• Je vois avec plaisir que je ne suis pas la seule à détester ce nom... #excellence... utilisé notamment pour le financement « boursière d’excellence » de l’université de Genève... une bourse pensée pour la relève académique...

    Against Excellence

    Universities are currently agonising about the Research Excellence Framework. Jack Stilgoe doesn’t have a problem with research assessment. He thinks that the real trouble lies with the word ‘excellence’.

    http://www.theguardian.com/science/political-science/2014/dec/19/against-excellence
    #recherche #université

    Le site de la bourse « boursière d’excellence » :
    http://www.unige.ch/rectorat/egalite/programmes/excellence

  • Pour le Temps, on a traduit - et adapté aussi un peu - la fable des polygones, le projet de Vi Hart et Nicky Case sur la fabrique de la ségrégation, permettant en scène les travaux du prix Nobel Thomas Schelling sur la « fabrique » de la ségrégation spatiale.

    Ces travaux trouvent bien évidemment un écho fort avec les évènements de Ferguson. Mais ces mécanismes de ségrégation sont largement répandus ailleurs. On les retrouve en Suisse, en France et partout en Europe, notamment dans les grandes villes.

    Bien-sûr, c’est forcément simplicateur, d’autres facteurs rentrent en ligne de compte, le modèle de Schelling est aussi contesté. Mais nous trouvions que ça apportait quand même de la compréhension à ce sujet.

    http://www.letemps.ch/interactive/2014/polygones

  • Plateau de Millevaches : des manifestants enferment des gendarmes dans leur caserne - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2014/11/10/plateau-millevaches-gendarmerie-cadenassee-255963

    Dans une vidéo témoignant de l’action, le groupe appelle à l’imiter.

    « Nous, assemblée populaire du plateau de Millevaches, appelons tous et chacun dans les jours qui viennent, à se rendre en masse devant les commissariats, gendarmeries et casernes, afin d’y bloquer par tous les moyens nécessaires, piquets, soudures, cadenas, murets, etc. la sortie des uniformes globalement inutiles, malfaisants et régulièrement assassins qui les peuplent. »

    http://www.dailymotion.com/video/x29seuw_le-plateau-de-millevaches-appelle-a-bloquer-les-gendarmeries_ne

  • Ça fait peur : une seule dose d’antidépresseur impacte le cerveau entier
    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-ca-fait-peur-seule-dose-antidepresseur-impacte-cerveau-ent

    Dans nos sociétés, rares sont ceux qui n’ont jamais eu recours à un antidépresseur…

    Ok, on est combien, ici à n’avoir jamais pris d’antidépresseurs, même pas une dose ?
    1. Ma pomme.

    • Désolé de ne pas pouvoir ajouté ma touche personnelle à ce cocktail fruité. Je serai plutôt tenté de vous répondre par une partie charnue de mon anatomie car ça fait dix ans que j’en prends + une autre cochonnerie appelé thymorégulateur. Diagnostiqué bipolaire par une homéopathe nutritionniste (ça vous la coupe, hein ?), elle m’a orienté vers un psychiatre qui « maniait bien les drogues ». Effectivement, la combinaison des deux molécules a sensiblement amélioré mon état bien que le seul remède vraiment efficace ait été de me soustraire du milieu du travail. (congé longue durée + mise à la retraite pour invalidité).
      L’article de Marie-Céline Jacquier tendrait à prouver que les effets du « médicament » sont quasi immédiats (quelques heures de temps de réponse) alors que les médecins prétendent qu’un anti-dépresseur ne commence à agir qu’au bout de deux semaines. Peut-être faut-il ajouter « à agir de façon bénéfique » car en ce qui me concerne, les effets sont assez rapides surtout les effets indésirables. Un anti-dépresseur utilisé seul n’était pour moi qu’un cataplasme sur une jambe de bois. Il a fallu au moins vingt ans d’errance thérapeutique avant que cette homéopathe me l’explique clairement, les autres médecins spécialistes ou non de la question se contentant d’expérimenter des molécules variées aux effets vraiment « indésirables » et n’ayant pour seul bienfait que de me permettre de traîner de rechute en rechute.
      Quant à me passer de traitement, je l’envisage toujours comme un but lointain à atteindre mais le psychiatre qui me suit ne me laisse guère d’illusion. Parfois, il s’autorise à baisser l’anti-dépresseur quand je lui dis que je suis en « surchauffe », la fameuse phase « maniaque » que connait fatalement toute personne atteinte de ce trouble. On est bien peu de chose.
      #pharmaco-dépendance

    • Thérapie de groupe ? Pourquoi pas, si l’on s’efforce de penser et de parler librement, cad de ne pas ânonner ce que nous souffle l’idéologie.
      Trouver le « bon » psy est chose difficile. Il se reconnait d’abord à sa réticence devant les antidépresseurs. Parler vaut mieux que bouffer des saloperies. Du moins les réduire à minima. Hermano je suis avec toi.

    • Bande de rigolos, #excellent !
      Ce n’est pas parce qu’on ne prend pas d’antidépresseur qu’on n’est pas nihiliste, déprimé et pessimiste sur l’épaisseur du mur à traverser. Dans les périodes où c’est trop lourd à porter, je vous recommande ces petits remèdes de sorcières :
      – Arrêter de travailler
      – Écouter
      – Apprendre à se mettre en colère sociale sans se faire de mal
      – Arrêter de lire le diplo
      – Reprendre les promenades en forêt
      – Boire Millepertuis, Eau de mer et Nigari, un trio de choc !

    • – Arrêter de travailler (ça c’est fait)
      – Écouter (oui et prendre son temps pour le faire)
      – Apprendre à se mettre en colère sociale sans se faire de mal (encore très difficile)
      – Arrêter de lire le diplo (argl ! j’ai rechuté ...)
      – Reprendre les promenades en forêt (ça c’est fait)
      – Boire Millepertuis, Eau de mer et Nigari, un trio de choc ! (hmmm ... ?)
      – jardiner (ça c’est fait).
      – lire les adversaires intelligents (pas faciles à trouver)

      Concernant les psys, il y en a de toute catégorie. L’homéopathe m’en avait conseillé deux : un pour les drogues et un autre pour « soigner l’âme » (c’était bien la 1ère fois que j’entendais un médecin dire ça ...). C’est ce que j’ai fait pendant un an mais ma chère mutuelle a objecté que le second était de trop donc plus de remboursement, déjà que c’était sur la base d’une consult’ généraliste. Moralité, l’assurance maladie et ses affidés préfèrent que l’on carbure aux drogues psycho-chimiques plutôt que nous suivions une psychothérapie. Étonnant, non ?

    • En fait, pour être remboursé par la sécu, il faut trouver un psychiatre (qui à le droit d’ordonner des drogues) qui soit aussi psy +chologue ou +analyste, vu qu’il est médecin et prescrit des médicaments il est remboursable (de bourse -> couille ou la vie -> de banquier). Tiens, va falloir parler de l’argent et du patriarcat maintenant.

    • En plus, si tu bénéficies de l’ALD (affection longue durée), tu peux consulter ton dealer assermenté et te fournir en produits sans « bourse délier ». Merci qui ?
      Ceci dit, les produits que je consomme sont quasiment tombés dans le domaine public vu que les molécules de « nouvelle génération » ne marchent pas avec moi. Et hop, DTC l’industrie pharmaceutique !...

    • Rôh, j’y crois pas : vous oubliez l’essentiel dans votre liste de remèdes positivants !

      – faire l’amour, des câlins, des sourires !

      Ça a aussi des effets sur le cerveau et ça rend le monde plus chouette à vivre :)

      #MakeLoveNotWar

    • Et il n’y a pas que le cerveau qui est immédiatement modifié : le système digestif l’est aussi, de même qu’une ribambelle d’autres fonctionnements corporels décrits dans les effets indésirables.

      En revanche, comme le note @sombre, les effets positifs, eux, ne se voient qu’au bout d’une à deux semaines.

      Quant à l’efficacité des anti-dépresseurs dans le cadre de la dépression (ou des états dépressifs en général), une phase dépressive se soigne en moyenne en six à neuf mois sans médicaments ; de l’ordre de trois mois avec un anti-dépresseur. Encore faut-il trouver la bonne molécule et la bonne posologie.

      Quant aux bipolaires, qui enchaînement au cours de leur vie plusieurs dépressions (et la plupart du temps des phases dites « expansives »), ils savent mieux que n’importe qui qu’on ne peut pas se sortir d’une phase dépressive par une pensée magique.

      (@sombre, on ne guérit jamais d’un trouble bipolaire. Quand on va mieux, on parle de rémission, pas de guérison. Les anti-dépresseurs et/ou thymorégulateurs sont pris à vie. Il est exceptionnel, et sous strict contrôle médical, après des décennies de traitement sans rechute, qu’on puisse arrêter la médication sans nouvelle rechute.)

    • @aude_v Disons que les effets indésirables sont ceux qui ne correspondent pas à ceux escomptés.

      En tant que patient, je suis ravi d’avoir diverses molécules pour soigner mes bobos. Toutefois, je ne peux que regretter les innombrables effets indésirables qui vont avec.

      Pour ce qui est des anti-dépresseurs dans le cadre du traitement de la dépression, ils ciblent tout au plus quelques cm3 du cerveau. Cependant, la molécule bombarde tout le corps, soit plus de dix mille fois plus que nécessaire. C’est comme vouloir éradiquer un moustique au napalm. Forcément, ça fait des dégâts ailleurs. Et des dégâts parfois contre-productifs.

      Comme tu le notes, certains anti-dépresseurs peuvent être utilisés pour baisser la libido pour soigner l’éjaculation précoce. Or, un dépressif voit déjà une baisse de sa libido. Qui plus est, un symptôme typique de la dépression est l’anhédonie, à savoir l’incapacité à ressentir du plaisir. En baissant encore la libido, on réduit d’autant une source potentielle de plaisir. Aggravant du coup la dépression.

      Je rêve de la médecine du futur qui saura cibler précisément les cellules auxquelles on souhaite s’adresser, et aucune autre. Que ce soit par la nanotechnologie ou par les manipulations génétiques.

    • C’est misère de construire des croyances de #mieux_être sur de telles technologies. Pas que je sois absolument contre les produits de synthèse quand les crises de dépression font trop souffrir, mais parce que les paramètres qui agissent sur le mieux-être sont complexes et que sur le long terme cela constitue un cheval de troie pour imposer de sacrés saloperies à toute la population.
      Je pense au film Un monde sans fou qui montre très bien la place croissante de la rationalité scientifique dans les problèmes psychiques en traitant les effets. Un coup d’hormone et ça repart, mais vers quoi ? vers quelle normalité ?

      Je reste persuadée, peut-être à tort, que le mal-être, la folie ou la dépression sont d’abord liés à nos modes de vies et à la destruction systématiques de l’humain dans tous nos rapports, et qu’il faudrait requestionner cela avant tout.
      #pilule_du_bonheur

    • Oui, ces dernières années, la plupart des personnes que j’ai observé avaient une vie de merde insupportable et ont logiquement fini par fondre une durite. Grâce aux anti-dépresseurs, ils ont toujours une vie de merde, mais ils peuvent la supporter et, surtout, très important, ils continuent d’aller chaque matin à leur boulot de merde.

      J’ai un ami, notamment, qui bosse dans une très grosse boiboite qui siège outre-Atlantique et dont le principal produit, selon moi, est d’expérimenter de nouvelles méthodes de management folles depuis au moins 2 décennies.
      Dans les joyeusetés, comme l’évaluation à 360° (en fait, la version corporate du Maillon faible, sauf que là, tu joues ton job et gagne-pain tout les jours), il y a eu aussi la politique de la chaise vide. Quand un gars était éliminé après les évaluations, ils laissaient sa chaise vide sans explications pour l’édification des autres de l’open space. Mais c’est seulement après avoir formé les Irlandais qui, dumping social oblige, devaient remplacer l’intégralité de son service, que mon pote a craqué.

      Depuis, comme il me l’a dit lui-même, il bosse toujours dans une boite remplie de connards et d’enfoirés, mais maintenant, il s’en contrefout !

    • Dans cette conversation certains admettent que bi-polaires, dépressifs et autres subissent aussi un dérèglement de la

      chimie

      du cerveau. Les médecines proposées sont encore et toujours grossières et leurs effets indésirables incontestables. J’ai eu plusieurs parents frappés par ces troubles. Sans la chimie de la pharmacie actuelle ils auraient été dans de plus grandes souffrances. Certains se sont suicidés, je pense d’ailleurs qu’ils ont simplement usé de leur juste droit à en finir, mais j’ai bien cru voir aussi que la lucidité extrême qui les dominait était effroyable. Excessive. Ils n’eurent pas droit à l’oubli bienheureux qui chaque jour nous aide.

    • Tu as raison, @paulo, il y a aussi ceux qui sont les patients cibles de ces molécules, ça, on ne va pas le nier, des gens qui sauvent leur peau.
      Ce que l’on met en doute, c’est la généralisation de ce type de prise en charge pour permettre à des tas de gens de supporter un système social insupportable autrement et de continuer à y contribuer.

      Après, c’est l’œuf et la poule : est-ce que parmi les gens qui ont la chimie du cerveau à l’envers, il y en a qui n’étaient pas du tout prédisposés mais dont les conditions de vie ont fini par démolir l’organisme ?

      En fait, si tu préfères, je pense qu’on peut appliquer aussi étudier la dépression comme un fait social et pas seulement comme une pathologie individuelle. Exactement comme le suicide qui, tout geste intime qu’il a l’air d’être, n’en est pas moins un fait social massif qui s’amplifie selon le contexte extérieur.

      Par exemple, la prévalence deux fois plus importante de la dépression chez les femmes que chez les hommes est-elle seulement organique ou n’est-elle pas corrélée au fait que les femmes sont plus dominées et ont donc plus facilement la détresse de ne pas contrôler leur destin ?

      http://www.stresshumain.ca/chaire-de-recherche-irsc-sur-la-sante-mentale-des-hommes-et-des-femmes/chercheurs-cliniciens-et-medecins/depression-les-femmes-toujours-plus-a-risque.html

      Est-ce que certaines maladies psychiques ne sont pas plutôt des réponses adaptatives à un environnement malsain ou déréglé ?

    • Tu as raison Agnès Maillard : effectivement certains sont à ce point opprimés qu’ils peuvent « s’adapter » (et même en venir à se retourner contre eux-mêmes.) Dans notre échange de points de vues, disons qu’ici on change de « catégorie » : tentant d’analyser les effets pervers d’un environnement social
      « malsain ou déréglé » -( hormis l’utopie, où se trouverait une société saine et réglée ? )-, tentant donc d’analyser les effets nocifs de notre société, on doit alors trouver la force de se méfier et tenir la bride courte à notre idéologie qui immanquablement va se charger de tout expliquer. Difficile.

    • Je connais une famille où près de cinq personnes se sont suicidées en moins de deux ans. On a remarqué, avec ceux qui arrivent à en parler, que chacune s’était au fur et à mesure des années retrouvée isolée et avait en commun avec les autres de ne jamais dire son ressenti ou sa colère, sauf à en rendre les autres responsables.
      Une colère de désespoir non dit, se nourrissant d’elle même mais incompréhensible pour l’entourage, qui les a rongé sans que personne ne puisse rien faire.
      Cette colère qui n’a pas trouvé de point d’évacuation autrement que meurtrier, parce que le suicide est aussi un meurtre contre soi-même et l’expression violente et à la face du monde de sa croyance dans son libre arbitre solitaire. Sauf que le premier a franchir le pas a entrainé tout les autres à sa suite, preuve qu’il y a avait des liens, névrosés, mais des liens, donc des dépendances. On parle toujours d’individu, d’indépendance, de capacité à être seul, de cibler trois neurones ici, deux hormones là, et contre le monde entier, de lucidité, alors qu’il est sain que la plupart des gens souffrent dans ce monde de merde et le disent pour se reconnaitre entre eux, pour créer des interdépendances nécessaires au soutien de chacun.

    • je suis d’accord avec beaucoup de ce qui a été dit ci dessus, les anti dépresseurs servent beaucoup à « nous » faire supporter notre monde actuel.
      Cependant, en cas de dépression, ils ont pour objet d’enrayer le cycle mortifère dont le « canapé/lit » n’est que le précurseur.
      Le problème pour moi des anti dépresseurs et autres anxiolytiques est qu’ils sont prescrits, en France, comme une fin en soi alors que ce ne sont que des « dolipranes » qui permettent d’apaiser la douleur pour mieux la traiter.
      je m’explique : quand la dépression est trop ancrée, il faut dans un premier lieu apaiser cette douleur psychique afin d’éviter ce passage à l’acte qu’est le suicide.
      Mais ce n’est que le premier acte d’une pièce fort longue où le « patient/malade/personne » (choisissez le mot qui vous convient) devra être soutenu par d’autre « thérapie ». La psychanalyse en est une... mais pas la seule.
      Je ne parle pas ici des personnes souffrant de syndrome bipolaire qui nécessite une prise en charge très particulière et surtout très individualisée.

    • @touti :

      Je reste persuadée, peut-être à tort, que le mal-être, la folie ou la dépression sont d’abord liés à nos modes de vies et à la destruction systématiques de l’humain dans tous nos rapports, et qu’il faudrait requestionner cela avant tout.

      D’après ce que j’ai retenu concernant la bipolarité (dans toutes ses formes) :

      – la population générale compte 1 % de bipolaires ;
      – seuls 10 % des individus prédisposés génétiquement (antécédents familiaux) seraient bipolaires.

      Il en résulte que la bipolarité n’est pas une simple maladie génétique, mais bel et bien une maladie liée à l’environnement. Cependant, une fois déclaré, le trouble se soigne à vie, avec anti-dépresseurs et/ou thymorégulateurs. Des troubles connexes peuvent aussi accompagner le trouble bipolaire qu’il convient aussi de soigner.

      Les médicaments sont une chose, indispensable, mais ont des effets moindres lorsque non accompagnés sur le plan psychologique, recommandé, qu’il soit individuel, en groupe, ou familial. Cela montre bien la complexité de ce type de maladie, évoqué par d’autres intervenants.

      Enfin, notons qu’il faut en moyenne 8 ans et 3 médecins pour diagnostiquer un trouble bipolaire. Or, ce diagnostic devrait être envisagé dès la seconde dépression nerveuse, quel que soit l’intervalle de temps la séparant de la première (les dépressions nerveuses sont habituellement les phases les plus communes du trouble bipolaire).

      #santé-trouble_bipolaire

    • @aude_v remarque :

      Ok pour les traitement temporaires avec des effets secondaires. Mais une libido qui se traîne à cause d’un traitement à vie, c’est une raison en soi de déprimer. Et là c’est le monde médical qui n’est pas équipé pour comprendre l’objection.

      Souffrant moi-même de bipolarité (il paraît que ce n’est pas une maladie honteuse, alors j’en parle, pour vérifier si c’est vrai), je suis sous (divers) anti-dépresseurs depuis quelque douze ans, avec l’essentiel des effets secondaires décrits dans les notices de cette famille de médicaments.

      Concernant la sexualité, un effet (très) indésirable des anti-dépresseurs est l’anorgasmie. On pourrait croire qu’il s’agit avant tout d’un problème d’ego, de virilité. En fait, non. Mon principal problème a été de réagir à ça :

      Je ne te plais pas ? Tu ne m’aimes pas ?

      vécu avec mes deux amoureuses de cette période, sans aucun lien entre elles. Bref, un anti-dépresseur a un impact social, ou tout du moins amoureux. Et pas forcément positif. (Sauf, éventuellement, pour les éjaculateurs précoces, comme abordé précédemment.)

      Oui, il y a de quoi déprimer.

      #santé-anti_dépresseurs #sexualité #amour

    • @aude_v « le monde médical » auréolé de l’autorité de sa science se fait aussi le relais des laboratoires de chimie, qui ont fait interdire des tas de remèdes naturels (dont le millepertuis qui marche super bien) et se font beaucoup d’argent à caser leurs merdes. Après un accident de voiture, visite chez le médecin qui m’écrase les côtes de tout son poids pour voir quel effet ça me fait : c’est con je me mets à chialer tellement j’ai mal, et lui, logique scientifique à l’appui : « vous pleurez, vous êtes donc déprimée, voila une ordonnance de prozac ».
      Je refuse catégoriquement, réclame une radio sur laquelle on voit bien la côte fêlée…

    • – la population générale compte 1 % de bipolaires ;
      – seuls 10 % des individus prédisposés génétiquement (antécédents familiaux) seraient bipolaires.

      Il en résulte que la bipolarité n’est pas une simple maladie génétique, mais bel et bien une maladie liée à l’environnement. Cependant, une fois déclaré, le trouble se soigne à vie, avec anti-dépresseurs et/ou thymorégulateurs. Des troubles connexes peuvent aussi accompagner le trouble bipolaire qu’il convient aussi de soigner.

      Le facteur hérédité est reconnu dans l’apparition du trouble. D’autant que je me souvienne, mon père et ma grand-mère paternelle avaient des comportements typiques de ce trouble : épisodes thymiques, hyper-réactivité émotionnelle. Mais cela ne fait pas de leur descendance des bipolaires à coup sûr. Les facteurs socio-environnementaux déterminent l’apparition du trouble et son évolution la vie durant. L’apparition du trouble est favorisée par l’ambiance familiale (pour faire court). Tout ce qui concourt à augmenter le mauvais stress (car il y a aussi du stress positif), injonctions absurdes, humiliations à répétitions, surcharge mentale qu’elle soit professionnelle ou autre, contribue à faire flamber la maladie.

      Concernant les antidépresseurs, tous n’agissent pas de la même façon. C’est pourquoi une personne va mieux répondre à une molécule qu’à une autre. Le Prozac fait partie de la catégorie des inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine.
      Si on considère le cerveau comme une usine chimique, les neurones communiquent entre eux grâce à des médiateurs chimiques dont les principaux, ceux qui jouent sur le mental et l’humeur, sont la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. une molécule déterminée va jouer sur l’un d’entre eux, parfois les deux, plus rarement les trois mais malheureusement c’est mon cas, j’ai besoin d’une molécule qui influe sur les trois médiateurs. Cette molécule est appelée tricyclique et c’est un vieux produit utilisé depuis des décennies. Son emploi n’est pas sans danger. Le principal est d’induire un virage « maniaque », une phase haute : désinhibition sociale complète, sentiment de toute puissance, agressivité ... On est « perché », oscillant du délire paranoïaque et de la colère la plus noire à un immense sentiment d’empathie envers ses congénères que l’on voudra « sauver » et dorloter même contre leurs grés, tout cela sur un fond d’agitation en pure perte car, surfant sur les idées et les concepts à la vitesse de la lumière, on s’éparpille en mille tâches et en myriades de projets fous. Physiquement, les effets de la dépression (hypersomnie, fatigue continuelle, perte d’appétit ...) sont gommés en une semaine. On a des ressorts dans les guibolles, un appétit d’ogre, et l’impression d’une force physique surmultipliée (impression de pouvoir traverser un mur ou d’arrêter un bus lancé en pleine vitesse, prise de risque inconsidérée surtout au volant ...). Un truc de ouf, une vraie cochonnerie maintenant que j’ai compris ce qui se jouait là-dedans.
      La prise d’un thymorégulateur (le plus commun étant le lithium) est censé temporisé tout ça.
      Suite à un ultime « burn out » le psy m’a prescrit d’autres antidépresseurs ainsi qu’un neuroleptique de « nouvelle génération », qui ne me convenaient pas (manque de pêche, anhédonie), j’ai fini par le convaincre de me redonner ce produit « miracle » lui faisant la « preuve par wikipédia » qu’il manquait une capacité aux molécules qu’il me prescrivait, celle de stimuler la production de dopamine, la médiateur chimique du plaisir et de la récompense. J’ai bien vu qu’il avait l’air interdit par ma connaissance de sa pharmacopée. Je lui ai dit que je m’étais documenté sur le sujet.

    • Je reste persuadée, peut-être à tort, que le mal-être, la folie ou la dépression sont d’abord liés à nos modes de vies et à la destruction systématiques de l’humain dans tous nos rapports, et qu’il faudrait requestionner cela avant tout.

      C’est en effet la thérapie par le bien-vivre et quand on souffre de ce genre de trouble, il faut s’entourer de gens bienveillants et fuir les relations toxiques. En général, les agressions de la vie relationnelle quotidienne peuvent produire des effets dévastateurs, tout dépend de la capacité de résilience de chaque personne. Cette capacité de résilience est conditionnée par le vécu de chacun.

      Oui, ces dernières années, la plupart des personnes que j’ai observé avaient une vie de merde insupportable et ont logiquement fini par fondre une durite. Grâce aux anti-dépresseurs, ils ont toujours une vie de merde, mais ils peuvent la supporter et, surtout, très important, ils continuent d’aller chaque matin à leur boulot de merde.

      .
      De façon générale (bien qu’il y eût et ait encore quelques rares exceptions), les psychiatres sont les chiens de garde de la société tout comme l’étaient les curés dans les siècles précédents.

      Par contre, quand tu dis « il est sain que la plupart des gens souffrent », là j’ai du mal à accepter. C’est une maladie, bordel, qui fait souffrir salement, les malades et leur entourage. On a pas le droit de laisser des gens souffrir comme ça. On ne parle pas de coup de blues, c’est une maladie mortelle même, quand on en arrive à la conclusion que la mort est juste la seule solution pour ne plus souffrir (et pas un meurtre contre soi même ni un moyen d’expression).

      Attention, ne disons pas que les dépressifs ont le monopole de la souffrance. Mais ils n’ont pas les moyens de sortir de cette souffrance par eux-mêmes. C’est ce que m’a révélé l’homéopathe que j’ai consulté il y a huit ans. Elle ne m’a laissé aucune illusion à ce sujet, j’avais besoin des « drogues » pour me remettre en selle. Malgré tout, il faut bien avoir à l’esprit que ces médicaments ne sont qu’une béquille pour stabiliser les variations de l’humeur et que vivre avec un trouble bipolaire est un « art » difficile mais on apprend de ses erreurs surtout si on est bien entouré.
      C’est vrai qu’il faut rappeler que le principal danger qu’encourt une personne dépressive, ce sont les idées suicidaires, violence contre soi-même mais qui peut également au préalable se déchaîner contre ses proches.

    • Ouh ben, @nicod_ tu veux qu’on fight ;-)
      merci @sombre qui a bien résumé ce que je voulais dire.
      Je maintiens que le millepertuis marche très bien et je n’ai jamais parlé d’automédication, j’ai parlé de remèdes naturels, la nuance est juste énorme, parce que cet argument sert à chaque fois à discréditer ceux qui voudraient se soigner autrement, avec des plantes par exemple, en les traitant de façon non dite d’inconséquents et d’irresponsables éminemment criminels. (Ce que je ne suis pas.) L’argument de la dangerosité a permis également de faire interdire la consoude ou la propolis libres comme la transmission de leurs usages par écrit sur les lieux de vente, comme si les gens étaient des imbéciles et que la santé était un domaine réservé, une chasse gardée.
      Je n’ai pas dit non plus qu’il ne faut pas et de fins connaisseurs, il y a de très bons phytothérapeutes pour se soigner avec des remèdes naturels dangereux sans s’empoisonner, très peu, parce que le lobbying de la pharmacie a fait fermer les herboristeries, supprimer le diplôme (en 41) et qu’il fallait aller jusqu’en en hollande étudier la phyto quand j’ai eu envie de cultiver des plantes médicinales.
      C’est un véritable débat de société à avoir sur la perte de notre autonomie et particulièrement dans le domaine de la santé.
      D’autre part, merci de ne pas tordre mon propos, il y a un misunderstanding car, j’ai écrit

      il est sain que la plupart des gens souffrent dans ce monde de merde

      parce que la souffrance qui saisit les gens qui dépriment existe par rapport à la chape de la normalité avec des standards de bonheur qui nous sont assénés tout les jours encadrés de publicité, pur déni de la réalité de la souffrance métaphysique ou morale. Ma position est de considérer les gens qui souffrent comme des personnes plus saines que tous ceux qui acceptent sans broncher parce qu’ils sont bien souvent les seuls capables de m’apprendre la perception fine du monde, ça ne veut pas dire qu’il faut les laisser dans leur souffrance, ou la solitude, ça veut dire au contraire que la société devrait y être attentive au lieu de les cachetonner pour qu’ils se taisent.

    • @aude_v, j’entends bien que conseiller à quelqu’un qui a besoin d’aide psychique ou psychiatrique de manger des graines de sésame peut-être non seulement inutile mais surtout exaspérant. J’espère ne pas être dans ce discours !

      Je ne me prononce pas sur l’aspect saisonnier, juste, je connais des personnes que le millepertuis a bien aidé à sortir de l’ornière de la dépression. Et pour info, il y a différents types de préparation du millepertuis, l’huile, déconseillée au soleil mais très bien pour calmer les brûlures, en cachet ou en solutions buvables en france tant que la vente est encadrée par un labo. Dans tous les cas, mieux vaut un bon phytothérapeute pour s’assurer de soins de qualité sous sa prescription médicale.
      Évidemment, rien n’est remboursé et c’est cher.

      Concernant le discours dénué d’empathie des médecines douces, je suppose que ce n’est pas tellement l’empathie ou la bienveillance qui caractérisent les milieux militants. Et la médecine/ la société en général manque d’empathie pour privilégier l’aspect technique, moins éprouvant émotivement.

      Mais je ne tiens pas à faire de prosélytisme, juste à ouvrir des portes, la #solution_miracle n’existe pas. Je penche plutôt vers des synergies, que tu nommes « éventail de solutions » qui sont à rechercher pour chaque personne.
      Les plantes sont encore dans des espaces non totalement décryptés scientifiquement, cela ne veut pas dire qu’on penche vers l’irrationnel mais qu’il reste des inconnus. Les études scientifiques ont de fait des limites d’expérimentations en isolant certaines molécules actives et ne peuvent considérer actuellement l’ensemble des facteurs en jeu. Par exemple pour résumer ces limites, le foie reste un parfait inconnu pour la science, on ignore encore comment il fonctionne, l’ensemble de ce qu’il filtre, sur quoi il influe etc.

    • Dis @monolecte. Il est super pourri cet article de futura sciences. Cf intervention de @nicod_ Euh oui, le scoop du siècle. Les antidépresseurs modifient le fonctionnement du cerveau. D’ailleurs, c’est ce qu’on leur demande ! #arf Et merci @sombre pour sa participation. Un peu ras-le-bol des conneries sur les bipolaires, dépressifs etc. Un peu comme si on disait soignes ta fracture ouverte avec de la camomille. Vous avez déjà côtoyé des personnes atteintes de ces maladies ? On dirait pas, parce que conseiller des tisanes à un dépressif, un vrai, pas un déprimé, burnouté etc. c’est aussi crétin que de laisser quelqu’un conduire après un binge drinking. #bah

    • Révolution de 1789, Esquirol pourtant partisan de l’ordre reste ambigu sur les effets d’une transformation radicale de l’existence collective, une intensification de la présence et du collectif, de la politisation, de la possibilité de décider au lieu de subir, sur la souffrance psychique :

      « le fanatisme politique et les maux qu’il a entraînés après lui ont fait éclater quelques folies ; mais tous les médecins ont observé que, pendant qu’ils s’appesantissaient sur notre pa- trie avec plus de fureur, il y avait moins de maux de nerfs et moins de folies »

      http://www.biusante.parisdescartes.fr/ishm/vesalius/VESx1997x03x02x067x072.pdf
      J’ai pas eu le temps de trouver d’autres références mais de vagues souvenirs d’études d’histoire me font t dire que la prévalence des troubles mentaux diminuent lors d’épisodes révolutionnaires ; idem pour l’immédiat, dans divers mouvements de luttes, des "gens à problèmes" ont trouvés à aller mieux, ais-je constaté, quoi que l’on sache par ailleurs sur le degré d’indifférence ou la dureté des rapports de forces en "milieu militant".

      Par ailleurs, un type comme #Jean_Oury à toujours pris soin de distinguer "aliénation sociale" et "aliénation mentale" à signifier que cette dernière n’est pas réductible à la première :

      ‘Depuis 1948, au moment de la condamnation de la psychanalyse par le jdanovisme, j’ai insisté sur la distinction entre “aliénation sociale” et “aliénation psychopathologique”. Prise de position fondamentale, d’autant plus qu’une vingtaine d’années plus tard les « antipsychiatres » considérèrent les maladies mentales comme simples effets des problèmes de société : thèse qui constitue l’un des facteurs de la confusion actuelle entre resocialisation et soins. Il est nécessaire de proposer quelques jalons pour lutter contre un processus de “déspécification” du fait psychiatrique. En effet, sur la base d’une idéologie médicale rudimentaire, cette attitude conduit à une hyperségrégation sous le couvert d’une technique moderniste [...]. Le mot “aliénation”, d’origine latine, apparaît dans plusieurs domaines : juridique, métaphysique, religieux, esthétique. Mais nous nous appuyons surtout sur les expressions germaniques, celles reprises par Hegel, puis Marx. L’étude des processus, des contextes sociaux qui sont en jeu dans cette sorte de “sémiose”, est d’autant plus importante que l’analyse de l’aliénation sociale est la base même de toute analyse institutionnelle’.
      http://ouvrir.le.cinema.free.fr/pages/reperes/prisnot/JO0708/JO_070919.pdf

      A la clinique de La borde, non seulement les psychotropes mais y compris des électrochocs (pas n’importe lesquels, pas n’importe comment) ont toujours été utilisé, selon les cas, dans une relation thérapeutique.

      Oury avait coutume de dire que la médecine était une branche de la psychiatrie...

      Cela pour dire que la souffrance psychique a à être prise en compte, quitte à laisser de côté certains interdits idéologiques (sur l’allopathie comme sur d’autres techniques). La dépression, ou d’autres troubles, sont eux aussi des tempêtes et des ouragans chimiques et neuronaux. Qui ne s’est pas retrouvé par exemple à appeler sos médecins pour qu’une stupide (mais nécessaire) injection de valium soit administrée, ou pour faire face, aider, dans tout autre situation atroce pourrait y penser à deux fois.

      La pharmacopée est souvent plus aidante et moins brutale que le quotidien, la famille, le travail , le chômage, etc.

      #folie #psychose #mélancolie

  • Visionscarto.net teste la distribution téléchargement par l’intermédiaire du site « gumroad ».

    Nous avons mis en ligne le catalogue de l’exposition d’esquisses cartographiques « Frontières, migrants et réfugiés » présentée au Mans en 2007 dans le cadre des Carrefours de la pensée.

    D’ailleurs, la couverture et la maquette avaient été mis en musique (avec grand talent) par @odilon ici présente...

    Nous testons plusieurs formules de distribution de fichiers pdf (ou autre) de cartes, d’ebooks, de petits atlas ou de ressources pédagogiques, qu’elles soient téléchargeables gratuitement ou pour une somme modique.

    Notre petite « épicerie » est maintenant accessible via le menu de visionscarto.net en cliquant sur « vente & téléchargement ». Vous arriverez sur cette page :

    –-> https://gumroad.com/visionscarto

    Nous nous sommes dit que vous auriez peut être envie de tester le système. Dans ce cas de figure, le prix est libre, ce qui veut dire que le fichier est téléchargeable gratuitement, à moins que l’utilisateur décide que le fichier vaut bien 1 ou deux euros, auquel cas c’est lui qui indique le prix d’achat (mais pour vous, cher·e·s béta-testrices·eurs, aucune obligation de payer bien entendu).

    Nous testons la maniabilité du système, on affinera au fur et à mesure de vos retours.

    https://dl.dropbox.com/s/7olkhqkgfv09dim/migrants_couv.png

    #visionscarto #cartographie

  • [Portrait] Olivier Gosselain, professeur à l’ULB et désexcellent : « Il faut nous changer nous-mêmes » | LaPige.be
    http://lapige.be/2012/04/portrait-olivier-gosselain-professeur-a-lulb-et-desexcellent-il-faut-nous-cha

    La désexcellence est née en réaction au nouveau mode de gestion du monde académique. Un mode de gestion qui n’a pas du tout été inventé dans les milieux académiques, mais a été conçu pour lui par le privé. « La notion d’excellence, de la perfection et du zéro faute est quelque chose qui est né dans les années 80 et dans les entreprises« , continue Olivier. « Dans les années 2000 et avec la mise en place de la réforme de Bologne, qui est en fait une série de réformes, on commence à repenser dans ce sens-là les programmes, certains aspects de l’organisation universitaire, certains aspects de la recherche universitaire et de l’évaluation« .

    #excellence #université #éducation #désexcellence #pensée_managériale

  • Charte de la désexcellence
    http://lac.ulb.ac.be/LAC/charte.html

    A émergé la notion de « désexcellence ». Loin d’inciter à la paresse ou la médiocrité, elle invite à se préoccuper de la qualité effective du travail, qui porte à la fois sur la nature de ce qui est accompli et sur la satisfaction que l’on en retire. Selon cette perspective inspirée du travail artisanal, la qualité se cultive en conciliant l’acte et le sens, ce que remet en cause la gestion actuelle des universités. L’appel à la « désexcellence » ne revient pas à regretter un « âge d’or » —qui n’a d’ailleurs jamais existé— mais à s’opposer par nos pratiques au dévoiement actuel des universités.

    #excellence #université #néo-liberalisme

  • Au #Québec, la défaite d’une laïcité dogmatique
    http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberot/080414/au-quebec-la-defaite-d-une-laicite-dogmatique

    Le verdict est sans appel, le #Parti_Québécois, et sa répressive #Charte de la laïcité, ont subi une très nette défaite aux élections législatives québécoises. Cette charte était l’exemple type d’une laïcité #dogmatique et à géométrie variable. Pauline Marois a tiré les conséquences de ce résultat et se retire de la tête du PQ. C’est une victoire de la société civile de la Belle Province et l’échec d’un repli #identitaire du courant souverainiste, dérivant d’un nationalisme civique à un #nationalisme_ethnicisé.

    #excellente_nouvelle #islamophobie

    • Lettre d’un ancien péquiste « je n’ai pas quitté le PQ, c’est le PQ qui m’a quitté »
      http://quebec.huffingtonpost.ca/simon-delorme/lettre-ancien-pequiste_b_5113932.html
      par Simon Delorme

      René Levesque :
      « Pour moi, tout parti politique n’est au fond qu’un mal nécessaire, un de ces instruments dont une société démocratique a besoin lorsque vient le moment de déléguer à des élus la responsabilité de ses intérêts collectifs. Mais les partis appelés à durer vieillissent généralement assez mal. Ils ont tendance à se transformer en églises laïques, hors desquelles point de salut, et peuvent se montrer franchement insupportables. À la longue, les idées se sclérosent, et c’est l’opportunisme politicien qui les remplace. Tout parti naissant devrait à mon avis inscrire dans ses statuts une clause prévoyant qu’il disparaîtra au bout d’un certain temps. Une génération ? Guère davantage, ou sinon, peu importe les chirurgies plastiques qui prétendent lui refaire une beauté, ce ne sera plus un jour qu’une vieillerie encombrant le paysage politique et empêchant l’avenir de percer. »

  • Annexion de la Crimée et frontières maritimes
    (essai de synthèse perso)

    Quelles sont les conséquences de l’annexion de la #Crimée sur les frontières maritimes ?
    A priori, la région annexée correspond au territoire de l’ancienne République autonome de Crimée et de la municipalité de Sébastopol. La nouvelle frontière terrestre passerait donc à l’extrémité nord de l’isthme de Perekop puis suivrait la côte sud du Syvach, vers l’ouest-sud-ouest et rejoindrait la mer d’Azov environ au milieu de la flèche d’Arabat (cf. carte ci-dessous, les limites de la RA de Crimée sur Google Maps)

    Dans Wikipédia, l’Ukraine, avant le 11 mars 2014, possédait 2782 km de côtes. La perte de la Crimée devrait l’amputer d’une bonne moitié de cette longueur (WP anglais indique une longueur totale des frontières de la presqu’île de 2500 km)

    • Voyons les conséquences sur les espaces maritimes.
    Partons de la carte publiée par Juan Luis Suárez de Vivero dans Eaux territoriales en Méditerranée et en Mer Noire, rapport pour le Parlement européen de 2010, http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/etudes/join/2009/431602/IPOL-PECH_ET(2009)431602_FR.pdf sur laquelle, j’ai tracé approximativement en rouge une probable frontière maritime en tenant compte des règles de délimitation.
    Passons rapidement sur la frontière maritime avec la Roumanie dont le contentieux a été presque entièrement réglé par un arrêt de la Cour internationale de justice de février 2009 http://fr.wikipedia.org/wiki/Litiges_territoriaux_roumano-ukrainiens#Détails_du_règlement_du_litige.



    On constate, en tout premier lieu, que deux zones ayant le statut d’eaux intérieures deviennent des espaces à partager entre les pays riverains. À l’ouest, la baie de #Karkinit (on trouve aussi l’appellation baie de #Djarilgach) ne devrait pas poser trop de problème. À l’est, le #Syvach, ou #Mer_Putride, dans le découpage actuel, intégralement attribué à l’Ukraine (oblast de Kherson). Ce qui pourrait poser problème, même si la description qu’en fait Wikipédia n’est que modérément attrayante :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Syvach

    Le Syvach mesure 200 km de long sur 35 km de large pour une superficie de 2 560 km2. Il a une très faible profondeur — sa profondeur maximale est de 3 mètres, avec une moyenne variant entre 50 centimètres et un mètre — ce qui entraîne un échauffement important de ses eaux en été, provoquant ainsi une odeur particulière qui lui a valu son nom de « mer Putride ». Cet échauffement s’accompagne d’une forte évaporation qui rend ses eaux extrêmement salées. Le fond est recouvert d’une couche de vase épaisse de cinq mètres.

    Pour l’histoire, rappelons que le Syvach a été franchi par des offensives militaires par l’armée rouge pendant la guerre civile et a permis l’arrivée de renforts pendant l’offensive de novembre 1943.

    • L’Ukraine perd le contrôle de sa rive du détroit de #Kertch, étroit goulet d’accès à la mer d’#Azov. Se règle ainsi, définitivement (?) le contentieux sur le détroit de Kertch : l’Ukraine avait porté unilatéralement sa frontière en incluant le canal le plus profond, forçant ainsi la Russie à régler des droits de passage…

    Russie et Ukraine évoqueront leur frontière en mer d’Azov | International | RIA Novosti
    http://fr.ria.ru/world/20131022/199617680.html (octobre 2013)

    Après la chute de l’URSS en 1991, l’Ukraine a unilatéralement établi sa frontière maritime dans le détroit de Kertch (qui relie la mer d’Azov à la mer Noire), s’appropriant la partie navigable du détroit. Suite à cette démarche de Kiev, tous les navires russes entrant ou sortant de la mer d’Azov devaient payer des droits de passage. Signé en 2003, l’accord russo-ukrainien sur l’exploitation commune de la mer d’Azov et du détroit frontalier de Kertch considère ces espaces maritimes comme des eaux intérieures communes à la Russie et à l’Ukraine. En juillet 2012, les deux pays ont adopté une déclaration sur le partage des espaces maritimes dans ce secteur contesté.
    Cependant, le problème de la frontière russo-ukrainienne dans le détroit de Kertch n’a toujours pas été réglé de façon définitive.


    Sur la carte ci-dessus, on trouve, en bleu l’ancienne frontière, en rouge, la proposition russe. Hachuré, reliant les deux rives, le projet de pont proposé par la Russie à l’Ukraine en juin 2013.

    Zurabov : Russia to give Ukraine proposal for construction of bridge across Kerch Strait
    https://www.kyivpost.com/content/ukraine/zurabov-russia-to-give-ukraine-proposal-for-construction-of-bridge-across-

    Russia will in the next few days give Ukraine a detailed proposal regarding the construction of a bridge across the Kerch Strait, Russian Ambassador to Ukraine Mikhail Zurabov has said.

    Une présentation (2011) du projet de pont sur le détroit https://www.youtube.com/watch?v=465ziRXKQnQ

    [ru]

    • L’Ukraine perd aussi le contrôle du gisement gazier situé juste au nord de la péninsule de Kertch.


    Sur le site http://ukrainian-energy.com/en/oil_gas_map avec le détail de l’ensemble des licences. Et un zoom sur les champs sur la presqu’île et au nord de Kertch.

    Par exemple, North Kerchenskoye-North Bulganakskoye, le quadrilatère irrégulier situé au nord-est

    In the first quarter of 2007, Shelton Petroleum acquired a 50% interest in the North Kerchenskoye field. The remaining 50% is owned by Chornomornaftogaz. The concession is valid until 2014.

    The block is located approximately 20 km off the coast of Crimean Peninsula in the southern portion of the Azov Sea shelf with water depths of 12 meters.

    North Kerchenskoye concession contains a geological structure indicating a potentially commercial gas deposit. It was located with 2D reflection seismic data in 1970 and was discovered by three wells in 1976 at 1,300 meters. Wells tested at rates up to 70 thousand cubic meters per day, or 400 boe per day, from Miocene age reservoirs. North Bulganakskoye has a daily production of 3,500 barrels of oil equivalent and a cumulative production of seven million barrels from sediments of the same age.

    • Enfin, en mer Noire, l’Ukraine perd l’ensemble des zones de prospection en eau profonde qu’elle avait mises en adjudication #Skifska, #Foroska, #Prikertchinskaya, #Tavriya — soit, en bon français : Scythe, Foros (ville à la pointe sud de la Crimée), parages de Kertch, Tauride.


    Carte issue du rapport présentant les données de prospection sismique pour les explorations menées par Naftogaz Ukraine en 2005, http://blacksea-seismic.com/Ukraine_2d_seismic_brochure_Nov_2012.pdf
    Les traits rouges représentent les profils sismiques réalisés.

    Pour mémoire, ExxonMobil avait rappelé tout récemment qu’il était le bénéficiaire du permis sur Skifska… http://seenthis.net/messages/234467

  • En #Allemagne, les #universités sacrifiées au nom de l’excellence
    http://fr.myeurop.info/2014/03/03/en-allemagne-universites-excellence-fermeture-13294

    Delphine Nerbollier

    A #Leipzig, les étudiants protestent. Leur faculté #est au régime sec : 1000 postes doivent être supprimés d’ici à 2020. Cette ville de l’Est n’est pas un cas isolé. La stratégie allemande pour favoriser des « facs d’excellence » laisse de nombreux établissements sur le carreau.

    Défilés en vélo, #manifestations, conférences de presse, les étudiants de la ville de Leipzig tentent depuis la fin du mois de janvier d’attirer l’atte lire la (...)

    #Société #Étudiants #Allemagne #Angela_Merkel #excellence #fermeture #grèves #suppression_de_poste

  • Where is the problem??
    Ah! Les statistiques...

    On s’est bien creusé la tête ces jours-ci, Sophie Malka de Vivre Ensemble (www.asile.ch), moi et @reka pour avoir les statistiques européennes de l’asile 2012 concernant!!

    Mais pour la Suisse, c’était pas gagné (et ce ne l’est pas encore)...

    Voici les chiffres d’Eurostat concernant la Suisse:

    Décisions totales prises: 16’650
    Décisions positives: 4’280
    Statut de réfugié: 2’455
    Protection subsidiaire: 505
    Permis humanitaire: 1’315
    Source: http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-QA-13-005/EN/KS-QA-13-005-EN.PDF
    Tableau 9, p.11

    Et voici les chiffres publiés par l’ODM (Office des migrations, Suisse) au 31.12.2012:

    Décisions totales prises: 28’631
    Décisions positives: 2’507
    Protection subsidiaire: 1’526
    Source: https://www.bfm.admin.ch/content/dam/data/migration/statistik/asylstatistik/jahr/2012/stat-jahr-2012-f.pdf
    (p.13)

    Une légère différence, sans trop de valeurs...

    J’ai écrit à Eurostat, qui m’a répondu:
    “The data presented in the Eurostat publication on asylum applications have been provided to Eurostat directly by the Federal Office for Migration in Switzerland.
    However, there can be several reasons why there are differences between the data you have found on the Eurostat website and on the BFM website, e.g. the BFM data use a different national methodology (compared to a “European” methodology) or technical reasons (e.g. data accuracy due to different time of data extraction).

    If you wish to make comparisons with EU countries, we advise you to use Eurostat data which are harmonised across EU and EFTA counties on the basis of the Migration Statistics Regulation.
    About the differences, we are sorry, but we cannot explain them – as said, our data come from the Swiss authorities. Thus, in order to clarify this, we regret, but you have to contact the Swiss authorities directly.”

    AHA!

    Comme dit Sophie: une belle enquête en perspective pour savoir combien ont été ces maudites décisions positives! (plutôt "maudites décisions négatives, à vrai dire!)

    #statistiques #asile #cherche_l'erreur #différence #incongruence #ODM #Eurostat #réfugiés #Suisse

    • Deux remarques :
      • le chiffre de 28631 ne correspond pas au nombre de décisions totales prises. Il s’agit du nombre de nouvelles demandes d’asile en 2012. Les cas réglés en première instance sont dans le groupe de colonnes suivant, le total des cas réglés est de 24941
      • une partie de la différence ne pourrait-elle pas s’expliquer par le traitement des NEM ? J’ai l’impression que les statistiques d’Eurostat ne prenne pas en compte cette catégorie de décision. Du coup, pour l’ODM (BFM) c’est l’une des façons de « régler le cas » et pour Eurostat, il n’y aurait pas de décision puisque le dossier n’a pas été réellement examiné non entrée en matière . Mais alors, ça ferait trop, puisque le nombre de NEM en 2012 est de 14008…

    • @simplicissimus

      Merci !
      Il faudra regarder tout cela de près de toute façon, mais c’est vrai, les cas réglés sont 24’941, et c’est d’ailleurs ce que Sophie a pris comme base pour ces calculs (c’est moi qui me suit trompée à écrire ici), mais, comme tu dis... même en prenant 24’941... il y a un gros soucis !

      Et même en considérant que pour la Suisse les NEM sont considérés comme cas réglés et négatifs, alors que Eurostat considère cela comme des cas « sans décision »...

      Je pense qu’il faudra, dans les prochains mois, passer un petit coup de fil à l’ODM (et probablement rester des heures à discuter avec un employé !!) !
       ;o

      Affaire à suivre

    • Ma deuxième remarque est sans objet, puisque les définitions d’Eurostat (annexe du premier document) mentionne bien que les NEM sont considérés comme des rejets.

      Rejected applicant ’ means a person covered by a first instance decision rejecting an application for
      international protection, including decisions considering applications as inadmissible or as unfounded and
      decisions under priority and accelerated procedures, taken by administrative or judicial bodies during the
      reference period.

      Pour le RV ou le coup de téléphone, il faudrait essayer d’identifier l’interlocuteur qui transmet les stats à Eurostat (ODM, ou peut-être au Département fédéral)

    • C’est toujours intéressant, et pas si fréquent, de lire les détails de la collecte et de la production de données.

      http://www.usatoday.com/story/news/nation/2013/12/03/fbi-mass-killing-data-inaccurate/3666953

      Accurately accounting for mass killings — having a definition, sticking to the definition, trying to find all the incidents — that may seem somewhat pedantic but it’s actually very important.

      To get a more accurate count, USA TODAY began with 156 such incidents reported to the FBI from 2006-11. But after investigating each one and finding others missing, USA TODAY found the FBI data had an accuracy rate of just 61%, throwing doubt on conclusions that might be drawn from analyzing it.

      Et d’ailleurs, la définition retenue pour mass killing est la suivante (c’est la toute première question que je me suis posée)

      How many times have at least four people died at the hands of another in a single incident?

      Parmi les joyeusetés de la collecte (et les charmes des vraies données…)

      Florida and Native American reservations do not report homicides to the FBI. Nor did Nebraska or Washington, D.C., until 2009. USA TODAY found at least a dozen such cases. They were not counted in the error rate, however, since their absence is well-documented.

      C’est comme ça !

      Enfin, on notera que la moitié des 231 meurtres de masse recensés entre 2006 et 2011 se passent en famille et que pour un peu plus de la moitié on ne connait pas précisément la date ( invalid date dans la table de données…)

    • Ça manque beaucoup de statistiques genrées. On sait juste que 96% des tueures de masse sont des hommes mais impossible de savoir le ratio pour les victimes. Il est dit aussi que les tueuses de masse ne choisissent pas les mêmes armes pour leurs assassinats mais je n’ai pas vu plus d’explications la dessus. Plus de la moitier des tueurs de masse sont des hommes de 30ans et blancs qui assassinent avant tout leur compagne et leurs enfants ça me semble pertinent de ne pas invisibiliser ceci.
      Voir à ce sujet
      http://seenthis.net/messages/104808
      #droit_aquis_lese

    • Malheureusement, USA Today ne donne pas accès (ou je n’ai pas trouvé où c’était) aux informations dont il dispose sur les victimes. Il a l’information sur l’âge (sauf pour 5 des victimes 1161 dénombrées dans la table accessible) et certainement aussi sur le sexe.

      C’est le résultat d’un travail de longue haleine que le journal a sans doute commencé il y a un an après le massacre de l’école élémentaire de Newtown le 14/12/12. Un premier résultat de dénombrement était publié quelques jours après
      http://www.usatoday.com/story/news/nation/2012/12/18/mass-killings-common/1778303

      Ce premier article se terminait par une relativisation

      But for all the attention they receive, mass killings still accounted for only a tiny fraction — about 1% — of all the Americans who were murdered over those five years. During those five years, more died from migraines and falling out of chairs than were murdered by mass killers, according to death records kept by the U.S. Centers for Disease Control and Prevention. Three times as many people perished from sunstroke.

      Alors que l’article d’aujourd’hui s’ouvre sur ces mêmes 1% mais souligne qu’il y en a plus souvent que ce que l’on en perçoit à travers les médias.

      MASS KILLINGS HAPPEN ABOUT EVERY TWO WEEKS
      While only about 1% of all murders nationally, mass killings still happen frequently.

  • Action au Grand Prix de Belgique - liveblog | Protection de l’environnement | Greenpeace Belgique
    http://www.greenpeace.org/belgium/fr/actualites-blogs/actualites/action-au-grand-prix-liveblog

    #excellent #shell #pétrole #arctique

    A noter, le retrait de la vidéo du site initial (Youchose pour ne pas le citer). Du coup...

    Diffusez et téléchargez la vidéo tant qu’elle est encore disponible pour dire à Shell ce que nous pensons de la #censure :

    http://vimeo.com/73215350

  • Guide du #datajournalisme
    http://www.datajournalismhandbook.org

    Le Guide du datajournalisme est une œuvre inachevée. Si vous relevez quoi que ce soit qui manque ou qui devrait être modifié, veuillez nous le signaler pour la prochaine version. (...)
    En adaptant le Datajournalism Handbook en français, nous avons donné la parole à celles et à ceux qui innovent dans le journalisme francophone. Ils apportent des éclairages locaux qui montrent qu’il est possible de faire du journalisme autrement

    (version #git : http://jplusplus.github.io/guide-du-datajournalisme)
    #visualisation #cartographie #R #excel #google_refine etc

  • Une maladresse sur Excel responsable des politiques d’austérité dans plusieurs pays ?
    http://www.dna.fr/actualite/2013/04/18/une-maladresse-sur-excel-responsable-des-politiques-d-austerite-dans-plusieurs-p

    « Deux professeurs d’économie à Harvard seraient parvenus à des conclusions erronées, concernant l’austérité dans certains pays, à cause d’une utilisation désastreuse d’un banal tableur Excel »

    Après “la pensée PowerPoint”, l’économie Excel…
    Hoax ?

    #www.dna.fr #Excel #Microsoft #Économie #FMI

  • Très bon article sur l’affaire Reinhart-Rogoff (ces économistes néo-libéraux qui justifient des politiques d’austérité avec des chiffres faux en raison d’une erreur dans leur utilisation d’Excel). Cet article est intéressant car il montre que, de toute façon, les gens qui s’appuient sur l’article de Reinhart-Rogoff font tous la même erreur méthodologique fondamentale (confondre corrélation et causalité) et que, même si leurs chiffres étaient corrects, cela ne changerait pas grand’chose.

    http://www.slate.com/blogs/moneybox/2013/04/16/reinhart_rogoff_coding_error_austerity_policies_founded_on_bad_coding.html

    #économie #propagande #Excel

    • Une erreur dans une étude sur l’austérité dégomme les idées reçues

      http://economieamericaine.blog.lemonde.fr/2013/04/17/une-erreur-dans-une-etude-sur-lausterite-degomme-les

      L’article incriminé s’intitule « Croissance en période de dette » ("Growth in a Time of Debt" .pdf), il a été publié en 2010 par deux économistes réputés de Harvard et ancien cadres du FMI, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, et, s’appuyant sur des données collectées entre 1946 et 2009, il démontre que la croissance s’est révélée sensiblement inférieure dans les pays dont la dette publique dépassait 90 % du PIB.

      Or une équipe d’économistes est récemment parvenue à répliquer cette étude, et il s’avère que leurs conclusions diffèrent largement de celles de Reinhart et Rogoff. Et pour cause, ces derniers ont fait passer à la trappe cinq pays (Australie, Autriche, Canada, Danemark et Belgique) dans leur panel, ont utilisé une méthode jugée contestable de pondération des pays entre eux et, plus original, le tableur Excel utilisé comme support de l’étude comportait une erreur de code.

  • Infographic : Showing When People Get Killed In Cars, Using Excel | Co.Design : business + innovation + design

    Une représentation graphique simple mais efficace sur les causes d’accidents de la route aux Etats-Unis

    http://www.fastcodesign.com/1671469/infographic-showing-when-people-get-killed-in-cars-using-excel#4

    Infographic: Showing When People Get Killed In Cars, Using Excel
    Infographic of the Day

    John Nelson’s charts and maps on traffic fatalities are a reminder that a good data viz doesn’t always require graphic design chops—or software.

    With the abundance of data visualization projects we’ve seen over the last few years, it’s hardly a surprise that some have ended up putting more emphasis on the “viz” than the data they’re supposed to be conveying. Which is why this infographic, showing a series of charts and maps covering various aspects of traffic fatalities over the last five years, is something of a breath of fresh air. The designer, John Nelson, managed to tease a few insights out of the massive data set—some more expected than others—using little more than an Excel spreadsheet.

    Every year, the National Highway Traffic Safety Administration releases data for every automobile crash that resulted in a fatality. John Nelson, a designer at the Michigan-based data software company IDV Solutions, wanted to see what patterns he could find over a slightly longer period of time, so he downloaded five years’ worth of data and dumped it into Excel. After twisting and turning the data a bit with the help of some pivot tables, this infographic is what he came up with.

    #visualisation #cartographie #etats-unis #accidents-de-la-route

  • James Cameron et le P-DG de Google à la conquête des astéroïdes
    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/james-cameron-et-le-p-dg-de-google-a-la-conquete-des-asteroides_383

    C’est officiel, le P-DG de Google, Larry Page et le cinéaste James Cameron participent bien au lancement d’une ambitieuse compagnie privée dont le but est d’exploiter les richesses du Système solaire contenues dans les astéroïdes. Se joignent à eux, entre autres, Christopher Lewicki, un ancien responsable des missions martiennes à la Nasa, et Charles Simonyi, le premier touriste de la Station spatiale internationale.

    En bref : les riches, après avoir bien pourri le nid commun, sont en train de se financer leur chaloupe de sauvetage.
    #espace #libéralisme #tw #fb