• #religion #religieux Cologne : des membres de l’archidiocèse tentent de voir des sites pornos Bernard Hallet - cath.ch

    Le cardinal Rainer Maria Voelki, l’archevêque de Cologne, a confirmé que des membres du clergé et du personnel avaient tenté de consulter des sites à caractère pornographique à partir de leurs ordinateurs professionnels. Un membre du clergé de haut rang figure parmi les personnes identifiées.

    L’archevêché a déclaré que les informations mentionnées dans la presse allemande avaient été recueillies lors d’un contrôle de la capacité de sa sécurité informatique à bloquer l’accès à des sites qui « présentent un risque (violence, pornographie, drogue, etc.) ». Environ 1’000 tentatives de consultation de sites à accès restreint ont été enregistrées. La majorité des activités suspectes concernaient des sites pornographiques, rapporte le Kölner Stadt-Anzeiger, le 18 août.


    Des tests de sécurité
    Le quotidien a également indiqué que la direction du diocèse avait été informée dès juillet 2022 de ces activités et qu’au moins un membre du clergé de haut rang figurait parmi les personnes identifiées. Les tests, menés entre mai et juin 2022, n’avaient pas pour but d’enquêter sur le comportement du personnel ou du clergé. Guido Assmann, vicaire général de Cologne, a déclaré que l’institution était « très consciente » du problème, mais qu’il était « heureux que nos systèmes de sécurité soient efficaces ».

    « J’ai été déçu d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques à l’aide d’ordinateurs que l’archevêché a mis à leur disposition pour leur service », a déclaré le cardinal Rainer Maria Woelki. L’archevêque a déclaré qu’il avait ordonné l’ouverture d’une enquête qui viserait à traiter les cas concernés. « Il est important pour moi que tout le monde ne soit pas placé sous le coup d’un soupçon général. Nous avons un grand nombre de collaborateurs engagés et fiables. »

    Le site Katholisch.de a indiqué que, parmi les 15 personnes identifiées, les procureurs enquêtaient sur un laïc soupçonné de posséder des « contenus criminels ». L’archidiocèse a déclaré qu’il coopérait « pleinement avec les autorités de l’État » et que la personne concernée n’était « plus active » au sein de l’institution.

    Cette affaire fait suite à une série de scandales qui ont éclaboussé le plus grand archidiocèse d’Allemagne, qui compte plus de deux millions de membres. Un rapport publié en 2021 avait révélé qu’il y avait eu plus de 200 abuseurs et plus de 300 victimes – pour la plupart âgées de moins de 14 ans – entre 1975 et 2018 dans la région de l’archevêché de Cologne.

    L’année dernière, le cardinal Woelki a présenté sa démission au pape. Rome n’a pas encore pris la décision de l’accepter ou non. (cath.ch/ksa/kath.de/bh)

    Le cardinal Rainer Woelki s’est dit « déçu » d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques | © www.erzbistum-koeln.de

    #internet #hypocrisie #surveillance #réalité #prêtres s’informer sur la #violence la #pornographie la #drogue

    Source : https://www.cath.ch/newsf/cologne-des-membres-de-larchidiocese-ont-tente-de-voir-des-sites-pornos

    • Le Vatican, nid d’espions ? Raphaël Zbinden - cath.ch

      Le « procès Becciu », dont la dernière phase doit se dérouler fin août 2023 au Vatican, se veut la vitrine du « grand nettoyage » de l’administration du petit Etat. La procédure a toutefois révélé une véritable « culture de l’espionnage », dont le solide ancrage au sein de la Curie apparaît problématique.

      « Je l’ai fait, et je le referais si nécessaire ». La phrase lancée en mars 2023 lors du procès dit « de l’immeuble de Londres » par l’actuel substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, Mgr Edgar Pena Parra, a provoqué des froncements de sourcils chez de nombreux observateurs. Le haut fonctionnaire du Vatican voulait parler de ses activités investigatives douteuses dans le cadre de l’affaire de malversation financière qui agite le micro-Etat depuis quelques années. Des démarches comprenant notamment des surveillances illégales de personnes impliquées.

      L’image du Vatican en jeu
      Mais pourquoi le prélat vénézuélien de 58 ans, nommé par le pape François en 2018, paraît-il si serein et confiant sur ses manquements aux réglements internes ? Il ne l’a certes pas expliqué, le procès ne portant pas sur cet aspect particulier de l’affaire.

      Mais les rapports des nombreuses heures d’auditions ont donné un éclairage inédit sur les modes de fonctionnement au sein de l’administration vaticane. Ils esquissent un univers où bien souvent « la fin justifie les moyens », et où le cadre légal apparaît au mieux comme une ligne de conduite à appliquer seulement « en temps normal ».

      « Le procès a produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de ‘foyer d’espionnage’ »

      Le Vatican est, depuis des décennies, connu pour ses scandales de corruption. Un phénomène à mettre bien sûr en relation avec l’environnement italien dans lequel le micro-Etat est inséré. Le tissu socio-économique dans certaines parties de la Péninsule intègre, encore de nos jours, des fonctionnements « alternatifs » au regard de l’Etat de droit. Le Vatican a naturellement subi cette influence. Mais « la tête de l’Eglise » a le devoir d’être un modèle de moralité, également sur le plan financier. Le rétablissement de cette image est l’une des missions endossées par François en montant sur le Trône de Pierre.

      Procès « vitrine »
      Le « procès Becciu », qui a mis pour la première fois des hauts fonctionnaires du Vatican sur le banc des accusés, est censé ainsi être le fer de lance de cette nouvelle « tolérance zéro » sur les malversations financières.

      Ouvert en juillet 2021, la procédure vise dix personnes, dont le cardinal Angelo Becciu, ancien substitut de la Secrétairerie d’Etat. Les dix personnes ont été inculpées pour avoir utilisé « l’argent du pape » dans des investissements opaques concernant un immeuble de Sloane Avenue, à Londres.
      Le procès en est à sa dernière pause, avant que les avocats de la défense ne fassent leurs plaidoiries après les vacances d’août et que les juges ne se réunissent pour examiner leur verdict.

      Espionnage tous azimuts
      Mais, alors que les juges et les avocats sont préoccupés par les éléments liées à des actes d’accusation tentaculaires, le procès a également produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de « foyer d’espionnage », remarque le vaticaniste américain Ed Condon dans une analyse du média The Pillar.

      L’une des histoires les plus saillantes concerne un « ping-pong » d’accusations d’espionnage entre d’un côté le premier auditeur général du Vatican, Libero Milone, et de l’autre le cardinal Becciu et le chef de la Gendarmerie vaticane, Domenico Gianni. Libero Milone, qui se décrit comme celui qui a « découvert le pot aux roses », a été remercié par son chef de l’époque, Angelo Becciu, en 2017. Le cardinal a expliqué son licenciement par le fait que l’auditeur aurait espionné les affaires financières privées de hauts fonctionnaires du Vatican, dont lui-même.

      Mgr Edgar Pena Parra, substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, a admis avoir espionné d’autres membres de la Curie romaine | capture d’écran/Imparcial | RD

      Une accusation que Libero Milone a démentie, affirmant qu’il ne faisait que « suivre l’argent », selon le mandat que lui avait confié le pape de réorganiser les finances curiales et mettre fin aux décennies de corruption et de scandales qui avaient entaché les pontificats précédents.

      Libero Milone a assuré que son bureau était sur écoute et que les ordinateurs et les téléphones de son équipe étaient sous surveillance. Des observations qu’il a signalées à la police de la Cité du Vatican, sans obtenir de réponse. Une passivité qu’il a expliquée par le fait que le chef de la police, Domenico Gianni, était lui-même visé par son enquête. Ce dernier a ensuite démissionné pour des raisons indépendantes de l’affaire.

      Les méthodes « peu catholiques » du cardinal
      Le cas a mis en lumière, entre autres, que le cardinal Becciu n’était pas complexé de faire appel à des réseaux de renseignements personnels. Cette orientation a même pris un tour rocambolesque avec les informations délivrées sur Cecilia Marogna. Cette analyste géopolitique autoproclamée a travaillé pendant des années comme « agent secret privé » du cardinal. Elle aurait notamment agi comme intermédiaire pour la libération d’une religieuse enlevée au Mali. Une opération prétendument approuvée par le pape. Ce qui a été démenti à la fois par les services de renseignement italiens et par le pape François.
      « La réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé »
      Ed Condon

      Cecilia Marogna a également déclaré avoir constitué pour le prélat sarde des « dossiers » sur les manquements moraux privés de hauts fonctionnaires du Vatican. Travail pour lequel ni elle ni le cardinal n’ont fourni de justification légale, note Ed Condon. L’Italienne a également, au cours du procès, fait des déclarations digne de romans de gare, en affirmant avoir des liens avec des affaires aussi diverses que la « Loge P2 », la disparition d’Emmanuela Orlandi, ou encore les ‘Vatileaks’.

      Au cours du procès, il a en outre été découvert que le cardinal Becciu avait organisé des enregistrements secrets du pape lui-même discutant de secrets d’État – un crime grave en vertu des lois sur la sécurité nationale de la Cité du Vatican.

      Les substituts se suivent et se ressemblent
      Autant de relents « sulfurés » qui ont fini par arriver aux narines du Saint-Père, provoquant la démission d’Angelo Becciu, en 2018. Le pape l’a alors remplacé au poste de substitut de la Secrétairie d’Etat par l’archevêque Edgar Peña Parra. Il était plutôt logique, à ce moment-là d’imaginer le Vénézuélien en grand chevalier blanc redresseur de tort. Or, ce dernier « semble avoir suivi de près les traces de son prédécesseur », relève The Pillar.


      Des méthodes peu orthodoxes de Mgr Parra, qui n’est pas sur le banc des accusés, sont en effet apparues dans le processus d’enquête sur l’immeuble de Londres. Sans entrer dans les détails de cette affaire très complexe, il est apparu que l’actuel substitut aurait engagé des prestataires extérieurs pour le protéger d’une éventuelle enquête interne et pour organiser la surveillance électronique extra-légale d’autres fonctionnaires à des fins de représailles.

      Mais plutôt que de nier ces allégations ou de présenter une excuse pour avoir agi en dehors de la loi, le Vénézuélien a totalement assumé ses agissements, assurant même être prêt à les réitérer.

      Quel Etat de droit ?
      Ed Condon s’étonne ainsi que, pour le moment, aucune mesure n’ait été prise ni aucun chef d’accusation retenus contre le substitut, ni contre les autres « maîtres espions » de la Curie. « Qu’est-ce que cela nous dit sur l’état de l’État de droit au Vatican ? », s’interroge ainsi le journaliste américain. Dans le cas d’Angelo Becciu, il est possible que l’accusation estime avoir déjà suffisamment de charges contre le cardinal et qu’il faille laisser le procès en cours se dérouler avant de décider d’en ajouter de nouvelles.

      « Tant que des fonctionnaires pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, certains concluront que rien n’a réellement changé au Vatican »
      Ed Condon

      « Mais la réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé, d’écoutes illégales et de mépris désinvolte de l’État de droit au plus haut niveau du pouvoir au Vatican », commente Ed Condon. Et tout cela dans une « relative impunité ».

      Test fondamental
      Alors que de nombreux observateurs du Vatican ont qualifié le procès « d’historique » et de test fondamental du système judiciaire de la cité-État, la culture de l’espionnage mise en lumière par le procès « soulève de réelles questions quant à la crédibilité du gouvernement dirigé par le Saint-Siège », relève le vaticaniste.

      Si les procureurs parviennent à obtenir des condamnations, en particulier à l’encontre du cardinal Becciu, certains considéreront cela comme la preuve que la réforme et la responsabilité sont enfin arrivées au Vatican. « Mais tant que des fonctionnaires comme Edgar Peña Parra pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, d’autres en concluront que rien n’a réellement changé au Vatican », conclut Ed Condon. (cath.ch/thepillar/ec/arch/rz)

      #vatican #espionnage #surveillance #immobilier #malversation #finances #culture

      Source : https://www.cath.ch/newsf/le-vatican-nid-despions

    • Texas : un évêque menace d’excommunier des carmélites Raphaël Zbinden - cath.ch

      Mgr Michael Olson, évêque de Fort Worth (Texas), a déclaré le 18 août 2023 qu’une ou plusieurs carmélites du couvent d’Arlington pourraient subir une excommunication après avoir rejeté son autorité. Le dernier développement d’une dispute sur fond d’accusations de rupture de chasteté et d’usage de drogue.

      « C’est avec une profonde tristesse que je dois informer les fidèles du diocèse de Fort Worth que Mère Teresa Agnes pourrait encourir l’excommunication latae sententiae (c’est-à-dire par ses propres actions schismatiques) », a écrit Mgr Olson le 19 août 2023, rapporte le média américain The Pillar. L’évêque a brandi cette menace en référence à une déclaration publiée la veille sur le site du couvent d’Arlington, dans la banlieue de Dallas. Le texte des religieuses affirme que Mère Teresa Agnes Gerlach et le groupe de direction du monastère « ne reconnaissent plus l’autorité de l’actuel évêque de Fort Worth ou de ses représentants et ils ne peuvent plus avoir de relations avec eux ».

      Vœu de chasteté violé ?
      Il s’agit en fait du dernier développement d’un conflit qui dure depuis plusieurs mois entre Mgr Olson et les moniales de la Très Sainte Trinité. L’évêque a ouvert en mai 2023 une enquête canonique sur la supérieure, Mère Teresa Agnes Gerlach, qui aurait admis avoir violé son vœu de chasteté avec un prêtre. Cette dernière a nié les faits, invoquant avoir fait ces aveux sous l’emprise de médicaments pris suite à une intervention chirurgicale.

      La plus grande partie des moniales ont pris fait et cause pour leur supérieure. Elles ont réagi aux allégations en intentant une action civile d’un million de dollars contre l’évêque, alléguant notamment que Mgr Olson avait volé leurs biens en saisissant leurs téléphones et leurs ordinateurs lors d’une perquisition dans le couvent. Les religieuses affirment que les actions de l’évêque étaient motivées par des raisons financières et qu’il cherchait notamment à obtenir la liste de leurs donateurs.

      #Marijuana et #crucifix
      Le 31 mai, sur sa demande, le Vatican a nommé Mgr Olson « commissaire pontifical » pour le monastère et a annulé rétroactivement tous les problèmes de procédure canonique soulevés par les actions antérieures de l’évêque concernant le monastère.

      Le jour suivant, l’évêque a restreint aux soeurs l’accès à la messe et à la confession jusqu’à ce qu’elles retirent leur plainte. Il leur a rendu l’accès aux sacrements le 1er juin, tout en publiant dans le même temps un décret renvoyant Sœur Teresa Agnes.

      Dans le courant du mois de juin, le diocèse a également déclaré être en communication avec la police locale concernant de sérieuses inquiétudes sur « l’utilisation de marijuana et de drogues comestibles au monastère ». Le diocèse a même publié des photos provenant prétendument de l’intérieur du monastère semblant montrer des tables jonchées d’attirail de drogue, de produits de marijuana, de bongs et d’un crucifix.

      Les moniales ont fait plusieurs appels à Rome, arguant notamment que Mgr Olson avait fait usage de prérogatives réservées à une enquête canonique criminelle, alors que les actions présumées de la mère supérieure – bien que considérées comme un péché – ne constituent pas un crime selon le droit canonique.

      Le conflit s’est donc encore aggravé le 18 août lorsque les religieuses ont publié une déclaration inattendue rejetant l’autorité de l’évêque, et alléguant des mois « d’ingérence sans précédent, d’intimidation, d’agression, d’humiliation privée et publique et de manipulation spirituelle comme résultat direct des attitudes et des ambitions de l’actuel évêque de Fort Worth ».

      Mgr Vigano en soutien
      Elles ont publié en même temps une déclaration de soutien apparemment rédigée par l’ancien nonce apostolique aux Etats-Unis, l’archevêque Carlo Maria Vigano. Le prélat italien, qui s’est plusieurs fois opposé au pape François, invite « à soutenir la courageuse résistance des carmélites d’Arlington (…) pour envoyer un signal clair à ceux qui, dans l’Église, croient détenir un pouvoir absolu, jusqu’à contredire impunément l’autorité du Christ, chef du corps mystique ».

      On ne sait pas si l’évêque Olson a l’intention d’engager une procédure pénale administrative pour déterminer clairement si les religieuses sont excommuniées ou non, ou si la question restera latente. Mais il apparaît qu’il s’efforce de désolidariser les religieuses de leur Mère supérieure. Il a ainsi ordonné que le couvent d’Arlington « reste fermé au public jusqu’à ce que le Carmel désavoue publiquement les actions scandaleuses et schismatiques de Mère Teresa Agnes ». (cath.ch/thepillar/rz)

      #religieuses #immobilier #Femmes #sexualité #drogue #excommunication #chasteté #prêtre #carmélites

      Source : https://www.cath.ch/newsf/texas-un-eveque-menace-dexcommunier-des-carmelites

  • Publié il y a 3 heures sur MARIANNE (avec un excellent texte de Pauline ARRIGHI) et dans la Tribune VOX du Figaro ou l’on est invite-e a commenter : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/nous-feministes-soutenons-j-k-rowling-contre-le-lynchage-des-activistes-tra

    J.K. Rowling, l’autrice de Harry Potter s’est attiré les foudres d’activistes trans, après avoir posté une série de tweets où elle exprimait un point de vue ironique sur la différence des sexes.

    Nous féministes souhaitons alerter le grand public sur la situation de la communauté lesbienne en France et à l’international. Pour commencer nous souhaiterions rappeler que les lesbiennes ne sont pas les seules à vivre dans la peur de l’activisme trans extrême.

    James Caspian, Eva Poen, Kathleen Lowrey… la liste est longue de chercheurs universitaires (américains, canadiens, britanniques ...) harcelés et parfois licenciés par leur hiérarchie sur ordre des activistes trans radicaux (qui ne représentent pas l’ensemble des communautés trans).

    James Caspian a par exemple été attaqué pour avoir essayé de mettre en place une étude sur le pourcentage de personnes regrettant d’avoir « changer de sexe ». Le simple fait de vouloir faire une étude sur le sujet étant maintenant considéré comme offensant.

    En Suède, le nombre de fillettes de moins de 18 ans voulant « changer de sexe » pour devenir des personnes transmasculines a été multipliée par 15 de 2010 à 2018.
    Selina Todd, une historienne britannique n’a pas été harcelée par sa hiérarchie mais a dû embaucher des gardes du corps suite à des menaces de certains trans-activistes hardcore. Rosa Freedman, professeure de droit, a elle été bousculée et menacée de viol.

    Depuis un an environ, on observe dans les pays anglophones et scandinaves un boom de personnes mettant en scène sur Twitter, Reddit et YouTube leur dé-transition. Mais ces personnes devront vivre toute leur vie avec les conséquences de leur transition. Plus la transition est avancée, plus les dommages physiques sont lourds et irréversibles. Les hormones créent des problèmes osseux sévères. Les ablations sont définitives.

    En Suède, le nombre de fillettes de moins de 18 ans voulant « changer de sexe » (une chose techniquement impossible) pour tenter de devenir des personnes transmasculines a été multipliée par 15 de 2010 à 2018. Selon les statistiques du gouvernement suédois, parmi elles 15% étaient autistes et 19% hyperactives.

    Des youtubeurs français incitent des jeunes de moins de 15 ans à prendre des hormones « en cachette de leurs parents ».
    Au Royaume-Uni leur nombre a été multiplié par 45 de 2010 à 2018 (passant de 40 cas par an en 2010 à plus de 1 800 pour l’année 2018). La ministre britannique des droits des femmes de l’époque, Penny Mordaunt, s’en était publiquement émue.

    Des youtubeurs français incitent des jeunes de moins de 15 ans à prendre des hormones « en cachette de leurs parents » et en toute illégalité.

    Mais le vent finit par tourner, malgré le marché qui s’est créé, malgré le lobbying de l’industrie pharmaceutique.

    Le 22 avril 2020, sous la pression de mouvements lesbiens féministes, le Royaume-Uni a annoncé vouloir interdire les opérations chez les moins de 18 ans (NDLR : elles étaient autorisées avec autorisation parentale). Depuis novembre 2019, six États des États-Unis ont interdit toutes formes de transition : hormones, opérations et bloqueurs de puberté (inhibiteurs hormonaux qui ont vocation à retarder la puberté avant de commencer une transition). Huit autres États de ce pays débattent en ce moment de lois identiques.

    En Australie, la sénatrice Amanda Stoker est partie en croisade contre les changements de sexe chez les enfants.
    Un article du journal « The Economist » montrait par ailleurs que dans la très grande majorité des cas, les bloqueurs de puberté sont inutiles car la très grande majorité des enfants concernés ne deviendront pas trans à l’âge adulte.

    La Suède commence aussi à envisager une loi interdisant les opérations et les bloqueurs de puberté après des émissions sur le sujet réalisées par Malou Von Sivers, présentatrice de télévision et militante féministe.

    En Australie, la sénatrice (mère de trois filles) Amanda Stoker est partie en croisade contre les changements de sexe chez les enfants. Les pays pionniers dans la transition de masse sont en train de devenir les pays pionniers de la dé-transition de masse.

    Par ailleurs, les études sur les taux de regret ne prennent pas en compte les personnes qui quittent la « communauté trans », cessent tout suivi et sortent donc des statistiques. Et surtout, ces études ont été faites à l’époque où les enfants ne pouvaient pas transitionner, quand la transition était un traitement pour une situation très rare et très spécifique : la dysphorie de genre qui qualifie le sensation pour une personne d’être né du mauvais sexe.

    Dire d’une catégorie de la population qu’elle englobe n’importe qui prétendant en faire partie, c’est dire de cette catégorie qu’elle n’existe pas.

    Une étude de Lisa Littman - chercheuse en santé publique - explique que certaines formes de dysphorie de genre à déclenchement rapide à l’adolescence (« rapid onset gender dysphoria ») sont parfois causées par des traumas, des difficultés d’adaptation, des phénomènes de contagion liés aux réseaux sociaux ou à une homosexualité mal assumée dans une société où celle-ci est invisibilisée. Les recherches de Littman ont été reniées publiquement par l’université l’employant non pas en raison des moyens utilisés mais parce que les résultats invalidaient les ressentis de certains.

    A travers les lesbiennes toutes les femmes sont attaquées
    Certains mouvements se prétendant féministes expliquent qu’une femme est une personne qui se dit femme. Dire d’une catégorie de la population qu’elle englobe n’importe qui prétendant en faire partie, c’est dire de cette catégorie qu’elle n’existe pas.

    Nous observons que les hommes ne sont pas concernés par cela : un homme est toujours une personne qui est dit homme par les autres hommes, qui est perçu homme par les autres hommes.

    Comment Keira Bell, cette jeune militante lesbienne anglaise de 23 ans qui regrette aujourd’hui d’avoir pris des hormones et des bloqueurs de puberté à l’âge de 16 ans, pouvait-elle savoir qu’elle était lesbienne ?

    En France aussi, quand des lesbiennes veulent organiser des activités entre elles, elles subissent des pressions de la part de groupes s’identifiant féministes « queers » pour intégrer dans leurs activités des personnes transféminines attirées exclusivement par les femmes.

    Nous constatons que trop souvent ces personnes essaient de contrôler notre parole, nos pratiques et notre visibilité. Nous voulons garder nos espaces, nos activités sportives et festives en non-mixité.

    Nous voulons notre espace sans que certains groupes nous en empêchent au nom d’un « droit à l’inclusion ».
    Les gays ont des espaces intimes à eux, les personnes trans ont des associations aussi, nous voulons pouvoir faire de même sans que certains groupes cherchent violemment à nous en empêcher au nom du droit à l’« inclusion » .

    L’injonction à la transition d’adolescentes (lesbiennes ou pas) et la négation de la sexualité des femmes lesbiennes relèvent du sexisme et de la lesbophobie.

    Nous alertons l’ensemble de la société sur les dangers du trans-activisme extrême (qui ne représente pas l’ensemble des personnes trans) qui occulte l’ensemble des femmes et leur demandons d’œuvrer à la visibilité lesbienne.

    Celle-ci est la preuve donnée aux petites filles et aux adolescentes (y compris hétérosexuelles) qu’il est possible d’être une femme sans se conformer aux stéréotypes de genre. Plus nous tarderons à réagir, plus nombreuses seront les jeunes femmes affectées, qui pourraient se voir forcées d’effectuer une transition, et plus les dommages physiques seront lourds et irréversibles.

    * La tribune est signée par l’association « 44 vilaines Filles » (collectif lesbien nantais), et par Marie-Jo Bonnet, Chercheuse, historienne, co-fondatrice des Gouines Rouges, lesbienne et militante féministe ; Christine Le Doaré , Ex-présidente du centre LGBT de Paris et militante féministe universaliste ; Yolanda Alba, Vice présidente du réseau européen des femmes journalistes et écrivaine ; Florence-Lina Humbert, Journaliste 50/50 Magazine ; Marguerite Stern, Réalisatrice de podcast et militante féministe ; Marie Josèphe Devillers, militante lesbienne féministe ; Ana Minski, écrivaine et militante ; Marie Montaigue, enseignante ; Valérie Pelletier, abolitionniste et militante féministe radicale ; Nadia Guenet, réalisatrice radio et productrice de « la révolution sera féministe » ; Julie-Elisa Go, féministe et développeuse ; Chantal Hervouet, militante féministe lesbienne et abolitionniste ; Alexis Solis, féministe lesbienne, abolitionniste ; Martine Ragon, militante féministe abolitionniste ; Morgane Ricard, militante ; Valentine Minery féministe ; Lucie Robin-Lesage, féministe ; Marie Noëlle Gerolami, lesbienne féministe ; Sophie Plisson, archéologue ; Muriel Petit, enseignante ; Annick Karsenty, militante feministe abolitionniste.

    #Rowling

  • J.K. Rowling Writes about Her Reasons for Speaking out on Sex and Gender Issues - J.K. Rowling
    https://www.jkrowling.com/opinions/j-k-rowling-writes-about-her-reasons-for-speaking-out-on-sex-and-gender-i

    The one thing that gives me hope is that the women who can protest and organise, are doing so, and they have some truly decent men and trans people alongside them. Political parties seeking to appease the loudest voices in this debate are ignoring women’s concerns at their peril. In the UK, women are reaching out to each other across party lines, concerned about the erosion of their hard-won rights and widespread intimidation. None of the gender critical women I’ve talked to hates trans people; on the contrary. Many of them became interested in this issue in the first place out of concern for trans youth, and they’re hugely sympathetic towards trans adults who simply want to live their lives, but who’re facing a backlash for a brand of activism they don’t endorse. The supreme irony is that the attempt to silence women with the word ‘TERF’ may have pushed more young women towards radical feminism than the movement’s seen in decades.

    The last thing I want to say is this. I haven’t written this essay in the hope that anybody will get out a violin for me, not even a teeny-weeny one. I’m extraordinarily fortunate; I’m a survivor, certainly not a victim. I’ve only mentioned my past because, like every other human being on this planet, I have a complex backstory, which shapes my fears, my interests and my opinions. I never forget that inner complexity when I’m creating a fictional character and I certainly never forget it when it comes to trans people.

    All I’m asking – all I want – is for similar empathy, similar understanding, to be extended to the many millions of women whose sole crime is wanting their concerns to be heard without receiving threats and abuse.

    Via FB :

     !! LA RÉPONSE DE JK ROWLING !!💬
    TRADUCTION :
    10 JUIN 2020
    ●JK Rowling écrit sur ses raisons de s’exprimer sur le sexe et le genre
    ( Avertissement : ce texte contient un langage inapproprié pour les enfants. )
    Ce n’est pas une pièce facile à écrire, pour des raisons qui deviendront bientôt claires, mais je sais qu’il est temps de m’expliquer sur une question entourée de toxicité. J’écris ceci sans aucun désir d’en rajouter à cette toxicité.
    Pour les personnes qui ne le savent pas : en décembre dernier, j’ai tweeté mon soutien à Maya Forstater, une fiscaliste qui avait perdu son emploi pour ce qui était considéré comme des tweets « transphobes ». Elle a porté son affaire devant un tribunal du travail, demandant au juge de décider si une croyance philosophique selon laquelle le sexe est déterminé par la biologie est protégée par la loi. Le juge Tayler a décidé que non.
    Mon intérêt pour les questions trans remontait à près de deux ans à l’affaire Maya, au cours de laquelle j’ai suivi de près le débat sur le concept d’identité de genre. J’ai rencontré des personnes trans, j’ai lu divers livres, blogs et articles de personnes trans, de spécialistes du genre, de personnes intersexuées, de psychologues, d’experts en protection, de travailleurs sociaux et de médecins, et j’ai suivi le discours en ligne et dans les médias traditionnels. À un certain niveau, mon intérêt pour cette question a été professionnel, car j’écris une série policière, qui se déroule de nos jours, et ma détective fictive est en âge d’être intéressée et affectée par ces questions elle-même, mais sur un autre point, c’est intensément personnel, comme je vais l’expliquer.
    Pendant tout ce temps, j’ai fait des recherches et appris, des accusations et des menaces de militants trans ont bouillonné dans ma chronologie Twitter. Cela a été initialement déclenché par un « like ». Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à l’identité de genre et aux questions transgenres, j’ai commencé à capturer des commentaires qui m’intéressaient, afin de me rappeler ce que je pourrais vouloir rechercher plus tard. À une occasion, j’ai distraitement « aimé » au lieu de faire des captures d’écran. Ce simple « like » a été considéré comme une preuve de mauvaise pensée, et un faible niveau persistant de harcèlement a commencé.
    Des mois plus tard, j’ai aggravé mon crime accidentel en mettant « j’aime » et en suivant Magdalen Berns sur Twitter. Magdalen était une jeune féministe et lesbienne extrêmement courageuse qui est morte d’une tumeur cérébrale agressive. Je l’ai suivie parce que je voulais la contacter directement, ce que j’ai réussi à faire. Cependant, comme Magdalen croyait beaucoup à l’importance du sexe biologique et ne croyait pas que les lesbiennes devraient être appelées des fanatiques pour ne pas sortir avec des femmes trans avec un pénis, des points ont été réunis dans la tête des activistes trans de Twitter et le niveau des médias sociaux les abus ont augmenté.
    Je mentionne tout cela uniquement pour expliquer que je savais parfaitement ce qui allait se passer lorsque je soutiendrais Maya. Je devais être sur ma quatrième ou cinquième annulation d’ici là. Je m’attendais à ce que les menaces de violence, qu’on me dise que je tuais littéralement des personnes trans avec ma haine , m’appeler conne et salope et, bien sûr, que mes livres soient brûlés, bien qu’un homme particulièrement violent m’ait dit qu’il les avait compostées.
    À la suite de mon annulation, je ne m’attendais pas à l’avalanche de courriels et de lettres qui m’arrivaient, dont la très grande majorité était positive, reconnaissante et encourageante. Ils provenaient d’un échantillon représentatif de personnes aimables, empathiques et intelligentes, certaines travaillant dans des domaines traitant de la dysphorie de genre et des personnes trans, qui sont toutes profondément préoccupées par la façon dont un concept sociopolitique influence la politique, la pratique médicale. Ils s’inquiètent des dangers pour les jeunes, les homosexuels et l’érosion des droits des femmes et des filles. Surtout, ils s’inquiètent d’un climat de peur qui ne profite à personne - et surtout pas aux jeunes trans -.
    J’avais échappé à Twitter pendant de nombreux mois avant et après avoir tweeté le soutien à Maya, parce que je savais que cela ne faisait rien de bon pour ma santé mentale.
    Je ne suis revenu que parce que je voulais partager un livre pour enfants gratuit pendant la pandémie. Immédiatement, des militants qui se croient clairement bons, gentils et progressistes ont envahi ma chronologie, assumant le droit de contrôler mon discours, m’accusant de haine, m’appellent, m’insultent de misogynes et, surtout - comme chaque femme impliquée dans ce débat saura - de TERF.
    Si vous ne le saviez pas déjà - et pourquoi le feriez-vous ? - « TERF » est un acronyme inventé par des militantes trans, qui signifie Trans-Exclusionary Radical Feminist. Dans la pratique, un échantillon représentatif de femmes énorme et diversifié est actuellement appelé TERF et la grande majorité n’a jamais été des féministes radicales. Les exemples de soi-disant TERF vont de la mère d’un enfant gay qui avait peur que son enfant veuille faire la transition pour échapper à l’intimidation homophobe, à une dame plus âgée jusqu’alors totalement non féministe qui a juré de ne plus jamais visiter Marks & Spencer parce qu’ils autorisent n’importe quel homme qui dit s’identifier comme une femme dans les vestiaires des femmes. Ironiquement, les féministes radicales ne sont même pas trans-exclusives - elles incluent les hommes trans dans leur féminisme, car elles sont nées femmes.
    Mais les accusations de TERFery ont suffi à intimider de nombreuses personnes, institutions et organisations que j’admirais autrefois, qui se recroquevillent devant les tactiques de la cour de récréation. « Ils vont nous appeler transphobes ! « Ils diront que je déteste les trans ! » Et ensuite, ils diront que vous avez des puces ? En tant que femme biologique, beaucoup de personnes en position de pouvoir ont vraiment besoin de se faire pousser une paire (ce qui est sans doute littéralement possible, selon le genre de personnes qui soutiennent que le poisson-clown prouve que les humains ne sont pas une espèce dimorphe).
    Alors pourquoi je fais ça ? Pourquoi parler ? Pourquoi ne pas faire tranquillement mes recherches et garder la tête baissée ?
    ●Eh bien, j’ai cinq raisons de m’inquiéter du nouveau militantisme trans et de décider que je dois parler.
    Tout d’abord, j’ai une fiducie caritative qui se concentre sur la réduction de la privation sociale en Écosse, avec un accent particulier sur les femmes et les enfants. Entre autres choses, ma cause soutient des projets pour les femmes détenues et pour les victimes de violences domestiques et sexuelles. Je finance également la recherche médicale sur la SEP, une maladie qui se comporte très différemment chez l’homme et la femme. Il est clair pour moi depuis un certain temps que le nouvel activisme trans a (ou est susceptible d’avoir, si toutes ses demandes sont satisfaites) un impact significatif sur de nombreuses causes que je soutiens, car il pousse à éroder la définition légale du sexe et le remplacer par le genre.
    La deuxième raison est que je suis une ancienne enseignante et la fondatrice d’une association caritative pour enfants, ce qui fait que je m’intéresse à la fois à l’éducation et à la sauvegarde. Comme beaucoup d’autres, je suis profondément préoccupé par l’effet du mouvement des droits des trans sur les deux cas.
    Le troisième est qu’en tant qu’autrice très interdite, je m’intéresse à la liberté d’expression et je l’ai défendue publiquement, même au sujet de Donald Trump.
    Le quatrième est l’endroit où les choses commencent à devenir vraiment personnelles. Je suis préoccupé par l’énorme explosion de jeunes femmes souhaitant effectuer une transition et également par le nombre croissant de personnes qui semblent se détransitionner (retourner à leur sexe d’origine), car elles regrettent d’avoir pris des mesures qui, dans certains cas, ont irrévocablement modifié leur corps, et enlevé leur fertilité. Certains disent qu’ils ont décidé de faire la transition après avoir réalisé qu’ils étaient attirés par le même sexe et que la transition était en partie due à l’homophobie, soit dans la société, soit dans leur famille.
    La plupart des gens ne savent probablement pas - je ne l’étais certainement pas, jusqu’à ce que j’ai commencé à faire des recherches sur ce problème - qu’il y a dix ans, la majorité des personnes souhaitant passer au sexe opposé étaient des hommes. Ce ratio s’est désormais inversé. Le Royaume-Uni a connu une augmentation de 4400% de filles référées pour un traitement de transition. Les filles autistes sont extrêmement surreprésentées dans leur nombre.
    Le même phénomène a été observé aux États-Unis. En 2018, la médecin et chercheuse américaine Lisa Littman a entrepris de l’explorer. Dans une interview, elle a déclaré :
    « Les parents en ligne décrivaient un modèle très inhabituel d’identification transgenre où plusieurs amis et même des groupes d’amis entiers étaient identifiés transgenres en même temps. J’aurais été négligente si je n’avais pas considéré la contagion sociale et les influences des pairs comme des facteurs potentiels.
    Littman a mentionné Tumblr, Reddit, Instagram et YouTube comme facteurs contribuant à la dysphorie de genre à apparition rapide, où elle estime que dans le domaine de l’identification transgenre, « les jeunes ont créé des chambres d’écho particulièrement insulaires ».
    Son journal a fait fureur. Elle a été accusée de partialité et de diffusion de fausses informations sur les personnes transgenres, soumise à un tsunami de maltraitance et à une campagne concertée pour discréditer à la fois son travail et elle. La revue a mis le journal hors ligne et l’a revu avant de le republier. Cependant, sa carrière a pris un coup similaire à celui subi par Maya Forstater. Lisa Littman avait osé contester l’un des principes centraux de l’activisme trans, à savoir que l’identité de genre d’une personne est innée, comme l’orientation sexuelle. Personne, a insisté les militants, n’a jamais pu être persuadé d’être trans.
    L’argument de nombreux militants trans actuels est que si vous ne laissez pas un adolescent dysphorique faire la transition, ils se tueront. Dans un article expliquant pourquoi il a démissionné du Tavistock (une clinique du genre du NHS en Angleterre), le psychiatre Marcus Evans a déclaré que les affirmations selon lesquelles les enfants se tueraient s’ils n’étaient pas autorisés à faire la transition ne correspondaient pas substantiellement à des données ou études solides dans ce domaine. Ils ne correspondent pas non plus aux cas que j’ai rencontrés au cours des décennies en tant que psychothérapeute.
    Les écrits de jeunes hommes trans révèlent un groupe de personnes particulièrement sensibles et intelligents. Plus j’ai lu leurs récits de dysphorie de genre, avec leurs descriptions perspicaces d’anxiété, de dissociation, de troubles de l’alimentation, d’automutilation et de haine de soi, plus je me suis demandé si, si j’étais né 30 ans plus tard , Moi aussi, j’aurais pu essayer de faire la transition. L’attrait de fuir la féminité aurait été énorme. J’ai été aux prises avec un trouble obsessionnel-compulsif sévère à l’adolescence. Si j’avais trouvé en ligne une communauté et une sympathie que je ne pouvais pas trouver dans mon environnement immédiat, je pense que j’aurais pu être persuadé de me transformer en fils que mon père avait ouvertement dit qu’il aurait préféré.
    Quand j’ai lu la théorie de l’identité de genre, je me souviens à quel point je me sentais mentalement asexué chez les jeunes. Je me souviens que Colette se décrivait comme une "hermaphrodite mentale ’’ et les mots de Simone de Beauvoir : "Il est parfaitement naturel que la future femme se sente indignée des limites que son sexe lui impose. La vraie question n’est pas de savoir pourquoi elle devrait les rejeter : le problème est plutôt de comprendre pourquoi elle les accepte.
    Comme je n’avais pas la possibilité réaliste de devenir un homme dans les années 1980, ce devait être des livres et de la musique qui m’ont fait traverser à la fois mes problèmes de santé mentale et l’examen et le jugement sexualisés qui mettent tant de filles en guerre contre leur corps. à l’adolescence.
    Heureusement pour moi, j’ai trouvé mon propre sens de l’altérité et mon ambivalence d’être une femme, reflétées dans le travail des femmes écrivains et musiciens qui m’ont rassuré que, malgré tout, un monde sexiste essaie de se jeter sur le corps féminin, c’est bien de ne pas se sentir rose, froufrou et souple dans votre propre tête ; c’est OK de se sentir confuse, sombre, à la fois sexuel et non sexuel, incertain de quoi ou de qui vous êtes.
    Je veux être très clair ici : je sais que la transition sera une solution pour certaines personnes dysphoriques de genre, bien que je sache également grâce à des recherches approfondies que des études ont constamment montré qu’entre 60 et 90% des adolescents dysphoriques de genre sortiront de leur dysphorie. À maintes reprises, on m’a dit de « juste rencontrer des personnes trans ».
    Je l’ai fait : en plus de quelques jeunes, qui étaient tous adorables, il se trouve que je connais une femme transsexuelle autoproclamée qui est plus âgée que moi et merveilleuse. Bien qu’elle soit ouverte sur son passé d’homosexuel, j’ai toujours eu du mal à la considérer comme autre chose qu’une femme, et je crois (et j’espère certainement) qu’elle est complètement heureuse d’avoir fait la transition. Cependant, étant plus âgée, elle a traversé un long et rigoureux processus d’évaluation, de psychothérapie et de transformation par étapes. L’explosion actuelle de l’activisme trans incite à la suppression de presque tous les systèmes robustes par lesquels les candidats au changement de sexe devaient auparavant passer. Un homme qui a l’intention de ne subir aucune intervention chirurgicale et de ne prendre aucune hormone peut désormais obtenir un certificat de reconnaissance du genre et être une femme au regard de la loi. Beaucoup de gens ne le savent pas.
    Nous vivons la période la plus misogyne que j’ai connue. Dans les années 80, j’imaginais que mes futures filles, si j’en avais, vivrait bien mieux que jamais, mais entre la réaction contre le féminisme et une culture en ligne saturée de porno, je crois que les choses ont considérablement empiré pour les filles . Je n’ai jamais vu de femmes dénigrées et déshumanisées au point où elles le sont aujourd’hui. Du chef de file de la longue histoire du monde libre des accusations d’agression sexuelle et sa fierté de s’ "emparer d’elles par la chatte’’, au mouvement incel ("célibataire involontaire’’) qui fait rage contre les femmes qui ne leur donneront pas de sexe, les activistes trans qui déclarent que les TERF ont besoin de coups de poing et de rééducation, les hommes de tous les horizons politiques semblent d’accord : les femmes créent des ennuis. Partout, on dit aux femmes de se taire et de s’asseoir, sinon.
    J’ai lu tous les arguments sur la féminité ne résidant pas dans le corps sexué, et les affirmations selon lesquelles les femmes biologiques n’ont pas d’expériences communes, et je les trouve aussi profondément misogynes et régressives. Il est également clair que l’un des objectifs de nier l’importance du sexe est d’éroder ce que certains semblent voir comme l’idée cruellement ségrégationniste des femmes ayant leurs propres réalités biologiques ou - tout aussi menaçantes - des réalités unificatrices qui en font une classe politique cohérente. Les centaines de courriels que j’ai reçus ces derniers jours prouvent que cette érosion en inquiète beaucoup d’autres. Il ne suffit pas que les femmes soient des alliées trans. Les femmes doivent accepter et admettre qu’il n’y a pas de différence matérielle entre les femmes trans et elles-mêmes.
    Mais, comme beaucoup de femmes l’ont dit avant moi, « femme » n’est pas un costume. « Femme » n’est pas une idée dans la tête d’un homme. "Femme’’ n’est pas un cerveau rose, un goût pour Jimmy Choos ou l’une des autres idées sexistes désormais présentées d’une manière ou d’une autre comme progressistes. De plus, le langage « inclusif » qui appelle les femmes « menstrues » et « personnes vulvaires » frappe de nombreuses femmes comme déshumanisantes et dégradantes. Je comprends pourquoi les militants trans considèrent ce langage comme approprié et gentil, mais pour ceux d’entre nous qui ont eu des insultes dégradantes crachées sur nous par des hommes violents, ce n’est pas neutre, c’est hostile et aliénant.
    Ce qui m’amène à la cinquième raison pour laquelle je suis profondément préoccupé par les conséquences de l’activisme trans actuel.
    Je suis dans l’œil du public depuis plus de vingt ans et je n’ai jamais parlé publiquement d’être une survivante de la violence domestique et des agressions sexuelles. Ce n’est pas parce que j’ai honte que ces choses m’arrivent, mais parce qu’elles sont traumatisantes à revisiter et à mémoriser. Je me sens également protectrice de ma fille de mon premier mariage. Je ne voulais pas revendiquer la propriété exclusive d’une histoire qui lui appartient aussi. Cependant, il y a peu de temps, je lui ai demandé comment elle se sentirait si j’étais publiquement honnête au sujet de cette partie de ma vie, et elle m’a encouragée à aller de l’avant.
    Je mentionne ces choses maintenant non pas dans le but de susciter la sympathie, mais par solidarité avec le grand nombre de femmes qui ont des histoires comme la mienne, qui ont été insultées en tant que fanatiques pour avoir des inquiétudes autour des espaces unisexes.
    J’ai réussi à échapper à mon premier mariage violent avec une certaine difficulté, mais je suis maintenant marié à un homme vraiment bon et fondé sur des principes, sûr et sécurisé comme je ne l’aurais jamais pensé dans un million d’années. Cependant, les cicatrices laissées par la violence et les agressions sexuelles ne disparaissent pas, peu importe à quel point vous êtes aimés et quel que soit l’argent que vous avez gagné. Ma nervosité perpétuelle est une blague familiale - et même je sais que c’est drôle - mais je prie que mes filles n’aient jamais les mêmes raisons que moi de détester les bruits soudains et forts ou de trouver des gens derrière moi quand je ne les ai pas entendus s’approcher.
    Si vous pouviez entrer dans ma tête et comprendre ce que je ressens en lisant une femme trans mourant entre les mains d’un homme violent, vous trouveriez la solidarité et la parenté. J’ai un sens viscéral de la terreur dans laquelle ces femmes trans auront passé leurs dernières secondes sur terre, parce que moi aussi j’ai connu des moments de peur aveugle quand j’ai réalisé que la seule chose qui me maintenait en vie était la retenue timide de mon agresseur .
    Je crois que la majorité des personnes trans-identifiées représentent non seulement une menace zéro pour les autres, mais sont vulnérables pour toutes les raisons que j’ai décrites. Les personnes trans ont besoin et méritent d’être protégées. Comme les femmes, elles sont plus susceptibles d’être tuées par des partenaires sexuels. Les femmes trans qui travaillent dans l’industrie du sexe, en particulier les femmes trans de couleur, sont particulièrement exposées. Comme tous les autres survivants d’agression domestique et d’agression sexuelle que je connais, je ne ressens que de l’empathie et de la solidarité avec les femmes trans qui ont été maltraitées par des hommes.
    Je veux donc que les femmes trans soient en sécurité. En même temps, je ne veux pas rendre les filles et les femmes natales moins sûres. Lorsque vous ouvrez les portes des salles de bains et des vestiaires à tout homme qui croit ou se sent qu’il est une femme - et, comme je l’ai dit, des certificats de confirmation de genre peuvent maintenant être accordés sans avoir besoin de chirurgie ou d’hormones - alors vous ouvrez la porte à tous les hommes qui souhaitent entrer. Telle est la simple vérité.
    Samedi matin, j’ai lu que le gouvernement écossais poursuivait ses plans controversés de reconnaissance du genre, ce qui signifie en fait que tout ce dont un homme a besoin pour « devenir une femme », c’est de le dire. Pour utiliser un mot très contemporain, j’ai été « déclenché ». Terrassé par les attaques incessantes d’activistes trans sur les réseaux sociaux, alors que je n’étais là que pour donner aux enfants des commentaires sur les photos qu’ils avaient dessinées pour mon livre sous verrouillage, j’ai passé une grande partie de samedi dans un endroit très sombre à l’intérieur de ma tête, comme souvenirs d’une agression sexuelle grave que j’ai subie dans la vingtaine s’est répétée en boucle. Cette agression s’est produite à un moment et dans un espace où j’étais vulnérable, et un homme a profité d’une opportunité.
    Tard samedi soir, en parcourant les photos des enfants avant d’aller me coucher, j’ai oublié la première règle de Twitter - ne t’attends jamais à une conversation nuancée - et j’ai réagi à ce que je ressentais comme un langage dégradant à propos des femmes. J’ai parlé de l’importance du sexe et j’en paie le prix depuis. J’étais transphobe, j’étais une conne, une chienne, une TERF, je méritais l’annulation, le coup de poing et la mort. Vous êtes Voldemort a dit une personne, sentant clairement que c’était la seule langue que je comprendrais.
    Il serait tellement plus facile de tweeter les hashtags approuvés - car bien sûr, les droits des trans sont des droits de l’homme et bien sûr, les vies trans comptent - ramasser les cookies réveillés et se prélasser dans une rémanence de signalisation de la vertu. Il y a de la joie, du soulagement et de la sécurité en conformité. Comme l’a également écrit Simone de Beauvoir, « … sans aucun doute, il est plus confortable de supporter la servitude aveugle que de travailler pour sa libération ; les morts aussi sont mieux adaptés à la terre que les vivants. »
    Un grand nombre de femmes sont à juste titre terrifiées par les activistes trans ; Je le sais parce que beaucoup sont entrés en contact avec moi pour raconter leurs histoires. Ils ont peur de faire du doxxing, de perdre leur emploi ou leurs moyens de subsistance, et de la violence.
    Mais c’est infiniment désagréable, ce ciblage constant contre moi, je refuse de m’incliner devant un mouvement qui, à mon avis, fait du tort en cherchant à éroder les `` femmes ’’ en tant que classe politique et biologique et en offrant une couverture à des prédateurs comme peu auparavant. Je me tiens aux côtés des femmes et des hommes courageux, homosexuels, hétérosexuels et trans, qui défendent la liberté d’expression et de pensée, ainsi que les droits et la sécurité de certaines des personnes les plus vulnérables de notre société : les jeunes gays, les adolescents fragiles, et les femmes qui sont tributaires et souhaitent conserver leurs espaces de sexe unique. Les sondages montrent que ces femmes sont une grande majorité, et excluent seulement celles qui ont le privilège ou la chance de ne jamais avoir été confrontées à la violence masculine ou à des agressions sexuelles, et qui n’ont jamais eu la peine de se renseigner sur la prévalence de la violence.
    La seule chose qui me donne de l’espoir, c’est que les femmes qui peuvent protester et s’organiser le font, et qu’elles ont à leurs côtés des hommes vraiment honnêtes et des personnes trans. Les partis politiques qui cherchent à apaiser les voix les plus fortes dans ce débat ignorent les préoccupations des femmes à leurs risques et périls. Au Royaume-Uni, les femmes se tendent la main entre les partis, préoccupées par l’érosion de leurs droits durement acquis et l’intimidation généralisée. Aucune des femmes sensibles au genre à qui j’ai parlé ne déteste les personnes trans ; au contraire. Beaucoup d’entre elles se sont intéressés à cette question en premier lieu par souci pour les jeunes trans, et ils sont extrêmement sympathiques envers les adultes trans qui veulent simplement vivre leur vie, mais qui font face à un contrecoup pour une marque d’activisme qu’ils n’approuvent pas.
    La dernière chose que je veux dire est la suivante. Je n’ai pas écrit cet essai dans l’espoir que quelqu’un me procurera un violon, même pas minuscule. J’ai une chance extraordinaire ; Je suis une survivante, certainement pas une victime. Je n’ai mentionné mon passé que parce que, comme tout autre être humain sur cette planète, j’ai une trame de fond complexe, qui façonne mes peurs, mes intérêts et mes opinions. Je n’oublie jamais cette complexité intérieure quand je crée un personnage fictif et je ne l’oublie certainement jamais quand il s’agit de personnes trans.
    Tout ce que je demande - tout ce que je veux - c’est qu’une empathie similaire, une compréhension similaire, soit étendue aux millions de femmes dont le seul crime est que leurs préoccupations soient entendues sans recevoir de menaces et d’abus.

    https://www.facebook.com/Joanavrillaud/posts/168681517970985

    • Je vous laisse taguer :-)
      Comme dans les débats sur la Police, les débats féminisme vs transgenrisme devraient pouvoir être clôt en quelques mots.
      L’autre fois, j’ai mis un terme à une entame pénible sur les violences_policières_qui_n’existent_pas par mon interlocuteur du type « mais dans les quartiers, j’y habite, alors je sais ce que je dis, ils (la police) laissent faire, les motos, les rodéos, tous les wesh wesh peuvent faire ce qu’ils veulent depuis le confinement » ; car oui, visiblement, à Lyon, il n’y a pas eu de volonté de casser du populo. En retour, j’ai émis l’idée que « en France, la peine de mort est abolie, personne n’est supposé mourir lors d’une interpellation ». Ça m’a étonné, mais ça a marché.
      Dans le débat Féminisme vs Transgenrisme, on doit sans doute pouvoir émettre une opinion du type « le harcèlement est interdit, personne ne devrait être obligé de fermer son compte twitter/instagram/que sais-je pour des faits de harcèlement, de menaces physiques, de menaces de mort ».

    • aussi seenthisé par @tintin par là https://seenthis.net/messages/860214

      Après une recherche sur seenthis il y a quelques jours, j’ai découvert qu’ici aussi on a de nombreuses fois tenté d’avoir des échanges sur des problèmes de compréhension, comme des traduction simplifiées telle la notion de « lobby trans », qui n’aident pas plus que les appels à meutes-contre-meutes, mais personnellement, quand je vois que ça ne sert à rien au bout de X fois, je pars du principe que la transphobie est avérée et assumée https://seenthis.net/messages/859349

    • C’est ton « not-all-trans » qui m’a fait ramener cet échange, @biggrizzly , l’ayant justement moi aussi utilisé comme argument. Quand au texte de J.K. Rowling j’avoue avoir beaucoup de mal à le lire, entre les sous-entendus que je ne maîtrise pas dans l’original, la mauvaise traduction, les tonnes de références toutes plus justifiantes les unes que les autres et son parcours personnel, à chaque fois qu’elle assimile le harcèlement, réel, qu’elle subit, avec la cause, qu’elle prétend ne pas combattre, je ... préfère fuir car une colère immense me submerge. Je ne sais pas comment expliquer ça à part la sensation d’une profonde injustice venant d’une personne qui a absolument tous les éléments pour ne pas la commettre.

    • Je l’ai déjà signifié sur de vieux fils, qui peuvent d’ailleurs avoir été effacé du fait de la disparition des contributeurices concerné·e·s. Le sujet trans me dépasse mais je le lis toujours avec intérêt. J’ai évoqué le « not all XXX » pour évoquer la façon dont certains hommes l’utilisent pour mettre sous le tapis le débat de fond « on n’est pas tous violents, alors bon hein, y-a pas débat ». La façon dont le débat autour du sujet soulevé par JKR se passe me fait penser à ça (j’ai bien dit autour du débat soulevé par JKR, JKR ne m’intéresse pas).

      Le sujet de fond que je suis via Martin Dufresne, sans pour autant partager ses choix d’expression, c’est ce chemin tracé dans les pays anglo-saxon sur la transition. L’auto-détermination, la non-mixité, etc. On a eu des débats déjà sur la non-mixité, et les hommes et les hommes blancs, ont mené des agressions contre les espaces non-mixtes féminins ou non-blancs. Et visiblement, on a le même genre d’agressions entre femmes et trans et la bataille ne semble pas aller dans le sens d’une victoire pour le féminisme, et la façon dont cela se passe a des aspects peu ragoûtants.

      Je ne conclus rien, j’en serais bien incapable. Je dis juste que je ressens que les termes du débat sont incertains et que tout simplement, je ne comprends pas comment il est possible d’en arriver à un tel niveau de violence et de situations paraissant si ubuesques.

    • La comparaison avec d’autres sujets tabou, déclencheurs d’agressions mimant la colère, est heuristique. On a effectivement déjà vu des gens se braquer et lancer les accusations les plus illogiques et les procès d’intention les plus injustifiés contre les membres de populations opprimées qui cherchaient à se défendre contre des coups de force drapés dans l’universalisme. Merci du relai de cete version française du texte de Rowling. Nous travaillons à TRADFEM à en peaufiner une traduction plus attentive, qui devrait élever le niveau du débat au-dessus des accusations de « transphobie » et du déni de l’existence d’une politique concertée d’abolition des droits des femmes, que l’on reconnaisse ou non le lobby qui y travaille (https://www.partage-le.com/2018/11/16/les-principes-de-jogjakarta-une-menace-internationale-contre-les-droits-)

    • J’étoile mais j’ai pas très envie de lire... La défense à là « femme = utérus », elle simplifie les choses mais politiquement elle n’a aucun sens. Et stratégiquement, elle isole les féministes radicales.

      http://yogyakartaprinciples.org/wp-content/uploads/2016/08/principles_fr.pdf

      Je viens de commencer Mes bien chères sœurs de Chloé Delaume et deux citations en exergue.

      La seule chose que toutes les femmes partagent, c’est le fait d’être perçues en tant que femmes et d’être traitées comme telles.

      Julia Serano

      Je lis cette phrase aussi bien comme un refus de l’auto-identification (qui a bien avancé dans tous les pays occidentaux sauf la France, qui a trouvé une mesure intéressante entre ça et la psychiatrisation) que comme un refus de l’essentialisme actuellement promu par des féministes radicales qui nous disaient bien qu’être femme est une position sociale. C’est la définition qui me convient.

      La complaisance absolue à l’identification au féminin de la part de personnes qui ont une expression de genre masculine, la complaisance absolue à d’amicales pressions envers des lesbiennes à avoir des relations sexuelles (coerced into sex, comme on dit amicalement) avec des femmes trans non opérées, la complaisance absolue au harcèlement et aux attaques contre des femmes et des féministes, y compris quand des mecs cis sans passif proféministe militant s’y mettent, tout ça est aussi merdique que de voir des féministes super intéressantes comme M. Murphy, S. Jeffreys ou Ch. Delphy réduire leur définition de ce qu’est être une femme.

    • Même s’il y a quelques allusions au biologique, je trouve le texte de Rowling ni clivant ni virulent (évidemment on va dire, ouais mais toi t’es pas un « premier concerné » donc t’as rien à dire), comparé à la violence des réponses (et là aussi je dis ça en étant bien conscient qu’on peut comparer avec ceux qui se plaignent de la violence des féministes ou autres dominé⋅es). Elle ne parle pas du tout de lobby trans, elle parle bien de femmes trans et d’hommes trans, sans nier leur nouveau genre. Mais elle dit qu’avant ça prenait un temps et des étapes précises pour y arriver (qui pouvaient sûrement être améliorées et être moins jugeantes, mais ça avait des raisons), alors que maintenant c’est vraiment uniquement sur le ressenti personnel, ce qui n’a justement pas de sens pour un truc sensé être social. Et que de par sa vie et la violence qu’elle a subit elle-même, elle est très préoccupée par les attaques à la non-mixité.

      Quand je lis ça :

      Ma nervosité perpétuelle est une blague familiale - et même je sais que c’est drôle - mais je prie que mes filles n’aient jamais les mêmes raisons que moi de détester les bruits soudains et forts ou de trouver des gens derrière moi quand je ne les ai pas entendus s’approcher.

      et connaissant des proches qui ont très exactement ce comportement, pour les mêmes raisons violentes, ça me touche particulièrement et immédiatement, et je comprends parfaitement qu’on s’inquiète d’une augmentation des situations où on peut se retrouver avec un pénis dans un lieu où on pensait être un peu plus en sécurité qu’ailleurs parce que non-mixte.

    • en lien cette tribune récente : https://seenthis.net/messages/860296

      Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il y a de transphobe là-dedans... (à part de publier dans le figaro)

      je rappelle aussi que cette guerre, comme les autres, a des conséquences très concrètes, ici même en france : le 8 mars dernier, un cortège abolitioniste composé de survivantes de la prostitution, s’est fait agressé, violemment, pour leurs positions politique :

      https://seenthis.net/messages/830962

      Je me demande qui sont ces gens, qui ont visiblement décidé d’utiliser la violence pour faire passer leur point de vue. Très franchement ces gens me foutent la haine et ça ne m’encourage pas du tout à la nuance.

    • Ça y est, j’ai lu le texte. Je le trouve bien à 90 %. Mais elle semble renvoyer toutes les personnes trans à leur identité de naissance, whatever. Je ne comprends même pas : des mecs trans peuvent venir parce que c’est des femmes en vrai, on n’est que son corps, femmes trans opérées ou avec une expression de genre masculine sont également des hommes. On est son corps ou on n’est pas son corps ? Et quid de ce que des féministes ont passé des décennies à documenter, le fait qu’on est des êtres socialisés à être ci ou ça et qu’il n’y a pas d’essence féminine ou masculine (même s’il y a un certain dimorphisme, voir la doc sur la recherche médicale androcentrée, qui produit aussi des différences).

      Je ne sais pas ce qu’elle voulait dire mais ça me semble assez incohérent sur le fond, même si je suis ultra d’accord que des femmes, des féministes radicales et des personnes en détransition n’ont pas à subir cette violence, à se taire. Même si une partie de l’activisme trans me débecte (réduction au silence des lesbiennes se disant sous pressions multiples à avoir des rapports sexuels avec des femmes trans non-opérées, défense des criminels sexuels ayant faire reconnaître leur statut de femmes, etc.). Même si j’ignore encore beaucoup des réseaux et de l’argent qui a réussi à faire bouger aussi vite les législations sur la transidentité, le passage d’une psychiatrisation sexiste et abusive (sur laquelle Rowling passe avec un certain déni) à des dispositions d’auto-déclaration simplement aberrantes. Même si j’attends avec impatience que le parapluie trans se déchire, entre les copines et les copains trans féministes et les personnes bardées de male entitlement qui estiment avoir le droit d’être inclues dans nos espaces (y compris quand elles sont prédatrices sexuellement) alors qu’elles sont identifiées comme des hommes dans leur vie de tous les jours.

      Le fait que JKR déclenche une telle tempête de merde pour un texte pas mal (encore que je ne le signerais pas, loin de là), c’est inquiétant.

    • A la fois je déplore absolument ces excès, et en même temps, je n’ai pas vraiment d’exemples de mouvements qui n’aient pas à un moment cédés à des excès, des procès et des exclusions. Je crois, qu’il ne faut pas sous-estimer la souffrance des personnes qui militent sur ces questions et la dynamique de groupe qui recèle, en même temps, de l’émulation collective positive et une radicalité excluante. C’est ce double mouvement, sur un sujet difficile, profondément remuant et qui vient remettre en cause beaucoup de nos repères(1), qui mène à ces anathèmes, qui sont, je l’espère souvent transitoires.

      1) que faire de ces catégories du féminin/masculin quand tu sais que sans aucune intervention médicale ou chimique, une femme enceinte peut s’avérer être XY au niveau génétique, tout en ayant tous les signes extérieurs et internes du féminin comme c’est le cas d’une connaissance. Perso, je ne suis pas sûre de savoir...

      Et en même temps, je me méfies absolument de la suppression des toilettes non mixtes. Et en même temps je ne voudrais pas qu’une femme trans se phase tabasser ou pire parce qu’elle a été « repérée » dans des toilettes pour hommes... Etc.

      Bref, comme toujours, continuer à s’informer, se former, écouter, réfléchir...

    • Sur les toilettes...
      https://seenthis.net/messages/823002#message823059

      Dans quelles toilettes peut-on aller tranquillement faire ses besoins quand on est une personne trans ? Si on « passe » facilement, aller aux chiottes sans se faire remarquer devient un jeu gratifiant. Si ce n’est pas le cas, on risque des agressions verbales ou physiques.

      En attendant cette abolition, être une femme, ce n’est pas se sentir « féminine », c’est ne pas se sentir tout à fait à l’abri de ces inégalités et de ces violences. Et il n’est ni illégitime ni ringard qu’un groupe de personnes concernées par la prévalence des agressions sexuelles et des viols dans leurs vies exige le droit d’uriner dans des lieux sûrs. À Stockholm, où les toilettes de la gare centrale sont mixtes (et payantes), le personnel est très présent dans les lieux et peut-être que les hommes suédois ont appris à mettre leur fierté ailleurs que dans le fait d’uriner debout. La question de toilettes dans lesquelles les femmes trans seraient les bienvenues est alors réglée mais la mixité ne se décide pas d’un coup de baguette magique, sans se soucier de ce que vivent les autres femmes et à leurs dépens.

    • Je repense à nos discussions... Et à comment respecter l’intégrité des unes sans foutre en l’air celle des autres.

      Les 10 % avec lesquels je suis très opposée à JKR, c’est quand elle refuse (ça n’a pas l’air si clair dans son texte mais c’est l’idée des féministes radicales ou « critiques du genre » qu’elle défend) de voir dans des femmes trans des femmes comme d’autres. Alors qu’elle le dit elle-même, elle n’est pas capable de voir dans sa pote trans l’homme qu’elle a pu être un jour au regard des autres (je pige pas). Nier que les femmes trans sont des femmes, c’est transphobe, pas besoin d’aller chercher plus loin à coups de « je ne comprends pas ce qui est transphobe » (réflexion qui ont fait vomir l’une d’entre nous qui en a quitté le réseau, je le rappelle).

      Arbitrer entre les besoins des unes et des autres ne sera pas facile et l’ambiance délétère actuelle n’aide pas. Quand je vois des non-binaires barbus qui bouffent du privilège masculin puis veulent intégrer des espaces non-mixtes, 50 % de femmes trans au Royaume-Uni en prison pour violences sexuelles envers des femmes (les rad fem parlent d’autogynophilie, une attirance pour soi en femme parce qu’on est attiré·e sexuellement par les femmes), je me dis que les acteurs de cette lutte n’en ont pas grand chose à foutre, des droits des femmes cis ni trans (celles qui ont envie de vivre leurs vies de meufs en sororité, pas d’exercer un entitlement sur les autres femmes, corps ou agenda politique, en les menaçant de les étouffer de leur bite), quand je vois les mecs woke se faire les « alliés » en ne voyant pas le problème d’appeler à et d’exercer la violence contre des féministes... je me dis qu’il va falloir que des copines se réveillent.

    • euh... j’ai dit : « je ne comprends pas ce qui est transphobe là-dedans » un peu énervé c’est vrai, mais pas dans l’idée de blesser quelqu’un... Il y a le même problème posé là : https://seenthis.net/messages/579254
      par #Chimamanda_Ngozi_Adichie, mais je pense que vous l’avez tous lu...

      Le truc qui me semble problématique c’est le désir d’une identité femme ou homme non-équivoque . Je comprends bien qu’on ai envie de stabiliser tout ça, mais ça semble impossible et plutôt source de future souffrance... Pour être plus clair j’ai envie de faire la comparaison avec des problèmes d’identité que j’ai pu traverser. J’ai un nom de vrai grec, et pendant une longue phase, j’ai vraiment voulu devenir grec. A force de me prendre un mur, j’ai pas vraiment pas eu d’autre choix que de me dire mixte, ou en tout cas que l’accès à cette identité d’une façon entière, était, malgré tous les efforts possible, eh bah... impossible quoi. ça ne résouds pas grand chose, mais ça donne l’impression d’être honnête avec moi-même, de prendre acte de ça. D’une façon très abstraite, je le reconnais, je préférais qu’on défende la bâtardise, le mixte, le mélangé, le métis, le trans et l’ambigue (qui n’est toujours pas vraiment une place agréable à habiter so far) que l’univoque. On en est au point où dire de quelqu’un qu’il est trans devient de la transphobie. Ok, si ce n’est pas le ou la première concernée qui s’exprime, c’est une assignation, mais il n’y pas de code qui ne soit pas social non ? On navigue là-dedans, pas l’intérieur de soi-même...

      Encore une fois cette petite comparaison a ses limites et je n’ai bien sûr pas l’expérience de certains, certaines... Et surtout peut-être que des choses peuvent changer dans des proportions que je peine à imaginer... (mon expérience de réunification d’identité a été un échec assez dur, je ne pars donc pas d’une expérience positive).

    • Ah oui, le lien, c’était la fois où nos petites discussions étaient passées sur rezo.net !

      Pour beaucoup de féministes radicales, dire « trans femme », ça veut dire d’abord que la personne est trans et pas une femme avec une histoire différente, et le but est de les exclure des lieux non-mixtes. Dans un des textes de Tradfem, il était question d’une femme trans à côté de la plaque dans une discussion sur les règles. Je suis ok pour qu’on fasse des réunions « vulves » ou « règles » avec des personnes qui en ont, femmes cis et mecs trans, mais l’exclusion s’étend au reste.

      Je ne suis pas pour qu’on appelle ça « transphobe » parce que ce ne sont que des exclusions de lieux spécifiques par des personnes qui en ont besoin parce que minorisées par ailleurs. C’est pas la discrimination à l’embauche ou au logement (que Trump a rendu légales, si j’ai bien compris), les atteintes à l’intégrité des corps des personnes trans, hommes et femmes, etc. Je préfère dire « préjudiciable aux personnes trans » sans préjuger des sentiments qu’il peut y avoir derrière mais je dois constater que c’est des manières de parler qui sont délibérées et les meufs continuent de parler de cette manière dont on leur dit qu’elle humilie. Alors oui, ça commence à puer la haine de l’autre.

      Les féministes transinclusives ne se refusent pas de dire femmes cis et femmes trans. Et certaines femmes trans reconnaissent la force que ça donne, d’avoir une socialisation initiale masculine (Paula Stone Williams) pendant que d’autres le nient (Julia Serano n’est pas super sur ça, elle note en passant que les femmes trans ne sont pas des paillassons et n’en tire pas d’autre conclusion que les femmes cis sont un peu de la merde).

      L’auto-définition de l’identité ethno-raciale, c’est encore autre chose ! Et c’est aussi un problème, quand des personnes chrétiennes à la peau claire et un passing bien blanc se prétendent racisées alors qu’elles ne partagent pas l’expérience d’une personne qui l’est. Racisé, c’est un passif, c’est pas génial mais ça rend compte du regard qu’on pose sur toi et de la socialisation qu’on t’impose : la discrimination, les violences, les préjugés, les attentes incohérentes, etc.

      Après, l’intime, c’est encore autre chose...

    • « Nier que les femmes trans sont des femmes, c’est transphobe, pas besoin d’aller chercher plus loin... »
      Ben voilà, il suffisait de l’affirmer.
      « ...je pars du principe que la transphobie est avérée et assumée... »
      "...ça commence à puer la haine de l’autre..."
      Comme disait monsieur de Lafontaine, « qui veut noyer son chien dit qu’il a la rage. » Passons.
      CPar contre, je tiens à répondre au propos de Supergéante qui écrivait « Je crois, qu’il ne faut pas sous-estimer la souffrance des personnes qui militent sur ces questions... »
      Il ne manque pas de cas de figure de gens qui militent dans des luttes identitaires sans souffrance aucune, simplement pour rétablir ce qui est à leurs yeux un ordre naturel, actuellement contesté par des groupes opprimés de longue date. Je pense aux mascus, mais aussi aux racistes assumés, aux bourgeois et gens d’affaires qui se disent étranglés par taxes et impôts, aux sociologues comme JP Kaufmann qui montent au front en tentant de banaliser le viol sur conjointe endormie.
      Aucune souffrance là mais un cement de dominants, un agaopportunisme qui cherche à battre en brèche les avancées des femmes à la faveur de médias réacs. Il y a des personnes identifiées trans qui sont dans la souffrance, j’en conviens, mais pas toutes - et elles ne sont pas toutes hostiles aux femmes qui défendent leurs droits. Ça semble évident à le dire, mais l’équation réflexe trans = souffrance fait le jeu d’une certaine droite, d’où le déferlement anti-Rowling : celle qui affirme posément que la nouvelle impératrice est nue et qu’on lui voit les couilles.

  • Des femmes, des survivantes de la prostitution, agressées lors des manifestations du 8 mars ! – Osez le feminisme !
    http://osezlefeminisme.fr/des-femmes-des-survivantes-de-la-prostitution-agressees-lors-des-man

    Osez le Féminisme ! dénonce fermement les violences contre des militantes féministes dont 3 survivantes de la prostitution, au sein même des manifestations le 8 mars pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Menaces de mort, violences physiques, arrachage de pancartes et de banderoles… les “pro-prostitution” redoublent de violences, pour confisquer la parole des survivantes qui témoignent héroïquement des violences prostitutionnelles subies.

    À Toulouse, une survivante d’inceste et de prostitution, a été attaquée par 3 personnes pour lui arracher sa pancarte abolitionniste.
    A Paris, 15 personnes organisées ont arraché et volé une banderole, et ont frappé violemment des militantes féministes abolitionnistes, dont une survivante de la prostitution et de viols pédocriminels. Elles ont déposé plainte et passé la nuit aux urgences.

    Donc voilà, à des manifs féministes il y a des meufs qui expliquent qui a le droit d’exister et qui pas, et le fait que leurs cibles soient des #personnes_les_premières_concernées, le fait qu’elles aient les meilleures raisons du monde de considérer la prostitution comme une violence de plus faite aux femmes n’empêche pas certaines de se sentir hyper légitimes en s’attaquant à des corps de femmes.
    #prostitution #abolitionnisme #violence_en_milieu_féministe

    • même si je suis loin d’être en première ligne, pas question de m’habituer. Je vais plutôt sonder autour de moi... c’est pas compliqué, je ne connais personne qui a lu dworkin, et celles et ceux qui connaissent son nom sont en mode « ah ouais le truc puritain là... ». J’en veux beaucoup à despentes (et ardisson qui l’invitait) pour la domination des arguments pseudo prosexe dans le débat général. Cette histoire est consternante et elle n’a fait presqu’aucun bruit...

    • Je trouve facile et particulièrement méprisant le fait de tenter de disqualifier des débats réels et cruciaux qui existent depuis les débuts du féminisme en balançant (avec une morgue bien masculine) des phrases comme « il va falloir s’habituer à ce nouveau féminisme où celles qui savent mieux que les autres leur tapent dessus pour leur faire passer la malcomprenance... »
      Je ne tente plus de répondre aux vannes de ce genre (on se doute duquel), mais je mets en ligne des analyses qui prennent au sérieux ces débats. À chacune d’en juger. De plus en plus de gens se dégagent des tentatives d’intimidation grossière, et je suis optimiste quant à un avenir où la prétention commode d’être « non binaire » ou même « une femme » si on veut paraître tel deviendra moins crédible du fait d’être soumise à une analyse politique collective, plutôt qu’à l’occupation de plate-formes médiatiques.

    • Je crois que t’as rien compris à cette phrase. Le première commentaire du seen lui-même, et plein d’autres messages ailleurs, montre parfaitement que @antonin1 n’aime pas ce comportement et le critique à chaque fois. Bref… C’est surtout que t’arrives pas à comprendre qu’on peut à la fois essayer d’être contre ces comportements masculinistes, individualistes, contre l’identité définie uniquement soi-même ET être contre les stigmatisations transphobes, les petites phrases perfides, comme il y en a tant (de plus en plus au fil des mois) dans les textes choisis par tradfem. Et qu’on peut argumenter, et faire des textes qui critiquent le genre sans être insultant pour d’autres, et aussi réfléchir à des solutions concrètes (les toilettes etc) pas juste théoriques qui soient à la fois réellement féministes, anti-prostitution, anti-individualiste, mais aussi transinclusives, sans mettre personne sur le carreau (voire en danger de violence ou de mort). Mais pour ça faut se casser la tête un peu, c’est moins dans la facilité que mettre les femmes contre les trans ou ce genre de conflit… binaire.

    • « mettre les femmes contre les trans »... Cette inversion est inqualifiable. Libre à vous de tenter de convaincre les transactivistes de cesser de mener la guerre aux femmes, mais un peu de perspective SVP. Vous me rendez de plus en plus difficile de croire en votre bonne foi. Je sais que antonin1 critique régulièrement les outrances antiféministes mais j’ai trouvé malheureux son renvoi dos à dos de féministes alors que c’est un antiféminisme qui fait rage.

    • Merci @rastapopoulos, je plussoie.

      @martin4, mon truc sur « faire passer la malcomprenance » est évidemment ironique, je condamne la violence que subissent, et que j’ai pas mal documentée ici, les féministes radicales. Et avec cette ironie je condamne cette certitude de mieux valoir moralement, d’être plus open, plus généreux, plus jeune (!) de beaucoup de monde dans cette sphère « antiTERF ». Mais vous n’aidez pas et Rastapopoulos le dit très bien. Le discours naturalisant et désormais « critique du genre » (que reste-t-il du féminisme sans ça ?), méprisant envers des personnes trans qui sont ou pourraient être des alliées... Votre attitude à vous Martin ici même a fait fuir une femme qui ne supporte pas votre faible capacité au dialogue (et doit avoir quelque chose contre les chevaliers blancs qu’aucun doute n’assaille, visiblement). Oui, des fois j’aurais envie de renvoyer les deux camps dos à dos. Mais je dois bien constater que les féministes trans-exclusives sont traitées comme aucune féministe ne devrait jamais être traitée pour ses engagements. Que c’est grave. Et que c’est compliqué de prendre votre défense en public, quand l’intransigeance des féministes trans-exclusives n’est rien face à la violence inouïe des transactivisites anti-TERF... Misère !

  • A Secret Life (BBC 2012)

    Des barbus qui invoquent #Dieu en permanence dans une langue gutturale, des #femmes voilées soumises à leur mari, des châtiments corporels pour les enfants, la peur d’une #répression de la part de la communauté religieuse si on dévie des normes ; vous l’avez deviné, ce #film #documentaire parle des …

    http://www.youtube.com/watch?v=HtNXvE_rLoE

    … Amish, aux #Etats-Unis.

    #religion #technologie #excommunication etc.

    • Cette communauté est invraisemblable. J’y ai été il y a 15 ans, c’est au sud de la Pennsylvanie à quelques dizaines de kilomètres d’où st originaire la famille de mon père... Une plongée dans le passé tout à fait extraordinaire, des restaurant amish où on mange très bien...

      Immortalisé dans le film « Witness » avec Harrison Ford (1985).