• Une découverte savoureuse !
    « L’Union n’est plus européenne, mais allemande »
    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2018/09/10/une-allemagne-europeenne-dans-une-europe-allemande

    L’Allemand Manfred Weber, 46 ans, espère succéder au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne. Le patron du groupe PPE (parti populaire européen, conservateur) au Parlement européen et vice-président de la CSU bavaroise, l’aile droitière de la CDU, a annoncé, mercredi, qu’il était candidat à la candidature pour devenir tête de liste (Spitzenkandidat, en allemand) de son parti aux élections européennes de mai 2019. S’il l’emporte, lors du congrès du PPE qui aura lieu à Helsinki les 7 et 8 novembre il aura alors toutes ses chances, le Parlement européen ayant imposé en 2014 que la tête de la liste arrivée en tête aux élections soit automatiquement désignée président de l’exécutif européen.

    La candidature à la candidature de Manfred Weber, adoubée par la chancelière Angela Merkel, tout comme les visées germaniques sur la Banque centrale européenne, est symptomatique de l’Europe allemande qui se met impitoyablement en place depuis la crise de la zone euro de 2010. Déjà, le social-chrétien Jean-Claude Juncker, sans être l’homme choisi par Berlin, est extrêmement proche des intérêts allemands, comme il l’était déjà lorsqu’il était ministre des Finances puis Premier ministre du Grand Duché. L’homme qui l’a propulsé à la tête de la Commission et dont il a fait le haut fonctionnaire le plus puissant de l’Union en le nommant secrétaire général de la Commission, Martin Selmayr, est lui-même Allemand. D’ailleurs, il est frappant de constater que trois institutions sur quatre ont des secrétaires généraux allemands : outre la Commission, le Parlement européen (Klaus Welle) et le Service européen d’action extérieure (Helga Schmid). Cela aurait pu être quatre sur quatre si l’Allemand Uwe Corsepius n’avait pas préféré quitter son poste au Conseil des ministres pour retourner à la chancellerie allemande en 2015 après quatre ans passés à Bruxelles… Mieux, le secrétaire général adjoint du Parlement est lui-aussi Allemand, une institution qui a été dirigée pendant cinq ans par un Allemand (Martin Schulz, 2012-2017). Sur huit groupes politiques, quatre, dont les deux plus importants (PPE et PSE), sont présidés par des Allemands. Pour compléter ce tableau, il ne faut pas oublier que les présidents de la Cour des comptes européenne (Klaus-Heiner Lehne), de la Banque européenne d’investissement (Werner Höyer), du Mécanisme européen de stabilité (Klaus Regling), du Conseil de résolution unique des crises bancaires (Elke König) sont Allemands tout comme le commissaire européen chargé du budget, le nerf de la guerre, Gunther Ottinger. Et bien sûr, tous sont membres ou proches de la CDU d’Angela Merkel.

    « Il ne s’agit pas d’une volonté délibérée, mais simplement les Allemands considèrent qu’ils sont les meilleurs Européens et donc qu’ils doivent faire le job pour pallier l’absence des autres capitales », explique Dany Cohn-Bendit, ancien député européen (Grünen). Et il est vrai qu’en dehors de la présidence de la BCE, que vise le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galau, les candidats allemands ne rencontrent aucune opposition sérieuse et organisée. « En 1953, Thomas Mann tint à Hambourg un discours devant un parterre d’étudiants qu’il implorait d’aspirer non pas à une « Europe allemande », mais à une « Allemagne européenne », résume l’historien anglais Timothy Garton Ash. « Nous avons cependant aujourd’hui affaire à une variante (…) : une Allemagne européenne dans une Europe allemande ». Question : les peuples européens sont-ils prêts à accepter d’être ainsi dirigés par l’Allemagne ?

    • L’Europe va dans le mur, Juncker appuie sur l’accélérateur !

      Le président de la Commission européenne prononçait aujourd’hui un discours sur l’État de l’Union européenne devant le Parlement européen. Il a annoncé sur plusieurs points son objectif d’aggraver la déconstruction des États et des démocraties.

      Sur les accords commerciaux, Jean-Claude Juncker a invoqué « la nécessité de partager nos souverainetés ». En réalité, la négociation et la signature récente de l’accord avec le Japon (JEFTA) sont le symbole d’un vol de la souveraineté des peuples. Les députés européens n’ont pas été associés, les Parlements nationaux ne seront même pas consultés. Le véritable visage de la « souveraineté européenne » de Macron, reprise par Juncker apparaît ici en pleine lumière. C’est le retour de la « souveraineté limitée » de Léonid Brejnev.

      En matière d’immigration, sa principale proposition pour l’Afrique est un « accord de libre-échange de continent à continent » ! Cela revient à appauvrir toujours plus les pays africains et aggraver les causes qui poussent des centaines de milliers de gens à l’exil.
      jlm

      http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Doctrine%20Brejnev/fr-fr

      #Europe_contre_les_peuples #Juncker #Macron