• #Violences et fabrique de la #subalternité_foncière à #Sihanoukville, Cambodge

    Depuis le milieu des années 2010, la ville de Sihanoukville au Cambodge, principal #port du pays et petit centre de villégiature, fait l’objet d’un #développement_urbain éclair porté par la construction de nouvelles infrastructures de transport et de zones logistiques, de casinos (plus de 150 nouveaux casinos depuis 2015) et la mise en place de #mégaprojets_immobiliers à vocation touristique qui nourrissent une #spéculation_foncière galopante. Ces transformations territoriales sont notamment le fruit d’une coopération technique, politique et économique entre le Cambodge et la #Chine au nom de la #Belt_and_Road_Initiative, la nouvelle politique étrangère globale chinoise lancée en 2013 par #Xi_Jinping. Pour le gouvernement cambodgien, Sihanoukville et sa région doivent devenir, au cours de la prochaine décennie, la seconde plateforme économique, logistique et industrielle du pays après Phnom Penh, la capitale (Royal Government of Cambodia, 2015). Ce développement urbain très rapide a entraîné une évolution concomitante des logiques d’échange et de valorisation des #ressources_foncières. Comme le relève régulièrement la presse internationale, il nourrit d’importants #conflits_fonciers, souvent violents, dont pâtissent en premier lieu les habitants les plus pauvres.

    Cette recherche veut comprendre la place et le rôle de la violence dans le déploiement des mécanismes d’#exclusion_foncière à Sihanoukville. Pour reprendre les mots de Fernand Braudel (2013 [1963]), alors que ces #conflits_fonciers semblent surgir de manière « précipitée », notre recherche montre qu’ils s’inscrivent aussi dans les « pas lents » des relations foncières et de la fabrique du territoire urbain. Dans ce contexte, le jaillissement des tensions foncières convoque des temporalités et des échelles variées dont la prise en compte permet de mieux penser le rôle de la violence dans la production de l’espace.

    Les processus d’exclusion foncière au Cambodge s’inscrivent dans une trajectoire historique particulière. Le #génocide et l’#urbicide [1] #khmers_rouges entre 1975 et 1979, l’abolition de la #propriété_privée entre 1975 et 1989 et la #libéralisation très rapide de l’économie du pays à partir des années 1990 ont posé les jalons de rapports fonciers particulièrement conflictuels, tant dans les espaces ruraux qu’urbains (Blot, 2013 ; Fauveaud, 2015 ; Loughlin et Milne, 2021). Ainsi, l’#appropriation, l’#accaparement et la #valorisation des ressources foncières au Cambodge, et en Asie du Sud-Est en général, s’accompagnent d’une importante « #violence_foncière » tant physique (évictions et répression) que sociale (précarisation des plus pauvres, exclusion sociale), politique (criminalisation et dépossession des droits juridiques) et économique (dépossession des biens fonciers et précarisation).

    Cet article souhaite ainsi proposer une lecture transversale de la violence associée aux enjeux fonciers. Si la notion de violence traverse la littérature académique portant sur les logiques d’exclusion foncière en Asie du Sud-Est (Hall, Hirsch et Li, 2011 ; Harms, 2016) ou dans le Sud global plus généralement (Peluso et Lund, 2011 ; Zoomers, 2010), peu de recherches la placent au cœur de leurs analyses, malgré quelques exceptions (sur le Cambodge, voir notamment Springer, 2015). Par ailleurs, la violence est souvent étudiée en fonction d’ancrages théoriques fragmentés. Ceux-ci restent très divisés entre : 1) des travaux centrés sur le rôle de l’État et des systèmes de régulation (notamment économiques) dans le déploiement de la violence foncière (Hall, 2011 ; Springer, 2013) ; 2) des analyses politico-économiques des formes de dépossession liées aux modes de privatisation du foncier, à la propriété et à l’accumulation du capital, parfois resituées dans une lecture historique des sociétés coloniales et postcoloniales (voir par exemple Rhoads, 2018) ; 3) des approches considérant la violence comme stratégie ou outil mobilisés dans la réalisation de l’accaparement foncier et la répression des mouvements sociaux (voir par exemple Leitner and Sheppard, 2018) ; 4) des analyses plus ontologiques explorant les processus corporels, émotionnels et identitaires (comme le genre) qui découlent des violences foncières ou conditionnent les mobilisations sociales (voir par exemple Brickell, 2014 ; Schoenberger et Beban, 2018).

    Malgré la diversité de ces approches, la notion de violence reste principalement attachée au processus de #dépossession_foncière, tout en étant analysée à une échelle temporelle courte, centrée sur le moment de l’#éviction proprement dit. Dans cet article et à la suite de Marina Kolovou Kouri et al. (2021), nous défendons au contraire une approche multidimensionnelle des violences foncières analysées à des échelles temporelles et spatiales variées. Une telle transversalité semble indispensable pour mieux saisir les différentes forces qui participent de la construction des violences et de l’exclusion foncières. En effet, si les conflits fonciers sont traversés par diverses formes de violences, celles-ci ne découlent pas automatiquement d’eux et sont également déterminées par le contexte social, économique et politique qui leur sert de moule. Ces violences restent ainsi attachées aux différents #rapports_de_domination qui organisent les #rapports_sociaux en général (Bourdieu, 2018 [1972]), tout en représentant une forme d’#oppression à part entière participant des #inégalités et #injustices sociales sur le temps long (Young, 2011).

    Nous voyons, dans cet article, comment des formes de violence variées structurent les rapports de pouvoir qui se jouent dans l’appropriation et la valorisation des ressources foncières, ainsi que dans la régulation des rapports fonciers. Nous montrons que ces violences servent non seulement d’instrument d’oppression envers certains groupes de populations considérés comme « indésirables », mais aussi qu’elles les maintiennent dans ce que nous nommons une « subalternité foncière ». En prenant appui sur Chakravorty Spivak Gayatri (2005) et Ananya Roy (2011), nous définissons cette dernière comme la mise en place, sur le temps long et par la violence, d’une oppression systémique des citadins les plus pauvres par leur #invisibilisation, leur #criminalisation et l’#informalisation constante de leurs modes d’occupations de l’espace. La #subalternité foncière représente en ce sens une forme d’oppression dont la violence est l’un des dispositifs centraux.

    Cet article s’appuie sur des recherches ethnographiques menées à Phnom Penh et à Sihanoukville, entre 2019 et 2021. Elles comprennent un important travail d’observation, la collecte et l’analyse de documents officiels, de rapports techniques, d’articles de presse et de discours politiques, ainsi que la réalisation de près de soixante-dix entretiens semi-directifs (effectués en khmer principalement, parfois en mandarin, et retranscrits en anglais) auprès d’habitants de Sihanoukville, de représentants territoriaux locaux, d’experts et de membres de groupes criminels. Dans ce texte, le codage des entretiens suit la dénomination suivante : « OF » désigne les employés publics, « EX » des experts ayant une connaissance privilégiée du sujet, « RE » les résidents des zones d’habitat précaire et « F » les acteurs de la criminalité ; le numéro qui suit la lettre est aléatoire et sert à distinguer les personnes ayant répondu à l’enquête ; vient ensuite l’année de réalisation de l’entretien. De nombreux entretiens avec les habitants ont été conduits en groupe.

    https://www.jssj.org/article/violences-et-fabrique-de-la-subalternite-fonciere

    #foncier #Cambodge #Chine #violence

  • Emmanuel Macron’s Government Is Using Evictions as a Tool of Control
    https://jacobin.com/2023/10/macron-val-doise-nice-eviction-merzouk-protests

    C’est la guerre du Gaza par les offices du HLM ?

    ...
    A single mother was recently evicted on a noise complaint over the sound of her young kids playing. “For these people,” Briand says of the alliance between housing managers and local authorities, “an accusation of verbal aggression would equal delinquency.”

    “People are being hounded out of their apartments. The only way for public authorities to fulfill obligations of reducing waiting lists for public housing is to evict tenants or to force them out through grave insalubrity and rising tenant fees,” she continues, noting an underlying tendency toward privatization. “We are really dealing with the harassment of a precarious population in order to facilitate private land grabs on the housing stock.”

    The tough-on-crime attack on public housing has proved, in Nice, to be an effective cover for the dispossession of people from their communities and neighborhoods. In Paris, where the Left’s longtime control over the mayor’s office has precluded more strong-armed tactics like Estrosi’s, activists have in recent years warned of the weaponized use of fines for low-level offenses and infractions.

    “The goal is to chase these people from public space and even drive their families out of their neighborhoods,” says Tehio, pointing to the serial fines handed out over (frequently dubious) cases of petty criminality. These have landed the families of young and often underage men of color with thousands of euros in debt and, she claims, have a role in gentrifying areas like the 10th, 19th, and 20th arrondissements of Paris.

    “We’re creating the conditions for a disintegration of social ties in these communities,” says Tehio. “And every now and then it explodes.”

    #France #logement #exclusion_sociale

  • Changer de boussole. La croissance ne vaincra pas la pauvreté

    « En tant que moyen de lutter contre la pauvreté et les #inégalités, la #croissance_économique a franchi le pic de son utilité : dans les pays riches, elle est devenue contre-productive.

    Elle nous a conduit à franchir une série de limites planétaires : la Terre ne peut plus continuer à fournir des ressources à ce rythme, ni à absorber les déchets et la pollution causés par notre culture du jetable et notre désir infini de consommer. Mais la quête de croissance a aussi conduit à augmenter les inégalités et l’#exclusion_sociale. Au nom de cette quête, on a flexibilisé le #marché_du_travail, et on a encouragé l’émergence d’un #précariat_mondial. On a abaissé les obstacles aux échanges commerciaux et à l’investissement, ce qui a fragilisé les travailleurs et travailleuses les moins qualifiés et affaibli le pouvoir de négociation des #syndicats. On a encouragé la marchandisation de pans entiers de l’existence, au risque d’augmenter encore la mise à l’écart de celles et ceux qui ont le moins.

    Depuis quarante ans, la quête de croissance a ainsi créé de l’exclusion, et elle a conduit à une augmentation massive des inégalités. Il nous faut autre chose : il nous faut imaginer la #prospérité sans croissance. C’est à cette condition qu’on pourra réconcilier la population, y compris les plus précarisés, avec la #transformation_écologique : faire en sorte que celle-ci soit vue comme une opportunité plutôt que comme un fardeau. »

    http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Changer_de_boussole-9791020924889-1-1-0-1.html
    #livre #pauvreté #croissance #travail

  • Bodies of 18 people found in #Dadia forest that is on fire

    August 22, 2023

    The charred bodies of at least 18 people have been found in Dadia forest that has been on fire since Monday afternoon, the Fire Service announced on Tuesday.

    The bodies were found in two spots of the dense forest near the village of #Avantas in #Evros, north-eastern Greece.

    Fire Service inspectors and a coroner are heading to the area, news247.gr reported.

    “The bodies were found near some huts and as there are no alerts of missing people in the area, it is possible that they were irregular migrants, who entered the country illegally,” fire Service spokesman Giannis Artopoios announced.

    He added that the Civil Protection sent evacuation messages in time on time, when the fire broke out on Monday.

    Avantas is one of the dozens of villages and settlements that were evacuated in the area.

    Monday night, the charred body of a man was found also in Dadia forest with authorities suspecting that it belonged to a migrant.

    Some news websites claimed that the number of bodies found in Dadias were 26.

    Police and military forces in Evros are on the highest level of alert to intercept even the slightest attempt by irregular immigrants to cross into Greece, website newsit.gr noted.

    https://www.keeptalkinggreece.com/2023/08/22/bodies-18-people-fire-dadias-forest
    #forêt #incendie #feu #migrations #asile #réfugiés #Grèce #morts #décès

    –-

    see as well:
    2 groups of ~250 people in total stranded on different islets of the #Evros river ! (22.08.2023)
    https://seenthis.net/messages/1014292

    • 18 migrants killed in wildfires raging across Greece, officials say

      Eighteen people, believed by fire officials to be migrants or refugees, were found dead in Greece’s Dadia Forest after a raging wildfire swept for the fourth day through the northeastern Greek region near the Turkish border that serves as a major crossing point for refugees and migrants.

      The charred remains of the 18 people were recovered Tuesday near a shack close to a national park in Alexandroupolis, a city in Greece’s Evros region. Evros, which shares a land border with Turkey, is seen as a “no man’s land,” where bodies of migrants trying to cross into the European Union are found every year.

      “With great sadness, we learned of the death of at least 18 immigrants from the fire in the forest of Dadia,” Dimitris Kairidis, Greece’s migration minister, said in a statement Tuesday. “This tragedy confirms, once again, the dangers of irregular immigration.”

      Kairidis added that he denounced the “murderous activity of criminal traffickers” which is “what endangers the lives of many migrants both on land and at sea every day.”

      Two other people were killed in this week’s fires — an 80-year-old shepherd and an apparent migrant — bringing the death toll in Greece to at least 20.

      While migration numbers into Greece from Turkey have dropped in recent years as a result of strict border controls and deals with Ankara, Greece remains a front-line country for migration to Europe. The Eastern Mediterranean route — which includes arrivals by land and sea — has seen more than 17,000 people trying to cross this year, mostly from Syria, the Palestinian territories, Afghanistan, Somalia and Iraq.

      Earlier Tuesday, the Hellenic Fire Service said that because there were no reports of missing people from surrounding areas, “the possibility that these are people who entered the country illegally is being investigated.”

      In early August, Greek officials met to coordinate migration policy after more than 100 migrants — mostly from Syria and Iraq, including 53 children — were found crossing the border in Evros, the Associated Press reported. Last week, Greece’s coast guard stopped nearly 100 migrants in inflatable boats crossing through the Aegean Sea from Turkey — with such crossings increasing in recent weeks, officials said.

      Sixty-three wildfires broke out in Greece within 24 hours, the fire service said Monday. The agency added that it sent out more than 100 evacuation messages for the broad area since Monday, amid windy, dry conditions as Southern European temperatures hit 40 degrees Celsius (104 Fahrenheit).

      On Tuesday, the Ministry for Climate Crisis and Civil Protection issued a “very high fire risk” alert for several areas.

      Authorities have been evacuating affected villages as the wildfires spread. Flames threatened to engulf a hospital in Alexandroupolis, prompting officials to evacuate all of its patients — including newborns and those in intensive care units — onto a ferry that became a makeshift hospital on Tuesday, Reuters reported. Nuns from a monastery were also evacuated, local media reported.

      Satellite images recorded massive plumes of smoke streaming from the affected areas.

      Theodore Giannaros, a fire meteorologist and associate researcher at the National Observatory of Athens, called the 18 deaths a “true tragedy.” Nearly 99,000 acres have been burned in the past three days.

      “These facts clearly stress … that we need to change our whole approach for managing wildfires in Greece,” he said, calling for an integrated and interdisciplinary fire management approach and better collaboration between authorities and the scientific community.

      Fire officials and researchers have raised alarm bells at the region’s lack of preparedness for wildfires — which are increasing in intensity, length and geographic breadth alongside summer heat waves.

      Neighboring Turkey and Spain’s island of Tenerife have also dealt with wildfires this week.

      The E.U. mobilized more resources Tuesday to help Greece’s firefighting battle. In the last two days, the E.U. has deployed seven airplanes, one helicopter, 114 firefighters and 19 vehicles, the E.U. commission said in a statement.

      Greece is seeing “an unprecedented scale of wildfire devastation this summer,” European Commissioner for Crisis Management Janez Lenarcic, said in a statement Tuesday.

      https://www.washingtonpost.com/world/2023/08/22/greece-wildfires-bodies-heat-europe

    • Elliniki Lysi MP for Evros P. Papadakis also made similar statements live to local outlet e-evros, where he clearly blames people on the move for the #Evros #wildfires:
      [from 1.06] ’I said it and will say it again, we’re at war, the mountains are full and everywhere, at all sites [of fire], there’ve been interfered with. Arrests have been made by ordinary citizens but also by the police at all (fire) fronts … we have war, they have come here in coordination, and they have put, the illegal immigrants specifically, fires at more than ten locations. At all mountains and where there are fires, there are illegal immigrants. They know this very well the police, the fire brigade and the volunteers who are very many.

      https://www.youtube.com/watch?v=MbwC1D1Nq2c


      https://twitter.com/lk2015r/status/1694421902985515295

      –—

      The MP with the extreme-right party Greek Solution, P. Papadakis, invites people on Facebook to “take measures” & “be alert to do what we do best” against “illegal migrants” who, he alleges, “hinder the work of pilots”.
      In another post he states that “illegals” were “starting fires”. “It’s a war” he says, and urges: “declare an emergency”!
      The comments are a cesspool of pure, unadulterated racist hatred.

      These are the depths to which parts of Greek society have sank -and the @kmitsotakis govt has everything to do with it.

      https://twitter.com/ninarei/status/1694096863094288864

    • 19 refugees dead in the devastating fires and escalation of racist violence in Evros, Greece

      While the situation seems to be out of control with fires burning across a large part of Greece, from Evros region to Parnitha in Attica, the tragic human toll currently includes 19 confirmed dead refugees on Evros.

      One refugee was found charred on Monday 21/8 in Lefkimi, Evros, where he was reportedly trapped and died from the fumes. Another 18 refugees, including two children, died yesterday, Tuesday 22/8 in the Dadia forest, where they were also found charred by firefighters.

      At the same time, the fires have destroyed and threaten vast forest and residential areas, many of which have been evacuated. The evacuation of the Alexandroupolis hospital at dawn on Tuesday is characteristic: 65 impatiens, including babies and intubated patients, were transferred to a passenger ferry boat that served as a floating hospital and to the port of Alexandroupolis, in tents. Νursing homes in the city were also evacuated.

      The lack of effective fire protection, prevention and response to the fires is blatant, also due to the severe understaffing – also blatant is the overall inadequacy of the state mechanism. The fires, which burn huge green areas and now also residential areas every year, are a predestined tragedy, to the extent that no effective protection and response policies are implemented.

      At a time when at least 19 refugees are dead, instead of the State assuming its responsibilities, we unfortunately see its representatives obfuscating reality, and in some cases, accepting, if not fomenting, racist discourse and practices. Characteristic is the statement of the Minister of Migration and Asylum Dimitris Kairidis on the deaths that “this tragedy confirms, once again, the dangers of irregular migration”, as well as the respective statement by the Minister of Climate Crisis and Civil Protection, Vassilis Kikilias. At the same time, an attempt is unfolding to collectively incriminate refugees in part of the media, referring to alleged arson and fires emerging on the paths they follow.

      To top it off, we see an escalation of racist violence in Evros, targeting refugees and migrants as allegedly responsible for the fires: yesterday, on Tuesday, a video was released in which a civilian has 13 refugees imprisoned in his truck – he referred to 25 people – and calls for a pogrom against them. After the extent of the incident, he was arrested along with two alleged accomplices without, however, any official information on the fate of the kidnapped refugees. At the same time, many other reports and videos speak of vigilante “militias” and “bounty hunters”, citizens that are called to swoop in against refugees and migrants. Further, members of the parliament appear to foment such practices through their public statements, which include racist language and a “call to action” to citizens in the area.

      This escalation of racist discourse and practices is extremely worrying and cannot be tolerated! The murderous persecution of refugees at the borders and racist “pogroms” must stop now, their victims must be protected, existing incidents must be thoroughly investigated and the perpetrators must be punished, taking into account a potential racist motive. The State must assume its responsibilities and act immediately to identify and rescue people who may be in danger in the region, both from these practices and from the devastating fires. Furthermore, as regards the dead, all the relevant protocols must be followed to identify them, inform their relatives and bury their remains, with respect for the dead and their rights.

      https://rsaegean.org/en/19-refugees-dead-fires-and-escalation-of-racist-violence
      #racisme #violence #violence_raciste

    • Greece: Suspected asylum seekers killed in Evros fires

      Eighteen bodies were found in two different locations in Dadia national park amid forest fires, the Evros fire department reported today.

      Fire fighters have found the charred remains of 18 suspected asylum seekers in the Dadia forest in Evros amid wildfires in Greece that have been raging for the past four days.

      Fire department spokesman Yiannis Artopoios confirmed in a televised address on Tuesday that the bodies were found in two different locations near the Turkish border, one of the most common migration entry points for Syrian and Asian migrants crossing the Evros River from Turkey.

      No local people have been reported missing, so the remains are thought to belong to asylum seekers.

      “We know very quickly if it’s a local or not, because [they] will be reported missing very fast,” forensics anthropologist Jan Bikker, who is working to identify the bodies, told MEE. “If they’re not reported, then most likely it’s an asylum seeker.”

      According to Bikker, Dadia is a common migration route, as it is densely forested, allowing migrants to hide from the Greek authorities who would likely push them back out to sea.

      “The safest way [for them] is through the forest. This is what people do after they cross over the river,” he told MEE.

      “A lot of migrant groups [that] travel [do] not even [travel] on the roads, but in the middle of the forest.”

      Amid soaring temperatures, these routes are also the sites of devastating forest fires.

      “There is always a possibility that someone could have died in one of those fires…and the bodies are never recovered," he said.

      “It’s very, very dangerous terrain…if they go missing, it’s very difficult to trace them."

      While Artopois said that emergency alerts were sent to all mobile phones in the area, according to Bikker, it is unlikely the group would have carried phones or had any signal if they did.

      “Often, they are not able to communicate with the outside world until they reach like a village where there is some internet signal,” he said.
      Struggling to breathe

      The NGO Alarm Phone had reportedly been in contact with two groups of 250 people stranded on different islets of the Evros River for days. Some of them sent videos of the approaching fires with pleas for help: “The fires are getting very close to us now. We need help as soon as possible!"

      “They fear for their lives as the wildfires approach & the air is unbreathable. Their cries for help have remained unanswered by authorities for days,” the NGO tweeted.

      Later, the NGO reported receiving another alert from a group near the town of Soufli. “They tell us one person struggles to breathe. They unable to move due to the nearby fires and worry they will die,” they tweeted.

      Greece has seen a devastating wave of wildfires since July, fuelled by high winds and soaring temperatures. The recent deaths have brought the overall toll to 20. Fifty-three new blazes broke out across the country on Monday.

      For Bikker, who works to trace long-term missing people in the region, the impact of wildfires on migrants is often overlooked.

      “People think of the locals, but it also [impacts] the migrants.” He added: “For many of the people who go missing, we will not find anything…because they get lost in the fires and the remains will never be recovered.”

      Since 2020, civil actors have reported a surge in disappearances and deaths of asylum seekers on the Greek islands.

      When they arrive on the islands, migrants are driven to hiding in forested or mountainous areas in order to evade pushback by the Greek authorities.

      https://www.middleeasteye.net/news/greece-suspected-asylum-seekers-killed-evros-fires

    • Deaths in Greece wildfires highlight the plight of asylum seekers

      Firefighters find 18 burned bodies in Dadia Forest, suspected to be asylum seekers, as wildfires ravage northern Greece.

      The discovery of 18 bodies in the Greek wildfires – thought to be asylum seekers – has prompted new discussion around the plight of those on the move in the country.

      Greek authorities found the remains of 18 people in the national forest of Dadia on Tuesday, in the northeastern Greek region of Evros where the blaze is still raging.

      The group, reportedly made up of two children and 16 adults, was likely trying to flee from the flames, according to the local coroner Pavlos Pavlidis, who said the children were between 10 and 15 years old.

      It was separately reported that the body of a man was found on Monday also presumed to be an asylum seeker.

      Locals have had to abandon homes and livelihoods to escape the fires as villages and even the main hospital in Alexandroupoli, the region’s capital, were evacuated.

      The Evros region shares a land border with Turkey and lies along a well-trodden route for asylum seekers crossing into Europe from Turkey.

      The area is highly monitored by Greek authorities and there have been ongoing reports of illegal and brutal pushbacks of asylum seekers, which authorities adamantly deny.

      Some people who used this route, which consists of swathes of forests, have previously described to Al Jazeera how they have hidden to avoid detection.

      Alarm Phone, an emergency hotline frequently contacted by people on the move in distress, told Al Jazeera they had been in contact with a number of groups of people in the region in recent days who described being threatened by the flames, but said were equally afraid of being pushed back over the border.

      Alarm Phone said the area was essentially a “no-man’s land” for asylum seekers.

      The Greek Ministry of Migration and Asylum expressed “great sadness” on the news of the deaths, but added that “despite the constant and persistent efforts of the Greek authorities to protect the borders and human life, this tragedy confirms, once again, the dangers of irregular immigration”, and denounced “the murderous activity of criminal traffickers”.

      The Civil Protection Ministry also expressed condolences, but added “the unfortunate foreigners, while they were forbidden to be in the forest … and despite multiple 112 messages to Greeks and foreigners in the area, did not leave”.

      It is not known if the group had working mobile phones, understood the language of the messages or knew it was forbidden to be in the forest.

      Two Greeks and one Albanian were arrested on Tuesday after posting a video online of a group of people presumed to be asylum seekers locked in a trailer.

      In the video, the man accused migrants of having started the fires but offered no evidence and none has emerged that this is the case.
      Conspiracy theories

      The Border Violence Monitoring Network (BVMN), a coalition of more than 14 organisations, in a statement with Lena Karamanidou, a noted researcher on Evros, pointed to far-right galvanisation around conspiracy theories that migrants were responsible for the fires.

      They said that figures such as Kyriakos Velopoulos, a member of parliament and leader of the far-right party Hellenic Solution had shared the video of the people locked in the trailer.

      “Yet again, a tragic situation has been manipulated to blame people on the move themselves for their own deaths, and to strengthen links between migration and criminality that has led to the proliferation of mobilised right-wing groups in the region,” the BVMN said, criticising the response of some Greek authorities.

      “Greece’s intense focus on migration has come at the cost of its land and its citizens, with tens of millions of euros poured into high-tech Closed Controlled Access Centres and the Automated Border Surveillance Systems used to ‘prevent entry’ of 2,170 undocumented persons between the 14th and 17th of August, and arrest 29 alleged human traffickers,” they said.

      “Yet, there were few fire-preparedness measures taken for the wildfires that everyone knew were coming, and that have destroyed Greece’s natural landscape and razed homes and livelihoods to the ground,” BVMN added.

      Eftychia Georgiadi, International Rescue Committee’s head of programmes in Greece, told Al Jazeera it was “devastating that at least 18 people have needlessly lost their lives”.

      “Nobody should be forced to seek shelter in the forest and left without adequate protection,” Georgiadi said.

      She said – once confirmed – the deaths “demonstrate the deadly consequences of the EU’s failure to agree on a humane, sustainable asylum system”.

      “This lack of coordinated action leaves people exposed to grave dangers at every step of their journeys in search of protection in Europe,” Georgiadi said, adding it was vital “the EU and its member states uphold the fundamental right to apply for asylum, and create more safe routes so that fewer people are left with no option but to risk their lives on such dangerous journeys”.
      ‘Invisible’

      Alarm Phone told Al Jazeera that asylum seekers moving through the region had become “invisible”, and sent a list of the groups they had lost contact with in recent days as well as a catalogue of reports of pushbacks and violence in the area.

      “Nobody implied that foreigners set the fires on Rhodes one month ago,” they said, “state mechanisms – not just Greek – did everything to evacuate tourists”, and highlighted the difference between how international media focussed heavily on tourists impacted by the fires on Rhodes earlier this summer compared to the muted response now.

      The group told Al Jazeera that climate change added an extra layer of violence to the lives and treatment of those on the move.

      “The comparison between how foreigners are treated during disasters in Greece shows that the right to life is arbitrarily determined based on racist and colonial socioeconomic standards.”

      https://www.aljazeera.com/news/2023/8/24/deaths-in-greece-wildfires-highlight-the-plight-of-asylum-seekers
      #invisibilité #droit_à_la_vie #touristes #tourisme

    • Update : originally it was reported that 18 died, but now 8 more dead have been added.

      “The first 18 #migrants were found dead near a landslide in the Avanda area , as the Fire Service spokesman said, while the second group was found in the Lefkimmi area”

      https://twitter.com/EleniKonstanto/status/1693983836298776988

      –---
      Φρίκη : 18 οι απανθρακωμένοι μετανάστες μέσα στο δάσος της Δαδιάς - Εγκλωβίστηκαν από τη φωτιά

      18 πτώματα εντοπίστηκαν μέσα στο δάσος της Δαδιάς - Οι μετανάστες βρήκαν φριχτό θάνατο

      Τραγωδία στο Δάσος της Δαδιά. Οπως αναφέρουν οι πληροφορίες, η μεγάλη φωτιά στον Εβρο έχει προκαλέσει τον θάνατο 18 μεταναστών, που εγκλωβίστηκαν μέσα στο δάσος της Διαδιάς. Και υπάρχουν φόβοι ότι ενδεχομένως ο αριθμός θα αυξηθεί. Πάντως η πληροφορορία που μετέδωσε ο Σκάι ότι βρέθηκαν και άλλοι 8 μετανάστες νεκροί στη Λευκίμμη δεν επιβεβαιώθηκε.

      Μέχρι στιγμής έχουν εντοπιστεί 18 πτώματα.

      Σύμφωνα με τα όσα έχουν διαρρεύσει από πηγές της Πυροσβεστικής, μονάδες πυροσβεστών που επιχειρούν στην περιοχή, βρέθηκαν ξαφνικά μπροστά σε ένα αποτρόπαιο θέαμα. Δεκάδες απανθρακωμένα πτώματα μεταναστών, που εγκλωβίστηκαν στην φωτιά μέσα στο δάσος. Τις πληροφορίες επιβεβαιώσε σε έκτακτη ανακοίνωση που έκανε ο εκπρόσωπος της Πυροσβεστικής κ. Αρτοποιός, σημειώνοντας ότι γίνονται ενέργειες μέσω Διεθνών οργανισμών βοήθειας, για την αναγνώριση των θυμάτων.

      Οι 18 μετανάστες βρέθηκαν νεκροί κοντά σε παράπηγμα στην περιοχή του Αβαντα, όπως είπε ο εκπρόσωπος τύπου της Πυροσβεστικής Υπηρεσίας.

      « Στην πυρκαγιά της Αλεξανδρούπολης, σε επιτόπιο έλεγχο από στελέχη της Πυροσβεστικής στην ευρύτερη περιοχή του Άβαντα εντοπίστηκαν οι σωροί 18 ατόμων πλησίον παραπήγματος. Με δεδομένο ότι από τις γύρω περιοχές δεν έχει υπάρξει καμία δήλωση εξαφάνισης ή αγνοουμένων κατοίκων διερευνάται το ενδεχόμενο να πρόκειται για ανθρώπους που εισήλθαν παράτυπα στη χώρα.

      Υπενθυμίζεται ότι από χθες είχαν σταλεί μηνύματα 112 εκκένωσης της ευρύτερης περιοχής. Σημειώνεται ότι, τα μηνύματα μεταδίδονται και σε κινητά από ξένα δίκτυα που βρίσκονται στην περιοχή. Ήδη από το αρχηγείο της ελληνικής αστυνομίας έχει ενεργοποιηθεί η ομάδας αναγνώρισης θυμάτων καταστροφών. Οι έρευνες σε όλο το μήκος της περιοχής που εκδηλώθηκε και βρίσκεται σε εξέλιξη η πυρκαγιά, συνεχίζονται ».

      https://www.thetoc.gr/koinwnia/best-of-internet/plirofories-gia-dekades-apanthrakomenous-metanastes-mesa-sto-dasos-tis-dadias

    • Greece: Evros wildfire dead are victims of ‘two great injustices of our times’

      Reacting to the deaths of 19 people, likely migrants and refugees, on 21 and 22 August in fires affecting the Evros region, Northern Greece, Adriana Tidona, migration researcher at Amnesty International said:

      “The 19 people killed by wildfires in northern Greece appear to be victims of two great injustices of our times. On the one hand, catastrophic climate change, which governments are failing to address and is worsening the scale of wildfires worldwide as rising temperatures lead to longer and more destructive fire seasons. On the other hand, the lack of access to safe and legal routes for some people on the move, and the persistence of migration management policies predicated on racialized exclusion and deadly deterrence, including racist border violence.

      “Though the identities of the people killed by the fires are not known, it seems likely that they were migrants and refugees who had recently crossed the border into Greece. Because of the lack of access to safe and legal routes for people trying to reach Europe, migrants and refugees increasingly use the land borders in the Evros region to cross irregularly from Turkey into Greece. Authorities there have systematically responded with unlawful forced returns at the border, denial of the right to seek asylum and violence.

      “The fires have fuelled racist rhetoric and abuses against migrants and refugees. On his Facebook account, Paraschos Christou Papadakis, an ultra-nationalist Greek MP, racist language to claim that fires had been started by migrants and refugees. A private individual was arrested, after he abducted a group of migrants and refugees in his vehicle and incited others to do the same, uploading a video of his actions online.

      “Alarm Phone, an NGO, has reported that hundreds of refugees and migrants are stranded in different areas of Evros while fires blaze in the region. Amnesty International calls on the Greek authorities to urgently evacuate all those stranded in the Evros region and who are unable to move safely due to fires and to ensure that refugees and migrants who have entered into Greece irregularly can seek asylum and are not illegally forcibly returned at the border. The Greek authorities must publicly condemn and investigate any act of racist violence or speech or incitement to such behaviours, including on the part of politicians.”

      https://www.amnesty.org/en/latest/news/2023/08/greece-evros-wildfire-dead-are-victims-of-two-great-injustices-of-our-times
      #injustice #climat #changement_climatique #exclusion #exclusion_raciale

    • Reçu via la mailing-letter Migreurop, de Eirini Markidi, 23.08.2023

      https://hellas.postsen.com/local/475765/Fire-in-Evros--Locked-immigrants-in-a-truck-trailer-and-calls-for-a-

      He kidnapped and forcibly locked migrants and refugees in a truck, spewing his racist venom on live broadcast

      Unthinkable situations unfold in streets of Alexandroupolis. While he rages for the fourth day the fiery fronta man broadcast and even to live broadcast video on social media, in which it has been locked immigrants and refugees in truck trailers and in his racist delusion, he mentions that he has “25 tracks inside the trailer”.

      This is a resident of the area, who essentially forcibly kidnaps refugees and immigrants in a truck, spreading the his racist poison. In fact, he calls others to organize and follow these inhumane practices, because as he says about the refugees “they will burn us.”

      Characteristically, in his racist delirium he states “We are sleeping! A ride from Chili to Scopo Volis I have loaded 25 pieces I have here in the trailer. Open up a little. 25 pieces. Open the wire a little. They will burn us…, they will burn us. Oops, see? 215 pieces. It’s filled the whole mountain, guys. The whole mountain is full. They are sworn, they are sworn to burn us. Full of holly. Full of holly, everywhere, that’s what I’m telling you guys. Get organized, let’s all go out and collect them. They will burn us, that’s all I’m telling you.”

      In fact, some of the comments under the video, which are full of racism and hatred, make a sad impression. Indicatively, some users wrote to him “Turn off the camera and give pain”“Kapstous”, “At sea with the trailer”, cleaning Apostoli etc.

      video (without subs): https://youtu.be/LxMugRHvXP0

      https://www.reuters.com/world/europe/greece-detains-man-calling-migrants-be-rounded-up-police-2023-08-23

      August 23, 2023

      THENS, Aug 23 (Reuters) - Greek police said they had detained a man who held migrants in a trailer and called on citizens to “go out and round up” migrants he accuses of setting wildfires in Greece.

      The man was detained after a video posted on social media showed a jeep pulling a trailer along a dirt road in northern Greece, and he can be heard asking another person to open its doors. Two migrant men can be seen crammed inside the trailer.

      “Get organised, let’s all go out and round them up. They will burn us...,” the man, who police said is a foreign national, can be heard saying in Greek in the video.

      In a statement late on Tuesday, police said the man, who owns the vehicle, had illegally detained 13 Syrian and Pakistani migrants. Two Greek nationals who allegedly helped him were also arrested.

      The three were expected to appear before a prosecutor on Wednesday, after which it will be decided if they are formally arrested and charged.

      A police official, speaking on condition of anonymity, said the 13 migrants had also been detained for entering the country illegally.

      The semi-official state news agency ANA said a Supreme Court prosecutor has ordered an investigation into the video. In a document published by ANA, the prosecutor is quoted as saying: “Phenomena of racist violence against immigrants are worrying.”

      She described the video as “a racist delirium of violence, accusing immigrants of ’burning us’ and inciting others to racist pogroms, calling on them to organise and imitate him”.

      Major wildfires have broken out in Greece in recent days, with the biggest front in the northern region of Evros bordering Turkey, from where migrants typically cross into Greece via the river separating the two countries.

      The burned bodies of 18 people, believed to be migrants, were found in a rural area in the region on Tuesday.

      Reporting by Karolina Tagaris and Lefteris Papadimas, editing by Mark Heinrich

    • Reçu via la mailing-list Migreurop, de Vicky Skoumbi, 25.08.2023

      Le comble de l’horreur : les 13 migrants kidnappés par trois hommes faisant partie d’un réseau constitué de chasseurs de migrants non seulement ont subi l’expérience atroce et traumatisante étant traité comme des animaux, retenus à 13 dans un cagot pour chiens, mais ils n’ont pas été vraiment libérés par la police mais arrêtés. Ils sont accusés d’avoir fabriqué des mécanismes incendiaires et doivent maintenant faire face à des charges très lourdes, le tout sur la foi des témoignages de leurs …kidnappeurs ! Les charges contre ces 13 personnes migrantes sont très lourdes : tentative d’incendie criminel mettant en danger la vie d’autrui, fabrication et possession d’explosifs et entrée illégale au territoire L’avocat de l’homme qui a monté la vidéo où il se vantait d’avoir attrapé « 25 pièces » lors de sa patrouille, soutient que son client les avait surpris à essayer de mettre le feu par des mécanismes incendiaires artisanaux aux abords du tissu urbain et que lui-même et ses deux complices étaient désarmés, tandis que les 13 migrants –les 25 proies de la chasse au "clandestin" étaient finalement 13 syriens et pakistanais- avaient des armes blanches.

      Comment trois individus désarmés arrivent à capturer et à enfermer dans une remorque 13 personnes armées de couteaux, c’est sans doute une question qui n’a pas trop préoccupé le juge d’instruction. Car, c’est bien sur la foi de ce témoignage incroyable et qui plus est, en flagrante contradiction avec la vidéo que l’homme qui les avait capturés avait tournée et de ses complices, que les 13 migrants voient leur cauchemar continuer et même s’aggraver. Enfin, quel intérêt auraient ces personnes migrantes qui se tiennent au loin d’endroits habités, en tentant de passer inaperçues au risque d’être piégées par le feu, de s’exposer à la proximité d’une ville pour y mettre le feu avec un mécanisme incendiaire ?

      Tout cela arrive à un moment où des députés locaux, dont un de la Nouvelle Démocratie au pouvoir actuellement, appellent la population à se défendre contre les étrangers incendiaires, tandis que des chefs locaux de milices paramilitaires constituées des honnêtes gens rassemblent des foules qu’ils haranguent afin qu’elles prennent la situation en main, et ceci au vu et au su de tous.

      Il est évident que les 13 victimes de ce pogrom ont besoin en toute urgence de notre soutien et surtout d’une assistance juridique à la hauteur des risques qu’ils encourent, avec des charges si lourdes, Y-aurait-il des avocats ou des ONG –HIAS, GCR etc- en mesure de fournir une aide immédiate et efficace à ces 13 victimes de violences et de traitements inhumains qui doivent maintenant se défendre devant un tribunal grec ?

      Ci-dessous les sources d’information en anglais

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/401767_katigoroyn-toys-13-gia-emprismo-me-martyres-toys-apagogeis-toys

      They accuse the "13" [migrants, victims of kidnapping] of arson, with their captors as witnesses

      24.08.23 16:02

      efsyn. gr

      The public prosecutor of Alexandroupolis decided to impeach the uninvited sheriffs who locked 13 refugees and immigrants in a cart. According to today’s proposal from the Prosecutor, the indictment attributed to them concerns incitement to commit crimes, violence or discord with racial motives in combination with robbery with racial motives together and complicity and exposure to danger, while the foreign owner of the vehicle that appears in a video pulling the trailer is also charged with violating the law on personal data.

      As far as the 13 immigrants and refugees are concerned, they are charged with attempted arson endangering human life, manufacturing and possession of explosives and illegal entry. But it is a referral that raises reasonable questions, as according to information the charge against them arose from the testimonies of their alleged captors. Therefore, the question arises as to how reliable the accusation of attempted arson is when the arrest of the alleged arsonists was not made by the police authorities themselves, but by those who launched the pogrom against the refugees who have an interest in establishing the case of arson to make their trial a more favorable position. Even according to the statement of the lawyer of the 45-year-old Albanian who speaks in the shameful video, the immigrants were holding knives in their hands, while he was not armed, yet he managed to trap them inside the closed cart. How is it possible for three unarmed men to capture 13 armed and dangerous arsonists ?

      Even more surprising is the fact that the three men claimed that they called the police to hand over the alleged arsonists around 5.30 pm and that they finally handed over the 13 men a few minutes later when the police arrived at the scene, to whom they also handed over the alleged incendiary device. Consequently, there is also a significant time gap between the statements that talk about the police being called at the time of the "arrest" of the immigrants at 17.30 and the arrest of the three men which took place late at night after the reactions that caused the release of the video. According to the police, the 13 immigrants were found in the 45-year-old’s cart at the moment they arrested him, so how did they surrender to them at 5:30 p.m.?

      https://english.elpais.com/international/2023-08-24/no-guns-no-knives-civilian-militias-hunting-migrants-on-greek-border

      ‘No guns, no knives :’ Civilian militias ‘hunting’ migrants on Greek border amid devastating wildfires

      The Supreme Court has ordered an investigation into what it terms an ‘alarming phenomena of violence’ against immigrants and incitement to ‘racist pogroms’

      ANDRÉS MOURENZALOLA HIERRO

      Istanbul / Madrid - AUG 24, 2023 - 12:47 CEST

      The Greek province of Evros, where at least 18 migrants were found burned to death Tuesday in a wave of wildfires ravaging the country, was already a hell on earth for those fleeing their countries in search of a better life in Europe. For more than a decade, countless cases of abuses and violations of the most basic rights against people attempting to cross the territory — where the homonymous river serves as a natural border between Greece and Turkey — have been reported. Beatings, forced deportations, rapes, and illegal detentions have been recorded by human rights organizations. But if the situation for people attempting to reach EU territory was already dangerous, now it has become considerably worse : since the most recent fire broke out last Saturday, groups of local residents have organized themselves into militias to hunt down migrants. It is not the first time such practices have been witnessed, but tensions have been stoked further by the popular belief that they are to blame for the fires.

      The chief prosecutor of the Greek Supreme Court, Georgia Adilini, on Wednesday ordered a double investigation to look for possible evidence of “an organized plan” to provoke the fire — although the police later stated that it had been caused by lightning — and to discover more details about the “alarming phenomena of violence” against migrants and incitements to “racist pogroms.”

      These investigations have arisen following a video shared on social networks on Tuesday in which a man triumphantly displays the result of what he considers his hunting booty. The man, who is also the alleged author of the recording, opens the hatch of a trailer attached to a van to display an undetermined number of captured men looking confusedly at the camera. Their captor refers to these people as “pieces,” claims there are 25 of them and that he has “hunted them down” because they are responsible for the fires. “The mountains are full of these,” he adds.

      “Part of the population thinks that the fires are the fault of the migrants and that’s why they chase them,” explains Lefteris Papayannakis, director of the Greek Institute for Refugees, in an interview with EL PAÍS. “They function as a militia ; they arrest them on their own account and use violence against them.”

      The owner of the vehicle and suspected author of the video, a resident of the province of Albanian origin, and two other people of Greek nationality were arrested Wednesday. But Vassilis Kerasiotis, director of the NGO HIAS Greece and a lawyer specializing in migration, says that these militias are far from a one-off phenomenon and are organized with absolute impunity because the authorities prefer to look the other way. “There is tolerance on the part of the authorities, that’s why they feel they can freely publicize these criminal acts,” he adds. “Obviously, when a criminal act occurs, the authorities must react. That’s why they have arrested them,” he insists.

      “It’s frightening how openly accepted hostility against migrants is in a certain part of society,” says a spokesman for Alarm Phone, an organization dedicated to receiving messages from migrants in distress throughout the Mediterranean area and passing them on to the relevant authorities.

      Appeals to chase and capture migrants are spread through messages on social networks such as Facebook, X or TikTok. The video of the Albanian citizen showing the result of his “hunt” was uploaded to a channel on the Viber messaging network, with 240 members. Another recording released Wednesday shows a man dressed in military attire instructing several dozen residents of Evros to organize another pogrom. “Whoever can, start patrolling [...] But I’m going to ask you, no guns, no knives, or you’re going to get in trouble. It’s illegal. You will be arrested,” he says.

      Before the video of the illegally detained migrants appeared, Paris Papadakis, deputy of the far-right Greek Solution party for the province of Evros, published another inflammatory tirade in which he accused the migrants of “obstructing the work of firefighters” and of starting the blaze.

      Several left-wing MPs have called for Papadakis to be investigated by the Greek Parliament’s Ethics Committee. In his publication, the far-right MP described the situation as a “war” and called on his fellow citizens to organize raids to “arrest” illegal migrants “in the same way as in March 2020,” during the Greek-Turkish border crisis, when the government of Ankara facilitated the arrival of tens of thousands of migrants on the frontier with Evros. At that time, some locals organized themselves into militias to assist the police and the Greek Army in their defense of the border.

      Hiding for fear of deportations

      Evros was the main entry route to Greece and Europe until 2015 and 2016, when migrants started using boats to reach Aegean islands such as Chios or Lesbos. However, the transit of refugees has never stopped. So far in 2023, around 3,700 migrants have entered Greece via the land route, compared to some 6,000 in total in 2022, according to the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR). It is possible that the numbers of those who have made it into Greek territory via Evros is in fact much higher. “More than 250,000 illegal entries were prevented at the Evros border during 2022,” the Ministry of Citizen Protection said in a statement. Some of that number probably crossed the border but were illegally deported by the Greek authorities, a very common practice in the area despite the fact that it violates both Hellenic and European laws. Various NGOs and human rights organizations have collected testimonies and evidence of about 400 such incidents during the last six years, in which some 20,000 migrants were illegally deported, in most cases with violent methods and having been stripped of their money and belongings.

      Between Tuesday and Wednesday, Alarm Phone passed on alerts about four groups comprising hundreds people trapped in the area affected by the wildfires : three of them on islets in the river and another in a wooded area near the town of Sufi. “The fact that in the face of a fire people are hiding in the forest instead of trying to get to safety gives an idea of the need they feel to hide for fear of deportations,” Vassilis points out.

      The Alarm Phone spokesman explains that the authorities contacted them and assured them that they had not found anyone at the indicated points. The organization also adds that on Wednesday, contact was lost with two of the four groups and that only the two larger ones, stranded on islets, remained in contact : one, of about 250 people, had been surrounded by the police. Another, of about 100 people trapped on an islet near the town of Lagina, was rounded up by officers and taken to a detention center. “We cannot say much more about the situation [of the groups], but previously, when the authorities claim they cannot find them, what they do is to attack the migrants and return them illegally to Turkey. It’s an excuse they often use,” says Vassilis.

      Groups of civilians hunting for migrants is yet another threat that adds to the already treacherous conditions they face when crossing the border. The route involves a militarized zone where no one is permitted to enter, not even humanitarian aid organizations. They use the dense forests to hide for indeterminate periods of time during which they have no access to food, sanitation, or any other basic necessity. “There is no assistance there. It is almost impossible to help them when they are in hiding. Sometimes they take food with them, sometimes they go somewhere nearby to look for it,” says Lefteris Papayannakis of the Greek Refugee Institute. “We know that sometimes the Turks give them food while forcing them to cross, or give them access to power to charge their phones.”

      Papayannakis adds that road accidents involving vehicles carrying migrants are frequent. “They are trafficked in cabs or vans to the cities. It is illegal, so sometimes the traffickers go very fast, in the wrong direction... We know of people who have died or been seriously injured because they were involved in an accident.”

      For his part, the Minister of Climate Crisis and Civil Protection, Vassilis Kikilias, has attributed the death of migrants to not having followed the evacuation orders that are sent automatically, in Greek and English, to all cellphones in the affected area : “In Evros there have been 15 fire outbreaks at the same time, which have joined together to form a huge fire,” read one. Satellite images show an immense area in flames, with a front reaching 20 kilometers (12.5 miles) and advancing “uncontrollably” in several directions. The dense smoke from this large fire, together with that of other fronts in Greece, has reached the islands of Sicily and Malta, more than a 1,000 kilometers (620 miles) away, and now covers 80% of Greek territory. Kerasiotis, of HIAS, takes a different view of the tragedy : “The cause of these 18 deaths is a combination of the absence of legal and safe entry procedures on Greek and European territory, together with the fact that potential asylum seekers are afraid of being illegally returned to Turkey.”

    • NGO umbrella group condemns self-proclaimed ‘militia’ groups

      An umbrella group comprising 55 non-governmental organizations and civil society bodies across Greece has condemned recent incidents involving civilian self-proclaimed “militia” groups engaging in unlawful acts of violence against refugees and migrants.

      In an “alarming incident” in the Evros region, “citizens appeared to threaten and illegally detain a group of migrants and refugees inside a trailer, while using racist and derogatory language and inciting similar acts of violence,” the Racist Violence Recording Network said, in statement issued through the UNHCR in Greece.

      “The incident came to light through a relevant video and subsequent articles, which triggered numerous racist comments. These events coincide with the tragic news of discovering dead people, reportedly refugees and migrants, in the Evros region due to the fires.”

      The network said it was pleased to note “that the authorities have included the investigation of racist motive” under the relevant article of the Penal Code.

      The network also expresses “serious concern regarding the deteriorating climate against refugees and migrants in the political and public discourse, which is even expressed by representatives of parties in the Greek Parliament, in light of the aforementioned incidents.”

      “Such phenomena normalize, encourage, and ultimately escalate racist reactions, firstly in the media and social media, that sometimes result in attacks on the street, with the clear risk of irreparably disrupting social cohesion,” it said.

      Coordinated by the Greek National Commission for Human Rights and UNHCR in Greece, the network comprises 55 non-governmental organizations and civil society bodies, as well as the Greek Ombudsman and the Migrant Integration Council of the Municipality of Athens as observers.

      https://www.ekathimerini.com/news/1218541/ngo-umbrella-group-condemns-self-proclaimed-militia-groups

      #milice #milices

    • En Grèce, les feux attisent des propos et des actes racistes

      A la frontière gréco-turque, les migrants sont tenus pour responsables des incendies qui brûlent la forêt depuis six jours par des groupes d’habitants, qui s’organisent pour les chasser.

      Avec plus de 73 000 hectares brûlés en six jours, les incendies autour d’#Alexandroupoli, ville frontalière avec la Turquie, dans le nord-est de la Grèce, sont les feux les plus dévastateurs jamais enregistrés dans l’Union européenne. Devant des paysages de désolation, la tristesse laisse place depuis deux jours à la rage, voire à la haine envers des boucs émissaires tout trouvés, des migrants, désignés comme responsables des départs de feux par des groupes d’extrême droite agissant dans la région.

      Mercredi 23 août, 19 personnes (dont deux enfants, selon le médecin légiste), très probablement des migrants, selon les autorités, qui avaient traversé le fleuve Evros séparant la Grèce et la Turquie, ont été retrouvées mortes. Quelques heures après cette annonce, des rumeurs alimentées par des groupuscules d’extrême droite circulaient sur les réseaux sociaux : des migrants auraient été à l’origine des feux, il ne s’agirait pas d’un hasard si les incendies ont lieu sur la route empruntée par les exilés. S’ensuit une vidéo diffusée sur Facebook par un homme qui montre un groupe de migrants enfermés dans la remorque de son véhicule. « J’ai chargé 25 morceaux », dit-il fièrement. « Ils vont nous brûler !(…) Organisez-vous tous pour les ramasser ! » , ajoute-t-il.

      Sous la publication, un internaute commente : « Jette-les dans le feu ! » Les propos, repris par les médias grecs, ont choqué le pays et le ministre de la protection du citoyen, Yannis Oikonomou, a réagi : « La Grèce est un Etat de droit, doté de solides acquis démocratiques et d’une tradition humanitaire. Faire justice par soi-même ne peut être toléré. » Le propriétaire de la voiture et deux de ses complices ont été interpellés et ont été inculpés pour « enlèvement à caractère raciste et mise en danger de la vie d’autrui ». Treize demandeurs d’asile, syriens et pakistanais, sont eux aussi détenus, accusés d’être entrés illégalement sur le territoire grec et d’avoir été non intentionnellement à l’origine de départs de feux. Tous doivent être présentés devant la justice vendredi.

      Depuis mardi, plusieurs groupes d’hommes de la région frontalière de l’Evros, s’organisent pour patrouiller et débusquer ceux qu’ils appellent les « clandestins ». Dans une vidéo, diffusée par le média en ligne The Press Project, un homme en treillis militaire s’adresse à la foule : « Commencez à patrouiller, prenez toutes les informations nécessaires… Mais s’il vous plaît, pas d’armes, pas de couteaux sur vous, vous allez avoir des problèmes ! Les autorités ne nous laissent pas faire, même si nous faisons face à une guerre hybride ! »

      « Le climat est effrayant ! »

      Thanassis Mananas, un journaliste local, le confirme : « Autour d’Alexandroupoli, des patrouilles de civils s’organisent pour attraper des migrants (…).Ils échangent sur des groupes Viber ou WhatsApp et appellent clairement à des actes violents. Plusieurs centaines de personnes se regroupent et le climat est effrayant ! », confie le jeune homme.

      Les appels à la haine sont relayés par des députés d’extrême droite, notamment ceux du petit parti Solution grecque, qui a recueilli 8,8 % dans le nome de l’Evros aux élections législatives, en juin. Paraschou Papadakis, un avocat originaire d’Alexandroupoli et député de ce parti, est bien connu dans la région. « J’ai des informations sérieuses sur des clandestins qui dérangent le travail des pilotes [des Canadair]. Il faut passer à l’action ! (…) Nous avons une guerre, Messieurs ! », écrit-il sur son compte Facebook. Le député s’adresse aux membres de l’Ainisio Delta, l’association des propriétaires de cabanes de la région du delta de l’Evros, qui, fin février-début mars 2020, avaient coopéré avec la police et l’armée pour empêcher le passage de milliers de migrants, incités par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à prendre le chemin de l’Europe.

      En février 2020, dans le village de Poros, le maire, Athanassios Pemoussis, confiait au Monde que « la démonstration de force » des agriculteurs qui avaient quadrillé le fleuve de l’Evros avec des tracteurs avait été efficace. Aujourd’hui, il assure que « les patrouilles n’ont plus lieu, mais que les arrivées de migrants ont repris de plus belle » .

      Lena Karamanidou, une chercheuse spécialisée sur la question migratoire, estime que « les feux ont été instrumentalisés par ces groupes d’extrême droite, mais les phénomènes de violence et de chasse aux migrants ne sont pas nouveaux » . En 2020, « ces hommes ont été valorisés, dépeints par les médias grecs comme des héros qui défendent les frontières de la Grèce et de l’Europe. Les hommes politiques, dont le premier ministre, leur ont rendu visite en les remerciant pour leur action et ils jouissent d’une grande impunité, puisqu’ils côtoient la police et les gardes-frontières quotidiennement ! » , explique-t-elle.

      Plusieurs ONG qui ont déjà dénoncé les refoulements illégaux de migrants à la frontière, accompagnés de vols, de violences et d’humiliations, s’inquiètent du sort des centaines d’exilés qui seraient actuellement bloqués à la frontière avec les feux. Adriana Tidona, chercheuse à Amnesty International, appelle « les autorités grecques à évacuer de toute urgence toutes les personnes bloquées dans la région d’Evros (…) , et à enquêter sur tout acte de violence raciste ou tout discours incitant à de tels comportements, y compris de la part d’hommes politiques ».

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/25/en-grece-les-feux-attisent-des-propos-et-des-actes-racistes_6186488_3210.htm

    • Greek wildfires spur anti-migrant sentiment

      As Greece was hit by wave after wave of wildfires this week, asylum-seekers found themselves at the receiving end of several allegations they started fires, leading to an anti-migrant frenzy online.

      At least two news reports implicating migrants were soon denied.

      The verbal assault intensified after a group of 13 Pakistani and Syrian men were accused by locals of being caught red-handed trying to light a fire outside the city of Alexandroupoli, in the Evros region bordering Turkey.

      One of the locals on Tuesday posted a live Facebook video showing the migrants stacked in a trailer, boasting that he had caught them for trying to “burn us.”

      “Don’t show them... burn them,” another user commented on the feed.

      The 45-year-old man was arrested alongside two alleged accomplices, with authorities insisting that “vigilantism” will not be tolerated.

      The three detainees have been charged with inciting racist violence. The migrants were charged by a prosecutor in Alexandroupoli with illegal entry and attempted arson.

      But a government source told Kathimerini daily that the evidence so far suggested migrants could more likely be linked to accidental arson by making campfires, rather than premeditated.

      A picture of the alleged arson device posted on social media showed two car tyres crammed with styrofoam and wood.

      The 45-year-old caught for detaining the migrants — dubbed the “Evros sheriff” by Greek media — was placed under house arrest Friday.

      The man, who lives in the area after emigrating from Albania, claimed that he intervened after seeing the migrants attempting to light the device in bushes near a supermarket.

      Heightened fears in the area have also given rise to media misinformation.

      An Evros news portal on Tuesday said that 20 migrants had been arrested outside Alexandroupoli after exchanging gunfire with police.

      Authorities later denied this.

      Similarly, national TV station Open on Wednesday issued a correction after erroneously reporting that two migrants had been caught lighting a fire in the neighbouring region of Rodopi.

      Northern Greece has been engulfed in a mega fire that originally broke out Saturday and required over 14,000 evacuations, including at a local hospital.

      Lightning sparked the fire, according to Alexandroupoli’s mayor Giannis Zamboukis.

      By Thursday, the various fronts had merged into a line stretching over 15 kilometres (nine miles), burning over 60,000 hectares (148,000 acres) of agricultural land and forest.

      The area is just a few kilometres from the Turkish border. Migrant crossings aided by smugglers occur on a regular basis.

      In 2020, tens of thousands of migrants tried to break through this remote northeastern area, clashing for days with Greek security forces.

      Work on extending a 37.5-kilometre (23-mile) steel barrier to block the path is to be completed by the end of the year.

      After the first fires broke out Saturday near Alexandroupoli, pictures and videos have been posted on social media claiming to show makeshift arson devices created by migrants crossing the border with Turkey.
      ’They want to destroy us’

      Anti-migrant sentiment is strong in Greek border areas, where locals accuse asylum seekers of stealing and say reckless driving by smugglers poses a serious traffic risk.

      “I am absolutely convinced that the fires were caused by migrants,” Evros resident Christos Paschalakis told AFP.

      “They burn us, they steal from us, they kill us in road accidents,” he said.

      “I have no doubt that the forest fire was started by migrants,” said Vangelis Rallis, a 70-year-old retired logger from Dadia, a village near a key national park that also burned last year.

      “They burned it last year, and this year they returned to finish the job. They may have even been paid to do it. They want to destroy us,” he said.

      The issue also sparked political controversy this week after Kyriakos Velopoulos, the leader of nationalist party Greek Solution, joined the attacks on migrants and praised the man arrested for illegally detaining them.

      An MP for Velopoulos, Paris Papadakis, also called on locals to “take measures” as migrants were allegedly “obstructing” fire-fighting plane pilots.

      “We are at war,” Papadakis said in a Facebook post.

      In national elections in June, Velopoulos’ party and two other far-right groups posted their highest ratings in northern Greece.

      In the Evros region, Greek Solution scored nearly nine percent of the vote.
      Wildfire victims

      Of the 20 people killed in this week’s fires, it is believed 19 were migrants.

      One group of 18, including two children, was found Tuesday near a village 38 kilometres (24 miles) from the Turkish border.

      Another migrant was found dead in the area of Lefkimmi near the Turkish border a day earlier.
      Of the 20 people killed in this week’s fires, it is believed 19 were migrants

      The head of Evros’ border guards, Valandis Gialamas, told AFP he expects more bodies of migrants to be found, as crossings from Turkey have increased in recent days.

      Amnesty International on Wednesday called on Greece to “urgently evacuate all those stranded in the Evros region and who are unable to move safely due to fires, and to ensure that refugees and migrants who have entered into Greece irregularly can seek asylum and are not illegally forcibly returned at the border.”

      https://www.france24.com/en/live-news/20230825-greek-wildfires-spur-anti-migrant-sentiment

    • Reçu via la mailing-list Migreurop, de Vicky Skoumbi, 25.08.2023:

      Tandis que les trois auteurs de séquestration de 13 personnes migrantes sont libres de rentrer chez eux assignés à domicile par le procureur et le juge d’instruction, leurs victimes sont toujours en détention et doivent se présenter au juge d’instruction ce lundi
      Bref le signal à la société locale est claire: impunité de chasseurs de tête de migrants et pénalisation des victimes
      En même temps; Le parc National de Dadia, détruit en très grande partie par le feu, ne cesse de révéler de personnes migrantes et réfugiées qui ont trouvé une mort atroce dans leur effort de rester cachées pour éviter un refoulement vers la Turquie. Jusqu’aujourd’hui il y a au moins 20 personnes dont deux enfants qui ont connu ce sort; mais il devrait y avoir plus voire beaucoup plus qui ont été piégés par le feu dans la forêt

      –---

      Charred body found in Dadia forest; number of migrants burned in Evros rises to 20: https://www.keeptalkinggreece.com/2023/08/25/migrants-burned-dadia-evros

      August 25, 2023

      Τhe body of one more person has been found charred in the forest of Dadia in Evros, north-eastern Greece. The fire victim was most possible a migrant, raising the number of migrants who lost their lives in the wildfires to 20.

      The body was found with burn injured in the area of Lefkimmi on late Thursday afternoon, at the point where the destructive and deadly fire in Evros passed through and where another migrant was found charred on on Monday, August 21, 2023.

      On Tuesday, August 22, the bodies of 18 migrants were found charred in the forest of Dadia. Among the dead were also two children.

      Speaking to Reuters news agency, coroner Pavlos Pavlidis said that one group of seven to eight bodies were found huddled together in what appeared to be a final embrace. Others were buried in the wreckage of a shelter destroyed by the flames.

      “They realized, at the last moment, that the end was coming, it was a desperate attempt to protect themselves,” Pavlidis said.

      DNA samples have been taken form the bodies in an effort to identify them and have an answer to relatives who may seek them.

      The fire in Dadia has been raging since beginning of the week.

      Spokesperson of the Fire Service, Giannis Artopoios, said on Friday that two suspects of arson are being sought, while investigation being carried out in depth.

    • “Free without restrictive conditions for the charges of attempted arson & possession of incendiary materials & incendiary device, 4 Pakistani nationals were released.” Racist motivated vigilante accusations against 13 #Evros #migrants are falling apart!

      https://twitter.com/EleniKonstanto/status/1695545622147858504

      –---

      Ελεύθεροι οι 4 Πακιστανοί – Μόνο οι « σερίφηδες » είδαν εμπρηστικό μηχανισμό

      Αρκετές αντιφάσεις ως προς τον χειρισμό της υπόθεσης απ’ τις διωκτικές αρχές εντοπίζει ο έγκριτος νομικός Θανάσης Καμπαγιάννης. O ισχυρισμός περί « αυτοσχέδιου εμπρηστικού μηχανισμού » βασίζεται αποκλειστικά στον λόγο των τριών κατηγορουμένων για αρπαγή.

      Ελεύθεροι χωρίς περιοριστικούς όρους για τις κατηγορίες της απόπειρας εμπρησμού και κατοχής εμπρηστικών υλών και εμπρηστικού μηχανισμού, αφέθηκαν οι τέσσερις υπήκοοι Πακιστάν, έπειτα από πολύωρη διαδικασία, η οποία έλαβε τέλος με τη σύμφωνη γνώμη εισαγγελέα και ανακρίτριας.

      Όσον αφορά τους υπόλοιπους εννέα που βρέθηκαν στο « κλουβί » των αυτόκλητων σερίφηδων της περιοχής θα απολογηθούν τη Δευτέρα (28/08).

      Στο μεταξύ, σύμφωνα με πληροφορίες, η ανακρίτρια διέταξε ιατροδικαστική εξέταση για τους « 13 » καθώς φαίνεται πως έχουν τραύματα που τα προκάλεσε -όπως λένε- ο 45χρονος κατηγορούμενος για διέγερση και διάπραξη εγκλημάτων, βιαιοπραγίες και αρπαγή με ρατσιστικά κίνητρα από κοινού και κατά συναυτουργία, έκθεση σε κίνδυνο και για παράβαση της νομοθεσίας περί προσωπικών δεδομένων.

      Αντιφάσεις

      Για την υπόθεση που έχει ξυπνήσει τα δημοκρατικά αντανακλαστικά αρκετού κόσμου τοποθέτηθηκε ο γνωστός δικηγόρος Θανάσης Καμπαγιάννης, που επισημαίνει αρκετές αντιφάσεις ως προς τον χειρισμό της υπόθεσης απ’ τις διωκτικές αρχές.

      - Ένα απ’ τα σημεία που τονίζει είναι ότι τα θύματα αρπαγής δεν κλήθηκαν να καταθέσουν ως μάρτυρες στο πλαίσιο της προανάκρισης, ενώ δύο φαίνεται να κατέθεσαν στην ανακρίτρια.

      – Η μόνη περίπτωση που μέχρις στιγμής ακούστηκε η φωνή των προσφύγων είναι η έγγραφη δήλωση παράστασης υποστήριξης της κατηγορίας από πλευράς ενός 24χρονου Σύριου πρόσφυγα, με επιμέλεια των εξουσιοδοτημένων δικηγόρων του, Κατερίνας Γεωργιάδου και Γιάννη Πατζανακίδη, που μετέβησαν χτες στο κρατητήριο του Αστυνομικού Τμήματος Φερών και σήμερα στο Δικαστικό Μέγαρο Αλεξανδρούπολης, σημειώνει.

      - Ένα δεύτερο στοιχείο που υπογραμμίζει ο κ. Καμπαγιάννης είναι ότι ενώ ζητήθηκε η κατάσχεση των κινητών τηλεφώνων των τριών κατηγορούμενων δραστών για να διαπιστωθούν οι συνεννοήσεις και οι κινήσεις τους, ακόμα δεν έχει διαταχθεί η κατάσχεση.

      – Το τρίτο στοιχείο που υπογραμμίζει είναι ότι η η δίωξη στους μετανάστες για απόπειρα εμπρησμού βασίζεται αποκλειστικά και μόνο στις καταθέσεις των τριών δραστών της κακουργηματικής αρπαγή, με την επισήμανση ότι στην περίπτωση αυτή οι προανακριτικοί υπάλληλοι αστυνομικοί μερίμνησαν να λάβουν μαρτυρικές καταθέσεις.

      - Το τέταρτο στοιχείο είναι πως ο αστυνομικός που κατέθεσε στην προανάκριση, προσήλθε όταν οι 13 πρόσφυγες ήταν ήδη κλειδωμένοι στο κλουβί, οπότε ο ισχυρισμός περί “αυτοσχέδιου εμπρηστικού μηχανισμού” γύρω από τον οποίο βρέθηκαν οι 13 πρόσφυγες βασίζεται αποκλειστικά στον λόγο των τριών κατηγορουμένων για αρπαγή και σε καμία άλλη κατάθεση, στοιχείο ή έκθεση αυτοψίας.

      Στο σπίτι τους οι « σερίφηδες » κατόπιν διαφωνίας εισαγγελέα και ανακριτή

      Νωρίτερα, χθες, οι τρεις που είχαν συγκροτήσει τάγμα εφόδου σε παράνομο πογκρόμ μίσους και συμμετείχαν στην απαγωγή τουλάχιστον 25 μεταναστών, τους οποίους κλειδαμπάρωσαν σε τρέιλερ φορτηγού, εμφανίστηκαν στο δικαστικό μέγαρο Αλεξανδρούπολης για να απολογηθούν αλλά κατόπιν διαφωνίας μεταξύ εισαγγελέα και ανακριτή για το αν πρέπει να προφυλακιστούν αποφασίστηκε να τεθούν σε κατ’ οίκον περιορισμό.

      Για την τύχη τους θα αποφασίσει τώρα το δικαστικό συμβούλιο.

      Σύμφωνα με τα όσα δήλωσε μετά το πέρας της διαδικασίας ο Βασίλης Δεμίρης, συνήγορος του ιδιοκτήτη του οχήματος που εμφανίζεται σε βίντεο να έλκει το τρέιλερ, « τη διαφωνία αυτή καλείται να λύσει το Συμβούλιο Πλημμελειοδικών εντός πέντε ημερών όπως προβλέπει ο Κώδικας Ποινικής Δικονομίας. Μέχρι τότε έχει επιβληθεί ο όρος του κατ’ οίκον περιορισμού, της απαγόρευσης εξόδου από τη χώρα και της αφαίρεσης διαβατηρίου ».

      Αναφορικά με το επίμαχο βίντεο ο κ. Δεμίρης δήλωσε : « Υπήρχε ένα ατυχές βίντεο για τους χαρακτηρισμούς τους οποίους χρησιμοποίησε (σ.σ. ο εντολέας μου) δηλώνει δια στόματός μου πλήρως μετανοημένος. Όλη του η οργή όμως και η αγανάκτηση έχει εξαντληθεί σ’ αυτό το βίντεο. Δεν άσκησε ποτέ βία, δεν χρησιμοποίησε ποτέ οπλισμό, κάλεσε τις Αρχές ως όφειλε να κάνει και οι Αρχές έφτασαν στο σημείο. Θα αναμείνουμε με αγωνία την απόφασή του Συμβουλίου Πλημμελειοδικών. Εντός τριών ημερών θα πρέπει να γίνει η πρόταση και να εισαχθεί από τον εισαγγελέα πρωτοδικών προς το Συμβούλιο και εντός πέντε ημερών θα πρέπει να υπάρχει και το σχετικό βούλευμα του Συμβουλίου », ανέφερε.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiosyni/401935_eleytheroi-oi-4-pakistanoi-mono-oi-serifides-eidan-empristiko-mihanismo

    • Lena K. sur twitter :

      Just finished talking with family back home in #Evros. I’ll write down some of what I’ve heard, at least as an antidote to media coverage focusing on locals blaming border crossers for the fire etc. Note: family & their friends are mostly but not exclusively leftwing.

      They don’t seem to have fallen for the narrative of border crossers being responsible for the fire, & were angry with media & govt not counting them among the dead. Lots of disagreements with locals blaming borders crossers & discounting their deaths.

      The dominant view was that the worst was averted because of local people. Some participated in firefighting, but (especially in relation to the village we come from) what they did before & after the night the village partly burned - such as hosing water around houses to prevent fires restarting & clearing out unburned grass and weeds. There seems to be a belief that failure (mostly by the local authorities) to clear such vegetation (& also e.g. wheat stalks after fire) contributed to the fire spreading more quickly.

      Lots of anger towards the government & local authorities for this - not doing enough for fire prevention. Reports of firefighting equipment breaking down too, a perception of lack of coordination between Greek & EU firefighting forces who came to help.

      Lots of anger towards the government for not showing up when the fires were at their worst, too.
      The contrast with frequent visits by government officials before the fires (for whatever reason, not only the wall) is not unnoticed.

      I’d note on this that there’s a very deep-rooted (and justified) belief in Evros being largely neglected by Athens, the fires seem to reinforce it. Nationalism & anti-migration discourses have been used ’manage’ this (& IMO the far right has been useful) but did not eradicate it.

      https://twitter.com/lk2015r/status/1695780783288615323

    • Locked immigrants in a truck trailer and calls for a pogrom

      Les 13 migrants détenus à Evros ont été libérés et l’accusation d’incendie criminel a été complètement abandonnée.

      Les 9 immigrants, à savoir 8 Syriens et un Pakistanais, accusés de tentative d’incendie criminel à Evros, ont été libérés sans conditions restrictives. Selon dikastiko.gr, la décision a été prise avec l’accord de l’enquêteur et procureur d’Alexandroupolis, qui avaient déjà libéré vendredi 25 août les quatre Pakistanais accusés des mêmes charges. Comme l’a souligné dans son message l’avocat Thanasis Kabayannis, l’accusation de « tentative d’incendie criminel » a été totalement abandonnée. Il est rappelé que des poursuites pénales avaient été engagées contre les 13 migrants pour tentative d’incendie criminel à Alexandroupoli sur la base exclusive des témoignages des trois auteurs présumés de leur enlèvement, à savoir les shérifs « autoproclamés », qui ont « arrêté » et entassé les 13 réfugiés syriens et pakistanais dans une remorque fermée, les ont accusés de tentative d’incendie criminel. Les personnes migrantes ont déclaré qu’elles ont été violemment frappées avec une barre métallique par les chasseurs de tête de migrants.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiosyni/402168_eleytheroi-kai-oi-alloi-9-metanastes-ston-ebro-katepese-pliros-i-katigo

      Mais l’ ‘exploit’ des trois chasseurs de tête a fait des émules :

      Nouvel incident avec un shérif autoproclamé à Evros.

      Déchaînement de l’extrême droite à Evros avec des shérifs autoproclamés appelant toujours à des pogroms contre les migrants et mettant en ligne des vidéos fières de " leurs exploits’’. La réaction du représentant du gouvernement est assez molle. Réaction forte de SYRIZA-P.S.

      La nouvelle vidéo publiée sur les réseaux sociaux qui montre ouvertement l’action d’un autre "chasseur de têtes" ne peut susciter que la honte. À Aisimi Evros, le shérif autoproclamé et ses deux assistants auraient immobilisé quatre migrants terrifiés sur un chemin de terre, en rivalisant avec l’homme qui avait capturé 13 immigrés dans une remorque de camion, provoquant l’intervention de la Cour suprême. Dans la vidéo qui circule sur Internet, on entend le « gardien » d’extrême droite de la patrie dire : « Quatre de plus, quatre de plus, des investisseurs... Vous voyez ? A midi, où sont les autorités...où sont les autorités, où sont les autorités...Quatre autres investisseurs, on appelle la police, il n’y a pas de réseau … ». La vidéo a été « sauvée » par d’internautes, l’auteur lui-même parlant de diffamation, il a supprimé les messages de haine qu’il avait publiés. Il n’y a jusqu’à présent aucune réaction de la part de la police ou du parquet d’Evros.

      La réaction du représentant du gouvernement est molle. Lors du briefing habituel, le représentant du gouvernement a été interrogé sur le rôle de l’Etat et sur ce qu’il compte faire. Pavlos Marinakis a répondu simplement en disant : "dans tout acte illégal, comme cela s’est produit dans un cas précédent, il est de la responsabilité des autorités de faire leur travail et cela sera fait". Que disent-ils à SYRIZ-PS ? A Koumoundourou, le siège de Syriza, on se demande "que font les autorités compétentes et la justice face à ces réseaux qui veulent imposer la loi du Far West, qui capturent les gens et incitent à la haine ? Ils appellent les autorités et la justice à « intervenir de manière décisive ».

      Rappel : il y a quelques jours, les trois qui avaient formé une escouade d’assaut dans un pogrom haineux illégal et participé à l’enlèvement d’au moins 25 immigrés (des « morceaux » selon leurs dires), qu’ils ont enfermés dans une remorque de camion, se sont présentés au palais de justice d’Alexandroupoli, mais suite à un différend entre le procureur et le juge d’instruction sur leur éventuelle détention provisoire, il a été décidé de les assigner à résidence. Le conseil judiciaire qui va siéger cette semaine va désormais décider de leur sort.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/402105_ta-kommatia-tora-eginan-ependyte

      –—

      Déclaration des avocats de la défense des 8 réfugiés syriens

      (traduction par Vicky Skoumbi)

      Après une procédure très longue qui s’est terminé tard dans la nuit au palais de justice d’Alexandroupoli, le juge d’instruction et le procureur ont accepté la libération inconditionnelle des 8 réfugiés de nationalité syrienne et de l’un de nationalité pakistanaise, accusés de tentative d’incendie criminel, le seul élément étant le témoignage de l’auteur accusé de leur enlèvement et de leur séquestration dans une caravane le 22 août. Après la libération inconditionnelle des 4 accusés d’origine pakistanaise le vendredi 25 août, et étant donné que les 13 citoyens syriens et pakistanais n’ont pas de résidence connue dans le pays, on peut conclure que l’accusation portée contre eux a été jugée dépourvue de tout fondement. Les auteurs de l’enlèvement sont assignés à résidence, suite au désaccord entre le juge d’instruction et le procureur, et la décision finale sur leur détention provisoire sera prise par le Conseil Juridique.

      L’affaire n’est pas terminée.

      Les 13 réfugiés sont toujours détenus administrativement en raison de leur entrée illégale dans le pays. Étant donné qu’ils sont déjà victimes et témoins essentiels d’actes criminels poursuivis en vertu de l’article 82A du Code pénal pour le délit à caractère raciste, pour lequel une déclaration de soutien à l’accusation a été présentée, l’octroi d’un permis de séjour à tous les 13 pour raisons humanitaires doit être décidé immédiatement

      En plus de nos propres actions, les autorités policières et le Département des Violences Racistes de l’ELAS (police hellénique) doivent assurer leur séjour légal dans le pays.

      Nous tenons à remercier les milliers de citoyens qui ont exprimé leur solidarité avec les victimes et les centaines qui ont aidé à couvrir les frais de leur défense juridique. La possibilité de représenter les migrants signifiait l’exercice pratique de leur droit à la défense et la mise en évidence, de notre part, du caractère raciste organisé des « milices » autoproclamées opérant dans la région d’Evros. De nouvelles séquences vidéo diffusées aujourd’hui montrent que l’incident en question était tout sauf isolé.

      Alexandroupoli, 28/8/2023,

      Aikaterini Georgiadou, Ioannis Patzanakidis,

      avocats de la défense des 8 réfugiés syriens dans l’affaire de l’#enlèvement d’Evros.

      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid02XULbKN47o1nCQEZE3VB8TiqDsJaa8NLwPFXo5jQ2Tk

    • To date, the tragic death toll from the #fires in #Evros #Greece has risen to 20 dead, all refugees. The fire is still burning in the area, for the 10th day, while the overall scale of the destruction is terrifying.

      https://twitter.com/rspaegean/status/1696076952874951005

      –----

      Στους 20 οι νεκροί του Εβρου

      Πρωτοφανές και σε ευρωπαϊκό επίπεδο το μέγεθος της καμένης γης που έχει ήδη ξεπεράσει τα 700.000 στρέμματα.

      Στους 20 νεκρούς ανέρχεται ο τραγικός απολογισμός της φονικής πυρκαγιάς που κατακαίει τον Εβρο για περισσότερο από μία εβδομάδα και παραμένει το ενεργότερο μέτωπο στη χώρα. Είχε προηγηθεί ο εντοπισμός 18 μεταναστών που βρέθηκαν νεκροί κοντά σε παράπηγμα στην περιοχή του Αβαντα, ενώ στις 21 Αυγούστου είχε εντοπιστεί ο πρώτος νεκρός από τη φωτιά που μαίνεται στον Εβρο στην περιοχή της Λευκίμμης.

      Υπενθυμίζεται ότι ολική απανθράκωση είναι η αιτία θανάτου των μεταναστών που βρέθηκαν νεκροί στο δάσος λόγω της πυρκαγιάς, σύμφωνα με τον ιατροδικαστή Αλεξανδρούπολης Παύλο Παυλίδη. Συνεχίζουν να σοκάρουν τα στατιστικά στοιχεία που δείχνουν το μέγεθος της καταστροφής. Σύμφωνα με την ευρωπαϊκή υπηρεσία Copernicus για τις πυρκαγιές στον Εβρο μέχρι την 6η ημέρα από την έναρξή τους, έχει καεί το 17% της συνολικής έκτασης του νομού και το 45% του δασικού συμπλέγματος που εκτείνεται από τον κεντρικό έως τον νότιο Εβρο, στους δήμους Σουφλίου και Αλεξανδρούπολης.

      Η καμένη έκταση υπολογίζεται σε 723.440 στρέμματα και χαρακτηρίζεται « η μεγαλύτερη που έχει καταγραφεί σε ευρωπαϊκό έδαφος εδώ και χρόνια ». Η καταστροφή είναι τεράστια εάν αναλογιστεί κανείς ότι η έκταση του Εβρου είναι 4.242 τετραγωνικά χιλιόμετρα (ή 4.242.000 στρέμματα) και το δασικό σύμπλεγμα των δήμων Σουφλίου και Αλεξανδρούπολης είναι περίπου 1,6 εκατ. στρέμματα. Σε όλα αυτά πρέπει να προστεθεί και το κύριο πλήγμα που δέχτηκε το παραγωγικό μοντέλο της περιοχής με τις τεράστιες υποδομές σε αγροτικό και ζωικό κεφάλαιο.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/401920_stoys-20-oi-nekroi-toy-ebroy

    • « Recherche de coupables », #milices organisées… En Grèce, les incendies réveillent la xénophobie

      Si les feux ravageant le pays depuis des jours sont un révélateur de l’inefficacité de l’Etat, ils exacerbent aussi le racisme qui se propage dans une partie de la société : la vidéo d’un passage un tabac de migrants par des sympathisants d’#extrême_droite fait polémique depuis ce lundi.

      D’un côté, il y a la Grèce qui affronte le « plus grand incendie jamais enregistré dans l’Union européenne », comme l’a déclaré ce mardi 29 août un représentant de la Commission européenne. De l’autre, il y a celle qui recherche des #boucs_émissaires.

      Depuis près de deux semaines, sous une #canicule asséchant encore un peu plus le pays après un des étés les plus chauds de ces dernières décennies, les flammes dévorent le nord du pays. Dans la région d’Alexandroúpoli, à la frontière avec la Turquie, elles ont provoqué l’évacuation de villages, d’une partie de l’hôpital… Elles ont carbonisé la forêt de Dadia, un parc du réseau européen Natura 2000 connu pour abriter de nombreux rapaces et déjà brûlé l’an dernier. A ce jour, plus de 81 000 hectares ont été réduits en cendres, soit une superficie plus grande que la ville de New York, selon l’agence Copernicus.

      Certes, les Vingt-Sept mobilisent actuellement près de la moitié des moyens aériens européens communs pour lutter contre les feux. Mais les onze avions et l’hélicoptère de la flotte européenne, ainsi que les 407 pompiers envoyés pour aider la Grèce, ne suffisent pas à éteindre un brasier qui s’étend sur un front de près de 10 kilomètres. D’après un porte-parole des pompiers, ces flammes sont « toujours hors de contrôle ».

      En parallèle du combat quasi désespéré des soldats du feu, la colère ne cesse de monter chez les Grecs. « Il y avait un manque de préparation des autorités », déplore Antonis Telopoulos, journaliste à Alexandroúpoli pour Efsyn (« le journal des rédacteurs »). Prévention insuffisante, entretien des forêts défaillant, moyens des pompiers manquants… Le constat revient depuis des années. Mais bien que le pays ait retrouvé des marges de manœuvre budgétaires depuis 2018, le gouvernement du Premier ministre, Kyriákos Mitsotákis, de droite conservatrice, n’a ni investi dans du matériel récent ni recruté des pompiers. Selon leurs syndicats, il y aurait au moins 4 000 postes vacants.

      « Un #discours_dominant inattendu et très dangereux de l’extrême droite »

      Il semble que l’incendie ait été déclenché par la foudre. La météo est la première raison invoquée par les autorités. Ce qui ne les empêche pas non plus de se lancer dans « la recherche des coupables », poursuit le journaliste d’Efsyn, ciblant « le récit mis en place par le Premier ministre » Mitsotákis.

      C’est le cas concernant le foyer ravageant la banlieue d’Athènes, notamment la ville d’#Asprópyrgos, où vit une communauté Rom dans un bidonville, stigmatisée par une grande partie de la population. « Ces derniers jours, nous avons été témoins, en Grèce, d’un discours dominant inattendu et très dangereux de l’extrême droite. Les médias, le gouvernement et l’administration locale accusent les migrants d’avoir allumé le feu en Evros et les #Roms d’être les responsables des incendies à Apsrópyrgos », analyse le chercheur Giorgos Katsambekis, sur Twitter (renommé X).

      Cette inquiétude trouve sa source dans de nombreux discours politiques. Le ministre de la Protection civile, Vassilis Kikilias, a visé des « pyromanes de bas étage » à la télévision, sans que personne ne lui demande de preuve de ce qu’il avançait. Puis il a ajouté : « Vous commettez un crime contre le pays, vous ne vous en tirerez pas comme ça, nous vous trouverons et vous devrez rendre des comptes. » Le président du parti d’extrême droite Solution grecque, Kyriákos Velópoulos, accuse les « immigrants illégaux » d’être à l’origine des incendies. La chasse aux coupables est officiellement lancée.

      Elle atteint son point culminant au fleuve Evros. Différents médias tel que Efsyn ou The Press Project ont révélé des vidéos où des habitants de la région s’organisent en milices, comme ils l’avaient déjà fait en mars 2020. Leur objectif ? Chasser les migrants. Paris Papadakis, député du parti d’extrême droite pour la région d’Evros, est allé jusqu’à déclarer « être en guerre ». Il a lui-même participé aux patrouilles, tout en débitant des horreurs : « Les migrants illégaux sont venus ici de manière coordonnée et les migrants illégaux ont spécifiquement mis le feu à plus de dix endroits. »

      18 migrants morts dans les flammes

      Des vidéos font le tour des réseaux sociaux. Elles montrent des migrants à terre, sans doute battus. Le gouvernement est-il, alors, dépassé par la situation ? Il n’a en tout cas pas condamné ces actes racistes et xénophobes pour l’instant. Toutefois, le procureur général de la Cour de cassation et son adjoint ont appelé à conduire une enquête sur ces phénomènes de milices organisées sur les réseaux sociaux et leur composante raciste.

      Plus de 20 personnes sont mortes dans les incendies depuis le début de l’été, dont 18 migrants pris dans les flammes à Evros. Dans la même région, trois migrants ont depuis été arrêtés, ainsi que trois miliciens qui les avaient capturés. Les trois premiers ont été relâchés lundi, sans preuve aucune de leur implication dans l’incendie.

      https://www.liberation.fr/international/europe/recherche-de-coupables-milices-organisees-en-grece-les-incendies-reveille
      #bouc_émissaire #responsabilité

    • Le Premier ministre grec à propos des migrants morts dans l’Evros avec les feux : « ils n’auraient jamais dû se trouver là dans la forêt et le msg du 112 (pour les évacuations) avait été envoyé » …

      https://twitter.com/News247gr/status/1697237541588447435

      –->

      Ο πρωθυπουργός, @PrimeministerGR για τους νεκρούς μετανάστες στη Δαδιά από το βήμα της Βουλής « Δεν έπρεπε ποτέ να βρίσκονται στο δάσος και με το μήνυμα από το 112 που εστάλη και στις δύο γλώσσες ».

      https://twitter.com/MarinaRafen/status/1697246231523905797

    • Grèce : des militants d’extrême droite arrêtent des migrants au nom de la lutte contre l’incendie

      Des hommes apeurés dans une remorque, ou humiliés à terre au pied d’un 4X4 : deux vidéos ont montré depuis le 23 août des arrestations de migrants par des militants d’extrême-droite dans la région grecque de l’Evros, frontalière de la Turquie. Ce genre d’arrestations n’est pas nouveau, mais n’a que rarement été documenté en images. Les agresseurs accusent les migrants d’être responsables de l’immense incendie dans la région, dans un contexte politique anti-migrants disent nos Observateurs.

      "Quatre autres... Vous voyez ? Il est midi et où sont les autorités ? [...] Nous contactons la police, mais il n’y a pas de réponse" s’énerve un homme qui filme cette vidéo publiée le 27 août et tournée dans la région de l’Evros, à une date inconnue. On y voit quatre migrants à terre, au pied d’un véhicule devant lequel se trouvent au moins deux autres hommes debout, manifestement complices de celui qui filme. Ce dernier se montre à la fin de la vidéo, vêtu d’un t-shirt noir et d’un pantalon à motif militaire. L’homme s’appelle Walandi Abrassis sur ses comptes sur les réseaux sociaux où il a directement diffusé sa vidéo.

      https://twitter.com/parameteoros/status/1695824660884070411

      Quelques jours plus tôt, une autre vidéo montrait une scène similaire : un homme filme son 4x4 puis ouvre la porte de la remorque qu’il y avait attachée, dans laquelle on voit au moins quatre hommes apeurés. "J’ai chargé 25 pièces dans la remorque. Organisez-vous, sortons tous et récupérons-les" dit-il, ajoutant : "Toute la montagne est pleine, les gars (…) Ils ont juré de nous brûler (…) Ils vont nous brûler, c’est tout ce que je vous dis", une référence claire à l’incendie, qui ravage le nord-est de la Grèce, considéré comme le plus important jamais enregistré dans l’Union européenne. Selon la presse locale, cette vidéo a été prise à Alexandroúpolis, à quelques kilomètres de la frontière turque, démarquée par le fleuve Evros.

      Les victimes, au total 13 hommes et non 25, ont affirmé au site The Press Project avoir été frappées avec des barres en métal : “Ils ont enlevé tous nos vêtements et nous ont filmés. Nous sommes restés là un long moment, en sueur et incapables de respirer" a déclaré l’un des 13 hommes arrêtés.

      https://twitter.com/EFSYNTAKTON/status/1694020764012359710

      L’auteur de cette deuxième vidéo a été placé en résidence surveillée dans l’attente d’une éventuelle inculpation.

      “Ces miliciens arrêtent des migrants mais comme ils ne peuvent pas les refouler, ils les remettent ensuite aux policiers”

      Panayote Dimitras est le porte-parole de l’Observatoire grec des accords d’Helsinki, une ONG de défense des droits de l’homme qui alerte notamment sur les refoulements de migrants par la Grèce, qu’ils soient fait par la police ou par des civils :

      Ce phénomène existe depuis des années, mais cette fois ils ont vraiment décidé d’eux-mêmes de présenter les vidéos de leurs actions. Cela illustre des choses dont des organisations comme la nôtre parlent de longue date, et cela a incité un procureur adjoint de la Cour suprême à charger un procureur local de s’en saisir. Ceci dit, rien n’a été fait face à tous les cas de refoulements illégaux vers la Turquie orchestrés par la Grèce, bien qu’ils aient été largement documentés, donc on peut douter que qui que ce soit, soit condamné ici. Mais toutes ces données enrichissent les dossiers qu’on peut présenter aux institutions internationales comme la Cour européenne des Droits de l’Homme, pour montrer comment ça se passe pour les migrants dans cette région.

      On sait que ces milices coopèrent avec la police locale. Dans l’Evros, ces miliciens arrêtent des migrants mais comme ils ne peuvent pas les refouler, ils les remettent ensuite aux policiers, qui ne vont pas enregistrer l’incident parce que sinon, la présence de ces hommes est notifiée et ils ont le droit de faire une demande d’asile et ne peuvent plus être refoulés illégalement.

      Les partis d’extrême droite comme Aube dorée ou Solution grecque cherchent à trouver des soutiens dans cette région. Il est clair que ces hommes sont liés à des organisations locales d’extrême droite.

      L’auteur de la vidéo publiée le 27 aout, qui n’a pas été interpellé, a réagi dans une interview dans un journal d’extrême droite ainsi que sur la page Facebook d’un leader local d’extrême droite. Il assure qu’il souhaitait seulement apporter de l’eau et venir en aide aux migrants.

      Les migrants désignés responsables

      Sur les réseaux sociaux grecs, des groupes citoyens s’organisent dans la région avec des appels à chasser les migrants venus de Turquie, comme le montre The Press Project avec une capture d’une conversation sur Viber. Des leaders d’extrême droite ont ouvertement imputé la responsabilité de l’incendie aux migrants qui passent par l’Evros. Le député du parti Solution grecque, ParisPapadakis, originaire d’Alexandroupolis, a notamment écrit sur Facebook : “J’ai des informations sur des clandestins qui dérangent le travail des pilotes [des Canadair]. Il faut passer à l’action ! (…) Nous avons une guerre, messieurs !”.

      Le 30 août, le Premier ministre de droite, Konstantinos Mitsotakis, a laissé entendre que les migrants étaient responsables des feux - ce que rien n’étaye - déclarant : "Il est presque certain que les causes sont d’origine humaine. Il est également presque certain que cet incendie s’est déclaré sur des routes souvent empruntées par des migrants illégaux qui sont entrés dans notre pays", ajoutant cependant que "les actes d’autodéfense et les shérifs autoproclamés ne seront pas tolérés par ce gouvernement”.

      “L’action de ces hommes est adoubée par la police tout simplement parce qu’ils ont la même idéologie que l’État”

      Eva (pseudonyme), une habitante de la région de l’Evros qui suit de près la situation et a requis l’anonymat, ajoute :

      En mars 2020, quand la Turquie avait ouvert sa frontière pour faire pression sur l’Union européenne, la police avait officiellement demandé l’aide des civils, et une association locale de pêcheurs de l’Evros, Aenisio Delta Evros avait été très active pour arrêter des migrants. Officiellement, ce n’est plus le cas, la police ne veut pas donner l’impression qu’elle tolère cela. Mais quand on leur demande s’ils le font encore… ils ne répondent pas à la question, ce qui en dit long.

      L’action de ces hommes est adoubée par la police tout simplement parce qu’ils ont la même idéologie que l’État : protéger les frontières, utiliser la violence pour le faire, pour eux tout ce qu’ils font est dans l’intérêt de l’État grec. Au sein de l’association Aenisio Delta Evros, on trouve d’ailleurs énormément de réservistes de l’armée.

      https://observers.france24.com/fr/europe/20230901-migrants-turquie-grece-extreme-droite-milice-incendie-e

    • « Brûlez-les ! » : les incendies en Grèce attisent la haine contre les migrants
      https://reporterre.net/Brulez-les-les-incendies-en-Grece-attisent-la-haine-contre-les-migrants

      4 septembre 2023 à 09h53 Mis à jour le 5 septembre 2023 à 10h26

      Les incendies qui ravagent toujours le nord-est de la Grèce se conjuguent avec une déferlante de racisme. Sous les encouragements de l’extrême droite, des citoyens capturent des migrants qu’ils tiennent pour responsables des feux.
      Parc de Dadia (Grèce), reportage

      « Vous voyez, là-bas c’est l’incendie de l’an dernier et maintenant ça brûle de l’autre côté. C’est sûr que ce sont eux qui sont revenus pour terminer leur travail. Nous sommes en danger », affirme cette habitante de Dadia, dans le nord-est de la Grèce.

      Sans détenir la moindre preuve, elle est certaine que des demandeurs d’asile ont délibérément provoqué cet incendie historique qui fait rage depuis plus de deux semaines. Certaines autorités penchent toutefois pour un départ de feu d’origine naturelle, causé par la foudre.


      Les exilés utilisaient la forêt pour se cacher de la police. © Romain Chauvet / Reporterre

      Cette forêt protégée de Dadia est située dans la région de l’Evros, près de la frontière avec la Turquie. Une route empruntée par les demandeurs d’asile qui veulent rejoindre l’Europe et qui s’y cachent pour échapper aux autorités. Près d’une vingtaine d’exilés y ont été retrouvés morts, calcinés.


      © Louise Allain / Reporterre

      Mais le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis (conservateur), a déclaré au parlement qu’il était « presque certain que ce feu soit d’origine humaine », allumé sur des « itinéraires empruntés par les migrants illégaux ». Des propos qui font écho à ce que l’on entend sur place.

      « Tout ça c’est la faute des réfugiés, ils sont partout dans la forêt et ils mettent le feu, ils veulent nous tuer ! » lance en colère un habitant qui doit évacuer, les flammes se rapprochant dangereusement de son hameau.

      Kidnappings racistes

      Ce méga incendie n’en finit plus de susciter des propos et actes racistes, dans cette région reculée, pauvre et très encline à voter pour l’extrême droite. « Ce sont les Pakistanais, ils nous envahissent, c’est un problème, un immense problème ici », dit cet autre habitant de la région.

      Durant les derniers jours, plusieurs citoyens, encouragés par l’extrême droite, se sont filmés en train d’arrêter des migrants, qu’ils tiennent pour responsables de ce feu. « J’ai chargé 25 morceaux », s’est vanté en vidéo sur les réseaux sociaux un homme après avoir mis une dizaine de demandeurs d’asile dans une remorque.

      « Brûlez-les ! » a répondu une internaute à la vidéo. Ces demandeurs d’asile ont depuis été mis hors de cause et plusieurs auteurs d’arrestations poursuivis par les autorités.


      Alors que le gouvernement est vivement critiqué pour sa gestion des feux, la communication du Premier ministre est loin de décourager l’extrême droite. © Romain Chauvet / Reporterre

      « En temps de crise, il y a toujours une forte tendance à blâmer les autres, ceux qui ne sont pas comme nous. Ça permet aussi d’éviter d’être confronté à des critiques pour une mauvaise gestion », analyse la politologue spécialisée dans les migrations, Eda Gemi.

      Depuis le début de l’été, le gouvernement grec est sous le feu des critiques pour sa gestion des incendies et son manque de préparation. Plusieurs médias locaux ont aussi alimenté ce climat raciste, dans un pays qui se classe dernier de l’Union européenne en matière de liberté de la presse, selon Reporters sans frontières.

      Une chaîne de télévision a par exemple rapporté que deux migrants avaient été surpris en train d’allumer un incendie avant de démentir, alors que sur une autre chaîne de télévision, une présentatrice s’est réjouie en direct qu’il n’y ait pas eu de décès, si ce n’est ces « pauvres migrants ».

      Un mur à la frontière

      « Le soutien aux partis de droite et d’extrême droite semble avoir augmenté depuis 2015, ce qui coïncide avec le pic des arrivées de demandeurs d’asile dans le pays », explique Georgios Samara, professeur en politique publique, qui analyse les mouvements d’extrême droite.

      Plus de 850 000 arrivées de demandeurs d’asile avaient été enregistrées sur le sol grec cette année-là, marquant le début de ce que l’on a appelé en Europe la crise des réfugiés.

      Mais depuis, la situation a considérablement changé, avec un durcissement de la politique migratoire. Un mur de plusieurs kilomètres a été construit à la frontière terrestre avec la Turquie.


      Des personnes ont été arrêtées pour enlèvement, mise en danger d’autrui et incitation à commettre des crimes racistes après s’être filmées en train d’arrêter et d’enfermer des exilés. © Romain Chauvet / Reporterre

      Pendant ce temps, les autorités sont régulièrement accusées de criminaliser l’aide humanitaire et de refouler violemment les migrants, refoulements communément appelés « pushbacks ». La Grèce est donc devenue un point de transit, plutôt qu’une destination finale.

      Ce climat de tension fait suite à la poussée de l’extrême droite en Grèce, près de 15 % aux dernières élections. « Les partis d’extrême droite pourraient être les grands gagnants de cet incendie, dans la mesure où les électeurs pourraient vouloir encore plus de mesures extrêmes (contre les migrants) », s’inquiète Georgios Samara. Depuis le début de l’année, plus de 17 000 arrivées de demandeurs d’asile ont été enregistrées en Grèce.

  • #Emmanuel_Lechypre, journaliste à BFM Business :

    « L’#échec des #politiques_de_la_ville, une quinzaine de #plans_banlieues depuis 1977. 100 milliards d’euro sur la table, et pas de résultats. La réalité c’est que la situation est bien plus difficile pour ces 7,5% de la population qui vivent dans les #banlieues que pour le reste du pays. Le taux de #chômage y est 2 fois plus élevé. La moitié des jeunes n’y a pas d’emploi, 4 habitants sur 10 n’ont aucun #diplôme, c’est le double de la moyenne nationale, et le taux de #pauvreté est 3 fois plus élevé que dans l’ensemble du pays.
    Quand vous regardez, est-ce que les habitants des #quartiers_pauvres reçoivent plus de #transferts_sociaux que les autres ? Non, en France métropolitaine on est à 6800 euros en moyenne par an. Là c’est 6100 euros dans les banlieues.
    Est-ce que ces territoires, plus pauvres, reçoivent beaucoup plus de la #solidarité_nationale qu’ils ne contribuent ? Ce n’est pas vrai. La Seine-Saint-Denis est le 3ème département en France le plus pauvre de France, et pourtant c’est le 8ème contributeur en termes de #cotisations_sociales.
    Est-ce que les quartiers pauvres sont mieux traités par l’Etat que la France périphérique ? Non, si on regarde les chiffres en matière de #santé, les quartiers populaires comptent moins de 250 professionnels offrant des #soins de proximité. C’est 400 en moyenne en France. Et même quand l’Etat dépense plus, les chiffres sont trompeurs. C’est vrai sur le coût moyen d’un élève accueilli en #éducation_prioritaire, il est plus élevé, sauf que la qualité de l’#enseignement qui est dispensé est moins bonne. »

    https://twitter.com/Laurent_Potelle/status/1675463787221008387
    https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/good-morning-business/emmanuel-lechypre-banlieues-trop-peu-d-argent-trop-mal-depense-30-06_VN-20230
    #chiffres #statistiques #préjugés #idées_reçues #quartiers_populaires #réalité #Nahel #politique_de_la_ville

    ping @karine4 @isskein @cede

    • Violences en banlieue : la politique de la ville, une cible trop facile

      Depuis la mort de Nahel, l’extrême droite s’indigne des milliards qui auraient irrigué en vain les quartiers populaires. Mais avec des plans banlieues délaissés depuis des années, le problème semble surtout résider dans les rapports entre la jeunesse et la police.

      C’est une petite musique qui monte, après cinq nuits d’émeutes qui laissent le pays groggy. Une rage de justice, pour venger la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir policer le 27 juin, qui a tout emporté sur son passage : mairies, commissariats, écoles, centres des impôts ou de santé, médiathèques, boutiques et centres commerciaux, voitures et mobilier urbain. Jusqu’à cette tentative de mettre le feu à la mairie de Clichy-sous-Bois, tout un symbole : foyer des précédentes violences de 2005, la ville a longtemps été dirigée par l’actuel ministre de la Ville, Olivier Klein.

      Cette petite musique, le Rassemblement national la fredonne depuis des années, mais c’est Eric Zemmour qui l’a entonnée vendredi sur Twitter : « On a dépensé 40 milliards d’euros pour reconstruire ces quartiers avec le #plan_Borloo, 40 milliards ! Vous voyez le résultat aujourd’hui ? » Un discours démagogique : le #programme_national_de_rénovation_urbaine (#PNRU, 2004-2021), créé par la loi Borloo du 1er août 2003, n’a pas coûté 40 milliards, mais 12. Lesquels ont été financés aux deux tiers par #Action_Logement, l’organisme paritaire qui collecte le 1 % logement, un prélèvement sur la masse salariale. Le reste par les collectivités locales et l’Etat. Ces 12 milliards d’euros ont généré 48 milliards d’euros de travaux, une manne qui a surtout profité au BTP. En outre, le PNRU a généré 4 milliards de TVA, 6 milliards de cotisations et 40 000 emplois pendant dix ans. Merci la banlieue. Un deuxième programme, le #NPNRU (N pour nouveau), est en route. D’un montant identique, il court jusqu’en 2030.

      « Plus grand chantier civil de l’histoire »

      Trop d’argent aurait été déversé pour les quartiers populaires ? « Franchement, vous n’imaginez pas à quoi ressemblait leur #état_d’abandon, de #misère, l’#enfermement : la police ne rentrait pas dans ces quartiers, les poubelles n’étaient pas ramassées, personne n’y rentrait ! » s’énervait #Jean-Louis_Borloo mardi 27 juin. Avant d’engueuler Libération, qui l’interrogeait sur son bilan  : « A quoi ça a servi ? Avant le PNRU, qui est quand même le plus grand chantier civil de l’histoire de France, il y avait des émeutes sporadiques dans les quartiers, quasiment tous les jours, jusqu’au grand embrasement de 2005. »

      C’était quelques heures avant que Nanterre ne s’embrase. Hasard cruel du calendrier, le père de la #rénovation_urbaine se trouvait à la Grande Borne à Grigny (Essonne), dans le cadre d’un déplacement censé donner le coup d’envoi des « célébrations » des 20 ans de l’#Agence_nationale_pour_la_rénovation_urbaine (#Anru) et à quelques jours d’un Comité interministériel des villes présidé par Elisabeth Borne, qui devait enfin dévoiler le contenu du plan « Quartiers 2030 ». Issue de la loi la loi Borloo, l’Anru est aujourd’hui présidée par Catherine Vautrin, présidente LR du Grand Reims, qui a succédé à Olivier Klein.

      Si le plan Borloo a permis de pacifier les banlieues, il a été par la suite « victime de son succès ». « Quand ça a commencé à aller mieux, on a arrêté de s’occuper des banlieues, ce n’était plus un problème », explique l’ex-maire de Valenciennes. Il aura fallu l’« appel de Grigny » en 2017 suivi d’un rapport également signé par Borloo en 2018 et une déambulation d’Emmanuel Macron en Seine-Saint-Denis, en plein Covid, pour que le chef de l’Etat ne se décide enfin à lancer l’acte II de la rénovation urbaine.

      Entretemps, une génération aura été sacrifiée. « Les 15-17 ans qui constituent le gros des émeutiers, ce sont les oubliés de la politique de la ville, estime un ex-préfet de Seine-Saint-Denis. Ce mouvement doit engendrer une révolution des dispositifs permettant d’appréhender socialement cette classe d’âge, dont personne ne s’occupe, de Toulouse à Sevran. » L’éducation y joue un rôle central, et l’annonce faite le 26 juin par le chef de l’Etat à Marseille d’étendre les heures d’ouverture des collèges a été saluée par les acteurs de la politique de la ville, qui ne se résume pas à la rénovation urbaine.

      « La question, c’est la police, la police, la police »

      On en fait trop pour les banlieues, vraiment ? Quelques chiffres récents compilés par l’Insee : dans les 1 514 « quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV), où vit 8 % de la population, le taux de pauvreté est trois fois plus élevé (43 %) que dans le reste des unités urbaines et le revenu médian plafonne à 13 770 euros par an et par foyer. Avec un taux de chômage de 18,6 %, plus du double du niveau national. Bref, « dans les QPV, les communes ont plus de besoins mais moins de ressources : 30 % de capacité financière en moins », rappelait Borloo dans son plan de « réconciliation nationale ». La politique de la ville n’est pas la charité, ou une faveur faite aux plus précaires.

      Dans ces quartiers, plus de la moitié des enfants vivent en situation de pauvreté : 57 %, contre 21 % en France métropolitaine. Ils grandissent la rage au ventre à force de se faire contrôler : dans ces quartiers dont souvent un quart des habitants ne sont pas nés en France, un jeune homme noir ou arabe a une probabilité vingt fois plus élevée d’être contrôlé que l’ensemble de la population, selon un rapport du Défenseur des droits de 2017. Pour le sociologue Renaud Epstein, on se trompe donc en imputant la révolte actuelle à l’échec de la rénovation urbaine. « La question, c’est la police, la police, la police, et éventuellement la justice. La rénovation urbaine n’a rien à voir là-dedans. Si ça chauffe à Pablo-Picasso [le quartier de Nanterre où vivait Nahel, épicentre des violences, ndlr], ce n’est pas parce qu’on va leur enlever leur mosaïque pour pouvoir rénover les tours Nuages ! »

      Elu municipal à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et infatigable militant des quartiers populaires, Fouad Ben Ahmed peut dater la bascule au jour près. Le 3 février 2003, quand Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, se rend à Toulouse et lance : « La police n’est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter les délinquants, vous n’êtes pas des travailleurs sociaux. » Dans la foulée, le directeur de la police toulousaine est limogé. « Dès lors, la police n’a plus été là pour protéger les jeunes, mais pour les interpeller. » L’élu socialiste n’oublie pas non plus la dimension économique des violences actuelles, qu’il qualifie d’« émeutes du pouvoir d’achat ». Ce dont témoignent les pillages de supermarchés de hard discount comme Aldi. A Grigny, le maire, Philipe Rio, le rejoint : « Depuis 2005, la pauvreté a explosé à Grigny, et la crise du Covid et l’inflation ont été un accélérateur d’inégalités et d’injustices. »

      Alors que Mohamed Mechmache, figure des révoltes urbaines de 2005 à travers son association ACLeFeu, réclamait ce dimanche « un vrai Grenelle pour les quartiers », certains craignent que ces émeutes ne plantent le dernier clou dans le cercueil de la politique de la ville. En clair : il n’y aura pas de PNRU 3 ni de 18e plan banlieue. « Vu l’état de sécession de la jeunesse, et en face la force de l’extrême droite, il n’y aura plus un sou pour les quartiers, c’est mort », confie un militant. Rencontrée samedi soir à Bobigny, Nassima, qui condamne les violences mais comprend la colère, le dit avec ses mots et la sagesse de ses 15 ans : « Déjà qu’on était délaissés, mais on va l’être encore plus car les Français vont se dire : “Ces gens, on les aide, pour qu’au final ils pillent.” »

      https://www.liberation.fr/societe/ville/violences-en-banlieue-la-politique-de-la-ville-une-cible-trop-facile-2023

    • Trop d’argent public dans les banlieues ? « Un vaste mensonge à des fins racistes et anti-pauvres »

      Après les révoltes urbaines, des commentateurs ont accusé les banlieues d’engloutir les #fonds_publics. La réalité ce sont plutôt des #services_publics moins bien dotés qu’ailleurs, et des travailleurs essentiels plus nombreux dans ces quartiers.

      Les banlieues seraient « gorgées d’#allocations_sociales », a dit Éric Zemmour. Ou bien encore seraient dépendantes du « trafic de drogues », a affirmé le patron du Medef au sujet de la Seine-Saint-Denis, avant de s’excuser. « Quand on regarde la réalité de près, le fantasme des milliards d’argent public déversés, d’habitants qui seraient gorgés de subventions est un vaste #mensonge », réagit Stéphane Troussel, président, socialiste, du département en question. La Seine-Saint-Denis, « c’est un département dans le top 10 des créations d’entreprises, en 20 ans, l’emploi y a bondi de 30 %», met par exemple en avant l’élu pour contredire les #préjugés.

      « Je ne suis ni angélique ni naïf, je sais aussi les difficultés, le niveau de chômage, le nombre d’allocataires du RSA, le taux de délinquance et de criminalité élevé, ajoute-t-il. Mais les clichés et caricatures exploités par les réactionnaires et l’extrême droite le sont à des fins politiques, à des fins racistes et anti-pauvres, pour exacerber le clivage entre ce que nous représentons en Seine-Saint-Denis, qui est un peu l’emblème des banlieues, et le reste de la France. »

      Des quartiers de travailleuses et travailleurs

      Les affirmations discriminatoires de quelques figures politiques depuis les émeutes qui ont secoué les quartiers populaires sont en grande partie contredites par la réalité. Dans la symbolique Seine-Saint-Denis, la population dispose « du plus faible niveau de vie de la France métropolitaine », pointait un rapport parlementaire en 2018. Le département présente aussi le taux de #chômage le plus élevé de la région Île-de-France : à 9,8% contre 5,4 % à Paris début 2023. Mais la Seine-Saint-Denis est aussi le département d’Île-de-France, « où la part des travailleurs clés dans l’ensemble des actifs résidents est la plus élevée », relevait l’Insee dans une étude en 2021.

      Les « #travailleurs-clés » de Seine-Saint-Denis sont entre autres aides à domicile, caissières et caissiers, ou encore vendeurs de commerces essentiels. Des #métiers dont tout le monde a perçu l’importance vitale pendant les confinements. L’atelier parisien d’urbanisme s’est aussi demandé où vivent les actifs des professions essentielles d’Île-de-France : personnel hospitalier, caissiers, ouvriers de la logistique, de la maintenance, aides à domicile, personnel de l’éducation…

      Sans surprise, du fait des prix de l’immobilier, elles et ils sont peu à vivre à Paris et beaucoup plus dans les départements des banlieues populaires. Les auxiliaires de vie, par exemple, résident plus fréquemment en Seine-Saint-Denis. Les livreurs sont sous-représentés à Paris, dans les Hauts-de-Seine et dans les Yvelines, mais surreprésentés dans les autres départements franciliens, principalement en Seine-Saint-Denis, dans le Val-d’Oise et le Val-de-Marne.

      Justice, police : #sous-dotation à tous les étages

      « Tous ceux qui ont étudié un peu la situation et essayé de la regarder objectivement ont constaté le #sous-équipement de notre département, notamment en termes de grands services publics, en matière de #justice, de #police, d’#éducation, de #santé », dit aussi Stéphane Troussel. L’élu cite le rapport parlementaire « sur l’évaluation de l’action de l’État dans l’exercice de ses missions régaliennes en #Seine-Saint-Denis » rédigé en 2018 par un élu du parti de Macron et un élu LR.

      Le rapport pointe notamment l’inégalité d’accès à la justice. Par exemple, la durée de traitement des affaires au tribunal d’instance est de 8,6 mois en moyenne en Seine-Saint-Denis, contre moins de 5 mois pour ceux du 18e arrondissement ou du 15e arrondissement de Paris. La Seine-Saint-Denis dispose aussi de beaucoup moins d’officiers de police judiciaire, ceux et celles chargés d’enquêter, que Paris et les Hauts-de-Seine.

      « La police, dans un département populaire comme le nôtre, n’est pas assez dotée en moyens, qu’ils soient humains ou immobiliers, estime Stéphane Troussel. L’état des commissariats est scandaleux. » L’élu pense aussi qu’il faut changer la police. « Il faut un débat sur la doctrine d’intervention, les contrôles aux faciès, les conséquences des modifications législatives de 2017 [sur l’usage de leur arme par les policiers en cas de refus d’obtempérer, ndlr], sur la formation des policiers… Mais en attendant, je suis pour une police qui est un service public, qui rassure et protège d’abord les plus fragiles et les plus modestes, les femmes seules, les enfants et les jeunes, les personnes âgées. Aujourd’hui, je considère que la police n’a pas les moyens de cette action dans un département comme le nôtre. »

      Éducation : des milliers d’heures de cours perdues

      La situation n’est pas meilleure dans l’éducation. Il existe en Seine-Saint-Denis « une forme subie d’#exclusion_scolaire : l’absence d’enseignant devant les élèves », pointait le rapport parlementaire de députés LR et LREM. « En dépit des postes créés depuis cinq ans, la continuité de l’enseignement n’est toujours pas assurée en Seine-Saint-Denis, pour une raison “mécanique” qui tient à l’inefficacité du dispositif de remplacement des absences de courte durée », ajoutaient les deux parlementaires.

      L’an dernier, Mediapart avait comptabilisé 259 heures perdues en un mois dans un collège de Seine-Saint-Denis faute d’enseignants pour faire cours. Dans les Hauts-de-Seine, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) recensait ce printemps déjà plus de 800 heures de cours perdues à Bagneux, commune populaire des Hauts-de-Seine.

      Pourtant, nombre d’établissements scolaires des banlieues populaires d’Île-de-France sont classés « réseau d’éducation prioritaire », Rep ou Rep+. Ce qui devrait signifier des moyens supplémentaires. 58 % des écoliers et 62 % des collégiens de Seine-Saint-Denis sont inscrits dans un établissement de ce type.

      « Dans les établissements Rep et Rep+, les moyens ne sont absolument pas à la hauteur des besoins, accuse Fatna Seghrouchni, professeure de français en collège dans le Val-d’Oise et cosecrétaire de la fédération Sud Éducation. « On entasse les élèves dans les classes, on surcharge les classes. » Quand elle est arrivée dans son collège il y a 17 ans, l’enseignante avait « 20 à 22 élèves par classe », témoigne-t-elle. « Alors que mon collège n’était pas encore classé #Rep. Aujourd’hui, on est à 26-28 tout en étant classé Rep. Cinq élèves en plus par classe, c’est oppressant pour les élèves eux-mêmes. Et l’établissement n’est pas fait pour accueillir autant d’élèves. »

      La responsable syndicale salue les programmes de soutien pour les établissements classés prioritaires, d’aides aux devoirs, les enveloppes budgétaires pour proposer des activités culturelles et sportives. Mais tout cela reste « du saupoudrage, dit-elle. Nous, nous demandons surtout moins d’élèves dans les classes, plus d’établissements scolaires, pour mieux accueillir tous les élèves, plus d’enseignants, plus de personnel en général, et une meilleure rémunération de tous les personnels. »

      Des grands projets qui ne profitent pas aux habitants

      Au cours des nuits de tensions fin juin et début juillet, Yohan Salès, conseiller municipal à Pierrefitte-sur-Seine pour la France insoumise, a arpenté les rues de sa ville à la rencontre des jeunes et des médiateurs. « On a discuté des débats des plateaux télé des derniers jours. Ce que disent les gens, c’est que l’argent de la politique de la ville, on ne le voit pas, rapporte-t-il. Dire que la Seine-Saint-Denis engloutit des millions d’argent public, c’est une lubie de la droite. L’investissement est en fait largement insuffisant. »

      Pour lui, beaucoup des grands projets menés par l’État dans le département de Seine-Saint-Denis ne profitent pas à la population des quartiers. « La vérité, c’est que sur la Plaine-Saint-Denis par exemple, que l’État veut transformer en un nouveau quartier d’affaires, il n’y a pas de volonté politique pour que les habitants du département puissent y travailler. Le chantier d’un site des Jeux olympiques (JO) a brûlé à Aubervilliers, mais ces JO ne vont pas profiter aux habitants du département ! Aucun habitant ne pourra se permettre le prix du billet d’un événement sportif de ces Jeux. » Le premier tarif démarre à 24 euros pour les JO et 15 euros pour les Jeux paralympiques, pour les places avec le moins de visibilité. Les tarifs vont jusqu’à frôler les 1000 euros pour les meilleures places.

      Comment se payer des places, même à quelques dizaines d’euros, quand « une situation de détresse alimentaire frappe les habitants » des banlieues, comme l’alertaient quelques semaines avant la mort de Nahel et les émeutes, des dizaines d’élus locaux des quartiers populaires de différents horizons politiques ? « Les banlieues sont au bord de l’#asphyxie », leurs habitants ont « le sentiment d’être abandonnés par la République », écrivaient aussi ces édiles. Face à cette situation, le président de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel en appelle à « une action publique de remise à niveau qui porte un choc structurel d’égalité. Sans cela, ma crainte, c’est que les écarts ne cessent de s’accroître ». Dans son département, en Île-de-France, et au-delà.

      https://basta.media/trop-d-argent-public-dans-les-banlieues-un-vaste-mensonge-a-des-fins-racist

      ici aussi :
      https://seenthis.net/messages/1010259

  • Towards Digital Segregation? Problematizing the Haves and Have Nots in the Smart City
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2022.706670

    Scholars, policymakers, and issue advocates have long pointed to the digital divide and systemic injustices that pervade designs for the smart city. For many, this debate centers around the “haves” and “have nots” and the differences between those social groups. This research problematizes that binary classification and articulates a more nuanced set of social groups. Evidence from surveys and participant observations suggest that the smart city is further segregating urban residents along socio-economic lines. While some users will reap financial and social rewards from digital commerce, recreation and social life, others will be preyed upon, victimized or excluded. This will privilege a small group of elites and allow them to perpetuate digital segregation in the smart city. We close we (...)

  • L’#Algérie sous #Vichy

    De l’été 1940 à l’été 1943, l’#Algérie_française se donne avec enthousiasme à la révolution nationale voulue par #Pétain. Ce dont de nombreux Européens d’Algérie rêvent depuis longtemps s’accomplit : rétablissement de l’#ordre_colonial, mise au pas des populations et abrogation du #décret_Crémieux qui, en 1870, avait fait des Juifs d’Algérie des citoyens français.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64265_0

    #WWII #seconde_guerre_mondiale #histoire #Juifs #antisémitisme #Maréchal_Pétain #collaborationnisme #impérialisme #France #Georges_Hardy #général_Weygand #Maxime_Weygand #Juifs_d'Algérie #déchéance_de_nationalité #licenciement #citoyenneté #exclusion_scolaire #Juifs_indigènes #catégorisation #Italiens_d'Algérie #indigènes #extrême_droite #Edouard_Drumont #Drumont #émeutes_antijuives #musulmans #Gabriel_Lambert #Messali_Hajj #assimilation #Ferhat_Abbas #égalité_par_le_bas #propagande #pauvreté #discriminations #typhus #Georges_Claude #confiscation_des_biens #aryanisation_économique #service_des_questions_juives #terres #camps #internement #camps_de_travail #camps_d'éloignement #indésirables #torture #Bedeau #chasse_aux_Juifs #service_d'ordre_de_la_légion (#SOL) #étoile_jaune #fascisme #oppression #résistance #José_Aboulker #Opération_Torch #général_Juin #Alphonse_Juin #François_Darlan #général_Giraud #unités_de_travail #Henri_Giraud #rafles #Fernand_Bonnier_de_la_Chappelle #Marcel_Peyrouton #débarquement #Etats-Unis #USA #spoliation #Jean_Monnet #Sidney_Chouraqui #armée_d'Afrique #camp_de_Bedeau #de_Gaulle #déshumanisation

    ping @postcolonial @isskein @karine4 @cede

  • Geographies of Digital Exclusion: Data and Inequality

    Today’s urban environments are layered with data and algorithms that fundamentally shape how we perceive and move through space. But are our digitally dense environments continuing to amplify inequalities rather than alleviate them? This book looks at the key contours of information inequality, and who, what and where gets left out.

    Platforms like Google Maps and Wikipedia have become important gateways to understanding the world, and yet they are characterised by significant gaps and biases, often driven by processes of exclusion. As a result, their digital augmentations tend to be refractions rather than reflections: they highlight only some facets of the world at the expense of others.

    This doesn’t mean that more equitable futures aren’t possible. By outlining the mechanisms through which our digital and material worlds intersect, the authors conclude with a roadmap for what alternative digital geographies might look like.

    https://www.oii.ox.ac.uk/research/publications/geographies-of-digital-exclusion-data-and-inequality
    #données #inégalités #exclusion #exclusion_digitale #biais #cartographie #visualisation #alternative
    #livre

  • Régularisons les sans-papiers
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=69&v=snfN9V7zyFE&feature=emb_logo

    « La question est simple : ces gens partiront-ils ? Evidemment non. D’abord parce que, même clandestins, ils sont mille fois mieux ici, étant donné que dans leur pays, ils n’ont rien.(…) Le gouvernement doit donc trancher autrement. Je comprends qu’il ait peur de le faire pour des raisons politiques. Je ne fais pas preuve d’angélisme mais de pragmatisme. (…) On ne peut en sortir qu’en régularisant la totalité des personnes qui en ont fait la demande. »

    Ces propos sont tirés d’une interview parue dans le journal Le Monde, le 17 juillet 1998. Ces propos sont de Charles Pasqua. (1) 5 ans avant, Il était ministre de l’intérieur, à l’origine d’une loi sur l’immigration particulièrement restrictive et rétablissant le régime d’expulsion. 5 ans après, devant la problématique des personnes « ni régularisables - ni expulsables », qu’il avait en grande partie lui-même aggravée, il déclare : « Nous nous trouvons donc devant un problème que nous devons traiter avec pragmatisme et responsabilité, en fonction de l’intérêt national, en essayant de surmonter nos débats idéologiques ou politiques. (…) Si on explique les choses aux Français, ils sont capables de les comprendre. »

    Dans les mêmes colonnes du Monde, en mai 2020, on peut lire que le gouvernement aurait du mal à assumer une régularisation collective. Un préfet déclare même que ce serait un « suicide politique ». (2)

    Plus de 30 ans se sont écoulés entre ces 2 paroles. La « crise migratoire », qui a plutôt été une « crise de l’accueil », a fortement marqué l’actualité, instrumentalisée par certains partis politiques qui ont vu là un levier d’opinion opportuniste. Nous appelons aujourd’hui le gouvernement à ne pas céder au piège de cette politique d’opinion. Une fois n’est pas coutume, nous allons reprendre à notre compte les propos de M. Pasqua : « Si on explique les choses aux Français, ils sont capables de les comprendre ».
    Qui sont les sans-papiers ?

    Les sans-papiers, ce sont ces mères d’un enfant né en France, parfois d’un père français, mais pour lesquelles l’administration met plusieurs années avant d’accorder un titre de séjour.

    Les sans-papiers, ce sont aussi ces familles présentes en France depuis des années avec un titre de séjour pour raison de santé. Ces familles ont parfois des enfants nés et scolarisés en France, parfaitement intégrés. Les parents travaillent, cotisent, payent leurs impôts, jusqu’au jour où leur titre de séjour n’est plus renouvelé. Ils basculent alors, perdent leur travail et se retrouvent du jour au lendemain en « situation irrégulière ». Il leur est alors demandé de repartir dans un pays qu’ils ont quitté pour des raisons objectives, un pays que les enfants ne connaissent pas.

    Les sans-papiers, ce sont aussi des demandeurs d’asile qui se sont vu refuser une protection. Cela ne veut pas dire qu’ils ne méritaient pas d’être protégés mais juste qu’ils n’ont pas pu prouver les menaces dont ils étaient victimes.

    Les sans-papiers, ce sont aussi les « dublinés », ces demandeurs d’asile qu’un réglement européen empêche de choisir le pays à qui ils veulent demander une protection. Ils n’ont alors d’autre choix que la clandestinité pendant de longs mois, avant de pouvoir enfin déposer leur demande là où ils ont de la famille, des proches, où ils parlent la langue et où les possibilités d’intégration sont les meilleures.

    Les sans-papiers, ce sont aussi ces adolescents étrangers isolés dont l’administration ne reconnaît pas la minorité, sur des bases subjectives, et qui se retrouvent à la rue le temps de déposer un recours. Certains d’entre eux, heureusement et logiquement, sont reconnus mineurs et sont pris en charge, mais ça n’est parfois qu’un sursis : arrivés à la majorité ils doivent demander un titre de séjour, souvent refusés pour des motifs contestables.

    Bref, les sans-papiers sont avant tout des hommes, des femmes et des enfants dans une palette de situations différentes ayant pour conséquences de les maintenir dans une situation d’exclusion sociale et de vulnérabilité psychologique inacceptable.
    Pourquoi régulariser les sans-papiers ?

    Ne pas régulariser les sans-papiers, c’est faire le pari inhumain qu’une partie d’entre eux finiront par se décourager et repartiront vers leur pays d’origine ou un autre qui semblera moins inhospitalier. Soyons objectif, cette politique du découragement fonctionne, mais dans de très rares cas. Pouvons-nous accepter que des dizaines de milliers de personnes soient maintenues dans la précarité, l’incertitude, la détresse psychologique, dans le seul objectif que quelques dizaines repartent, fragilisées par des mois voire des années d’enfer administratif ?

    Il va nous être objecté que ce serait prendre le risque d’inciter d’autres personnes étrangères à venir s’installer en France. C’est le classique « risque d’appel d’air », expression déshumanisante qu’il faut impérativement déconstruire. D’abord, aucune étude ne vient apporter de preuves concrètes d’une augmentation significative des demandes de titres de séjour ou demande d’asile à la suite des précédentes régularisation effectuées en France. Pour autant il ne faut pas être angélique, oui il y aurait probablement un effet incitatif, oui il y aurait sans doute dans les mois qui viennent des étrangers qui viendraient en France dans l’espoir d’obtenir un titre de séjour. Au vu des restrictions de passage aux frontières, liées à la crise sanitaire, combien seraient-ils ? Quelques centaines ? Quelques milliers ?

    Il y aurait, selon les diverses estimations, entre 300 000 et 400 000 sans-papiers en France actuellement. Ces centaines de milliers d’hommes, femmes et enfants vivent aujourd’hui dans notre pays dans une impasse administrative qui les maintient dans l’insécurité. Comment pouvons-nous accepter cela, par peur que quelques milliers d’autres personnes se retrouvent dans la même situation ? Est-ce un calcul humainement acceptable ?

    Nous ne venons donner de leçons à personne. Nous sommes juste des citoyens engagés sur le terrain, auprès des sans-papiers. Nous sommes conscients que le monde vit une crise sanitaire mondiale inédite, que les gouvernements ont à affronter des situations complexes avec une multiplicité de paramètres parfois difficilement conciliables. Demain est incertain. Mais il est certain que demain, encore plus qu’aujourd’hui, une société qui ne luttera pas contre la précarité n’aura pas tiré les leçons de la crise sanitaire dont nous sommes victimes.

    Pour toutes ces raisons, nous souhaitons que la France prenne des mesures claires afin de délivrer un titre de séjour à tous ces hommes, femmes et enfants actuellement sans-papiers. Nous appelons à ne pas répéter les erreurs du passé : les régularisations par circulaires ont démontré leurs limites. N’ayant pas de valeur juridique contraignante, elle laisse aux autorités préfectorales la possibilité, ou non, de les prendre en compte. Il en découlerait une application disparate selon les territoires, en totale contradiction avec les valeurs d’égalité de notre république. (3)

    Nous ne souhaitons pas une régularisation politicienne, un faux-semblant de mesure sociale. La régularisation doit se faire de manière claire et sans équivoque, en élargissant les critères légaux, qui devront pouvoir être appliqués sans laisser de place à l’arbitraire.

    Des milliers d’hommes, femmes et enfants étrangers ont fait le choix de vivre en France, de contribuer à la construction de notre société. Faisons le choix de les accueillir dignement. Nous appelons à un vrai courage politique, à une vraie mesure de justice sociale : Régularisons les sans-papiers.

    http://www.sans-papiers.org
    #régularisation #sans-papiers #Charles_Pasqua #migrations #pragmatisme #angélisme #intérêt_national #responsabilité #régularisation_collective #titre_de_séjour #ressources_pédagogiques #déboutés #dublinés #Dublin #règlement_dublin #clandestinité #migrations #asile #réfugiés #mineurs #âge #exclusion_sociale #vulnérabilité #précarité #incertitude #appel_d'air #impasse_administrative #insécurité #justice_sociale
    #film #vidéo

    ping @karine4 @isskein

    • voir aussi :
      [CONVERGENCE DES APPELS] Pour la régularisation définitive des sans-papiers

      De nombreux appels à la régularisation des sans-papiers ont été lancés ces dernières semaines. Avec des tons, des arguments, des modalités divers mais tous convergents vers le même objectif : la régularisation immédiate, inconditionnelle et pérenne des sans-papiers et la sécurisation administrative de toutes les personnes à statut administratif précaire.

      https://blogs.mediapart.fr/pour-la-regularisation-definitive-des-sans-papiers/blog/290420/convergence-des-appels-pour-la-regularisation-definitive-des

    • France : de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la régularisation des sans-papiers

      La crise sanitaire a mis en lumière la précarité des sans-papiers, qui pour beaucoup travaillent dans des secteurs essentiels, comme les services de livraison, le tri des déchets ou encore l’agriculture. Plusieurs associations, syndicats et représentants politiques demandent à l’État de régulariser les sans-papiers vivant en France.

      La société civile, des associations, des syndicats et même une centaine de parlementaires sont montés au créneau ces dernières semaines pour demander à l’État de régulariser les sans-papiers qui vivent en France, à l’instar des mesures prises au Portugal ou en Italie. Plusieurs tribunes ont été publiées dans la presse et des lettres ont été envoyées au gouvernement. Sur internet, des appels à manifester samedi 20 juin aux côtés des sans-papiers ont été relayés sur tout le territoire.
      https://twitter.com/lacgtcommunique/status/1272595733020016640?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      Pourquoi un tel mouvement de solidarité aujourd’hui ? « La crise sanitaire a bousculé beaucoup de choses », croit Lise Faron, responsable des questions du droit au séjour à la Cimade. « Le coronavirus a été un élément déclencheur », abonde Marilyne Poulain, membre de la Commission exécutive de la CGT. La crise a en fait rendu visibles ceux qui étaient jusque-là invisibles.
      Des sans-papiers en première ligne pendant la crise sanitaire

      Alors que la majorité de la population française était confinée dès le 17 mars pour limiter la propagation de la pandémie de coronavirus, des milliers de travailleurs sans-papiers ont continué le travail. « Beaucoup d’entre eux étaient en première ligne car la majorité travaillent dans des emplois dits d’utilité sociale essentielle comme le nettoyage des locaux, les services de livraison, le tri des déchets ou encore le domaine de l’agriculture », précise Marilyne Poulain.

      Les livreurs de la plateforme française Frichti en sont un exemple criant. Des centaines de sans-papiers qui travaillaient pour cette société depuis plusieurs années se sont vus remerciés dès la sortie du confinement. Épaulés par des collectifs et la CGT, ils demandent désormais leur régularisation.

      D’un autre côté, des travailleurs sans-papiers employés dans l’hôtellerie ou la restauration ont perdu leur emploi et n’ont pas pu bénéficier des aides de l’État, comme le chômage partiel.

      Or, l’ensemble de cette population, bien qu’en situation irrégulière dans l’Hexagone, « participe à produire de la richesse sur le sol français », signale la syndicaliste. On estime à environ 350 000 le nombre de sans-papiers qui vivent en France.
      Enjeu de lutte contre les discriminations et les inégalités

      « Ils sont utilisés comme variable d’ajustement avec des contrats précaires », assure Marilyne Poulain. « Ils sont exploités au mépris de leurs droits », renchérit Lise Faron de la Cimade. L’enjeu de la régularisation porte également sur l’égalité de traitement dans les entreprises. En effet, les sans-papiers sont souvent moins payés que des travailleurs « en règle » occupant le même emploi. Ils ne peuvent prétendre à aucune aide autre que l’Aide médicale d’ État (AME) et payent pourtant des impôts en France. « La régularisation est un enjeu de lutte contre les discriminations et les inégalités au travail. Tout le monde doit avoir les mêmes droits », continue la représentante de la CGT.

      https://twitter.com/lacimade/status/1272803224538492928?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      « Il est urgent de changer de cap », martèle Lise Faron, qui souhaite une refonte complète du droit au séjour avec des procédures moins complexes. « Ces gens ont construit leur vie ici, se sont installé ici, certains ont eu des enfants en France mais ils n’arrivent pas à obtenir un titre de séjour ou alors au prix de longues années de procédure », poursuit la militante qui dénonce une « machine administrative bloquée ».

      Reste que pour mettre en place une campagne massive de régularisation des sans-papiers, il faut faire preuve de « courage politique » selon la CGT. « Tous les gouvernements sont tétanisés par les conséquences que pourraient avoir une telle mesure sur l’opinion française mais quand on se dit être un rempart contre l’extrême droite, on agit dans ce sens », estime Marilyne Poulain.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/25425/france-de-plus-en-plus-de-voix-s-elevent-pour-reclamer-la-regularisati

  • La policière, l’attestation, et « les gens comme ça » - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2020/03/30/la-policiere-l-attestation-et-les-gens-comme-ca_1783580

    Par naïveté sans doute, et parce que je considérais la démarche légitime, je suis saisie par l’absence absolue de discussion possible, la condescendance méprisante envers les patients. Le verdict est évidemment sans appel, rien à faire, « Je fais mon travail ». Je suis tellement sidérée par cette phrase que j’ai un mouvement de recul, je demande par la même occasion à l’agent de bien vouloir respecter la distance de sécurité, et également de me parler correctement. J’aurais dû m’y attendre, elle me répond : « C’est à vous de me parler correctement. » Je me résigne, mais avant de partir, je lui demande son RIO, elle dit d’abord, « bien sûr vous pouvez l’avoir ! » puis se ravise « et puis non, vous me parlez tellement mal, je ne vous le donnerai pas ! »

    Elle ne m’a pas touchée, elle ne m’a pas insultée, mais il y a une telle violence dans son attitude, dans son refus, dans son autorité injuste, que je finis par m’adresser à l’un des deux agents qui l’accompagnent, et qui reste silencieux, « Comment pouvez-vous laisser faire cela ? » Il ignore ma question. Je repars avec mon patient.

  • Les #Antilles_françaises enchaînées à l’#esclavage.

    Le système criminel de la traite et de l’esclavage a permis à la #France de devenir au XVIIe et XVIIIe siècles l’une des toutes premières puissances mondiales. Surtout, l’esclavage a déterminé une nouvelle #hiérarchie_socio-raciale et participé à la fondation de l’#économie_capitaliste. Une #histoire mondiale, centrale, souffrant de nombreux poncifs, qui reste donc étrangement méconnue.

    Ainsi, aujourd’hui, comment les enfants de la colonisation et de la #traite ne considéreraient-ils pas comme une injustice le traitement que la France réserve à leur histoire - notre histoire commune ? A fortiori lorsqu’ils sont parmi les premières victimes de l’#exclusion_sociale...

    Cette série enregistrée aux Antilles (#Guadeloupe et #Martinique) dévoile les travaux les plus récents et contre quelques idées reçues sur une histoire ô combien complexe.

    https://www.franceculture.fr/emissions/series/les-antilles-francaises-enchainees-a-lesclavage
    #colonisation #colonialisme #Haïti #capitalisme #racisme #races

    –------------

    Reportage radio en 4 épisodes :
    Au nom du #sucre, crimes et profits

    « Vous connaissez l’espérance de vie d’un esclave ? 35 ans... » René Bélénus, historien. Comment l’économie sucrière insulaire produit une société esclavagiste.

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/les-antilles-francaises-enchainees-a-lesclavage-14-au-nom-du-sucre-cri


    #plantation #plantations

    Entre deux #abolitions (1794-1848) : l’#émancipation des #esclaves

    « L’#abolition de #1794 est une #fausse_abolition » René Bélénus, historien. De 1794 à 1848, récit d’un long processus d’abolition.

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/les-antilles-francaises-enchainees-a-lesclavage-24-entre-deux-abolitio

    Un passé qui ne passe pas

    « Nous avons l’impression d’emmerder les Français avec notre histoire... » Jacqueline Jacqueray, présidente du #Comité_International_des_Peuples_Noirs. Malgré la politique de l’#assimilation, le #traumatisme de l’esclavage perdure.

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/les-antilles-francaises-enchainees-a-lesclavage-34-un-passe-qui-ne-pas

    #Chlordecone, un polluant néocolonial

    « Nous sommes dans l’assimilation pure et dure » Isbert Calvados. Quand le chlordecone contraint à l’abandon de sa culture d’origine.

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/les-antilles-francaises-enchainees-a-lesclavage-44-chlordecone-un-poll


    #néo-colonialisme #pesticides #industrie_agro-alimentaire #agriculture

  • Le #Défenseur_des_droits s’inquiète du recul des #services_publics et évoque « la fatigue d’être usager »
    https://www.banquedesterritoires.fr/le-defenseur-des-droits-sinquiete-du-recul-des-services-publics

    Le rapport annuel présenté ce 12 mars par Jacques Toubon montre que pas moins de 93% des réclamations traitées par le Défenseur des droits sont liées aux services publics. Il pointe la réduction du périmètre de ces services, leur logique comptable peu compatible avec la #précarisation d’une partie des usagers, la complexité des démarches... Le Défenseur jette par ailleurs un jugement sévère sur la « politique de renforcement de la #sécurité ».

    #libertés_fondamentales #déontologie_de_la_sécurité #droit_des_étrangers #immigration #inégalités_territoriales #État #Sécurité_sociale #aide_sociale #restrictions_budgétaires #relations_administration_usagers #dématérialisation #exclusion_numérique #discrimination #handicap #éducation #droit

    Le rapport : https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/raa-2018-num-19.02.19.pdf

  • EU leaders consider centers outside bloc to process refugees

    Draft conclusions for the European Council summit next week propose the creation of ‘disembarkation platforms.’

    European Council President Donald Tusk has proposed that EU leaders create “regional disembarkation platforms” outside the European Union, where officials could quickly differentiate between refugees in need of protection and economic migrants who would potentially face return to their countries of origin.

    The proposal is an effort to break the acute political crisis over migration and asylum that has bedeviled EU leaders since 2015 — and even threatened in recent days to topple the German government — even as the numbers of arrivals have plummeted since the peak of the crisis.

    The disembarkation platform concept — which officials said would have to be implemented in cooperation with the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and the International Organization for Migration (IOM) — could create a formal mechanism by which the EU can bridge the divide between hard-line leaders calling for tough border controls and those insisting that EU nations obey international law and welcome refugees in need of protection.

    But the idea could also open EU leaders to criticism that they are outsourcing their political problem by creating centers for people seeking entry in countries on the periphery of the bloc. Among the potential partner nations are Tunisia and Albania, but officials say it is far too soon to speculate.

    The idea to create such facilities was suggested in 2016 by Hungarian Prime Minister Viktor Orbán, the strongest critic of the EU’s policies on migration — especially on the relocation of refugees across Europe.

    More recently, French President Emmanuel Macron has endorsed the idea, and on Sunday Italian Foreign Minister Enzo Moavero said Italy wants to officially put the idea on the table at the European Council summit.

    According to the draft guidelines, the new sites would “establish a more predictable framework for dealing with those who nevertheless set out to sea and are rescued in Search And Rescue Operations.”

    The conclusions state: “Such platforms should provide for rapid processing to distinguish between economic migrants and those in need of international protection, and reduce the incentive to embark on perilous journeys.”
    https://www.politico.eu/article/regional-disembarkation-platforms-eu-leaders-consider-camps-outside-bloc-to

    Nouveau #mots, nouvelle absurdité #disembarkation_platform...!!!
    #tri #migrations #migrants_économiques #réfugiés #catégorisation #hotspots #externalisation #novlangue
    #regional_disembarkation_platforms #Tunisie #Albanie #plateformes_régionales_de_désembarquement

    cc @reka @isskein @i_s_

    • European Council meeting (28 J une 2018) – Draft conclusions

      In order to establish a more predictable framework for dealing with those who nevertheless set out to sea and are rescued in Search And Rescue Operations, the European Council supports the development of the concept of regional disembarkation platforms in close cooperation with UNHCR and IOM. Such platforms should provide for rapid processing to distinguish between economic migrants and those in need of international protection , and reduce the incentive to embark on perilous journeys.

      https://g8fip1kplyr33r3krz5b97d1-wpengine.netdna-ssl.com/wp-content/uploads/2018/06/draftEucoConclusionsJune.pdf
      #HCR #OIM #IOM

    • Une idée qui vient de la Hongrie...

      From protest to proposal : Eastern Europe tries new migration tactic

      “Asylum procedures should be completed outside the EU in closed and protected hotspots before the first entry on the territory of the EU,” states Orbán’s plan. “Third countries should be supported in establishing a system of reception and management of migratory flows … which should foresee careful on-site screening of refugees and economic migrants,” reads Renzi’s.

      https://www.politico.eu/article/viktor-orban-hungary-slovakia-from-protest-to-propose-eastern-europe-tries-

    • La UE estudia instalar centros de clasificación de inmigrantes en el norte de África

      Un borrador de documento para la cumbre afirma que la idea podría facilitar «un procesamiento rápido que distinga entre migrantes económicos y refugiados»

      La Unión Europea estudia la idea de construir centros para el procesamiento de inmigrantes en el norte de África en un intento por disuadir a la gente de emprender viajes a través del Mediterráneo que puedan poner en riesgo su vida, según indica un documento al que ha tenido acceso The Guardian.

      El Consejo Europeo de líderes de la UE «apoya el desarrollo del concepto de plataformas de desembarque regional», según señala un borrador de conclusiones de la cumbre europea que se llevará a cabo la próxima semana.

      La UE quiere estudiar la viabilidad de instalar estos centros en el norte de África, donde comienza la mayoría de los viajes de los inmigrantes que quieren llegar a suelo europeo. «Estas plataformas podrían facilitar un procesamiento rápido que distinga entre migrantes económicos y aquellos que necesitan protección internacional, y así reducir los incentivos a embarcarse en viajes peligrosos», sostiene el documento.

      La inmigración es un tema prioritario en la agenda de la próxima cumbre de dos días que se iniciará el 28 de junio. Los líderes de la UE intentarán llegar a un consenso sobre cómo manejar la crisis de los miles de refugiados e inmigrantes que llegan a Europa cada mes.

      Los líderes de Alemania y Francia, Angela Merkel y Emmanuel Macron, se han reunido este martes cerca de Berlín para fijar una posición común respecto a la inmigración y la eurozona, en medio de los temores sobre el desmoronamiento del proyecto europeo.

      Antes de la reunión, el ministro de Hacienda francés, Bruno Le Maire, afirmó que Europa está «en proceso de desintegración». «Vemos Estados que se están cerrando, intentando encontrar soluciones nacionales a problemas que requieren soluciones europeas», señaló. Así, llamó a construir «un nuevo proyecto europeo sobre inmigración», así como sobre asuntos económicos y financieros «que consoliden a Europa en un mundo en el que Estados Unidos está a un lado, China al otro y nosotros quedamos atrapados en el medio».

      El ministro de Interior alemán, Horst Seehofer, de línea dura, está presionando a la canciller Angela Merkel para que diseñe un plan europeo para finales de mes. Alemania sigue siendo el país europeo que más solicitudes de asilo recibe. Si no hay avance a nivel europeo, Seehofer quiere que la policía de las fronteras alemanas comience a negar la entrada a los inmigrantes.

      No queda claro cómo se llevaría a la práctica la propuesta europea de «plataformas de desembarque regional», o dónde se instalarían.

      En 2016, la UE llegó a un acuerdo con Turquía que redujo drásticamente el flujo migratorio, pero al bloque le ha resultado más difícil trabajar con los gobiernos del norte de África, especialmente con Libia, punto de partida de la mayoría de las embarcaciones que intentan llegar a Europa por el Mediterráneo.

      La Comisión Europea ha rechazado la posibilidad de llegar a un acuerdo con Libia parecido al de Turquía, debido a la inestabilidad del país. Sin embargo, el anterior Gobierno de Italia pactó con las milicias y tribus libias y colaboró para reconstituir la guardia costera libia. Estas acciones han contribuido a reducir drásticamente el número de personas que intenta cruzar el Mediterráneo, pero los críticos han denunciado un aumento en las violaciones de los derechos humanos.

      Según el documento filtrado, la UE prefiere construir los centros en colaboración con ACNUR, la agencia de la ONU para los refugiados, y con la Organización Internacional para la Migración, otro organismo relacionado con la ONU que con anterioridad ha criticado la escasez de rutas legales que tienen los inmigrantes y refugiados africanos para llegar a Europa.

      https://www.eldiario.es/theguardian/UE-instalar-procesamiento-inmigrantes-Africa_0_783922573.html

    • Commentaire d’Emmanuel Blanchard, via la mailing-list Migreurop :

      Au contraire de ce que suggère le titre choisi par ce journaliste (article ci-dessous), la proposition de créer ces plateformes de débarquement n’est pas vraiment « étonnante » tant elle ressemble aux « #processings_centers » et autres « #centres_d'identification » dont les projets ressurgissent régulièrement depuis le début des années 2000. Il y a cependant des évolutions (ces centres étaient pensés pour cantonner les exilés avant qu’ils prennent la mer et pas pour débarquer les boat-people secourus en mer) et le danger se rapproche : maintenant que ces camps existent sous le nom de hotpsots dans les iles grecques, il apparaît possible de les étendre dans des pays extérieurs ayant besoin du soutien financier ou politique de l’UE.

      #camps #cpa_camps

    • Europe Pushes to Outsource Asylum, Again

      With Dublin reform stalled, European leaders began to cast around for new ideas to solve the ongoing political crisis on migration and settled on a recurring proposition: the creation of asylum processing centres beyond the (strengthened) borders of the European Union.

      What exactly is up for discussion remains unclear. The plans championed by various EU leaders are diverse, yet the details remain fuzzy. What they have in common is a near-universal focus on shifting responsibility for dealing with refugees and migrants upstream. The idea of external processing looks good on paper, particularly in demonstrating to skeptical voters that governments have control over migration flows. But leaders also hope that by reducing inflows to the European Union, they will face less pressure to compromise on sharing responsibility for asylum within the bloc.

      The devil is in the detail. Proposals to externalize the processing of asylum claims are not new, but have largely fallen flat. Previous leaders balked at the idea of such elaborate constructions, especially when confronted with their significant practical complications. But public pressure to further slow arrivals of refugee and migrant boats has mounted in many countries, and leaders feel compelled to find an agreement. The result is a debate on migration increasingly divorced from reality.

      But before sitting down to the negotiating table, EU leaders may want to reflect on the exact model they wish to pursue, and the tradeoffs involved. Critically, does the concept of “regional disembarkation platforms” set out in the draft European Council conclusions offer a potential solution?

      Key Design Questions

      From Austria’s so-called Future European Protection System, to the “centres of international protection in transit countries” suggested by Italian Prime Minister Giuseppe Conte, to an outlier idea from the Danish Prime Minister to create centres to host failed asylum seekers in “undesirable” parts of Europe —a variety of models for externalization have been floated in recent weeks.

      Several proposals also envisage the simultaneous creation of joint processing centres within the European Union, coupled with the use of reception centres that restrict residents’ freedom of movement. While it is still unclear how such a plan would unfold, this commentary focuses on the external dimension alone.

      Where Would People Be Stopped and Processed?

      The proposals differ regarding where in the journey they would stop migrants and potential asylum seekers. French President Emmanuel Macron has vaguely referred to centres in key transit countries, such as Niger, Libya, and Chad, as well as closer to regions of origin. Others have focused more squarely on the North African coast.

      Centres operating far away from the European Union would likely function as a form of resettlement, stopping people en route (or even prior to the journey), and offering selected individuals an additional channel of EU entry in hopes that this would discourage the use of smugglers. Indeed, nascent EU efforts to resettle refugees evacuated from Libya to Niger (under the Evacuation Transit Mechanism, or ETM), demonstrate how this might work. At the other extreme, the model championed by Austrian Chancellor Sebastian Kurz would see migrants and refugees returned to “safe zones” in Africa, where they would stay, even after arriving at the external EU border.

      The latter concept is problematic under current EU and international law. By returning arrivals to third countries without giving them the opportunity to submit an asylum claim, governments would be likely to run afoul of the EU Asylum Procedures Directive, as well as the European Convention on Human Rights, which prohibits signatories from the “collective expulsion of aliens.” European Court of Human Rights case law also precludes the pushback of migrants rescued by European boats while crossing the Mediterranean. Conversely, however, if migrants and potential asylum seekers are stopped before entering EU waters, and without the involvement of European-flagged vessels, then no EU Member State has formal legal responsibility.

      A framework for regional cooperation on the disembarkation of migrant boats—being developed by the UN High Commissioner for Refugees (UNHCR) —may offer a middle ground. While details are scarce, it seems likely that the proposal would focus first on the development of a system for determining who would rescue migrants crossing the Mediterranean, and where they would be landed. Absent consensus within the European Union on responsibility sharing for asylum claims, UNHCR would attempt to create a new framework for responsibility sharing with both Northern and Southern Mediterranean states on search and rescue. However, to prove palatable to partners, such a scheme would require strong EU support, not least through the creation of regional disembarkation centres across North Africa where migrants and refugees “pulled back” from their journey would be sent. This approach would sidestep the application of EU law. To be viable, the European Union would likely need to offer North African partner states some assurance of support, including resettling some of those found in need of protection (as with the Niger ETM).

      Who Would Do the Processing?

      Once asylum seekers are pulled back, there is the question of who would make determinations regarding their protection. There are three options.

      First, Member States’ own asylum agencies could adjudicate protection claims, as Macron has occasionally suggested. Aside from the logistical challenges of seconding officials outside Europe, the question quickly arises as to who would adjudicate which applications? Member States have very different asylum systems, which produce markedly different outcomes for applicants, and would need extensive coordination.

      As a result, there is growing interest in developing an EU asylum agency capable of undertaking assessments on behalf of Member States. This appears a neat solution. However, governments would have to agree joint procedures and standards for processing claims and have confidence in the decisions made by through a joint processing arrangement. This is, if anything, an option only in the long term, as it would be years before any such agency is operational.

      Should the regional disembarkation idea gain ground, the European Union would have no legal responsibility to undertake assessment. Most Member States would be likely to consider UNHCR a key partner to manage any external process. But doing so could require UNHCR to redeploy limited staff resources from existing resettlement operations or from pressing humanitarian situations elsewhere. Moreover, outsourcing to UNHCR could still raise the issue of trust and transferability of decisions. Many Member States remain reluctant to rely solely on UNHCR to select refugees for resettlement, preferring to send their own teams to do the final selection.

      What Happens Next?

      The issue of what happens to people after their protection claims are assessed remains at the crux of questions around the feasibility of external processing. Proposals here differ starkly.

      On the one hand, some proposals would allow those recognized as in need of protection to subsequently enter the European Union. This is the option that—even if the European Union has circumvented any legal responsibility—would be deemed necessary to host countries as it would give them assurance that they are not overly burdened with providing protection. But doing so would require Member States to agree on some sort of distribution system or quotas for determining who would be settled where—crashing back into a responsibility-sharing problem that has plagued the European Union.

      By contrast, proposals that would explicitly not allow entry to anyone who had attempted to travel to Europe via the Mediterranean, taking a page from Australia’s playbook, are meant to assuage fears that such centres would become magnets for new travellers. Those with protection needs brought to such centres would be settled in countries outside the bloc. The challenges with this model centre squarely on the difficulty finding a “safe” country that would allow the settlement of potentially unlimited number of protection beneficiaries. Neither is likely to be the case in any arrangements the European Union would seek to make with external countries.

      Finally, there is the troubling question of what to do with those denied status or resettlement in the European Union. While the International Organization for Migration (IOM) or another agency might be able to help facilitate voluntary return, some might not be able to return home or may have been denied resettlement but nonetheless have protection needs. They are at risk of becoming a population in limbo, with long-term implications for their well-being and for the host country.


      https://www.migrationpolicy.org/news/europe-pushes-outsource-asylum-again
      #schéma #visualisation

    • "L’UE devrait demander à la Tunisie ou l’Algérie d’accueillir des migrants"

      Afin d’éviter toute complicité des ONG, #Stephen_Smith propose notamment une participation des pays du sud de la Méditerranée. « L’Europe se bat un peu la coulpe et a l’impression que tout est pour elle. Or, la Libye a beaucoup de pays voisins. Pourquoi n’a-t-on pas songé à demander le soutien de la Tunisie ou de l’Algérie ? Habituellement, en cas de naufrage, la règle veut que les voyageurs soient transportés vers la prochaine terre sûre. Et, à partir de la Libye, cette terre n’est pas l’Italie. »

      http://www.rts.ch/info/monde/9678271--l-ue-devrait-demander-a-la-tunisie-ou-l-algerie-d-accueillir-des-migran
      #Tunisie #Algérie

    • Macron y Pedro Sánchez proponen «centros cerrados de desembarco» para los inmigrantes que lleguen a Europa

      Con el apoyo de Pedro Sánchez, el presidente francés expone su apuesta para la gestión de las llegadas de migrantes a las costas del sur de Europa

      En estos centros se tratarían los expedientes de los demandantes de asilo o se tramitaría su devolución a los países de origen

      https://www.eldiario.es/desalambre/Macron-propone-centros-desembarco-inmigrantes_0_785321746.html
      #Espagne

    • EU admits no African country has agreed to host migration centre

      The European Union’s most senior migration official has admitted that no north African country has yet agreed to host migrant screening centres to process refugee claims.

      Details of an EU plan to prevent migrants drowning at sea emerged on Thursday after Italy criticised the agenda of an emergency summit for not offering enough to help it cope with arrivals.

      Dimitris Avramopoulos, the European commissioner for migration, said the EU wanted to “intensify cooperation” with Algeria, Egypt, Libya, Tunisia, Niger and Morocco, as he announced the intention to create a “regional disembarkation scheme”.
      Malta’s ’barbaric’ finch traps ruled illegal by EU court
      Read more

      So far no African country had agreed to host screening centres, he confirmed. “It has to be discussed with these countries, he said. “An official proposal has not been put on the table.”

      The idea for offshore migrant processing centres remains sketchy, with numerous political, practical and legal questions unanswered. It remains unclear, for example, whether migrants on a rescue ship in European waters could be returned to a north African country.

      Tahar Cherif, the Tunisian ambassador to the EU said: “The proposal was put to the head of our government a few months ago during a visit to Germany, it was also asked by Italy, and the answer is clear: no!

      “We have neither the capacity nor the means to organise these detention centres. We are already suffering a lot from what is happening in Libya, which has been the effect of European action.”

      He said his country was facing enough problems with unemployment, without wishing to add to them while Niger said its existing centres taking migrants out of detention camps in Libya are already full.

      The idea for the centres was thrown into the mix of EU migration policy before a series of crucial summits on migration in the next week.

      About 10 EU leaders will meet in Brussels on Sunday in a hastily convened emergency meeting aimed at preventing the collapse of the German coalition government.

      But the Italian government has been angered by draft conclusions for the summit, which stress the need to counter “secondary movements” – an issue that affects Germany.

      Under EU rules, a member state usually has responsibility for asylum seekers who have arrived in its territory, a regulation that has put frontline states Italy and Greece under huge pressure.

      But claimants often move to a second EU state, seeking a faster decision or to unite with family members.

      So-called “secondary movements” is the issue driving a wedge between Germany’s ruling coalition. The Bavarian CSU party has set the chancellor, Angela Merkel, a deadline of two weeks to find a solution. The interior minister, Horst Seehofer, has threatened to send away migrants at the border – a breach of EU rules that threatens to unravel the common asylum system.

      Tensions are running high after Italy’s prime minister, Giuseppe Conte, said he was not ready to discuss secondary movements “without having first tackled the emergency of ‘primary movements’ that Italy has ended up dealing with alone”.

      Italy’s far-right interior minister, Matteo Salvini, said: “If anyone in the EU thinks Italy should keep being a landing point and refugee camp, they have misunderstood.”

      The election of a populist government in Italy, combined with tensions in Germany’s ruling coalition, has created a political storm over migration despite the sharp fall in arrivals. In the first six months of this year 15,570 people crossed into Italy, a 77% drop on last year.

      The European commission president, Jean-Claude Juncker, reluctantly agreed to host the weekend summit to help Merkel, after her governing coalition came close to breaking point.

      Avramopoulos stressed that the summit would be about “consultations” to prepare the ground for decisions to be taken by all 28 EU leaders at a European council meeting next Thursday.

      Warning that the future of the EU’s border-free travel area was at stake, Avramopoulos said: “The European leadership of today will be held accountable in the eyes of future generations if we allow all these forces of populism to blow up what has been achieved”.

      https://www.theguardian.com/world/2018/jun/21/eu-admits-no-african-country-has-agreed-to-host-migration-centre
      #cpa_camps

    • IOM-UNHCR Proposal to the European Union for a Regional Cooperative Arrangement Ensuring Predictable Disembarkation and Subsequent Processing of Persons Rescued at Sea

      Approximately 40,000 refugees and migrants have arrived in Europe via maritime routes in 2018 to date. This is almost six times less than over the same period in 2016, following a peak in arrivals by sea in 2015. According to EUROSTAT, approximately 30 per cent of those arriving on the European shores were in need of international protection; moreover, some have faced extreme hardship and abuse at the hands of unscrupulous traffickers during the journey.

      Despite the reduced arrival rates, new challenges resulting from divergent EU Member State views have revealed a need to revisit regional arrangements to relieve front line states from having the sole responsibility for the disembarkation and further processing of people rescued at sea.

      IOM and UNHCR stand ready to support a common approach, and call on all countries in the Mediterranean region to come together to implement a predictable and responsible disembarkation mechanism in a manner that prioritizes human rights and safety first, delinked from the subsequent processing of status and related follow-up responsibilities, post-disembarkation, for those rescued in international waters.

      It is increasingly recognized that disembarkation cannot be the sole responsibility of one country or regional grouping. It should be a shared responsibility across the Mediterranean Basin, with due respect for the safety and dignity of all people on the move. A comprehensive approach is required to realize effective and sustainable responses.

      People on the move to and through the Mediterranean have different migratory status, with the majority of them not qualifying for international or subsidiary protection. Addressing the drivers of forced displacement and irregular migration needs to be given renewed attention through effective conflict-prevention and crisis settlement processes, strengthening good governance, rule of law, and respect for human rights efforts, stabilization and recovery, as well as poverty reduction.

      Priority efforts need to focus on strengthening protection capacities in regions of origin, including through developing sustainable asylum systems; providing sufficient needs-based support for humanitarian operations and adopting a development-oriented approach to assistance; as well as expanding opportunities for resettlement, family reunification and safe pathways for refugees which are currently well below existing needs and pledges being made. Efforts toward opening safe and regular pathways for migrants need also to be undertaken (family reunification, labour and education opportunities, humanitarian visas for vulnerable migrants).

      Against this background, with a focus on the immediate disembarkation concerns at hand, the current proposal for a regional disembarkation mechanism aims to ensure that:

      People rescued-at-sea in international waters are quickly disembarked in a predictable manner in line with international maritime law, in conditions that uphold respect for their rights including non-refoulement, and avoid serious harm or other risks;
      Responsible post-disembarkation processing, supported – as appropriate- by IOM and UNHCR, leads to rapid and effective differentiated solutions and reduces onward movement through an effective cooperative arrangement.

      Functioning of the mechanism is premised on a set of principles and common objectives:

      The effective functioning of maritime commerce requires ships’ masters to have full confidence in prompt and predictable disembarkation;
      Efforts to reduce loss of life at sea are maximized, in line with existing international obligations and frameworks, and saving lives remains the international community’s priority;
      Strengthened efforts to build the capacity of Coast Guards in Mediterranean countries (not just in Libya) to perform effective rescue operations in their respective SAR;
      National Maritime Rescue Coordination Centres (MRCC) are able to carry out their work effectively for the purposes of search and rescue operations based on long- standing and effective practices to save lives;
      People rescued at sea in the Mediterranean are quickly disembarked in safe ports in a predictable manner in line with established rescue at sea arrangements and international maritime law, coordinated through the responsible MRCCs;
      Measures for cooperative arrangements to support States providing for disembarkation are well-established;
      The right to seek asylum is safeguarded, and the human rights of all individuals such as non-refoulement are respected, including the right not to be disembarked in or transferred to a place where there is a risk of persecution, torture, or other serious harm;
      Efforts to address human smuggling and trafficking are reinvigorated, including measures to ensure protection and/or referrals for victims of trafficking and ensuring the effective prosecution of those involved in / or facilitating human trafficking or smuggling;
      Rescue at sea capacity coordinated by effective MRCCs that operate in accordance with international law is reinforced.

      As such, the proposal does not affect existing legal norms and responsibilities applicable under international law (Note 1) Rather it seeks to facilitate their application in accordance with a regional collaborative approach and the principle of international cooperation. This proposal relies on functional arrangements for intra-EU solidarity in managing all consequences of rescue, disembarkation and processing. It also relies on operational arrangements which would need to be sought and formalised through a set of understandings among all concerned States.

      https://www.iom.int/news/iom-unhcr-proposal-european-union-regional-cooperative-arrangement-ensuring-pre

      Question : c’est quoi la différence entre la proposition IOM/HCR et la proposition UE ?

    • THE LEGAL AND PRACTICAL FEASIBILITY OF DISEMBARKATION OPTIONS

      This note presents a first assessment of the legal and practical feasibility of the three different scenarios on disembarkation presented at the Informal Working Meeting of 24 June 2018. Under international maritime law, people rescued at sea must be disembarked at a place of safety. International law sets out elements of what a place of safety can be and how it can be designated, without excluding the possibility of having regional arrangements for disembarkation.


      https://ec.europa.eu/commission/sites/beta-political/files/migration-disembarkation-june2018_en.pdf
      #scénario

    • #Palerme :
      ❝La Commission régionale de l’Urbanisme a rejeté le projet de pré-faisabilité du « #hotspot » à Palerme, confirmant l’avis du Conseil municipal de Palerme. L’avis de la Commission régionale reste technique. Le maire de Palerme a rappelé que "la ville de Palerme et toute sa communauté sont opposés à la création de centres dans lesquels la dignité des personnes est violée (...). Palerme reste une ville qui croit dans les valeurs de l’accueil, de la solidarité et des rencontres entre les peuples et les cultures, les mettant en pratique au quotidien. En cela, notre « non » à l’hotspot n’est pas et ne sera pas seulement un choix technique, mais plutôt un choix relatif à des principes et des valeurs".
      > Pour en savoir plus (IT) : http://www.palermotoday.it/politica/hotspot-zen-progetto-bocciato-regione.html

      –-> Reçu via la mailing-list Migreurop

    • Ne dites pas que ce sont des #camps !

      Les camps devraient être la solution. C’est en Afrique, peut-être en Libye ou au Niger, que les migrants seront arrêtés avant qu’ils puissent commencer leur dangereux voyage en mer vers l’Europe. Ainsi l’a décidé l’UE. Des camps attendront également les réfugiés qui réussiraient toutefois à arriver dans un pays de l’UE. Des camps sur le sol européen. Où seront-ils établis ? Cela n’est pas encore défini, mais ce seront des installations fermées et surveillées parce que les détenus devront être « enregistrés » et les personnes non autorisées seront expulsées. Ils ne pourront pas s’enfuir.

      L’intérêt pour les camps concerne également les responsables politiques allemands. Le gouvernement allemand veut élargir le no man’s land à la frontière germano-autrichienne afin que les réfugiés puissent être arrêtés avant d’entrer officiellement en Allemagne et avoir ainsi droit à une procédure d’asile régulière. Une « fiction de non-entrée » est créée, comme le stipule précisément l’accord. Un État qui magouille. Pendant ce temps, la chancelière Angela Merkel a déclaré que personne ne sera détenu plus de quarante-huit heures, même dans le no man’s land. Il reste encore à voir si l’Autriche y accédera. Le plan est pour l’instant plus un fantasme qu’une politique réalisable, ce qui est bien pire. Bien sûr, tous ces centres fermés de rassemblement de migrants ne peuvent pas être appelés camps. Cela évoquerait des images effrayantes : les camps de concentration nazis, le système des goulags soviétiques, les camps de réfugiés palestiniens de plusieurs générations, le camp de détention de Guantánamo.

      Non, en Allemagne, ces « non-prisons » devraient être appelées « centres de transit ». Un terme amical, efficace, pratique, comme la zone de transit d’un aéroport où les voyageurs changent d’avion. Un terme inventé par les mêmes personnes qui désignent le fait d’échapper à la guerre et à la pauvreté comme du « tourisme d’asile ». Les responsables politiques de l’UE sont encore indécis quant à la terminologie de leurs camps. On a pu lire le terme de « centres de protection » mais aussi celui de « plateformes d’atterrissage et de débarquement », ce qui fait penser à une aventure et à un voyage en mer.

      Tout cela est du vernis linguistique. La réalité est que l’Europe en est maintenant à créer des camps fermés et surveillés pour des personnes qui n’ont pas commis de crime. Les camps vont devenir quelque chose qui s’inscrit dans le quotidien, quelque chose de normal. Si possible dans des endroits lointains et horribles, si nécessaire sur place. Enfermer, compter, enregistrer.

      La facilité avec laquelle tout cela est mis en œuvre est déconcertante. Deux ans seulement après que le public européen a condamné l’Australie pour ses camps brutaux de prisonniers gérés par des sociétés privées sur les îles de Nauru et Manus, dans l’océan Pacifique, nous sommes prêts à abandonner nos inhibitions. Pourquoi ne pas payer les Libyens pour intercepter et stocker des personnes ?

      Derrière le terme allemand « Lager » (« camp ») se cache un ancien mot correspondant à « liegen », qui signifie « être allongé ». Les camps sont ainsi faits pour se reposer. Aujourd’hui, le terme de « camp » implique quelque chose de temporaire : un camp n’est que pour une courte période, c’est pourquoi il peut aussi être rustique, comme un camp de vacances pour les enfants ou un dortoir. Des camps d’urgence sont mis en place après des catastrophes, des inondations, des glissements de terrain, des guerres. Ils sont là pour soulager les souffrances, mais ne doivent pas être permanents.

      Si les responsables politiques participent activement à l’internement de personnes dans des camps en l’absence de catastrophe, alors il s’agit d’autre chose. Il s’agit de contrôle, d’#ordre, de #rééducation, de #domination. Les puissances coloniales tenaient des camps, depuis les camps de barbelés des Britanniques au Kenya jusqu’aux camps de Héréros dans le Sud-Ouest africain. C’est dans des camps que les États-Unis ont enfermé des Américains d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Les responsables de ces camps n’avaient pas pour préoccupation le logement, mais bien la garde et la gestion de « personnes problématiques ».

      Dans de tels camps, la #violence extrême et la #déshumanisation des détenus allaient et vont généralement de pair avec une gestion froide. Exploiter un camp nécessite de l’#organisation. La technologie de #contrôle à distance aide le personnel à commettre des atrocités et transforme des gens ordinaires en criminels. Dans son essai controversé « Le siècle des camps », le regretté sociologue #Zygmunt_Bauman qualifie le camp de symptôme de #modernité. Pour lui, l’association d’une #exclusion_brutale et d’une #efficacité dans l’ordre semblable à celle d’un jardinier est une caractéristique de notre époque.

      Que Bauman fasse des camps de concentration nazis un « distillat » d’un problème majeur et moderne pour sa thèse lui a justement valu des critiques. Il ignore la singularité de l’Holocauste. Contrairement aux camps coloniaux, les camps de concentration étaient en effet des camps d’extermination qui n’avaient plus pour fonction d’apprêter des groupes ou de les rééduquer, ni même de les dissuader. Il s’agissait de « violence pour elle-même », comme l’écrit le sociologue #Wolfgang_Sofsky, de folie de la #pureté et d’éradication des personnes #indésirables.

      L’Europe croit être à l’abri de cette folie. Pour les gouvernants allemands, le slogan « Plus jamais de camps en Allemagne » est un slogan ridicule parce qu’il évoque des images qui n’ont rien à voir avec le présent. Dans les différents camps de migrants en Europe et à l’extérieur, il n’est certes pas question d’une extermination mais « seulement » de contrôle de l’accès et de #dissuasion. C’est ce dernier objectif qui est explicitement recherché : répandre dans le monde l’idée de camps de l’horreur au lieu du paradis européen.

      Mais il n’y a pas de raison de maintenir la sérénité. L’analyse de Zygmunt Bauman parlait de la mince couche de #civilisation par-dessus la #barbarie. La leçon tirée de l’expérience des camps du XXe siècle est la suivante : « Il n’y a pas de société ordonnée sans #peur et sans #humiliation ». La #pensée_totalitaire peut à nouveau prospérer, même dans les sociétés apparemment démocratiques.

      https://www.tdg.ch/monde/europe/dites-camps/story/31177430
      #totalitarisme

      Et ce passage pour lequel je suis tentée d’utiliser le tag #frontières_mobiles (#Allemagne et #Autriche) :

      L’intérêt pour les camps concerne également les responsables politiques allemands. Le gouvernement allemand veut élargir le no #man’s_land à la frontière germano-autrichienne afin que les réfugiés puissent être arrêtés avant d’entrer officiellement en Allemagne et avoir ainsi droit à une procédure d’asile régulière. Une « #fiction_de_non-entrée » est créée, comme le stipule précisément l’accord.

      Et sur la question de la #terminologie (#mots #vocabulaire) :

      Bien sûr, tous ces #centres_fermés de rassemblement de migrants ne peuvent pas être appelés camps. Cela évoquerait des images effrayantes : les camps de concentration nazis, le système des goulags soviétiques, les camps de réfugiés palestiniens de plusieurs générations, le camp de détention de Guantánamo.

      Non, en Allemagne, ces « #non-prisons » devraient être appelées « #centres_de_transit ». Un terme amical, efficace, pratique, comme la zone de transit d’un aéroport où les voyageurs changent d’avion. Un terme inventé par les mêmes personnes qui désignent le fait d’échapper à la guerre et à la pauvreté comme du « #tourisme_d’asile ». Les responsables politiques de l’UE sont encore indécis quant à la terminologie de leurs camps. On a pu lire le terme de « #centres_de_protection » mais aussi celui de « #plateformes_d’atterrissage_et_de_débarquement », ce qui fait penser à une aventure et à un voyage en mer.

      Tout cela est du #vernis_linguistique. La réalité est que l’Europe en est maintenant à créer des camps fermés et surveillés pour des personnes qui n’ont pas commis de crime. Les camps vont devenir quelque chose qui s’inscrit dans le quotidien, quelque chose de normal. Si possible dans des endroits lointains et horribles, si nécessaire sur place. Enfermer, compter, enregistrer.

      #shopping_de_l'asile #normalisation
      #cpa_camps

    • L’#Autriche veut proscrire toute demande d’asile sur le territoire de l’Union européenne

      A la veille d’une réunion, jeudi, entre les ministres de l’intérieur de l’UE sur la question migratoire, Vienne déclare vouloir proposer un changement des règles d’asile pour que les demandes soient étudiées hors d’Europe.

      https://mobile.lemonde.fr/europe/article/2018/07/10/l-autriche-veut-proscrire-toute-demande-d-asile-sur-le-territoire-de-

    • Record deaths at sea: will ‘regional disembarkation’ help save lives?
      ❝What is the aim of European policy on Mediterranean migration?

      Europe’s strategic ambition is clear: reduce the number of people who embark on journeys across the Mediterranean by boat. The more European countries struggle to share responsibility for those who are rescued at sea and brought to Europe, the stronger the desire to dissuade migrants from getting on a boat in the first place. Moreover, stemming the departures is said to be the only way of reducing the death toll.

      The challenge, as the European Council put it, is to ‘eliminate the incentive to embark’ on journeys across the Mediterranean. And the new migration agreement proposes a solution: setting up ‘regional disembarkation platforms’ outside the European Union. The logic is that if people rescued at sea are sent back to the coast they left, nobody will take the risk and pay the cost of getting on smugglers’ boats.
      Would this even work?

      Addressing the challenges of irregular migration is truly difficult. Still, it is baffling how the proposal for regional disembarkation platforms is embroiled in contradictions. The agreement itself is scant on specifics, but the challenges will surface as the policy makers have to make key decisions about how these platforms would work.

      First, will they be entry points for seeking asylum in Europe? The agreement suggests that the platforms might play this role. But if the platforms are entry points to the European asylum procedure, they will attract thousands of refugees who currently have no other option to apply for asylum in Europe than paying smugglers to set out to sea.

      This scenario raises a second question: what will be the possible ways of accessing the platforms? If they are reserved for refugees who have paid smugglers and are rescued at sea, access to protection will be just as reliant on smugglers as it is today. But if anyone can come knocking on the gate to the platforms, without having to be rescued first, the asylum caseload would swell. Such an outcome would be unacceptable to EU member states. As a recent EC note remarked, ‘to allow individuals to “apply” for asylum outside the EU […] is currently neither possible nor desirable.

      These two questions lay out the basic scenarios for how the regional disembarkation platforms would operate. Thinking through these scenarios it’s not clear if these platforms can ever be workable. Moreover, putting these platforms in place directly contradicts the European Council’s stated objectives:

      – dissuading smuggling journeys
      – distinguishing individual cases in full respect of international law
      – not creating a pull factor

      How does this relate to broader EU policies on migration?

      In some way, regional disembarkation platforms are a logical next step along the course the EU has been pursuing for years now. To stop refugees and other migrants from reaching its shores, the EU has been using a multi-pronged approach. On the one hand, the bloc has increased the use of aid to tackle the ‘root causes’ of migration – the logic being that if potential migrants are given other opportunities (e.g. skills training), they will be deterred from leaving. Similarly, information campaigns targeting aspiring migrants seek to deter people from setting out on dangerous journeys.

      Another major focus has been that of externalisation of border management – basically shifting border management to countries outside the EU: a key component of the EU-Turkey Deal is Turkey agreeing to take back refugees who crossed into Greece. Externalisation serves two purposes: keeping migrants physically out of Europe, but also as a deterrence measure sending potential migrants the implicit message that it won’t be easy to come to Europe.

      Regional disembarkation platforms are part of this process of externalisation. But there are key differences that make this proposal more extreme than policies pursued so far. Other externalization measures have aimed at preventing potential asylum seekers from reaching the point where they become eligible to launch a claim in Europe. The platforms will apparently serve a different role, by enabling the physical return of asylum seekers who have become Europe’s responsibility after being rescued by European ships in international waters.
      What do we know about efforts to deter irregular migration?

      The dim outlook for regional disembarkation platforms reflects more general limitations of deterrence measures in migration policy. Using decades worth of data, Michael Clemens and colleagues have shown that along the US-Mexico border greater deterrence and enforcement efforts have only reduced irregular migration when accompanied by greater legal migration pathways. Research by ODI has shown that information about deterrence measures and anti-migration messages rarely featured in migrant decision-making process. We will explore this further in our upcoming MIGNEX research project, which includes large-scale analyses of the drivers of migration in ten countries of origin and transit.
      Blocking access to asylum is not a life-saving measure

      The European Council presents regional disembarkation platforms as a strategy for ‘preventing tragic loss of life’. The irony of this argument is that these platforms will only deter sea crossings if they are dead ends where people who are rescued at sea are barred from seeking asylum in Europe. It is difficult to see how such a setup would be legally feasible, or indeed, ‘in line with our principles and values’, as the Council states.

      If the legal obstacles were overcome, there may indeed be fewer deaths at sea. But some of the deaths would simply occur out of sight instead. Refugees flee danger. Blocking access to seeking asylum puts more lives at risk and cannot be justified as a measure to save lives at sea.

      For now, the European Council glosses over the dilemmas that the regional disembarkation platforms will create. Facing the realities of the situation would not make perfect solutions appear, but it would enable an open debate in search of a defensible and effective migration policy.


      $https://blogs.prio.org/2018/07/record-deaths-at-sea-will-regional-disembarkation-help-save-lives

    • Austrian Presidency document: “a new, better protection system under which no applications for asylum are filed on EU territory”

      A crude paper authored by the Austrian Presidency of the Council of the EU and circulated to other Member States’s security officials refers disparagingly to “regions that are characterised by patriarchal, anti-freedom and/or backward-looking religious attitudes” and calls for “a halt to illegal migration to Europe” and the “development of a new, better protection system under which no applications for asylum are filed on EU territory,” with some minor exceptions.

      See: Austrian Presidency: Informal Meeting of COSI, Vienna, Austria, 2-3 July 2018: Strengthening EU External Border Protection and a Crisis-Resistant EU Asylum System (pdf): http://www.statewatch.org/news/2018/jul/EU-austria-Informal-Meeting-%20COSI.pdf

      The document was produced for an ’Informal Meeting of COSI’ (the Council of the EU’s Standing Committee on Operational Cooperation on Internal Security) which took place on 2 and 3 July in Vienna, and the proposals it contains were the subject of numerous subsequent press articles - with the Austrian President one of the many who criticised the government’s ultra-hardline approach.

      See: Austrian president criticises government’s asylum proposals (The Local, link); Austrian proposal requires asylum seekers to apply outside EU: Profil (Reuters, link); Right of asylum: Austria’s unsettling proposals to member states (EurActiv, link)

      Some of the proposals were also discussed at an informal meeting of the EU’s interior ministers on Friday 13 July, where the topic of “return centres” was also raised. The Luxembourg interior minister Jean Asselborn reportedly said that such an idea “shouldn’t be discussed by civilized Europeans.” See: No firm EU agreement on Austrian proposals for reducing migration (The Local, link)

      The Austrian Presidency paper proposes:

      "2.1. By 2020

      By 2020 the following goals could be defined:

      Saving as many human lives as possible;
      Clear strengthening of the legal framework and the operational capabilities of FRONTEX with respect to its two main tasks: support in protecting the Union’s external border and in the field of return;
      Increasing countering and destruction of people smugglers’ and human traffickers‘ business models;
      Significant reduction in illegal migration;
      More sustainable and more effective return measures as well as establishment of instruments that foster third countries’ willingness to cooperate on all relevant aspects, including the fight against people smuggling, providing protection and readmission;
      Development of a holistic concept for a forward-looking migration policy (in the spirit of a “whole of government approach“) and a future European protection system in cooperation with third countries that is supported by all and does not overburden all those involved – neither in terms of resources nor with regard to the fundamental rights and freedoms they uphold.

      2.2. By 2025

      By 2025 the following goals could be realised:

      Full control of the EU’s external borders and their comprehensive protection have been ensured.
      The new, better European protection system has been implemented across the EU in cooperation with third countries; important goals could include:
      no incentives anymore to get into boats, thus putting an end to smuggled persons dying in the Mediterranean;
      smart help and assistance for those in real need of protection, i.e. provided primarily in the respective region;
      asylum in Europe is granted only to those who respect European values and the fundamental rights and freedoms upheld in the EU;
      no overburdening of the EU Member States’ capabilities;
      lower long-term costs;
      prevention of secondary migration.
      Based on these principles, the EU Member States have returned to a consensual European border protection and asylum policy.”

      And includes the following statements, amongst others:

      “...more and more Member States are open to exploring a new approach. Under the working title “Future European Protection System” (FEPS) and based on an Austrian initiative, a complete paradigm shift in EU asylum policy has been under consideration at senior officials’ level for some time now. The findings are considered in the “Vienna Process” in the context of which the topic of external border protection is also dealt with. A number of EU Member States, the EU Commission and external experts contribute towards further reflections and deliberations on these two important topics.”

      “...ultimately, there is no effective EU external border protection in place against illegal migration and the existing EU asylum system does not enable an early distinction between those who are in need of protection and those who are not.”

      “Disembarkment following rescue at sea as a rule only takes place in EU Member States. This means that apprehensions at sea not only remain ineffective (non-refoulement, examination of applications for asylum), but are exploited in people smugglers’ business models.”

      “Due to factors related to their background as well as their poor perspectives, they [smuggled migrants] repeatedly have considerable problems with living in free societies or even reject them. Among them are a large number of barely or poorly educated young men who have travelled to Europe alone. Many of these are particularly susceptible to ideologies that are hostile to freedom and/or are prone to turning to crime.

      As a result of the prevailing weaknesses in the fields of external border protection and asylum, it is to be expected that the negative consequences of past and current policies will continue to be felt for many years to come. As experience with immigration from regions that are characterised by patriarchal, anti-freedom and/or backward-looking religious attitudes has shown, problems related to integration, safety and security may even increase significantly over several generations.”

      See: Austrian Presidency: Informal Meeting of COSI, Vienna, Austria, 2-3 July 2018: Strengthening EU External Border Protection and a Crisis-Resistant EU Asylum System (pdf)

      http://www.statewatch.org/news/2018/jul/eu-austrian-pres-asylum-paper.htm

    • Libya rejects EU plan for refugee and migrant centres

      Blow to Italy as Tripoli snubs proposal to set up processing centres in Africa

      Libya has rejected a EU plan to establish refugee and migrant processing centres in the country, adding that it would not be swayed by any financial inducements to change its decision.

      The formal rejection by the Libyan prime minister, Fayez al-Sarraj, is a blow to Italy, which is regarded as being close to his Tripoli administration.

      In June, Italy proposed reception and identification centres in Africa as a means of resolving divisions among European governments.

      The impasse came as the EU said it was willing to work as a temporary crisis centre to oversee the distribution of refugees and migrants from ships landing in Europe from Libya. Italy has said it is not willing to open its ports and may even reject those rescued by the EU Sophia search and rescue mission, a position that has infuriated other EU states.

      Speaking to the German newspaper Bild, Serraj said: “We are absolutely opposed to Europe officially wanting us to accommodate illegal immigrants the EU does not want to take in.”

      He dismissed accusations that Libya’s coastguard had shot at aid workers in ships trying to rescue people from the Mediterranean.

      “We save hundreds of people off the coast of Libya every day – our ships are constantly on the move,” he said. In practice, Libya is already running detention camps, largely as holding pens, but they are not run as EU processing centres for asylum claims.

      European foreign ministers agreed at a meeting on Monday to do more to train the Libyan coastguard by setting up the EU’s own training team inside Libya.

      The European parliament president, Antonio Tajani, said after a trip to Niger, one of the chief funnels for people into Libya, that the EU needed to plough more money into the Sahel region to reduce the need to leave the area. He said the number of people reaching Libya from Niger was collapsing.

      Tajani said: “Until 2016, 90% of irregular migrants travelled through the Niger to Libya and Europe. In just two years, Niger reduced migration flows by 95%, from over 300,000 to about 10,000 in 2018.”

      He said he would host a European conference in Brussels in October to support democratic elections in Libya scheduled for December.

      At the same time, Italy is to host a further conference in Rome in September seen as a follow-on to a conference held in May by the French president, Emmanuel Macron, that led to a commitment to hold elections this year.

      https://www.theguardian.com/world/2018/jul/20/libya-rejects-eu-plan-for-migrant-centres?CMP=Share_iOSApp_OtherSpeakin

    • UNHCR ed OIM discutono con la Commissione europea sulle piattaforme di sbarco, ma gli stati dicono no.

      Lunedì 30 luglio si svolgerà a Ginevra un incontro di rappresentanti dell’UNHCR e dell’OIM con la Commissione Europea per discutere sulle piattaforme di sbarco che Bruxelles vorrebbe imporre nei paesi di transito, come gli stati nordafricani, e negli stati di sbarco, soprattutto in Italia. Per selezionare rapidamente migranti economici e richiedenti asilo, e dunque procedere al respingimento immediato dei primi, senza alcuna garanzia di difesa, ed all’avvio delle procedure di asilo, per gli altri, senza alcuna garanzia di resettlement o di relocation ( ricollocazione) in un paese diverso da quello di primo ingresso. La Commissione dichiara che, soltanto dopo avere trovato un “approccio comune a livello europeo “, si rivolgeranno proposte ai paesi terzi. Gli stati nordafricani hanno però respinto in blocco questa proposta, e le autorità locali dei paesi di primo ingresso più interessati dagli sbarchi, confernano la loro opposizione a nuovi Hotspot. Le risorse previste per questa esternalizzazione delle frontiere sono ridicole. Per non parlare dei costi in termini di vite e di sfregio dei diritti umani.

      Un progetto che si salda strettamente con l’incremeno degli aiuti alla sedicente Guardia costiera “libica”, alla quale si affida già adesso, nella prassi quotidiana, un numero sempre più elevato di intercettazioni in acque internazionali, di fatto respingimenti collettivi, perchè realizzati con il coordinamento e l’assistenza di unità militari della Marina italiana che ha una base a Tripoli, nell’ambito della missione Nauras. Intanto la accresciuta assistenza italiana alla Marina ed alla Guardia costiera di Tripoli rischia di contribuire all’inasprimento del conflitto tra le diverse milizie ed allontana le probabilità di una reale pacificazione, premessa indispensabile per lo svolgimento delle elezioni. Le stesse milizie che continuano a trattenere in Libia, in condizioni disumane, centinaia di migliaia di persone.

      Dietro la realizzazione delle “piattaforme di sbarco” in Nordafrica, proposte anche dal Consiglio europeo del 28 giugno scorso, il ritiro dalle responsabilità di coordinamento dei soccorsi in acque internazionali da parte degli stati che fin qui ne sono stati responsabili in conformità al diritto internazionale generalmente riconosciuto. Per ragioni diverse, nè la Tunisia, ne la Libia, possono essere riconosciuti come “paesi terzi sicuri” con porti di sbarco che siano qualificabili come place of safety. Come avveniva fino a qualche mese fa, secondo il diritto internazionale, dopo i soccorsi in acque internazionali, i naufraghi vanno sbarcati non nel porto più vicino, na nel porto sicuro più vicino. Ma questa regola, a partire dal caso della nave Aquarius di SOS Mediterraneè, il 10 giugno scorso, è stata continuamente violata dal governo italiano e dalle autorità amministrative e militari che questo governo controlla. Molto grave, ma prevedibile, il comportamento di chiusura da parte di Malta, che continua a trattenere sotto sequstro due navi umanitarie, la Lifeline e la Seawatch. Sempre più spesso le dispute tra stati che negano a naufraghi un porto sicuro di sbarco rischiano di fare altre vittime

      La soluzione che si prospetta adesso con la nave SAROST 5,dopo gli appelli delle ONG tunisine, lo sbarco a Zarzis dei migranti soccorsi il 15 luglio, un caso eccezionale ben diverso da altri soccorsi operati in precedenza in acque internazionali, non costituisce un precedente, perchè la SAROST 5 batte bandiera tunisina. Dunque i naufraghi a bordo della nave si trovavano già in territorio tunisino subito dopo il loro recupero in mare. In futuro, quando i soccorsi in acque internazionali saranno comunque operati da imbarcazioni miitari o private ( incluse le ONG) con diversa bandiera, il problema del porto sicuro di sbarco si proporrà in termini ancora più gravi, con un ulteriore incremento delle vittime e delle sofferenze inflitte ai sopravvissuti, a fronte dei dinieghi degli stati che non rispettano il diritto internazionale ed impediscono la individuazione, nei tempi più rapidi, di un vero “place of safety”.

      Nel 2013 il caso del mercantile turco SALAMIS, che sotto cooordinamento della Centrale operativa (IMRCC) di Roma, aveva soccorso naufraghi a sud di Malta, in acque internazionali, si era concluso con lo sbarco in Italia, in conformità del diritto internazionale. Con lo sbarco dei migranti soccorsi dalla SAROST 5 nel porto di Zarzis,in Tunisia, per ragioni di emergenza sanitaria, si consuma invece una ennesima violazione del diritto internazionale, dopo i rifiuti frapposti dalle autorità italiane e maltesi. Stati che creano sofferenze, come strumento politico e di propaganda, fino al punto da costringere i comandanti delle navi a dichiarare lo stato di emergenza. Alla fine il governo tunisino, nel giorno della fiducia al governo e dell’insediamento del nuovo ministro dell’interno, ha ceduto alle pressioni internazionali, ed ha accettato per ragioni umanitarie lo sbarco di persone che da due settimane erano bloccate a bordo di un rimorchiatore di servizio ad una piattaforma petrolifera, in condizioni psico-fisiche sempre più gravi. Un trattamento inumano e degradante imposto da quelle autorità e di quegli stati che, immediatamente avvertiti dal comandante della SAROST 5 quando ancora si trovava in acque internazionali, hanno respinto la richiesta di garantire in tempi più rapidi ed umani un porto di sbarco sicuro.

      Di fronte al probabile ripetersi di altri casi di abbandono in acque internazionali, con possibili pressioni ancora più forti sulla Tunisia, è importante che l’UNHCR e l’OIM impongano agli stati membri ed all’Unione Europea il rispetto del diritto internazionale e l’obbligo di soccorso in mare, nel modo più immediato. Le prassi amministraive di “chiusura dei porti” non sono sorrette ada alcuna base legale, e neppure sono concretizzate in provvedimenti amministrativi, motivati ed impugnabili davanti ad una qualsiasi autorità giurisdizionale. Non si può continuare a governare tratendo in inganno il corpo elettorale, distorcendo persino le posizioni delle grandi organizzazioni internazionali. Fino ad un mese fa sia l’UNHCR che l’OIM avevano respinto la proposta della Commissione che voleva creare piattaforme di sbarco al di fuori dei confini europei. Una proposta che adesso viene ripresentata con vigore ancora maggiore, sotto la presidenza UE affidata all’Austria di Kurz, con la spinta di Orban e di Salvini verso la “soluzione finale” verso migranti ed ONG.

      Le Nazioni Unite conoscono bene la situazione in Libia. Occorre garantire a tutti i naufraghi soccorsi in acque internazionali un porto sicuro di sbarco, che non deve essere quello più vicino, se non offre la piena garanzia di una tutela effettiva dei diritti fondamentali e del diritto di chiedere asilo delle persone sbarcate. Non basta la presenza fisica di operatori dell’UNHCR e dell’OIM in alcuni punti di sbarco, come si sta verificando da mesi in Tripolitania, per riconoscere l’esistenza di un place of safety in paesi che anche secondo le grandi istituzioni internazionali, come per i tribunali italiani, non sono in grado di garantire place of safety in conformità alle Convenzioni internazionali.

      Se si dovesse decidere di riportare i migranti intercettati in acque internazionali e sbarcati nei paesi nordafricani, ammesso che posa succedere( anche se i migranti considerati “illegali” in Nordafrica saranno costretti a firmare una richiesta di resettlement, se non di rimpatrio volontario), magari per essere riportati indietro in un campo profughi in Niger, sarebbero violati i principi base di protezione delle persone, in quanto eseri umani, ai quali si ispirano le Convenzioni internazionali e la Costituzione italiana. La Convenzione di Ginevra non esclude il diritto dei richeidenti asilo a rivolgersi ad paese piuttosto che ad un altro. L’evacuazione dalle aree di crisi non esclude il diritto di accesso alle frontiere di un paese europeo perchè la richiesta di asilo sua valutata con le garanzie sostanziali e procedurali previste dalla normativa interna e sovranazionale.

      Se l’UNHCR e l’OIM cederanno alle pressioni dei governi, diventeranno complici degli abusi che i migranti continuano a subire nei paesi del nordafrica nei quali vengono respinti e detenuti.

      Le Organizzazioni non governative che, insieme ai naufraghi che soccorrono, continuano ad essere bersaglio di una campagna di odio che non accenna ad attenuarsi, continueranno, nei limiti dei propri mezzi a denunciare quanto accade ed a soccorrere le persone che in acque internazionali potranno raggiungere prima che facciano naufragio. La loro attività di ricerca e salvataggio appare tuttavia fortemente ridotta, anche per la illegittima “chiusura dei porti” decisa dal governo italiano, in assenza di qualsiasi provvedimento che ne fornisca una base legale, tale almeno da potere essere impugnato. Una lesione forse irreversibile dello stato di diritto (rule of law) alle frontiere marittime.Una responsabilità ancora maggiore per le autorità militari alle quali sarebbe affidato il coordinamento delle attività di ricerca e soccorso in mare (SAR). La percentuale delle vittime calcolate sul numero dei migranti che ancora riescono a fuggire dalla Libia non è mai stata tanto alta. Non si deve ridurre il valore del rispetto della vita umana alla riduzione numerica degli arrivi o dei soccorsi in mare.

      Dietro la conclamata esigenza di contrastare i trafficanti si cela una micidiale arma elettorale che sta permettendo il capovolgimento della narrazione dei fatti e la criminalizzazione della solidarietà. Il ruolo delle città dell’accoglienza e dei rappresentanti politici che ancora si oppongono a questa deriva disumana contro i migranti e le ONG, devono passare dalle parole ai fatti e dare concretezza alle dichiarazioni di solidarietà ed all’impegno di aprire i porti, ed aprire le città. Tutti i cittadini solidali sono chiamati ad esporsi in prima persona, saldando il ruolo delle autonomie locali con la capacità di autorganizzazione. Sarà una stagione lunga e dolorosa di conflitto, senza una rappresentanza polkitica capace di praticare una vera opposizione. Ma non ci sono possibilità di mediazione con chi dimostra di valutare una parte dell’umanità come “untermenschen” ( sottouomini), praticando l’abbandono in mare ed il respingimento collettivo verso luoghi di internamento e tortura, in modo da creare le premesse per una discriminazione istituzionale che nei territori si sta già traducendo in una violenza diffusa contro i più deboli. Oggi tocca ai migranti, dai naufraghi a quelli accolti nei centri in Italia, domani saranno nel mirino le componenti minoritarie dell’intera popolazione.

      https://www.a-dif.org/2018/07/29/unhcr-ed-oim-discutono-con-la-commissione-europea-sulle-piattaforme-di-sbarco

    • Libya rejects establishment of reception centres for irregular migrants on its territory

      Foreign Minister of the Presidential Council’s government Mohamed Sayala said Libya refuses the idea of setting up reception centres for irregular migrants on its territory, as did Tunisia, Algeria and Morocco.

      “The country’s immigrant housing centres are sheltering around 30,000 immigrants, and Libya has cooperated with the European Union to return migrants to their countries of origin, but some countries refused to receive them,” Sayala said to the Austrian newspaper Die Presse.

      “Libya has signed agreements with Chad, Niger and Sudan to enhance the security of the crossing borders in order to curb the flow of migrants,” the Foreign Minister added.

      https://www.libyaobserver.ly/inbrief/libya-rejects-establishment-reception-centres-irregular-migrants-its-t

    • Juncker says N.Africa migrant “camps” not on EU agenda

      European Commission President Jean-Claude Juncker said on Friday that a suggestion that the European Union might try to set up migrant camps in North Africa was no longer on the agenda.

      EU member states are in disagreement over how the bloc should deal with tens of thousands of migrants arriving every year in Europe, the bulk of them by sea from Turkey and North Africa.

      In June, a summit of all EU leaders asked the Commission to study ways to set up “regional disembarkation platforms” in North African countries, including Tunisia, for migrants rescued by European vessels in the Mediterranean.

      However, there has been little appetite in Africa and EU officials have long questioned the legality and practicality of such camps — a view underlined in Juncker’s blunt reply.

      “This is no longer on the agenda and never should have been,” Juncker told a news conference in Tunis with Tunisian Prime Minister Youssef Chahed.

      http://news.trust.org/item/20181026131801-1t7he
      #cpa_camps

    • Juncker says North Africa migrant ’camps’ not on EU agenda

      European Commission President Jean-Claude Juncker said on Friday that a suggestion that the European Union might try to set up migrant camps in North Africa was no longer on the agenda.

      EU member states are in disagreement over how the bloc should deal with tens of thousands of migrants arriving every year in Europe, the bulk of them by sea from Turkey and North Africa.

      In June, a summit of all EU leaders asked the Commission to study ways to set up “regional disembarkation platforms” in North African countries, including Tunisia, for migrants rescued by European vessels in the Mediterranean.

      However, there has been little appetite in Africa and EU officials have long questioned the legality and practicality of such camps — a view underlined in Juncker’s blunt reply.

      “This is no longer on the agenda and never should have been,” Juncker told a news conference in Tunis with Tunisian Prime Minister Youssef Chahed.


      https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-africa/juncker-says-north-africa-migrant-camps-not-on-eu-agenda-idUSKCN1N01TU

    • Refugee centers in Tunisia ’out of the question’, president says

      The Tunisian President, Beji Caid Essebsi, has said his country will not host EU refugee reception centers. He also told DW that Tunisia was a safe country, despite a terrorist attack in the capital earlier this week.

      President Essebsi made the statement in Berlin, where he attended Chancellor Angela Merkel’s African business summit. In an interview with DW’s Dima Tarhini, the 91-year-old leader said opening refugee reception centers in countries such as Tunisia was “out of the question.”

      “Tunisia has much more experience with refugees than many European countries. After the Libyan revolution, more than 1.3 million refugees from various countries streamed into Tunisia. Fortunately, most of them returned to their home countries with our help. Europe has never experienced anything comparable. And we, unlike Europe, do not have the capacities to open reception centers. Every country needs to pull its own weight on this issue.”

      The European Union wants greater cooperation on migration with North African nations Algeria, Egypt, Libya, Tunisia, Niger and Morocco. Earlier this year, the EU migration commissioner announced a plan for a “regional disembarkation scheme”. Under the proposed deal, African countries would host migrant screening centers to process refugee claims. The Tunisian government has already expressed opposition to the idea.

      Despite terrorism, a ’safe country’

      During President Essebsi’s visit to Berlin, a 30-year-old woman blew herself up with a homemade bomb in the Tunisian capital, injuring at least eight people.

      “We thought we had eradicated terrorism, but it turns out that it still exists and that it can strike in the heart of the capital,” President Essebsi said in a statement to the press.

      The suicide attack led to renewed questions about whether Tunisia should be considered a safe country of origin for asylum seekers.

      Tarhini: In Germany, in the context of repatriating asylum-seekers, it has been questioned just how safe Tunisia really is. Tunisia is considered a safe North African country. What is your opinion on this?

      Beji Caid Essebsi: "Tunisia is a safe country; that is the truth. It is much safer than many other countries. Regarding refugees and the problem that they pose for Europe and other regions: Tunisia guarantees the freedom of its citizens, no matter what their conduct. If Tunisians abroad do something wrong and are sent back, then we will take them in. But not citizens of other countries.

      http://www.infomigrants.net/en/post/13062/refugee-centers-in-tunisia-out-of-the-question-president-says?ref=tw
      #Tunisie
      ping @_kg_

    • Les plateformes de débarquement pour migrants enterrées ?

      « Les Plateformes de débarquement en Afrique ne sont plus à l’ordre du jour et n’auraient jamais dû l’être », a déclaré le président de la Commission européenne Juncker, ce 26 octobre, lors d’une conférence de presse à Tunis avec le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed .

      Etonnant ? Rembobinons la bande-son 4 mois en arrière...

      Les plateformes de débarquement sont une proposition de la Commission européenne faite, à Bruxelles, le 28 juin lors d’un Conseil européen. Son objectif était d’empêcher l’arrivée des personnes migrantes, dites irrégulières, sur le sol européen. Comment ? En les bloquant, en amont, dans des centres fermés, le temps d’examiner leur profil et demande. Et en y débarquant systématiquement les naufragés repêchés en Méditerranée. Ces plates-formes seraient situées sur les côtes africaines notamment en Tunisie et au Maroc. L’Egypte a été également évoquée.

      Cette proposition s’inscrivait dans l’approche dominante de « l’externalisation » de la gestion des frontières prônée de façon croissante par les institutions européennes et ses membres depuis une vingtaine d’années. Depuis 2015, cette approche constitue l’une des orientations majeures des politiques migratoires européennes.

      Pourquoi dès lors, la Commission fait-elle marche arrière quant à ce projet ? Plusieurs raisons peuvent être avancées.

      La première réside dans le fait que cette approche n’atteint pas ses objectifs (endiguer les départs et augmenter les expulsions des personnes en situation irrégulière). Il suffit de voir la situation dans les hotspots d’Italie et de Grèce depuis 2015. A Moria, sur l’île de Lesbos, MSF parle de crise humanitaire due au surpeuplement, aux infrastructures et conditions d’accueil déplorables, ainsi qu’à l’insécurité mettant à mal l’ensemble des droits fondamentaux des personnes, notamment ceux des femmes et des mineurs. Les plus vulnérables se retrouvent dans un cul-de-sac.
      « Moria est devenu pour beaucoup un lieu de transit prolongé le temps que leur demande d’asile soit étudiée », souligne Dimitris Vafeas, le directeur adjoint du camp de Moria. D’autres exemples sont ceux du Niger ou encore de la Libye qui laissent les personnes migrantes dans une situation « d’encampement » permanent ou d’errance circulaire sans fin, faute de voies légales de migrations.

      La seconde explication trouve sa source dans le fait que cette approche ne respecte pas le droit international. En effet, d’une part, selon la Convention de Genève, chacun a le droit de quitter son pays et de demander l’asile dans un pays où sa sécurité sera assurée. Le droit international, s’il autorise un pays à refuser l’immigration, prohibe l’instauration du délit d’émigration : la Déclaration universelle des droits de l’homme stipule ainsi en son article 13 le droit de « quitter tout pays y compris le sien ». De plus, le droit maritime prévoit que tout naufragé sauvé en mer doit être conduit vers le port proche le plus sûr, ce qui implique que les personnes rescapées au large des côtes européennes doivent y être conduite. Enfin, plusieurs pays, à commencer par la Libye, ne représentent en aucun cas des « lieux sûrs », au regard des conditions auxquelles y font face les migrants. Même au Maroc, il y a quelques semaines, le GADEM, association marocaine de défense des droits de l’homme, sortait un rapport dramatique faisant état des violences multiples qu’encourent les personnes migrantes au Maroc.

      La troisième raison est que la majorité des pays en développement ne veulent pas entendre parler de ces plates-formes. Ils accueillent déjà 85 % des personnes réfugiées alors que l’Europe n’en accueille que 6%. Les pays africains tentent donc de faire bloc afin d’installer un rapport de force face aux Européens. Ils savent qu’ils sont désormais des acteurs incontournables du dossier migratoire sur la scène internationale. Cependant, les sommes mises sur la table, tels que les budgets de l’APD, risquent à terme d’effriter ce bloc d’argile, même si ces montants doivent être mis en regard des transferts des diasporas (remittances), nettement plus importants et qui rendent donc les dirigeants des pays d’origine enclins à favoriser les migrations.

      Il est donc temps, vu cet échec, que la Commission européenne change de cap et axe ses politiques non pas sur l’externalisation des questions de l’asile et de la migration, mais sur le renforcement de la solidarité intra-européenne dans l’accueil et sur la mise en œuvre de nouvelles voies sûre et légales de migration. Cela lui permettrait, enfin, de respecter le droit international et de consacrer son APD à la réalisation des Objectifs de développement plutôt qu’à la lutte contre les migrations, fussent-elles irrégulières.

      https://www.cncd.be/Les-plateformes-de-debarquement

    • L’UE bat partiellement en retraite sur les hotspots en Afrique

      Le Conseil voulait débarquer les migrants sauvés en Méditerranée sur les côtes africaines. Face à l’opposition des États africains, le projet a été abandonné, mais l’UE fait toujours pression sur les pays de transit.

      Au sommet du Conseil de juin dernier, les dirigeants européens ont demandé à la Commission d’étudier la possibilité d’instaurer des « plateformes de débarquement régionales » en Afrique, afin d’y envoyer les migrants repêchés par des bateaux européens en Méditerranée.

      L’initiative a tourné court. Dans les jours qui ont suivi le sommet, le Maroc et l’Union africaine se sont mobilisés pour assurer un rejet généralisé des « hotspots » sur les territoires africains.

      Nasser Bourita, le ministre marocain aux Affaires étrangères, a accusé les dirigeants européens de réagir de manière excessive, et souligné que le nombre de migrants tentant d’entrer en Europe a largement chuté. À ce jour, ils sont 80 000 à être arrivés cette année, contre 300 000 en 2016.

      La société civile s’est aussi opposée au projet, estimant que ces camps de migrants seraient contraires aux engagements de l’UE en termes de droits de l’Homme.

      Lors d’une visite en Tunisie le 26 octobre, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a assuré que l’UE ne tentait pas de mettre en place des camps de réfugiés dans le nord de l’Afrique. « Ce n’est plus au programme, et ça n’aurait jamais dû l’être », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed.

      Une semaine après, la porte-parole de la Commission, Natasha Bertaud, a expliqué que l’exécutif européen préférait à présent parler d’« arrangements de débarquement régionaux ». L’UE a donc commencé à préparer des accords spécifiques avec chacun des pays concernés, dont un échange de financements contre un meilleur contrôle migratoire. Le but est ainsi d’empêcher les migrants d’arriver en Europe.

      Accords en négociations

      Depuis le mois de septembre, des discussions sont en cours entre Bruxelles et le gouvernement égyptien d’Abdel Fattah al-Sissi. Un accord « cash contre migrants » devrait être finalisé avant le sommet UE-Ligue arabe qui aura lieu en février au Caire.

      S’il parait évident que l’Europe ne répétera pas son offre de 4 milliards à la Turquie, l’Égypte devrait demander une aide considérable et des prêts avantageux en échange d’un durcissement du contrôle migratoire. Des accords similaires devraient être conclus avec le Maroc, la Tunisie et la Libye.

      Le timing n’est pas dû au hasard, puisque Abdel Fattah al-Sissi succédera en janvier au Rwandais Paul Kagame à la présidence de l’Union africaine, et que le sommet de février sera centré sur l’immigration.

      Ce n’est pourtant pas parce que l’idée des « hotspots » a été abandonnée que les pays africains échappent aux pressions européennes.

      Le 1er novembre, Reuters indiquait que le ministère marocain des Affaires étrangères avait mis en place une nouvelle obligation pour les ressortissants du Congo Brazzaville, de Guinée et du Mali, qui devront à présent demander un permis de voyage quatre jours avant leur arrivée au Maroc. La plupart des migrants espérant atteindre l’Europe via le Maroc sont guinéens ou maliens.

      L’Espagne fait en effet pression sur Rabat pour réduire le nombre d’arrivées de migrants, notamment via ses enclaves de Ceuta et Melilla.

      Redéfinitions à venir

      Par ailleurs, les conditions de renvoi des migrants seront redéfinies dans le texte qui remplacera l’accord de Cotonou, mais il est clair que l’Europe ne voudra pas les rendre plus strictes. Les discussions entre l’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, viennent de commencer.

      L’accord, qui expire en 2020, prévoit que les États africains réintègrent les migrants qui n’obtiennent pas l’autorisation de rester en Europe, une mesure qui n’a cependant pas été mise en pratique. « Les dirigeants africains ne respecteront jamais ces articles sur la migration », indique une source proche des négociations.

      L’Union africaine n’est pas parvenue à unir ses membres pour négocier le successeur de l’accord de Cotonou sur la base d’une position commune face à l’UE, mais les avis sont plus convergents sur la question migratoire. Selon une représentante de la société civile, son plan d’action sur l’immigration est « l’un des meilleurs documents sur la migration ».

      Contrairement à l’UE, divisée entre des pays plutôt accueillants et d’autres comme la Hongrie, la Pologne ou l’Italie, qui défendent des règles extrêmement strictes, les membres de l’Union africaine sont sur la même longueur d’onde sur le sujet. « L’UE n’est pas en position de négocier sur l’immigration, mais l’Union africaine l’est », conclut cette même source.

      Pour montrer à ses citoyens qu’elle agit, l’UE pourrait donc finir par mettre en place des arrangements de contrôle migratoire fragmentés et chers.

      https://www.euractiv.fr/section/migrations/news/eu-lowers-its-ambitions-on-african-migration-control

    • EP lawyers back EU plans for migrant centres in Africa

      Lawyers working at the European Parliament on Tuesday (27 November) struggled to provide a detailed analysis of whether stalled EU plans to offload rescued migrants in north Africa were legal - but ultimately backed the controversial concept.

      “It was at least a brave attempt to piece together, sort of like bits of circumstantial evidence from a kind of a crime scene, to see what the hell this is,” British centre-left MEP Claude Moraes said of their efforts.

      Speaking at the parliament’s civil liberties committee, a lawyer from the legal service was only able to provide an oral summary of their report, citing confidentiality issues.

      But EUobserver has obtained a full copy of the 10-page confidential report, which attempted to provide a legal analysis of stalled EU plans to set up so-called ’regional disembarkation platforms’ in north Africa and controlled centres in Europe.

      The report broadly rubber stamps the legality of both concepts, but with conditions.

      It says “controlled centres and/or disembarkation platforms of a similar nature could be, in principle, lawfully established in the European Union territory.”

      It states disembarkation platforms “could lawfully be established outside of the European Union, in order to receive migrants rescued outside the territory of the Union’s member states.”

      It also says EU law does not apply to migrants rescued at high sea, even with a boat flying an EU-member state flag.

      “We can’t consider a vessel flying a flag of a member state to be an extension of a member state,” the lawyer told the MEPs.

      EU law is also not applied if the migrant is rescued in the territorial waters of an African coastal state, states the report.

      It also notes that people rescued in EU territorial waters cannot then be sent to disembarkation platforms in an non-EU state.

      Morocco and other bordering coastal states must apply the 1951 Geneva Convention and must be considered safe before allowing them to host any disembarkation platform.

      Earlier this year, the European Commission tasked the EU’s asylum support office to analyse the safety of both Morocco and Tunisia.

      But neither country has voiced any interest in hosting such platforms.

      The two countries were then presented over the summer by EU heads of state and government as a possible solution to further stem boat migrants from taking to the seas in their efforts to reach Europe.

      The concepts, initially hatched by the International Organisation for Migration (IOM) and the UN refugee agency (UNHCR), were met with disdain by north African states, who viewed them as a veiled attempt by the EU to outsource its problem back onto them.

      Furthermore, not a single EU state has expressed any interest to host a controlled centre.

      Human rights defenders have also raised alarm given the poor treatment of thousands of refugees and migrants stuck in over-crowded camps on the Greek islands.

      Attempting to replicate similar camps or centres elsewhere has only heightened those fears.

      But the EU says it is pressing ahead anyway.

      “The disembarkation arrangement, the discussion, is proceeding in the Council,” said Vincet Piket, a senior official in the EU’s foreign policy branch, the EEAS.

      https://euobserver.com/migration/143513

    • Et il y a des personnes, qui travaillent pour le HCR, ici #Vincent_Cochetel, qui croient en les plateformes de désembarquement évidemment...

      Good statement of search and rescue organisations, but I would like to see the same advocacy efforts with North African countries. A predictable regional disembarkation mechanism must be a shared responsibility on both sides of the Mediterranean.

      https://twitter.com/cochetel/status/1073190725473484801?s=19

    • African Union seeks to kill EU plan to process migrants in Africa

      Exclusive: Leaked paper shows determination to dissuade coastal states from cooperating.

      The African Union is seeking to kill off the EU’s latest blueprint for stemming migration, claiming that it would breach international law by establishing “de facto detention centres” on African soil, trampling over the rights of those being held.

      A “#common_African_position_paper” leaked to the Guardian reveals the determination of the 55-member state body, currently headed by Egypt, to dissuade any of its coastal states from cooperating with Brussels on the plan.

      The EU set plans for “regional disembarkation platforms” in motion last summer to allow migrants found in European waters to have their asylum requests processed on African soil.

      Brussels has a similar arrangement in place with Libya, where there are 800,000 migrants, 20,000 of whom are being held in government detention centres. The Libyan authorities have been accused of multiple and grave human rights abuses. A UN report recently stated that migrants in the country faced “unimaginable horrors”.

      Some northern states, including Morocco, have already rejected the EU’s proposal over the new “platforms”, but there are concerns within the African Union (AU) that other member governments could be persuaded by the offer of development funds.

      Italy’s far-right interior minister Matteo Salvini has called for the centres to be based around the Sahel region, in Niger, Chad, Mali and Sudan. An inaugural summit between the EU and the League of Arab States is being held in Sharm el-Sheikh in Egypt on Sunday and Monday, and migration is expected to be discussed.

      “When the EU wants something, it usually gets it,” said a senior AU official. “African capitals worry that this plan will see the establishment of something like modern-day slave markets, with the ‘best’ Africans being allowed into Europe and the rest tossed back – and it is not far from the truth.”

      They added: “The feelings are very, very raw about this. And it feels that this summit is about the EU trying to work on some countries to cooperate. Bilaterally, some countries will always look at the money.”

      EU officials, in turn, have been coy about the purposes of the summit, insisting that it is merely an attempt to engage on issues of joint importance.

      The leaked draft joint position of the AU notes that Brussels has yet to fully flesh out the concept of the “regional disembarkation platforms”. But it adds: “The establishment of disembarkation platforms on the African Continent for the processing of the asylum claims of Africans seeking international protection in Europe would contravene International Law, EU Law and the Legal instruments of the AU with regard to refugees and displaced persons.

      “The setup of ‘disembarkation platforms’ would be tantamount to de facto ‘detention centres’ where the fundamental rights of African migrants will be violated and the principle of solitary among AU member states greatly undermined. The collection of biometric data of citizens of AU Members by international organisations violates the sovereignty of African Countries over their citizens.”

      The AU also criticises Brussels for bypassing its structures and warns of wider repercussions. “The AU views the decision by the EU to support the concept of ‘regional disembarkation platforms’ in Africa and the ongoing bilateral consultation with AU member states, without the involvement of the AU and its relevant institutions, as undermining the significant progress achieved in the partnership frameworks and dialogues between our two unions,” the paper says.

      Confidential legal advice commissioned by the European parliament also raises concerns about the legality of establishing processing centres on African soil for those found in European waters.

      The paper, seen by the Guardian, warns that “migrants, after they have been rescued (or a fortiori after they have been brought back on to European Union territory), could not be sent to platforms outside of the European Union without being granted access to the EU asylum procedures and without being granted the possibility to wait for the complete examination of their request”.

      https://www.theguardian.com/world/2019/feb/24/african-union-seeks-to-kill-eu-plan-to-process-migrants-in-africa

  • #Onpes : « Le chemin vers le #logement adéquat existe mais il est très étroit »
    https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer/?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250281038339&nl=1

    L’Observatoire national de la #pauvreté et de l’#exclusion_sociale (Onpes) consacre l’édition 2017-2018 de son traditionnel rapport annuel au mal-logement. Intitulé « Mal-logement, mal-logés », ce rapport de plus de 300 pages aborde un thème plus balisé que celui de 2016, consacré à la question de l’invisibilité sociale. La question du #mal-logement fait en effet l’objet de différents travaux récurrents, émanant notamment du Haut Conseil pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD), du comité de suivi du droit au logement opposable (Dalo) ou de la #fondation_Abbé-Pierre.

  • A propos des chances de réussite des jeune issus des milieux dits « modestes »

    @supergeante nous propose la lecture de http://lemonde.fr/campus/article/2017/11/13/la-fac-a-ete-pour-moi-une-reelle-souffrance_5213993_4401467.html

    C’est un texte déprimant car on sait pourquoi et comment ça marche. Cet article est une parfaite déscription de la sélection sociale systématique. O.K. il y a aussi des jeunes issus de familles aisées qui craquent, mais le risque de subir les conséquences d’une préparation insuffisante est nettement plus grande pour les jeunes des familles modestes.

    On m’a raconté qu’à SciencesPo Paris « les allemands en double master qui ne viennent pas des lycées français ont beaucoup plus de mal que ceux qui ont fait ces écoles d’élites. » Ces lycées français à l’étranger acceuillent systématiquement les gamins des familles bourgeoises afin de les préparer á partir de l’age de dix ans au concours d’entrée des grandes écoles.

    La directrice du lycée français de Berlin nous a confirmé que « chez nous à partir de la troisième même les plus forts craquent ».

    Si tu as survécu à cette sélection brutale tu as appris à gérer un état de surcharge permanent, tu as trouvé des méthodes pour vivre avec le stress, « tu sais bosser », mais c’est autre chose que le simple bachotage. Tu as acquis des méthodes de travail couplé avec une énorme confiance en toi parce que tu sais que tu fais partie de ceux qui sont faits pour réussir et qui y arrivent. En plus tu es entouré de camarades qui sont comme toi sauf qu’ils sont peut-être plus riches que toi.

    Après, au sein de cette jeuness dorée, il y a des plus ou moins doués dont les plus faibles peuvent compter sur le capital social et financier de la famille pour leur trouver un chemin de traverse quand vraiment les choses ne vont pas.

    Quand tu es dépourvu de ces avantages ta réuissite ne dépend que de toi-même face à ces monstres angoissants que sont la fac et la vie en général.

    Une solution ? J’aime bien fouiller dans l’oeuvre d’Ivan Illich, mais dans la réalité on n’arrive pas à améliorer quoi que ce soi dans un contexte où la totalité des parents ne cherche qu’á défendre le statut privilégié de la famille á travers l’inscription des gamins dans une institution élitiste et ségrégationniste.

    Pourtant, il faut viser haut pour nos gamins. Quand tu n’essaies pas de les faire entrer dans ce monde où on vit comfortablement après avoir fait ses preuves ils n’auront pas le choix de le refuser ou de mener la rébellion contre.

    Ivan Illich - Deschooling Society
    http://olivier.hammam.free.fr/imports/auteurs/illich/deschool.htm

    P.S. Cette discussion est un first word problem typique. Même pour les plus défavorisés chez nous les choix possibles sont plus confortables que pour une grande partie des Hommes sur terre.
    –—

    billet trop long pour un commentaire je l’ai déplacé de son adresse initiale https://seenthis.net/#message644582

    #éducation #école #université #exclusion_sociale

  • #Dématérialisation des documents d’identité : une avancée et des questionnements
    https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250280014996
    https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/BlobServer?blobkey=id&blobnocache=false&blobwhere=1250

    La fonction des préfectures mute peu à peu. C’est aujourd’hui le guichet de demande des permis de conduire et des cartes grises qui est passée au continent numérique. Le dispositif était en test dans la région Grand Est depuis le 2 octobre. Depuis le lundi 6 novembre, c’est dans l’ensemble de la France qu’on utilise les plateformes numériques de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) pour les demandes de documents d’immatriculation et de permis de conduire - soit via des téléprocédures, soit via la saisine par voie électronique (SVE).
    Pour parer aux critiques sur l’élargissement de la fracture numérique et le retrait de la présence de l’Etat sur le territoire, le ministère de l’Intérieur rappelle avoir mis en place 286 « points numériques » sur l’ensemble du territoire : des préfectures (99), des sous-préfectures et maisons de l’Etat (187). Le point, à l’identité visuelle unifiée, dispose d’un accès internet et est censé être animé par un médiateur numérique, une personne en service civique par exemple.

    #exclusion_numérique

  • Les gourous de l’économie "connectée" : une vraie plaie ...

    « Apprendre ne sert à rien, c’est dangereux et ça rend idiot », Parcours - Les Echos Business
    https://business.lesechos.fr/directions-numeriques/metier-et-carriere/parcours/030618320183-apprendre-ne-sert-a-rien-c-est-dangereux-et-ca-rend-i

    À 42, il promeut un enseignement sans professeur ni salle de cours, seulement des ordinateurs et des œuvres d’art. Et oriente l’école d’informatique pas comme les autres qu’il a cofondée entièrement vers la créativité des étudiants. Rencontre avec Nicolas Sadirac, directeur général de 42.

    #poisson_rouge (syndrome du) #Leur_Internet_c'est_d'la_merde

    • #paywall
      Cette dévalorisation de l’enseignement est de la misogynie larvée. Car aujourd’hui celleux qui sont diplomé·e·s et les enseignant·e·s ce sont surtout les femmes et l’informatique c’est justement un domaine important du pouvoir des hommes sur les femmes. Les femmes ont été expulsées du domaine informatique par la culture geek et cette école 42 c’est le temple du couillon eduqué sur Jeux-video.com.
      La créativité des étudiants c’est un moyen de se garantir une chasse gardée du pouvoir entre mâles mais avec toute l’hypocrisie habituelle des dominants.
      Les hommes n’ont pas besoin d’apprendre, ils ont la science infuse qui leur viens de leur cerveau de codeur qu’ils ont entre les cuisses, les femmes elles par contre sont studieuses, scolaires, toussa toussa...
      #exclusion_des_femmes #sexisme #discrimination #culture_geek

    • Intégralité de l’article :

      Masterclass À 42, il promeut un enseignement sans professeur ni salle de cours, seulement des ordinateurs et des œuvres d’art. Et oriente l’école d’informatique pas comme les autres qu’il a cofondée entièrement vers la créativité des étudiants. Rencontre avec Nicolas Sadirac, directeur général de 42.

      En matière de savoir, le numérique change considérablement la donne… Est-ce irréversible ?

      Sans catastrophe majeure à venir, oui. Toutes les tâches liées à de la manipulation de connaissances vont être remplacées, automatisées. Le fait même de savoir n’a plus aucune valeur. Tous les métiers vont changer et se faire différemment. Dans tous les métiers, il y a une base de connaissances, de savoir-faire et de la créativité. On peut désormais assurer les deux premiers éléments à l’aide d’un ordinateur. Toute la valeur réside dans la capacité à créer et à être empathique.

      La connaissance, plus un matériau nécessaire ! N’est-ce pas paradoxal de la part d’une personne bardée de diplômes comme vous (UCLA, Stanford, Epita, HEC) ?

      Non, on me l’a imposé. Et surtout, aujourd’hui, ce n’est plus nécessaire, et même ce peut être néfaste. La première chose que je dis à mes étudiants, c’est qu’apprendre ne sert à rien, c’est dangereux et ça rend idiot. On sait faire mieux. Aujourd’hui quand on a besoin d’une connaissance, le mieux ce n’est certainement pas de l’apprendre, mais d’aller la chercher sur Internet. Et les interfaces sont en train de s’améliorer de façons drastiques.

      Donc ces diplômes ne vous ont rien apporté ?

      Je ne dirais pas ça. C’était la meilleure méthode du moment. Aujourd’hui, les gens qui n’auront pas intégré une part importante de créativité, sont en situation très dangereuse. A 42, nous formons aussi quelques informaticiens de plus de 55 ans, souvent avec des doctorats en physique ou en chimie. Quand on pose le même problème à ces personnes et à un jeune, le jeune qui n’a fait aucune étude y répond mieux. Pourquoi ? La connaissance met en position de handicap et enferme dans ce que l’on sait. On a beau enseigner des choses nouvelles, cela ne change rien. La connaissance se « sédimente » en nous. On agit en fonction de l’expérience et il est quasiment impossible d’effacer l’expérience.

      Le modèle de 42, sans professeurs et entièrement basé sur la créativité, est-il exportable à tous les domaines ?

      Tous les domaines sont composés d’une part de connaissances et d’une part de créativité. En physique, on est plutôt à 95 % de connaissances et 5 % de créativité.

      L’informatique, elle, n’est pas une science, c’est un art. D’ailleurs 42 n’a fait que piquer les méthodes en cours dans le milieu de l’art. On n’a jamais vu un cours magistral d’art qui explique comment peindre et faire naître la beauté. L’erreur majeure de notre société est d’avoir imaginé que l’informatique était une science. Il n’y a pas de préexistant. C’est un ensemble de conventions établies entre êtres humains. On s’est mis autour d’une table et on s’est dit qu’on appellerait ça un 0, ça un 1. Donc, oui, ce modèle est exportable dans la mesure où on élimine la partie « base de données », c’est-à-dire la connaissance.

      Finalement, 42 est une école d’art…

      Absolument ! C’est une hérésie de penser que l’informatique est autre chose que de l’art. Chaque année, on fait un hackathon « art et numérique ». L’étudiant se met au service d’un créateur. Nous avons aussi fait intervenir un professeur de philosophie et créé un module d’ethnologie et un autre de méditation. Nous comptons ouvrir prochainement un module d’histoire de l’art et d’art numérique. Nous utilisons le numérique au service de l’art via des outils numériques pour faire ressentir les émotions, créer des objets.
      « Les entreprises se battent pour embaucher nos étudiants »

      Cette créativité s’enseigne donc ?

      Je ne pense pas que cela s’enseigne, c’est naturel. Nous l’avons à peu près tous en nous, mais le système éducatif en élimine une bonne partie et, en grandissant, nous tombons dans l’inhibition. Donnez un trombone à un enfant de 3 ans élevé en Occident, il a 30 idées. On lui redemande à 12 ans, il en a dix fois moins. Pourtant les idées il les a toujours, il n’ose simplement plus s’exprimer.

      Votre rêve, c’est donc d’enrôler les élèves à trois ans, avant même que le système éducatif ne les transforme ? !

      Je ne sais pas si c’est mon rêve, mais c’est quelque chose qu’il va falloir faire de toute façon.

      Mais comment déconstruire ce mécanisme d’inhibition ?

      Il suffit de redonner confiance. Avant, c’était « j’ai une idée saugrenue, je prends une baffe ». Chez nous, c’est « j’ai une idée saugrenue, on m’applaudit ». Dans le système classique, l’instituteur incarne l’approbation du groupe et toute l’attention est portée sur lui. A 42, on enlève le professeur et le regard de l’étudiant revient dans le groupe. On redonne de la valeur sociale au groupe.

      Comment préparez-vous vos étudiants au monde de l’entreprise ?

      On ne le fait pas. C’est aux entreprises de se préparer à accueillir nos étudiants. Et d’ailleurs, elles se battent pour les embaucher . Celles qui en recruteront, auront un avantage concurrentiel, les autres mourront. Bien sûr, je ne parle pas que des étudiants de 42, mais des étudiants créatifs en général. Au fur et à mesure de mes rencontres, je vois que tous les patrons des plus grandes boîtes du monde savent que l’enjeu majeur est de trouver les bons talents pour ne pas mourir. Désormais, il suffit d’un mec avec une bonne idée pour briser un empire industriel. L’enjeu des grandes structures va être d’intégrer dans leur chaîne de valeur ces gens créatifs qui les aident à s’adapter. Si les grosses entreprises sont trop rigides, elles doivent exporter leur centre d’innovation vers l’extérieur, pour préserver leur capacité d’innovation. La contrainte réduit la créativité.

      Les étudiants de 42 ont des profils très divers. Quel est votre secret pour être un bon directeur ?

      Ah… Je passe une bonne partie de mon temps à empêcher que les choses ne s’institutionnalisent.

      En définitive, quel est votre métier ?

      J’aime bien me décrire comme un « éleveur de champions » (rires).
      Son credo managerial
      Délégation, collaboration, transparence, peu de hiérarchie.

    • Merci pour le texte complet @sombre j’ai pas fini de lire mais avant d’oublié je met ceci ici :

      Donnez un trombone à un enfant de 3 ans élevé en Occident, il a 30 idées. On lui redemande à 12 ans, il en a dix fois moins. Pourtant les idées il les a toujours, il n’ose simplement plus s’exprimer.

      Pourquoi précisé ici « élevé en Occident » surtout si en plus il ajoute juste avant ;

      Cette créativité s’enseigne donc ?

      Je ne pense pas que cela s’enseigne, c’est naturel.

      Si c’est naturel mais Occidental ! moi je tag #racisme car je voie pas comment un enfant non occidental de 3 ans n’aurais pas de créativité autant qu’ailleurs.

      Par contre je suis pas d’accord sur l’aspect naturel de la créativité. Je fait mon travail de créativité en publique sur @seenthis pour justement montré que c’est une méthode, que ca s’entretient, que c’est un travail de tri des connaissances et que ca tombe pas comme ca naturellement. D’ailleurs quant il parle de faire des recherches sur internet c’est complètement paradoxale. Savoir faire des recherches ca demande des connaissance et plus tu as de connaissances plus tu peu croiser finement tes recherches et avoir des idées riches et complexes. Et les recherches en soi c’est des connaissances.

      Pour avoir été pas mal broyé dans le système éducatif français il y a certains aspects de son discours qui me séduise mais c’est trop une vision de renard libre dans poulailler libre. Et pour être une de ces artistes dont il dit que le numérique prend soin, je peu affirmer que c’est pas le numérique qui paye mon loyer. D’autre part internet sais très bien uberisé les « créatif·ve·s* », les photographes ont été les premier·e·s servies.

      *vocabulaire de pubeux AOC

  • Les bacheliers professionnels et technologiques, naufragés d’APB (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/bac-lycee/article/2017/09/11/les-bacheliers-professionnels-et-technologiques-naufrages-d-apb_5183935_4401

    Comme elle, ils sont encore 3 000 naufragés d’APB, titulaires d’un bac technologique ou professionnel pour la plupart , sans orientation, alors que l’heure de la rentrée a, pour beaucoup, déjà sonné. Comme elle, ils sont des centaines à devoir examiner les solutions proposées par l’enseignement privé et payant, quitte à mettre à contribution leur famille ou à s’endetter.
    […]
    Cela ira mieux demain ! C’est en substance le message envoyé par le gouvernement à ces jeunes en déshérence.
    […]
    Débordé par l’afflux de 40 000 étudiants supplémentaires pour cette rentrée, APB a calé, livrant aux bacheliers les moins armés une fin de non-recevoir.
    […]
    Dans les Salons de rentrée étudiante, il y a également ceux qui se sont vu attribuer une affectation improbable, portant sur un de leurs derniers voeux, et finalement éloignée ou déconnectée de l’orientation souhaitée.
    […]
    Enfin, il y a ceux qui savent que le choix que l’algorithme a fait les conduit à l’échec.

    #éducation #supérieur #fabrique_de_l'échec #inégalités #violence_sociale #sélection #université #exclusion_scolaire

  • Who belongs in a city ?

    Underneath every shiny new megacity, there’s often a story of communities displaced. In this moving, poetic talk, OluTimehin Adegbeye details how government land grabs are destroying the lives of thousands who live in the coastal communities of Lagos, Nigeria, to make way for a “new Dubai.” She compels us to hold our governments and ourselves accountable for keeping our cities safe for everyone. “The only cities worth building, indeed the only futures worth dreaming of, are those that include all of us, no matter who we are or how we make homes for ourselves,” she says.

    https://www.ted.com/talks/olutimehin_adegbeye_who_belongs_in_a_city#t-766604
    #inclusion #urban_matter #villes #appartenance #Lagos #Nigeria #classes_sociales #inégalités #renouvellement_urbain #destruction #Otodo-Gbame #littoral #spéculation_immobilière #Periwinkle_Estate #violence #banlieue #slum #logement #hébergement #pauvreté #innovation #exclusion_sociale #résilience

  • Salut tout le monde,
    le programme de khâgne pour l’an prochain vient de sortir pour le concours de l’ENS de Lyon, je suis donc preneur de toute information, actualité, référence scientifique ou autre sur la question suivante : « #Population et #inégalités dans le monde ».
    #démographie #géographie #mobilités
    @reka @cdb_77 @odilon


    La lettre de cadrage est la suivante :

    Population et inégalités dans le monde

    La question au programme invite les candidats à rapprocher l’analyse des dynamiques #démographiques de l’étude des inégalités, des processus dont elles résultent et des dispositifs mis en oeuvre pour tenter de les réduire. La compréhension des dynamiques démographiques est au coeur de la réflexion géographique et l’analyse des inégalités est centrale pour la compréhension du monde globalisé. Les inégalités peuvent être définies comme des disparités - diversement perçues, construites et traitées socialement dans le monde – en matière d’accès aux biens, aux ressources et aux services. Elles recoupent plusieurs domaines qui relèvent plus largement du #développement humain. Plusieurs dimensions peuvent être prises en compte telles que les conditions d’existence, les #revenus, l’accès aux services de base, la #santé, l’#éducation, les #ressources, la #sécurité, la #justice, les droits fondamentaux.

    Il s’agit de se demander dans quelle mesure les inégalités persistent ou s’accroissent, dans un contexte d’évolution des situations de développement et de mondialisation qui tendent à reconfigurer les caractéristiques démographiques des populations humaines.

    La question invite à considérer les interactions entre population et inégalités. Les différents types de dynamiques démographiques génèrent des motifs et des formes de répartition des populations et des inégalités. Ces inégalités sont, à leur tour, à l’origine de nouvelles dynamiques démographiques.

    Les relations réciproques entre démographie et inégalités doivent être analysées sur un plan géographique, à différentes échelles (mondiale, régionale et intra-régionale). Des travaux menés à l’échelle locale seront mobilisables dans la mesure où ils servent à illustrer des processus et des dynamiques liées aux inégalités au sein des populations. Au-delà des grandes formes de #distribution spatiale, il s’agira aussi de considérer les #flux de population en relation avec les grands types d’inégalités dans le monde. Les inégalités d’accès à des biens fondamentaux tels que l’#eau potable et l’#alimentation génèrent, par exemple, de multiples formes de #mobilités et de #conflits. De même, les enjeux sociaux liés au #vieillissement des populations s’expriment sous différentes formes selon les régions du monde. Enfin, il conviendra d’aborder des champs traités plus récemment par la géographie telles que les études de #genre, les logiques de l’#exclusion sociale au détriment de celles de l’intégration, les formes de s#égrégation et de #discrimination, les régimes de #visibilité/invisibilité.
    La connaissance des principaux indicateurs synthétiques de mesure des inégalités (IDH, PIB, PPA…) est attendue. Leur spatialisation permet une lecture géographique des inégalités, à plusieurs échelles. En outre, la prise en compte de différentes approches des inégalités (par les capabilités, par exemple) complètera les informations données par les indicateurs synthétiques. Concernant les dynamiques démographiques, la connaissance des caractéristiques d’une population (pyramide des âges, sex ratio, stratifications sociales…), des indicateurs démographiques (taux de fécondité, taux de natalité…), des composantes, rythmes et modalités de la croissance (solde naturel, solde migratoire, transition démographique, vieillissement…) permet de poser des jalons de compréhension. L’analyse de ces différents paramètres devra être menée dans une perspective comparative, en cherchant à repérer et à expliquer les principaux contrastes géographiques et les discontinuités spatiales qui en résultent.
    Les principaux processus causant les inégalités au sein des populations devront être étudiés. La #croissance de la population mondiale est en effet à mettre en lien avec l’organisation des sociétés contemporaines et avec les processus globaux, qu’il s’agisse de la #mondialisation, des enjeux démographiques des changements environnementaux, des problématiques de santé globale, de l’émergence de nouveaux régimes #migratoires, ou des transformations sociales. L’analyse géographique doit considérer les conséquences spatiales du très fort accroissement démographique dans ses différentes dimensions régionales. Les processus tels que l’#urbanisation ou la #littoralisation devront être connus. A l’inverse, la décroissance démographique dans certaines régions ou dans certains Etats, conséquence d’un déficit naturel et/ou de l’#émigration renvoient à des formes d’organisation des territoires à ne pas négliger. La question implique enfin d’analyser les #transitions,
    la transition démographique en premier lieu mais également les transitions urbaine, alimentaire et mobilitaire. Il faudra aussi prendre en compte de nouveaux niveaux d’organisation : les inégalités peuvent être saisies au niveau des groupes humains, où les questions de #genre importent. Ces processus conduiront à analyser de manière critique les grandes catégories de lecture et de classification du monde sous l’angle de la population (opposition #Nord/Sud, ou jeunes/vieux par exemple).
    Au-delà de la connaissance des contrastes économiques et sociaux, le programme invite à s’interroger sur les réponses apportées par les acteurs géographiques et territoriaux aux situations d’inégalité. Les principales stratégies de réduction des inégalités entre individus et entre territoires, devront être abordées. D’un côté, les populations génèrent elles-mêmes des dynamiques pour s’extraire de leurs difficultés socio-territoriales (rôle croissant des #femmes dans ces dynamiques, logiques migratoires, nouvelles formes de #solidarité…). D’un autre côté, les politiques et les programmes de lutte contre les inégalités sont menés à différentes échelles et visent à garantir un meilleur accès aux ressources (éducation, emploi, NTIC) à toutes les populations, quel que soit leur lieu de naissance (région prospère ou en retard de développement, ville ou campagne) et leurs caractéristiques (âge, genre, #ethnie, orientation sexuelle). Ces politiques sont portées par des acteurs de nature très diverse (organisations internationales et régionales, Etats, organisations non gouvernementales et, de plus en plus, organismes privés). A ce sujet on pourra mettre en évidence le retrait de l’Etat de certains grands programmes de réduction des inégalités (comme l’Aide publique au développement) au profit d’autres acteurs. La connaissance de quelques grandes politiques démographiques incitatives, des évolutions des modalités de l’aide au développement pour les pays du Sud ou des mesures de protection sociale et de leurs impacts spatiaux dans les pays du Nord est attendue.

  • Le #PCF a-t-il abandonné les #classes_populaires ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3942

    Cette question est au cœur du livre de Julian Mischi, Le Communisme désarmé, dont nous présentons ici quelques extraits. « L’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. » Ce principe hérité de Karl Marx a longtemps été au cœur du projet de la gauche communiste française. Il implique …

    #S'organiser #exclusion_politique #militantisme #ouvriers #partis

  • 6 février 2012 : Jean-Luc Mélenchon à l’association FIT

    http://www.dailymotion.com/video/xoo58y

    Le 6 février 2012 Jean-Luc Mélenchon candidat du Front de Gauche s’est rendu au foyer de l’association féministe FIT à Paris près de la Bastille. Accompagné de #Delphine_Beauvois secrétaire nationale du PG, Il y a rencontré les jeunes femmes de ce foyer. Ce foyer accueille des jeunes femmes victimes de violences ou en situation d’exclusion sociale. Il y a signé un « pacte de l’égalité » entre les femmes et les hommes.

    #FIT, #féminisme, #violence_faite_aux_femmes, #exclusion_sociale, #Jean-Luc_Mélenchon, #Front_de_gauche, #Parti_de_gauche

  • Au #Chili, les vieilles lunes de la nouvelle droite | Franck Gaudichaud
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/05/GAUDICHAUD/20455

    Le président chilien, M. Sebastián Piñera, avait promis le changement. Dans un premier temps, la formule a séduit. Un an après le début de la reconstruction du littoral, ravagé par un séisme en janvier 2010, certains commencent à douter. / Chili, Exclusion sociale, #Finance, #Amérindiens, Mouvement de (...) / Chili, Exclusion sociale, Finance, Amérindiens, Mouvement de contestation, Parti politique, Pauvreté, #Politique, #Travail, #Néolibéralisme - 2011/05

    #Exclusion_sociale #Mouvement_de_contestation #Parti_politique #Pauvreté #2011/05