• #Israel Une unité de combat 100 % féminine pour les recrues féminines pratiquantes Judah Ari Gross et Times of Israel
    https://fr.timesofisrael.com/une-unite-de-combat-100-feminine-pour-les-recrues-religieuses-et-p

    Cette unité sera intégrée dans un bataillon mixte existant ; les séminaires auraient fait savoir que certaines femmes voudraient s’enrôler s’il n’y avait plus d’obstacle religieux


    Des Israéliennes servant dans le bataillon Caracal, en novembre 2007. (Crédit : Yoni Markovitzki/unité des porte-paroles de l’armée israélienne/Flash90)

    L’armée israélienne prévoit de créer dans l’année un régiment 100 % féminin, affecté à la défense des frontières, pour les recrues pratiquantes désireuses de servir dans une unité de combat mais découragées par la présence d’hommes à leurs côtés.

    Ce projet a été révélé par la station de radio Kan et l’armée l’a confirmé au Times of Israël.

    Les premières recrues seront choisies parmi les femmes qui s’engageront dans les troupes de combat, au mois de mars prochain. L’unité sera intégrée à une unité de défense des frontières préexistante et mixte, a annoncé Tsahal.

    Selon Kan, la demande portant sur la création d’une telle unité a été soumise par plusieurs séminaires du mouvement nationaliste-religieux où étudient de nombreuses femmes après le lycée, avant de faire leur service militaire.

    Si les femmes qui ne sont pas considérées par l’État comme religieuses doivent nécessairement s’enrôler dans l’armée, celles qui sont considérées comme pratiquantes peuvent choisir de faire leur service national dans le cadre d’une mission civile. En effet, de nombreuses femmes évitent le service militaire proprement dit pour des raisons de pudeur, au vu des difficultés posées par la présence d’hommes à leurs côtés.


    Photo illustrative de femmes soldats dans l’armée israélienne pendant l’entraînement, le 13 juillet 2016. (Hadas Parush/Flash90)

    Les dirigeants des séminaires ont déclaré à l’armée qu’il y avait toutefois un fort désir, parmi leurs étudiantes, de servir dans des unités de combat mais que ces dernières, qui sont mixtes, n’étaient pas adaptées aux femmes pratiquantes qui respectent des règles de pudeur strictes – ce qui, selon eux, les empêche de servir aux côtés de soldats de sexe masculin.

    Les responsables militaires ont examiné la question et ont ainsi décidé de créer un régiment 100 % féminin.

    Des unités militaires existent d’ores et déjà pour les jeunes hommes religieux qui veulent conserver leurs interactions avec le sexe opposé au minimum pour les mêmes raisons de pudeur.

    Il existe quatre unités d’infanterie dans le Corps de défense des frontières, qui est responsable de la protection des frontières que partage Israël avec la Jordanie et avec l’Égypte. Même si l’État juif a signé des traités de paix avec Amman et le Caire, ces frontières sont régulièrement utilisées pour le trafic de drogue et d’armes et elles sont occasionnellement le théâtre d’attentats terroristes, en particulier le long de la frontière avec la péninsule du Sinaï qui accueille une branche modeste, mais dotée de capacités, du groupe terroriste de l’État islamique connue sous le nom de Province du Sinaï.

    L’année dernière, pour la toute première fois, l’armée a commencé à déployer une unité de chars 100 % féminine le long de la frontière égyptienne, dans le cadre d’un programme-pilote qui consiste à évaluer la faisabilité d’équipages féminins de blindés.

    Les détracteurs de l’intégration des deux sexes au sein de l’armée la rejettent souvent en disant qu’il s’agit d’une expérimentation sociale dangereuse qui pourrait avoir potentiellement des conséquences sur la sécurité nationale, tandis que ses partisans affirment qu’elle est nécessaire depuis longtemps et qu’elle est mise en place dans de nombreux pays occidentaux.

    Ceux qui s’opposent à la présence des femmes au sein de l’armée font remarquer que certaines exigences ont été abaissées pour les soldates de combat – ce qui s’apparente, selon eux, à un sacrifice en termes d’efficacité – et que les femmes qui font leur service militaire sont plus sujettes à des traumatismes liés au stress.

    Certains dirigeants religieux ont également dénoncé la présence des femmes dans les unités de combat.

    L’armée insiste sur le fait qu’elle autorise dorénavant un plus grand nombre de soldates dans les unités de combat pour des raisons pratiques et non au nom de considérations d’ordre social.

    #Femmes #Tsahal #armée #religion #intégration #désir #sexisme #expérimentation_sociale #Palestine_assassinée #féminisme #violence

  • Quand les États Unis récupèrent les dechets des victimes de l’expérimentation humaine conduite par les Mengele japonais
    https://www.sterlingseagrave.com/z5379qurv6oyuznpzqygkudn1x91a2

    L’intérêt principal du livre des Seagrave consiste dans le récit de la récupération par les États Unis de l’énorme trésor amassé par le Japon pendant le pillage systématique de 32 nations asiatiques entre 1937 et 1945. Sterling et Peggy Seagrave ont pourtant investi une grande partie de leur propre temps et de celui de leurs collaborateurs dans la documentation de la préparation et la mise en pratique systématique du pillage préparé par la cour impériale japonaise depuis les anees 1920.

    L’histoire de l’unité 731 ne prend pas beaucoup de place dans le livre même mais il ont publié d’importants documents relatifs à cet aspect dans les CDs contenant tous les documents ayant servi de base aux affirmations dans le livre. Ces documents digitaux sont malheureusement hors de vente aujourd’hui.

    Voici les extraits du livre qui parlent de l’unité 731

    GOLD WARRIORS - HOW AMERICA SECRETLY RECOVERED YAMASHITA’S GOLD, by Sterling & Peggy Seagrave, ISBN 1-85984-542-8

    CHAPTER TWO - ROGUE SAMURAI

    Manchuria also became the main proving ground for Japan’s biological warfare program, called simply Unit 731. Headquartered at Ping Fan, outside Harbin, it was headed by Colonel Ishii Shiro , a 1920 graduate of Kyoto University, who persuaded the high command to let him develop chemical and biological weapons, and test them on Chinese in Manchuria. Pu Yi said he learned that his subjects were being enslaved by the Japanese to build these installations, then were poisoned to keep the locations secret. Later, during the Pacific War, other labs were set up in Peking, Canton, and Singapore, experimenting on Allied POWs and civilian prisoners. Emperor Hirohito was briefed about it in detail during at least one recorded meeting with Colonel Ishii. The emperor’s brothers toured Ping Fan to observe experiments. Prince Mikasa , Hirohito’s youngest brother, revealed after the war that he had seen films in which “large numbers of Chinese prisoners of war…were made to march on the Manchurian plain for poison gas experiments on live subjects”. Others, he said, were “tied to posts in a wide field [and] gassed and shot. It was a horrible scene that could only be termed a massacre.”

    CHAPTER EIGHT - DIRTY TRICKS

    Marquat was supposed to dissolve the banks and conglomerates that financed Japan’s war and profited from it. Despite purely cosmetic changes and the break-up and sale of several small conglomerates, the biggest war profiteers were let off without even a slap on the wrist. General Marquat was also in charge of closing down and punishing Japan’s biological and chemical warfare service, Unit 731. Instead, the U.S. Government secretly absorbed Unit 731, moving most of its scientists, personnel, and documents to U.S. military research centers like Fort Dietrich in the Maryland countryside . All information about its activities, including biological warfare atrocities, and horrific experiments on fully conscious victims, was withheld by Washington from the American and Japanese public, and from the Tokyo War Crimes Tribunals. All Unit 731’s records held by the U.S. Government are still top secret.

    Bribes from the Keenan Fund also were used to prevent testimony about Japan’s biological and chemical warfare program, and the vast scale of looting carried out by the imperial family’s Golden Lily operation. We now know that the U.S. Government and other Allied governments browbeat POWs when they were liberated from Japanese slave labor camps. They were bullied into signing secrecy oaths before they were allowed to go home, forced to swear that they would not reveal anything they knew about war looting or about the chemical and biological weapons testing of Unit 731. Even men who had been victims of Japanese medical experiments were forced to take this oath. At the time, they were told it was their patriotic duty to remain silent. Today they are realizing that they were victimized by their own governments, which were less interested in justice than in staying in power, and preparing for the coming Cold War.

    BIBLIOGRAPHY
    Gold, Hal. Unit 731 Testimony. Tokyo: Yenbooks, 1996.

    CHAPTER TWO annotations
    Pu Yi learned about Unit 731 installations. Pu Yi, Emperor to Citizen, Vol. Two, p. 289.

    CHAPTER EIGHT - annotations
    Unit 731 Information on Japan’s medical experiments and biological warfare programs was withheld from the Tokyo War Crimes Tribunals. Casesse and Roling, The Tokyo Trials and Beyond. For a comprehensive treatment of the subject, see Harris, Factories of Death. Unit 731 records are part of those to be reviewed for release under the Japanese Imperial Government Disclosure Act

    Pour se faire une idée générale
    https://en.wikipedia.org/wiki/Unit_731

    #Japon #USA #expérimentation_médicale #expérimentation_humaine #unit_731 #guerre #génocide

  • Déconfinement sélectif et expérimentations sanitaires : la colère et le dégoût – carbure
    https://carbureblog.com/2020/04/16/deconfinement-selectif-et-experimentations-sanitaires-la-colere-et-le-d

    La décision présidentielle de rouvrir les écoles, collèges et lycées le 11 mai n’a dupé personne, que ce soit parmi les professeurs ou ailleurs : ce dont il s’agit, ce n’est pas de pallier les inég… — <a href="https://my.framasoft.org/u/rouge-glace/?4DojDA&quot ; title="Permalink">Permalink</a>

    #analyse #confinement #corona #coronavirus #luttedesclasses #luttes #marxisme #pandémie #partage_collegues #santé #travail

    • C’est pour cela qu’on peut se demander si le gouvernement ne serait pas en train de mener sur ces territoires (en gros, sur les banlieues) une #expérimentation_socio-sanitaire in vivo, c’est-à-dire à tenter d’obtenir une #immunité_de_masse, ou en tout cas de voir si cette immunité est possible, dans quelles conditions et à quel coût sanitaire, et ce sur les dos des plus #pauvres. On voit ici que cette expérimentation est rendue à la fois possible par les seuils de contamination induits par la pauvreté dans ces zones, et nécessaire par la demande pressante de reprendre la production, et donc de libérer de la main-d’œuvre.

      C’est la doctrine du stop and go, alternative au pur et simple laisser-faire cher aux libéraux qui est ici testée sur les habitants des #quartiers_populaires : une fois passé le premier pic épidémique et les capacités de soin désengorgées, on fait redémarrer l’activité, en sachant que des recontaminations vont avoir lieu, et qu’un nouveau pic épidémique va se produire, et on renouvelle l’opération jusqu’à absorption du virus par la population. Il faut simplement souligner que cette méthode est uniquement théorique, et qu’elle repose sur l’hypothèse que ce virus réagisse comme ceux sur lesquels on l’a bâtie. Et que donc, on ne sait pas si cela va fonctionner, d’où le caractère expérimental de la chose.

      Par ailleurs, avant même d’avoir des réponses sur la possibilité d’obtenir une immunité de masse à un coût sanitaire acceptable, la réouverture des écoles en milieu rural revient à ouvrir la vanne du virus sur des régions qui ont été jusqu’ici peu touchées, en espérant que la protection par masques et gel et le fait de maintenir les plus fragiles en confinement (personnes âgées et personnes souffrant de pathologies entraînant une surmortalité) suffira à limiter la casse.

      On assiste donc ici à un zonage socio-sanitaire de l’extension du virus. Ce zonage suit une logique à la fois sanitaire, politique et économique. On voit ici à quel point la logique sanitaire ne recouvre pas celle de la santé des individus, ni même une logique scientifique relevant d’une gestion épidémiologique de cette crise. La logique ici à l’œuvre est celle de la gestion de la population par l’Etat, et si on voit à quel point cette gestion convient aux impératifs économiques dont l’Etat est le garant, il faut aussi comprendre les a priori sociaux qui se cachent derrière cette gestion. Il apparaît ici qu’en cas d’un deuxième pic épidémique, l’Etat a choisi de placer en « première ligne » des populations qu’on peut qualifier de son point de vue d’expendable, et vis à vis desquelles au cas où le déconfinement donnerait lieu à des mouvements de protestation comme c’est déjà le cas un peu partout, une réponse autoritaire serait facile à justifier et à mettre en œuvre, puisqu’on la mène déjà au quotidien. Le caractère expérimental de ce déconfinement sélectif intègre la possibilités des révoltes comme une variable supplémentaire.

      On ne détaillera pas ici à quel point ce sont les plus « fragiles socialement » qui ont été le plus touchés par les conséquences de l’épidémie de Covid-19, avec quelle perversion logique le désastre s’articule chez les plus pauvres pour devenir plus désastreux encore, ni à quel point les conséquences se sont pour eux fait sentir à tous niveaux : pour les femmes, par l’accroissement des violences conjugales et la responsabilité accrue de la reproduction familiale occasionnée à l’échelle mondiale par le chômage, le manque de ressources, la maladie, pour les racisés (on connaît l’effrayante disproportion raciale des décès liés au Covid-19 aux Etats-Unis), pour les prisonniers et les réfugiés, pour les travailleurs les plus précaires, etc. Il faudra y revenir par ailleurs. Il nous fallait dire ici, contre ceux qui veulent « sauver le système de santé », que la sollicitude sanitaire de l’Etat est aussi terrible pour les prolétaires que ses défaillances, et que cette fameuse économie censée être source de tous les maux.

  • #Projet_Nexus, 13ème semaine… Que se passe t-il à l’#Université_Paul_Valéry ?
    https://solidairesetudiants34.files.wordpress.com/2019/11/affiche.png?w=1400

    Que se passe-t-il à l’UPV ?

    La perte de la 13e semaine d’#enseignement en #Licence depuis la rentrée 2018

    Lors de sa séance du 13 mars 2018, le Conseil d’administration de Paul-Valéry a approuvé la réduction des semestres d’enseignement de 13 à 12 semaines à partir de la rentrée 2018. Pour les Licences, il s’agit d’une réduction sèche du volume horaire des formations : sur l’ensemble des 6 semestres de Licence, ce sont 6 semaines de cours qui sont perdues, soit près de la moitié d’un semestre.

    Pour les Masters, il s’agit d’une simple réduction du nombre de semaines d’enseignement, la masse horaire demeurant la même. Cette relative préservation des Masters peut s’expliquer par la réduction drastique des volumes horaires en Master lors du dernier renouvellement des maquettes, et par le plus grand impact d’une réduction du volume horaire des Licences.

    En effet, il ne s’agit pas d’une simple réorganisation du calendrier universitaire, sans quoi on aurait pu imaginer de conserver le même volume horaire sur un nombre réduit de semaines : l’enjeu est bien de réduire le volume des formations. Dans une université de Lettres, langues et sciences humaines comme Paul-Valéry, la principale dépense est la masse salariale (c’est-à-dire les salaires payés au personnel de l’université), loin devant les dépenses de fonctionnement qui sont très faibles.

    En dépit des multiples mesures d’économie réalisées sur la masse salariale (gel des postes de titulaires, besoins croissants en formation assurés par des précaires sous-payés) et de l’inadéquation criante entre les besoins des étudiant.e.s et le nombre d’enseignant.e.s, la dotation de l’Etat peine à couvrir la masse salariale. Pire, la précarisation croissante du personnel de l’université publique sert d’argumente en faveur de la réduction des formations, puisqu’on entend la DGS de Paul-Valéry affirmer qu’il y aurait “trop de vacataires” dans notre université.

    La décision d’amputer la Licence de 6 semaines est toutefois impopulaire auprès des enseignant.e.s comme des étudiant.e.s, d’où le calendrier opportuniste de cette décision (prise en catimini au printemps 2018, alors qu’étudiant.e.s et enseignant.e.s sont mobilisé.e.s contre la loi ORE et Parcoursup). Pour faire passer la pilule auprès des enseignant.e.s, les directions des UFR leur permettent d’ailleurs de réduire le nombre d’évaluations en cours de semestre. La réduction du semestre à 12 semestres contribue donc aussi à affaiblir le contrôle continu.
    Déploiement du programme Nexus de numérisation des enseignements

    Dans un courriel daté du 9 juillet 2018, le Président de l’UPV Patrick Gilli présentait ainsi le projet Nexus :

    “Le projet Nexus que notre université avait déposé au titre des « Nouveaux cursus à l’université » (NCU) du PIA 3 a été retenu par le jury international. Doté de 7 millions d’euros sur 10 ans, il permettra à notre établissement d’engager la mutation progressive de nos formations qui intègreront des modules d’apprentissage numérique dans toutes les licences, de connecter plus fortement les sciences humaines et sociales à la nouvelle économie de la connaissance et ce faisant, de donner à nos étudiants davantage d’atouts dans leur vie professionnelle.”

    Incroyable ! Paul-Valéry a obtenu plein d’argent pour faire évoluer les formations et faire réussir les étudiant.e.s ! Qui pourrait être contre un tel projet, dont le dossier d’expertise du Bâtiment Nexus de septembre 2019 nous dit que “par ses aspects modernes et innovants, il inscrit l’Université dans la dynamique du XXIième siècle” ?

    Lorsqu’on lit ce même dossier d’expertise, la présentation d’ensemble du projet peut toutefois faire naître des premières inquiétudes, puisqu’il s’agirait de “construire grâce à une spécialisation et à une professionnalisation progressives, à une architecture modulaire et à un accompagnement des étudiants tout au long de leur cursus, des parcours plus flexibles et plus individualisés” et que “Les projets sélectionnés [à l’instar de Nexus] prévoient des actions structurantes, susceptibles de faire l’objet d’un déploiement à grande échelle”.

    En français dans le texte, qu’est-ce que ça veut dire ? Cela veut dire que Nexus organise :

    le démantèlement de l’offre de formation à Paul-Valéry, éclatée en une multitude de modules ;
    la numérisation de l’ensemble de l’offre de formation, l’intégration de modules d’apprentissage numériques dans toutes les licences ne constituant que la première phase du déploiement de Nexus

    L’enseignement à distance (EAD) n’est pas une chose nouvelle à Paul-Valéry, comme le rappelle le dossier d’expertise du projet Nexus :

    “L’UPVM offre un enseignement à distance depuis sa création en 1970. Elle est désormais la première université française pour l’offre de formations complètes à distance (L, M, D) : 10 licences complètes, 1 licence pro, 18 master 1, 22 master 2, 1 Ecole Doctorale (35 mentions), 3 DU, le DAEU A. Les effectifs se sont très fortement accrus depuis une dizaine d’années : 670 étudiants en 2008-2009, 1893 étudiants en 2016-2017 (soit près de 10% de nos étudiants).”

    Toutefois, il est essentiel de distinguer entre l’EAD conçu comme la possibilité de donner accès à l’université à des personnes qui en seraient sinon exclues par des obstacles matériels insurmontables, et l’entreprise généralisée de numérisation des enseignements, guidée par l’austérité et une croyance millénariste dans le caractère inévitable de l’invasion numérique de l’ensemble de nos vies.

    Ne nous contentons pas, toutefois, de cette présentation générale, et allons voir dans le détail ce que le projet Nexus nous prépare. Dans les documents de présentation de Nexus, ce dernier est caractérisé par les actions suivantes :

    création de modules d’apprentissages (les « Briques ») centrés sur les Humanités numériques ;
    labellisation des licences afin d’offrir une meilleure visibilité des parcours professionnels des étudiants ;
    modularité des rythmes d’apprentissage ;
    mise en place d’un tiers lieu, « La Fabrique » ;
    accompagnement et orientation des étudiants

    Création de modules d’apprentissages (les « Briques ») centrés sur les Humanités numériques

    “Les Briques d’Humanités Numériques sont des modules de formation à distance, interdisciplinaires (cadre commun des 10 premières briques) et disciplinaires (10 briques suivantes), bâties sur des sujets propres aux humanités dans leurs liens aux mutations digitales de la société.”

    “Chaque brique […] (Fig. 1) vaut pour 36h d’EQTD et se compose de 9 chapitres thématiques évolutifs, subdivisés en quatre niveaux d’alvéoles (± 1h) de contenu progressif (bases, développement, approfondissement, prolongement) [cf. Fig. 2].”

    “Elles sont conçues par des équipes-projets interdisciplinaires qui font dialoguer les approches LLASHS, au coeur du dispositif, avec les sciences de l’ingénieur, de l’informatique et du codage et, d’autre part, avec les applications industrielles du domaine (sous forme d’études de cas). Diverses activités d’application mettent en oeuvre les savoirs-faire exposés.”

    “Concrètement, les Briques se présentent sous la forme de modules de formation à distance interactifs et adaptables à la diversité des apprenants. Chacune de ces Briques vaudra pour 2 ECTS par semestre, soit 7% de la licence au total (ce pourcentage prenant uniquement en compte les Briques obligatoires ; les étudiants pourront accéder à des Briques supplémentaires grâce au label Humanités numériques).”

    “Les thématiques abordées dans les dix premières briques sont :

    Codage et langage
    Litteracies numériques

    Données et enquêtes

    Espaces digitaux

    Éthique et société connectée

    Intelligences Artificielles

    Industries numériques
    Interfaces humain / machine
    Information et attention
    Art et cultures digitales.”

    Dans un second temps, il est prévu de permettre la création de dix autres briques, plus spécialisées dans un domaine particulier des Humanités numériques (par exemple, philologie numérique, etc.) ou articulant deux à trois disciplines dans ce cadre.”

    “L’offre est en ligne et scénarisée pédagogiquement, ce qui évite la lourdeur organisationnelle des enseignements présentiels tout en autorisant souplesse et personnalisation. Les premières alvéoles de chaque chapitre seront ouvertes en libre accès (dans une double fonction citoyenne et de vitrine de nos LLASHS), les autres seront accessibles sur la base d’une inscription à l’université et feront l’objet d’une validation pédagogique.”

    Notre analyse

    L’argumentaire de présentation de Nexus en révèle immédiatement un enjeu décisif : lorsqu’il est dit que l’offre en ligne permet d’éviter la “lourdeur organisationnelle des enseignements présentiels”, il faut comprendre qu’elle permet d’éviter de recruter et de payer des enseignant.e.s pour assurer des enseignements en présentiel et garantir de bonnes conditions d’apprentissage, et qu’elle permet d’éviter de financer la construction de nouvelles salles de cours nécessaires à l’amélioration des conditions d’études.

    Avec Nexus, Paul-Valéry s’inscrit pleinement dans le programme du gouvernement actuel pour l’Enseignement supérieur et la recherche : plutôt que d’accorder aux universités publiques une dotation budgétaire leur permettant d’assurer une formation à la hauteur des besoins des étudiant.e.s, des dispositifs sont mis en place pour réduire le coût de la formation pour le budget de l’État.
    Labellisation des licences

    “Dans l’offre de formation 2021, à partir de la L2, les labels proposent de donner de la visibilité aux enseignements existants pré-professionnalisant en regroupant ces enseignements sous 5 labels :

    Enseignement
    Académique / Recherche

    International
    Monde socio-économique
    Humanités Numériques”

    “A partir du semestre 3, chaque étudiant pourra ainsi choisir de rejoindre l’un des 5 Labels proposés dans chacune des licences, avec possibilité d’en changer jusqu’au semestre 4, selon son projet professionnel mûri au long de sa Licence 1. Les Labels permettront de valider chacun 4 ECTS par semestre soit 9% de la licence au total. Comme les Briques de formation en Humanités numériques, les labels sont un parfait exemple de mutualisation et d’hybridation des cours. Ces labels sont composés de troncs communs transversaux (proposés à l’ensemble des étudiants de l’université à l’identique) et de développements spécifiques à chaque discipline. La part de tronc commun est variable selon les labels : 20% pour les labels Enseignement et Académique (nourris par les spécialités disciplinaires), 50% pour le label International, 80% pour Entreprise et 100% pour Humanités numériques.”
    Modularité des rythmes d’apprentissage

    “Afin de faciliter le parcours de l’étudiant et sa personnalisation, Nexus permet l’inscription à l’UE en présentiel ou distanciel. L’objectif est de proposer, dans 10 ans, cette alternative pour 80% des cours de licence.”

    “Le projet Nexus souhaite permettre une plus grande flexibilité dans les modalités d’apprentissage. Actuellement, un étudiant se voit proposer une offre de formation exclusivement en EAD ou exclusivement en présentiel, sans possibilité de mixer les deux. Afin d’individualiser davantage son offre, Nexus prévoit le passage en EAD de l’ensemble de ses licences et une inscription à la carte : tout étudiant pourra choisir de s’inscrire en EAD ou en présentiel à chaque module d’enseignement. Cette hybridation des modes d’apprentissage permet de réussir en licence via : i) l’individualisation des emplois du temps « à la carte » rendant la formation adaptable au rythme de vie et disponibilités des apprenants : étudiant salarié, FTLV, étudiant en situation de handicap ou publics empêchés, étudiants à l’étranger ou éloignés une partie de l’année, etc. ; ii) l’individualisation des parcours : l’étudiant peut suivre plusieurs cursus à la fois (double licence) sans pâtir d’incompatibilité d’emplois du temps ; iii) l’individualisation des rythmes d’apprentissage : l’étudiant peut suivre par anticipation des cours en EAD (jusqu’à valider une licence en 2 ans) et compléter sa licence plus rapidement ou libérer du temps pour davantage de stages en fin de licence.”

    Notre analyse

    Tant d’attention portée au rythme de vie et aux disponibilités individuelles des “apprenants”, c’est vraiment touchant ! La numérisation est toutefois conçue comme une réponse aux besoins spécifiques des étudiant.e.s d’une université publique en Lettres, langues et sciences humaines et sociales, dont les conditions d’études sont effectivement affectées par la difficulté à financer leurs études. Plutôt que donner aux étudiant.e.s les conditions financières leur permettant de suivre leurs études dans de bonnes conditions, ce qui supposerait que la collectivité prenne ses responsabilités à l’égard de la jeunesse, Nexus propose aux étudiant.e.s de se contenter de cours en ligne.

    Sur la pertinence de ceux-ci, on se contentera de remarquer qu’une telle numérisation massive des cours n’est envisagée qu’à l’université publique, et certainement pas dans les classes préparatoires aux grandes écoles qui scolarisent les enfants des classes supérieures. La dépense par étudiant.e est, en France, 50% plus élevée pour un.e étudiant.e de CPGE que pour un.e étudiant.e de Licence : cela correspond aux heures beaucoup plus nombreuses d’enseignement (en présentiel) en CPGE, y compris individuellement ou en petits groupes.

    Ensuite, 80% des enseignements de Licence proposés également en distanciel d’ici 10 ans, cela veut dire 80% des enseignements qui pourront n’être plus proposés qu’en distanciel au prochain tour de vis de l’austérité, lorsque le gouvernement exigera que les universités réduisent plus fortement encore leur masse salariale.
    Accompagnement et orientation des étudiants

    “Un test de positionnement sera réalisé par l’ensemble des étudiants dès la cinquième semaine de Licence 1.”

    “Ce test, propre à chaque filière et dont les résultats seront traités de manière automatisée, permettra une meilleure appréhension des compétences, connaissances et sentiment d’auto-efficacité de chaque étudiant. Il sera réalisé en partenariat avec les enseignants pour déterminer quelles compétences évaluer et à quels profils proposer la remédiation. Selon les résultats du test, des réunions collectives et entretiens individuels seront proposés aux étudiants. Ils seront réalisés par les directeurs d’études (mis en place par la loi ORE du 8 mars 2018) et permettront de proposer à chaque étudiant un parcours adapté à sa situation. A la suite, chaque étudiant se verra proposer un parcours adapté à sa situation.”

    “L’offre de formation portée par Nexus a été construite de façon à faciliter l’accompagnement et l’orientation personnalisés des étudiants tout au long de leur cursus. Trois aspects sont essentiels de ce point de vue :

    l’orientation des étudiants néo-entrants dans la structure de la maquette Nexus, en particulier sur le choix de Labels à opérer par la suite
    le repérage des difficultés des étudiants afin de proposer des parcours individualisés (L1 en deux ans) ;
    la possibilité de réaliser le parcours de licence de manière accélérée pour les étudiants le souhaitant (à haut potentiel), par la déclinaison massive des formations permettant l’hybridation. [= possibilité de s’inscrire en distanciel]”

    Notre analyse

    A travers ce dispositif, Nexus s’inscrit complètement dans la continuité de la loi ORE, qui fait reposer les difficultés des étudiant.e.s à terminer leur Licence non pas sur la dégradation des conditions d’études, non pas sur la nécessité pour beaucoup de travailler à côté des études, non pas sur le fait que la L1 peut constituer un lieu d’attente d’une place dans une formation dite sélective, mais sur les seules faiblesses des étudiant.e.s : il serait donc urgent de les classer, dès la 5e semaine de L1, entre des étudiant.e.s en difficulté dont le parcours serait ralenti, et des étudiant.e.s “à haut potentiel” dont le parcours serait accéléré. Avec Nexus, la “modularité des rythmes d’apprentissage” est mise au service du classement des étudiant.e.s selon leur “potentiel”, qui vient remplacer les résultats obtenus aux examens comme déterminant du rythme de la formation.

    Mise en place d’un #tiers_lieu, « La Fabrique »

    “L’approche par compétences vise, conformément au processus de Bologne, à permettre une mise en valeur des formations et des diplômes non pas en fonction des contenus ou de la durée de la formation, mais selon les acquis des étudiants. En conséquence, elle suppose une mise en place de nouvelles conceptions des formations et des évaluations, et impose une clarté permettant la valorisation des diplômes par les professionnels.”

    “La nouvelle offre de formation sera aussi complétée par des dispositifs innovants de formation.

    Fabrique Nexus, un tiers-lieu pour la pédagogie par projet, en lien avec les entreprises (et notamment la French Tech) et le monde socio-économique (institutions, collectivités, associations…)
    L’Atelier, un service d’accompagnement à la transformation et à l’innovation dans l’enseignement et la recherche sera mis en place dès la rentrée 2018. L’ensemble des enseignants seront accompagnés pour permettre la mise en place de dispositifs de formation hybrides permettant la fluidité des apprentissages ;
    Archipel, une salle d’expérimentation pédagogique, préfigurant le Learning center d’Atrium (2020) sera également en place dès la rentrée 2018.”

    “Le projet Nexus requiert des ingénieurs pédagogiques, des développeurs, des espaces d’innovation qui doivent être gérés, mais aussi des responsables financiers, des porteurs de projets, etc. Il doit être arrimé à un environnement institutionnel et administratif à la fois flexible et de proximité : flexible, parce que les personnes qui accompagnent l’innovation sont financées sur des missions spécifiques et temporaires qui nécessitent un accompagnement particulier ; de proximité parce que les enseignants-chercheurs ont besoin de trouver le soutien, en amont comme en aval, de leurs projets, en ayant identifié clairement les lieux et les personnes idoines.”

    Notre analyse

    Le massacre des formations continue, puisqu’il s’agit de structurer celles-ci non plus en fonction de contenus d’enseignement ou de progression pédagogique pensée comme un ensemble d’étapes, mais en termes de compétences. Cela veut dire qu’au lieu d’évaluer des productions/réalisations des étudiant.e.s, ce sont les étudiant.e.s elles-mêmes et eux-mêmes qui sont évalué.e.s pour identifier leur acquisition de compétences.

    Cette nouvelle conception de l’enseignement semble nécessiter, aux yeux de nos dirigeant.e.s éclairé.e.s, la construction d’un bâtiment de prestige, dont le dossier d’expertise précise qu’il sera équipé d’un “showroom”, d’une “salle de créativité”, d’un “grand écran de téléprésence”, ou encore de “murs inscriptibles”. C’est probablement plus important que d’équiper l’ensemble des salles de cours de tableaux vraiment fonctionnels et de systèmes multimédia : est-ce parce que le bâtiment Nexus accueillera “les entreprises et le monde socio-économique”, auxquelles la direction de l’université souhaite offrir des conditions d’accueil meilleures que celles des personnels et des étudiant.e.s ? C’est probablement aussi la raison pour laquelle l’accès à ce bâtiment sera sélectif/select, le dossier d’expertise précisant : “L’accès au bâtiment, puis à certains espaces spécifiques, seront réservés aux porteurs de projets en lien avec les humanités numériques et à leurs partenaires suivant un système de contrôle d’accès avec demande en ligne et autorisation d’accès pour une période déterminée.”

    Nexus, c’est toutefois le prestige au moindre coût, puisqu’il est bien rappelé que “les personnes qui accompagnent l’innovation sont financées sur des missions spécifiques et temporaires” (= précaires), et que l’accueil du bâtiment Nexus sera assuré par un “agent virtuel / écran tactile”. C’est l’occasion de rappeler les gels et suspensions de postes systématiques dans notre université, justifiés notamment par la nécessité d’apporter les garanties budgétaires exigées par les financeurs des nouveaux bâtiments comme Nexus.

    Si Nexus est l’avenir de l’université publique, nous ne sommes pas pressés d’y être !
    Contextualisation
    Numérisation : l’illusion du progrès

    La numérisation des formations prévue par le projet Nexus est présentée comme un outil au service de la réussite étudiante et comme une réponse à la “digitalisation” de l’économie. Il semble utile de rappeler plusieurs choses concernant la numérisation :

    la numérisation n’est pas une dématérialisation écologiquement vertueuse, mais repose sur le déploiement d’une infrastructure (serveurs, réseaux, ordinateurs, etc) consommatrice de ressources produites par les industries d’extraction et d’électricité ;
    la numérisation n’est pas un processus inévitable, mais le résultat de choix politiques visant à l’économie de moyens dans les processus de production (automatisation) et dans la délivrance de services (numérisation des impôts, etc), qui renforcent la précarisation dans l’ensemble des secteurs affectés ;
    la numérisation n’est pas, par elle-même, source de démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur : elle nécessite des ressources matérielles (connexion internet, ordinateur) dont l’ensemble des étudiant.e.s (et de celles et ceux qui souhaitent le devenir) ne disposent pas, et de compétences numériques qui sont inégalement distribuées, si bien qu’elle est susceptible de renforcer les inégalités sociales dans l’accès aux études et la réussite dans celles-ci.

    Logique d’austérité

    La suppression de la treizième semaine du semestre sur le calendrier universitaire correspond à la perte de six semaines sur une licence, soit environ un douzième de la formation.

    Pour justifier cette suppression, la Présidence de l’Université plaide le manque de budget. En effet, cela fait des années que les dotations de l’état n’augmentent pas ou peu, alors que le nombre d’étudiant-e-s ne cesse de croître, d’environ 2,5% chaque années. Le résultat de cela est la stagnation, voire la réduction du nombre de places dans les Universités, ainsi que le non-recrutement de nouveaux-elles enseignant-e-s.

    Face à ce manque d’investissements, le gouvernement a une parade toute trouvée : Il investit en fin de compte dans l’ESR, mais passe par des appels à projets. Ceux-ci ont un effet pervers : d’une part, ils accentuent les inégalités entre établissements, d’autre part, ils incitent fortement les universités à mettre en œuvre la politique du gouvernement pour décrocher ces financements.

    Ceci est une des conséquences de la LRU de 2007 (Loi Relative aux libertés et responsabilités des Université) qui confie la gestion de leur budget aux Universités, c’est à dire que comme le feraient des chefs d’entreprise, les Présidents des Universités gèrent leur masses salariales et leur patrimoine immobilier.

    C’est notamment dans cette logique d’austérité que le projet Nexus est défavorable, à la fois aux enseignant-es mais aussi aux étudiant-es. En effet, numériser toujours plus d’enseignements (Jusqu’à 80% prévu en 2028), revient forcément à réduire la masse salariale enseignante, dans un premier temps par la réduction du nombre de vacataires et dans un second temps par une accélération probable du non-remplacement des départs à la retraite. Dans un troisième temps, on peut tout à fait imaginer un plan de départs volontaires, comme le permet désormais la Loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique.
    Le Projet Nexus, droit dans la logique du plan étudiant

    – Réduction de la part de l’enseignement

    L’article 8 de la loi ORE supprime le minimum de 1500 heures de cours en présentiel, c’est à dire que ces 1500 heures pourront maintenant compter des heures de travail en autonomie, de stage, de projet etc. C’est l’aboutissement du Processus de Bologne, à savoir qu’une licence en vient à être définie par l’obtention de 180 ECTS – des crédits dont la modalité d’accumulation importe peu. Cela explique la liberté de plus en plus grande laissée aux établissements quant à la manière dont ces crédits sont obtenus (forme des cours, nombre d’heure de cours, voire pas de cours du tout)… Ce qui laisse la place à des dérives mettant en jeu la valeur du diplôme.

    – Individualisation des parcours : L1 en 2 ans ; Licence accélérée

    L’arrêté licence, complétant la loi ORE, permet la personnalisation des parcours par le contrat pédagogique. Ce contrat pédagogique, qui prend en compte le profil des étudiant-e-s, énonce des “engagements réciproques” entre l’étudiant-e et l’Université mais n’a aucune portée juridique. L’objectif est clairement de concilier le caractère national du diplôme et la mise en place de parcours personnalisés. Le cadre national du diplôme est affaibli lorsque la Licence est est définie principalement par l’acquisition des 180 ECTS, et plus par un nombre d’heures définies.

    Il est dit très clairement que le projet Nexus “s’inscrit dans [la réforme de la loi ORE]. Ainsi, dans la même lignée que cette loi, il propose “la possibilité de réaliser le parcours de licence de manière accélérée”. Il prévoit que les étudiant-e-s passeront un “test de positionnement” dès la cinquième semaine de cours de licence 1. Ces tests permettront de proposer aux étudiant-e-s de passer leur licence en deux ans. L’instauration de cette individualisation des parcours crée une inégalité entre détenteurs du même diplôme.
    Recomposition de l’ESR : une université à deux vitesses

    Le mode de gestion du secteur de l’ESR par le ministère, qui combine austérité budgétaire et inégalité de traitement par l’attribution d’appels à projets, met en concurrence l’ensemble des établissements pour donner la priorité aux quelques rares universités susceptibles d’être concurrentielles à l’échelle internationale.

    Le projet Nexus répond d’ailleurs à l’appel à projets “ANR PIA NCU”, inscrit dans le PIA 3 (Programme d’Investissement d’Avenir), dans lequel le gouvernement a insufflé 700 millions d’euros. Le but est de renforcer leur “stratégies d’excellence” sur les plans de la recherche et de la formation, au travers de “programmes de grande ampleur, à vocation fortement structurante et se déployant dans la durée”. Ceci participe à faire émerger quelques universités d’élite au détriment des autres. Face à cela, nous revendiquons la fin des financements des appels à projets ainsi qu’un investissement massif dans toute les universités selon leur besoin.

    https://solidairesetudiants34.wordpress.com/2019/11/12/defendons-nos-formations-projet-nexus-13eme-semaine

    #ESR #université #France #Nexus #calendrier_universitaire #enseignement #précarisation #précaires #numérisation #numérique #évaluation #contrôles_continus #apprentissage_numérique #nouvelle_économie_de_la_connaissance #it_has_begun #flexibilité #flexibilisation #individualisation #enseignement_à_distance #EAD #austérité #humanités_numériques #souplesse #budget #coût_de_la_formation #loi_ORE #tiers-lieu #French_Tech #innovation #transformation #hybridation #expérimentation_pédagogique #pédagogie #innovation #compétences #créativité #showroom #bâtiment_Nexus

  • Décolonisations (1/3) - L’apprentissage | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/086124-001-A/decolonisations-1-3

    1. L’apprentissage
    De la #révolte des #cipayes de 1857 à l’étonnante République du #Rif, mise sur pied de 1921 à 1926 par #Abdelkrim_el-Khattabi avant d’être écrasée par la #France, ce premier épisode montre que la #résistance, autrement dit la #décolonisation, a débuté avec la #conquête. Il rappelle comment, en 1885, les puissances européennes se partagent l’#Afrique à #Berlin, comment les Allemands commettent le premier #génocide du XXe siècle en #Namibie, rivalisant avec les horreurs accomplies sous la houlette du roi belge #Léopold_II au #Congo. Il retrace aussi les parcours de l’anthropologue haïtien #Anténor_Firmin, de la Kényane #Mary_Nyanjiru, de la missionnaire anglaise #Alice_Seeley_Harris ou de #Lamine_Senghor, jeune tirailleur sénégalais devenu #militant #communiste et #anticolonialiste.

  • Notre-Dame-des-Landes
    Communiqué commun du mouvement anti-aéroport
    suite à la décision du gouvernement

    https://lavoiedujaguar.net/Notre-Dame-des-Landes-Communique-commun-du-mouvement-anti-aeroport-s

    Ce midi, le gouvernement vient enfin d’annoncer l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    Nous notons que la DUP ne sera officiellement pas prorogée. Le projet sera donc définitivement nul et non avenu le 8 février.

    Il s’agit bien d’une victoire historique face à un projet d’aménagement destructeur. Celle-ci aura été possible grâce à un long mouvement aussi déterminé que divers.

    Nous voulons d’abord saluer chaleureusement aujourd’hui toutes celles et ceux qui se sont mobilisé·e·s contre ce projet d’aéroport au cours des cinquante dernières années. (...)

    #Notre-Dame-des-Landes #victoire_historique #expérimentation_sociale #10_février

  • #Médicaments : les #femmes sont-elles moins bien soignées que les hommes ?
    http://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-medicaments-femmes-sont-elles-moins-bien-soignees-hommes-6

    Ces résultats, parus dans la revue Nature Communications, suggèrent que, étant donné les nombreuses différences physiologiques entre les sexes, il faudrait donc concevoir des traitements différents pour les hommes et les femmes. En effet, les médicaments optimisés pour des animaux mâles risquent d’être moins efficaces sur des animaux femelles, et donc sur des femmes, voire pourraient leur causer des problèmes. Il semble que ce soit bel et bien le cas : entre 1997 et 2001, environ 80 % des médicaments retirés du marché aux États-Unis posaient plus de problèmes aux femmes qu’aux hommes, d’après un document du sénat américain.

  • La recherche prend mal en compte la douleur des femmes | Passeur de sciences
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2016/07/13/la-recherche-prend-mal-en-compte-la-douleur-des-femme

    Comme l’avait très bien résumé, il y a quelques années, la journaliste Erika Check Hayden, « le patient typique souffrant de douleur chronique est une femme de 55 ans, tandis que le sujet d’étude favori pour la douleur chronique est une souris mâle de 8 semaines ». Cela pourrait ne poser aucun problème si les mécanismes de la douleur étaient absolument similaires entre mâles et femelles. Mais ce n’est pas le cas et Jeffrey Mogil, depuis une étude de 1993, travaille sur les différences existant entre individus dans la sensibilité à la douleur, et notamment les différences liées au sexe. Il a notamment mis en lumière que les hormones sexuelles peuvent jouer dans la façon dont le cerveau traite la douleur. A l’occasion d’une étude parue en 2015, il a aussi montré que, dans le cas de l’hypersensibilité à la douleur, ce ne sont pas les mêmes cellules immunitaires qui servent de médiatrices dans la moelle épinière des rongeurs mâles et femelles.

  • Schnapper-Sintomer: une #démocratie en crise
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140416/schnapper-sintomer-une-democratie-en-crise

    Alors que la « Nuit Debout » repose la question des formes que peuvent, et doivent, prendre, la démocratie et la #politique, rencontre entre #Dominique_Schnapper, sociologue et ancienne membre du #conseil_constitutionnel et #Yves_sintomer, politiste spécialiste des expérimentations démocratiques. A l’église Saint-Eustache (Paris), le 2 avril 2016. © Mediapart.

    #France #Démocratie_directe #Démocratie_représentative #élections #expérimentation_démocratique #post-démocratie

  • Réinventer une #démocratie en crise
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140416/reinventer-une-democratie-en-crise

    Alors que la « Nuit Debout » repose la question des formes que peuvent, et doivent, prendre, la démocratie et la #politique, rencontre entre #Dominique_Schnapper, sociologue et ancienne membre du #conseil_constitutionnel et #Yves_sintomer, politiste spécialiste des expérimentations démocratiques. A l’église Saint-Eustache (Paris), le 2 avril 2016. © Mediapart.

    #France #Démocratie_directe #Démocratie_représentative #élections #expérimentation_démocratique #post-démocratie

  • Expérimentation animale : peut-on traiter avec légèreté de sujets graves ? par Audrey Jougla ,29 janvier 2016 - Acrimed

    « Spécial investigation » est une émission diffusée chaque lundi soir par Canal + en crypté, qui propose des enquêtes de 52 minutes sur un sujet de société pour en démêler les enjeux et en présenter les acteurs importants.

    « Le sujet est tabou, surtout depuis que le thème de la souffrance animale est devenu une question de société », précise le présentateur Stéphane Haumant pour introduire un reportage annoncé comme un « documentaire choc ». Mais « Cobayes : bye bye ? », diffusé lundi 18 janvier, traitant du sujet hautement complexe de l’expérimentation animale, ne manque pas de surprendre – et de décevoir. Non pas pour les informations diffusées, car là n’est pas le propos, mais par le traitement même du sujet, sur un ton volontairement décalé et léger.

    Faire d’un sujet potentiellement anxiogène une enquête divertissante est-il possible ? L’analyse de ce parti pris, certes télégénique, nous porte à croire que c’est pour le moins une entreprise périlleuse. Autant du point de vue de l’information elle-même que des schémas de pensée qu’elle implique.

    #expérimentation_animale #souffrance_animale #Audrey_Joug #Acrimed #medias "information #canal_plus #Spécial_investigation #Stéphane_Haumant

  • Dans la série des « découvertes de l’année 2015 » au Québec :

    Pour l’égalité des sexes au labo
    Québec Science, le 29 novembre 2015
    http://www.quebecscience.qc.ca/10-decouvertes-2015/1-Pour-egalite-des-sexes-au-labo

    « Jusqu’ici, pour comprendre la douleur chronique, on a surtout utilisé des souris mâles. Mais – surprise ! – les femelles réagissent différemment. De quoi changer notre manière de comprendre le circuit de la douleur. »

    #Science #Biologie #Génétique #Souris #Douleur #Sexisme

  • Histoire : le Collège de France vire à gauche - Bibliobs - L’Obs
    http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20151218.OBS1634/histoire-le-college-de-france-vire-a-gauche.html

    « Ce que peut l’Histoire », c’était le titre de la leçon. Boucheron y a tordu le cou à l’idée que l’Histoire serait là pour remonter aux origines et fixer des identités. Il a taclé les déclinistes de tous poils, qui « répugnent à l’existence même d’une intelligence collective ». Il a contesté que l’Histoire soit finie. « Pourquoi se donner la peine d’enseigner sinon, précisément, pour convaincre les plus jeunes qu’ils n’arrivent jamais trop tard ? »

    (©Collège de France)

    Plus délicat encore : sans le nommer, il a clairement révoqué l’idée majeure défendue par François Furet, qui déduisait de ses travaux sur la Révolution française que toute tentative de construire un autre monde est voué à l’échec. Pour Boucheron, l’Histoire peut servir à penser « une émancipation critique ». Quand il a prononcé le mot, certains visages dans l’assemblée se sont fermés.

    Mais pour Boucheron, rien n’est plus mortifère que de faire l’Histoire une machine à fabriquer des leçons de désespoir. « Comment se résoudre à un devenir sans surprise, à une histoire où plus rien ne peut survenir à l’horizon, sinon la menace d’une continuation ? Ce qui surviendra, nul ne le sait. Mais chacun comprend qu’il faudra, pour le percevoir, être calme, divers, et exagérément libres. » Et c’est sur ces mots capables de donner le frisson qu’il a terminé sa leçon.

  • les animaux de laboratoire vivent un calvaire. Et nous fermons les yeux


    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1440501-stress-isolement-les-animaux-de-laboratoire-vivent-un-calv

    L’objectivité accordée à la parole scientifique est très choquante dans ce débat. Lorsqu’un scandale pharmaceutique éclate, l’opinion publique reconnaît presque spontanément que les laboratoires sont liés à des intérêts financiers.
    À l’inverse, dès qu’il s’agit d’expérimentation animale, les mêmes laboratoires sont considérés comme des entités presque philanthropiques. Subitement, toutes les collusions et les intérêts commerciaux disparaissent : l’opinion publique accepte la parole scientifique et doute de celle des militants. Alors que ce devrait être exactement l’inverse car les militants n’ont, eux, aucun intérêts financiers ou commerciaux derrière la cause qu’ils défendent

    • L’Himachal , un petit état du nord , son onf entreprend en été le recensement des simiens pour estimer les résultats des 68OOO stérilisations sur le controle d’une population évaluée à 320OOO dix ans avant , non compris les 50000 langurs , mesures que voulait compléter la création de 3000 h de zones proptégées , une dizaine d’h chacune , plantée afin de corespondre aux besoins alimentaires des habitants . En effet , harcelés par l’ampleur des maraudes , les paysans délaissaient les cultures de mais , fruits et légumes , non sans conséquence pour l’économie . Un sujet devenu incontournable aux dernières élections

      le cout quasi prohibitif du programme de stérilisation des troupes de singes capables de casser l’autosuffisance d’une région en reporte les résultats à bien plus tard . Les cultivateurs proposent plutot d’annuler le veto à l’export des simiens .Au dela des préventions des anti vivisection se posera la question du quota de singes émigrés climatiques dans les logements sociaux répondant au droit d’assistance universel
      Farmers want ban on export of monkeys to go -Kuldeep Chauhan- Tribune News Service
      http://www.tribuneindia.com/2011/20111226/himachal.htm#15

  • J’ai entraîné des rats à spéculer mieux que les traders de Wall Street
    http://www.vice.com/fr/read/rattraders-0000519-v21n12

    J’ai créé le programme « Rattraders » afin d’entraîner des rats de laboratoire à spéculer sur le marché des changes et des contrats à terme. Grâce à l’aide de ces rongeurs, j’ai réussi à surpasser quelques-uns des plus grands gestionnaires de fonds spéculatifs humains. Mon objectif était de découvrir quels étaient les métiers à haute rémunération pouvant éventuellement être remplacés par des machines – ou par des rats.

    [...]

    Cette étude, initialement publiée dans Art and Economy, une revue de la Landia Art and Economy Foundation, a été reproduite ici avec leur aimable autorisation

    Précisons donc qu’il s’agit, en tous cas à l’origine, d’un projet artistique : « The Landia Foundation for Art and Economy supports artistic projects exploring different aspects of the capitalist economic system. »

    Du coup, j’arrive pas à savoir si c’est qu’une blague ou pas.

    La page du projet sur le site de l’artiste :
    http://www.artmarcovici.com/rat-traders

    Le site "officiel" :
    http://www.rattraders.com

    Et une interview de l’artiste, Michael Marcovici, par la chaine RT :
    https://www.youtube.com/watch?v=v2rZkXVqer8

    #Art #Automatisation #Expérimentation_animale #Finance #Génétique #Intelligence_animale #Michael_Marcovici #Rat #Trading

    • Pour l’instant, il ne l’a fait que sur des données simulées.

      Je développe actuellement un logiciel qui génère des ticker tape en temps réel afin de pousser l’expérience à son stade ultime : faire opérer les rats dans le marché boursier réel. Si cela s’avère concluant, je continuerais l’expérience et mettrais même en place mon propre fond de gestion spéculatif dirigé par mes rats ou j’essaierais de les faire travailler pour des banques.

      #sonification

    • M. Marcovici ne détaille pas vraiment la signification des pourcentages présentés comme étant les « performances », notamment sur combien d’expériences ils ont été calculés ce qui est essentiel pour en apprécier la signification.

      Pour les 4 champions, est-ce que le score a été calculé sur la dernière semaine, soit 700 expériences ? Dans ce cas, seul le score de Mr Lehmann est significatif (5% de chances de faire au moins autant), les autres sont parfaitement normaux.

      Idem pour la deuxième génération. Dont on notera, d’ailleurs que la moyenne est inférieure à 50% (48,7% pour les 14 descendants) avec une forte dispersion (de 40,0% à 56,8%).

      A priori, ça ressemble plutôt à une expérience de pile ou face…

      https://7c29ca10-a-62cb3a1a-s-sites.googlegroups.com/site/artmarcovici/rat-traders/pedigree-2.jpg

  • The CIA Didn’t Just Torture, It Experimented on Human Beings

    Reframing the CIA’s interrogation techniques as a violation of scientific and medical ethics may be the best way to achieve accountability.

    Human experimentation was a core feature of the CIA’s torture program. The experimental nature of the interrogation and detention techniques is clearly evident in the Senate Intelligence Committee’s executive summary of its investigative report, despite redactions (insisted upon by the CIA) to obfuscate the locations of these laboratories of cruel science and the identities of perpetrators.

    http://www.thenation.com/article/193185/cia-didnt-just-torture-it-experimented-human-beings
    #cia #torture #usa #medecine #experimentation_humaine

  • après un combat acharné des associations depuis des décennies, un petit progrès enfin gagné hier ! L’expérimentation animale pour les cosmétiques vendus en Europe est enfin interdite.

    Je rappelle tout de même que les cosmétiques étaient une fraction infime de tous les cas de vivisections dans lesquels on utilise les modèles animaux. La médecine et la recherche fondamentale en sont de bien plus grands utilisateurs.

    Un article dans Le Monde sur le sujet : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/12/bruxelles-interdit-les-tests-sur-les-animaux-de-cosmetiques-vendus-dans-l-un

    Une association de scientifiques qui lutte depuis des années pour une science sans modèle animal, pour des raisons d’efficacité et non par sensiblerie ou compassion : http://antidote-europe.org/fr

    #animaux #expérimentation_animale #vivisection #cosmétiques #europe