• Les origines néolibérales de l’antiglobalisme

    « Globalistes » contre « Nationalistes », cette nouvelle ligne de fracture politique masque la vérité : les nationalistes populistes cherchent moins à défendre un modèle social qu’à s’affranchir des contraintes internationales imposés par les règles du #libre-échange. Leur but est en réalité d’aller vers plus de #capitalisme, et de contester le droit des nations non-blanches à intégrer équitablement le jeu du libre-échange mondial.

    Depuis que Trump a installé le conflit entre les « nationalistes » et les « globalistes » comme l’antagonisme politique central, il a été repris en chœur par tous les « populistes » sans exception, de Farage à Orban en passant par Salvini et Bolsonaro. Marine Le Pen a ainsi déclaré dans un récent entretien accordé à Breitbart (le média auparavant dirigé par Bannon) : « Le globalisme est un esprit post-national […] Il porte en lui l’idée que les #frontières doivent disparaître, y compris les protections que ces frontières apportent habituellement à une #nation. Elle repose sur l’idée que ce sont les #marchés tout puissants qui décident de tout. Ce concept de globalisme est poussé par des technocrates qui ne sont jamais élus et qui sont les personnes typiques qui dirigent les choses à Bruxelles dans l’Union européenne. Les gens qui croient aux nations – les nationalistes – c’est exactement le contraire. Ils croient que les nations sont le moyen le plus efficace de protéger la #sécurité, la #prospérité et l’#identité nationales pour s’assurer que les gens prospéreront dans ces nations. »

    À l’intérieur de cette opposition, le « nationalisme » est implicitement compris comme la défense des populations attaquées par la #globalisation_économique, le retour de la #souveraineté de l’#Etat-nation et le « #protectionnisme ». Dans un entretien accordé l’an passé au Figaro, #Emmanuel_Todd estimait qu’un renversement était en train de se produire, aux États-Unis avec le protectionnisme de #Trump : « Une génération avait mis à bas, avec le néolibéralisme de Reagan, la société qu’avait instaurée l’#Etat-providence rooseveltien ; une nouvelle génération d’Américains est en train de balayer aujourd’hui le modèle des années 1980 » ; et au #Royaume-Uni, avec le #Brexit où, alors que « Thatcher était une figure du néolibéralisme aussi importante que Reagan, […] notre plus grande surprise a été de voir la #droite conservatrice assumer le Brexit et discuter à présent ses modalités, et même s’engager à tâtons dans un #conservatisme de “gauche” ».

    Mais la rupture produite par les populistes va-t-elle effectivement dans le sens annoncé par Todd, d’une limitation du #libre-échange, d’un recul du néolibéralisme et d’un #conservatisme_social ? Rien n’est moins sûr dès que l’on s’intéresse à la provenance de ce #nationalisme_anti-globaliste.

    De Thatcher au Brexit : nations souveraines et #libre_entreprise

    Avant d’être soutenu par une partie des ouvriers britanniques déclassés, le Brexit trouve ses origines dans l’#euroscepticisme du Parti conservateur britannique dont la figure de proue a été… #Thatcher. C’est son célèbre discours devant le Collège de l’Europe à Bruges en septembre 1988 qui a fait émerger le think-tank du « Groupes de Bruges » réunissant des Tories eurosceptiques dont #Alan_Sked et #Nigel_Farage, et dont bientôt sortirait le #UKIP conduisant le Royaume-Uni au Brexit. Thatcher tançait dans son discours le « super-État européen exerçant une nouvelle domination depuis Bruxelles », elle opposait l’Europe existante de la #communauté_économique_européenne, celle de la #bureaucratie, du #centralisme et du #protectionnisme à l’#Europe de la #libre-entreprise, du #libre-échange et de la #déréglementation qu’elle appelait de ses vœux.

    Il fallait surtout en finir avec le protectionnisme à l’égard du monde extra-européen de façon à réconcilier les nations européennes avec les « marchés réellement globaux ». La critique de l’Europe ne portait cependant pas seulement sur les contraintes pesant sur la #libre_entreprise, la recherche d’une identité européenne transcendante faisait aussi courir le risque d’une disparition des #identités_nationales avec leurs coutumes et leurs traditions. Contre ce « méga-État artificiel », il fallait concevoir l’Europe comme une « famille de nations ».

    Le libre-échange d’une part et le nationalisme d’autre part que Thatcher opposait à la bureaucratie régulatrice de Bruxelles, n’étaient du reste pas séparés, mais bien d’un seul tenant : « Je n’eus d’autre choix, affirme-t-elle dans ses mémoires, que de brandir le drapeau de la #souveraineté_nationale, de la #liberté_du_commerce et de la #liberté_d’entreprise – et de combattre ». On se situe donc à mille lieux d’un nationalisme qui chercherait à s’établir en rempart contre la #mondialisation économique et le libre-échange : c’est au contraire la récupération de la #souveraineté_nationale qui, en s’affranchissant des contraintes supranationales européennes, doit permettre aux peuples de se réconcilier avec le libre-échange mondialisé.

    Or cette position nationale-néolibérale, qui veut faire de la nation britannique l’actrice directe de son inscription dans la #mondialisation_économique, est celle de tous les principaux brexiters, Farage en tête, mais aussi de tous les défenseurs d’un « hard brexit » parmi l’establishment Tory, de #Boris_Johnson à #Jacob_Ress-Mogg en passant par #Steven_Baker et #Dominic_Rabb. Au deuxième semestre 2018, une enquête de Greenpeace a révélé que #David_Davis, l’ancien secrétaire au Brexit de #Theresa_May, #Owen_Paterson, l’ancien secrétaire à l’agriculture et à l’environnement de David Cameron, et #Shanker_Singham, un expert commercial de l’Institute of Economic Affairs, s’étaient rendus en Oklahoma au cours d’un voyage financé par le lobby agro-industriel américain pour préparer avec des membres de l’administration Trump un accord commercial bilatéral post-Brexit, prévoyant notamment l’importation en Angleterre de #poulet lavé au chlore et de #bœuf aux hormones.

    Paterson, en déplorant qu’un tel accord soit impossible dans le cadre actuel des réglementations de l’Union européenne, a tweeté qu’il était essentiel que « le Royaume-Uni ait le contrôle de ses tarifs et de son cadre réglementaire ». C’est peu de dire qu’on est loin du « #conservatisme_de_gauche » … Au contraire, comme l’avait anticipé Thatcher, la récupération de la souveraineté nationale face à l’#Union_européenne est le moyen de plus de #déréglementation et de libre-échange.

    Anti-globalisme et libre-échangisme mondialisé chez #Rothbard

    Qu’en est-il aux États-Unis ? « La génération qui est en train de balayer le modèle des années 1980 » est-elle, à la différence du Royaume-Uni, en rupture avec le néolibéralisme de Reagan ? La droite radicale qui a contesté l’héritage de Reagan pour finalement aboutir à l’élection de Donald Trump s’est construite au tournant des années 1990 dans les marges du Parti républicain. Réunissant des « paléo-libertariens » autour de #Murray_Rothbard et #Lew_Rockwell et des « paléo-conservateurs » autour de Patrick Buchanan, ce mouvement s’appelait « paléo » parce qu’il revendiquait un retour à la #Droite_originaire (#Old_Right) du Parti républicain entre les années 1930 et 1950 qui défendait l’#isolationnisme et les intérêts de la nation américaine (#America_First) contre l’#interventionnisme_militaire, mais aussi la #liberté_individuelle, le gouvernement minimal et la propriété privée contre le #New_Deal et le #Welfare_state. Il s’était formé pour contester la prise du pouvoir sous #Reagan puis l’hégémonie sous Bush des néoconservateurs et leur imposition du #Nouvel_ordre_mondial. Leur critique s’est incarnée dans les campagnes des primaires républicaines de #Buchanan en 1992 et 1996.

    Ce que ciblaient les paléo dans le Nouvel ordre mondial, c’était un super-étatisme internationaliste, un système mondial de Welfare-warfare state, où l’importation de la « démocratie globale » partout dans le monde par l’interventionnisme américain sous l’égide de l’ONU se conjuguait à un gouvernement économique mondial de type keynésien. Les termes de « globalisme » et de globaloney étaient utilisés notamment par Rothbard au début des années 1990 pour décrier ce système et ils étaient empruntés au vocabulaire de la Old Right pour qui ils désignaient déjà ce complexe internationaliste de l’interventionnisme extérieur onusien et de la perspective d’un New Deal global que ses membres critiquaient dans les politiques de Franklin Roosevelt et Harry Truman.

    Rothbard puisait notamment son inspiration chez un historien révisionniste de la Seconde Guerre mondiale dont il avait été proche, Harry Elmer Barnes. De plus, dans les années 1970, alors que la Guerre du Vietnam était encore en cours, des anti-impérialistes avec qui il collaborait avaient déjà remis au goût du jour la critique du globalisme. Lorsque la globalisation économique se concrétisa dans la première moitié des années 1990 avec l’Alena puis la création de l’OMC, ces nouveaux éléments devinrent partie intégrante de sa critique et les nouvelles cibles de l’attaque contre le « globalisme ». Rothbard dénonçait l’Alena comme du « commerce bureaucratique réglementé » conçu par « un sinistre Establishment centriste dont le dévouement à la liberté et au libre-échange s’apparente à celui de Leonid Brejnev ». L’Alena entraînait en particulier une harmonisation des législations vers le haut qui allait contraindre les entreprises américaines à se soumettre aux normes environnementales et au droit du travail contraignants des législations canadiennes et mexicaines contrôlées par des syndicalistes et des socialistes.

    Tout ce « mercantilisme » ne signifiait rien d’autre selon lui que la spoliation que les élites politiques mondiales opéraient sur le libre-échange véritable au détriment de la masse des gens qui ne pouvaient en jouir directement. Il alertait sur la perte de souveraineté que représentait l’Alena qu’il comparait au « super-étatisme de la Communauté européenne » car cet accord imposait la mise sur pied d’« institutions d’un super-gouvernement internationaliste arrachant la prise de décision des mains des Américains ». Face à cette « politique globaliste » (globalist policy), une « nouvelle coalition populiste » et « un nouveau nationalisme américain » devaient être définis : il fallait abroger l’Alena, se retirer de toutes les agences gouvernementales supranationales (ONU, OIT, UNESCO, etc.), stopper l’aide au développement et durcir les conditions d’immigration qui provoquaient l’élargissement de l’État social, au nom d’authentiques marchés libres.

    Comme chez Thatcher, on est à l’opposé d’une critique du libre-échange ; le nationalisme est au contraire là aussi un moyen de sauver le libre-échange mondialisé qui est confisqué par les institutions supranationales bureaucratiques et socialisantes – en un mot « globalistes ».

    Lorsque les populistes s’attaquent au « globalisme », ils emboîtent le pas d’une critique qui ne visait pas à l’origine la mondialisation des échanges de biens et de services, mais au contraire le super-étatisme des élites politiques mondiales qui parasitent le fonctionnement du libre-échange mondialisé. Une distinction conceptuelle s’impose donc entre le « globalisme » et le « mondialisme », puisque dans les cas des héritages de Thatcher ou de Rothbard, l’anti-globalisme va de pair avec un mondialisme libre-échangiste absolument revendiqué.
    Anti-globalisme et hiérarchie des nations de Buchanan à Trump

    Aux États-Unis, après la seconde campagne de Buchanan pour les primaires républicaines de 1996, les premiers doutes des libertariens ont cependant laissé place à la rupture avec les paléo-conservateurs autour de la question du protectionnisme et des barrières tarifaires. La rupture fut définitivement consommée en 1998 avec la publication du livre de Buchanan The Great Betrayal. How American Sovereignty and Social Justice Are Being Sacrified to the Gods of the Global Economy. C’est dans ce livre que Buchanan affirme son attachement au « nationalisme économique » et qu’il fait du « conflit » entre les « nationalistes » et les « globalistes » le « nouveau conflit de l’époque qui succède à la Guerre froide »[1], définissant la ligne que reprendront littéralement Bannon et Trump. Soutenant le protectionnisme industriel, il déplace le contenu de l’anti-globalisme dans le sens de la défense des intérêts économiques nationaux contre la mondialisation du libre-échange.

    Cependant, l’opposition simple entre le nationalisme économique à base de protectionnisme industriel et le libre-échange illimité mérite d’être approfondie. D’abord, Buchanan est toujours resté un adversaire résolu de l’État-providence et The Great Betrayal est surtout une défense de l’économie américaine pré-New Deal où l’existence de barrières tarifaires aux importations a coïncidé avec une période de croissance. Pour autant, cette période a été marquée par de fortes inégalités économiques et sociales.

    Ensuite, dans le cas de Trump, l’usage qu’il fait du protectionnisme est pour le moins pragmatique et ne relève pas d’une position de principe. Lorsqu’il a baissé drastiquement fin 2017 l’impôt sur les sociétés, il a montré que sa défense de l’emploi américain ne convergeait pas nécessairement avec la « justice sociale ». Ciblant certaines industries correspondant à son électorat comme l’automobile, il se sert surtout des barrières tarifaires aux importations comme d’une arme parfois purement psychologique et virtuelle, parfois effective mais temporaire, dans une guerre commerciale qui peut aboutir à davantage de libre-échange.

    Dans l’USMCA (United States-Mexico-Canada Agreement), l’accord de l’Alena renégocié, si 75% des composants d’une automobile devront être fabriqués aux États-Unis pour qu’elle soit exemptée de barrières douanières (contre 62, 5% avec l’Alena), en revanche le marché laitier canadien sera davantage ouvert aux fermiers américains, tandis que Trump a récemment supprimé les barrières aux importations d’acier et d’aluminium venant du Mexique et du Canada, pour inciter ces pays à ratifier l’USMCA. S’il continue de se servir des droits de douane punitifs dans la guerre commerciale avec la Chine, il a recherché davantage de libre-échange avec l’Union européenne.

    Enfin, lorsque des journalistes demandèrent à Buchanan de quel économiste il s’inspirait, il répondit qu’il s’agissait de Wilhelm Röpke[2], l’un des principaux fondateurs de l’ordo-libéralisme, la forme prise par le néolibéralisme en Allemagne qui inspira la politique économique de Ludwig Erhardt sous Adenauer. Or Röpke n’était pas un thuriféraire, mais bien au contraire un opposant farouche au « nationalisme économique » et au « protectionnisme » qui représentait des fléaux pour l’ordre économique international qu’il cherchait à construire[3]. Cependant, il estimait que le libre-échange mondial ne pouvait intégrer les nations postcoloniales, car il n’avait été possible avant la première guerre mondiale que parmi le cercle des nations occidentales partageant un même ordre de valeurs culturelles et religieuses.

    Cette insistance sur des conditions extra-économiques morales et spirituelles au développement économique fait qu’il revendique une « troisième voie » appelée « économie humaine » entre le libre-échange purement fondé sur la concurrence et la social-démocratie. En cohérence avec cette « économie humaine », il s’engagea publiquement en faveur du maintien de l’apartheid en Afrique du Sud parce que les Noirs sud-africains se situaient « à un niveau de développement qui excluaient la véritable intégration spirituelle et politique avec les Blancs hautement civilisés »[4].

    Son nationalisme n’était finalement pas dirigé contre le libre-échange, mais pour un ordre hiérarchique international fondé sur des conditions de développement économiques différenciées, ne laissant pas aux nations non blanches les moyens d’intégrer le libre-échange mondial. Lorsque Buchanan tempête contre l’immigration et la reconquista économique mexicaine menaçant la culture américaine, il se situe effectivement dans le sillage de la position nationale-néolibérale de Röpke. Dans un débat télévisé en vue des élections européennes de 2019, Marine Le Pen promettait elle aussi, du reste, d’opposer au « capitalisme sauvage » une « économie humaine ».

    Lorsque des universitaires ou des commentateurs, y compris à gauche, insistent sur les aspects économiques positifs pour les populations, du nationalisme anti-globaliste, ils se méprennent absolument sur les origines comme sur les politiques menées par les populistes nationalistes. Ceux-ci revendiquent la récupération de la souveraineté nationale et critiquent les règles transnationales de la globalisation économique, non pour protéger leur modèle social et le droit du travail de leur population, mais pour s’affranchir de ce qui resterait en elles de contraintes environnementales ou sociales, et s’en servir comme tremplin vers plus de capitalisme et de libre-échange, ou pour contester le droit des nations non-blanches à intégrer équitablement le jeu du libre-échange mondial. Dans cette bataille, ce sont les national-néolibéraux qui affrontent les globalistes néolibéraux, dans une course qui pousse le monde dans une direction toujours plus mortifère, et ne comporte pas le moindre aspect positif.

    https://aoc.media/analyse/2019/10/28/les-origines-neoliberales-de-lantiglobalisme

    #nationalisme #globalisme #anti-globalisme #néolibéralisme #néo-libéralisme #populisme #discours_de_Bruges #industrie_agro-alimentaire #boeuf

    ping @karine4

  • #MDR « Europe, je t’aime, moi non plus ? » : création d’un espace citoyen durable et innovant Eric Steffens - 18 Décembre 2019 - VRT

    Jeudi dernier, environ 70 citoyens ordinaires flamands, wallons et français étaient réunis au Théâtre Antigone à Courtrai (Flandre occidentale) à l’invitation de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, pour une troisième consultation citoyenne « Europe, je t’aime, moi non plus ? » Le but était de créer ensemble un « Espace Citoyen Européen, durable et innovant ».

    Certains participants sont là pour la première fois, d’autres sont des habitués et étaient déjà présents lors des deux précédentes éditions à Tournai et à Lille. On retrouve différentes professions et catégories d’âge mais tous très intéressés et motivés. L’ambiance est détendue, nous sommes accueillis par Loïc Dehuvenne, directeur de l’Agence Eurométropole qui avoue que ce genre de rencontre constitue un défi pour lui et son équipe « ici on prend des risques, on s’implique ».

    Par le biais des techniques de l’intelligence collective et avec l’aide de facilitateurs, on demande aux participants d’échanger autour de leur perception de l’Europe. Quelles réussites manifeste-t-elle pour eux ? Quels sont les points d’améliorations incontournables ? Les techniques utilisées prônent le partage des connaissances, des compétences et d’expériences et aussi l’interaction entre les personnes.

    Les participants sont répartis en petits groupes avec chaque fois un rapporteur. Force est de constater que de nombreux sujets différents sont abordés : l’enseignement, les changements climatiques, l’agriculture, les transports et aussi la distance qui existe entre les citoyens et les institutions européennes. Et c’est précisément ce à quoi veut s’atteler l’Eurométropole : mettre en place un #laboratoire pour réconcilier ces deux mondes.

    Parfois les suggestions sont très concrètes : « Pourquoi ne pas uniformiser les limitations de vitesse dans tous les pays de l’Union ? Pourquoi ne pas réaliser de petites capsules vidéo pour défendre les réalisations de l’UE auprès des citoyens et ainsi lutter contre l’#euroscepticisme ? »

    On entame un mini-débat : « Si l’UE veut éviter la montée des eurosceptiques et des tendances populistes, elle doit être capable d’ouvrir les yeux sur son état. Du côté du citoyen, s’informer correctement est essentiel pour dépasser les discours simplistes et mensongers ».

    La parole est libérée, mais le temps imparti est écoulé. Chaque groupe peut choisir une idée à mettre en avant. La soirée se termine simplement en musique devant une bonne bière régionale et un paquet de frites.

    Un renouveau démocratique ?
    Des citoyens de l’Eurométropole se sont rencontrés et sont devenus une sorte de laboratoire d’un mini-parlement citoyen européen. "Quand nous avons organisé les rendez-vous « Europe : je t’aime, moi non plus ? », nous voulions les organiser de manière #transfrontalière, ce qui a été fait, et faire en sorte que cela soit durable", explique Loïc Dehuvenne. Et le directeur de l’Agence le confirme ce ne sera pas un one shot , il s’engage à assurer un suivi auprès des responsables européens.

    Deux à trois fois par an, 30 volontaires seront tirés au sort : 10 Flamands, 10 Wallons et 10 Français, et ils rencontreront, avec des facilitateurs, 10 responsables européens. L’idée vient du gouvernement de la Communauté germanophone de Belgique, qui s’est doté récemment d’une assemblée citoyenne qui fonctionne en permanence aux côtés du parlement. Ses membres sont tirés au sort.

    Des citoyens désireux d’être écoutés pourront exprimer leurs attentes et leurs idées créatives au sujet de l’Europe. Afin d’avoir la certitude d’avoir été entendus, au début de la séance suivante, les représentants européens rendront compte du suivi des engagements pris. Les résultats des débats seront consignés par écrit et envoyés au Parlement et à la Commission européenne.

    Il s’agit d’une #innovation importante et un renouveau de la démocratie, même s’il faut rester prudent et attendre de voir quels résultats ce type d’expérience peut fournir.

    Au lendemain de l’annonce de la création de l’espace citoyen européen, des représentants de l’Eurométropole se sont rendus à Paris pour rencontrer la Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin et lui présenter ce projet.

    #ue #union_européenne #lille #langue_de_bois #manipulation #instrument_de_destruction_intellectuelle #Lille #Courtrai

  • Quatre idées reçues sur l’Europe
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190417/quatre-idees-recues-sur-leurope

    Rester ? Négocier ? En sortir ? La question de l’Union européenne est au cœur de la campagne présidentielle. Paix, intégration économique, coopération et entraide, #monnaie_unique : sans prétendre trancher le débat, retour sur quelques idées reçues véhiculées ici et là.

    #International #Brexit #euro #euroscepticisme #Schengen #sortie_de_l'euro #union_européenne

  • Theresa May, humour anglais et nouveaux nommés
    http://www.taurillon.org/theresa-may-humour-anglais-et-nouveaux-nommes

    Du côté du 10 Downing street, Theresa May succède à David Cameron. Avec un nouveau cabinet, elle devra négocier la sortie du #Royaume-Uni de l’Union européenne. Partisane à demi-mot du « Remain », Theresa May a convaincu les conservateurs les plus eurosceptiques par sa fermeté sur le thème de l’immigration. Elle a ainsi réussi à faire consensus.

    Actualités

    / Royaume-Uni, #Brexit, #Euroscepticisme

  • Le #Brexit n’est pas un phénomène européen
    http://www.taurillon.org/le-brexit-n-est-pas-un-phenomene-europeen

    Depuis le Brexit, des personnalités politiques et des journalistes ont risqué des comparaisons hasardeuses entre le vote britannique et la montée de mouvements et partis qualifiés d’« eurosceptique ». De Podemos au Front National, du Movimento 5 Stelle au FPÖ, les comparaisons ont fleuris, mettant sur le même plan des idéologies et des bases électorales résolument dissemblables. Si l’euroscepticisme progresse partout en Europe la situation britannique diffère largement de celle des autres Etats membres et n’est en aucun cas symptomatique d’un phénomène européen.

    Actualités

    / #Royaume-Uni, Brexit, #Euroscepticisme, (...)

    #UKIP
    http://www.theguardian.com/politics/2016/jun/24/young-remain-voters-came-out-in-force-but-were-outgunned
    http://www.politico.eu/blogs/spence-on-media/2016/06/brexit-eu-referendum-rupert-murdochs-support-for-boris-johnson-comes-with-a

  • Après le #Brexit, Hollande et Sarkozy plus dangereux que Le Pen
    http://www.taurillon.org/apres-le-brexit-hollande-et-sarkozy-plus-dangereux-que-le-pen

    Au lendemain du référendum britannique, #François_Hollande et #Nicolas_Sarkozy se sont exprimés. Ils adoptent une attitude toxique et fatale : tout en se positionnant comme soi-disant “pro-européens”, ils cautionnent de fait un discours nationaliste.

    #Opinions

    / #Euroscepticisme, Brexit, François Hollande, Nicolas Sarkozy

    http://lelab.europe1.fr/brexit-nicolas-sarkozy-et-francois-hollande-veulent-que-lunion-nempiet

  • Victoire de Droit et Justice en #Pologne : un nouveau défi pour l’Union
    http://www.taurillon.org/victoire-de-droit-et-justice-en-pologne-un-nouveau-defi-pour-l-union

    Les élections parlementaires en Pologne du 25 octobre, se présentent comme le énième défi pour l’Union européenne où #Euroscepticisme, nationalisme et opposition aux décisions de Bruxelles semble prendre ampleur.

    Actualités

    / Pologne, #Élections, Euroscepticisme

  • #Pologne : virage eurosceptique dans les urnes
    http://www.taurillon.org/pologne-virage-eurosceptique-dans-les-urnes

    Les élections législatives de dimanche dernier ont constitué un tournant dans la vie politique polonaise. Elle voit l’avènement d’une alternance politique inédite au détriment des partis pro-européens et d’une gauche réduite en miette. Ce dimanche 25 octobre voit naître en Europe centrale, un nouveau désenchantement dans le projet d’une Europe intégrée.

    Actualités

    / Pologne, #Élections, #Euroscepticisme

  • Philippe Marlière : « L’euroscepticisme n’est plus un marqueur du clivage gauche / droite | « Le Comptoir
    http://comptoir.org/2015/05/29/philippe-marliere-euroscepticisme-marqueur-clivage-gauche-droite

    Les récents déboires de Syriza montrent que les institutions de l’UE servent le capitalisme et sont violemment opposées à l’autonomie des peuples. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, est même allé jusqu’à expliquer qu’ « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». Une politique antilibérale passe-t-elle nécessairement par une remise en question de l’UE telle qu’elle se présente aujourd’hui, voire par une sortie ?

    C’est la grande question. Nous y réfléchissons tous de plus en plus. C’est le stade suivant de l’analyse. Je suis militant de gauche, mais également politiste. Jusqu’à une période récente, la question d’une remise en cause de l’Union européenne ne se posait pas, et encore moins la possibilité d’une sortie. Le Royaume-Uni était le seul trublion de l’affaire. Il n’est pas dans la zone euro parce qu’il existe un microclimat politique britannique admis et accepté par tous.

    #Europe

  • Are the British really learning to love the EU? – Telegraph Blogs
    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/matspersson/100027291/the-british-people-becoming-less-keen-on-leaving-the-eu

    A new Ipsos MORI poll shows that 54 per cent of Brits would vote to stay in the EU if a referendum were held today, versus 37 per cent who would vote to leave. This is a big shift. In September 2011, the comparable figures were 49 per cent in favour of leaving versus 41 per cent in favour of staying in (see graph). Other polls over the past few months have shown a similar trend.

    There’s a paradox here, Brits are more inclined to say they would vote to remain in the EU at exactly the point when Ukip looks set to win the European elections and Nigel Farage has wiped the floor with Nick Clegg in the In/Out debates. What’s going on? Well, there are number of potential reasons why people are becoming less keen on leaving the EU specifically:

    The economy is doing better, meaning the Tories are doing better and that may have a positive effect on attitudes to Cameron’s EU reform stance (though such a feel-good factor can work both ways in Europe).
    As an In/Out choice is potentially getting closer, and with Europe in the news, people now have to start thinking about what that means. The stakes are getting higher. There’s a life for the UK outside the EU, but Better Off Outers have yet to set out a credible alternative (“Norway”, “Switzerland” or the “Anglosphere” simply aren’t good enough). That credibility gap isn’t lost on people (or business).
    As others have argued, while Farage is effective at maximising the Ukip vote, his message and rhetoric, including the overwhelmingly negative focus on immigration, may be a turn-off for supporters of a UK exit.
    This is exacerbated by the predicted wave of uncontrolled immigration from Romania and Bulgaria – which dominated the headlines in late 2013 – not materialising......

    #david-cameron,
    #EU-referendum,
    #EU-reform,
    #euroscepticism,
    #eurozone-crisis
    #Farage-Paradox
    #In/Out-referendum
    #Nigel-Farage
    #public-opinion

  • Les #jeunes Anglais ne veulent pas quitter l’Europe
    http://fr.myeurop.info/2013/12/16/les-jeunes-anglais-ne-veulent-pas-quitter-europe-12723

    Ludovic Clerima

    LE CHIFFRE DU JOUR / Le nouveau visage du #Royaume-Uni sera peut-être pro-européen. Selon un récent #sondage, 41% des 18-24 ans ne veulent pas quitter l’Union européenne. Pour eux, sortir de l’UE risquerait d’être un frein pour leur avenir professionnel.

    La #Grande-Bretagne de demain sera t-elle #europhile ? Oui, si l’on en croit les résultats d’un récent sondage, publié par l’ICM Research. lire la (...)

    #REVUE_DU_WEB #Société #entrée_dans_l'UE #Européens #euroscepticisme #favorable #Royaume-Uni

  • Alexandra Swann, jeune nostalgique de Margaret #Thatcher
    http://fr.myeurop.info/2013/09/12/alexandra-swann-jeune-nostalgique-de-margaret-thatcher-12218

    Tristan de Bourbon

    Alexandra Swann était vice-présidente de la jeunesse du parti conservateur de #David_Cameron. Elle l’a quitté pour le Parti pour l’indépendance du #Royaume-Uni, anti-européen et xénophobe. Portrait et itinéraire. Deuxième volet de notre série de #Portraits d’Européens votant pour la première fois à droite de la (...)

    #Politique #Europe #euroscepticisme #extrême-droite #populisme #union_européenne #xénophobie

  • #Lettonie : l’#Euro envers et contre tous
    http://fr.myeurop.info/2013/06/04/lettonie-l-euro-envers-et-contre-tous-9580

    Quentin Bisson

    La Lettonie devrait être en janvier prochain le 18ème pays à adopter l’euro, trois ans après une autre République balte l’Estonie. Bruxelles donne son feu vert demain. Problème : une majorité de Lettons se refusent à abandonner leur monnaie nationale.

    La Commission Européenne devrait valider (...)

    #REVUE_DU_WEB #Union_européenne #Europe #euroscepticisme #monnaie_unique #referendum #Riga #UE #Zone_euro

  • #Merkel menacée par un #Beppe_Grillo allemand
    http://fr.myeurop.info/2013/04/16/merkel-menacee-par-un-beppe-grillo-allemand-7757

    Liza KROH

    Le parti « Alternative pour l’Allemagne », nouveau #parti_anti-système fondé dimanche dernier à Berlin se veut une alternative au bulldozer Merkel. Parti attrape-tout, il cristallise les mécontentements en prônant l’abandon de l’Euro à l’exemple de Beppe Grillo en Italie. Reportage.

    Après de (...)

    #Politique #Europe #euroscepticisme #populisme