• De l’esclavage à la coopération : chronique de la dépendance | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-ballast-2019-2-page-124.htm
    Très bonne synthèse qu’on peut lire dans Ballast n°8

    Le 23 mars 2019, le village d’Ogossagou, au centre du Mali, était le lieu d’un massacre dans lequel périrent atrocement plus de 160 personnes appartenant à la communauté peule. À cette triste occasion, les grands médias nous ont abreuvés une nouvelle fois d’explications culturalistes et essentialistes, en termes de « guerres ethniques », d’affrontements « tribaux », de conflits « ancestraux » entre Dogons et Peuls… Ce type d’explications, aussi anciennes que la conquête barbare du continent américain et l’esclavage ignoble, permet de masquer les causes profondes d’une situation, qui sont de nature économiques et politiques. Sur le plan économique, l’État malien se caractérise par une dépendance totale vis-à-vis de l’Union européenne, ce qui développe une dualité entre un « Mali utile », dans lequel l’État est encore un minimum présent, et un « Mali inutile », délaissé. Toutes les économies dépendantes (celles de l’époque coloniale comme celles d’aujourd’hui) se caractérisent en effet par la mise en valeur de certaines parties du territoire national (celles nécessaires à l’exploitation des ressources : infrastructures routières, portuaires, adduction d’eau, etc.) et le délaissement d’autres (inutiles pour cette exploitation). Cela se traduit par la disparition de l’État de régions entières, et donc la destruction des bases matérielles permettant la construction d’une nation. Sur le plan politique, la présence des troupes françaises et l’instrumentalisation de la diversité culturelle malienne permet de diviser le pays et de renforcer encore sa dépendance vis-à-vis de l’Europe en général, et de la France en particulier…

  • En Australie, Rio Tinto pourrait détruire 124 sites aborigènes | korii.
    https://korii.slate.fr/et-caetera/australie-compagnie-miniere-rio-tinto-pourrait-detruire-124-sites-aborig

    Le 27 mai dernier, deux #grottes aborigènes vieilles de 46.000 ans avaient été réduites en poussière par l’entreprise minière Rio Tinto. Aujourd’hui, malgré la démission du patron du groupe face à l’indignation générale suscitée par ces #dynamitages, le Guardian révèle que 124 sites #aborigènes supplémentaires sont menacés par l’activité du géant minier.

    C’est le comité parlementaire fédéral enquêtant sur l’explosion des sites de la gorge de Juukan qui a eu accès à ces informations. Selon des témoignages récoltés, plusieurs « propriétaires traditionnels » appartenant au peuple #Yinhawangka de la région de Pilbara, en #Australie-Occidentale, auraient été poussé·es à signer un accord permettant à #Rio_Tinto d’exploiter leurs #terres, où se situent 124 sites aborigènes, dont une grotte aborigène vieille de 27.000 ans.

    #extraction

  • Lutte de classe n° 210 / septembre-octobre 2020 | Le mensuel
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org

    Lutte ouvrière dans les élections législatives partielles https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/09/13/lutte-ouvriere-dans-les-elections-legislatives-partielles_15 (sans six circonscriptions les 20 et 27 septembre prochains) #Lutte-Ouvriere #LO

    #Biélorussie : l’autocrate, l’opposition libérale et la classe ouvrière https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/09/13/bielorussie-lautocrate-lopposition-liberale-et-la-classe-ouv #repression #minsk

    #Liban : l’explosion du port de Beyrouth… et celle du pays https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/09/13/liban-lexplosion-du-port-de-beyrouth-et-celle-du-pays_151444 #FranceLiban #imperialisme #corruption #Beyrouth #Hezbollah

    États-Unis : le complexe médico-industriel face à la pandémie https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/09/13/etats-unis-le-complexe-medico-industriel-face-la-pandemie_15 (traduction d’un article paru le 19  juillet 2020 dans la revue Class Struggle (n° 105, août-septembre 2020), éditée par le groupe trotskyste américain #The-Spark) #hopital

    Le #chômage, armée de réserve permanente du capital https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/09/13/le-chomage-armee-de-reserve-permanente-du-capital_151446.htm #capitalisme #Lutte_de_classe

    Le #télétravail, c’est toujours l’exploitation https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/09/13/le-teletravail-cest-toujours-lexploitation_151447.html

    L’#Arctique, enjeu de rivalités entre grandes puissances https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/09/13/larctique-enjeu-de-rivalites-entre-grandes-puissances_151448 #pétrole #transport #pipeline #transport-maritime #réchauffement_climatique #extractivisme
    –-----------------------------------------
    – Télécharger au format pdf https://mensuel.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/ldc/files/ldc210-web.pdf
    – Télécharger au format epub https://mensuel.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/ldc/files/ldc210.epub
    – Télécharger au format mobi https://mensuel.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/ldc/files/ldc210.mobi

  • #Australie : après le dynamitage d’une #grotte_aborigène, #Rio_Tinto sanctionne ses dirigeants
    https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20200824-australie-dynamitage-grotte-aborigene-rio-tinto-sanctionne-dirigeants

    Le directeur général de Rio Tinto doit renoncer à près de 3 millions de dollars de bonus. Jean-Sébastien Jacques, le directeur général français de Rio Tinto est sanctionné, tout comme le chef de la division « minerai de fer » et la directrice de la communication. Collectivement, ils doivent renoncer à près de 4 millions et demi d’euros de bonus. C’est un changement de posture du groupe minier anglo-australien.

    #industrie_minière #patrimoine

  • Les mouvements pour la justice environnementale face aux violences en #Inde
    https://www.cetri.be/Les-mouvements-pour-la-justice

    Défendre la terre et ses ressources expose à la violence en Inde. Si la répression physique à l’égard des militants est particulièrement visible et brutale, elle n’est pas la seule forme de violence. Les conflits socio-environnementaux, en hausse, révèlent une double réalité : celle d’une « distribution écologique » inégale et celle de résistances – acharnées et pacifiques – de la part de mouvements sociaux pour « la justice environnementale (...) #Alternatives_Sud_-_extraits

    / #Environnement, Inde, #Ecologie, #Contestation, #Extractivisme

  • Mouvements pour la justice écologique et la défense des communs en Amérique latine
    https://www.cetri.be/Mouvements-pour-la-justice

    Le pillage extractiviste des ressources et la destruction des écosystèmes en Amérique latine entraînent des désastres incommensurables pour le vivant. En quête de reconnaissance et en rébellion contre l’impact cumulatif des inégalités sociales et environnementales, les communautés affectées défendent leurs territoires et modes de vie, en produisant leurs propres connaissances des situations d’injustice et leurs propres répertoires (...) #Alternatives_Sud_-_extraits

    / Amérique latine & Caraïbes, #Extractivisme, #Biens_communs, #Ecologie, #Environnement

    #Amérique_latine_&_Caraïbes

  • Géographies en mouvement - Quand les Vosges flamberont comme une torche australienne - Libération.fr
    http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2020/08/22/quand-les-vosges-flamberont-comme-une-torche-australienne

    La sécheresse récurrente menace les forêts françaises. En particulier les plantations des Vosges qui pourraient brûler comme les forêts d’eucalyptus en Australie ou les plantations en Californie. La France est-elle préparée à ce traumatisme majeur ?

    #forêts #sylviculture #incendies #extractivisme #sécheresse #réchauffement_climatique #biodiversité #enrésinement (des massifs forestiers)

  • Au Cabo Delgado, brouillard de guerre, tambours d’internationalisation
    https://www.cetri.be/Au-Cabo-Delgado-brouillard-de

    Des djihadistes se sont emparés de la ville portuaire de Mocimboa da Praia, au nord du #Mozambique, mercredi 12 août. Sous tension depuis déjà plusieurs années, cette région du Cabo Delgado abrite d’importantes installations gazières mises en place par plusieurs compagnies étrangères dont le français Total. Alors que le gouvernement et les pays voisins plaident pour un renforcement des forces armées pour lutter contre les djihadistes, des associations condamnent une militarisation aveugle qui exacerbe (...) #Le_Sud_en_mouvement

    / #Le_Sud_en_mouvement, Mozambique, #Corruption, #Extractivisme, #Néocolonialisme, Les blogs du (...)

    #Les_blogs_du_Diplo

  • 40 000 enfants travaillent toujours dans les mines pour les batteries des véhicules électriques.
    https://institutnr.org/40-000-enfants-travaillent-toujours-dans-les-mines-pour-nos-batteries

    Mais cette production est aussi critique en ce qui concerne les conditions sociales et environnementales dans lesquelles elle se déroule.

    Le rapport indique par exemple, que la majeure partie du #cobalt fourni sur les marchés mondiaux provient de la #République_démocratique_du_Congo, dont 20% proviennent de mines artisanales où le #travail_des_enfants et le non respect des droits de l’homme sont nombreux.

    On estime que jusqu’à 40 000 #enfants travaillent dans des conditions extrêmement dangereuses, avec un équipement de sécurité inadéquat, pour très peu d’argent dans les mines du sud du #Katanga.

    le rapport
    https://unctad.org/en/PublicationsLibrary/ditccom2019d5_en.pdf

    #batterie #véhicule_électrique

    Et une tite carte

  • Lu menestre Colombe

    Paroles de la chanson :

    E lu menstre Colombe
    ha fatte nu progette
    ha fatte nu progette pe’
    pe’ li disoccupate

    E stetev’attente
    e voi d’la poblazione
    impareteve a legge a scrive pe’
    defendeve da li padrune

    Tutti i disoccupeti da
    mugghieri l’ha separeti
    e glie ha fette nu bullettine a
    confino l’heve mannete

    E stetev’attente...

    Tutti i disoccupeti da
    mugghieri l’ha separeti
    e glie ha fette nu bullettine a
    Germania l’heve mannete

    E stetev’attente...

    Explications de #Terracanto, qui l’interprète dans son nouveau spectacle (conférence chantée sur l’émigration italienne) : « Voix d’Italie, voix migrantes » (https://www.terracanto.org/fr/voix-ditalie-voix-migrantes)

    Paroles de Giuseppe Miriello écrites dans les années Cinquante sur un ancien air de troubadours. Miriello, conteur et militant communiste de la #Basilicate.

    Selon le récit de Giovanna Marini, qui enregistra le chant pendant ses recherches en Basilicate, Giuseppe Miriello aimait à chanter devant l’église de son village pour mettre en garde le peuple contre toutes les malversations politiques et autre formes d’exploitation.
    Il commençait ses chansons par une sorte d’imprécation au Ministre #Colombo, élu de Basilicate qui avait fait carrière et était devenu Ministre du gouvernement de #Démocratie_Chrétienne.
    Pour cette raison, le ministre Colombo était dans l’imaginaire populaire responsable de chaque décision funeste et devint ainsi le bouc-émissaire de Miriello.
    Bien que l’on parle dans la chanson de “Germania”, c’est à dire de l’Allemagne, le chant dénonce l’accord avec la #Belgique, acté par le gouvernement de Démocratie Chrétienne en 1946 même si à l’époque, Colombo n’était pas encore ministre. Pour une personne qui savait à peine lire et écrire, avec une connaissance approximative de la géographie européenne, l’Allemagne représentait tout ce qui se trouvait au nord de l’Italie.

    Alors que dans cet immédiat après-guerre, l’Italie croule sous les dettes, le taux de chômage est très éléve et les matières premières manquent cruellement, la Belgique en revanche possède des sous-sols riches en charbon mais personne pour les exploiter. Les deux États signent donc un accord qui permettra l’envoie hebdomadaire de 2000 #travailleurs_italiens (soit 50.000 en tout) contre des tonnes de #charbon.

    Sur le papier, les #contrats sont alléchants :
    transports gratuits, salaire très digne, logement garanti avec la possibilité future d’un rapprochement familial. On annonce que les travailleurs seront sélectionnés par les bourses du travail, bref tout semble parfait !
    En réalité pourtant, les travailleurs seront triés par les paroisses qui choisissent des hommes dociles, non syndiqués en provenance de l’#Italie_du_Sud, analphabètes pour la plupart : de futurs #mineurs incapables de lire les conditions de leur contrat.
    De fait, le voyage sera une dette que l’ouvrier contracte et qu’il devra rembourser à la sueur de son front, la paye est misérable pour un travail harrassant, les ouvriers s’entassent dans des taudis et personne jamais ne pourra faire venir sa famille. Et la clause la plus honteuse, celles qui les rend littéralement esclaves : il n’est pas possible de laisser le travail avant la première année sous peine de prison.
    C’est dans ces conditions d’absence totale de droits (et donc de garanties) que mûrissent les conditions d’une des plus graves tragédies minières : la catastrophe de #Marcinelle le 8 août 1956 pendant laquelle 262 personnes perdront la vie, dont 136 immigrants italiens. Sur la peau de ces esclaves oubliés se fonde la grande reconstruction des pays européens.
    C’est une véritable #déportation que Miriello dénonce sur un air simple avec des paroles ultra efficaces. Il synthétise le ressenti collectif par l’efficacité propre à la poésie populaire. Le refrain qu’il répète sans cesse sonne comme un puissant et nécessaire #avertissement : “apprenez à lire et à écrire, gens du peuple, pour vous défendre des patrons !”

    https://www.terracanto.org/fr/chants/lu-menestre-colombe

    –---

    Interprétation de #Giovanna_Marini :
    https://www.youtube.com/watch?v=AWB7tCXDAVI

    #chanson #musique #chants_populaires #Italie #musique_et_politique #émigration #éducation #migrations #analphabétisme #illettrisme #mines #extractivisme #histoire #esclavage

    ping @sinehebdo

  • Coronavirus : inquiétudes à Marseille, où le nombre de cas double toutes les 48h
    https://www.europe1.fr/societe/covid-19-inquiets-des-medecins-marseillais-veulent-eviter-que-la-ville-soit-

    À Marseille, de nombreux médecins s’inquiètent de la reprise de la propagation du coronavirus. « Il va falloir éviter que la ville, dans une quinzaine de jours, soit une ville sinistrée par une épidémie qu’on aurait mal envisagée », déclare lundi sur Europe 1 Annie Levy-Mozziconacci, médecin à l’hôpital Nord.

    • Le mot d’ordre « Restez chez vous » me gonfle un peu. « Restez chez vous », ça veut aussi dire des violences conjugales, des problèmes de santé mentale, du chômage forcé dans une société qui ne sait pas redistribuer ses richesses... « Restez chez vous », pour moi c’est la mort. On est resté chez nous parce qu’on n’en savait pas assez sur la manière dont ce virus se diffusait (et accessoirement parce qu’on avait réduit nos capacités de soin). Maintenant on sait, on met un masque et on essaie d’arbitrer mieux entre nos différents besoins. « Restez chez vous » nous a valu d’autres problèmes sanitaires graves (les sus-cités mais aussi des privations de droits reproductifs pour les femmes, des retards évalués à dix ans pris dans la lutte contre les autres maladies infectieuses), une stratégie du choc dont se goinfrent les industries (#déchets_plastiques et #extractivisme) et les serviteurs du capitalisme. Arbitrer entre mettre un masque (buée sur les lunettes des fois, pas agréable à porter) et le monde de la pandémie (les mort·es, les patient·es qui ne s’en remettent pas, les soignant·es sur les rotules et « Restez chez vous ») me semble autrement plus facile et décent et faiblement contre-productif.

    • L’effet rien-à-foutre surtout à mon avis. La dernière fois que j’ai mis les pieds à Marseille en centre ville c’était il y a une quinzaine de jours : très très peu de masques en vue, aucune précaution de distanciation.

      Ceci dit c’est pareil dans mon bled à 60 bornes de là. À mon avis PACA est bien partie pour salement morfler. Mais on s’en fout hein, « c’est un truc de parisiens cette épidémie » (putain de mentalité de merde).

    • Moi ce sont les gens contaminés qui partent en vacances qui me gonflent en ce qui concerne mon intervention. Partir c’est tuer aussi. Chez vous que tu peux traduire dans votre ville, votre quartier votre rue, etc, etc...

    • Depuis le déconfinement, je me suis fait des voyages à Bordeaux, Lille, Rennes, pour voir des ami·es. Je porte le masque dans les lieux publics confinés, je ne fais pas la bise à des personnes que j’aime beaucoup. Ne pas faire ces déplacements a été un coup dur sur ma santé mentale, je ne compte pas m’en priver tout en regardant des tablées entières se faire la bise conventionnelle par paquets de cinquante comme à Bordeaux, ou un tiers de personnes non masquées dans le métro lillois le samedi soir et ça monte à 50 % quand tu rajoutes le nez qui dépasse.

      De même au boulot, je suis la cassandre du coin, j’ouvre les fenêtres dès qu’il y a deux personnes dans la même pièce, je m’engueule avec mon directeur et les dirigeant·es de l’asso parce que « l’épidémie est finie », « il y aura une deuxième vague en septembre », « il ne faut pas psychoter », etc. alors retour à la normale : « une journée de télétravail par semaine mais pas plus, on ne peut pas faire autrement » (la preuve, on a bossé tout le confinement et notre compte Zoom a toujours suffi) et moi qui montre les infos sur les reconfinements au Portugal et en Espagne, en signalant qu’ils touchent pas les endroits où les gens ont le plus de pognon, que le civisme obligerait à contribuer à vider des transports en commun qui sont aujourd’hui au 2/3 de leur remplissage habituel alors qu’il faudrait 1/4.

      J’ai proposé des règles de bonnes pratiques de groupe (pour les bénévoles et les salarié·es) fondées sur les recommandations de l’INRS
      http://www.inrs.fr/risques/covid19-prevention-entreprise/ce-qu-il-faut-retenir.html
      qui ont été écartées parce que la réduction des risques ne parle à personne. Moi non plus j’ai pas de culture scientifique, pourtant je pige qu’il faut se prendre en mains pour ne pas être violemment confiné·es et j’observe un je-m’en-foutisme général, auquel contribuent les élites, alors même que j’hésite à m’acheter une corde pour si l’Île de France est reconfinée. Mais je ne pige pas, pardon, comment l’autorisation de se déplacer d’une région à l’autre peut être ne serait-ce que comparée aux rassemblements de plus de dix personnes en intérieur, au non-port du masque (y compris pour des voyages de deux heures en train !), à des transports en commun de nouveau pleins parce que les boîtes aiment mieux le présentiel.

      Entendre sur Seenthis que la seule solution c’est #Restez_chez_vous malgré sa putain de violence et alors que des gestes SIMPLES sont refusés par une masse critique de tas de merde parmi lesquels des ministres, des conspis et des pauvres gens dont on peut se demander s’ils et elles ont réussi à acquérir un masque... Je veux bien aussi me couper un bras si ça a un intérêt sanitaire mais je doute que non.

    • Et à Paris aussi, telle Biocoop qui respectait la jauge sûre, obligeait à mettre du gel sur les mains et à porter un masque accepte désormais des personnes non masquées pour mettre en danger les autres dans ses murs.

      C’est une question d’arbitrage au vu des connaissances (au point mais l’espace médiatique est saturé de c’est les vacances, la deuxième vague est pour septembre), des injonctions (contradictoires), du civisme des un·es et des autres (variable !). Normalement, avec l’état de notre vie sociale, on saurait faire ça bien, mettre un masque sans se faire trop de mal. Mais on a l’air de préférer les grands maux et les grands remèdes.

    • Pour les déplacements, étant donné que le virus se propage par sauts à partir de foyers infectieux (et donc probablement grâce aux super spreaders), l’idée logique est d’isoler les zones infectées, pour limiter la propagation.

      C’est un truc qui s’observe depuis la peste et qui se confirme une fois de plus.

      Actuellement, les foyers se déplacent vers les lieux de villégiatures des urbains… alors que nous n’avons pas le quart de la moitié des infrastructures nécessaires pour gérer ne serait-ce que quelques foyers infectieux.

      Loin de l’épicentre, avec juste des gens contaminés en ville, on était déjà au taquet, il y a deux mois.

      Si ça flambe chez nous, on va juste crever comme des merdes, sans grand cinéma de TGV sanitaires (ils passent bien trop loin de chez nous).

    • Il y a aussi une constante chez le Français type en villégiature  : «  j’ai payé pour être ici, personne ne me connait, alors rien à foutre des autres, je vous pisse à la raie  !  ».

      Les gus jettent leur merde par la portière («  rien à foutre, c’est pas chez nous  !  »)  : quand j’habitais le long de la route pour les Landes, juillet-aout, c’était la saison des gorets. Une fois, j’ai reçu une serviette hygiénique usagée à mes pieds dans le jardin… je suis certaine que jamais la nana n’aurait fait ça chez elle.

      Étant gosse, je suis allée une fois en voyage organisé en Espagne avec mes grand-parents  : la honte de ma vie  ! Les vieux se comportaient comme des esclavagistes.

      Plus tard, en Allemagne, au Deutche Museum de Münich, j’ai su 5 min à l’avance qu’on allait croiser un autre groupe de Français. Quand on les a croisés, j’ai fait semblant d’être Allemande… gorets.

      En Russie, même combat… mais en 1999, les Russes étaient encore neufs en tourisme, donc, du coup, ils jetaient les malotrus très sec. Et un vieux guide du Kremlin m’a confié qu’en fait, les pires chez eux, c’étaient les Allemands… mais on sentait bien le gros passif.

      Il y a 3 jours, dans le petit supermarché de blédards, deux mecs de 25 ans, dont un la gueule ouverte en train de se foutre de la gueule des ploucs. Le type n’arrêtait pas. Un mode gros connard colonialiste, alors que c’est juste un gus que doit faire ses 3 heures de RER par jour pour aller tafer parce qu’il n’a pas encore assez écrasé de gens pour ne plus habiter qu’à 45 min de métro…

      Bref, faut pas trop me chatouiller avec les bienfaits touristiques…

    • Vacances, j’oublie tout ! (Purée, quels exemples de grosses merdes en translation.)

      N’empêche... la stratégie de réduction des risques, c’est d’aménager la vie des gens plutôt que de leur demander d’arrêter de la vivre. Parce demander aux gens d’arrêter de vivre, c’est s’assurer des réponses très variées dont le déni (je veux pas arrêter de vivre donc je vais prétendre que tout va bien), la rebellitude, tous refus antisociaux. Et pour les gens qui arrêtent de vivre, d’autres problèmes encore (dans mes listes précédentes j’oubliais les patient·es atteint·es de maladies chroniques et qui n’ont pas vu le médecin pendant trois mois).

      Je ne sais pas dans quelle mesure cette pandémie ressemble à celle de Sida mais il y a plein de textes intéressants sur ça et notamment le besoin de partir des besoins des gens pour les aménager au mieux et faire les arbitrages les mieux pensés, en l’état des savoirs sur les risques, en pesant la contrainte et le bénéfice. Comme la contrainte du masque, c’est rien du tout pour le bénéfice que c’est, comme y’a de la marge sur son adoption inconditionnelle en tous lieux publics confinés, mon arbitrage entre le port du masque et le confinement, il est vite fait.

      Clairement, quelle que soit l’échelle, « Restez chez vous » c’est le refus de la réduction de risques, le confinement en version on va faire ça douze mois, celles et ceux qui ne seront pas mort·es avant auront un suicide gratos. Autour de moi j’ai déjà deux copines avec une dépression Covid, j’ai moi-même senti le vent du boulet. Je ne veux pas vivre comme ça alors je me bats pour faire respecter la réduction des risques au moins autour de moi... quitte à avoir l’air hystérique au boulot et sachant que les non-masqué·es dans les transports, je suis incapable de leur parler, j’ai trop envie de leur exploser leur sale gueule de cloportes proto-humains. Et une copine qui essaye me dit que ça ne change rien, la balle est donc dans le camp des connards qui nous ont mis des prunes à 135 pour des serviettes hygiéniques et deux paquets de biscuits.

    • Ireland could randomly test tourists from high-risk countries for Covid-19 | World news | The Guardian
      https://www.theguardian.com/world/2020/jul/14/ireland-could-randomly-test-tourists-from-high-risk-countries
      https://i.guim.co.uk/img/media/283ebfb4a1b6991633474a75f2955764557fcc3b/29_86_3279_1967/master/3279.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

      Ireland may start random testing visitors for Covid-19 if they come from countries where the disease is deemed not under control.

      Le tourisme, un droit humain ? Random tests au lieu de test everyone ou close the fucking borders ?

    • Le « rien a foutre, c’est pas chez nous », pas sûr que ce soit vraiment ça soit leur modo. Car quand tu vois les défauts de précaution routière de certains même à 100m de chez eux... Si y’a bien un endroit où il ne faut pas faire de vagues, ce serait dans son voisinage car « je sais où tu habites », mais malgré tout ils écrasent le champignon à 1 rue de chez eux...
      Ils diront - « qu’ils assument »...
      – Oui c’est ce qu’on verra...

  • Organizing amidst Covid-19


    Organizing amidst Covid-19: sharing stories of struggles
    Overviews of movement struggles in specific places

    Miguel Martinez
    Mutating mobilisations during the pandemic crisis in Spain (movement report, pp. 15 – 21)

    Laurence Cox
    Forms of social movement in the crisis: a view from Ireland (movement report, pp. 22 – 33)

    Lesley Wood
    We’re not all in this together (movement report, pp. 34 – 38)

    Angela Chukunzira
    Organising under curfew: perspectives from Kenya (movement report, pp. 39 – 42)

    Federico Venturini
    Social movements’ powerlessness at the time of covid-19: a personal account (movement report, pp. 43 – 46)

    Sobhi Mohanty
    From communal violence to lockdown hunger: emergency responses by civil society networks in Delhi, India (movement report, pp. 47 – 52)
    Feminist and LGBTQ+ activism

    Hongwei Bao
    “Anti-domestic violence little vaccine”: a Wuhan-based feminist activist campaign during COVID-19 (movement report, pp. 53 – 63)

    Ayaz Ahmed Siddiqui
    Aurat march, a threat to mainstream tribalism in Pakistan (movement report, pp. 64 – 71)

    Lynn Ng Yu Ling
    What does the COVID-19 pandemic mean for PinkDot Singapore? (movement report, pp. 72 – 81)

    María José Ventura Alfaro
    Feminist solidarity networks have multiplied since the COVID-19 outbreak in Mexico (movement report, pp. 82 – 87)

    Ben Trott
    Queer Berlin and the Covid-19 crisis: a politics of contact and ethics of care (movement report, pp. 88 – 108)
    Reproductive struggles

    Non Una Di Meno Roma
    Life beyond the pandemic (movement report, pp. 109 – 114)
    Labour organising

    Ben Duke
    The effects of the COVID-19 crisis on the gig economy and zero hour contracts (movement report, pp. 115 – 120)

    Louisa Acciari
    Domestic workers’ struggles in times of pandemic crisis (movement report, pp. 121 – 127)

    Arianna Tassinari, Riccardo Emilia Chesta and Lorenzo Cini
    Labour conflicts over health and safety in the Italian Covid19 crisis (movement report, pp. 128 – 138)

    T Sharkawi and N Ali
    Acts of whistleblowing: the case of collective claim making by healthcare workers in Egypt (movement report, pp. 139 – 163)

    Mallige Sirimane and Nisha Thapliyal
    Migrant labourers, Covid19 and working-class struggle in the time of pandemic: a report from Karnataka, India (movement report, pp. 164 – 181)
    Migrant and refugee struggles

    Johanna May Black, Sutapa Chattopadhyay and Riley Chisholm
    Solidarity in times of social distancing: migrants, mutual aid, and COVID-19 (movement report, pp. 182 – 193)

    Anitta Kynsilehto
    Doing migrant solidarity at the time of Covid-19 (movement report, pp. 194 – 198)

    Susan Thieme and Eda Elif Tibet
    New political upheavals and women alliances in solidarity beyond “lock down” in Switzerland at times of a global pandemic (movement report, pp. 199 – 207)

    Chiara Milan
    Refugee solidarity along the Western Balkans route: new challenges and a change of strategy in times of COVID-19 (movement report, pp. 208 – 212)

    Marco Perolini
    Abolish all camps in times of corona: the struggle against shared accommodation for refugees* in Berlin (movement report, pp. 213 – 224)
    Ecological activism

    Clara Thompson
    #FightEveryCrisis: Re-framing the climate movement in times of a pandemic (movement report, pp. 225 – 231)

    Susan Paulson
    Degrowth and feminisms ally to forge care-full paths beyond pandemic (movement report, pp. 232 – 246)

    Peterson Derolus [FR]
    Coronavirus, mouvements sociaux populaires anti-exploitation minier en Haïti (movement report, pp. 247 – 249)

    Silpa Satheesh
    The pandemic does not stop the pollution in River Periyar (movement report, pp. 250 – 257)

    Ashish Kothari
    Corona can’t save the planet, but we can, if we listen to ordinary people (movement report, pp. 258 – 265)
    Food sovereignty organising

    Dagmar Diesner
    Self-governance food system before and during the Covid-crisis on the example of CampiAperti, Bologna (movement report, pp. 266 – 273)

    URGENCI
    Community Supported Agriculture is a safe and resilient alternative to industrial agriculture in the time of Covid-19 (movement report, pp. 274 – 279)

    Jenny Gkougki
    Corona-crisis affects small Greek farmers who counterstrike with a nationwide social media campaign to unite producers and consumers on local level! (movement report, pp. 280 – 283)

    John Foran
    Eco Vista in the quintuple crisis (movement report, pp. 284 – 291)
    Solidarity and mutual aid

    Michael Zeller
    Karlsruhe’s “giving fences”: mobilisation for the needy in times of COVID-19 (movement report, pp. 292 – 303)

    Sergio Ruiz Cayuela
    Organising a solidarity kitchen: reflections from Cooperation Birmingham (movement report, pp. 304 – 309)

    Clinton Nichols
    On lockdown and locked out of the prison classroom: the prospects of post-secondary education for incarcerated persons during pandemic (movement report, pp. 310 – 316)

    Micha Fiedlschuster and Leon Rosa Reichle
    Solidarity forever? Performing mutual aid in Leipzig, Germany (movement report, pp. 317 – 325)
    Artistic and digital resistance

    Kerman Calvo and Ester Bejarano
    Music, solidarities and balconies in Spain (movement report, pp. 326 – 332)

    Neto Holanda and Valesca Lima [PT]
    Movimentos e ações político-culturais do Brasil em tempos de pandemia do Covid-19 (movement report, pp. 333 – 338)

    Margherita Massarenti
    How Covid-19 led to a #Rentstrike and what it can teach us about online organizing (movement report, pp. 339 – 346)

    Dounya
    Knowledge is power: virtual forms of everyday resistance and grassroots broadcasting in Iran (movement report, pp. 347 – 354)
    Imagining a new world

    Donatella della Porta
    How progressive social movements can save democracy in pandemic times (movement report, pp. 355 – 358)

    Jackie Smith
    Responding to coronavirus pandemic: human rights movement-building to transform global capitalism (movement report, pp. 359 – 366)

    Yariv Mohar
    Human rights amid Covid-19: from struggle to orchestration of tradeoffs (movement report, pp. 367 – 370)

    Julien Landry, Ann Marie Smith, Patience Agwenjang, Patricia Blankson Akakpo, Jagat Basnet, Bhumiraj Chapagain, Aklilu Gebremichael, Barbara Maigari and Namadi Saka,
    Social justice snapshots: governance adaptations, innovations and practitioner learning in a time of COVID-19 (movement report, pp. 371 – 382)

    Roger Spear, Gulcin Erdi, Marla A. Parker and Maria Anastasia
    Innovations in citizen response to crises: volunteerism and social mobilization during COVID-19 (movement report, pp. 383 – 391)

    Breno Bringel
    Covid-19 and the new global chaos (movement report, pp. 392 – 399)

    https://www.interfacejournal.net/interface-volume-12-issue-1

    #mouvements_sociaux #résistance #covid-19 #confinement #revue #aide_mutuelle #Espagne #résistance #Irlande #Kenya #impuissance #sentiment_d'impuissance #faim #violence #Delhi #Inde #féminisme #Wuhan #Pakistan #PinkDot #LGBT #Singapour #solidarité_féministe #solidarité #Mexique #care #Berlin #Allemagne #queer #gig_economy #travail #travail_domestique #travailleurs_domestiques #Italie #Egypte #travailleurs_étrangers #Karnataka #distanciation_sociale #migrations #Suisse #route_des_Balkans #Balkans #réfugiés #camps_de_réfugiés #FightEveryCrisis #climat #changement_climatique #décroissance #Haïti #extractivisme #pollution #River_Periyar #Periyar #souveraineté_alimentaire #nourriture #alimentation #CampiAperti #Bologne #agriculture #Grèce #Karlsruhe #Cooperation_Birmingham #UK #Angleterre #Leipzig #musique #Brésil #Rentstrike #Iran #droits_humains #justice_sociale #innovation #innovation_sociale

    ping @isskein @karine4

  • “Get the Hell Off”: The Indigenous Fight to Stop a Uranium Mine in the Black Hills – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/politics/2020/05/the-black-hills-are-not-for-sale

    Today, Brave and other Lakota elders are staring down yet another encroachment on their historic lands: a 10,600-acre uranium mine proposed to be built in the Black Hills. The Dewey-Burdock mine would suck up as much as 8,500 gallons of groundwater per minute from the Inyan Kara aquifer to extract as much as 10 million pounds of ore in total. Lakota say the project violates both the 1868 US-Lakota treaty and federal environmental laws by failing to take into account the sacred nature of the site. If the mine is built, they say, burial grounds would be destroyed and the region’s waters permanently tainted.

    A legal win for the Lakota would represent an unprecedented victory for a tribe over corporations such as Power­tech, the Canadian-owned firm behind Dewey-­Burdock, that have plundered the resource-rich hills. And it could set precedents forcing federal regulators to protect Indigenous sites and take tribes’ claims more seriously. The fight puts the Lakota on a collision course with the Trump administration, which has close ties to energy companies and is doubling down on nuclear power while fast-tracking new permits and slashing environmental protections—even using the coronavirus pandemic as an excuse to further roll back regulations. All of this makes Black Hills mineral deposits more attractive than they’ve been in decades.

    #peuples_autochtones #extractivisme

  • Petrolio e migranti. Il « patto libico »

    Decine di navi e depositi per il contrabbando attraverso Malta e i clan siciliani. Business da oltre un miliardo. Ispettori Onu e Ue: a comandare sono i boss del traffico di esseri umani.

    «Oil for food» la chiamavano in Iraq. Export di petrolio in cambio di cibo. Era l’unica eccezione all’embargo. Le milizie libiche hanno cambiato i fattori: «#Oil_for_migrants ». Dovendo rallentare la frequenza dei barconi, hanno ottenuto cospicui “risarcimenti” mentre imbastivano un colossale contrabbando di petrolio. « Oil for migrants ». A tutto il resto pensano i faccendieri maltesi e la mafia siciliana.

    Le ultime tracce della “Libia connection” sono del 20 gennaio. In Sicilia, per questioni di oro nero, sono finiti indagati in 23, tutti vicini ai clan di mafia catanesi. Il 5 dicembre 2019 la Procura di Bologna aveva messo i sigilli a 163mila litri di carburante. Solo due giorni prima i magistrati di Roma avevano arrestato 16 persone e bloccato 4 milioni di litri di gasolio. Abbastanza per fare il pieno a 80mila utilitarie. Secondo la procura di Trento, che aveva chiuso un’analoga inchiesta, nel nostro Paese l’evasione delle imposte negli idrocarburi può arrivare a 10 miliardi di euro. L’equivalente di una legge finanziaria.

    Per venirne a capo bisogna ficcare il naso a Malta, che «rappresenta anche uno snodo per svariati traffici illeciti, come quello dei prodotti petroliferi provenienti dai Paesi interessati da una forte instabilità politica», si legge nell’ultima relazione al parlamento della Direzione investigativa antimafia. L’episodio chiave è del 2017, quando la procura di Catania porta a termine l’operazione “Dirty Oil”, che ha permesso «di scoprire – ricorda sempre la Dia – un traffico di petrolio importato clandestinamente dalla Libia e che, grazie ad una compagnia di trasporto maltese, veniva introdotto sul mercato italiano sfruttando il circuito delle cosiddette pompe bianche». In mezzo, però, c’è l’omicidio di Daphne Caruana Galizia. La reporter maltese era stata eliminata con una bomba il 16 ottobre 2017, due giorni prima della retata che da Catania a Malta avrebbe confermato tutte le sue rivelazioni sui traffici illeciti tra la Libia e l’Europa via La Valletta. Messo alle strette, il governo dell’isola aveva chiesto sanzioni internazionali contro i boss del contrabbando di petrolio. Ma è a questo punto che accade un imprevisto. Uno di quegli inciampi che da solo permette di comprendere quale sia la misura e l’estensione della partita. Ad agosto 2019 il Cremlino, a sorpresa, annuncia di voler porre il veto al provvedimento con cui il Consiglio di Sicurezza Onu si apprestava a disporre il blocco, ovunque nel mondo, dei patrimoni della gang di maltesi, libici e siciliani. Un intrigo internazionale in piena regola. Un anno prima il Dipartimento del Tesoro Usa aveva disposto l’interdizione di tutti gli indagati da ogni attività negli Stati Uniti.

    Tra le persone che Malta, dopo l’uccisione di Caruana Galizia, avrebbe voluto vedere con i sigilli ai conti corrente ci sono l’ex calciatore Darren Debono e i suoi associati, tra i quali l’uomo d’affari Gordon Debono e il libico Fahmi Bin Khalifa. Nomi che tornano spesso. I tre, con il catanese Nicola Orazio Romeo, sono sotto processo perché ritenuti responsabili di un ingente traffico di gasolio sottratto ai giacimenti libici sotto il controllo della milizia Al-Nasr, quella del trafficante-guardacoste Bija e dei fratelli Kachlav. Dallo stabilimento di Zawiyah, il più grande della Libia, praticamente a ridosso del più affollato centro di detenzione ufficiale per migranti affidato dalle autorità ai torturatori che rispondono sempre a Bija, l’oro nero viene sottratto con la complicità della “ Petroleum facility guard”, un corpo di polizia privato incaricato dal governo di proteggere il petrolchimico. Ma a capo delle guardie c’è proprio uno dei fratelli Kachlav. Il porto di Zawyah è assegnato alla “Guardia costiera” che, neanche a dirlo, è comandata sempre da al Milad, nome de guerre “Bija”, nel 2017 arrivato con discrezione in Italia durante il lungo negoziato per fermare le partenze dei migranti.

    A sostenere la connessione tra smercio illegale di idrocarburi, traffico di armi ed esseri umani sono gli esperti delle Nazioni Unite inviati in Libia per investigare. Il gasolio «proviene dalla raffineria di Zawiyah lungo un percorso parallelo alla strada costiera», si legge nell’ultima relazione degli ispettori Onu visionata da Avvenire. Molte foto ritraggono proprio Bija alla guida di gruppi combattenti o impegnato su navi cisterna. Le conclusioni confermano inoltre che l’area di Zuara, dove spadroneggia il clan Dabbashi – a seconda dei casi alleato o in rotta di collisione con i boss di Zawyah – «è stata la principale piattaforma per le esportazioni illecite via mare di prodotti petroliferi raffinati». Nei dintorni ci sono almeno 40 depositi illegali di petrolio. Da questi impianti «il carburante – si legge ancora – viene trasferito in autocisterne più piccole fino al porto di Zuara, dove viene caricato in piccole navi cisterna o pescherecci con serbatoi modificati». A disposizione dei contrabbandieri c’è una flotta ragguardevole: «Circa 70 imbarcazioni, piccole petroliere o pescherecci da traino, sono dedicate esclusivamente a questa attività». Dalle stazioni di pompaggio i trafficanti utilizzano condutture che trasportano il carburante alle navi che sostano «tra 1 e 2 miglia nautiche al largo».

    I nomi dei vascelli sono noti e riportati in diversi documenti confidenziali. Impossibile che in Libia nessuno veda. In totale «esistono circa 20 reti di contrabbando attive, che danno lavoro a circa 500 persone», spiegano gli esperti Onu. Manodopera da aggiungere alle migliaia di libici arruolati dagli stessi gruppi per controllare il territorio, gestire il traffico di esseri umani, combattere per le varie fazioni.

    Le inchieste, però, non fermano il business. Il catanese Romeo, indagato nel 2017 per l’indagine etnea “ Dirty Oil”, in passato era stato ritenuto dagli investigatori in contatto con esponenti della famiglia mafiosa Santapaola–Ercolano. Ipotesi, in attesa di un pronunciamento dei tribunali, sempre respinta dall’interessato. A confermare l’interesse di Cosa nostra siciliana per le petroliere sono arrivati i 23 arresti di gennaio. Tra gli indagati vi sono ancora una volta esponenti dei clan catanesi, stavolta della famiglia Mazzei, tornata ad allearsi proprio con i Santapaola– Ercolano. «Abbiamo riscontrato alcuni collegamenti con personaggi coinvolti nell’indagine Dirty Oil, dove era emersa proprio l’origine libica del petrolio raffinato», ha commentato dopo gli arresti il procuratore aggiunto di Catania, Francesco Puleio. Alcuni degli indagati hanno anche «cercato nuovi canali di fornitura e sono entrati in contatto con l’uomo d’affari maltese Gordon Debono, coinvolto nell’indagine Dirty Oil».

    Il collegamento tra mafia libica e mafia siciliana per il tramite di mediatori della Valletta è confermato da un’altra rivelazione contenuta nel dossier consegnato al Palazzo di Vetro a fine 2019. A proposito della nave “Ruta”, con bandiera dell’Ucraina, sorpresa a svolgere attività di contrabbando petrolifero, gli investigatori Onu scrivono: «Secondo le indagini condotte dal Procuratore di Catania», il vascello è stato coinvolto in operazioni illegali, compreso il trasferimento di carburante ad altre navi, «in particolare la Stella Basbosa e il Sea Master X, entrambi collegati alla rete di contrabbando di “Fahmi Slim” e, secondo quanto riferito, ha scaricato combustibile di contrabbando nei porti italiani in 13 occasioni ». Quello di “Fahmi Slim” altro non è che il nome di battaglia di Fahmi Musa Bin Khalifa, il boss del petrolio di Zuara, in affari con Mohammed Kachlav, il capo in persona della milizia al Nasr di Zawyah.

    A ostacolare il patto tra mafie dovrebbe essere l’operazione navale europea Irini «che ha già dimostrato l’utilità in termini di informazioni raccolte, e per l’effetto deterrenza anche sul contrabbando di petrolio», ha detto nei giorni scorsi il commissario agli affari Esteri Josep Borrel. E chissà se l’aumento del 150% delle partenze sui barconi sia solo una coincidenza o non sia uno degli effetti di «Oil for migrants».

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/petrolio-e-migranti-il-patto-libico
    #pétrole #migrations #Libye #pacte #extractivisme #accord #Malte #Italie #contrebande #mafia #Libia_connection #Dirty_Oil #Daphne_Caruana_Galizia #Darren_Debono #Gordon_Debono #Fahmi_Bin_Khalifa #Nicola_Orazio_Romeo #Al-Nasr #Bija #Kachlav #Zawiyah #Petroleum_facility_guard #gardes-côtes #Dabbashi #Zuara #Zawyah #Romeo #Santapaola–Ercolano #Cosa_nostra #Mazzei #Ruta #Stella_Basbosa #Sea_Master_X #Fahmi_Slim #Fahmi_Musa_Bin_Khalifa #Mohammed_Kachlav #Irini

    –—

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/849512

    ping @isskein @albertocampiphoto @wizo

  • Vosges : plainte contre Nestlé Waters qui exploite illégalement 9 forages d’eau | France Nature Environnement
    https://www.fne.asso.fr/communiques/vosges-plainte-contre-nestl%C3%A9-waters-qui-exploite-ill%C3%A9galement-9-f

    L’administration et la société Nestlé Waters reconnaissent clairement l’absence d’autorisations administratives pour les prélèvements d’eau sur 9 forages, parmi les 28 exploités par la multinationale. Depuis 2016, la société continue pourtant de pomper l’#eau et de profiter de ce bien commun menacé sans aucune contrainte malgré les problèmes d’épuisement de la nappe, sous le regard bienveillant de l’administration. Comment se fait-il que cette dernière ait laissé Nestlé Waters pomper sans autorisation administrative, tout en permettant la commercialisation de ces eaux minérales ?

    #vol

  • Diaspora in Despair: Darfurian Mobility at a Time of International Disengagement

    Darfur’s fade-out from international headlines and Western interests over the past several years has fostered a false narrative that the conflict there is over, despite stark evidence to the contrary. Linked to this narrative, the paralysis of internal and international engagement on Darfur has compelled Darfurians—civilians and combatants alike—to increase their outward mobility in search of safety and livelihood opportunities in neighbouring African countries or further afield into Europe.


    http://www.smallarmssurveysudan.org/fileadmin/docs/reports/HSBA-Report-Darfur-mobility.pdf
    #diaspora #Darfour #migrations #réfugiés #asile #rapport #Soudan #Tchad #Soudan_du_Sud #Janjawid #or #mines #extractivisme #Libye #Niger

    ping @albertocampiphoto

    ping @isskein @karine4

  • Pollution en Arctique : Poutine déclare l’Etat d’urgence | Connaissances des énergies
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/pollution-en-arctique-poutine-declare-letat-durgence-200603

    Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi l’état d’urgence et sermonné le patron d’une filiale du géant minier Norilsk Nickel après une grave fuite de carburant dans une rivière de l’Arctique.

    L’un des réservoirs de diesel d’une centrale thermique s’est effondré vendredi, entrainant une fuite de plus de 20.000 tonnes d’hydrocarbures près de la ville arctique de Norilsk.

    Les responsables de la centrale qui appartient à NTEK, une filiale de Norilsk Nickel, ont tardé à réagir et à prendre des mesures pour limiter la pollution, ont affirmé lors d’une visioconférence des hauts responsables à M. Poutine, qui a alors sermonné le patron de NTEK, Sergueï Lipine.

    « Pourquoi les agences gouvernementales n’ont-elles été mises au courant que deux jours après les faits ? Allons-nous apprendre les situations d’urgences sur les réseaux sociaux ? », s’est demandé Vladimir Poutine.

  • Pétrole : les banques françaises engluées dans le schiste américain
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/05/13/petrole-les-banques-francaises-engluees-dans-le-schiste-americain_6039530_32

    Certaines des plus grandes banques françaises se sont-elles fait piéger par la bulle du gaz et du pétrole de schiste ? Selon les données colligées par un rapport des ONG Reclaim Finance et Les Amis de la Terre, publié mercredi 13 mai, les quatre principaux établissements de l’Hexagone ont accordé 24 milliards de dollars (22,1 milliards d’euros) de financement à l’industrie du schiste nord-américain entre 2016 et 2019.

    #extractivisme #finance

  • A l’assaut du poulpe, épisode 1 : La mine
    https://hearthis.at/lacucaracha/cuca08-a-lassaut-du-poulpe-1-la-mine

    En 2018, La Cucaracha est allée promener ses antennes en Argentine, pour creuser - entre autres - ce qui se cache derrière des projets extractivistes, en donnant la parole à celles et ceux qui s’y opposent. La série « À l’assaut du poulpe » est constituée de 5 épisodes. Dans cette 1ère partie, on se rend à Esquel, dans la province du Chubut en Patagonie, une ville emblématique de la lutte contre l’extractivisme, puisque c’est ici qu’il y a une quinzaine d’année, pour la première fois, la population a réussi à rejeter un projet de mine d’or. Durée : 22 min. Source : La Cucaracha

  • Les Amis de la Terre et 3 associations attaquent en justice un décret permettant aux préfets de déroger aux normes environnementales | Les Amis de la Terre
    https://www.amisdelaterre.org/communique-presse/les-amis-de-la-terre-et-3-associations-attaquent-en-justice-un-decret

    Cette procédure de passe-droit est particulièrement dangereuse sur certains territoires déjà soumis à une forte pression de la part des industriels. En Guyane, les militants anti-mine du collectif Or de question et de l’association Maiouri Nature Guyane s’inquiètent fortement de cette tendance alors que les compagnies minières mettent toujours plus de pression sur l’administration pour obtenir de nouveaux permis.

    Guyane : Monsieur Macron, la république à mauvaise mine
    https://www.liberation.fr/auteur/20890-le-collectif-or-de-question
    source : https://alternatives-projetsminiers.org


    http://ordequestion.org/index.php
    #extractivisme #Guyane #mine_d'or #montagne_d'or

    • Australie : Rio Tinto reconnaît avoir détruit des grottes aborigènes préhistoriques
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1706639/australie-rio-tinto-destruction-grottes-prehistoriques

      Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a reconnu avoir infligé un dommage irréversible à des grottes préhistoriques qui furent habitées par des aborigènes il y a plus de 46 000 ans, lors de travaux à l’explosif pour agrandir une mine de fer, dans la région reculée de Pilbara.

      Des représentants de la communauté ont affirmé que la grotte de Juukan Gorge en Australie occidentale – un des plus anciens sites connus occupés par les Aborigènes en Australie – avait été détruite. Ils ont qualifié cet acte de « dévastateur » pour la communauté.
      Dynamitage

      Des explosifs ont été utilisés près du site dimanche, en accord avec les autorisations délivrées par le gouvernement de l’État il y a sept ans, a déclaré Rio Tinto dans un communiqué.

      « En 2013, une approbation officielle avait été accordée à Rio Tinto pour lui permettre de mener des activités à la mine Brockman 4 qui auraient un impact sur les grottes de Juukan 1 et Juukan 2 », a déclaré le porte-parole.

      « Rio Tinto a travaillé de manière constructive avec le peuple du PKKP [Puutu Kunti Kurrama and Pinikura People, NDLR] sur une série de questions liées au patrimoine dans le cadre de l’accord et a, lorsque cela était possible, modifié ses activités pour éviter les atteintes au patrimoine et protéger les lieux ayant une importance culturelle pour le groupe. »

      Un an seulement après l’approbation du dynamitage, des fouilles archéologiques dans l’un des abris avaient mis au jour le plus ancien exemple connu d’outils en os en Australie – un os de kangourou affûté datant de 28 000 ans – et une tresse de cheveux vieille de 4000 ans qui aurait été portée comme ceinture.

      Des tests ADN des cheveux avaient montré un lien génétique avec les ancêtres des indigènes qui vivent encore dans la région. Les fouilles de 2014 ont également permis de trouver l’un des plus anciens exemples de pierre à broyer jamais découverts en Australie.

      « Les sites aborigènes connus en Australie qui sont aussi anciens que celui-ci se comptent sur les doigts de la main », a dit le président du Comité foncier Puutu Kunti Kurrama, John Ashburton, décrivant le site comme l’un des plus anciens sites occupés à l’échelle de tout le territoire.

      #aborigènes #Rio_Tinto

  • GRAND FORMAT. Bienvenue à Geamana, le village roumain enseveli au fond d’un lac poubelle
    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/grand-format-bienvenue-a-geamana-le-village-roumain-enseveli-au-fond-d-

    Oh mon Dieu ! Ce n’est pas vrai ! Ce n’est pas possible. (...) Ce monde de cauchemar, c’est la Terre !" A la fin du classique de la science-fiction de 1968 La Planète des singes, Charlton Heston descend de son cheval, épuisé, et s’effondre sur le sable. Face à lui se dresse le buste de la statue de la Liberté. Sa tête métallique surmontée de sa tiare à pointes, son bras droit tendu et la torche qui le prolonge dépassent d’une plage désolée, révélant le twist final aux spectateurs horrifiés : les hommes ont détruit leur propre civilisation. L’image est puissante. Loin des écrans de cinéma, un choc visuel du même ordre explique la fascination qu’exerce aujourd’hui le village englouti de Geamana, dans le nord-ouest de la Roumanie. De cette petite communauté rurale, elle aussi anéantie par la main de l’homme, ne reste qu’un ultime vestige, le clocher d’une église à demi submergée. Ici, la trace du passé révolu ne surgit non pas du sable, mais d’une mer de boue.

    source : https://alternatives-projetsminiers.org
    #mine_de_cuivre #Roumanie #extractivisme #village_englouti

  • Impacts of mining deep sea polymetallic nodules in the Pacific Ocean | Deep Sea Mining: Out Of Our Depth
    http://www.deepseaminingoutofourdepth.org/impacts-of-mining-deep-sea-polymetallic-nodules-in-the-p

    Deep sea mining (DSM) in the Pacific is of growing interest to frontier investors, mining companies and some island economies. To date, no commercial operations have been established, but much seabed mineral exploration is occurring. The focus is on polymetallic nodules in the Clarion Clipperton Zone (CCZ) in the north-eastern equatorial Pacific, and in the exclusive economic zones (EEZs) of several nations.

    Some stakeholders promote DSM as essential to supply the metals required for a global transition to renewable energy. However, existing terrestrial mineral stocks, progress towards mining of electronic waste, advances towards the development of circular economies, and alternative sources of metals, challenge assertions that the seabed must be mined.

    Deep sea habitats are rich in biodiversity of which only a fraction is known to science. In the Pacific, the little information available on deep seabed habitats relates to the CCZ. Almost nothing is known about the species and diversity of deep sea environments across the rest of the region.

    This review represents an analysis of literature addressing the predicted and potential impacts of mining deep sea nodules in the Southwest, Central, and Northeast Pacific. More than 250 scientific and other articles were examined to explore what is known — and what remains unknown — about the risks of nodule mining to Pacific Ocean habitats, species, ecosystems and the people who rely on them. The report details scientifically established risks, including those related to the lack of knowledge surrounding this emerging industry.

    The accumulated scientific evidence indicates that the impacts of nodule mining in the Pacific Ocean would be extensive, severe and last for generations, causing essentially irreversible damage. Expectations that nodule mining would generate social and economic gains for Pacific island economies are based on conjecture. The impacts of mining on communities and people’s health are uncertain and require rigorous independent studies.

    #extractivisme

  • Les migrants à la conquête de l’or

    • Moi sait Boubacar Bah, j’ai 26 ans ;
    • Je suis Ousmane Barry, j’ai de 24 ans ;
    • Je suis Souleymane Sidibé, je suis âgée de 23 ans ;
    • Et moi je suis Hassan Diallo, j’ai de 19 ans.

    Nous sommes victimes d’#abus orchestrés par des Arabes depuis le Maghreb.
    Pour notre petite histoire, nous sommes des amis issus de la même communauté dans une ville de Guinée. Nous avons quitté le pays il y’a (03) mois. Avec le même objectif et les motivations similaires ; aller en Europe en passant par le Maroc pour s’offrir des meilleures conditions de vie en France. Nous avons choisi l’Europe parce que mon amie qui est en France nous a dit qu’il y’a beaucoup de travail là-bas ; quand je regarde ses photos je l’envie. Ousmane B.
    Dans cette quête du bonheur, nous avons réuni assez d’argent en travaillant dans des chantiers et avec l’aide de nos familles pour atteindre notre destination final. Nous avons contacté un passeur à Bamako comme nous l’avais indiqué notre amie. Ce passeur lui, nous a mis en contact avec des chauffeurs Arabes. Le premier rendez avec les Arabes était à #Sévaré. Voilà que mes amis et moi avons pris un bus de transport en direction de cette ville qui était pour nous inconnu. Nous étions en effet (05) cinq au total. Arrivé dans à Sévaré nous avons rencontré l’Arabe et la première qu’il nous a demandé est l’argent en effet le transport pour l’Algérie coutait 45 000 FCFA environ 67 Euro. Il était tellement effrayant que dans la peur nous l’avons payé sans discussion. Notre fierté jusqu’à ce niveau, est qu’il nous a conduits à #Tombouctou ou nous avons passé 4 jours en étant témoin d’une attaque de 03 militaires devant une banque par des individus armées. Tombouctou !!!! Pour rien au monde je ne pourrai m’y rendre une seconde fois. Là-bas, il y’a pas de police, seulement des gens avec des armes. Sa me faisait très peur je pensais qu’il allait nous tués. Après Tombouctou, nous avons roulé en plein dans le désert pendant 3 pour arriver dans la localité d’#In-Afara. A In-Afara, nous avons traversé trois postes de contrôle. C’était sans doute des rebelles. Pour traverser chaque postes nous avons payé 50 000 FCFA soit 76 Euro pour un total de 750 000 FCFA soit 1143 Euro cela nous a littéralement mis à terre voilà qu’on venait de tout dépenser car ils nous ont menacé avec des armes soit tu payes soit tu meurs c’était la chassons de ses hommes en turban. Après les postes, nous avons remis le reste du d’argent que nous avons collecté à un passeur pour franchir la ville de #Bordj en #Algérie. Nous avons traversé la frontière clandestinement après 18 kilomètre de marche à pied pour enfin atteindre l’Algérie. Boubacar B.
    Après avoir atteint la ville de Bordj en Algérie, en transitant par les localités de Sévaré, Tombouctou, In–Afara, nous n’avions plus d’argent. Nous sommes rendus dans un #Ghetto_Malien ou nous passions la plupart de notre temps. Souvent les matins, nous nous pavanions dans la ville pour trouver un petit travail à faire. C’est donc en cherchant le travail que Boubacar B. a rencontré un monsieur qui se fessait appelé Tahala un arabe qui exploite l’Or dans le Sahara. Ce dernier nous a proposé le travail d’#Orpailleur. Guidé par l’espoir, nous nous sommes dit qu’il s’agissait d’une aubaine pour nous. Car nous pourrons travailler peu de temps et gagner beaucoup d’argent pour aller en Europe. Après avoir travaillé 02 à 03 semaines, nous avons récolté environ 210 grammes d’Or. Malgré le dur labeur nous n’avons rien perçu de sa part. Dans l’énervement et la désillusion, nous avons tenté de revendiquer. Ils nous ont copieusement violentés ensuite nous ont menacé de mort avec une arme à feu. Nous venons de nous faire tromper par Tahala. Il s’est servi de nous dans cette mine d’Or. La douleur que je ressens est que nous avions pesé l’Or ensemble et un gramme valait plus de 27 000 FCFA soit environ 41 Euro autant d’argent passé sous nos yeux. Souleymane S.
    Dans cette mésaventure nous avons tout perdu. Je me sens abusé. , ils nous traitaient de chien comme si nous n’étions pas des humains. Ils m’ont battu a mainte reprise comme bien d’autres jeunes comme moi. Je me rappelle une journée, nous travaillions sous le soleil. J’ai vu l’un d’entre nous les travailleurs souffrir car il était épuisé, très déshydraté. Il n’a reçu aucuns soins. Quelques heures le lendemain, il a succombé et est mort sous nos yeux. Je remercie DIEU de nous avoir retiré de cet endroit horrible. Tout ce que je veux rn cet instant c’est de retourner à Conakry. Hassan D.
    Depuis le 15 Mai dernier, les quatre migrants séjournent à la la maison du migrant de Gao. Après plusieurs échanges avec eux, ils ont soumis un désir commun ; retourner dans leur pays d’origine la #Guinée_Conakry. Des mesures sont prises pour apporter le soutien nécessaire jusqu’à la réouverture des frontières si toutefois la pandémie liée à la maladie du Covid-19 venait à être juguler.
    Cette situation d’#orpaillage a commencé depuis le début d’année dans la localité de N’TAHKA à une soixantaine kilomètre de Gao sur l’axe Gao-Gossi. A partir de la mi-Février qu’un grand nombreux de migrants s’aperçoit ici Gao. Ils viennent et vont en direction de cette mine d’Or. Plusieurs nationalités sont représentées on peut citer : les Nigériens, les soudanais en provenance du Niger, les Guinéens les burkinabés et bien d’autres nationalités qui s’associent au nationaux. Ceux d’entre eux que nous avons accueillis, ont une tranche d’âge qui varie entre 16 et 29 ans.
    Le fait marquant qui retient notre attention est le trafic qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui a des retombés néfastes notamment sur les migrants encore que les autorités non pas accès à cette zone. La plupart sont abusé. A chaque fois qu’ils reviennent de ce lieu, ils manifestent le regret dû. Présente des symptômes de #maltraitance. Il est visible sur le corps de ses personnes qu’ils sont battus. Il est clair qu’il s’agit en quelques sortes d’une nouvelle forme de traite sur les migrants auquel nous sommes actuellement confrontés. Certains y sont allés et n’en sont plus ressortis. Certaines personnes ayant des affinités avec des groupes armées profitent de la vulnérabilité des migrants pour les amadoué en leur promettant de gros gains lorsqu’ils iront travailler de ce côté. Mais arrivé sur le lieu, c’est le contraire qui se produit. Ses personnes vulnérables sont exploitées et vivent dans des conditions inhumaines. Ils font du travail forcé et pour ceux qui ne veulent pas s’y mettre, ils sont battus.

    #Témoignages reçus via la mailing-list Migreurop, le 18.05.2020, avec ce commentaire :

    Récit de quatre migrants victimes d’abus dans la zone d’exploitation de l’Or dans la localité de #N'THAKA à environ une soixantaine de kilomètre de #Gao.

    #exploitation #travail #or #extractivisme #mines #migrations #migrants_guinéens #violence #migrerrance #néo-esclavage #esclavage_moderne

    ping @reka

  • #Suède : la ville que la mine avale

    Aux confins de la Laponie, au-delà du cercle polaire, la ville de Kiruna repose sur le plus grand gisement de minerai de fer au monde.
    Exploitée depuis plus de cent vingt ans, la plus grande mine de fer souterraine aux couloirs plongeant jusqu’à 1775 mètres de profondeur, représente 90% des réserves du minerai de fer européen. Mais les forages avancent toujours davantage sous les habitations, mettant en péril des quartiers entiers. Pour éviter l’effondrement de cette ville de 23.000 habitants, dont 18.000 dans le centre-ville, celle-ci doit être déplacée 5 kilomètres plus loin : une révolution urbanistique qui inclut voie ferrée, autoroute, églises, écoles, maisons…

    https://www.arte.tv/fr/videos/089893-000-A/suede-la-ville-que-la-mine-avale
    #film #documentaire #film_documentaire
    #colonisation #sami #ressources_naturelles #extractivisme #mines #gisement_de_fer #Kiruna #déplacés_internes #IDPs #peuples_autochtones #mineurs #chemin_de_fer #tourisme #LKAB #minerai_de_fer #élevage #Laponie #montagne_maudite #montagne #transhumance #démolition #destruction #New_Kiruna #mémoire

    #Jan_Vajstedt —> peintre


    https://mokk-lainio.weebly.com/uploads/1/1/0/8/11089380/broschyrmokk2011_kvadrat_skarm.pdf
    ping @reka