• L’aide active à mourir : une fausse solution progressiste, Laure_M, Ingénieure malade (via SNJMG)
    https://blogs.mediapart.fr/laurem/blog/230125/l-aide-active-mourir-une-fausse-solution-progressiste

    L’aide active à mourir, présentée comme un progrès, masque des pressions sociales et des dérives graves. En réalité, elle renforce le validisme, pousse des personnes handicapées à choisir la mort faute de soutien et détourne le débat des vraies solutions : soins palliatifs, inclusion et lutte contre les discriminations. Ce n’est pas un droit, mais une fausse réponse d’une société validiste.

    [...]

    Le Canada : l’euthanasie comme réponse à la précarité

    Depuis l’instauration du Medical Assistance in Dying (MAiD) en 2016, initialement limité aux maladies terminales, la loi canadienne a été élargie en 2021 aux handicaps non terminaux. Cependant, ce « choix » reflète bien souvent les défaillances d’un système incapable de répondre aux besoins fondamentaux des personnes handicapées, incapable de respecter leurs droits, un « choisir la mort » bien obligé face aux conditions de vie précaires et aux inégalités systémiques, à l’absence de logement et à la maltraitance dans le système de santé.

    Voici des exemples qui illustrent ces dérives :

    1. Un homme perdant son logement : Un homme souffrant de douleurs chroniques a demandé le MAiD non pas parce qu’il voulait mourir, mais parce qu’il se retrouvait sans logement après la vente de son appartement. Son faible revenu, l’équivalent de l’AAH, l’empêchait de se reloger, et la demande de MAiD a été validée par les médecins, bien qu’il ait clairement exprimé qu’il ne souhaitait pas mourir. 

    2. Maltraitance hospitalière : Un autre cas est celui d’un homme ayant été hospitalisé et maltraité au point de développer des escarres graves après des heures d’attente aux urgences. Il a demandé le MAiD, considérant que la maltraitance subie était un indicateur de l’échec du système de santé à répondre à ses besoins. 

    3. Pression directe des médecins : Dans une autre situation, un patient a enregistré des discussions avec des membres du personnel hospitalier lui suggérant de recourir au MAiD, évoquant que ce serait la « meilleure option », malgré ses propres réticences à la mort.

    4. Des choix forcés par des défaillances systémiques : Christine Gauthier, une ancienne paralympienne, raconte comment un agent des Affaires des anciens combattants lui a suggéré de recourir au MAiD comme alternative à son incapacité à obtenir une rampe d’accès pour son domicile, qu’elle attend depuis cinq ans. 

    5. Accessibilité très facile de l’aide à mourir et inaccessibilité des soins palliatifs : Une autre Canadienne a témoigné de son expérience où, face à l’impossibilité d’accéder à des soins palliatifs ou à un suivi adéquat, elle a vu sa demande pour le MAiD validée en quelques semaines, sans aucune autre forme de soutien pour soulager sa souffrance, alors qu’elle ne souhaite pas mourir, mais souhaitait accéder aux soins palliatifs pour diminuer ses douleurs. 

    6. Incohérences du système de santé : Une Canadienne a été rappelée en seulement 24 heures pour une demande de MAiD, tandis que d’autres patients attendent des mois pour une consultation médicale. Cela révèle l’absurdité d’un système où la mort devient plus accessible que les soins nécessaires.

    Ces exemples révèlent les conséquences dramatiques du choix canadien : dans un système où la mort est une alternative plus accessible que toute autre forme d’assistance, elle vient aussi “soulager” les besoins de réformes essentielles en matière de santé et de soutien social. Le système canadien a rendu la mort « plus abordable » que des investissements dans les soins de santé, le soutien financier ou le logement accessible.
    Ce n’est donc pas de la « compassion », ni un véritable « choix » de vivre ou de mourir, mais le reflet d’un système capitaliste où la vie humaine semble avoir moins de valeur que des considérations économiques.

    #euthanasie #validisme #précarité #soins #soins_palliatifs

    • Piège de la réthorique du choix : le droit à choisir sa mort se divise en deux.

      Je repense à Benjamin, dont le « choix » du suicide résultait de la phase de conditionnement au désespoir des années 30 dans l’Allemagne nazie et d’une série d’autres contraintes, dont un refus de naturalisation par la France, et, pour finir, d’une intox des autorités franquistes : il serait en tant qu’apatride reconduit en France par l’Espagne, une réglementation jamais appliquée...

  • Le projet de loi « Fin de vie », qu’en disent les personnes handicapées antivalidistes ?
    https://www.lalutineduweb.fr/projet-loi-fin-vie-personnes-handicapees-antivalidistes

    J’ai décidé de compiler ici des ressources qui doivent être lues, regardées, écoutées afin de vraiment comprendre de quoi il est question ainsi que les implications concrètes de ce projet de loi pour des vies que beaucoup semblent préférer oublier. Source : La Lutine du Web

    • De nombreux patients en psychiatrie seront concernés en raison de la nature « incurable » de leur trouble selon les psychiatres. L’amendement excluant les patients en déficience intellectuelle a été rejeté. L’amendement exigeant de vérifier que le patient fait sa demande de façon libre et éclairée a aussi été rejeté. Le médecin peut être seul juge de cela. L’article 4 dans son intégralité laisse beaucoup de place à la subjectivité.

      De nombreux amendements visant à vérifier l’état mental, le discernement, le consentement mais aussi l’absence de coercition financière ou matérielle du patient ont été rejetés. Cependant le texte actuel ne prévoit rien de suffisant sur ces sujets. Il y a une superposition totale entre les personnes pouvant décider de l’institutionnalisation, et de celles pouvant être consultées par le médecin évaluant la demande d’aide à mourir. Rien ne permet au patient d’avoir accès à une vie en dehors des institutions, ou à des aides à domicile plutôt qu’en hôpital, avant de se voir administrer la substance létale.

      Les contrôles et évaluations de l’aide à mourir se feront a posteriori, donc après les décès. La commission qui en est chargée ne représente pas les patients et les personnes institutionnalisées de façon équitable.

      (...) L’aide à mourir pourra prendre place directement dans les établissements hébergeant des personnes dépendantes, handicapées, âgées, mais aussi des établissements en lien avec le milieu carcéral.

      [...]

      Article 9 paragraphe 4. On est sur un gros morceau, amendement demandé par les lobbyistes de @ADMDFRANCE , qui accusent les anti-validistes d’être des vilains lobbyistes, c’est cocasse… Encore une fois leur demande est acceptée : l’aide à mourir est réputée « mort naturelle ».

      Nous nageons en pleine dystopie, les mots signifient l’inverse de qu’ils signifiaient à la demande de l’État. Non seulement ce projet de loi nous fait quitter le cadre de l’euthanasie pour entrer dans celui du suicide assisté, mais en plus, il faut créer une novlangue assortie : le mot suicide est évincé, et l’administration volontaire d’une substance létale devient une mort naturelle.

      #fin_de_vie #suicide_assisté#euthanasie #maladie #handicap #psychiatrisés

    • Aide à mourir : un projet de loi dangereux dont les dérives sont déjà prévisibles. SNJMG
      https://drive.google.com/file/d/1X6palIkDbrTJtBU3CyyvoESSEvrOaNOC/view?pli=1

      Le débat sur une telle loi aurait pu être imaginé à un autre moment de l’histoire, et dans un contexte où l’assurance de moyens de subsistance et de soins décents serait acquise à long terme pour tous-tes. Malheureusement, il ne l’est pas en France en 2025, alors qu’on observe, et ce de façon encore plus criante depuis 5 ans, un refus inquiétant du progrès en santé, la normalisation des prises de positions eugénistes, validistes et âgistes, l’acceptation de pertes d’un nombre indécent de vies humaines, l’exclusion de l’espace public et la mise en danger de personnes vulnérables et que parallèlement on assiste à la constante régression de nos droits sociaux et à l’effondrement du système de santé public ainsi que des services publics de façon générale. Les discours sur les vies “dignes d’être vécues” se multiplient. Dans ce cadre, légiférer maintenant est en soi déjà inquiétant.

      Car le sujet ne peut être extrait de son contexte, et si l’attitude individualisante consistant à vouloir soi-même le droit de choisir de mourir si les souffrances sont insupportables est tout à fait compréhensible, le contexte social, la pression latente qui s’exerce sur les individus sont des éléments essentiels. Une recherche médicale correctement financée, des conditions de soins et de vie décentes pour tous-tes les malades doivent être un préalable.

  • De la « leçon de vie » à l’abattoir, les existences handicapées au service de la société validiste - Solidaires Informatique
    https://solidairesinformatique.org/2024/11/25/de-la-lecon-de-vie-a-labattoir

    Le 3 octobre dernier, Michel Barnier annonce être « favorable à reprendre le travail » sur le projet de loi sur l’euthanasie des personnes handicapées « là où il a été interrompu » lors de la dissolution de l’Assemblée Nationale.

    Dans la plus grande indifférence, à part la terreur et la colère des personnes directement concernées, ce texte, en cours d’examen au début de l’été, avait été validé lors d’un premier vote ; faisant ainsi consensus dans les partis politiques sans que cela ne pose question.

    La Commission Handicap de Solidaires Informatique est mortifiée de voir ce projet revenir sur le devant de la scène sous les applaudissements satisfaits de personnes valides de tous bords. Car loin d’être simplement motivée par un souci de respect de la dignité, cette loi s’inscrit plus cyniquement dans un projet continu de coupes budgétaires à la santé : suppression de l’AME (Aide Médicale d’État), fermetures de services entiers, accueil et structures indignes, discriminations et maltraitances, etc.

    Sur l’ensemble des territoires français, l’accès aux soins est de plus en plus difficile, mettant prioritairement en péril les personnes précaires malades ou handicapées.

    Au-delà de ce constat dramatique, n’oublions pas que la participation à la vie en société constitue une lutte permanente pour chaque personne handicapée… Quand elle ne tient pas de l’impossible, qu’il s’agisse de logement, déplacements, courses, culture, de travail et même d’accès aux espaces militants.

    Dans ce contexte, l’enthousiasme généralisé pour cette loi d’euthanasie est abject.

    Trouver un médecin traitant ou spécialiste relève du luxe pour nombre d’entre nous : les personnes pour qui un suivi médical assidu est une condition sine qua non de survie sont d’ores et déjà en danger.

    • Ce qu’on a vu ailleurs où c’est autorisé, c’est que le recours à l’aide à mourir est le fait de personnes plutôt plus aisées et âgées que la moyenne et qui très majoritairement souffrent d’une pathologie incurable du style cancer ou maladie neurologique. Et on se retrouve ici avec une alliance plus qu’improbable de curetons, de réacs divers (Retailleau en tête et toute la clique de la manif pour tous) et de gens de gauche pour combattre ça... Y a comme un problème à mes yeux.

    • Oui, je connais une dame âgée qui a fait mentionner dans son testament son intention de vouloir une « mort digne » ... en Suisse. Heureusement pour elle, elle a les moyens de financer « l’opération ».
      Maintenant j’ai quand même un mauvais pressentiment. Un peu comme si on disait aux familles modestes ; "Vous voyez bien, le service public d’éducation est complètement « failed ». Mais ne vous inquiétez pas, on va vous aider financièrement à scolariser vos enfants à Bétharram".

    • Je comprends pas trop la comparaison avec l’éducation nationale (en fait c’est déjà exactement ce qu’ils font que de pousser les gens dans le privé). La comparaison que j’ai en tête, c’est comme si on avait milité contre le mariage homo sous prétexte que le gouvernement ne faisait pas grand chose contre l’homophobie. Finalement, l’homophobie n’a pas spécialement reculé mais y a un droit en plus pour les homosexuel⋅l⋅es et ça c’est bien, même si c’était aussi un coup politique de Hollande pour cacher toutes ses mesures anti-sociales.
      Là ça milite contre l’aide à mourir sous prétexte que le système de santé est détruit méthodiquement et de plus en plus défaillant. Mais en fait, le système de santé va continuer à être détruit méthodiquement, loi ou pas, tant qu’on aura pas viré les gus au pouvoir. Et bien sûr que c’est aussi un coup politique des macronistes que de faire du « sociétal » pour masquer leur indigence sur les autres sujets par ailleurs.

    • Je pense que tu as toi même répondu au problème que tu soulèves lorsque tu parles de comparaison. Sinon, pour « l’aide à mourir », les services de soins palliatifs pratiquent déjà la sédation profonde lorsque la personne malade est « en fin de vie ». Encore faut-il que les malades y aient accès. Alors, à quoi vont servir les dispositions de cette nouvelle loi ?

    • @sombre la perspective de finir en sédation profonde n’enchante réellement personne, car avant d’en arriver à cette fameuse sédation, on passe par des étapes rarement plaisantes. Je comprends parfaitement qu’on n’ait pas envie de terminer de façon anticipée sa vie mais on est un paquet de monde à penser que finir dans un mouroir n’est pas très émoustillant. On sait très bien que tout cela est hypocrite et que les plus aisé⋅e⋅s vont en Suisse ou ailleurs, là où c’est autorisé, plutôt que d’atteindre le stade coincé dans un lit en état végétatif. Pour les autres c’est donc soit les piqûres pour dormir, soit le suicide à l’arrache (avec les risques de se louper, j’en connais une à qui s’est arrivé, une défenestration ratée, et son calvaire a duré 3 ou 4 mois de plus, dans un état encore bien pire et elle n’était plus en état physique de pouvoir le refaire, car tétraplégique, donc une vraie torture mentale en supplément).

  • Theo Boer, professeur d’éthique néerlandais : « J’ai cru qu’un cadre rigoureux pouvait prévenir les dérives de l’euthanasie : je n’en suis plus si sûr »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/04/07/theo-boer-professeur-d-ethique-neerlandais-j-ai-cru-qu-un-cadre-rigoureux-po


    Tribunal à La Haye où se tenait le procès d’une médecin accusée d’avoir donné la mort à une patiente atteinte de la maladie d’Alzheimer, sans s’être suffisamment assurée de son consentement. A La Haye, aux Pays-Bas, le 26 août 2019. ALEKS FURTULA / AP

    Depuis plus de vingt ans, les Pays-Bas expérimentent l’#euthanasie dans un cadre présenté comme strict, balisé, #éthique. Pourtant, les chiffres publiés dans le dernier rapport du comité d’examen, daté du 24 mars, racontent une autre histoire. Celle d’un élargissement constant, d’une banalisation progressive et d’un basculement culturel silencieux.

    En 2024, le nombre d’euthanasies a connu une nouvelle hausse de 10 %. On aurait pu penser que le phénomène atteindrait un plateau, surtout après une croissance modeste de 4 % en 2023. Il n’en est rien. La dynamique repart de plus belle, et le président du comité, Jeroen Recourt, prévoit que la courbe poursuivra sa montée dans les années à venir. Ce n’est plus une fluctuation : c’est une tendance structurelle.

    On objectera peut-être que cette augmentation suit le vieillissement de la population. Mais, même en proportion des décès globaux, le phénomène continue de s’amplifier : de 5,4 % des morts en 2023 à 5,8 % en 2024. En 2017, dans certaines régions, ce pourcentage atteignait déjà 15 %, et on s’attend à ce qu’il ait augmenté depuis lors. L’euthanasie n’est plus exceptionnelle : elle devient, dans bien des cas, une #fin_de_vie parmi d’autres.

    Pression accrue

    Mais, au-delà des statistiques brutes, d’autres évolutions suscitent une profonde inquiétude. L’émergence de l’« #euthanasie_à_deux », qui permet à des couples ou à des fratries de mourir ensemble, en est une. En un an, le nombre de ces morts planifiées en tandem a bondi de 64 %, pour atteindre 108 décès en 2024. Surtout, les euthanasies pour troubles psychiatriques ont progressé de 59 % , touchant des personnes parfois très jeunes. Des patients physiquement en bonne santé, mais plongés dans des souffrances mentales que la médecine peine à soulager, demandent désormais à mourir – et obtiennent gain de cause.

    Le nombre de cas liés à la démence augmente également rapidement. Ici, une demande d’euthanasie est souvent fondée sur la crainte d’une dépendance, d’une perte de dignité ou sur un testament de vie signé bien avant les premiers symptômes. Nous entrons là dans un champ où la volonté actuelle du patient est parfois floue, et l’acte médical repose sur des interprétations.

    Dans mes échanges avec de nombreux médecins néerlandais, une constante revient : la pression s’accroît. Ce n’est plus seulement une demande individuelle, mais une attente sociale. Du fait d’une « normalité » croissante, le personnel soignant se demande : « Jusqu’où irons-nous ? A quel moment cela cessera-t-il d’être un acte de compassion pour devenir une réponse automatique aux patients qui refusent d’accepter un refus ? » Pour de bonnes raisons, le gouvernement a maintenant lancé une enquête sur les raisons de cette augmentation.

    Et pourtant, face à ces doutes, le mouvement législatif continue. Le Parlement néerlandais étudie prochainement une proposition de loi visant à accorder le suicide assisté à toute personne de plus de 74 ans, même en l’absence de pathologie grave. Le seul critère serait l’âge . Un basculement symbolique majeur : on ne meurt plus parce qu’on souffre, mais parce qu’on estime avoir assez vécu. C’est une vision radicalement nouvelle de la #vieillesse, et de la valeur que nous accordons à notre société.

    En tant qu’ancien membre d’un comité d’examen de l’euthanasie, j’ai cru, à l’époque, qu’un cadre rigoureux pouvait prévenir les dérives : je n’en suis plus si sûr. Ce que je constate, c’est que chaque ouverture du champ de l’euthanasie crée de nouvelles attentes, de nouvelles demandes, une nouvelle #normalité. La logique interne du système pousse toujours à élargir. Une souffrance jugée « insupportable » aujourd’hui l’est parfois moins que celle d’hier, mais l’issue reste la même.

    Un pari risqué

    Dans l’Hexagone, certains assurent que « la France n’est pas la Hollande », et que ces évolutions ne s’y produiront pas. C’est un pari risqué. Car, dans tous les pays où l’euthanasie ou le #suicide_assisté ont été légalisés, on observe une croissance continue du nombre de cas. Ce n’est pas une exception néerlandaise. C’est une dynamique à l’œuvre partout où la mort médicalement provoquée devient une option.

    Je ne suis pas un adversaire acharné de l’euthanasie. Dans certains cas extrêmes, elle peut être un recours ultime. Mais je suis convaincu que sa légalisation n’apaise pas la société : elle l’inquiète, la transforme, la fragilise. Elle modifie notre rapport à la vulnérabilité, à la vieillesse, à la dépendance. Elle introduit l’idée que certaines vies, dans certaines conditions, ne valent plus la peine d’être vécues – ni même d’être soignées.

    Je m’adresse ici aux Français, non pour donner des leçons, mais pour partager l’expérience de mon pays. Regardez ce qui se passe chez nous. Ecoutez les voix, même discrètes, de ceux qui doutent. Avant d’ouvrir cette porte, posez-vous une question simple mais fondamentale : sommes-nous prêts à ce que tuer devienne une #option_médicale parmi d’autres, même en présence de soins palliatifs de pointe, et même en l’absence de maladie ? Sommes-nous prêts à faire peser sur les #soignants le poids d’un tel choix ?

    Apprenez de notre expérience. Il est encore temps.

    Theo Boer est professeur d’éthique de la santé à l’université théologique protestante de Groningue (Pays-Bas) et ancien membre d’un comité de contrôle de l’euthanasie du gouvernement néerlandais.

    La question est vite répondue à dire que la liberté individuelle se fout de la théologie. C’est louper les enjeux du soin, de ce que serait une solidarité consistante, louper l’emprise de normes sociales évolutives, comme le souligne l’article, d’un ensemble de dimensions qui viennent compliquer le fier présupposé du libre-arbitre.

    #vulnérables #malades #vieux #psychiatrie

  • Stéphane Lavignotte, pasteur : « La bioéthique à la française mélangerait-elle le refus de la réalité et le paternalisme ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/15/stephane-lavignotte-pasteur-la-bioethique-a-la-francaise-melangerait-elle-le

    Le 8 avril 2021, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale vote une proposition de loi sur le « droit à une fin de vie libre et choisie ». Moins de trois mois après, la nouvelle loi bioéthique ouvre le droit à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes et permet aux enfants nés sous X de connaître leurs origines. On s’était alors laissé à espérer : l’époque du paternalisme en matière de bioéthique était-elle enfin derrière nous ?

    « Paternalisme de la bioéthique à la française » :
    l’expression a été forgée il y a dix ans par les chercheurs Eric Fassin, Daniel Borrillo et Dominique Mehl, qui ont étudié les débats des lois de révision bioéthique de 1994 et 2004 – qui n’avaient finalement pas révisé grand-chose. Tous trois constataient, dans leurs différents travaux, que, dans les grands débats français de cette période, à la différence des pays voisins, des points de vue s’échangeaient pendant des mois avec passion, pour qu’à la fin l’immobilisme l’emporte.

    Grands principes contre vécu

    On le voit de nouveau en ce moment avec la loi sur la fin de vie, mise sur pause, et la légalisation des drogues, même pas envisagée. La bioéthique à la française serait-elle un mélange de refus de la réalité – les grands principes surplombant les pratiques – et de paternalisme – un Etat protégeant la société et les individus de leurs propres pratiques ?

    Il faut revenir aux débats sur la pilule contraceptive et l’avortement au milieu des années 1960 pour comprendre cette bizarrerie française. Il est alors moins question de l’opposition entre grands principes – provie contre prochoix – que de la confrontation entre les grands principes d’un côté et le vécu des personnes concernées de l’autre.
    L’Eglise catholique représente le premier point de vue, ce que l’on appelle l’« éthique principielle » : tu ne tueras point, point final. Parmi les voix – trop masculines – qui portent le second point de vue, que nous nommons « éthique embarquée », se trouve notamment un intellectuel oublié : le pasteur protestant André Dumas (1918-1996).

    Compagnon de route du Planning familial – fondé en partie par des protestantes –, créateur de la non moins oubliée Association nationale pour l’étude de l’avortement, engagé lui-même dans des filières d’avortement clandestin, André Dumas porte, de France-Soir à RTL, les réalités décrites par ces femmes à qui la parole n’est donnée que parcimonieusement.

    « Conflits moraux »

    L’« éthique embarquée » part du vécu, des questions éthiques telles qu’elles se posent aux personnes concernées, ce que Dumas appelle les « conflits moraux ». Par exemple : faut-il interrompre une vie potentielle au risque de soi-même mourir, ou la laisser venir au risque de l’élever dans la difficulté ? La question d’autoriser la pilule ne se pose alors pas tant pour accéder à la liberté sexuelle que pour combattre les grossesses à répétition, pouvant entraîner des drames, comme l’a montré la condamnation des époux Bac, en 1955, à sept ans de réclusion pour avoir laissé mourir leur cinquième enfant, une fille de 8 mois.

    La dépénalisation de l’avortement intervient quant à elle pour combattre les milliers de décès annuels de femmes causés par la clandestinité. Et, aujourd’hui, sur la fin de vie, le conflit moral se joue entre liberté et vulnérabilité.
    Dans le sillage de la loi Veil, cette éthique embarquée prend le dessus : les évolutions sont lentes, mais réelles tout au long des années 1970. Mais tout se grippe au début des années 1980. Dans les grands colloques qui accompagnent la création du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), toutes les disciplines scientifiques sont représentées – même la théologie –, mais la parole des personnes concernées est absente.

    Pour répondre en particulier au CCNE qui s’inquiète que ses avis ne soient pas contraignants, Jacques Chirac (1932-2019) demande en 1988, au Conseil d’Etat, un rapport pour traduire en grands principes, considérés comme intangibles, la « morale commune » et en déduire des consignes méticuleuses. La loi sur la bioéthique de 1994 – interdisant par exemple de faire des tests génétiques de paternité en dehors d’une procédure judiciaire –, à peine révisée en 2011, naît de cette éthique légaliste où se rejoignent rigidité républicaine et dogmatisme du Vatican et installe la glaciation de la « bioéthique à la française ».

    Préoccupations normatives

    Pour reprendre la formule de la sociologue et ancienne membre du CCNE Simone Bateman-Novaes, le souci éthique (s’interroger sur la justesse de notre manière habituelle d’agir et donc des prescriptions normatives qui régissent celle-ci) est écrasé par les préoccupations normatives : fixer pour une société des règles morales et juridiques. Et tant pis si cette éthique qui tombe d’en haut fait violence aux personnes confrontées au concret des problèmes : couples de femmes épuisées par les PMA à l’étranger, malades en fin de vie qui meurent mal, enfants nés sous X perdus dans leur histoire, habitantes des quartiers populaires gangrenés par une prohibition des drogues hors de contrôle…

    Les choses changent de nouveau lors de la préparation de la loi bioéthique de 2021. Précédemment, le CCNE faisait comme si les études scientifiques sur le devenir psychologique des enfants dans les couples lesbiens n’existaient pas. En 2021, il a reçu, pour préparer la loi de bioéthique, les associations de personnes concernées, débattu avec les comités d’éthique des grands instituts de recherche, s’est confronté avec le public lors des Etats généraux de la bioéthique. Son avis 129 sur la révision de la loi de bioéthique s’ouvre par ces mots : « L’éthique ne peut se penser hors sol. Elle ne peut pas non plus être déléguée à quelques experts seulement, car elle concerne aussi chacun d’entre nous. » On dirait du Dumas.

    Fin d’une certaine bioéthique à la française, naissance d’une autre ? On y a cru, jusqu’au blocage des débats sur la fin de vie. Les politiques – n’ayant cure de l’opinion écrasante des Français dans les sondages, ou lors de la convention citoyenne sur la fin de vie – échouent à faire évoluer les législations.
    Il y a encore du chemin à faire pour que l’injonction d’André Dumas devant l’Académie de médecine, en 1979, soit entendue : « Nous ne saurions boucher nos oreilles, tant il est vrai que la morale ne consiste pas dans l’observance légaliste de principes inconditionnels, mais dans la responsabilité délicate et aimante dont nous faisons preuve dans notre affrontement avec des situations personnelles. A certains égards, il y a morale justement quand il y a trouble, sensibilité et responsabilité. »

    Stéphane Lavignotte est pasteur, théologien et secrétaire général de l’Association des étudiants protestants de Paris. Professeur d’éthique à la faculté de théologie protestante de Bruxelles, il est l’auteur de « André Dumas. Habiter la vie » (Labor et Fides, 2020) et de « L’Ecologie, champ de bataille théologique » (Textuel, 2022).

    #éthique #bioéthique #fin_de_vie #euthanasie #suicide_assisté

  • À propos d’une modeste proposition sur la fin de vie - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/A-propos-d-une-modeste-proposition-sur-la-fin-de-vie

    C’est un deux poids, deux mesures étonnant, dont il est permis de conclure que les attentes du pouvoir dans les deux cas étaient bien différentes. Dans le cas de la préservation des conditions de vie sur une Terre menacée par le chaos climatique, la commande très exigeante (le consensus de cent cinquante personnes issues de milieux très différents) et la mise à la poubelle subséquente témoignent d’un manque de volonté politique certain. L’aide à mourir a semblé quant à elle faire l’objet d’une plus grande complaisance de la part d’un président acharné depuis des années à détruire ce qui reste du système de santé après des décennies de néolibéralisme, d’asphyxie programmée et de formations médicales dispensées au compte-goutte, et qui ce faisant précarise les vies les plus vulnérables. Certes le texte de la convention dit bien la nécessité d’offrir des soins adaptés, y compris palliatifs, à toutes et tous, et des conditions décentes aux personnes malades ou handicapées, pour ne pas faire de la décision de mourir le renoncement à vivre une vie délibérément dégradée par la pauvreté ou le manque d’accès aux soins. Mais la convention n’y peut pas grand-chose si, dans la vraie vie, là où vivent et meurent de vrais gens, l’accès aux dits soins est déjà mal en point et devrait encore empirer sous le coup de nouvelles politiques d’austérité.

    […]

    Dans ce dossier, le philosophe Patrick Marcolini revenait sur les écrits du dernier Foucault, qui prônait sans complexe l’euthanasie en guise de limite à l’augmentation des coûts des soins de santé. Ces situations dans lesquelles on pèse le coût-bénéfice d’une vie et où on décide lesquelles sont surnuméraires et dispensables paraissaient alors une science-fiction riche de questionnements abstraits. Moins de dix ans plus tard, nous y sommes presque. Aussi j’ai souhaité republier ce texte, avec l’accord de son auteur que je remercie, pour ne pas oublier les extrémités auxquelles un libéralisme économique forcené peut nous réduire.

    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Euthanasie-et-neoliberalisme

    #euthanasie #fin_de_vie #mort #débat #Michel_Foucault #Patrick_Marcolini #Aude_Vidal

    • Foucault ne déclarait pas, en 1983, dans « Un système fini face à une demande infinie » (entretien avec R. Bono *), in Sécurité sociale : l’enjeu, Paris, Syros, 1983, pp. 39-63 [repris ultérieurement dans Dits et écrits Tome IV] ce qui lui est attribué mais :

      http://1libertaire.free.fr/MFoucault276.html

      On assiste, à cet égard aussi, à un phénomène important : jusqu’à ce qu’on appelle « la crise » et plus précisément jusqu’à ces butoirs auxquels on se heurte maintenant, j’ai l’impression que l’individu ne se posait guère la question de son rapport avec l’État dans la mesure où ce rapport, compte tenu du mode de fonctionnement des grandes institutions centralisatrices, était fait d’un input -les cotisations qu’il versait - et d’un output - les prestations qui lui étaient servies. Les effets de dépendance étaient surtout sensibles au niveau de l’entourage immédiat.

      Aujourd’hui intervient un problème de limites. Ce qui est en cause, ce n’est plus l’accès égal de tous à la sécurité, mais l’accès infini de chacun à un certain nombre de prestations possibles. On dit aux gens : « Vous ne pouvez pas consommer indéfiniment. » Et quand l’autorité proclame : « À cela vous n’avez plus droit » ; ou bien : « Pour telles opérations vous ne serez plus couverts » ; ou encore : « Vous paierez une part des frais d’hospitalisation » ; et à la limite : « Il ne servirait à rien de prolonger votre vie de trois mois ; on va vous laisser mourir... », alors l’individu s’interroge sur la nature de son rapport à l’État et commence d’éprouver sa dépendance vis-à-vis d’une institution dont il avait mal perçu jusque-là le pouvoir de décision.

      et, plus loin

      Sans compter tous les éléments de réponse à cette question [d’une éventuelle contribution de la Sécurité sociale à une éthique de la personne humaine] apportés dans le courant de cet entretien, je dirai qu’elle y contribue au moins en posant un certain nombre de problèmes, et notamment en posant la question de ce que vaut la vie et de la manière dont on peut affronter la mort.

      L’idée d’un rapprochement entre les individus et les centres de décision devrait impliquer, à titre de conséquence au moins, le droit enfin reconnu à chacun de se tuer quand il voudra dans des conditions décentes... Si je gagnais quelques milliards au Loto, je créerais un institut où les gens qui voudraient mourir viendraient passer un week-end, une semaine ou un mois dans le plaisir, dans la drogue peut-être, pour disparaître ensuite, comme par effacement...

      – [R.B.] Un droit au suicide ?

      – Oui.

      C’est avant cet entretien que l’année 1983 débute avec l’instauration par le gouvernent Beregovoy du "forfait hospitalier".

      Plutôt que de faire de M.F. un acteur de l’esprit des contre réformes, on gagnerait à interroger ce que devient cette dépendance à l’État, par intégration, par exclusion et par marginalisation (pour reprendre les trois catégories de M.F.) avec l’instauration probable de la "loi sur la fin de vie".

      #suicide #assitance_au_suicide #euthanasie #loi_sur_la_fin_de_vie #eugénisme #État

    • Je vais lire cet article mais dès l’ouverture, les propos de Marcolini sont rigoureusement intenables : [M.F.] « le théoricien des résistances, le défenseur des prisonniers, celui qui invoquait hier encore la lutte des classes et la dictature du prolétariat. » ? Wtf, M.F, lorsqu’il s’est référé au(x) marxisme(s) l’a fait de manière distante et critique, il n’a jamais « invoqué la lutte des classe et la dictature du prolétariat ».

      #nawak

  • Fin de vie : « Qui définit ce qui est digne ou indigne dans la mort ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/13/fin-de-vie-qui-definit-ce-qui-est-digne-ou-indigne-dans-la-mort_6545049_3232

    La courte trêve est terminée. L’examen du projet de loi sur la fin de vie, suspendu en juin 2024, sera bientôt repris. Son objectif ? Légaliser en France l’« aide active à mourir ». Une tournure pudique pour désigner le fait de provoquer, par une procédure médicalisée, la mort d’une personne malade qui le demande, par suicide assisté, en lui donnant les moyens nécessaires pour qu’elle puisse mettre fin à sa vie elle-même, ou par euthanasie, en faisant intervenir un tiers qui administrera le produit létal.

    Si le projet se présente comme un moyen de soulager les souffrances insupportables des malades dits « en fin de vie », dont la mort est imminente, ses implications vont en réalité bien au-delà. En effet, dans les pays où de telles pratiques ont été légalisées, les critères d’éligibilité se sont rapidement étendus aux malades et aux personnes handicapées dont le pronostic vital n’était pas engagé.
    Le Canada, en cinq ans, est ainsi passé d’une assistance au suicide limitée aux malades en fin de vie à une ouverture aux maladies et handicaps graves. En France, dès les débats de 2024, certains amendements ont tenté d’en élargir le champ d’application aux maladies graves et incurables « en phase avancée », indépendamment de tout pronostic vital. C’est pour cette raison que de nombreuses personnes malades et handicapées, dont je fais partie, expriment une inquiétude légitime face à ce texte, dont la critique ne se résume pas aux positions catholiques réactionnaires.

    Pas de demande massive des malades

    En France, le cadre légal existant, issu des lois Claeys-Leonetti (2005 et 2016), offre déjà une réponse raisonnable aux besoins des malades en fin de vie : refus de l’acharnement thérapeutique, sédation profonde jusqu’au décès, directives anticipées. Pourquoi vouloir aller plus loin alors que les véritables problèmes concernent l’accès insuffisant aux soins palliatifs et une méconnaissance des dispositifs existants ? C’est ce qu’a d’ailleurs rappelé une mission parlementaire de 2023, qui a également confirmé que les lois actuelles répondaient à la majorité des cas et que, bien accompagnés, les malades ne demandaient plus à mourir.

    Si les défenseurs très médiatisés du projet invoquent une demande massive des malades, celle-ci est notamment étayée par la convention citoyenne. A cette occasion, il a été demandé à des personnes majoritairement valides de se prononcer en se projetant de façon fictive dans des réalités (la maladie, la dépendance, le handicap, la souffrance physique et morale, la proximité de la mort) qu’elles ne vivent pas, mais craignent sans les connaître. La voix de celles et ceux qui font déjà l’expérience concrète de ces réalités, et dont la vie sera possiblement écourtée par la réforme, aurait pourtant dû être prépondérante, pour ne pas dire décisive.

    Quant à la notion de « mort digne », que les défenseurs de la loi ne cessent de mettre en avant, elle mérite aussi un examen critique. Qui définit ce qui est digne ou indigne dans la mort ? Existe-t-il des morts indignes au sens avilissantes, honteuses, déshonorantes ou méprisables ? Certainement pas, sauf à considérer que la souffrance et son expression même sont indignes, que la maladie, que le handicap et la dépendance elles-mêmes sont des indignités. Pour être dignes, donc exemplaires, les malades doivent-ils aspirer à cette mort discrète, silencieuse et aseptisée que leur promet le projet de loi ? Non, une mort n’est pas moins violente, moins dramatique, plus humaine et plus digne parce qu’elle est organisée médicalement. Sous-entendre le contraire relève davantage d’un fantasme que d’une réalité.

    « Garde-fous » illusoires

    Les arguments tirés du droit de choisir sa mort et de la liberté individuelle sont tout aussi contestables. Le suicide est déjà une liberté individuelle. S’il s’agit désormais de consacrer un droit d’accès au suicide, celui-ci doit être universel et bénéficier à tous sans conditions. Il ne peut y avoir de distinction entre les bien-portants, que l’on devrait protéger contre eux-mêmes par la prévention de leur suicide, et les personnes malades et handicapées, dont il faudrait soutenir le suicide par « voie express ». A moins d’admettre, sans vouloir l’assumer, que l’existence de ces dernières est un fardeau pour la collectivité et que leur mort est au fond moins grave, plus acceptable et souhaitable que celle des autres.

    Il n’y a, en outre, pas de liberté sans égalité. Dans un contexte de destruction des droits sociaux et du système de soins, où les conditions de vie des personnes malades et handicapées se dégradent, ce projet pourrait les conduire à choisir la mort faute d’avoir les moyens de continuer à vivre. Au Canada, la légalisation a d’ailleurs généré une demande croissante. Les décès attribuables à l’aide médicale à mourir sont ainsi passés de 2 % en 2019 à 4,1 % en 2022. Elle a également permis aux pouvoirs publics de faire des économies significatives en matière de santé.

    Les « garde-fous » prévus par la loi sont par ailleurs illusoires. Le financement des soins palliatifs, par exemple, est une promesse creuse en pleine politique d’austérité. Les échecs à l’étranger montrent que les garanties promises pour contenir les dérives ne tiennent pas. Le risque de voir mourir des personnes malades et handicapées acculées par l’exclusion, la précarité, la souffrance socio-économique, l’absence d’accès aux soins, y compris palliatifs, est trop grand pour ne pas s’opposer fermement à ce texte.

    Enfin, sur le sujet, les élus de gauche ont une responsabilité particulière. Ils ne peuvent soutenir ce projet sans trahir leurs valeurs. Dans la période lugubre que nous vivons, dans laquelle les idées fascisantes et eugénistes se déploient sans complexe, ils n’ont pas le droit de se rendre complices d’une nécropolitique qui légitime la hiérarchisation des vies et conforte les inégalités. La gauche ne peut pas avoir la mort pour seul horizon à offrir aux personnes malades et handicapées. Elle se doit de proposer avant tout des perspectives d’espoir et d’amélioration de leurs conditions de vie.

    Elisa Rojas est avocate et militante pour les droits des personnes handicapées. Elle tient le blog « Aux marches du Palais ».

    #suicide_assisté #euthanasie #vieux #malades #handicapées #loi_sur_la_fin_de_vie #fin_de_vie #aide_active_à_mourir

  • L’aide active à mourir : une fausse solution progressiste pour les personnes handicapées – Journal d’une indignée
    https://espoirsetluttes.wordpress.com/2024/12/08/laide-active-a-mourir-une-fausse-solution-progressiste-po

    L’aide active à mourir est souvent présentée comme un progrès, un acte de compassion ou un nouveau droit pour celles et ceux qui souffrent. Pourtant, derrière cette apparente bienveillance se cache une réalité glaçante pour les personnes handicapées : la société valide le #suicide comme une issue légitime à leurs difficultés. Dans un contexte de validisme systémique et d’inégalités sociales criantes, ce « choix » n’est ni libre, ni égalitaire.

    #handicap #aide_active_à_mourir

    • Cette semaine, une patiente m’a demandé de mettre fin à sa vie. ‪Dr Zoé‬ ‪@drzoelb.bsky.social‬
      https://bsky.app/profile/drzoelb.bsky.social/post/3lgl7zjh3js25

      Je vais vous raconter un peu de sa vie et notre conversation, révélatrice de pourquoi l’aide active à mourir, dans le contexte actuel, est une honte.

      Plutôt qu’une vie digne, on parle de mort digne, et c’est à gerber.

      Mme C. a 93 ans.
      Je la suis depuis son entrée en EHPAD, il y a 3 ans, EHPAD dans lequel je n’enverrai pas mon pire ennemi, que ce soit pour y travailler ou pour y être résident. On en reparlera plus loin.
      Elle est presque aveugle à cause d’une DMLA et ne marche plus depuis lgtps.

      Je suis allée voir Mme C. pour la visite trimestrielle. Son état est stable, hormis sa vue, son handicap moteur, et sa grande souffrance psychique, elle va « plutôt bien ».
      Elle marchait avant d’entrer en EHPAD, mais des mois confinée au fauteuil ont aggravé son état.

      Après l’avoir saluée, demandé si elle avait des problèmes à me signaler, examinée, je m’assois à côté d’elle pour lui demander si elle a des questions, comme à chaque fois.
      J’approche mes mains et elle les saisit entre les siennes, comme a chaque fois.

      « Combien de temps me reste-t-il à vivre, Docteur ?
      – Je ne sais pas Mme. C’est toujours difficile de répondre à cette question. Votre coeur, vos poumons, vos reins fonctionnent bien. Je n’ai pas de raison de penser que vous pourriez mourrir bientôt. »
      Ses yeux sont pleins de larmes

      « Je ne veux plus vivre Dr. Je n’en peux plus. J’ai une demande à vous faire, je veux que vous me fassiez une piqûre. Je veux partir.
      – Vous voulez une piqûre pour mourir, c’est bien ça que vous demandez ?
      – Oui. Je n’en peux plus. Je ne veux plus vivre comme ça.

      – Qu’est-ce qui rend votre vie insupportable au point de vouloir mourir ?
      Elle pleure beaucoup.
      – Tout. Tout est insupportable. Je ne vois personne de la journée. Juste pour les repas, le lever et le coucher. Et ce n’est pas voir des gens. Tout le monde souffre, ici.

      – Tout le monde souffre, c’est à dire ?
      – Les dames qui travaillent ici. Elles ont un mauvais travail. Je comprends, s’occuper des vielles personnes comme moi, nous nettoyer, c’est un mauvais travail. Personne ne veut s’occuper de gens comme moi. Je ne leur en veux pas.

      – Elles vont vite. Certaines sont brutales, elle me font mal. Tous les matins j’angoisse de savoir qui sera là. Parfois je crie et ça les énerve bien sûr. Je comprends, je n’aime pas parler en mal des gens. Mais j’ai de l’arthrose, ça me fait très mal quand on me secoue. »

      L’EHPAD dans lequel a été placée Mme C. est un lieu de maltraitance comme beaucoup d’EHPAD. Pour les personnels comme pour les résidents.
      Les locaux sont vétustes, sentent l’urine, les fenêtres ferment mal, l’équipe connait un énorme turn over, la plupart ne sont pas formées.

      Les résidents passent la plupart du temps dans leur chambre, sans aucune stimulation ou activité.
      Ils dépérissent au sens propre. N’importe qui verrait son état de santé se dégrader en étant confiné dans 9m2, assis devant la télé. C’est encore plus vrai quand on est âgé.

      Mme C. aurait pu continuer à marcher, pourrait écouter des livres audios et donner des cours de tricot avant que la dépression lui passe toute envie de pratiquer, raconter sa longue vie, partager ses meilleures recettes.
      La vie de Mme C. est précieuse comme toutes les autres.

      Dans un monde où nous avons choisi de mettre les personnes âgées et handicapées à part de la société, dans des structures maltraitantes de part leur fonctionnement même, et où les logiques comptables ont rajouté de l’horreur et de la déshumanisation à un quotidien déjà morne.

      Dans un monde où nous avons choisi de fracasser les services publics et particulièrement le service public de santé, en nous répétant qu’il n’y a plus assez pour tout le monde alors que les grandes fortunes ne se sont jamais aussi bien portées.

      Dans un monde où dans les pays qui ont autorisé l’aide active à mourir, le premier motif de recours n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les douleurs réfractaires aux traitements, les symptômes non contrôlés, mais bien le fait de ne pas vouloir être « une charge ».

      Dans un monde où on refuse de penser, y compris à gauche et ça me révolte, le validisme crasse de notre société, le sous texte eugéniste, le profond lien avec le capitalisme, les discours nauséabonds sur « l’assistanat », un monde qui hiérarchise les bonnes et les mauvaises vies.

      Dans ce monde, le « choix » d’avoir accès à l’aide active à mourir n’en est pas un.
      On n’a pas le « choix » de mourir dignement quand il est impossible de vivre dignement.

      Il n’y a pas de vie qui ne vaut pas la peine.
      Par contre il y a des gens qui n’en peuvent plus.

      C’est notre responsabilité collective de nous organiser pour que chacun puisse vivre dignement.

      Tant que nous ne nous serons pas attelés sérieusement à cette tâche, et dans un contexte d’effondrement du système de soin , l’aide active à mourir est un pied dans la porte.

      J’ai trop entendu les discours immondes de nos dirigeants sur les gens qui ne sont rien.
      J’ai trop vu les dérives comptables dans nos manières de soigner.

      Je vois très, très, très bien ce qui pourrait mal se passer.
      Et ça me terrifie.

      Force aux militants antivalidistes

      #vieillesse

    • « Avant de nous aider à mourir, on veut qu’on nous aide à vivre mieux. »
      https://lisbethmedia.com/avant-de-nous-aider-a-mourir-on-veut-quon-nous-aide-a-vivre-mieux

      Si le projet de loi sur la fin de vie fut interrompu à cause des législatives anticipées, en juin dernier, le texte n’est pas pour autant enterré. En début du mois, un article du journal La Croix nous apprenait que les partisan-es du projet de loi étaient prêt-es à relancer les débats à l’Assemblée nationale. Hier, le premier ministre François Bayrou a remis une pièce dans la machine, en affirmant vouloir scinder le projet de loi en deux textes, l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur la fin de vie, ce qui soulève de nombreux remous, dans l’opposition comme dans son propre camp. Ce projet de loi est loin de faire l’unanimité à gauche, notamment dans les milieux anti-validistes, qui le perçoivent comme un abandon, à défaut de financer des services de santé de qualité et accessible à tout-es. Entretien.

      #historique #loi_Léonetti #antivalidisme #covid #euthanasie #suicide

    • Suicide assisté, euthanasie : le choix de la rupture et l’illusion d’un progrès, Yves-Marie Doublet
      https://www.fondapol.org/etude/suicide-assiste-euthanasie-le-choix-de-la-rupture-et-lillusion-dun-progres

      Dans un contexte de contraintes économiques, où les promesses de financement d’un cinquième risque sur la #dépendance ont été oubliées, la légalisation de la #mort_administrée, sans que cela ne soit assumé ouvertement, aurait le mérite de réaliser des économies. Les complémentaires santé soutiennent d’ailleurs souvent ouvertement la légalisation de l’aide active à mourir, alors que le reste à charge pour elles des dépenses de fin de vie pour la dernière année de vie peut être estimé à 10% de ces dépenses. Le Canada revendique dans un rapport parlementaire les gains nets que lui procure la mort administrée, soit 87 millions de dollars canadiens. Comme le relève Jean-Marc Sauvé dans une tribune : « La dernière ruse de notre société matérialiste ne serait-elle pas de s’abriter derrière la noble cause de l’autodétermination individuelle pour masquer une offre insuffisante de soins, notamment palliatifs, et alléger le fardeau financier de la solidarité à l’égard des plus âgés et des plus fragiles de ses membres ? ». La dépense publique de #soins_palliatifs représentait 1,4 milliard d’euros en 2021, les dépenses annuelles de santé en fin de vie s’élevant comme on l’a vu à 6 milliards d’euros. On mesure donc l’intérêt économique d’une légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté. Les plans quadriennaux de soins palliatifs ont été parcimonieux et se sont échelonnés avec souvent des interruptions de plusieurs années entre chaque plan. Le passage de plans quadriennaux à des plans décennaux de soins palliatifs permettrait d’étaler encore plus ces dépenses, en engageant chaque année moins de crédits publics, ceux-ci n’ayant au demeurant pas d’effet immédiat à la différence d’une légalisation de la mort administrée. En Autriche, l’augmentation des crédits des soins palliatifs annoncée lors de la légalisation du suicide assisté ne s’est pas concrétisée.

      #fin_de_vie #santé #suicide_assisté #dépense_publique #économie

    • Les non-dits économiques et sociaux du débat sur la fin de vie, Yves-Marie Doublet, Docteur en droit, chargé d’enseignement à l’espace éthique de l’AP-HP, Pascale Favre, Médecin, titulaire d’un DEA en droit et économie de la santé et doctorante en philosophie.
      https://www.fondapol.org/etude/les-non-dits-economiques-et-sociaux-du-debat-sur-la-fin-de-vie

      .... les personnes seules ou défavorisées sont surreprésentées parmi les populations ayant recours au suicide assisté.

      #darwinisme_social

  • Disabled people can no longer trust parliament or MPs - as Assisted Dying Bill is passed
    https://www.thecanary.co/editorial/2024/11/29/assisted-dying-bill-passed

    Le parlement du Royaum Uni vient de légaliser l’euthanasie sous l’appellation trompeuse de « assisted dying ». Dans les hôpitaux du pays le coût des soins palliatifs est pris en charge à 30% alors que l’acte de tuer un patient le sera à part entière.

    C’est une victoire déprimante pour les praticiens du triage social. A Auschwitz le terme franc pour la procédure fut « sélection ».

    29.11.2024 - Kim Leadbeater’s Assisted Dying Bill has passed through parliament at its second reading – despite vigorous campaigning from chronically ill and disabled people against it.
    Assisted Dying Bill: politicians vote for state-sanctioned culling

    On Friday 29 November, large numbers of anti-Assisted Dying campaigners came to parliament; more than groups like Dignity in Dying had organised:

    Assisted Dying Bill

    People were vocal about their opposition:

    assisted dying bill

    However, in the face of Dignity in Dying’s campaign, it wasn’t enough. As the Canary has documented, the group has had huge financial backing from right-wing trusts, offshore donors, and pro-euthanasia advocates.

    Moreover, the group has direct links to Keir Starmer’s government – which may well have helped influence the vote. Even some left-wing MPs like John McDonnell – historically supportive of groups like Disabled People Against Cuts (DPAC), which had spearheaded campaigning against the bill, reportedly voted for it.

    However, during the Assisted Dying Bill debate one of the most powerful speeches came from a veteran Labour MP.
    Discrimination is rife against disabled people

    During the debate, Diane Abbott gave a powerful speech in Parliament objecting to the current form of the Assisted Dying Bill. The bill is intended to give terminally ill people the right to die when they choose. However, as the Canary has previously reported, there are serious concerns that the bill relies on the state ensuring disabled people are not coerced into dying:

    Of course people should be allowed agency over when, where, and how their lives end. But the UK state, and society, cannot be trusted to endorse and carry it out on their behalf.

    Risk tens of thousands of people’s lives every year in the future? Or alleviate at most a thousand people’s suffering in the immediacy? This is a choice we shouldn’t have to debate, and a choice MPs shouldn’t have to make.

    But those are the positions the Assisted Dying bill has forced us into.

    Now, Diane Abbott is speaking out to make the same points:

    David Cameron is wrong. Discrimination is a fact across society for poor people, disabled people, Black people and Asian people. This includes both the health and the judicial systems. The assisted suicide bill offers no safeguards against it. https://t.co/kYl3E58aAu

    — Diane Abbott (@HackneyAbbott) November 28, 2024

    Assisted living

    One of the key points Abbott has made is that the UK needs to become better at assisting people to live before it turns to assisting people to die:

    Diane Abbott: I represent many vulnerable people. I will not be voting for this bill.

    — Yuan Yi Zhu (@yuanyi_z) November 29, 2024

    Abbott explained why she wouldn’t vote for the bill, saying:

    I am not against assisted dying in any circumstances. If this bill passes, we will have the NHS as a fully funded – 100% – suicide service, but palliative care will only be funded at 30% at best. The former Member for Dunfermline, Gordon Brown, has said recently we need to show we can be better at assisted living before deciding whether to legislate on ways to die.

    Abbott continued:

    I represent very many vulnerable people in marginalised communities. I cannot vote for a bill where I have doubts about whether they will be protected.

    She concluded:

    We can come back, we can have a commission, we can pass a better bill, but I will not be voting for this bill this morning.

    Earlier this week, Disabled People Against Cuts (DPAC), on behalf of a coalition of Deaf and Disabled People’s Organisations (DDPOs) made the salient point that the current bill is not accessible for deaf and disabled people. Disabled people are much more likely to be impacted by the consequences of this bill potentially passing. It would be a travesty if disabled communities weren’t given the time and space necessary to be involved in consultations for the bill.
    Coercion will happen – make no mistake

    Another central part of the objections to this bill are around coercion:

    “Coercion is something that you will have no material evidence of, and that you cannot see.” 👏🏼 pic.twitter.com/zQCJR94UjF

    — Fleur Elizabeth (@fleurmeston) November 29, 2024

    Better Way, who oppose assisted suicide, shared more of Abbott’s words:

    Diane Abbott says that a handful of people will “feel that they should not be taking up a hospital bed”. And she notes that “coercion in the family context can be not about what you say, but about what you don’t say”.

    — Better Way (@betterwayUK) November 29, 2024

    As Abbott argues, coercion is unlikely to be something that can be evidenced to the state or to courts. How exactly the bill allows for the possibility of coercion – a serious factor in the context of assisted dying – must be examined further.

    In fact, a report from Better Way argues that assisted dying cannot ever be a safe practice:

    Allowing this practice would give rise to profound injustices. Injustices that affect disabled people, people facing poverty, people who are isolated and lonely, and many others. No amount of legal drafting could rule out citizens electing to end their lives because they lack sufficient support to go on living. This, in itself, should prevent a change in the law.

    Yet still, MPs voted the bill through. It received 330 yes votes compared to 275 noes – a majority of 55.
    The Assisted Dying Bill: a shameful day for the UK

    Campaigners outside parliament tried to reassure disabled people that the fight against the Assisted Dying Bill wasn’t over. It has more stages to go through and can still potentially be stopped.

    That was cold comfort to many chronically ill and disabled people who the Canary spoke to outside parliament. Many were visibly distressed after what has been not only a physically and emotionally draining campaign – but decades of abuse at the hands of a state which has now turned on them once again.

    Britain has systemically demeaned, abused, and stigmatised chronically ill and disabled people for decades. Parliament, and the MPs who voted for the Assisted Dying Bill, have now compounded that further. All of them will have blood on their hands in the future.

    Cries of shame rang out from chronically ill and disabled people outside parliament as the vote passed – and they were right.

    The passing of the Assisted Dying Bill is a shameful day for the UK. A stain on the MPs who just voted for further persecution of chronically ill and disabled people.

    #iatrocratie #euthanasie #meurtre

  • Ermittlungen gegen Berliner Arzt: Gerichtsmedizin klärt Todesursache der Frauen
    https://www.berliner-zeitung.de/news/ermittlungen-gegen-berliner-arzt-gerichtsmedizin-klaert-todesursach

    8.8.2024 - Der 39-Jährige soll vier seiner Patientinnen getötet haben. Ermittelt wird nun, woran seine mutmaßlichen Opfer tatsächlich starben.

    Im Rahmen der Ermittlungen gegen einen Berliner Arzt, der vier Patientinnen getötet haben soll, müssen gerichtsmedizinische Untersuchungen nun klären, woran die Frauen konkret gestorben sind. Laut Berliner Staatsanwaltschaft ist zunächst keine weitere Exhumierung geplant. Nach Angaben eines Sprechers wurden bislang die sterblichen Überreste einer Frau geborgen und untersucht. Weitere Angaben machte der Sprecher mit Verweis auf die laufenden Ermittlungen nicht.

    Ermittelt wird gegen den 39 Jahre alten Arzt wegen des Verdachts des Totschlags und der Brandstiftung. Er befindet sich seit Dienstag in Untersuchungshaft. Der Mediziner war laut Staatsanwaltschaft seit Jahresanfang im Palliativteam eines Pflegedienstes beschäftigt. Im Rahmen dieser Tätigkeit soll er zwischen dem 11. Juni und dem 24. Juli Frauen im Alter von 72 und 94 Jahren auf bisher noch unbekannte Weise in deren Wohnungen getötet haben. Anschließend habe er dort Feuer gelegt, um die Taten zu vertuschen, hieß es.

    Motiv des Berliner Arztes weiterhin unklar

    Die schwer kranken Patientinnen befanden sich der Staatsanwaltschaft zufolge zum Tatzeitpunkt nicht in einer akuten Sterbephase. Das Motiv des Mannes ist nach den Angaben noch unklar. Von einem Raubdelikt geht die Behörde nicht aus, weil nach bisherigen Ermittlungen in den Wohnungen der Patientinnen und im Berliner Ortsteil Plänterwald keine Wertgegenstände fehlen. Auch für eine Tötung auf Verlangen sieht die Staatsanwaltschaft bislang keine Anhaltspunkte.

    „Wir können Ihnen sagen, dass der gesamte Sachverhalt für uns unbegreiflich ist und wir zutiefst erschüttert sind“, zitierte der RBB den Pflegedienst. Die vollständige Aufklärung der Vorgänge habe jetzt oberste Priorität. „Und wir kooperieren bestmöglich mit den Ermittlungen der Staatsanwaltschaft.“ Die Polizei hatte zunächst wegen Brandstiftung mit Todesfolge ermittelt. Dabei geriet der Arzt zunehmend in den Fokus. Dazu beigetragen hätten Hinweise des Pflegedienstes, so die Staatsanwaltschaft.

    Die Behörde kündigte an, die Akten aller Patientinnen oder Patienten zu überprüfen, die der Arzt für den Pflegedienst betreut hat. Ob auch weitere Fälle unter die Lupe genommen werden, sagte der Behördensprecher nicht. Nach Medienberichten war der Mediziner vor seiner Tätigkeit in Berlin laut Social-Media-Profil unter anderem in Kliniken und Praxen in Berlin, Nordrhein-Westfalen und Hessen tätig.
    Mitarbeiter des Berliner Arztes zeigen sich fassungslos

    Die Palliativdienste zeigten sich entsetzt. Die Mitarbeiter der Palliativdienste im Bezirk Neukölln, in denen der Verdächtige in den vergangenen Jahren immer wieder Patienten untergebracht hat, seien fassungslos, sagte ein Sprecher. Es habe keinerlei Auffälligkeiten oder Hinweise auf Verdächtiges gegeben, sagte der Sprecher.

    Der verdächtige Arzt war nach Angaben des Sprechers kein Angestellter der Palliativdienste. Palliativpflege erfolgt demnach in der Regel zu Hause. Wenn die Pflege engmaschiger werden muss, meldet der Arzt seine Patienten in einem Hospiz an, wo sie entsprechend betreut werden. Das Personal vor Ort kümmere sich dann um die Pflege.

    Es gehe darum, das Leben bis zuletzt zu ermöglichen, nicht zu beenden, so der Sprecher der Palliativdienste. Er sprach von einem furchtbaren Einzelfall. In der Palliativpflege sei man betroffen und schockiert, weil man damit nicht habe rechnen können. Das für die anspruchsvolle Arbeit notwendige gegenseitige Vertrauen dürfe keinen Schaden nehmen.

    #Berlin #iatrocratie #meurtre #euthanasie

  • Berliner Arzt soll vier Seniorinnen umgebracht und Tatorte angezündet haben
    https://www.berliner-zeitung.de/news/berlin-arzt-soll-vier-seniorinnen-umgebracht-und-tatorte-angezuende

    7.8.2024 von Maria Windisch - Die Berliner Staatsanwaltschaft beantragt Haftbefehl gegen einen Arzt. Er soll vier Frauen getötet und anschließend Brände gelegt haben.

    Ein Palliativarzt soll in Berlin vier Patienten getötet haben. Der 39-Jährige sitzt in Untersuchungshaft, wie Staatsanwaltschaft und Polizei mitteilten. Gegen ihn wird wegen des Verdachts des Totschlags und der Brandstiftung ermittelt. Das Motiv des Mannes sei noch unklar, sagte ein Sprecher der Staatsanwaltschaft. Es werde geprüft, ob es noch weitere Verdachtsfälle geben könnte.

    Der Mediziner wird verdächtigt, zwischen dem 11. Juni und dem 24. Juli vier Patientinnen eines Pflegedienstes auf bislang unbekannte Weise getötet zu haben. Anschließend soll er Feuer in den Wohnungen der Frauen gelegt haben, um die Taten zu vertuschen.

    Die Wohnungen der Opfer lagen meist in Mehrfamilienhäusern. Von den Bränden waren daher noch andere Bewohnerinnen und Bewohner betroffen, von denen einige verletzt wurden.

    Die erste Tat soll er nach Behördenangaben am 11. Juni in der Niemetzstraße in Neukölln begangen haben. Dort tötete er eine 87-Jährige und setzte ihre Wohnung in Brand. Nach Eintreffen der Feuerwehr gelang es den Rettungskräften zunächst, die Frau zu reanimieren. Kurze Zeit später starb die Seniorin jedoch im Krankenhaus.

    Weiter soll der Arzt am 8. Juli eine 76-Jährige im Michael-Bohnen-Ring, ebenfalls in Neukölln, getötet haben. Sein Versuch einer anschließenden Brandlegung soll allerdings missglückt sein, da das Feuer eigenständig erlosch. Die Staatsanwaltschaft geht davon aus, dass er dies noch bemerkte. So soll er anschließend einen Angehörigen der Frau informiert und behauptet haben, dass er vor deren Wohnung stünde und auf sein Klingeln niemand reagiere.
    Berlin: Haftbefehl gegen Arzt wegen Totschlags in vier Fällen

    Nur eine Woche später, am 15. Juli, soll der Beschuldigte eine 94-Jährige in ihrer Wohnung in der Silbersteinstraße, abermals im Berliner Stadtteil Neukölln, getötet und anschließend ein Feuer in ihrer Küche gelegt haben.

    Am 24. Juli soll der 39-Jährige seine vermeintlich letzte Tat begangen haben, als er eine 72 Jahre alte Seniorin in der Neuen Krugallee im Ortsteil Plänterwald getötet und anschließend ein Feuer in der Wohnung gelegt habe, so die Staatsanwaltschaft Berlin.

    Die Ermittlungen der Mordkommission und der Staatsanwaltschaft dauern an. Konkret werden dem Mann derzeit Totschlag in vier Fällen, ein Fall der vollendeten und drei Fälle der versuchten besonders schweren Brandstiftung vorgeworfen. Er befindet sich nun in Untersuchungshaft.
    Immer wieder Tötungsdelikte in der Pflege

    In der Vergangenheit sorgten andere Fälle getöteter Patienten für Schlagzeilen. Ende April wurde in Berlin ein früherer Herzmediziner der Charité zu vier Jahren Haft verurteilt, weil er nach Ansicht des Landgerichts zwei Schwerstkranke auf der kardiologischen Intensivstation in den Jahren 2021 und 2022 mit überdosierten Medikamenten getötet hatte. Das Urteil ist nicht rechtskräftig. Sowohl der Arzt als auch die Staatsanwaltschaft sind in Revision gegangen.

    In Bremen wurde ebenfalls im April ein Altenpfleger wegen Mordes und versuchten Mordes zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe verurteilt. Nach Auffassung des Landgerichts Bremen wollte er mit seinen Taten Anerkennung erlangen. Das Urteil ist nicht rechtskräftig. Die Staatsanwaltschaft verdächtigt den Mann, weitere Taten begangen zu haben.

    In München wurde im Mai 2023 ein Krankenpfleger wegen zweifachen Mordes und sechsfachen Mordversuchs zu lebenslanger Haft verurteilt. Der 27-Jährige hatte vor Gericht unumwunden eingeräumt, zwei 80 und 89 Jahre alte Patienten getötet und es bei drei weiteren versucht zu haben. Das Motiv, das er angab: Er wollte seine Ruhe haben.

    Der wohl bekannteste Fall dürfte der von Ex-Pfleger Niels Högel sein. Das Landgericht Oldenburg verurteilte ihn im Juni 2019 wegen 85-fachen Mordes zu lebenslanger Haft. Zugleich stellte es die besondere Schwere der Schuld fest, was eine vorzeitige Haftentlassung nach 15 Jahren in der Praxis so gut wie ausschließt. Der als „Todesengel“ bekanntgewordene Högel war wegen 100 Morden angeklagt, bei denen er seinen Opfern eigenmächtig Medikamente gespritzt haben soll.

    #Berlin #iatrocratie #meurtre #euthanasie

  • Die nationalsozialistischen »Euthanasie« -Morde - Georg Renno
    https://www.t4-denkmal.de/Georg-Renno

    Avant Auschwitz et la tentative d’extermination des juifs d’Europe il y a eu le masscre des handicapés et malades mentaux, appellé Beseitigung lebensunwerten Lebens dans le jargon nazi. Les principes moraux derrière l’oeuvre abominable des médecins allemands le l’époque semble contredire l’éthos du corps médical d’aujourd’hui, mais l’argument d’aider les patients souffrants n’exclut toujours pas de les euthanasier.

    Le docteur Renno (Reynaud) l’a ainsi expliqué vers la fin de sa vie.

    „Ich selbst habe ein ruhiges Gewissen. Ich fühle mich nicht schuldig, in dem Sinne wie – ja, wie einer, der jemanden erschossen hat […]. Nachdem ich ja gesehen habe, wie die Leute gestorben sind, muß ich mir sagen, das war keine Qual für die, ich möchte eher sagen, in Anführungszeichen: Es war eine Erlösung. […] Mit diesem Gefühl gehe ich einmal von hier fort. Ich gehe wieder zurück in die Ewigkeit, wo ich hergekommen bin. Alles andere ist nicht gewesen.“

    Sa biographie sur le site du mémorial pour les victimes de l’action "T4"

    Georg Renno wurde in Straßburg geboren und studierte Medizin in München und Heidelberg. Nach seiner Promotion 1933 war er Assistenzarzt in der Anstalt Leipzig-Dösen unter Hermann Paul Nitsche. Renno beteiligte sich dort im Februar 1940 an Versuchen von Nitsche, eine unauffällige Tötungsmethode mit Medikamenten zu entwickeln. Etwa sechzig Patienten wurden dabei mit Luminal ermordet.

    Im Mai 1940 war Renno stellvertretender Leiter der Tötungsanstalt Hartheim und ihrer Zwischenanstalt Niedernhart. Er überprüfte die Patienten kurz vor ihrer Ermordung in der Gaskammer und war für die Einleitung des Gases zuständig.

    Ab Oktober 1941 übernahm Georg Renno die Leitung der »Kinderfachabteilung« Waldniel/Süchteln. Nach einer Tuberkulose-Erkrankung kam er 1943 als stellvertretender Leiter nach Hartheim zurück, wo 1944 wieder KZ-Häftlinge ermordet wurden.

    Nach Kriegsende lebte Renno bei Ludwigshafen und arbeitete für den Pharmakonzern Schering. Erst in den 1960er Jahren musste er sich vor Gericht verantworten. Eine Verurteilung gab es nicht: 1975 erfolgte die endgültige Einstellung des Verfahrens gegen ihn wegen Verhandlungsunfähigkeit. Auch kurz vor seinem Tod 1997 gab er noch an, sich »nicht schuldig« zu fühlen.

    Biographie sur Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Georg_Renno

    L’histoire de sa nièce qui découvre les crimes de son oncle retrouvé
    https://www.youtube.com/watch?v=7T_1aZKwH3I

    #nazis #euthanasie #iatrocratie

  • VRAI OU FAUX. Fin de vie : l’aide à mourir concerne-t-elle surtout les patients « pauvres » à l’étranger, comme l’affirment des députés français ?
    https://www.francetvinfo.fr/societe/euthanasie/vrai-ou-faux-fin-de-vie-l-aide-a-mourir-concerne-t-elle-surtout-les-pat

    L’argument selon lequel les plus modestes sont surreprésentés parmi les morts par suicide assisté ou par euthanasie est balayé par diverses études internationales, qui tendent même à démontrer l’inverse.

    En fait d’euthanasie des pauvres que certaines assos nous rabâchent, c’est finalement le contraire : quand elle existe, les pauvres recourent moins à l’aide à mourir par manque d’informations ou de moyens (comme pour tous les autres dispositifs de santé en fait).

    #aide_médicale_à_mourir #euthanasie

  • L’Aide Médicale à Mourir est devenue une dystopie au Canada | David Moscrop
    https://cabrioles.substack.com/p/laide-medicale-a-mourir-est-devenue

    Photo d’une banderole du collectif Not Dead Yet UK. Tout en haut est inscrit “Nous avons besoin de soutien pour vivre, pas d’assistance pour mourir”. Au centre est écrit en gros Not dead Yet (Pas encore morts). En bas une ribambelle de gens en fauteuil ou debout manifestent avec des pancartes, en dessous d’eux est écrit “Les personnes handicapées disent NON au suicide assisté”

    L’euthanasie au Canada représente la victoire cynique de la logique brutale du capitalisme dans sa phase finale sur le système de protection sociale - nous allons vous priver des ressources financières dont vous avez besoin pour vivre une vie digne, et si vous n’aimez pas ça, pourquoi ne pas tout simplement vous suicider ?

    David Moscrop est journaliste, commentateur politique, et anime le podcast Open to Debate.

    · Note de Cabrioles : Alors que le gouvernement Macron entend faire passer, avec le soutien de la gauche eugéniste, le #suicide_assisté dans la loi tout en détruisant les conditions de vie et de soin des personnes malades et handicapées, nous ne pouvons que vous conseiller d’aller lire la dernière tribune du collectif handiféministe Les Dévalideuses « Une ‘mort digne’, mais pour qui ? », de demander à Politis l’accès libre à l’interview d’Elisa Rojas « Notre #mort est toujours considérée comme libératrice par cette société », et de lire notre première publication sur le sujet. Partout dans le monde des personnes handicapées se mobilisent contre ces projets de loi, récemment plusieurs manifestations ont eu lieu en Angleterre, portées par des collectifs comme Not Dead Yet UK ou Disabled People Against Cuts. L’actrice handicapée Liz Carr a réalisé “Better Off Dead ?” (Mieux vaut être mort ?), un film documentaire d’ 1 heure sur le sujet diffusé sur la BBC le 14 mai 2021, et ce depuis le point de vue de personnes handicapées et de militant·es antivalidiste. Pour les anglophones il est visible sur le site de la BBC en passant par un proxy ou un vpn (il est également téléchargeable sur Pirate Bay). Une version sous-titrée en français serait plus que bienvenue. Pour finir, si l’usage inquestionné de la notion de ‘maladie mentale’ dans l’article qui suit nous semble problématique, il nous a tout de même paru utile pour saisir de manière synthétique la réalité désastreuse de l’Aide Médicale à Mourir en régime capitaliste.

    #aide_médicale_à_mourir #euthanasie

    • En effet, l’année dernière, Jeremy Appel a affirmé que l’AMM « commence à ressembler à une solution dystopique pour contourner le coût de l’aide sociale ». D’abord favorable à l’initiative, il a changé d’avis sur l’AMM en considérant que les décisions prises par les gens ne sont pas à proprement parler individuelles, mais plutôt façonnées collectivement et parfois « le produit de circonstances sociales qui échappent à leur contrôle ». Lorsque nous ne prenons pas soin les un·es des autres, à quoi aboutissons-nous ?

      « J’en suis venu à réaliser, écrit-il, que l’euthanasie au Canada représente la victoire cynique de la logique brutale du capitalisme dans sa phase finale sur le système de protection sociale - nous allons vous priver des ressources financières dont vous avez besoin pour vivre une vie digne [...] et si vous n’aimez pas ça, pourquoi ne pas tout simplement vous suicider ? »

    • Donc le problème c’est pas l’aide à mourir mais bien les inégalités et les aides aux personnes handicapées non ? Je comprends le point mais à mon avis si jamais en France le projet de loi sur l’aide à mourir ne passe pas ça ne veut pas dire pour autant que les aides pour les handicapé-e-s vont augmenter, malheureusement... On serait donc doublement perdants...

    • Cela me rappelle quelque chose qui s’est passé dans mon entourage y a quelques années, ça vaut ce que ça vaut (c’est à dire un témoignage personnel) : la sœur d’un ami, moins de 30 ans, qui se retrouve quasi tétraplégique (un bras encore mobile) après un accident de voiture, au bout de quelques mois elle trouve ça insupportable (et pourtant elle avait tout l’accompagnement nécessaire) et se défenestre... mais ne meurt pas sur le coup, donc des semaines d’agonie et de douleurs avant de finalement partir. Et personne dans son entourage ne s’est senti « libéré », croyez moi.

      Mais par contre je pense qu’une aide à mourir lui aurait permis de partir avec moins de souffrances, pour elle et pour les autres.
      Alors bien sûr, vu le contexte fascisant de notre société, je peux comprendre l’opposition à une loi pareille (et à la limite, c’est bien le seul argument que je peux entendre : à la veille de la probable victoire de l’extrême droite dans ce pays, ce n’est peut-être pas le moment de faire ça).


    • Pour la plupart des personnes concernées il faudrait d’abord régler leurs problèmes d’insécurité et de mauvaise situation sociale.
      Ici les dernières nouvelles à te déchirer le cœur parlent de la jeune mère nigérienne qui s’est jetée avec sa gamine de quatre an devant un train dans la gare principale de Berlin.
      https://www.morgenpost.de/berlin/article242397686/berlin-hauptbahnhof-ice-frau-kind-zustand.html
      Après seulement on est en situation de raisonner comme Michael Haneke das « Amour ».

      Otto Beisheim
      https://en.wikipedia.org/wiki/Otto_Beisheim


      Il y en a qui n’ont pas besoin qu’on les assiste dans l’auto-euthanasie qui leur arrive beaucoup trop tard. Il semble qu’il y en ait pas mal d’origine ukrainienne au Canada. Chez nous on en a de moins en moins.

      In October 1942, Otto Besheim voluntarily joined the Waffen-SS. During this time, he temporarily served as Sturmmann (Private) in the SS Division Leibstandarte in an artillery regiment on the Eastern Front. There is no historical indication that he was involved in war crimes during his assignment with the Waffen-SS. In 1943, Beisheim incurred a light injury in July in the Battle of Kursk in July 1943, and a severe injury in December near Berdychiv. In July 1944, following an extensive period of recovery in various military hospitals, Beisheim served as a Private in an administrative unit before he was taken as a British prisoner of war in May 1945. He was released in March 1946.
      ...
      Returning to Germany, he founded Metro, the country’s first cash-and-carry retailer, in 1964 at Mülheim an der Ruhr.

      On 10 January 2004, Beisheim Center was officially opened on the northwest side of Potsdamer Platz in Berlin, built for 463 million euros, and including the Ritz-Carlton and Marriott chains.

      In 2009, he sold 5.2% of the shares of Metro AG to various national and international investors; a further 3.1% could be sold.[8] The WHU – Otto Beisheim School of Management, in Vallendar is named after him.
      ...
      On 18 February 2013, Beisheim committed suicide in his home in Rottach-Egern, Germany. The Beisheim Group issued a statement that Beisheim chose to take his own life after being diagnosed with a terminal illness.

      https://de.m.wikipedia.org/wiki/Otto_Beisheim#Stiftungen

      Ein weiteres Stiftungsangebot in Höhe von 10 Mio. Euro an das Gymnasium Tegernsee vom Sommer 2005 unter der Bedingung der Umbenennung in „Otto-Beisheim-Gymnasium“ zog Beisheim zurück, nachdem das Lehrerkollegium des Gymnasiums am 10. November 2005 eine Art „Unbedenklichkeitsbescheinigung“ hinsichtlich Beisheims Rolle im Zweiten Weltkrieg verlangt hatte. Die Regierung von Oberbayern hob die Stiftung auf, sodass der Schule das Geld jedenfalls nicht zufallen konnte.

      #nazis

  • The Canadian State Is Euthanizing Its Poor and Disabled
    https://jacobin.com/2024/05/canada-euthanasia-poor-disabled-health-care


    Doctors and family members gather around a patient’s hospital bed who has decided on euthanasia on February 1, 2024. (Simon Wohlfahrt / AFP via Getty Images)

    Le Canada pratique une sorte de gestion libertaire des principes et programmes d’euthanasie nazis historiques. La base de l"octroi de l’euthanasie est toujours un avis de médecin, mais on y introduit un critère de sélection économique typique pour les fachos modernes des écoles d’Ayn Rand ou de Chicago.

    Sous les projecteurs de l’analyse de l’économie politique se dissipe le blabla idéologique de la mort digne. On pousse à la mort médicalement assisté (Medical Assistance in Dying, MAiD) les patients qu’on ne peut plus exploiter. Le diagnostique « pauvreté » transforme ton gentil toubib qui t’autorise à profiter des soins palliatifs en ange de la mort qui ne te rendra qu’un dernier service.

    Il est étonnant qu’aucun des auteurs pourtant critiques ne s’intéresse au fait que la caste des médecins ne fait pas tout pour aider « leurs » patient à accéder à des conditions de vie dignes mais préfère se débarasser des individus peu profitables. On découvre que la perspective du soignant n’est pas solidaire mais dominatrice.

    Dans la déscription des conditions canadiennes on découvre les limites des motivations économiques, car un patient vivant et soigné aux frais de la société est plus rentable pour les médecins que celui pour qui on ne peut facturer qu’une unique application du programme d’euthanasie MAiD. Peut-être je me trompe et les médecins craignent plutôt de perdre des patients si la société permettait á chacune et chacun une vie digne et libre de la douleur causée par l’usure et l’exploitation. Ce serait une motivation tout ausse abjecte.

    Tous ces programmes, qu’ils s’appellent MAID ou T4, ont été conçus par les médecins et sont réalisés par les médecins et contribuent à renforcer l’autorité des médecins. Outre les considérations purement économiques la question du pouvoir dans une société est peut-être la clé pour comprendre pourquoi ces atrocités ont lieu.

    La caste médicale fait exprès de rendre difficile l’accès au statut de médecin par les frais élevés, la longue durée des études et la limitation du nombre de places dans les facultés. Imaginez si chacun avait acquis les connaissances de base de la médecine pendant sa scolarité et si le contrôle de l’entrée dans la profession était un organisé suivant les besoins de la société de patients au lieu de servir d’abord à la préservation des privilège d’une élite. Peut-être les jeunes diplomés de médecine issus du peuple ordinaire seraient capable de transformer un métier de dominants dans une fonction publique et solidaire.

    Outre les spéculations utopiques prendre en compte la scarcité des médecins est indispensable pour comprendre le statu quo. Le statut d’élite forme les décisions politiques des médecins. Le patient disparaît alors derrière les exigences du métier. Le nombre restreint de médecins fait qu’ils n’ont pas besoin des patients individuels (que nous sommes toutes et tous) et l’exclusivité de leurs connaissances leur assure notre dépendance d’eux.

    Il n’y a pas d’expression plus crue du pouvoir absolu sur les patients que ces phrases : « Je ne peux pas vous aider à mieux vivre mais je peux vous donner la mort, j’y suis autorisé et je dispose de la technologique nécessaire. Alors suffrez ou mourez. Vous avez le choix. »

    Voilà les médecins plus menteurs que les arracheurs de dents : Le véritable choix qu’ont les souffrants est de mourir sous contrôle médical ou en tant qu’homme libre. Trop souvent le contrôle médical nous est imposé. Il est même difficile d’y échapper.

    5.2.2024 by David Moscrop - Canada boasts one of the world’s highest assisted-death rates, supposedly enabling the terminally ill to die with dignity. However, this suicide program increasingly resembles a dystopian replacement for care services, exchanging social welfare for euthanasia.

    For want of a mattress, a man is dead. That’s the story, in sum, of a quadriplegic man who chose to end his life in January through medically assisted death. Normand Meunier’s story, as reported by the CBC, began with a visit to a Quebec hospital due to a respiratory virus. Meunier subsequently developed a painful bedsore after being left without access to a mattress to accommodate his needs. Thereafter, he applied to Canada’s Medical Assistance in Dying (MAiD) program.

    As Rachel Watts writes in her report, Meunier spent ninety-five hours on a stretcher in the emergency room — just hours short of four days. The bedsore he developed “eventually worsened to the point where bone and muscle were exposed and visible — making his recovery and prognosis bleak.” The man who “didn’t want to be a burden” chose to die at home. An internal investigation into the matter is underway.

    Disability and other advocates have been warning us for years that MAiD puts people at risk. They warned that the risk of people choosing death — because it’s easier than fighting to survive in a system that impoverishes people, and disproportionately does so to those who are disabled — is real. Underinvestment in medical care will push people up to and beyond the brink, which means some will choose to die instead of “burden” their loved ones or society at large. They were right.
    MAiD as the Failed Social Welfare State

    Canada now has one of the highest assisted-death rates in the world. As the Guardian reported in February, 4.1 percent of deaths in the country were physician-assisted — and the number is growing, up 30 percent between 2021 and 2022. In a survey of just over 13,100 people who opted for MAiD, a significant majority — 96.5 percent — chose to end their lives in the face of terminal illness or imminent death, Leyland Cecco, author of the report, noted. But 463 chose it in the face of “a chronic condition.”

    A libertarian ethos partially underwrote the fact that not many people blinked when MAiD was initially rolled out. Taking a more expansive view of rights, many of those not swayed by rote libertarianism were convinced that concerns over bodily autonomy and compassion were reason enough to adopt MAiD. However, in the absence of a robust welfare state, and in the face of structural poverty and discrimination, particularly toward disabled people, there is no world in which the MAiD program can be understood to be “progressive.”

    Indeed, last year, Jeremy Appel argued that MAiD was “beginning to look like a dystopian end run around the cost of providing social welfare.” Initially supportive, he changed his mind on MAiD as he considered that the decisions people make are not strictly speaking individual but are instead collectively shaped and sometimes “the product of social circumstances, which are outside of their control.” When we don’t care for one another, what do we end up with?

    “I’ve come to realize,” wrote Appel, “that euthanasia in Canada represents the cynical endgame of social provisioning with the brutal logic of late-stage capitalism — we’ll starve you of the funding you need to live a dignified life [. . .] and if you don’t like it, why don’t you just kill yourself?”

    Bracketing the question of whether the program should even exist at all, permitting those suffering from mental illness to access a suicide program — which the government was prepared to allow before rescheduling the controversial expansion of the law until 2027 — is the stuff of nightmarish science fiction. We can instead focus on the absurd and disturbing reality that our underfunded and subpar administration of care in Canada has led some up to, and through, the door of assisted death. As things stand, more will follow. It’s grotesque.

    In Canada’s most populous province, Ontario, a recipient of disability support receives about $1,300 a month — a pittance they’re meant to stretch to cover food, shelter, and other basic needs. Ontario Works — the province’s welfare program — pays a current maximum of $733 a month. Meanwhile, rental costs for a one bedroom apartment routinely push toward an average of $2,000 a month in many cities. In April, in Toronto, a one bedroom apartment averaged almost $2,500 a month.
    Euthanized by the State

    In a 2023 paper in the Canadian Medical Association Journal entitled “What Drives Requests for MAiD?” James Downar and Susan MacDonald argue that

    [d]espite fears that availability of MAiD for people with terminal illness would lead to requests for MAiD driven by socioeconomic deprivation or poor service availability (e.g., palliative care), available evidence consistently indicates that MAiD is most commonly received by people of high socioeconomic status and lower support needs, and those with high involvement of palliative care.

    By their own admission, the data on this matter is imperfect. But even if it were, the fact that “most” patients who choose MAiD are better off socioeconomically is beside the point. Some are not — and those “some” are important. That includes a man living with Amyotrophic Lateral Sclerosis who, in 2019, chose medically assisted death because he couldn’t find adequate medical care that would also allow him to be with his son. It also includes a man whose application listed only “hearing loss,” and whose brother says he was “basically put to death.” This story came a year after experts raised the concern that the country’s MAiD regime was in violation of the Universal Declaration of Human Rights.

    In 2022, Global News said the quiet part out loud: poverty is driving disabled Canadians to consider MAiD. Those “some” who are driven to assisted death because of poverty or an inability to access adequate care deserve to live with dignity and with the resources they need to live as they wish. They should never, ever feel the pressure to choose to die because our social welfare institutions are starved and our health care system has been vandalized through years of austerity and poor management.

    Given the way our institutions and economic and political elite create and perpetuate poverty in Canada, particularly among disabled people, we should be particularly sensitive to the implications of the country’s MaiD regime for those who are often ignored when warning about the dangers of the law.

    The fact that we collectively have the wealth, means, and resources to address endemic poverty and provide adequate care to all but choose not to while any number of poor and disabled people are euthanized by the state is profane.
    For Whom the Bell Doesn’t Toll

    In a February piece for the Globe and Mail, University of Toronto law professor Trudo Lemmens wrote, “The results of our MAiD regime’s promotion of access to death as a benefit, and the trivialization of death as a harm to be protected against, are increasingly clear.” In critiquing MAiD’s second track, which allows physician-assisted death for those who do not face “a reasonably foreseeable death,” Lemmens points out that within two years of its adoption, “‘track two’ MAiD providers had ended already the lives of close to seven hundred disabled people, most of whom likely had years of life left.”

    In raising concerns about expanding MAiD to cover mental illness, Lemmens added that “there are growing concerns that inadequate social and mental health care, and a failure to provide housing supports, push people to request MAiD,” noting that “[a]dding mental illness as a basis for MAiD will only increase the number of people exposed to higher risks of premature death.”

    In 2021, Gabrielle Peters warned in Maclean’s that extending MAiD to cover those who weren’t facing an immediately foreseeable death was “dangerous, unsettling and deeply flawed.” She traced the various ways in which a broader MAiD law could lead to people choosing to die in the face of austerity, adding an intersectional lens that is often missing from our discussions and debates over the issue.

    She warned that we were failing to consider “how poverty and racism intersect with disability to create greater risk of harm, more institutional bias and barriers, additional layers of othering and dehumanization, and fewer resources for addressing any of these.” And now here we are. We should have listened more carefully.

    While MAiD may be defensible as a means for individuals to exercise personal choice in how they live and how they die when facing illness and pain, it is plainly indefensible when state-induced austerity and mismanagement leads to people choosing to end their lives that have been made unnecessarily miserable. In short, we are killing people for being poor and disabled, which is horrifying.

    It thus falls to proponents of MAiD to show how such deaths can be avoided, just as it falls to policymakers to build or rebuild institutions that ensure no one ever opts to end their life for lack of resources or support, which we could provide in abundance if we choose to.

    #Canada #euthanasie #meurtre #iatrocratie #économie #objectivisme #libéralisme

  • Charité-Arzt verurteilt : Totschlag kein Einzelfall, „Täter gelten als sehr engagierte, sehr empathische Mensch
    https://www.berliner-zeitung.de/gesundheit-oekologie/berlin-charite-arzt-verurteilt-totschlag-kein-einzelfall-taeter-gel


    Le médecin qui aime son patient, tue son patient , parole de nazi. Et il économise 60k RM à la communauté nationale. C’est que j’appelle de l’empathie nationale .

    Voici la dernière ligne de défense des médecins face à la critique de leur rôle meurtrier.

    Ich halte die Behauptung, es handele sich bei den Tätern um schwarze Schafe und bei den Taten um Einzelfälle, für genauso ungerechtfertigt wie einen Generalverdacht.
    Karl-Heinz Beine

    Un médecin spécialiste de la question de l’homicide médical décrit qu’il est impossible de connaître le chiffre et le rythme exact des homicides commis par ses collègues. Puisque ici les méthodes statistiques sont aussi peu efficaces comme dans tous les domaines où le personnes interrogées veulent rester dans l’ombre on ne peut approcher la question que d’une manière analytique.

    Il faut commencer par la collection d’informations sur tout ce qui peut avoir une signification pour les actes et exclure les jugements biaisés et idéologiques qui sont la conséquence de la nécessité de s’arranger avec une situation insupportable ou d’obscurcir des parties problématiques de la question. Ensuite il faut analyser les fonctions et besoins de acteurs. A la fin on n’aura toujours pas de chiffre précis mais on obtiendra une idée de la signification du phénomène et du rôle des acteurs.

    Bien entendu il faut se situer dans la perspective des personnes les plus faibles qu’on écoute le moins d’habitude, car en emplifiant ces voix on se rapproche d’une représentation complète du problème. Si par hasard on comprend qu’on fait partie d’eux on a gagné la première bataille dans la lutte pour la vérité.

    Nous sommes toutes et tous des patients. Pour nous il est important de suivre la recommandation du professeur à la fin de l’interview, mais ce n’est qu’une première étape sur le chemin vers l’essentiel, l’indépendance de la domination médicale.

    26.4.2024 von Christian Schwager - Ein Arzt der Charité Berlin ist für die Tötung zweier Patienten verurteilt worden. Der Experte Karl-Heinz Beine sagt, dies sei kein Einzelfall, doch Patienten könnten sich schützen.

    Der Charité-Arzt Gunther S. ist am Freitag vor dem Landgericht Berlin wegen zweifachen Totschlags zu vier Jahren Haft verurteilt worden. Er wurde für schuldig befunden, dem Leben der beiden Patienten mit einer hohen Dosis des Anästhetikums Propofol ein Ende gesetzt zu haben anstatt, wie üblich, Schmerzen mit Morphinen zu behandeln. Fast ein Jahr lang saß der Oberarzt der kardiologischen Intensivstation in Moabit in Untersuchungshaft. Karl-Heinz Beine ist emeritierter Professor an der Universität Witten/Herdecke. Er hat zur Gewalt in Krankenhäusern geforscht und den Prozess intensiv verfolgt. Im Interview spricht er über die Motive der Täter, das Leben von Patienten vorzeitig und vorsätzlich zu beenden. Er sagt, es handele sich nicht um Einzelfälle, ein Generalverdacht sei aber nicht berechtigt. Und er erklärt, was Patienten tun könnten.

    Herr Prof. Beine, entspricht das Urteil Ihren Erwartungen?

    Ich bin mit der Beweisführung des Gerichts sehr einverstanden. Die Tatsachen, die zugrunde lagen, waren erheblich. Das Gericht hat völlig zurecht großes Gewicht auf die Dosierung von Propofol gelegt und als Todesursache gewürdigt. Dieses Anästhetikum wird in solchen medizinischen Problemlagen eher selten eingesetzt.

    Sie haben den Prozess seit Beginn an den meisten Prozesstagen verfolgt. Im Publikum saß auch medizinisches Personal. Wie waren die Reaktionen?

    Ich hatte erst heute vor dem Richterspruch eine mehr als lebhafte Auseinandersetzungen mit einem ärztlichen Kollegen. Er meinte, wenn der angeklagte Arzt verurteilt werde, würde an deutschen Kliniken niemand mehr als Arzt arbeiten wollen.

    Ist das so?

    Eine solche Einschätzung hat mit Fakten nichts zu tun. Es kommt immer auf die Kompetenz und die Motivation der Ärztinnen und Ärzte an. Selbstverständlich sind sie auf der sicheren Seite, wenn sie einem Menschen Schmerzen nehmen wollen und dafür ein Medikament wählen, bei dem es unter Umständen sein kann, dass es auch das Leben verkürzt. Unabhängig davon muss das Motiv sein, dem Patienten Schmerzen und Ängste zu nehmen und nicht das Leben zu verkürzen.

    Warum sollte das primäre Ziel von Dr. S. gewesen sein, den Tod der Patienten herbeizuführen?

    Ich habe ihn nicht psychiatrisch begutachtet. Doch mein Eindruck im Gerichtssaal war, dass er große Schwierigkeiten hat, unkontrollierbare Situationen zu ertragen, also auch das Sterben von Menschen. Er hat Probleme, die Grenzen ärztlichen Handelns zu akzeptieren. Man könnte das so beschreiben: Wenn ich das Leiden eines Menschen nicht kontrollieren kann, dann kontrolliere ich den Träger des Leidens, indem ich ihn mit Medikamenten so behandele, dass ich ihn – in Anführungszeichen – erlöse. Es ist so, dass Herr S. nicht in der Lage ist, solche Situationen auszuhalten und zu begleiten.

    Ist das ein typisches Tatmotiv?

    Für fast alle Täter, die ich kenne, ist das eine typische Motivlage, ja. Sie gelten als sehr engagierte, sehr empathische Menschen, die sich um Sterbende und ihre Angehörigen kümmern. Dadurch können sich die betroffenen Ärztinnen und Ärzte oder Krankenpfleger das Gefühl verschaffen, die Situation im Griff zu haben. Und wenn das nicht der Fall ist, lösen sie die Situation auf, indem sie die Patienten mit Medikamenten übermäßig ruhigstellen.

    Es gab den Fall des Pflegers Niels Högel, der Patienten an den Rand des Todes brachte mit dem Ziel, sie im letzten Moment zu retten und als Held dazustehen. Ist das ebenfalls typisch?

    Diese Motivlage ist weltweit selten. Meist handelt es sich um Mitleidstörungen. Im Fall von Herrn S. hat das Gericht jetzt ebenfalls festgestellt, dass auch bei ihm Mitleid eine Rolle gespielt hat. Insofern gibt es Parallelen zum Fall von Irene B., die sich ja damals auch auf Mitleide berufen hat.

    Sie meinen die Krankenpflegerin an der Charité, die mehrere Patienten umgebracht hat. Ihr Fall hat dazu geführt, dass die Charité ein Whistleblower-System etablierte. Wie sicher ist ein solches System vor Missbrauch?

    Ein höheres Maß an Sicherheit als das, das man in diesem Prozess erlebt hat, ist kaum möglich. Jedes Whistleblower-System gerät an seine Grenzen, wenn es um schwere Straftaten geht.

    Warum?

    Solche Informationen der Whistleblower müssen an die Ermittlungsbehörden weitergeleitet werden. Das hat die Krankenschwester, die sich im Fall des Dr. S. an die Vertrauensanwälte der Charité wandte, nicht bedacht. Sie hat sich nicht ausgemalt, dass sie irgendwann vor dem Landgericht erscheinen muss. Und sie hat sich nicht ausgemalt, dass sie an drei Prozesstagen schwierigen Verhören ausgesetzt war. Man könnte auch sagen: Sie wurde gegrillt.

    Wie lässt sich so ein Whistleblower-System schonend für die Beschuldigten und schonend für die Hinweisgeber organisieren?

    Das ist eine schwierige Frage, auf die es bis heute keine abschließende Antwort gibt. Wie macht man Menschen Mut, die Missstände aufdecken? Wie schützt man Menschen davor, ungerechtfertigt beschuldigt zu werden, die nichts anderes tun als ihre schwere Arbeit?

    Sind die Ärzte durch das Urteil jetzt verunsichert?

    Die Verunsicherung ist da, aber die Grauzone, von der immer die Rede ist, wird nicht verschwinden, indem wir sie verschweigen. Wir müssen genau hinschauen und darüber immer wieder diskutieren, und ich glaube, dass das mit diesem Urteil etwas leichter fällt.

    Sie sprechen von Grauzone: Lässt sich abschätzen, wie viele Fälle nicht ans Licht kommen?

    Die Dunkelziffer lässt sich nicht beziffern. Ich selbst habe im Herbst 2020 eine Studie veröffentlicht, die wissenschaftlich bewertet wurde. Von 2507 teilnehmenden Ärztinnen und Ärzten räumten 1,8 Prozent ein, innerhalb der zurückliegenden zwölf Monate das Leben eines Patienten vorsätzlich und willentlich verkürzt zu haben, ohne dass sie darum gebeten worden waren. Es handelt sich um eine nicht unerhebliche Zahl. 2507 Teilnehmer sind nicht wenig, allerdings handelt es sich nicht um einen repräsentativen Querschnitt durch die Ärzteschaft.

    Also liegt das Ausmaß des Problems völlig im Dunkeln?

    Es ist nicht quantifizierbar. Doch ich halte die Behauptung, es handele sich bei den Tätern um schwarze Schafe und um Einzelfälle, für genauso ungerechtfertigt wie einen Generalverdacht. Wir wissen es schlichtweg nicht.

    Wie kann ich als Patient für meine größtmögliche persönliche Sicherheit sorgen?

    Indem Sie eine Vorsorgevollmacht und/oder eine Patientenverfügung hinterlegt haben, deren Existenz bekannt ist. Und indem ich selbst oder meine Angehörigen auf Aufklärung bestehen, am besten von zwei unterschiedlichen Ärzten. Menschliches Leben darf nicht abgewertet werden, auch nicht wenn es schwierig wird.

    Inwiefern?

    Der Verteidiger von Dr. S. hat im Prozess einen Zollstock ausgepackt, um den Fall aus seiner Perspektive zu verdeutlichen. Ein Zwei-Meter-Zollstock, den er Glied für Glied eingeklappt hat. Er wollte damit die Vergänglichkeit des Lebens symbolisieren. Am Schluss hat er die schmale Kappe abgenommen, die sich am Ende jedes Zollstocks befindet. Er hat gesagt, dieses Fitzelchen sei das, was auf einer Intensivstation ankommt. Das ist eine derart verzerrende Darstellung des Wertes von menschlichem Leben an dessen Ende, die unabsehbare Folgen hat. Es muss jedem klar sein, dass das menschliche Leben schützenswert ist bis zum letzten Atemzug. Und dass Ärzte nichts tun dürfen, um das Leben vorsätzlich zu verkürzen. Das kann allenfalls der Betroffene selbst.

    __

    Zur Person

    Karl-Heinz Beine, geboren 1951, ist ein deutscher Humanmediziner, Hochschullehrer und Sachbuchautor. Seit 2019 ist er emeritierter Professor für Psychiatrie und Psychotherapie an der Universität Witten/Herdecke. Er veröffentlichte unter anderem mit Jeanne Turczynski das Buch: „Tatort Krankenhaus. Wie ein kaputtes System Misshandlungen und Morde an Kranken fördert“. (Verlag Droemer Knaur, München 2017)

    Vernichtung lebensunwerten Lebens
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Vernichtung_lebensunwerten_Lebens

    ... et les pauvres ...
    https://www.youtube.com/watch?v=oFSd_mUSBkw

    #iatrocratie #meurtre #euthanasie

  • Patienten getötet : Charité-Oberarzt in Berlin zu Haftstrafe verurteilt
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/herzmediziner-der-charite-berlin-zu-haftstrafe-verurteilt-li.220981


    Der Charité-Mediziner Gunther S. musste am Freitag nicht in die Untersuchungshaftanstalt zurück. Er wurde von der Haft verschont. Foto Katrin Bischoff/Berliner Zeitung

    Au fond rien n’a changé depuis l’assassinat de centaines de milliers de patients par les médecins nazis dans le contexte de l’action T4 et des institutions du Reich . Malgré quelques lois qui semblent imposer le contraire l’état, ses juges et la morale publique ne mettent pas en question le pouvoir sur ta vie et ta mort des demi-dieux en blouse blanche. Tous les jours les médecins tuent des patients sans égard de leur volonté ou de celle de leurs proches sous le prétexte de l’élimination d’une vie qui ne vaut pas d’être vécue („Vernichtung lebensunwerten Lebens“).

    Quand un spéciment de cette caste d’assassins se fait prendre, la morale dominante veut qu’il soit jugé avec clémence. Un acte qui serait considéré comme un meurte chez n’importe qui d’autre passe pour de l’empathie professionnelle quand l’auteur du crime est médecin.

    En tant que patients que nous sommes tous sans exception il ne faut jamais oublier avec qui nous avons à faire quand nous allons voir les maîtres de la distribution de soins et de médicaments. Ils détiennent ce qu’Ian Fleming a surnommé "a licence to kill".

    Là un de ces tueurs vient d’écoper une condamnation pour homicide au premier degré avec libération immédiate parce que la durée de sa détention provisoire de moins d’un an a été plus longue que la peine prononcée. Une condamnation pour homicide était incontournable mais la cour a voulu qu’elle soit la moins dure possible. Les juges ne considèrent pas comme du meurte la terminaison de la vie de deux patients sur simple décision de médecin. Voilà ce qui est grave.

    Je suis convaincu qui faut en finir avec ce pouvoir et cette morale par l’action collective et publique.

    26.4.2024 von Katrin Bischoff - .Nach dem Tod zweier Patienten kommt ein Kardiologe der Charité Berlin vor Gericht. Die Staatsanwaltschaft wirft ihm Mord vor. Nun gibt es ein Urteil.

    Als Gunther S. am Freitagnachmittag gegen 15.15 Uhr aus dem Saal 142 des Kriminalgerichts tritt, eine durchsichtige Plastiktüte mit Prozessunterlagen in den Händen, wird er erst einmal umarmt. Kollegen und Bekannte warten. Gunther S. ist die Erleichterung anzusehen, dass er zunächst nicht mehr in seine Gefängniszelle zurück muss.

    Gerade wurde der Arzt der Charité wegen zweifachen Totschlags in minderschwerem Fall zu einer Haftstrafe von vier Jahren verurteilt, doch die 30. Große Strafkammer des Landgerichts Berlin setzte auch seinen Haftbefehl außer Vollzug. Fast ein Jahr lang saß der Oberarzt der kardiologischen Intensivstation (ITS) in Moabit in Untersuchungshaft. „Wir werden gegen das Urteil selbstverständlich in Revision gehen“, kündigt Jan Smollich an, einer der Verteidiger des promovierten Arztes. Die Anwälte hatten auf Freispruch plädiert.

    24 Verhandlungstage sind vergangen, in denen sich der Oberarzt wegen eines schweren Vorwurfs verantworten musste. Er soll zwei schwerstkranke Patienten auf der kardiologischen Intensivstation 47i am Charité-Campus Virchow-Klinikum mit einer Überdosis Propofol getötet haben. Der Staatsanwalt hatte in seinem Plädoyer sogar eine lebenslange Freiheitsstrafe wegen heimtückischen Mordes verlangt, weil sich Dr. S. zum Herrn über Leben und Tod aufgeschwungen habe.

    Doch der Argumentation des Anklägers konnten die Richter der Schwurgerichtskammer nicht folgen. „Wir sind überzeugt, dass es sich in beiden Fällen um eine gezielte Abkürzung des Lebens und damit eine gezielte Tötung handelt“, sagte Gregor Herb, der Vorsitzende Richter. Vieles spreche aber dafür, dass es die Zugewandtheit zu den Patienten war, die Dr. S. zu diesem Handeln bewegt habe. Es fehle an einer lebensfeindlichen Haltung.
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    Herb erklärte, dass der „Gesetzgeber uns vor Probleme“ stelle, wenn es um Fälle ärztlichen Handelns am Ende eines Lebens gehe. Aber hier sei eine eindeutige strafrechtliche Beurteilung möglich. Was geschehen war, beschrieb der 52-jährige Richter so: Am 22. November 2021 musste der eine Woche zuvor eingelieferte schwerstkranke Patient Ulrich B. über eine halbe Stunde reanimiert werden, dann hatte er wieder einen Kreislauf.

    Was Gunther S. bei dem folgenden Notfallkadiogramm des 73-jährigen Patienten sah, ließ ihn zu der Überzeugung gelangen, dass Ulrich B. nicht mehr mit dem Ziel einer Genesung oder Besserung des Gesundheitszustandes behandelbar war. „Zwar schlug das Herz noch, aber der Arzt hatte keine Zuversicht, dass da noch was zu machen war“, so Herb.

    Zwei Minuten später war Ulrich B. tot

    Um 10.36 Uhr habe Gunther S. die Krankenschwester Katja W. angewiesen, ihr eine hohe Dosis des Sedierungsmittels Propofol zu spritzen. Als die 39-Jährige zögerte, forderte sie der Arzt nochmals auf. In der Überzeugung, der Mediziner könne die Dosierung besser beurteilen, habe die Krankenschwester das Propofol verabreicht, so Herb. Zwei Minuten später war Ulrich B. tot.

    Sophie J., eine junge, noch unerfahrene Krankenschwester, war mit in dem Patientenzimmer. Sie unternahm zunächst nichts, wandte sich aber acht Monate später, nach dem Tod der 73-jährigen Marianne G., an die Vertrauensanwälte der Charité. Die Stelle war eingerichtet worden, nachdem die Krankenschwester Irene B. in der Charité mehrere Patienten umgebracht hat. Sie wurde 2008 wegen Mordes und Totschlags an fünf Menschen zu lebenslanger Haft verurteilt.

    Marianne G., ebenfalls 73 Jahre alt, kam am 23. Juli 2022 mit lebensbedrohlichen Vorerkrankungen auf die ITS 47i. Ihr Herz hatte immer wieder ausgesetzt. Am Abend entschieden zwei Ärzte, darunter Gunther S., auf palliative Behandlung umzustellen. Die Patientin war nicht sediert, Gunther S. spritzte ihr im Beisein von Sophie J. zunächst 200 Milligramm Propofol. Er beendete die Beatmung. „Und erwartete den Tod, den er herbeizuführen beabsichtigte“, so Herb.

    Doch Marianne G. starb nicht. Deswegen holte Gunther S. erneut Propofol und injizierte ihr 400 Milligramm. „Wenige Augenblicke später verstarb die Patientin“, erklärte der Vorsitzende Richter. Der Ablauf beruhe auf den Angaben von Sophie J. und decke sich „in den allerweitesten Teilen mit der Einlassung des Angeklagten“.

    Dabei sei die Dosis ein zentraler Punkt, erklärte Herb. Gunther S. hatte zugegeben, den Patienten das Sedierungmittel gespritzt zu haben - jedoch in wesentlich geringerer Menge. Er habe damit die Sterbenden abschirmen, ihnen unnötiges Leid, Schmerzen und Todesangst ersparen wollen.

    Fünf Sachverständige hatten in dem Prozess ausgesagt, dass die Menge von 500 Milligramm bei Ulrich B. und 600 Milligramm bei Marianne G. all das übersteige, was therapeutisch sinnvoll wäre. Selbst die von Gunther S. angegebene geringere Dosierung sei „ein Ritt auf der Rasierklinge“ gewesen, so der Richter.

    Wir sind überzeugt, dass es sich in beiden Fällen um eine gezielte Abkürzung des Lebens und damit eine gezielte Tötung handelt
    Gregor Herb, Vorsitzender Richter

    Herb machte klar, dass die Kammer der Hauptbelastungszeugin in diesem Prozess glaube. Ihre Aussage sei in Einzelheiten voll belastbar. Sie habe nicht den Eindruck gemacht, als würde sie „das Blaue vom Himmel“ herunterlügen.

    Die Richter gehen in ihrem Urteil aber auch davon aus, dass allen klar gewesen sei, dass die Patienten todgeweiht waren. Trotzdem sei das Vorgehen des Arztes nicht mit einer Palliativbehandlung in Einklang zu bringen. Propofol habe bei der palliativen Sedierung nicht zu suchen, das hätten mehrere Gutachter und auch andere in dem Verfahren ausgesagt. Das Vorgehen von Dr. S. habe gegen alle Regeln verstoßen. Auch wenn die Patienten im Sterbeprozess waren: „Auch einem sterbenden Herz kann man den Rest geben“, so der Richter.

    Für den Angeklagte spreche, dass sich Gunther S. noch nie etwas habe zuschulden kommen lassen. Zudem werde der Schuldspruch, so er rechtskräftig werde, einschneidende beruflich Konsequenzen nach sich ziehen. Andererseits habe der Angeklagte auch seine berufliche Stellung und das Vertrauen von Patienten und Angehörigen ausgenutzt.

    Herb erklärte in seiner fast einstündigen Urteilsbegründung auch, es gebe vielleicht viele, die sich einen Dr. S. wünschen würden. „Letztlich möchte man aber als Angehöriger bei der Entscheidung über Leben und Tod gefragt werden.“

    Unklar ist, ob auch Staatsanwalt Martin Knispel Revision gegen das Urteil einlegen wird. Er hatte Gunther S. wegen Mordes angeklagt, doch das Gericht hatte die Anklage lediglich wegen Totschlags zugelassen. Das Verfahren gegen die zunächst mitangeklagte Krankenschwester Katja W. war im Februar gegen eine Geldauflage eingestellt worden.

    Gunther S. erklärt nach dem Urteil, er werde nun erst einmal nach Hause gehen. Zweimal in der Woche muss er sich bei der Polizei melden, so die Auflage des Gerichts.

    Charité-Arzt verurteilt : Totschlag kein Einzelfall, „Täter gelten als sehr engagierte, sehr empathische Menschen“
    https://www.berliner-zeitung.de/gesundheit-oekologie/berlin-charite-arzt-verurteilt-totschlag-kein-einzelfall-taeter-gel

    #Allemagne #Berlin #iatrocratie #meurtre #euthanasie

  • Fin de vie : pour les personnes handicapées, « la mort ou quelle vie ? » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/03/fin-de-vie-pour-les-personnes-handicapees-la-mort-ou-quelle-vie

    Céline Extenso, militante antivalidiste, co-fondatrice du collectif handi-féministe Les Dévalideuses, rejoint les chroniqueuses de la rubrique « Intersections ». Pour son premier billet, elle tire la sonnette d’alarme sur le futur projet de loi sur l’aide active à mourir, « porte ouverte doucereuse sur l’eugénisme ».

    « Moi, à ta place, je me tuerais. » Il faut être bien malade ou handicapé pour s’entendre confier, sans l’ombre d’une gêne, cette candide incitation au suicide. Et le fait qu’elle soit généralement camouflée derrière un compliment (« Je t’admire, tu es si courageuse ») n’enlève rien du cinglant de la claque. Alors ne vous étonnez pas que les militants antivalidistes flairent l’immense danger quand le chef de l’État annonce son projet de loi pour une «  aide active à mourir », soutenu par 82 % de la population.

    • Dans un monde égalitaire, choisir sa mort pourrait être une option. Mais nous ne vivons pas dans ce monde. Le problème de considérer que l’euthanasie est “juste un choix individuel”, c’est que les personnes ne prennent pas leurs décisions hors contexte social. Nos choix sont le fruit de circonstances sociales que nous ne maîtrisons pas, pour la plupart, quoiqu’en dise la méritocratie.

      Le suicide assisté n’est pas juste une question personnelle. Il existe des politiques publiques de prévention du suicide. Où se situe la ligne de démarcation entre les personnes qui méritent une prévention du suicide et les autres ?

    • Il se pose dans ce contexte la question de l’ #iatrocratie, parce que l’euthanasie est la forme la plus radicale du règne des médecins sur notre vie et notre mort.

      Après l’époque nazie et l’octroi massif de l’euthanasie par les médecins on ne peut que s’opposer à toutes ses formes. Je revendique mon droit à ma propre mort mais sans intervention extérieure. L’euthanasie par contre c’est systématiquement du meurtre.

      Personnellement je suis furieux car on m’oblige plus ou moins à commettre des actes illégaux si je veux bien préparer ma mort comme moi je l’entends. A mon avis il faudrait revenir au statut d’avant 1900 et se libérer du contrôle de l’état sur l’accès à toute sorte de substance.

      Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      Il y a des procédés à éviter. Par mon père je sais qu’en 1945 pendant les derniers jours avant l’entrée de l’armée rouge dans Berlin les capsules de cyanure trainaient sur le tables de l’office du parti nazi comme les smarties sur une table d’anniversaire des gamins. N’en prenez pas. C’est bon pour les Göring et Goebbels car c’est efficace et rapide mais ce n’est pas une belle mort.

      Il faut du courage et de l’imagination pour entreprendre les préparatifs nécessaires pour le moment quand on sera en situation de vouloir partir en toute liberté. Sans doute c’est à cause de ce défi que les esprits moins libres souhaitent le soutien d’un médecin. Le curé ne fera pas l’affaire.

      Il y a une solution technique pour tout, alors il faut surtout défendre la liberté de vivre à sa guise, dans un contexte solidaire, sans exclusion sociale et à l’abri de la pauvreté. Après, la mort c’est facile et on y n’échappe pas de toute facon.

      Enfin je constate qu’on a encore inventé un néologisme pour nous désolidariser. Le « validisme » est le petit frère mal coiffé du « classissme » qui nie les forces révolutionnaire qui sont le résultat de l’antagonismes des classes sociales.

      Nous ne sommes pas des victimes d’ « ismes » particuliers mais nous font tous partie de classes dont les relations conflictuelles s’expliquent par des intérêts économiques et de pouvoir et se résolvent par la lutte des classes. Dans ce contexte on voit bien que l’euthanasie est la manière la plus radicale d’éliminer ce qui reste de de l’homme quand on ne peut plus en tirer profit en l’exploitant au travail ou se remplir les poches par les soins coûteux.

      L’euthanasie est un crime et une forme particulièrement brutale de la lutte des classes à la fois. La notion de « validisme » cache cette vérité dans un brouillard de baratin idéoligique.

      Gedenkstätte #Hadamar
      https://www.youtube.com/channel/UC6BAw-6yJBeKYDwr33qeYXA

      #suicide #euthanasie #justice_sociale #maladie #idéologie

    • Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      A ma connaissance le livre « suicide mode d’emploi » est toujours interdit et le problème qu’il soulevait, à savoir que les connaissances en la matière sont très parcellaires et conduisent à des ratés catastrophiques (souffrance avant de mourir ou bien handicap à vie), est toujours d’actualité.

    • Qui référence Christine Boutin ? On peut pas dire que ça saute aux yeux… Les références réelles centrales de l’article étant :
      https://www.editionsladecouverte.fr/de_chair_et_de_fer-9782348067778
      – l’ONU https://www.ohchr.org/en/press-releases/2021/01/disability-not-reason-sanction-medically-assisted-dying-un-experts
      – plusieurs associations d’handicapés, France et Canada https://tvndy.ca/a-propos/faq-2

    • Un peu hypocrite de s’en remettre à la « sédation profonde et continue ». Ça signifie laisser crever la personne de faim et de soif.

      Edit pour la suite :
      L’aspect idéologique religieux n’est pas soulevé. Souvent le suicide d’un proche était masqué car la morale religieuse dit que la mort ne nous appartient pas et que le suicide est interdit.
      Pour les amis que j’ai accompagné dans leur longue descente dans la souffrance et qui m’ont demandé de les aider à partir, j’ai refusé cet acte qui m’aurait hanté. N’empêche que pour S. on a fini par lui trouver sa #trousse_de_liberté que lui a glissé son médecin après qu’on ait fait le siège de son bureau à l’hôpital. C’était un soulagement
      pour elle de savoir qu’elle détenait son choix (même si elle ne l’a pas exercé), et aller en Suisse était trop cher.

      Après ce n’est pas être « pour » l’avortement ou « pour » l’euthanasie mais bien pour le droit inconditionnel à l’avortement et à (EDIT) <strike>l’euthanasie</strike> au droit à mourir dignement et définitivement à la phrase « mon corps m’appartient ».

    • @touti : Oui, c’est ce que j’ai vu aussi : l’autrice dit s’opposer à l’euthanasie et développe tout un argumentaire, pour conclure qu’en fait on n’en aurait même pas besoin, puisqu’on peut déjà :

      En appliquant les directives anticipées, en développant les soins palliatifs et la sédation profonde et continu jusqu’au décès, a-t-on besoin de recourir au suicide assisté ou à l’euthanasie ?

      Et plus haut, il est même indiqué, sous forme de citation :

      “La loi reconnait que l’évolution des évènements peut certainement être influencée par la sédation sans que le contrôle absolu du moment du décès ne fasse tomber cette pratique dans le champ de l’euthanasie. La nutrition artificielle et l’hydratation constituent un traitement et pourront donc être arrêtés comme tout autre traitement.”

      Bref : non à l’euthanasie, qui ne serait pas « de gauche », mais oui à la sédation profonde et controlée et en te laissant mourrir sans eau ni nourriture, parce que pour le coup c’est un « soin palliatif » donc « de gauche ».

      –-----

      Plus globalement, je suis mal à l’aise avec cette posture (que je vois souvent revenir ici) : l’idée serait qu’en fait, les gouvernements (et les assureurs privés !) qui souhaitent légaliser l’aide active à mourir, ce qu’ils veulent en vrai, c’est euthanasier massivement les handicapés et les gens qui coûtent trop cher ; il y a là dans ces raisonnements des assertions borderline.

      Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre qu’eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique (si on tient à recourir aux « -ismes », c’est pas loin d’une forme de validisme en soi).

    • Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique.

      C’est justement là qu’il y a une lecture politique : avoir une vie quotidienne pourrie peut avoir des facteurs individuels… et beaucoup sociaux. Dans une société très inégalitaires (et de plus en plus inégalitaire), on ne peut pas sortir tous les facteurs sociaux qui pourrissent la vie quotidienne des gens. Et que si c’était égalitaire ou tout du moins moins inégalitaire, beaucoup de gens pensant au suicide n’y penseraient plus. Il en resterait bien sûr toujours, mais beaucoup beaucoup moins. C’est pas une nouveauté que le suicide est considéré comme un fait social et non un choix individuel… ça fait partie des sujets d’origine de la sociologie.

    • Alors on est à deux doigts de vouloir ré-interdire le suicide en général, parce que c’est un fait social provoqué par nos société inégalitaires. Le suicide provoqué par une souffrance mentale ou sociale, c’est le principe même du suicide, et généralement sans besoin d’une assistance médicale. (Comme le fait remarquer @alexcorp, ça ne veut pas dire non plus que c’est facile et que ça se passe correctement.)

      Parce qu’on pense que le suicide, qui existe déjà, de manière massive, et sans assistance médicale, que ce suicide est « social » et « politique », on veut maintenir l’interdiction d’une aide à mourir pour les personnes dont la fin de vie est une torture interminable, et qui voudraient avoir la liberté de partir dignement. Sans que cela change grand chose, par ailleurs, au suicide qui se pratique déjà sans aide médicale.

      À un moment, la tumeur qui dévore ton cerveau, c’est pas un fait social abstrait et tu devrais avoir le droit à ton choix individuel à ce propos.

    • La lecture politique est complètement nécessaire.

      C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Actuellement, les bourgeois qui le désirent accèdent à l’assistance médicale nécessaire. Dans les milieux médicaux, c’est un secret de polichinelle.

      Mais justement, parlons-en des milieux médicaux, prompts (par exemple, encore) à jeter certaines qui ne souhaitent pas avoir d’enfants, tout en stérilisant de force celles dont ils estiment qu’elles ne devraient pas se reproduire.

      Les doubles standards riches/pauvres, blanc·he·s/racisé·e·s, valides/hadicapé·e·s sont légions et on veut me faire avaler que les macronistes — qui saccagent systématiquement la solidarité, l’éducation et la santé publiques — veulent étendre le pouvoir médical sur la fin de vie des « déconsidérés » de la macronie par pure bonté d’âme ou empathie ?

      Bien sûr que c’est politique.

      La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.

      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens. Ce qui fait que les populations qui se confrontent à des fins de vie pourries ne sont pas équivalentes. Et ça me pose problème dans le cadre d’une politique générale qui aggrave délibérément les conditions de vie de larges pans de la population.

      Je pense que dans ce débat qui n’a pas eu lieu (bah oui, le gus annonce son truc tout seul comme d’hab’ et rien que ça, ça participe à la suspicion fondamentale d’insincérité sur tout ce qu’il touche), il est aussi important de savoir d’où parle les uns et les autres.

      Tu ne vois pas l’affaire de la fin de vie du même œil selon que tu sais que tu auras une vieillesse potable ou une vieillesse de merde, de sacrifices et de manque de tout. Selon que tu sais parler au corps médical ou que tu sais que tes douleurs ne sont pas entendues, niées, voire dénigrées et donc pas prises en charge assez tôt.

      J’aimerais bien voir les profils sociaux des prises en charges tardives des maladies et de leur répercussion sur l’espérance de vie ou le confort de fin de vie.

      Et tout ça sur fond de service public de la santé en mode dégradé depuis des années.

      Sérieusement ?
      Comment évacuer tous ces paramètres ?

    • C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Oui mais la réponse « de gauche » dans le cas de l’avortement n’est pas : « puisque l’accès à l’avortement est inégalitaire, maintenons l’interdiction de l’avortement ». Ce qui est pourtant la position de ce texte pour l’euthanasie. (En suivant cette même logique, on peut parfaitement prétendre que l’avortement est un outil d’eugénisme social, et donc « pas de gauche ».)

    • La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.
      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens.

      Alors voilà qui me rappelle un évènement survenu il y a une petite vingtaine d’années dans ma famille. Le gars, la soixantaine, récidive d’un cancer dermatologique survenu dix ans auparavant. Le truc incurable finit par s’attaquer à sa colonne vertébrale. Après moults opérations toutes plus ou moins hasardeuses, il lâche l’affaire mais s’entête à vouloir mourir chez lui et non à l’hôpital. Il a fini sa vie sur son lit en hurlant de douleurs pendant des jours, son médecin « de famille » (c’est comme ça qu’on disait à l’époque) ne lui ayant prescrit que des patches à la morphine alors qu’il était tout à fait envisageable même contre sa « volonté » de le faire hospitaliser en soins palliatifs (puisque il y avait encore une unité à l’hosto du coin à l’époque). je vous prie de croire que, avant d’endosser le costume en sapin, le mec en a chié et ses « derniers instants » ont laissé un traumatisme durable parmi les personnes de son entourage proche.
      Donc avant de se demander quoi que ce soit, ce serait bien de savoir non seulement à quoi mais surtout à QUI on a affaire.

    • > On peut pas dire que ça saute aux yeux…

      J’ai lu l’article en diagonale, et ce qui m’a sauté aux yeux immédiatement c’est la question crypto-complotiste ("Demandez-vous pourquoi les mutuelles plaident pour l’euthanasie.") Suffit de cliquer pour voir qu’on est chez les anti-avortement—le nom de domaine déjà évente la chose. (Quand je parle de Boutin ça n’est pas pour faire un raccourci, elle y est citée nommément comme fondatrice.)

      Le simple fait d’employer le mot « euthanasie » dans ce débat est une manipulation.

    • Euh, d’où que ça vienne, ça me rassure un peu sur le fondement de mes idées :)

      Mais pourquoi donc une personne de @rezo a marché dedans et a référencé cet article ?

    • J’ai retranscrit le texte.
      (ouais, Insta, c’est nul.)

      Pourquoi être contre le projet de
      loi surl’euthanasie active, par @valeriereyrobert

      En mai 2024, l’Assemblée Nationale débattra du projet de loi sur la fin de vie.
      Un-e patient-e pourra faire une demande d’euthanasie, qui, sous 15 jours, sera validée ou non par une équipe médicale.
      lel aura alors une prescription pour un médicament létal qu’iel pourra absorber seul-e.

      – Les personnes grosses sont moins bien soignées (revue Obesity, 2021)
      – Les personnes atteintes d’une pathologie mentale ont une espérance de vie inférieure de 15 ans dues à des pathologies pourtant détectables (cancers, problèmes cardio vasculaires). En 2020, en France, les malades du Covid schizophrènes ont été moins admis en soins intensifs et ont connu une mortalité supérieure. (Guillaume Font, 2021).
      – Aux États-Unis, les femmes noires sont autant atteintes par le cancer du sein que les femmes blanches mais en meurent bien davantage.

      – Une étude française a montré qu’aux urgences, à symptômes identiques, les hommes sont pris plus au sérieux que les femmes et les blanc-he-s davantage que les non blanc-he-s. (Fabien Coisy, 2023)
      – Les personnes handicapées ont souvent des parcours de soins qui ne sont pas adaptés et qui donc peuvent diminuer leur espérance de vie. Ils subissent des discriminations et des soins forcés.

      Un rapport de la Cour des Comptes de juin 2023 montre combien le budget consacré aux soins palliatifs est insuffisant.

      La moitié des patient-es concerné-es n’a pas accès aux soins palliatifs et la majorité des soins proposés sont à l’hôpital, ni en ehpad, ni à domicile.

      20 départements français n’ont aucun service de soins palliatifs.

      L’Aide Médicale d’État va encore être réformée ce qui entraînera une moindre qualité de soins pour les concerné-es. Des médicaments et des offres de soins sont régulièrement déremboursés.

      Les exemples pourraient être multipliés.
      La race. la classe et le genre (liste non exhaustive et cumulative) jouent un rôle important dans l’accès aux soins.
      Si l’on est moins bien soigné-e, on est également moins bien accompagné-e dans l’agonie.

      En 2019, ma mère a déclaré un cancer du pancréas et est morte 9 mois plus tard, à domicile, après une agonie extrêmement douloureuse. Elle a demandé à mourir lorsque les doses d’antidouleurs n’étaient pas adaptées mais aussi lorsqu’elle jugeait ne plus être « digne » (problèmes d’incontinence par exemple).

      « Mourir dans la dignité » est un construit social et doit être interrogé.

      A nous répéter qu’il y a des vies qui valent d’être vécues et d’autres non, des situations physiques “indignes”, nous poussons aussi celles et ceux qui y sont confronté-es à considérer que leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Lorsqu’un-e malade se sera vu-e proposer toute l’offre de soins disponibles pour le soulager de ses douleurs physiques et psychiques alors iel sera en pleine capacité de décider si oui ou non iel souhaite encore être euthanasié-e.

      Dans un système capitaliste, sexiste, validiste et
      raciste, toute loi sur l’euthanasie est eugéniste.

    • Et cet article et son autrice n’a pas de rapport à priori avec l’asso de Boutin, c’est UN des liens dans son article qui pointe sur ça, et il se peut plutôt (bénéfice du doute par défaut) que ce soit elle qui n’ait pas été regardante.

      Tous les autres liens comme déjà dit c’est un rapport de l’ONU (défavorable), et des assos handi, anti-validistes. On ne voit pas le rapport avec des pro-vies cathos donc.

      L’autrice est une communicante/marketeuse parisienne, qui tient un podcast sur l’écologie et l’effondrement.

    • Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      @monolecte Ce qui revient à écrire que tant que nous ne vivrons pas dans une société parfaite, la possibilité de se faire aider pour mourir dignement devra rester interdite. Tant pis pour les gens torturés à mort par un cancer en phase terminale.

    • J’ai tendance à penser que le problème principal, comme l’évoque @monolecte, c’est que cette (peut-être) future loi est portée par quelqu’un de parfaitement cynique et incapable de la moindre empathie, et autant dire que je comprends la méfiance généralisée... Mais pour le coup, le sieur en question a parlé « d’aide à mourir » et non pas d’euthanasie. Et cela fait des années que le sujet est là, on ne peut pas dire qu’il amène ça comme un cheveu sur la soupe (le problème, encore une fois, est que tout ce qu’il touche se transforme en merde). Or tout le débat actuel (à gauche) porte sur grosso modo une peur de « l’euthanasie des handicapés » (et à ce stade on n’est donc plus très loin du point godwin) et on voit donc maintenant des arguments dignes de la famille de Vincent Lambert nous être opposés.
      J’ai 2 auteurs en tête qui me viennent sur le sujet : Martin Winckler et Claude Guillon (le fameux auteur de « suicide mode d’emploi ») et pour moi le droit à mourir est fondamentalement une idée de gauche, profondément humaniste et anti-religieuse.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Moi aussi ça me fait tiquer. Exactement du même tonneau que « quand on aura réglé le problème de la lutte des classes alors on pourra parler sexisme, racisme etc. ».

    • Le livre est peut-être interdit mais accessible : Claude Guillon, Yves Le Bonniec, Suicide, mode d’emploi : Histoire, technique, actualité, 1982, ISBN : 9782852090002,2852090007

      Après l’euthanasie c’est du meurtre institutionnalisé, c’est son essence.

      Sichten und Vernichten - Psychiatrie im Dritten Reich
      https://www.youtube.com/watch?v=SpRYvOkIfkI

      Phrase clé du film documentaire : Jamais le pouvoir des médecins n’a été aussi total que sous le nationalsocialisme allemand.

      Actuellement on nous prépare un retour à l’époque guerrière et fasciste qui verra resurgir ce type d’extermination sous un prétexte ou un autre. Vous avez dit Gaza ? N’exagérez pas, les arguments des meurtriers se ressemblent, mais ceux d’aujourd’hui agissent à une autre échelle. Je le répète : En comparaison avec les SS-Totenkopfverbände Tsahal et Hamas ne leur arrivent pas à la cheville.

      Voilà pour la dimension politique. Sur plan individuel les questions se posent d’une manière assez différente.

      Après ces constats nous sommes dans l’obligation morale de défendre notre liberté de vivre dignement.

      L’euthanasie c’est mal, le suicide par contre se justifie objectivement dans plusieurs situations :

      – A la fin d’une longue et bonne vie on se sent heureux mais fatigué.
      – On est moribond et souffrant.
      – On veut échapper à la torture.
      – On veut éviter une mort plus horrible que le suicide bien fait.
      – On est con.

      La souffrance toute seule par contre ne justifie jamais le suicide. Elle peut nous entraîner dans un état où on ne souhaîte que de mourir, mais c’est un leurre si on ne peut pas exclure la moindre possibilité d’amélioration aussi temporaire qu’elle soit.


      Épicure et son tetrapharmakos (τετραφάρμακος)

      J’avoue que c’est un jugement moral suivant le principe que nous ne sommes pas sur terre pour ne pas souffrir. Des plus épicuréens que mois abandonneront la vie plus facilement ;-)

      Une dernière remarque : Il ne faut jamais oublier que le fascisme et le libéralisme partagent la même idée de l’homme qui est un loup pour l’homme. Puis l’impérialisme et le colonialisme avant lui ont fourni toutes les preuves nécessaires pour les appeller ce qu’ils sont : des systèmes meurtriers façonnés par des hommes prêts à sacrifier des peuples entiers sur l’hôtel de l’idéologie de la prospérité pour quelques élus. Heureux qui sait encore faire la différence entre responsabilité individuelle et forces historiques. Les autres niais seront les bourreaux de leurs semblables au service des seigneurs qui ont déjà malmené leurs ancêtres.

  • Tödliche Staatsgewalt : »Sie werden oft nicht als Teil der Gesellschaft gesehen« 
    https://www.jungewelt.de/artikel/466788.t%C3%B6dliche-staatsgewalt-sie-werden-oft-nicht-als-teil-der-gesell

    Le patient pique une crise, le médecin appelle la police, la police tue le patient. Ce n’est pas extraordinaire. Dans le cas présent le patient se rend tout seul à la police pour demader de l’aide car son médecin l’a trahi. La police le tue quand même. Sans l’intervention du médecin dans la vie du patient il serait encore vivant. On ne les remarque pas souvent, mais les médecins y sont toujours pour quelque chose quand les patients meurent.

    Exposition en ligne : https://initiative-2mai.de/ichwilleinenrichter/Onlineausstellung-ichwilleinenrichter-2023.09.09.html

    16.1.2024 von Kristian Stemmler - Psychisch Erkrankter stirbt in Mannheim bei Polizeieinsatz. Prozessauftakt gegen Beamte. Ein Gespräch mit Chana Dischereit

    Prozessbeginn gegen zwei Polizisten, die Ante P. auf dem Gewissen haben (Mannheim, 12.1.2023)

    Gegen die beiden Polizeibeamten, die am 2. Mai 2022 im Zentrum von Mannheim einen psychisch erkrankten Mann so brutal traktierten, dass er starb, hat am Freitag der Prozess begonnen. Wie kam es damals zu der Situation?

    Unser Wissensstand aktuell ist: Ante P. erschien zum vereinbarten Termin bei seinem behandelnden Arzt; er sollte in die Psychiatrie eingewiesen werden. Entgegen dem Rat des Arztes, bei dem er sich eigentlich gut behandelt wusste, wollte er sich dann doch nicht einweisen lassen und suchte eine Polizeistation auf, die in dem sehr belebten Viertel rund um den Marktplatz liegt. Er ging dort aber auch wieder weg. Der Arzt rief dann zwei Polizisten hinzu. Etwa 70 Zeugen sahen, wie die Polizei Ante mit Pfefferspray attackierte, ihm die Arme auf den Rücken band, ihn auf den Boden drückte und ins Gesicht schlug. Er bekam keine Luft mehr. Auf den Videos ist zu hören, wie Ante mehrfach nach einem Richter ruft, ein Richter, der ihn vor einer Zwangseinweisung hätte bewahren können. Das waren seine letzten Worte.

    Wie bewerten Sie das Verhalten der Beamten?

    In dem Viertel kam es in der Vergangenheit oft zu Racial Profiling (rassistisch motivierte Polizeikontrollen, jW) und brutalem Polizeivorgehen. Es kann sein, dass Ante migrantisch gelesen wurde. Es kann auch sein, dass auf Menschen wie Ante eine prinzipiell »gefährliche« Schablone gestülpt wird, wie jemand, der beseitigt werden müsse. Menschen mit psychischen Erkrankungen werden oft nicht als Teil der Gesellschaft gesehen, das hat leider Kontinuität. Die deutsche Gesellschaft beschäftigte sich in der Nazizeit explizit mit »Euthanasie«, mit der Ausrottung der psychisch Kranken. Es war von vornherein zu erkennen, dass es sich hier um einen Schutzbefohlenen handelte. Statt dessen handelte die Polizei, als habe sie einen Schwerverbrecher mit Waffe vor sich. Das Vorgehen der Beamten ist nicht zu entschuldigen.

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    Was wissen Sie über die persönliche Lebenssituation von Ante P. ?

    In unserer digitalen Ausstellung »Ich will einen Richter« haben wir versucht, Ante kennenzulernen. Er war ruhig, rauchte in den Arbeitspausen gerne Zigaretten. Seine Freunde und Arbeitskollegen beschreiben ihn als extrem hilfsbereit. Er wohnte im vierten Stock, pflanzte Erdbeeren, hörte dabei vielleicht die Band »Queen«. Er träumte davon, Kroatien zu besuchen. Mit seiner Krankheit hat sich Ante schon seit seinem vierzehnten Lebensjahr auseinandergesetzt. Er wuchs mit seiner Schwester zusammen bei seiner Mutter auf. Und er führte über Jahrzehnte ein selbstständiges Leben, trotz seiner Erkrankung. Es gibt ein Foto mit ihm und dem Bürgermeister von Mannheim bei seiner Einbürgerung.

    Laut Statistik gibt es nach derartigen Einsätzen nur selten Verurteilungen von Polizisten. Hoffen Sie, dass es diesmal anders kommt?

    Wir haben uns nunmehr fast zwei Jahre lang darum bemüht, dass Ante nicht in Vergessenheit gerät und es zu einem Prozess gegen die Polizeibeamten kommt. Es gab 2022 einen Toten unter ähnlichen Umständen in Mannheim – Untersuchung eingestellt – und nun vor wenigen Wochen wieder. Es ist vor allem den Zeugen zu verdanken, dass es zur Anklage gekommen ist. Wir hoffen, dass dieses Verfahren zu einer breiten öffentlichen Debatte führt, die weitreichende Konsequenzen in Bezug auf die Behandlung solcher Menschen wie Ante durch die Polizei hat. Das wünscht sich auch seine Schwester.

    Wie begleitet die »Initiative 2. Mai« den Prozess?

    Während der Dauer des Verfahrens rufen wir zu Mahnwachen auf. Symbolisch möchten wir durch unsere Anwesenheit der Familie und den Zeugen Trost spenden. Es wird gebeten, einen Gedenkort am Marktplatz, an dem Platz, an dem Ante starb, entstehen zu lassen und Blumen niederzulegen. Im Gerichtssaal werden wir mit vielen Ehrenamtlichen den Prozess kritisch begleiten und auswerten.

    #patients #police #iatrocratie #assassinat #euthanasie

  • Review of zur Nieden, Susanne, Unwürdige Opfer : Die Aberkennung von NS-Verfolgten in Berlin 1945 bis 1949
    https://www.h-net.org/reviews/showrev.php?id=18269

    C’est un sujet pour l’année 2024 : l’exclusion et la culpabilisation des plus pauvres. La pratique la plus radicale de l’idéologie de la responsabilité individuelle pour la maladie et la pauvreté fut la définition assez floue et l’emprisonnement dans les camps nazis des « asociaux et criminels professionnels ».

    En principe et d’un point de vue de pauvre et de malade les déologies nazies et libérales sont identiques. Il y a une différence dans le détail : Les nazis t’assassinaient et t’euthanasiaient, les libéraux te laissent crever tout seul des suites de ta pauvreté et de ta maladie.

    Comme à l’époque nazie chaque personne non fortunée est encore aujourd’hui soumise à l’accusation de responsabilité pour son propre malheur. La transformation des états de providence en sociétés libérales ("there is no such thing as society", Thatcher) continue et se radicalise en temps de guerre.

    En 2024 on aura beaucoup de choses à découvrir et à contester.

    Reviewed by Veronika Springmann
    Published on H-Soz-u-Kult (November, 2003)

    In den vergangenen Jahren ist nicht nur einiges zur Geschichte der Nachkriegszeit in beiden deutschen Staaten veröffentlicht worden, auch die Anfänge der Debatten um Entschädigung und Wiedergutmachung wurden in den Blick genommen. Stellvertretend erwähnt sei hier der Sammelband Klaus Naumann (Hg.), Nachkrieg in Deutschland, Hamburg 2001.
    Susanne zur Nieden versteht ihre Untersuchung zum „Berliner Hauptausschuss Opfer des Faschismus“ als eine „Detailstudie im Kontext der Vergangenheitspolitik“ (S.11). Sie fokussiert sich auf die Diskussion um die Wiedergutmachung von NS–Verfolgten und deren Umsetzung in Berlin von Mai 1945 bis Ende 1948.

    Im ersten Teil der Untersuchung beschreibt Susanne zur Nieden die Versuche einer Gruppe von Überlebenden, eine „überparteiliche und gesamtdeutsche Verfolgtenpolitik“ zu initiieren. Das wurde bereits von Olaf Groehler 1995 Vgl. hier Olaf Goehler, Verfolgten- und Opfergruppen in den politischen Auseinandersetzungen in der SBZ und DDR, in: Jürgen Danyel (Hg.), Die geteilte Vergangenheit. Zum Untergang mit dem Nationalsozialismus und Widerstand in beiden deutschen Staaten, Berlin 1995, S. 17 – 31. beschrieben. Dies wird nun sehr detailreich ausgeführt, vor allem im zweiten Teil der Monographie, der sich nicht nur mit der konkreten Arbeit des Berliner Hauptausschusses „Opfer des Faschismus“ beschäftigt, sondern aufzeigt, nach welchen Kriterien Verfolgte des Nationalsozialismus aus der Entschädigungspraxis ausgeschlossen wurden. In ihrem Ergebnis kommt sie zu einem Resultat, welches bereits Constantin Goeschler formulierte: “Zwischen der Gesamtzahl derer, die im Dritten Reich oder durch dieses diskriminiert, verfolgt oder ermordet, und der Zahl derer, die nach dem Krieg in Deutschland als Verfolgte des Nationalsozialismus in Betracht gezogen wurden, herrscht eine erhebliche Diskrepanz. Vgl. Constantin Goschler, Nachkriegsdeutschland und die Verfolgten des Nationalsozialismus, in: Hans – Erich Volkmann (Hg.), Ende des Dritten Reiches – Ende des zweiten Weltkrieges. Eine perspektivische Rückschau, München/Zürich 1995, 317 – 342, hier: 318. Von dieser Diagnose ausgehend schält sich eine der Hauptfragen der Untersuchung heraus: Welche Überlegungen lagen der gängigen Praxis des Ein – bzw. Ausschlusses in die Gemeinschaft der Verfolgten zugrunde. Susanne zur Nieden lässt sich hier von der Annahme leiten, dass „Ausschluss und Grenzziehung“ konstitutive Elemente der Entschädigungspraxis gewesen seien. Dass sie diese Ausschlüsse nicht immer rückbindet an Normvorstellungen der Akteure, ist eine Schwäche des Bandes.

    Bereits im März 1945 hatte sich in Berlin eine Gruppe von Gegnern des nationalsozialistischen Staates zusammengeschlossen. Noch war Berlin nicht in Sektoren aufgeteilt und unterstand der sowjetischen Verwaltung. Der von der sowjetischen Militäradministration eingesetzte Berliner Magistrat arbeitete unter den extremen Bedingungen einer zerstörten Infrastruktur, einer Stadt voller Flüchtlinge und obdachloser Menschen. Im Mai 1945 gelang es einer Gruppe von Häftlingen um Ottomar Geschke eine Interessenvertretung für NS-Verfolgte zu initiieren. Ottomar Geschke, Stadtrat für Soziales, strich bereits in seiner ersten Rede heraus, dass er die soziale Betreuung der „Opfer des Faschismus“ für das Kernstück der Sozialpolitik halte: „ Ich habe mir gesagt, das deutsche Volk insgesamt, das tatenlos zugesehen hat, wie Millionen und Abermillionen in die KZ’s (sic!) in die Zuchthäuser und die Gefängnisse geworfen und durch Krematorien gejagt wurden, dieses deutsche Volk, also die Gesellschaft muss wiedergutmachen an uns.“ Zit. nach Susanne zur Nieden, Unwürdige Opfer, 31. Diese Passage macht deutlich, was Susanne zur Nieden erst im Schlusswort deutlich formuliert, sich aber als „leise“ Frage dennoch durch den ganzen Band zieht: Wie eng die Frage nach Wiedergutmachung von NS-Verbrechen mit einer anderen zweiten zusammenhing, nämlich wie die sich neu bildenden Instanzen im besetzten Deutschland mit den NS-Aktivisten beziehungsweise mit der Mehrheit der Mitläufer umgehen sollten.“(S. 186).

    Der Hauptausschuss, keinesfalls nur von Kommunisten geprägt, Das zeigt bereits die erwähnte Studie von Olaf Groehler. Vgl. dazu Barck, Simone, Antifa-Geschichte(n). Eine literarische Spurensuche in der DDR der 1950er und 1960er Jahre, Köln 2003. Vgl. Susanne zur Nieden, “...für das Ansehen, der ‚Opfer des Faschismus’ nicht tragbar“. Auseinandersetzungen um den Verfolgtenstatus von Minna R., Blockälteste im KZ Ravensbrück, in: Insa Eschebach/Sigrid Jacobeit/Susanne Lanwerd (Hgg.), Die Sprache des Gedenkens. Zur Geschichte der Gedenkstätte Ravnebsrück 1945-1995, Berlin 1999, 184 – 195. setzte sich zusammen aus ehemaligen NS-Verfolgten, unterschiedlichster politischer Couleur: „Ausschließlich NS-Verfolgte sollten ihre Leidensgenossen vertreten und betreuen.“ (S. 35). Sieht Jürgen Danyel in dieser pluralen Zusammensetzung demokratische Versuche, wertet es Susanne zur Nieden v.a. als taktisch. Eine Annahme, die in der Untersuchung nicht überzeugend belegt werden kann, auch nicht im zweiten Teil, der sich mit „Unwürdigen Opfern“ auseinandersetzt, und Fragmente von „Verfolgungsbiografien“ vorstellt. Insgesamt liest sich dieser Teil ungleich spannender als der vorhergehende.

    Susanne zur Nieden beschäftigt sich hier mit Überprüfungsaktionen des Berliner Hauptausschusses, in deren Verlauf Menschen der Status eines NS-Verfolgten aberkannt wurde. Susanne zu Nieden zeigt auf, an welchen Schnittstellen diese Überprüfungsaktion angesiedelt war. So geben uns diese Akten nicht nur Auskunft über das tatsächliche Procedere des Ausschusses, sondern berichten über die moralisch-politischen Vorstellungen der Gruppe, die darüber entschied, wer sich „Opfer des Faschismus“ nennen durfte. Deutlich wird hier, wie stark kollektive Erinnerung und Erinnerungsarbeit vom politischen und moralischen Impetus unterschiedlicher gesellschaftlicher Gruppen geleitet wird.

    Gegliedert ist der zweite Teil in vier Kapitel. Zunächst widmet sich Susanne zur Nieden der Frage, unter welchen Umständen es zu einer Überprüfung der anerkannten „Opfer des Faschismus“ kam. Im zweiten Kapitel wird von Menschen erzählt, die ihre Anerkennung als Opfer des Faschismus verloren haben. Moralischer und politischer Anspruch des Hauptausschusses zeigten sich in seiner formulierten gesellschaftlichen Vorbildfunktion, die es nicht zulassen konnte, dass sich innerhalb des OdF Menschen befanden, „die sich kriminelle Handlungen zuschulden kommen lassen“ (S.120). Susanne zur Nieden führt aus, dass es zwar einerseits einen rigiden moralischen Anspruch gegeben habe, andererseits dieser zunächst in den Richtlinien keinen ausdrücklichen Niederschlag fand. Bezeichnend hierfür der Fall zweier Frauen, denen homosexuelle Handlungen vorgeworfen wurden. Rechtlich gesehen konnten sie nicht belangt werden, da gleichgeschlechtliche Beziehungen unter Frauen nicht unter Strafe standen; der Leiter des Hauptausschusses fürchtete um das Ansehen des OdF und entzog beiden Frauen die Anerkennung (S. 128). Interessant an der Stelle die Auseinandersetzungen innerhalb des Hauptausschusses, nachdem die beiden Frauen Widerspruch einlegten: Hinsichtlich der Beurteilungen gab es keinesfalls einen Common Sense, sondern im Gegenteil sehr differierende Meinungen und Vorstellungen hinsichtlich der eigenen Rolle als „Sittenwächter“.

    Gesetzeskonflikte, in die „Opfer des Faschismus“ verwickelt waren, sind das Thema von Kapitel 3. Geschildert werden hier Schicksale von Menschen, die es nicht geschafft haben, sich im Nachkriegsdeutschland zu situieren. Tragisch komisch liest sich die Geschichte von Kurt W., der im Bezirksamt Charlottenburg für die Ausgabe von Bezugsscheinen für Kleidung zuständig war. Ihm wurde nun vorgeworfen, er habe etlichen Personen unabhängig von ihren behördlichen Ansprüchen Bezugsscheine ausgestellt. Während ihm ein Prüfer aufgrund dieses gesetzeswidrigen Verhaltens die Anerkennung absprach, setzte sich Maria Wiedmaier, Überlebende des Konzentrationslagers Ravensbrück, nun Leiterin des Charlottenburger OdF Ausschusses für Kurt W. ein mit der Begründung, Kurt W. würde immer noch das Lager mit den heutigen Verhältnissen verwechseln.
    Zur Aberkennung des Verfolgtenstatus konnte aber auch nachgewiesenes „schlechtes Verhalten im KZ“ führen. Susanne zur Nieden erläutert dies am Beispiel von Minna R., der vorgeworfen wurde, im Lager andere Häftlinge misshandelt zu haben. Vgl. dazu Barck, Simone, Antifa-Geschichte(n). Eine literarische Spurensuche in der DDR der 1950er und 1960er Jahre, Köln 2003. Weitere Gründe für die Annullierung einer Anerkennung lagen aber auch in „sozial auffälligem Verhalten“ (S. 124). Dazu gehörte auch der Handel mit den „roten Ausweisen“, die ein begehrtes Tauschobjekt darstellten. Deutlich wird in dieser Monografie aufgezeigt, dass es nicht nur eine scharfe Grenzziehung von Seiten der politischen Häftlinge gegenüber anderen Opfergruppen gab, sondern der Status eines OdF als „Ehrentitel“ zu verstehen sei(S.188). Geschaffen wurde das Bild des männlichen, sich selbstaufopfernden Widerstandskämpfers.[7]

    Bekanntermaßen folgten spätestens ab 1949 Ost– und Westdeutschland unterschiedlichen Prinzipien der Wiedergutmachung; in der Bundesrepublik wurden 1953 die Anordnungen im Bundesentschädigungsgesetz festgehalten; in der SBZ, bzw. DDR setzte sich ab 1949 das Fürsorgeprinzip durch. Alles in allem verrät die Untersuchung von Susanne zur Nieden ausführliche Quellenkenntnisse; gewünscht hätte ich mir an manchen Stellen eine genauere Analyse der Binnenstrukturen des Hauptausschusses, in die u.a. die unterschiedlichen politischen Traditionen und Absichten der Akteure miteinbezogen worden wären und somit eine Annäherung an die Motive und vielleicht auch Ängste, die handlungsleitend für die Entscheidungen waren, erfolgen hätte können. Den Grundstein für eine derartige Untersuchung hat aber Susanne zur Nieden mit der vorliegenden Studie gelegt. Leider ist das Buch nicht optimal redigiert; so sind Susanne zur Niedens zahlreiche Publikationen einer anderen Autorin zugeschlagen worden; eine Bescheidenheit , die - wenn auch unbeabsichtigt - überflüssig ist.

    Susanne zur Nieden. Unwürdige Opfer: Die Aberkennung von NS-Verfolgten in Berlin 1945 bis 1949. Berlin: Metropol Verlag, 2003. 208 S. ISBN 978-3-936411-20-1.

    #iatrocatie #maladie #santé #pauvreté #exclusion #néolibéralisme #capitalisme #nazis #euthanasie

  • Je suis pour qu’on lui fasse subir ce qu’il a fait subir aux malades qui lui demandaient de les euthanasier.

    TEMOIGNAGE. « J’ai changé d’avis sur l’euthanasie » : un médecin en fin de vie raconte comment la maladie l’a transformé
    https://www.francetvinfo.fr/societe/euthanasie/temoignage-j-ai-change-d-avis-sur-l-euthanasie-un-medecin-en-fin-de-vie

    Du temps où il exerçait encore, le docteur Bail était un homme de principes. Du genre à vous réciter le serment d’Hippocrate, le code de déontologie médicale et le cinquième commandement. « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément », lui soufflait une petite voix. « Tu ne tueras point », répétait une autre. Droit dans sa blouse, il contournait les rares appels de patients qui lui demandaient une euthanasie en douce. « Je m’engageais à rester leur médecin jusqu’à la fin et je parvenais à apaiser leurs souffrances par mes visites et par ma maîtrise des morphiniques et des antalgiques », assure-t-il.

    Pionnier des soins palliatifs dans la région de Lannion, il professa à la faculté de médecine de Brest cet art qui consiste à soigner jusqu’au bout les patients que l’on ne peut plus guérir. Il fallut l’épreuve de la maladie, en 2019, pour le faire « changer d’avis » sur l’euthanasie et le suicide assisté. « En tant que médecin, je défendais le principe que chaque vie est digne d’être vécue. Je ne le renie pas, mais j’ai compris autre chose en tant que malade », explique-t-il.

    • Mariés depuis 47 ans, Philippe Bail et sa femme, Chantal, en conviennent : avoir recours à une euthanasie au début de la maladie les aurait « privés de beaucoup de choses ». Mais le têtu Breton n’a jamais renoncé à décider du moment de sa mort. Quand il le souhaitera, il pourra demander l’arrêt de son respirateur artificiel et être plongé dans un ultime coma pour mourir, chez lui, « en quelques heures », sans souffrir de l’asphyxie qui l’attend. Il bénéficiera d’une sédation profonde et continue, maintenue jusqu’au décès, une pratique inscrite dans la loi [depuis le 04/02/2016] pour les situations de pronostic vital engagé à court terme.

      "Cette garantie de liberté ultime m’a soulagé de l’angoisse du mourir et m’a permis de me consacrer à ma faim de vivre."

    • Droit dans sa blouse, il contournait les rares appels de patients qui lui demandaient une euthanasie en douce. « Je m’engageais à rester leur médecin jusqu’à la fin et je parvenais à apaiser leurs souffrances par mes visites et par ma maîtrise des morphiniques et des antalgiques », assure-t-il.

      Exactement le même modèle que le médecin responsable des hospitalisations à domicile lors de l’agonie de mon père. Ce dernier n’était plus qu’à demi-conscient, sous perf glucosée, s’étouffait à moitié dans ses glaires, et quand on demandait à ce toubib ne serait-ce qu’augmenter la morphine, tout juste s’il ne nous traitait pas d’assassins. Crevure, saloperie. Je ne suis pas près de l’oublier ce fumier.
      Heureusement que la médecin de famille était plus lucide, et vraiment présente, elle, pas une fois par semaine comme ce salopard non, tous les jours alors qu’elle était en congés.

  • Des soignants racontent comment ils se sont forgé une conviction sur l’#euthanasie : « C’est moi qui vais m’en rappeler tous les jours de ma vie »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/14/euthanasie-face-au-geste-letal-paroles-de-medecins_6199974_3224.html

    Alors que le gouvernement peaufine son projet d’évolution de la loi, des praticiens racontent comment leur pratique auprès des malades, leurs dilemmes et des histoires intimes leur ont permis de se forger une opinion. Certains estiment que leur rôle est d’accompagner leurs patients jusqu’à répondre à leur demande de mourir, d’autres s’y opposent.

    https://archive.ph/HGgdk

    Fin de vie : « Mesure-t-on le risque d’ouvrir le chantier vertigineux de la légitimité de la demande d’accéder à la mort ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/12/fin-de-vie-mesure-t-on-le-risque-d-ouvrir-le-chantier-vertigineux-de-la-legi

    Si chaque individu est « libre » de mettre fin à sa vie, ce geste n’est cependant ni un droit ni une liberté au sens juridique du terme, aucun instrument juridique ne le garantissant. Au contraire, notre droit oblige à secourir la personne qui tente de mettre fin à sa vie. Quelles que soient les motivations profondes d’un geste suicidaire, le niveau de clairvoyance de son auteur et l’autonomie de sa volonté, le code pénal sanctionne pour non-assistance à personne en danger celui qui n’aurait pas tenté de sauver une personne confrontée à un péril imminent.
    La loi autorise même, dans des cadres strictement définis, à hospitaliser sans son consentement une personne pour le soigner d’une dépression lui ôtant toute envie de vivre et la prive de discernement. Dans la même veine, les acteurs du soin engagent leur responsabilité pénale lorsqu’ils manquent à leurs obligations de surveillance et que le patient hospitalisé dont ils ont la charge met fin à ses jours.

    Fixer des critères légaux

    Ce corpus de règles témoigne de deux valeurs essentielles qui fondent notre contrat social et irriguent tout le droit : le caractère primordial de la vie et le #devoir_de_solidarité. De ces valeurs croisées et absolues – car aucun jugement subjectif sur le type de vie que la société souhaite soutenir ne commande leurs mises en œuvre – découlent des droits subjectifs en faveur des personnes vulnérables, des politiques de prise en charge du handicap et de prévention du #suicide. Ces dernières sont capitales dans un pays comme la France, où le taux de suicide par habitant est un des plus élevés d’Europe.
    Si la loi devait dorénavant garantir à l’individu la liberté de se suicider et à autrui le devoir de l’y assister au nom du respect de sa volonté, comment ces droits et obligations se concilieront-ils ? A l’évidence, les partisans de la réforme ne souhaitent pas l’abandon des politiques en faveur des plus fragiles.

    Pour autant, la seule façon de maintenir une cohérence d’ensemble sera de fixer des critères légaux qui encadreront strictement ce droit. Se posera ipso facto une question plus difficile encore : celle de savoir qui, aux yeux de la loi, est légitime à obtenir une #aide_à_mourir. La personne en fin de vie que rien ne soulage ? La jeune fille anorexique qui refuse obstinément de manger et dont la vie ne tient plus qu’à un fil ? La personne qui n’est pas en fin de vie mais dont les souffrances morales et la perspective de la maladie lui ont définitivement ôté toute envie de vivre ? Le détenu condamné à des années de prison qui, en conscience, ne souhaite plus continuer ? Le vieillard sénile qui avait demandé à recevoir une aide au suicide s’il devenait dément ?

    https://archive.ph/0SL5x

    Aide active à mourir : « Il n’est pas nécessaire d’attendre une situation d’échec thérapeutique pour se poser la question de la fin de vie d’un patient »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/09/aide-active-a-mourir-il-n-est-pas-necessaire-d-attendre-une-situation-d-eche

    Les spécialistes des questions éthiques dans le domaine médical Bernard Baertschi, Jean-Charles Duclos-Vallée et Antoine Glauzy, invitent, dans une tribune au « Monde », à repenser les conditions de l’acte censé conduire le patient vers la #mort en considérant le médecin comme un accompagnateur fournissant une « aide ».

    https://archive.ph/oHPAm

    • En Belgique l’euthanasie est autorisée. J’etais assez enthousiaste sur l’idée mais il y a ce cas concret qui me fait exploser le cerveau.

      Une Belge de 50 ans a obtenu le droit de mourir. Il y a deux ans, ne supportant plus de vivre à cause d’un viol, elle a déposé une demande d’euthanasie.

      https://www.lepoint.fr/monde/belgique-l-euthanasie-accordee-a-une-femme-apres-un-viol-06-03-2023-2511005_

      Les femmes font plus de tentatives de suicide mais se ratent plus que les hommes qui ont accès à des méthodes plus efficace (arme à feu en particulier) et les femmes ont plus le soucis de la personne qui découvrira leur dépouille. Avec une methode telle que celle ci je pense que le sexe ratio va basculé sans avoir besoin d’IVG selectifs. Entre les viols subit dès l’enfance, l’inceste massif, les violences par conjoint, et la grande pauvreté passé 50 ans qui va aller en s’agravant cf- https://seenthis.net/messages/1026656

      Ca peut être un beau cadeau d’anniversaire pour les femmes à leurs 18 ans, un permis de ne plus subir leur ressenti de femme. En y repensant c’est pas si triste, l’extinction des femmes est le meilleur moyen de nous débarrassé de l’hommerie. Je vais me refaire Soleil vert en attendant que la Macronny ne m’en serve à la soupe populaire.

    • l’aide à mourir est une liberté et un droit qui peut sombrer dans l’eugénisme et une technicisation accrue de la médecine, comme le souligne la tribune ci-dessus qui évoque un « chantier vertigineux »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Aide_médicale_à_mourir_au_Canada

      D’après le journaliste Leyland Cecco, écrivant dans le journal The Guardian, des Canadiens malades et vivant dans la pauvreté se seraient sentis contraints à recourir à l’aide médicale à mourir depuis l’élargissement des critères d’accès de la loi14.

      « [TRADUCTION] En février, une Ontarienne de 51 ans connue sous le nom de Sophia a obtenu l’aide médicale à mourir après que sa maladie chronique soit devenue intolérable et que sa maigre allocation d’invalidité lui laissait peu de moyens de subsistance, selon CTV News.

      "Le gouvernement me considère comme une poubelle inutile, une plaignante, inutile et une emmerdeuse", a-t-elle déclaré dans une vidéo obtenue par le réseau. Pendant deux ans, elle et des amis ont plaidé sans succès pour de meilleures conditions de vie, a-t-elle dit. »

      exemples internationaux depuis le cas canadien
      Experts troubled by Canada’s euthanasia laws
      https://www.latimes.com/world-nation/story/2022-08-11/disturbing-experts-troubled-by-canadas-euthanasia-laws

      le règne de l’économie fera(it) que seules les personnes bien munies, entourées ou susceptibles de nouer des relations thérapeutiques où la relation asymétrique avec le pouvoir médical reste contrôlable disposeraient d’un droit à mourir qui ne soit pas une forme d’élimination, élimination partiellement autogérée ("je coûte trop cher, tout ça ne sert à rien", etc.).

      #épineux