• Covid-19 : la galère des étudiants africains en France - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/29979/covid-19-la-galere-des-etudiants-africains-en-france

    En France, les étudiants sont touchés de plein fouet par les conséquences de la crise du Covid-19. Pour les Africains, venus poursuivre leur cursus, aux difficultés financières s’ajoutent les contraintes administratives, qui les contraignent parfois à se réorienter ou abandonner les études. « La disparition de Diary Sow ne m’a pas surprise », confie Aïssa*, étudiante sénégalaise à Paris. « Ces derniers temps, j’ai pensé à tout abandonner moi aussi … ». Incarnation de l’excellence et de la réussite scolaire dans son pays, Diary Sow, élève en classe préparatoire au prestigieux lycée parisien Louis-le-Grand, faisait la fierté du Sénégal, secoué depuis sa disparition le 4 janvier."Quand tes parents sont si loin, tu vis avec la pression de réussir. Ma famille n’a pas les moyens de me payer mes études et en ce moment c’est particulièrement difficile", poursuit Aïssa, brillante étudiante en master de Finances à la Sorbonne. La jeune femme était élève en école d’ingénieur l’an dernier à Marseille, mais elle a dû changer de filière en urgence, car elle n’était plus en mesure de payer ses frais de scolarité dans le privé. « À cause du Covid-19 et avec le confinement, j’ai perdu mon job étudiant. J’ai trouvé un boulot de préparatrice de commandes en grande surface. Ça n’a pas suffi à couvrir mes dépenses. L’école, c’était de trop. Je n’ai pas réussi à finir le semestre, car moralement je n’allais pas bien du tout. » En fin d’année, la jeune femme décide donc de déménager à Paris pour prendre un nouveau départ. Mais elle se retrouve une nouvelle fois en difficulté pour trouver un logement dans la capitale : « J’ai été hébergée par un ami d’ami qui me faisait dormir par terre et attendait de moi que je fasse la cuisine et le ménage en échange. Un autre jeune homme a vu mon appel à la solidarité sur Facebook et a proposé de m’héberger. Mais il m’a très rapidement demandé une contrepartie physique. J’ai fui à toute vitesse. »
    Grâce aux associations étudiantes, et l’aide de l’assistante sociale de l’université, Aïssa est relogée en urgence en résidence sociale. Elle a retrouvé le calme, « même si c’est très dur de passer ses journées à étudier dans 20 mètres carrés », confie-t-elle. L’étudiante a aussi décroché un emploi d’accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) dans une école maternelle. Pourtant, sa situation reste fragile : « J’ai déposé un dossier pour demander une aide au logement de la CAF [caisse d’allocation familiale, NDLR] parce qu’avec mon travail, je peux tout juste payer mon loyer. Si la CAF ne me verse pas l’allocation à la fin du mois, je n’aurai pas de quoi manger. » D’après l’Unef, la crise sanitaire a installé « une précarité extrême » chez les étudiants de France. L’association estudiantine alerte sur leur santé mentale, s’appuyant sur un sondage de Nightline, une ligne d’écoute pour étudiants, qui révèle que 22 % d’entre eux auraient des pensées suicidaires. Il y a une semaine, une étudiante lyonnaise a tenté de se défenestrer, quelques jours après un acte similaire, laissant craindre une vague de suicide devant la détresse psychologique. L’Unef demande aussi l’intégration des étudiants étrangers au système de bourse sociale de l’Éducation nationale, à laquelle ils n’ont actuellement pas droit, cette aide étant réservée aux étudiants dont les parents résident sur le sol français depuis plus de deux ans.En revanche, les étudiants étrangers peuvent postuler à une aide d’urgence d’un maximum de 500 euros versée par le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) [numéro vert pour demander ces aides : 0 806 000 278]. Encouragée par un professeur, Syra, étudiante sénégalaise, en a fait la demande fin avril. Le ministère de l’Enseignement supérieur ayant simplifié l’accès à ce dispositif pour venir en aide aux étudiants en difficulté pendant la crise du Covid-19, elle a eu une réponse positive en deux semaines, ce qui lui a permis de payer de justesse son loyer en résidence étudiante.
    Pourtant, depuis plusieurs semaines, de nombreux jeunes expriment leur lassitude face à l’absence de cours en « présentiel » et le mot dièse « #étudiantsfantômes » a fleuri sur les réseaux sociaux pour exprimer ce mal être. Le gouvernement a aussi exprimé sa « préoccupation » face au « profond sentiment d’isolement » des étudiants.

    #Covid-19#migrant#migration#france#etudiant#sante#santementale#precarite#economie#vulnerabilite

  • Vendée. Précarisés, les étudiants affluent à la distribution alimentaire de l’Université de La Roche-sur-Yon | Le Journal du Pays Yonnais
    https://actu.fr/societe/coronavirus/vendee-precarises-les-etudiants-affluent-a-la-distribution-alimentaire-de-l-uni

    Par Pierre-Alexandre Aubry Publié le 21 Jan 21 à 18:02

    Une distribution alimentaire a eu lieu, jeudi 21 janvier 2021, dans un local du campus universitaire de La Roche-sur-Yon.

    L’objectif : répondre aux besoins des étudiants, de plus en plus en difficulté, en pleine crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19.
    Une initiative étudiante

    Face à cette précarité, ce sont six étudiants de la licence Information-Communication qui ont décidé de mener ce projet de distribution alimentaire.

    Face à la crise #Covid_19 aujourd’hui, une centaine d’étudiants etaient présents pour la 1re distribution alimentaire organisée par d’autres étudiants de l’université de La Roche-Sur-Yon.@UnivNantes #Vendee pic.twitter.com/Wm0jZNEBhQ

    — Pierre-Alex Aubry (@PAAubry) January 21, 2021

    Un projet tutoré qui se met en place sous la responsabilité de leur enseignant, Olivier Ertzscheid. « A la base, le but est de monter une épicerie solidaire », explique-t-il. Mais la situation actuelle et la précarité de certains étudiants les ont poussés à accélérer les choses.

    "L’idée, c’est de monter une distribution alimentaire régulière pour les étudiants, qui sont de plus en plus dans la fragilité".
    Olivier Ertzscheid
    Enseignant-Université La Roche-sur-Yon

    Pour répondre aux besoins des étudiants, ces six jeunes et leur tuteur ont décidé de proposer des colis de denrées alimentaires, grâce à l’aide de la Banque alimentaire de La Roche-sur-Yon.
    « Les étudiants sont complètement sous l’eau »

    Et les besoins des étudiants sont grands. Pour preuve : ils sont une centaine à s’être inscrits, via un formulaire en ligne, pour venir récupérer leur colis, jeudi 21 janvier.

    "C’est désolant de voir que les étudiants sont complètement sous l’eau. C’est alarmant sur la réalité de la vie étudiante".
    Olivier Ertzscheid

    Un sac de denrées alimentaires a été remis à chaque étudiants inscrit.
    Un sac de denrées alimentaires a été remis à chaque étudiants inscrit. (©Journal du Pays yonnais)

    Chaque colis contient des denrées alimentaires de base. « Pour le moment, il n’y a que du sec. Mais nous pourrons bientôt distribuer des produits frais, car nous allons installer des frigos », précise l’enseignant yonnais.

    Des produits d’hygiène sont également mis à la disposition des étudiants : dentifrice, serviettes hygiéniques, savons ou même des masques et du gel hydroalcoolique.

    Flora, Julie et Jeanne reviendront à la prochaine distribution. pic.twitter.com/qzcLPSd0LP

    — Pierre-Alex Aubry (@PAAubry) January 21, 2021

    Nouvelle distribution le 11 février

    « Merci de faire ça. Merci beaucoup, c’est super ! », lance une étudiante à ses camarades.

    De leurs côtés, Jeanne, Julie et Flora trouvent l’initiative intéressante :

    "Le fait que ce soit un projet mené par des étudiants, c’est bien. Ils nous comprennent et comprennent ce qu’on vit. C’est aussi le moyen de garder le lien en voyant d’autres étudiants."
    Jeanne, Julie et Flora
    Etudiantes à La Roche-sur-Yon

    La prochaine distribution aura lieu le 11 février, avec des produits frais en plus, grâce à l’aide supplémentaire des Restos du Cœur de Vendée.

    Quant à l’épicerie solidaire, elle devrait voir le jour à la rentrée 2021, et sera destinée à tous les étudiants qui le souhaitent, pas uniquement ceux de l’Université. D’autres associations y participeront et les récoltes du jardin partagé de l’Université y seront proposées.

    #Etudiants #Condition_vie #Olivier_Ertzscheid #Université #Précarité

  • Les gymnases qui brûlent, les étudiants qui se défenestrent et les bonbons sur la table
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2021/01/gymnases-brulent-etudiants-defenestrent-bonbons.html

    Au moment où je commence la rédaction de cet énième article sur la situation alarmante des étudiant.e.s dans nos universités, le hashtag #etudiantsfantômes est en Trending Topic sur Twitter. Cela veut dire qu’on en parle. Qu’en tout cas elles et ils nous parlent d’eux. De ce qu’ils et elles vivent. Et que l’on commence à peine à les entendre et à les écouter. A peine. Source : affordance.info