers soubresauts d’une volonté d’#industrialisation.

    Depuis peu une nouvelle obligation oblige les éleveurs ovins à puçer électroniquement leurs bêtes. Ils doivent désormais mettre une #puce_RFID, véritable petit mouchard électronique, pour identifier leurs animaux à la place de l’habituel boucle d’oreille ou du tatouage. Derrière la puce RFID, ses ordinateurs et ses machines il y a tout un monde qui se meurt, celui de la #paysannerie.

    Dans le monde machine, l’animal n’est plus qu’une usine à viande et l’éleveur un simple exécutant au service de l’industrie. Pourtant certains d’entre eux s’opposent à tout cela …


    http://mouton-lefilm.fr
    #technologie #identification #surveillance
    cc @odilon

    • v. aussi l’article :
      Élevage 2.0. État des lieux de l’informatisation du métier d’éleveur en système extensif

      À partir de l’exemple de l’#identification_électronique des ovins et des caprins rendue obligatoire en France en 2010, cet article décrit une étape de l’imposition dans l’élevage des normes techniques de la traçabilité issues du monde de la production industrielle. La généralisation des procédures de traçabilité y est décrite, du point de vue des éleveurs qui y sont opposés, comme un facteur de dépossession de leur métier. Mais, du fait des caractères propres aux échanges informatisés, cette traçabilité est également décrite comme une étape importante dans le développement d’une abstraction : la valeur informationnelle. Cette notion de valeur informationnelle est proposée pour rendre compte d’une forme de valeur marchande particulièrement déconnectée des valeurs d’usages produites par les éleveurs sous forme de produits lactés ou carnés.


      https://gc.revues.org/2939
      #traçabilité

    • L’alimentation sous contrôle : tracer, auditer, conseiller

      #Inspections_sanitaires, analyses de laboratoire, traçabilité et #étiquetage des produits, audits qualité, #certifications de la production, toutes ces procédures placent l’#alimentation « sous contrôle » ?. Depuis leur production jusqu’à la table du consommateur, les denrées font l’objet d’un suivi documentaire continu. Elles sont soumises à de nombreux contrôles qui concernent autant leur qualité sanitaire que les conditions dans lesquelles elles sont produites et commercialisées.

      C’est ce nouvel environnement de la production agricole, du marché, des mobilisations sociales et des pratiques matérielles des acteurs qui est examiné dans cet ouvrage. Celui-ci explore les conséquences concrètes des dispositifs de surveillance actuellement en place à partir de terrains d’enquête français, anglais et italiens : Que faut-il tracer pour « faire preuve » ? Quelles nouvelles pratiques des producteurs cela engage-t-il ? Quelles sont les modalités de contrôle associées à la norme et comment se déroulent les audits ? Sur quoi et comment se forme le jugement des auditeurs ? Par quels moyens les écarts sont-ils relevés et sanctionnés ?

      Riche en témoignages, ce livre éclaire également les positionnements des acteurs engagés dans des processus de normalisation. Quel « travail » ont-ils à faire pour répondre à une contrainte de fidélité vis-à-vis de la norme tout en visant la rentabilité économique et l’expansion de leur activité ? Comment articuler productions locales et marché global ? Quelles négociations s’opèrent vis-à-vis des règles de production et des cahiers des charges ? Qui sont les auditeurs et quelle est la spécificité des organismes certificateurs ?


      http://editions.educagri.fr/livres/4670-l-alimentation-sous-controle-tracer-auditer-conseiller.html

      #livre

    • Cité dans l’article...
      Un savoir-faire de #bergers

      Comment les pratiques des bergers favorisent-elles le renouvellement de la diversité des ressources naturelles et cultivées ? Comment les bergers encouragent-ils les facultés d’apprentissage des animaux et stimulent-ils leur appétit face à des mélanges de plantes variées ?
      À l’heure où les politiques publiques cherchent à concilier agriculture et protection de la nature et réinterrogent les modes de production agricole, Un savoir-faire de bergers a l’ambition de rappeler que les bergers ont dans les mains une culture technique toujours vivante, qui correspond bien aux attentes de la société en matière d’agriculture plus respectueuse du vivant.
      Cet ouvrage, richement illustré, associe différents points de vue : chercheurs, ingénieurs pastoralistes, gestionnaires d’espaces naturels, enseignants en écoles de bergers. Mais, avant tout, il donne la parole à des bergers et à des bergères, celles et ceux qui ont contribué aux travaux scientifiques ou exprimé les difficultés rencontrées suite à la méconnaissance de leur métier par d’autres usagers des montagnes et des collines.


      http://editions.educagri.fr/livres/4542-un-savoir-faire-de-bergers.html
      #livre

    • Cité dans l’article [ https://gc.revues.org/2939 ]
      Un savoir-faire de bergers

      La citation :

      La valorisation informationnelle touche d’autres domaines reliés à l’élevage extensif, en particulier le savoir-faire des bergers, tel qu’il est décrit dans l’ouvrage coordonné par Michel Meuret (2010), agronome de l’INRA et sympathisant du collectif d’opposition au puçage dans la région PACA. Le savoir vernaculaire des bergers (notamment la connaissance des biais parcourus par les troupeaux pour les orienter vers des écailles de terrain qu’ils donnent à brouter chaque jour) est transformé en savoir d’expert sur cartes, traité par SIG et calculé ensuite en polygones de portions de pâturage élémentaire (PPE).

      Dans la même idée : http://ktche.ouvaton.org/La%20fabrique%20des%20marchandises%20%C3%A0%20l%27%C3%A8re%20num%C3%A

      L’informatisé participe de façon ambivalente à la saisie de son propre monde en répondant aux sollicitations de l’informatiseur. Il agit ainsi le plus souvent par désir de reconnaissance de sa propre activité, en se faisant plein d’illusions sur l’intérêt soudain que l’on prête à ses propos. Dans le domaine de l’élevage ovin, un exemple frappant de ce type d’interaction est constitué par l’ouvrage Un savoir-faire de bergers où sont assemblés des articles scientifiques et des interviews de bergères et de bergers. On peut y lire à la fois leurs évocations du métier de berger (pp. 295 et suivantes), mais aussi des descriptions désincarnées en terme scientifique telles que la « forme amiboïde à pseudopodes » des troupeaux en alpage (p. 107) ou la « représentation prototypique de l’organisation d’un menu au pâturage » (p. 160), tout ça assemblé dans la perspective de « revaloriser le métier ». Nul doute que les « forme amiboïde » et « représentation prototypique » finissent par se retrouver dans un logiciel de gestion du troupeau estampillé INRA et adoptées avec ou sans enthousiasme par des bergers revalorisés...

  • La France oblige les commerçants à étiqueter les produits des colonies israéliennes
    Middle East Eye | 24 novembre 2016
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/la-france-oblige-les-commer-ants-tiqueter-les-produits-des-colonies-i

    Le gouvernement français a publié la réglementation exigeant des importateurs et des commerçants d’étiqueter les produits en provenance des colonies dans les territoires occupés, a rapporté le quotidien Haaretz ce jeudi.

    La note, intitulée « Notice aux opérateurs économiques concernant l’indication relative à l’origine des marchandises issues des territoires occupés par Israël » présente une nouvelle réglementation impliquant que si un produit est issu d’une colonie, les commerçants français et les importateurs doivent faire en sorte que cela apparaisse clairement sur l’emballage.

    L’Union européenne (UE) ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël au-delà des frontières de 1967, irrespectueuse des statuts de ces territoires dans la loi israélienne.

    La note explique que conformément aux directives de la Commission européenne de novembre 2015, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et les hauteurs du Golan sont des territoires occupés et ne sont pas considérés comme faisant partie d’Israël.

    Par conséquent, dans le but d’éviter de tromper le consommateur, les produits issus de ces régions ne devraient pas être marqués comme des produits d’Israël et le lieu ne devrait pas non plus être mentionné sans faire apparaître clairement que la marchandise provient d’une colonie.

    • Israël dénonce la France après une décision sur les produits des colonies
      AFP / 25 novembre 2016 16h44
      http://www.romandie.com/news/Israel-denonce-la-France-apres-une-decision-sur-les-produits-des/756111.rom

      (...) Le gouvernement israélien condamne la décision française, a réagi jeudi soir tard le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

      Il est regrettable de voir la France prendre des mesures susceptibles d’être interprétées comme encourageant les extrémistes et le mouvement de boycott contre Israël, poursuit-il.

      Le ministère juge encore incompréhensible et même inquiétant que la France ait décidé de pratiquer deux poids, deux mesures aux dépens d’Israël alors qu’il y a 200 querelles territoriales dans le monde.

      En vertu du droit international, le plateau du Golan et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, ne font pas partie d’Israël, note de son côté le ministère français.

      Une étiquette disant seulement produit originaire du plateau du Golan ou de Cisjordanie n’est pas acceptable, ajoute-t-il.

      Il est nécessaire d’ajouter, entre parenthèses, l’expression +colonie israélienne+ ou des termes équivalents, précise-il.

      Selon les experts, Israël n’a pas vraiment à s’inquiéter de l’impact économique d’une telle mesure, qui ne viserait que 2 à 3% des exportations israéliennes vers l’UE. Mais il s’alarme du message alors que les Palestiniens et une partie de la communauté internationale font pression sur la question des colonies, qu’ils considèrent comme un obstacle majeur à la paix.

      Israël est par ailleurs en butte à une campagne globale de boycott économique, mais aussi culturel ou scientifique (BDS, pour Boycott, Divestment and Sanctions), destinée à obtenir la fin de l’occupation et de la colonisation. L’actuel gouvernement israélien fait la part belle aux défenseurs de la colonisation.(...)

      #BDS

  • Sous pression de l’industrie, l’expertise des futurs logos nutritionnels tourne à la farce
    https://www.mediapart.fr/journal/france/281016/sous-pression-de-l-industrie-l-expertise-des-futurs-logos-nutritionnels-to

    Défaillances dans l’étiquetage, faible participation des marques, inégalité de traitement des prototypes, l’expérimentation en conditions réelles d’achat des logos nutritionnels simplifiés a été confiée à une société privée, liée aux industriels. Dans une pétition à la ministre de la santé lancée jeudi, l’ONG Foodwatch réclame l’arrêt du test.

    #France #Ania #Benoît_Vallet #étiquetage_nutritionnel_simplifié #FFAS #Marisol_Touraine

  • Etiquetage nutritionnel : #Stéphane_le_Foll au secours des industriels
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190916/etiquetage-nutritionnel-stephane-le-foll-au-secours-des-industriels

    Dans une lettre adressée à Mediapart, le ministre de l’agriculture minimise les pressions des industriels et de la distribution sur les travaux du laboratoire du professeur #Serge_Hercberg, président du Plan national nutrition santé. Stéphane Le Foll défend le test « grandeur nature » des systèmes d’étiquetage nutritionnel simplifié dont le pilotage a été confié aux lobbyistes de l’industrie, et qui doit débuter le 26 septembre.

    #France #Ania #étiquetage_nutritionnel_simplifié #Fonds_français_pour_l'alimentation_et_la_santé

  • Alimentation : la guerre de l’étiquetage

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/04/11/alimentation-la-guerre-de-l-etiquetage_4900046_1650684.html

    Un étiquetage plus lisible des aliments verra-t-il le jour ? Depuis des mois, la bataille est rude entre les autorités de santé, d’un côté, et les industriels de l’agroalimentaire et de la grande distribution, de l’autre. Au terme de vifs débats, l’article 5 de la loi de santé, promulguée le 26 janvier, prévoit la mise en place d’un dispositif, non obligatoire, pour améliorer l’information nutritionnelle figurant sur les produits. Afin de tenter de concilier les points de vue divergents, la ministre de tutelle a décidé de faire évaluer « en conditions réelles d’achat » différents systèmes – évaluation à laquelle elle n’était initialement pas favorable. Pour ce faire, la Direction générale de la santé a mis en œuvre un dispositif avec notamment un comité de ­pilotage et un comité scientifique.

    Mais, selon nos informations, trois membres de ce comité ont donné leur démission : les deux spécialistes en épidémiologie Philippe Ravaud (Hôtel-Dieu, Inserm) – qui n’a pas souhaité s’exprimer –, et Denis Hémon (Inserm, Centre de recherche épidémiologie et statistiques de Paris-Sorbonne), coauteur du rapport sur l’amiante, et Karine Gallopel-Morvan, professeure à l’Ecole des hautes études en santé publique (Rennes), spécialiste en marketing social.

    « Cette étude comparative n’est pas nécessaire et risque de se faire dans des conditions dégradées, indique au Monde Denis Hémon. Ses recommandations risqueraient en outre de ne pas être suivies. » « L’évaluation me paraît très compliquée à mettre en place, car il existe de nombreux biais,...

    (...) Rappel des faits. Le premier projet a été présenté par Serge Hercberg, il y a quasiment deux ans, à la demande de Marisol Touraine. Le logo, qui s’inspire du système de score à trois couleurs développé par la Food Standards Agency au Royaume-Uni, définit une échelle de cinq couleurs « 5C » (vert, jaune, orange, rose, rouge) établie en prenant en compte quatre paramètres : l’apport calorique pour 100 g, la teneur en sucre, en graisses saturées et en sel. Hostile à ce code à 5 couleurs, la Fédération du commerce et de la distribution, associée à des industriels, a conçu son propre système, fondé sur quatre types de fréquence de consommation des aliments, appelé « Sens », dont la couleur rouge est absente.

    De nombreuses études mettent en avant l’intérêt des logos nutritionnels sur le choix d’aliments plus sains, dont le système 5C, par ailleurs validé par l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation et le Haut Conseil de la santé publique. Mais la plupart des industriels n’en veulent pas, craignant que certains aliments, étiquetés rouge, soient stigmatisés. C’est pourquoi le ministère a voulu mettre tous les acteurs autour de la table. « Il est nécessaire qu’un grand nombre de producteurs adhèrent à la recommandation, les industriels et distributeurs soulignent que, grâce à cette évaluation, la France pourra pleinement contribuer aux discussions européennes en 2017 et porter un système d’étiquetage nutritionnel simplifié ayant vocation à être déployé à l’échelle communautaire, souligne Benoît Vallet. Il y a une vraie volonté d’aboutir. » Certes, les inquiétudes « sur la réalisation sont liées à deux raisons, d’abord une telle étude n’a jamais été réalisée. Ce n’est pas comme le paquet neutre pour les cigarettes. Là, il s’agit d’une mesure qui n’est pas obligatoire. Et c’est compliqué, car cela associe des acteurs qui n’ont pas l’habitude de se rencontrer », ajoute M. Vallet.

    « Tous les systèmes à égalité de chances »

    Quatre systèmes vont maintenant être testés. Outre le 5C et Sens, le traffic lights anglais et le GDA (repères nutritionnels journaliers) devraient être évalués en septembre, octobre et novembre. « Tous les systèmes seront à égalité de chances », assure Daniel Nairaud. Le financement, de 1,6 million d’euros, se fera en grande partie par le FFAS. « La complexité de l’étude est totalement assumée. La connaissance par le FFAS des acteurs économiques permet de faciliter sa mise en œuvre en magasin », explique encore M. Vallet.
    « La demande des industriels d’exiger une étude en conditions réelles risque de retarder de nombreux mois, voire de plus d’une année, une mesure de santé publique pour laquelle on dispose déjà d’éléments scientifiques suffisants pour sa mise en place rapide », relève le professeur Hercberg. « Quand je regarde les techniques des lobbys de l’alcool et du tabac, le fait de jouer la montre est un grand classique », note Mme Gallopel-Morvan.

    Malgré ces divergences, l’UFC-Que choisir y croit. « Tout le monde a envie que ça marche, même si la grande inconnue reste la maîtrise du calendrier et le coût réel de l’étude », indique Olivier Andrault, un des chargés de mission. L’Association nationale de défense des consommateurs et usagers se veut pour l’instant pragmatique, mais « on sera vigilant sur l’équité de traitement entre les différents systèmes, et sur le traitement et l’interprétation des données », prévient sa chargée de mission Célia Potdevin. « Il est indéniable que l’industrie et la grande distribution usent de leur influence pour bloquer le processus », estime Ingrid Kragl, directrice de l’information de l’ONG Foodwatch.

    Pourtant, le consommateur veut y voir plus clair, comme en témoignent les mouvements citoyens. Une pétition favorable au codage 5 couleurs, lancée fin 2015 sur Change.org par Eric Delannoy, qui se définit comme un citoyen lambda, a recueilli plus de 50 000 signatures. Autre initiative, Open Foods Facts, né en mai 2012, a travaillé avec l’équipe du professeur Hercberg et a mis en place une application qui permet d’appliquer virtuellement le code couleurs 5C à 26 884 produits réels. Ou encore la dernière édition « Le bon choix au supermarché » de l’équipe de Lanutrition.fr.

  • Commercialiser les produits des colonies, même étiquetés, reste illégal | CNCD-11.11.11
    http://www.cncd.be/Commercialiser-les-produits-des

    Qu’entend-on exactement par « produits issus des colonies israéliennes » ? Il s’agit de tout produit cultivé, manufacturé et/ou conditionné partiellement ou entièrement dans une unité de production située dans une colonie israélienne.

    Ce type de produit est intrinsèquement lié à une politique et à une situation considérées de façon unanime comme illégales par la communauté internationale, y compris l’UE et ses Etats membres.

    Cette illégalité entraîne des obligations pour l’ensemble des Etats. L’une d’elles est « de ne pas prêter aide ou assistance au maintien d’une situation illégale ». La commercialisation des produits issus de la colonisation aide à l’évidence à renforcer économiquement les colonies, à les consolider et à les pérenniser.

    Dès lors, en autorisant la poursuite de l’importation des produits des colonies moyennant leur identification via un étiquetage précis, l’UE admet que les colonies israéliennes demeurent un partenaire commercial légitime et accepte que l’on puisse contribuer à leur prospérité.

    C’est bien cette incohérence et l’illégalité de ces relations commerciales, économiques et financières avec les colonies israéliennes par l’UE et ses Etats membres qu’entend dénoncer la campagne « Made in Illegality » menée depuis l’année dernière en Belgique et depuis cette année en France.

    #Israël #colonies #commerce_illégal #étiquetage #militer

    • Si je comprends bien, il faut donc acheter, à la place, les produits issus des terres où vivent les palestiniens, dont la bande de Gaza ?
      On peut avoir une liste ?
      Et que faire pour les produits israéliens, fabriqués dans des entreprises qui emploient des palestiniens qui viennent des terres palestiniennes où sont les palestiniens, dont Gaza par exemple, et où ils n’ont pas de travail ?
      Parce que si on boycotte des produits qui donnent un peu de travail et d’argent aux palestiniens qui n’en ont pas chez eux, quelle est la logique ?

  • A propos de l’étiquetage des produits des colonies :
    http://seenthis.net/messages/427232

    L’étiquetage des produits des colonies : ​progrès ou faux semblant ?
    Campagne BDS France, le 13 Novembre 2015
    http://www.bdsfrance.org/index.php?view=article&id=3897%3A2015-11-13-17-41-20&catid=49%3Aactualite

    Quels effets peut avoir l’étiquetage des produits israéliens imposé par l’UE ?
    Shir Hever, Middle East Eye, le 13 novembre 2015
    http://www.info-palestine.net/spip.php?article15720

    #Palestine #BDS #étiquetage #colonisation #Union_européenne #Europe

  • #OGM : les parlementaires américains refusent l’étiquetage obligatoire des aliments
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/07/24/ogm-les-parlementaires-americains-repoussent-l-etiquetage-obligatoire-des-al

    Circulez, il n’y a rien à voir ! Voilà résumé le message contenu dans un texte voté jeudi 23 juillet par la Chambre des représentants. La majorité des parlementaires américains ont décidé que les entreprises agroalimentaires n’auraient pas à indiquer si leurs produits contiennent des organismes génétiquement modifiés (OGM).

    Cette loi est votée alors que depuis plusieurs mois le débat est intense dans plusieurs Etats entre le lobby de l’industrie agroalimentaire et plusieurs associations de consommateurs et de groupes de défense de l’environnement, qui réclament plus de transparence sur le sujet. Le texte a été adopté par 275 voix pour contre 150, 45 démocrates s’étant ralliés à la majorité républicaine.

    Pour les lobbys de l’#agro-industrie, il s’agit d’une victoire.

    #opacité #agroalimentaire #merde_en_boîte

    • USA : vers la fin du marquage obligatoire des produits #OGM / Sputnik France - Actualités - Prises de Position - Radio
      http://fr.sputniknews.com/international/20150727/1017245048.html

      Le projet de loi devrait entrer en vigueur à la fin du mois de juillet 2016. Cependant, cette initiative n’a pas encore été soumise au Sénat.

      [...]

      Selon Nicolas Roux, référent en matière de traités commerciaux chez l’ONG Les Amis de la Terre, le gouvernement américain a clairement établi qu’un de ses objectifs principaux était de garantir un meilleur accès des cultures OGM américaines au marché européen. Les négociateurs des #Etats-Unis, poussés par l’industrie de la biotechnologie, considèrent que les normes d’#étiquetage et de #sécurité en vigueur en Union européenne (#UE) sont discriminatoires et donc des barrières au #commerce. Ils veulent voir disparaître la règle européenne de « zéro tolérance » qui garantit une protection contre les importations d’ingrédients OGM non autorisés dans l’UE. 

      Ainsi, en prenant la décision de ne pas marquer les produits génétiquement modifiés, les Etats-Unis livreront ces aliments à l’Europe dans le cadre du TTIP sans que les Européens en aient conscience.

  • L’étiquetage nutritionnel suscite la colère de l’#industrie_agroalimentaire
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/03/30/l-etiquetage-nutritionnel-suscite-la-colere-de-l-industrie-agroalimentaire_4

    Le principe d’un #étiquetage simple apposé sur les #aliments pour indiquer leur qualité nutritionnelle est au menu du projet de loi de santé présenté par la ministre Marisol Touraine. Alors que les députés vont commencer à examiner le texte mardi 31 mars, le texte fait l’objet d’une virulente bataille.

    L’industrie agroalimentaire est vent debout contre le modèle, dit « coloriel », défendu par les autorités de santé et s’inspirant du modèle britannique à trois couleurs, dit « traffic lights », en référence au feu tricolore de la circulation.
    En quoi consiste le projet ?

    L’idée est de proposer un système de codes couleur pour donner au consommateur des repères nutritionnels faciles à comprendre.
    Le projet a été présenté par Serge Hercberg (directeur de recherche à l’Inserm et professeur de nutrition à l’université de médecine Paris-XIII), il y a quasiment un an, à la demande de Mme Touraine dans le cadre de sa Stratégie nationale de #santé.

    Ce logo définit une échelle de cinq couleurs (vert, jaune, orange, rose, rouge) établie en prenant en compte quatre paramètres : l’apport calorique pour 100 g, la teneur en sucre, en graisses saturées et en sel.

    Cet étiquetage ne serait pas obligatoire mais se ferait sur une base volontaire et ne s’appliquerait qu’aux aliments industriels et non aux produits bruts.
    Fin février, l’association UFC-Que choisir a publié le résultat d’une étude appliquée à 300 produits alimentaires commercialisés en grande distribution. Selon l’association, le « modèle coloriel est un antidote fiable, simple et efficace contre le marketing alimentaire ».

  • Pouvez vous m’indiquer une crème de jour sans #nanoparticules ?

    C’est la question que j’ai posée à plusieurs pharmacien·ne·s ne trouvant aucune mention sur les boites de cosmétiques de l’usage (ou pas) de nanotechnologie. Surprise ! aucun·e professionnel·le de vente de produits médicaux ne semble connaitre l’existence même des nanos !
    La plus aimable m’a fait remarquer qu’illes étaient formé·e·s par les laboratoires ce qui explique que les informations transmises soient tronquées. J’ai vraiment du mal à admettre quand on s’occupe de santé qu’on soit fournit en si belles œillères depuis plus de 10 ans, mais cela semble se révéler exact, car la réponse a été la même partout : « #connais_pas ».
    La plus drôle des réponses a été qu’évidemment non, il n’y en a pas dedans, sinon ce serait marqué sur la boite !

    Crèmes hydratantes, produits de #maquillage, shampoings, dentifrices, parfums… tous les #cosmétiques sont concernés, les #crèmes_solaires particulièrement sont envahies par les nanoparticules (dioxyde de titane ou oxyde de zinc notamment).

    #militer_en_solo #pharmacie #encore_un_effort

    • @nicolasm La garantie du bio c’est « tous les ingrédients d’origine agricole sont issus... »
      Il n’y a pas de minéraux bio (sur le plan normatif)
      Reste l’éthique du labo qui peut proposer des cosmétiques uniquement basés sur la chimie végétale, et déjà ça c’est pas si courant, à voir le nombre de crème ayant pour base la vaseline (petrolatum (!) dans la composition normalisée)
      En ce qui concerne les crèmes solaire, je crois qu’il est difficile de rivaliser avec les oxydes métalliques sur le plan de l’efficacité, mais antérieurement on les utilisaient sous leur forme « micro » avec une certaine efficacité . Reste à savoir si la forme « nano » à réellement décuplée leur efficacité (bénéfice) au regard du risque.

    • @vazi La balance bénéfice/risque pour les nanos est un leurre, car cela ne peut pas être calculé à long terme et vu le peu d’études, mieux vaudrait appliquer un moratoire, sachant que les nanos sont un peu partout depuis non pas 10 ans mais 20 ans…

      L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire
      de l’alimentation, de l’environnement et du travail) dans son rapport avoue être incapable de se prononcer, vu le manque d’évaluation, et sachant la facilité des nanos à traverser la barrière hémato-encéphalique, on peut s’inquiéter …

      http://www.anses.fr/sites/default/files/documents/AP2012sa0273Ra.pdf

      Les nanomatériaux manufacturés : des substances présentes sur le marché dont les risques doivent être évalués
      Les nanomatériaux manufacturés entrent dans la composition d’une grande variété de produits de la vie courante d’ores et déjà présents sur le marché (crèmes solaires, textiles, aliments, peintures, etc.) et concernent un grand nombre de secteurs industriels tels que, notamment, le bâtiment, l’automobile, l’emballage, la chimie, l’environnement, l’agro-alimentaire, l’énergie, les produits cosmétiques et les produits de santé. La présence de nanomatériaux dans ces produits soulève des questions, mais également des controverses portant sur l’état des connaissances disponibles, les effets éventuels de ces matériaux sur la santé et l’environnement, l’exposition de la population générale et professionnelle et, in fine, sur les risques associés à ces substances.

    • Page 11 rapport de l’ANSES

      4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DE L’AGENCE
      (…)
      Les travaux de recherche publiés à ce jour mettent en évidence le fait que chaque nanomatériau présente des caractéristiques physico-chimiques particulières pouvant dépendre de son environnement. De fait, leur toxicité et écotoxicité varient, non seulement selon les familles de nanomatériaux, mais au sein même de ces familles, ainsi qu’au cours de leur cycle de vie en fonction de leur environnement. Les travaux de recherche ne peuvent, à ce jour, toujours pas s’appuyer sur une définition réglementaire univoque et intersectorielle des nanomatériaux.
      Dans le même temps, on note un progrès des connaissances portant sur une meilleure caractérisation physico-chimique des nanomatériaux, sur l’adaptation et l’harmonisation de certains tests (éco)toxicologiques, etc. En matière de caractérisation des dangers, depuis le dernier état des connaissances publié par l’Agence en 2010, différentes publications scientifiques ont observé, pour certains nanomatériaux, des effets sur certains organismes vivants. Ces effets mis en évidence sur des modèles expérimentaux concernent :
      – la persistance de nanomatériaux dans des organismes vivants animaux ou des végétaux ;
      – des retards de croissance, des anomalies ou malformations dans le développement ou la reproduction chez des espèces modèles des compartiments environnementaux ;
      – le passage de certaines barrières physiologiques (hémato-placentaire, testiculaire, intestinale, cutanée, alvéolo-capillaire) ;
      – des effets génotoxiques et de cancérogenèse de certains nanomatériaux ;
      – des effets sur le système nerveux central chez l’animal ;
      – des phénomènes d’immunosuppression ;
      – des réactions d’hypersensibilité et d’allergie.

      Les interrogations associées à la diffusion des nanomatériaux manufacturés se nourrissent également des doutes sur la suffisance et la pertinence de l’encadrement réglementaire en vigueur.

      Voie confirmée et voie potentielle (des nanos particules dans le corps)

      Biocinétique des nanoparticules page 54 du rapport de l’#ANSES

    • Merci @geneghys @odilon pour les produits sans nanos.
      Ce n’est pas pour moi que je faisais cette recherche, à vrai dire j’ai sous la main des récalcitrant·e·s au bio que je voulais naïvement contenter ;-)

    • Je lis maintenant la conclusion du rapport, la faute aux mails qui commencent depuis les plus récents. Et je ne me fais plus de soucis pour ça, parce qu’entre les nanoparticules, les antibiotiques, les particules fines, les radiations j’en passe et des meilleures, selon le rapport européen, c’est que si on s’attrape un cancer, c’est par manque de pot !

      http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150102.OBS9168/decryptage-le-cancer-serait-du-a-un-manque-de-chance-vraiment.html

    • Non, j’ai renoncé, c’était surtout un bon prétexte pour agir à petite échelle et dénoncer les modalités des nanos pour s’imposer.

  • #États-Unis - L’Oregon et le Colorado votent contre l’#étiquetage des #OGM
    Christophe NOISETTE, novembre 2014
    http://www.infogm.org/5740-etats-unis-l-oregon-et-le-colorado-votent-contre-l-etiquetage-des-ogm

    Rappelons que trois états ont d’ores et déjà adopté de telles lois : le Vermont [5], le Connecticut [6] et le Maine [7]. Et plus de 70 organisations des États-Unis ont écrit au représentant étasunien au commerce car elles craignent que l’accord transatlantique nivelle par le bas les réglementations des contractants. Elles demandent, par exemple, que l’étiquetage tel qu’il est pratiqué dans l’UE ne soit pas menacé par cet accord. Au contraire, elles réclament, pour elles-mêmes, le droit de savoir ce que contient leur nourriture [8].

  • La Malaisie souhaite en finir avec la mention « sans huile de palme » - Economie - La Voix du Nord
    http://www.lavoixdunord.fr/economie/la-malaisie-souhaite-en-finir-avec-la-mention-sans-huile-ia0b0n2436504

    La #Malaisie, 2e producteur d’#huile_de_palme derrière l’Indonésie, veut en finir avec la mention « Sans huile de palme » qu’elle juge « discriminatoire et injuste » : elle en appelle aujourd’hui aux autorités françaises au nom des liens commerciaux entre les deux pays.

    « Nous demandons au gouvernement français d’agir et de considérer l’impact potentiel de cette étiquette sur nos exportations d’huile de palme », a indiqué mardi à l’AFP le président du Conseil national des producteurs d’huile de palme de Malaisie, le Dr Yusof Basiron.

    Selon lui seules la France et la Belgique francophone ont recours à cet étiquetage sur des produits (petits gâteaux, pâtes à tartiner, plats préparés...).

    De passage à Paris, il rappelle que son pays et la France sont « des partenaires commerciaux ».

    Pas de menace, assure-t-il derrière ces propos, même si la Malaisie est un acheteur régulier d’Airbus pour la compagnie nationale qui en compte actuellement 28 en opérations. Il n’est « pas question de représailles : mais c’est un élément qu’il est logique de rappeler puisque nous tirons 10% de nos revenus à l’exportation de l’huile de palme, et que cet argent est utilisé pour acheter ce que nous importons ».

    #étiquetage #commerce #business