• Olivier De Schutter sur le glyphosate : « La santé des Européens est en danger » Céline Biourge - RTBF - 12 Décembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_olivier-de-schutter-sur-le-glyphosate-la-sante-des-europeens-est-en-dang

    Pour l’ancien rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation et professeur de droit à l’UCL, invité de Matin Première, « les Etats, mais aussi le #Parlement-européen peuvent attaquer le règlement d’exécution de la Commission européenne » concernant la prolongation du #glyphosate

    « D’abord ce règlement viole le #droit-à-la-santé, le droit à l’environnement, il viole le principe de précaution : en l’absence d’incertitude scientifique quant à l’impact du glyphosate, il faut s’abstenir de le réautoriser c’est aussi simple que çà ! », a déclaré sur nos antennes Olivier De Schutter. 

    « Il y a une mise en danger très clair de la santé des Européens » 
    Pour lui, le caractère #cancérigène du glyphosate a été conclu par un groupe d’experts qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé ( #OMS ) et qui travaille sous l’égide du Centre international de recherche contre le #cancer

    « Ce sont des #experts qui travaillent de manière tout à fait indépendante, qui se basent sur les études scientifiques indépendantes, qui ont abouti à cette conclusion que le glyphosate était probablement #cancérigène pour l’Homme », précise-t-il. « Et c’est en dépit de cette conclusion que l’Union européenne avance tête baissée vers le renouvellement des autorisations d’écouler sur les marchés européens le glyphosate et donc je pense qu’il y a une mise en danger très clair, consciente, de la santé des Européens dans ce dossier ».

    L’Union européenne nie le citoyen
    Olivier De Schutter estime qu’il y a aujourd’hui « une véritable mise en cause du principe de démocratie dans l’ #Union-européenne ».
    Le traité de Lisbonne (adopté en 2007, entré en vigueur en 2009) permet les initiatives citoyennes européennes, « si un million au moins de citoyens et Européens sur sept Etats membres au moins, signent une demande que la Commission européenne avance telle ou telle proposition, la #Commission-européenne doit répondre. Et la Commission européenne a reçu cette #initiative-citoyenne européenne ’Stop glyphosate’ qui a recueillie, à ce jour, 1,3 million signatures et la Commission européenne au lieu de répondre sur le fond, va de l’avant avec une proposition qui va à rebourd de ce que cette initiative demande. Donc pour moi, il y a une véritable mise en cause du principe de démocratie dans l’Union européenne ».

    C’est une des raisons pour lesquelles un Etat pourrait contester la prolongation du glyphosate devant la justice européenne. https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_un-etat-pourrait-contester-la-prolongation-du-glyphosate-devant-la-justi

    En tout cas, c’est un des arguments importants que le Parlement européen, les Etats membres qui veulent annuler cette décision, peuvent mettre en avant. Très clairement, le traité sur l’Union européenne donne au citoyen le droit d’introduire une initiative citoyenne européenne. C’est privé ce droit de tout effet utile, de toute effectivité que de prendre une décision sans même répondre sur le fond aux arguments que cette initiative met en avant", explique-t-il. 
    Il rappelle d’ailleurs qu’ « il y a quand même huit Etats, dont la Belgique, qui ont voté contre le renouvellement du glyphosate et j’espère que ceux qui ont déclarer leur opposition vont agir devant la justice européenne. J’espère aussi qu’au Parlement européen, une majorité va se trouver pour attaquer cette décision devant la justice européenne ».

    L’incompréhensible soutien des #agences-européennes
    L’ancien rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation affirme que l’OMS se retrouve « un peu isolée » dans ce dossier.

    « Et ce qui est tout à fait choquant, c’est que les agences européennes qui sont censées veiller sur la santé des Européens, l’Autorité européenne de la sécurité des aliments (EFSA), et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), ont toutes les deux conclu à l’absence de nocivité du glyphosate ». 

    Cela s’explique, selon Olivier De Schutter, par le fait que « ces agences prennent en compte les études faites par Monsanto, par les scientifiques de #Monsanto, sans mettre en doute l’indépendance avec laquelle ces études sont développées ; et en accordant à ces études le même crédit qu’à des études scientifiques indépendantes. Ce que refuse de faire l’OMS. La vraie différence entre ces différentes agences, c’est que l’OMS, elle, ne prend en compte que les études faites par les scientifiques indépendants et refuse de s’en remettre aux documents que lui remet l’industrie ».

    « Il est dans l’intérêt de #Bayer que Monsanto puisse continuer d’écouler ses produits »
    Olivier De Schutter confirme que le vote de l’Allemagne a été déterminant dans cette décision de l’Europe de prolonger le glyphosate.

    Et ceci s’explique par cela : « Monsanto est en train d’être racheté par Bayer pour 66 milliards de dollars, c’est une somme très considérable qui va donner à ce nouveau Bayer-Monsanto une place absolument dominante dans le secteur de l’agrochimie ».

    Pour lui, il n’est donc « pas étonnant » que le ministre #allemand de l’Agriculture, Christian Schmidt (CSU) ait voté en faveur du renouvellement du glyphosate. # « C’est l’intérêt évidemment de Bayer que de ne pas racheter une coquille vide », explique-t-il. « Donc le produit phare de Monsanto qui est le #Roundup est à base de glyphosate et bien entendu, il est dans l’intérêt de Bayer que Monsanto puisse continuer d’écouler ses produits ». 

    « Donc ce vote du ministre allemand de l’Agriculture, contre le vœux de la coalition allemande actuellement au pouvoir, ce qui dans n’importe quelle démocratie fonctionnant normalement aurait dû amener Christian Schmidt à démissionner, aussitôt, ce vote peut s’expliquer sans doute par la défense d’intérêts stratégiques allemands », _ précise-t-il.

    « Cela montre une certaine myopie des gouvernements »
    A la question de savoir comment on en est arrivé là, #Olivier-De-Schutter répond : _ « Le problème, c’est que l’on raisonne toujours dans le court terme comme s’il n’y avait pas d’alternatives à explorer, pour que dans le long terme, on aille vers des systèmes alimentaires plus durables. C’est choquant et cela montre une certaine myopie des gouvernements, comme d’ailleurs des entreprises. On ne peut pas continuer d’investir dans un système #agroalimentaire qui dépend autant des #énergies-fossiles, qui émet autant de #gaz-à-effet-de-serre, et qui, en plus, porte atteinte à la santé des hommes et des femmes ».

    « Les véritables alternatives existent » *
    Pour le professeur de droit à l’UCL, on en est là « parce qu’on n’explore pas les véritables #alternatives qui pourtant existent et qui ont montré leur efficacité ».
    Lui-même travaille au sein d’un groupe d’experts internationaux (iPES FOOD) pour développer ces alternatives et il affirme que l’ « on peut très facilement réduire de manière significative l’usage de pesticides et d’engrais chimiques par des méthodes culturales, des cultures associées, des légumineuses, de l’agroforesterie, des méthodes de contrôle biologique qui permettent d’utiliser moins de #pesticides en s’assurant que les cultures se protègent les unes des autres ». 
    Mais pour cela, « il faut un changement de mentalité chez les agriculteurs », précise-t-il. 
    Il rappelle d’ailleurs que l’alimentation et l’agriculture jouent un rôle vital dans la lutte contre le #réchauffement-climatique : « Les systèmes alimentaires c’est pratiquement un tiers des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. L’agriculture en elle-même, c’est 12-13%. Et les sols aujourd’hui ne fonctionnent plus bien comme puits de carbone. Ils pourraient être utilisés, exploités, de manière beaucoup plus compatible avec les changements climatiques », conclut-il.

  • Syria, ’#Experts,’ and George Monbiot - Antiwar.com Original
    http://original.antiwar.com/cook/2017/11/21/syria-experts-george-monbiot

    Par #Jonathan_Cook

    That is not to say Assad, or at least sections of the Syrian government, could not have carried out the attack on Khan Sheikhoun. But it is to argue that in a matter like this one, where so much is at stake, the evidence must be subjected to rigorous scrutiny, and that critics, especially experts who offer counter-evidence, must be given a fair hearing by the left. It is to argue that, when the case against Assad fits so neatly a long-standing and self-serving western #narrative, a default position of skepticism is fully justified. It is to argue that facts, strong as they may seem, can be manipulated even by expert bodies, and therefore due weight needs also to be given to context – including an assessment of motives.

    This is not “denialism”, as Monbiot claims. It is a rational strategy adopted by those who object to being railroaded once again – as they were in Iraq and Libya – into catastrophic regime change operations.

    #guerre_contre_la_dissidence #homogénéisation

  • #CETA #rapport #experts #agriculture #climat
    – Rapport final v18.docx - rapport_de_la_commission_devaluation_du_ceta_-_08.09.2017.pdf
    http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2017/09/rapport_de_la_commission_devaluation_du_ceta_-_08.09.2017.pdf

    Le risque est que le CETA ne fournisse pas des conditions favorables aux objectifs de la transition écologique de l’agriculture (maintien de la place des prairies et de l’association polyculture-élevage notamment), en particulier dans le secteur de l’élevage bovin allaitant, déjà en difficulté
    depuis de nombreuses années.

    Le grand absent de l’accord est le climat. Ceci s’explique par les circonstances politiques propres au Canada au moment de la négociation de l’accord, et le calendrier par rapport à l’Accord de Paris. Le manque est patent dans trois dimensions : (1) la dimension purement commerciale (rien n’est prévu pour limiter le commerce des énergies fossiles et la hausse des émissions de CO2 du transport international maritime et aérien induite par l’augmentation des flux de commerce), (2) la dimension investissement (rien n’est prévu pour inciter à la mise au point et l’adoption de technologies moins émettrices de carbone, pas de clause d’exclusion pour les mesures relatives à la lutte contre le changement climatique dans l’ICS), (3) la dimension de la politique économique (rien sur la convergence des instruments de lutte contre le changement climatique).

    https://www.politis.fr/articles/2017/09/le-ceta-entrera-en-vigueur-malgre-les-reticences-des-experts-37572

  • Les tricheurs de la science La Presse CA - Marie-Claude Malboeuf - 12 Septembre 2017
    http://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201709/12/01-5132442-les-tricheurs-de-la-science.php

    Ils devraient être des modèles de rigueur. Ils ont plutôt truqué leurs résultats, détourné des fonds, menti ou volé des écrits. Depuis cinq ans, près d’une centaine de scientifiques canadiens ont été punis pour malhonnêteté, révèlent des données obtenues par La Presse. Et ils sont de plus en plus nombreux à se faire prendre.

    De plus en plus de tricheurs démasqués
    Dans chaque bureau de l’hôpital d’Ottawa, les révélations du Dr Paul Hébert déclenchaient un séisme. Le spécialiste des soins intensifs était lui-même sidéré. Et enragé par ce que la responsable de son programme de recherche venait de découvrir.
    « Une professionnelle de la santé fraudait, elle fabriquait des données de recherche ! », confie le chercheur, aujourd’hui chef du département de médecine au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et auteur de travaux qui ont transformé la pratique de la transfusion sanguine.

    Dans le cadre de l’étude qu’il faisait à l’époque, l’employée tricheuse devait absolument prélever le sang de patients à des moments précis pour qu’on mesure l’effet d’un traitement. Mais au lieu de remplir sa mission le samedi, comme il le fallait, elle ne s’est jamais présentée à l’hôpital. De retour le lundi, elle a recueilli le sang en douce et écrit la mauvaise date sur les fioles, en espérant brouiller les pistes. Mais ses collègues surveillaient le réfrigérateur.

    « On l’a congédiée, mais à l’hôpital, la crise a duré des semaines. Elle a failli ruiner l’étude », explique le Dr Hébert.
    Quinze ans plus tard, il se souvient de tout. Entre deux nuits d’insomnie, il a alerté les organisations concernées et repris la collecte de données auprès de 40 patients. Une somme de travail colossale, qui s’est étendue sur un an et lui a coûté 100 000 $.
    L’étude a ainsi pu être publiée dans une revue prestigieuse. Mais cela n’empêche pas le spécialiste de frémir en pensant à ce qui aurait pu se produire. « Découvrir la fraude seulement après la publication, ç’aurait été un désastre... »

    Il n’en avait encore jamais parlé publiquement.
    Des désastres, le médecin sait bien que d’autres universités en connaissent, y compris au Canada, où est survenu l’un des pires scandales.

    Du fond de l’Université Memorial, à Terre-Neuve-et-Labrador, le chercheur Ranjit Chandra est devenu une vedette mondiale en publiant des études sur des multivitamines miracles et d’autres au sujet de 700 bébés n’ayant finalement jamais existé. Il les inventait et recopiait des séries de chiffres d’une étude à l’autre.

    L’université a enterré l’affaire pendant 12 ans, ignorant de nombreux dénonciateurs et laissant son professeur empocher une fortune - jusqu’à ce qu’il quitte le Canada en douce, en 2002.
    À la même époque, le chercheur James Xu est entré dans un laboratoire albertain en pleine nuit pour ajouter une substance dans les éprouvettes, afin que les expériences de son équipe semblent concluantes.

    Plus de fraudeurs démasqués
    Combien de délinquants sévissent encore au Canada ? Ces cinq dernières années, les universités du pays ont transmis aux autorités fédérales des rapports d’enquête concernant 192 chercheurs, dont 83 ont été jugés malhonnêtes, révèlent de nouvelles données obtenues par La Presse. Leur analyse montre que le nombre de chercheurs sanctionnés annuellement a augmenté de 54 % au cours de cette période.

    Treize d’entre eux avaient fabriqué, falsifié ou détruit des données. Les autres avaient menti dans leurs demandes de subvention, détourné des fonds publics, plagié ou bâclé leur travail (détails ci-contre).

    Peu de cas rendus publics
    À Toronto, Sophie Jamal a berné une très prestigieuse revue médicale. L’endocrinologue avait altéré sa base de données pour faire croire que le fait d’appliquer un onguent avait fait augmenter la densité osseuse de ses patientes à risque d’ostéoporose. Elle a donc perdu son emploi l’an dernier, et perdu à jamais le droit de demander des subventions fédérales.

    En 2013, les Américains ont révélé qu’un pathologiste prometteur de l’Université Western Ontario (Hao Wang) avait faussement rapporté avoir réussi une greffe de rein sur deux singes.
    La même année, l’Université McGill a obtenu gain de cause contre l’un de ses chercheurs les plus connus - et les plus subventionnés -, Avi Chaudhuri. Le professeur de psychologie avait menti au sujet de 14 voyages en Inde, prétendant s’y rendre pour faire ses recherches, alors qu’il y faisait plutôt rouler une entreprise lui appartenant. Il a été congédié.

    De leurs propres aveux, plusieurs scientifiques ne se font jamais prendre. Environ 2% des chercheurs sondés lors d’enquêtes scientifiques admettent avoir déjà falsifié ou fabriqué des données. Et 9% avouent avoir déjà adopté d’autres pratiques discutables.
    Les scientifiques détestent parler de ces dérives en public, par crainte que la population n’oublie que 90 % d’entre eux sont rigoureux et honnêtes, et ne condamne injustement la science dans son ensemble.
    En privé, par contre, « il y a un besoin criant de se défouler, vous n’avez pas idée ! », constate le professeur Bryn Williams-Jones, qui dirige les programmes de bioéthique à l’UdeM et collabore à une enquête internationale lancée par son ancienne étudiante, Élise Smith.
    Le sondage portait sur la signature des études savantes, mais les participants en avaient long à dénoncer. « Ils nous parlent d’abus, de manipulations de données, de harcèlement, de conflit d’intérêts... énumère le bioéthicien. Leurs témoignages font déjà 300 pages ! »

    Influence mortelle
    « Le manque d’intégrité, c’est hyper dangereux ; les décideurs se basent sur des données scientifiques de toutes sortes dans leur travail », prévient le professeur Williams-Jones.
    En santé, il suffit d’un seul délinquant pour causer « d’immenses dégâts », car des millions de médecins se fient aux études pour traiter leurs patients, précise le Dr Hébert.

    « La recherche clinique frauduleuse ou mal menée peut tuer. »
    Des chercheurs ont accusé deux scientifiques européens d’avoir eu ce genre d’influence mortelle. Le premier (l’anesthésiste Joachim Boldt) prônait l’emploi d’un soluté controversé pour réanimer les patients en insuffisance circulatoire. Le second (le cardiologue Don Poldermans), celui de bêtabloquants lors d’opérations à haut risque. Ces deux pratiques tuaient probablement beaucoup plus de gens qu’elles n’en sauvaient, a-t-on compris trop tard - après avoir découvert, il y a quelques années, que chacun des deux hommes avait publié des données fictives ayant brouillé les cartes.

    Des jeunes sont également morts après avoir attrapé la rougeole, parce que leurs parents avaient lu que les faire vacciner risquait de les rendre autistes. Dans sa pseudo-étude portant sur 12 enfants, l’ex-médecin britannique Andrew Wafefield avait pourtant déformé le contenu de chaque dossier médical, sans exception. Et caché le fait qu’un avocat lui avait versé plus de 700 000 $ après lui avoir commandé l’étude pour justifier le dépôt de poursuites judiciaires contre les fabricants de vaccins.

    Des millions gaspillés
    Chaque année, les scientifiques malhonnêtes privent la société de millions de dollars. « En fraudant, tu gaspilles tes propres fonds de recherche et tu amènes plein d’autres scientifiques à suivre de fausses pistes avec les leurs, dénonce le Dr Hébert. Ça mobilise des ressources rares en pure perte, alors qu’elles auraient pu permettre de vrais progrès. »

    Les agences canadiennes tentent de réduire les dégâts en exigeant que les délinquants remboursent les fonds mal utilisés. En cinq ans et demi, elles ont ainsi récupéré près de 0,9 million, soit 80 % des sommes réclamées (et l’équivalent de 0,038 % de leur budget annuel de 2,38 milliards).

    Quarante-deux chercheurs se sont par ailleurs retrouvés sur une « liste noire » qui les empêchent de recevoir des subventions - dont sept pour toujours.

    D’année en année, le nombre de délinquants sanctionnés augmente. « On accepte maintenant de recevoir les allégations anonymes, précise Susan Zimmerman, directrice du Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche, qui assiste les agences subventionnaires. On essaie de faciliter les choses pour encourager les gens à parler. »

    Cas de plagiat, de falsification ou de fabrication sanctionnés de 2012 à 2017
    • 39 par le Secrétariat pour le conduite responsable de la recherche (Canada) :
    • 92 par la National Science Foundation (EU)
    • 54 par l’Office for Research Intergrity (EU)

    Un premier bilan détaillé
    Dès qu’un scientifique soutenu par des fonds fédéraux est soupçonné d’inconduite, les universités sont tenues d’alerter le Groupe et le Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche. Elles doivent ensuite leur transmettre leurs rapports d’enquête. C’est la règle depuis décembre 2011, les trois agences subventionnaires fédérales s’étant alors dotées d’une politique commune - une innovation notamment motivée par le scandale survenu à l’Université Memorial. Le Secrétariat aide les agences à faire appliquer les règles et compile les statistiques rapportées dans ce reportage. C’est la toute première fois qu’il livre un bilan détaillé des manquements et des sanctions enregistrées depuis sa création. L’an dernier, les trois agences fédérales ont soutenu 36 000 chercheurs.

    Pourquoi frauder ?
    Qu’est-ce qui pousse des scientifiques - censés chercher la vérité - à frauder ? Voici ce qu’ont répondu les principaux intéressés.
    La compétition féroce

    « Dans la position académique que j’occupais, ton estime de toi dépend des subventions obtenues. [...] J’étais sur un tapis roulant et je ne pouvais pas descendre », a déclaré le chercheur en obésité Eric Poehlman lors de son procès criminel couvert par le New York Times.
    Sans fonds, un chercheur ne peut ni faire rouler son labo, ni publier, ni être promu. « Et comme les athlètes qui se dopent, certains pensent qu’ils ne peuvent pas réussir sans tricher », analyse l’éthicien Bryn Williams-Jones, de l’Université de Montréal.

    « Trop de structures encouragent les comportements nocifs. Des taux de réussite de 12 % lors des demandes de subvention, ça crée une compétition hallucinante, qui favorise les manquements. »

    La vanité
    « Ce sont la vanité et l’autoglorification qui l’ont motivé. C’était un expert mondial, qui voyageait en première classe pour donner des conférences à travers le monde. » L’éditeur scientifique Steven Shafer a expliqué de cette façon pourquoi l’anesthésiste allemand Joachim Boldt, a pu publier 94 études frauduleuses.

    Besoin de pouvoir, d’admiration, arrogance... Dans les sphères hautement compétitives, ces traits narcissiques sont fréquents, d’après la diplômée en psychologie légale Cristy McGoff, que le site RetractionWatch a interrogée au sujet des cas gérés dans son université américaine. « Se percevoir comme étant respecté et omniscient peut amener quelqu’un à pousser le bouchon. »

    La maladie
    « Certains de ses comportements étaient si illogiques et outrageux qu’il est évident qu’il n’était pas capable de penser rationnellement à l’époque. »

    D’après son avocat, c’est la maladie qui a poussé Scott Reuben à frauder. Des épisodes de manie lui ont permis d’abattre un travail insensé, jusqu’à ce qu’il ne parvienne plus à remplir ses engagements et commence à avoir recours à son imagination.
    Avide d’attention et devenu inconscient des risques, l’anesthésiste a prétendu avoir enrôlé 200 patients ayant subi un remplacement du genou, alors que son hôpital effectuait très peu d’opérations du genre.
    À l’époque du procès, il avait tout perdu - sa femme, son permis de médecin, sa fortune - et emménagé chez ses parents.

    La pente glissante
    « Il a commencé à tricher un peu, et la tromperie est devenue totalement incontrôlée. » Voici comment le chercheur norvégien Jon Sudbø a fini par inventer 908 patients, selon ce qu’a déclaré son avocat à l’époque.

    « Le premier pas sur le chemin de la fraude est probablement franchi en raison d’une peur égoïste », explique la psychologue Jennifer Crocker dans la revue Nature. Tout commence par la crainte d’être mal vu ou « de ne pas obtenir le poste, la subvention ou le prix convoités ». Mais le chercheur se sent mal d’avoir triché et rationalise son geste pour se revaloriser, ce qui rend le prochain pas facile à franchir.

    L’obsession des résultats
    « Il vaut mieux publier des résultats positifs pour [sa] carrière. C’est de ça qu’il s’agit : gravir les échelons. » Le lanceur d’alarme Peter Wilmshurst a raconté au quotidien Der Spiegel que ses confrères peu scrupuleux ne se font pas prier pour faire des cachettes. 

    « De nos jours, les journaux et les organismes subventionnaires veulent des résultats positifs », observe le professeur Vincent Larivière, qui détient la Chaire sur les transformations de la communication savante.

    « Certains chercheurs vont donc prendre quelques libertés pour obtenir des résultats plus frappants, afin de publier plus facilement dans des journaux mieux cotés et d’être plus cités. C’est bien plus répandu que la fraude. »

    L’insécurité extrême
    Le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel, doyen de sa faculté, a inventé les résultats d’innombrables expériences jamais faites. Dans le récit autobiographique de sa chute, publié en 2012, il raconte combien la difficulté d’être publié l’angoissait et évoque son insécurité extrême. « Marquer des points te fait applaudir et un pointage élevé te fait applaudir très fort. Et les forts applaudissements sont formidables, parce qu’ils noient tes doutes au sujet de la valeur de ce que tu fais et de qui tu es. » « Comme un alcoolique ou un héroïnomane, j’ai commencé à utiliser ma dépendance pour tout régler : mauvais résultats, longue périodes sans trouver un effet ou sans publier. »

    L’argent
    « L’argent est un incitatif très fort, c’est la nature humaine... » Selon l’éthicien Bryn Williams-Jones, l’appât du gain a vraisemblablement motivé plusieurs fraudes scientifiques.

    Au Canada, Ranjit Chandra a inventé ses travaux au sujet de vitamines de sa fabrication, censées repousser la démence. D’après la preuve déposée lors de sa poursuite en diffamation contre CBC, il espérait réaliser des ventes de 125 millions.

    Après avoir fui en Inde en 2002, l’allergologue est revenu pratiquer la médecine dans la grande région de Toronto. La police a affirmé l’an dernier qu’il en a profité pour frauder la régie de l’assurance maladie ontarienne, avant de repartir en Inde.

    Les justiciers de la science
    Excédés de voir leur réputation ternie, des scientifiques s’efforcent de démasquer leurs confrères malhonnêtes et de nettoyer la littérature savante. Voici leurs méthodes - si efficaces qu’elles font exploser le nombre d’études discréditées et rayées de la carte.

    Mauvais menteurs
    Des invraisemblances grossières provoquent parfois la chute de stars de la recherche. Le Norvégien Jon Sudbø avait attribué la même date de naissance à 250 des 908 cancéreux qu’il avait inventés. Et il a prétendu les avoir trouvés dans une base de données qui n’existait pas encore.
    Le Canadien Ranjit Chandra a, quant à lui, attribué des scores cognitifs si faibles à ses sujets (censément normaux, mais fictifs) qu’ils semblaient atteints d’un retard mental.

    D’autres ont recyclé des séries de chiffres d’une étude à l’autre (dont Chandra et le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel). Ou rapporté avoir réalisé un sondage en science politique si complexe (l’étudiant américain Michael LaCour) qu’un autre étudiant désireux de reproduire l’expérience a découvert que cela nécessitait un budget insensé.

    Anonymat
    L’union fait apparemment la force. Depuis 2012, les scientifiques dénoncent les lacunes d’études suspectes sur le site PubPeer, qui leur permet d’échanger avec des confrères du monde entier et, surtout, de le faire de façon anonyme. Cette révolution a délié les langues et généré des commentaires au sujet de 22 000 études.
    Après avoir perdu son emploi, un chercheur du Michigan s’est vainement adressé aux tribunaux pour savoir qui avait attaqué ses travaux, disant avoir été diffamé.

    L’anonymat est essentiel, affirme en entrevue le fondateur de PubPeer, Brandon Stell, chercheur au CNRS à Paris. « Bien des scientifiques craignent de s’attirer des représailles s’ils critiquent [ouvertement leurs collègues]. »

    Fausses images
    La popularité de logiciels comme PhotoShop facilite la manipulation d’images - une supercherie qui fausse 4 % des études, d’après les évaluations les plus récentes.

    « Des chercheurs réutilisent par exemple la photo d’une expérience faite sur un type de cellules, afin de prétendre qu’elle a fonctionné aussi sur un autre type de cellules », explique au téléphone le journaliste scientifique Ivan Oransky, fondateur site RetractionWatch.
    L’ex-étoile montante Anil Potti a même recyclé de vieux scans de poumons pour illustrer les supposés effets de son traitement expérimental contre le cancer.

    « Certaines personnes utilisent des logiciels, mais d’autres le font à l’oeil. Elles ont le genre de cerveau qui n’oublie pas les images », constate le fondateur de PubPeer, où les images truquées sont activement dénoncées.

    Robots policiers
    Comment repérer les leurres subtils au milieu d’un déluge de données ? Un nouveau logiciel identifie les distributions statistiques qui avaient des chances infimes de se produire sans tricher. Après l’avoir mis au point, l’anesthésiste John Carlisle a écrit cet été que des douzaines d’études cliniques publiées dans des revues prestigieuses étaient douteuses.

    Depuis un an, un robot informatique baptisé « StatCheck » permet par ailleurs de déceler les erreurs de calcul. Il a ainsi remis en question 50 000 études en psychologie sur PubPeer. Mais ses réprimandes publiques ont été dénoncées, car elles humilient aussi les responsables d’erreurs de bonne foi.

    Poids des mots
    D’autres chercheurs se sont demandé si leurs confrères malhonnêtes écrivaient différemment lorsqu’ils mentaient. D’après leur analyse, la lecture des études biomédicales frauduleuses est plus ardue, car elles sont plus vagues, plus techniques et contiennent plus de références, mais moins de quantitatifs.

    Dans ses études fictives, le professeur de psychologie Diederik Stapel utilisait pour sa part moins d’adjectifs, mais plus de superlatifs et d’amplificateurs (comme « profondément » ou « extrêmement ») que dans ses études authentiques.

    Justiciers solitaires
    En Europe, le cardiologue britannique Peter Wilmshurst a dénoncé une vingtaine de scientifiques malhonnêtes et survécu aux poursuites engagées pour le faire taire. Avant lui, plusieurs personnes avaient fermé les yeux.

    En Chine, le diplômé en biochimie Shimin Fang a attaqué des centaines de délinquants sur son site News Threads. Ce qui lui a valu 10 poursuites, une agression au marteau et un prix de l’organisme Sense about Science. Le gouvernement chinois a censuré son site en 2014.

    Aux États-Unis, le chercheur Paul Brookes a dû fermer science-fraud.org en 2013, après six mois d’activités, durant lesquels il avait dénoncé 275 études - convaincu que le faire en privé ne donnerait guère de résultats.

    Déluge d’études discréditées
    Tous ces efforts ont eu un remarquable effet, provoquant le retrait de milliers d’études discréditées. L’an dernier, 972 articles erronés ou frauduleux ont été rétractés après publication. « En 2000, 30 fois moins d’études avaient connu le même sort », indique en entrevue le journaliste scientifique Ivan Oransky.

    Depuis 2010, son site RetractionWatch fait la lumière sur ces événements en insistant sur les cas de fraude et de plagiat, qui sont trois fois plus nombreux que les cas d’erreurs et semblent augmenter.
    À lui seul, l’anesthésiste japonais Yoshitaka Fujii a vu 183 de ses études être rétractées : un record. Le rapport d’enquête qui le concerne conclut qu’il fonctionnait « comme s’il rédigeait un roman »

    #Etudes (fictives) #Experts #recherche #medecine (non limitatif) #Triche #résultat (culture du) #Publications scientifiques #fraude #compétition

  • Another #POMED conference on MidEast that misses the point of understanding and engagement | The Mideastwire Blog
    https://mideastwire.wordpress.com/2017/08/16/another-pomed-conference-on-mideast-that-misses-the-point-of-

    Sadly POMED (The Project on Middle East Democracy) organizes yet another conference on the MidEast dominated by Americans, almost all speakers are Beltway usual suspects… and then some unnamed Arabs for the last day. I just don’t get it…and I still wonder why #Wolfowitz is feted at their galas when he was one of the Americans who perhaps did the most damage to Middle East Democracy (not to mention tens of millions of lives)?

    #neocons#experts#etats-unis

  • Thanassis Cambanis’s Great U-Turn: From “The Arab Spring Killed Hezbollah” (2012) to Hezbollah is a “decisive regional player” (2017) | The Mideastwire Blog
    https://mideastwire.wordpress.com/2017/08/01/thanassis-cambaniss-great-u-turn-from-the-arab-spring-killed-

    Unfortunately, Thanassis – a good journalist who has bravely and ably covered US-led interventions in the region, but who has more recently morphed into an analyst – has proceeded down both deeply problematic paths over the last seven years or so, propounding bold analytical predictions that turn out to be wrong and periodically recommending military “solutions” (always described as “limited”) for which he has no formal training.

    This is a reminder, in my view, of several rules that foreigners to the Middle East (like myself) should follow when they want to report and/or provide certain types of analyses. These are points that I usually stress to our research delegations, especially for Undergrads and MA students who join us in our structured engagement sessions:

    Academic Training – If you want to move from being a journalist to an analyst as a foreigner (we can debate this point for people that are born in the region, study here and then live and work deeply in the societies they want to explain and help), you need to take the time to undergo formal academic training at least concerning the Middle East, international politics/history and grand strategy (again, at a bare minimum). And, crucially, if you want to put forward military-related policies that could wrack great, sometimes unintended, destruction and violence on a society that is not your own, you must have training and experience in the tactics, strategy and history of the military.
    Language Skills and Wide Engagement – If you are going to purport to cover and/or analyze a society or political formations deeply, and continually purport to say broadly what “Arab’s think,” or what “the street” thinks, or what “most observers in (add Arab country) believe, then you simply must have a high degree of language ability as well as deep and continual interactions with different stratas of society in their own language(s).

    #experts

  • Les médias, les indéboulonables et ceux qui font le taf Tatiana Ventôse - 11 juin 2017

    https://www.youtube.com/watch?v=U7PuDp8YYaI

    Réflexion autour du système médiatique suite à la conférence “Youtubeurs et Engagés” au Youtube Space Paris le 1er juin. Ceux qu’on entend sur les plateaux sont-ils vraiment ceux qui font tourner la baraque ? Pour voir mon débat avec Laurent Joffrin dans l’émission FlashTalk (Octobre 2016) : https://www.youtube.com/watch?v=0-TdhDn8qtI&t=29s

    Pour visionner en entier la conférence “Youtubeurs et Engagés” au Youtube Space Paris : Partie 1 avec Xuman (Les Hauts-Parleurs), Caroline Bordecq (Les Hauts-Parleurs) et Le Grand JD : https://www.youtube.com/watch?v=wSiRaRHyimo&t=782s


    Partie 2 avec Thomas Gauthier, Amina Boumazza (Les Hauts-Parleurs) et moi : https://www.youtube.com/watch?v=2m9726_Dhec&t=231s

    [FDA #56] Valls/Fillon, Eau & Mode Le Fil d’Actu - Officiel - 2 févr. 2017
    https://seenthis.net/messages/566495

    #médias #Laurent_Joffrin #journalistes #éditorialistes #experts #engagement #Information #youtube

  • ICG’s Joost Hiltermann laments letting Syria war go on too long; Forgets 2011 “Slow-motion Suicide” report | The Mideastwire Blog
    https://mideastwire.wordpress.com/2017/04/25/icgs-joost-hiltermann-laments-letting-syria-war-go-on-too-lon

    Anne Barnard quotes Crisis Group’s Joost Hiltermann in her recent piece on Syria as saying: “We’ve thrown values by the wayside, but also not been able to act in our own interests, because we let things go too long,” said Joost Hiltermann, a Dutch citizen who is the Middle East director for the International Crisis Group…”

    Unfortunately there is no reference to Crisis Group’s key, 2011 report entitled “The Syrian Regime’s Slow-motion Suicide” (imagine, this was the title in the early months of the revolt) which helped prepare the ground for precisely that which Joost is now lamenting.

    Indeed, the Slow-motion Suicide report, authored by Peter Harling, staked out a morally and strategically deficient vision of the gathering Syria conflict (especially for a conflict mitigation NGO) – saying there was little the international community could do.. in the summer of 2011. This position ultimately paved the way for Noah Bonsey’s 2015 Crisis Group report calling for an acceleration of the armed conflict through US military-led intervention.

    I wrote about both of these turns by ICG in 2015, but also wrote a NY Times op-ed along similar lines in February 2012 where I specifically took out reference to Crisis Group after a series of back and forth discussions with Rob Malley and Peter. By 2015, however, in my view ICG needed to come in for specific criticism.

    #Syrie #incohérence #experts #ICG #ONG

  • Monsanto s’inquiétait déjà de la toxicité du Roundup en 1999
    https://www.marianne.net/societe/monsanto-s-inquietait-deja-de-la-toxicite-du-roundup-en-1999

    Plus de 250 pages de correspondance interne du géant Monsanto. Voilà ce que la justice fédérale américaine a décidé de déclassifier ce jeudi 16 mars, pour y faire une découverte édifiante. Il semble que de la firme de Saint-Louis (Missouri) se soit inquiétée dès 1999 du potentiel mutagène du glyphosate, principe actif du Roundup, puissant désherbant et produit phare de l’entreprise.

    #pesticide #herbicide #gènotoxique

  • Des #femmes pour l’excuse sécuritaire
    http://labrique.net/index.php/thematiques/feminismes/861-des-femmes-pour-l-excuse-securitaire#n6

    On aurait pu écrire le compte-rendu avant de participer à la #marche tellement c’est téléphoné. Nous voilà embarquées dans un tourbillon de remarques exaspérantes. C’est d’un ennui... Le groupe est amené à noter n’importe quoi : certaines femmes incriminent des tags (c’est « moche ») et sont au contraire émerveillées par l’installation des panneaux vidéo mange-cerveaux flambant neufs dans le hall historique de la gare Lille Flandres, entièrement rénové. Faut dire que les questions pour nous inciter à commenter portent essentiellement sur l’esthétique des lieux, tout est fait pour éloigner l’émergence d’une réflexion #politique. Ainsi, au lieu de noter l’atteinte à la dignité humaine due à la grande insuffisance de services d’hygiène gratuits dans la ville – dans certains recoins ça pue la pisse, les excréments et la crasse humaine – on note que ça nous empêche d’accéder aux ascenseurs sereinement. Les groupes sont équipés d’un appareil photo : tous ont photographié des cartons dans un ascenseur, c’est ridicule ! Quel rapport avec le sentiment de sécurité ? Aucun. À part ça, la présence policière, douanière et militaire est saluée par quelques participantes. À la fin de la marche, on fait part du fait que l’approche « affective » ne nous semble pas être la seule option possible. Élodie Longuemart nous rétorque qu’il y a eu des « experts » en amont. Aux #experts la part cérébrale, aux femmes celle des sentiments, donc.

    #transports #sexisme #ville

  • EU #experts accused of conflict of interest over herbicide linked to #cancer
    http://www.independent.co.uk/environment/glyphosate-roundup-weedkiller-cancer-bees-farming-greenpeace-echa-eur

    On Wednesday, the European Chemical Agency (ECHA) is due to issue its recommendation to the European Commission about whether a new 15-year license to allow the chemical’s use should be issued.

    But, just two days before the decision is due to be announced, Greenpeace sent a letter to the ECHA’s executive director, Geert Dancet, claiming several members of its Risk Assessment Committee (RAC) “appear to have a conflict of interest, according to ECHA’s own criteria”, The Independent can reveal.

    The letter said the ECHA’s rules said this could arise if “the impartiality and objectivity of a decision, opinion or recommendation of the agency … Is or might in the public perception be compromised by an interest”.

    #glyphosate #pesticides #conflit_d'intérêt #ue #corrompu #corruption

  • #glyphosate, #OGM : la commission Juncker veut revoir les procédures
    https://www.mediapart.fr/journal/international/170217/glyphosate-ogm-la-commission-juncker-veut-revoir-les-procedures

    L’affaire du glyphosate est passée par là : la commission veut rendre plus transparents les « comités d’experts » qui décident de l’autorisation des OGM et autres pesticides, jusque-là dans l’opacité quasi totale. Mais la réforme est très limitée.

    #International #Economie #Bruxelles #comitologie #europe #experts #Jean-Claude_Juncker #Monsanto #Pascal_Durand #Transparence #UE

  • #Frontex creates a new pool of return experts

    Frontex, the European Border and Coast Guard Agency, has launched a pool of experts who will support the return of migrants across the EU. The experts drawn from member states and Schengen associated countries will be at the disposal of Frontex. The creation of the pool is part of agency’s expanded mandate.

    http://frontex.europa.eu/pressroom/news/frontex-creates-a-new-pool-of-return-experts-p77lrV
    #expulsions #asile #migrations #renvois #experts
    cc @reka

  • Democracy is in crisis, but blaming fake news is not the answer | Evgeny Morozov | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/jan/08/blaming-fake-news-not-the-answer-democracy-crisis?CMP=edit_2221

    The big threat facing western societies today is not so much the emergence of illiberal democracy abroad as the persistence of immature democracy at home. This immaturity, exhibited almost daily by the elites, manifests itself in two types of denial: the denial of the economic origins of most of today’s problems; and the denial of the profound #corruption of professional expertise.

    The first type manifests itself whenever phenomena like Brexit or Donald Trump’s electoral success are ascribed primarily to cultural factors such as racism or voter ignorance. The second type denies that the immense frustration many people feel towards existing #institutions stems not from their not knowing the whole truth about how they operate but, rather, from knowing it all too well.

    Blinded by these two denials, policymakers prescribe more of what alienates voters in the first place: more expertise, more centralisation, more regulation. But, since they can’t think in terms of political economy, they inevitably end up regulating the wrong things.

    #experts#démocraties #Fake_news #politique #dépolitisation

  • Le #futur du #travail et la mutation des #emplois | FrenchWeb.fr
    http://www.frenchweb.fr/le-futur-du-travail-et-la-mutation-des-emplois/267902

    Une des conséquences de l’état de l’art en IA est que l’#automatisation des emplois peut commencer par des emplois d’#experts et non de généralistes. C’est ce qu’expliquent Brynjolfson et McAffe : « As the cognitive scientist Steven Pinker puts it, “The main lesson of thirty-five years of AI research is that the hard problems are easy and the easy problems are hard. . . . As the new generation of intelligent devices appears, it will be the stock analysts and petrochemical engineers and parole board members who are in danger of being replaced by machines. The gardeners, receptionists, and cooks are secure in their jobs for decades to come.” C’est précisément ce qui m’a frappé pendant ma semaine à la Singularity University : les exemples abondent de domaines pour lesquels l’algorithme fait mieux que l’humain, mais ce sont précisément des domaines d’experts avec une question bien définie (quel portefeuille d’investissement construire, quel diagnostic sur une tumeur possiblement cancéreuse, …) et une très grande volumétrie de données disponibles. Grace au groupe de travail de l’Académie des Technologies qui poursuit son enquête sur les avancées “récentes” de l’IA et de l’apprentissage, ma conviction se conforte que, même si la date est incertaine, la tendance à l’automatisation des emplois du rapport Frey-Osborne est la bonne.
     
    Cette notion d’automatisation des emplois est un raccourci qui est probablement trompeur, dans le sens que plutôt d’avoir des robots et des logiciels d’intelligence artificielle qui vont remplacer des humains un par un, c’est l’environnement complet qui devient “intelligent”. La combinaison de robots, d’objets connectés, de senseurs, et de logiciels “intelligents” ubiquitaires (répartis depuis le cloud jusque dans l’ensemble des processeurs invisibles qui nous entourent) crée l’environnement de travail “assisté” dans lequel moins d’humains réalisent plus de choses, mieux et plus vite. L’article de McKinsey, « Four fundamentals of workplace automation » explique que « Jobs will be redefined before they are eliminated » et insiste sur cette transformation progressive des activités dans ce nouvel environment. Cette transformation par l’automatisation ubiquitaire est plus “douce”, mais elle n’en est pas moins disruptive.

    #it_has_begun #disruption

  • Les #Dossiers_de_Terrains_de_Luttes n°25 #Santé_au_travail : luttes d’hier et d’aujourd’hui
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5936

    La #santé_au_travail est l’objet de luttes multiformes, hier et aujourd’hui. Les dangers, les souffrances et les maladies produites par les organisations du travail font l’objet de peu de […]

    #Abus_patronaux #conditions_de_travail #experts #Luttes-sociales #magistrats #management #Syndicalisme #travail_des_enfants

  • Brexit : Le mois de juillet fait mentir les économistes Le Devoir, 20 août 2016 - Éric Albert
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/478164/brexit-le-mois-de-juillet-fait-mentir-les-economistes
    « Le Royaume-Uni va éviter la récession grâce à une consommation qui résiste »

    Jusqu’ici, tout va bien… L’économie britannique est-elle comme l’homme qui a sauté d’un immeuble dans le film La haine de Mathieu Kassovitz, en 1995, ne sachant pas encore qu’il va s’écraser ? Ou se révèle-t-elle plus solide que prévu ? Les premières statistiques économiques publiées depuis le Brexit — le référendum s’est tenu le 23 juin — indiquent une robustesse inattendue. « Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, mais, pour l’instant, ça va », reconnaît John Hawksworth, économiste en chef chez PricewaterhouseCoopers.
     
    Jeudi, le Bureau britannique des statistiques a publié le très attendu premier chiffre économique qui concerne le mois de juillet. Les ventes au détail étaient en hausse en volume de 1,4 % par rapport à juin. Cela porte la progression sur un an à 5,9 %. Cette première donnée s’ajoute à un autre indicateur, publié mercredi 17 août : le nombre de demandeurs d’allocations-chômage a baissé, en juillet, de 8600 personnes. Il ne s’agit que d’une donnée partielle, sachant que le taux de chômage ne sera connu que le mois prochain, mais cela indique qu’il n’y a visiblement pas eu d’effondrement soudain au lendemain du référendum.
     
    Ces statistiques ont pris les économistes à contre-pied.

    . . . . . . . .
    #Brexit #Angleterre #union_européenne #economistes_en_peau_de_lapin #experts

  • Gulf Lobbyist Fails to Disclose Ties to Qatar in Media Appearances « LobeLog
    http://lobelog.com/gulf-lobbyist-fails-to-disclose-ties-to-qatar-in-media-appearances

    On Monday, MapLight’s Andrew Perez published an excellent investigation into Ed Rogers’ advocacy against the Iran nuclear agreement while working as an undisclosed lobbyist for Saud Arabia. Rogers’ behavior is particularly troubling since he registered as a lobbyist for Saudi Arabia under the Foreign Agent Registration Act (FARA) seven months after signing a contract with the Saudis. In the time period between signing the contract and registering under FARA, Rogers published two columns in The Washington Post criticizing the Obama administration’s nuclear diplomacy with Iran, neither of which identified him as a lobbyist for Saudi Arabia.

    Rogers’ actions may have violated the law due to the gap between the contract’s signing date and his registration under FARA. But other lobbyists for Sunni-Arab Gulf states have been slow to identify their paid roles when quoted as experts criticizing the White House’s Iran diplomacy.

    One of the most prominent examples of this trend is J. Adam Ereli, U.S. ambassador to Bahrain from 2007 to 2011, a lobbyist for Qatar since January 2015, and an outspoken critic of the Obama administration’s efforts to curtail Iran’s nuclear program.

    "#experts" et #incurie des #MSM

  • #Grèce. Experts européens, banquiers, privatisations et #brigandage | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/grece-experts-europeens-banquiers-privatisations-et-brigandage-608903

    Six experts du Taiped, le fonds chargé de liquider les biens publics, ont été relaxés, vendredi. Ils étaient poursuivis dans l’affaire de la cession litigieuse de 28 bâtiments publics. L’ingérence de la #Commission_européenne n’est pas étrangère à cette décision de justice.

    [...]

    En fait, il semblerait même que Bruxelles ait exercé un chantage à l’immunité de ses « #experts » intervenant en Grèce pour mettre en œuvre les programmes d’#austérité. Le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas, l’a confirmé vendredi, en des termes à peine voilés : « Des marges de manœuvre satisfaisantes devraient être garanties à tous les experts européens qui aident la Grèce à redresser son économie et à retrouver le chemin de la croissance. »

  • Dans la famille des « #experts », David L. Phillips,
    https://mideastwire.wordpress.com/2016/05/18/columbia-universitys-david-phillips-thinks-some-lebanese-fact

    Columbia University’s David Phillips thinks some Lebanese factions didn’t used to ask for US intervention

    ce qui ne l’empêche pas du tout (au contraire semble-t-il même) d’avoir une impressionnante carte de visite,
    http://edition.cnn.com/2016/05/17/opinions/lebanon-stability-phillips

    He served as a senior adviser and foreign affairs expert for the State Department during the administrations of Presidents Clinton, Bush, and Obama.

  • La #Justice « se clochardise », selon son ministre
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190416/la-justice-se-clochardise-selon-son-ministre

    « L’institution judiciaire est en voie de clochardisation » a déclaré le 18 avril Jean-Jacques Urvoas, le ministre de la justice, lors d’un déplacement à Lille. Cette pauvreté rend impossible le quotidien des #magistrats. Mais elle a aussi des répercussions concrètes sur la vie des justiciables. Nous republions les témoignages de six magistrats qui racontent comment l’indigence engendre l’injustice. Codes © Reuters

    #France #Experts_judiciaires #juges