• “Capitale(s), 60 ans d’art urbain à Paris”, le street art célébré à l’Hôtel de Ville
    https://www.telerama.fr/sortir/capitale-s-60-ans-d-art-urbain-a-paris-le-street-art-celebre-a-l-hotel-de-v

    Des années 1960 à aujourd’hui, trois générations d’artistes urbains s’exposent à l’Hôtel de Ville de Paris.

    Paris a toujours occupé une place à part dans l’histoire de l’art urbain, aucune autre capitale ne pouvant revendiquer une présence aussi constante qu’essentielle dans l’évolution de cet art protéiforme.

    #exposition #Paris #street_art #histoire #todo

  • #Helvécia. Une histoire coloniale oubliée

    Dans son exposition photographique « Helvécia. Une histoire coloniale oubliée », le MEG lève le voile sur un aspect peu connu de l’histoire helvétique. Si la Suisse n’a jamais eu de pays placés sous sa #domination, elle a néanmoins collaboré avec des puissances coloniales à l’#appropriation de terres étrangères et à la pratique esclavagiste.

    L’exposition du MEG présente la rencontre avec les habitant-e-s d’Helvécia au #Brésil, au croisement d’une quête identitaire et d’une recherche sur le passé de cette ancienne colonie suisse.

    https://www.youtube.com/watch?v=ruoxD4d0vU4&feature=emb_logo


    https://www.meg.ch/fr/expositions/helvecia-histoire-coloniale-oubliee
    #colonialisme #colonisation #Suisse #Suisse_coloniale #colonialisme_suisse #exposition #photographie #esclavage #Helvecia #Dom_Smaz

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    voir aussi :
    #Helvécia : A Swiss Colonial History in Brazil
    https://seenthis.net/messages/972693

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    ajouté à la métaliste sur le colonialisme suisse :
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  • In ’Do Not Fold, Spindle, or Mutilate,’ rule-breaking becomes the rule - 48 hills
    https://48hills.org/2022/10/in-do-not-fold-spindle-or-mutilate-rule-breaking-becomes-the-rule

    The title of the exhibition “Do Not Fold, Spindle, or Mutilate,” co-presented through December 3 by Casemore and Rena Bransten Galleries, draws upon a slogan from the 1964 Free Speech Movement that Stanford communications Professor Fred Turner addresses in his fascinating 2008 book From Counterculture to Cyberculture.

    Turner explains that when UC Berkeley students protested the computerization of student records, a protesting student pinned a punchcard to his chest printed with, “I am a UC student. Please do not fold, spindle, or mutilate me.” (Turner also speaks of the subject in this 2007 talk at Stanford.) The students viewed the university as an institution rife with mechanization that was whittling away their humanity.

    Given this extremely rich and local history, the content of “Do Not Fold” unfortunately shies away from addressing the confluence of counterculture and technology, though that legacy is referenced by the exhibition. Taking a more formalist approach, the galleries have positioned the titular slogan as a strategy for artists breaking gallery, disciplinary, and formal rules.

    #Fred_Turner #Exposition #Berkeley #Contre_culture

  • Luigi, le premier, est parti...

    Cette exposition inédite, produite par Le Cpa autour du #film_d’animation #Interdit_aux_chiens_et_aux_Italiens_ , retrace sur près d’un siècle l’histoire sociale des Italiens ayant quitté leur pays pour s’installer en France. Portée par un récit familial, elle met en lumière les difficultés rencontrées pour reconstruire un foyer en #exil et questionne la transmission de cette #mémoire.

    Histoires et mémoires d’Italiens en migration

    En l’espace d’un siècle, quelque 25 millions d’Italiens ont quitté la péninsule pour s’établir en Europe, en Amérique ou en Australie. Essaimant aux quatre coins du monde, ils ont emporté avec eux la culture de leur pays, leurs rêves et leurs espoirs, leur volonté de réussir sur une terre nouvelle. S’appuyant sur l’œuvre de fiction d’#Alain_Ughetto, _Interdit aux chiens et aux Italiens et sur de nombreuses archives régionales, elle constitue un #récit incarné de ces migrations, du massif des Alpes jusqu’à la vallée du Rhône. En creux, elle sonde également l’imaginaire véhiculé par ces Italiens en exil en France.

    Zoom sur : le film d’Alain Ughetto

    Entre le récit biographique et l’œuvre de fiction, ce film d’animation réalisé à Beaumont-lès-Valence en #stop_motion raconte les pérégrinations d’une famille piémontaise à travers les #Alpes. Luigi, le grand-père du réalisateur, et Cesira, la grand-mère, en sont les personnages principaux. Cette famille au destin romanesque traverse plusieurs #frontières, affronte deux guerres, la misère et le fascisme, à cheval entre l’Italie et la France. Leurs descendants posent leurs valises au bord du Rhône et, comme bien d’autres, se passionnent pour le Tour de France en vibrant au son de l’accordéon.

    L’exposition, construite autour de ce film, navigue entre l’histoire de cette famille et la grande histoire, tout en faisant la part belle à l’univers artistique d’Alain Ughetto.

    https://www.youtube.com/watch?v=QdQO3oo0nPg&feature=youtu.be

    https://www.le-cpa.com/expositions-1/expos-du-moment/luigi-le-premier-est-parti
    #immigration #France #migrants_italiens #Italie #frontière #exposition #immigration_italienne

    #Valence #CPA #Centre_du_patrimoine_arménien

  • Conférence | Dr LICHIC : Les Pinces à Linge

    Dredi 23/09 à 18h au Gro’Village ( Port Viguerie 31 Toulouse) – Entrée sur participation libre et nécessaire

    Conférence acoolophile et pataphysique du Dr Lichic sur l’Ethologie des Chéliceropodes, ou la vie et mœurs des pinces à linge dans leur milieu naturel.

    Une incursion dans les méandres méconnus des Histoires Naturelles.

    Conférence | Dr LICHIC : La Brucellose

    Joudi 22/09 à 18h15 au Gro Village
Dans le cadre des 150 ans de la Pataphysique

    Conférence alcoophile et interactive du Dr Lichic sur La Brucellose, la revue des urréalistes Belges, revue de mauvais goût et folâtre placardée dans les lieux d’aisance Bruxellois.

    La Brucellose, la revue des mictions impossibles !

    Fifigropen Air | EN MARCHE VERS L’EFFONDREMENT !

    Projection en plein air | Section : Groland, terre d’exil… fiscal


    Lendi 19 septemb’ à 21h – Gro Village, port viguerie


    EN MARCHE VERS L’EFFONDREMENT ! d’Alessandro Di Giuseppe, Adrien Juncker (France, 2022, 1h31)
En présence des réalisateurs

    Déçu par les politiques gauchistes des derniers gouvernements, le PAP’40 de l’€glise de la Très $ainte Consommation décide de se présenter à l’€lection présidentielle 2022 pour redresser le pays et va à la rencontre de ses électeurs et des autres candidats pour y semer la bonne parole : Travaille, Obéis, Consomme !

    Avec la participation d’Aymeric Lompret, Benoît Delépine, Gustave Kervern, Audrey Vernon, Didier Super, Oldelaf, Isabelle Alonso, Noël Godin, Denis Robert, Miss Ming, Micron, Lenny et Harpo Guit, Jeanne Crémer, Matthieu Moerlen & Greg Allaeys !

    La projection sera précédée de la fanfare officielle du FIFIGROT :

    HOUBA, dès 18h30 pour célébrer l’ouverture du Gro Village.
    https://www.youtube.com/watch?v=CvOFoHoJf-o&feature=emb_logo

    La suite du programme : Au Gro Village 2022
    http://www.fifigrot.com/mec-category/au-gro-village-2022
    #Agenda #Exposition #Conférence #GRD #Groland #Fifigrod #Toulouse #En_vedette

  • Voices from an Archived silence

    A research exhibition on Basel’s colonial entanglements

    Although Switzerland did not have its own colonies, it was nevertheless involved in colonialism. University research in particular benefited from the imperial endeavours of the European colonial powers. In the service of science, the two Basel naturalists Fritz and Paul Sarasin brought exotic animals and plants, ethnological and archaeological objects as well as skulls and skeletons to Basel. The foundation was laid for one of the largest ethnological collections in German-speaking Europe.
    Vera Ryser and Sally Schonfeldt, based on Bernhard Schär‘s “Tropenliebe” study, searched the Basel archives for the legacy of the two naturalists and invited artists from Sri Lanka and Indonesia to examine the archive material from their perspective. The result is various independent artistic works, all of which activate voices that were not previously available in the archives. Deneth Piumakshi traveled to Sri Lanka after doing research in the Basel Archives and interviewed people in the villages where the Sarasins had researched over 136 years ago. Rahmat Arham, Julia Sarisetiati, Jimged Ary Sendy Trisdiarto and Angela Wittwer deal with resistance stories during the Indonesian colonial period. The duo Ryser+Schonfeldt asked themselves what the objects from Sri Lanka and Indonesia in the Basel collections convey about themselves and the different colonial contexts in which they are involved, if they could tell us their own story. Together, the total of ten artistic works create a visual world that shows the colonial connections between Sri Lanka, Switzerland and Indonesia around 1900 and negotiate in a contemporary way.
    The content of the exhibition corresponded to the premiere of the theatre Play „Wiederauferstehung der Vögel“ (Resurrection of the Birds) by the in-house author Thiemo Strutzenberger and was shown in parallel to the exhibition in Basel Theater. In addition, a public programme consisting of discussions with experts, artists and scientists examined the possibilities for dealing responsibly with the past from our present, focused specifically on Switzerland.

    https://denethpiumakshi.com/?page_id=122

    #exposition #Suisse #colonialisme #colonisation #Suisse_coloniale #colonialisme_suisse #art #art_et_politique #exotisme #Fritz_Sarasin #Paul_Sarasin #Sarasin #Bâle #Sulawesi #Sri_Lanka

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    • Mode « lecture » de Firefox :

      « Pour son exposition d’été, le Manoir accueille 152 utopies, fruits d’un concours-collecte lancé en janvier 2022 et ouvert à toutes les disciplines artistiques ainsi qu’à toutes les personnes intéressées, artistes professionnel∙le∙x∙s ou citoyen∙ne∙x∙s engagé∙e∙x∙s et concerné∙e∙x∙s. Face aux bouleversements sociaux, sanitaires et climatiques, l’exposition se présente comme un catalogue d’idées, de pistes en faveur d’une transformation : des archives à consulter, à questionner, à valoriser et à conserver. En rassemblant ces œuvres et projets stimulants, le Manoir ouvre un espace de réflexion et donne le champ à l’art comme outil d’expression et de revendication. Parce qu’il est toujours temps de donner son avis, d’entendre celui des autres, de croire en demain et d’ouvrir une nouvelle ère… »

  • Abd el Kader au Mucem, une expo coloniale :-) | blog mediapart | 02.07.22

    https://blogs.mediapart.fr/pierre-daum/blog/020722/abd-el-kader-au-mucem-une-vision-coloniale-de-lemir

    Presque un siècle plus tard, en 1949, quatre ans après le soulèvement de Sétif et de Guelma et les massacres d’Algériens qui s’ensuivirent, le gouverneur général français d’Algérie fit ériger près de Mascara une grande stèle à la mémoire d’Abd el Kader.

    Sur la face principale du monument est inscrite une phrase attribuée à l’émir : « Si les Musulmans et les Chrétiens me prêtaient l’oreille, je ferais cesser leurs divergences et ils deviendraient frères à l’intérieur et à l’extérieur. »

    Magnifique travail de propagande, qui vide tout sens politique à la contestation de l’ordre colonial inaugurée à Sétif, et qui, au lieu de dénoncer les crimes perpétrés depuis un siècle par la France sur le peuple algérien, propose « l’apaisement des communautés ». Cette stèle n’apparait nulle part dans le Mucem. Et pourtant, on le comprend, elle y aurait été bienvenue, tant sa citation reflète l’état d’esprit macronien à l’origine de l’exposition.

    Le Mucem est en effet un musée national, inauguré par le président François Hollande en 2013. La nomination de son directeur se fait en conseil des ministres, et le choix de ses grandes expositions requiert l’aval du ministre de la culture.

    Après avoir inauguré l’érection d’une stèle en hommage à Abd el Kader à Amboise, le 5 février 2022, l’Élysée a nommément cité, dans un communiqué daté du 18 mars suivant, l’exposition du Mucem comme faisant partie de la « démarche de vérité [du président Emmanuel Macron] visant à construire une mémoire commune et apaisée ». L’étape suivante sera d’ailleurs la création d’un « musée de l’Histoire de France et de l’Algérie », qui devrait ouvrir ses portes à Montpellier, nous précise le communiqué.

    Un comité scientifique est déjà mis en place, piloté par Florence Hudowicz, conservatrice au musée Fabre de Montpellier, et… co-commissaire de l’exposition Abd el Kader du Mucem.

    #sans_vergogne

    • Un comité scientifique est déjà mis en place, piloté par Florence Hudowicz, conservatrice au musée Fabre de Montpellier, et… co-commissaire de l’exposition Abd el Kader du Mucem. Dès 2003, un premier projet de « musée de la France en Algérie » avait vu le jour à Montpellier, porté par Georges Frêche, ancien édile sulfureux de la ville.

      Selon les mots du maire, ce musée était destiné à « rendre hommage à ce que les Français ont fait là-bas ». Après une première démission du comité scientifique, choqué de se faire insulter par Mr Frêche (« Rien à foutre des commentaires d’universitaires trous du cul, on les sifflera quand on les sollicitera ! »), l’édile avait sollicité Florence Hudowicz pour tenter de relancer le projet. Puis il était mort, son successeur avait repris la flamme, et un nouveau comité scientifique avait été constitué, toujours sous la direction de Mme Hudowicz.
      En 2014, changement de maire, et abandon brutal du projet. Il réapparait aujourd’hui au cœur de la politique mémorielle d’Emmanuel Macron, (...)

  • #Langue. Quelques #helvétismes à connaître si vous partez en #Suisse

    Une #exposition sur les #expressions qui ne se disent qu’en Suisse s’est ouverte à Neuchâtel. Le quotidien Le Temps en profite pour mettre en avant plusieurs helvétismes utilisés au quotidien.

    En Suisse, on ne parle pas français, allemand ou italien comme ailleurs. Car les quatre langues officielles du pays (avec le romanche) s’inspirent les unes des autres, selon le journal suisse Le Temps. Pour s’intégrer, les expats doivent donc se pencher sur le parler local, émaillé d’expressions typiquement helvètes. Le quotidien précise :
    Tournures de phrases, emprunts lexicaux ou expressions, les helvétismes sont parfois employés à dessein, mais souvent de manière inconsciente [par la population].”

    La dernière exposition du Centre Dürrenmatt de Neuchâtel le montre, de nombreuses formules suisses sont difficilement compréhensibles par les expatriés. Peu de Français savent ce qu’est un bancomat (distributeur bancaire), un schlouc (une gorgée de liquide) ou encore un foehn (sèche-cheveux). Quant au Röstigraben (la différence de mentalités entre la Suisse romande et la partie alémanique du pays), il décrit une réalité essentiellement nationale, rappelle Le Temps.

    Les étrangers installés dans les parties non francophones du pays ne sont pas en reste, d’après le journal. Comme les expats de Romandie, ils doivent mémoriser des expressions idiomatiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Dans le canton italophone du Tessin, on utilise par exemple “bouillotte” et “classatore” (classeur), des mots issus du français qui n’existent pas en Italie. En allemand, les Suisses préféreront dire “Ferien” plutôt qu’“Urlaube” comme leurs voisins d’outre-Rhin pour désigner les vacances.

    Interrogée par Le Temps, l’une des organisatrices de l’exposition conclut :

    La force d’un pays comme le nôtre, ce sont nos différences. En ce sens, l’exposition donne un message à nos voisins.”

    https://www.courrierinternational.com/article/langue-quelques-helvetismes-connaitre-si-vous-partez-en-suiss

    ping @simplicissimus

  • Im Wald. Eine Kulturgeschichte

    Der Wald – seit Jahrhunderten von Menschen genutzt – wird mit der wachsenden Industrialisierung ab dem 19. Jahrhundert zunehmend zerstört. Bald treten Persönlichkeiten wie Paul Sarasin und später Bruno Manser hervor und machen sich für den Erhalt des Waldes stark. Die Ausstellung zeigt unser Verhältnis zum Wald auch durch Darstellungen in Literatur und Kunst: einst von den Romantikern als Rückzugsort von der Zivilisation überhöht, wird der Wald von Künstlerinnen und Künstlern heute im Zeichen des Klimawandels thematisiert.

    https://www.youtube.com/watch?v=a0xqeOi1ivw&feature=emb_logo


    https://www.landesmuseum.ch/wald
    #forêt #exposition #Zurich #géographie_culturelle #histoire_culturelle #destruction #protection #utilisation #idéalisation

    • Ist der Wald noch zu retten?

      Die Beziehung der Menschen zum Wald hat sich in den letzten Jahrhunderten gewandelt. Dass dies sowohl Kultur als auch Kunst beeinflusst, zeigt die Ausstellung «Im Wald – Eine Kulturgeschichte» im Landesmuseum Zürich.

      Seit Urzeiten wird der Wald von den Menschen genutzt. Durch die Pandemie hat er in unserer Gesellschaft neue Wertschätzung erhalten. Die Reisebeschränkungen führten dazu, dass der Wald als Ort der Erholung vermehrt aufgesucht wurde. Das soeben veröffentlichte Waldmonitoring, eine periodisch durchgeführte Bevölkerungsumfrage bestätigt, dass der Wald bei der Bevölkerung beliebt und wichtig ist und man sich um ihn sorgt.

      Die Ausstellung präsentiert in fünf Kapiteln unterschiedliche Aspekte des Waldes, von der Abholzung und Nutzung, über die künstlerische Darstellung, den Naturschutz bis zur Bedeutung des Waldes heute. Im Innenhof des Landesmuseums kann man sich auf die Holzbank der Arena für einen Baum setzen mit Blick auf den abgestorbenen Birnbaum im Zentrum und darüber sinnieren. Der in Basel arbeitende Künstler Klaus Littmann hat diese Kunstintervention als Mahnmal für die Zerstörung der Natur durch den Menschen sowie als visueller Appell zum Handeln gestaltet.

      Der erste Teil der Ausstellung gibt einen historischen Rückblick auf die Waldnutzung von den archäologischen Epochen bis zum 19. Jahrhundert. Schon die Römer holzten grosse Teile des Mittelmeerraumes für den Schiffbau ab, aber auch um ihre Bäder zu beheizen. Der Siedlungsbau im Mittelalter ging ebenso auf Kosten des Waldes. Und bis heute ist der Gebrauch von Holz als Brennstoff, Baustoff und Werkstoff zur Herstellung zahlreicher Gebrauchsgegenstände, auch von Papier, nie aus dem Alltag verschwunden.

      Ein weiterer Teil der Ausstellung ist der künstlerischen Darstellung des Waldes gewidmet. Ende des 18. und im frühen 19. Jahrhundert entdecken Künstler den Wald als Bildmotiv, entwurzelte Tannen zeigen ihn als romantisch-idealisierte Wildnis. Je mehr der Wald infolge der Industrialisierung zerstört wird, desto überhöhter erscheint er in der Kunst und Literatur. Viele Maler arbeiten nun im Freien, wie etwa in Frankreich die Schule von Barbizon im Wald von Fontainebleau oder der Luzerner Robert Zünd, der den Wald in beinahe fotorealistischer Manier wiedergibt. In der Literatur erhält der Wald zudem auch einen drohenden Aspekt, etwa in den Märchen der Gebrüder Grimm.

      Im 20. Jahrhundert distanzieren sich Künstlerinnen und Künstler vom Gegenständlichen und experimentieren mit dem Material, bis der Aktionskünstler Joseph Beuys den Weg für eine neue Form der politischen Kunst ebnet. 1972 ruft er mit 50 Kunststudierenden zur Rettung des Waldes auf, 1982 lässt er im Rahmen der documenta 7 in Kassel 7000 Eichen pflanzen. Der Wald symbolisiert nun den Kampf für Natur- und Umweltschutz.

      Zeitgenössische Kunstschaffende reagieren auf den Klimawandel und die wirtschaftliche Ausbeutung der Natur. So ist etwa vom Schweizer Fotografen Guido Baselgia aus seinem jüngsten Werkzyklus Als ob die Welt zu vermessen wäre der grösste Baum des Regenwaldes, der Ceibo, zu sehen, ebenso Werke von Franz Gertsch oder von Thomas Struth. Und Denise Bertschi verweist mit Helvécia, Brazil, 2017-2022 auf den Zusammenhang von Abholzung, Waldnutzung und Sklavenarbeit.

      Mit der Industrialisierung im 19. Jahrhundert steigt der Bedarf an Holz so exzessiv, dass die riesigen kahlen Flächen in den Berggebieten vermehrt zu Murgängen und Lawinen führen. Die Übernutzung und Zerstörung der Waldgebiete bringt gegen Ende des 19. Jahrhunderts die Idee eines Schweizerischen Nationalparks hervor, gefördert vom Bündner Forstingenieur Johann Wilhelm Coaz und dem Basler Naturforscher Paul Sarasin. 1914 wird der erste Nationalpark im Gebiet des Ofenpasses eröffnet.

      Im 20. Jahrhundert rückt der Regenwald ins Bewusstsein. 1945 reisen Armin Caspar und die Künstlerin Anita Guidi in das Amazonas-Gebiet, um auf die Wälder und ihre Bewohnerinnen und Bewohner aufmerksam zu machen. 50 Jahre später bezahlt Bruno Manser seinen Kampf gegen die Abholzung in Malaysia mit seinem Leben.

      Das letzte Kapitel ist der heutigen Bedeutung des Waldes gewidmet. Dank der Aufforstung sind rund 30 Prozent der weltweiten Landoberfläche mit Wald bedeckt. Doch durch Abholzung, Brände und Klimawandel werden laufend grosse Waldflächen vernichtet. Und so bleibt am Ende der Ausstellung die Frage: Ist der Wald noch zu retten?

      https://seniorweb.ch/2022/03/22/ist-der-wald-noch-zu-retten

    • Beschüt­zer des Regenwalds

      #Bruno_Manser war einer der ersten Umwelt-Aktivisten und kämpfte mit spektakulären Protesten gegen die Abholzung des Regenwalds. Das brachte ihm Bewunderung, aber auch Probleme mit den Behörden ein.

      Als Bruno Manser mit seinen Anhängerinnen und Anhängern im März 1993 auf dem Bundesplatz sieben Pullover für die Bundesrätin und die Bundesräte strickt, wird er von vielen Gesinnungsgenossen und linken Politiker/innen belächelt: Solche Aktionen sind zwar nicht ganz neu, aber noch sind Extinction Rebellion oder Fridays for future in weiter Ferne. Erst «Greenpeace» wagt zu dieser Zeit schon symbolträchtige und medial wirkungsvolle Aktionen. Natur- und Umweltschutz sind noch nicht zuoberst auf den Traktandenlisten der Bundesrats-Parteien.

      Und da sitzt er vor dem Bundeshaus, strickt Pullover und tritt in einen Hungerstreik, um einen Importstopp von Tropenholz aus Malaysia zu erreichen. Warum hat es ihm gerade der Regenwald in Sarawak / Borneo angetan? Wäre es nicht auch mit einem Wald in der Nähe gegangen? Oder einer kleineren Insel?

      Bruno Manser wächst in einfachen Verhältnissen in Basel auf. Nach der Maturität verbringt er mehrere Jahre auf der Alp und führt ein entbehrungsreiches und bescheidenes Leben wider dem Konsumzwang und den Verlockungen der Wohlstandsgesellschaft. Er sucht ein eremitisches Dasein, stellt alle Werkzeuge selbst her und härtet sich ab. Als sein Hund stirbt, beschliesst er, endlich nach Ostasien zu reisen.

      Die Penan in Sarawak faszinieren Manser, er begeistert sich für ihre nomadische Lebensweise – auf der Suche nach dem Urtümlichem, dem einfachen Leben in Respekt vor der Natur und dem Menschen. Er will helfen, ihnen das Schicksal der amerikanischen Ureinwohner zu ersparen. 1984 reist er erstmals nach Sarawak und wird jäh mit der harten Realität konfrontiert: Die malayische Holzindustrie zerstört die Wälder und entreisst den Penan die Lebensgrundlage. Bruno Manser widmet fortan sein Leben dem Kampf gegen die Abholzung und für die Penan. Diesen Kampf führt er mit damals neuen Methoden: Er wird Berufs-Aktivist. Zwar schenken ihm die Schweizer Medien einige Beachtung, aber so ganz warm werden weder Medien noch die politischen Parteien mit ihm. «Etwas übertrieben», so finden manche Zeitgenossen.

      Als er sich 1996 für die Aktion «Fünf vor zwölf» an der Seilbahn Kleines Matterhorn in die Tiefe fahren lässt, um so auf den Schutz des Klimas aufmerksam zu machen, wird er zwar von RTL gefilmt, die Schweizer Presse hingegen beachtet ihn kaum: einzig dem Walliser Boten ist die Aktion einige Zeilen wert. Es ist ein medialer Flopp. Auch dass Warner Brothers Bruno Mansers Leben verfilmen will, nimmt hierzulande kaum jemand zu Kenntnis. Bruno Manser lehnt die Verfilmung seines Lebens schliesslich zwar ab, behält den bereits bezahlten Vorschuss aber trotzdem – für seinen Kampf. Der erste grössere Spielfilm über Bruno Manser kommt erst 2019 in die Kinos – viele Jahre nach seinem Tod.

      Warum aber wurde Bruno Manser seiner Zeit nicht zur Lichtfigur ähnlich wie Greta Thunberg im Kampf gegen Umweltzerstörung und die Abholzung der Wälder? Seine Aktionsformen waren nicht nur radikal und mutig, sondern boten auch Stoff für die Medien: Er kletterte ebenso am Brüsseler Münster wie am Bundeshaus in Bern hoch und entfaltete Transparente mit eindringlichen Mahnungen. Als Klaus Schwab ihn 2000 nicht ans WEF einlud, glitt er mit einem Gleitschirm vom Jakobshorn auf Davos hinunter und enthüllte ein Transparent «Safe the Rainforest». Die Polizei verhaftete ihn sogleich. Manser scheute keinen Auftritt, war redegewandt und gab sich kämpferisch. Warum also blieb nicht mehr Ruhm für ihn übrig? Warum wurde er noch immer belächelt? Kam er zu früh?

      Als er seinen Kampf beginnt, ist die erste Welle der Umweltbewegung abgeklungen, der Kampf gegen neue Atomkraftwerke gewonnen, die Gewässer wieder sauberer und das Waldsterben zwar 1983 akut, später aber ad acta gelegt. Die Klimaerwärmung war zwar längst erkannt und wissenschaftlich belegt, doch noch ist keine Rede von der drohenden Zerstörung unseres Planeten. Noch streiken die Schülerinnen nicht und noch liegt kein Klimabericht der IPPC vor (dieser erscheint erstmals 1990). Zwar hat bereits 1972 der Club of Rome eindringlich vor Bevölkerungswachstum und Ressourcenknappheit gewarnt, aber noch sind die Grünen der ersten Stunde mit sich selbst beschäftigt. Und in diesen 1980/90er-Jahren taucht Bruno Manser auf und berichtet aus einem fernen Land, das man auf Anhieb kaum auf dem Globus finden konnte. Eine Ungeheuerlichkeit, die zunächst nichts mit der Schweiz zu tun hat. Vermeintlich. Die soeben frisch gewählte Bundesrätin Ruth Dreifuss jedoch zeigt bemerkenswerte Weitsicht: Sie setzt sich neben ihm auf dem Bundesplatz und strickt einige Maschen mit ihm mit. Welche Bundesrätin oder Bundesrat hätte es ihr gleichgetan?

      https://blog.nationalmuseum.ch/2022/04/bruno-manser-regenwald

  • #Zoe_Leonard
    Al río / To the River

    Over three decades Zoe Leonard (b. 1961, Liberty, New York) has gained critical acclaim for her work. Rooted in photography, Leonard’s practice extends to spatial installation and sculpture. Her art is above all the result of a finely honed observation, in which the documentary approach of photography combines with the physical and bodily act of looking. Migration and displacement, gender and sexuality, mourning and loss, cultural history and the tensions between the natural world and human-built environments are recurring themes in her work.

    This exhibition premieres Al río / To the River, a large-scale photographic work begun in 2016 which takes the Rio Grande, as it is named in the United States, or Río Bravo, as it is named in Mexico, as its subject. Leonard photographed along the 2,000 kilometres where the river is used to demarcate the boundary between the United Mexican States and the United States of America, following the river from the border cities of Ciudad Juárez, Mexico and El Paso, Texas, to the Gulf of Mexico.

    Epic in scale, Al río / To the River results from close observation of both the natural and built environments shaped by and surrounding the river; from desert and mountains to cities, towns and small villages where daily life unfolds in tandem with agriculture, commerce, industry, policing, and surveillance. Leonard’s photographs focus on the accumulation of infrastructure and other constructions built into and alongside the river to control the flow of water, the passage of goods, and the movement of people: dams, levees, roads, irrigation canals, bridges, pipelines, fences and checkpoints. ‘The shifting nature of a river – which floods periodically, changes course and carves new channels – is at odds with the political task it is asked to perform,’ says Leonard.

    Al río / To the River is structured in three parts, including a Prologue and a Coda. Each part engages with photographic language, moving fluidly from abstraction to documentary to digital surveillance imagery.

    Working with a hand-held analogue camera, Leonard takes an embodied position in relation to the river. While always subjective, her view onto the river is not fixed. Crossing frequently back and forth from one side of the river to another (and thus, from one country to another), Leonard refuses a one-sided point of view and instead engages a series of shifting, changing vantage points.

    The work takes shape in passages, sequences of photographs that impart a sense of movement and emphasise actions as they unfold through time. Rather than pointing to one ‘decisive moment’ or one fixed meaning, these arrangements allow the viewer to create meaning through their own close looking.

    The materiality of photographic process is foregrounded in Leonard’s prints. Each photograph is presented as a constructed image, taken from a certain point of view, and made material through processes of selection and printing.

    In Al río / To the River, Leonard pushes back against reductive depictions of the border in mass media, and instead considers a multiplicity of powers and influences. These include commercial and industrial interests, cultural histories and familial connections that span the river, as well as the animals and plants of the region, increasingly under pressure from drought and climate change or the often contradictory human, constructions of the river itself, designated as a ‘wild and scenic’ waterway, a resource for water, and a political borderline.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=qsQz-Yj7qO8&feature=emb_logo


    https://www.mudam.com/exhibitions/al-rio-to-the-river

    #art #exposition #rivière #photographie #infrastructure #pouvoir #frontières #USA #Etats-Unis #USA
    via @isskein

    • Symposium | Riverine Borders: On rivers and other border materialities

      Waterways are essential components of the living and non-living world. They shape landscapes and serve as demarcation lines – as ‘natural borders’ – between states in many parts of the world. In addition to being lines that separate, rivers and streams are also lines that connect, and borderland territories are often particularly rich places of life, interaction, passage, porosity, cross-pollination and exchange.

      Organised in the context of Zoe Leonard’s exhibition Al río / To the River, a series of lectures and the study day Riverine Borders: On rivers and other border materialities will focus on the materiality of these river borders from a territorial, geographical, and political point of view, and also from a metaphorical perspective, as arbitrary places where interests and ideologies overlap and clash.

      A number of scholars and researchers in the fields of visual arts, cultural studies, history and geography will consider the riverine border in the North American and European contexts. Their interventions are both part and a continuation of contemporary debates on the status and the (symbolic) meanings of borders. These questions of borders have gained particular momentum in recent decades. The significance of borders as a response to the rise of burgeoning nationalisms or the ongoing migration management crisis in particular, has led to a forced digitalisation of border regimes, an increase in physical and digital surveillance and the multiplication of border installations worldwide.

      This programme has been developed in conjunction with Zoe Leonard’s exhibition Al río / To the River (26.02–06.06.2022, Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean) in collaboration with partners of the UniGR-Center for Border Studies: University of Luxembourg (Geography and Spatial Planning), Universität des Saarlandes (North American Literary and Cultural Studies) and Universität Trier (Trier Center for American Studies).

      Schedule of the study day (20.05.2022):

      09h00: Possibility to visit the exhibition, to discover the student project Borderland stories at Mudam Studio, and small breakfast at Mudam Café
      09h45: Welcoming and small introduction
      10h00: First section on the materiality of the river: #Rebekka_Kanesu, Dr. #Ifor_Duncan, Dr. C. J. Alvarez (30 minutes each + discussion)
      12h30: Lunch break, possibility to visit the exhibition, and to discover the student project Borderland stories at Mudam Studio
      14h00–16h30: Second section on the river as a metaphor: #Elisabeth_Lebovici & #Catherine_Facerias, Dr. #Daniela_Johannes, Prof. Dr. #Astrid_Fellner (30 minutes each + discussion)
      17h00: Closing and final discussion

      Rebekka Kanesu
      Liquid lines – an exploration of hydrosocial borders
      In this talk, I question when and how a river is made into a ‘marker of division’, ‘an engine of connectivity’ or no border at all. Rivers as borders challenge common understandings of seemingly static (political) borders. Rather than building simple cartographic lines for territorial separation, rivers are constantly in motion and shift their shape according to seasonal changes and their hydromorphology. In addition to their role as visible demarcation, they simultaneously serve multiple functions, such as infrastructure for navigation and energy production, as source of fresh water, recreational space, wastewater discharge or aquatic ecosystem. Rivers are hydrological and social entities, which complicates their use as border. By analysing the hydrosociality of the Mosel River, the border river that crosses and builds the borders between France, Luxembourg, and Germany, I argue for a more dynamic and complex perspective on borders. The discussion of different examples of material-discursive practices that shape(d) the Mosel as border will show the tensions, connections, attempts of control and forms of resistance that are negotiated between different human and non-human actors in the process of border making. By looking at the Mosel as a three-dimensional liquid space and by considering its directionality and materiality, I will explore the contingent forms of hydrosocial border making that may open up new understandings of border spaces.

      Rebekka Kanesu is a PhD candidate in human geography at the Department of Spatial and Environmental Sciences at Trier University. She has a background in social and cultural anthropology and is interested in topics that encompass human-environment relations, political ecology, and more-than-human geographies in connection to border studies. In her PhD project ‘Liquid Lines – on rivers and borders in the Anthropocene’ she studies the relation between people, fish and the transboundary Mosel river as infrastructure from a political ecology perspective.

      Dr. Ifor Duncan
      Weaponising a River
      This talk investigates the production of the Evros, Meriç, Martisa river – ‘land’ border between Greece, Turkey and Bulgaria – as a border technology. From its main course to its delta, this fluvial frontier is weighted with the crossings of asylum seekers and systematic pushbacks. I conceive of this technology as incorporating the entire hydrology of the river ecosystem, from the deadly velocities of the central course, through its muds, fogs, and flood defense walls that mark the military buffer zone that surrounds it (Zoni Asfaleias Prokalypsis (ZAP)). State impunity is in part produced by the ZAP’s enfolding of the excess of floodwaters into the excesses of sovereign territorial power. After a century of fluvio-geomorphological change since demarcation in 1926 the borderised river simultaneously riverises the border. In this way the river border is a dynamic archive of the military calculations and geopolitical decisions that make its properties treacherous in the production of increasingly perilous migration routes. Here beatings are customary, mobile phones and official documentation are thrown into the river, and, after seasonal floods, bodies wash up in the delta. In its waters and in its sediments the river border is both a weapon and an archive of the reproduction of deadly exclusionary policies enacted at the watery edges of the EU. This talk includes hydrophone recordings, interviews with asylum seekers, legal scholars, environmental scientists, and uses other time-based media.

      Ifor Duncan is a writer, artist and inter-disciplinary researcher who focuses on the overlaps between political violence and water ecosystems. He is postdoctoral fellow in Environmental Humanities at Ca’ Foscari University, Venice. Ifor holds a PhD from the Centre for Research Architecture, Goldsmiths, entitled Hydrology of the Powerless and is developing a book project Necro-Hydrology, a concept which exists where the knowledge and corresponding management of water – in its multiple forms – is produced as adversarial to life and positions human and environmental justice as intrinsically connected. Ifor is also a visiting lecturer at the Royal College of Art.

      Dr. C. J. Alvarez
      Three Ways to Think about River History with Examples from the Rio Grande
      The #Rio_Grande is a very long river without much water in it. Yet even though sections of it often run dry, it nonetheless plays an important role in multiple kinds of historical narratives because of the great distance it travels from the high, snow-covered Rocky Mountains, through the arid desert, and down to the subtropical Gulf of Mexico. Over more than 3,000 km it moves through radically different environments and cultures and this complexity is compounded by the fact that part of the river has been converted into a political border. During my years of research about the United States-Mexico divide and the Chihuahuan Desert I have spent a lot of time on the banks of the Rio Grande all along its length. From those experiences I developed three largely distinct ways of looking at the river. Each point of view has led to different research questions about it. Here are the three questions: What is the river’s nature? How have people interacted with it? How have politics been superimposed upon it? Sometimes there is overlap between the answers to these questions, but in general they produce different kinds of narratives and help us develop different ways of seeing the nonhuman world. This talk is designed to familiarise you with a particularly fascinating North American river, but it is also intended to pass along a set of intellectual frameworks that can be applied to any other waterway on the planet.

      C. J. Alvarez grew up in Las Cruces, New Mexico. He studied art history at Stanford and Harvard and received his doctorate in history from the University of Chicago. He is currently an associate professor in the department of Mexican American and Latina/o Studies at the University of Texas at Austin where he writes and teaches about the history of the U.S.-Mexico border and environmental history. He is the author of the book Border Land, Border Water: A History of Construction on the U.S.-Mexico Divide, the first broad-sweeping history of building projects on the border. He is currently writing a book about the history of the Chihuahuan Desert, the largest and least known desert in North America.

      Catherine Facerias & Elisabeth Lebovici
      Crossing over with Borderlands/La Frontera
      ‘What if I take this space that I’ve been pushed to as a lesbian, as a Mexican, as a woman, as a short person, whatever, and make this my territory... What if I start pushing to enlarge that crack so that other people can also be in it?’ (Gloria Anzaldúa, in BackTalk, Women Writers Speak Out, 1993). Thirty-five years after the publication of Borderlands/La Frontera: The New Mestiza, Gloria Anzaldúa’s legacy is still vibrantly meaningful. Borderlands has become a landmark in various disciplinary fields, from literature to border studies, from Chicanx and Latinx anthropology to ecocriticism theory. A native of the Rio Grande Valley, Anzaldúa formulated the land of the border as a formative space in terms of language and identity, as well as the site of/for political and cultural resistance. Our talk will focus on the frontier as a living, shifting, ‘bridging’ and ultimately productive space for minorities cultures and subjectivities.

      Catherine Facerias is an independent researcher and writer, trained as an urban anthropologist at École des hautes études en sciences sociales (EHESS) in Paris. Her work focuses on the modes of production of public space in a built-up environment, on the terms of access to the public space and to the city in general, and on the conditions of existence in the interstices of the urban space.

      Elisabeth Lebovici is an art historian and critic living in Paris. She has been a culture editor for the daily newspaper Libération (1991–2006) and produces for her blog le-beau-vice. Formerly a HIV/AIDS activist, she is, with Catherine Facerias, a founding member of the LIG/ ‘Lesbians of General Interest’ fund. Since the 1990s, she has been involved in writing on feminism, activism, queer politics and contemporary arts. She is the author, with Catherine Gonnard, of a history of women artists in France between 1880 and the 2000’s Femmes artistes/Artistes femmes: Paris de 1880 à nos jours (Paris: Hazan, 2007). Her latest book Ce que le sida m’a fait. Art et Activisme à la fin du 20e siècle. (Zurich: JRP Ringier, ‘lectures Maison Rouge’, 2017 and 2021) (What AIDS Has Done To Me. Art and Activism at the End of the 20th century.) has received the Prix Pierre Daix 2017 in art history. Elisabeth co-curates (with Patricia Falguières and Nataša Petrešin-Bachelez) an ongoing seminar at the École des hautes études en sciences sociales (EHESS) in Paris titled ‘Something You Should Know: Artists and Producers’.

      Dr. Daniela Johannes
      Cry me a River: Water Affects and Womanhood in Borderlands Chicanx Literature
      The central archetype of the cautionary tale of La Llorona – the weeping mother-ghost of the Mexico-US border folklore – is the woman who failed at role-modeling motherhood and is thereafter condemned to cry for her lost children at the riverbanks. The image of the flowing river, once a symbolism of the never-ending flow of life, is here a symbolism of death, drowning and depth, in a confluent relation with the woman’s tears that flow in an out-of-control manner. This way, the archetype serves not only to instill the urge of motherhood, but to talk women out of the unwanted womanhood, associated with the stereotypes of being overtly emotional, irritable and irrational. In contemporary borderlands literature, archetypes of womanhood such as La Llorona are re-envisioned, as Simerka asserts, ‘to re-define and expand the role of women beyond the traditional focus of motherhood and marriage’. Moreover, this presentation deals with how this literature re-defines the emotional responses of women in relation with the affective agencies of water, which symbolically and materially retro-permeates womankind. The affective interchanges between territorial landscape and women’s bodies reignite what Cherrie Moraga called a ‘theory in the flesh’, now inscribing borderlands geo-imaginations in women’s bodies as well as in bodies of water. While rivers serve as a tool of bordering to establish political boundaries nationhood and gender, bordering as an affective act in literature has the potential to dismantle them within the intimate territory of the body.

      Dr. Daniela Johannes is an Associate Professor of Latinx Studies at West Chester University of Pennsylvania. Her research focuses on the significance of the Sonoran Desert environment as a crucial aspect of US southern border securitisation, which propels a politics of nature as means to control life and death within the space of the nation. At West Chester, Dr. Johannes is currently the director of the Latin American and Latinx Studies Program and the Chair of Multicultural Faculty Commission within the Diversity, Equity and Inclusion Office. At the regional level, she recently assumed the direction of the Greater Philadelphia Latin American Studies Consortium.

      Prof. Dr. #Astrid_Fellner
      Bridging Rivers/Undoing Borders: Queer Border Practices on the US-Mexican Border
      How can borders be undone? How can the watery surface of riverine borders shift solid demarcations and contribute to an undoing of borders? In which ways can cultural practices that bridge rivers constitute powerful counter-formations to the view of borders and #border_regimes as infrastructural events or technological operation, that is assemblages of various human actors, technology, and surveillance apparatuses? Taking into account the importance of border processes in the 21st century, this talk highlights new border epistemologies that draw on the creative potential of riverine borders to undo fixed lines. Focusing on the subversive potential of artistic border practices which queer and destabilise borders, this contribution zooms in on instances of overlapping, crisscrossing, merging, layering, and clashing of riverine borders.

      Astrid M. Fellner is Chair of North American Literary and Cultural Studies at Saarland University, Germany. She is Co-Speaker at the German Research foundation and Canadian Social Science Foundation-funded interdisciplinary International Graduate Research Training Program ‘Diversity: Mediating Difference in Transcultural Space’ that Saarland University and University of Trier are conducting with the Université de Montréal. She is also Project Leader at Saarland University of the EU-funded INTERREG Großregion VA-Project ‘University of the Greater Region Centre for Border Studies’ and is Action Coordinator of a trilingual Border Glossary, a handbook of 40 key terms in Border Studies. She has been involved in a DAAD-Eastpartnership project with Petro Mohyla Black Sea National University in Mykolaiv on the topic of ‘Bridging Borders’ since 2014. Since April 2021 she has also been a member of the interdisciplinary BMBF-project ‘Linking Borderlands,’ in which she studies border films and industrial culture of the Greater Region in comparison with the German/Polish border. Her publications include Articulating Selves: Contemporary Chicana Self-Representation (2002), Bodily Sensations: The Female Body in Late-Eighteenth-Century American Culture (forthcoming) and several edited volumes and articles in the fields of Border Studies, US Latino/a literature, Post-Revolutionary American Literature, Canadian literature, Indigenous Studies, Gender/Queer Studies, and Cultural Studies.

      Schedule of the online series of lectures:

      13.05.2022 | 18h30–20h00: Carlos Morton (University of California at Santa Barbara), The tao of Mestizaje: multiple borders, multiple bridges
      (More information and subscription: Universität des Saarlandes)
      22.03.2022: Fabio Santos (Aarhus University) | Bridging Fluid Borders: Entanglements in the French-Brazilian Borderland
      12.04.2022: Ana Gomez Laris (Universität Duisburg-Essen), on the symbolic meaning of borders and their effects on identity, considering phenomena of passing by (undocumented) migrants to the United States.

      https://www.mudam.com/events/symposium-riverine-borders-on-rivers-and-other-border-materialities

      Le #symposium a été enregistré:
      https://www.youtube.com/watch?v=NZ_2Yiuvn7I


      (8h d’enregistrement)

      #Evros #Grèce #conférence

  • Expo Michel Ragon
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#michelragon

    Une exposition intitulée « Michel Ragon, un autodidacte toujours sur la brèche » se tient jusqu’au 30 décembre au Musée de l’histoire vivante, parc Montreau, 31, bd Théophile-Sueur, Montreuil (93). « Michel Ragon (1924-2020) arrive à Paris en 1945 et y résidera jusqu’à sa mort en 2020. A son arrivée, il vit dans un hôtel de charbonniers du XXe arrondissement et alterne toutes sortes de boulots alimentaires qu’il décrira dans Drôles de métiers. Il devient alors bouquiniste sur les quais de Seine jusqu’en 1964. Féru de littérature prolétarienne mais aussi d’urbanisme et d’architecture, Michel Ragon a écrit de nombreux ouvrages, romans, ou études. » Grâce au prêt d’œuvres de Françoise Ragon, sa compagne, et sous la direction de Sarah Al-Matary et Véronique Fau-Vincenti, l’exposition retrace en images le parcours de vie de celui qui fut « un homme libre et un anarchiste » (lire « Adieu compagnon »).

    #Ragon #anarchisme #littérature #exposition #Montreuil #MuséeHistoireVivante

  • À l’image du texte : Geste de l’écriture et manipulation des images. Mon intervention dans le cadre du colloque international : « Les iconothèques d’écrivain·e·s contemporain·e·s » à l’Université du Québec à Montréal

    http://liminaire.fr/liminaire/article/a-l-image-du-texte-geste-de-l-ecriture-et-manipulation-des-images

    https://youtu.be/gRXJee7njgs

    Cette année je présente trois de mes textes publiés, Les accolades (Contre mur, 2014), Laisse venir, co-écrit avec Anne Savelli (La Marelle éditions, 2017) et L’esprit d’escalier (La Marelle éditions, 2020) et l’un de mes tous derniers projets encore en cours : L’espace d’un instant. (...) #Livre, #Lecture, #Écriture, #Langage, #Exposition, #Poésie, #Marseille, #Montréal, #UQAM #Numérique, #Création, #Art, ❞

  • Rocé, enfant des luttes
    https://pan-african-music.com/roce-enfant-des-luttes

    Le rappeur français prépare un nouvel album sous son nom, Youcef Kaminsky. En attendant, il expose des vinyles qui racontent une histoire des luttes d’émancipation et se produit en concert au festival Banlieues Bleues le 09 avril à Montreuil. Interview.

    Pourquoi Youcef Kaminsky plutôt que Rocé ? En fait Rocé ne me définit pas c’était important pour mon père que j’ai un prénom sud-américain, mais en réalité ce que je suis, mon ADN, c’est russe et algérien. C’est l’histoire de mon père est de ma mère, qui est une histoire d’engagements. Ma mère en Algérie qui lutte pour l’indépendance de l’Angola, mon père russe qui finit en Algérie parce qu’il a combattu avec le FLN : ces engagements pluriels font que moi je suis Youcef Kaminsky et que je m’intéresse à la fraternité des luttes et au romantisme des perdants magnifiques et moi c’est ça que je trouve cohérent, et aujourd’hui ça me tient plus à cœur qu’on me définisse comme Youcef Kaminsky plutôt que comme Rocé alors qu’avant je ne voyais pas ça. Aujourd’hui, c’est ce que j’ai choisi qu’on voit.

    #Rocé #émancipation #vinyle #musique #politique #musique_et_politique #exposition #Histoire #années_60 #années_70

  • Tarkos poète : Œuvres et documents, une exposition monographique d’ambition rétrospective à Marseille au Cipm et au Frac

    http://liminaire.fr/entre-les-lignes/article/tarkos-poete-oeuvres-et-documents-au-cipm-et-au-frac

    Tarkos poète est la première exposition monographique d’ambition rétrospective consacrée à la poésie de Christophe Tarkos. L’exposition se déploie au Cipm et au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur et réunit sur ces deux lieux, des publications, livres et revues devenus très rares et des documents originaux de toute nature tels que des carnets et des cahiers manuscrits, des pages A4, des vidéos et des audios de performances, parlées, improvisées, avec ou sans musique, des photocopies, des grands et des petits dessins. Un ensemble qui met en valeur tous les aspects de la pratique du poète, montrant ainsi la parfaite cohérence de son œuvre. (...) #Livre, #Lecture, #Ecriture, #Langage, #Exposition, #Poésie, #Marseille, #Cipm, #Frac, #Tarkos, #Art, ❞

  • Visite virtuelle de l’exposition #Turner au Musée Jacquemart en 2020

    https://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/turner

    Présentation de l’exposition :
    En 2020, le musée Jacquemart-André présente une rétrospective de Joseph Mallord William Turner (1775-1851). Incontestablement le plus grand représentant de l’âge d’or de l’#aquarelle anglaise, il en exploita les effets de #lumière et de #transparence sur les #paysages anglais ou les lagunes vénitiennes.
    Cette #exposition révèle le rôle qu’ont joué les aquarelles dans la vie et l’art de Turner, des œuvres de jeunesse qu’il envoya à la Royal Academy aux fascinantes expérimentations lumineuses et colorées de sa maturité. Pour un public moderne, ces dernières comptent parmi ses œuvres les plus radicales et accomplies.

    Grâce aux prêts exceptionnels de la Tate Britain de Londres, qui abrite la plus grande collection de Turner au monde, le #musée Jacquemart-André accueille une exposition de 60 aquarelles et quelque 10 #peintures à l’huile, dont certaines n’ont jamais été présentées en France.

    Outre ses œuvres achevées destinées à la vente, Turner conservait pour lui-même un fonds considérable d’œuvres, laissé à sa mort dans sa maison et dans son atelier. Avec leur caractère propre, ces esquisses, plus expressives et expérimentales, sont certainement plus proches de sa vraie nature que celles peintes pour le public. Au total, après la mort de l’artiste, la nation britannique en 1856 reçoit un legs immense comprenant une centaine de peintures à l’huile, des études inachevées et des ébauches, ainsi que des milliers d’œuvres sur papier : aquarelles, #dessins et carnets de #croquis.

    L’écrivain John Ruskin, l’un des premiers à avoir étudié l’ensemble de ce legs, observa que Turner avait réalisé la plupart de ces œuvres « pour son propre plaisir ». Aujourd’hui conservé à la Tate Britain, ce fonds révèle toute la modernité de ce grand #peintre romantique. L’exposition dévoile une partie de ce fonds intime qui offre des points de vue uniques sur l’esprit, l’imagination et la pratique privée de Turner.

    Cette monographie évoque le jeune Turner, issu d’un milieu modeste. D’abord #autodidacte, il travaille chez un architecte, prend des cours de perspective et de topographie, puis entre à l’école de la Royal Academy à l’âge de quatorze ans. Insatiable voyageur, il s’affranchit progressivement des conventions du genre pictural et met au point sa propre technique.

    Un parcours chronologique permet de suivre pas à pas son évolution artistique : de ses œuvres de jeunesse d’un certain réalisme topographique aux œuvres de sa maturité, plus radicales et accomplies, fascinantes expérimentations lumineuses et colorées. Associées ici à quelques aquarelles achevées et peintures à l’huile pour illustrer leur influence sur la production publique de Turner, ces œuvres très personnelles demeurent aussi fraîches et spontanées que lorsqu’elles sont nées sur le papier.

    La navigation n’est pas évidente, il est possible de centrer sur certaines œuvres (mais pas toutes... :( ) en cliquant sur un viseur en dessous (c’est pas forcément évident de le repérer).

    Il y a un environnement sonore qui est pas désagréable, pas contre les commentaires...je les trouve pas super pertinent...
    Si il y a des intéressés vous me direz ce que vous en pensez

  • La #Loire telle qu’elle est
    https://metropolitiques.eu/La-Loire-telle-qu-elle-est.html

    Comment renouveler les représentations établies d’un territoire ? Peut-on montrer un fleuve tel qu’il est ? Dans l’exposition consacrée à son travail au long cours sur la Loire, le photographe Thibaut Cuisset (1958-2017) répond par l’image. Comment photographier la Loire en évitant la tentation du monumental, le piège du romantisme ou même celui de la simple référence iconographique tant la puissance iconique de ce fleuve est partout étincelante dans l’histoire de ses représentations ? Que reste-t-il #Commentaires

    / #paysage, #photographie, #Centre-Val_de_Loire, Loire, #exposition

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_marmiroli.pdf

  • Visualisation dans l’histoire du street art

    vu à la nouvelle expo Hey ! à Paris, où on peut voir notamment des croquis de certains des premiers grapheurs, super modernes, mais datant des années 70 et tout début 80. (Et plein plein d’autres choses, l’expo a vraiment beaucoup de choses.)

    https://www.hallesaintpierre.org/2022/01/03/hey-le-dessin
    https://www.heyheyhey.fr/fr/art-exhibitions/hey-le-dessin

    #visualisation #histoire #graff #street-art #hey #exposition #Paris

  • https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/300122/trente-ans-apres-une-exposition-pionniere-nantes-revisite-son-passe-negrie

    Trente ans après une exposition pionnière, Nantes revisite son passé négrier

    Dans l’enceinte du château des ducs de Bretagne, une exposition didactique apporte de nouveaux éclairages sur les collections de la ville, premier port négrier de France. En replaçant l’essor de la traite nantaise dans le temps long, et à l’échelle de non pas trois, mais quatre continents.

    Ludovic Lamant, 30 janvier 2022

    Nantes (Loire-Atlantique).– Les deux tableaux, acquis par le musée d’histoire de la ville de Nantes en 2015, forment un diptyque. Dans un intérieur cossu, les époux Deurbroucq exhibent leur fortune dans une pose figée, chacun flanqué d’un domestique noir.

    « L’Abîme », exposition consacrée à la traite négrière visible jusqu’en juin au château des ducs de Bretagne, ne s’intéresse pas tant à l’histoire des deux époux. Leur biographie est bien documentée, et depuis longtemps : lui, d’origine flamande, a pris part à sa première campagne de traite en 1734 ; elle appartient à une famille de commerçants allemands qui exportent vers l’Europe du Nord des produits venus des colonies.

    Le mystère qui émane de ce double portait réalisé en 1753 provient des deux figures de l’arrière-plan, deux domestiques noirs. La jeune femme, en particulier, dont on perçoit le collier d’esclave, serti de quelques pierres précieuses, a le regard perdu, impossible à saisir.

    Dans la ville de Nantes, 4 712 personnes réduites à l’esclavage ont été déclarées entre 1692 et 1792. Elles étaient sans doute bien plus nombreuses à travailler, selon des statuts variés, dans ce qui était alors le premier port négrier de France.

    Les travaux préalables à l’exposition n’ont pas permis d’établir l’identité précise de cette servante. Mais la salle où les toiles sont présentées contient une dizaine de biographies de ces esclaves nantais, dont le nom, celui que leur avaient imposé leurs maîtres, a été retrouvé.

    « Même si son identité n’est pas encore connue, cette femme témoigne, par sa présence, des conditions de vie de ces gens-là. C’est une manière de renverser nos collections : prendre l’objet et le regarder là où il n’était pas prévu, à l’origine, que le regard se porte », avance Krystel Gualdé, directrice scientifique du musée d’histoire de Nantes et responsable de cette exposition, aussi didactique que recommandée en ces temps politiques agités.

    À la fois aux habitué·es du musée nantais, qui reconnaîtront des pièces emblématiques exposées sous un nouvel angle, et aux néophytes qui découvriront, cartes animées et archives à l’appui, l’une des boucles les plus sinistres de l’histoire française qui continue de hanter le pays aujourd’hui.

    Avec « L’Abîme », Nantes poursuit un travail ancien d’exploration de son passé de port négrier. Une manifestation pionnière, « Les Anneaux de la mémoire », avait déjà été montée entre les murs du château dès 1992. Le musée lui-même avait rouvert en 2007, consacrant plusieurs de ses salles permanentes au commerce d’esclaves et à l’enrichissement de la ville au XVIIIe siècle grâce à la traite. En 2012 enfin, Nantes a inauguré un mémorial de l’abolition, posé sur les quais de Loire, une première en France parmi les anciens ports négriers.

    Nantes fut le premier port négrier français avec 43 % des navires de la traite partis depuis la France.

    Ce chantier mémoriel est le résultat de l’activisme d’associations locales dès les années 1980, d’un personnel politique plutôt bien disposé sur ces questions, à commencer par l’ancien premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, qui fut longtemps maire de la ville (1989-2012), mais aussi d’une donation qui a considérablement enrichi les collections publiques nantaises : celle du musée des Salorges.

    Celle-ci a été constituée au début du XXe siècle par deux frères qui avaient fait fortune dans l’industrie de la conserve. Ils rassemblèrent des pièces qui appartenaient directement aux descendants des grandes familles d’armateurs nantais et qui arrivèrent au « château » en 1955.

    Nantes fut le premier port négrier français avec 43 % des navires de la traite partis depuis la France (1,3 million d’esclaves déportés à l’initiative des ports français, sur un total estimé entre 13 et 17 millions de personnes). L’exposition inscrit le phénomène dans un temps long, de l’exploration des côtes africaines par les Occidentaux dès le XVe siècle (une série de sublimes gravures de 1686 documente l’approche des côtes africaines par la mer, depuis les navires européens) jusqu’à 2022 (avec une réflexion, bienvenue mais un peu attendue, sur la persistance de certaines formes d’esclavage comme de préjugés racistes).

    Mais elle prend pour référence un laps de temps relativement bref pour la traite nantaise en tant que telle, la faisant débuter en 1707 avec l’échec de l’expédition de L’Hercule (et même si la première expédition organisée depuis Nantes, répertoriée par les historiens, remonte à 1657, sous l’impulsion des frères Libault).

    Si la « vocation négrière » de Nantes est plutôt tardive, comparée à celle d’autres ports d’Europe, tout bascule en 1733, lorsque Lorient obtient le monopole des ventes de la Compagnie des Indes orientales : le port nantais décide alors de se spécialiser dans la traite.

    Un commerce « quadrangulaire, avec l’Asie »

    À celles et ceux qui redoutent parfois qu’il n’y ait rien à voir, au-delà d’insipides carnets de comptes de navires négriers, dans une exposition sur la traite, l’exposition nantaise apporte un cinglant démenti : elle regorge d’objets étranges et ambigus, dont les experts n’ont parfois pas encore déterminé la fonction exacte (même si l’on n’y trouve pas d’objets ayant appartenu à des esclaves, prouesse qu’avait réalisée l’exposition sur l’esclavage qui s’est tenue l’été 2020 à Amsterdam).

    On se contentera d’évoquer ici en vrac un énigmatique anneau de traite en ivoire qui pourrait avoir été offert par un capitaine de navire négrier venu de Liverpool à un intermédiaire africain, en remerciement de sa loyauté, un effroyable coffre renfermant les instruments de chirurgiens de la marine embarqués à bord des navires (dont des outils pour marquer la peau des captifs et captives du sceau de leur propriétaire), ou encore un éventail célébrant la première abolition, celle de 1794, reproduisant les paroles d’une chanson engagée de l’époque, La Liberté des nègres.

    D’autres objets exposés – les cauris, ces coquillages venus des îles Maldives (récemment popularisés par Beyoncé), ou encore ces tissus à motifs importés du continent indien (puis réalisés depuis Nantes, prenant le nom d’« indiennes ») – illustrent l’importance jouée par l’Asie dans la traite : « Nous avons voulu montrer qu’il s’agit bien d’un commerce non pas triangulaire [entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques – ndlr] mais quadrangulaire, avec l’Asie, d’où l’on faisait venir des monnaies d’échange contre les esclaves », explique Krystel Gualdé.

    Pour le reste, les habitué·es du musée nantais ne seront pas dépaysé·es. À l’exception de trois prêts, l’exposition s’est construite uniquement sur les collections municipales (dont une bonne partie, tout de même, provient des réserves, peu montrées jusqu’alors, à quoi s’ajoutent quelques acquisitions récentes).

    On retrouve une édition de l’incontournable Code noir (qui fixe la condition de l’homme noir réduit en esclavage, pour le dire vite, entre l’homme libre et le bien meuble), ou encore les deux aquarelles de la Marie-Séraphique, qui ont fait la réputation internationale des collections nantaises. La Marie-Séraphique, ce navire négrier parti de Nantes, qui réalisa quatre expéditions de 1769 à 1774, déporta environ 1 300 personnes vers Saint-Domingue, l’actuel Haïti.

    Petit événement, l’exposition révèle pour la première fois l’existence d’une autre aquarelle, détenue par un collectionneur privé, malheureusement pas prêtée mais reproduite en toute fin de catalogue : on y voit deux images, l’une montrant des esclaves mangeant sur le pont de la Marie-Séraphique dans d’énormes gamelles, l’autre une scène de ventes d’hommes en terres africaines.

    Comme c’est déjà le cas dans les collections permanentes du musée, l’exposition prend un soin infini à dresser l’inventaire des grandes familles nantaises qui firent fortune dans la traite, des premiers explorateurs aux armateurs. Sur une carte qui répertorie les plantations agricoles d’une région de Saint-Domingue, le cartel va jusqu’à préciser les deux terrains qui appartenaient à des Nantais…

    À ce jeu-là, on signale une lettre stupéfiante, datée de 1819 : un armateur de la région y explique qu’il compte bien poursuivre ses activités dans l’illégalité, malgré l’abolition de 1794, et se félicite même des perspectives de bénéfices supérieurs… L’écriture de cet armateur en train de commettre un crime contre l’humanité est fine, régulière et glaçante.

    Fidèles à ce souci d’actualiser les connaissances comme les manières de raconter cette histoire indicible, Krystel Gualdé et ses équipes ont aussi fait le choix d’utiliser majoritairement l’expression de « personnes mises en esclavage » plutôt que d’« esclaves », à l’instar des musées anglo-saxons qui parlent d’« enslaved people » plutôt que de « slaves », dans le but de ne pas réduire la personne au seul statut d’esclave, qu’elle n’a jamais désiré.

    Un parti pris que les musées français qui évoquent la traite sont encore loin d’avoir tous adopté : « Pourquoi s’interdire de réinterroger ces mots ?, se justifie Krystel Gualdé. Il est nécessaire de construire une vision commune sur cette histoire, d’ouvrir d’autres possibles. Et cela ne pourra pas se faire en s’accrochant, tout seul, à tel ou tel terme. »

    Si Nantes, avec cette nouvelle exposition, continue à faire sa part, ce chantier reste encore ouvert dans de nombreuses autres villes françaises, de Marseille à Bayonne, de La Rochelle à Bordeaux. « L’Abîme » prouve en tout cas, une nouvelle fois, l’urgence d’ouvrir un musée national consacré, tout ou en partie, à la traite négrière organisée depuis la France.

    Sur ce sujet, Jean-Marc Ayrault, désormais à la tête de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, s’était montré prudent sur le calendrier, dans un entretien à Mediapart en 2020 : « Je suis convaincu qu’à terme, la France se dotera d’un lieu où l’on ne parlera pas que de la traite et de l’esclavage, mais aussi de la période coloniale, et du travail forcé : tout cela forme un tout. » Le fait que le ministère de la culture n’ait pas jugé bon de reconnaître « d’intérêt national » cette exposition nantaise sur la traite n’invite pas à l’optimisme.

    L’exposition est visible à Nantes jusqu’au 19 juin 2022. Les informations pratiques sont ici. Un catalogue rédigé par Krystel Gualdé a été publié (éditions du musée d’histoire de Nantes, 29,95 euros).

    Ludovic Lamant

    #Mémoiresclavage #misenesclavage #muséepostcol

  • Laurie Lipton participe à l’exposition collective Hey ! Le Dessin, qui se tient du 22 janvier au 31 décembre 2022 au musée de la Halle Saint Pierre à Paris.
    https://laspirale.org/graphisme-706-laurie-lipton-comme-une-dissection-de-la-matrice.html


    https://www.heyheyhey.fr/fr/art-exhibitions/hey-le-dessin

    Native de la ville de New York, Laurie Lipton obtient un diplôme avec mention de l’université de Carnegie-Mellon avant de s’enfuir en Europe, où elle vit en Hollande, en Belgique, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Désormais revenue dans le ventre de la bête dont elle met tant d’acharnement à révéler les travers, c’est depuis Los Angeles qu’elle poursuit son travail de dissection de nos réalités hybrides.

    Après s’être intéressée à des traditions aussi particulières que le fameux Jour des morts, typique de la culture mexicaine, ses efforts picturaux semblent dorénavant se focaliser sur l’absurdité de notre XXIe siècle hypermédiatique, sur sa vulgarité et sa folie normative. Un univers de câbles et de rouages dans lequel notre humanité achève de s’effondrer, engloutie sous la pression des algorithmes et de la spéculation.

    #Laurie_Lipton Selfie 2020 https://www.laurielipton.com


    #laspirale #HEY ! #dessins #exposition #art

  • Une étude confirme la forte exposition des Français au glyphosate
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/etude-confirmation-forte-exposition-francais-glyphosate-38915.ph

    Après avoir testé plus de 6 000 volontaires sur tout le territoire français, le plus large échantillon européen, l’association Campagne glyphosate confirme le très fort taux d’exposition du pays à cet herbicide, notamment des enfants.

    Résultats de ces tests : des traces de la molécule ont été trouvées dans les fluides corporels de 99,8 % des participants, avec un taux moyen de 1,19 nanogramme par millilitre (ng/ml), pour un maximum de 7 ng/ml. « C’est dix fois le maximum autorisé dans l’eau de boisson », indique Denis Lairon.

  • Une histoire sans traces ni monuments : l’exposition coloniale de Berlin de 1896 | Nepthys Zwer
    https://visionscarto.net/exposition-coloniale-Berlin-1896

    La grande exposition industrielle de Berlin (Berliner Gewerbe-Ausstellung) de 1896 a abrité la première exposition coloniale officielle allemande. Installé sur les bords d’un petit lac du parc de Treptow, au Sud-Est de Berlin, un village factice exposait à la curiosité du public 106 personnes noires, recrutées dans les possessions allemandes. À l’image de la colonisation, cet évènement végète encore dans les zones grises de la mémoire collective allemande. par Nepthys Zwer Source : Visionscarto

  • L’abstraction militante
    https://laviedesidees.fr/L-abstraction-militante.html

    Les dernières oeuvres plastiques de Derek Jarman, “peintures textes” ou “peintures slogans”, traduisent la colère face à l’homophobie des années #sida. Elles sont exposées cet automne au Centre d’Art d’Ivry-sur-Seine.

    #Arts #exposition #cinéma #peinture
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20211119_jarman.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211119_jarman.pdf

  • Ce que le gonflable nous dit de l’urbain
    https://metropolitiques.eu/Ce-que-le-gonflable-nous-dit-de-l-urbain.html

    Que peut nous apprendre une #histoire du « gonflable » sur l’évolution des villes et de l’urbanisme ? Soulignant l’importance de cette forme dans l’histoire de l’art et du design, l’exposition Aerodream montre comment le gonflable nourrit et transforme les imaginaires, en introduisant de nouvelles temporalités et en questionnant les rapports à l’habiter. Le Centre Pompidou-Metz a présenté dans le bel édifice conçu par l’architecte japonais Shigeru Ban une #exposition intitulée Aerodream. Elle migre cet #Commentaires

    / exposition, #architecture, #art, #design_urbain, #patrimoine, histoire

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_drozdz-roseau.pdf