• Expatriés au Portugal, des retraités retrouvent la France d’avant : « Ici, ils ont le respect de l’autorité »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/01/des-retraites-expatries-dans-le-sud-du-portugal-en-quete-de-la-france-d-avan

    Expatriés au Portugal, des retraités retrouvent la France d’avant : « Ici, ils ont le respect de l’autorité »
    Par Elsa Conesa
    Des milliers de Français ont choisi de passer leur retraite dans la région de l’Algarve, profitant d’un régime fiscal avantageux, et fuyant un pays qui serait devenu, selon la plupart, « invivable », « violent » et « déliquescent ».
    Richard Anthony, c’est toute leur jeunesse. Ils sont quelques dizaines de retraités à être venus guincher pour la Saint-Valentin, trottinant entre les tables d’un petit restaurant de Guia, l’une des nombreuses stations balnéaires de cette côte du sud du Portugal baptisée « Algarve » par les Arabes qui l’occupaient au Moyen Age. (...).Avec ou sans Richard Anthony, les retraités installés ici le disent tous avec une étrange nostalgie : l’Algarve, c’est la France d’avant. Celle des années 1950, 1960, 1970, c’est selon. « Celle qu’on aimait bien. » Une France idéalisée, décrite comme prospère, travailleuse, respectueuse de l’autorité, sans problème de sécurité ni incivilités. Blanche aussi. Pas celle des 35 heures, de la fraude sociale, des déserts médicaux ou du regroupement familial. Cette France-là, ils ne la reconnaissent plus et la trouvent « 
    Ici, au contraire, le temps s’est arrêté. Le café coûte 75 centimes d’euro. Les gens se disent bonjour dans la rue et font leurs courses dans de petites épiceries de quartier. Ils bavardent sur les pas de la porte, radio à l’oreille. (...)Les Portugais parlent français, pas besoin de faire un effort. Les repas se prennent aux mêmes heures qu’en France, pas comme en Espagne, où tout est décalé. Bien sûr, difficile d’aller au théâtre ou à l’opéra. (...)« La vie est douce, résume Marie-Catherine Dumoulin, 63 ans, infirmière à la retraite, qui vit au Portugal six mois par an. C’est calme, apaisé, sans agressivité. » Son mari, Pierre-Henri, 66 ans, qui a vendu ses trois pharmacies près de Valence, admet qu’ils « n’auraient jamais pu se payer une maison pareille en France ». (...)
    La France reste, de fait, l’un de leurs sujets de conversation favoris. La plupart des retraités installés ici sont arrivés dans les dix dernières années, souvent attirés par l’avantage fiscal mis en place à leur intention par le Portugal, ravagé par la crise des subprimes. Une ouverture survenue au moment où François Hollande augmentait les impôts. Depuis 2012, aucune taxation n’est prélevée sur les retraites du privé pour les étrangers pendant dix ans – une loi de 2020 a supprimé cette exonération, pour introduire un taux d’imposition de 10 %, sans effets rétroactifs sur ceux qui étaient déjà installés. Tout un écosystème de la délocalisation de seniors a émergé, ciblant particulièrement l’Algarve, cette Côte d’Azur portugaise jusque-là colonisée par les Britanniques. « Il y a eu un changement radical qui se voit dans les statistiques, explique Laurent Goater, président du conseil consulaire au Portugal, une instance qui représente les Français expatriés auprès des ambassades et des consulats. Sur 50 000 Français installés au Portugal, presque la moitié est en Algarve, et, parmi eux, les retraités sont surreprésentés. » Ces derniers sont plutôt issus « d’un milieu travailleur de classe moyenne », mais leur retraite leur confère un vrai pouvoir d’achat dans un pays où le salaire minimal dépasse à peine les 700 euros par mois. Le plus souvent, ils ne parlent pas portugais. « Ils sont venus avec l’avantage fiscal, et en raison d’une accélération perçue de problèmes de sécurité en France », résume-t-il, reconnaissant avoir dû radicaliser son discours lors des élections consulaires de 2021, craignant d’être « dépassé par la droite ». Au bureau de vote de Faro, le seul pour toute l’Algarve, Eric Zemmour et Marine Le Pen sont respectivement arrivés en tête aux premier
    Ceux qui sont installés en Algarve « rejettent la politique migratoire en France », déclare sans détour Jean-Michel Richter, expert-comptable sexagénaire retraité installé à Albufeira. « C’est une région pour les gens qui en avaient assez. Il y a en France une dérive ethnique insupportable », juge-t-il. Dénonçant une « immigration incontrôlée », Dominique Pinaud, 68 ans, ingénieur retraité depuis cinq ans, a lui le sentiment que « la France est devenue aussi violente que le Brésil », où il a vécu comme expatrié. Il a été cambriolé trois fois en banlieue parisienne et dit avoir vu la transformation au fil des ans.
    De l’avis général, les médias français ne parlent pas suffisamment de cette réalité. A part peut-être CNews, « le moins pourri, juge Bernard, cadre retraité d’un grand groupe, teint hâlé et pull Ralph Lauren, qui veut garder l’anonymat. Les journalistes sont à la solde du gouvernement. Tout est orienté ». (...)La majorité de droite et d’extrême droite se fait beaucoup entendre. Certains hésitent d’ailleurs à repartir. L’avantage fiscal touche à sa fin cette année, pour la génération arrivée en 2013, après dix ans d’application. (...)Rester, c’est aussi se poser la question du grand âge. Les Britanniques ont investi dans des maisons de retraite spécialisées, avec un personnel anglophone, mais pas les Français.

    #Covid-19#migration#migrant#france#portugal#immigration#retraite#economie#sante#postcovid#expatrie

  • The Policy Initiative - Tourism and remittances are not a panacea for Lebanon’s financial woes
    https://www.thepolicyinitiative.org/article/details/177/tourism-and-remittances-are-not-a-panacea-for-lebanons-financia

    The flow of foreign currency, either in the form of remittance transfers or tourist receipts, will not save Lebanon. This belief that foreign capital can reverse the tide has grown out of the disillusionment in the state’s capacity to develop clear and concrete steps for economic and financial recovery or provide proper social protection schemes. 

    When analyzing the financial crisis, it is common to look back at the postwar economic model and reflect on how deep it has cut through Lebanon’s contemporary social order. But the reality is that a more destructive economic paradigm is on the rise. By widening income gaps between those with access to foreign currency and those without, the postwar model is re-inventing itself through newer, more aggressive, and far-reaching mechanisms which further exacerbate inequality.

    #Liban #transferts_d’argent #expatriés #tourisme

  • Covid-19 : nouveau tour de vis sécuritaire à Shanghaï, sous l’impulsion de Pékin
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/05/09/covid-19-nouveau-tour-de-vis-securitaire-a-shanghai-sous-l-impulsion-de-peki

    Covid-19 : nouveau tour de vis sécuritaire à Shanghaï, sous l’impulsion de Pékin
    A la suite d’une réunion des dirigeants chinois, Shanghaï a encore renforcé les restrictions imposées à ses 25 millions d’habitants depuis plus de six semaines.
    Par Simon Leplâtre(Shanghaï, correspondance)
    Gaël, un Français installé à Shanghaï depuis huit ans, a reçu l’ordre de faire ses valises samedi 7 mai au matin : dans sa résidence du centre ancien de la ville, tous les habitants devaient être envoyés à l’isolement. Ils étaient pourtant testés négatifs au Covid-19, mais les autorités veulent accélérer la sortie de l’épidémie en isolant toujours plus d’habitants dans les résidences touchées par des cas de Covid-19. Quand Gaël, conseillé par le consulat de France, a demandé un document officiel pour justifier ce transfert forcé vers des centres ou des hôtels aux conditions spartiates, la responsable de son comité de résidents lui a envoyé une vidéo en guise de menace. On y voit des policiers en combinaison blanche tentant de justifier l’expulsion de citoyens chinois avant de s’impatienter : « Arrêtez de demander pourquoi ! Il n’y a pas de pourquoi, c’est en vertu des réglementations du pays ! »
    Ces derniers jours à Shanghaï, le renforcement de la politique d’isolement s’est accompagné d’une pluie de nouvelles règles : interdiction de recevoir des livraisons pour une semaine, et sorties interdites, même pour des rendez-vous médicaux. Les résidences épargnées par le Covid-19 depuis des semaines, qui bénéficiaient d’une certaine liberté, se retrouvent, elles aussi, de nouveau soumises aux mesures les plus drastiques pour sept jours. Le nombre de cas baisse pourtant progressivement, alors que Shanghaï commence sa septième semaine de confinement, avec 3 717 cas lundi 9 mai, après une pointe à 27 600 cas mi-avril. Mais pas assez vite pour les autorités.
    Ce tour de vis supplémentaire a une cause claire : une réunion, jeudi 5 mai, du comité permanent du bureau politique du Parti communiste, qui rassemble les sept plus hauts dirigeants chinois. Le comité, largement dominé par le président Xi Jinping, a balayé le moindre doute quant à la stratégie adoptée pour les prochains mois : le zéro Covid sera maintenu, coûte que coûte. « La persévérance, c’est la victoire », proclame le communiqué publié à l’issue de la réunion, réchauffant un slogan révolutionnaire. Il appelle également à « combattre résolument toute parole et tout acte qui déforme, interroge ou remet en question [leur] politique de prévention de l’épidémie » : un avertissement clair aux responsables du parti qui discuteraient les ordres ou, du moins, traîneraient des pieds.
    Dans la foulée, le comité municipal de Shanghaï a tenu une longue session d’étude de l’« esprit de la réunion du comité permanent ». La direction de Shanghaï se trouve sur des charbons ardents puisque la ville fait face au plus grand foyer de Covid-19 qu’ait connu la Chine. Lors de précédents foyers importants à Wuhan, dans le nord-est, ou à Xi’an, des dirigeants locaux ont systématiquement été sanctionnés. Vendredi et samedi, de nombreux quartiers de Shanghaï ont reçu des instructions détaillant des règles encore plus strictes.
    Dans un quartier du district de Xuhui, la note d’information indique : « Afin d’appliquer pleinement l’esprit de la réunion du comité central du bureau politique, du comité municipal et du comité de district, afin de gagner la bataille de Shanghaï et de lever le confinement le plus tôt possible (…), toutes les résidences doivent respecter des “périodes de silence” du 7 au 15 mai. » Le texte préconise d’interdire toute sortie, sauf pour les tests PCR, de réduire les livraisons à l’essentiel, et même d’éviter de se rendre à l’hôpital sauf urgence absolue, parce qu’il s’agit d’un lieu de transmission du virus… Des dizaines de cas de décès faute de soins assez rapides ont pourtant été documentés depuis le début du confinement de Shanghaï.
    Mais le ton martial du comité permanent se heurte à des résistances locales de plus en plus évidentes : « On est obligés de vous envoyer ça. Le secrétaire va bientôt se faire limoger », est le message qui a accompagné l’envoi d’une note similaire dans un autre quartier du centre-ville. Un message qui fait référence au secrétaire général du parti de la municipalité de Shanghaï, Li Qiang, qui pourrait payer la gestion chaotique du confinement de la capitale économique chinoise. Sous pression, les dirigeants de la ville semblent tout mettre en œuvre pour convaincre Pékin de leur détermination. En resserrant un peu plus la vis aux habitants de la métropole : au cours du week-end, des barnums marqués « police » ont fait leur apparition à l’entrée de nombreuses résidences, et des agents sont venus renforcer la pression pour appliquer les règles à la lettre, en plus des gardiens habituels.
    Des milliers de résidents ont dû renoncer à se faire livrer des commandes, alors que les colis alimentaires distribués par les autorités sont insuffisants. « Ce fut un week-end incroyablement compliqué pour nous. Des centaines de commandes n’ont pas pu être livrées, ce qui a causé beaucoup de retards et de problèmes », expliquait lundi matin une responsable d’Epermarket, une épicerie en ligne appréciée des expatriés, précisant que beaucoup de produits frais ont dû être jetés en conséquence.Cette approche toujours plus répressive du contrôle épidémique suscite de plus en plus de résistance. Jeudi, des centaines d’ouvriers d’une usine Quanta, un fournisseur d’Apple, ont brisé un barrage d’hommes en blanc au sein du campus de l’entreprise, apparemment après la découverte de nouveaux cas. Samedi, plusieurs vidéos ont montré une confrontation violente entre des jeunes Chinois et des policiers tentant de bloquer la sortie de leur immeuble, dans le district de Minhang, au sud de Shanghaï. Sur d’autres vidéos, des citoyens tentent de résister à la police qui les emmène en quarantaine, la porte d’une famille est défoncée par la police… « C’est de la folie, le gouvernement change de règles tous les trois jours, cela entretient une anxiété permanente », témoigne une trentenaire shanghaïenne.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#expatrie#zerocovid#politique#violence#quarantaine#

  • Covid-19 : nouveau tour de vis sécuritaire à Shanghaï, sous l’impulsion de Pékin
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/05/09/covid-19-nouveau-tour-de-vis-securitaire-a-shanghai-sous-l-impulsion-de-peki

    Covid-19 : nouveau tour de vis sécuritaire à Shanghaï, sous l’impulsion de Pékin
    A la suite d’une réunion des dirigeants chinois, Shanghaï a encore renforcé les restrictions imposées à ses 25 millions d’habitants depuis plus de six semaines.
    Par Simon Leplâtre(Shanghaï, correspondance)
    Gaël, un Français installé à Shanghaï depuis huit ans, a reçu l’ordre de faire ses valises samedi 7 mai au matin : dans sa résidence du centre ancien de la ville, tous les habitants devaient être envoyés à l’isolement. Ils étaient pourtant testés négatifs au Covid-19, mais les autorités veulent accélérer la sortie de l’épidémie en isolant toujours plus d’habitants dans les résidences touchées par des cas de Covid-19. Quand Gaël, conseillé par le consulat de France, a demandé un document officiel pour justifier ce transfert forcé vers des centres ou des hôtels aux conditions spartiates, la responsable de son comité de résidents lui a envoyé une vidéo en guise de menace. On y voit des policiers en combinaison blanche tentant de justifier l’expulsion de citoyens chinois avant de s’impatienter : « Arrêtez de demander pourquoi ! Il n’y a pas de pourquoi, c’est en vertu des réglementations du pays ! »
    Ces derniers jours à Shanghaï, le renforcement de la politique d’isolement s’est accompagné d’une pluie de nouvelles règles : interdiction de recevoir des livraisons pour une semaine, et sorties interdites, même pour des rendez-vous médicaux. Les résidences épargnées par le Covid-19 depuis des semaines, qui bénéficiaient d’une certaine liberté, se retrouvent, elles aussi, de nouveau soumises aux mesures les plus drastiques pour sept jours. Le nombre de cas baisse pourtant progressivement, alors que Shanghaï commence sa septième semaine de confinement, avec 3 717 cas lundi 9 mai, après une pointe à 27 600 cas mi-avril. Mais pas assez vite pour les autorités.
    Ce tour de vis supplémentaire a une cause claire : une réunion, jeudi 5 mai, du comité permanent du bureau politique du Parti communiste, qui rassemble les sept plus hauts dirigeants chinois. Le comité, largement dominé par le président Xi Jinping, a balayé le moindre doute quant à la stratégie adoptée pour les prochains mois : le zéro Covid sera maintenu, coûte que coûte. « La persévérance, c’est la victoire », proclame le communiqué publié à l’issue de la réunion, réchauffant un slogan révolutionnaire. Il appelle également à « combattre résolument toute parole et tout acte qui déforme, interroge ou remet en question [leur] politique de prévention de l’épidémie » : un avertissement clair aux responsables du parti qui discuteraient les ordres ou, du moins, traîneraient des pieds.
    Dans la foulée, le comité municipal de Shanghaï a tenu une longue session d’étude de l’« esprit de la réunion du comité permanent ». La direction de Shanghaï se trouve sur des charbons ardents puisque la ville fait face au plus grand foyer de Covid-19 qu’ait connu la Chine. Lors de précédents foyers importants à Wuhan, dans le nord-est, ou à Xi’an, des dirigeants locaux ont systématiquement été sanctionnés. Vendredi et samedi, de nombreux quartiers de Shanghaï ont reçu des instructions détaillant des règles encore plus strictes.
    Dans un quartier du district de Xuhui, la note d’information indique : « Afin d’appliquer pleinement l’esprit de la réunion du comité central du bureau politique, du comité municipal et du comité de district, afin de gagner la bataille de Shanghaï et de lever le confinement le plus tôt possible (…), toutes les résidences doivent respecter des “périodes de silence” du 7 au 15 mai. » Le texte préconise d’interdire toute sortie, sauf pour les tests PCR, de réduire les livraisons à l’essentiel, et même d’éviter de se rendre à l’hôpital sauf urgence absolue, parce qu’il s’agit d’un lieu de transmission du virus… Des dizaines de cas de décès faute de soins assez rapides ont pourtant été documentés depuis le début du confinement de Shanghaï.
    Mais le ton martial du comité permanent se heurte à des résistances locales de plus en plus évidentes : « On est obligés de vous envoyer ça. Le secrétaire va bientôt se faire limoger », est le message qui a accompagné l’envoi d’une note similaire dans un autre quartier du centre-ville. Un message qui fait référence au secrétaire général du parti de la municipalité de Shanghaï, Li Qiang, qui pourrait payer la gestion chaotique du confinement de la capitale économique chinoise. Sous pression, les dirigeants de la ville semblent tout mettre en œuvre pour convaincre Pékin de leur détermination. En resserrant un peu plus la vis aux habitants de la métropole : au cours du week-end, des barnums marqués « police » ont fait leur apparition à l’entrée de nombreuses résidences, et des agents sont venus renforcer la pression pour appliquer les règles à la lettre, en plus des gardiens habituels.
    Des milliers de résidents ont dû renoncer à se faire livrer des commandes, alors que les colis alimentaires distribués par les autorités sont insuffisants. « Ce fut un week-end incroyablement compliqué pour nous. Des centaines de commandes n’ont pas pu être livrées, ce qui a causé beaucoup de retards et de problèmes », expliquait lundi matin une responsable d’Epermarket, une épicerie en ligne appréciée des expatriés, précisant que beaucoup de produits frais ont dû être jetés en conséquence.Cette approche toujours plus répressive du contrôle épidémique suscite de plus en plus de résistance. Jeudi, des centaines d’ouvriers d’une usine Quanta, un fournisseur d’Apple, ont brisé un barrage d’hommes en blanc au sein du campus de l’entreprise, apparemment après la découverte de nouveaux cas. Samedi, plusieurs vidéos ont montré une confrontation violente entre des jeunes Chinois et des policiers tentant de bloquer la sortie de leur immeuble, dans le district de Minhang, au sud de Shanghaï. Sur d’autres vidéos, des citoyens tentent de résister à la police qui les emmène en quarantaine, la porte d’une famille est défoncée par la police… « C’est de la folie, le gouvernement change de règles tous les trois jours, cela entretient une anxiété permanente », témoigne une trentenaire shanghaïenne.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#expatrie#zerocovid#politique#violence#quarantaine#

  • Covid-19 en Chine : à Shanghaï, les autorités durcissent encore leur politique d’enfermement maximal
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/27/covid-19-a-shanghai-les-autorites-durcissent-encore-leur-politique-d-enferme

    Covid-19 en Chine : à Shanghaï, les autorités durcissent encore leur politique d’enfermement maximal
    Par Simon Leplâtre (Shanghaï, correspondance)

    RécitAprès un mois de confinement drastique, les autorités de la mégalopole chinoise sont prêtes à tout pour faire baisser le nombre de nouveaux cas. L’application aléatoire de mesures extrêmes épuise les habitants, dont la seule sortie quotidienne autorisée est pour faire un test PCR. Mme Ren, 34 ans, ne s’attendait pas à recevoir la visite de la police le 22 avril : « Ils sont arrivés à minuit pour nous dire que, parce qu’il y avait beaucoup de cas dans notre résidence, nous serions tous envoyés à l’isolement, témoigne la jeune femme. Dimanche, nous avons tous dû enfiler des combinaisons intégrales et nous avons été mis dans un bus avec une quarantaine de voisins, vers 16 heures. On est arrivés à destination sept heures plus tard, sans la moindre pause. Pour faire nos besoins, on nous avait distribué des couches. Dans le bus, il y avait une femme enceinte de sept mois, une personne âgée de plus de 80 ans et un enfant de 5 ans », raconte-t-elle.Enfin arrivés à destination, ils apprennent qu’ils se trouvent à Bengbu, dans la province chinoise Anhui, à 500 kilomètres au nord-ouest de Shanghaï. Ils posent leurs valises dans un ancien hôtel transformé en centre de quarantaine deux ans plus tôt, au début de la pandémie de Covid-19. (...)
    Après un mois de confinement drastique, les autorités de Shanghaï sont prêtes à tout pour faire baisser le nombre de nouveaux cas de Covid-19. L’objectif est simple : que 100 % des cas contacts se trouvent à l’isolement, de sorte que le virus ne circule plus au sein de la communauté. Pour ce faire, les responsables n’hésitent pas à envoyer des quartiers entiers en quarantaine, parfois dans des provinces voisines. Shanghaï dispose de plus de 300 000 places d’isolement collectif. Mercredi, 12 309 nouveaux cas ont été recensés, après un pic à plus de 27 000 cas mi-avril. Mais la route pour revenir à un niveau acceptable est encore longue, car les autorités centrales le martèlent ces dernières semaines : la Chine n’est pas prête à vivre avec le virus, et seule la politique zéro Covid est correcte. Ces dernières semaines, des villes sont mises sous cloche pour quelques cas seulement.
    A Shanghaï, les autorités emploient le slogan d’« embarquer tous ceux qui doivent être embarqués » (« yingshou jinshou »), utilisé également dans le cadre de campagnes contre le terrorisme au Xinjiang. Plusieurs séries de mesures ont été annoncées depuis dix jours : renforcement des contrôles routiers, désinfection des résidences et installation de détecteurs sur les portes des personnes positives, en attendant de les envoyer en centres d’isolement. Samedi 23 avril, la pression est encore montée d’un cran, avec l’apparition de barrières métalliques autour de certaines résidences et bâtiments ayant enregistré des cas depuis moins de sept jours. Une directive du nouveau district de Pudong, dans l’est de la ville, précisait samedi que les barrières doivent utiliser un grillage assez large pour permettre d’effectuer les tests en passant les écouvillons au travers, pour éviter d’avoir à ouvrir les grilles, et que des agents de sécurité devraient monter la garder 24 h sur 24 autour de ces bâtiments.
    Dans la ville, la frustration grandit : « Je refuse de descendre faire les tests depuis qu’ils ont mis ces grillages en bas de chez moi », témoigne une habitante du district de Pudong. De plus en plus d’habitants tentent ainsi de désobéir, à la fois par crainte que les tests soient des vecteurs de transmission du virus, et par colère contre les restrictions sans fin dont ils sont victimes. Au point que les autorités diffusent des menaces par SMS : « Rappel amical : les personnes qui ne se soumettent pas aux tests verront leur code de santé changer au jaune », ont été avertis mardi les habitants du district de Huangpu. Les codes QR de santé sont verts quand tout va bien, jaunes pour les cas suspects, et rouges pour les cas confirmés. Perdre son code vert peut avoir des conséquences lourdes, notamment en cas de demande d’accès à des hôpitaux.Gabrielle Gaillard est une jeune Française installée dans le centre de Shanghaï depuis deux ans. Mardi, vers minuit, elle a reçu un message de son comité de résidents lui demandant son numéro de passeport, en prévision du déplacement de tous les habitants de sa ruelle dans un hôtel pour une période de cinq jours. « Après le départ des habitants négatifs, la ruelle sera entièrement désinfectée », indique le message. Gabrielle hésite, sa résidence de 80 habitants compte déjà une dizaine de cas : « Ce n’est pas une solution de transférer tout le monde, on risque de s’infecter entre nous ! Ce matin à 8 heures, ils ont commencé à emmener les voisins. Quand j’ai demandé plus d’information sur l’hôtel où ce serait situé, on m’a dit que ce ne serait sans doute même pas à Shanghaï
    Outre les mesures extrêmes, c’est le caractère aléatoire de leur application qui épuise les habitants, maintenus dans une incertitude permanente. Début avril, Gabrielle Gaillard a tout fait pour envoyer son chien chez un ami à Pékin, parce qu’une habitante de sa ruelle placée en centre d’isolement avait dû abandonner ses deux chats chez elle. Vingt jours plus tard, elle n’est toujours pas revenue à son domicile : « Les voisins ont cherché à porter assistance aux deux animaux, mais il y a un scellé sur sa porte, nous avons interdiction formelle de rentrer, et ses fenêtres ne sont pas accessibles. On ne sait pas dans quel état sont les chats », déplore-t-elle. Dans d’autres communautés, les comités de quartier sont plus compréhensifs et laissent les voisins intervenir. De même, certains patients positifs peuvent rester à l’isolement chez eux, alors que la plupart sont envoyés dans des centres d’isolement aux conditions spartiates.
    Cette courte sortie donne un aperçu du climat qui règne dans la ville. Si la plupart des habitants sont résignés, certains craquent : enfermé derrière une grille érigée deux jours plus tôt, un quadragénaire trapu, armé d’un tuyau en plastique, frappe tout ce qui passe à sa portée en hurlant : « Je n’ai plus un sou pour vivre ! Et tout ce que vous faites pour nous, c’est de nous envoyer faire des tests. » Sur le chemin du retour, on croise un homme, la cinquantaine, réfugié avec quelques couvertures sous le porche d’un restaurant pour s’abriter de la pluie. Il fait partie des milliers de gardiens placés en faction à l’entrée de chaque ensemble résidentiel de la ville. Mais son dortoir a connu plusieurs cas, alors lui et ses camarades dorment dehors en ce moment : « Mei banfa, dit-il en soupirant (On n’y peut rien). »

    #Covid-19#migrant#migration#chine#shangai#zerocovid#expatrie#isolement#quarantaine#test#dortoir#politique#confinement

  • Covid-19 : à Shanghaï, vague de départs parmi les expatriés soumis au confinement
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/13/covid-19-a-shanghai-vague-de-departs-parmi-les-expatries-soumis-au-confineme

    Covid-19 : à Shanghaï, vague de départs parmi les expatriés soumis au confinement
    L’annonce de l’évacuation du consulat américain de Shanghaï arrive alors que beaucoup d’expatriés cherchent à quitter le pays au plus vite.

    Face au prolongement du confinement à Shanghaï, le département d’Etat américain a « ordonné le départ des employés non essentiels du gouvernement et des membres de leur famille du consulat général de Shanghaï », d’après un communiqué du lundi 11 avril. Le document appelle à ne pas se rendre dans la province du Jilin et à Shanghaï « à cause des restrictions liées au Covid, dont le risque de voir parents et enfants séparés », ni à Hongkong, « du fait d’une application arbitraire de la loi ». Shanghaï a imposé un confinement strict à ses 25 millions d’habitants fin mars, face à la montée des cas de Covid-19, mais les difficultés logistiques s’accumulent : de nombreux habitants se plaignent de manquer de nourriture, l’accès aux hôpitaux est compliqué, et plus de 100 000 personnes positives se trouvent actuellement dans des centres de confinement aux conditions spartiates. Pour la Chine, il s’agit d’une « manipulation politique » visant à dénigrer le bilan chinois de la gestion de l’épidémie. La Chine est « fort mécontente et s’oppose fermement à toute instrumentalisation et politisation » de cette évacuation, a fustigé devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian. Mais la décision des Américains reflète une anxiété grandissante au sein de la communauté des expatriés. Beaucoup d’entre eux ont fait leurs valises pour quitter la Chine au cours du confinement.
    L’ambassade précise que les diplomates américains ont informé les autorités chinoises « de leurs préoccupations concernant la sécurité et le bien-être des citoyens américains ». Shanghaï a déclaré 26 330 cas mercredi, un nouveau record, mais leur augmentation est désormais plus lente, suggérant que l’épidémie pourrait atteindre un plateau. Ces derniers jours, les projets de départ se multiplient parmi les expatriés. « La séparation des enfants est vraiment la limite pour moi : si tu as un enfant et que tu ne peux pas assurer sa sécurité, qu’à tout moment on peut le prendre pour l’envoyer dans un centre, alors qu’il n’est même pas positif, il y a un énorme problème », estime un Français, père d’une petite fille, qui a décidé avec sa femme, enceinte, de quitter Shanghaï au plus vite. Début avril, la publication d’une vidéo montrant des dizaines d’enfants isolés dans un hôpital de Shanghaï, à cinq ou six dans des lits à barreaux, a beaucoup choqué en Chine. Depuis, un centre d’isolement au moins permet l’accueil des familles, mais beaucoup d’hôpitaux continuent de séparer parents et enfants en cas de statut virologique différent. Mais quitter Shanghaï en plein confinement n’est pas facile : il faut obtenir un permis auprès du comité de quartier pour quitter sa résidence, effectuer des tests de dépistage du Covid en hôpital, et pouvoir atteindre l’aéroport dans une ville fantôme : face à la pénurie de taxis, un trajet pour l’aéroport, qui coûte habituellement entre 300 à 400 yuans (de 43,50 à 58 euros), coûte aujourd’hui jusqu’à 2 000 yuans (290 euros). Surtout, de nombreux vols ont été annulés, faute de personnel disponible pour les assurer à l’aéroport de Pudong, qui reçoit la plupart des vols internationaux. Lors d’une réunion publique le 6 avril, l’ambassadeur de France, Laurent Bili, a rejeté l’idée de vols charter pour évacuer les Français, comme ce fut le cas à Wuhan, début 2020, jugeant que la situation était moins grave. Beaucoup d’enseignants dans les écoles internationales devraient quitter le pays dans les mois qui viennent. Rick Garrison est américain, il enseigne les mathématiques en Chine depuis sept ans, dont deux à Shanghaï. Il a décidé de mettre fin à son aventure chinoise, quitte à revenir sur le contrat qu’il avait signé avec son établissement pour l’année prochaine. « Je ne me sens pas en sécurité. On nous avait annoncé quatre jours de confinement. Cela fait douze jours maintenant et je ne pourrai pas sortir avant au moins deux semaines de plus. Je n’étais pas préparé à cela. Quand mes livraisons ont été annulées, que mon lycée m’a envoyé des instructions pour distiller l’eau du robinet, je me suis dit : ça suffit, il faut que je parte ! » La crainte d’être envoyé en centre d’isolement en cas de test positif ajoute à l’anxiété générale : « J’ai plusieurs amis qui se sont retrouvés dans ces centres : les lumières restent allumées toute la nuit, il n’y a pas de douches… C’est très stressant de savoir qu’on risque d’y être envoyé à tout moment », ajoute Rick. Le confinement dur de Shanghaï, ville la plus internationale de Chine, risque d’avoir un impact de long terme sur l’attractivité de la métropole. Depuis une dizaine d’années, le nombre de ressortissants étrangers baissait déjà en Chine, à la fois du fait de l’augmentation du coût de la vie, du ralentissement de la croissance économique et du durcissement des règles d’obtention des visas, qui rend par exemple impossible la venue de stagiaires. Le nombre d’inscrits au registre des Français de l’étranger à Shanghaï a atteint son pic en 2013, avec 12 000 personnes, mais, à l’époque, de nombreux Français n’étaient pas inscrits, notamment les étudiants et les stagiaires. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 7 000 inscrits et la Chine n’octroie plus de visa aux étudiants depuis le début de la pandémie.
    Pour la Chambre de commerce européenne, le départ des étrangers en Chine va limiter les possibilités de coopération économique : « On s’attend à ce que le nombre d’expatriés soit divisé par deux cette année. Les opérations courantes peuvent continuer, mais, pour développer de nouvelles activités à l’avenir, cela va être très difficile », pointe Jörg Wuttke, le président de la Chambre européenne, lors d’une réunion en ligne, le 6 avril.Pour autant, la Chine n’est pas prête à dévier de sa stratégie zéro Covid. Selon les déclarations des autorités de santé, la stratégie « zéro Covid dynamique » permet au pays de gagner du temps pour améliorer la vaccination des plus fragiles, et d’avancer dans la recherche de meilleurs vaccins et traitements. « A ce stade, ils veulent éviter à tout prix que ce qui s’est passé à Hongkong se répète en Chine : avec une population âgée, des ressources médicales saturées et un grand nombre de morts, explique Dali Yang, directeur du département des études sur l’Asie de l’Est à l’université de Chicago. Si cela se produisait en Chine continentale, ce serait un coup porté à la légitimité du Parti communiste chinois et de son dirigeant, Xi Jinping, d’autant plus alors qu’on se dirige vers le 20e congrès du parti. » Un congrès qui doit confirmer Xi Jinping pour un troisième mandat à l’automne prochain.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#expatrie#zerocovid#etranger#economie#retour#pandemie

  • Les Français de Shanghaï privés de vote à l’élection présidentielle à cause du confinement
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/08/a-shanghai-4-600-francais-prives-de-voter-a-l-election-presidentielle-par-le

    Les Français de Shanghaï privés de vote à l’élection présidentielle à cause du confinement
    Les mesures prises pour endiguer la propagation du Covid-19 dans la plus grande ville de Chine empêchent l’ouverture des bureaux de vote, dimanche 10 avril, pour les 4 622 ressortissants français inscrits sur les listes électorales.
    L’ambassade de France en Chine l’a officialisé vendredi 8 avril au matin : les Français habitant Shanghaï, métropole entièrement confinée, ne pourront pas voter pour le premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 10 avril. « En raison de ces circonstances exceptionnelles que sont l’impossibilité officielle de se déplacer et les conséquences auxquelles s’exposent nos compatriotes du fait des mesures prises par les autorités locales, et après consultation du Conseil constitutionnel, il a été décidé de ne pas ouvrir les bureaux de vote de Shanghaï pour le premier tour de l’élection présidentielle », a annoncé l’ambassade dans un communiqué envoyé aux électeurs. Ce sont 4 622 Français inscrits sur les listes électorales qui se retrouvent ainsi privés de leur droit de vote.
    « Je suis frustré : j’ai l’impression qu’en Chine, on me prend à la fois ma liberté de mouvement et de pensée. Après, je trouve que les moyens de voter pour les référendums et les élections sont obsolètes en 2022, à l’heure du numérique », regrette Jason Vanmaele, directeur commercial de Greenwire, une entreprise de conseil en approvisionnement en panneaux solaires, installé à Shanghaï depuis quatre ans. Après des semaines à essayer de contrôler un foyer du variant Omicron du SARS-CoV-2 avec des mesures ciblées, les autorités chinoises ont décidé de confiner toute la ville fin mars. Dans ces conditions, la tenue d’une élection est impossible, puisque les votants, et le personnel du consulat chargé de l’organisation du scrutin, ont tous interdiction de sortir de chez eux.
    Seuls des travailleurs « essentiels » sont autorisés à circuler : volontaires, policiers et quelques livreurs. Les autorités chinoises n’ont pas fait d’exception pour la tenue d’une élection démocratique. « Des démarches répétées ont été effectuées auprès des autorités, y compris à haut niveau, afin de permettre, d’une part, l’autorisation d’ouverture des bureaux de vote et, d’autre part, une autorisation exceptionnelle de sortie pour les électeurs et membres des bureaux de vote et assesseurs confinés. Malheureusement, il a été répondu par les autorités de Shanghai le 7 avril que “compte tenu de la situation grave et compliquée (…), il est objectivement impossible de remplir les conditions pour l’organisation par votre consulat de l’élection, pour la sécurité de toutes les personnes résidant à Shanghai” », a indiqué l’ambassade de France.L’impossibilité de voter s’ajoute à une liste de difficultés de plus en plus longue pour les habitants : « Je dirais que c’est un problème, mais il y en a d’autres un peu plus urgents : l’accès à la nourriture, aux urgences médicales… , pointe Hugues Martin, conseiller patrimonial et “chef d’îlot” dans l’ouest de Shanghaï, un poste de relais local pour assister les ressortissants français. Nous ne sommes pas si nombreux, donc ça ne devrait pas faire changer le résultat de l’élection, mais j’espère surtout qu’on pourra au moins voter au second tour. » L’option du vote par procuration n’est pas possible, puisque le bulletin doit être déposé dans le même bureau que celui de l’inscrit. Contrairement à certains pays, la France n’autorise pas le vote en ligne ou par correspondance.Autre sujet d’inquiétude, l’annulation de la plupart des vols internationaux, qui empêche les retours en France, prévus ou urgents. Et, si le confinement se prolonge, la tenue des épreuves du baccalauréat et du brevet pourrait aussi être empêchée. Enfin, beaucoup de Français auraient aimé avoir accès aux vaccins à ARN messager, plus efficaces face au variant Omicron, mais ceux-ci ne sont pas autorisés en Chine, où les principaux vaccins utilisent la technologie plus ancienne du virus inactivé.
    Début mars, les diplomates et enseignants au lycée français de Shanghaï ont pu recevoir une dose du vaccin Pfizer-BioNTech. Une campagne effectuée en toute discrétion par le consulat, qui a choqué une partie de la communauté française. « C’est une question de principe, regrette Gwënola Coupé, conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription de Shanghaï et sa région. Les trois élus auraient dû être consultés pour que des compatriotes vulnérables puissent bénéficier de cette campagne de vaccination, plutôt que de vacciner des ayants droit de personnels d’établissements scolaires privés. »Lors d’une réunion publique organisée à Pékin et retransmise en ligne, mercredi 6 avril, l’ambassadeur de France à Pékin, Laurent Bili, s’est défendu : « Un pays tiers ne peut pas faire de campagne de vaccination systématique. Par contre, la convention de Vienne [sur les relations diplomatiques] nous donne une certaine flexibilité, à condition de respecter une certaine discrétion. Nous avons essayé de solliciter au maximum cette convention pour inclure dans son périmètre les personnels enseignants, considérant qu’ils rentraient dans le cadre de la mission de service public. A notre sens, c’était le maximum où nous pouvions aller sans fragiliser l’opération. »

    #Covid-19#migrant#migration#chine#france#sante#expatrie#retour#vaccination#zerocovid#confinement#election

  • #LUXEMBOURG : Pagaille en vue à Luxexpo pour la présidentielle
    https://www.lessentiel.lu/fr/story/pagaille-en-vue-a-luxexpo-pour-la-presidentielle-530594365822

    Un certain nombre d’électeurs français du Luxembourg ont été convoqués à deux bureaux de vote différents. La situation s’annonce compliquée à Luxexpo, dimanche.

    Ubuesque. L’organisation du scrutin présidentiel pour les Français de l’étranger, notamment ceux du Luxembourg, a connu un gros bug. Contrairement à leurs compatriotes votant dans leur pays, les expatriés ne disposent pas d’une carte d’électeur, mais reçoivent une convocation à venir voter. Une convocation qui intervient en deux exemplaires, un arrivant par voie postale avec les propagandes électorales des candidats, l’autre par mail, dans un envoi du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.

    Et cette année, quelque chose cloche. Selon des témoignages recueillis par L’essentiel, un certain nombre d’électeurs sont invités à voter dans deux bureaux de vote différents, un sur chaque convocation. « J’ai demandé autour de moi, sur une quinzaine de personnes, toutes étaient concernées », affirme une électrice, qui nous a alertés. De quoi compliquer l’organisation de ce dimanche, à Luxexpo, où se déroule le vote cette année.

    D’après nos informations, des volontaires attendront les électeurs à l’arrivée, pour vérifier les noms et les orienter vers les bons bureaux de vote. Une file d’attente en plus, donc, pour savoir où aller voter, avant de patienter pour entrer dans l’isoloir. Selon une personne concernée, le problème ne s’applique pas à tous les électeurs. Et le problème est général, au-delà du Luxembourg, selon lesfrancais.press, qui affirme que le couac a d’abord été relevé en Irlande. Le numéro du bureau de vote indiqué sur l’invitation arrivée par mail semble être le bon.

    L’ambassade de France à Luxembourg et ses services consulaires ont été sollicités par nos soins à plusieurs reprises ce jeudi, mais personne n’a donné suite.

    #élections #france #électeurs #expatriés #politique #international #démocratie #manipulation #emmanuel_macron #elections #élection

    • Pour qui votent les Français du Luxembourg ?

      Lors de la précédente présidentielle, près de 14 000 Français du Luxembourg avaient voté, soit un taux de participation de 61%. Comme en France, Emmanuel Macron était arrivé en tête avec 41,5%, contre 24% au niveau national. François Fillon était deuxième (31,4%), devant Jean-Luc Mélenchon (9,6%) et Marine Le Pen (6,1%), qui était deuxième en France avec 21,3%.

    • Covid : cuisant échec pour Olaf Scholz sur la vaccination obligatoire
      https://www.rtbf.be/article/covid-cuisant-echec-pour-olaf-scholz-sur-la-vaccination-obligatoire-10971184

      Camouflet pour Olaf Scholz : le chancelier allemand, déjà critiqué pour son manque de charisme, a échoué jeudi à faire voter un projet de vaccination obligatoire contre le Covid-19 pourtant en grande partie vidé de sa substance.

      Une proposition de loi, issue d’une promesse du successeur d’Angela Merkel, a obtenu 296 voix pour mais a été rejeté par 378 députés du Bundestag. Neuf membres de la chambre basse du parlement allemand se sont abstenus.


      Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, a dans la foulée assuré que l’objectif de vaccination obligatoire n’était pas « abandonné », afin « d’éviter des victimes inutiles à l’automne ».

      L’échec politique est néanmoins de taille pour le chancelier, qui s’était prononcé à l’automne pour une vaccination obligatoire pour tous les adultes, promise alors pour « fin février ou début mars ».

      « Je suis naturellement déçu, mais le Bundestag a décidé » et « je respecte une décision démocratique », a déclaré le chef du gouvernement lors d’une conférence presse à l’issue d’une réunion avec les représentants des Etats régionaux consacrée à l’accueil des réfugiés ukrainiens en Allemagne.

      Départ soudain de Bruxelles
      Le nouveau chancelier social-démocrate n’a pas pu entraîner derrière lui l’ensemble des trois partis de sa propre coalition gouvernementale, réunissant sociaux-démocrates, écologistes et libéraux, ni l’opposition conservatrice.

      Faute d’une stratégie visible et d’un projet ouvertement concocté par le gouvernement, qui s’est officiellement contenté d’appuyer une proposition du groupe parlementaire social-démocrate, le projet de vaccination obligatoire a été peu à peu vidé d’une partie de son contenu lors des tractations parlementaires. Avant d’échouer complètement.

      « On assiste rarement à une telle débâcle politique », a cinglé dans un éditorial le quotidien Süddeutsche Zeitung.

      « Ce n’est pas seulement de la lâcheté, mais aussi un manque de sérieux », a regretté le quotidien, convaincu que la vaccination obligatoire est « malheureusement » nécessaire.

      Le sujet est épineux dans une Allemagne où la mouvance anti-vaccins est fortement mobilisée.

      Les libéraux du FDP en particulier, bien qu’au gouvernement, ont freiné depuis des mois sur l’idée d’une obligation vaccinale. Six Allemands sur dix y étaient cependant favorables selon un sondage Civey réalisé mi-mars.

      Malgré une proposition d’obligation réservée au final aux seuls plus de 60 ans, le gouvernement n’a pas pu réunir de majorité au Bundestag.

      Ce revers va alimenter les critiques croissantes ces derniers mois sur la discrétion et le manque de leadership d’Olaf Scholz.

      Il s’est même attiré les sarcasmes jeudi en obligeant sa cheffe de la diplomatie, Annalena Baerbock, à quitter une réunion de l’Otan à Bruxelles sur l’Ukraine pour venir participer au vote, ont rapporté plusieurs médias.

      Ce départ soudain de Bruxelles de la populaire ministre écologiste a ainsi offert un angle d’attaque aux conservateurs.

      « Que le chancelier rappelle la ministre des Affaires étrangères et dise +non, l’Ukraine n’est pas importante, il est plus important que les intérêts politiques des partis soient pris en compte+, c’est un signal totalement déraisonnable, y compris pour le monde », s’est ainsi emporté un responsable du parti conservateur CDU d’Angela Merkel, Paul Ziemiak, sur le site internet du quotidien Die Welt.

      Déconvenues
      La situation sanitaire reste dégradée en Allemagne, qui enregistre ces derniers jours plus de 200.000 nouveaux cas de Covid toutes les 24 heures. Le taux d’incidence sur sept jours dépasse les 1.200.

      Quelque 76% de la population ont reçu deux doses de vaccin. Seuls 58,9% des Allemands ont reçu une dose de rappel contre le Covid, selon l’institut Robert Koch.

      Le gouvernement Scholz multiplie les déconvenues ces derniers jours au sujet de la pandémie.

      Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, a ainsi renoncé mercredi, face aux critiques, à lever le 1er mai l’obligation d’isolement en cas d’infection au Covid-19.

      « C’était une erreur dont je suis personnellement responsable. Cela a donné un mauvais signal » induisant que cette mesure en définitive « minimise la pandémie », a admis le ministre de la Santé.

      Le ministre du gouvernement d’Olaf Scholz avait annoncé lundi que l’obligation d’isolement, actuellement de sept jours avant un test négatif, serait levée le 1er mai. Une décision prise avec les représentants des 16 Länder mais immédiatement critiquée par l’opposition et des associations.

  • Shanghai residents fume as authorities fumble lockdown - Asia Times
    https://asiatimes.com/2022/04/shanghai-residents-fume-as-authorities-fumble-lockdown

    Shanghai residents fume as authorities fumble lockdown
    Viral videos show quarantined residents fighting for scarce supplies while criticism mounts over children separated from parents
    Shanghai’s massive Covid-19 lockdown is stirring social unrest, prompting the government to vow to improve food supplies and essential services as criticism mounts over the harsh and in spots bumbling implementation of its “zero Covid” policy. A viral video of the chaotic situation in a Nanhui district quarantine center showed people fighting for food, water and necessities amid a lack of support staff in the facility. Other videos have shown residents being kicked and beaten by healthcare workers as they are taken away from their homes to be put into quarantine. PCR tests of the city’s 26 million residents found 30,431 people were infected with Covid-19 as of Tuesday, with 98% of them asymptomatic. The local government said most of the new infections were found in quarantine centers or isolated areas. Pudong, a financial district and hub for expats on the eastern side of Shanghai, has been locked down since March 28 after thousands of Covid cases, mostly asymptomatic, were recorded per day.
    The lockdown was set to end last Friday but was extended by the government as the number of infections in the city kept rising.
    The western side of Shanghai also extended its lockdown period from Tuesday. The municipal government has not yet set a timetable for a return to post-lockdown normalcy. It said it hoped to find all those infected by using a citywide testing scheme, isolating them and thus cutting off all virus transmission chains as soon as possible.On Sunday, the financial hub reported 311 new cases and 16,766 asymptomatic infections, compared with 268 new cases and 13,086 asymptomatic infections on Saturday.
    On Monday, the Shanghai government insisted that parents would only be allowed to stay with their infected children if they also tested positive. The government was heavily criticized by the public for failing to consider the needs of infected children.
    Liu Min, the deputy director and inspector of the Shanghai Municipal Commission of Commerce, held a media briefing on Wednesday and dismissed a rumor that parcel and food deliveries would soon be suspended in Shanghai.Liu said 11,000 food couriers in the city were still delivering food for online platforms and they were required to undergo a PCR and rapid ATK test on a daily basis. (...) Prior to this, some netizens complained that food and necessities were piled up at the front gates of many locked down areas, but there was no staff delivering them and people were not allowed to leave their homes.A similar situation was seen in a new quarantine center in Nanhui district. People who were sent to the center could not receive any food and necessities, so they marched to the supply area and grabbed whatever they could get.In a widely-circulated video, some people were seen taking a pile of bedsheets, while others grabbed lunch boxes. A woman complained in a video that she could only get a box of bottled water.
    (...) While many Shanghai residents are clearly losing their patience with the extended lockdown, the China Youth Daily, an official newspaper of the Communist Youth League of China, on Wednesday published a propaganda article titled “Shanghai under epidemic: challenges and warmth coexist.”
    The article admitted that logistics within lockdown areas have had some problems, but many of these challenges had already been overcome as many volunteers offered help, it added. Meanwhile, a netizen said the way the Shanghai government had categorized 98% of Covid patients as asymptotic was misleading. He said infected people might not have pneumonia, but their condition could still be serious. He said many people had the wrong impression that the Omicron variant was only like a flu. He said based on Hong Kong’s death rate, Omicron could kill tens of thousands of people in Shanghai within weeks if not arrested.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#shangai#zerocovid#sante#expatrie#hub#confinement#isolement#restrictionsanitaire

  • A Shanghaï, des enfants séparés de leurs parents, parfois dès l’accouchement, au nom de la politique zéro Covid
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/07/covid-19-a-shanghai-des-regles-de-confinement-draconiennes_6120939_3244.html

    A Shanghaï, des enfants séparés de leurs parents, parfois dès l’accouchement, au nom de la politique zéro Covid
    Alors que la plus grande ville de Chine entre dans une deuxième semaine de confinement draconien, l’isolement d’enfants même très jeunes en cas de test positif suscite colère et anxiété. M. Peng est devenu papa d’un petit garçon le 1er avril. Il n’a toujours pas vu son fils. La mère, encore à l’hôpital, a été positive au Covid-19 juste avant l’accouchement. M. Peng (qui ne donne que son nom de famille pour ne pas être reconnu) et son fils ont été négatifs, mais l’enfant a été placé à l’isolement malgré tout. « Je pourrai le récupérer le 8 avril, mais je ne sais même pas comment je pourrai sortir de chez moi et rejoindre l’hôpital, alors que tout est confiné », s’agace-t-il. La mère et l’enfant se trouvent actuellement dans deux départements séparés de la clinique publique du district de Jinshan, dans le sud-est de Shanghaï. Le 2 avril, la publication d’une vidéo prise dans cet hôpital public montrait des dizaines d’enfants, souvent à cinq ou six dans des lits à barreaux de fer : beaucoup de nouveau-nés, certains en larmes, dépenaillés, ou la tête sous une couverture…
    Mardi, une pétition en ligne a circulé quelques heures sur la messagerie WeChat, demandant la fin de cette politique, avant d’être censurée. Le 31 mars, le consulat français de Shanghaï a officiellement protesté, au nom de l’Union européenne, dont la France assure la présidence. Mais l’objectif zéro Covid passe avant tout : les autorités chinoises ne veulent pas voir des parents positifs infecter leur enfant ou l’inverse.
    Après avoir tenté pendant plus de trois semaines de contrôler plusieurs foyers de Covid-19 avec des mesures ciblées, Shanghaï a fini par confiner toute la ville, en commençant par sa partie est, Pudong, le 28 mars, puis tout le reste de la métropole depuis le 1er avril. La ville a déclaré 17 077 cas mercredi, alors que la Chine enregistrait 20 582 cas, un record absolu depuis le début de la pandémie, il y a plus de deux ans, à Wuhan.
    L’arrivée de la vice-première ministre, Sun Chunlan, à Shanghaï samedi a marqué la détermination de Pékin à poursuivre une politique zéro Covid stricte. La vice-première ministre, qui est chargée de la coordination de la lutte contre l’épidémie depuis plus de deux ans, a notamment appelé la ville à mettre en place davantage de centres d’isolement. Shanghaï dispose actuellement de 47 700 lits pour l’isolement et le traitement des patients atteints du Covid, et 30 000 devraient être ajoutés « immédiatement », a déclaré mardi le vice-secrétaire général de Shanghaï. Ces derniers jours, 2 000 membres du personnel médical de l’armée chinoise et 38 000 professionnels de santé des provinces voisines sont arrivés en renfort.
    Mais les conditions de ce confinement suscitent de plus en plus de colère et de frustration parmi la population. Dans certains quartiers, des problèmes d’approvisionnement se multiplient : des résidents affirment avoir faim. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos montrent des résidents emportés de force en confinement par des hommes en combinaison blanche. Quant aux centres de confinement, ils concentrent les critiques : ce sont des gymnases ou des parcs d’exposition où sont alignés de simples lits de camp, parfois agrémentés de quelques cloisons, mais aucun d’entre eux ne dispose de douche et les sanitaires semblent systématiquement insuffisants. Les patients positifs y restent dix à vingt jours en moyenne.
    Le choc de la séparation des enfants vient s’ajouter à ce contexte tendu. Lors d’une conférence de presse lundi, les autorités sanitaires de Shanghaï ont défendu leur choix : « Les personnes infectées doivent être isolées des personnes non infectées », a rappelé Wu Qianyu, une responsable de la commission municipale de la santé de Shanghaï. La ville semble toutefois adapter cette politique, sous la pression combinée des citoyens chinois et des représentations étrangères. Mercredi, Wu Qianyu a indiqué que, « pour des enfants avec des besoins spéciaux positifs, des proches peuvent demander à les accompagner, après avoir signé une lettre reconnaissant les risques encourus », sans préciser ce qui constitue des « besoins spéciaux ».
    La veille, le journal officiel Shanghaï Daily rapportait que le centre d’isolement installé dans le Shanghaï New International Expo Center disposait désormais d’une section d’un millier de lits réservée aux enfants et à leurs parents, quel que soit leur statut : « Pour la petite quantité de patients négatifs, le personnel médical les autorise à rester avec leur enfant, après les avoir informés des risques », explique le journal.Mais, sur le terrain, la confusion règne : Mme Wu, 24 ans, a été positive le 31 mars, avec son mari et leur bébé de 3 mois. Après un bref passage à l’hôpital, la famille a été envoyée à l’isolement dans un hôtel. « J’espérais recevoir un traitement, mais on nous a redit ce matin que, si on était traités à l’hôpital Jinshan, le bébé serait traité séparément », confie-t-elle mercredi, donnant simplement son nom. Son mari a déjà été envoyé en centre d’isolement. « Je suis terrifiée ! Mon bébé a 3 mois, il reconnaît les gens et il ne peut pas me quitter… Je ne vois vraiment pas pourquoi séparer notre bébé si nous sommes tous les trois positifs, mais personne ne nous explique rien. » Ces derniers jours, les groupes de parents sur la messagerie WeChat s’échangent anxieusement des articles et des témoignages pour tenter de faire sens des différentes déclarations.
    L’inquiétude est largement partagée. Mathieu, un Français qui tient lui aussi à rester anonyme, vit à Shanghaï avec sa femme enceinte et sa fille de 19 mois. Lundi soir à 22 heures, ils ont entendu des coups frappés à leur porte : leurs tests, effectués le matin même, étaient « anormaux ». Mais en Chine, les tests de masse sont effectués en mélangeant 10 à 20 échantillons. En cas de résultat positif, le groupe doit être testé à nouveau. Son test est positif : il s’isole dans une chambre et attend. « On est très stressés : ma femme a une grossesse à risque, elle devrait se reposer, mais là, elle s’occupe toute seule de notre fille, qui déborde d’énergie. Il est possible qu’ils viennent me chercher à tout moment pour m’envoyer en centre d’isolement. Ma femme angoisse totalement, elle s’imagine qu’ils vont venir chercher notre fille au milieu de la nuit. C’est le principal problème pour moi : l’état physique et mental de ma femme, et surtout ma fille, envisager qu’elle puisse nous être retirée… Mais ça, c’est hors de question, on ferait tout pour les en empêcher : on ne sépare pas une gamine de 19 mois de ses parents ! »

    #Covid-19#migrant#migration#chine#shangai#sante#expatrie#zerocovid#famille#confinement#restrictionsanitaire#santementale#isolement

  • Don’t separate Covid-positive children from parents, Western diplomats ask China | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/china/diplomacy/article/3173025/dont-separate-covid-positive-children-parents-western

    Don’t separate Covid-positive children from parents, Western diplomats ask China. French and British envoys raise concerns about practice in Shanghai as city tries to stop spread of coronavirus. Western diplomats have expressed concern about separating children from their parents as part of Covid-19 curbs in Shanghai as the government tries to stamp out the spread of the virus.The city has been separating Covid-positive children from their parents, citing epidemic prevention requirements, which has prompted a widespread public outcry.Diplomats from more than 30 countries have written to the Chinese foreign ministry urging authorities not to take such a step.“We request that under no circumstances should parents and children be separated,” the French consulate in Shanghai said in a letter addressed to the foreign affairs office in the city on Thursday.
    Shanghai locks down western bank of Huangpu River as Covid fight continues in China’s biggest city
    In a separate letter to the Chinese foreign ministry dated the same day, the British embassy in Beijing said it was concerned by “recent instances when local authorities have sought to separate minors who tested positive for Covid-19 from their parents” and requested assurances that this would not happen to diplomatic staff.The French consulate and British embassy both said they were writing the letters on behalf of European Union states as well as other countries including Norway, Switzerland, Australia and New Zealand.They said they had heard about difficulties caused by Shanghai’s lockdown, which the city started carrying out in two stages starting March 28.The French consulate letter said asymptomatic or mild cases should be sent to “a specialised isolation environment with staff who can communicate in English”.Currently, asymptomatic cases are sent to centralised quarantine centres, some of which have been described as unsanitary and overcrowded.The British embassy said there were concerns over the conditions and lack of privacy in recently deployed mobile hospital facilities, adding that isolating in diplomatic housing was a “preferable solution and consistent with our Vienna Convention privileges”.“The British consulate general in Shanghai has been raising its concerns about various aspects of the current Covid policies in relation to all British nationals in China, with the relevant Chinese authorities,” a consulate spokesman said.
    Locked down in Shanghai: China’s biggest city grapples with its worst Covid outbreak since 2020The French consulate declined to comment on the letter. The Australian consulate general in Shanghai, which was cited in the letters, also declined to comment but said it had been engaging with local authorities on the Covid-19 restrictions.The United States did not appear as a signatory on either letter.However, the US consul general in Shanghai, Jim Heller, told members of a private chat group for US citizens that the consulate had been underscoring many of the concerns raised by the European letter with the Shanghai government.A US embassy spokesman declined to comment on Heller’s remarks but said the treatment of embassy staff in the Covid-19 pandemic was “job one” and that the embassy was engaging on Covid-related policy with the Chinese government.Other countries, such as Norway, Switzerland and New Zealand, which were mentioned in the letters, did not respond to requests for comment.
    The Chinese foreign ministry also did not respond to a request for comment.On Monday, Shanghai official Wu Qianyu said children could be accompanied by their parents if the parents were also infected, but separated if they were not, adding that policies were still being refined.
    China has sent the military and thousands of health workers into Shanghai to help carry out Covid-19 tests for all of its 25 million residents.
    Cases continued to rise on Monday amid a city lockdown, in one of the country’s biggest-ever public health responses.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#france#grandebretagne#etatsunis#norvege#suisse#nouvellezelande#shangai#isolement#famille#expatrie#restrictionsanitaire#caspositif#casasymptomatique#confinement

  • Covid-19 : Hongkong assouplit les mesures de contrôle en pleine cinquième vague
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/22/covid-19-en-pleine-cinquieme-vague-hongkong-assouplit-les-mesures-de-control

    Covid-19 : Hongkong assouplit les mesures de contrôle en pleine cinquième vagueAprès des mois de lutte erratique contre l’épidémie, la cheffe de l’exécutif, Carrie Lam, répond aux inquiétudes des milieux d’affaires face à un risque d’isolement.Nouveau changement de cap à Hongkong dans la lutte contre le Covid-19 : lundi 21 mars, la cheffe de l’exécutif, Carrie Lam, a annoncé la levée de l’interdiction des vols en provenance de neuf pays (dont la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis) et la diminution de la durée de la quarantaine obligatoire à l’hôtel pour les arrivants, qui passera de quatorze à sept jours, à partir du 1er avril. Carrie Lam a également « suspendu » la grande opération de dépistage universel obligatoire. C’était pourtant la mesure-phare de son vaste plan de lutte contre la cinquième vague de l’épidémie, rendu public le 22 février, à la suite des sommations très directes du président chinois, Xi Jinping, une semaine plus tôt, l’intimant de contrôler l’épidémie et d’assumer la responsabilité de cette crise.
    Ce nouveau coup de barre dans la gestion erratique de la crise arrive à un moment étrange, puisque Hongkong est encore en pleine cinquième vague, d’une virulence nettement supérieure aux quatre précédentes. Quant à la Chine, qui avait réussi à s’isoler du virus en imposant une stratégie zéro Covid, elle semble, à son tour, faire face à une invasion incontrôlable du variant Omicron. « Si quelqu’un est attaché au statut de centre financier international de Hongkong, c’est bien moi », a déclaré Carrie Lam, semblant avoir soudain compris qu’à force d’isoler Hongkong, elle risquait de lui faire perdre son atout principal, tant aux yeux du monde qu’aux yeux de la Chine, celui de troisième centre financier de la planète.Même si l’on est encore loin d’une réouverture complète des frontières (seules les personnes ayant le statut de résident sont autorisées à revenir à Hongkong), ces mesures ont été bien accueillies par les milieux d’affaires, de la finance et les communautés diplomatiques et expatriées qui les réclamaient désespérément depuis des mois, voire des années.
    Il faut dire que les critiques contre le gouvernement montaient désormais de partout, et non plus seulement des journaux pro-Pékin, qui servent de porte-voix au mécontentement du gouvernement central chinois. « Au cœur de cette crise se trouve un problème de leadership. Plus spécifiquement un manque d’humilité et un excès de confiance en soi injustifié de certains de nos dirigeants », écrivait ainsi, dans le quotidien anglophone South China Morning Post du 17 mars, Ronnie Chan, l’un des grands propriétaires fonciers de Hongkong. La pique visait explicitement Carrie Lam. Plusieurs lettres ouvertes cinglantes adressées à la cheffe de l’exécutif ont circulé sur les réseaux sociaux et dans la presse, quand bien même les principaux médias d’opposition n’existent plus.
    (...) Outre les mesures de distanciation physique, très fermement imposées depuis plus de deux ans, Hongkong s’est également isolé du reste du monde, comme jamais dans son histoire, au point que nombre d’entreprises internationales ont dû relocaliser certains de leurs cadres à Dubaï, à Singapour ou à Shanghaï. Tous ces sacrifices avaient comme seul objectif de pouvoir, un jour, rouvrir les frontières avec la Chine, qui, ayant dompté le virus, n’acceptait les visiteurs de Hongkong qu’au compte-gouttes. Tout en imposant des mois d’attente pour obtenir un visa et trois à quatre semaines de quarantaine à l’entrée en Chine. Hongkong n’était donc plus ni la porte d’entrée vers la Chine ni la plaque tournante d’échanges entre Pékin et le reste du monde. La communauté étrangère était au bord de la crise de nerfs. Outre la fermeture-réouverture constante des écoles (les familles avec enfants en sont à onze mois d’école à la maison) et la menace d’être envoyé de force en centre d’isolement public sous divers prétextes, voire d’être séparé de ses propres enfants, la perspective de l’opération de dépistage universel et obligatoire fut pour des milliers d’expatriés le déclencheur du départ.
    L’année 2021 avait déjà vu environ 100 000 personnes quitter Hongkong, plutôt des familles de la classe moyenne supérieure, après l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale, le 30 juin 2020, qui menace directement les libertés fondamentales. Mais la gestion erratique de la cinquième vague de Covid-19, cumulée au climat politique incertain, a déclenché un exode d’expatriés et de Hongkongais d’une ampleur inégalée dans l’histoire contemporaine de la ville : depuis le 1er janvier, 134 000 résidents, en flux net, sont partis avec armes et bagages, dont 43 000 pendant la première quinzaine de mars. Les mesures annoncées lundi devraient désamorcer l’inquiétude qui commençait à gagner même les têtes les plus froides de la région administrative spéciale. Hongkong, d’abord forcée d’afficher une stratégie « zéro Covid dynamique » conforme à la doctrine de Pékin, a gaspillé d’immenses ressources pour donner l’impression de lutter « comme en Chine » à éradiquer le moindre foyer de contamination, pendant que le virus se répandait à grande vitesse dans tous les districts du territoire et décimait des milliers de personnes âgées non vaccinées. C’est à la suite de la venue de l’épidémiologiste chinois Liang Wannian, le chef de la stratégie Covid-19 au sein de la commission nationale de la santé, qu’un certain réalisme est apparu. C’est indéniablement sous son influence que la « grande idée » de dépistage universel a été remise en cause.

    #Covid-19#migrant#migraton#hongkong#chine#sante#zerocovid#frontiere#etranger#expatrié#business#economie#relocalisation#retour

  • Covid-19 : ces Français expatriés contraints à la survaccination
    https://www.france24.com/fr/france/20220111-covid-19-ces-fran%C3%A7ais-expatri%C3%A9s-contraints-%C3%A0-la-su

    Covid-19 : ces Français expatriés contraints à la survaccination
    De nombreux vaccins anti-Covid-19 administrés dans le monde sont reconnus par l’OMS, mais la France n’autorise que quatre d’entre eux dans son schéma vaccinal. Au moment où le projet de loi sur le passe vaccinale est examiné mardi au Sénat, les Français de l’étranger multiplient les doses de sérum pour décrocher le précieux laisser-passer. « On se sent un peu les oubliés de cette gestion de crise par notre gouvernement », se désole Frédéric, Français expatrié aux Émirats arabes unis, contacté par France 24. Il y a d’abord eu l’impossibilité de retourner en France pendant les confinements successifs liés à la pandémie, puis les problèmes de conversion des passes sanitaires étrangers en passe sanitaire français cet été. Aujourd’hui, le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal examiné le 11 janvier au Sénat, pour une mise en place autour du 17 janvier, rend à nouveau les Français de l’étranger fébriles. « On n’a pas de visibilité sur ce qui va se passer avec ce passe vaccinal », poursuit le résident d’Abou Dabi. Encouragés par les autorités françaises à se faire vacciner contre le Covid-19 dans leur pays de résidence, de nombreux Français de l’étranger ont reçu des vaccins administrés par leur pays d’accueil, sérums validés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Problème, ces injections ne sont pas forcément reconnues par le schéma vaccinal mis en place par les autorités sanitaires françaises. Or, sans les quatre vaccins autorisés par la France – Pfizer, Moderna, Astra-Zeneca et Jansen –, pas de schéma vaccinal complet, donc pas de passe sanitaire. Et d’ici à mi-janvier, il n’y aura pas de passe-vaccinal non plus. « Ils ont laissé vacciner des Français avec du Sinopharm [le vaccin chinois] au lieu de prendre en charge avec des vaccins reconnus par l’UE, déplore Bruno*, journaliste français installé au Maroc. Du coup, obtenir son passe vaccinal français va encore relever du véritable défi ».
    Jusque-là, les expatriés qui revenaient sur le sol français vaccinés avec Sinopharm, Sinovac [deux vaccins chinois], Sputnik [russe] ou Covishield [indien] avaient encore la possibilité de présenter un test antigénique ou PCR négatif pour accéder aux lieux où le passe sanitaire était obligatoire. Mais avec l’arrivée dans quelques jours du passe vaccinal, il n’y aura plus d’échappatoire possible. Conséquences, ces Français multiplient les doses vaccinales pour rentrer dans les clous de l’État français. « Que ce soit deux ou trois doses, c’est toujours la galère pour les personnes vaccinées avec Sinopharm, constate Frédéric. Aux Émirats arabe unis, c’est pourtant un vaccin qui est très utilisé depuis décembre 2020 et qui est reconnu par l’OMS. Pour obtenir mon passe sanitaire, j’ai donc reçu deux doses de Pfizer en plus des deux doses de Sinopharm qu’on m’avait déjà injecté. Pour avoir mon passe, faudra-t-il encore une nouvelle dose de Pfizer ? »
    C’est le prix que certains expatriés acceptent de payer pour rentrer en France et disposer de leur passe vaccinal. De retour dans l’Hexagone à l’occasion des fêtes de fin d’année, Sophie, résidente au Maroc, a dû recevoir une dose de Pfizer s’ajoutant aux deux doses de sinopharm déjà reçues. Malgré les trois doses vaccinales reçues, les autorités sanitaires françaises lui ont signifié que cette dose de Pfizer n’était pas considérée comme un rappel. « Je dois encore recevoir une nouvelle dose de Pfizer pour avoir un schéma vaccinal complet, alors que j’ai déjà trois doses dans le corps. Je vais finir par voir des trucs étranges pousser sur mon corps avec tous ces vaccins », plaisante la jeune trentenaire. Quatre, cinq, certains expatriés ont même reçu jusqu’à six doses pour répondre au schéma vaccinal français dans les cas où le vaccin n’est ni reconnu par l’Agence européenne des médicaments (AEM) ni par l’OMS, comme le vaccin russe Spunik. Ces survaccinations font-elles courir un risque pour la santé ou l’immunité de ceux qui les reçoivent ? « Non, répond clairement à France 24 Nathan Pfeiffer-Smadja, infectiologue de l’Hôpital Bichat à Paris. Ces personnes sont juste inutilement surprotégées. Ces multiples vaccinations ne posent pas de problème pour la santé, et n’ont pas d’effet négatif sur le système immunitaire. Elles ont juste un système immunitaire qui est très stimulé, ce qui n’est jamais un problème en soi. »
    Pour beaucoup d’internautes, ces problèmes d’homologation de vaccins relèvent davantage de choix politiques et économiques que de la santé publique. « Nous publions les données sur les vaccins qui nous parviennent, et elles sont par nature limitées, évolutives, contradictoires, car il y a d’énormes enjeux d’ordre politique, idéologique, économique, sociétal (bien plus hélas que sanitaire et scientifique) derrière ce vaccin », relève sur son compte Twitter Monique Plaza, chercheuse au CNRS au Laboratoire de psychologie et neurosciences cognitives. « On voit que ce n’est pas le multilatéralisme à la mode OMS qui l’emporte, mais plutôt le chacun pour soi, analysait Pascal Boniface dans un article de France 24 du 29 janvier 2021. Il y a un aspect Nord-Sud tout à fait visible. Alors qu’il y avait un discours sur le vaccin ’bien commun’, les Occidentaux ont acheté 90 % des doses des deux vaccins américains. » Ces survaccinations sont d’autant plus dommageables que certains expatriés vivent dans des pays où les vaccins se font parfois rares. « Les ambassades devraient prendre en charge la campagne de vaccination pour ses ressortissants, estime Bruno qui vit au Maroc. Le pays offre le vaccin à tous ceux qui se trouvent sur son sol, qu’ils soient citoyens marocains, résidants étrangers ou simples étrangers de passage… Mais en tant qu’expatrié français, on a un sentiment de culpabilité à prendre des vaccins Pfizer aux Marocains. À l’heure où l’on sait qu’il est impératif de disposer d’une vaccination efficace et collective, l’Afrique devrait vacciner en priorité sa population et non une partie des étrangers. C’est à la France de vacciner ses ressortissants, pas à l’Afrique. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#afrique#expatrie#sante#vaccination#survaccination#covax#passevaccinal

  • Coronavirus: Wednesday relaunch of quarantine-free ‘Return2HK’ scheme for Hongkongers, doors open to others from mainland 1 week later | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/hong-kong/health-environment/article/3147811/coronavirus-quarantine-free-return2hk-scheme-hong

    Coronavirus: Wednesday relaunch of quarantine-free ‘Return2HK’ scheme for Hongkongers, doors open to others from mainland 1 week later
    Return of programme for residents will see six medium or high-risk areas excluded, with ‘Come2HK’ scheme for non-residents on September 15
    Hong Kong residents will soon be able to cross the border from mainland China without quarantine under the relaunched ‘Return2HK’ scheme.
    Quarantine free travel from mainland China and Macau to Hong Kong will resume on Wednesday for city residents, Chief Executive Carrie Lam Cheng Yuet-ngor has revealed, with the programme set to expand to non-residents a week later.
    The “Return2HK” scheme – first launched in November for Guangdong province and Macau, then expanded to the rest of the mainland in April – exempts returning Hongkongers who have passed a Covid-19
    test at least 72 hours before arrival.But when the programme relaunches on Wednesday, six areas currently considered medium or high-risk for Covid-19 will be excluded. Further details about those areas are expected to be announced later today.The plan, which sets a daily quota of 5,000 residents, was suspended last month for Macau and mainland provinces other than neighbouring Guangdong in a bid to prevent a Covid-19 outbreak across the border from spreading into the city.The decision meant most returning residents needed to spend 14 days in isolation at home and submit to five rounds of testing. “Since last November when the Return2HK scheme was launched, more or less 200,000 residents have returned, but not a single case of infection was found. So we can proceed with this plan without worries,” Lam told reporters ahead of her weekly Executive Council meeting.Additionally, Lam announced that a separate scheme, dubbed “Come2HK”, would finally be launched on September 15, enabling non-residents – including mainlanders and expatriates living across the border – to come to the city without undergoing compulsory quarantine.The plan will initially be capped at 2,000 people per day.On Tuesday, Hong Kong confirmed six new imported Covid-19 cases from Britain, the Philippines, Tanzania and the United States. They all carried the L452R mutation, which has been linked to several coronavirus variants, including the Delta one.
    All but one had been fully vaccinated. The remaining person had received one dose of vaccine. There were fewer than five preliminary-positive infections reported.Lam said the last locally transmitted Covid-19 case was on August 17, which was 21 days ago, an important milestone because it reflected the virus’ incubation period.
    Tourism sector lawmaker Yiu Si-wing said the two schemes were a step in the right direction, but doubted it would boost cross-border traffic significantly.“It signals that mainland Chinese authorities are willing to test the waters and allow people to enter or return to Hong Kong,” Yiu said. “But there’s still a long way to go before they allow travel to return to normal levels.“Cross-border travel has been stalled for a long time, even though both Hong Kong and the mainland have had stable coronavirus conditions, so we can expect business travellers and those with family or health matters to return to the city first.”Yiu added that the long-awaited “Come2HK” scheme was like a “tester” to see if there was sufficient demand among travellers from the rest of the mainland to come to the city. “Both schemes are not reciprocal, Hong Kong residents would still have to quarantine if they cross over, indicating that mainland China is still not ready to fully reopen its borders yet,” he said.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#chine#macau#sante#quarantaine#test#frontiere#circulation#expatrie#retour#reciprocite

  • Le passe sanitaire spécial pour les expatriés - Vivre ailleurs
    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/vivre-ailleurs/20210808-le-passe-sanitaire-sp%C3%A9cial-pour-les-expatri%C3%A9s

    Le passe sanitaire spécial pour les expatriés. Le gouvernement a lancé cette semaine un passe sanitaire spécial dédié aux expatriés français. C’est un dispositif valable pour nos compatriotes établis hors de France et qui ont été vaccinés à l’étranger, avec un vaccin reconnu par l’AEM, l’Agence européenne du médicament. Dossier.

    #Covid-19#migrant#migration#france#expatrié#retour#passesanitaire#vaccination#circulation#frontiere#sante

  • Passe sanitaire : la longue quête des Français de l’étranger
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/01/les-francais-de-l-etranger-en-peine-pour-recuperer-le-precieux-passe-sanitai

    Passe sanitaire : la longue quête des Français de l’étranger. Les expatriés ayant reçu un vaccin autorisé par l’Europe pourront obtenir un QR code. Mais la situation reste floue pour ceux qui ont été vaccinés avec des produits non approuvés par l’Union.
    A peine débarqué de Riyad sur le sol français, samedi 31 juillet au matin, Fabrice Feydel peste contre ce qu’il appelle « une aberration » du système. Ce directeur commercial d’Airbus, 54 ans, installé depuis cinq ans dans la capitale de l’Arabie saoudite, a beau afficher un parcours vaccinal complet – une dose d’AztraZeneca fin mars et une deuxième de Pfizer fin juin –, il n’arrive pas à obtenir son QR code, et donc le passe sanitaire qui lui offrira une liberté totale de mouvement. « J’ai le certificat du ministère de la santé saoudienne, mais, ici, les pharmaciens auxquels je me suis adressé pour transposer le document dans le système français soit ne veulent pas, soit n’y arrivent pas. J’ai beau insister, cela semble impossible dès que l’on présente un certificat hors zone Europe. Tout le monde est largué. Et les expatriés hors espace Schengen n’existent pas », proteste Fabrice Feydel.
    Et ce cas n’est pas isolé. Président de la section de Riyad de l’Union des Français de l’étranger (UFE) – plusieurs sections existent en Arabie saoudite pour un nombre de Français estimé entre 4 000 et 5 000 –, Philippe Corbel raconte les mêmes difficultés. « Nous avions déjà vécu l’impossibilité de rentrer en France lors de la première vague. A cela s’ajoute aujourd’hui celle de savoir ce qu’il faut faire pour récupérer le précieux passe sanitaire français ou européen », témoigne ce quinquagénaire, consultant pour Mitsubishi Electric. L’application anti-Covid saoudienne, Tawakkalna, n’est pas reconnue, et le QR code local pas transposable. « Quand on est resté de longs mois hors de France, ne pas savoir si l’on devra se confiner à l’arrivée, si l’on pourra profiter pleinement de la vie quotidienne, c’est dur. Je reçois chaque jour des dizaines de messages », explique le président de l’UFE de Riyad.
    Pour répondre à ces imbroglios qui touchent de nombreux résidents hors de France – ils sont estimés par le ministère des affaires étrangères à quelque 3 millions à 3,5 millions, dont 1,8 million inscrits sur les registres consulaires –, Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat chargé du tourisme et des Français de l’étranger, a annoncé, dimanche 1er août, de nouvelles mesures au Journal du dimanche (JDD). « Pour obtenir un QR code donnant accès au passe sanitaire français, nos compatriotes pourront adresser un e-mail sur des sites dédiés, selon le pays de résidence, avec la preuve de vaccination, pour les vaccins homologués par l’Union européenne ou leurs équivalents, avec une pièce d’identité et la preuve attestant de leur résidence à l’étranger », précise-t-il au Monde. Ce système devrait être fonctionnel dès cette semaine, assure-t-il, tout en indiquant que « 85 % de la communauté française résidant à l’étranger a eu accès à des vaccins homologués ».
    Si une partie du problème pourrait être résolue rapidement, il reste encore le cas de tous ceux ayant reçu une ou deux injections de vaccins non reconnus par l’Europe. Présidente de l’UFE de Singapour, où résident quelque 1 500 Français, Ariane Nabarro atteste de cette complexité : « J’ai bien été vaccinée avec Pfizer – à Singapour, la population a été massivement traitée avec Pfizer et Moderna, notamment –, mais, pour entrer en Chine, ce que doivent faire de nombreux résidents de Singapour pour leur travail, il faut le vaccin chinois. Que faire après avec ce vaccin ? » Ariane Nabarro, « seule guide touristique en langue française » de ce petit pays d’un peu plus de 5 millions d’habitants, a eu aussi toutes les peines du monde à récupérer un QR code lors de son retour en Bretagne pour l’été – l’application locale, TraceTogether, n’étant pas reconnue. Là encore, les autorités françaises disent réfléchir à des solutions. « Nous avons demandé à Alain Fischer [professeur d’immunologie pédiatrique et président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV)] et aux experts scientifiques d’évaluer à quelles conditions ces vaccins non homologués pourraient être complétés par une vaccination avec de l’ARN messager en France », avance Jean-Baptiste Lemoyne.Interrogé, M. Fischer dit que le COSV a déjà produit un avis, le 2 juin, dans lequel il explique que, « pour les personnes ayant reçu un schéma vaccinal complet avec le vaccin Sinopharm ou le vaccin Sinovac [ces deux vaccins chinois ont été validés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en mai et en juin, et sont très diffusés, notamment en Afrique], on peut considérer qu’elles sont protégées ». Cet avis a été publié au moment où le variant Alpha était dominant en Europe. Pour les personnes n’ayant reçu qu’une dose de ces vaccins, le conseil préconise de respecter un délai d’« environ quatre semaines » pour une deuxième injection d’un vaccin autorisé par l’Europe. Enfin, pour le vaccin russe Spoutnik V, de l’institut Gamaleya, qui n’a pas été validé par l’OMS et dont « l’évidence de l’efficacité sur les variants n’a pas été apportée », selon Alain Fischer, le COSV recommande de procéder à un schéma vaccinal complet avec un vaccin autorisé en France.
    La propagation rapide du variant Delta pourrait-elle changer la donne ? Au Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, on explique que les données précises d’efficacité vaccinale manquent encore, et que l’hypothèse d’une troisième dose d’ARN messager « pourrait être une solution raisonnable ».
    Pour le président de l’UFE, et ancien diplomate, François Barry Martin-Delongchamps, ces solutions arrivent tard. Il avait écrit au chef de l’Etat dès mars pour l’alerter sur la situation des Français de l’étranger. Le 20 juillet, il a récidivé en envoyant un courrier au ministre des affaires étrangères dans lequel il préconise « soit de reconnaître les vaccins mis localement à la disposition de nos compatriotes par les autorités des pays dans lesquels ils résident, soit de faire en sorte que le réseau diplomatique et consulaire français mette les vaccins appropriés à leur disposition ». Une critique que goûte peu le secrétaire d’Etat. « J’aime bien les gens qui donnent des conseils depuis leur salon. On n’est pas dans le “y a qu’à, faut qu’on”, on doit relever le défi logistique et politique, rétorque Jean-Baptiste Lemoyne. L’exportation de vaccins est très encadrée, et, une fois le feu vert donné par les autorités locales, ce qui peut être compliqué, il faut encore organiser les centres de vaccination, ce qui n’est pas le rôle premier des ambassades et consulats. »I

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#expatrie#vaccination#passesanitaire

  • Covid-19 : l’Angleterre met fin à la quarantaine pour les voyageurs vaccinés aux Etats-Unis et dans l’UE, à l’exception de la France
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/28/covid-19-l-angleterre-met-fin-a-la-quarantaine-pour-les-voyageurs-vaccines-a

    Covid-19 : l’Angleterre met fin à la quarantaine pour les voyageurs vaccinés aux Etats-Unis et dans l’UE, à l’exception de la France. La présence du variant Beta sur le territoire français préoccupe les autorités britanniques, qui ont choisi d’exclure le pays de la liste des pays concernés par cette mesure très demandée par les expatriés.
    La France est le seul pays de l’Union européenne à ne pas bénéficier de cet assouplissement. Les voyageurs complètement vaccinés contre le Covid-19, dans l’Union européenne (UE) ou aux Etats-Unis, seront désormais exemptés de quarantaine en Angleterre, a annoncé, mercredi 28 juillet, le gouvernement britannique. Cette mesure, ardemment réclamée par les expatriés et par le secteur touristique, entrera en vigueur à partir de lundi à 5 heures, heure française, a précisé le ministère britannique des transports. Mais elle ne s’appliquera pas aux arrivées de France. Pour les voyageurs venus de pays classés « orange », soit la grande majorité des destinations touristiques, dont l’UE et les Etats-Unis, le Royaume-Uni impose une quarantaine d’au moins cinq jours, ainsi que de coûteux tests. Le pays avait déjà exempté de quarantaine les arrivants vaccinés par le service de santé britannique, mais pas ceux vaccinés à l’étranger, au grand désespoir des expatriés britanniques dans ces pays, pour lesquels tout retour à la maison est très difficile. Désormais, l’Angleterre appliquera la même mesure aux personnes vaccinées dans l’Union européenne ou aux Etats-Unis, pour les arrivées de tous les pays de la liste orange, sauf la France, en raison de la présence du variant Beta, répertorié pour la première fois en Afrique du Sud. « Des règles distinctes vont continuer de s’appliquer pour les arrivées de France », a affirmé le ministère dans un communiqué. Les voyageurs vaccinés aux Etats-Unis devront, eux, prouver en plus qu’ils sont résidents aux Etats-Unis. Un test PCR restera obligatoire deux jours après leur arrivée. En outre, ces mesures ne concernent pas les pays classés « rouge » par Londres, comme l’Inde, les Emirats arabes unis, ou les pays d’Amérique du Sud. Seuls les résidents du Royaume-Uni peuvent en revenir, en observant une coûteuse quarantaine à leurs frais, dans des hôtels réservés à cet effet.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#france#etatsunis#sante#vaccination#variant#quarantaine#expatrie#UE#frontiere#circulation

  • Expats make waves surfing out the pandemic on Bali - Asia Times
    https://asiatimes.com/2021/07/expats-make-waves-surfing-out-the-pandemic-on-bali

    Expats make waves surfing out the pandemic on Bali
    Over 100,000 foreigners mostly on visitor visas are living on the resort island despite being closed to tourism for over a year
    JAKARTA – Travelling around sun-drenched southern Bali in these otherwise dark pandemic days, there are so many scantily-clad foreign motorcyclists careening in and out of traffic it is difficult to believe the holiday island has been closed to foreign tourism for the past 16 months.In fact, according to the Ministry of Law and Human Rights, more than 109,800 foreigners from 133 countries are still living in Bali, including 2,246 permanent residents, 29,070 holding temporary stay permits and a whopping 78,485 on visitor visas.Russia leads the nationality list, followed by the United States, Australia, Britain, France, Germany, Ukraine the Netherlands and Canada — far different from a normal tourism year when Australia and China contribute to a significant majority of Bali’s six million annual foreign tourists.Some of Bali’s attraction lies in the fact that the island hasn’t been hit as hard by the pandemic as neighboring Java. Even though new infections have risen over the past month from 100 to as much as 500 a day, the number of daily deaths remains in single figures, according to official data.That may be partly because the island has the highest rate of Covid-19 vaccinations in Indonesia – a deliberate government strategy aimed at trying to include Bali in international travel bubbles. About 70% of a targeted three million people have already received at least one jab.
    The latest surge, however, has prompted the local government to close beaches and restaurants, and do its best to reduce mobility, measures that have produced only mixed results on an island where the motorcycle is king.Daily religious ceremonies are ongoing, though supposedly confined to 50 people, and persuading tourists to wear masks and maintain other health protocols is proving difficult to enforce, with the 12,000 stay-behind Australians losing their bad behavior reputation to the Russians.More than 111,000 Russians visited Bali in 2019 looking for relief from their harsh winter. While it is not clear how many remain, police are finding they are the most troublesome to control on a range of levels.Over half of the 157 foreigners who ran afoul of the law last year held Russian citizenship, according to police data. Among the 59 to be deported were two yoga instructors, who had held a mass yoga session in the hill resort town of Ubud.That trend has continued this year. Authorities took a dim view of a young Russian so-called “influencer” after he posted a video on his website showing him jumping off a pier on a motorcycle, a bikini-clad girl clinging on behind him.Another Russian influencer, Leia Se, was deported in May after posting video footage of herself wearing a painted surgical mask to dupe store guards after she and a friend were earlier refused entry because Se was unmasked.
    Among others to be given their marching orders last year were two American women who tweeted about Bali being a cheap LGBTQ-friendly destination. Their crime, according to immigration officials, was “spreading information that could unsettle the public.”Most of those who have been deported were accused of disrupting public order, overstaying their visas and misusing stay permits, including providing false information on their visa applications. Once the center of an industry that in 2019 earned the island US$8 billion in foreign exchange, Kuta is now largely deserted, losing its title to Seminyak and Canggu as the most popular hang-outs for young foreigners along the west coast tourist strip.
    When tourism returns, that’s where the action will be. But plans to re-open the island at the end of this month have died with the worst eruption in new Covid-19 infections since March last year, when the government first shut the door on the island.Thousands of foreigners were stranded last year, but while many trickled back to their home countries on infrequent international flights, others elected to stay, facilitated by sympathetic authorities who no doubt saw it as a small way to help keep the economy ticking over. Those that are left are a mixed batch. Apart from a small minority of long-term residents and refugee families from Covid-hit Jakarta, they may be living off trust funds and wealthy parents, struggling to make ends meet as small-scale business people or fall into the category of “digital nomads”, a whole new class of tourist involved in everything from bitcoin trading to art therapy and online hypnotism.Bali is already a world-leading destination for digital nomads, second only to Barcelona in one survey. Regional competition comes from places like Phuket and Chiang Mai in Thailand, and Vietnam’s Ho Chi Minh City, where one of the prerequisites is always a fast internet. A beach helps, too.Tourism Minister Sandiaga Uno, a former vice-presidential candidate who moved his office to Bali to oversee the island’s revival, wants to eventually attract more of the nomads with a new long-term visa that would allow foreign tourists to stay for up to five years.
    (...)The minister has already invited people from across Indonesia to work and study in Bali. Among those who have already moved there are several Jakarta-based foreign businessmen, lured by the prospect of their children being able to attend international schools, rather than learn remotely as they have done for a year now.

    #Covid-19#migrant#migration#indonesie#france#russie#etatsunis#sante#bali#digitalnomades#expatries#etranger#australie#grandebretagne#allemagne#ukraine#hollande#Canada#economie#tourisme

  • L’Asie de plus en plus chère aux expatriés
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2021/06/22/l-asie-de-plus-en-plus-chere-aux-expatries_6085131_1698637.html

    L’Asie de plus en plus chère aux expatriés. Les villes les plus coûteuses pour s’expatrier sont pour 60 % d’entre elles en Asie.Le Turkménistan a créé la surprise en cette année de Covid : sa capitale, Achkhabad, devient en 2021 la destination la plus chère de l’expatriation devant Hongkong » ;
    Les villes les plus chères pour s’expatrier sont à 60 % en Asie. C’est ce que révèle l’enquête internationale Mercer sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés publiée mardi 22 juin. Achkhabad, Hongkong, Tokyo, Shanghaï, Singapour et Pékin sont, dans cet ordre, dans le Top 10 des destinations les plus coûteuses pour la mobilité internationale.
    Destinée à aider les grandes entreprises et les gouvernements à adapter la rémunération de leurs expatriés au pouvoir d’achat local, l’enquête réalisée en mars 2021 établit le classement de plus de 200 villes dans le monde, en tenant compte du coût du logement, du transport, de l’habillement, de la nourriture et des loisirs.
    Le Turkménistan a créé la surprise en cette année de Covid : sa capitale, Achkhabad, devient en 2021 la destination la plus chère de l’expatriation, devant Hongkong. « La crise économique et sociale combinée au Covid a généré une hyperinflation dans ce pays », explique Jean-Philippe Sarra, responsable conseil mobilité internationale chez Mercer France.
    « Le coût de la vie a toujours été un facteur de planification de la mobilité internationale, mais la pandémie a ajouté une toute nouvelle couche de complexité, ainsi que des implications durables liées à la santé et à la sécurité des salariés, au télétravail et aux politiques de flexibilité, entre autres considérations », commente Ilya Bonic, président de l’activité de gestion des talents et responsable de la stratégie chez Mercer. La mobilité évolue, précise le cabinet de conseil en ressources humaines, passant des expatriations traditionnelles de long terme à d’autres types de mobilité, tels que les missions de court terme, les recrutements internationaux, les transferts permanents, le télétravail international et le « commuting », à savoir le travail à l’étranger en semaine et le retour dans son pays d’origine le week-end. Ce mode particulier d’expatriation utilisé en Europe, par exemple en Angleterre, en Suisse ou en Belgique, a été renforcé par la crise sanitaire, « car les expatriés ont souvent préféré partir sans leur famille », explique Jean-Philippe Sarra. En Europe, Zurich reste la destination la plus chère. Les seules villes françaises du classement sont Paris, Lyon et Pointe-à-Pitre. Hormis la cherté de l’Asie, l’enquête révèle aussi une baisse du coût pour les expatriés aux Etats-Unis, principalement due aux fluctuations monétaires. C’est le cas de New York, Los Angeles, San Francisco, Chicago, Miami, Boston et Washington, entre autres. Enfin, les destinations les meilleur marché pour expatrier ses salariés sont : Bichkek (Kirghizistan, 209e position), Lusaka (Zambie, 208e), Tbilissi (Géorgie, 207e), Tunis (Tunisie, 206e) et Brasilia (Brésil, 205e).

    #Covid-19#migrant#migration#expatrie#sante#pandemie#economie#securite#mobilite#famille#teletravail

  • Etats-Unis : « Les restrictions de voyage sont devenues un régime discriminatoire »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/01/etats-unis-les-restrictions-de-voyage-sont-devenues-un-regime-discriminatoir

    Etats-Unis : Au moment où les pays de l’UE s’apprêtent à faciliter l’accès à l’espace Schengen aux Américains vaccinés, il est essentiel que l’administration Biden assouplisse les conditions d’accès à son territoire pour les citoyens européens, estime, dans une tribune au « Monde, la politiste Célia Belin.
    En juin, les Etats européens rouvriront leurs frontières aux voyageurs américains vaccinés, un assouplissement non contraignant décidé à vingt-sept, sur proposition de la Commission européenne. La France travaille à une ouverture avant la mi-juin, une fois mis en place un système de vérification vaccinale, encore à l’étude. Pour les Américains interdits de séjour en Europe depuis quinze mois, c’est un soulagement. Non seulement les plages de la Méditerranée leur seront accessibles, mais ils pourront aussi librement retrouver leurs proches. Les Européens, eux, n’ont pas cette chance, et des milliers de familles, de couples et de proches restent séparés par un océan.
    Les restrictions mises en place par proclamation présidentielle américaine en mars 2020, pour limiter le nombre de voyageurs entre les Etats-Unis et l’Europe, sont toujours en vigueur. Brièvement résiliées par le président Trump à son départ en janvier, elles ont été immédiatement réinstaurées par Joe Biden, qui a fait de la lutte contre le Covid-19 la priorité de son administration. A ce jour, l’entrée aux Etats-Unis reste interdite aux voyageurs « physiquement présents au cours des 14 derniers jours » dans l’espace Schengen, au Royaume-Uni et en Irlande, sauf en cas d’attribution d’une national interest exception [exception d’intérêt national].
    Binationaux, titulaires de carte verte, diplomates, journalistes et étudiants ont un droit d’entrée automatique, tandis que les national interest exceptions sont attribuées au cas par cas aux travailleurs « apportant un soutien vital aux secteurs d’infrastructures critiques ». Pour les autres, voyageurs d’affaires ou de tourisme, investisseurs, salariés en poste aux Etats-Unis, créateurs d’entreprise, visiteurs d’échange, dizaines de milliers d’expatriés avec carrière dans un pays et famille dans l’autre, l’interdiction d’entrée n’a connu aucun répit depuis quinze mois. Etre titulaire d’un visa de long séjour lié à un statut ou une activité professionnelle n’ouvre pas pour autant le droit d’entrer aux Etats-Unis. Soumis au même régime que les touristes, ces Européens titulaires de visas dits non-immigrants doivent demander une national interest exception pour pouvoir retourner aux Etats-Unis, ce qui, le plus souvent, leur est refusé. En outre, les services des visas des consulats américains en Europe fonctionnent en régime réduit depuis des mois. D’après le site du département d’Etat, le délai actuel d’attente pour un rendez-vous pour un visa non-immigrant est de 98 jours à Berlin, 165 jours à Madrid, 372 jours à Paris et 999 jours à Rome.
    Acceptées au début de la pandémie de Covid-19 comme une réalité douloureuse mais inévitable, les restrictions de voyage sont devenues un régime discriminatoire, bloquant les populations dans des situations kafkaïennes. Certains renoncent à rendre visite à un parent gravement malade en Europe, sous la menace de ne pouvoir revenir dans le pays où ils ont leur emploi, leurs enfants ou leur conjoint. D’autres se retrouvent coincés pendant des mois en Europe faute d’obtenir un rendez-vous à l’ambassade pour renouveler leur visa, alors même qu’ils continuent de payer leurs impôts aux Etats-Unis.
    Des travailleurs sous visa valide passent quinze jours dans des pays tiers (Mexique, Colombie, Turquie) pour contourner l’interdiction, accroissant leur risque de contamination. Relayés sur les réseaux sociaux par les hashtags #LoveIsNotTourism, #Test4Travel ou #LiftTheTravelBan, des milliers de drames personnels racontent l’isolement, l’angoisse et le désespoir d’individus pris au piège d’une situation qui a trop duré.
    Lire aussi Covid-19 dans le monde : l’Europe lève progressivement les restrictions, malgré la menace du variant indien
    Avec la décision des membres de l’Union européenne d’ouvrir leurs frontières aux Américains vaccinés, l’asymétrie de traitement ne va faire que s’accentuer. Pressés de faire revenir la manne touristique américaine, les Européens n’ont pas attendu l’obtention d’une garantie de réciprocité de la part des Etats-Unis. Le 12 mai, Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, assurait que l’Europe exigerait des pays vers lesquels elle s’ouvre une « situation sanitaire solide, une preuve fiable de vaccination ou de test, et la réciprocité ». Toutefois, alors que la position française et ses modalités restent à définir, l’Europe se dirige vers une réouverture aux Américains sans contrepartie.
    Pour autant, les leaders européens doivent continuer de défendre leurs compatriotes auprès des autorités américaines. A court terme, l’Europe doit demander un assouplissement des conditions de délivrance des national interest exceptions, pour qu’elles soient attribuées automatiquement aux voyageurs sous visa, qu’ils soient visa d’échange, immigrant ou non-immigrant. Les services consulaires américains en Europe doivent également reprendre une gestion normale des processus de visa, afin de remédier au goulet d’étranglement actuel. A moyen terme, les Européens doivent encourager les Etats-Unis à énoncer les critères sanitaires qui déterminent la levée ou le maintien des restrictions, afin de visualiser un horizon de réouverture. A long terme, Européens et Américains doivent travailler ensemble à des protocoles sanitaires durables qui construiront l’industrie du voyage de demain. A ce jour, des restrictions d’entrée aux Etats-Unis affectent aussi les voyageurs en provenance de Chine, d’Iran, du Brésil, d’Afrique du Sud et d’Inde. En outre, la diffusion du variant indien inquiète les autorités sanitaires, américaines comme européennes. Mais perdure depuis près de quinze mois une situation bureaucratique discriminatoire, qui touche en premier lieu les personnes qui constituent le maillage social et économique qui lie nos sociétés. Alors que le président Biden se rend en Europe mi-juin pour une série de sommets mettant en valeur l’engagement américain envers ses alliés, la levée, au moins partielle, des restrictions de voyage à l’égard des Européens serait un geste fort, préalable à la relance de la coopération transatlantique

    #Covid-19#migrant#migration#UE#etatsunis#sante#politiquemigratoire#expatrié#binationaux#visas#variant#discrimination#restrictionsanitaire#frontiere#circulation

  • US expats plead for vaccine help in viral Thailand - Asia Times
    https://asiatimes.com/2021/05/us-expats-plea-for-vaccine-help-in-viral-thailand

    US expats plead for vaccine help in viral Thailand. US Embassy in Bangkok turns a deaf ear to expat cries for vaccines while China mass vaccinates its nationals in the kingdom
    – Some of President Joe Biden’s and his predecessor Donald Trump’s most active boosters in Southeast Asia have joined forces, demanding the US State Department vaccinate all American expats in Thailand as a model for international distribution, instead of discriminating against them. “Biden has publicly announced that all Americans now have access to vaccines, but the government and State seem to have forgotten about us Americans living abroad,” said the chair of Democrats Abroad in Thailand, Paul Risley.
    “What are we, chopped liver? “These are vaccines, offered for free to all in the US, and most of them have been manufactured with taxpayer dollars.”Some worried American expats plan “to fly back to the US, costly and risky travel that might bring variants back to the US,” Risley said.Americans arriving from Bangkok may have to stay in the US for at least a month, to get two shots of an approved vaccine. “Some Americans may simply be too old to make the long flights, and journey, back to the US,” he said. In addition to air tickets and other travel expenses, freshly vaccinated Americans would “then have to pay for mandatory two-week hotel quarantine” back in Thailand.
    White House Press Secretary Jen Psaki says the US has not historically provided private health care for its citizens abroad. “We have not historically provided private healthcare for Americans living overseas, so that remains our policy,” White House Press Secretary Jen Psaki told reporters in May.
    The State Department said in December, “If a US citizen wants to return to the United States, but does not have access to sufficient funds for the cost of the ticket, the Department of State is able to offer a loan to cover the cost of a flight home.”A recent State Department’s official “Q & A” travel advisory, highlighted its own possible Catch-22:“If airlines start requiring Covid-19 vaccination to travel – or the US government starts requiring vaccination or negative tests to enter the United States – will US citizens get stranded abroad? How will the State Department help them?”The State Department answered itself, “We urge US citizens traveling, or resident abroad, to make their own arrangements regarding their medical care.”Reuters reported on April 16 that the State Department said it had shipped vaccinations to 220 American embassies and consulates worldwide for their diplomats and other employees.
    Democrats Abroad signed an unprecedented joint appeal with its arch-rival Republicans Overseas Thailand, plus the Veterans of Foreign Wars Post 12074, and the American Women’s Club of Thailand, addressed to Secretary of State Antony Blinken on May 6.They suggested Thailand as a pilot location, for global vaccination of Americans abroad.“Fulfill the pledge made by President Biden to make coronavirus vaccines available to all Americans,” the letter said.An estimated nine million private American citizens do not live in the US, including tens of thousands in Thailand. Many pay US taxes, vote, and often visit their American hometowns.“In this particular case, all of us are on board,” Tony Rodriguez, vice president of Republicans Overseas Asia, told US-government broadcaster Voice of America (VOA).“Obviously, there’s plenty of vaccines in America. Just get them on a plane and fly them over,” Rodriguez said.American expats are demanding US-made Pfizer and Moderna, seen as the best vaccines, be distributed to them via the American Embassy in Bangkok and Consulate in Chiang Mai, a northern city.The US Centers for Disease Control and Prevention operates its biggest overseas facilities in Bangkok. Some expats and Thais are also envious of China’s bold program to mass vaccinate Chinese citizens currently in Thailand and elsewhere – contrary to virtually every other foreign government’s inhospitable international Covid-19 treatment of its expats.While Thailand’s total pandemic death toll neared 1,000 people, Bangkok told all expats to wait. A medical worker inoculates a woman with the Sinovac vaccine in Bangkok. Americans in Thailand are demanding Pfizer or Moderna jabs.“The Health Ministry plans to vaccinate Thais first,” Bangkok Metropolitan Administration’s Health Department director Panruedee Manomaipiboon announced on May 14.
    “We will try our best to vaccinate Thais within two months – namely June and July – and then try to open foreign resident registration in August.”
    About one million Thais and others have already received AstraZeneca jabs. (...) Beijing scored another diplomatic and financial success when a government-controlled corporation arranged to sell China’s second vaccine – Sinopharm – to the Chulabhorn Royal Foundation, which is sponsored by King Maha Vajiralongkorn’s sister, Princess Chulabhorn.(...) Risley meanwhile is campaigning hard. He told VOA’s Thai language broadcast, “Americans who live abroad need to be vaccinated, for the same reasons that Americans who live in the United States need to be vaccinated.“It’s the only way to stop Covid-19.”

    #Covid-19#migrant#migration#thailande#etatsunis#chine#sante#vaccination#expatrie#santepublique#vaccination#inclusion

  • « Ne pas pouvoir rentrer dans son pays est inadmissible » : les expatriés français coincés à l’étranger se sentent « abandonnés »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/02/18/ne-pas-pouvoir-rentrer-dans-son-pays-est-inadmissible-les-expatries-francais

    Afin de freiner la propagation du coronavirus et de ses variants, la France a décidé, le 29 janvier, de modifier ses règles aux frontières. Ainsi, depuis près de trois semaines, les voyageurs en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne (UE) sont interdits d’entrée sur le territoire, « sauf motif impérieux ». Une mesure qui concerne aussi les Français résidant à l’étranger hors UE – soit plus d’un million de personnes, selon le ministère des affaires étrangères, qui s’appuie sur le registre des Français établis hors de France. Ce chiffre est cependant sous-estimé car l’inscription à ce registre n’est pas obligatoire. Pour beaucoup d’expatriés, la pilule est difficile à avaler. Sur les quelque 150 témoignages recueillis par Le Monde, l’immense majorité dénonce des restrictions « indignes » et « scandaleuses ». « Ne pas pouvoir rentrer dans son pays d’origine est tout simplement inadmissible », s’offusque François, 52 ans, depuis la Turquie.
    Une minorité trouve, néanmoins, cette décision « compréhensible », quoique « radicale ». « Un test PCR au départ et à l’arrivée et une quatorzaine stricte pourraient faire l’affaire », estime Ness, qui vit en Californie. Au-delà du sentiment d’être des « citoyens de seconde zone », tous s’inquiètent d’une liste de « motifs impérieux » qu’ils jugent trop restrictive. Sont pris en compte, notamment :
    le décès d’un membre de la famille en ligne directe (grands-parents, parents, enfants, frères et sœurs) ; la visite à une personne dont le pronostic vital est engagé, pour les membres de la famille en ligne directe ;
    la garde d’enfants par le parent investi de l’autorité parentale ou dont le droit de garde est reconnu par une décision de justice ;
    l’assistance à une personne âgée, malade ou handicapée n’ayant pas d’autre soutien ;
    une convocation par une autorité judiciaire ou administrative ;
    une urgence médicale vitale pour l’expatrié ;
    l’impossibilité légale ou économique de rester sur le territoire.
    Certaines personnes, qui se considèrent pourtant dans une situation d’urgence, estiment que celle-ci n’est pas reconnue. C’est le cas de Jérôme et Kareen qui résident à Tananarive, à Madagascar, depuis 2014. Le couple attend un enfant dont la naissance est prévue fin avril. « Angoissé » et « dans le flou total ». Pour eux, les circonstances sont d’autant plus compliquées que les billets d’avion ne sont plus en vente libre : il faut passer par l’ambassade et s’inscrire sur une liste d’attente. « Nul ne peut être privé d’entrer sur le territoire de l’Etat dont il est ressortissant » Face à cette « discrimination inédite, contraire au droit constitutionnel », Me Pierre Ciric, avocat expatrié à New York, a saisi le Conseil d’Etat. « Les ressortissants français, contrairement aux étrangers, ont seuls un droit “général et absolu” à entrer, séjourner et demeurer sur le territoire métropolitain. (…) La France a aussi adhéré à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qui a rappelé que “nul ne peut être privé d’entrer sur le territoire de l’Etat dont il est ressortissant” », écrit-il dans une tribune publiée dans Le Figaro.Un collectif de Français de l’étranger proches de Xavier Bertrand (président de la région des Hauts-de-France) dénonce une mesure « injuste » :« Qu’est-ce qui justifie une telle décision, alors que n’importe quel ressortissant (…) de l’Union européenne peut entrer sur le territoire national sur présentation d’un test PCR négatif de moins de 72 heures ? » Lauréline Fontaine, professeure de droit public et constitutionnel à la Sorbonne Nouvelle (Paris-III), estime, pour sa part, que les arguments d’inconstitutionnalité ne tiennent pas dans ce cas précis. Elle explique :« Certes, la liberté d’aller et venir a été consacrée par le Conseil d’Etat et par le Conseil constitutionnel. Cependant, en droit, aucune liberté n’est consacrée de manière absolue. Les Etats ont toujours la possibilité d’apporter des restrictions pour motif d’ordre public – pour protéger la santé publique, par exemple. » Autrement dit, on peut donc dans le même temps reconnaître qu’il y a une atteinte à une liberté fondamentale et que les restrictions apportées à cette liberté sont légales. Le Conseil d’Etat, saisi par Me Ciric, devra se prononcer d’ici à un mois au maximum.« La liste des motifs impérieux mise en ligne sur le site du ministère de l’intérieur est une liste indicative ». Pour les Français concernés, la situation est d’autant plus floue que, sur le terrain, les nouvelles règles sont soumises à interprétation, selon Anne Genetet, députée (La République en marche) de la 11e circonscription des Français établis hors de France (Europe de l’Est, Asie, Océanie). « La liste des motifs impérieux mise en ligne sur le site du ministère de l’intérieur est une liste “indicative”, c’est écrit noir sur blanc. On a l’impression d’un arrêté extrêmement rigide alors que ce n’est pas le cas », assure l’élue. Et d’ajouter : « Il est de la responsabilité de chacun de voir si le motif qui l’amène à voyager vers la France est impérieux ou non, l’objectif étant d’éviter au maximum les risques de propagation du virus. » Selon Anne Genetet, l’interprétation de cette règle repose sur « la compagnie aérienne au départ et la police aux frontières à l’arrivée ». « Elles doivent prendre en compte des motifs non précisés dans la liste fournie par le gouvernement », explique-t-elle. « Mais quelles sont les instructions qui ont été données des deux côtés ? Comment évaluent-elles les motifs impérieux ? La réponse n’est pas claire », concède l’élue.La députée de la majorité tient, toutefois, à rassurer : « Un Français qui a été admis par la compagnie aérienne au départ de son vol ne sera pas refoulé une fois arrivé sur le territoire national. Le quai d’Orsay me l’a assuré. » La véritable responsabilité de ces contrôles reposerait donc sur les compagnies aériennes. Or, selon plusieurs témoignages recueillis par Le Monde, à leur arrivée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, des expatriés en provenance d’Ouganda, du Canada ou encore des Etats-Unis n’ont eu à faire part, à aucun moment, des « motifs impérieux » justifiant leur voyage.

    #Covid-19#migrant#migration#france#expatrie#sante#retour#circulation#restrictionsanitaire#propagation

  • #Entreprises_offshores : le transfert ponctuel de personnel, une alternative à l’expatriation

    Dans le contexte de #délocalisation, les difficultés de #transfert_de_connaissances proviennent non seulement de la #distance géographique et des problèmes de #communication, mais aussi de ceux reliés à la #culture et aux différences de #fuseaux_horaires qui rendent plus difficiles l’interaction des équipes onshores et offshores.

    Il existe de nombreuses façons différentes de gérer et de transférer les connaissances d’une organisation à une autre. Cependant, même avec de bons programmes de formation, des employés hautement qualifiés et expérimentés, les entreprises doivent développer des processus appropriés afin de transférer les connaissances entre les membres des deux partis.

    C’est pourquoi les entreprises comptent sur le transfert physique de #personnel, consistant soit à envoyer un expatrié vers son #centre_offshore, soit à envoyer du personnel offshore vers le siège.

    Dans ce contexte, nous avons exploré, dans une étude à paraître, comment une grande entreprise du secteur financier transférait ses connaissances, à travers le transfert physique de personnel. Nous avons mené une étude de cas approfondie d’une entreprise basée en Belgique, et ayant une implantation offshore en Pologne. Au total, 51 entretiens ont été menés sur les deux sites.

    Dès l’arrivée des nouveaux employés recrutés au sein du centre offshore, ceux-ci sont immédiatement envoyés au siège en Belgique. Ils y suivent un programme de formation intensif leur permettant d’acquérir toutes les connaissances nécessaires afin d’exécuter leurs tâches correctement une fois retournés dans le centre offshore en Pologne.

    « Sous un angle différent »

    Outre le transfert de connaissances sur le poste, le transfert de personnel vers le siège a également aidé ces derniers à développer des relations de travail plus étroites avec les employés du siège. Ce transfert de connaissances relationnelles donne une approche en termes de mentalité : comment faire les choses, comment collaborer, communiquer avec vos collègues en Belgique ?

    Comme en témoigne un employé dans notre étude :

    « Désormais, si les employés offshores ont une question, ils appelleront immédiatement quelqu’un en Belgique. Le comportement est différent, car maintenant ils connaissent personnellement les collègues belges. Ils savent aussi qui sait quoi en Belgique ».

    De plus, le fait de passer du temps avec les employés offshores au siège a aidé le personnel en Belgique à comprendre les habitudes et les valeurs de leurs homologues polonais. Un interviewé en témoigne :

    « La culture, les coutumes polonaises, la façon de travailler en Pologne… Je sensibilise mes collègues belges sur ces caractéristiques de façon plus directe ».

    Encore plus pertinent, les personnes interviewées pour cette étude ont également partagé avec nous le fait que :

    « Les employés offshore nous font réaliser des choses. […] Ils sont nouveaux, ils regardent les choses sous un angle différent. Nous (le personnel du siège) faisons les choses comme nous l’avons toujours fait ici en Belgique. […] Après un certain temps, ils (les employés offshores) sont encouragés à générer des idées sur la manière dont le processus peut être amélioré ou à proposer de nouvelles méthodes de travail ».

    Ce programme de transfert des employés offshores vers le siège a donc fortement encouragé les transferts de connaissances dans les deux sens, entre le siège et son centre offshore.

    Processus dynamique

    À la suite du programme, l’entreprise a lancé un autre programme de transfert physique de personnel au cours duquel un certain nombre d’employés du siège ont passé trois mois dans le centre offshore en Pologne en tant qu’expatriés à court terme, juste après le séjour de plusieurs mois des employés offshores au siège.

    Ces « #expatriés_à_court_terme » ont pu expliquer une fois de plus ce qui n’était pas entièrement compris par les employés offshores à leur retour en Pologne :

    « Nous (les expatriés) questionnons les employés offshores chaque jour. Face à un problème, je peux par exemple demander “peux-tu m’expliquer pourquoi tu fais comme ça”. Certains vont me répondre “parce qu’on m’a dit de le faire”. Et plus vous les poussez, mieux vous définissez les causes profondes du problème qui, une fois identifiées, permettent d’envisager de nouvelles solutions. C’est vraiment notre rôle (de l’expatrié à court terme) ».

    Les données recueillies montrent également que les expatriés à court terme sont essentiels pour transférer les connaissances de la Pologne vers le siège. Un interviewé en témoigne :

    « Il est vrai qu’en Belgique, si les gens sont là depuis plus de 20 ans pour faire la même tâche, ils ne remettront pas en cause le processus, ou très rarement. Maintenant, nous avons des gens (employés offshores) qui parfois détectent des pistes d’amélioration des procédures. Un nouveau venu polonais peut parfaitement contribuer activement à changer les méthodes de travail ».

    Dans cette étude, nous avons souligné que différents types de connaissances nécessitaient différentes pratiques de transfert de connaissances, soutenues par des formes diverses de transfert de personnel, afin que les membres de l’équipe offshore acquièrent les connaissances requises.

    En résumé, les résultats de l’étude soulignent que la création, la distribution et le partage des connaissances étant un processus dynamique, il nécessite une interaction intensive et continue. Il ressort de nos travaux de recherche que les entreprises devraient envisager un large éventail de types de transfert de personnel pour faciliter le transfert de connaissances depuis et vers le siège.

    Nous montrons que le recours à des #missions_internationales_bidirectionnelles plus courtes, en plus de l’expatriation à long terme, n’est pas seulement un moyen de compenser les inconvénients bien connus de l’#expatriation à long terme (par exemple lié aux coûts de l’opération, et aux difficultés d’adaptation des expatriés à leur nouvel environnement), mais constitue aussi un moyen de faciliter le transfert de différents types de connaissances entre les deux parties, et à des moments différents. De plus, cette étude démontre que diverses formes de transfert de personnel sont utilisées de façon complémentaire pour transférer différents types de connaissances.

    https://theconversation.com/entreprises-offshores-le-transfert-ponctuel-de-personnel-une-altern

    #migrations #offshore

    –-

    Et un nouveau terme :
    #expatrié_à_court_terme qui font des #missions_internationales_bidirectionnelles...

    #mots #terminologie #vocabulaire

    –-> ajouté à la métaliste sur la terminologie de la migration :
    https://seenthis.net/messages/414225

  • La foire d’art contemporain africain 1-54 s’étend à Paris
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/12/17/la-foire-d-art-contemporain-africain-1-54-s-etend-a-paris_6063736_3212.html

    Touria El Glaoui a longtemps hésité avant d’annuler la prochaine édition de la foire 1-54, qui devait se tenir en février à l’hôtel La Mamounia, à Marrakech, au Maroc. Il a bien fallu s’y résoudre… « On n’a aucune visibilité. Beaucoup de liaisons aériennes ont été supprimées, il n’y a plus qu’un vol par jour avec la France », indique la fondatrice de cet événement consacré à l’art contemporain africain.Impossible, qui plus est, en pleine crise sanitaire, d’assurer les festivités qui font le sel de ce salon dédié aux artistes du continent et attire, depuis 2018, une large clientèle cosmopolite composée d’expatriés, d’exilés fiscaux français et de touristes.Pour les galeries de Marrakech, qui se représentaient l’effervescence d’1-54 comme une planche de salut, cette annulation tombe au plus mal. Certaines ont perdu jusqu’à 80 % de leurs chiffres d’affaires durant le confinement de mars à juin et la plupart n’ont pu rouvrir leurs portes que cet automne. « Marrakech était classée zone rouge et, cet été, la ville a été vide jusqu’en novembre, alors que les galeries de Casablanca étaient globalement moins touchées car plus proches des clients nationaux », confie Hicham Daoudi, fondateur dans la ville rose du centre d’art contemporain le Comptoir des mines, qui a bénéficié d’une aide de 20 000 euros de l’Etat marocain pour poursuivre ses activités.Touria El Glaoui n’exclut pas de reporter le salon plus tard dans l’année, en juin peut-être. En attendant des jours meilleurs, la jeune entrepreneuse n’est pas restée les bras croisés, transformant une déconvenue en opportunité. Le salon rebondit ainsi du 20 au 23 janvier dans les locaux parisiens de Christie’s, avenue Matignon. (...)
    Cette édition hybride, qui se tiendra à la fois en présentiel et en ligne sur le site Internet de Christie’s, a vite rallié les galeries parisiennes comme Lelong & Co, Anne de Villepoix ou Dominique Fiat. « Toute initiative pour voir de l’art et recréer un lien est bonne », salue la galeriste Nathalie Obadia, qui proposera une exposition de l’artiste guinéen Nu Barreto. Philippe Boutté, directeur de la galerie Magnin-A, s’est lui aussi laissé convaincre par « cette vitrine mondiale qu’offre Christie’s et la localisation dans un quartier central de Paris ».
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    Sur les dix-huit exposants, un peu moins de la moitié seulement viendront d’Afrique. La plupart d’entre eux disposent d’annexes – et d’équipes – à Londres ou Paris. Cécile Fakhoury par exemple, basée à Abidjan et Dakar, s’est implantée depuis un an et demi, dans le sixième arrondissement.
    Fermeture de galeries

    « Paris est un point névralgique en Europe, un lieu de passage pour des collectionneurs qui ne viendraient pas en Afrique et un point de rencontre avec les institutions et curateurs que nous souhaitons toucher », détaille la jeune femme.

    De même, la galerie 127, basée à Marrakech, s’appuie sur son extension de Montreuil. Sa consœur casablancaise Loft Art Gallery tente aussi le coup, sans garantie toutefois de pouvoir être au rendez-vous, le consulat de France au Maroc ne délivrant actuellement pas de visa.

  • Comment appelle-t-on celles et ceux qui s’installent dans un autre pays que le leur ?

    Ici Bob, Koffi, Dadi et Adida discutent des mots utilisés pour désigner les nouveaux arrivants à partir d’une discussion menée avec des lycéennes et lycéens.

    https://audioblog.arteradio.com/blog/98862/podcast/150155/comment-appelle-t-on-celles-et-ceux-qui-s-installent-dans-un-au

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