• L’Afrique, du #Sahel et du #Sahara à la #Méditerranée : intégrations, #circulations et #fragmentations

    Catherine Fournet-Guérin et Géraud Magrin
    L’Afrique, du Sahel et du Sahara à la Méditerranée : intégrations, circulations et fragmentations [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Africa, from the Sahel and the Sahara to the Mediterranean Sea. Integrations, circulations and fragmentations
    Alexis Gonin

    Le #foncier_pastoral au Sahel, des #mobilités fragilisées [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Pastoral land tenure in Sahel : jeopardized mobilities)
    #pastoralisme
    Ronan Mugelé

    La #Grande_muraille_verte au Sahel : entre ambitions globales et ancrage local [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The great green wall in Sahel : from global to local ambitions
    Géraud Magrin et Christine Raimond

    La région du lac #Tchad face à la crise #Boko_Haram : interdépendances et vulnérabilités d’une charnière sahélienne [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The Lake Chad region and Boko Haram crisis : links and vulnerability of a sahelian hinge
    Anne Bouhali

    Les places marchandes du #made_in_China au #Caire et à# Oran : #mondialisation et transformations des espaces et des pratiques de consommation [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The marketplaces of made-in-China goods in Cairo and Oran : globalization and transformations of consumption spaces and practices
    Nora Mareï et Olivier Ninot
    #Chine #Chinafrique

    Entre Afrique du Nord et de l’Ouest, les #relations_transsahariennes à un moment charnière [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Between north Africa and west Africa : trans-Saharan relations at a key moment
    Alice Franck

    L’échec de la partition d’un État à la charnière entre monde arabe et Afrique subsaharienne : le cas du #Soudan [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The failure of the partition of a pivotal State between the arab world and sub-saharan Africa : the case of Sudan
    Raphaëlle Chevrillon-Guibert et Géraud Magrin

    Ruées vers l’#or au #Soudan, au #Tchad et au Sahel : logiques étatiques, mobilités et contrôle territorial [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Gold rushes in Sudan, Chad and the Sahel : state logic, mobility, territorial control
    Laurent Gagnol
    #extractivisme #mines_d'or #mines

    Marginalité, spécificités et instabilité du #tourisme saharien [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Marginality, specificities and instability of Saharan tourism
    Pierre-Arnaud Chouvy

    Du #kif au #haschich : évolution de l’industrie du #cannabis au #Maroc [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    From kif to hashish. the evolution of the cannabis industry in Morocco

    #drogues


    https://journals.openedition.org/bagf/2953
    #revue

  • Miradas críticas del territorio desde el feminismo

    Somos personas activistas, entusiastas, enérgicas, que creen en la transformación y el poder que tiene el pensar la vida en común. Nacimos en distintos países del mundo (Ecuador, México, España, Brasil, Uruguay) y nos encontramos en Quito hace ya 5 años, lugar que se convirtió en nuestro espacio de conspiraciones. Nos ubicamos en el feminismo latinoamericano y caribeño como lugar de lucha, invención, creación, transformación y pensamiento. Nuestras miradas tejen el vínculo entre los cuerpos diversos y los territorios.

    Pensamos el cuerpo como nuestro primer territorio y al territorio lo reconocemos en nuestros cuerpos: cuando se violentan los lugares donde habitamos se afectan nuestros cuerpos, cuando se afectan nuestros cuerpos se violentan los lugares donde habitamos. Reivindicamos la importancia de la experiencia sensible, son nuestros cuerpos los que encarnan nuestra vida, nuestra memoria y son los sentidos los que nos conectan con los territorios. Sobre el cuerpo queda impreso lo que ocurre en los territorios: la tristeza por la explotación, la angustia por la contaminación, la alegría por estar construyendo otros mundos pese a tanta violencia. Frente al despojo, tratamos de tranzar puentes entre el feminismo, el ecologismo, la naturaleza y los territorios que nos permitan mirar de manera más integral y a la vez sensible el mundo y sobre todo que este pensarnos se convierta en acciones que transformen nuestra vida. A menudo, lo hacemos a través de metodologías corporales, que tratan de conectar la experiencia con las reflexiones, para buscar estrategias colectivas de resistencia.

    ¿Cómo nos miramos?

    Somos urbanas, ese es el lugar desde donde nos miramos, nos pensamos, reproducimos nuestras vidas y desde donde queremos establecer puentes con otros territorios. Partimos de diferentes condiciones y posiciones, revisamos nuestros privilegios y también luchamos contra nuestras opresiones. No queremos hablar por “las otras” sino desde nuestras propias experiencias, pensamientos, rebeldías y lugares para desde ahí generar diálogos y entendernos con las otras. Somos diversas y por eso reconocemos y nos sumamos a otras luchas. Y aprendemos de ellas. Nos interrogamos cómo desde nuestros lugares urbanos podemos aportar a las resistencias de otros espacios y viceversa. Queremos entender la potencia que tiene las conexiones entre lo urbano y los otros territorios. Consideramos importante tejer alianzas y establecer estrategias conjuntas para frenar la destrucción de nuestros territorios-cuerpos, de nuestro planeta, de nuestra Tierra.

    https://territorioyfeminismos.org

    #géographie #féminisme #corps

    et... #cartoexperiment pour @reka: Le corps comme #territoire...


    https://territorioyfeminismos.org/metodologias/mapear-el-cuerpo-como-territorio

  • Supreme Court rejects industry’s plea to hear Grand Canyon #uranium mining case

    The Supreme Court declined Monday to hear a case challenging the government’s ban on uranium mining in the Grand Canyon, a major blow to industry groups hoping to mine for the nuclear material.

    The court said it would not hear the case brought by the National Mining Association and the American Exploration and Mining Association, which challenged the Interior Department’s ban as being based on an unconstitutional provision of the law.

    The rejection leaves in place a December appeals court decision that upheld the ban.

    In 2012, Obama administration Interior Secretary Ken Salazar instituted the ban, partly because the neighboring Havasupai Tribe relies on groundwater from the area to survive.

    “The lands in and around the Grand Canyon have always been the homeland of the Havasupai People,” Muriel Coochwytewa, the tribe’s chairwoman, said in a statement Monday.

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    “Our ancestors lived and died amongst the sacred sites that cover this land. The mineral withdrawal is a necessary way to protect the land and the water that our people and our village depend upon, and we are grateful that the Supreme Court has agreed with the 9th Circuit’s conclusion ― that our lands and our people must be preserved.”

    In March, the industry groups asked the court to review the ban, which prohibited uranium mining on public lands next to the national monument for 20 years.

    While the Supreme Court’s decision to not take the case leaves uranium mining companies no more avenues to challenge the ban in court, they are reportedly lobbying the Trump administration to support renewed mining in the U.S. for both economy and national security reasons.

    https://thehill.com/policy/energy-environment/409328-supreme-court-rejects-industrys-plea-to-hear-grand-canyon-uranium
    #Grand_Canyon #USA #Etats-Unis #mines #extractivisme
    cc @daphne @albertocampiphoto

  • #Forêt millénaire contre #charbon

    Plusieurs milliers de manifestants défilaient ce week-end aux abords de la forêt de Hambach pour la préserver de l’extension d’une mine de charbon. Une action a eu lieu mardi à Genève.

    Une mauvaise surprise attendait le consulat allemand ce matin à Genève. Peu avant 8h, une quinzaine de militants du collectif BreakFree suisse déversait quelques dizaines de kilos de charbon devant sa porte, à la rue Moillebeau. Cette association engagée contre le changement climatique entendait protester ainsi contre l’extension prévue de la plus grande mine à ciel ouvert de charbon d’Europe, au nord-ouest de Cologne, qui détruirait la moitié de ce qui reste de la forêt de Hambach, vieille de 12 000 ans. « L’Allemagne s’apprête à sacrifier ses plus vieux chênes, une des dernières forêts primaires d’Europe, pour continuer à exploiter le lignite, le charbon le plus polluant et le moins efficace énergétiquement. Tout un symbole ! » s’exclame Olivier de Marcellus, membre de BreakFree.

    Cette #mine, exploitée par le géant de l’#électricité #RWE, a déjà entraîné la disparition de 90% de la forêt. Le bois restant est qualifié de « trésor écologique » par Greenpeace, notamment en raison de sa faune riche d’espèces en voie de disparition et de la présence d’essences d’arbres rares.

    Le week-end dernier, pourtant, des centaines de policiers du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie se sont échinés à détruire une partie des quelque 60 maisonnettes que des activistes avaient construites dans les arbres dans le but de les protéger. Pour accéder à la zone, souvent qualifiée de ZAD allemande, les pandores ont dû faire face à plusieurs milliers de manifestants venus de toute l’Europe. Au dernier bilan, on recensait plusieurs dizaines d’interpellations et d’arrestations et quelques blessés. Une vingtaine de cabanes avaient déjà été démantelées dimanche, et l’opération continue de plus belle cette semaine.
    La #Suisse, première importatrice

    Pour les activistes genevois, la Suisse est concernée au premier chef, puisqu’elle importe une grande quantité d’électricité produite par le charbon allemand : « Selon le think tank pro-climat Samsbag, sur les quelque 55 Terawatt/heure d’électricité exportés par la République fédérale en 2017, 17,7 ont été achetés par la Suisse à l’Allemagne, ce qui fait de l’Helvétie son premier client », indique Guillaume Durin, militant du collectif BreakFree. Or, l’exploitation du charbon, la source d’énergie qui émet le plus de gaz à effet de serre, représentait encore l’année passée 36,6% du mix énergétique allemand, précise-t-il.

    Alors que l’Allemagne a annoncé il y a quelques années qu’elle envisageait de sortir du nucléaire, elle demeure le plus gros émetteur de gaz à effet de serre de l’Union européenne et le nombre de centrales à charbon y aurait plus que doublé durant les trente dernières années, en passant de 35 à 76. D’après les militants, la République fédérale n’atteindra pas – et de très loin – son objectif national de diminution de 40% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020.
    Sortie du charbon prévue

    La situation pourrait tout de même évoluer positivement. La chancelière Angela Merkel a chargé une commission ad hoc d’une vingtaine de membres (composée de collectivités publiques, d’acteurs économiques, de syndicats et d’ONG) de préciser d’ici à la fin de l’année les modalités, le financement et le calendrier de la fin de l’exploitation du charbon par l’Allemagne. Dans ce contexte, on comprend l’empressement de l’entreprise RWE à agrandir la surface de son exploitation, au prix du sacrifice de quelque 100 hectares de forêt millénaire sur les 200 restant.

    Et il semble que la firme allemande ait gagné cette partie, puisque tous les recours en justice portés par les écologistes sont maintenant épuisés. A moins qu’un grand rassemblement annoncé pour le 14 octobre par les Amis de la terre-Allemagne ne parvienne à renverser la vapeur, la forêt millénaire de #Hambach semble plus destinée aux livres d’histoire qu’aux leçons pratiques de biologie des élèves de la région.


    https://lecourrier.ch/2018/09/18/foret-millenaire-contre-charbon
    #déforestation #extractivisme #énergie #Allemagne #résistance #stop_Kohle

    • Même l’Eglise est aux côtés des occupants du Hambacher Forst...
      https://www.domradio.de/themen/sch%C3%B6pfung/2018-09-18/kirche-besorgt-ueber-abholzungsplaene-fuer-hambacher-forst

      Kirche besorgt über Abholzungspläne für Hambacher Forst Es geht um Glaubwürdigkeit

      „Mit Sorge und Unverständnis“ blickt die Evangelische Kirche in Deutschland auf die Vorbereitungen zu weiteren Rodungen im Hambacher Forst. Erforderlich sei ein sofortiger Stopp der entsprechenden Maßnahmen, so die EKD in Hannover.

      Darüber hinaus sprachen sich die EKD-Umweltexperten Hans Diefenbacher und Ruth Gütter für ein Moratorium aus, dass bis zu der für den 11. Dezember erwarteten Entscheidung der staatlichen Kohlekommkission gelten solle. Ähnlich hatten sich zuvor schon die Evangelische Kirche im Rheinland und die Evangelische Kirche in Westfalen geäußert.

      Lebensgrundlagen für kommende Generationen

      Der Hambacher Forst bei Aachen soll einem RWE-Braunkohletagebau weichen und gilt Umweltschützern und Kohlegegnern seit Jahren als Symbol für ihre Proteste. Seit Tagen versucht die Polizei, das 200 Hektar große Waldstück von Aktivisten zu räumen, die dort noch im Protest gegen die Abholzung ausharren.

      „Hier geht es um mehr als den Streit um die Erweiterung eines Braunkohletagebaus“, heißt es in der EKD-Erklärung. „Hier geht es um die Glaubwürdigkeit Deutschlands als Vorreiter im Klimaschutz und um die Verantwortung für die Erhaltung der Lebensgrundlagen für kommende Generationen.“ Zum jetzigen Zeitpunkt eine Rodung vorzubereiten sei ein «fatales Zeichen», mit denen die von der Bundesregierung selbst gesetzten Klimaschutzziele infrage gestellt würden.

      Kohleausstieg planen

      Wenn entschieden würde, dass ein weiterer Kohleabbau in Deutschland vorerst unumgänglich sei, dann hätte man in Hambach nur wenige Monate verloren, so die EKD-Umweltexperten. „Wenn ein Kohleausstieg jedoch auch anders geplant werden kann, wäre die Rodung des Waldes - eine unumkehrbare Zerstörung von über Jahrhunderte gewachsener Natur - überflüssig gewesen.“

      #protection_du_climat

    • La guerra del carbone in Germania fa il primo morto, ad Hambach un attivista è caduto da un albero

      Un uomo, probabilmente un mediattivista, è morto nel bosco di Hambach, teatro da giorni, in Germania, delle proteste degli attivisti che tentano di ostacolare il disboscamento da parte del colosso energetico Rwe. La versione ufficiale afferma che non sarebbero state in corso operazioni della polizia di Aquisgrana quando l’uomo è precipitato, poco prima delle 16, da 14 metri da un ponte sospeso tra due case sugli alberi. È morto per le ferite riportate mentre veniva portato via in elicottero verso l’ospedale di Colonia. Le operazioni di evacuazione sono state sospese. Il gruppo militante “Hambi Bleibt” sembra smontare la versione tranquillizzante delle autorità: «un amico che ci ha accompagnato giornalisticamente per un lungo periodo nella foresta oggi è caduto da un ponte sospeso di oltre 20 metri a Beechtown ed è morto. Al momento la polizia e RWE stanno cercando di liberare il villaggio di case sull’albero. Il SEK (Spezialeinsatzkommando), le squadre speciali in assetto antisommossa) stava arrestando un attivista vicino al ponte sospeso.

      «Siamo profondamente scossi. Tutti i nostri pensieri e desideri sono con lui. La nostra compassione va a tutti i parenti, amici e persone che si sentono preoccupati – si legge sul sito del gruppo – esortiamo la polizia e RWE a lasciare immediatamente la foresta e a fermare questa pericolosa operazione. Nessuna altra vita potrebbe essere in pericolo. Ciò che è necessario ora è un momento di tranquillità». Gli ecologisti consigliano agli attivisti di proteggersi e non rilasciare dichiarazioni, nemmeno alla polizia: «L’incidente deve essere riparato, ma la polizia non è il posto giusto per farlo. Il suo interesse è dare la colpa ai manifestanti».

      L’incidente arriva mentre l’evacuazione dello Zad dalla foresta di Hambach è in corso dallo scorso giovedì per fare spazio all’estensione di una miniera di carbone RWE, la prima compagnia energetica tedesca. Un’operazione fortemente contestata dall’opposizione e dalla stampa tedesca.

      Le operazioni della polizia sono iniziate il 13 settembre. I manifestanti ecologisti oppongono una resistenza passiva alle manovre delle forze dell’ordine: gli attivisti sono appollaiati su alberi alti circa 25 metri, e portarli via, in modo sicuro, per le forze dell’ordine è impresa complicata. Infatti c’è scappato il morto. Le operazioni sono iniziate alle 8.20 di giovedì scorso, quando gli agenti hanno dato un ultimatum, chiedendo, con i megafoni, di lasciare libera l’area nel giro di 30 minuti. Gli attivisti non hanno rispettato la scadenza. «Riteniamo che questa operazione durerà diversi giorni – ha detto il presidente della polizia locale allo Spiegel – e porterà immagini anche drammatiche. Abbiamo 60 case sugli alberi da sgomberare. Prendere queste persone dalle case sugli alberi è una grande sfida».

      Si è conclusa con 14 dimostranti arrestati e 8 feriti, di cui 3 poliziotti, la manifestazione di domenica scorsa contro l’abbattimento di una porzione della foresta di Hambach per lasciare spazio ad una miniera di carbone del gruppo energetico RWE, nell’ovest della Germania. La polizia ha ripreso con lo sgombero delle casette costruite dai manifestanti sugli alberi: al momento ne sono state sgomberate 28 su 50, e 19 di queste sono state demolite. Alla manifestazione hanno partecipato 4000 manifestanti, secondo la polizia, tra le 5000 e le 9000 persone, secondo le organizzazioni ambientaliste. La foresta di Hambach è diventata, intanto, per le diverse organizzazioni ambientaliste un simbolo della resistenza contro la politica energetica basata sul carbone.

      Le autorità hanno cercato per giorni di fare sgomberare gli ambientalisti che si sono incatenati a delle case sugli alberi e ai tronchi degli arbusti. I manifestanti sperano che una commissione nominata dal governo per esaminare il futuro dell’industria carbonifera tedesca consigli di bloccare la distruzione della foresta.

      «Ci stiamo battendo per gli obiettivi sul clima a livello globale e nell’interesse del futuro di tutti», ha spiegato uno degli attivisti di Hambach. Nel corso di una conferenza stampa i militanti hanno chiesto che il governo tedesco «si impegni subito» con misure concrete a favore del clima.

      Il carbone è il combustibile fossile più sporco. Gli enormi escavatori estraggono dalla terra il brown coal – la lignite. Questo combustibile fossile ammonta ancora a circa un quarto del mix energetico tedesco. Proprio domani, giovedì, attivisti e ambientalisti avevano in programma di presentarsi al premier della Renania Settentrionale-Vestfalia, Armin Laschet, con una petizione firmata da 500.000 cittadini che chiedono al governo del Land di intervenire e salvare la foresta.


      https://left.it/2018/09/19/la-guerra-del-carbone-in-germania-fa-il-primo-morto-ad-hambach-un-attivista-e-c
      #décès #mort

      signalé par @albertocampiphoto

    • Il s’appelait Steffen. À Hambach, un blogueur militant chute mortellement lors de l’opération policière

      Un déploiement policier massif se déroule en forêt de Hambach, pour évacuer des écologistes qui tentent d’empêcher l’extension d’une mine de charbon géante. Mercredi 19 septembre, un jeune blogueur est mortellement tombé d’une cabane.


      https://reporterre.net/Il-s-appelait-Steffen-A-Hambach-un-blogueur-militant-chute-mortellement-

    • Allemagne : la justice stoppe l’agrandissement d’une vaste mine de charbon

      La justice allemande a stoppé ce vendredi l’agrandissement controversé d’une énorme mine de charbon, interdisant à l’énergéticien RWE de déboiser la forêt de Hambach tant que le recours sur le fond de ce projet n’aura pas été tranché.

      Occupée depuis six ans par des dizaines de militants écologistes, dans des constructions parfois situées à la cime des arbres, cette forêt de l’ouest du pays proche d’Aix-la-Chapelle cristallise les débats allemands autour de l’exploitation de la lignite, source d’énergie bon marché et très polluante.

      Se prononçant en appel et en référé, la Cour régionale administrative de Münster a estimé que RWE « n’avait pas le droit de déboiser la forêt de Hambach » tant que la justice n’aura pas examiné le recours déposé sur le fond par l’association environnementale Bund.


      https://www.liberation.fr/direct/element/allemagne-la-justice-stoppe-lagrandissement-dune-vaste-mine-de-charbon_88

    • Hambi Bleibt !

      Jeudi 25.10.2018 la caravane depuis Genève et Lausanne comportant une soixantaine d’activistes pour la justice climatique s’en va rejoindre le camp de #Ende_Gelände, une coalition de résistance contre la déforestation et l’extraction du charbon en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. [Podcast en pied de page].

      L’extractivisme qui prolifère en Amérique latine, en Afrique et ailleurs ne contient aucune vertu. Il regorge de nuisances et comporte un haut degré de nocivité à tous points de vue. Le Lignite. Roche sédimentaire au bas PCI (pouvoir calorifique inférieur) qui est l’objet de l’extraction est donc premièrement un mauvais carburant.

      Deuxièmement, son extraction est source de radon, responsable de cancer du poumon et de sulfure responsable des pluies acides. Sa combustion dégage du dioxyde de carbone et contribue à l’aggravation de l’effet de serre. C’est donc une impasse pour user d’un doux euphémisme.

      Cette maudite mine menace la forêt de Hambach, écorchée et réduite quasiment à néant. Celle-ci se situe entre Cologne et Aix-la-Chapelle, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie dans l’ouest de l’Allemagne. Une zone déjà fortement touchée par l’industrialisation galopante.

      Elle est ainsi nommée d’après le quartier de Hambach de la ville de Niederzier où elle se situe en partie. La forêt ainsi que la mine de charbon, objet de l’extractivisme si nocif est dénoncé par Ende Gelände, une coalition en lutte pour la justice climatique. ET pas que.

      Antérieure à la dernière glaciation la forêt date d’environ 12 000 ans. Les arbres les plus anciens ont environ 350 ans. La forêt qui faisait encore 12 000 ha au début du 19ème siècle n’en faisait plus que 4.200 ha en 1978, quand la construction de la mine de Hambach l’a réduit à 226 ha. Depuis 2004, l’entreprise RWE a annoncé vouloir étendre la mine et réduire la surface forestière à 80 ha. La résistance à cours, menée par des activistes qui occupent la forêt depuis lors comme zone à défendre (ZAD).

      Des examens d’archéologie expérimentale y ont été conduits pour reconstituer les pratiques agricoles du Néolithique.La forêt de Hambach est constituée d’un environnement d’une haute valeur écologique.

      D’après les études du BUND, sur les 226 hectares de forêt, la faune de la forêt contient douze espèces de chauve-souris « strictement protégées ». En tout, 142 espèces protégées seraient présentes sur le territoire boisé.

      La flore de la forêt est composée de nombreux spécimens de charme commun et de chêne pédonculé.

      Dès 1977, il s’est formé le Hambach-Gruppe (« groupe de Hambach ») pour protester contre l’expropriation et la destruction de villages entiers pour permettre l’agrandissement de la mine. Des groupes locaux, des organisations environnementales et même des associations religieuses à l’instar de simples militant·e·x·ss se sont progressivement dressé·e·x·s contre la déforestation au fur et à mesure que la forêt s’amenuisait.

      En 2004, des militants de Greenpeace font les premiers actes de résistance médiatisés contre la déforestation. En 2009, le BUND porte sa première plainte contre #RWE.

      À partir de mi-avril 2012, des militant·e·x·s commencent à camper dans la forêt et à organiser des occupations d’arbres. Le but est d’empêcher la destruction de la forêt, conséquence de l’extension programmée de la mine. C’est aussi une manière de médiatiser les conséquences écologiques de cette mine, première source de gaz à effet de serre de toute l’Europe selon l’ONG 350.org.

      Ende Gelände, Terre perdue, depuis 2016 est un important mouvement de protestation et de désobéissance civile en Allemagne pour limiter le réchauffement climatique par l’élimination des combustibles fossiles

      En 2018 la lutte continue et s’intensifie, la police réprime pour le compte de RWE et le 19 septembre 2018 un militant meurt dans une chute depuis une cabane dans les bois assiégée par la police. RWE, acronyme de Rheinisch-Westfälisches Elektrizitätswerk Aktiengesellschaft conglomérat allemand dans le secteur énergétique plus particulièrement la distribution d’électricité. Horrible entité qui fait de la recherche du profit sont unique et aveugle dispositif.

      En 2018, Ende Gelände revient avec une action de masse de désobéissance civile contre le lignite et en soutien à la forêt d’Hambach du 25 au 29 octobre 2018.

      « Nous voulons stopper l’extraction du lignite – maintenant ! Rendez-vous dans le bassin minier en Rhénanie au début de la saison de déboisement opéré par RWE en octobre. L’action aura lieu même si le déboisement est annulé, car les raisons de lutter pour une sortie immédiate du lignite et pour une justice climatique n’en restent pas moins nombreuses. »


      http://libradio.org/?p=4775
      #caravane #marche #résistance

    • « La #désobéissance_civile est un symbole puissant »

      Près de 6500 personnes ont bloqué l’accès à la mine de charbon la plus polluante d’Europe, dans la plus grande action de ce type jamais vue sur le continent. Reportage avec un groupe de Romands.

      A l’aube samedi matin, une ambiance électrique régnait aux alentours de la mine de charbon de Hambach, en Allemagne. Et pour cause : les 6500 manifestants venus protester contre cette exploitation venaient d’apprendre qu’un petit groupe était parvenu à y pénétrer durant la nuit, immobilisant deux excavatrices et mettant le chantier à l’arrêt. Sous les chants, les slogans et les acclamations, le cortège s’est mis en marche pour rejoindre les lieux, formant une manifestation qui s’est étendue à perte de vue au milieu des champs d’éoliennes.

      L’action, régie par les principes du #pacifisme et de la désobéissance civile, avait pour but de passer les barrages policiers grâce à la force du nombre, pour immobiliser la mine par la présence des manifestants. Le cortège est toutefois resté bloqué une heure face à un premier blocus, pendant qu’un nouveau trajet se négociait.

      Dispersion efficace

      A peine repartis, les groupes se sont scindés pour traverser en courant les champs, sous le regard d’une vingtaine de policiers dépassés. Près de 3000 personnes ont alors été s’installer sur les rails servant à transporter le charbon hors de la mine, bloquant celle-ci et l’alimentation des centrales électriques alentour. Une autre partie, dont un groupe de Romands, est restée encerclée par les forces de l’ordre.

      « Ça peut sembler un peu frustrant, mais c’est le principe d’une action collective, raconte Antoine, 23 ans. Notre groupe a occupé l’attention de la police pendant plusieurs heures, ce qui a permis à une autre partie du groupe d’atteindre son objectif. » Mis à part quelques jets de spray au poivre et quelques coups de matraque, militants et policiers se sont toutefois côtoyés avec calme et sang-froid. « Ça reste très impressionnant d’être face à ces armoires à glace », avaient prévenu les habitués.

      Et lorsque la partie légale de la manifestation a été déclarée illégale, la pression policière s’est fait plus insistante. « Mais je ne me suis jamais sentie en danger », assure Gaëlle, 28 ans. Dans la foule, la réaction a été la création d’une chaîne humaine, mais aussi de sortir les sandwiches ou de jouer de l’harmonica.

      « La force du symbole ne doit pas être sous-estimée »

      Pour les Romands, la journée s’est terminée là, mais près d’un millier de personnes ont passé la nuit sur les rails, malgré le froid. Dotés de couvertures de survie et de sacs de couchage, ils n’ont toutefois pas eu le droit d’être ravitaillés par l’équipe restée au camp.

      « On est un peu déçus de ne pas y être parvenus, concède Alice, 21 ans. Mais fiers d’avoir aidé à rendre cette action possible. » « C’est puissant d’avoir pu faire partie de la plus grande action de désobéissance civile d’Europe, juge Alex, 22 ans. Et même si on sait qu’on a peut-être pas eu un impact direct énorme sur l’empreinte carbone de cette journée, la force du symbole ne doit pas être sous-estimée. »

      https://www.20min.ch/ro/news/monde/story/La-desobeissance-civile-a-connu-un-nouveau-record-31834967

    • À Hambach, des milliers d’activistes débordent la police pour en finir avec le charbon

      Hambach, en Allemagne, près de Cologne, est devenue le symbole de la lutte contre les énergies fossiles qui dévastent le climat. Ce week-end, une grande manifestation de désobéissance civile a réussi à bloquer la mine. Le but : en finir avec le charbon. Reportage photo.


      https://reporterre.net/A-Hambach-des-milliers-d-activistes-debordent-la-police-pour-en-finir-av

  • Les entreprises suisses violent régulièrement les droits humains

    Presque une fois par mois, une multinationale suisse est impliquée à l’étranger dans des violations des droits humains ou des normes environnementales. L’analyse de Pain pour le prochain et Action de Carême a recensé au moins 64 incidents de ce type au cours des six dernières années, qui sont imputables à 32 entreprises suisses. Ces chiffres illustrent la faiblesse des mesures volontaires et l’urgence de l’initiative pour des multinationales responsables, qui exige des entreprises une meilleure évaluation des risques liés aux droits humains et à l’environnement.
    De l’or extrait illégalement finit dans les raffineries suisses, des enfants travaillent dans des carrières exploitées par des fournisseurs de l’industrie du ciment, les entreprises de matières premières polluent le sol, l’eau et l’air. Les activités à l’étranger d’entreprises suisses font régulièrement la une des journaux. Les organisations de développement Action de Carême et Pain pour le prochain ont compilé et analysé des cas connus ces dernières années. Le résultat est choquant : entre 2012 et 2017, des entreprises suisses ont été impliquées au moins 64 fois dans des violations à l’étranger des droits humains ou des normes environnementales.

    https://painpourleprochain.ch/les-entreprises-suisses-violent-regulierement-les-droits-humains
    #droits_humains #Suisse #multinationales #matières_premières #extractivisme #agro-industrie #banques #santé #droit_à_la_santé #industrie_agro-alimentaire #géographie_de_la_mondialisation #droit_du_travail #environnement #travail_des_enfants

    v. une analyse plus détaillée ici :


    https://voir-et-agir.ch/content/uploads/2018/03/Factsheet_KoVI_F.pdf

    Concernant le droit des enfants :

    Le travail des enfants est en cause dans 6 % des cas, par
    exemple dans les plantations de cacao ou de #palmiers_à_huile
    des sous-traitants de Nestlé en Côte d’Ivoire et en Indonésie,
    dans des entreprises de pêche en Thaïlande ayant fourni #Nestlé (chez qui du travail forcé a également été observé) ou chez
    les fournisseurs de matières premières de #LafargeHolcim en
    Ouganda. Valcambi a acheté de l’or d’un gisement informel togolais où le travail des enfants était monnaie courante. Il est
    également reproché à #Japan_Tobacco International d’utiliser du
    #tabac issu de #plantations employant des enfants.

    #exploitation

    #Glencore

    ping @albertocampiphoto @marty @mathieup

    4 % des cas concernent le #travail_forcé. Citons par exemple l’importation d’#or extrait illégalement au Pérou et ayant
    fini sa course dans les #raffineries de #Pamp et de #Metalor ou
    encore les conditions abusives sur les chantiers de construction
    des stades destinés aux coupes du monde de football en Russie et au Qatar.

    ping @reka

    • Glencore attackiert indigene Bäuerinnen

      Aussenminister Ignazio Cassis ist voll des Lobes über den Rohstoff-Multi. Nun zeigt ein Video, wie brutal Glencore gegen Bäuerinnen in Peru vorgeht.

      Ignazio Cassis ist beeindruckt. In einem Tweet schwärmte der FDP-Bundesrat diese Woche von seinem Besuch in einer Mine des Schweizer Rohstoffmultis Glencore in Sambia (Foto oben rechts). Es war dieselbe Mine, über die Menschenrechtsorganisationen seit Jahren berichten. Unter anderem darüber, dass Nachbarn des Kupferschmelzwerks erkranken, weil es riesige Mengen von Schwefeldioxid ausstösst.

      Glencore war entzückt vom Tweet des Aussenministers und nutzte ihn sogleich für Werbung in eigener Sache.

      Am Samstagabend äusserte sich Cassis im «Echo der Zeit» erstmals selbst. Er hält an seiner Meinung fest: «Die Richtung stimmt. Natürlich ist es noch nicht überall zu 
100 Prozent gut.»
      «Dieses Unternehmen ist ein Monster!»

      Just diese Woche tauchten ­Videoaufnahmen aus einer anderen Glencore-Mine auf. Es ist die Kupfermine von Antapaccay in Peru, die Aufnahmen datieren vom 29. Dezember. Sie zeigen, wie ­Sicherheitspersonal Bäuerinnen mit Steinen attackiert. Eine Frau wird von den Glencore-Mitarbeitern zu Boden gerissen. In den Aufnahmen, die ein peruanischer Journalist gemacht hat, sagt eine betroffene Bäuerin: «Sie nehmen uns das Recht, zu leben.» Sie deutet auf die Bagger und sagt: «Seht, wie sie uns zerstört haben, sie haben uns nicht befragt und haben keinen Respekt.» Die Frau weiter: «Weil sie Geld haben, missbrauchen sie uns. Dieses Unternehmen ist ein Monster!»

      Glencore weist die Vorwürfe zurück: Eine einzelne Familie sei unbefugt auf das Gelände der Mine vorgedrungen und habe Sicherheitspersonal und Mitarbeiter mit Steinen beworfen. Vier Sicherheitsleute sind laut Glencore verletzt worden. Aus Sorge um die Sicherheit habe Glencore die Staatsanwaltschaft kontaktiert.

      Daraufhin habe die örtliche Polizei das Grundstück betreten, um wieder Ordnung herzustellen. Glencore habe rechtliche Schritte gegen die Bäuerinnen eingeleitet.
      Vertreibung oder rechtmässig entschädigt?

      Paul Mathis, einem Mitarbeiter 
der Nichtregierungsorganisation (NGO) Comundo, die sich in Lateinamerika für soziale Gerechtigkeit einsetzt, ist die Situation in der Glencore-Mine bekannt. Er arbeitet in der NGO als Verantwortlicher für die Länder Bolivien und Peru.

      Die Besitzverhältnisse bei der Erweiterung der Mine seien unklar, so Mathis. Glencore behaupte, dass die Bauern für ihr Land entschädigt worden seien. Die Bauern wiederum pochen darauf, man habe sie widerrechtlich vertrieben.
      Klar ist: Die peruanische Regierung räumt dem Bergbau hohe Priorität ein. Konzessionen werden in der Hauptstadt Lima vergeben. Von Gesetzes wegen müsste die betroffene Bevölkerung konsultiert werden. In welchem Umfang das getan wird, sei unklar, sagt Paul Mathis.

      Grund dafür sei unter anderem der markante Rassismus der Stadtbewohner gegenüber der indigenen Landbevölkerung. Mathis: «Glencore ist sich bewusst, dass deshalb wenig Rücksicht auf die lokale Bevölkerung genommen werden muss.»
      «Um jeden Preis» Mine vergrössern

      Die Aufnahmen sind ein Steilpass für Tom Cassee von der Konzernverantwortungsinitiative. Sie verlangt, dass internationale Konzerne für Menschenrechtsverstösse vor Schweizer Gerichten zur Verantwortung gezogen werden können. Cassee: «Die verstörenden Filmaufnahmen aus Peru zeigen, dass Glencore ihre Mine um jeden Preis vergrössern will – auch mit Gewalt gegen indigene Bäuerinnen.»

      Bunderat Cassis will sich zu den Vorwürfen gegen Glencore in Peru nicht äussern. «Aussenminister Cassis hat eine Mine in Sambia besucht, nicht in Peru», hält sein Sprecher fest. 


      https://www.blick.ch/news/wirtschaft/waehrend-cassis-vom-rohstoffmulti-schwaermt-glencore-attackiert-indigene-baeue

  • #Arco_minero del Orinoco: la crisis de la que pocos hablan en Venezuela | Planeta Futuro | EL PAÍS
    https://elpais.com/elpais/2018/09/03/planeta_futuro/1535983599_117995.html

    Desde el año 2016 una decisión del gobierno de la República Bolivariana de Venezuela ha dispuesto de la totalidad de 111.843 kilómetros cuadrados para la explotación de minerales, decisión que ha puesto en peligro la biodiversidad de la Amazonía venezolana y la vida de las comunidades indígenas de la zona. Esta área es tan grande como la extensión total de países como Cuba, Corea del Sur, Austria, República Checa o Suiza.

    Venezuela ha vivido de la explotación petrolera desde que la extracción de hidrocarburos superó, en la década de 1910, el cultivo y comercialización de café y cacao. Desde ese momento, todos los proyectos de desarrollo se han basado en la renta energética. Ahora, en un contexto de profunda crisis económica, el gobierno intenta diversificar sus políticas extractivistas, en la expectativa de recibir altos ingresos económicos a corto plazo.

    El 24 de febrero de 2016 se creó la llamada Zona de Desarrollo Estratégico Nacional Arco Minero del Orinoco (AMO), en una superficie de terreno que equivale al 12,2% del territorio nacional. Esta zona se encuentra en el margen sur del río Orinoco, la principal fuente de agua del país, donde habitan 54.686 personas indígenas, según el último censo del año 2011, y una gran biodiversidad ecológica que tras esta decisión se encuentra bajo amenaza.

    Según el decreto, el AMO busca la extracción y comercialización por parte del capital nacional, trasnacional o mixto, de los minerales de bauxita, coltán, diamantes, oro, hierro, cobre, caolín y dolomita en toda la margen sur del río Orinoco.
    […]
    En los últimos años, la minería ilegal en la zona se ha expandido y con ello, ha aumentado el flujo de personas que llegan en busca de oportunidades económicas inmediatas.

    Esto ha traído como consecuencia la acentuación de la crisis sanitaria con un repunte de enfermedades como el paludismo. En un país enfrentando una grave crisis humanitaria con una creciente escasez de medicinas, esto no es un mal menor. Ante la ausencia de medicamentos y centros asistenciales, el número de muertes a consecuencia de estas enfermedades es significativo.

    La crisis social, política y económica que afecta Venezuela es muy grave y las severas violaciones de derechos humanos que persisten en el país, merecen la atención de las organizaciones nacionales, así como de la comunidad internacional. Sin embargo, no podemos ignorar la grave situación ambiental que puede derivar de la implementación del proyecto del Arco Minero y la vulneración de los derechos fundamentales de las comunidades indígenas de la zona.

    En mayo de 2018, 24 países de América Latina y el Caribe (ALC) adoptaron el #Acuerdo_de_Escazú, que busca garantizar de manera efectiva el derecho de acceso a la información y el derecho de la población a ser consultada en asuntos que puedan afectar su calidad de vida o el derecho a gozar de un ambiente sano.

    El proceso de ratificación del instrumento se abre en septiembre de 2018, y un compromiso indiscutible con la garantía de los derechos ambientales y la protección de las personas defensoras del medio ambiente, sería la inmediata ratificación del mismo por parte de Venezuela y su efectiva implementación.

    #extractivisme #Orénoque

    • Accord régional sur l’accès à l’information, la participation publique et l’accès à la justice à propos des questions environnementales en Amérique latine et dans les Caraïbes
      https://www.cepal.org/es/acuerdodeescazu

      Texte en français (pdf)
      https://repositorio.cepal.org/bitstream/handle/11362/43648/1/S1800561_fr.pdf

      (extrait de l’avant-propos de António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies)

      L’Accord régional sur l’accès à l’information, la participation publique et l’accès à la justice à propos des questions environnementales en Amérique latine et dans les Caraïbes adopté à Escazú (Costa Rica) le 4 mars 2018 et négocié par les États avec la participation significative de la société civile et du grand public, confirme la valeur de la dimension régionale du multilatéralisme au service du développement durable. En établissant un lien entre les cadres mondiaux et nationaux, l’Accord fixe des normes régionales, favorise le renforcement des capacités, en particulier par le biais de la coopération Sud-Sud, jette les bases d’une structure institutionnelle de soutien et fournit des outils pour améliorer la formulation des politiques et la prise de décision.

      Ce traité vise avant tout à combattre l’inégalité et la discrimination et à garantir le droit de toute personne à un environnement sain et à un développement durable, en portant une attention particulière aux individus et aux groupes vulnérables et en plaçant l’égalité au cœur du développement durable.

      En cette année de commémoration du soixante-dixième
      anniversaire de la Commission économique pour l’Amérique
      latine et les Caraïbes (CEPALC) et de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que du vingtième anniversaire de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme, cet Accord historique a le pouvoir de catalyser le changement structurel et de résoudre certains des principaux défis de notre époque. Il s’agit d’un outil puissant pour la prévention des conflits, la prise de décision éclairée, participative et inclusive, ainsi que pour améliorer la responsabilisation, la transparence et la bonne gouvernance.

    • Acerca de la #CEPAL | Comisión Económica para América Latina y el Caribe
      https://www.cepal.org/es/acerca

      La Comisión Económica para América Latina (CEPAL) fue establecida por la resolución 106 (VI) del Consejo Económico y Social, del 25 de febrero de 1948, y comenzó a funcionar ese mismo año. En su resolución 1984/67, del 27 de julio de 1984, el Consejo decidió que la Comisión pasara a llamarse Comisión Económica para América Latina y el Caribe.

      La CEPAL es una de las cinco comisiones regionales de las Naciones Unidas y su sede está en Santiago de Chile. Se fundó para contribuir al desarrollo económico de América Latina, coordinar las acciones encaminadas a su promoción y reforzar las relaciones económicas de los países entre sí y con las demás naciones del mundo. Posteriormente, su labor se amplió a los países del Caribe y se incorporó el objetivo de promover el desarrollo social.

      La CEPAL tiene dos sedes subregionales, una para la subregión de América Central, ubicada en México, D.F. y la otra para la subregión del Caribe, en Puerto España, que se establecieron en junio de 1951 y en diciembre de 1966, respectivamente. Además tiene oficinas nacionales en Buenos Aires, Brasilia, Montevideo y Bogotá y una oficina de enlace en Washington, D.C.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_%C3%A9conomique_pour_l%27Am%C3%A9rique_latine_et_les_Cara%C

  • Threatening wilderness, dams fuel protests in the Balkans

    For almost a year, a clutch of Bosnian women has kept watch over a wooden bridge to disrupt the march of hydropower - part of a Balkan-wide protest against the damming of Europe’s wild rivers.

    From Albania to Slovenia, critics fear the proposed run of dams will destroy their majestic landscape, steal their water and extinguish species unique to the Balkans.

    So the village women stake out the bridge around the clock, listening out for the telltale sounds of diggers on the move.

    “We are always here, during the day, at night, always,” said Hata Hurem, a 31-year-old housewife, in the shadow of the towering mountains that dominate the Balkan landscape.

    Clustered by a creek on the edge of the village of Kruscica, about 40 miles north west of Sarajevo, the local women have taken turns to stand firm, blocking trucks and scrapers from accessing the construction sites of two small plants.

    Investment in renewable energy is growing worldwide as countries rush to meet goals set by the Paris Agreement on climate change. But from China to South America, dams cause controversy for flooding fragile ecosystems and displacing local communities.

    Plans to build almost 3,000 hydropower plants were underway across the Balkans in 2017, about 10 percent of them in Bosnia, according to a study by consultancy Fluvius.

    Authorities and investors say boosting hydropower is key to reducing regional dependency on coal and to falling in line with European Union energy policies as Western Balkan states move toward integration with the bloc.

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    The energy ministry of the Federation of Bosnia and Herzegovina, one of Bosnia’s two autonomous regions, where Kruscica is located, did not respond to a request for comment.

    The government of Bosnia’s other region, Republika Srpska, said building dams was easier and cheaper than shifting toward other power sources.

    “The Republic of Srpska has comparative advantages in its unused hydro potential and considers it quite justified to achieve the goals set by the EU by exploiting its unused hydropower,” said energy ministry spokeswoman Zorana Kisic.
    DAMS AND PICKETS

    Yet, critics say the “dam tsunami” - a term coined by anti-hydropower activists - endangers Europe’s last wild rivers, which flow free.

    If rivers stop running freely, they say dozens of species, from the Danube Salmon to the Balkan Lynx, are at risk.

    About a third of the planned dam projects are in protected areas, including some in national parks, according to the 2017 study, commissioned by campaign groups RiverWatch and Euronatur.

    Most plants are small, producing as little as up to 1 MW each - roughly enough to power about 750 homes - but their combined impact is large as activists say they would cut fish migration routes and damage their habitat.

    “Three thousand hydropower plants ... will destroy these rivers,” said Viktor Bjelić, of the Center for Environment (CZZS), a Bosnian environmental group.

    “Many of the species depending on these ecosystem will disappear or will be extremely endangered.”

    Some local communities fear displacement and lost access to water they’ve long used for drinking, fishing and farming.

    In Kruscica, protesters say water would be diverted through pipelines, leaving the creek empty and sinking hopes for a revival of nature tourism that attracted hikers, hunters and fishing enthusiasts before war intervened in the 1990s.

    “(The river) means everything to us, it’s the life of the community,” said Kruscica’s mayor Tahira Tibold, speaking outside the barren wooden hut used as base by demonstrators.

    Locals first heard about the plants when construction workers showed up last year, added the 65-year-old.

    Women have led protests since fronting a picket to shield men during a confrontation with police last year, said Tibold.

    Campaigners have taken their plight to court, alleging irregularities in the approval process, and works have stalled. But demonstrators keep patrolling around the clock, said Bjelić of CZZS, as it is not known when or how the case will end.
    SHADES OF GREEN

    The protest was backed by U.S. clothing company Patagonia as part of a wider campaign to preserve Balkan rivers and dissuade international banks from investing in hydropower.

    Banks and multilateral investors including the European Investment Bank (EIB), the European Bank for Reconstruction and Development (EBRD) and the World Bank’s International Finance Corporation (IFC), fund hundreds of projects, according to a 2018 study by Bankwatch, a financial watchdog.

    “It’s a waste of money and a moral travesty that some of the world’s largest financial institutions have embraced this out-dated and exploitative technology,” Patagonia founder Yvon Chouinard said in a statement in April.

    The World Bank, EBRD and EIB said their investments have to comply with environmental and social standards, which EBRD and EIB said they were strengthening.

    EBRD said it also improved its assessment process and pulled out of some projects near protected areas.

    “Hydropower is an important source of renewable energy for Western Balkans,” said EBRD’s spokeswoman Svitlana Pyrkalo.

    Bosnia gets 40 percent of its electricity from hydropower, the rest from coal-fired power plants. It plans to increase the share of renewables to 43 percent by 2020, under a target agreed with the EU.

    Dams are generally considered more reliable than wind and solar plants as they are less dependent on weather conditions.

    But that could change with global warming if droughts and floods grow more common, said Doug Vine, a senior fellow at the Center for Climate and Energy Solutions, a U.S.-based think tank.

    Last year a long drought lowered water levels across the Western Balkans, hitting hydropower output and driving up prices.

    Campaigners say Balkan states should focus on solar and wind power as they involve less building works and cost less.

    “Just because it doesn’t emit CO2 it doesn’t mean it’s good,” said Ulrich Eichelmann, head of RiverWatch.

    “Is like saying (that) … smoking is healthy because it doesn’t affect the liver”.

    https://www.reuters.com/article/us-bosnia-environment-dams/threatening-wilderness-dams-fuel-protests-in-the-balkans-idUSKCN1J0007
    #barrages_hydroélectriques #eau #énergie #Balkans #Bosnie #résistance #manifestations #faune #wildlife

    • Dans les Balkans, un « tsunami de barrages » déferle sur les écosystèmes

      Portée par une image verte et des financements européens, l’énergie hydroélectrique connaît de multiples projets dans les Balkans. Au grand dam des populations locales concernées et au détriment d’écosystèmes encore préservés.

      « Ne touchez pas à la #Valbona ! » « Laissez les fleuves libres ! » Le soleil automnal à peine levé, les cris et les slogans d’une trentaine de manifestants résonnent jusqu’aux plus hauts sommets des « Alpes albanaises ». Coincée entre les montagnes du #Monténégro et du #Kosovo, la vallée de la Valbona a longtemps été l’une des régions les plus isolées d’Europe. Les eaux cristallines de sa rivière et le fragile écosystème qui l’entoure attirent depuis quelques années des milliers de personnes en quête de nature sauvage.

      « Les barrages vont détruire les rares sources de revenus des habitants. Sans le tourisme, comment peut-on gagner sa vie dans une région si délaissée ? » Après avoir travaillé une quinzaine d’années à l’étranger, Ardian Selimaj est revenu investir dans le pays de ses ancêtres. Ses petits chalets en bois se fondent dans la végétation alpine. Mais, à quelques dizaines de mètres seulement, les bétonnières sont à l’œuvre. Malgré l’opposition bruyante des habitants et des militants écologistes, le lit de la rivière est déjà défiguré. « Si la Valbona est bétonnée, ce ne sera plus un parc national mais une zone industrielle », se désole Ardian Selimaj, la larme à l’œil.

      Les barrages qui se construisent aux confins albanais sont loin d’être des cas uniques. « Les Balkans sont l’un des points chauds de la construction des centrales hydroélectriques. Près de 3.000 y sont prévus ou déjà en construction ! » Militant écologiste viennois, Ulrich Eichelmann se bat depuis près de trente ans pour la protection des rivières d’Europe. Son ONG, RiverWatch, est en première ligne contre les 2.796 centrales qu’elle a recensées dans le sud-est du continent. De la Slovénie à la Grèce, rares sont les rivières épargnées par ce « tsunami de barrages ».
      Un désastre environnemental qui se fait souvent avec le soutien du contribuable européen

      « Les raisons de l’explosion du nombre de ces projets sont multiples, commente Ulrich. La corruption, la mauvaise compréhension des enjeux climatiques, les intérêts financiers qu’y trouvent les banques et les institutions financières, l’extrême faiblesse de l’application des lois... » Dans des sociétés malmenées par la corruption, les investisseurs ont peu de mal à faire valoir leurs intérêts auprès des dirigeants. Ceux-ci s’empressent de leur dérouler le tapis rouge. Et sont peu enclins à appliquer leur propre législation environnementale : 37 % des barrages envisagés le sont au cœur de zones protégées.

      Parc national ou zone Natura 2000, des points chauds de la biodiversité mondiale sont ainsi menacés. Un désastre environnemental qui se fait souvent avec le soutien du contribuable européen. « En 2015, nous avons constaté que la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) avait financé 21 projets dans des zones protégées ou valorisées au niveau international », commente Igor Vejnovic, de l’ONG Bankwatch-CEE. Alors que l’Union européenne (UE) promeut officiellement les normes environnementales dans la région, on retrouve ses deux grandes banques de développement derrière plusieurs constructions de centrales. Igor Vejnovic dénonce « un soutien à des projets qui ne seraient pas autorisés par la législation européenne en vigueur ».

      Un soutien financier qui est d’ailleurs difficile à établir. « Leur nombre est probablement encore plus élevé, assure Igor Vejnovic, car la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Berd financent ces centrales par des intermédiaires régionaux et les deux banques refusent systématiquement d’identifier les porteurs des projets en invoquant la confidentialité du client. » Des clients qui font souvent peu de cas des obligations légales. Selon Bankwatch-CEE, de nombreuses études d’impact environnemental ont été bâclées ou falsifiées. Des irrégularités parfois si caricaturales qu’elles ont conduit les deux banques européennes à suspendre, quand même, leurs prêts à d’importants projets dans le parc national de Mavrovo, en Macédoine. Ses forêts abritent l’une des espèces les plus menacées au monde, le lynx des Balkans.

      Grâce à une géographie montagneuse et à une histoire récente relativement épargnée par les phases destructrices de l’industrialisation, les rivières des Balkans offrent encore des paysages spectaculaires et une nature sauvage. Leurs eaux cristallines et préservées abritent près de 69 espèces de poissons endémiques de la région, dont le fameux saumon du Danube, en danger d’extinction. Une expédition de quelques jours sur la Vjosa, le « cœur bleu de l’Europe », a ainsi permis la découverte d’une espèce de plécoptères et d’un poisson encore inconnus de la science. Un trésor biologique méconnu dont les jours sont pourtant comptés. Malgré leurs conséquences catastrophiques, les petits barrages de moins de 1 MW se multiplient : ceux-ci ne nécessitent généralement aucune étude d’impact environnemental.
      La détermination des populations locales a fait reculer plusieurs barrages

      Louée pour son caractère « renouvelable », l’hydraulique représente 10 % du parc électrique français et près de 17 % de l’électricité produite sur la planète. Bénéficiant de la relative conversion du secteur énergétique au développement dit « durable », les barrages sont en pleine expansion à travers le globe. Les industriels de l’eau n’hésitent pas à le répéter : l’énergie hydraulique, « solution d’avenir », n’émet ni gaz à effet de serre ni pollution. Ces affirmations sont pourtant contredites par de récentes études. Peu relayées dans les grands médias, celles-ci démontrent que les pollutions causées par l’énergie hydraulique auraient été largement sous-estimées. Dans certaines régions du monde, les grandes retenues d’eau artificielles généreraient d’importantes productions de méthane (CH4), dont le pouvoir de réchauffement est 25 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO2).

      « L’hydroélectricité est l’une des pires formes de production d’énergie pour la nature, s’emporte Ulrich. Ce n’est pas parce qu’il n’émet pas de CO2 que c’est une énergie renouvelable. » Le militant écologiste s’indigne des conséquences de ces constructions qui transforment des fleuves libres en lacs artificiels. « La nature et les espèces détruites ne sont pas renouvelables. Quand une rivière est bétonnée, la qualité de l’eau baisse, le niveau des eaux souterraines en aval du barrage chute alors que la côte, elle, est menacée par l’érosion en raison de la diminution de l’apport en sédiments. »

      Les discours positifs des industriels tombent en tout cas à pic pour les dirigeants des Balkans, qui espèrent ainsi tempérer les oppositions à ces centaines de constructions. La diversification énergétique recherchée a pourtant peu de chances de profiter à des populations locales qui verront leur environnement quotidien transformé à jamais. « Si les promoteurs investissent parfois dans les infrastructures locales, cela a une valeur marginale par rapport aux dommages causés au patrimoine naturel et à la qualité de l’eau, explique Igor Vejnovic. L’hydroélectricité est d’ailleurs vulnérable aux périodes de sécheresse, qui sont de plus en plus fréquentes. » Les centrales dites « au fil de l’eau » prévues dans les Balkans risquent de laisser bien souvent les rivières à sec.

      Malgré les problèmes politiques et sociaux qui frappent les pays de la région, les mobilisations s’amplifient. La détermination des populations locales à défendre leurs rivières a même fait reculer plusieurs barrages. En Bosnie, où les habitants ont occupé le chantier de la Fojnička pendant près de 325 jours, plusieurs constructions ont été arrêtées. À Tirana, le tribunal administratif a donné raison aux militants et interrompu les travaux de l’un des plus importants barrages prévus sur la Vjosa. Après s’être retirée du projet sur la Ombla, en Croatie, la Berd a suspendu le versement des 65 millions d’euros promis pour les gros barrages du parc Mavrovo, en Macédoine, et a récemment commencé à privilégier des projets liés à l’énergie solaire. Cette vague de succès suffira-t-elle à contrer le tsunami annoncé ?


      https://reporterre.net/Dans-les-Balkans-un-tsunami-de-barrages-deferle-sur-les-ecosystemes
      #hydroélectricité #extractivisme

    • Balkan hydropower projects soar by 300% putting wildlife at risk, research shows
      More than a third of about 2,800 planned new dams are in protected areas, threatening rivers and biodiversity.

      Hydropower constructions have rocketed by 300% across the western Balkans in the last two years, according to a new analysis, sparking fears of disappearing mountain rivers and biodiversity loss.

      About 2,800 new dams are now in the pipeline across a zone stretching from Slovenia to Greece, 37% of which are set to be built in protected areas such as national parks or Natura 2000 sites.

      Heavy machinery is already channelling new water flows at 187 construction sites, compared to just 61 in 2015, according to the research by Fluvius, a consultancy for UN and EU-backed projects.

      Ulrich Eichelmann, the director of the RiverWatch NGO, which commissioned the paper, said that the small-scale nature of most projects – often in mountainous terrain – was, counterintuitively, having a disastrous impact on nature.

      “They divert water through pipelines away from the river and leave behind empty channels where rivers had been,” he told the Guardian. “It is a catastrophe for local people and for the environment. For many species of fish and insects like dragonflies and stoneflies, it is the end.”

      One stonefly species, Isoperla vjosae, was only discovered on Albania’s iconic Vjosa river this year, during an expedition by 25 scientists which also found an unnamed fish previously unknown to science. Like the Danube salmon and the Prespa trout, it is already thought to be at risk from what Eichelmann calls “a dam tsunami”.

      The scientists’ report described the Vjosa as a remarkably unique and dynamic eco-haven for scores of aquatic species that have disappeared across Europe. “The majority of these viable communities are expected to irrecoverably go extinct as a result of the projected hydropower dams,” it said.

      However, Damian Gjiknuri, Albania’s energy minister, told the Guardian that two planned megadams on the Vjosa would allow “the passage of fish via fish bypass or fish lanes”.

      “These designs have been based on the best environmental practices that are being applied today for minimising the effects of high dams on the circulation of aquatic faunas,” he said.

      Gjiknuri disputed the new report’s findings on the basis that only two “high dams” were being built in Albania, while most others were “run-of-the-river hydropower”.

      These generate less than 10MW of energy and so require no environmental impact assessments, conservationists say. But their small scale often precludes budgets for mitigation measures and allows arrays of turbines to be placed at intervals along waterways, causing what WWF calls “severe cumulative impacts”.

      Beyond aquatic life, the dam boom may also be threatening humans too.

      Since 2012, property conflicts between big energy companies and small farmers have led to one murder and an attempted murder, according to an EU-funded study. The paper logged three work-related deaths, and dozens of arrests linked to Albania’s wave of hydropower projects.

      Albania is a regional hotspot with 81 dams under construction but Serbia, Macedonia, and Bosnia and Herzegovina are also installing 71 hydro plants, and Serbia has a further 800 projects on the drawing board.

      Gjiknuri said the Albanian government was committed to declaring a national park on a portion of the Vjosa upstream from the planned 50m-high Kalivaçi dam, preventing further hydro construction there.


      https://www.theguardian.com/environment/2017/nov/27/balkan-hydropower-projects-soar-by-300-putting-wildlife-at-risk-researc
      https://www.theguardian.com/environment/2017/nov/27/balkan-hydropower-projects-soar-by-300-putting-wildlife-at-risk-researc
      signalé par @odilon il y a quelques temps:
      https://seenthis.net/messages/648548

    • Serbie : mobilisation citoyenne contre les centrales hydroélectriques dans la #Stara_planina

      L’État serbe a donné le feu vert aux investisseurs pour la construction de 58 centrales hydroélectriques sur plusieurs rivières dans la Stara planina. S’étalant à l’est de la Serbie, ce massif montagneux constitue la frontière naturelle entre la Serbie et la Bulgarie et continue jusqu’à la mer Noire. Cette zone protégée est l’une des plus grandes réserves naturelles de Serbie.


      https://www.courrierdesbalkans.fr/Serbie-mobilisation-citoyenne-contre-les-centrales-hydroelectriqu

    • Le #Monténégro se mobilise contre les mini-centrales hydroélectriques

      Quand les directives européennes sur les énergies renouvelables servent les intérêts des mafieux locaux... Après l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie ou la Serbie, c’est maintenant le Monténégro qui entre en résistance contre les constructions de mini-centrales hydroélectriques. 80 projets sont prévus dans le pays, avec de très lourdes conséquences pour l’environnement et les communautés rurales.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Centrales-hydroelectrique-au-Montenegro

    • In Bosnia ed Erzegovina le comunità locali combattono per i propri fiumi

      Sono 122 i mini-impianti idroelettrici già in funzione e altri 354 sono in fase di realizzazione. Molti sono finanziati da società di altri Paesi europei che sfruttano scarsi controlli e corruzione. Ma le lotte stanno cambiando le cose

      Nella periferia di Sarajevo c’è un grande parco che richiama centinaia di turisti attirati da un intreccio di ruscelli e cascatelle. È la sorgente della Bosna, il fiume da cui la Bosnia ed Erzegovina prende il nome. Non è un caso che sia un corso d’acqua a ispirare il toponimo di questo Paese, che da sempre vive un legame strettissimo con i suoi fiumi. Che fluiscono, con un andamento spesso selvaggio, per un’estensione di oltre 11mila chilometri.

      A partire dagli anni Duemila, però, decine di centrali idroelettriche hanno iniziato a sorgere lungo questo reticolo per sfruttarne il potenziale energetico. In Bosnia ed Erzegovina le chiamano Mhe (sigla che sta per mini-hidroelektrane): piccoli impianti con una potenza installata inferiore ai dieci MegaWatt (MW). “Sono 108 i fiumi, in particolare piccoli torrenti di montagna, su cui sono state costruite delle centrali”, spiega Muriz Spahić, ex presidente dell’Associazione dei geografi bosniaci. Oggi in pensione, Spahić è uno degli scienziati che ha contribuito a definire gli impatti negativi delle Mhe sulla vita che si sviluppa dentro e intorno ai fiumi: “L’acqua che viene immessa nelle tubature diventa una creazione artificiale, in cui la vita animale sparisce”. A soffrirne sono ad esempio i pesci a causa della mancanza di percorsi dedicati per superare gli sbarramenti. Spahić denuncia inoltre come prelievi idrici eccessivi lascino spesso i letti in secca, soprattutto in estate.

      Oggi, secondo i dati dell’Ong Eko akcija sono 122 le Mhe in funzione e 354 quelle in fase di progettazione o costruzione. Un dato che include gli impianti della Federazione di Bosnia ed Erzegovina (FBiH) e della Republika Srpska, le due entità che, insieme al distretto autonomo di Brčko, compongono l’ossatura amministrativa del Paese. In totale, nel 2022, tutte le Mhe hanno generato circa il 2,7% della produzione elettrica nazionale, come rilevato dalla Commissione statale per l’energia. “Oltre ai danni ai fiumi, spesso abbiamo assistito a ingenti opere di disboscamento per permettere la costruzione delle strade d’accesso”, sostiene Jelena Ivanić del Centro per l’ambiente di Banja Luka, la principale associazione ambientalista della Republika Srpska.

      Accanto alla scrivania, una pila di dossier e libri raccoglie le lotte contro l’ipersfruttamento idrico che il centro porta avanti dal 2004. “Eppure, le Mhe erano state presentate come una soluzione meno invasiva rispetto ai grandi impianti”, afferma. In Bosnia ed Erzegovina, secondo i dati del think thank energetico Ember, dal 2000 il carbone genera oltre il 50% della produzione nazionale di elettricità. Il reticolo fluviale è diventato una risorsa appetibile dal 2005, quando la repubblica balcanica ha aderito all’Energy community treaty. Con l’accordo (che punta ad allineare le politiche energetiche di nove Paesi dell’Europa Sud-orientale a quelle dell’Ue) si rendono necessari nuovi investimenti per l’energia pulita. Un fattore che, anche grazie a generose sovvenzioni, stimola “una vera e propria corsa alla costruzione di questi piccoli impianti”, incalza Ivanić.

      “Sono 108 i fiumi, in particolare piccoli torrenti di montagna, su cui sono state costruite delle centrali” – Muriz Spahić

      Tuttavia, il boom di Mhe non passa inosservato, soprattutto nelle aree rurali dove le persone si erano abituate nei secoli a utilizzare i corsi d’acqua per i propri bisogni primari. Si diffonde così a macchia d’olio un movimento dal basso, capillare e interetnico, per la protezione dei fiumi. Nel 2016 più di 40 associazioni locali si sono unite in una coalizione nazionale, dimostrando un legame intimo tra uomini e acqua, che va oltre il semplice uso della risorsa.

      “Per 505 giorni abbiamo presidiato questo ponte, giorno e notte”, racconta Tahira Tibolt. Indica un cartello sul ciglio della strada: “Il ponte delle coraggiose donne di Kruščica”. Dal 2017 questo gruppo locale ha ostacolato l’accesso al fiume del proprio villaggio per bloccare un progetto idroelettrico, nonostante gli arresti, le minacce e alcuni violenti scontri con la polizia. Nel 2021, tutti i permessi sono stati annullati e le donne di Kruščica hanno vinto il Goldman Environmental Prize, una sorta di premio “Nobel per l’ambiente”. Tibolt ricorda come quei 505 giorni siano stati un momento di vera comunità: “Siamo state l’esempio che ci si può contrapporre con il corpo se non è possibile farlo per vie legali”.

      “Oltre ai danni ai fiumi, spesso abbiamo assistito a ingenti opere di disboscamento per permettere la costruzione delle strade d’accesso” – Jelena Ivanić

      Molte persone hanno anche subito danni diretti dalle Mhe. Meno di venti metri separano la mini-centrale di Kaćuni dalla camera da letto di Salko e Namira Hodžić. “Ancora ricordo i giorni della costruzione -lamenta l’uomo-. È stato un inferno: le ruspe hanno lavorato per 43 giorni, gli esplosivi usati per sbancare la roccia hanno crepato la casa e ci hanno costretti a rifarne una parte. Tra lavori e spese processuali abbiamo perso tra i 25 e i 35mila euro”. Oggi, per la coppia, il problema è il ronzio costante della centrale. “Quando tornano a trovarci, i nostri figli non vogliono più rimanere a dormire. Preferiscono andare in hotel”, racconta l’uomo, che ha denunciato i proprietari dell’impianto. La sua non è l’unica battaglia legale in corso. Al crescere dell’opposizione di associazioni e cittadini, sono aumentate anche le contromisure degli investitori. Attualmente sono più di trenta le cause aperte dall’Aarhus centar BiH, organizzazione che fornisce supporto legale gratuito ai movimenti ambientalisti.

      Come nel caso della querela temeraria che ha coinvolto due giovani attiviste di Sarajevo Est: Sara Tuševljak e Sunčica Kovačević. “Eravamo qui quando hanno costruito queste strade d’accesso alle Mhe. Abbiamo sentito le esplosioni, fotografato i detriti e gli alberi franati giù nel letto del fiume”, racconta Kovačević da una roccia a picco sul fiume Kasindolska. Sul suo telefono, mostra le foto dello stesso torrente secco e ricoperto di detriti. Nel 2022, quando le attiviste denunciano pubblicamente il potenziale rischio ambientale di questa situazione, arriva una chiamata dall’amministratore delegato di Green Invest, l’azienda belga a capo del progetto, che chiede loro di ritrattare. Un mese dopo, la compagnia Buk doo -di proprietà della società belga- presenta la prima di tre querele per diffamazione.

      “I permessi si ottengono molto velocemente e i controlli quasi non esistono. Agli investitori conviene di più pagare le multe che adeguarsi alla legge” – Nina Kreševljaković

      Anche Amnesty International ha considerato il provvedimento come un’azione strategica contro la partecipazione pubblica. Green Invest è solo una delle aziende europee che partecipano, a vario titolo, ai 95 progetti di Mhe censiti da Eko akcija in tutto il Paese. Quelli in cui sono coinvolte imprese italiane sono 14, tra cui la Sol Spa che ne conta ben cinque. “Ci si può chiedere cosa abbia attratto tutti questi investitori stranieri -incalza l’avvocata dell’Aarhus centar BiH, Nina Kreševljaković-. La risposta è molto semplice: qui regna l’anarchia”. Dal suo studio di Sarajevo elenca i vari problemi legati a questo settore: “I permessi si ottengono molto velocemente e i controlli quasi non esistono. Ci sono stati casi di corruzione, e agli investitori conviene di più pagare le multe che adeguarsi alla legge”.

      Un sistema, quello delle Mhe, che a lungo si è appoggiato alle feed-in tariffs, un piano agevolato attraverso il quale agli investitori veniva garantito l’acquisto di energia a un prezzo fino a quattro volte maggiore rispetto a quello di mercato, per un periodo di tempo tra i 12 e i 15 anni. “Dopo anni di lotte, grazie alla pressione di associazioni e Ong, nel 2022 il parlamento della FBiH ha adottato una legge che vieta la costruzione di nuove mini-centrali”, prosegue l’avvocata. Nella Republika Srpska il sistema delle Mhe è stato invece fortemente ridimensionato con una norma che vieta alle istituzioni di finanziarne di nuove. “Negli anni il movimento ha raggiunto grandi risultati -racconta Ulrich Eichelmann, direttore di RiverWatch, una delle Ong di conservazione ambientale più attive nei Balcani-. Il numero dei progetti di Mhe è diminuito drasticamente, anche perché ormai gli investitori sanno che la consapevolezza dei cittadini sul tema è cresciuta”.

      Il problema, ora, si sta spostando su nuove grandi opere energetiche come il “Gornji Horizonti” attualmente in costruzione in Erzegovina: un massiccio sistema di dighe, canali e sbarramenti concepito in epoca jugoslava e oggi ripreso in mano dal gruppo cinese Gezhouba. Il progetto, denuncia RiverWatch, muterà il corso di diversi fiumi con una portata impossibile da calcolare per la natura inesplorata del territorio. “Bisogna vedere come le persone affronteranno questi nuovi problemi -conclude Eichelmann- ma la radice di tutto ciò risiede in una visione che considera ogni risorsa naturale semplicemente come una risorsa per fare più soldi”.

      https://altreconomia.it/in-bosnia-ed-erzegovina-le-comunita-locali-combattono-per-i-propri-fium

      #Mhe

  • Souvenir d’un paysage. Pour Manuela

    http://www.progress-film.de/erinnerung-an-eine-landschaft-fur-manuela.html

    Un documentaire réalisé en 1983 et produit par la DEFA (monopole de la production cinématographique en Allemagne de l’est)

    Il décrit l’extension inexorable des mines de charbon à ciel ouvert au sud de Leipzig. La scène entre 21:26 et 23:10 est notamment édifiante : un planificateur explique les différentes phases du projet programmé jusqu’en 2020. La chute du mur n’a rien remis en cause de ce coté là. D’ailleurs on y voit la figure de Marx, non pas hanter l’époque, mais y servir de bibelot utilitaire.

    Le réalisateur avait bien compris que le modèle « socialiste » n’était que l’autre camp du capital, et non pas une alternative radicale. Les nécessités mises en avant par la planificateur, et qui sont celles de l’investissement productif, ne dépareraient pas dans les discours d’un partisan de l’aéroport à NDDL, par exemple.

  • Illusion cartographique au Nord, barrière de sable à l’Est : les #frontières mouvantes du #Sahara_occidental
    http://journals.openedition.org/espacepolitique/2644

    C’est entre 1981 et 1987 que l’Etat marocain entreprend, avec l’aide de techniciens français, la fortification militaire de lignes de dunes dans une perspective défensive. La fin des années 1970 est alors marquée par des combats violents entre les Forces armées marocaines (FAR) et le Front Polisario, qui agit dès 1976 depuis des bases arrière algérienne et mauritanienne. La prise pour cible du territoire marocain (hors de la zone controversée) et l’occupation ponctuelle de Tan Tan par les indépendantistes (opération « Houari Boumédiene ») sont vécues côté marocain comme un affront et renforcent l’idée d’un nécessaire mur de sécurisation pour protéger les centres névralgiques du Sahara, à savoir les villes, les oasis, les mines de phosphate de Bou Craa et les sources de la Saguia al Hamra (Mohsen-Finan, 2004). Entreprise à la faveur d’un renversement du rapport de forces sur le terrain par les FAR, la fortification de dunes s’étale sur plusieurs années

    #cartographie #Maroc

  • Assassinat du compañero Abraham Hernández Gonzales,
    membre du Comité pour la défense des droits indigènes

    Déclaration de Nodo Solidale

    https://lavoiedujaguar.net/Assassinat-du-companero-Abraham-Hernandez-Gonzales-membre-du-Comite-

    Abraham Hernández Gonzales était un homme de quarante-deux ans qui vivait en travaillant dans un petit hôtel sur la côte Pacifique, à Salchi, près de San Pedro Pochutla, Oaxaca. Là vivent aussi sa femme et ses deux enfants. Sa famille, comme des centaines d’autres dans la région, fait partie du Comité pour la défense des droits indigènes (Codedi), une organisation qui cherche à construire l’autonomie des peuples, défendre le territoire des projets extractivistes capitalistes et résister aux politiques gouvernementales d’appauvrissement et d’anéantissement. Plus précisément, Abraham jouait dans l’organisation le rôle de coordinateur régional à Los Ciruelos. Le mardi 17 juillet, sa vie a sombré dans la fosse noire et infinie de la guerre au Mexique. Une camionnette et une moto sont arrivées chez lui, des hommes armés, cagoulés et déguisés en soldats l’ont arraché de sa maison et l’ont emmené avec un luxe de violence. Sa fille était présente et a déclenché l’alarme. (...)

    #Mexique #Oaxaca #peuples_originaires #assassinats #Alejandro_Murat #mégaprojets #extractivisme

  • Barrages hydroélectriques au #Laos

    Pour l’instant, petit compte-rendu sans images (car très lent à charger ici au Laos) et sans trop d’investigation. Je vous fais part ici de ce que j’ai vu ces jours-ci au Laos, et plus précisément entre Muang Khua et Nong Khiaw et entre Nong Khiaw et Luang Prabang, le long du fleuve Nam Ou.

    Avant d’arriver dans la région, on a pensé prendre le bateau de Muang Khua à Luang Prabang. Arrivés à Muang Khua depuis Dien Bien Phu (Vietnam) on nous dit que c’est impossible, alors que c’était pourtant indiqué sur les panneaux à destination des touristes... On nous parle de barrage hydroélectrique et on nous dit qu’on peut arriver uniquement jusqu’à Nong Khiaw.
    On prend donc le bateau jusqu’à Nong Khiaw et à 3/4 du parcours on nous indique de sortir du bateau pour prendre un tuc-tuc. Un barrage est en train d’être construit et on ne peut donc pas passer. Sur le bateau, il y a aussi un guide touristique qui habite la région et qui nous explique que le barrage est construit par les chinois pour alimenter en courant électrique un train à grande vitesse qui est en train d’être construit. Les travaux du barrage ont commencé il y a environ 2 ans et qu’il sera mis en fonction dans 2 ans. A la fin de cette année, les populations locales seront déplacées. Je suis loin du guide, c’est donc un peu difficile pour moi de discuter avec lui, mais il parle de 500 personnes déplacées environ dans les alentours de son village (il faut calculer que c’est une région très reculée du Laos, et la densité de population est très basse). Les gens sont déplacées d’environ 2 km et ils ne sont pas très contents de partir, malgré les (petites) compensations financières.
    Il m’explique aussi que les travailleurs sont à la fois laotiens et chinois.

    On dort à Nong Khiaw et on prend le jour suivant un bus pour rejoindre Luang Prabang.
    Et là, à la moitié du parcours, on découvre pourquoi on ne peut plus descendre la rivière en bateau... autre barrage !
    On voit, avant le barrage en construction, des maisons où l’on a peint au spray des chiffres... « 4,5x2 » par exemple ou « H124 »... et puis quelques maisons détruites. Les signaux sont clairs : toutes les maisons du village vont être détruites... On comprend avoir raison quand on voit, quelques centaines de mètres plus en bas le chantier du barrage hydroélectrique.
    Et là on y voit aussi une publicité du train à grand vitesse qui sera construit... il reliera très probablement le Laos à la Chine et permettra à la Chine d’avoir accès aux ressources de ce pays. La région est riche en #matières_premières, dixit @albertocampiphoto.
    Depuis là, plein de panneaux en chinois longent la route, des panneaux d’entrepôts, de petites usines, des panneaux qui disent « land for sale » ou « house for rent »...

    La rivière ne sera ainsi probablement plus du tout navigable dans quelques années. Ou seulement en petits morceaux, mais surtout, les laotiens de la région seront dépouillés de leurs ressources. Sic.

    J’espère pouvoir ajouter des photos bientôt...

    Si des seenthisiens trouvent plus d’informations là-dessus... on pourra compléter ce compte-rendu basé uniquement sur une courte visite dans la région.

    #électricité #Chine #train_à_grand_vitesse #néo-colonialisme #transport_ferroviaire #ressources #eau #électricité #IDPs #déplacés_internes #extractivisme

    cc @reka @fil @simplicissimus

    • Laos’ Nam Ou cascade hydropower project starts electricity generation

      The first turbine of Laos’ Nam Ou cascade hydropower project, which is constructed by Power Construction Corporation of China, officially began electricity generation Sunday.

      The cascade hydropower station, completed four months ahead of the scheduled plan, is among a drainage basin hydropower development plan fully carried out by a Chinese enterprise.

      Lao Deputy Prime Minister Somsavat Lengsavad attended the inaugural ceremony held Sunday in Lao northern Luang Prabang province, and pressed the start button for electricity generation.

      Addressing the ceremony, Lao Minister of Energy and Mines Khammany Inthilath said the Nam Ou hydropower project has an important role in regulating seasonal drought in the Nam Ou river basin, ensuring downstream irrigation for plantation and reducing soil erosion.

      General Manager of Power Construction Corporation of China Sun Hongshui said his corporation will continue to fulfill the corporate social responsibilities, contributing to socio-economic development of Laos.

      Nam Ou river is a branch of Mekong river in Laos. Nam Ou drainage basin hydropower development plan is a seven-dam cascade project with total installed capacity of 1,272 MW and annual generating capacity of some 5,000 GWh.

      http://www.xinhuanet.com/english/2015-11/30/c_134866619.htm

    • The Nam Ao Dam collapse: a preview of things to come?

      The Yellow River is to China what the Mekong is to Southeast Asia: both the origin and the prop of civilisation, providing water and agricultural land to nurture a growing society. While the Mekong is thought of with affection and gratitude as the “Mother of Waters”, however, the Yellow River has always been feared and distrusted. A quick glance at the ancient maps provides the reason: viewed as a historical time-lapse, the river flails wildly across the landscape like a dropped fire-hose, as the vast quantities of loess silt that it carries gradually raise the level of its bed and force it to change direction in order to find new outlets. According to a traditional saying, the Yellow River “bursts its banks twice every three years, and changes course once a century”.

      The result is that large-scale water-management techniques have come to form a key pillar of Chinese government. Indeed, many historians see hydrology as being the key to the formation and endurance of China’s monolithic bureaucracy. Yu the Great, the semi-legendary founder of the Xia dynasty was promoted to leadership after developing new methods for diverting the water into irrigation and successfully organising local populations to deal with large-scale flooding of the Yellow River around 1920 BCE.

      The high stakes involved in flood control ensured that it would persist as both a curse and a source of temptation for political leaders. While disaster could arrive at any moment, the successful execution of grandiose water-management projects also constituted proof par excellence of a sovereign’s capacity to rule. This trend did not cease with the end of imperial rule. If anything, it was accentuated by the arrival of modern technology. From Mao Zedong onwards, generations of Communist Party leaders have been fascinated by the prospect of constructing dams, diverting rivers and irrigating deserts, often in the face of overwhelming practical considerations. According to one well-known story, Mao Zedong was only persuaded that plans for an early iteration of the Three Gorges project were a disaster waiting to happen when Li Siguang, Minister for Geology at the time, threatened to kill himself rather than see the project go ahead. (The dam was finally completed in 2012, and remains the object of strident criticism.)

      If the Chinese government confined its eternal optimism regarding the long-term prospects of large-scale water-management enterprises to rivers situated entirely within its own territory, this would – while interesting - not be an issue suitable for coverage by this blog. Currently, however, the state has plans to divert around 200 billion cubic meters of water annually from the headwaters of the Mekong, the Brahmaputra and the Salween Rivers towards northwestern provinces suffering from perennial drought, irking the Indian government in particular. In addition to this, a chain of seven dams has been constructed along the Chinese stretch of the Mekong (known as the Lancang), with an eighth having been canceled following complaints from downstream nations.

      Inspired partially by Chinese experience, other Mekong basin countries have also begun construction, hoping to profit from a cheap source of hydropower on their doorstep. Laos, with the greatest geographical potential to benefit, has 23 hydropower projects in operation, 22 under construction, 43 planned and 20 more proposed. Vietnam has 10 in operation, one planned and another proposed. Thailand has five in operation and seven more planned. Cambodia has two under construction and 12 planned, while Myanmar has seven planned.

      Furthermore, it has to be recognised that the construction undertaken so far has been relatively successful. This is no doubt due in part to the benign nature of the Mekong and her tributaries – being far more forgiving of human blunders than the Yellow River - but also due to better and more responsive administrative positions taken by the countries concerned. China, keen to promote regional cooperation and integration, has taken a softly-softly approach foreign critics that it rarely adopts with domestic malcontents. The government has shared much of its data with the Mekong River Commission, and modified or even canceled several Lancang cascade projects in response to social and environmental concerns.

      However, the projects are not entirely without consequences: severe effects on the river’s seasonal volume have been observed in Thailand, as well as changes in fish migration patterns and downstream erosion. Moreover, the likely effects of the Mekong dam projects on the Tonle Sap wetlands are largely unknown; a similar project in the Florida Everglades successfully reduced flooding risks but also devastated the natural environment.

      While these uncertainties are not a reason in themselves to abandon construction altogether, they nevertheless underline the fact that 4000 years’ experience notwithstanding, even Chinese experts still have great difficulty forecasting the precise effects that their interventions will have. While the Mekong states will be playing the game on a much lower difficulty setting, there have nevertheless been signs of serious strategic and operational problems with their projects.

      To take one example, the planned Xayaburi Dam, 350km North of Vientiane was announced as a joint regional exercise in the context of the Mekong River Commission, with Laos, Cambodia, Thailand and Vietnam establishing the plans via a joint decision-making project. However, the goodwill soon degenerated. In 2011 Laos decided to push ahead with construction despite reservations on the part of the other parties, Cambodia threatening an international court case, and work rapidly stalling after complaints by locals and environmental groups. According to NGOs, the dam will seriously affect or wipe out the livelihoods of around 200,000 people, reduce biodiversity downstream, and pose a threat to agriculture. Moreover, experts have raised concerns that the methods proposed for evacuating silt and allowing fish migration have never been tested in similar conditions.

      However, the problems with hydropower in the Mekong basin are not limited to gradual economic and environmental change. As the dramatic footage of the collapsing Nam Ao Dam showed this month, the results of unexpectedly heavy rainfall and shoddy construction work can be sudden and catastrophic for those living downstream.

      In China the Yellow River is described as a “hanging river”. This refers to the fact that one of the traditional water-management techniques involved building up the banks of the river as the silt levels increased, to a point at which the riverbed was well above ground-level in some areas. However, it also reflected a common perception of the river as a sword hanging over the heads of those who lived on its massive floodplains. The dash for hydropower and the construction of vast chains of dams along the Mekong and its tributaries runs the risk of creating a new hanging river in Southeast Asia. While this seems to be a phenomenon that local governments are willing to live with in return for cheap energy, it will come at a cost of perpetual nervousness.

      https://www.mekongresearch.org/blog/2017/10/2/the-nam-ao-dam-collapse-a-preview-of-things-to-come

    • Second phase of 1,156-MW Nam Ou hydro project kicks off in Laos

      An opening ceremony was held April 28 to kick off the second phase of construction of Laos’ 1,156-MW Nam Ou River Basin Hydropower Project, according to Vientiane Times.

      During the first phase, construction was completed on the Nam Ou 2, Nam Ou 5 and Nam Ou 6 plants. The first unit began generating electricity in November 2015, according to owner and developer Sinohydro. Together they have a total capacity of 540 MW and annual electricity output of 2,092 million kWh. Construction on these facilities began in October 2012. The second phase involves building the Nam Ou 1, Nam Ou 3, Nam Ou 4 and Nam Ou 7 projects.

      The project is on the Nam Ou River in the provinces of Phongsaly and Luang Prabang. In total it will feature seven dams and powerhouses with a projected capacity of 1,156 MW and annual energy output of 5,017 GWh. Total cost is expected to be US$2.8 billion, and work on the second phase is estimated to be complete in 2020.

      After a 29-year concession period, which as best we can determine begins after all the facilities begin commercial operation, the project will be handed over to the government.

      At a ceremony for official operation of the first phase facilities, Lao Minister of Energy and Mines Khammany Inthilath said, “The Nam Ou hydropower project will play an important role in regulating seasonal drought in the Nam Ou river basin, ensuring downstream irrigation for plantations and reducing soil erosion.”

      Sinohydro is developing the projects as a joint venture with EDL, with Sinohydro having 85% ownership. Powerchina Resources Ltd. is a contractor on the projects.

      https://www.hydroworld.com/articles/2016/05/second-phase-of-1-156-mw-nam-ou-hydro-project-kicks-off-in-laos.html

    • Un train dans la jungle en Asie du Sud-Est
      https://www.ouest-france.fr/monde/laos/un-train-dans-la-jungle-en-asie-du-sud-est-5658260

      417 km de voie ferrée à travers une végétation ultra-dense, 53 tunnels creusés dans la roche, 167 ponts sur le fleuve Mékong...L’ouvrage, mené par des entreprises chinoises en collaboration avec le gouvernement laotien, est destiné à rallier la ville de Kunming, au Sud de la Chine, à Vientiane, la capitale du Laos, en traversant toute la moitié Nord du pays. Débutés l’année dernière, les travaux en seraient à 20% de leur réalisation, selon le gouvernement laotien, et la ligne devrait ouvrir en décembre 2021. Et ce n’est qu’une portion d’un vaste tracé de plus de 3000 km, qui ralliera Kunming à Singapour, via la Thaïlande et la Malaysie, d’ici 2026.

      Dans la campagne du Laos, petit pays enclavé entre la Thaïlande et le Cambodge, le train du futur suscite beaucoup d’espoir : “On se développe enfin, estime Pi Praewa, patronne d’une petite épicerie à proximité du chantier. On va pouvoir se déplacer plus vite, exporter des produits.” Aujourd’hui il faut une vingtaine d’heures pour se rendre en voiture de la capitale à la frontière chinoise. Le train devrait réduire ce trajet à environ 3 heures.

      Avec leur cuisinières
      Mais pour l’instant, les bénéfices pour la population locale sont limités. Les grandes entreprises de construction ont amené avec elles leurs propres ouvriers, et dans leur sillage une foule de petits commerçants chinois : restaurateurs, vendeurs de pneus, d’articles de bricolage...qui vivent en quasi-autarcie. “Ils n’achètent pas grand-chose, soupire une femme qui tient une échoppe de nouilles en face du chantier de la gare centrale. Ils sont venus avec leurs propres cuisinières. Enfin si, parfois ils m’achètent de l’eau. “
      Les travaux ont aussi donné lieu à des expulsions forcées de milliers de villageois. Des indemnisations ont été promises, mais toujours pas versées. Particulièrement choquant pour les habitants, des temples bouddhistes ont été détruits et des moines chassés.

      Le train contre l’isolement
      La Chine apporte la destruction, estime Luang Puu, un religieux relocalisé dans une cabane vétuste sur le bord de la route. Le peuple laotien risque d’y perdre sa culture.” Plus on va dans le Nord, plus se multiplient les panneaux, les affiches, les menus de restaurant rédigés en caractères chinois. “Désormais, certaines minorités ethniques des montagnes parlent mieux mandarin que lao”, raconte Phon Pakson, chauffeur de bus dans la région de Luang Namtha, au Nord du pays.

      Tout autour du tracé, des investisseurs chinois ont commencé à racheter massivement les terres afin d’y construire des usines ou des grandes plantations (bananes, hévéa...) : c’est d’abord eux qui tireront profit des nouvelles possibilités d’exportation. “On n’a pas vraiment le choix, soupire le patron d’une chaîne d’hôtels à Luang Prabang. Tous seuls, on n’a pas les moyens de construire ce train. Toute l’Asie du Sud Est s’équipe : soit on prend les capitaux chinois et on avance, soit on reste isolés, au Moyen Age.” Sur les 5 milliards d’euros de coût du projet, 70% sont financés par la Chine et 30% par le Laos, qui emprunte à des banques chinoises.

      intégralité de l’article (il y a aussi une vidéo de 2 minutes qui reprend le contenu de l’article)

    • Le fragile Laos menacé par une cinquantaine de barrages – Le Monde (7/03/18) #paywall
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/03/07/le-fragile-laos-menace-par-une-cinquantaine-de-barrages_5266723_3244.html

      Financés majoritairement par la Chine, les ouvrages mettent en péril la pêche et les villages dans un des pays les plus pauvres d’Asie.

    • Les paradis perdus de la rivière Nam Ou | 360 Degrés
      https://blog.amica-travel.com/riviere-nam-ou


      Muang Khua

      Les paradis perdus de la rivière Nam Ou

      (parmi les différents articles ou blogs touristiques)

      Il est malheureusement plus possible depuis Nong Khiaw de se rendre à Luang Prabang en navigant sur la Nam Ou à cause de la construction de nombreux barrages hydroélectriques. Le trajet routier, de trois heures, est tout de même agréable avec de très belles portions de route.
      Possibilité en chemin de s’arrêter visiter les fameuses grottes de Pak Ou. Celles-ci se situe d’ailleurs à l’embouchure de la Nam Ou et du Mékong. En descendant ce dernier en bateau, vous arrivez à Luang Prabang.

    • Quelques références de fond (ne nécessitant pas un débit trop important…)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Barrages_chinois_sur_le_Mékong
      suivi de
      Le point de vue chinois sur les enjeux des barrages chinois sur le Mékong (2014)
      http://journals.openedition.org/espacepolitique/3268

      Reste à savoir si l’évolution de la consommation énergétique nationale et les effets réels des barrages sur l’environnement régional vont donner raison aux autorités chinoises ou au contraire rendre leur position intenable, et ce dans un avenir qui pourrait être relativement proche.

      (fin du résumé)

      Les grands aménagements hydroélectriques du Laos au cœur du bassin du Mékong (2015)
      http://journals.openedition.org/bagf/609

      Résumé
      Pour sortir sa population de la pauvreté et s’engager dans le développement économique, le Laos a entrepris une politique de construction de grands barrages hydroélectriques, avec l’encouragement des institutions internationales cherchant à favoriser l’intégration régionale de cet État communiste. Dans cette voie, il a trouvé un partenaire enthousiaste, culturellement proche : la Thaïlande, qui finance et construit les plus grands barrages, et est le principal acheteur de l’électricité laotienne. Cependant, en négligeant l’avis de ses alliés politiques, le Viêt Nam et le Cambodge, sur les conséquences environnementales de ces barrages, il contribue à faire ressurgir d’anciennes fractures géopolitiques.

    • Tiens, j’en profite pour découvrir le compte-rendu de la reconnaissance du Sesan (affluent du Mékong à Krong Stœng Trêng) en mai 1882 par mon arrière-grand-père …

      Reconnaissance dans le Cambodge et le Laos, Excursions et reconnaissances, 1882, n° 12, p. 536.
      https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57479551/f116.image
      la numérisation de la carte en encart est très peu lisible.

      Nous essayons en vain de le [un mandarin laotien à Banelome (?)] persuader doucement : « Les Français veulent aller partout s’écrie-t-il ; vous ne passerez pas ici ; car si vous passiez, d’autres vous suivraient et nous ne serions plus les maîtres » et aussitôt il donne l’ordre de nous refuser l’eau et les vivres frais.

    • Aujourd’hui, en bus de Luang Prabang et Phonsavan... on a vu beaucoup, beaucoup, beaucoup de pluie... quelques glissements de terrain, quelques rivières bien fâchées, quelques rizières inondées et surtout un paysage qui est en train d’être complètement défiguré par les travaux pour le fameux train à grande vitesse.
      Surtout entre Luang Prabang et Phoukhoun... des chantiers et des panneaux en mandarin entre montagnes et vallées...
       :-(
      Là aussi, les photos pour l’instant, impossible à charger depuis cet endroit un peu perdu dans les montagnes laotiennes... Elles suivront, si je n’oublierai pas. Elles ne sont pas super, car prises depuis le bus, mais ça donner une petite idée... RV bientôt.

    • Voici quelques images le long du trajet Luang - Prabang, qu’on a fait en bus (car impossible désormais de le faire en bateau).
      Photos de mauvaise qualité, mais on peut en déduire quelques information...

      C’est un des dizaines de chantiers du train à grande vitesse + quelques images d’enseignes en mandarin :

    • Chèr·es seenthisien·nes,

      petite mise à jour.
      C’est la saison des pluies par ici, du coup, pas mal de flotte tombe très souvent du ciel, et avec un débit parfois pas mal impressionnant. Avant de faire le trajet Luang Prabang - Phonsavan il a plu 3 jours de suite assez fortement.
      Du coup, quand on a vu des champs inondés, on s’est dits que c’était dû aux précipitations importantes tombées les jours auparavant.
      En réalité, on a découvert aujourd’hui que la cause des inondations était bien autre. C’est un guide qui nous a amenés ce matin à la gare des bus qui nous en a informés : c’est le barrage qui s’est cassé...
      Un barrage construit à environ 30 km de Phonsavan et qui apparemment avait déjà connu les mêmes problèmes il y a deux ans, avec son lot d’inondations...

      Voici quelques images de routes inondées à quelques km de Phonsavan, mais évidemment, ça a eu énormément de conséquences importantes pour les champs et les rizières :

    • Aujourd’hui, nous avons fait le trajet Phonsavan - Paksan... la première partie dans un paysage de montagne magnifique, avec encore pas mal de forêt, des vallées impressionnantes, et une rivière torrentielle, le #Nam_Ngiap, mais hélas, elle aussi est en train d’être défigurée par la construction de barrages par main des Chinois...

      Voici quelques images prises depuis le bus (sleeping bus, please !), donc qualité médiocre...
      Et si quelqu’un est en mesure de lire le mandarin...


      Panneau vu à Paksan :

      (vous l’aurez noté, ce soir aussi la connexion n’est pas si mauvaise...)

    • Effondrement d’un barrage au Laos, des centaines de personnes portées disparues
      https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/07/24/effondrement-d-un-barrage-au-laos-des-centaines-de-personnes-portees-disparu

      Le barrage, situé dans la province d’Attapeu (Sud-Est), non loin de la frontière vietnamienne, s’est effondré lundi soir, libérant 5 milliards de mètres cubes d’eau et faisant « plusieurs morts et des centaines de disparus », a précisé l’agence de presse officielle du régime communiste. « Plusieurs maisons ont aussi été détruites » dans la catastrophe, d’après l’agence.

      Plusieurs dizaines de barrages sont actuellement en construction au Laos, qui exporte la majeure partie de son énergie hydroélectrique vers les pays voisins, notamment en Thaïlande.

    • Nous sommes à 115 km du lieu de la catastrophe. Tout le monde en parle ici... nous allons bien, mais c’est impressionnant.

      Le barrage cassé dont je vous ai parlé hier c’était un autre, beaucoup plus petit.

      La digue qui a cédé semble être construite non pas par les chinois, mais par un consortium thailandais, sud-coréen et laotien. Elle est encore en partie en construction et l’électricité exportée vers la Thaïlande.

    • Une lettre qui date de 2013 adressée par l’ONG International Rivers aux développeurs du barrage...
      Letter to the Developers of the #XePian -Xe Namnoy Dam
      Dear Mr. Yong Soo Na,

      I am writing on behalf of International Rivers to raise specific questions and concerns about the Xe Pian-Xe Namnoy Hydropower Project. These concerns are based on discussions held during the past month with villagers near the Nam Kong, Houay Makchan and Xe Pian and Xe Namnoy rivers and Sekong River in Champasak and Attapeu, respectively. According to our recent correspondence with the Investment Specialist of the Asian Development Bank, Ms. Uy, it was suggested that PNPC, as the project developer, would be best positioned to answer questions from International Rivers.
      We understand that initial environmental and social impact assessments have been completed and that further studies and village surveys are underway. International Rivers’ site visit also confirmed that some SK Construction and Engineering Company camp sites are in the process of being set up in surrounding villages. As a result, village headmen in many of the above areas have expressed a sense of anxiety to us about the Xe Pian-Xe Namnoy Hydropower Project moving ahead without them yet being told of the full expected impact on their housing, agricultural land, surrounding forests, and diverse fish populations. They described to us the stresses that were caused by the relocation that they had to undergo in the late 1990s as a result of the original preparations for the Xe Pian-Xe Namnoy and Houay Ho dams.
      In the resettlement zone, we saw first-hand that people continue to struggle to cope with a lack of access to sufficient food, water, and land. For example, there is only one functioning gravity-fed water pump serving the population during the dry season, and there is no access to functioning latrines. In addition, families have found that the shallow soil around their homes is inappropriate for growing vegetables, fruits or staple crops, and consistently attest to going hungry. Now, they all report apprehensions about PNPC’s plans when they do not know the full impacts or mitigation measures that will be taken to support any project-induced losses.
      Following this field mission, I am requesting the following clarifications:

      Can you please outline specific timelines for the construction of each dam to be built for the PNPC Project?

      Can you please provide the timelines for completion of the EIA, SIA and RAP? Are you able to confirm whether all of these documents will be made available publicly as per the national laws and policies of Lao PDR1, and if so, when? Furthermore, can you clarify whether the projects’ transboundary impacts been assessed as the PNPC project will impact the Sekong River, which is shared with Cambodia?

      What are the processes and corresponding timelines in affected villages that PNPC intends to follow to clearly discuss the full scope of the impacts expected and livelihood restoration measures in a language which is accessible to the Nya Heun, Oi, Laven and other affected communities?

      Given that people in the consolidated resettlement zone near the Nam Kong still typically depend on the land along the Xe Pian and Xe Namnoy rivers, and report paying large sums of money to be recognized as title-owners, can you please clarify whether they will be compensated for project-induced losses of land, and whether that compensation will be land-for-land, as required under the provisions of the 2005 Prime Minister’s Decree On the Compensation and Resettlement of the Development Project(Part III, Art. 6.2)?

      Will PNPC commit to supporting Ban Nam Hanh and Ban Thong Yao, two villages within the resettlement zone in Champasak that function under the same headman as Ban Latsasin? Villagers from the entire resettlement zone are confused because they understand that everyone – including those from Ban Nam Hanh and Ban Thong Yao — were brought to the resettlement zone in anticipation of the impacts of both the Houay Ho and Xe Pian-Xe Namnoy dams. However, they that the populations from these two villages are currently excluded from those identified by PNPC to receive support and compensation, having been specifically differentiated from everyone else for unknown reasons. As you may be aware, people from surrounding villages outside of Ban Nam Hanh and Ban Thong Yao have now promised to wait until compensation is negotiated for everyone. Clarification is therefore requested on whether your company will include the families of Ban Nam Hanh and Ban Thong Yao in all supportive measures to be taken.

      What infrastructure will be offered to residents in the resettlement zone – such as latrines, pumps, electricity – given that their population has grown since they first moved there over ten years ago in anticipation of the project?

      Can you provide a list of additional villages your company intends to move, with corresponding timelines, and specific details about where people will be expected to resettle?

      Does PNPC expect that villagers in Ban Langao Keng, Ban Langao Tai, Ban Khem Xang, or Ban Champao in Attapeu Province will lose paddy land or other assets? If so, how will these losses be communicated to them? How does PNPC intend to compensate people so that they will be able to recover from such losses?

      How does PNPC intend to compensate all villagers for the loss of fisheries they will experience as a result of the project, as per the requirements set out in “General Provisions” of the 2005 Prime Minister’s Decree On the Compensation and Resettlement of the Development Project, to “at least achieve full restoration of living standards to pre-project level”?

      Given the urgency of the matters at hand as described by villagers to be affected by PNPC project development, we appreciate hearing from you in a timely manner. I can be reached by email at tlee@internationalrivers.org or alternatively, by mail.

      https://www.internationalrivers.org/resources/letter-to-the-developers-of-the-xe-pian-xe-namnoy-dam-7896

    • #Film #documentaire:
      #Xayaburi and Pöyry: What Lies Behind

      The documentary film provides critical perspectives on the decision-making, scientific studies and planning of the Xayaburi dam being built in Lao PDR. It highlights the role of the Finnish company #Pöyry who did the study used by Laos to justify the project. Xayaburi is the first dam being built on the main stream of the Lower Mekong River. Since its inception, the dam has proved controversial for many social and ecological reasons but most importantly for its potential effects on the wild capture fisheries of the Mekong River that thousands of people depend upon for food, trade and livelihoods. Pöyry was hired by Laos in May 2011 to evaluate the project’s compliance with the requirements of the Mekong River Commission (MRC). Pöyry downplayed the project’s environmental and social impacts. Although identifying that over 40 additional studies were still needed to understand the project’s impacts, Pöyry recommended that construction continue. In November 2012, Pöyry was appointed the Lao government’s chief engineer for the project. The film interviews a range of local people and fishers, the region’s leading scientists, civil society representatives, and the media to explore the dubious politics, bad science and conflict of interest behind engineering the Xayaburi dam.

      https://www.youtube.com/watch?v=vSKZTYIY-ho&t=1s

    • In Laos, a Boom, and Then, ‘The Water Is Coming!’

      Petchinda Chantamart first heard what sounded like a bomb going off a few miles away. Then came a curious noise, like a strong wind.

      She knew instinctively what it meant: One of the new dams under construction near her village in southern Laos had failed. She began banging on her neighbors’ doors, she recounted, urging them to flee to higher ground.

      “The water is coming!” Ms. Chantamart roared.

      Within a half-hour, the water in her village, Xay Done Khong, was more than 30 feet deep, and rising.

      Ms. Chantamart, 35, and many of her neighbors escaped the deadly flood. But others were not so lucky when an auxiliary dam, part of the billion-dollar Xe-Pian Xe-Namnoy hydroelectric project, failed Monday evening amid heavy rains, sending more than 170 billion cubic feet of water rushing downstream.

      At a news conference on Wednesday, the prime minister, Thongloun Sisoulith, said that 131 people were still missing and more than 3,000 were homeless. Many had been rescued from rooftops and trees after villages and farmland were flooded.

      At least 26 people have been reported killed.

      “A second step for us will be to recover and identify the deceased, but for now, we hurry to find those who are still alive in the area,” Bounhom Phommasane, the governor of the district of Sanamxay, told The Vientiane Times.

      Ms. Chantamart said that hundreds of people from her village had escaped, but that 15 people were still missing, nine of them children. She had been unable to reach their homes on Monday because the floodwaters had climbed too high.

      “I’m very worried about them, from the bottom of my heart,” she said.

      After she and hundreds of others scrambled to higher ground on Monday, soldiers and local officials moved them to the town of Paksong, west of the dam site, to take refuge in an empty warehouse normally used to store coffee.

      Video posted by the Thai News Agency showed vast quantities of water cascading over what appeared to be the diminished structure of the dam, known as Saddle Dam D.

      The official Lao News Agency reported that the dam had collapsed. The main builder of the hydropower project, SK Engineering & Construction of South Korea, said it would investigate whether the dam had collapsed or overflowed because of heavy rains.

      International Rivers, an advocacy group that has opposed the rapid growth of hydropower dams in Laos, said in a statement posted online that the auxiliary dam had collapsed as flooding from heavy monsoon rains caused it to overflow on Monday night.

      The group, which seeks to protect rivers around the world, said the disaster showed that many dams were not designed to handle extreme weather events like the rains on Monday.

      “Unpredictable and extreme weather events are becoming more frequent due to climate change, posing grave safety concerns to millions who live downstream of dams,” International Rivers said.

      People living below the dam had only a few hours’ warning to evacuate before it failed, according to the group.

      “Communities were not given sufficient advanced warning to ensure their safety and that of their families,” the statement said. “This event raises major questions about dam standards and dam safety in Laos, including their appropriateness to deal with weather conditions and risks.”

      Seven villages in Sanamxay, which is in Attapeu Province, were flooded and more than 6,000 people were displaced by the dam’s failure, officials said.

      The disaster cleanup may be further complicated by old American bombs and other explosives buried in the area, a legacy of the Vietnam War era that has haunted Laos for decades.

      Attapeu Province, which borders Vietnam and Cambodia, is heavily contaminated with what disarmament experts call unexploded ordnance, which can detonate on unsuspecting civilians even after decades of lurking undisturbed. The flooding could make the ordnance harder for decontamination teams to find.

      “There is immediate concern for the safety of personnel from survey, clearance and survivor assistance programs who may have been in the impacted area at the time,” said Mark Hiznay, the associate arms director at Human Rights Watch’s Washington office.

      The Xe-Pian Xe-Namnoy is one of 70 hydropower plants that are planned, underway or have been built in Laos, most of them owned and operated by private companies, International Rivers said.

      The project consists of major dams on three tributaries of the giant Mekong River as well as several smaller auxiliary dams, or saddle dams, including the one that failed.

      South Korea and Thailand were mobilizing emergency assistance. Companies from both countries are involved in building and financing the Xe-Pian Xe-Namnoy project, which was supposed to provide 90 percent of its electricity to Thailand once it began operating.

      President Moon Jae-in of South Korea instructed his government on Wednesday to dispatch a rescue and emergency relief team to Laos.

      “The investigation is still underway to find out the causes of the dam incident, but our government should waste no time in actively participating in the rescue and relief operations at the scene because our own businesses are involved in the construction,” Mr. Moon said, according to his office.

      Repeated phone calls to the spokesman’s office at SK Engineering & Construction’s headquarters in Seoul went unanswered on Wednesday.

      Korea Western Power Company, which has a contract to operate the power plant when it is completed, said its officials and workers from SK Engineering & Construction in Laos had joined the rescue and relief efforts. SK deployed one helicopter and 11 boats, and Korea Western Power sent two boats and its local medical staff.

      On Wednesday evening, a heavy rain was falling on the corrugated roof of the makeshift shelter in Paksong where a few hundred people had found shelter.

      The sky, cloudy in the afternoon, had turned as murky as gauze. A few ambulances streaked by in the gathering dusk, leaving smudgy trails of red and blue lights in their wake.

      Inside, adults and children were milling around in sandals and soiled clothes, eating sticky rice from plastic foam bowls. Some sat on blue-and-orange tarps that had been spread on the concrete floor, and many looked on with vacant stares.

      A makeshift canteen, with steaming pots of sticky rice, had been set up in the warehouse’s covered parking lot.

      Ms. Chantamart said she had little hope that anything was left of her home or her village.

      “Every single house, gone,” she said.

      Ms. Chantamart said she was not sure whom to hold responsible for the flood. But she said the government and the company behind the dam should take more action to help the victims.

      “People here are shocked, scared and sorry for each other because of our loss,” she said, as children in soiled sweatshirts crowded around her.

      About 70 percent of the people in her village were from minority ethnic groups, she said. Most grew rice and coffee. Occasionally, they found work as day laborers.

      Khamla Souvannasy, an official from Paksong, said the local authorities were struggling to support the hundreds of people who had gathered at the warehouse.

      “The weather is an obstacle,” he said as a bout of particularly heavy rain lashed the warehouse’s roof. “We’re still looking for mattresses.”

      He added: “The disaster came so quickly. There’s no way to be prepared for that, but we’ll just keep working and working.”

      “Everyone here lost everything — animals, our houses,” said Den Even Den, a farmer from Xay Done Khong. “All we have left is our lives.”


      https://www.nytimes.com/2018/07/25/world/asia/laos-dam-collapse-rescue.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&clickSource=s

    • Et une analyse de l’@observatoiremultinat sur le barrage de #Xayaburi (article qui date de 2012 et que je mets ici pour archivage) :

      La #Compagnie_nationale_du_Rhône impliquée dans le barrage controversé de Xayaburi au Laos

      Depuis plusieurs mois, le projet de barrage de Xayaburi sur le Mékong envenime les relations entre le Laos et ses voisins, et suscite l’inquiétude de l’opinion publique internationale. En cause, l’impact potentiel de ce barrage sur les équilibres écologiques du fleuve, et sur la sécurité alimentaire de millions de personnes en amont et en aval. La Compagnie nationale du Rhône, entreprise parapublique contrôlée par GDF-Suez, n’a pas hésité à s’inviter dans la controverse en cautionnant le projet. Une affaire qui, au-delà de la controverse sur le projet de Xayaburi lui-même, pose la question de la responsabilisation des firmes de conseil et de consulting impliquées dans de grands ouvrages d’ingénierie.

      Le mégaprojet de Xayaburi, voulu par le gouvernement laotien et des intérêts industriels thaïlandais, alimente les craintes des États d’aval – Cambodge et Vietnam principalement – ainsi que des communautés riveraines du fleuve. Le barrage risque d’altérer profondément le débit et la sédimentation du Mékong, détruisant de nombreux habitats de poissons et bloquant leur migration. Ce qui pourrait avoir pour conséquence de dévaster les riches pêcheries du fleuve, qui assurent la sécurité alimentaire des populations locales. Pas moins de 60 millions de personnes, tout au long du fleuve, pourraient être directement affectées dans leurs moyens de subsistance. Les richesses du fleuve représentent la grande majorité des apports en protéines des communautés riveraines, et permettent qu’ils soient relativement bien nourris eu égard au niveau de pauvreté qui est le leur.

      En outre, de nombreux observateurs craignent que le barrage de Xayaburi – le premier planifié sur le cours principal du Mékong dans tout son bassin inférieur [1] – ne soit que l’avant-coureur d’une déferlante de nouveaux projets, dont l’impact cumulé sur l’hydrologie et l’écologie du fleuve risque de s’avérer particulièrement destructeur. Au moins dix autres ouvrages hydroélectriques sont actuellement envisagés.

      Et ce alors que, d’ores et déjà, la Chine construit une série de barrages sur le cours supérieur du fleuve, qui suscitent eux-mêmes la controverse et nourrissent les peurs, justifiées ou non, des populations aval. Ces constructions avaient notamment été mises en accusation lors de l’épisode de sécheresse qui avait frappé la région au cours du printemps 2010. La Chine a d’ailleurs annoncé en septembre 2012 que son plus important projet sur le Mékong supérieur, le barrage de Nuozhadu, avait commencé à générer de l’électricité.
      Un enjeu international

      Le gouvernement laotien compte sur le déploiement tous azimuts de l’hydroélectricité pour accélérer le développement du pays [2]. Les grands barrages construits ou projetés incluent celui de Nam Theun 2, opéré par EDF. L’électricité qui serait produite par le barrage de Xayaburi est destinée à l’approvisionnement des industries thaïlandaises (lesquelles produisent pour les grands groupes multinationaux), via l’Agence nationale d’approvisionnement en électricité [3]. C’est d’ailleurs une société thaïlandaise, Ch. Karnchang Plc, qui supervise la construction de l’ouvrage, et des banques thaïlandaises qui le financent.

      Scientifiques et ONG locales et internationales (pour partie réunies au sein de la coalition « Save the Mekong » [4]) sont montées au créneau pour soutenir les protestations des pays d’aval et des communautés riveraines. Les grands titres de la presse internationale se sont saisis de l’affaire, qui s’inscrit dans un jeu complexe d’alliances et de rivalités au niveau sous-régional et international. Même Hilary Clinton s’en est mêlée lors de sa visite dans la région en juillet 2012, en appelant à un moratoire sur les projets de barrage dans tout le bassin inférieur du fleuve.

      Le Laos et les promoteurs du projet soutiennent qu’il ne s’agira que d’un barrage « au fil de l’eau », sans retenue, et que son impact sera donc minime. Pour leur part, les critiques du barrage ont estimé que celui-ci créera tout de même un réservoir en amont sur 100 kilomètres et représentera un obstacle majeur pour les poissons et pour les sédiments, lesquels transportent des nutriments et protègent les rives du fleuve et le delta de l’érosion. 50% des sédiments qui atteignent actuellement le delta du Mékong au Vietnam sont libérés en amont de Xayaburi.

      En 2011, le projet de barrage de Xayaburi a été soumis à la Commission du Mékong, qui regroupe les pays riverains du fleuve, Vietnam, Laos, Cambodge et Thaïlande [5]. Selon les termes du Traité de gestion du Mékong signé en 1995, l’accord des pays riverains est nécessaire pour que le projet puisse être mené à bien. Xayaburi est le premier projet de barrage à être soumis au processus de coopération transfrontalière imaginé alors. C’est donc un test important qui déterminera dans une large mesure l’avenir des développements hydroélectriques sur le Mékong.

      Sous la pression du Vietnam et du Cambodge (et dans une moindre mesure de la Thaïlande, malgré l’implication de ses propres entreprises), la Commission du Mékong s’est mise d’accord pour repousser sa décision finale sur Xayaburi en attendant que soit réalisée une étude systématique de l’impact transfrontalier du barrage [6]. Une évaluation environnementale stratégique réalisée sous l’égide de la Commission du Mékong (portant sur onze projets de barrage sur le bassin inférieur du fleuve) envisageait d’ailleurs que cette phase d’études dure pas moins de dix ans, au vu de l’ampleur des risques potentiellement induits pour la biodiversité, les communautés locales et leurs activités économiques.
      Le Laos souffle le chaud et le froid

      Depuis lors, c’est à un véritable jeu de chat et de souris que se livre le Laos. À intervalles réguliers, de nouvelles informations remontent du terrain selon lesquelles les travaux se poursuivraient à un rythme soutenu. À chaque fois, les autorités laotiennes assurent qu’il n’en est rien et qu’ils attendent les résultats des études d’impact et l’assentiment de la Commission du Mékong avant de relancer le projet de Xayaburi. Jusqu’au rebondissement suivant…

      Il s’agirait de travaux préparatoires de dragage et d’élargissement du fleuve, préalables au lancement de la construction du barrage proprement dite, mais dont les conséquences en termes de sédimentation et de risques pour les populations de poisson sont tout aussi graves. La construction de routes d’accès et le déplacement des populations se poursuivraient également selon International Rivers.

      Le Laos est accusé de chercher à mettre ses voisins devant le fait accompli, et de limiter la discussion à la mitigation des impacts du barrage plutôt qu’à la validité du projet en lui-même. Le Cambodge, quant à lui, menace désormais de poursuivre son voisin devant la justice internationale s’il ne respecte pas ses engagements.
      Entrent en scène des ingénieurs finlandais et français pour cautionner le projet

      C’est dans ce contexte que le gouvernement laotien, sans consulter ses partenaires de la Commission du Mékong, a fait appel, tout d’abord, à la société multinationale d’origine finlandaise Pöyry, un géant du consulting que la Banque mondiale vient d’inscrire sur sa liste noire pour une affaire de corruption et qui est impliquée avec la même firme thaïlandaise dans un autre projet de barrage au Laos, Nam Ngum 2 [7].

      La firme finlandaise s’est empressée de fournir aux autorités laotiennes les munitions dont elles avaient besoin. Pöyry admet dans son évaluation que les incertitudes sur l’impact réel du barrage en termes de sédiments et de migration des poissons sont considérables, du fait notamment de l’absence d’informations scientifiques fiables sur l’état « naturel » du fleuve, mais n’en donne pas moins son feu vert total à la poursuite du projet. Les experts de Pöyry suggèrent que les informations requises sur l’état naturel du fleuve pourraient être collectées au cours même de la construction du barrage (!) et que certaines technologies mises en œuvre ailleurs pour le passage des poissons (technologies pourtant jamais testées sur le Mékong, dont la biodiversité est bien plus riche et les populations de poissons bien plus nombreuses qu’ailleurs) suffiraient probablement à assurer l’objectif de 95% de passage inscrit dans le Traité de gestion du Mékong…

      Surtout, et sans avoir jamais pris contact avec les autres parties prenantes de la controverse, Pöyry conclut que le Laos a déjà respecté toutes ses obligations vis-à-vis de la Commission du Mékong (bien que les travaux aient été initiés avant toute amorce de consultation), et qu’il est dès lors en droit de procéder unilatéralement à la construction de ce barrage. Le gouvernement laotien et les industriels thaïlandais impliqués dans le projet n’ont pas manqué de se prévaloir aussitôt de cette étude pour finaliser leurs contrats et justifier la poursuite des travaux.

      L’expertise effectuée par la Compagnie nationale du Rhône – entièrement depuis la France, sans visite de terrain – visait à évaluer et valider les conclusions de Pöyry en ce qui concerne les questions d’hydrologie, de navigabilité et de sédiments – soit une portion encore plus restreinte des questions soulevées par la Commission du Mékong. Dans son rapport [8], la CNR valide dans leur ensemble les conclusions de Pöyry quant à l’innocuité du projet de barrage de Xayaburi. Elle en remet une couche dans la minimisation des impacts sur le transport des sédiments, tout en faisant la promotion d’une de ses technologies « maison » pour régler le problème … moyennant bien sûr des études supplémentaires.

      Tout comme l’étude finlandaise auparavant, ce nouveau rapport ne se fonde sur aucune donnée précise relative à l’état « naturel » du fleuve avant le projet – de fait, ces données, dont la collecte avait été exigée en 2011 par le Vietnam et le Cambodge, n’existent tout simplement pas, et il sera à jamais impossible de les récolter vu que les travaux ont commencé. Les ONG qui s’opposent au projet ont alors beau jeu de souligner que l’ignorance délibérément entretenue sur la condition originelle du fleuve est le meilleur moyen de prétendre ensuite que les impacts environnementaux seront minimaux, comme le font les expertises de Pöyry et de la CNR.
      De la responsabilité des consultants en ingénierie

      Au final, l’affaire a également ceci d’intéressant qu’elle illustre l’importance, souvent négligée, de la responsabilité des diverses sociétés de consulting et conseil en ingénierie dans la conception et la mise en œuvre de grands aménagements destructeurs. Si elles sont jamais mises en cause, les sociétés comme Pöyry s’empressent de faire valoir qu’elles sont « seulement des consultants ». Mais en l’occurrence, elles contribuent activement à légitimer un projet potentiellement destructeur pour l’environnement et les communautés locales, et cautionnent la tentative du Laos de miner le cadre multilatéral de gestion du fleuve et de se dédouaner de toute obligation de responsabilité, d’information, et de consultation en mettant pays voisins et communautés riveraines devant le fait accompli.

      C’est d’ailleurs ce qui a conduit un groupe d’ONG finlandaises et internationales, dont la coalition Siemenpuu Foundation et la branche finlandaise des Amis de la Terre, à initier au printemps 2012 une procédure contre Pöyry pour non-respect des principes directeurs de l’OCDE sur la responsabilité des entreprises transnationales . Il s’agit de l’un des premiers exemples de mise en cause, dans le cadre de ces principes directeurs, du « greenwashing » délibéré d’un grand projet par une société de consultants.

      Quoi qu’il advienne de cette procédure, le rôle joué dans cette affaire – d’une manière qui semble plus que consentante - par Pöyry et dans une moindre mesure par la CNR justifie que soit mise en cause leur responsabilité, qui tient à la fois de la responsabilité de l’expert et de celle du fournisseur. L’étonnant manque de rigueur de ces études au regard des conclusions que l’on veut en tirer et des décisions qu’elles servent à justifier, la supercherie consistant à cautionner une ignorance scientifique délibérée sur l’état originel du fleuve afin d’éviter de mettre en lumière aucun impact et aucun risque, l’intérêt que ces firmes ont à sanctionner un projet pour continuer à vendre au Laos leur propre expertise et leurs propres solutions… - autant d’éléments qui devraient suffire à empêcher de légitimer le barrage de Xayaburi sur la base de leurs rapports.

      Sans doute inquiétée part la procédure contre Pöyry (qui n’a pas manqué de se prévaloir de la validation de la CNR), cette dernière s’est fendue d’un communiqué de presse début août 2012 visant à « clarifier » le cadre et les conclusions de la mission qu’elle avait effectuée pour le gouvernement du Laos. La CNR y rappelle notamment n’avoir jamais étudié – contrairement à ce que suggérait ce dernier – les questions de migrations de poissons, ni aucun aspect environnemental à part l’hydrologie, la navigation et le transport de sédiment. Le communiqué admet également que le Laos est toujours soumis à ses obligations de partie du Traité de gestion du Mékong. Enfin, il note que la question de l’impact du barrage sur le transport de sédiments en aval reste non résolue en pratique – la CNR « se tenant à disposition » du gouvernement laotien pour améliorer le projet…
      La Compagnie nationale du Rhône

      La Compagnie nationale du Rhône (CNR) a été créée dans les années 1930 pour gérer les installations hydroélectriques tout au long du cours du Rhône, ainsi que la navigabilité du fleuve. Elle est aujourd’hui le second producteur d’électricité en France après EDF, et détient en outre des parcs éoliens sur tout le territoire français. Détenue majoritairement par des actionnaires publics (Caisse des dépôts et consignations et diverses collectivités locales ), elle est considérée (notamment par la Commission européenne) comme étant de fait sous contrôle de GDF-Suez, qui détient 49,97% des parts. Son président actuel est Yves de Gaulle, petit-fils du général, nommé en 2011 par Nicolas Sarkozy. L’évaluation de l’impact du barrage de Xayaburi a été effectuée par son département CNR Ingénierie, impliqué dans toute une série de projets hydroélectriques ou hydrauliques tout autour de la planète .

      http://multinationales.org/La-Compagnie-nationale-du-Rhone
      #France

    • Article publié sur le site de l’@observatoiremultinat en 2013, pas centré sur le Laos, mais sur l’implication de Alstom dans la construction de barrages un peu partout dans le monde...

      #Alstom : un groupe français au coeur de nombreux barrages controversés

      Fournisseur de turbines, Alstom joue un rôle majeur dans le marché mondial de l’hydroélectrique. À ce titre, le groupe a été activement impliqué dans toute une série de grands projets controversés, depuis le barrage des Trois Gorges en Chine à celui de Belo Monte aujourd’hui. Alstom peut-elle continuer à dénier toute responsabilité quant à l’impact environnemental de ces mégabarrages, et quant aux atteintes aux droits humains qu’ils occasionnent ?

      Les barrages hydroélectrique constituent l’un des domaines d’activités phares d’un groupe investi dans de multiples secteurs, depuis le nucléaire jusqu’au transport urbain. Alstom n’intervient pas directement en tant que constructeur de barrages, mais vend ses turbines, ses générateurs, et ses services de conception et de maintenance. Sur son site, le conglomérat français se vante d’avoir équipé un quart de la capacité hydroélectrique installée dans le monde au cours des 100 dernières années. Il rappelle fièrement que les plus grands barrages au monde ont tous (à des degrés divers) mis à contribution ses équipements et son expertise : les Trois Gorges en Chine (d’une capacité de 22 500 MW), Itaipu et Tucuruí au Brésil (14 000 et 8 400 MW respectivement), Guri au Venezuela (10 200 MW), et ainsi de suite. Une liste à laquelle s’ajouteront bientôt le barrage de Belo Monte en Amazonie brésilienne (11 200 MW), celui de Xiangjiaba en Chine (8 000 MW) et quelques autres.

      Le problème est que les grands barrages sont associés à toute une série d’impacts très problématiques sur le plan environnemental, social, politique et financier. Ils entraînent aussi souvent des violations des droits humains. Les chantiers et la création de retenues d’eau artificielles sont cause de déforestation et de perte de biodiversité. Les grands barrages modifient en profondeur l’hydrologie des fleuves où ils sont implantés, ce qui peut avoir des répercussions très importantes sur les moyens de subsistance des populations locales (poisson, érosion, fertilité des sols). Ils sont aussi l’occasion de déplacements de population qui peuvent se chiffrer en centaines de milliers (presque deux millions pour le barrage des Trois Gorges), avec des compensations souvent inadéquates (lorsqu’elles existent). Les gouvernements tendent d’ailleurs à choisir des sites habités par des populations historiquement marginales ou discriminées, notamment des peuples indigènes. Ces grands projets sont aussi une source de flux financiers importants, dont les intérêts économiques et politiques locaux sont très souvent tentés de se réserver une partie. Enfin, les grands barrages situés sur des fleuves transfrontaliers sont source de tensions internationales. On l’a vu encore récemment avec la décision de l’Éthiopie de se lancer unilatéralement dans la construction du barrage Grand Renaissance sur le Nil bleu – un autre contrat fièrement affiché par Alstom – malgré les craintes de l’Égypte, qui dépend quasi exclusivement du fleuve pour son approvisionnement en eau potable.

      Études d’impact environnemental délibérément minimalistes, résistances des populations locales, corruption [1], voire violations flagrantes des droits humains (comme à Merowe au Soudan) – autant de problèmes qui concernent aussi les barrages dans lesquels Alstom choisit de s’impliquer.

      Le mégabarrage prévu à Belo Monte entraînera ainsi le déplacement d’entre 20 000 et 40 000 personnes et la submersion d’au moins 668 kilomètres carrés, dont 400 kilomètres carrés de forêt primaire abritant une biodiversité unique (et bien davantage si, comme le craignent les opposants, la construction d’un second barrage s’avère nécessaire pour assurer la viabilité du premier). À cela s’ajoutent les conséquences indirectes du barrage, qui détournera 80% du débit du fleuve et entraînera l’assèchement partiel ou total d’une boucle du fleuve où vivent de nombreuses tribus indigènes. Leurs moyens de subsistance traditionnels s’en trouveront fortement compromis, sans parler des bouleversements sociaux que ne manquera pas d’occasionner un chantier de cette ampleur. Ceci explique la volonté de résistance affichée par les peuples indigènes de la zone, qui ne fait d’ailleurs que répondre à l’approche répressive privilégiée d’emblée par le gouvernement brésilien. Le tout pour un bénéfice économique bien incertain, puisque le projet est porté à bout de bras par les financeurs publics brésiliens et que, malgré sa capacité théorique de 11 200 MW, le barrage ne pourra générer la plupart du temps qu’entre 1000 et 4000 MW.

      Dans les documents de communication d’Alstom, on chercherait en vain ne serait-ce qu’une simple mention de ces problèmes, que ce soit à propos de Belo Monte ou de n’importe quel autre projet. C’est une approche purement technocratique et ingénieuriale qui y prévaut : Alstom offre ses services et ses équipements pour optimiser la valeur des projets, et semble se laver les mains du reste. Selon les termes mêmes de Patrick Kron, PDG du groupe, dans une réponse assez peu amène aux critiques de son implication dans Belo Monte : « Pour notre part, une fois la décision prise [par les gouvernements], nous proposons les équipements les plus adaptés pour produire l’électricité dans les meilleures conditions de sécurité, de protection de l’environnement et d’efficacité économique. »

      Évidemment, aucune forme de génération d’électricité n’est sans impact, et les barrages présentent aussi de nombreux avantages. Dans les pays industrialisés, ils permettent de stocker l’énergie, offrant un complément indispensable aux énergies solaire et éolienne (et une alternative au nucléaire). Dans les pays du Sud, ils peuvent favoriser l’accès à l’électricité (lorsqu’ils sont conçus dans le cadre d’une véritable démarche de développement national et non pour alimenter en énergie les mines et usines des multinationales). Enfin, ils offrent une alternative potentiellement moins émettrice de gaz à effet de serre que les centrales thermiques fonctionnant au charbon ou au gaz (quoique de plus en plus d’études scientifiques suggèrent que les barrages émettent en réalité de fortes quantités de méthane, notamment en zone tropicale).

      En tout état de cause, pour des ouvrages dont l’impact est si considérable et potentiellement si dramatique, la moindre des choses serait de s’assurer que les avantages et les inconvénients sont pesés de manière transparente et démocratique, et que tout est fait pour minimiser les impacts négatifs. Dans la réalité, force est de constater que c’est l’autoritarisme qui est de règle dans ce domaine, et que les élites politiques et économiques se réservent le droit de décider seules ce qui est bon pour leur pays, sans toujours attacher beaucoup d’importance aux véritables intérêts de la population.

      Les grands barrages avaient connu leur première heure de gloire dans les années 1960 et 1970, dans le cadre des politiques de développement du « Tiers-monde ». Du fait de la contestation qu’ils ont suscité et de leurs impacts problématiques, ce genre de projet était peu à peu passé de mode au cours des années 1980, et des normes plus rigoureuses avaient été élaborées. Le changement climatique et l’essor des pays émergents sont venus changer radicalement la donne. Chine, Brésil et Inde ont relancé la construction de grands barrages en vue de satisfaire leurs besoins énergétiques tout en limitant leurs émissions de gaz à effet de serre.

      Pour Alstom, cette relance était synonyme de nouvelles opportunités commerciales, et le groupe n’a pas hésité à encourager le mouvement, sans apparemment se poser trop de questions sur les conséquences sociales, environnementales ou politiques de ces nouveaux projets. Une stratégie à laquelle le groupe français ne semble pas prêt de renoncer, puisqu’il vient d’inaugurer une usine flambant neuve de turbines hydroélectriques à Tianjin en Chine, avec pour cible explicite les mégabarrages appelés à se multiplier dans les prochaines années sur le Mékong, le Salouen et l’Irrawaddy.
      L’Amazonie envahie par les grands barrages

      Un tel engagement apparemment si inconditionnel est-il tenable, et finira-t-il par rattraper Alstom ? De manière assez inhabituelle pour lui, le groupe s’est trouvé la cible directe de campagnes citoyennes du fait de son engagement dans le barrage de Belo Monte. Le combat des écologistes et des peuples indigènes de la zone a été très bien relayé par les médias mondiaux en raison du soutien qui leur a été apporté par plusieurs vedettes anglo-saxonnes. Début 2011, trois leaders indigènes ont fait le déplacement en France pour dénoncer l’implication d’Alstom (et de GDF Suez) dans les grands barrages amazoniens. En novembre 2012, le très emblématique chef Raoni, de la tribu des kapayo, rencontrait le président de la République François Hollande à l’Élysée pour plaider la cause des opposants à Belo Monte. Suite à une mission sur place en juin 2013, Eva Joly et d’autres députées européennes EELV sont également montées au créneau : « En tant que parlementaires européens, nous ne pouvons ignorer ce qui s’y passe. Parce que la catastrophe écologique nous concerne directement, mais aussi et surtout parce nous sommes impliqués dans ce non-sens par la voie d’entreprises européennes comme Alstom ou GDF Suez, qui participent à la conception et à la construction de ce projet malgré les principes de l’Union européenne en termes de responsabilité sociale et environnementale. »

      Les multiples procédures judiciaires intentées au Brésil même et à l’étranger contre le barrage de Belo Monte ne semblent pas déranger le groupe français, dont le code éthique garantit pourtant le « respect des lois, des réglementations et autres obligations en vigueur, quel que soit le pays où l’entreprise est établie ». Le fait que le Brésil ait été épinglé par la Commission inter-américaine des droits de l’homme, entre autres, pour ne pas avoir respecté la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les droits des peuples indigènes paraît également en contradiction avec la charte de développement durable du groupe, qui affirme : « Les fournisseurs et sous-traitants d’Alstom doivent se conformer à la Déclaration universelle des droits de l’homme, aux Conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail, aux principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économique [...] ainsi qu’à toute autre convention ou réglementation internationale, nationale et locale applicable à leurs activités dans les pays où ils interviennent. »

      Au-delà de Belo Monte, Alstom est également impliquée, entre autres, dans le complexe du Rio Madeira, à l’autre bout de l’Amazonie. On y retrouve les mêmes problèmes qu’à Belo Monte : études d’impact tronquées et contestées, passage en force de l’administration et batailles judiciaires, résistance des peuples indigènes, chantiers colossaux occasionnant d’importants bouleversements sociaux (et, en l’occurrence, des émeutes ouvrières). Dans toute l’Amazonie, le développement des grands barrages a eu pour résultat d’attiser les tensions entre indigènes et gouvernement. Alstom, pour sa part, se contente de reprendre l’argumentaire du gouvernement brésilien sur les bienfaits des barrages amazoniens en termes d’accès à l’électricité, de réduction et de croissance économique. Le groupe se prépare à équiper la prochaine génération de mégabarrages amazoniens, qui cibleront cette fois d’autres affluents de l’Amazone, le Teles Pires et le Tapajós.

      La réponse habituelle d’Alstom à ceux qui l’interpellent sur son implication directe dans ces mégaprojets amazoniens est de faire valoir que le groupe n’intervient que comme fournisseur de turbines, sans participer directement pas aux décisions. Quand bien même cela suffirait à dédouaner l’entreprise française de toute responsabilité quant aux violations de droits humains occasionnées par les barrages, il semble bien qu’en fait, la réalité soit moins claire. Selon la presse brésilienne, Alstom a joué un rôle actif dans la phase de montage financier du projet, alors que l’autorisation administrative n’était pas encore validée. Il s’agissait aussi pour l’entreprise de capter une partie des aides et financements publics débloqués par l’État brésilien pour s’assurer que le projet verrait bien le jour. International Rivers, ONG internationale critique des grands barrages, estime ainsi que l’offre de turbines d’Alstom était financée à hauteur de 30% par les deniers publics brésiliens, sous forme de crédit d’impôts.

      De la même manière, le groupe français a été impliqué dès le départ dans la conception du complexe du Rio Madeira aux côtés d’Odebrecht, le géant brésilien du BTP – et bien avant que GDF Suez soit finalement retenu pour construire et opérer le barrage de Jirau. Alstom souhaitait faire de ces deux barrages un test et une vitrine pour ses nouvelles turbines bulbe. L’entreprise française avait même signé un contrat d’exclusivité avec Odebrecht avant même que les appels d’offre ne soient lancé (contrat d’une légalité douteuse auquel les deux parties ont finalement fini par renoncer).
      De la Chine à l’Afrique

      L’engagement d’Alstom dans le barrage des Trois Gorges en Chine, au milieu des années 1990, aura marqué un tournant décisif pour le groupe et pour l’industrie mondiale des grands barrages en général. L’entreprise française, appuyée par la diplomatie économique française et par BNP Paribas [2], a fourni 14 des 32 turboalternateurs du mégabarrage, initié en 1994, mais qui n’a pas fonctionné à pleine capacité avant 2012. Le barrage des Trois Gorges a toujours été très contesté, y compris au sein des milieux dirigeants chinois. Il a entraîné des déplacements de population à une échelle massive, submergé 13 villes, 4500 villages et plusieurs centaines de sites archéologiques, dont certains d’une valeur inestimable. Ses impacts de long terme sur les grands équilibres écologiques du bassin du Yangtze en amont et en aval suscitent toujours une grande inquiétude.

      Le gouvernement chinois n’avait pas manqué de poser ses conditions à la participation d’Alstom et des industriels occidentaux : ils devaient partager leur expertise et leur technologie avec leurs partenaires chinois. Selon Peter Bosshard, directeur d’International Rivers, ce transfert de technologie a joué un rôle catalyseur dans le développement de l’industrie hydroélectrique chinoise. Il a permis l’émergence d’un certain nombre d’entreprises chinoises spécialisées dans la construction de grands barrages (Three Gorges Corporation, Sinohydro, etc.), ainsi que de deux fabricants de turbines, Dongfang et Harbin. Soutenues par les banques publiques chinoises, ces firmes ont ensuite étendu leurs activités au niveau international, principalement en Afrique et en Asie du Sud-est, contribuant au renouveau mondial des grands barrages. L’arrivée des acteurs chinois s’est aussi accompagnée, au moins dans un premier temps, d’un certain relâchement des exigences sociales et environnementales qui s’était imposées au fil du temps à l’industrie hydroélectrique.

      Du point de vue d’Alstom, cet arrangement avait un double avantage. Le premier était de s’installer sur le marché hydroélectrique chinois, le plus important au monde, où le groupe déclare aujourd’hui détenir 20% des parts de marché, derrière Dongfang et Harbin. Le groupe français a vendu ses turbines à toute une série de projets, dont le plus significatif à ce jour est celui de Xiangjaba, en amont des Trois Gorges (8000 MW). Alstom lui a fourni quatre unités hydroélectriques de 800 MW, les plus puissantes jamais construites à ce jour. Le second avantage était de pouvoir accompagner les firmes chinoises dans leur expansion internationale. Alstom a profité de son association avec les Chinois pour participer à une multitude de nouveaux projets, depuis le Vietnam (barrage de Lai Chau, 1200 MW, avec Hydrochina Zhongnan Engineering Corp) et la Malaisie (barrage de Bakun 2400 MW avec Sinohydro) jusqu’au Ghana (barrage de Bui, 400 MW, construit par Sinohydro)

      C’est dans ce contexte qu’il faut replacer l’ouverture en fanfare de la nouvelle usine de Tianjin. De l’aveu même de l’entreprise, plus de la moitié de la production de l’usine de Tianjin sera destinée à l’exportation hors de Chine, principalement vers l’Asie du Sud-est et, dans une moindre mesure, l’Afrique. Relativement épargnés à ce jour en raison de décennies de conflits ou d’isolement politique, le Mékong, la Salouen et l’Irrawaddy font aujourd’hui l’objet d’une véritable course aux projets hydroélectriques. Pas moins de douze mégabarrages sont ainsi prévus sur le Mékong, sans que leur impact cumulé sur les écosystèmes du fleuve (et en particulier sur les ressources en poisson, essentielles à la sécurité alimentaire de dizaines de millions de personnes) ait été vraiment étudié. Au contraire, malgré l’existence d’un organisme de gestion conjointe du fleuve entre nations riveraines (Laos, Cambodge, Thaïlande et Viernam), chaque pays lance ses projets de son côté, suscitant des tensions diplomatiques. À cela s’ajoute les enjeux de droits humains dans une région parsemée d’une multitude de communautés ethniques, parfois en situation de conflit armé avec les gouvernements nationaux. Alstom déclare cibler notamment le développement hydroélectrique de la Birmanie (Myanmar), nouvel eldorado des grandes multinationales, même si les ONG estiment que les enjeux de droits humains sont loin d’y être résolus.

      De quoi alimenter les inquiétudes alors qu’une bonne partie des projets issus de cette nouvelle stratégie d’Alstom s’est déjà retrouvée sous le feu des critiques des écologistes, des communautés locales et autres. Le barrage de Bakun, dans le Sarawak en Malaisie, a été inclus en 2005 par l’ONG Transparence international dans ses « Monuments globaux de corruption » et fait l’objet d’une vive résistance des populations indigènes locales, relayée par une campagne internationale de soutien. Le barrage de Bui, au Ghana, a entraîné la submersion d’une partie d’un Parc national et la mise en danger de l’habitat de l’hippopotame noir, une espèce menacée. Les études d’impact environnemental n’ont jamais été publiées, et les résidents locaux accusent les autorités de ne pas avoir tenu leurs promesses de compensation.

      Le cas le plus problématique est toutefois celui du barrage de Merowe au Soudan (1250 MW), construit sur la quatrième cataracte du Nil entre 2003 et 2009. Les bailleurs de fonds occidentaux avaient refusé de s’engager dans le projet en raison des risques d’atteintes aux droits humains, vide qui a été comblé par la China Export Import (Exim) Bank. Malgré les pressions de la société civile, deux entreprises européennes, Lahmeyer (Allemagne) et Alstom, ont accepté de s’engager et ont tenu bon contre vents et marées. L’étude d’impact environnemental a été tenue secrète et, quand elle a été finalement « fuitée » en 2007, sévèrement critiquée pour ses insuffisances. Un reportage sur les lieux de l’Inter Press Service en 2011 confirme des répercussions importantes à court terme sur les stocks de poisson et la perte de terres fertiles, et beaucoup d’incertitudes à long terme. Pire encore peut-être, le barrage de Merowe a entraîné le déplacement forcé de 50 000 personnes, dans des conditions parfois très violentes, et la submersion de sites historiques de la Nubie antique. Dès 2007, Miloon Kothari, Rapporteur spécial de l’ONU sur le logement décent, avait exprimé ses « sérieuses inquiétudes ». Les résidents locaux ne voulaient pas quitter la zone pour gagner les terres arides qui leur avaient été assignées par le gouvernement soudanais, malgré les promesses initiales. Ce dernier aurait envoyé des milices armées en avril 2006 pour intimider les habitants, avec trois morts à la clé[Voir ce reportage vidéo d’Al Jazeera (en arabe).]]. En juillet-août 2008, les autorités soudanaises et les opérateurs du barrage ont commencé à retenir l’eau et submerger les villages alentour, sans les avoir prévenu, pour les forcer au départ. Le gouvernement soudanais a fermé la zone aux organisations humanitaires.

      Réponse de Patrick Kron aux critiques ? « Merowe triplera presque la capacité de génération d’électricité du Soudan. (…) À notre connaissance, des programmes sont en place pour atténuer l’impact social et environnemental de ce projet. » L’entreprise Lahmeyer, de son côté, est poursuivie devant la justice allemande par l’European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) pour son implication dans le barrage et dans les atteintes aux droits humains qu’il a occasionné. Ces poursuites ciblent deux employés accusés d’être responsables de la submersion soudaine des villages environnants.

      L’implication récente d’Alstom dans le projet de barrage de Grand Renaissance en Éthiopie paraît indiquer que le groupe n’a pas l’intention de s’arrêter en si bonne voie. Profitant de la crise politique que connaissait l’Égypte, le gouvernement éthiopien a lancé dans la précipitation le chantier de ce barrage, dont la plupart des bailleurs internationaux se sont tenus à l’écart. Un panel d’experts internationaux vient de conclure que le barrage présentait des faiblesses structurelles et que l’étude d’impact sur l’aval du fleuve présentée par l’Éthiopie était insuffisante.
      Quelle responsabilité pour Alstom ?

      Le groupe français commence à être rattrapé par la réalité. En Inde, le mouvement paysan KMSS (Krishnak Mukti Sangram Samiti) et les populations locales opposées au mégabarrage de Lower Subansiri (2000 MW), à la frontière de l’Assam et de l’Arunachal Pradesh, ont ainsi réussi à bloquer pendant plusieurs semaines la livraison des turbines d’Alstom. Ce projet s’inscrit dans une véritable course à la construction de grands barrages dans le Nord-Est de l’Inde, au bénéfice non des populations locales (souvent indigènes), mais du centre du pays. L’impact cumulé de ces barrages dans une région fragile sismiquement et écologiquement n’a jamais été évalué.

      S’y ajoutent les campagnes, souvent efficaces, ciblant les investisseurs et bailleurs européens. Elles ont par exemple contraint Alstom et la plupart des autres firmes européennes à se retirer du projet d’Ilisu en Turquie, suite au retrait des agences de crédit à l’exportation suisse, autrichienne et allemande. En Norvège, le puissant fond de pension communal a décidé de se désengager d’Alstom en raison de son implication dans le projet de Merowe, et les ONG du pays s’efforcent – sans succès jusqu’à présent – de convaincre le fonds de pension des fonctionnaires gouvernementaux d’en faire de même. En France, pour des projets comme les Trois Gorges et Lower Subansiri, Alstom a bénéficié du soutien actif de la Coface.

      En matière de responsabilité sociale des entreprises, Alstom est plus connu pour son implication dans des affaires de corruption ou encore dans les colonies illégales en Palestine (une implication pour laquelle l’entreprise a été mise sur la liste noire de plusieurs investisseurs institutionnels). L’entreprise pourra-t-elle continuer longtemps à se défausser de toute responsabilité à l’égard des impacts sociaux et environnementaux des grands barrages dans lesquels elle est impliquée ? Comme le souligne encore Peter Bosshard, « tous les acteurs principaux de projets se chiffrant en milliards de dollars partagent la responsabilité de leurs conséquences, y compris leur impact social et environnemental. Les gouvernements ont la responsabilité principale, mais les fournisseurs d’équipements qui apporte le moteur du projet (et une technologie que seule une poignée de firmes maîtrise) ne peuvent pas s’absoudre de leur part de responsabilité. »

      http://multinationales.org/Alstom-un-groupe-francais-au-coeur

      Je signale ici surtout pour ce passage :

      Malgré l’existence d’un organisme de gestion conjointe du fleuve entre nations riveraines (Laos, Cambodge, Thaïlande et Viernam), chaque pays lance ses projets de son côté, suscitant des tensions diplomatiques. À cela s’ajoute les enjeux de droits humains dans une région parsemée d’une multitude de communautés ethniques, parfois en situation de conflit armé avec les gouvernements nationaux. Alstom déclare cibler notamment le développement hydroélectrique de la Birmanie (Myanmar), nouvel eldorado des grandes multinationales, même si les ONG estiment que les enjeux de droits humains sont loin d’y être résolus.

    • A Day Before Laos Dam Failed, Builders Saw Trouble

      The day before this week’s catastrophic dam failure in Laos, the companies building the dam knew that it was deteriorating, and one of them saw a potential trouble sign three days in advance. Yet many people living downstream received no warning of the deadly flood that was about to sweep away villages, farms, livestock and people.

      The companies said they had warned Laotian officials of the danger, and some villages were evacuated, but the dam’s collapse killed at least 27 people — many more are still missing — and displaced at least 6,600 others in Laos. On Thursday, state media in Cambodia reported that as many as 25,000 more people in that country were being evacuated from the northern border province of Stung Treng, as the flood surge made its way south.

      Now, as rescue workers scramble to find missing villagers and care for others in makeshift shelters, questions are mounting about the speed of the one-party state’s response, the quality of the companies’ work, and whether they could have done more to prevent the accident or alert people to the peril.

      Xe-Pian Xe-Namnoy Power Company, a joint venture of two South Korean firms, one from Thailand and a state-owned Laotian firm, is building the hydroelectric project, which includes several dams.

      The state-controlled Lao News Agency initially reported that 5 billion cubic meters of water had spilled over the dam, but later quietly revised that number downward to half a billion cubic meters, or roughly 17.7 billion cubic feet, of water. Even the lower volume would be enough to cover an area the size of Manhattan in water 28 feet deep.

      Accounts given by the two South Korean companies differ in several details, and do not answer the crucial question: When did they know, or should they have known, that the dam might be headed toward collapse?

      On Friday, engineers noticed a depression, or “settlement,” about four inches deep in the center of the dam, Korea Western Power, one of the companies, said in a report to South Korea’s Parliament.

      A company official told lawmakers — one of whom released the report on Thursday — that such sinking was common with the kind of heavy rainfall the region was experiencing, so the engineers decided to monitor it rather than take action.

      On Sunday, engineers found 10 “fractured settlements” on the top of the dam and set out to repair them, but they could not get the necessary repair equipment to the scene until Monday afternoon, when it was too late, the company’s report said.

      SK Engineering & Construction of South Korea, the main builder of the project, said on Thursday that it had discovered at 9 p.m. on Sunday that part of the dam’s top was missing.

      In a statement, the company said it had “immediately” reported the damage to the local authorities and evacuations of the nearest villages began, but it did not alert the provincial government until noon the next day that the dam might deteriorate further.

      By 11 a.m. on Monday, Korea Western Power said, there was a depression more than three feet deep in the top of the dam.

      On Monday, the joint venture sent a written notice to provincial officials, which has been seen by The New York Times, warning that Saddle Dam D was in a “very dangerous condition now due to heavy rainfall,” and that villagers downstream should be told to “evacuate to high level position to avoid unfortunate accident by heavy water flow.”

      By Monday afternoon or early evening, the dam was crumbling further and water was pouring through. SK said it received the first report of a village flooding at 1:30 a.m. Tuesday.

      Both South Korean companies mentioned heavy rains in their descriptions of the disaster. But Ian Baird, a geography professor at the University of Wisconsin, Madison, who specializes in Laos and has studied the hydropower project, said he believed the problem was either faulty construction or a decision to store too much water in the dam’s reservoir at a time when heavy rain should have been expected.

      “When at the end of July do we not get rain in this part of the world?” he asked.

      The companies are “trying to play this out as a natural disaster that wasn’t their fault,” he said. “I don’t believe that for a second.”

      Xe-Pian Xe-Namnoy Power Company could not be reached by telephone on Thursday.

      The United Nations has said that eight villages were affected by the flooding. Experts and displaced villagers said in interviews this week that the number could be 11 or more. Some were probably in an area that is extremely isolated in the rainy season, even without a major flood event, Professor Baird said.

      “I’m sure there are still lots of people who nobody has reached yet,” Professor Baird said. Some people might have scrambled to higher ground, but it would depend on when they were notified of the threat.

      A day after the accident, the United Nations reported that 14 bridges had been damaged in Laos and at least 1,494 people there had been evacuated to emergency shelters. It said helicopters and boats were the only means of transportation in the affected areas of Attapeu Province, where rates of child malnutrition are among the highest in the country.

      On Thursday, a reporter who traveled into the affected area — a three-hour drive on bumpy roads from Attapeu Town — saw military personnel and volunteers from several countries steering boats through the floodwaters in a grim search for bodies. Some people there were beginning to return to villages that had been underwater earlier in the week, only to find that all their possessions had been destroyed.

      Octavian Bivol, the Unicef representative in Laos, said on Thursday that while the agency was providing the Laotian authorities with soap, jerrycans and other supplies to assist the equivalent of 1,500 households, the primary challenge was that so many of the flood victims were so isolated.

      At least some of the affected villages had no warning of the lethal threat racing toward them.

      Silam, a 25-year-old woman from southern Laos with two children, said in an interview that she had escaped the floods on Monday night after receiving a phone call not from the government, but from one of her relatives who was in a nearby rice paddy.

      The relative told her to leave the house and move to higher ground “because the water was coming,” she recalled, speaking in a shelter in the southern town of Paksong on Wednesday evening. “I was so scared.”

      Bruce Shoemaker, an independent expert on hydropower in Laos, said that the dam was already “a slow-moving humanitarian and ecological disaster” even before the accident on Monday, in part because all the water diversion was a severe threat to downstream fisheries, the main source of protein for local people.

      “The big thing is there’s a very poor regulatory environment in Laos,” said Mr. Shoemaker, a co-editor of the book “Dead in the Water: Global Lessons from the World Bank’s Model Hydropower Project in Laos.”

      “Private companies get these concessions and there’s very little oversight of how they’re implementing it,” he added, “and that is pervasive throughout the hydropower sector.”


      https://www.nytimes.com/2018/07/26/world/asia/laos-dam-collapse.html?rref=collection%2Fsectioncollection%2Fworld&action=c

    • Le Laos, « batterie de l’Asie du Sud-Est » en court-circuit

      Le Laos est connu pour ses éléphants, ses forêts tropicales et ses nombreux cours d’eau qui façonnent un paysage luxuriant. Ou façonnaient. Car depuis que le pays s’est ouvert au libre marché dans les années 1990, le paysage laotien a été défiguré par des dizaines de projets de barrages hydroélectriques. À tel point que le pays est désormais surnommé « la batterie du Sud-Est asiatique ».

      Les associations environnementales ont déjà alerté à plusieurs reprises sur les conséquences écologiques et humaines de ces projets faramineux. Des avertissements qui n’ont pas trouvé d’écho. Mais qui paraissent pourtant fondés, comme le démontre, lundi 23 juillet, l’effondrement d’un barrage hydroélectrique en construction dans la province d’Attapeu, qui laisse derrière lui plusieurs centaines de morts et disparus, et des villages entiers dévastés.

      Les envoyés spéciaux de Mediapart se sont rendus sur place deux jours après la catastrophe, mercredi 25 juillet. Pour témoigner, en images, des conséquences de cette politique de développement irresponsable.


      https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/le-laos-batterie-de-lasie-du-sud-est-en-court-circuit

      Photos d’@albertocampiphoto

    • Information reçue d’un chauffeur de tuc-tuc à Kratje, au Cambodge (pas vérifiée) : le Cambodge aurait rendu au Laos 30 cadavres de personnes retrouvées mortes dans le Mekong suite à l’inondation.

    • Laos. Nonostante il crollo di una diga, proseguono i progetti idroelettrici

      A luglio è crollata una diga per le forti piogge, uccidendo decine di persone in Laos. Ma proseguono i lavori per costruirne molte altre, nonostante i timori della popolazione.
      Nel mese di luglio il Laos è stato scosso dal crollo di una diga, che è costato la vita a decine di persone e ha letteralmente distrutto interi villaggi. Nonostante le promesse e le rassicurazioni del governo, però, i progetti per le nuove centrali idroelettriche vanno avanti. Compresi quelli per due maxi-impianti che, dopo questo grave precedente, non possono non destare preoccupazioni nella popolazione. Lo sottolinea il quotidiano Guardian.

      Il tragico (e parziale) bilancio del crollo di luglio
      Nella notte tra il 23 e il 24 luglio, nella provincia di Attapeu, una diga idroelettrica ancora in costruzione è crollata a seguito delle forti piogge, allagando diversi villaggi e costringendo seimila persone ad abbandonare le loro case. Le vittime accertate sono almeno 35, ma si contano ancora centinaia di dispersi. Secondo la Croce Rossa Internazionale, sono migliaia le persone che vivono tuttora in sistemazioni precarie.

      A distanza di oltre un mese, le notizie in merito sono ancora frammentarie e le autorità laotiane hanno ricevuto parecchie critiche, prima per le difficoltà nella gestione dell’emergenza e poi per il risarcimento offerto ai familiari, pari a meno di 200 dollari per ogni persona che ha perso la vita. A fine agosto è arrivato un carico di aiuti umanitari da parte della Russia.

      I lavori per due enormi dighe vanno avanti, nonostante tutto
      A inizio di agosto, il primo ministro laotiano Thongloun Sisoulith aveva ordinato di bloccare tutti i futuri progetti di centrali idroelettriche e di avviare un esame approfondito di tutti quelli in corso. Soltanto 24 ore dopo quest’annuncio, tuttavia, è iniziato il processo di consultazione per la diga Pak Lay nella provincia di Xayaburi (o Sainyabuli), nella zona nord-occidentale del paese asiatico, al confine con la Thailandia. Si tratta di un grande passo avanti per la costruzione di questa nuova diga, che sarà la quarta per dimensioni sul fiume Mekong.

      Secondo la Mekong River Commission, prosegue indisturbato anche l’iter per la diga Pak Beng, che produrrà 912 megawatt di energia e richiederà un investimento di circa 2,4 miliardi di dollari. Il progetto ha già superato la fase di consultazione e sta aspettando il via libera dalle autorità delle quattro nazioni coinvolte (oltre al Laos, anche Thailandia, Cambogia e Vietnam).

      Entrambi i progetti, Pak Lay e Pak Beng, sono finanziati da alcune imprese cinesi e hanno riscosso vibranti proteste da parte degli ambientalisti e delle comunità locali. Secondo alcune indiscrezioni, non sarebbero nemmeno stati sottoposti ai controlli promessi dalle autorità. Le stime dicono che, se verranno completati, costringeranno migliaia di famiglie a trasferirsi (circa 1000 famiglie il primo e 6.700 il secondo).

      Secondo la Mekong River Commission, prosegue indisturbato anche l’iter per la diga Pak Beng, che produrrà 912 megawatt di energia e richiederà un investimento di circa 2,4 miliardi di dollari. Il progetto ha già superato la fase di consultazione e sta aspettando il via libera dalle autorità delle quattro nazioni coinvolte (oltre al Laos, anche Thailandia, Cambogia e Vietnam).

      Entrambi i progetti, Pak Lay e Pak Beng, sono finanziati da alcune imprese cinesi e hanno riscosso vibranti proteste da parte degli ambientalisti e delle comunità locali. Secondo alcune indiscrezioni, non sarebbero nemmeno stati sottoposti ai controlli promessi dalle autorità. Le stime dicono che, se verranno completati, costringeranno migliaia di famiglie a trasferirsi (circa 1000 famiglie il primo e 6.700 il secondo).

      https://www.lifegate.it/persone/news/laos-dighe-idroelettrico

  • Radio : Guillaume Pitron, La Guerre des métaux rares , 2018

    Interview de #Guillaume_Pitron qui présente son livre La Guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énergétique et numérique paru aux éd. Les Liens qui Libèrent, 2018. Ce livre, fort bien documenté, est très intéressant pour saisir les enjeux écologiques et géopolitiques autour des métaux rares. Concernant la prétendue « #transition_énergétique », il permet de comprendre toute l’esbroufe et le caractère mensonger de ce concept ; en fait de transition, c’est seulement la pollution due à la production d’énergie qui est délocalisée dans les pays producteurs des métaux rares.

    Dans cette interview, réalisée initialement par la revue branchouille Usbek & Rica, Pitron étale son indécrottable #progressisme. Il déclare notamment :

    « Qu’on le veuille ou non, et à moins que nous décidions tous unanimement de jeter nos téléphones portables, et de nous éclairer à la bougie lorsque nous rentrons chez nous, il va falloir aller chercher ces métaux quelque part. »

    Ce qui justifie à ses yeux la réouverture des mines de métaux en France et en Europe, au prétexte que l’#extractivisme est tellement polluant que des oppositions citoyennes émergeront nécessairement et revendiquerons un encadrement de cette industrie, le recyclage des matériaux, la fin de l’obsolescence programmée des produits électroniques et leur usage raisonné. Aussi, à la suite, nous avons ajouté quelques commentaires critiques sur les perspectives que met en avant Pitron, sur la base des prises de position sur ces sujets par #Philippe_Bihouix et la Revue itinérante de critique sociale Z.

    http://sniadecki.wordpress.com/2018/06/27/rmu-pitron

    #critique_techno

    http://archive.org/download/RMU045PitronGuerreMetauxRares/RMU_045-PitronGuerreMetauxRares.mp3

    #Radio_Zinzine, #Racine_de_Moins_Un

    Bonne écoute !

  • A quand des mines de cobalt en Belledonne ?

    Vous êtes pour les véhicules électriques, les éoliennes, la dématérialisation, les médias numériques ou les panneaux solaires ? Mais êtes-vous pour l’ouverture de mines de cobalt en Belledonne ? à propos de la prise en charge des saloperies générées par l’extraction des métaux rares indispensables aux nouvelles technologies vendues comme « vertes », ça fait longtemps que l’Isère, la France, l’Occident ne font pas « leur part ». A quand un peu de cohérence ?

    Lire la suite sur :

    https://www.lepostillon.org/A-quand-des-mines-de-cobalt-en-Belledonne.html

    #TransitionMonCul #Terresrares #Pollutionnumérique

  • Sulle tracce del marmo della discordia

    Le montagne sventrate, le falde inquinate, il viavai di camion, i morti sul lavoro, le infiltrazioni criminali, la mancata distribuzione di una ricchezza collettiva. Carrara è schiacciata dai signori del marmo. Non sono cave: sono miniere. La roccia estratta qui non nisce in sculture e non alimenta più la liera artigianale locale. Parte per l’Asia oppure, in gran percentuale, finisce nei dentifrici, nella carta e in altre decine di prodotti. È il business del carbonato di calcio. Un’attività dominata dalla multinazionale svizzera #Omya che qui possiede un grosso stabilimento industriale.


    https://www.wereport.fr/articles/sulle-tracce-del-marmo-della-discordia-area
    #marbre #extractivisme #Carrara #Italie #pollution #carbonate_de_calcium #multinationales #Suisse #mondialisation #géographie_de_la_mondialisation #globalisation

    • A Carrara, sulle tracce del marmo della discordia

      Le montagne sventrate, le falde inquinate, il via vai di camion, i morti sul lavoro, la mancata distribuzione di una ricchezza collettiva. Carrara è schiacciata dai signori del marmo. Non sono cave: sono miniere. La roccia estratta qui non finisce in sculture e non alimenta più la filiera artigianale locale. Parte per l’Asia oppure, in gran percentuale, finisce nei dentifrici, nella carta e in altre decine di prodotti. È il business del carbonato di calcio. Un’attività dominata dalla multinazionale svizzera Omya che qui possiede un grosso stabilimento industriale.

      Sembra un ghiacciaio ma è un bacino minerario. Tutto è bianco sporco. Le rocce, le strade, la polvere. Le montagne sono divorate dalle ruspe. Decine di camion, carichi di blocchi o di detriti, scendono a valle da stradine improvvisate. Persino la nostra Panda 4X4 fatica sul ripido pendio sterrato. Stiamo salendo alla cava Michelangelo, una delle più pregiate del bacino marmifero di Carrara, in Toscana. Qui viene estratto lo statuario, il marmo venduto anche a 4.600 franchi la tonnellata. In questa grossa cava lavorano circa una dozzina di persone.

      Riccardo, 52 anni di cui trenta passati a estrarre roccia, sta manovrando un blocco con il filo diamantato. Il sole che batte a picco sul marmo dà l’effetto di un forno. «D’estate è così mentre d’inverno è freddo e umido» ci racconta questo figlio e nipote di cavatori. Riccardo spiega con orgoglio il suo lavoro. Poi conclude: «Spero che mio figlio faccia qualcos’altro nella vita».

      Un lavoro rischioso

      La situazione nelle cave è sicuramente migliorata rispetto a qualche anno fa, ma il lavoro qui resta rischioso. L’ultimo decesso è dello scorso mese di luglio: Luca Savio, 37 anni, papà di un piccolo bambino, è stato travolto da un blocco in un deposito. Aveva un contratto di lavoro di sei giorni. A maggio, Luciano Pampana, un operaio di 58 anni, è invece morto schiacciato sotto una pala meccanica. «Qui i servi della gleba versano sangue» ha esclamato don Raffaello, il parroco di Carrara che nella sua omelia dopo questa morte si è scagliato contro il business del marmo: «Le Apuane sono sfregiate e pochi si arricchiscono!»

      «Le Apuane sono sfregiate e pochi si arricchiscono!».

      Don Raffaele, parroco di Carrara
      Fine della citazione

      I sindacati hanno indetto un giorno di sciopero e chiesto la chiusura delle cave non in regola. Negli ultimi dodici anni vi sono stati undici incidenti mortali, di cui sei tra il 2015 e il 2016. «È decisamente troppo se si calcola che in tutta la provincia i cavatori sono circa 600» esclama Roberto Venturini, segretario della Fillea Cgil di Massa Carrara che ci accompagna nella visita. Per il sindacalista vi è un solo modo per rendere compatibile questa attività con l’ambiente e con una cittadinanza che sempre meno tollera le cave: «Bisogna rallentare la produzione e aumentare il numero di dipendenti».
      «Monocoltura del marmo»

      Carrara e la vicina Massa sono un microcosmo rappresentativo delle attuali problematiche dell’economia: l’automatizzazione, la maledizione delle risorse, la concentrazione delle ricchezze, il conflitto tra ambiente e lavoro. Un conflitto, questo, che è emerso in queste zone già negli anni 80 attorno al polo chimico situato nella piana, verso il mare. Nel 1987 ci fu il primo referendum consultivo d’Europa con cui i cittadini si espressero a favore della chiusura dello stabilimento Farmoplant della Montedison. Ciò che avvenne, però, solo un anno dopo, a seguito dell’esplosione di un serbatoio di Rogor, pesticida cui già il nome dà inquietudine.

      In pochi anni, a catena, tutti gli stabilimenti cessarono le attività lasciando come eredità terreni inquinati e una schiera di disoccupati. Oggi la zona industriale si è trasferita dal mare alle montagne.

      L’unico settore che tira è quello estrattivo tanto che qui si parla di “monocultura del marmo”, in comparazione a quei paesi che hanno fatto di un prodotto destinato all’esportazione la sola attività economica. E così in pochi ci guadagnano mentre alla collettività rimangono le briciole e gli effetti nocivi.

      I ricavi crescono, gli impieghi no

      Nello scorso triennio il settore, dal punto di vista del ricavo, è cresciuto all’incirca del 5% all’anno. Difficile trovare un altro comparto in così rapida crescita. I profitti, però, sono sempre più concentrati.

      Gli addetti sono sempre meno e una crescente percentuale dell’attività di trasformazione è ormai svolta all’estero: dall’inizio degli anni duemila gli impieghi diretti sono diminuiti di oltre il 30%, passando da quasi 7’000 a circa 4’750 unità. Negli ultimi anni nelle cave sempre più meccanizzate sono stati persi più di 300 posti di lavoro; altri 300 sono scomparsi nelle attività di trasformazione e nella lavorazione.

      Ma anche attorno a queste cifre vi è scontro. Da un lato gli ambientalisti, dall’altro i rappresentanti del mondo imprenditoriale con i primi che tendono a sminuirne l’impatto economico e i secondi che mettono in valore l’effetto occupazionale del settore. La sola certezza, qui, è che quel marmo che ha plasmato l’identità ribelle dei carrarrini e fatto conoscere la città nel mondo intero è oggi sinonimo di conflitto.
      «Una comunità arrabbiata e ferita»

      «Dal marmo il territorio si aspetterebbe molto di più», ci spiega Paolo Gozzani, segretario della Cgil di Massa e Carrara. Il quale aggiunge: «Questa è una comunità arrabbiata e ferita che vede i signori del marmo come un potere arrogante, che si accaparra la ricchezza derivata da questa materia prima senza dare al territorio la possibilità di migliorarsi da un punto di vista sociale, dei servizi e senza fare in modo che, attorno al marmo, si sviluppi una vera e propria filiera».

      Un’opinione condivisa da Giulio Milani, uno scrittore che ha dedicato un libro alla devastazione territoriale di questa terra, dalla chimica al marmo: «L’industria del marmo c’è sempre stata in questa zona, ma negli ultimi anni è diventata una turboindustria che sta mettendo in crisi il territorio».

      Milani s’interroga sul presente e sul futuro dei suoi tre figli in un luogo che ha già sofferto per le conseguenze dell’inquinamento della chimica: «Tutte le volte in cui piove i fiumi diventano bianchi come latte a causa della marmittola, la polvere di marmo; a Carrara vi sono state quattro gravi alluvioni in nove anni legate al dissesto idrogeologico del territorio. Per questo parlo di costi sociali di questa attività. Dobbiamo ormai considerare che questo è diventato un distretto minerario vero e proprio e noi ci viviamo dentro».

      A supporto di questa situazione vi è la netta presa di posizione del procuratore capo di Massa, Aldo Giubilaro, che lo scorso mese di maggio ha illustrato l’entità di un’operazione effettuata presso diverse società attive nella lavorazione del marmo dalla quale è emerso uno spaccato di irregolarità ambientali diffuse: «Salvo rari casi, sicuramente encomiabili, sembra essere una regola per le aziende del lapideo al piano, quella di non rispettare le normative sull’impatto ambientale con conseguenze decisamente deleterie per chi vive in questa zona (…). Non si tratta solo di un problema ambientale, ma riguarda anche e soprattutto la salute dei cittadini che vivono in questa provincia, purtroppo maglia nera per il numero di tumori in tutta la Toscana» ha affermato questo magistrato noto per aver più volte criticato l’omertà del settore.
      Il carbonato svizzero

      Lasciata la cava, con la nostra Panda 4X4 ridiscendiamo a valle. Ai lati della strada diversi ravaneti, le vallate dove una volta si riversavano i detriti derivati dalla scavazione.

      Sotto numerosi camion sono in fila per scaricare le loro benne cariche di sassi. Il rumore degli scarichi e della frantumazione è incessante. Siamo di fronte a quello che è chiamato «il mulino»: i sassi qui vengono frantumati in scaglie.

      Una volta effettuata l’operazione, i camion imboccano la Strada dei marmi – sei chilometri di gallerie costati 138 milioni di franchi pubblici e destinati solo al trasporto del marmo – che sbuca verso il mare, a pochi passi da un grosso stabilimento industriale. È la fabbrica della Omya Spa dove le scaglie di marmo vengono lavorate fino a renderle carbonato di calcio, un prodotto sempre più richiesto.

      Questa farina di marmo la si trova dappertutto, nei dentifrici, nella carta e in altre decine di prodotti. La Omya Spa è una filiale della Omya Schweiz, che ha sede nel Canton Argovia. Pur essendo un’impresa familiare, poco nota al grande pubblico e non quotata in borsa, stiamo parlando di una vera e propria multinazionale: con 180 stabilimenti in 55 paesi Omya è il leader mondiale del carbonato di calcio. In Toscana ha campo libero. Nel 2014 il gruppo elvetico ha acquistato lo stabilimento del principale concorrente, la francese Imerys. Non solo: Omya ha preso importanti partecipazioni in quattro aziende attive nell’estrazione che la riforniscono di materia prima.

      Le polveri del boom

      A Carrara e dintorni si respirano le polveri di questo boom. Si stima che i blocchi di marmo rappresentino soltanto il 25% del materiale estratto: il restante 75% sono detriti. Una volta le scaglie erano considerate un rifiuto fastidioso, che impediva l’avanzata degli scavi e che veniva liberato nei ravaneti.

      Poi, nel 1987, arrivò Raul Gardini che con la sua Calcestruzzi Spa entrò nel business delle cave e ottenne un maxi contratto per la desolforazione delle centrali a carbone della Enel: un’attività in cui il carbonato di calcio era essenziale. L’industriale Raul Gardini morì suicida sulla scia di Tangentopoli, ma a Carrara rimase e si sviluppò questa nuova attività.

      Il business del carbonato di calcio ha dato un’accelerata all’attività estrattiva e ha permesso di tenere aperte cave che altrimenti sarebbero già state chiuse. Lo abbiamo visto alle pendici del Monte Sagro, all’interno del Parco delle Apuane, marchio Unesco: questa montagna, come ci ha mostrato Eros Tetti, dell’associazione Salviamo le Apuane, continua ad essere scarnificata per alimentare proprio il commercio del carbonato.

      La corsa alla polvere di marmo tocca anche il versante lucano. A Seravezza, un paesino a mezz’ora di auto da Carrara, abbiamo incontrato un gruppo di cittadini che si batte contro l’aumento incontrollato dell’attività di scavo: «Il comitato – ci spiegano i promotori – nasce proprio in risposta alla riapertura di tre cave di marmo sul Monte Costa. Siamo preoccupati per il nostro territorio e ci siamo interrogati sugli effetti che questi siti estrattivi avranno sulla nostra cittadinanza».
      Le parti nobili partono all’estero

      Se gran parte della roccia viene sbriciolata, la parte nobile – i blocchi di marmo – partono per il mondo. Così, interi e grezzi. Verranno poi lavorati direttamente all’estero, dove la manodopera costa meno.

      Se prima la regione di Massa e Carrara era un centro mondiale dell’arte e dell’artigianato legato al marmo, oggi la filiera legata all’estrazione è praticamente scomparsa. Ce lo racconta Boutros Romhein, un rinomato scultore siriano, da 35 anni a Carrara dove, oltre a realizzare enormi sculture, insegna agli studenti di tutto il mondo i segreti di questa nobile roccia: «Non ci sono ormai più artigiani sulla via Carriona, che parte dalle cave e va fino al mare. Una volta era un tutt’uno di piccole e grandi aziende che producevano sculture o materiale per l’architettura. Oggi possiamo dire che non c’è più nessuno».

      Una percezione confermata dai dati. Nel 2017 l’esportazione dei blocchi di marmo italiano è aumentata del 37%. È stata, in particolare, la provincia di Massa Carrara a realizzare il fatturato estero più alto con un export del valore di circa 212 milioni di euro. In calo, invece, i lavorati di marmo: per la provincia, nel 2017, la diminuzione è stata del 6,6%. I blocchi partono interi per gli Stati Uniti, la Cina, l’India e per i Paesi arabi.
      Il marmo dei Bin Laden

      Significativo di questa dinamica mondiale è lo sbarco a Carrara della famiglia saudita dei Bin Laden. Già grandi acquirenti di marmo per le loro attività edili, i Bin Laden sono ora entrati direttamente nell’attività estrattiva.

      Nel 2014 la famiglia saudita ha investito 45 milioni di euro per assicurarsi il controllo della società Erton che detiene il 50% della Marmi Carrara, il gruppo più importante del comprensorio del marmo, che attraverso la Società Apuana Marmi (Sam) controlla un terzo delle concessioni. Quattro famiglie carraresi si sono così riempite le tasche e messo parte delle cave nelle mani della CpC Holding, società controllata dalla Saudi Binladin Group.
      Un bacino minerario vero e proprio

      A Carrara siamo davanti non più a un’economia di cava, ma ad un bacino minerario vero e proprio. Così come nelle Ande e in Africa, nelle zone cioè dove l’estrazione di minerali è più selvaggia, il lato oscuro di questo business – mischiato alla pesante eredità lasciata dall’industria chimica e al fatto di non aver saputo sviluppare alternative economiche al marmo – hanno generato tutta una serie di effetti negativi: inquinamento, malattie, disoccupazione e disagio sociale.

      Nella graduatoria sulla qualità di vita 2017 curata dal dipartimento di statistiche dell’Università La Sapienza di Roma, la provincia di Massa-Carrara figura al 98esimo posto su 110. Se guardiamo i dettagli di questa classifica, la provincia è addirittura penultima per il fattore ambiente, 107esima per disagio sociale, 103esima per il superamento quotidiano della media di polveri sottili disperse nell’aria e 95esima per gli infortuni sul lavoro.

      Anche se non è possibile fare un legame diretto con il marmo, in questa terra vi è inoltre un’incidenza di malattie oncologiche fra le più elevate in Italia. In particolare vi un indice molto elevato nei mesoteliomi pleurici, la cui causa è quasi certamente dovuta alle tipologie di lavorazioni svolte in passato e all’eredità di prodotti tossici tuttora da smaltire. Per quanto riguarda il lavoro: nel 2017, Massa Carrara è stata la seconda provincia d’Italia con l’incremento più grande di disoccupazione (+36,7%). Il business del marmo e del suo derivato, il carbonato di calcio, sembra anch’esso continuare a crescere.


      https://www.tvsvizzera.it/tvs/cultura-e-dintorni/economia-mineraria_a-carrara--sulle-tracce-del-marmo-della-discordia/44377160
      #décès #risque #accident #morts #travail #Farmoplant #Montedison #Rogor #mécanisation #inondations #environnement #cancer #santé #Strad_dei_marmi #suisse #dentifrice #Argovie #Imerys #Calcestruzzi_Spa #Raul_Gardini #Monte_Sagro #Parco_delle_Apuane #résistance #Salviamo_le_Apuane #Seravezza #Monte_Costa #Bin_Laden #Arabie_Saoudite #Erton #Società_Apuana_Marmi (#Sam) #CpC_Holding #Saudi_Binladin_Group #chômage #pollution

    • “La terra bianca. Marmo, chimica e altri disastri” di #Giulio_Milani

      Mi balena in mente un quadro, come un’epifania, intercettato anni fa nel vivaio del d’Orsay, perché quelle opere respirano e non venitemi a dire che non assorbono luce e non emettono ossigeno. Sono creature folte e sempre assetate. Le spigolatrici di Jean-François Millet incastra tre donne su un lenzuolo di terra. Sono chinate, sono ingobbite, sono stanche e senza volto. La fatica rivendica il possesso feudale di quelle facce. Ma malgrado le loro schiene lontane da ogni verticale, malgrado tutte le ore inarcate e incallite, quelle lavoratrici sanno che il suolo non sputa. Che dal ventre di semi e raccolte dipende la loro vita. E anche quella che non conoscono. Non esiste(va) legame più forte. Perché il tempo presente fa pensare all’imperfetto.

      Il libro di Giulio Milani La terra bianca (Laterza, 2015) è l’ennesimo emblema della frattura, l’ulteriore dolente puntata di una serie d’inchieste sullo stupro più o meno inconsapevole subito dal nostro Paese.

      Siamo avvezzi ai fuochi campani, allo sfregio dell’agro aversano, all’idea che i rifiuti si sommergano, oppure che s-fumino altissimi a ingozzare le nuvole. Tutto già digerito. Il potere dei media gonfia il clamore e poi lo normalizza. Ci anestetizza. Ma la tragedia ambientale cambia dialetto. E in questo caso parla toscano. Nell’enclave assoluta del marmo.

      «Un’onda pietrificata, una sterminata scogliera di fossili» nella zona di confine tra la bassa Liguria e l’Emilia, che comprende la doppia provincia di Massa Carrara, le Alpi Apuane e una costola di Mar Tirreno.

      Giulio Milani, scrittore e direttore responsabile della casa editrice Transeuropa, ha sempre abitato qui, il bacino delle cave, un poligono colonizzato dalle industrie fin dagli anni Cinquanta. «Ex Farmoplant-Montedison. Ex Rumianca-Enichem. Ex Bario-Solvay. Ex Italiana Coke».

      Una sequela di sposalizi chimici e divorzi malconci che hanno divelto, macellato, svuotato un territorio rendendolo una tra le aree più inquinate d’Italia «anche per le polveri sottili prodotte dal traffico incessante dei mezzi pesanti, tra i quali i sempre più numerosi e caratteristici camion coi pianali per il trasporto di blocchi di marmo grandi alle volte come interi container e, in misura molto maggiore, i ribaltabili carichi fino al colmo di scaglie detritiche per i mille usi non ornamentali della pietra». «Fumi di latte», un impasto pestifero sbriciolato nell’aria, che la gente del luogo ingurgita ogni giorno, pensando non sia immaginabile un ipotetico altrimenti. Perché le cave sono lavoro e senza lavoro si muore. Ma a quanto pare anche a causa del lavoro.

      L’inchiesta di Milani parte da un episodio miliare: Il 17 luglio del 1988 il serbatoio di un pesticida (il Rogor), occultato malamente tra i Formulati liquidi per eludere la legge, scoppia come un attentato nello stabilimento Farmoplant- Montedison, partorendo una nube tossica diluita per 2000 kmq, soprattutto su Marina di Massa e Marina di Carrara. Nessun morto e chissà quante vittime. Perché il disastro più maligno è quello che s’incassa tardi, che s’incista nelle crepe, acquattato nelle vie respiratorie, nell’alcova dei polmoni, tra reni e vescica.

      Dopo proteste di ogni tipo la fabbrica fu chiusa, ma non la scia di condanne pronta a chiedere asilo dentro troppi cittadini. Il motivo? Le pratiche più diffuse da molte di quelle aziende riguardavano lo smaltimento “sportivo” dei rifiuti. Ovviamente tossico-nocivi, tramite la termodistruzione per opera dell’inceneritore Lurgi nel caso della Farmoplant, attraverso interramenti silenziosi e consenzienti in tutti gli altri. Abbuffare le zolle di veleni e poi coprirle di ulivi e ammalarsi d’olio e non capirlo mai per tempo.

      Ma il libro di Milani procede oltre, traccia una geometria spazio-temporale molto complessa, diagonali d’analisi che scavalcano il singolo episodio e pennellano il profilo di una provincia abusata attraverso la Storia, in prima istanza dalla fatica delle cave, dove i dispositivi di protezione sono stati per decenni fantasmi senza guanti. Operai falciati come insetti per un cumulo distratto, schiacciati da un peso sfuggito al controllo. Poi il vespaio furioso dell’industria estrattiva e dei suoi sversamenti. E la smania noncurante di usare la terra come un tappeto. Come un sepolcro ben ammobiliato.

      Milani ci racconta per salti, di uomini capaci di opporsi al male, dello stormo partigiano della Resistenza Apuana, negli echi di guerra nelle steppe di Russia (suo argomento di laurea). «Si erano battuti per tre giorni di seguito. Per tre giorni e due notti si erano sacrificati, a turno, ai piedi di una quota da riconquistare». Poi di altri uomini anni in anni più vicini, intenti a riagguantare la pulizia dei fatti, a denunciare gli illeciti, a spingere forze, a non tacere. Come Marcello Palagi, principale esponente del movimento per la chiusura della Farmoplant; come Alberto Grossi, regista del documentario Aut Out.«Se si altera la morfologia di un luogo non ne vengono modificati solo i caratteri distintivi, ma anche quelli invisibili, come l’alimentazione degli acquiferi e il clima. Sono a rischio le sorgenti, si perdono i fiori, e forse anche la poesia». E lo scempio continua.

      Chi pagherà per ogni verso bruciato, per lo sguardo rappreso in un cucchiaio d’orrore? Per la strage travestita da capitolo ordinario, senza nessun dittatore da offendere? Per le diagnosi neoplastiche di cui smettiamo di stupirci? Sempre noi, che se restiamo fermi avremo solo terre sane dipinte in un museo.

      http://www.flaneri.com/2016/05/25/la-terra-bianca-giulio-milani

      #livre

    • La malédiction du marbre de Carrare

      Le fameux marbre de Carrare n’est pas seulement symbole de luxe. Le site est surtout devenu un des hauts lieux de l’extraction du carbonate de calcium, utilisé notamment dans la fabrication des dentifrices. Une exploitation industrielle qui défigure le paysage et s’accompagne de morts sur les chantiers, de pollution et d’accaparement des ressources par une élite locale et par des acteurs internationaux, dont la famille Ben Laden et la multinationale suisse Omya.


      https://www.swissinfo.ch/fre/economie/pollution--maladies-et-gros-profits_la-mal%C3%A9diction-du-marbre-de-carrare/44416350

    • Gli affari sul marmo delle #Apuane e i riflessi su salute e ambiente

      A Massa e Carrara la “#marmettola” prodotta dalla lavorazione della roccia nelle cave impatta sulle falde. Diverse realtà locali denunciano la gestione problematica delle aziende e le ricadute ambientali del settore. Ecco perché

      Sopra la vallata del fiume Frigido, nel Comune di Massa, c’è una cava inattiva da circa tre anni. Ci avviciniamo in un giorno di sole, risalendo il sentiero che si inerpica nel canale tra cumuli di massi bianchi. Dal tunnel scavato nel marmo si sente l’acqua che scroscia. “Le #Alpi_Apuane sono come un serbatoio, è il famoso carsismo: l’acqua penetra in abbondanza nella roccia, in direzioni che non conosciamo perché non seguono quelle dello spartiacque di superficie, e poi scende formando le sorgenti. Quella che senti, però, alla sorgente del Frigido non arriverà mai”, spiega Nicola Cavazzuti del Club alpino italiano (Cai), che da anni denuncia gli impatti ambientali delle circa ottanta cave attive a Carrara alle quali si aggiungono le quindici di Massa. Tra quest’ultime, molte rientrano all’interno del Parco regionale delle Alpi Apuane.

      L’ultima denuncia risale all’inizio di giugno quando il Cai e altre realtà come il Gruppo d’Intervento Giuridico (GrIG) e Italia Nostra hanno presentato un’istanza di accesso civico a una serie di soggetti istituzionali, tra i quali la Regione Toscana, il ministero dell’Ambiente e i carabinieri forestali, per ottenere informazioni sulle azioni intraprese a tutela dell’ambiente, inviando anche un esposto alla procura di Massa. Al centro della denuncia c’è il fenomeno della “marmettola”, la polvere prodotta dall’estrazione e dalla lavorazione del marmo. Per le associazioni, produce un inquinamento “gravissimo, conclamato e ormai cronico delle acque destinate all’uso potabile”.

      Il problema è noto da decenni e anche se oggi viene gestita come un rifiuto e sono aumentate le prescrizioni per evitare che si diffonda nell’ambiente, le realtà del territorio denunciano che spesso è ancora abbandonata sui piazzali delle cave. Così quando piove viene trascinata nei fiumi cementificandone il letto e riducendo l’habitat di microflora e piccoli organismi. “Le situazioni più critiche sono state osservate nel fiume Frigido e nel torrente Carrione”, si legge nelle conclusioni del “#Progetto_Cave” dell’#Agenzia_regionale_per_la_protezione_ambientale_della_Toscana (#Arpat), monitoraggio durato dal 2017 al 2019. In quegli anni l’Arpat ha effettuato una serie di controlli nelle cave di Massa, Carrara e Lucca, anche in merito alla gestione della marmettola, che “hanno evidenziato una diffusa illegalità e dato luogo a un consistente numero di sanzioni amministrative e di notizie di reato all’autorità giudiziaria”. Nel 2018, scrive Arpat, 18 cave su 60 hanno avuto un “controllo regolare”.

      La marmettola finisce anche nelle falde. Secondo un articolo scientifico del 2019, redatto da docenti e ricercatori dell’università di Firenze, dell’Aquila e del Cnr, si è “accumulata negli acquiferi” con effetti “non ancora noti nel dettaglio” ma che potrebbero modificare “l’idrodinamica delle reti carsiche riducendone la capacità di accumulo”.

      A Forno, frazione di Massa dove nasce il Frigido, il problema è esploso il 19 novembre 2022. “La sorgente è diventata bianca e per dieci giorni l’erogazione dell’acqua è stata sospesa -racconta Cavazzuti-. È un problema costante, tanto che negli anni Novanta è stato costruito questo impianto di depurazione”, dice indicando le sue grandi vasche. Pochi metri più a monte, tra i massi di un fosso in secca, si è accumulato uno strato di marmettola. Le immagini di fiumi e torrenti di colore bianco sono una costante sui giornali locali. Quelle del Carrione che attraversa Carrara, scattate il 13 aprile 2023, sono arrivate anche sulla scrivania del ministero dell’Ambiente che ha chiesto all’Istituto superiore per la protezione e la ricerca ambientale (Ispra) di valutare se si tratti di danno ambientale.

      A Forno, frazione di Massa dove nasce il Frigido, il problema è esploso il 19 novembre 2022. “La sorgente è diventata bianca e per dieci giorni l’erogazione dell’acqua è stata sospesa -racconta Cavazzuti-. È un problema costante, tanto che negli anni Novanta è stato costruito questo impianto di depurazione”, dice indicando le sue grandi vasche. Pochi metri più a monte, tra i massi di un fosso in secca, si è accumulato uno strato di marmettola. Le immagini di fiumi e torrenti di colore bianco sono una costante sui giornali locali. Quelle del Carrione che attraversa Carrara, scattate il 13 aprile 2023, sono arrivate anche sulla scrivania del ministero dell’Ambiente che ha chiesto all’Istituto superiore per la protezione e la ricerca ambientale (Ispra) di valutare se si tratti di danno ambientale.

      Il problema della marmettola si è aggravato con l’introduzione di strumenti più efficienti, come il filo diamantato, che ha reso possibile la lavorazione dei blocchi anche a monte. Le nuove tecnologie hanno anche generato un’impennata della quantità di materiale estratto, che oggi ammonta a quattro milioni di tonnellate all’anno. “Le montagne spariscono davanti ai nostri occhi”, commenta Grossi. Nonostante Carrara sia famosa per il suo marmo, secondo dati forniti dal Comune alla sezione locale di Legambiente, nel 2022 solo il 18,6% del materiale è stato estratto in blocchi (utilizzato quindi per uso ornamentale). “Il danno alla montagna viene inferto per ricavare detriti di carbonato di calcio che dagli anni Novanta è diventato un affare perché impiegato per vari usi industriali, dall’alimentazione alle vernici -denuncia Paola Antonioli, presidente di Legambiente Carrara che da 15 anni raccoglie i dati comunali-. Purtroppo non possiamo collegare i dati alle rispettive cave, perché l’amministrazione li ha secretati fornendoli solo in modo anonimo. Ma è importante saperli: alcune aziende estraggono il 90% di detriti e vorremmo che venissero chiuse”. Il Piano regionale cave del 2020 ha affrontato il nodo fissando il quantitativo minimo di blocchi, introducendo però delle deroghe. Per Antonioli “la norma è stata stravolta e le cave che non rispettano i parametri non sono mai state chiuse”.

      Per gli imprenditori del marmo il territorio non può fare a meno di un settore che, secondo un report di Confindustria con dati del 2017, vale il 15% del Pil provinciale per un fatturato totale di quasi un miliardo, di cui 560 milioni di export e rappresenta il 7% degli occupati. Per gli ambientalisti però il marmo grezzo che parte per l’estero, in particolare per la Cina, è sempre di più e i lavoratori sono sempre meno. Dal 1994 al 2020, secondo Fondo Marmo, ente che riunisce industriali e sindacati, il numero di dipendenti è sceso del 36%. Il calo più marcato riguarda i lavoratori impiegati “al piano”: meno 50,9%. Laboratori e segherie, invece, sono crollati del 55%.

      Gli incidenti sul lavoro però non si fermano. Nonostante l’Inail abbia certificato un calo del rischio infortunistico, la provincia di Massa Carrara vanta il primato per gli incidenti mortali nel settore tra il 2015 e il 2019, sette in totale. Anche il 2023 ha già avuto la sua vittima nel bacino apuano, anche se in provincia di Lucca: il 13 maggio Ugo Antonio Orsi, 55 anni, è rimasto schiacciato da un masso che si è staccato dal costone in una cava a Minucciano, in Garfagnana. “Questa è una storia di sfruttamento di beni comuni che arricchiscono le tasche di pochi privati. Ammesso che si possa compensare un simile danno, quasi nulla viene risarcito alla comunità -commenta Paolo Pileri, docente di Pianificazione urbanistica al Politecnico di Milano-. Comparando i canoni di concessione e il contributo di estrazione incassato ogni anno dal comune di Carrara con la quantità di blocchi prodotti, ho calcolato che per ogni tonnellata di marmo rimangono al territorio circa 25 euro a fronte di un prezzo di vendita che va da 800 a 8mila euro. Preciso che si tratta di dati parziali, ottenuti grazie al lavoro di attivisti locali, che non sono resi accessibili così che tutti possano conoscere la situazione. Un pezzo di Paese viene così distrutto per alimentare un modello di sviluppo tossico”.

      https://altreconomia.it/gli-affari-sul-marmo-delle-apuane-e-i-riflessi-su-salute-e-ambiente

  • High-wire : a vertiginous ride in Chiatura’s Soviet-era cable cars — The Calvert Journal

    https://www.calvertjournal.com/photography/show/10327/chiatura-cable-cars-soviet-georgia-photography

    Chiatura, a once-booming mining town in western Georgia, won’t strike you as a quintessential tourist destination. The city’s only landmark is the Mgvimevi monastery, set on the edge of a natural cave. Chiatura’s main attraction, however, is “Stalin’s rope road”, a network of cable cars built in the 1950s to transport workers to the manganese mines in the mountains. After visiting Chiatura in 2010, photographer Lasse Ihlow returned in late 2017 to photograph the remains of the mining industry. “The only way I could discern that time passed was through the faded paint jobs on the houses and cable cars,” he reveals of a city where time seems to stand still. His photos show the farthest cable cars at the eastern end of the valley, where most of the active mines are located. “A majority of the working population is still dependent on the mining industry, which is in decline. The city is visited regularly by daring tourists who pass through for a thrilling ride on the city’s main cable car, before traveling on.” Few stay longer than a day, travelling in from Tbilisi or Kutaisi, sometimes only for a few hours. Though a ride on the cable-cars is a must, the photographer recommends heading to Chiatura for more than a flying visit: “Everyone is welcoming and hospitable, always ready to share their famous Georgian wine and talk despite the communication barrier.”

    #géorgie #caucase #soviétisme

  • ECUADOR : “IL PETROLIO MIGLIORA LA TUA COMUNITÀ”, MA LA GENTE MUORE DI CANCRO

    Le attività estrattive condotte in Amazzonia dalla multinazionale #Texaco (oggi #Chevron) a partire dagli anni ’60 hanno contaminato il suolo, l’acqua e l’aria. A pagarne le conseguenze sono le comunità indigene e i contadini della zona.


    http://www.giustiziambientale.org/ecuador-il-petrolio-migliora-la-tua-comunita-ma-la-gente-muore-d
    #Equateur #pétrole #extractivisme #cancer #santé #pollution #peuples_autochtones #Amazonie #Shushufindi #cartographie #visualisation

    https://www.youtube.com/watch?v=_hKQA4Bzmuc

  • À Vittel, Nestlé privatise la nappe phréatique
    https://reporterre.net/A-Vittel-Nestle-privatise-la-nappe-phreatique

    Une longue file de camions coule à travers les rues de Vittel en direction de l’autoroute A31. Dans leurs immenses bennes, des milliers de bouteilles d’eau attendent de se déverser dans les rayons des supermarchés français et européens… D’Allemagne au Japon, on s’abreuve d’eau vosgienne. Qu’elles s’appellent Hépar®, Contrex®, Vittel®, chaque goutte provient de ces sous-sols vosgiens riches en minéraux. Et chaque centime revient dans le portefeuille de #Nestlé Waters, propriétaire des marques.

    Des centaines de millions de litres du précieux liquide sont ainsi extraits, chaque année, des profondeurs lorraines. Tant et si bien qu’une de ces nappes souterraines, la plus profonde et la plus importante, est menacée d’épuisement. Mais plutôt que d’exiger de la multinationale qu’elle réduise ses prélèvements, élus et industriels envisagent ni plus ni moins de serrer la ceinture hydrique des habitants. Bientôt, à Vittel, l’eau des robinets ne proviendra peut-être plus du sous-sol, mais sera acheminée par pipeline sur des dizaines de kilomètres.

    #eau #privatisation #prédation

  • Depoliticization, Repoliticization, and Environmental Concerns – Swedish Mining Politics as an Instance of Environmental Politicization

    An argument within the wider theory of postpolitics that has gained traction over the last decade is that environmental concerns in general, and climate policy in particular, are especially conducive to depoliticization. In this paper, we take issue with this notion by presenting an empirical case study of the repoliticization of Swedish mining and then, on the basis of this analysis, offer theoretical reflections on how to better understand depoliticization and repoliticization of the environment. We argue for the use of a narrow definition of ’depoliticization’, and that sufficient attention must be paid to temporal and scalar differentiation of continuous processes of de- and repoliticization, and that normative assumptions of what constitutes the genuinely political should be abandoned. We argue that environmental concerns harbour large potential for effective politicization, and that this politicization occurs as a response to depoliticization, through concurrent, cross-fertilizing and intertwined processes of repoliticization across scales both inside and outside of formal channels of government, whereby previously depoliticized state agencies may become crucial.

    https://www.acme-journal.org/index.php/acme/article/view/1500
    #mines #extractivisme #Suède
    cc @albertocampiphoto @daphne @marty

  • From (urban) commons to commoning: political practices and horizons in the Mediterranean context

    Dai Commons al Commoning (urbano): Pratiche e Orizzonti Politici Nel Contesto Mediterraneo. Introduzione al numero speciale
    Cesare Di Feliciantonio, Silvia Aru
    258-268

    Lottare Per La Casa Nel Quartiere Che Cambia Volto. Il Potenziale Politico Dei Commons Urbani
    Nico Bazzoli
    269-291
    #quartiers #communs_urbains

    Cultura bene comune? Strategie di resistenza e riappropriazione dal basso in una città mediterranea
    Luca Ruggiero, Teresa Graziano
    292-324
    #culture #Méditerranée

    Undoing Commons. Diritto Alla Città, Attivismo Culturale e Pratiche di (Un-)Commoning nel Sud d’Italia
    Chiara Giubilaro
    325-347
    #droit_à_la_ville #Italie #Italie_du_Sud

    Spazi comuni nell’Atene della crisi: il commoning urbano come processo creativo
    Marco Volpini, Emanuele Frixa
    348-375
    #Athènes #création #créativité

    The Newcomers’ Right to the Common Space: The case of Athens during the refugee crisis
    Charalampos Tsavdaroglou
    376-401
    #réfugiés #migrations #asile

    Da vuoto urbano a verde pubblico: un caso di commoning a #Partinico (Palermo)
    Giulia de Spuches, Marco Picone, Noemi Granà
    402-426
    #Palerme #Sicile

    “Essere Nel Giusto”: Orizzonti Di Lotta E Pratiche Di Commoning In Due Esperienze Di Occupazione A Cagliari
    Silvia Aru
    427-453
    #Cagliari #Sardaigne

    L’amore alla guida degli spazi di messa in comune?
    Cesare Di Feliciantonio
    454-479

    Estrattivismo contro il comune. Venezia e l’economia turistica
    Giacomo-Maria Salerno
    480-505
    #extractivisme #Venise #tourisme

    Tessere il Comune. Autogestione del lavoro e pratiche socio-spaziali nelle economie popolari urbane a #Buenos_Aires
    Alioscia Castronovo

    #autogestion #économie_populaire


    https://www.acme-journal.org/index.php/acme/issue/view/109
    #commons #les_communs #communs #urban_matter #villes #géographie_urbaine #revue

  • Nuove rotte per i minerali insanguinati

    Verisk Maplecroft: combattenti trafficano stagno, oro e tungsteno in Colombia e #Myanmar.

    La mappa dei paesi a rischio violazione di diritti umani legati ai cosiddetti “minerali insanguinati”, o “minerali di conflitto”, si allarga a Colombia e Myanmar. Secondo l’ultimo rapporto dalla società di consulenza Verisk Maplecroft attiva nella gestione del rischio globale, infatti, le zone interessate da questi fenomeni non sono più solo la Repubblica democratica del Congo o la regione africana dei Grandi Laghi, dove da tempo i signori della guerra finanziano i conflitti locali proprio trafficando questi materiali.

    La ricerca ha esaminato venti fattori di rischio di natura politica, sociale e ambientale relativi all’estrazione e al commercio di tantalio, stagno, tungsteno e oro (noti anche con l’acronimo 3TG derivato dalle tre T dei primi tre – stagno è tin in inglese – più la G di gold, oro) nei principali paesi produttori a livello globale di questi minerali.

    L’analisi condotta dalla multinazionale britannica mostra che i paesi africani della regione dei Grandi Laghi, in particolare la Repubblica democratica del Congo, non sono più né gli unici né i più importanti fornitori di 3TG, fondamentali per la produzione di dispositivi ad alta tecnologia e batterie per auto elettriche, per citare solo un paio di esempi. Secondo le conclusioni degli analisti di Verisk Maplecroft, infatti, i quattro minerali sono prodotti anche sotto il controllo di gruppi armati attivi in Myanmar (ex Birmania) e Colombia, al fine di finanziare la guerriglia nei due paesi.

    Uno tra i più importanti di questi gruppi è lo United Wa State Army (Uswa), un esercito formato da oltre 30 mila uomini, che grazie al sostegno di Pechino dal 1989 controlla di fatto lo Stato di Wa, nel nord-est del Myanmar. Lo stagno prodotto nelle miniere di Man Maw sotto il controllo dei ribelli birmani viene esportato nella vicina Cina e immesso nelle catene di fornitura di oltre 500 aziende locali, che producono materiale elettronico. Nel 2003, l’Uwsa è stata sanzionata dal governo degli Stati Uniti per il suo coinvolgimento nel traffico internazionale di stupefacenti.

    In Colombia, invece, alcune formazioni armate come l’Esercito di liberazione nazionale (Eln) che, dopo le Farc, rappresenta il secondo principale gruppo ribelle di ispirazione marxista attivo nella nazione latino-americana, attualmente detengono il controllo dell’attività estrattiva di ingenti giacimenti di oro e tungsteno.

    Le disposizioni in vigore in Europa e negli Stati Uniti per risalire all’esatta catena di fornitura di un dato minerale e renderlo tracciabile, si sono finora concentrate sulle nazioni della regione dei Grandi Laghi, nonostante la miriade di rischi che possono sorgere nelle catene di approvvigionamento di atri paesi.

    https://www.osservatoriodiritti.it/2017/04/28/nuove-rotte-per-minerali-insanguinati
    #matières_premières #extractivisme #Colombie #or #Birmanie #Tungstène #Étain #rapport #mines #risques #rapport #Congo #RDC

    Lien vers le rapport :
    Conflict Minerals Risk Analysis

    Verisk Maplecroft’s conflict minerals analysis quantifies 20 political, social and environmental risk related to the production of tantalum, tin, tungsten and gold (#3TG) in the largest global producers of the minerals. The focus of the risk assessment is at the mine level of the value chain, though risk issues present across the wider value chains of the assessed commodities are also incorporated.


    https://www.osservatoriodiritti.it/wp-content/uploads/2017/04/VM_Conflict_Minerals.pdf
    #cartographie #visualisation