Guerre Israël-Hamas : « Le gouvernement israélien poursuit résolument son projet nationaliste et annexionniste »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/19/guerre-israel-hamas-le-gouvernement-israelien-poursuit-resolument-son-projet
Beaucoup l’ignorent, mais il y a quelques mois, le Parlement en offrait la possibilité juridique. Le 21 mars, les députés ont voté une loi mettant fin au plan de désengagement, ouvrant ainsi la voie à la reconstruction des colonies dans les zones concernées : la bande de Gaza et les quatre colonies en Cisjordanie. Alors que l’autorisation de « retourner à Gaza » paraissait purement symbolique, Orit Strock, ministre des missions nationales, déclara le même jour à un média de la droite radicale : « Le retour dans la bande de Gaza impliquera de nombreuses victimes, malheureusement (…), mais il ne fait aucun doute qu’en fin de compte elle fait partie de la terre d’Israël et qu’un jour viendra où nous y reviendrons. » Ses propos semblent plus que jamais d’actualité.
L’expansion de la colonisation ne se limite pas à la bande de Gaza, mais concerne également la Cisjordanie. Bezalel Smotrich, ministre des finances, a appelé à « tirer des leçons des événements du 7 octobre » et à les appliquer en Cisjordanie en créant des « zones de sécurité dépourvues d’Arabes » autour de chaque colonie. Autrement dit, à étendre leur territoire. Bien que sa demande ne soit pas encore mise en œuvre, les colons et l’armée l’appliquent en menaçant les Palestiniens avec des armes, en les contraignent à quitter leurs foyers, causant la mort de 243 personnes selon l’OCHA.
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D’après l’organisation israélienne des droits de l’homme B’Tselem, entre le 7 octobre et le 30 novembre, 1 009 Palestiniens ont été expulsés de leurs maisons en Cisjordanie, affectant seize communautés. Rappelons que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a battu des records en matière d’autorisation de construction dans les colonies, avec 13 000 accordées en sept mois (le record précédent étant de 12 000 pour toute l’année 2020), ainsi que la légalisation de 22 avant-postes, selon l’organisation La Paix maintenant.
L’oppression s’accroît
A l’intérieur du territoire israélien, d’autres processus importants se déroulent depuis le 7 octobre. Le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, tire parti de l’anxiété ressentie par les Israéliens pour concrétiser plusieurs projets, notamment la distribution massive d’armes aux citoyens israéliens. Lorsqu’il a pris ses fonctions, il promettait d’introduire 30 000 nouvelles armes dans les rues.
Depuis le 7 octobre, cet objectif a été largement dépassé avec 255 000 nouvelles demandes d’acquisition d’armes en seulement cinq semaines, selon le quotidien Haaretz. Pour cela, Ben Gvir a modifié les critères d’obtention, de sorte que les nouveaux demandeurs ne sont plus tenus de passer un entretien et que, pour certains, notamment ceux ayant effectué le service militaire obligatoire, aucun entretien n’est nécessaire (50 % selon le journal Calcalist). De plus, il organise chaque semaine des distributions d’armes dans de nombreuses villes du pays, encourageant les gens à faire de nouvelles demandes de permis.
Outre ces distributions, Ben Gvir prévoit la création de 700 « unités prêtes », composées de citoyens possédant des armes et prêts à réagir en cas d’urgence. Cette initiative suscite de vives inquiétudes auprès de certains membres de la police, qui trouvent les citoyens recrutés « trop motivés » ou sont préoccupés par leurs positions politiques, en particulier de leur tendance raciste envers les Palestiniens citoyens de l’Etat israélien.
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Ici, il faut préciser que depuis le 7 octobre, cette même police surveille de près les réseaux sociaux des Palestiniens citoyens d’Israël et procède à un grand nombre d’arrestations pour chaque partage, publication ou même un simple like exprimant sa solidarité avec les Gazaouis ou sa critique envers la politique du gouvernement. Dans ce contexte, l’oppression envers eux ne cesse de s’accroître, alors que toute expression de solidarité avec les Gazaouis est considérée comme une trahison contre l’Etat.
Les actions entreprises par le gouvernement depuis le 7 octobre, en plus de l’attaque à Gaza, nécessitent une analyse minutieuse. Il semble presque cynique que ce dernier cherche à tirer profit du chaos et de la peur pour faire avancer des projets planifiés de longue date. Ils méritent d’être mis en lumière, car ils auront des conséquences majeures sur l’avenir, de plus en plus incertain, de la question israélo-palestinienne.
Nitzan Perelman est doctorante en sociologie à l’université Paris Cité. Ses travaux portent notamment sur la société israélienne.
]]>Le #village_sous_la_forêt, de #Heidi_GRUNEBAUM et #Mark_KAPLAN
En #1948, #Lubya a été violemment détruit et vidé de ses habitants par les forces militaires israéliennes. 343 villages palestiniens ont subi le même sort. Aujourd’hui, de #Lubya, il ne reste plus que des vestiges, à peine visibles, recouverts d’une #forêt majestueuse nommée « Afrique du Sud ». Les vestiges ne restent pas silencieux pour autant.
La chercheuse juive sud-africaine, #Heidi_Grunebaum se souvient qu’étant enfant elle versait de l’argent destiné officiellement à planter des arbres pour « reverdir le désert ».
Elle interroge les acteurs et les victimes de cette tragédie, et révèle une politique d’effacement délibérée du #Fonds_national_Juif.
« Le Fonds National Juif a planté 86 parcs et forêts de pins par-dessus les décombres des villages détruits. Beaucoup de ces forêts portent le nom des pays, ou des personnalités célèbres qui les ont financés. Ainsi il y a par exemple la Forêt Suisse, le Parc Canada, le Parc britannique, la Forêt d’Afrique du Sud et la Forêt Correta King ».
►https://www.villageunderforest.com
Trailer :
►https://www.youtube.com/watch?v=ISmj31rJkGQ
#israel #palestine #carte #Israël #afrique_du_sud #forêt #documentaire
#film #documentaire #film_documentaire
(copier-coller de ce post de 2014 : ►https://seenthis.net/messages/317236)
]]>#histoire #impérialisme #expansionnisme #militarisme #nationalisme #Russie #URSS #Chine
★ L’expansionnisme russe, une vieille tradition | Le blog de Floréal
En mars 1969 eurent lieu des heurts armés entre gardes-frontières soviétiques et chinois dans l’île Zhenbao, sur l’Oussouri, à la frontière sino-soviétique. A ce sujet, Simon Leys, grand spécialiste de la Chine, rappelait ce qui suit dans son livre « Les Habits neufs du président Mao » (...)
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🛑 #Ukraine #Russie #Poutine #nationalisme #militarisme #guerre #expansionnisme #impérialisme #haine #répression #autoritarisme #tyrannie... ☠
> #Paix #DroitsHumains #internationalisme #antifascisme #anticapitalisme #antiétatisme #antimilitarisme #antiguerre #anarchisme...
✊ Ni Poutine, ni OTAN, ni Zelensky ! Non aux nationalismes, non aux frontières !
★ INVASION DE L’UKRAINE : Ni POUTINE, Ni OTAN ! | Blogue du Collectif Emma Goldman
Nous sommes anarchistes et nous ne sommes donc pas très chaud.e.s à l’idée de soutenir des armées étatiques et de défendre des frontières arbitraires. Nous préférons des formes de luttes autres que militaires. Une fois ce rappel fait, nous considérons que malgré les incidents très médiatisés entourant des OVNIS/ballons espions dans l’espace aérien Nord-américain, nous sommes bien loin des bruits des bombes et des sirènes d’alerte aérienne qui résonnent dans les villes ukrainiennes. Nous nous garderons de jouer au gérant d’estrade et de recommander un type d’approche ou d’engagement aux camarades anarchistes en Ukraine, en Russie ou en Biélorussie. Nous soutenons la résistance aux agressions impérialistes et nous sommes solidaires des luttes contre le capitalisme et les différentes oppressions. Toutefois, nous refusons de tomber dans un anti-impérialisme unidimensionnel, n’en déplaise à certain idiots utiles du Kremlin ou de la Maison Blanche (...)
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▶️ ▻http://ucl-saguenay.blogspot.com/2023/02/invasion-de-lukraine-ni-poutine-ni-otan.html
Un article qui aide à penser comment le vocabulaire politico-administratif le plus courant ("métropole", "outre-mer", "DOM-TOM"...) demeure ancré dans une histoire coloniale ne se conjuguant pas seulement au passé.
« Outre-mer », cet équivoque héritage des colonies
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/01/04/outre-mer-cet-equivoque-heritage-des-colonies_6156517_3232.html
Par Youness Bousenna, publié le 4 janvier 2023
La notion d’outre-mer, préférée à partir des années 1930 à celle de « colonie », dérive d’un imaginaire de conquête forgé dans l’Europe chrétienne médiévale. Mettant inévitablement au centre la métropole, cet euphémisme peine à gommer la domination qu’il perpétue.
Histoire d’une notion
Si la formule « outre-mer » pour désigner les territoires français éloignés de la métropole semble tenir de l’évidence, ce toponyme se révèle problématique à bien des égards. D’abord parce qu’il mêle 2,8 millions d’habitants sur 120 000 kilomètres carrés en amalgamant les Antilles françaises à Wallis-et-Futuna, la Polynésie à Saint-Pierre-et-Miquelon. Ensuite parce qu’il camoufle un terme aujourd’hui réprouvé, celui de « colonie ».
Or, l’outre-mer est « indissociablement lié à la colonisation », rappelle le géographe Jean-Christophe Gay. « Dans la seconde moitié du XIXe siècle, il désigne les pays sous domination coloniale européenne. A partir des années 1930, il va être réduit à ceux soumis à l’autorité de la France », écrit-il dans La France d’outre-mer. Terres éparses, sociétés vivantes (Dunod, 2021).
L’association du latin ultra (« au-delà de ») à la mer, elle, est bien plus ancienne. Attestée au XIe siècle sous la forme ultremer, elle est quelquefois utilisée au sens littéral. Ainsi de l’outremer, ou lapis-lazuli, pierre provenant de l’autre rive de la Méditerranée et dont dérive le bleu outremer. Ou de l’oublié roi carolingien Louis IV d’Outre-mer (936-954), surnommé ainsi pour son éducation à la cour d’Angleterre.
Mais la généalogie éclaire surtout un legs pesant, fait de conquêtes et d’expansionnisme. Car la terminologie s’enracine avec les croisades, dont Guillaume de Tyr (v. 1130-1185) se fait le chroniqueur dans son Histoire de la terre d’outremer : dès la première expédition, au XIe siècle, les Etats latins fondés au Proche-Orient sont dits « d’outre-mer ».
Un narratif impérialiste
Cette trace subsiste sur le drapeau de l’Espagne. En examinant ses armoiries, on distingue les colonnes d’Hercule et sa devise nationale, « Plus ultra », datant de l’empereur Charles Quint (1500-1558). A l’aube de la conquête du Nouveau Monde, cette prescription à aller « toujours plus loin » condense le messianisme guidant l’action de ce nouvel Hercule : les colonnes symbolisant le détroit de Gibraltar ouvrent la voie à une monarchie catholique universelle, qui a vocation à régner partout.
Ce « Plus oultre » (en ancien français) se retrouve ainsi au centre d’un narratif impérialiste « en faisant de l’espace et de la géographie un passage obligé » et « en mettant en mots la dramaturgie de l’expansion religieuse et économique », détaille l’historienne Louise Bénat-Tachot (revue e-Spania, 2017).
Malgré ces lourds implicites, « outre-mer » commence à remplacer « colonie » dès les années 1930. Ainsi, le Musée des colonies devient en 1934 le Musée de la France d’outre-mer. La grande bascule intervient en 1946 : lorsque « la Constitution met juridiquement fin à la colonisation et qu’un “ministère de l’outre-mer” se substitue au “ministère des colonies”, “outre-mer” prend son essor et devient une façon euphémisée d’évoquer les colonies », écrit Jean-Christophe Gay, précisant que l’anglais overseas a eu la même fonction.
L’acronyme DOM-TOM a alors ancré cet usage. Créés en 1946, ces départements et territoires d’outre-mer sont restés, après les indépendances africaines, « les seuls à porter officiellement ce nom, comme dernières possessions françaises hors d’Europe », remarque le chercheur.
DOM-TOM et tam-tam
Ce nom n’est pas sans équivoque. En témoigne sa survivance en dépit de la révision constitutionnelle de 2003 qui a rebaptisé l’ensemble DROM-COM (département, région ou collectivité d’outre-mer). « Force est de constater qu’on continue d’utiliser le terme “DOM-TOM, dont le succès, la pérennité et la substantivation sont probablement dus à sa sonorité, rappelant les tam-tams africains et les ambiances tropicales », considère le professeur à l’université Côte d’Azur, qui y voit le signe d’un outre-mer « intimement perçu à travers le filtre de l’exotisme dans l’imaginaire des Métropolitains ». Car un lien colonial persiste dans l’inconscient géographique que l’outre-mer appelle : « Il dessine une étoile, avec en son centre la Métropole, qui continue de dominer et d’organiser l’ensemble. »
L’implicite dominateur exprimé par la notion de « métropole » rappelle une « subordination qui se prolonge », d’où la préférence croissante pour le mot « Hexagone » et le pluriel « les outre-mer », adopté jusqu’au nom du ministère.
S’ils l’atténuent, ces termes ne peuvent gommer la « définition exogène » qu’ils imposent : « L’outre-mer est à la France ce que la province est à Paris. On est Provençal, Breton, Alsacien ou Auvergnat, mais c’est par un séjour à Paris et-ou en adoptant le regard du centre qu’on se rend compte qu’on est un provincial », souligne Jean-Christophe Gay. Cette assignation identitaire suscite la critique d’intellectuels, tel Patrick Chamoiseau.
L’écrivain martiniquais s’élevait dans nos colonnes, en septembre 2022, contre l’existence des DOM-TOM : la loi de 1946 aurait créé la fiction d’un « prolongement identitaire fantasmatique entre l’Hexagone, maintenu “métropole”, et ses survivances d’une expansion colonialiste », précipitant ces territoires dans « une autre fable de même tristesse : celle des “régions ultrapériphériques” de l’Union européenne ». Ce grief offre une clé de lecture parmi d’autres pour comprendre la révolte dans les Antilles françaises provoquée par l’obligation vaccinale fin 2021. Il éclaire aussi l’équation singulière qui fait de la France une exception, puisqu’elle est le pays d’Europe qui a conservé la plus grande part de son empire colonial.
Youness Bousenna
]]>Le « #grand_dessein_africain » d’ENI. L’Italie et l’Afrique entre néo-impérialisme, indépendance énergétique et mémoire sélective.
En #Italie, on parle peu de l’Afrique. Et quand on en parle, c’est pour lui attribuer la source de tous les maux du pays : l’immigration. Un phénomène instrumentalisé par une certaine rhétorique (de droite, mais de plus en plus répandue) pour désigner la cause de la criminalité, du chômage, du terrorisme, de la perte des valeurs et des traditions, entre autres.
Il suffit de comparer les grands titres de la presse italienne et celle des autres pays européens pour s’apercevoir qu’en Italie, on parle peu de l’Afrique. En conséquence, les Italiens ignorent tout de ce continent si proche, de son présent comme de son passé. Ce que les Italiens ne savent pas, ne veulent pas savoir ou ne veulent pas que l’on sache, c’est avant tout la relation étroite qui lie historiquement leur pays au continent africain. Et nul n’est besoin de convoquer les temps anciens l’Empire romain ou les conquêtes coloniales extravagantes et cruelles du Royaume d’Italie pour mettre cette relation en lumière. Dans les années 60, du fait des luttes de libération, des intérêts économiques qui y étaient associés et du tiers-mondisme communiste et catholique, l’Afrique était une présence à l’horizon populaire de notre pays. Aujourd’hui, nous sommes passés de la fascination orientaliste et du désir de conquête à la peur, et l’Afrique a disparu de la carte géographique et mentale des Italiens. Pourtant, selon une étude de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques), l’Italie s’est classée au troisième rang des investisseurs mondiaux dans le continent, derrière la Chine et les Emirats arabes unis, sur la période 2015-2016.
Pour ma recherche de doctorat en études urbaines à l’université de Bâle, je me suis fixé pour objectif de rattacher les fils de ces multiples relations à partir de la fin des #conquêtes_coloniales proprement dites. Mon projet s’intéresse en particulier au « grand dessein africain » de la société nationale d’hydrocarbures (l’ente nazionale idrocarburi) ou ENI, autrement dit, à la pénétration systématique du continent pour conquérir de nouvelles #ressources et de nouveaux marchés potentiels. Le « grand dessein » n’avait ni la précision ni la finesse de détail d’un véritable projet ; il s’agissait plutôt une vision expansionniste fondée sur des stratégies diplomatiques, politiques, économiques, propagandistes et infrastructurelles.
La « pénétration » de l’ENI a été favorisée par la situation géopolitique instable qui prévalait autour de 1960, dite l’Année de l’Afrique, qui vit la dissolution des empires coloniaux et la formation ultérieure de nouveaux Etats-nations luttant pour leur indépendance politique et énergétique. Au cours de ces années, l’entreprise d’Etat italienne a réussi à se transformer en multinationale pétrolière et à rivaliser avec les majors du secteur, à la faveur de contrats plus avantageux pour les Etats hôtes (la fameuse « formule Mattei ») et une attitude paternaliste de soutien aux nouveaux dirigeants africains et à leurs revendications. Une situation rendue possible par les financements de l’Etat italien qui, un peu comme c’est le cas aujourd’hui pour les entreprises chinoises qui opèrent en Afrique, était en mesure de fournir des prêts à long terme assortis de faibles taux d’intérêt, surclassant les offres des sociétés privées.
Pour concrétiser leurs visions de développement, les dirigeants africains d’alors ont su profiter de la guerre froide en obtenant des soutiens financiers et technologiques des deux blocs, hors de tout discours idéologique. Dans le cadre de ce scénario, ENI a su tenir, de façon magistrale (et ambiguë), le rôle de compagnie pétrolière multinationale et celui d’entreprise d’Etat menant une politique énergétique bénévole à l’égard des pays en voie de développement et sans préjugés, indépendamment des règles imposées par le cartel des multinationales pétrolières et des limites imposées par l’appartenance de l’Italie au bloc occidental.
En quelques années, ENI et ses sociétés filiales, parmi lesquelles Agip, la plus connue et la plus visible puisqu’elle assure la vente de carburant au détail, ont réussi à pénétrer le marché et le territoire de plus de 20 nouveaux pays africains, de l’Afrique du Nord (Egypte, Maroc et Tunisie) et des anciennes colonies italiennes (Libye, Ethiopie, Erythrée) jusqu’à l’Afrique subsaharienne (Ghana, Congo, Nigeria et Tanzanie, pour n’en citer que quelques-uns).
Ma thèse de doctorat étudie en particulier l’aspect matériel, spatial et propagandiste du dessein africain qui a permis au célèbre chien à six pattes, « l’ami fidèle de l’homme à quatre roues » comme disait le slogan d’Agip, de se dresser le long des routes d’une grande partie du continent. Les infrastructures pétrolières, des raffineries aux stations-service, ont joué un rôle fondamental dans cette pénétration, en liant de manière indissoluble le destin des nouveaux pays africains à l’entreprise italienne.
Par un changement de perspectives et un renversement de la vision italo-centrée de l’entreprise d’Etat et de ses filiales, cette recherche se concentre sur l’Afrique et s’efforce de comprendre quelle a été son influence – matérielle et culturelle – sur ENI et sur l’Italie de l’après-guerre.
Ce processus permet de voir comment les ressources extraites en Afrique et au Moyen-Orient sont devenues (avec les financements du plan Marshal) la matière première du boom industriel et économique de l’Italie d’après-guerre et montre comment l’expansion post-coloniale d’ENI a contribué à créer l’image d’un pays moderne et technologiquement avancé.
Ce qui s’est véritablement matérialisé à partir du « grand dessein » initial est donc le résultat positif de négociations et de tractations, en dépit de multiples échecs, changements de caps et renoncements. Le projet entrepris dans les années 1950, que l’on peut considérer comme encore en cours, constitue la base de la présence actuelle d’ENI dans le continent africain. En effet, avec plus de 8 milliards d’euros investis, ENI est aujourd’hui le troisième investisseur privé sur le continent. Et même si bien des choses ont changé au cours de 60 dernières années, sa présence dans des pays comme le Nigeria et la Libye ne s’est jamais interrompue.
Etudier le parcours complexe et ambigu d’ENI permet de comprendre l’histoire de l’Italie d’après-guerre et de faire la lumière sur certains aspects, trop souvent ignorés, de sa relation embrouillée et complexe avec le continent africain.
Image : propagande d’ENI représentant l’enseigne d’une station-service Agip avec le mont Kilimandjaro en toile de fond ; tirée de l’article « Dal Mediterraneo al Kilimanjaro », publié en 1976 dans le journal d’entreprise d’ENI, « Ecos. ».
▻https://blogs.letemps.ch/istituto-svizzero/2020/12/16/le-grand-dessein-africain-deni-litalie-et-lafrique-entre-neo-imperiali
#Italie #ENI #histoire #Enrico_Mattei #grande_disegno_africano #néo-colonialisme #formula_Mattei #paternalisme #post-colonialisme #Agip #colonialisme_italien #expansionnisme #multinationale #pétrole #Giulia_Scotto
]]>Le goudron à l’origine de l’âge d’or des vikings ? | National Geographic
▻https://www.nationalgeographic.fr/history/le-goudron-lorigine-de-lage-dor-viking
« L’intensification des activités maritimes de l’ère #viking a probablement accru la consommation de #goudron, qui est également devenu une matière première commerciale ». Andreas Hennius, archéologue à l’Université d’Uppsala en Suède, lie l’#expansion_viking à la production intensive de cette matière, qui aurait permis de développer la #flotte viking en la rendant étanche. Selon les scientifiques, cette production était surtout intensive car 130 litres étaient nécessaires à rendre étanche un seul #langskip.
Le goudron était issu de la combustion de bois et de pin dans de grands fours. Si cette activité était plutôt modeste vers le 4e siècle, la prolifération de ces fosses à goudron dans tout le pays au 8e siècle et l’augmentation considérable de leur taille, certains ayant une capacité de 500 litres, traduit une demande croissante de ce produit à l’époque des #conquêtes_vikings. Cette production à grande échelle aurait donc permis aux Normands de multiplier les voyages longue distance et de conquérir de nombreux territoires.
]]>Au Portugal, le récit des « grandes découvertes » remis en cause
Un #mémorial aux victimes de la #traite_négrière en chantier, un projet avorté de « Musée des #grandes_découvertes »… Des activistes tentent de fissurer le grand récit portugais, qui atténue la nature violente de l’expansion portugaise depuis des siècles.
Lisbonne, de notre envoyé spécial. – Le mémorial sera construit sur le Campo das cebolas (« champ d’oignons » en français), l’une des places du bas de Lisbonne, à deux pas des quais où les navires d’esclaves débarquaient autrefois le long du Tage. « Beaucoup de villes en Europe ont des mémoriaux liés à l’esclavage, mais il n’y en a pas encore un seul au Portugal », assure Evalina Gomes Dias, à la tête de Djass, une association d’Afro-descendants portugais.
Le collectif avait obtenu une enveloppe de 100 000 euros pour réaliser ce projet, dans le cadre des budgets participatifs de la ville en 2017. Cinq artistes ont alors été sollicités. Dans la foulée, Djass a organisé des réunions de voisins, dans des quartiers populaires de Lisbonne, où la population d’Afro-descendants est nombreuse, pour choisir entre les différents projets.
Une centaine de personnes ont voté, et retenu l’option d’un artiste angolais. Kiluanji Kia Henda a imaginé une plantation de 540 cannes à sucre réalisées en aluminium, à taille réelle. Si l’épidémie du coronavirus n’a pas tout retardé, l’inauguration du site pourrait avoir lieu dès la fin de l’année.
C’est à Lagos, un petit port d’Algarve, dans le sud du Portugal, qu’un navire chargé d’esclaves africains, venus de l’actuelle Mauritanie, débarque pour la première fois en Europe, en 1444. Les esclaves sont ensuite acheminés dans de grandes villes du pays. L’événement marque le début de la traite occidentale. On estime que des navires portugais ont transporté plus de cinq millions d’esclaves, d’Afrique vers le Brésil en particulier, de 1519 à 1867.
À Lagos, un petit musée inauguré en 2016 rappelle l’existence du premier marché d’esclaves d’Europe dans cette ville devenue une tranquille station balnéaire. « Ils avaient trouvé sur le site des squelettes d’anciens esclaves. Mais ils n’ont pas voulu les garder, et préféré les envoyer à l’université de Coimbra [dans le centre du pays – ndlr]. Pour Djass, cette décision était une provocation. Ces corps auraient dû être montrés dans le musée », juge Evalina Gomes Dias, née en 1968 au Sénégal de parents venus de Guinée-Bissau.
Le mémorial en chantier à Lisbonne marque une rupture. Mais les débats sur le passé esclavagiste du Portugal ne vont sans doute pas s’apaiser pour autant. D’autant que le legs douloureux de ce passé négrier se mêle, de manière complexe, aux mémoires des « grandes découvertes », cette phase d’expansion maritime du Portugal à partir du XVe siècle, comme à celles des colonies, qui ont duré sur le sol africain jusqu’en 1974, un « record » de longévité.
Evalina Gomes Dias a aussi fait partie, avec sa sœur Beatriz, une députée du Bloc de gauche, des adversaires du projet de l’actuel maire de Lisbonne d’ouvrir un « Musée des grandes découvertes » dans la capitale. La proposition du socialiste Fernando Medina, qui ne faisait qu’actualiser une vieille idée de la classe politique portugaise, avait déclenché en 2018 un tollé.
Dans une tribune, une centaine d’historiens et activistes s’en prenaient en particulier au choix du mot « découvertes » – un terme « obsolète », une « erreur de perspective », alors qu’il est « important de prendre en compte le point de vue de tous », Européens comme non-Européens. Ces universitaires dénonçaient le recours à « une expression fréquemment utilisée durant l’Estado Novo [la dictature de Salazar, de 1933 à 1974], pour célébrer le passé, et qui n’est pas compatible avec le Portugal démocratique ».
« Pas en notre nom ! », s’étaient élevés, dans une autre lettre ouverte, des représentants de la communauté afro-portugaise, inquiets de voir minimisée, une fois de plus, l’évocation du passé négrier dans ce futur musée : « Nous n’acceptons pas ce musée qui serait construit sur l’occultation de notre histoire, avec l’argent des impôts des Noires et Noirs de ce pays. » Face à la polémique, et alors que se profilent des municipales en 2021, le maire Medina n’évoque plus ce projet. Joint à plusieurs reprises par Mediapart, il n’a pas donné suite à nos demandes d’entretien.
Un an plus tôt, c’est la visite du président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, à Gorée, l’île en face de Dakar, symbole de la traite négrière en Afrique, qui a crispé. Il s’était félicité, sur place, que le Portugal eût aboli l’esclavage dès 1761. « Cette décision du pouvoir politique portugais est une reconnaissance de la dignité de l’homme », avait-il lancé.
Mais cette abolition fut théorique, rappelle l’historien José Pedro Monteiro : « Cette abolition ne concernait que la métropole, alors que l’esclavage a perduré dans le reste de l’empire. Surtout, le travail forcé, rémunéré ou non, s’est poursuivi très tardivement, aboli seulement en 1961, en même temps que le statut de l’indigénat [contre 1946 pour la France – ndlr]. » Pour cet universitaire, la sortie présidentielle entretient encore « le vieux discours d’une exceptionnalité portugaise, d’un humanisme idéalisé » en matière d’empire et de colonies.
Le Portugal a longtemps nourri l’idée que l’empire qu’il s’était construit au fil des siècles, n’avait rien à voir avec ceux d’autres puissances européennes. Qu’il avait fait preuve de plus d’humanité vis-à-vis des populations sur place. « Contrairement à ses voisins européens qui chercheraient à imposer outre-mer des valeurs spécifiquement européennes, le Portugal se serait efforcé de transmettre des valeurs chrétiennes, de portée universelle et de se mélanger avec les populations indigènes, créant ainsi une véritable civilisation “luso-tropicale”, sorte de paradis terrestre protégé des affres de la modernité », décrit l’historien français Yves Léonard (Sciences-Po Paris).
Ce « lusotropicalisme » théorisé par le sociologie brésilien controversé Gilberto Freyre (1900-1987) devient l’idéologie d’État durant le salazarisme, après la Seconde Guerre mondiale. Les Portugais se sont mis en scène en « pionniers de la mondialisation ». Alors que les critiques à l’égard de la colonisation se renforçaient partout dans le monde, ce discours a aussi permis à l’Estado Novo de justifier ses colonies. Mais tout cela est un mythe : l’expansion portugaise s’est appuyée sur des fondements aussi racistes que celles d’autres États européens. Ce soi-disant « humanisme » n’avait en fait rien d’exceptionnel.
La Révolution des œillets de 1974 a mis fin à la présence portugaise en Afrique. Mais ce lusotropicalisme défendu par Salazar, lui, est resté bien ancré dans le débat public. Un signe parmi tant d’autres : en 1989, pour la première participation du Portugal à l’Eurovision, le groupe Da Vinci chantait un « hit » douteux, mais toujours populaire auprès de certaines générations, Conquistador, qui vantait les héros de l’expansion portugaise et de la colonisation.
Pourquoi la révolution n’a-t-elle pas mis un terme à cette culture politique ? « La gauche portugaise a une part de responsabilité, estime José Pedro Monteiro. Le Parti communiste, par exemple, n’a défendu le droit à l’auto-détermination des peuples colonisés que tardivement, à la fin des années 1950. » Le rôle joué dans la révolution par des militaires qui avaient participé aux guerres coloniales a sans doute aussi pesé.
Depuis, les polémiques mémorielles se poursuivent, entre universitaires et activistes d’une nouvelle génération, et historiens qui seraient les « gardiens du consensus luso-tropicaliste », prompts à critiquer ce qui ne seraient que des stratégies de victimisation de l’extrême gauche. Certaines controverses se sont radicalisées.
En 2017, une statue est inaugurée dans le vieux centre de Lisbonne, montrant le père jésuite António Vieira (1608-1697) – dont les positions sur l’esclavage sont ambiguës –, trois enfants indigènes et nus à ses pieds. Lorsqu’un groupe d’activistes s’est mis à lire des poèmes en mémoire des victimes de l’esclavage sur la place, des militants d’extrême droite sont venus « protéger » la statue, contre ces tentatives de « dénigrer l’Église catholique et instiller de la culpabilité chez les Portugais ».
Le paysage est d’autant plus que sensible que le chantier d’un « musée Salazar », dans la ville natale du dictateur et partisan de l’empire portugais, Santa Comba Dâo (centre du pays), lui, n’a toujours pas été bloqué. Face au malaise suscité par ce projet, les autorités locales parlent désormais d’un « centre interprétatif de l’Estado Novo ». « Cet endroit va forcément devenir un lieu d’hommage, il n’y a pas d’expertise historique sérieuse, cela revient à ouvrir la boîte de Pandore », assure Marília Villaverde Cabral, à la tête de l’Union des résistants antifascistes portugais, une association née sous Salazar pour soutenir les prisonniers politiques.
Elle a fait parvenir à l’Assemblée une pétition signée par plus de 11 000 personnes pour exhorter les députés à interdire ce projet.
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/230520/au-portugal-le-recit-des-grandes-decouvertes-remis-en-cause
#mémoire #traite #Portugal #récit #contre-récit #résistance #expansion_portugaise #histoire #colonisation #colonialisme #décolonial #Lisbonne #esclavage #budget_participatif #art #art_et_politique #plantation #Kiluanji_Kia_Henda #Lagos #marché_d'esclaves #Djass #rupture #passé_esclavagiste #expansion_maritime #découverte #contre-récit #exceptionnalité_portugaise #civilisation_luso-tropicale #lusotropicalisme #Estado_Novo #racisme #Salazar #António_Vieira #statue #culpabilité
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Tracking Coronavirus in Countries With and Without Travel Bans | Think Global Health
▻https://www.thinkglobalhealth.org/article/tracking-coronavirus-countries-and-without-travel-bans
Mirages de la carte
Lorsque les troupes françaises débarquèrent à Alger en 1830, le territoire qui s’étendait devant eux leur était à peu près inconnu. Quelques récits de voyageurs, les traités des géographes antiques : le bagage était mince. La #conquête allait commencer, mais aucun Français ne savait ce qu’était l’Algérie. Quelles étaient ses limites, à l’est et à l’ouest, en direction de la Tunisie et du Maroc ? Fallait-il se contenter d’occuper une bande de terre côtière ou pénétrer en direction du mystérieux Sahara ? Comment établir des frontières, dans les confins traversés par des populations nomades ? Et, dans l’immédiat, sur quelles cartes s’appuyer pour assurer le contrôle du territoire, identifier les populations locales et nommer les régions occupées ?
Mirages de la carte renouvelle en profondeur l’histoire de la conquête de l’Algérie, en suivant au plus près les travaux des géographes et des cartographes chargés d’arpenter ce territoire et d’en tracer les contours dans le sillage de l’#armée. Hélène Blais montre que la #géographie_coloniale sert à prendre #possession d’un territoire, aussi bien militairement que symboliquement, mais qu’elle ne se réduit pas à imposer une #domination. En nous conviant à l’#invention de l’#Algérie_coloniale, à la croisée des pratiques savantes et des ambitions impériales, ce livre original et novateur démontre brillamment comment l’#histoire_des_savoirs peut renouveler celle des #empires_coloniaux.
#livre #histoire #cartographie #France #Algérie #colonisation
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À Toulouse, du 13 au 18 janvier,
une semaine contre l’expansion énergétique
L’Amassada
▻https://lavoiedujaguar.net/A-Toulouse-du-13-au-18-janvier-une-semaine-contre-l-expansion-energe
En soutien à l’Amassada, appel à la semaine, du 13 au 18 janvier, contre l’expansion énergétique, à Toulouse.
La métropole ne connaît pas la distinction entre ville et campagne, toutes deux intégrées dans sa logistique et son monde. C’est pourquoi nous la combattons partout.
Bien que le capitalisme se soit toujours servi des « campagnes » pour produire les ressources nécessaires aux centres urbains, notamment en énergie, aujourd’hui, un nouveau paradigme vient s’y ajouter. Aux énergies auxquelles carburait la modernité industrielle, fossiles et stockables, viennent s’ajouter les énergies dites vertes, renouvelables et produites en flux continu. Les technologies d’information qui y sont couplées permettent l’autorégulation instantanée de la production et de la consommation. Point par point, ligne par ligne, un maillage recouvre les territoires : tout est connecté. C’est l’idéologie du smart, celle qui permet de déverrouiller un scooter électrique avec ce smartphone qui se sera déchargé déjà deux fois aujourd’hui, à Enedis de savoir que tu n’as pas regardé la télé grâce au compteur Linky « intelligent », à RTE de prévenir à distance depuis sa tour de contrôle du 93 les dysfonctionnements de ses parcs éoliens. (...)
#Amassada #Toujouse #Aveyron #expansion_énergétique #énergies #territoires #dévastation #résistance #solidarité
]]>Et nous avons brisé l’encerclement
EZLN, SCI Moisés
▻https://lavoiedujaguar.net/Et-nous-avons-brise-l-encerclement
Communiqué du Comité clandestin révolutionnaire indigène
Commandement général de l’Armée zapatiste de libération nationale
Voici notre parole, la même qu’hier, qu’aujourd’hui et que demain car c’est une parole de résistance et de rébellion.
En octobre 2016, il y a presque trois ans, lors de leur vingtième anniversaire, les peuples frères organisés dans le Congrès national indigène, main dans la main avec l’EZLN, se sont engagés à passer à l’offensive dans la défense du territoire et de la terre-mère. Poursuivis par les forces du mauvais gouvernement, les caciques, les entreprises étrangères, les criminels et les lois, comptant les morts, les agressions et les moqueries, nous, les peuples originaires, les gardiens de la terre, avons décidé de passer à l’offensive et d’étendre notre parole et notre action de résistance et de rébellion.
Avec la formation du Conseil indigène de gouvernement (CIG) et la désignation de sa porte-parole, Marichuy, le Congrès national indigène (CNI) s’est donné pour tâche d’apporter, aux frères et sœurs de la campagne et de la ville, la parole d’alerte et d’organisation. L’EZLN est aussi passée à l’offensive dans sa lutte de la parole, de l’idée et de l’organisation. (...)
#Mexique #peuples_originaires #Chiapas #EZLN #zapatistes #Samir_Flores #résistance #rébellion #offensive #organisation #expansion
]]>Advancing Women in Product Launches New Chapters in London, Paris and Berlin
▻https://hackernoon.com/advancing-women-in-product-launches-new-chapters-in-london-paris-and-ber
AWIP has surpassed 4,000 members in 2018Strong demand for equality and professional opportunities for female product leaders across EuropeLondon chapter kickoff event co-hosted with European Python communityLONDON — December 13, 2018 — Advancing Women in Product (AWIP), the organization empowering high-potential female product and tech leaders around the globe through equality of opportunity, announced its #international #expansion to three major European cities: London, Paris and Berlin.“Strong collaboration between product leaders across geographical backgrounds is key to addressing equal educational and professional opportunities for females in the industry,” said Nancy Wang, CEO and co-founder of #awip. “By expanding our community into Europe, AWIP hopes to drive change for women in tech around (...)
]]>De #villes en #métropoles, #Tôkyô, métropole #japonaise en #mouvement perpétuel :
▻http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/urb1/MetropScient3.htm
Publié le 20/09/2006
Vu le 08/06/2018
Cet article de Natacha Aveline du bureau #CNRS #Japon Corée à Tôkyô, Institut d’#Asie #orientale, publié sur le site #géoconfluences, traite du mouvement perpétuel de Tokyo de différents points de vue. Elle rappelle d’abord l’importance #démographique de la ville, notamment par rapport au #monde et ses #lieux les plus peuplés tout en invoquant les raisons #économiques de cette #croissance par rapport à l’#histoire de la ville. Elle précise que la ville et la #campagne sont difficilement discernables et nous pouvons en conclure que la #périurbanisation doit contribuer non seulement à l’importance démographique de la ville, mais aussi à tous les #changements qui s’y opèrent, la périurbanisation progressant sans cesse sur le #territoire : c’est ce qu’elle évoque par la notion d’#émiettement #urbain. Malgré les perspectives actuelles en matière d’#économie et de #démographie, ce phénomène pose toujours #problème.
Près de 80% des Japonais vivent en ville. […] Le #gigantisme urbain atteint sur l’#archipel des niveaux inégalés en Europe. Onze villes ont plus d’un #million d’habitants (2006), dont onze se regroupent dans quatre grandes #conurbations qui structurent un cordon urbain quasi-continu de mille kilomètres s’étirant le long du littoral Pacifique de Tôkyô à Fukuoka. Deux se distinguent par leur #démesure : Tôkyô, première #agglomération de la planète avec 34 millions d’habitants, et Ôsaka, la dixième avec 17 millions d’habitants, cumulent un produit régional brut de quelque 1 850 milliards de dollars, équivalent à celui de l’Italie et des Pays-Bas réunis.
Si la #macrocéphalie est un phénomène commun à bien des pays d’Asie, la structuration en #mégalopole […] est plus spécifique au Japon. Elle résulte des choix industriels effectués dès l’époque Meiji (1868-1912), mais aussi de l’#expansion singulière d’un espace #urbanisé d’autant plus difficile à cerner que la ville ne s’est jamais opposée à la campagne, dans un pays où seuls les châteaux étaient fortifiés à l’époque féodale. Le phénomène d’émiettement urbain atteint ainsi une intensité sans équivalent dans les autres grands pays #industrialisés. Il a été, au Japon, une cause majeure de pathologies pendant la Haute Croissance et reste source de #problèmes aujourd’hui, en dépit de perspectives économiques et démographiques radicalement nouvelles.
Ainsi, différentes #questions sont soulevées, d’abord celle des « logiques d’#urbanisation », elle évoque alors « l’#entremêlement de #fonctions #rurales et urbaines dans les #périphéries et […] les #zones #centrales » desquelles résulte « la faible hauteur des #constructions » et l’« #étalement du bâti » qu’elle nuance légèrement en rappelant la #verticalisation de Tôkyô entre 1980-1990 « sous l’effet des multiples opérations de #rénovation urbaine » ; et qui provient en partie de « la faible #intervention de l’#État dans la #gestion urbaine, le rôle majeur qu’ont joué à cet égard les #opérateurs #ferroviaires #privés, la toute-puissance de la propriété #foncière et l’extraordinaire #plasticité du bâti. »
Elle donnera le la précision sur cette « faible intervention de l’État » en évoquant la #désorganisation des villes, les conséquences de l’#occupation #américaine et les problèmes qui en découle quant à la part de #responsabilité donnée aux #pouvoirs #publics.
Elle donnera également par la suite plus de précision quant aux réseaux ferroviaires privés, leur expansion et leur influence sur la #structure urbaine, ce qui semble pouvoir lui permettre, plus tard, d’aborder la question « statut du foncier dans l’économie #japonaise » et ainsi des rénovations et du #morcellement et de l’aspect #juridique des #parcelles #cadastrales.
Elle en déduit de la valeur accordée au #sol et non aux constructions, ce qui lui permet d’expliquer le phénomène de la plasticité du bâtit.
Ainsi, elle évoque enfin les nouvelles #difficultés en #ville avec « l’arrêt de la hausse quasi-interrompue des prix fonciers depuis 1955 et mis un terme à la #croissance exceptionnelle qui soutenait l’économie ». Ce qui lui permet d’évoquer la nouvelle politique de #revitalisation des villes avec le "#renouvellement urbain" (toshi saisei) […] des "#périmètres #spéciaux d’#intervention d’#urgence" […] (Tôkyô, Osaka et Nagoya) », de manière à stabiliser les #prix pour la #spéculation ; le choix de #développer le #commerce et la #restauration et l’utilisation des « #friches #ferroviaires et #industrielles. »
]]>L’#urbanisation du #Japon, le pays des #possibles, partie 4 : des #limites et des #déficiences.
_#Japan's #urbanisation, the countries of #possibilities, part 4 : #limits and #deficiency._
Dans l’interview de #Sou #Fujimoto faite par Marie Bélœil (►https://www.courrierinternational.com/article/larchitecte-japonais-sou-fujimoto-chaque-mur-est-une-fenetre - publié le 11/05/2O18 et vu le 07/06/2018 ) une question est posée à propos de la #durée de vie d’une #maison au Japon, qui n’est que de vingt-cinq ans. L’architecte confirme cette donnée numérique mais garde espoir en considérant l’influence des « vision » » et des « concepts » survivant au #bâtiment pour les générations futures et leurs propres influences et critiques. Cet aspect #éphémère du bâtiment représente correspond à l’état d’esprit omniprésent au Japon lorsqu’il s’agit de #rénovation : certains temples sont totalement #reconstruits malgré leur qualité historique, les #villes sont en constant #changement comme nous pouvons le voir par l’#application « promenades du passé et du présent » sur Google Street View. L’#évolution rapide de l’#habitat #urbain au Japon, lié au #développement tout aussi #rapide du pays, donne malheureusement naissance à des #constructions éphémères, « médiocre » selon Sylvie Guichard-Anguis dans cet article de Persée :
▻https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_1984_num_61_505_5492
Vu le 07/06/2018
Pourtant, des #projets d’#urbanisation stables sont recherchés depuis les années 60 notamment par La Japan Foundation et le projet « Struggling Cities » qui est aujourd’hui réexaminé de manière à considérer « les liens entre le passé et le présent » et de procéder à « une nouvelle vision de la #ville » dans son contexte d’#expansion. Ce lien permet d’accéder au #programme (lieu et date) des prochaines expositions.
▻https://www.jpf.go.jp/e/project/culture/exhibit/traveling/struggling.html
“Tokyo plan 1960” and Kenzo Tange “Tokyo-jin” from the November 2013 issue ; Photo : Akio Kawasumi:
Le #Japon #impérial de #conquête en conquête : plus qu’un enjeu #économique, le reflet des craintes d’une nation #insulaire – selon Michel Vié (professeur des universités a l’institut national des langues et civilisations orientales)
▻https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2005/07/25/le-japon-imperial-de-conquete-en-conquete_674710_3216.html
Publié le 27/07/2005
Vu le 03/06/2018
L’#expansion de l’empire Japonais correspond au modèle européen et ses « #empires massifs et sans limites précises, jusqu’à ce qu’ils viennent buter sur un obstacle naturel ou militaire infranchissable » (obstacles pouvant également leur donner l’avantage comme ce fut le cas de l’espace maritime fournissant des ressources mais aussi des « glacis » protecteurs ».)
En regardant une carte, tout paraît simple. Entre 1931 et 1942 ensuite, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il serait plus exact de parler d’un reflux, l’agrandissement de l’espace dominé par le Japon obéit à une évidente logique #géographique, construite autour du principe de contiguïté : la prise de contrôle d’un #territoire sert de phase préparatoire à une nouvelle avance vers le territoire voisin.
Pourtant ce serait sur une « obsession #sécuritaire » que se serait fondé cet empire et non pas en quête de territoire. La #puissance insulaire serait en fait marquée par l’#insécurité notamment à cause de son #isolement. Avant la #guerre, c’est l’instabilité qui règne dans ses territoires chinois et la tension du blocus pétrolier américain qui pousse cette insécurité jusqu’à la décision de l’attaque de Pearl Harbor.
La recherche de la sécurité absolue nourrit un sentiment croissant d’insécurité qui culmine à Pearl Harbor. Déjà, entre 1931 et 1937, expansion et conflits débordent la Mandchourie : à Shanghaï, dans le Jehol, à Tientsin et en Mongolie intérieure.
Après la guerre, cette insécurité persiste avec le possible retour de la Chine sur le #marché #international et la possible occidentalisation forcée qu’elle anticipera jusqu’à s’occidentaliser elle-même. Enfin, le profond désir du Japon de garder son #identité est intimement lié avec son insularité et impact chaque décision prise par le pays.
Le Japon ne dépose les armes que lorsque ses dirigeants sont convaincus que, malgré l’ambiguïté de la réponse américaine, leur revendication de survie pour leur nation en tant que civilisation immémoriale a été tacitement acceptée
]]>L’#expansionnisme #japonais, partie 2 : symbole de la persévérance du #Japon.
▻http://gallica.bnf.fr/html/und/asie/face-lexpansionnisme-japonais
Vu le 03/06/2018
Cet article de la BNF traite de la « #puissance #économique du Japon » par le biais de la guerre « sino-japonaise ». L’expansionnisme du Japon est en effet lié à la capacité du pays à « s’approprier les techniques modernes ».
La marine militaire, en faisant appel à l’ingénierie française, s’est dotée d’une flotte puissante qui montre son incontestable supériorité face à celle de la Chine.
Par là même, le Japon est capable de rivaliser avec les puissances européennes, que ce soit par la menace qu’il représente au niveau de « l’échiquier #géopolitique » avec « la domination régionale de l’Asie orientale » ou au niveau #militaire lorsque le Japon bat sur terre et sur mer la Russie en 1905.
Pour la première fois à l’époque moderne, une puissance occidentale est défaite sur terre et sur mer par un pays asiatique.
Pourtant cette logique de « l’expansionnisme » ne s’arrête pas au niveau militaire, ainsi, même lorsque le Japon voit sa capacité militaire réduite, il sait se reconstruire par le biais de l’#économie et avec de la persévérance. Ainsi malgré la #concurrence, le retard #technologique d’après-guerre, le retard des demandes, le surplus de main-d’œuvre et la pénurie, le modèle japonnais aura inspiré les Français et se perpétue et évolue toujours, de manière à s’ouvrir au #marché #international comme nous pouvons le constater avec l’article Christian Sautter.
▻https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1973_num_45_1_1335
Vu le 03/06/2018
La facette la plus connue de l’économie japonaise et qui favorise une expansion économique tout comme une expansion vers l’international, est celle se basant sur la théorie du vol d’oies sauvages (selon l’économiste Kaname Akamatsu en 1937 et précisée par Shinohara en 1982), visant à créer un développement #industriel important en partant d’une base modeste.
Cette capacité à se #reconstruire est le sujet principal du documentaire « Tokyo, cataclysmes et reconstruction » réalisé avec les archives Exhumées et colorisées de le NHK par Olivier Julien qui donne d’ailleurs une dimension internationale à la situation japonaise dans cet article :
▻http://www.telerama.fr/television/tokyo-cataclysmes-et-reconstruction-ou-le-xxe-siecle-dans-la-vie-d-une-vill
Publié le 20/05/2017
Vu le 03/06/2018
Cette histoire de Tokyo est à la fois singulière et universelle, parce qu’elle raconte aussi l’entrée dans la modernité industrielle. Les images des populations après-guerre, la croissance des banlieues, ce sont des moments qui ressemblent à ce qui a pu être vécu en France. Mais dans d’autres proportions et à une vitesse bien plus grande.
]]>L’#expansionnisme #japonais, partie 1 : des facteurs #économiques.
Il y a 75 ans, #Pearl #Harbor précipitait les #États-Unis pendant la guerre.
▻http://www.lepoint.fr/monde/il-y-a-75-ans-pearl-harbor-precipitait-les-usa-dans-la-guerre-07-12-2016-208
Publié le 07/12/2016
Vu le 03/06/2018
Nous pouvons d’abord avec cet article de l’AFP, déterminer le lien entre la tournure des événements de la Seconde #Guerre mondiale avec la réaction des États-Unis à la suite de l’#attaque surprise de Pearl Harbor, et l’expansionnisme #japonais.
Cependant il est intéressant de remarquer également que cette #expansion (de la Mandchourie à l’Indochine française à partir de 1931 puis six moi après Pearl Harbor à Hong Kong, Singapour, aux Philippines, à Bornéo, à Sumatra, à Java, et en Birmanie) est liée à « la recherche de #ressources #énergétiques et de #matières premières ».
▻https://www.fascinant-japon.com/empire-soleil-levant-expansionnisme-japonais-showa-hiro-hito-japon
Vu le 03/06/2018
En effet, si nous consultons cet autre article (comportant une #chronologie et une #carte,) nous pouvons avoir plus de précisions sur le lien entre #économie et expansionnisme au #Japon. En effet, à la fin du 15ème shogunat, l’Empire fondé sur la constitution Meiji de 1889 subit la grande dépression et choisit par là même d’opter pour une politique #fasciste : précisément pour des raisons économiques. D’abord parce que la guerre permet à l’#industrie #militaire de relancer l’économie mais aussi à cause du manque de ressources de l’île (tel le fer, le pétrole et le charbon) qui ne permettait pas de rivaliser avec l’Ouest européennes qui les leur fournissait jusqu’alors, d’où le choix de la #colonisation.
Formose (Taïwan) en 1895 et la Corée en 1910 avaient été annexées pour leur potentiel agricole. Le fer et le charbon de Mandchourie, le caoutchouc d’Indochine et les vastes ressources chinoises étaient les cibles principales pour l’industrie.
]]>▻http://sobelow.org
#BD #dessin #terre #frontières #expansionnisme #capitalisme #territoire #propriété_privée #guerres #conflits #religion #matières_premières #SDF #sans-abris #murs #barrières_frontalières #nature #domination #corps #résistance #Corée_du_nord #corée_du_sud #réfugiés #migrations
Traduit en italien et publié sur Internazionale :
▻https://www.internazionale.it/reportage/sam-wallman/2017/07/18/cosi-in-basso-fumetto-terra
cc @reka
Colonies à Jérusalem-Est : Washington dénonce des plans israéliens « provocateurs »
▻http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/07/28/colonies-a-jerusalem-est-washington-denonce-des-plans-israeliens-provocateur
Le gouvernement israélien a annoncé, mercredi 27 juillet, vouloir construire à Jérusalem-Est des centaines de logements destinés à des colons israéliens. Le département d’Etat américain s’est immédiatement dit « profondément préoccupé » par la décision.
]]>La #croissance se disperse dans l’Union européenne
▻http://fr.myeurop.info/2016/05/18/la-croissance-se-disperse-dans-l-union-europ-enne-14531
Daniel Vigneron
La dernière estimation d’Eurostat montre que la croissance en Europe ne se diffuse pas mais se disperse. Grâce à l’accélération de l’activité en #France et en #Italie, les quatre premières économies convergent. Mais les pays qui, historiquement, évoluaient en parallèle ont tendance à diverger.
La fin du mois d’avril a fait souffler un vent d’optimisme à propos de l’économie française. lire la suite
#EUROFOCUS #Allemagne #Autriche #Danemark #Espagne #Estonie #Finlande #Hongrie #Lituanie #Pologne #Portugal #République_tchèque #Royaume-Uni #Suède #Union_européenne #activité #demande_intérieure #divergence_économique #expansion #PIB #RFI #sortie_de_crise #taux_de_croissance
]]>Israël demande la reconnaissance de l’annexion du Golan suite à la découverte de pétrole | Jonathan Cook | Friday 13 November 2015 | trad 20 nov 2015
▻http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/isra-l-demande-la-reconnaissance-de-l-annexion-du-golan-suite-la-d-co
NAZARETH, Israël – Cette semaine, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a profité de sa première réunion privée avec Barack Obama depuis treize mois pour évoquer la possibilité de morceler la Syrie.
Selon des représentants israéliens, Benjamin Netanyahou a déclaré que Washington devait donner sa bénédiction à posteriori pour l’annexion illégale par Israël du plateau du Golan, ravi à la Syrie durant la guerre de 1967.
Des sources proches des discussions ont indiqué à Haaretz que Benjamin Netanyahou avait prétendu que la Syrie n’était plus un État opérationnel, ce qui permettait de « voir les choses différemment ». Depuis 2011, le gouvernement de Bachar al-Assad fait face à des factions rebelles parmi lesquelles figurent des groupes affiliés à al-Qaïda et l’État islamique (EI).
(...)
Le mois dernier, Afek, une filiale israélienne de la société pétrolière américaine Genie Energy, a annoncé avoir découvert d’importantes réserves de pétrole dans le Golan. Yuval Bartov, géologue en chef de Genie Energy en Israël, a indiqué que la société estimait que le gisement contenait « potentiellement des milliards de barils ».
Les spécialistes du droit international affirment que le fruit de cette découverte devrait revenir à la Syrie, mais Israël a jusqu’ici indiqué qu’il passerait outre ses obligations légales.
Le ministère israélien de l’Énergie et de l’Eau a autorisé Afek a forer dix puits expérimentaux sur trois ans dans une zone de 400 kilomètres carrés, soit environ un tiers de la superficie totale du Golan.
Afek prétend que les découvertes qu’elle a réalisées au cours de la première année pourraient permettre à Israël d’accéder à l’autonomie énergétique en subvenant à sa consommation annuelle de 100 millions de barils dans un avenir proche.
]]>Expansion de l’agglomération de #Lima et différenciation de l’espace
Lima présente des formes de différenciation socio-spatiale en grande partie conformes au modèle des métropoles andines avec, d’une part une opposition entre un ensemble de quartiers centraux occupés par les classes moyennes ou aisées et des quartiers périphériques plus récents et beaucoup plus populaires, d’autre part l’expansion de quartiers de standing dans une direction privilégiée, en l’occurrence à l’est des quartiers centraux. Ce modèle est encore très prégnant mais semble être modifié depuis la fin du siècle dernier par des phénomènes de diversification interne d’ensembles naguère plus homogènes. Notre objectif est de proposer une démarche exploratoire pour comprendre l’organisation spatiale actuelle de la différenciation sociale à Lima. Sur la base des données du dernier recensement national de la population en 2007 et d’un ensemble de photographies aériennes et d’images satellite prises au cours de la deuxième moitié du 20e siècle, nous élaborons, à l’échelon de l’îlot, des indicateurs cartographiques et statistiques des strates successives de l’expansion de Lima et de son actuelle structure socio-spatiale. Il en ressort, dans un premier temps, que l’agglomération s’organise selon une échelle d’intégration sociale et urbaine qui s’inscrit spatialement sur un gradient, depuis le centre vers les périphéries, en lien avec la période d’apparition des ensembles d’îlots. Puis, dans un second temps, une série d’analyses statistiques multidimensionnelles réintroduisant visuellement l’îlot permettent de nuancer cette conclusion par l’étude de la variabilité interne aux strates d’expansion. Il est ainsi possible de saisir les dynamiques territoriales en cours et de poser l’hypothèse d’une réorganisation de la structure opposant le #centre aux #périphéries.
How ISIS Expands
▻http://www.nytimes.com/interactive/2015/05/21/world/middleeast/how-isis-expands.html
By Hannah Fairfield, Tim Wallace and Derek Watkins
A central goal of the Islamic State is expansion. This week, the group, also known as ISIS or ISIL, took over key cities in Iraq and Syria. It aims to build a broad colonial empire across many countries. A year after announcing its expansion goals, it is operating or has cells in more than a dozen countries.
“L’externalisation” ou quand les frontières se déplacent
Depuis le début des années 2000, l’Union européenne et ses États membres se sont appuyés sur les régimes du sud de la Méditerranée pour délocaliser leur politique d’asile et d’immigration. C’est ce qu’on appelle l’externalisation. Selon Claire Rodier (juriste au GISTI), avec le lancement de la “dimension externe” de la politique d’asile et d’immigration en 2004, ce principe d’externalisation est devenu « la clef de voûte de toutes les négociations menées avec les voisins de l’Est et du Sud ». Ainsi, tout accord commercial ou économique conclu entre l’Union européenne et un pays voisin est désormais agrémenté d’une clause migratoire qu’il est difficile de refuser. C’est de facto une sous traitance contrainte de la surveillance des frontières qu’organise l’Europe. Un effet : la multiplication des lieux de rétention au sud de la méditerranée.
La carte ci dessus montre la localisation des camps recensés par le réseau Migreurop chaque année. A leur localisation ponctuelle (les points noirs), est ajoutée une zone rouge représentant l’espace couvert par ces camps (définie automatiquement par une enveloppe convexe : convex hull). Au fil des ans, cette frontière mobile ainsi matérialisée se déplace, se répand, pour finalement franchir la méditerranée et rejoindre le Sahara. Si la limite de cette zone sur la carte est par construction artificielle, l’animation a néanmoins l’avantage d’illustrer simplement ce déplacement de frontière et cette politique d’externalisation (ou d’#expansion ?) de l’Europe.
#carte #visualisation #cartographie #carte_animée #migration #frontière #externalisation_des_frontières #camps #réfugiés #asile #UE #Europe #frontière_mobile #animation #Méditarranée
]]>Les cyclones gagnent du terrain, au nord comme au sud
▻http://www.univers-nature.com/actualite/les-cyclones-gagnent-du-terrain-au-nord-comme-au-sud-66006.html
Au cours des 30 dernières années, les cyclones tropicaux ont vu la zone où ils atteignent leur intensité maximale s’étendre vers les pôles Nord et Sud, touchant des régions qui n’y sont pas préparées. Cette évolution s’est faite au rythme de 53 km par décennie dans l’hémisphère Nord et de 62 km dans l’hémisphère Sud. Au final, durant cette période, la zone d’impact maximal s’est élargie de 345 km, soit l’équivalent d’environ trois degrés de latitude.
]]>#vidéo : Visualizing Urban Expansion
Visualizing decades of urban expansion in a sample of 30 global cities. Prepared for the NYU Stern Urbanization Project using data compiled by Shlomo Angel, Jason Parent, Daniel Civco, and Alejandro Blei for The Atlas of Urban Expansion, published by the Lincoln Institute of Land Policy. Visualizations prepared by IMAGINARIA3D in Quito, Ecuador (imaginaria3d.com).
▻https://www.youtube.com/playlist?list=PLzYZm159uzQNc7H5UCCXHx4c4TKdCeaNt
#ville #géographie_urbaine #expansion_urbaine #visualisation #visualisation_historique #carte #cartographie
]]>#Harvard-led team detects gravitational waves, evidence of cosmic inflation - Science - Boston.com
▻http://www.boston.com/news/science/blogs/science-in-mind/2014/03/17/harvard-led-team-detects-gravitational-waves-evidence-cosmic-inflation/319PYbiMlTc6r2MN3ID6XP/blog.html
A team led by a Harvard astronomer announced Monday that it had detected a pattern in the distant cosmos that reveals what happened in the first known moments after the Big Bang 13 billion years ago: a hyper-expansion of our universe known as inflation.
The scientists have also for the first time directly detected gravitational waves, which have been long predicted by Albert Einstein’s general theory of relativity but never directly observed.
“Detecting this signal is one of the most important goals in cosmology today,” John Kovac, associate professor of astronomy at the Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics who led the team, said in a statement.
]]>« Ce qui détermine le discours et la #politique de l’appareil d’État israélien, ce sont des... »
▻http://levant.tumblr.com/post/62812788843
“Ce qui détermine le discours et la politique de l’appareil d’État israélien, ce...
#israel #etat #armee #militaire #bible #sionisme #tactique #strategie #expansionnisme #annexion #colonisation
]]>Revue de presse sur la #Chine semaine du 24.08.12
« Quand la Chine exporte son modèle d’exploitation en Afrique »
L’#expansion de la Chine en #Afrique ne se fait sans heurts...mais les chinois sauront-ils adapter leurs modèles ?
►http://www.rue89.com/2012/08/23/la-chine-exporte-son-modele-dexploitation-en-afrique-234746
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