• L’effet d’âge relatif : une expérience naturelle sur des footballeurs

    http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RECO_653_0657

    Les effets d’âge relatif (relative age effects, rae) font référence à l’avantage qu’ont les individus nés plus tôt au sein d’une cohorte. En économie de l’éducation, le rae montre que les enfants nés tôt dans l’année obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les autres. C’est également vrai dans le cas du sport dans le cadre duquel les enfants sont regroupés par classe d’âge lors de leur formation. Parce que la date délimitant les catégories ne change jamais au niveau scolaire (l’année civile), il est difficile d’identifier parfaitement l’effet causal. Nous pouvons identifier cet effet car la Fédération française de football a changé la date limite des catégories de jeunes pendant la saison 1995-1996. Ainsi cette expérience naturelle montre que : (1) la date-limite des catégories crée le rae ; (2) les effets continuent d’exister pour les footballeurs les plus âgés ; (3) il existe des différences de développement physique entre les joueurs nés juste avant et juste après la date limite.

    #âge
    #école
    #expérience_naturelle

  • Le salaire minimum nuit-il à l’embauche ? Non. La preuve par une expérience naturelle | Ioana Marinescu

    http://www.liberation.fr/economie/2014/04/28/a-propos-du-sous-smic-de-pierre-gattaz_1006537

    Deuxièmement, le coût du travail n’est pas forcément le principal obstacle à l’emploi des moins qualifiés, et particulièrement des jeunes. Par exemple, au Royaume-Uni, les jeunes de moins de 21 ans ont un salaire minimum plus faible que les jeunes de 22 ans et plus, qui touchent le salaire minimum adulte. Si un salaire minimum élevé nuisait à l’emploi, on s’attendrait à ce que les jeunes de 22 ans, soumis au salaire minimum adulte, soient plus souvent sans emploi que les jeunes de 21 ans. Or, ce n’est pas le cas (The UK Minimum Wage at 22 Years of Age : A Regression Discontinuity Approach, Richard Dickens, Rebecca Riley and David Wilkinson, 2013). Baisser le salaire minimum des jeunes ne contribue donc pas à augmenter l’emploi. En conclusion, il n’est pas nécessaire ou utile de créer un sous-Smic, mais il serait intéressant d’étudier l’effet de politiques ciblées de subvention à l’embauche pour les travailleurs peu qualifiés et inexpérimentés.

    #travail
    #chômage
    #expérience_naturelle
    #salaire_minimum

  • Protection sociale = désincitation au travail ? Réfutation empirique | INSEE

    http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES467C.pdf

    Cet article cherche à évaluer si le RMI et, à sa suite, le RSA découragent certains jeunes de travailler. Auquel cas, on observerait un fléchissement du taux d’emploi des jeunes juste après 25 ans, puisque certains choisiraient de ne pas travailler ou de réduire leur effort de recherche d’emploi à partir de cet âge. (...) Pour étudier cette question, nous conduisons une analyse par discontinuité sur les enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2011 qui permettent d’obtenir des estimateurs précis des taux d’emploi par âge des jeunes célibataires sans enfant et peu qualifiés.
    Nous n’observons pas de rupture dans les taux d’emploi à 25 ans pour l’ensemble des jeunes sans enfant, ce qui indique que le RMI et le RSA n’ont pas d’effet désincitatif marqué sur l’emploi des jeunes autour de cet âge. Une légère rupture dans les taux d’emploi est toutefois visible pour les jeunes les moins qualifiés (ayant au mieux le BEPC) les premières années de l’étude (femmes sur la période 2004‐2007 et hommes sur la période 2004‐2005), mais elle disparait par la suite, en particulier après la mise en place du RSA. Les effets désincitatifs au travail parmi les jeunes sans enfant étant déjà faibles avec le RMI, confinés aux jeunes sans qualification, il n’y pas lieu d’attendre d’effet réincitatif de la part du RSA, conclusions limitées au groupe cible de notre étude.

    #protection_sociale
    #travail
    #expérience_naturelle