• Un système secret d’évaluation des salariés a été utilisé à France Télévisions
    http://abonnes.lemonde.fr/televisions-radio/article/2015/09/08/france-televisions-aurait-eu-recours-a-un-fichage-secret-de-notation

    « Ces fiches doivent être détruites. » C’est la consigne énoncée par Delphine Ernotte à propos des grilles d’évaluation des salariés, conçues par la direction de France Télévisions à partir d’avril 2014 et décrites dans l’édition du mercredi 9 septembre du Canard enchaîné. La présidente de France Télévisions doit rencontrer les organisations syndicales pour « mettre tout à plat », mercredi après-midi, une réunion prévue « depuis dix jours environ », précise-t-on, au moment où Mme Ernotte a fait passer ses consignes.

    #travail #évaluation #salariés #France-Télévision

  • Rentrée des classes : des programmes aux vacances, tout ce qui change (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/08/25/rentree-scolaire-2015-ce-qui-va-changer_4736423_4401467.html

    - Moins de pression en grande section de maternelle […]
    – La « morale laïque » enseignée du primaire au lycée […]
    – Les zones d’éducation prioritaire (ZEP) remodelées […]
    – Les CE2 évalués […]
    – Le redoublement devient « exceptionnel » […]
    – Un « parcours » pour faciliter l’orientation […]
    – Calendrier de vacances scolaires repensé, zones redécoupées […]
    – Droit de conserver des notes du bac en cas d’échec […]
    – Plus de numérique à l’école […]
    – La réforme du collège expérimentée […]

    #éducation #c'est_la_rentrée #école_maternelle #programmes #morale_laïque #éducation_prioritaire #évaluation #redoublement #orientation #vacances #rythmes_scolaires #lobby_industrie_tourisme #baccalauréat #TICE #NTIC #collège #réforme #ouf

  • La supercherie du pilotage par les résultats à l’#école
    http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-frackowiak/180815/la-supercherie-du-pilotage-par-les-resultats-lecole

    D’année en année, depuis fort longtemps, mon étonnement ne fait que croître. Comment est-il possible que des enseignants, et bien plus encore leur encadrement, puissent porter un concept aussi stupide que le pilotage par les résultats à l’école ? Comment peut-on s’être laissé berner à ce point ? Comment cette idée, issue du monde de l’économie et de la finance, a-t-elle pu s’imposer en éducation ? Comment des responsables politiques considérés comme intelligents et progressistes ont-ils pu imposer une pratique aussi contraire aux valeurs humanistes ?

    • Il est idiot de prétendre piloter par les résultats quand on est incapable d’analyser et de réguler les pratiques qui les produisent.
      […] on recueille des résultats qui ne sont pas des évaluations mais des contrôles, ce qui n’a rien à voir avec l’évaluation, et on croit qu’il suffira de connaître ces résultats, de les comparer, de formuler des conseils hétéroclites qui ne sont souvent que des critiques en creux, de multiplier les injonctions, voire de jouer de l’autoritarisme, d’étouffer les acteurs sous une masse de circulaires, de notes de services, de recommandations, de les asservir avec des outils qui deviennent des instruments d’oppression, etc… pour optimiser l’intelligence des enfants et de leurs enseignants et faire évoluer des pratiques qui sont profondément enracinées dans des histoires de vie, avec des opinions et des convictions que la paperasse ne changera pas.
      […]
      On ne peut améliorer la réussite scolaire que si les pratiques changent. On peut faire le pari que si les pratiques changent intelligemment, les résultats seront meilleurs. Encore faut-il connaître les pratiques pour pouvoir les changer, modestement, patiemment, dans des rapports de respect et de confiance…

      #éducation #système_éducatif #pilotage #évaluation

  • « Souvent, les salariés estiment passer de 20% à 30% de leur temps à quantifier leur #travail pour les besoins de l’#évaluation. » - Observatoire des multinationales
    http://multinationales.org/Souvent-les-salaries-estiment-passer-de-20-a-30-de-leur-temps-a-qua
    http://multinationales.org/IMG/arton670.jpg?1435564723

    Des chaînes de production aux salles de classes, des plateformes téléphoniques aux hôpitaux, le management par les chiffres, les « entretiens d’évaluation » et le reporting, ont envahi le monde du travail. Une tendance qui s’appuie sur la quête d’une traduction financière rapide et qui frappe le secteur public comme le secteur privé. Cette évaluation du travail uniquement quantitative demeure « partiale et partielle », explique la chercheuse Marie-Anne Dujarier. Et nuit à l’activité, quand elle ne dégrade pas la #santé des salariés. Entretien.

    • Je serais pas aussi catégorique. Il y a des méthodes qui permettent facilement l’évaluation, mais dont l’objectif est avant tout la productivité et la clarté des tâches. Méthode SCRUM qui est une Agile par exemple.
      Moi, ça me permet de travailler sur des plus grosses tâches que mon esprit ne me le permettrait naturellement.

    • Les travailleurs perçoivent très bien l’enjeu de faire remonter les « bons chiffres ». À tous les niveaux, et jusqu’aux plus élevés, chacun va donc consacrer du temps à la fabrication de ces chiffres, à leur arrangement, de sorte qu’ils soient « bons ».

  • Faux commentaires : dans la nébuleuse des faussaires du Web
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/05/31/faux-commentaires-dans-la-nebuleuse-des-faussaires-du-web_4638853_4408996.ht

    On les trouve partout. Sur Tripadvisor, Amazon, Facebook, YouTube et dans les blogs. Souvent difficiles à repérer, les #faux_commentaires font partie du quotidien des internautes. Ils encensent un restaurant, critiquent un produit ou renvoient plus ou moins subtilement vers un site en quête de visibilité. La pratique, illégale en France, est courante : 28,8 % d’« anomalies » en matière d’avis de #consommateurs ont été repérées par la Direction générale de la répression des fraudes (#DGCCRF) entre 2010 et 2013. Un chiffre qui monte à 45 % pour la seule année 2013.

    Qui sont les personnes qui rédigent ces faux commentaires ? Celles qui les publient ? Celles qui les commandent ? En décortiquant les sites, en explorant les forums permettant d’« embaucher » des faussaires, en échangeant avec des commanditaires et des rédacteurs, nous avons tenté de remonter le fil, de l’Inde à la France, en passant par les Etats-Unis, afin d’y voir plus clair.

    #réputation #évaluation #marketing

  • Un arsenal parlementaire contre la menace djihadiste
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/06/01/les-propositions-de-la-commission-d-enquete-sur-les-filieres-djihadistes_464

    La commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus #djihadistes, créée en décembre 2014 à l’initiative du député UMP des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, se proposait d’examiner l’adéquation de la réponse publique à la menace terroriste. Après six mois de travail, son rapporteur, le député PS des Bouches-du-Rhône, Patrick Mennucci, soumettra son rapport, que Le Monde a pu consulter, au vote de la commission mardi 2 juin.

    Un mois après l’adoption à une large majorité du projet de loi renseignement par l’Assemblée nationale, ces travaux parlementaires ont de nouveau fait l’objet d’un « large consensus » , selon Patrick Mennucci, signe que le sentiment d’ urgence face à la menace terroriste transcende les clivages politiques. (...)

    La commission d’enquête appelle le gouvernement à renforcer les moyens administratifs et judiciaires destinés à l’endiguer, tout en insistant sur la nécessité « d’apporter une réponse autre que sécuritaire à un phénomène qui a pris profondément racine dans notre corps social » .

    Lutter contre la radicalisation en prison
    Le rôle de la #prison dans le processus de radicalisation est « controversé », souligne le rapport. Plus de la moitié des personnes parties vers la zone irako-syrienne étaient inconnues des services de police, et seuls 15 % des condamnés pour terrorisme avaient déjà été incarcérés. Pour autant, « la quasi-totalité de ceux qui ont commis des actes violents au nom du djihad » avaient un passé de délinquant , de Khaled Kelkal aux frères Kouachi en passant par Mohammed Merah et Mehdi Nemmouche.

    La prison apparaît comme un pivot essentiel de la lutte contre le djihadisme : point de départ de nombreux parcours de radicalisation, elle en constitue également le point de chute pour la moitié des 213 Français rentrés de Syrie (105 individus sont incarcérés pour leur implication dans des filières irako-syriennes).

    S’il salue les expériences menées dans plusieurs prisons visant à isoler les « leaders recruteurs » et à créer des quartiers dédiés pour les autres détenus radicalisés, le rapport met en garde contre le risque de mélanger les « djihadistes endurcis », les « repentants », les « traumatisés » et ceux qui sont « en voie de radicalisation ». Le document suggère donc d’améliorer la « grille d’#évaluation du degré de radicalisation » et de repenser les critères de regroupement de ces détenus. Patrick Mennucci appelle également à une réflexion « sur un régime d’#isolement plus adapté aux détenus radicalisés » (il est aujourd’hui limité à deux ans), en s’inspirant de la législation italienne prévue pour les groupes mafieux ou #terroristes.

    Le rapporteur juge que le bureau du #renseignement_pénitentiaire ne dispose « que de très peu de moyens pour assumer ses missions » et appelle à la création d’un véritable service de renseignement pénitentiaire. Cette disposition, qui figure dans le projet de loi renseignement, se heurte à l’opposition de la ministre de la justice, Christiane Taubira, qui avait été, contre toute attente, mise en minorité lors des débats par les députés socialistes alliés à ceux de l’UMP. La mesure devrait faire l’objet d’âpres discussions lors de la lecture devant le Sénat cette semaine.

    Renforcer les services d’enquête
    La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) suit actuellement 162 enquêtes judiciaires, contre 40 au 1er janvier 2012. Or les services judiciaires spécialisés ne comptent que 300 enquêteurs : le rapporteur appelle donc de ses vœux « un doublement des #effectifs de policiers enquêteurs formés à la lutte antiterroriste ».

    La section antiterroriste du parquet de Paris ne compte que neuf magistrats, qui dirigent 157 enquêtes, quand le pôle de l’instruction se limite à huit juges antiterroristes, chargés d’instruire 218 informations judiciaires, dont 112 concernent l’islam radical. Une conjoncture qui conduit Eric Ciotti à déplorer « une situation de tension intenable et de déficit des moyens humains et matériels ».

    Afin de désengorger le #parquet de Paris, le rapport suggère d’assouplir la compétence centralisée de la juridiction parisienne en matière de terrorisme, en permettant à certaines juridictions interrégionales spécialisées, comme celles de Lyon et Marseille, de traiter des infractions terroristes de moindre gravité.

    Etendre l’accès aux #fichiers
    Le rapport regrette par ailleurs que seuls les services « spécialisés » de renseignement, comme la #DGSI, aient accès à certains fichiers tels que le système d’immatriculation des véhicules, le système de gestion des passeports ou des cartes nationales d’identité. Il déplore que les différents services « concourant » au renseignement, comme le Service central du renseignement territorial (SCRT), la DRPP et la gendarmerie « ne bénéficient pas d’un accès à ces différents fichiers ».

    Renforcer le #contrôle aux #frontières
    Le rapporteur propose une batterie de mesures pour mieux contrôler les entrées et sorties du territoire. Il déplore que la mise en place d’un #fichier_de_données_passagers (PNR) européen « ait pris beaucoup de retard ». Conscient qu’un PNR strictement français serait d’un intérêt limité, il appelle de ses vœux la création rapide d’un PNR européen et, « s’il doit être vidé de sa substance », suggère de l’abandonner « au profit de plusieurs PNR bilatéraux ». Les discussions autour de la création d’un PNR communautaire se heurtent pour l’instant aux fortes réticences du Parlement européen.

    Le document propose également de modifier l’article 7 du code Schengen pour permettre un contrôle systématique des passeports des ressortissants de l’espace Schengen venant d’un pays tiers. « Si une personne faisant l’objet d’une fiche “S” [Sûreté de l’Etat] peut revenir dans l’espace Schengen sans que l’Etat ait les moyens juridiques de le savoir – parce que l’article 7 du code Schengen lui interdit de contrôler systématiquement les passeports des ressortissants Schengen – n’est-ce pas l’intérêt même de la fiche “S” qui est remis en cause ? », s’interroge Patrick Mennucci.

    Il suggère enfin de rétablir l’autorisation de sortie du territoire pour les mineurs, supprimée en 2010 et remplacée en 2014 par une « opposition parentale » à la sortie du territoire. Pour être efficiente, cette mesure supposerait que les parents aient détecté la volonté de départ de leur enfant, ce qui n’est pas toujours le cas, souligne-t-il.

    Comment gérer les retours ?
    Entre « djihadistes endurcis », « djihadistes repentants » et « djihadistes traumatisés », les intentions des Français de retour de Syrie peuvent être diverses, et leur dangerosité « particulièrement difficile à évaluer ». A côté de la réponse pénale, mise en œuvre dès qu’il existe des preuves suffisantes, il conviendrait d’accompagner le retour en France des profils les moins dangereux en imaginant « une réponse autre que sécuritaire ».

    La commission salue donc l’annonce par le premier ministre en avril de la création d’un centre destiné à prendre en charge les jeunes de retour des zones de combat, sur le modèle danois. Cette structure « va constituer le maillon qui faisait défaut au traitement de la radicalisation : la prise en charge des individus de retour du djihad et qui ne font pas l’objet de poursuites judiciaires ». Le rapport s’interroge toutefois sur la pertinence du caractère « volontaire » de cette démarche.

    Patrick Mennucci suggère également de mettre en place des référents, ou « mentors », qui assureront le suivi de chaque personne radicalisée, sur le #modèle_danois là encore. Il appelle enfin à l’élaboration d’un véritable #contre-discours à la propagande djihadiste, en développant la recherche universitaire et en donnant une plus grande publicité aux témoignages de « #repentis ».

    LA FRANCE, PREMIER FOURNISSEUR EUROPÉEN DE DJIHADISTES
    Selon un dernier bilan, en date du 26 mai, 457 Français sont actuellement en Syrie (dont 137 femmes et 80 mineurs), 320 personnes seraient en transit vers les zones de combat, 105 individus y ont déjà perdu la vie (dont huit dans des opérations-suicides), et deux y seraient détenus. 213 personnes seraient déjà rentrées en France tandis que 521 auraient des projets de départ.

    En agrégeant ces données, « la France apparaît actuellement comme le principal pays européen de départ [avec 884 personnes au total], suivie par le Royaume-Uni (700 départs), l’Allemagne (600) et la Belgique (250 environ) », souligne le rapport. Rapporté à la population des Etats européens, le ratio de départs est cependant plus important en Belgique (22 départs par million d’habitants) ou au Danemark (17 départs par million d’habitants).

    Ai mis ici tout l’article, un festival.

  • Sidéré je m’efforce de lire les messages de certaines et certains auteurs Seenthis.
    Pourtant elles et ils sont violents, grossiers, certains de leur fait. Une surtout qui parle de ses deux enfants avec une brutalité renversante, une vulgarité digne d’un soudard, paraissant leur reprocher d’être des garçons ? Comment comprendre ? On se prend à espérer qu’ une douleur dissimulée explique ces affreuses fanfaronnades.

    • « riche » ? Bien balancé, certes ( et même en pleine gueule) mais riche de quoi ? Mépriser ainsi sa progéniture ? Je n’y vois que la cruauté de l’impuissance, des termes pour salir...

    • Ces remarques là (j’imagine que tu causes de billets de @povrs, si je me gourre tu préciseras) j’y vois plutôt de l’exigence et pas du mépris. "L’amour" (maternel compris) ça permet de tartiner. Là le choix est inverse il me semble (autrement que Rilke conseillant au "jeune poète" de ne pas écrire de poème d’#amour). #Ne_pas parler d’amour peut permettre d’être plus juste, et puis il y a là une forme de pudeur. Et la lecture des post l’indique bien, et pas seulement en creux, (" Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. », dit-on).
      Comme disait un Gilles, méfiance avec les gros mots, les gros concepts...

      Je trouve plus emmerdant pour ma part, je l’ai indiqué, que cette sorte de retenue là ne soit pas aussi à l’oeuvre dans l’analyse sociale, politique. Avec une #binarité (vrais #pauvres et pas vraiment pauvres, par exemple) ou le reprise de gros concepts de l’idéologie dominante (#classes_moyennes), d’évidences non mises en cause et qui ne mènent selon moi à rien d’autre, dans les conditions actuelles, qu’à reconduire la balkanisation, l’atomisation capitaliste.

    • Il faudrait que j’aille relire le billet qui te choque, mais le jour où, je n’ai pas ressenti de haine ou de mépris pour ses enfants. Juste j’ai lu cette dénonciation de ce système qui fait que le privilégié ne pourra jamais comprendre ce que les autres (les non-privilégiés) lui reprochent. Bref, je n’ai pas lu de mépris pour sa progéniture comme tu sembles l’exprimer.

      Ceci dit, ce qu’elle vit me fait penser à la merde dans laquelle on a pataugé quand j’étais gamin. Ce n’était pas à ce point. Mais les combats étaient les mêmes. Mère seule, deux fils à élever, boulot de merde.

    • Tu dois avoir raison, @colporteur , je l’espère. Il n’est pas nécessaire et souvent menteur de parler d’amour, ( j’imagine ici que tu parles de « minauder », )c’est vrai, reste étrange pour moi ce type de vidange-provocation ( car je n’y vois pas de retenue, « pudeur » dis-tu sans crainte) et j’ai du mal à en percevoir l’exemplarité -et le profit dans le domaine social et politique.
      J’ai bien lu derrière ces imprécations une revendication « sociale » que je mets entre guillemets car cogner ainsi à côté me parait sans enseignement... Je regrette d’ailleurs d’avoir employé le mot vulgarité , brutalité conviendrait mieux
      Si l’envie t’en prend, @colporteur, développe un peu, je te lirais avec intérêt.

    • j’ai lu ce message, qui m’a fait rire d’abord (il y a aussi beaucoup d’humour (noir) là), et qui m’a rappelé les macho-feintes d’ado que j’utilisais pour esquiver la vaisselle... Plutôt pas mal dit tout ça, me suis pas sentis un pét’ agressé, plutôt du genre : ouais-c’est-vrai-’tain et voilà, c’est bien de le dire. Point. Je l’ai même envoyé à ma mère... Mais là, je trouve vraiment pas poli, et plutôt vraiment violent, de parler de quelqu’un comme ça, indirectement, en douce, façon hm hm, ça sent pas bon cette "vidange", cette "une surtout" pourrait-elle à tout hasard mieux articuler son propos dégueu, nous sommes tout de même sur Seenthis, j’attendais un peu de retenue et de réflexion... Effectivement psychanalyse sauvage et pour le coup vraiment bien plus crade et grossière (nan mais « être des garçons » qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, à part que rien ne changera jamais ? (Dans la famille gros concept, je voudrais « être des garçons » s’il vous plaît))... Beaucoup de condescendance, de violence et de mépris là-dedans. Typiquement le genre de truc que ma mère s’est entendu dire presque tout sa vie... Pas glop du tout cette envie d’entresoi sur un truc ouvert il me semble... C’est pas pour distribuer les bons points, mais au moins Colporteur cherche le dialogue (et directement), avec de vrais arguments...

    • @tintin, merci pour les fleurs m’enfin après quelque temps ici, je suis pas du tout certain d’arriver à des échanges heureux (y compris pour cerner des désaccords sans toujours s’embarrasser de « bonnes manières »). Dans ce cas, je suis intéressé car j’ai découvert ailleurs @povrs, était content qu’elle débarque ici car j’apprécie bcp nombre de ses propos, bien que je sois aussi en désaccord sur plein de points qui me paraissent décisifs, sans trop savoir comment nourrir un échange à ce sujet.

      du coup, j’avais fait un machin indirect et mal ficelé, sur les classes moyennes
      http://seenthis.net/messages/374035

      et là de suite j’en découvre un autre de 2011 à ce sujet (avec du Wauquiez dedans)
      http://seenthis.net/messages/41883

      Pourquoi ? parce que je me rappelle que l’on entendait « mange ta soupe, il y a des Biaffrais qui meurent de faim », qu’on entend que les retraités sont comme les chômeurs des « parasites », que la concurrence dans le malheur fait prospérer la #misère, économique, existentielle, politique. Depuis on a trop bien vu comment chacun est invité à trouver au plus près son et ses #privilégiés, une distrayante activité d’#évaluation permanente qui recouvre de son bruit de fond, ponctue de ses percées les plus haineuses et ressentimentales une acceptation tacite de l’ordre social. On est supposé se venger comme ça de l’impuissance collective.
      Le capitalisme capture des affects et des désirs (il ne fait pas qu’exploiter le travail). Et c’est une de ses réussites que de canaliser ainsi l’hostilité à ce qui existe, la société du capital, pour en faire un des ressort de son maintien. Cette société fait la guerre à la population, y compris en brouillant sans cesse à son profit la distinction ami/ennemi... (cf. aussi le succès du complotisme)

      @paulo, sur l’aaaamour, faudrait peut-être regarder quelques critiques féministes :) on peut pas réifier à pertes de vue les relations, le concret, derrière des catégories aussi massives à perte de vue. Et oui, il n’y pas de pensée sans violence, sans nécessité, en bisounoursant tout ça, on pense plus rien. @povrs donne ailleurs une réponse directe sur la "#dévotion_maternelle
      http://seenthis.net/messages/375058

      sinon, sur les différents politiques avec @povrs j’aurais du mal à développer sans moultes pérégrinations et digressions, ou pire, renvoi à des citations qui seraient supposée m’économiser le soin de formuler, mais j’essayerais (...) d’y revenir ; par delà le dialogue, ça pose d’énormes problèmes politiques, bien plus durs, généraux, et dont je sais pas comment ils pourraient être posé de façon maniable, de façon à faire jouer quelque chose contre l’actuel, à gagner de la marge de manœuvre, un peu d’espace.

    • Voilà, quand je disais riche et bien balancé, ça rejoint à mon sens ce que dit @intempestive. La forme choque sans doute, mais le fond se tient, et à chaque fois, tu as une thèse derrière. Y-en a combien des gens capables de t’expliquer cette histoire de privilèges ? Là, c’est bien expliqué, et c’est illustré :-D Les autres billets, pareil. On est d’accord, c’est pas propre comme du journalisme. Mais c’est à mon goût au moins aussi intéressant que du Vive le Feu... s’il s’agit de comparer avec une autre forme d’écriture peu orthodoxe.

    • @povrs le seuil de pauvreté n’est qu’une #convention, et il y en a plusieurs, c’est un pourcentage du revenu médian disponible.
      (En France, un #individu est considéré comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 828 euros ou 993 euros selon le seuil de pauvreté adopté."). La question qui est pauvre, elle se pose, si c’est sur le mode de l’accusation (faux pauvres), c’est un appui à tous les dénonciateurs d’assistés de profiteurs, à tous ceux qui veulent faire croire que c’est la richesse qui fait défaut, alors que c’est la politique qui manque.

      La politique c’est justement ce qui détermine les conventions, un rapports de forces.

      Tu réponds guère à ce que je disais par ailleurs mais pour reprendre ton exemple, une femme mère vélib de deux enfants qui touche 2500 boules (près de 1000 boules au-dessus du revenu médian), ben si elle est en CDD et que c’est à Paris, ça a rien d’évident, pas du tout, du moins je crois (sauf bonne pension alim, patrimoine, black).

      J’ai aimé les mouvements de chômeurs et précaires dans les moments ou personne n’y était trop assigné à une place, où les différences, les disparités donnaient lieu à un style d’intervention aiguisé, ouvert, une composition de forces. Puis, il y a eu des gens pour dire que à moins d’être au minima (ce qui était aussi mon cas à cette époque, c’est chronique) on était trop « privilégié », par exemple en touchant une alloc chômage. Un poujadisme du pauvre, typique de la défaite, passée et à venir. C’est rester sur le terrain indiqué par Jospin en 1998, lorsque disant « je préfère une société de travail à l’assistance », il a joué le travailleur pauvre (imaginaire) contre le chômeur (imaginaire).

      Déjà dans les années 80 il y avait dans les mouvements de chômeurs de l’époque une propension a considérer les ceusses « ayant » un emploi comme des privilégiés. On les connait les emploi non ? Il est où le privilège ? Pas partout.

      A part ça, ayant été un bout de temps au RMI (avec un loyer en sous loc) sans APL je ne sais même plus comment j’y arrivais à l’époque, à deux ou trois sources bien trop annexes près. Et pourtant je suis au RSA depuis un bout de temps à nouveau.
      L’imagination sur comment sont ou font les autres, ça marche encore moins bien dans pas mal de cas, sauf « enquête », analyse concrète des situations concrètes.

    • @colporteur dit : « Et oui, il n’y pas de pensée sans violence, sans nécessité, en bisounoursant tout ça, on pense plus rien. »
      Non. Il y a de la pensée sans violence, surtout quand on évoque les violences sociales et c’est même celle qui fait avancer chacun. ( toutes les _réactions_ou presque sont des jugements expéditifs, oui. ) Cet échange est une empoignade dans laquelle chacun aimerait me foutre sur la gueule.
      Quant à « l’entre-soi » évoqué, c’est hors de propos, procès d’intention. Je ne connais personne, je pose des questions.

      Colporteur, tu as résumé la question, je te cite :
      « la concurrence dans le malheur fait prospérer la #misère, économique, existentielle, politique. Depuis on a trop bien vu comment chacun est invité à trouver au plus près son et ses #privilégiés, une distrayante activité d’#évaluation permanente qui recouvre de son bruit de fond, ponctue de ses percées les plus haineuses et ressentimentales une acceptation tacite de l’ordre social. On est supposé se venger comme ça de l’impuissance collective. »

      ça doit soulager ?

    • La honte et sa violence sont des causes de la pensée :

      « Un des motifs de l’art et de la pensée, c’est une certaine #honte_d’être_un_homme. L’écrivain qui l’a dit, redit, le plus profondément, c’est Primo Levi. Il a su parler de cette honte d’être un homme, dans un livre extrêmement profond puisque c’est à son retour des camps d’extermination. Il dit : quand j’ai été libéré, ce qui dominait, c’était la honte d’être un homme. C’est une phrase à la fois très splendide, très belle, et puis ce n’est pas de l’abstrait. C’est très concret, la honte d’être un homme. Mais ça ne veut pas dire nous sommes tous des assassins. Ca ne veut pas dire nous sommes tous coupables. Il dit : ça ne veut pas dire que les bourreaux et les victimes sont les mêmes. On ne nous fera pas croire ça. La honte d’être un homme, ça ne veut pas dire : on est tous pareils, on est tous compromis, etc. Mais ça veut dire plusieurs choses. [...]

      Cela veut dire à la fois : comment est-ce que des hommes ont pu faire ça ? DES hommes, c’est-à-dire d’autres que moi. Et deuxièmement, comment, moi, est-ce que j’ai quand même pactisé ? Je ne suis pas devenu un bourreau, mais j’ai quand même pactisé assez pour survivre. Et puis une certaine honte, précisément, d’avoir survécu à la place de certains amis qui n’ont pas survécu. Moi je crois qu’à la base de l’art, il y a cette idée, ce sentiment très vif, une certaine honte d’être un homme qui fait que l’art, ça consiste à libérer la vie que l’homme a emprisonnée. [...]

      Mais quand je parle de la honte d’être un homme, ce n’est pas seulement au sens grandiose de Primo Lévi. Chacun de nous, dans notre vie quotidienne, il y a des événements minuscules qui nous inspirent la honte d’être un homme. On assiste à une scène où quelqu’un est un peu trop vulgaire, on ne va pas faire une scène, on est gêné, on est gêné pour lui, on est gêné pour soi puisqu’on a l’air de le supporter. Et là aussi, on passe une espèce de compromis. Et si on protestait en disant « mais c’est ignoble ce que tu dis ! » ? On aurait l’air de faire un drame... On est piégé, on éprouve alors, ça ne se compare pas avec Auschwitz, mais même là, à ce niveau minuscule, il y a une petite honte d’être un homme. »

      Abécédaire de Gilles Deleuze.

      On pense depuis des contraintes, une violence. La béatitude, c’est ne pas penser (transe, télé, médiation, sport, peu importe ici) autre chose que la béatitude et les moyennes d’y parvenir ou de l’accroître.

      Le post sur le dévouement maternel le montre bien, être féministe et devoir admettre que d’autres, sans théories explicite, « s’en sortent mieux » de la culpabilité, du travail de reproduction (production de travail vivant, par exemple l’élevage des enfants). Voilà un truc brutal.

      Ce qui est brutal autrement, c’est d’en arriver à des justifications du genre « moi aussi je sais ce que c’est que d’être pauvre » ou puisque me dit que j’aime pas mes enfants, je vais monter que j’en suis l’esclave pour que cela soit difficile à soutenir" (alors que la démonstration d’amour - qui comme la révolution dans la chanson est la sans être nommée, pudeur, superstition ? mais aussi précaution : que le mot ne vienne pas tenir lieu de...) à déjà été donnée par divers post de povrs.

      Y a pas d’empoignade, juste deux personnes qui ont eu l’amabilité de dire que ce n’est pas élégant de parler de quelqu’un sans s’adresser à la personne concernée. C’est une attitude empathique. On peut le dire autrement, en terme juridique, « principe du contradictoire ».
      Mais c’est aussi comme de parler de quelqu’un qui est là, présent, à la troisième personne. Si on est trois au troquet et que je te dis du 3eme, « il parle avec brutalité », il n’y a que deux possibilités, soit c’est une forme de connivence entre les trois locuteurs qui ponctuellement s’expriment comme ça, acceptent que l’un des locuteurs cause comme ça, par exception, soit c’est à l’inverse effectivement un entre soi brutal pour le coup, où on est passé de de trois à 2, l’un des présent étant nié.
      Il était là l’entre soi, pas dans le fait de « se connaître » ou pas.

    • @povrs et donc on va évaluer l’urgence de chacun⋅e, un⋅e par un⋅e, on va se donner un ticket avec un numéro, et ensuite on attend notre tour ? :)

      (arg… on risque d’attendre longtemps avant les milliards de gens non-occidentaux dont on a pourri la vie - oui toi aussi, le pauvre - et qui auront un ticket avant nous.
      ben oui si on se met à s’évaluer et se concurrencer entre pauvres, c’est ça que ça donne.)

      ou bien on essaye de s’organiser dans la majorité qui vit plus (les vrais pauvres ?) ou moins (les faux pauvres ?) dans la même merde, contre celleux qui n’ont vraiment que des privilèges [1], ainsi que contre la manière de vivre actuelle en général ?

      [1] je ne parle ici que des privilèges de classe sociale évidemment, je n’oublie pas, quelque soit la classe, les autres privilèges (genre, race, handicap, etc)

    • Encore cette histoire de classemoyenne. Le truc c’est que pour l’instant, par rapport à ce que j’ai lu, on a l’impression que pour toi ya « pauvres-(seuildepauvreté)-classemoyenne-(seuildejesépakoi)-riches », et que ça, avec le truc du milieu énorme.

      Un⋅e prolétaire smicard⋅e ça a pas d’impôt que je sache. Et à ta manière d’écrire on a l’impression qu’illes font partie des sales bourgeois à étriper, et qu’il n’y a aucune unité possible avec ces sales privilégiés de merde. Enfin perso je l’ai ressenti comme ça pour l’instant. Mais c’est peut-être que des maletears ou des smictears… :)

    • En fait, on oublie un peu qu’être pauvre, c’est se priver, c’est devoir gérer les privations. Mais il y a aussi être misérable. C’est quand la somme des privations attaque le noyau dur de la survie. La misère, c’est autre chose, c’est effectivement ne plus pouvoir avoir de vie sociale du tout, parce que pas assez pour bouffer, pour inviter à bouffer, pour aller bouffer, pour aller où que ce soit d’ailleurs, ne pas avoir d’autre activité concrète que de survivre.
      Moi, je suis pauvre et surtout précaire, ce qui est une autre sous-espèce. Des fois, j’ai du fric. Donc je n’en fais rien. Je le garde pour toutes les fois où je n’en ai pas. Pour durer jusqu’à la prochaine fois où j’aurai du fric, sans savoir quand ça arrivera ou si ça arrivera. Mais en moyenne, j’ai juste de quoi payer les factures au moment où elles arrivent. C’est déjà bien.
      Mais pas d’éponger un coup dur. Pas d’avoir des loisirs.

      Donc, ce n’est pas la misère. Mais c’est la pauvreté.

      Après, quand quelqu’un se trouve pauvre parce qu’il ne peut pas refaire sa cuisine ET partir en vacances à l’étranger, j’ai un peu envie de le baffer.

    • Après, quand quelqu’un se trouve pauvre parce qu’il ne peut pas refaire sa cuisine ET partir en vacances à l’étranger, j’ai un peu envie de le baffer.

      Et même que chez ces gens-là, on envie les pauvres (traduire par « chômeurs ») parce qu’ils gagnent autant que vous sans rien branler. Elle est pas belle la vie ?

    • Sauf que les smicard⋅e⋅s, illes sont pas forcément tou⋅te⋅s seul⋅e⋅s. Loin de là. Ça peut être pratique d’imaginer des choses sur les gens pour répondre, mais des fois ça rate. :)

      Au-delà de ces détails, mes remarques précédentes correspondaient à l’inverse d’un concours, puisque je ne cesse de dire que même avec des revenus différents ou des vies différentes (et je rejoins carrément la distinction de @monolecte juste avant, avec les mêmes baffes), quand on reste plus ou moins dans la merde, c’est quand même mieux d’essayer de s’unir un tant soi peu.

      Concurrence vs Coopération… toussa… (ce qu’on apprend pas à l’école quoi.)

      Bon et au dodo, parce que ya des gosses qui se lèveront tôt même si les adultes traînent sur le net trop tard. :)

    • Mise à part s’il a beaucoup de chance avec son loyer, le célibataire SMICard peut très bien être pauvre.
      Le truc, c’est les dépenses contraintes. Elles tuent les misérables, étranglent les pauvres et paupérisent une grande partie de ceux qui surnagent un peu au-dessus.
      Et le gros des dépenses contraintes et vachement sous-évaluées par l’INSEE et les autres, c’est le logement.

      Nous, on est bien : 30% d’efforts par rapport aux revenus du foyer. + le chauffage. L’hiver, on monte à... 60% d’efforts. Là, ça rigole moins. Sans l’électricité, la flotte et les assurances.
      Pour le logement, en vrai, toutes dépenses confondues, on est à 50% d’effort toute l’année. En se pelant les miches l’hiver. Le premier hiver, on a chauffé comme quand j’étais gosse, autour de 19-20℃. Là, on a eu du mal à payer.

      Ensuite, tu ajoutes le fait que si notre logement est moins cher, c’est parce qu’il est moins confortable, mais surtout, en pleine cambrousse. Donc, il faut absolument un véhicule pour faire... tout. Environ 20-25% d’efforts en conduisant au minimum (tu calcules toujours tes trajets pour faire le maximum de choses en un minimum de kilomètres. Et tu renonces à pas mal d’autres pour ne pas plomber la facture... comme aller voir tes amis un peu éloignés.

      Une fois qu’on a réglé les autres factures, comme la mutuelle, la cantoche et les autres putains d’assurances obligatoires qui sont juste du racket, parce qu’ils ont bien l’intention de ne rien te rembourser en cas de problèmes, ben c’est plus que serré pour la bouffe. Et rien d’autre ne passe.

  • #Centre-test de #Zurich : beaucoup de bruit pour rien ?

    Le centre-test de Zurich où est expérimentée une nouvelle procédure d’asile accélérée accompagnée d’une protection juridique vient de faire l’objet de quatre rapports d’évaluation. Des analyses intermédiaires censées permettre d’orienter la suite du projet pilote, mais aussi d’éclairer le traitement de la restructuration de l’asile entamée cet hiver par les Chambres fédérales. Dans sa communication, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) se réjouit déjà que la cadence escomptée soit tenue, et que la protection juridique ait permis d’améliorer la qualité des décisions. A la lecture de ces rapports, de nombreuses nuances peuvent déjà être apportées et des défaillances sur des points cruciaux devraient calmer l’optimisme de l’administration fédérale.

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/05/07/centre-test-de-zurich-beaucoup-de-bruit-pour-rien
    #réforme #asile #migration #Suisse #restructuration #réfugiés #évaluation #centres_fédéraux

  • Aides au logement : qui sera visé par la réforme des APL ? - Challenges.fr

    http://www.challenges.fr/actu-immo/20150522.CHA6064/aides-au-logement-qui-sera-vise-par-la-reforme-des-apl.html

    Un rapport parlementaire plaide pour des aides concentrées...

    ...il préconise pour des « raisons d’équité et d’efficacité », d’allouer les aides aux étudiants « qui en ont le plus besoin », ce qui représenterait une économie annuelle de 180 millions d’euros.

    L’APL versée aux étudiants serait modulée en fonction de 3 critères déjà pris en compte dans le système des bourses : « le revenu des parents, l’éloignement géographique et les cas de rupture familiale ». (...)

    ...les députés préconisent de cibler l’#APL sur « les ménages les plus modestes et dont les difficultés d’accès à un #logement sont réelles », en intégrant le #patrimoine dans l’#évaluation des ressources, comme c’est le cas pour l’attribution du Revenu de solidarité active (#RSA). Les biens y sont considérés comme procurant un #revenu annuel égal à 3% du montant des capitaux.

    La mesure, qui concernerait « 10% des allocataires qui ont un patrimoine supérieur à 30.000 euros », selon le rapport, génèrerait une économie budgétaire annuelle chiffrée à 150 millions d’euros.

    Aussi les « très élevés » coûts de gestion de ces aides par les Caisses d’allocations familiales (Caf), 600 millions d’euros annuels, seraient réduits si elles étaient « stabilisées par périodes de 3 ou 6 mois », et non révisées à chaque #changement_de_situation des ménages.
    (...)

    Les députés demandent aussi au gouvernement de renoncer à la « quasi-suppression », à compter du 1er janvier 2016, de l’APL accession.

    Une telle mesure « nuirait grandement à la capacité des ménages aux revenus modestes et moyens d’accéder à la propriété, tout en aggravant à court terme, le déficit public ». Car en touchant 12.100 opérations, dont 8.400 constructions neuves, elle réduirait les recettes fiscales de « 150 à 200 millions d’euros », annulant ainsi les économies escomptées.

    #austérité

  • CMU complémentaire : 500 000 contrôles de comptes bancaires par an
    http://www.leparisien.fr/economie/cmu-complementaire-les-comptes-bancaires-controles-13-05-2015-4767331.php

    D’ici à cet été, l’Assurance maladie va vérifier les #comptes_bancaires des bénéficiaires de la #CMU-C. 10 % des assurés seront contrôlés chaque année. Une première.
    (...) 500 000 vérifications par an
    Les agents vont scruter les comptes courants et d’épargne des bénéficiaires de la CMU-C et comparer les revenus déclarés et les mouvements sur ces comptes. Une première.

    Jusque-là, seuls le fisc, les douanes, Tracfin, les caisses de retraite, Pôle emploi ou la Répression des fraudes étaient habilités à réclamer aux banques des relevés de compte. Et si la Caisse d’allocations familiales y a parfois recours, ce n’est que dans le cadre de contentieux sur le versement d’une pension alimentaire.

    Selon nos informations, la Caisse nationale d’assurance maladie, qui a vérifié à titre expérimental les comptes d’un millier de bénéficiaires de la CMU-C, a constaté des « anomalies significatives ». Son directeur général, #Nicolas_Revel*, a décidé de lancer un contrôle de tous les comptes bancaires des bénéficiaires de la CMU-C. Pas question pour autant de réduire la voilure de ce dispositif : « Ce n’est pas parce qu’il existe des phénomènes minoritaires d’abus ou de fraudes qu’il faut renoncer à aider l’immense majorité des assurés dans l’accès à leurs droits », précise Nicolas Revel, qui veut améliorer l’accès à ce dispositif loin de faire le plein.

    3 millions de bénéficiaires potentiels en plus

    Au 31 décembre dernier, 5,2 millions de personnes bénéficiaient de la CMU-C. Mais près de 3 millions de personnes restent à l’écart du dispositif. Pour eux, la Caisse nationale d’assurance maladie a mis en place des stratégies de repérage et d’aide qui portent leurs fruits. « La responsabilité de l’Assurance maladie, c’est de promouvoir l’accès à la CMU-C de tous ceux qui y ont vocation et de contrôler strictement le respect des conditions pour en bénéficier », résume le directeur de la Cnam. La carotte et le bâton, donc, pour mettre de l’ordre dans ce dispositif devenu indispensable depuis sa création en 1999 mais dont les failles donnaient encore du grain à moudre à ses détracteurs.

    * Nicolas Revel, inspecteur des finances, ex directeur de cabinet de Delanoé à la Ville de Paris, ex cour des comptes, ex conseiller présidentiel...

    Ici, la résorption du #non-recours prétexte à... sa fabrication. L’exemple du du #RSA offre un précédent dont on peut systématiser les effets (5,3 milliards d’euros par an d’économies dues au non recours). On avait introduit dans le formulaire de demande d’allocation des questions sur l’épargne disponible, avec un barème de calcul du RSA qui les prend en compte.
    Le principe c’est d’avoir toujours en réserve une menace, par exemple celle d’une « obligation alimentaire » qui viendrait à frapper parmi les proches, menace qui dissuade et inhibe la #demande.

    Les pauvres sont tellement malades qu’ils coûteraient plus cher que les autres si ils étaient soignés :

    #contrôle_des_ressources #management #peur

    • Avec l’"évaluation du train de vie" des allocataires, la gauche-HEC applique une dispositions restée essentiellement « théorique » (ces lois contiennent souvent des munitions en #réserve : on a jamais déduit d’argent du RMI pour cause de potager, comme le prévoyais le texte). Le contrôle des comptes bancaires des allocataires du RSA va-t-il lui aussi devenir effectif ?

      Avec ces économies programmées sur la CMU-C, comme avec celles projetées sur l’APL, on poursuit une #contre-réforme fiscale rampante, régressive (cf. la hausse de la TVA), sous couvert d’équité. Il s’agit de mieux lire et contrôler le disparate des formes de revenu des pauvres : épargne, droits d’auteur, vente de prestations, économie informelle, etc.

      Circulaire DSS/2A no 2008-181 du 6 juin 2008 relative aux modalités d’application de la procédure d’évaluation des ressources selon les éléments de train de vie pour le bénéfice de certaines prestations sociales, BO Santé – Protection sociale – Solidarités no 2008/6 du 15 juillet 2008

      http://www.cmu.fr/fichier-utilisateur/fichiers/CIRCULAIRE_DSS_2A_2008-181%20du%206%20juin%202008_train_de_vie.pdf

      3. la procédure applicable à la procédure d’évaluation selon les éléments de train de vie

      (...) De l’inviter à renvoyer, dans un délai de trente jours, le questionnaire adressé par l’organisme visant à évaluer les différents éléments de son train de vie accompagné de toutes les pièces justifica- tives, en précisant qu’à défaut de réponse complète dans ce délai, le droit à prestation peut lui être refusé (procédure dans le cadre de l’instruction d’une demande) ou que le renouvellement de ce droit sera remis en cause (procédure dans le cadre d’un contrôle) en application de l’article L. 161-1-4 du code de la sécurité sociale.

      En outre, il vous appartient d’informer le demandeur ou le bénéficiaire de la prestation que ses déclarations portant sur ses éléments de train de vie feront l’objet d’un contrôle systématique notamment par l’exercice du droit de communication prévue aux articles L. 114-19 à L. 114-21 du code de la sécurité sociale. Cette nouvelle prérogative qui a fait l’objet d’instructions particulières commentées par la circulaire du 20 février 2008 vous permet d’obtenir directement des informations de la part d’organismes ou entreprises tiers notamment les fournisseurs d’énergie, de téléphonie et les établissements bancaires.

      #évaluation_du_train_de_vie #data_mining

    • Le décret sur le train de vie des Rmistes va-t-il assez loin ?
      AC ! Paris, janvier 2008
      http://www.ac.eu.org/spip.php?article1842

      Depuis le début de son ascension, on avait bien compris que Nicolas Sarkozy avait une dent contre les Rmistes, ces salauds qui méritent bien qu’on les punisse d’être pauvres et de survivre avec 380 euros par mois. Quand on est un bon Français, on a le bon goût d’éviter d’étaler sa misère ou ses problèmes de logement (un allocataire des minima sociaux sur deux est mal logé ou SDF).

      Aujourd’hui, un nouveau pas est franchi avec le décret sur le train de vie des allocataires de minima sociaux.

      (...) Mais finalement, ce décret sur le train de vie va-t-il assez loin ? Est-il vraiment normal, est-il acceptable quand on connait l’état de notre planète et la raréfaction des ressources naturelles, qu’on laisse encore les pauvres respirer en toute liberté ? Ne serait-il pas temps de vérifier que certains ne profitent pas de leur oisiveté subventionnée par le contribuable, pour aspirer à plein poumons l’air des parcs et jardins, pendant que d’autres s’empoisonnent consciencieusement dans les embouteillages pour augmenter la croissance ?

    • Février 2009 : Six personnes condamnées pour avoir touché le RMI sans déclarer leur patrimoine
      http://bordeaux.blogs.liberation.fr/2009/02/12/six-personnes-c

      Déclarés coupables de #fraude, les prévenus devront rembourser le Revenu minimum d’insertion (RMI) qu’ils avaient perçu en omettant de déclarer leur #patrimoine. Ils ont été condamnés à reverser au Conseil général de Dordogne des sommes comprises entre 3.000 et 12.000 euros, ainsi qu’à des #amendes allant de 1.000 à 4.000 euros.

      Plaidant la bonne foi, les personnes concernées, toutes en période de transition professionnelle au moment des faits, ont déclaré ne pas savoir qu’elles devaient déclarer leurs biens immobiliers ou leurs titres placés à la banque lors d’une demande de RMI.

      Le citoyen Britannique avait de son côté acheté en 1991 une maison en Dordogne pour la transformer en gîte. Il doit désormais rembourser 3.000 euros au Conseil général et 3.800 euros à la Caisse primaire d’assurance maladie pour avoir bénéficié de la couverture maladie universelle (CMU)

    • Contre tous les allocataires, le « droit de communication » Sécu (<=> Trésor Public), Banques
      CIRCULAIRE N°DSS/2011/323 du 21 juillet 2011 relative aux conditions d’application par les organismes de sécurité sociale du droit de communication institué aux articles L. 114-19 et suivants du code de la sécurité sociale.
      http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2011/11-08/ste_20110008_0100_0151.pdf

      Les agents des organismes de sécurité sociale peuvent user du droit de communication prévu à l’article L.114-19 pour l’ensemble des prestations qu’ils sont amenés à servir y compris les prestations servies pour le compte de tiers tels que l’Etat (notamment CMU-C, AME, allocations logement, ASPA) ou les conseils généraux (RSA).

    • Le scandale du contrôle bancaire par l’Assurance maladie, SMG (syndicat de la médecine générale)
      http://www.smg-pratiques.info/Le-scandale-du-controle-bancaire.html?var_hasard=2019873767555f10ce5

      L’Assurance Maladie annonce fièrement il y a 2 jours généraliser son dispositif de contrôle des comptes bancaires des bénéficiaires de la CMU-c.
      Elle s’appuie sur l’article L114-19 du code de la Sécurité Sociale mentionnant depuis 2011 le droit de communication, opposable à tout organisme disposant d’informations utiles, et ce par-delà le #secret_professionnel, à des fins de contrôle.
      Le SMG dénonce cet article comme toutes ses formes d’application.
      Le secret professionnel est un droit fondamental de protection des citoyens, sans distinction. Nous devons combattre l’idée qu’il puisse être levé par des administrations en dehors de procédures judiciaires ou fiscales, parce que cette idée est une prémisse à des atteintes graves aux personnes.
      Nous condamnons cette rupture du #secret_bancaire actuel, qui est orientée vers les plus modestes, et donc constitue un procédé discriminatoire et illégal.
      Ce contrôle n’a aucun fondement. L’Assurance Maladie maintient un discours sur le problème des dépenses, mais elle manque d’abord cruellement de recettes, ce qui est le fait de cadeaux injustifiés aux entreprises depuis plusieurs années.

    • Le non-recours aux soins de santé, Héléna Revil
      http://www.laviedesidees.fr/Le-non-recours-aux-soins-de-sante.html

      Pour d’autres personnes potentiellement éligibles, la #stigmatisation n’est pas en lien avec les comportements des professionnels de santé, mais davantage avec ceux des agents des organismes d’Assurance maladie. Elle peut ainsi être induite ou renforcée par une forme de « #culture_du_soupçon » qui s’est progressivement déployée au sein des caisses, et au delà. La légitimité de la CMU C a très vite été questionnée par les agents de l’Assurance maladie, davantage habitués à la gestion de droits assurantiels connectés au monde du travail (Leduc, 2008). Dans sa thèse intitulée Les ressentiments de la société au travail. La Couverture maladie universelle en quête de légitimité , Sacha Leduc explique dans quelle mesure une #logique_de_ressentiment s’est installée au sein des CPAM par rapport à la prestation assistancielle de la CMU C, poussant certains agents à discriminer les bénéficiaires potentiels et à différencier les demandeurs légitimes de ceux qui ne le seraient pas (Leduc, 2008).

      Certaines dispositions prises par les pouvoirs publics sont en outre venues attiser la suspicion ; la Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2006 a par exemple permis aux CPAM d’évaluer « le #train_de_vie » des demandeurs de la CMU C et de l’ACS lorsque les agents constatent, à l’occasion de l’instruction d’un dossier, une disproportion marquée entre « le train de vie » de ceux-ci et les ressources qu’ils déclarent. Bien que très complexe à mettre en œuvre et finalement peu appliquée, cette disposition tend toutefois à apporter une légitimation aux contrôles informels effectués par certains agents d’accueil (Leduc, 2008).

    • Le droit de communication élargi et les échanges dématérialisés, tels que présentés par la CAF
      http://www.caf.fr/ma-caf/caf-du-gard/qui-sommes-nous/la-lutte-contre-la-fraude/le-droit-de-communication-elargi-et-les-echanges-dematerialises

      - Qu’est ce que le droit de communication élargi ?
      Le « droit de communication élargi » (DC) institué par la Loi de finances de la Sécurité Sociale de 2008, étend aux Organismes de Sécurité Sociale les pouvoirs d’investigation afin de contrôler l’exactitude des déclarations ou l’authenticité des pièces produites en vue de l’attribution et du paiement des prestations.
      – Dans quels cas peut on y avoir recours ?
      Cette démarche peut être mise en oeuvre dans le cadre de la lutte contre la fraude, ou pour la poursuite d’un contrôle, si l’agent de contrôle le juge nécessaire, notamment s’il n’a pas pu obtenir les informations nécessaires auprès de l’allocataire. Les informations sont alors recueillies directement auprès des tiers, après en avoir informé l’allocataire sauf s’il s’agit d’une suspicion de fraude.
      – Auprès de quels organismes ?
      – Les organismes bancaires : le secret professionnel, y compris bancaire, n’est plus opposable.
      – Les employeurs.
      – Les fournisseurs d’énergie : EDF, GDF, et les autres fournisseurs privés, les distributeurs d’eau.
      – Les opérateurs de téléphonie fixe et mobile, les opérateurs d’accès Internet : France Télécom et autres opérateurs privés.
      – Les services de messageries : La Poste et les services privés de messageries.
      – D’une façon générale : tous les commerçants.
      – Quelles informations peuvent être recueillies ?
      Toutes les informations qui permettent à votre Caf de vérifier la situation des allocataires et d’étudier leurs droits. Sont donc concernés : les ressources, le domicile, la résidence en France et à l’étranger, l’état civil, la composition de la famille, la condition d’isolement, l’existence d’un logement, les coordonnées financières, etc.

    • Cour des comptes : la CMU-C doit être « plus contrôlée »
      http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/06/03/97002-20150603FILWWW00173-sante-la-cmu-c-doit-etre-plus-controlee.php

      Les deux dispositifs d’aide à la santé destinés aux plus démunis (CMU-C et ACS) doivent être davantage contrôlés, leur #gestion simplifiée et les #conditions_d'accès examinées, préconise la #Cour_des_comptes dans un rapport présenté aujourd’hui au Sénat.

    • Prestations sociales : l’écran de fumée et les vrais chiffres
      http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/06/03/prestations-sociales-lecran-de-fumee-et-les-vrais-chiffres_3

      « RSA, aide au logement… : les fraudes détectées par la CAF font un bond de 56 % en 2014. » Ce titre d’un quotidien reflète ce qu’on voudrait faire dire aux chiffres de la Caisse nationale d’allocations familiales : les « #assistés » coûteraient cher.

      La hausse peut sembler vertigineuse, mais à regarder de plus près, on voit tout autre chose. En premier lieu, cette augmentation n’est nullement provoquée par une recrudescence de la fraude elle-même. Aux dires même de la CAF, celle-ci resterait stable, à environ un milliard d’euros par an. Même si on ne sait pas très bien comment elle est calculée.

      En fait, ce qui a changé, ce sont les contrôles accrus auprès des bénéficiaires des aides sociales, RSA, aides au logement, etc. Dorénavant, les 647 contrôleurs de la CAF pratiquent systématiquement le croisement des données informatiques. Ils peuvent interroger le fisc, l’Urssaf, Pôle emploi, les caisses de retraite, et même demander aux banques des relevés bancaires pour vérifier le niveau des revenus.

      Grâce à ce meilleur #flicage, la CAF a détecté en 2014, le résultat mirobolant de 32 000 fraudes pour un montant total de 210 millions d’euros, soit un montant moyen de 6 500 euros.

      La CAF elle-même est obligée de constater que nombre de ces « fraudes » découlent d’omissions, de déclarations diminuant les ressources du ménage, ou de non-déclarations de situations de concubinage, souvent le fait de personnes très modestes, bénéficiaires de prestations sous conditions de ressources, ou de #minima_sociaux.

      Et puis, même si trop de chiffres tuent les chiffres, il faut relativiser ce montant de 210 millions d’euros. Il ne représente que 0,23 % du budget annuel de la CAF. Par contre, le montant des RSA non réclamés par des ayants droit est estimé à 5 milliards par an.

      Enfin, il faut rappeler que la Cour des comptes a estimé à 20 milliards d’euros par an, le montant des fraudes patronales aux cotisations sociales.

  • « Je plains les professeurs d’école... » (Pierre Frackowiak)
    http://www.meirieu.com/FORUM/fracko_je_plains_les_profs.pdf

    Il faudrait citer ce texte dans sa quasi-intégralité tant l’analyse me paraît juste sur l’état de l’École aujourd’hui.
    À lire absolument avant de s’engager dans n’importe quel débat impliquant le fonctionnement du système scolaire en France aujourd’hui.

    Dans ce contexte morose, on observe un désengagement croissant des enseignants : faiblesse de la participation à toute réunion non obligatoire ou hors temps de travail, désengagement de la vie des syndicats, des associations partenaires de l’école, des mouvements.
    Même les réunions syndicales autorisées sur le temps de travail ont vu le nombre de participants fondre au fil du temps.
    L’art de la résistance passive se peaufine.
    L’amertume se généralise et gangrène le corps. Désabusé, on ne croit plus à rien.
    On peut toutefois encore trouver quelques raisons d’espérer en entendant, dans des relations de confiance non hiérarchique, une grande majorité des enseignants dubitatifs sur les réformes
    et sur ce qu’en fera leur hiérarchie, déclarer : « Tout cela, les réformes, les textes illisibles, la paperasse, nous barbe (pour ne pas écrire les mots réellement utilisés), mais j’ai encore du plaisir quand la porte se referme, et que je travaille avec mes élèves ».

    #éducation #système_scolaire #enseignants #syndicats #parents_d'élèves #mouvements_pédagogiques #hiérarchie #tâchisme #souffrance_au_travail #autoritarisme #pilotage #évaluationnite #désengagement

  • Comment les communautés transforment l’économie ?
    http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-123449-comment-les-communautes-transforment-leconomie-1092682.php

    Toute communauté repose, avant tout, sur la confiance que s’accordent ses différents membres. C’est ce qu’a brillamment mis en place Wikipédia et qui trouve aujourd’hui un nouveau cadre avec Stack Overflow. Il ne s’agit plus de se reposer sur l’influence des différents membres, mais sur leur réputation. Celle-ci s’appuie sur un système de notation entre pairs permettant de scorer la contribution de chacun des membres de la communauté à la résolution des problèmes.

    On touche aussi à la mutation fondamentale qui affecte le monde contemporain. La confiance n’y est plus cet attribut magique de pouvoirs immanents auxquels nous déléguerions nos décisions les plus fondamentales. Nous parlons ici de preuves, de mérite éprouvé et sans cesse réévalué. Le scoring est au cœur de ce monde « peer to peer » qui réfléchit sans s’arrêter à ce qui crée ou pas de la valeur pour la communauté.

    « À la société de défiance est en train de se substituer une société de confiance, ne boudons pas la bonne nouvelle. »

    Ça, ça reste à voir quand même. Il me semble que c’est au contraire la forte défiance qui nous pousse à utiliser ces systèmes de "réputation" entre pairs. La confiance s’en passerait justement (même si ce n’est bien entendu pas toujours possible).

    La course aux solutions cryptographiques (de chiffrement mais donc aussi d’authentification) me semble significative du renforcement de la défiance plutôt que de la confiance. C’est d’ailleurs l’innovation fondamentale (ou "disruptive") dont se réclame Bitcoin pour les transactions électroniques. La conclusion du whitepaper original par Satoshi Nakamoto dit justement : « We have proposed a system for electronic transactions without relying on trust. »
    cf. https://bitcoin.org/bitcoin.pdf

    Bref, je suis d’accord pour dire qu’émerge ce qu’on peut peut-être appeler une sorte de "graphe de confiance" (auquel il serait certainement bon de s’intéresser un peu plus), mais dans un même temps il y a aussi une banalisation de la défiance (je dis ça sans connotation). N’importe comment, il me semble que c’est là un axe d’étude intéressant.

    Sur la confiance, on pourra aussi aller voir par là : http://seenthis.net/messages/268132

    #Communauté_en_ligne #Confiance #Pair_à_pair #Réputation_en_ligne #Sociologie #Stack_Overflow #Web_2.0 #Économie #Économie_collaborative #Évaluation_par_les_pairs

    • La confiance comme « preuve de mérite éprouvée », là ça me parle. Du coup, pourquoi n’avons-nous pas confiance en nos institutions ?

      Je ne sais pas comment fonctionnent « les pays scandinaves » mais ça a l’air de plaire aux Scandinaves. Par contre, je sais comment fonctionne la France. Et ça ne me plaît pas du tout.

  • La méritocratie, une affaire aristocratique
    http://www.laviedesidees.fr/La-meritocratie-une-affaire-aristocratique.html

    Dans la Chine impériale, les examens impériaux sont l’un des meilleurs moyens de choisir des « talents » indépendamment de l’origine sociale des candidats. Mais la méritocratie chinoise, tout comme la méritocratie de certaines sociétés contemporaines, n’était pas moins la source de profondes #inégalités sociales.

    Livres & études

    / #école, #élites, inégalités, #évaluation

    #Livres_&_études

  • Une « sacro-sainte » notation sur 20 de toute éternité ?
    http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/101214/une-sacro-sainte-notation-sur-20-de-toute-eternite

    A en croire certains […] noter sur 20 serait on ne plus évident voire naturel, alors que ce type de notation est apparu en France il y a moins d’un siècle un quart, et uniquement pour l’enseignement secondaire (alors réservé à une toute petite élite).

    #éducation #évaluation #notation #histoire_de_l'éducation

  • Subvertir l’évaluation ? | aggiornamento hist-geo
    http://aggiornamento.hypotheses.org/2487

    La fureur de tout évaluer est le poison du jour, et une parfaite idéologie, s’il est vrai qu’on mesure le caractère idéologique d’un discours à deux critères : d’une part à la redondance systématique des mêmes exigences dans les domaines les plus variés, d’autre part au faible nombre de ceux ou celles qui semblent y gagner quelque chose. On prétend ainsi évaluer les enfants dès la maternelle, pour prévenir leur présumée « dangerosité » sociale, puis chacun tout au long de la vie : à l’école, les élèves (RAPPORT BENISTI de novembre 2004) comme les professeurs (rapport_Attali), à l’université (création de l’Aeres, Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, en 2006), dans l’entreprise (nouvelles techniques de management), dans le sport, à l’hôpital, dans la recherche, dans les pratiques les plus intimes, chez son psychanalyste (premier amendement Accoyer), sur le marché de l’art (pour obtenir des subventions publiques), et à l’horizon au sein de toute relation humaine (la socialité comme calcul). Ces pratiques ont un coût terrible : à évaluer chaque compétence, et actes scolaires, on éteint inventivité et plaisir du savoir ; à évaluer chaque travailleur, on pousse au conformisme, quand ce n’est pas au suicide (comme au technocentre de Renault à Guyancourt) ; à évaluer chaque scientifique à partir de la régularité de ses publications, on éteint d’avance le caractère collectif, disruptif et digressif de la pensée ; et à évaluer sans cesse ses analystes, ses amant(e)s, ses ami(e)s, on foudroie la vérité de toute rencontre véritablement humaine, c’est-à-dire son caractère singulier, absolument incomparable.

    #évaluation #capitalisme #école #éducation

  • La pollution met en danger le cerveau
    http://www.lemonde.fr/medecine/article/2014/12/10/la-pollution-met-en-danger-le-cerveau_4538177_1650718.html

    Le plus impressionnant n’est pas tant le chiffre lui-même, que la rapidité de son évolution : il est supérieur de 30 % à celui publié seulement deux ans auparavant (un enfant sur 88) par le même réseau de surveillance mis en place par les CDC, et a plus que doublé en moins d’une décennie. Au cours des vingt dernières années, les données américaines suggèrent une augmentation quasi-exponentielle de ces troubles, aujourd’hui diagnostiqués « vingt à trente fois plus » que dans les années 1970, selon le rapport des CDC. 40 % de ces enfants dépistés aux Etats-Unis présentent un quotient intellectuel (QI) inférieur à 70.

    D’autres troubles neuro-comportementaux sont également en forte croissance ces dernières années. Outre-Atlantique, l’hyperactivité et les troubles de l’attention touchaient, selon les chiffres des CDC, 7,8 % des enfants entre 4 et 17 ans en 2003. Ce taux est passé à 9,5 % en 2007, puis à 11 % en 2011. Par comparaison, en France, leur fréquence est estimée entre 3,5 et 6 % pour les 6-12 ans.


    #pollution #autisme #troubles_neurologiques #thyroïde #santé #environnement

  • Faut-il en finir avec les notes ?
    http://www.laviedesidees.fr/Faut-il-en-finir-avec-les-notes.html

    La notation des élèves est de plus en plus contestée, notamment par les chercheurs. Pierre Merle fait une synthèse des conclusions de ces travaux au moment où les institutions s’emparent de la question et propose des pistes pour renouveler les pratiques d’évaluation des élèves.

    Essais & débats

    / #école, #évaluation, #enfance, #discrimination, #éducation

    #Essais_&_débats

  • Faut-il supprimer les notes à l’école ? (LaDépêche.fr)
    http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/14/1991075-faut-il-supprimer-les-notes-a-l-ecole.html

    Encourager ou sanctionner ? La question se pose depuis plusieurs années à l’école française, laminée par l’échec scolaire. Une des solutions de remise à niveau passerait-elle donc par la suppression des notes chiffrées ?

    Selon un récent rapport de l’Inspection générale de vie scolaire (IGVS), plus de 400 classes de 6es ont expérimenté en 2012 ce modèle alternatif qui veut contrer les dérives et autres paradoxes de l’évaluation scolaire traditionnelle. […]

    Le débat de la suppression des notes à l’école n’est pas nouveau. En 1969 déjà, Olivier Guichard alors ministre de l’Éducation nationale avait tenté de les remplacer par les lettres A, B, C, D. Un échec. […]

    Reste que le temps presse. Depuis quelques années en effet, les enquêtes Pisa et autres classements de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) pointent le système éducatif français en bien mauvaise place : 18e sur les 35 pays membres de l’OCDE en 2013. Et l’appréciation est sans appel : l’école française prétendument pour tous, est d’abord faite pour une élite, mais se révèle incapable de faire réussir les enfants les moins privilégiés.

    #éducation #évaluation #notation #sanction #élitisme

  • Évaluer l’Art : Propriétés ou Conventions ?
    http://www.laviedesidees.fr/Evaluer-l-Art-Proprietes-ou.html

    Les œuvres d’art ont-elles une #valeur objective ? Si la question intéresse les philosophes, les économistes ont également leur mot à dire. À partir de techniques statistiques simples, V. Ginsburgh et S. Weyers montrent que les propriétés des œuvres ne sont pas dénuées de fondement objectif et s’avèrent même relativement stables à travers les siècles.

    Essais & débats

    / #évaluation, #commerce, subjectivité, valeur, #art

    #Essais_&_débats #subjectivité

  • Un étudiant, ça juge... énormément ! - Eduveille
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/98713606598

    Laure Endrizzi a raison. Les étudiants ne cessent de juger leurs professeurs. Ils votent avec leurs pieds, en désertant les cours inintéressants ou inutiles. Pourtant, l’évaluation instituée, via des questionnaires anonymisés, n’est pas très répandu, estime la chercheuse en #science de l’éducation qui vient de livrer un dossier sur le sujet (.pdf). 

    "Mais il n’est pas rare que l’on préfère l’implicite et le spontané à l’institué… et quand l’institué existe, il prend des formes tellement bureaucratiques, que les effets en sont nécessairement amoindris. Parce que le préjugé sur le fait que les étudiants ne sont pas des interlocuteurs fiables est tenace et que le risque d’exacerber une relation clients – prestataires est réel… Parce que les enseignants(-chercheurs) tendent à brandir leur “liberté pédagogique” dès (...)

    #éducation #évaluation

  • Classement de Hattie : Liste de facteurs pour la réussite scolaire
    http://visible-learning.org/fr/john-hattie-classement-facteurs-reussite-apprentissage

    Ce qui nuit à l’apprentissage
    • trop de télévision
    • Le redoublement
    • de longues vacances d’été

    Ce qui ne nuit pas, mais n’aide pas non plus
    • l’enseignement ouvert vs. traditionnel
    • les classes multi-âges
    • l’enseignement et l’apprentissage basé sur le web

    Ce qui n’aide que peu
    • de petites classes
    • l’équipement financier
    • les devoirs

    Ce qui aide davantage
    • des offres supplémentaires pour les enfants doués
    • des mesures d’encouragement pré­scolaire
    • un enseignement dirigé par l’en­seignant

    Ce qui aide vraiment
    • Feed-back par l’enseignant
    • Apprentissage par problèmes
    • Formation continue des enseignants spécifique en la matière
    • Des programmes encourageant la lecture
    • Relation de confiance entre l’en­seignant et l’élève

    #éducation #évaluation #statistiques #apprentissage #relation_enseignant_élèves #situation_problème #formation #confiance

  • 3 idées reçues sur l’éducation française démontées par l’OCDE (L’instit’humeurs)
    http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2014/09/13/3-idees-recues-sur-leducation-francaise-demontees-par-locde.html

    1. Non, la France ne dépense pas beaucoup pour l’éducation (encore moins pour le primaire)
    […]
    2. Oui, le temps accordé aux fondamentaux est parmi les plus élevés
    […]
    3. Oui, le niveau des jeunes français est supérieur à celui de leurs aînés

    #éducation #évaluation #PISA #OCDE #salaires #budget_éducation #programme_scolaire #le_niveau_baisse_ou_pas

  • La fièvre de l’évaluation
    http://www.laviedesidees.fr/La-fievre-de-l-evaluation.html

    Depuis une trentaine d’années, l’évaluation quantitative de la #recherche agite le monde scientifique : établissements, laboratoires, revues, mais aussi chercheurs sont évalués, mesurés et classés par le moyen d’indicateurs bibliométriques. Yves Gingras porte un regard d’historien et de sociologue sur les controverses actuelles autour de l’évaluation de la production scientifique.

    Essais & débats

    / recherche, #histoire_des_sciences, #évaluation

    #Essais_&_débats

  • L’#éducation à la finlandaise - Kaizen magazine
    http://www.kaizen-magazine.com/les-secrets-de-leducation-a-la-finlandaise-chaque-eleve-est-importa

    Il y aurait beaucoup à dire sur le modèle finlandais, ses pratiques, sa structure et ses modes d’#évaluation, mais ce qui fait le secret de son étonnante réussite réside peut être dans le choix du pays de replacer l’élève, et non les savoirs, au cœur du système scolaire. Chaque élève est important et c’est l’#école qui doit s’adapter à cette singularité, plus que l’élève à un système rigide.

    Comme le dit Paul Robert, « l’idée qu’un élève heureux, épanoui, libre de se développer à son rythme, acquerra plus aisément les savoirs fondamentaux n’a rien d’une utopie de pédagogue illuminé en Finlande : c’est tout simplement ce qui oriente l’action de tous : Etat, municipalités, chefs d’établissement, professeurs… ». M. Hannu Naumanen, principal du collège Pielisjoki, précise : « on ne peut forcer les élèves ; il faut leur donner des possibilités différentes d’apprendre, d’acquérir des compétences. »

    @heautontimoroumenos @caro

    • Vive la rentrée ! Si tu as autour de toi un enfant entre 5 et 15 ans, je te conseille le jeu « dragonbox » (sur tablette), venu des pays nordique, qui est un très bel exemple de ce qu’on peut faire quand on cesse de croire que les apprentissages doivent se faire forcément dans l’académisme, parce que s’amuser en apprenant c’est suspect.

    • en Suède aussi c’est pas mal : pas de notes ; tous les enfants sont ensemble de 1 à 7 ans à la crèche ; le matin on commence par se réveiller en douceur lors d’un {sammling}, ensuite, on fait des trucs un peu à la carte ; et l’après-midi on fait de la luge, du ski, de la randonnée… quelle que soit la météo

    • Vas-y @reka, fais-nous mal.
      Demain la gosse rentre dans le collège de la zone à côté de la nôtre. Ça me fait chier d’avoir dû demander une dérogation pour qu’elle ait accès à une éducation légèrement moins rigide.
      Petit collège de 200 gosses avec une politique principale : rendre les enfants le plus autonomes possible. C’est le seul collège de France avec une galerie d’art dans ses couloirs. Après, c’est un collège public, juste une équipe pédagogique qui a adhéré, il y a longtemps, à l’idée qu’on pouvait faire mieux. Pas de notes jusqu’en 4e depuis plusieurs années. Pour gérer les conflits, ce sont des médiateurs de 3e, élus et formés, qui tentent d’abord de trouver des solutions. Le collège n’est pas fermé à clé, comme celui de notre bled, parce qu’en moyenne, les gosses n’ont pas envie de s’enfuir, racontait le principal en rigolant. L’idée, c’est de commencer par faire confiance aux enfants.

      Les parents sont sollicités pour faire partie du projet éducatif. le taux de participation aux réunions est de 99%. D’après le principal, le fait que les parents se sentent concernés aide beaucoup au bien-être des gosses.

      Bref, demain, on découvre ce nouvel univers, même si nous avons déjà eu le droit à plusieurs réunions préparatoires l’année dernière.

    • Ohlala, pas pleurer… quelle chance vous avez.
      Pas mal de copains ont quitté la france pour leurs enfants, pour qu’ils ne subissent pas un enseignement pourri, d’autres, fuyant Thatcher, se désolent de l’enseignement ici.
      En tant que parent, je vais à toutes les réunions que veulent bien organiser les équipes d’enseignement, faudrait-il encore qu’elles existent.
      En primaire, lorsque c’était la FCPE qui regroupait les parents, les réunions étaient tellement chiantes que seuls les parents qui la dirigeaient étaient présents ce qui en dit long sur l’intérêt d’écouter ceux au pouvoir, copie des représentants politiques servant leurs intérêts.

    • Pourquoi est-ce que ça reste aussi exceptionnel en France ? Les raisons ne manquent pas, mais aucune vraiment n’est ni convaincante ni satisfaisante…
      Question corollaire, des enfants éduqués si différemment font-ils société différemment ? Parce que sorti de tous les attraits du « modèle scandinave », ce qui est perceptible de loin dans les résultats des élections ou dans certains films d’auteur :), la réalité sociale ne semble pas si différente de celle par chez nous… vu de loin.