Lu sur touitteur.
édit le tweet a été supprimé depuis ; les 4 [] indiquent mes modifs dans son récit.
Beaucoup de colère en lisant ce passage
Il y a 18 ans, j’arrivais à la #gendarmerie de [Bled] (personne ne connaît, c’est [en France]) pour demander de l’aide
J’ai expliqué ma situation, j’ai dit que le père de mon fils (3 ans) le retenait, que je ne pouvais pas aller le chercher seule, que j’avais besoin que les gendarmes viennent avec moi, qu’il était dangereux et armé
Les gendarmes ont écouté, ils m’ont demandé de me calmer, puis ils m’ont dit qu’ils allaient appeler Monsieur.
J’ai hurlé.
J’ai dit qu’il ne fallait pas l’appeler, pas le prévenir, que j’étais venue pour leur demander de l’aide moi.
Ils m’ont dit que j’étais hystérique.
Ils l’ont appelé.
Il était très calme au téléphone. Le gendarme m’a dit « Vous voyez Madame, il est très calme. »
Il est venu.
Tout seul, sans mon fils. Il m’a dit qu’il fallait que j’aille avec lui, j’ai dit non, j’ai dit plus jamais, j’ai dit où est mon fils.
Il souriait.
Au bout de 20 minutes, un gendarme est sorti (on était sur le perron de la gendarmerie) et ce gendarme m’a dit cette phrase : Bon, Madame, vous allez pas rester ici toute la journée, il faut y aller maintenant
J’ai jamais oublié cette phrase, j’ai jamais oublié le visage de ce gendarme
Ta phrase, Monsieur le gendarme, elle m’a fait plus de mal que ce que j’ai ramassé comme coups ce jour-là. Et je la garde encore bien dans le crâne.
J’espère que la gendarmerie de [Bled] a changé mais je n’en crois rien.
J’ai pas fini (Je prenais une respiration 😊)
En 2009 (ou 2010), les gendarmes de [Saint_Martin] ont frappé à ma porte. « Bonjour Madame, êtes-vous l’ancienne compagne de Monsieur X ?
– Euh oui
– Avez-vous été victime de violences conjugales ? On a besoin de vous »
Ils avaient besoin de moi parce que la nouvelle compagne de Monsieur avait porté plainte contre lui pour #violences_conjugales. Ce serait bien si je témoignais qu’il avait déjà été violent avant, m’ont-ils dit.
J’ai demandé à réfléchir.
J’ai réfléchi toute la nuit et je l’ai fait pour elle. Je suis allée à la gendarmerie témoigner et tout raconter.
J’ai dit « Mais qu’est-ce que vous allez faire pour me protéger ?
– Ne vous inquiétez pas, on vous protégera
– J’ai 2 enfants » j’ai dit
2 jours plus tard, j’ai dû enlever les gosses de l’école et partir en catastrophe à 600 bornes.
Personne ne m’a protégée de quoi que ce soit, personne n’a protégé mes enfants
(Pas sûre de ne pas effacer ces tweets dans 2 h, bonne journée tout le monde) (Je vais très bien, merci beaucoup, mangez du nougat)
(Note : j’ai donné aux gendarmes les coordonnées des 4 précédentes compagnes de Monsieur, toutes également victimes de violences conjugales. Toutes ont raconté, aucune n’a voulu témoigner. Je les comprends.
Il a eu 4 mois avec sursis.)