• Des sorcières de toutes origines vont se réunir à Washington pour jeter un sort à Trump
    http://www.konbini.com/fr/tendances-2/les-sorcieres-de-toutes-origines-se-donnent-rendez-vous-a-washington-pour-j

    Le 20 janvier 2018, les #sorcières de couleur du monde entier se réuniront à Washington DC afin de jeter un sort à Donald Trump. C’est le site Web #féministe consacré à l’#intersectionnalité des luttes Wear Your Voice qui nous l’apprend. Il s’agit, par la magie, de réagir aux menaces qui planent sur les personnes marginalisées par la politique stigmatisante de Donald Trump.

    L’appel à la mobilisation de Witches of Color, écrit par Asé, la responsable de publication du site, insiste sur l’importance de réunir les personnes de couleur pratiquant la sorcellerie. Dans son communiqué, elle explique :

    « Au-delà des clichés sur les sorcières blanches, de nombreuses formes de magie sont des pratiques culturelles fortes pour les Noirs, les Indigènes et les gens de couleurs de cette nation. En tant que sorcières de couleur, notre magie aux vertus soignantes s’ancre dans le pouvoir de nos ancêtres qui nous ont transmis ce savoir durant les centaines d’années qu’a duré l’oppression #suprémaciste_blanche ».

    #femmes #féminisme merci @mona

  • Le groupe féministe Bnt Al Masarwa, 34 femmes égyptiennes, cherche à produire son deuxième album, Mazghuna.

    Malheureusement je découvre trop tard leur page de financement participatif :
    https://www.indiegogo.com/projects/feminists-singing-music-africa#

    Elles présentent leur projet ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=wnfST-2Juh8

    Et des extraits là :
    https://www.youtube.com/watch?v=1I1DznG1fus

    Et leur premier album est en écoute en entier ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=4FItAFVPXT4&list=PLNtZoByUGezvP0m0L4PWQr70FDdRqoUfx

    On en avait entendu deux extraits dans la #playlist de chanteuses féministes que @mad_meg a rassemblé ici :
    https://seenthis.net/messages/392880

    #Bnt_Al_Masarwa #Musique #Femmes #Féministes #Egypte

  • Turning The Tables: The 150 Greatest Albums Made By Women : NPR
    http://www.npr.org/2017/07/24/538387823/turning-the-tables-150-greatest-albums-made-by-women

    This list, of the greatest albums made by women between 1964 and the present, is an intervention, a remedy, a correction of the historical record and hopefully the start of a new conversation. Compiled by nearly 50 women from across NPR and the public radio system and produced in partnership with Lincoln Center, it rethinks popular music to put women at the center.

  • CASSE RÔLE : naissance d’un #journal #féministe et #libertaire
    https://ciralimousin.ficedl.info/article138.html

    POURQUOI LES CASSE-RÔLES ? Dans les livres de lecture des enfants, les attributs du féminin et du masculin sont toujours les mêmes, aux femmes le tablier et la poussette, aux hommes l’attaché-case quand ils rentrent du travail, puis le fauteuil et les lunettes pour lire le journal… « Papa lit et maman coud. » Nous sommes quelques-unes et quelques-uns à nous sentir à l’étroit dans nos habits sociaux, à vouloir bousculer les idées reçues et casser les rôles. Nous avons choisi pour mascotte ces héroïnes discrètes du quotidien que l’on a tendance à oublier, rangées sur leurs étagères : les casseroles sans lesquelles nous serions tou.te.s au régime sec. Contraception, IVG, violence, viol, mutilations sexuelles, harcèlement, parité, inégalités salariales, travail domestique, etc. : nous nous proposons de dresser un état des lieux, de recenser ce qui paraît sur ces questions et de donner la parole à des femmes et des hommes anonymes qui résistent aux stéréotypes sexistes. Nous avons constaté l’absence d’un journal de large diffusion et pour tout public sur ces sujets et, irréalistes que nous sommes, nous voulons combler ce manque. Alors tentons le coup ! L’équipe de départ se compose de neuf personnes, femmes et hommes, mais nous comptons sur nos lectrices et lecteurs pour venir se joindre à nous ou nous envoyer articles, idées et critiques, et aider à la diffusion – essentielle – pour que notre « Casse-rôles » ait un avenir…

    https://ciralimousin.ficedl.info/IMG/pdf/casserole_final_no1.pdf

    • Sommaire

      Patriarcat : la violence envers les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
      Marche européenne pour la défense de l’avortement : peut mieux faire . . . . . . . . . 6
      Déserter les salles d’attente, à la suite de Martin Winckler . . . . . . . . 8
      Une lutte fractionnée est une lutte perdue (sur l’intersectionnalité) . 10
      Femmes remarquables :
      • Jeannette Pilot, lutte des femmes autochtones au Canada . . . . . . 14
      • Maria Deraisme, féministe, libre-penseuse, femme de lettres . . . . .17
      Les hommes à l’âge du fer, une initiative de Zéromacho . . . . . . . . . . 19
      Critiques de livres :
      • La Grève des ovalistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
      • Dictionnaire féministe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

  • Carnet de voyages #féministe n°1 : Le Costa Rica | Simonæ
    http://simonae.fr/au-quotidien/societe/carnet-voyages-feministe-1-costa-rica

    Sous la pluie battante de juin, je découvre que le pays le plus riche d’Amérique Centrale cache plein de contradictions. Si l’écologie est un sujet qui semble préoccuper toute la population – après tout, le Costa Rica est LE pays de l’écotourisme, les politiques restent hermétiques à toute critique visant à aller plus loin dans ce domaine. Alors qu’il se targue d’être le pays des droits humains – tout comme « La France, pays des droits de l’homme » –, car il n’y a par exemple plus d’armée depuis près de 70 ans, l’avortement et la pilule d’urgence sont formellement interdits. Le conservatisme catholique, dans un pays qui se dit progressiste, empêche de grandes avancées, notamment au niveau de la santé et de la liberté sexuelle.

  • Françoise Vergès (politologue) : « Comment le #capitalisme gère-t-il le #ventre des #femmes #racisées ? »
    http://www.alternativelibertaire.org/?Francoise-Verges-politologue-Comment-le-capitalisme-gere-t-i

    Le point de départ de l’ouvrage est le suivant : en juin 1970, un médecin trouve une jeune fille de 17 ans dans un état comateux suite à un #avortement. La police est prévenue et l’enquête révèle que des milliers de femmes ont été victimes d’avortements et de #stérilisations sans #consentement, c’est-à-dire qu’après leur avoir menti, on les endormait et au matin, elles étaient avortées, et ce, dans une clinique de l’île qui appartient à un homme puissant de la droite locale. Le scandale est tel qu’il est relayé par des journaux et organisations politiques de gauche en France.

    Le verdict du procès est rendu début mars 1971, soit deux mois avant la parution du Manifeste des 343 femmes [3] dans Le Nouvel Observateur qui déclarent publiquement avoir avorté. Or le MLF ne dira mot sur ce qui s’est passé deux mois avant à La Réunion, alors même que Le Nouvel Obs avait couvert l’affaire. La lutte pour l’avortement et la contraception en France est conçue par le MLF comme une lutte qui concerne toutes les femmes de la même manière. Or, ce que nous montre le scandale de La Réunion, c’est que l’État choisit quelles femmes ont le droit de donner naissance (les femmes métropolitaines blanches), et lesquelles ne l’ont pas (les femmes racisées des outre-mer).

    Au procès, les médecins déclarent s’être sentis entièrement légitimes dans leur pratique et ils avaient raison. Tout un système a non seulement rendu leur pratique possible, il l’a encouragée. Les médecins et la clinique se sont aussi considérablement enrichis, car les femmes avortées et stérilisées étant pauvres, l’acte était remboursé par la Sécurité sociale – sous un autre nom évidemment puisque l’avortement était toujours un #crime – et le plus souvent surfacturé.

    C’était un business lucratif, et à ce sujet un médecin, à l’occasion de la présentation de mon livre à La Réunion, m’a confié qu’on lui disait alors qu’il faisait ses études de médecine à Lyon : « Tu veux te faire des couilles en or ? Alors va à La Réunion et pratique des avortements. » Les seuls condamnés ont été un médecin d’origine marocaine et un infirmier réunionnais d’origine indienne (un « malbar »). Aucun médecin blanc n’a été inquiété, ni bien sûr le directeur de la clinique. Un profond #racisme animait les médecins qui n’avaient aucun scrupule à mutiler les corps des Réunionnaises, pouvant pratiquer des avortements non consentis jusqu’à plus de sept mois de grossesse !

    #domination #oppression #intersectionnalité

  • Le #polyamour est-il une manière de contester l’ordre social ? - LoveCoop
    http://lovecoop.org/polyamour-maniere-de-contester-lordre-social

    Or, le #couple et la #famille, sont des piliers sur lesquels s’appuie l’ordre social pour se maintenir dans nos sociétés occidentales. L’augmentation du nombre de divorce est la marque de leur faiblesse, le polyamour en est une alternative.

    Il ne s’agit donc pas d’une revendication ou d’un prosélytisme. L’exemplarité des polyEs est en soi une manière indirecte et « passive » de présenter publiquement les valeurs du polyamour. Et ces valeurs sont en premier lieu des revendications anarchistes du début du XXème siècle qui seront reprises par les #féministes et les lesbiennes des années 1970 avant d’arriver jusqu’à nous à l’ère d’Internet et de la communication de masse.

    #anarchie

  • Ça bouge, ça bouge mais ça suffit encore pas #benoit. Fais un petit effort supplémentaire et si tu crois vraiment ce que tu dis alors barre-toi définitivement au profit du mec ou de la nana de (gauche) le/la mieux placé(e).

    Je te rassure, n’importe quelle personne au deuxième tour face à Le Pen gagnera donc un peu d’humilité, t’es pas le seul à pouvoir l’emporter.

    Rallie toi au mieux placé et là tu vas vraiment commencer à leur foutre la trouille à tous les vendus. Là ils vont trembler et annonce leur que les investitures seront toutes revues en fonction du critère unique de « fidélité ».

    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170329.OBS7276/lache-par-valls-hamon-appelle-au-rassemblement-avec-jean-luc-me

    Encore un peu de courage #hamon (je sais que t’as pas l’habitude) mais tu commences à devenir un #homme et les français aiment bien ça.

    • @Perline, ça manquait, je me demandais à quel moment interviendraient les défenseurs (p’têtre qu’il faudrait écrire les défenseuses ?) du sectarisme.

      Ben oui, le féminisme c’est sectaire, c’est pas universaliste. Ça te plaît pas ? J’en suis désolé. Je dirai même plus, c’est privateur de liberté !! Tu penses que je déconne ? Tiens, regarde ce lien qui vient d’un journal qui n’aime pas les dictateurs : « http://next.liberation.fr/sexe/2017/03/29/les-pubs-sexistes-bannies-de-la-capitale_1559125 »

      De quel droit ? Si certaines femmes souhaitent se faire prendre en photos et être payées pour ça, de quel droit d’autres sur l’autel du féminisme l’interdiraient ?

      Et ce journal se félicite de la décision, complètement orthogonale à la liberté qu’il prétend défendre. Bah, il n’en est plus à une contradiction près.

      Tu prends le même évènement et tu deviens universaliste et là tu te dis « de quel droit je prétends savoir ce qui est bon pour les autres ? ». Le ministère de la vérité il est dans un autre journal qui n’aime pas les dictateurs non plus (comme toi visiblement) ça s’appelle decomachin. En plus, si ma mémoire est bonne, c’est pas par la bas qu’on pense qu’on vend tous quelque chose, des fois ses bras des fois ôte chose…

      Concernant le mot # homme : ne voit pas le mal de partout comme une passionaria, il n’y a pas volonté de nuire. C’est une expression qui signifie « courage » dans le peuple (j’en suis), qui n’a aucune, je dis bien aucune connotation sexiste. Si tu y vois cela c’est peut-être du à ton histoire, mais ne vois pas autre chose que ce que cela signifie : être un homme c’est prendre les décisions qu’il faut, même si elles sont dures à prendre. Par exemple, Ségolène c’est un homme comparé à #hamon, Delmotte c’est un homme, … Tu vois et #hamon pour moi ne l’a pas été. Homme = élément neutre tu comprends ?

      Va pas voir le mal de partout @perline. Aujourd’hui le blanc combat le noir, l’homme la femme, l’homo l’hétéro, le chrétien le musulman,… J’en ai marre. Je ne combats personne. Et je ne souhaite combattre personne alors ne me mets pas dans ta guerre.

      Enfin, je dois reconnaître que je suis quand même un peu #féministe, mais seulement quand le féminisme devient universaliste. Elle, elle l’a payé cher son combat pour l’humanité et crois moi, y’a pas beaucoup d’hommes qui lui arrivent à la cheville.

      https://seenthis.net/messages/578858
      Pour Mélenchon, je te répondrai plus tard.

      #je_ne_suis_pas_feministe #je_ne_suis_pas_le_N_6 #je_suis_un_homme_libre

    • Concernant Mémenchon : pour te dire combien j’apprécie le gars, il a fallu que quelqu’un de seenthis me dise qu’il fallait un E et pas un A dans son nom... Bon, je pense que ne peut pas sortir indemne de plus de trente de socialisme. On peut difficilement remettre en cause l’Europe aujourd’hui en ayant appelé à voter pour elle hier. Néanmoins, il fait partie des moins à droite de la fine équipe alors... je m’en contente. Mieux vaut encore lui qu’un Hamon ou un autre faux mec de gauche. Tu peux continuer à lui taper dessus @Perline, m’en fous, mais je crois que stratégiquement, si #Hamon se comportait en #homme (comprendre prendre ses responsabilités comme le font les femmes remarquables) alors peut-être qu’on échapperait à toute la bande. Mais bon, en même temps je comprends un peu tes remarques car je ne suis pas certain du résultat.
      Enfin, pourquoi tu parles de couilles, de viril et compagnie ?

    • Concernant le mot # homme : ne voit pas le mal de partout comme une passionaria, il n’y a pas volonté de nuire. C’est une expression qui signifie « courage » dans le peuple (j’en suis), qui n’a aucune, je dis bien aucune connotation sexiste.

      Tu te trompe @butadaie homme en français ca désigne l’espèce humaine et les individus humains de sexe et de genre masculin. Historiquement quant on a fait la déclaration des droits de l’homme et du citoyen c’etait à l’exclusion des femmes. Le mot homme pour dire l’espèce et les hommes masculins favorise l’exclusion des femmes. Les féministes l’ont expliqué pas mal de fois sur seenthis.
      D’autre part comme tu dit être un homme ca évoque l’idée de courage, on dit aussi « avoir des couilles ». Cette expression mélange virilité et courage et le confisque aux femmes.
      « être un homme c’est prendre les décisions qu’il faut, même si elles sont dures à prendre » être une femme aussi et là encore cette remarque rend invisible les femmes et les fait passé pour des personnes qui ne prennent pas les décision qu’il faut et encore moins celles qui sont difficiles à prendre."

      Enfin, pourquoi tu parles de couilles, de viril et compagnie ?

      Si tu dit que homme = courage, @perline te dit que cette vision de l’homme=courage c’est du gros machisme de base. Le courage n’est pas dans les couilles. Et même si Mélanchon et toi voulez dire femmes et hommes quant vous dites hommes puisque vous ne le dites pas ... bah vous le dites pas et du coup on va pas inclure des gars dans nos luttes qui sont tellement flemmards qu’ils ne veulent même pas mentionné les femmes dans leur paroles.

      #antiféminisme #macho_de_gauche

    • @mad meg l’important c’est que tu croies vraiment ce que tu dis : que « sois un homme » est une expression pas macho qui vaut aussi pour les femmes.
      Alors dis « soit une femme » juste pour voir...
      Et puis juste pour en rajouter une couche @butadaie appeler « passionaria » une femme qui lutte contre le machisme, c’est tout de même le comble du machisme.
      Comment tu appelles des Noirs, des Juifs, des Arabes, des Chinois qui luttent contre l’oppression dont ils sont victimes ?
      Ah, tu n’as pas de mot ?
      Mais une femme qui lutte contre l’oppression, alors là, oui, la case est bien ancrée : une passionaria.
      La boucle est bouclée.
      Et je suis écœurée, une fois de plus. Je vous laisse, je vais vomir.

    • "@mad meg l’important c’est que tu croies vraiment ce que tu dis : que « sois un homme » est une expression pas macho qui vaut aussi pour les femmes." je ne sais pas pourquoi tu me dit cela, je réprouve l’expression "etre un homme" qui pue le scrotum à mes yeux autant qu’aux tiens. Je pense que tu voulais parlé à @butadaie
      Je suis d’accord avec toi pour le sexisme de l’expression "passionaria" parceque jamais @butadaie n’aurais traité Mélanchon de "passionario". Je ne comprend pas trop pourquoi tu m’assimile aux propos sexistes de @butataie ni pourquoi je te fait vomir...

      Aussi je suis surprise et consternée de voire @butadaie se faire le défenseur des pubs misogynes et discriminantes par pure misogynie et antiféminisme. Son sexisme est tellement profond qu’il préfère prendre la défense des intérêts de publicis & co et leur droit à humilié en 4/3 les femmes, plutot que celui des femmes discriminées. Je pense que @butadaie ne sais pas ce que le mot discrimination veux dire. Il ne sais pas non plus ce que veux dire "sexisme" qu’il confond manifestement avec "sexy".

    • Et bien oui nous devrions tous se féliciter de cette décision :

      Corps amaigris et jambes écartées

      La décision de la ville de Paris intervient quelques semaines après une virulente polémique autour d’une campagne d’affichage d’Yves Saint Laurent. Début mars, des posters de la marque de luxe représentant (notamment) des femmes en bas résille et talons sur patins à roulettes, très cambrées sur un tabouret ou encore corps amaigris et jambes écartées, avaient suscité l’indignation. A tel point qu’un happening avait été organisé devant une enseigne parisienne de la marque, à la veille de la journée internationale des droits des femmes, pour appeler à la mise en place de mesures prohibant ce type de pubs. Dans la foulée, plus de 200 plaintes avaient été transmises à l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité. Le gendarme de la réclame les a alors jugées « dégradantes » et demandé leur retrait.

      Ces jeunes femmes qui se font photographier de cette façon participent à leur propre exploitation, à la domination masculine et nuisent à l’image de toutes les femmes.

    • Ces jeunes femmes qui posent pourrons posé dans des pubs non sexistes, il me semble que c’est pas une interdiction totale de la pub dont il s’agit. Et le problème c’est pas les jeunes femmes qui posent, j’aurais même pas pensé à les mettre en cause tellement elles sont loin d’avoir les résponsabilités dans le sexisme publicitaire. Le sexisme dans le pub c’est le choix des agences de pub, comme par exemple Publicis dont, soit dit en passant, une des principales actionnaire est un féministe libéral très médiatique Elizabeth Badinter.

    • Elles sont des victimes du système et sont bien mâchées dedans. En général les modèles c’est des gamines de 16 ans qui sont traités comme des objets quant c’est pas des objets sexuel.

      voici un exemple de comment les models sont traitées dans le milieu de la mode aujourd’hui en 2017 :

      Il s’attarde plus sur le cas des deux directeurs de casting, des « serial maltraiteurs » qui auraient, lors d’un récent casting, « fait attendre 150 filles dans les escaliers en leur disant qu’il fallait qu’elles y restent trois heures et qu’elles ne pouvaient pas partir » :

      « Comme à leur habitude, ils sont partis déjeuner et ont éteint les lumières des escaliers (…) ; les filles ne pouvaient s’éclairer qu’avec la lumière de leurs portables. Ce n’était pas seulement sadique et cruel, mais dangereux. Plusieurs des filles avec qui j’en ai parlé ont été traumatisées. »

      http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/03/06/l-industrie-de-la-mode-lave-son-linge-sale-sur-instagram_5090113_4832693.htm

      Personnellement j’ai pas que ca à faire que d’accablé des gamines de 16 ans anorexiques qu’on traite comme de la viande morte et qui ne sont même pas au courant du résultat que la pub pour laquelle elle posent. C’est pas les femmes qui posent comme models le problème, et une pub peut être parfaitement sexiste sans aucune femme-à-poile. Rappelle toi « Babette qu’on bat et qu’on fouette », elle etait habillé et ca m’etonnerais que la modele qui fait la photo décapité sache à quoi on destinait ce cliché. Ca me semble saugrenu de vouloir lyncher le model de la pub Babette et ne même pas mentionné le ou la « créatif » qui a pondu cette bouse.

      Le problème c’est les pubeux et les entreprises qui vendent de la merde toxique dont personne ne veux et qui ont besoin pour ca d’images sexistes, racistes, antisémite ou que sais-je selon la lubie de ces malades qui travaillent dans la pub et qui ne peuvent pas réussir leur vie sans rollex à 50 ans.

  • Comment je suis devenue #féministe en réparant des #vélos

    (repostage du message non tagué de Chulinetti)

    "Mon histoire commence il y a environ 5 ans.
    Je me déplace à vélo quotidiennement pour me rendre à mon travail, et un jour, j’ai un pépin technique qui m’empêche d’avancer. Je pousse donc la porte d’un réparateur de vélos pendant ma pause déjeuner, un mécanicien fait le diagnostic, rien de grave, ça peut être résolu dans la demi heure. Je vais me chercher un sandwich et je reviens dans la boutique, je m’installe dans un coin, je sors un bouquin en attendant que mon vélo soit prêt. J’écoute sans trop faire attention les discussions des deux gars dans leur atelier.
    “Tiens, encore un tarif gonzesse. Elle est pour toi celle-là.“Ils se marrent.
    Je récupère mon vélo, un peu froissée, je paie, et je m’en vais.
    Je demande plus tard à mes copains cyclistes ce que c’est, le tarif gonzesse. Ils me répondent, mi embêtés, mi rigolards :
    “Ha, on t’a fait le coup ? Ouais, bon, c’est un truc de bouclard, quand une jolie fille débarque avec son vélo tout cassé, on dirait un peu un chaton, alors on lui fait une réduction, c’est galant, c’est le tarif gonzesse. Avec un peu de bol, elle reviendra, et y’aura moyen.”
    “Ouais, c’est un peu injuste le tarif gonzesse parce que nous les mecs, on paie plein pot.”
    “Ouais enfin nous on va pas chez les bouclards, on répare nous même.”
    “Ouais. Bon, on reprend une tournée ?”
    Quelque temps plus tard, victime d’une crevaison, je pousse mon vélo jusqu’aux portes de l’atelier d’autoréparation de mon quartier, dont j’avais entendu parler sans jamais osé y rentrer. J’ai été accueillie par une femme d’un certain âge, qui m’a montré comment remplacer ma chambre à air, et j’ai commencé à trouver à mon vélo un maximum de dysfonctionnements pour avoir l’excuse de revenir chaque semaine dans cet endroit, jusqu’à y bénévoler régulièrement. Je n’étais pas très dégourdie, ni très forte en mécanique, mais je me sentais bien là bas.
    Avant mon départ de Strasbourg, mon père a tenu à m’offrir un nouveau vélo pour que je puisse arpenter les rues parisiennes en toute sécurité. J’avais une idée assez précise de ce que je voulais, j’avais passé du temps à comparer différentes #bicyclettes, et quand je suis entrée dans le magasin avec mon père, j’étais plutôt sûre de moi. Le vendeur ne s’est adressé qu’à mon père, en me désignant parfois par “la petite dame” “la jeune fille” “la petite demoiselle” et en essayant de me vendre un vélo très éloigné du modèle que j’avais désigné en premier lieu, et que j’avais pré-sélectionné sur Internet.
    Ces deux mésaventures constituent à la fois la base de mon changement de carrière et de ma prise de conscience du sexisme ordinaire. Dans le milieu militant féministe, on appelle ça avaler la pilule bleue, en référence à Matrix.
    Avant, j’étais documentaliste, un métier socialement considéré comme féminin. Je n’avais pas l’impression de souffrir du sexisme, et je ne me suis pas heurtée au plafond de verre, malgré plus de douze ans passés dans la même entreprise. Mes compétences ont été reconnues par mes supérieurs masculins, j’ai été augmentée et mon poste a évolué. Les circonstances ont fait que j’ai du déménager, démissionner de mon entreprise où tout se passait bien, passer par des contrats précaires et des missions décourageantes pour finalement entreprendre de choisir un nouveau métier.
    Aujourd’hui je suis technicienne #cycles. Mon travail consiste à vendre et à réparer des vélos. Inutile de dire que je ne pratique jamais le tarif gonzesse. Non seulement j’écoute sans les interrompre les femmes qui viennent acheter un vélo, mais surtout, je les questionne sur leur pratique du vélo, sur leur trajet, sur leur goûts, sur leurs besoins. Je veux qu’elles me parlent de leur façon de pédaler, et qu’elles repartent avec un vélo aussi proche que possible de celui qu’elles imaginaient avant d’entrer dans mon magasin. Mais surtout, je veux que jamais elles ne se sentent illégitimes ici et qu’elles aient envie de revenir pour y faire entretenir leur vélo et pour discuter avec moi.
    Ce qui me semble évident aujourd’hui parce que j’ai été de l’autre côté du comptoir ne l’était pas du tout il y a deux ans.
    J’évolue désormais dans un environnement professionnel ouvertement sexiste : du chef d’entreprise qui m’a engagée “pour apporter un peu de féminité”, au chef d’atelier qui m’interroge sur mon orientation sexuelle, au directeur de magasin qui semble ignorer mon prénom et qui m’appelle “la miss” ou “ma belle”, aux clients qui sont toujours étonnés de voir une femme en atelier et qui me le font savoir, à ceux qui s’adressent à mes collègues qui n’ont aucune expérience en mécanique, plutôt qu’à moi, la personne pleine de cambouis avec un tablier et des outils en main, debout devant un pied en train de triturer les entrailles d’un vélo. Aux autres femmes aussi, qui me demandent comment je fais pour rester féminine malgré mon métier, qui déplorent que je puisse pas porter de robes ni de vernis à ongles, ou tout simplement qui trouvent admiraaaable que j’ai le courage de réparer des vélos.
    Le cycloféminisme m’aide à imposer ma place dans ce milieu, exactement comme j’impose ma place sur la route quand je suis à vélo.
    C’est le sujet que j’aborderai dans un prochain article : vous avez toujours voulu savoir ce que c’était que d’être une femme ? Montez sur votre vélo.”

    D’ici là, à lire :
    Définition du Cycloféminisme : wiki.cyclocoop.genre
    Pourquoi pratiquer la mécanique en atelier non mixte https://reporterre.net/Les-ateliers-velo-antisexistes-roulent-de-mieux-en-mieux
    #BikeagainstApocalypse #France #vélo #féminisme #sexisme #témoignage #DIY #AvéloSimone #Lyon #Grenoble #Paris #Rennes

    Trouvé sur Framasphère
    https://framasphere.org/posts/2544888

    • J’en profite pour vous conseiller une copine super géniale, Isabelle Lucas, qui est réparatrice, loueuse et vendeuse de vélos, elle tient seule l’atelier boutique de ses parents au 92 avenue de la république à Deauville, ouvert depuis 1924. Mais elle est aussi passionnée par des tas d’autres choses, et c’est une grande pédagogue c’est elle qui a appris à nager à ma fille, elle dit que seul le plaisir compte quand on apprend, c’est vous dire !

  • Le discours sur l’excision doit changer | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/97657/discours-excision-changer

    Et pour ma part, je m’en fiche du qu’en dira-t-on sur mon ressenti, de surcroît de la part de personnes qui n’y connaissent absolument rien et sont extérieures à tout ça. Les « moi à ta place » ou les « oh, je sais pas comment j’aurais fait » ou les « toutes les mères qui excisent leur filles sont des bourreaux » ou les « ces sauvages et leurs traditions barbares, on voit où est la modernité, c’est chez nouuuuuuus ». En gros tout ces Blanc.he.s qui se la ramènent avec leur morale ethno-centrée visiblement achetée au marché sans essayer de... Non, il n’y a rien à essayer en fait. Quand on est totalement extérieur à un système, on a juste à écouter la parole de celles qui le vivent et/ou l’ont vécu. Et compatir. Et informer. Et dénoncer. Mais pas juger les victimes, leurs ressentis et leurs choix. Jamais. Non, je suis pas en colère, j’en ai juste ma claque des bottes pleines de boue qui viennent salir mon vécu et mon ressenti. Vraiment.

    #excision #féminisme #paternalisme #féministes_blanches

    • Je n’ai pas lu l’article de Slate, mais je vous ai lus avec attention. Je me permets d’intervenir pour vous dire combien vos propos font écho. Nous recevons dans notre association aujourd’hui plus d’une quarantaine de femmes par mois, pour lesquelles les violences subies, et en particulier l’excision a changé fondamentalement leur vie, l’image d’elle-même, et impacte sur leur relation avec leurs enfants, leur conjoint, voire leur communauté.
      Nous avons volontairement voulu que l’excision ne soit pas stigmatisée et être considérée comme une violence parmi toutes les autres, sans pour autant minimiser cette violence la plus symbolique touchant l’intégrité du corps féminin.
      Ce sont grâce aux femmes africaines, indiennes..., qu’aujourd’hui des femmes victimes de violences sexuelles libèrent leur parole. Elles arrivent à partager leurs douleurs dans l’intimité de nos cercles de parole.
      Les actions faites lors des campagnes de sensibilisation spécifiques (accentuées pour l’excision autour du 6 février), renforcent des clichés « l’excision c’est pour les africaines », tout comme « les violences conjugales c’est pour les familles de bas niveau social ». Ces clichés ont fait perdurer une vision qui ne revendique pas suffisamment de (re)mettre la femme à la bonne place dans la société.
      Nous nous engageons auprès d’elles pour « réparer » ce qu’elles croyaient irréparables. Nous n’avons aucune volonté à imposer une vision unique, nous les écoutons simplement et leur venons en aide.
      Parce que la femme est unique, nous sommes confrontés à de multiples demandes selon son parcours de vie.
      Nous tentons de rétablir ce lien, nous entendons leurs maux, prenons en charge leur post traumatique, car oui la plupart sont gravement impactées par cette mutilation. Nous n’oublions jamais qu’une femme en mauvaise santé, fragilisée par un traumatisme subi avec des douleurs gynécologiques et/ou des incontinences urinaires insupportables, ne pourra être une mère sereine, dont la transmission éducative est tellement essentielle.
      Elles nous sollicitent aussi (et de plus en plus souvent) pour une aide sociale dans le cadre de l’asile. Nous sommes émus par leur forte volonté de protéger leurs enfants, et pourtant l’absence de réponses sociales décentes perdure. Nous tentons de rétablir leur intégrité physique mais aussi sociale (on cherche un logement, on leur propose des bons alimentaires, des vêtements).
      Aidez nous à continuer à croire que ce que l’on fait pour elles est juste bien, et ne laisse pas s’imposer l’image du "blanc" qui vient au secours. La violence subie par les femmes quels que soient leur origine, le niveau social, leur parcours singulier, est le lien commun de nos actions, elles ont confiance en nous, sans honte et culpabilité à demander de l’aide, car elles ont la volonté réelle de s’en sortir. Pour autant, je comprends combien il est important d’exprimer nos questionnements et nos doutes, et je remercie de nous remettre en question, car ils nous permettent de progresser au bénéfice du plus grand nombre.

  • Une manifestation féministe dégénère dans le centre de Bruxelles RTBF samedi 11 février 2017
    http://www.rtbf.be/info/regions/detail_une-manifesation-feministe-degenere-dans-le-centre-de-bruxelles?id=95279


    Une marche #féministe aux flambeaux a dégénéré samedi soir dans centre de #Bruxelles en confrontation avec la police. Les agents de #police ont encerlé les manifestantes dans la rue des Grands Carmes.

    Selon les participantes, elles ont été attaquées par surprise par des agents en civil. Selon la police, les agents sont intervenus pour des graffitis dans la rue du Chêne. Il n’est pas encore déterminé si des arrestations ont eu lieu.

    La marche, intitulée « Reclaim the night » dans l’objectif de « se réapproprier la rue la nuit contre les #violences_sexistes », a débuté vers 20h30 aux Monts des arts. La manifestation portait le message « d’un féminisme inclusif, intersectionnel et pro-choix (pour le libre choix en matière d’avortement, du port ou non du hijab, la liberté des travailleuses-rs du sexe) », selon les organisateurs.

    • En Belgique, comme en France, de nombreuses affaires de corruption et d’hommes politiques piquant ouvertement dans la caisse, par millions d’euros.
      En Belgique, comme en France, la police en est à provoquer des émeutes.

    • + autre remarque. Les manifestations sont toujours interdites dans le secteur UNESCO. C’est là qu’elles ont été attaquées. Les flics de la zone sont des bourrins. Mais ce n’était pas malin d’aller à la casse dans les rues jouxtant la grand place, alors qu’il était possible par exemple de passer rue du midi ou boulevard Anspach. N’importe quel manif qui part vers le secteur unesco est sure d’être cassée. Seules y sont autorisées, et encore avec des conditions drastiques, les rassemblements folkloriques. De plus, la marche n’était pas déclarée. Bref, déjà dans une période normale on avait des bons ingrédients pour que ça se passe mal avec la police, mais là comme ils sont sur les dents... La manif a démarré au mont des arts, et n’a été arrêtée qu’à son passage dans le secteur UNESCO. Ce qui ne justifie en rien le traitement des manifestantes, mais qui peut expliquer qu’ils aient eu un blanc-seing pour repousser la marche à partir du moment où elle évoluait dans cet espace particulier. Et que la troupe ait chargé là et pas ailleurs. Une fois dans cette zone, juste à côté du commissariat central, je ne vois pas vraiment comment ça aurait pu bien se passer, surtout un samedi soir jour où ils sont particulièrement sollicités et galvanisés pour parer à tous les débordements (on jouxte plusieurs zones de beuverie).

  • Cette #féministe #kurde mène 45.000 combattants à l’assaut de #Daech - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/guerre-en-syrie/20170111.OBS3700/cette-feministe-kurde-mene-45-000-combattants-a-l-assaut-de-dae

    Rojda Felat, 35 ans, est à la tête de l’opération Colère de l’Euphrate, qui vise à déloger l’Etat islamique de sa « capitale » syrienne, #Raqqa. Rencontre.

    Elle dit s’inspirer de Napoléon et de Saladin. Ce petit bout de femme au visage d’Apache, coiffée d’une longue tresse de cheveux noirs, dirige depuis la ville d’Ain-Issa, bourgade située à une trentaine de kilomètres au nord de Raqqa, un contingent de 45.000 combattants.

    Ils sont regroupés au sein des Forces démocratiques syriennes ( #FDS ), composées essentiellement de Kurdes des Unités de Protection du Peuple ( #YPGYPJ ), mais également de volontaires arabes issus de la Brigade des Révolutionnaires de Raqqa.

  • Auteures / autrices - Portraits de féministes
    Ces portraits pour rendre hommage aux féministes, écrivaines, journalistes, universitaires, activistes et leur rendre leur place dans l’histoire visuelle
    Laurence Prat, 2016
    http://www.laurenceprat.paris/portfolio/auteures-autrices

    Portrait / Autoportrait - Portraits d’artistes palestinien.ne.s
    Exposition réalisée en 1996 à Jérusalem, avec le concourt et la participation de tous les artistes présents dans l’exposition et du Centre Culturel Français…
    Laurence Prat, 1996
    http://www.laurenceprat.paris/portfolio/portrait-dartistes-palestienniens

    Kamilya Jubran ( Chant, oud, composition) :

    #Photographie #Laurence_Prat #Femmes #Féministes #Palestine #Artistes

  • Pour ne pas être menacés comme des Polonaises | Jean-Luc Mélenchon
    http://melenchon.fr/2016/10/06/pour-ne-pas-etre-menaces-comme-des-polonaises

    Où sont passés les #hypocrites du #burkini ? Cet été, ils prétendaient défendre les droits des femmes avec l’enthousiasme des nouveaux convertis. Leur conviction féministe a disparu aussi vite qu’elle était apparue. On ne les entend pas protester contre le recul du droit des femmes qui s’annonçait en Pologne. Pourtant, c’est l’interdiction de l’#avortement qui a été en débat là-bas. Mais les « radicalisés religieux » ne sont pas musulmans ! Juste des catholiques brutaux et archaïques. Le droit des #femmes à disposer de leur corps n’intéressait donc pas ces #féministes de la 25e heure.

    • En effet, il n’y a pas de « théorie du genre » ni au singulier ni comme un tout. Il y a des méthodes d’analyses qui déconstruisent l’idée selon laquelle les « caractéristiques masculines et féminines » seraient autre choses que des constructions sociales et culturelles qui varient notamment au fil du temps, des lieux et des cultures. Pourquoi un homme instruit comme monsieur Wauquiez fait-il semblant de ne pas le savoir ? Parce qu’il lui importe de revenir aussi fermement que possible aux assignations de rôle « complémentaires » comme ils disent, de l’homme et de la femme. Lesquels rôles finissent toujours par être distribués autour de la procréation et des liens sociaux qu’elle fonde. Ceux-là sont contre la « théorie du genre » pour mieux priver, à la fin, les femmes de la propriété exclusive et personnelle de leur corps. Je le sais et je crois de mon rôle de le répéter pour éviter les naïvetés !

      Le corps des femmes a toujours été la frontière de toutes les communautarismes. Et toutes les religions engendrent leurs fondamentalistes et leurs communautaristes comme en a convenu le pape lui-même dont la charité chrétienne est pourtant prise en défaut sur ce thème, puisqu’il mène une guerre impitoyable aux femmes sur le sujet dans l’univers entier. Je voudrais dire que si les croyants ont le droit, selon la règle de leur croyance, de considérer l’avortement comme un crime et le choix de n’y point recourir, ils ne doivent pas avoir le pouvoir d’imposer aux autres leur vue sur le sujet. Imposer par la loi la punition de l’avortement, c’est de même nature que l’obligation de se voiler imposée en Iran par la police des moeurs. Et j’en profite pour rappeler que militer pour le droit à l’avortement ce n’est pas militer pour l’avortement mais renvoyer chaque personne à sa propre et libre appréciation personnelle dans les circonstances qui conduisent à se poser la question.

    • Les grands discours du gouvernement à ce sujet sont en contradiction avec ce qu’il fait vraiment en réalité. Ainsi la loi sur l’enseignement supérieur de 2013 a-t-elle bruyamment réservé des places pour les jeunes qui ont un #bac_pro dans les sections de #BTS, où ils ne représentent que 29 % des inscrits. Baratin. Car compte tenu du maillage très insuffisant des lycées professionnels comportant une section de technicien supérieur (#STS) cet accès est en réalité un parcours du combattant.

      A la rentrée 2015, 65 % des bacheliers se retrouvant sans aucune affectation dans le supérieur après en avoir fait la demande était des bacs pro ! Faute de places accessibles en STS (section de techniciens supérieurs), certains arrivent par défaut à l’université. Cruelle illusion. Car seulement 5 % arrivent jusqu’à la licence. Quant à ceux qui ont réussi à intégrer une STS, leur taux de réussite n’est aujourd’hui que de 50 %. Pourtant il est de 80 % pour l’ensemble des étudiants passant le brevet de technicien supérieur (BTS).

  • être femme et voter #FN ? Faut vraiment être une quiche ! – les échos de la gauchosphère
    https://gauchedecombat.net/2016/09/17/etre-femme-et-voter-fn-faut-vraiment-etre-une-quiche

    Tous ceux qui comme moi combattent avec acharnement l’extrême droite savent très bien à quel point ce parti est campé sur des positions totalement anti-féministes et rétrogrades.

    • insulter les électrices du FN, quelle bonne idée pour les faire changer d’avis… faut vraiment être une truffe

    • si tu manques d’humour, ce n’est pas mon problème, mais le tien. je suis lorrain, banane, c’est une boutade... détends toi, bois un coup, et va pisser, ça ira mieux... Et après, si tu as du temps, produit mieux, surtout... J’attends. Fais moi signe.

    • @gedece j’ai hésité à partager à cause du titre qui est effectivement sexiste, mais le contenu mérite tout de même d’être lu.

      Je ne pense pas que les femmes qui votent FN soient particulièrement des imbéciles — en tout cas pas plus que les hommes —, mais il est certain que ce parti a dépensé beaucoup d’énergie à gommer ses aspects les plus fascistes, sexistes, racistes et rétrogrades.
      Donc, en dehors des racistes authentiques (qui se développent dans la population totale grâce au racisme d’État qui est autant le fait de la gauche que de la droite de gouvernement), il y a beaucoup de dégouttés de la politique de guerre sociale actuelle qui se font avoir par le discours #antisystème et ne sont guère au fait des assises idéologiques réelles du FN.

      Autrement dit, il y a beaucoup de victimes de la guerre des classes (qui ignorent que le FN est aussi un parti de bourgeois rentiers et qui plait fortement aux bourgeois rentiers), mais aussi victimes de la désinformation qu’il y a actuellement autour de ce parti : #banalisation par les médias (qui appartiennent tous aux fameux bourgeois rentiers !) et communication édulcorée provenant des instances dirigeantes de ce même parti !

    • Et merci de ne pas te retrouver à balancer des attaques personnelles infondées (@fil produit vraiment des tas de choses dont tu n’as pas idée !) alors qu’il ne s’agissait que d’une remarque concernant un choix discutable dans ta titraille (mais pas une remise en question de ton travail, engagement, de l’article même ou encore moins de ta personne).

      Autrement dit, ne te laisse pas contaminer par l’#agressivité ambiante qui est cultivée par nos ennemis de classe pour mieux nous exciter les uns contre les autres.

      On vaut mieux que ça !

    • « Malgré des évolutions importantes dans son discours, le Front national reste un parti appelant à la stigmatisation et au rejet de l’autre. Alors que les femmes et les personnes LGBTQI faisaient l’objet d’une exclusion pour Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen les intègre dans la communauté nationale, au nom du féminisme, contre un ennemi à la fois interne et externe. »
      Le FN et les femmes, un tournant féministe ?
      http://lahorde.samizdat.net/2016/06/24/le-fn-et-les-femmes-un-tournant-feministe

      La fin du gender gap ?
      Quelques réflexions sur le vote Front National et ses récentes évolutions
      http://lmsi.net/La-fin-du-gender-gap

      Quiche et lorrain, grosse rigolade.

    • De plus, je ne suis pas d’accord avec ton analyse sur le combat contre l’Xdroite, qui possède de nombreux relais... Les complotistes/confusionnistes en sont un qui permet habilement de faire le lien avec le FN, comme le seul exemple de Sapir l’a clairement démontré. S’il le fallait encore....

    • j’attends en outre qu’on m’explique posément et sans agressivité si c’est possible en quoi mon titre est sexiste. merci. Pour le débat utile et nécessaire à faire avancer la cause.... (je ne suis qu’un misérable être humain sexué...).

    • LMSI, pour un antifa (chacun ses combats..), ça pue du cul. Point barre Tchao.... Mais merci par contre pour le lien vers La Horde qui m’avait échappé. je l’ai ajouté à mon billet. Dont je garde le titre. Travailleurs social dans l’âme, j’ai toujours pensé que l’arme était dans le cerveau, pas dans le couteau... Or, je ne suis pas sexiste. Comprendra qui pourra. Bien le bonjour par chez vous. Je quitte ce fil.

    • @Gédécé

      Voilà un bien ébouriffant argumentaire :

      je ne parle même pas du physique ingrat de cette walkyrie guerrière (elle n’y est pour rien, la pauvre…), dont on se demande à qui elle peut plaire si ce n’est à des soumis habités par des fantasmes de domination ou à des homos refoulés (ou pas).

      Si c’est cela l’ « antisexisme », merci de ne pas me compter parmi vous.

      Au sujet du titre, comment dire ? Assumer que voter FN ferait d’une femme une « quiche » est effectivement sexiste. Parce que « quiche » n’est pas une insulte neutre en terme de genre. C’est une des nombreuses #insultes_sexistes moquant les #incompréhensibles_incohérences_des_dominées - une insulte qui s’inscrit directement dans un mépris envers les femmes constitutif des #rapports_sociaux_de_genre.

      Tenez, un exemple.
      Curieusement, une #féministe comme #Andréa_Dworkin n’a pas traité #les_femmes_de_droite de « quiches » ’(ou d’un terme équivalent). Elle a plutôt cherché les raisons qui menaient une partie des opprimées, les femmes, dans un contexte patriarcal, à épouser ainsi la cause de l’oppression. Pour cela, elle n’a pas fait le présupposé, tout de même bien confortable pour les hommes hétéros de gauche, d’une particulière bêtise chez ces femmes, mais bien plutôt fait l’hypothèse que, dans le contexte résolument hostile à leur endroit du #patriarcat, une telle stratégie pouvait résulter en partie au moins de la faiblesse ou de l’absence de perspectives d’émancipation . (pour plus de détails et de précisions, je renvoie au livre d’Andréa Dworkin), Elle a donc interprété ce phénomène comme un symptôme (parmi d’autres) révélateur des rapports de force et des perspectives (dans son cas, au sein de la société américaine de la fin du xxème siècle). Et ce constat n’était pas glorieux pour l’ « antisexisme » des forces « progressistes » - pour le dire très gentiment.

      En sus de la question lamentable du vote, je pense pour ma part que le fait que des femmes votent FN est en soit un vrai problème, une vraie épine dans le pied de la gauche « antifa » et antisexiste en France . Que ce fait nous parle de la profondeur du sexisme et de l’absence d’un semblant de réponse qui soit au niveau, ou seulement de prise en compte, de considération, de la part de l’ensemble de la gauche, y compris extra parlementaire, radicale, libertaire, de combat, et tutti quanti. Qu’il serait vraisemblablement très inconfortable pour cette gauche d’accepter de se regarder dans un miroir qui en tienne compte. Qu’il serait inconfortable pour elle de renoncer à affecter de s’étonner de ce que des opprimées agissent contre leurs intérêts, et à aller se contenter pour cela d’une seule explication simpliste, à la fois dépolitisée et dépolitisante , de cet ordre :

      l’on sait, pour les combattants les plus aguerris,
      à quel point les arguments rationnels et pragmatiques touchent peu les sympathisant(e)s et militant(e)s du FN
      .
      Leur positionnement est plus émotionnel, relève davantage de préjugés et de croyances bien ancrées dans leur vécu, que rationnel. Et elles/eux, ce qu’ils voient, pour représenter ce parti, ce sont des femmes : Marine (Marion Anne Perrine plus précisément) et Marion Maréchal Le Pen. Même si tout dans le programme du FN va à l’encontre de leurs intérêts. Difficile de leur expliciter pareille contradiction sans y prendre du temps…

      L’invocation de l’irrationalité supposée à ses adversaires, de son incapacité à percevoir ses contradictions (il est bête, l’ennemi ! Il croit que c’est nous, alors que c’est lui, l’ennemi !), voilà qui a effectivement le mérite de rendre tout questionnement sur soi-même et tout effort de compréhension superflu.

      Votre recours à interprétation mettant l’accent sur la présupposée bêtise des électrices du FN me semble d’ailleurs des plus consistant avec votre recours à l’ « argument » suivant, lu plus haut :

      LMSI, pour un #antifa (chacun ses combats..), ça pue du cul. Point barre Tchao...

      .

      #gauche_de_combat

    • @Gédécé, @FrançoisCarmignola

      Lorsqu’on évoque des problèmes quant à l’approche par la gauche des questions féministes, ou que l’on invite à complexifier l’approche du vote FN de la part de certaines femmes, en se référant justement à une approche féministe, en l’occurrence, celle d’Andréa Dworkin, l’un accuse de velléités de « contrôle », l’autre répond « extrême droite ! » et les deux ne parvenez pas à dissimuler la virulence de votre hostilité à « Les mots sont importants ».

      J’ai bien vu la poudre aux yeux, l’écran de fumée, le noyage de poisson et les efforts de diversion.
      Mais après ?
      La question demeure pendante. Des femmes votent effectivement FN en dépit du caractère, entre autres, résolument patriarcal de l’idéologie et du programme de ce parti. Concevoir ce fait en termes de bêtise ou d’irrationalité consubstantielles à cet être étrange, « l’électeur FN », ne saurait constituer la moindre espèce de réponse politique.
      Et il ne s’agit pas de livrer une guéguerre d’egos ou de petits intérêts mesquins.

  • Agressions sexuelles en réalité virtuelle (L’ADN)
    http://www.ladn.eu/inspiration/in-vivo/agressions-sexuelles-en-realite-virtuelle

    La question du #consentement et la réalité virtuelle… à pleurer.

    Là où le jeu devient franchement gênant, c’est qu’il permet d’agresser sexuellement les femmes, toutes virtuelles soient-elles, qui peuplent l’île. Oui, agresser sexuellement : elles expriment leur refus, leur volonté de voir le joueur les laisser tranquilles, et pendant ce temps le but est de trouver un moyen de leur toucher le nichon ou de voir ce qu’il y a sous leur culotte.

    #éducation_des_garçons #jeux_vidéos #culture_du_viol #sexisme

    • En fait, le vrai but du jeu c’est de mettre la trique à de jeunes (ou moins jeunes) mâles qui sont en période de famine sexuelle. Mais pourquoi sont-ils en période de famine, me direz-vous ? A 75 % parce qu’ils se comportent comme des goujats. En fait ce jeu, c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement.

      Éducation des garçons ? euh ...

    • @sombre
      La « famine sexuelle » comme tu dit est toujours au masculin et fait partie de la culture du viol.
      Montrer aux garçons qu’il est amusant de toucher les seins-fesses-soulever la jupe des filles/femmes fait partie de la culture du viol.
      Croire qu’il est « triquant » d’humilier sexuellement les filles et les femmes, de les forcer contre leur consentement, est vraiment grave.
      Ceci fait partie de l’éducation des garçons, les filles ne sont pas éduqué à cela et cette éducation donne les moyens et l’habitude aux garçons et plus tard aux hommes de dominer-opprimer-humilier les filles et plus tard les femmes.

      On apprend pas aux filles à s’amuser à tripotter les couilles des garçons et on ne leur propose pas de jeux vidéos dans lesquel elles sont invité à s’amuser à les humilié sexuellement.
      On apprend pas aux filles qu’elles sont en famine sexuelle - expression extrèmement sexiste. Les garçons ne sont pas en famine sexuelle, il n’y a pas de famine sexuelle, c’est une invention patriarcale pour justifier le viol et la prostitution.

      Et le mot « goujat » est un bel euphémisme pour dire qu’on leur apprend à dominer les filles et à les humilier.
      Enfin pour le consentement ca serais pas du luxe que tu t’informe un minimum sur ce que c’est... tripoter une fille ou une femme contre son consentement ca à un rapport avec le consentement !

      Je te conseil de lire attentivement ce poste ; https://seenthis.net/messages/523508

      #déni #domination_masculine #macho_de_gauche

    • @mad_meg

      On apprend pas aux filles à s’amuser à tripotter les couilles des garçons et on ne leur propose pas de jeux vidéos dans lesquel elles sont invité à s’amuser à les humilié sexuellement.

      Ah oui, j’avais pensé à écrire ça ... mais est-ce que ce type de jeu plairait aux filles ?

      On apprend pas aux filles qu’elles sont en famine sexuelle - expression extrèmement sexiste. Les garçons ne sont pas en famine sexuelle, il n’y a pas de famine sexuelle, c’est une invention patriarcale pour justifier le viol et la prostitution.

      Malgré tout je peux t’assurer que, personnellement, je connais ce syndrome de manque. Mais comme je suis une personne bien élevée et de surcroît extrêmement timide, je me débrouille « autrement ».
      #je_suis_malade_mais_je_me_soigne

      Et le mot « goujat » est un bel euphémisme pour dire qu’on leur apprend à dominer les filles et à les humilier.

      Je te propose « gros/petits/vieux cons libidineux » ...

      Je suis d’accord avec l’article que tu mentionnes en ce qui concerne la culture du viol et le consentement d’une personne à avoir des relations sexuelles avec une autre mais on dirait que tu ne comprends pas toujours mes intentions. C’est vrai que je m’exprime souvent de façon abrupte et elliptique mais tu t’énerves vite me semble-t-il.

      Pour faire obstacle à la culture du viol, les féministes ont imaginé une culture du consentement, où le consentement est valorisé. Dans une telle culture, il est primordial de s’assurer du consentement d’une autre personne avant de la toucher. On comprend que le consentement doit être continu, répété, clairement affirmé, et que la communication est donc nécessaire entre deux partenaires.

      Cela me paraît tellement évident.

    • C’est vrai que je m’énerve. C’est parce que je suis de l’autre coté du viol que toi et de l’autre coté du consentement et de l’autre coté de la misère sexuelle.

      C’est comme si tu était un patron bourgeois et que tu reprochait à un prolétaire au chômage de s’énerver quant tu lui parle de tes graves problèmes d’ISF et du fait que tu va avoir du mal cette année à partir en famille à Courchevel pendant 3 semaines.

    • Le fait que je sois un mâle me place donc du mauvais côté du viol. Admettons. Mon sexe (que je n’ai malheureusement pas choisi) me cantonne à n’être que compatissant envers mes « sœurs » qui sont potentiellement victimes. Je déconstruis pourtant mon éducation genrée qui aurait voulu faire de moi « un homme, un vrai ».
      Il y a longtemps, j’ai rencontré une fille du même âge que moi qui avait subi un viol. Elle était dans la colère contre les hommes qui, pensait-elle, étaient tous des violeurs potentiels. Cette colère elle me l’a fait partager : j’ai eu des envies vengeresses contre les connards qui lui avaient fait ça et j’ai eu honte pour mes congénères mâles. Seulement, on ne peut pas rester éternellement dans cette colère. Dénoncer, appuyer là où ça fait mal, c’est bien. Mais me comparer à un « patron bourgeois », là, je trouve que tu exagères. Mais bon, c’était sûrement un artifice de rhétorique.

    • Bah moi je parle de politique et toi tu me parle de toi. Si on parle de politique par rapport aux classes sociales je pense que tu comprend qu’il y a pas de temps à perdre à rassurer les gentils patrons pour leur dire qu’ils sont gentils. Ils profitent de privilèges et c’est de ca qu’on veux parlé.

      Tu dit qu’il y a une « famine » sexuelle chez les garçons. Pourtant la plus part des garçons ont des mains et peuvent s’en servir pour se masturber alors en quoi sont ils affamés ?

      Ici @heautontimoroumenos donne un exemple très claire de la construction de cette éducation masculine à la domination sexuelle des femmes et ton premier commentaire à été de nier ceci :

      En fait ce jeu, c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement.

      Éducation des garçons ? euh ...

      Et après tu as parlé de toi, qui est timide et gentil. Mais il y a des patrons timides et gentils tout comme toi et c’est pour ca que j’utilise cette comparaison parceque dans ce rapport d’oppression là tu comprend.
      Parler de ton cas c’est une dépolitisation du sujet et la misère (ou famine) à mes yeux elle est du coté des filles et des femmes qui sont violés, agressées, harcelées.
      Ce que tu appel misère sexuelle des garçons, les féministe appelent ca « male entitlement ».
      Tu dit que : En fait ce jeu, c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement.
      Mais il se trouve que le porno a tout à voire avec le consentement, car les femmes dans le porno ne sont pas consentantes (elle consentent à l’argent pas au sexe). C’est comme si un patron disait que ses ouvriers consentais au travail de nuit.
      Alors quant tu dit cette phrase sur le porno, sur ce jeu, sur le consentement et que tu nie que ce jeu est un moyen (parmis d’autres) pour apprendre aux garçons qu’ils ont droit aux femmes, qu’ils ont droit à l’accès aux corps des femmes et tu montre que tu as un point de vue de dominant (qui pense à ces problèmes de ski à courchevel).
      Tu dit aussi « mais est-ce que ce type de jeu plairait aux filles ? » pour moi c’est justement un problème car les filles on ne leur apprend pas à jouer à cela alors que les garçons on leur apprend et comment on leur apprend :
      – en leur disant qu’ils ont de la misère sexuelle
      – en les encouragant à trouver drole d’agresser des filles et des femmes
      – en leur donnant du porno
      – en leur donnant des prostituées
      – en leur disant qu’ils ont un droit aux corps femmes

    • @mad_meg et @aude_v : salut !

      On m’avait déjà dit que je ne savais pas communiquer mais je ne pensais pas que c’était aussi grave.

      Reprenons tout ça dans l’ordre :
      Vous me reprochez de parler de « famine sexuelle pour les garçons » (« jeunes ou moins jeunes mâles » comme je l’ai écrit dans mon commentaire). Vous pensez que je « trouve triquant » d’humilier sexuellement les filles et les femmes.
      Je parle de « famine sexuelle » comme d’autres parlent de « misère sexuelle », c’est tout. Que vous me disiez que c’est une notion construite culturellement sur une vision sexiste, j’en suis convaincu. Cela ne voulait pas dire que je m’arroge le droit de harceler des femmes (male entitlement) ou de les violer lorsque j’éprouve cette sensation.
      Vous me reprochez d’affirmer que ce jeu est « du porno déguisé » comme si j’étais dans l’approbation d’une telle démarche de la part des concepteurs de ce jeu. Où ai-je écrit que j’appréciais leur démarche. Au contraire je voulais dénoncer le mercantilisme de ce genre de producteurs qui justement profitent de la mauvaise éducation des garçons et, qui plus est, reçoivent l’approbation de la société tout entière, au détriment des femmes qui elles ne sont pas autorisées à s’amuser à mettre la main au paquet de ces messieurs car, non vraiment, ça fait « mauvais genre ».
      Je vous remercie pour le conseil de m’informer sur le consentement (et que même « ce ne serait pas du luxe »). Mais pourquoi imaginez-vous un instant que je serais capable de passer outre ce consentement si j’ai envie d’avoir une relation sexuelle avec une femme ? Là encore, quand ai-je dit cela ? Qu’est-ce qui vous permet d’interpréter dans ce sens ce que j’ai écrit.
      Et en quoi ai-je nié l’idée de @heautontimoroumenos quand j’écris « en fait, ce jeu c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement. ». Ce que je dis c’est ce que j’ai pensé : ce jeu joue sur les même ressort que la pornographie : humiliation des femmes, droit des hommes à disposer quand bon leur semble du corps des femmes, que les « actrices » porno sont tout sauf consentante mais bien au contraire exploitées, c’est ça que je voulais dire.
      « Éducation des garçons ? Euh ... » : là, c’était juste un trait d’ironie de voir relié cet article à ce tag, tellement il me semblait plus pertinent de substituer le mot « éducation » par « celui de « perversion ».

      Donc voilà pour la première partie à partir de laquelle tout a commencé à partir en vrille.

      Ensuite, (non, je ne reviendrai pas sur le patron frustré de ne pouvoir partir à Courchevel, comparaison qui, somme toute, m’a plutôt amusé), vous me reprochez de « parler de moi alors que vous, vous parlez de Politique ». Pourquoi devrais-je en concevoir une quelconque gêne ? D’autres ici le font sans que ça ne pose trop de problèmes. Et à ce propos,je ne pense pas qu’on puisse faire de la politique « hors-sol ». Si on s’investit politiquement, c’est qu’on a subi soi-même des humiliations, des injustices ou qu’on a été révoltés par les injustices subies par d’autres personnes ou groupes de personnes. Je ne comprends pas pourquoi je devrais taire mes expériences de la vie.
      Vous me prétendez « gentil » : qu’est-ce qui dans mon discours vous permet de penser que je suis « gentil ». Le fait que je sois révolté par ce qu’a dû subir la fille dont je parlais ? Je vous rassure, je n’ai pas essayé de la séduire en me montrant « gentil ». On a même failli s’engueuler sur des thèmes que je retrouve ici dont (entre autre) « TOUS les hommes sont des violeurs potentiels ».

      Merci pour le texte mis en lien "seenthis". Je l’ai lu avec attention et ça m’a rassuré : je ne corresponds à aucun critère définissant un mec « gentil » selon son auteure. Je n’ai même jamais osé inviter une femme à boire un verre (un seul) ou un café à la terrasse d’un bistrot.

      Que j’ai parfois des « pulsions sexuelles », ça me regarde (et c’est peut-être ma pathologie qui veut ça mais je me soigne) mais je n’ai jamais cru un instant que cela m’autorisait à proposer un plan cul à une femme ni à la traiter de sale pute si elle refusait.

      Quant à toi @aude_v, je me fous comme d’une guigne que tu m’offres un de tes « petits gâteaux » pour ma magnanimité ( ??? en quoi ai-je là encore montré que je l’étais ?). Je n’ai pas besoin de « bon point » pour ne pas me « comporter comme un salaud ». Et si un jour j’avais envie de me comporter comme tel, je me passerais de ta permission. Je n’ai jamais eu besoin de directeur-trice de conscience.

      Le problème avec vous deux, c’est que vous allez vite en besogne pour prêter des intentions à des gens que vous ne connaissez que par quelques bribes écrites sur le Net. Donc si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je vais retourner à ma triste condition de mâle potentiellement violeur victime de son éducation sexiste et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « male entitlement » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs du féminisme et sortir vos sœurs de l’emprise sordide du patriarcat. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales mecs phallocrates d’un côté de la barrière et les braves femmes exploitées de l’autre côté. Une chose me rassure, c’est qu’avec de braves petites soldates comme vous, la frontière restera bien gardée.

    • Non tu rêve pas @francoiscarmignola1
      @aude_v et moi sommes des féministes qui desservons la cause.

      @sombre tu t’exprime très bien, le problème viens de ta position de dominant qui regarde la question du genre avec ses yeux de dominant et parle avec des mots de dominant.

      C’est l’occasion de ressortir pour la 500000eme fois ce texte :

      Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place.
      Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme langage mais comme un bruit. C’est la définition de l’oppression [….] L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux. Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes.
      C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance.
      Ou : divertissement-corvée. Ou loisir-travail. Etc.
      Aller donc communiquer sur ces bases. »

      C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a « écouté » son opprimé est, en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça c’est épatant.

      Au niveau de l’explication, c’est tout à fait sans espoir. Quand l’opprimé se rend compte de ça, il sort les couteaux. Là on comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pas avant.

      Le couteau est la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible.[…]

      Christiane Rochefort

      #incommunicabilité #langage #sortir_les_couteaux #sans_espoir #dominant #oppresseur_masculin #féministes_hystériques #féministes_qui_desservent_la_cause

      Ce texte a aussi sa place ici :
      "Trois raisons de cesser d’accuser les féministes d’être « sur la défensive » "
      http://decolereetdespoir.blogspot.fr/2016/09/trois-raisons-de-cesser-daccuser-les.html

      #tone_policing

      et pour finir ce texte me semble aussi fort à propos :
      "Vouloir que les hommes comprennent, cette entrave à nos luttes"
      http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/05/10/feminisme-hommes-pedagogie-viol-harcelement-militantisme

      Bonne lecture.

    • Merci @biggrizzly J’avais pas voulu me servir du rapport d’oppression racial ne sachant pas si @sombre comprendrait. C’est pour ca que j’avais choisi le patron qui parle de ses problèmes d’ISF pour essayé d’utiliser un rapport d’oppression qu’il devrait mieux connaître pour l’aider à comprendre ce qu’est être un homme dans le patriarcat. Mais il n’a absolument rien compris et à pris cela pour une plaisanterie et se prend pour une victime.

      je vais retourner à ma triste condition de mâle potentiellement violeur victime* de son éducation sexiste et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « male entitlement » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs du féminisme et sortir vos sœurs de l’emprise sordide du patriarcat. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales mecs phallocrates d’un côté de la barrière et les braves femmes exploitées de l’autre côté.

      Je vais tenté une traduction :

      je vais retourner à ma triste condition de blanc potentiellement agresseur victime de son éducation raciste et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « néo-colonialisme » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs de l’anti-racisme et sortir vos sœurs et frères de l’emprise sordide de l’ethnocentrisme blanc. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales blancs racistes d’un côté de la barrière et les braves racisé·e·s exploitées de l’autre côté.

      je vais retourner à ma triste condition de patron potentiellement oppresseur victime de son éducation bourgeoise et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « classisme » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs du communisme et sortir vos sœurs et frères de l’emprise sordide du patronat exploiteur. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales patrons exploiteurs d’un côté de la barrière et les braves prolétaires exploitées de l’autre côté.

      *dire que les violeurs sont « victime de leur éducation sexiste », c’est bien un point de vue de dominant. Les violeurs ne sont victimes de rien, ce sont les victimes des violeurs qui sont victimes. Les hommes ne sont pas victimes de leur éducation sexistes, comme les blanc·he·s ne sont pas victimes de leur éducation raciste et les bourgeois·es ne sont pas victime de leur éducation classiste. Ce sont les femmes, les personnes racisées et les personnes de classes sociales défavorisées qui sont victimes de l’education sexiste-raciste-classiste. Faut arreter de toujours faire passer les dominant pour des victimes et accusé les dominé·e·s d’opprimé les pauvres dominants avec leur « ton policing ».

      #renversionite #inversion_patriarcale
      voire aussi : https://seenthis.net/messages/422488

    • Bonjour.

      Non, je n’étais pas en train de bouder dans mon coin. J’avais pas mal de choses à faire et je n’ai pas vraiment eu le temps de préparer une réponse. Toutefois ...

      Méfiance @mad_meg : reprendre les propos d’un troll comme @francoiscarmignola1 pour étayer ton propos peut s’avérer dangereux. Et en fait, non, je n’ai jamais dit que @aude_v et toi desserviez la cause du féminisme (qui suis-je d’ailleurs pour prétendre qui sert ou qui dessert la cause du féminisme ?) et je ne vous traite pas non plus de « bonnes femmes chtarbées ». Donc, laissons ce monsieur à ses rêves hantés par les méchantes sorcières.

      Merci @biggrizzly pour son lien « seenthis ». Et oui j’avais également pensé à ce rapprochement entre la lutte des femmes et celle des personnes racisées.

      Je lis et relis vos commentaires et vos textes mis en lien dès que j’ai un moment à moi et j’essaie d’en prendre de la graine.

      Même si cet échange un peu rude m’a posé question (mais je ne vais pas chialer non plus), je continuerai à m’intéresser aux luttes féministes ainsi qu’à celles de tou-te-s les opprimé-e-s de ce monde quand bien même ma position d’homme blanc européen ne me permettra pas toujours d’appréhender à sa juste mesure les combats qui sont les leurs.

  • « Elles ne se respectent pas » http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/150087029033/elles-ne-se-respectent-pas

    Quant je parle du féminisme de Beyonce à mes amies blanches, féministes, et adeptes de Mona Chollet, leur première réaction est : « nan mais faut qu’elle arrête de se proclamer féministe hein, tu ne peux pas te dire féministe un jour et te balader en combinaison en latex le lendemain avec le fil du tampon qui dépasse hein, en tout cas, ça ce n’est pas MON féminisme ».

    Je suis d’accord avec ce qui est dit dans l’article mais ne comprend pas ce que Mona Chollet viens faire dans cette galère. J’ai pas vu de tels propos dans @beautefatale (bien au contraire puisque c’est cette lecture qui m’a ouvert les yeux sur ma misogynie intégrée, le colorisme, le femonationalisme et permis justement de ne plus juger les femmes sur leur apparence) et la il est question d’adeptes de Mona Chollet et non directement d’elle. J’ai l’impression que ni la personne qui écrit ce texte, ni les sois disant adeptes de Mona Chollet qui slut-shame Beyoncé, n’ont lu ses textes (ou alors j’ai raté un épisode) et ça fait un drôle d’effet de voire Mona cité comme féministe Blanche (blanche en principe ne designe pas la couleur de peau mais un feminisme raciste).
    @mona
    #feministes_blanches #racisme #slut-shaming

  • Alexandra Kollontaï : une vie révolutionnaire pour l’émancipation des femmes
    http://www.revolutionpermanente.fr/Alexandra-Kollontai-une-vie-revolutionnaire-pour-l-emancipation

    Ses apports aux débats concernant l’émancipation des femmes sont un héritage important pour le mouvement révolutionnaire. Elle a théorisé les nouvelles formes de relations sexuelles et affectives qui commençaient à émerger au sein de la révolution, dédiant à l’amour et à la morale un grand nombre de ses écrits. Pour autant, son activité militante ne se limitait pas à ce domaine. Du jour où elle s’est engagée comme marxiste-révolutionnaire jusqu’à sa mort, sa trajectoire dans le mouvement socialiste fut longue et intense.

    #féministe #Russie #révolution #féminisme #luttes

  • Le chant des batailles désertées
    Par Lola Lafon

    « Contester c’est dire ça ne va pas, je ne suis pas d’accord. Résister, c’est se charger de supprimer ce qui ne va pas ».(Ulrike Meinhof)

    Une lutte en est-elle encore une quand elle tremble de désigner des adversaires ? Comment combattre ce avec quoi on marche main dans la main ?Il faudrait commencer par consentir à déplaire, à fâcher. Oser être désagréable, folle même. Se méfier de cette sagesse qui gagne depuis quelques années, comme une paresse de fin d’après-midi d’hiver, cette fausse insolence adolescente, où, joyeusement turbulente, on se tait sitôt rappelées à l’ordre. Il faudrait ne pas avoir peur de faire peur. Et se souvenir de la bagarre. Celle qui fait le corps moite, les joues trop rouges et les cheveux en l’air. La bagarre aux mains sales. Il faudrait se souvenir qu’elle ne sera sûrement pas télévisée et que si elle l’est, c’est que la chorégraphie est réglée d’avance, et que rien, aucun faux mouvement nesurviendra.Entre le « féminisme MAIS » des médias (féministe mais hétéro, mais jolie, mais pas trop), et celui qui s’enterre majestueusement dans les musées ou soirées tendances, libérer les corps flirte de plus en plus avec l’eden sage d’un corps libéral. Trash ou légaliste, le féminisme se cherche frénétiquement une place (et l’a trouvée…), alors qu’il s’agissait peut-être de se vouloir fièrement en-dehors de toute place offerte.

    #féminisme

    • Le corps du combat

      A peine libéré d’une sexualité normée et moralisée, notre corps est entré dans l’ère du libérable obligatoire. Libérable de sa graisse, de traits jugés inégaux, à plastifier, de névroses le traversant ou d’ovaires paresseux. Et voilà chacune penchée sur son « soi », le massant d’huiles essentielles et guettant religieusement la provenance des nourritures proposées à ses entrailles et différents orifices et s’employant anxieusement à lui procurer un nombre suffisant d’orgasmes, à ce corps en « fonctionnement-production » maximal, signe extérieur d’équilibre obligatoire. Car il s’agit avant tout d’être épanouie, nouveau dogme qui semble interdire le désordre quel qu’il soit. A notre chevet, nous voilà devenues nos propres nourrissons.

      #sexualité #productivisme #libéralisme

    • Une maison de chair qui sent le renfermé

      Pouvoir enfin débattre du genre, de la prostitution et avoir un accès déculpabilisé à la pornographie, tout ça a un instant semblé créer de nouveaux(elles) êtres désentravé(e)s, loin d’un féminisme plus victimaire. Mais…Subversives, les femmes qui commentent inlassablement leur sexe, leur désir, comme enfermées dans une maison de chair, autophage, bientôt ? Sous des apparences joyeusement trash, revoilà l’injonction éternelle faite aux femmes de retourner à leur corps, au-dedans… Me voilà remise à ma place, enfermée face à mon sexe, cette place qui a toujours été la nôtre, où les femmes sont attendues et contenues, cette maison trop chaude : l’intime. La radicalité féministe aujourd’hui semble tourner presqu’uniquement autour de ce qu’on fait, ou pas, à et avec son corps.Et quand il relève la tête de son corps, le féminisme, il fait quoi ?Il demande à l’Empire de lui faire une place, en marge ou bien au centre.

    • Place de choix ou choix de la place.

      Le corps des femmes semble n’avoir aucune autre alternative que de toujours s’en remettre à un Empire. Empire-état, patriarcal, qui nous protègerait de ses lois, ou le dernier en date, l’Empire scientifique qui s’empare de nos corps comme de textes morcelables. Enfin, l’Empire total, celui qui contient tous les autres, dans lequel, du moment qu’on les paye, tous les choix sont égaux et possibles. Empire où il faut jouir de ce qu’on a ou voudrait avoir, jouir « illimité », du téléphone jusqu’au sex-toy, les yeux fermés. Pourvu que ça consomme.

      #patriarcat #objectivation

    • La « c’est mon choix » idéologie.

      Cette « c’est mon choix idéologie » envahit les blogs, les romans et les essais. Faisant de nous des sujets-corps, isolées les unes des autres, toujours représentées par notre parole, le sacro saint témoignage. On exacerbe le parcours personnel, l’individue. C’est mon choix, je suis libre de. Et on s’égaye de ces nouvelles possibilités, tout trouvera sa place dans la vitrine du « c’est mon choix », ce supermarché des idées : vendre son cerveau-travail à un Manager, ou son vagin-travail sur le net, ou encore écarter ses jambes devant la science, qui a fait de la peur du manque d’enfant un marché sans fin, encore et encore du ventre, merveilleux marché autour des femmes, blanches (au sens politique), bien entendu. Aux Autres, non-blanches, la même science propose la stérilisation, voire le féminicide en Inde ou en Chine.

      #choix #dépolitiastion
      Voire aussi sur la question du choix dans le féminisme : https://seenthis.net/messages/507144

    • « Consommons-nous les uns les autres. »

      Si un moment, le droit de faire ce qu’on veut de son sexe a failli ressembler à un idéal libertaire, là, on est très loin d’un anticonformisme insolent. Les mots employés par ceux et celles qui disent« capitaliser sur leur sexe » sont étonnamment proches des mots de ceux qui prostituent leur cerveau à un quelconque marché. On « gère » sa « carrière », on vend du service. Avec le réalisme pragmatique d’un DRH, on prône une liberté empreinte d’une odeur de défaite absolue, dans l’enclos inquestionnable du systèmemarchand.Du corps libéré à libéral, ou, comment, en voulant faire la peau du moralisme, on s’assoupit et trébuche dans les bras du capitalisme, ravi.Et dans une torpeur toute légaliste, le féminisme emboîte le pas à l’écologie molle remplie de belles images tristes de gentils animaux disparus, et à cette grande fable du capitalisme à visage humain, vert et équitable, et s’inscrit parfaitement dans l’époque sagement biologique de l’obéissance indiscutée. Et la parité, réclamée à grands cris jusque dans l’Elysée, n’est qu’un autre aspect du même manque de fougue. Vouloir reproduire le même monde, mais au féminin, sans jamais le questionner, ce monde…Si la place médiatique est offerte à ces féminismes, c’est peut-être qu’ils caressent bien gentiment, chacun à leur façon, le patriarcapitalisme.

      #parité #capitalisme

    • Cyber-Pétain

      Capitalisme, patriarcat, que de gros mots qu’on n’ose plus brandir sous peine d’être « dépassées ».Et pourtant : le paysage sent sévèrement le moisi. Voilà, entre autres, le grand retour pétainiste à la valeur maternité, avec ces innombrables interviews de stars se terminant par : mon plus beau rôle, c’est maman. Comme pour se faire pardonner de la place arrachée socialement aux hommes, et toujours revenir à leur ventre, ce passeport pour la norme. On est passées d’ « un enfant si je veux » dans les années 70, à « un enfant est mon plus beau rôle », et tout ça s’accommode très bien de « un enfant à tout prix ». Ou comment les partisans de la technologie du ventre des femmes rejoignent l’instrumentalisation et la glorification du ventre maternant.

      #maternité

    • La pâleur du féminisme

      Alors, aux blanches, le choix des débats et mouvances, et aux Autres, non-blanches, noires, arabes, d’Europe de l’Est, tziganes et autres précaires, comme on dit quand on n’ose plus dire pauvres, à elles, on laissera le combat laborieux : emprunter (et le verbe emprunter là prend tout son sens) l’espace qui leur reste et la rue hétéro-normée sans se faire haranguer, juger pour un morceau de tissu en trop ou en moins, que celui-ci dévoile des cuisses ou couvre des cheveux.Sortir de chez soi, de l’intime, parfois de son pays et arriver en France. Se confronter au post colonialisme décomplexé et insouciant, à la violence administrative et policière quotidienne. A ces femmes là, aussi, nos Invisibles, tous les travaux de « service », à elles de s’occuper des corps blancs à garder, nettoyer, à branler. Pas le choix. Et ces Autres n’ont pas souvent droit aux attentions des féministes, si peu nombreuses à défendre les sans papières, par exemple, étouffées dans les charters et violées en rétention.A l’image de la France en 2010, le féminisme oublie la bagarre…Parce que sans doute, la bagarre, ça n’est pas très féminin ?

      #féministes_blanches #intersectionnalité

    • Je ne renoncerai pas à ma part de violence.

      Les femmes tentées par la radicalité se confrontent à un territoire toujours pensé au masculin. Récemment, dans l’affaire des « anarcho-autonomes » de Tarnac, les intellectuels de gauche et de droite ont tous commenté, fascinés, la figure virile du héros emprisonné, Julien Coupat, tandis qu’Yldune Lévy, également emprisonnée pour les mêmes raisons, ne fut pas l’héroïne de son histoire, mais systématiquement décrite comme la « compagne de », perdant ainsi toute identité d’une volonté politiquepropre.De Florence Rey, devenue une icône rock bien malgré elle, à Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron (membres d’Action Directe), toutes ont été systématiquement décrites comme aveuglées par l’amour, suivant (le cerveau) un homme. On les place d’emblée dans l’affectif et le psychologique, hors du politique. Comme si l’engagement armé des femmes était impensable, pas « naturel », une femme étant « faite pour » donner la vie et pas la mort.

      #invisibilisation_des_femmes #effacement_des_femmes #machos_de_gauche #manarchisme

    • Voleuses de feu

      Je crois qu’il est grand temps de ressortir les petites sœurs crado et pas montrables du féminisme. Ces sorcières acrobates ou enfants sauvages, Voltairine de Cleyre anarchiste et féministe du XIX è pour qui le « mariage était une mauvaise action », les Rote Zora, ces femmes autonomes, qui en Allemagne de 1977 à 1995 attaquèrent à l’explosif le Tribunal opposé à l’avortement et incendièrent une cathédrale, entre autres. Ces collectifs de filles en France qui organisent des marches de nuit « pour ne plus se faire marcher dessus le jour », les Mujeres Creando en Bolivie, et le Pink Gang en Inde, ces « intouchables » en sari rose, armées de bâtons qui s’attaquent aux violeurs et aux policiers refusant d’enregistrer leurs plaintes. Qu’on reparle de toutes celles qui, à différentes époques, solidaires des femmes les plus précaires, ont mis des bombes dans des usines et pillé les grandes surfaces pour tout remettre, libre et gratuit, dans les rues. Qu’on fasse connaître celles qui, réunies en black blocs dans les manifestations, mettent le feu autour des prisons de femmes, un peu de lumière pour briser l’isolement. Sous les capuches noires, elles sont nombreuses, même si ce genre d’action est toujours taxé de « viril ». La casse et la destruction de biens symboliques ne pouvant être le fait de femmes…

      #sorcières

    • « Il est temps de passer de la nausée au vomissement » (Mujeres Creando)

      Je ne sais pas ce qu’est le féminisme mais ce que je sais, c’est que s’il s’agit de prendre ma part d’un système qui me détruit et m’enrage, je n’en suis pas. S’il s’agit de rester ce trou consommant et conso-aimable, saturé d’ordres et ouvert à toutes les obéissances « tendances », je n’en suis peut-être pas. Je veux bien décliner de nouveaux genres, mais pas des genres d’aliénations, je ne veux pas la place, ni les salaires de ces hommes dont je souhaite profondément l’éradication sociale, ni prendre part à toute cette nausée, même conjuguée au féminin. Je ne me satisferai pas de voir mon cerveau avalé par mon vagin. Je ne réclame aucun droits à cet état, parce qu’en demander quelques uns, c’est admettre qu’on ne les aura pas tous.Il nous faudra bien réapprendre la colère, apprendre à rendre les coups aux sexistes de droite qui ressemblent tant aux sexistes de gauche, voire les donner en premier si besoin est. Les femmes continuent d’être marchandées, happées, pesées, fouillées, jaugées, violées par des hommes, aussi bien blancs que non-blancs, derrière les portes closes des beaux appartements bourgeois aussi bien que dans les banlieues.Ilnous faudra reprendre par la main celles-là, invisibles, qui, sur le bord, nous regardent de trop loin. Réapprendre la bagarre ensemble, celle qui fait transpirer, et répandre la joie explosive de nos fêtes impolies. Conspirons, volons, sabotons, rejoignons nous en bandes dans la nuit pour détruire ceux qui nous détruisent, redevenons des bandites fiévreuses, des enfants acharnées à ne pas rester là où on nous pose.L’époque est dure aux voleuses de feu…Alors il nous faudra bien redevenir impitoyables, et, sans rien céder de nos vies ou de nos corps, saturer chaque atome de plaisirs vagabonds, sans jamais en payer aucun prix.

    • Bibliographie
      Voltairine De Cleyre : « D’espoir et de raison, écrits d’une insoumise »
      LuxHistoire et communiqués des Rote Zora : « En Catimini ».
      Fanny Bugnon : « Quand le militantisme fait le choix des armes : Les femmes d’Action Directe et les médias. »
      Offensive Libertaire N°=24 : « Un autre genre d’aliénation » (Anita Bomba)
      Charlie Devilliers : « Les femmes et la lutte armée »

    • Chouette digression au texte d’ouverture -Le chant des batailles désertées- par Lola Lafon . Et la bibliographie de @mad_meg qui m’a replongé dans ma collection d’OLS et le
      N°24 cité en référence. Les numéros OLS c/o Mille Bâbords sont téléchargeables, en particulier les exemplaires épuisés, comme le N°4 par exemple : http://offensiverevue.wordpress.com/2015/02/02/offensive-4
      et sur Ulrike Meinhof : http://www.pontcerq.fr/livres/ulrike-meinhof-68-76-rfa

    • Arf. Dommage que j’ai pas le temps de rentrer dans les détails :(
      – déjà placer sous théorie queer ces différents auteurs, je trouve ça assez suspect (Haraway est queer comme un morceau de fromage mais bon). Ce qui est vrai pour les un.es n’est pas vrai pour les autr.e.s
      – sur le cyberf, #Haraway et #Preciado (plutôt que Testo Junky - assez d’accord sur les critiques, même si je n’ai pas ce fétichisme de « la nature » vs les adjuvants chimiques/techniques — je conseille le livre sur Playboy, Pornotopie, beaucoup plus lisible et vraiment intéressant), il n’y a pas — selon moi — matière à jeter tout le bébé avec l’eau du bain — surtout que le Cyborg Manifesto d’Haraway est un micro texte par rapport à tout ce qu’elle a écrit par la suite et qui s’éloigne progressivement de ce vieux manifesto.

      En attendant le lien direct vers offensive n°4 https://offensiverevue.files.wordpress.com/2015/02/offensive4.pdf

  • 10 films pour comprendre le « #syndrome_trinity »
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/10-films-pour-comprendre-le-syndrome-trinity

    Dans un article publié sur le site The Dissolve, Tasha Robinson utilise l’expression « Trinity Syndrome » pour désigner le trope consistant à introduire un personnage féminin particulièrement compétent et intéressant, pour finalement le réduire à la fonction de bras droit du héros masculin. Je propose ici de revenir sur ce trope en passant en revue 10 […]

    #Cinéma #Films_d'animation #misogynie #racisme #sexisme #virilisme

    • #bien_vu par exemple sous cet aspect, le personnage d’Hermione est très bien analysé. Je n’avais jamais perçu l’aspect pervers de cette situation, le personnage féminin exceptionnel n’existe que pour mieux être écrasé.

    • oui @aude_v je pense à ma fille qui enfant, adorait regarder #harry_potter ce qui l’obligeait à penser que, si elle s’identifiait à Hermione, seule personnage féminin de son age, elle n’existerait jamais en dehors du regard masculin. Ça me met en colère, vraiment, d’autant que je n’ai cessé de l’aider à voir et à dénoncer le sexisme, mais là, je n’avais pas vu combien c’est #pervers.

    • Dans les livres Harry Potter, j’ai été frappé par la description des personnages féminins (y compris et surtout les personnages secondaires) : à part Hermione en 1ère de la classe, les autres élèves filles sont considérées comme des niaises qui « gloussent », en admiration devant les héros Harry et Ron.

    • Sur l’identification je me suis bien amusée sur seenthis avec @odilon à chercher les personnages féminins de BD http://seenthis.net/messages/133091 mais aussi très enervée plus tard sur les BDs de PIF et autres bandes dessinées pour enfants de la fin des années 70 (au point que je me rends compte aujourd’hui que mon interlocuteur vexé en a effacé le fil * ) véritable biberon sexiste composé à 90% de héros masculins et de faire valoir féminin.

      * seenthis.net/messages/337432
      Sun, 1 Feb 2015

      touti (@touti) Aaah les années 70 avec Pif&Hercule, Tintin&Haddock, Spirou&Fantasio, Astérix&Obélix, Placid&Muzo, Les schtroumpfs … ces potes pour la vie qui ont nourri toute cette enfance de #BD sans femmes !
      #féministe_de_base #effacement_des_femmes

      –---

      RastaPopoulos (@rastapopoulos) Les tristus et les rigolus ! Horace le cheval ! Placid et Muzo ! Surplouf le corsaire !

      touti (@touti) @@@ ne te vexe pas ! Je ne parle pas du reportage, je profite de ton post pour souligner que la plupart des héros de BD de Pif gadget, étaient des modèles d’identifications masculins dont les femmes étaient absentes, point barre.
      La libération de la femme n’a jamais été inscrite dans le programme communiste, le féminisme était considéré comme une notion bourgeoise qui aurait déstabilisé la lutte des classes, bien entendu.

    • J’ai eu aussi droit à une explication psychanalytique freudienne du pourquoi la femme est un mystère et qu’elle est encore plus femme quand elle n’a pas de nom et qu’elle n’existe pas … si si, j’t’jure

    • sans sortir de l’écho de la culture yank , c’est kifkif , cqfd ! la formation à des cultures étrangères est un bassin d’emploi très mal irrigué

    • Désolée, mais dans Harry Potter, la série de livres, justement, ce qui m’avait plu dans l’ensemble des personnages, c’est que Harry Potter n’est jamais décrit comme un héro. L’autrice montre sans arrêt ses lacunes et ses faiblesses : il est assez orgueilleux et colérique et se retrouve régulièrement dans la merde à cause de ça. En plus, faut jamais perdre de vue (attention, ça va spoiler) que Potter est un héro par erreur : le vrai héro de la prophétie, c’est Neville Londubat, mais c’est Potter qui a été pourchassé à sa place pour une erreur d’interprétation de prédiction.

      Il est remarquable que Potter n’est absolument rien sans ses amis qui lui sauvent la mise un nombre incalculable de fois et plus particulièrement Hermione. En fait, sans elle, Potter serait mort à peu près dès le départ. Et elle est globalement meilleure sorcière que lui.

      Perso, ça ne m’a jamais échappé.


  • la vie d’O’Haru femme galante, Kenji Mizoguchi, 1952

    Bon voilà, c’est exactement ce que je disais à propos du fameux néoréalisme italien. On n’a jamais parlé de néoréalisme japonais, et pourtant regardez celui-là et vous verrez que filmer le réel et de laisser s’exprimer et ben c’est exactement ce qu’il y a dans ce film.
    En fait tout est une affaire de critiques qui savent trouver les bons mots aux bons moments et inventer des mouvements, des écoles alors que les pauv’ filmes, au départ y z’ont rien demandé.
    Le destin d’O’Haru est terrible et puis ça dure 2h10 histoire qu’on voit bien à quel point il est terrible. Et rien n’est un hasard, ce n’est pas une destinée, c’est la condition des femmes au Japon à cette époque là que je sais même pas quelle époque c’est. Vendue par son père à un empereur dont la femme est stérile pour faire un héritier. Jetée par l’empereur après avoir eu son héritier. Du coup retour chez la famille alors déshonorée qu’a la bonne idée de la vendre à une maison de passe etc. Et ça continue comme ça jusqu’à la fin avec une cerise sur le gâteau que je décide de ne pas raconter en espérant que certaines et certains d’entre vous trouvent ce film facile sur un site de streaming quelconque.
    Et c’est aussi exactement tout ce qu’on peut reprocher aux films de Kazan critiqué il y a deux semaines. Enfin bref, à côté Dancer in the dark c’est du pipi de chat.

    https://www.youtube.com/watch?v=k0_9Fz8E26g


    #critique_a_2_balles #la_vie_d'o'haru_femme_galante #Kenji_mizoguchi #1952 #cinéma #b&w #japon #mélo_qu'on_pleure_a_la_fin

    • C’est marrant que tu critique celui là, je l’ai vu il y a moins de deux semaines. Quel melo en effet, mais tellement que j’ai pas pleuré alors que je suis du genre à avoir la larme facile.
      Dans la foulé j’ai vu « la rue de la honte » que j’ai trouvé moins bien même si c’était interessant et plus léger. Et dans ma liste de films à voir j’ai « Les Contes de la lune vague après la pluie » qui m’attendent. J’avais trouvé ce réalisateur conseillé dans les films féministes sur le forum du site « le cinema est politique » http://www.lecinemaestpolitique.fr/forums/topic/films-series-et-autres-feministes

      Et en regardant la très longue filmographie de Mizoguchi
      il y a plein de films que j’ai envie de voire en particulier celui ci : « Les femmes sont fortes »
      et les titres sont très souvent centré sur des personnages féminins.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Kenji_Mizoguchi

      Merci pour ta critique

    • La pluie qui mouille je l’ai vu il y a quelques mois, il est très bien mais rien ne me touchait particulièrement à propos du féminisme. En y réfléchissant deux minutes je me dis que l’on va un petit peu vite à traiter des réalisateurs de féministes... Un peu rapide et un peu facile (surtout pour ce fameux site qui dit souvent n’importe quoi).
      Pour prendre des grands airs d’intellectuel prout prout, je dirais que l’aspect socio politique du cinéma est toujours à prendre en second lieu, ou même troisième. Analyser un message en fonction des représentations que délivre un film et en tirer des conclusions politiques comme le fait ce site ne mène pas à grand chose si on ne prend pas la peine de faire comme fait Marc Ferro et d’autres c’est-à-dire de mettre en lien avec un contexte historique et culturel pour en tirer des preuves de théorie plus vastes. Je ne me sens pas très clair, il est 10h26 et je viens de me lever après m’être tordu la cheville droite hier après-midi, mais j’essaie d’être plus précis.

      Lars Von Trier a été longtemps mon cinéaste préféré. Il est à peu près clair qu’à chacun de ses films Lars sacrifie une femme au sens parfois le plus barbare possible. Évidemment on peut dire très rapidement qu’il est un véritable salopard. Oui... Non... Peut-être que oui peut-être que non, moi je m’en fou. En revanche on peut tout à fait étudier l’importance de la figure féminine dans ses films. Ce qu’elle dit du monde et de l’aspiration créatrice de Lars. Il y a quelque chose qui passe par là chez lui.
      On peut faire ça aussi pour Tarantino et bien d’autres.
      Tout ceci n’empêche pas évidemment de toujours noter l’extraordinaire inégalité qu’il y a dans le milieu du cinéma où les nanas se retrouvent toujours à être scriptgirl et autres boulots très délimités. Pas de créatrice, pas d’auteure, pas de réalisatrice ou si peu.
      Heureusement pour le documentaire l’inégalité semble se réduire...

      Cela dit ce qu’il faut absolument voir de l’ami Zoguchi c’est ses films en couleur, une explosion incroyable. Un rouge... Non de Dieu, un rouge alala, et puis c’est rien à côté du jaune. Ah le jaune de Mizoguchi.
      #féministe #machisme #cinéma #Lars_von_Trier #Quentin_Tarantino #Marc_Ferro #analyse_filmique #le_cinéma_est_politique #j'ai_mal_au_pied

    • Désolé pour ton pied, j’espère pour toi qu’il va vite se détordre et surtout te laisser tranquille niveau douleur.

      Pour ce qui est du contexte socio-historique, je ne partage pas ton avis ni celui de ce Marc Ferro. Le cinéma existe depuis un peu plus d’un siècle, le féminisme historique depuis un peu plus de deux siècles, alors je ne voie aucun contexte socio-historique qui puisse excusé ou adoucir le sexisme d’un film. Et de toute façon je ne suis pas une universitaire qui fait une thèse et je ne m’intéresse pas à l’art pour lui même mais pour ce qu’il veux dire. Si je voie du sexisme dans un film même de 1895, c’est quant même moi qui regarde en 2016 qui suis attaqué en tant que femme et ca me blesse, ici et maintenant, quelque soit le contexte socio-historique dans lequel le film à été fait. Ca veux pas dire que je refuse de voire le film ou que je le trouverais fatalement mauvais, mais juste que le sexisme dans ce film je l’ai remarqué et je le mentionne au passage parce que pour moi c’est important de pas garder ca en moi dans le silence.

      Pour le site « le cinéma est politique » c’est pas vraiment le cinéma qui les interessent. Pour moi sur ce site le cinéma est un prétexte pour parler des discriminations (sexisme, ou hétéro centrisme, validisme, racisme, transphobie, grossophobie...) avec des exemple concrets connu par la plus part des gens. Parceque l’art et surtout l’art dominant, y compris le ciné, c’est de la propagande. La plus part des films critiqué sur le site n’ont pas un grand intérêt stylistique. Ca aurais pu être « la littérature est politique » ou la « BD est politique » ou « la pub est politique » pour moi ca n’aurais pas fait de grande difference. C’est ce qui dérange souvent les cinéphiles qui passent sur ce site. Le site cherche plutot à mettre en évidence des stéréotypes pour mieux les combattre. C’est d’ailleurs il me semble ce que tu as fait pour ta critique de Hasta la Vista. J’ai pas souvenir d’une analyse sur la forme, mais plutot un démontage du paternalisme validiste et du sexisme libéral qui suinte du film.

      En tout cas j’irais voire les films en couleur de Mizoguchi sur ton conseil. Bonne journée à toi, bonne remise en place de ton pied et vivement ta prochaine critique.

    • @mad_meg
      Je crois que ce débat est infini mais bon, comme c’est aussi assez passionnant et potentiellement une de mes raisons de vivre allons-y. Au moins un peu.
      Surtout sur ton premier paragraphe.
      Je ne parle pas d’"excuser", encore moins d’"adoucir". Je pense qu’il s’agit de voir d’abord qu’un film est fait par une certaine production, c’est-à-dire un pays ou une institution, un studio et que c’est dans ce contexte qu’un film utilise des représentations. Et parfois en effet et peut-être même toujours on peut parler, comme tu le fais, de "propagande".
      Je crois que l’éternelle question est : est-ce qu’on peut dire que le film est sexiste ou que le film est militant, bref que le film, en lui-même, a une opinion. Ca c’est vraiment très compliqué je crois qu’à priori la réponse est toujours non. Si un film est sexiste c’est toujours par et pour le système qui l’a vu naître. Je me rappelle du film Cruising qui a sa sortie a été un exemple odieux de films homophobes et qui petit à petit a été revendiqué par le milieu gay. Et des exemples il y en a pleins.
      C’est pour cela que je pense que le fait que la matière du cinéma soit le réel, je veux dire les choses qui se passent en vrai, rend un peu plus complexe la simple réduction à des phrases.
      Bref, on en cause.

      En revanche, ma mère par exemple ne supporte pas des scènes de viole. Et je sais qu’il n’y a pas que ma mère. Comme tu le dis, un film fait parfois du mal, je veux dire on le voit et on a mal. Et je ne trouve absolument rien d’illégitime à reprocher à ce film des images qui nous font du mal. Et ce même si on reconnait le talent d’un ou d’une cinéaste ou même la qualité du film. En partant de cette facilité du cinéma (toujours ce cinéma fait par des hommes) à mettre en scènes des viols on peut bien sûr noter et reprocher de prendre à la légère et sous l’argument de la soi-disant indépendance de l’art des scènes qui ont comme référents directs des actes injustes et fréquemment commis. Du genre le viol.
      Au sujet du site du cinéma qu’est politique, je ne le lis pas régulièrement mais il me semble que plusieurs critiques se trompent, même en s’interrogeant sur les représentations. En écrivant la critique d’ Hasta la vista j’ai vraiment pris grand soin d’expliquer ce que je reprochais au film, à savoir une manière de dire : “la réalité est comme ça”. En occurrence c’est un peu facile d’analyser ce film car, justement il y a relativement peu de films avec des handis. Il est donc simple d’accuser le film de faire des règles.
      Toujours le même problème : dans un film, un personnage fait des choses horribles, est-ce le personnage qui est facho ou est-ce le film ? On en finit pas.

      #cinéma #cinéma_et_signification

    • Pour les représentation de viol au cinéma, c’est pas une question de prendre à la légère, ca va plus loin que cela. Les films diffusent, propagent et maintiennent la #culture_du_viol de manière industrielle.
      Ces films ont un impacte sur les personnes qui les regardent et leur transmettent des valeurs morales. Ces films valident (ou pas selon les films) un ensemble de stéréotypes nocifs pour les femmes et les personnes victimes de viol.

      Que certains films très sexistes, ou très homophobes ou très racistes soient récupérés ou détournés par les femmes ou personnes homosexuelles ou les personnes racisées ne change absolument pas le fait que ces films restent racistes, sexistes ou homophobes. « L’attaque de la femme de 50 pieds » est toujours un film misogyne, même si les féministes l’ont détourné pour montrer le ridicule des masculinistes.

      Pour ton exemple de personnage facho, je veux bien que certains cas (très rare) soient difficiles à définir, mais généralement il y a des indicateurs qui permettent de savoir si le film est à la gloire de ce personnage fasciste ou si il le désapprouve.

    • Oui bien sûr @mad_meg , une semaine après ta réponse j’ai encore envie d’en discuter. Après ton message je repensais aux films de Gaspar Noé. Et évidemment en particulier à irréversible ... et je me demandais ce que tu en disais. La scène de viol est longue et absolument insupportable. Gaspar cherche à la rendre insupportable pour tout le monde. Au cinéma, je voyais des dizaines de personne sortir et d’autres vomir. Je devais avoir 19 ans et je me rappelle me sentir coupable de n’être pas sorti. Ce n’est que plus tard que j’ai assumé mon plein plaisir a voir des films indéfendables mais c’est une autre histoire puisque ce film là est défendable.
      Je me disais : qu’est-ce qui est le plus paternaliste et réactionnaire, qu’est-ce qui est le plus immoral (toujours au sens de la moral saine) ? mettre une scène de viol dans son film comme il le fait, insupportable et en plein coeur du sujet de son film, ou bien comme très très très souvent utiliser l’acte de viol comme un élément scénaristique anodin, comme élément déclencheur de la quête du héros ou opposant à sa destiné mais toujours en ne s’y intéressant qu’à peine, ni à cet acte ni à la victime. En tout cas pour moi, c’est ça qui m’énerve le plus.

    • J’ai pas vu The Victim, je vais voir si je le trouve.

      Pour Gaspard Noé j’avais été très choqué par le visionnage de Carne et Seul contre tous qui m’ont beaucoup marqué et pour Irréversible je me souviens assez mal du film. Je l’ai pas vu au cinéma et j’ai probablement du passé la scène du viol (ce que je fait parfois si je suis trop mal à cause de ce type de scène). J’ai pas vu d’autres films de Gaspard Noé pas que j’aime pas ses films (je sais pas si j’aime ou pas à vrai dire) mais c’est que je suis pas souvent d’attaque pour me faire malmené comme il le fait de son publique. Ca me fait pensé à « La venus noire » d’Abdellatif Kechiche qui m’a laissé ce souvenir de vouloir poussé le publique à la nausée. Ce film m’avais pas mal fait m’interroger sur plein de sujets mais personne que je connais ne l’a vu et du coup j’ai personne pour en discuter :) Il dure 3h et il est éprouvant, répétitif, long, je ne le conseil pas.

      Ensuite par rapport à ta question sur la morale, comme tu le présente je suis d’accord avec toi. Mais je suis pas sur que le viol soit au cœur du sujet du film de Gaspard Noé. Dans mon souvenir il a un point de vue machiste (androcentré et viriliste) qui tourne autour de la notion d’honneur masculin bafoué et de vengeances entre mâles sérieusement testostéronés. Et puis voire un viol pendant 10 minutes de plan séquence n’apprend rien sur le viol, peut être que ca parle de plan-séquence au final. En plus il cumule pas mal de clichés sur « le viol parfait », cad parking la nuit, viol avec violence et une arme. Je pense que Irréversible ne sort pas de la catégorie des films qui ont « utiliser l’acte de viol comme un élément scénaristique anodin, comme élément déclencheur de la quête du héros ou opposant à sa destiné mais toujours en ne s’y intéressant qu’à peine, ni à cet acte ni à la victime. »

      Je dit pas qu’il ne faut pas voire Gaspard Noé, ou ne pas l’apprécié. Il y a des films parfaitement misogynes que j’arrive pourtant à apprécié. C’est comme d’apprécié une chose pour certains aspects et pas d’autres. Je ne suis pas cinéphile comme tu l’es @unvalide dans le sens que je m’intéresse assez peu à la forme, au contexte, même si j’apprécie quant c’est bien fait. Je prend le cinéma comme si on me racontais une histoire et j’ai toujours bien aimé commenter d’un point de vue politique les histoires qu’on me raconte. C’est aussi un bon outils pour comprendre les stéréotype dans lesquels on baigne. Et puis d’autre part il y a les problèmes de récurrence du point de vue dominant.
      J’arrête là pour ce soir mais le sujet n’est pas clos !

      ps- ce matin sur le site cinémaestpolitique il y a ce commentaire auquel j’adhere et qui explique pas mal les enjeux d’une analyse politique des films : http://www.lecinemaestpolitique.fr/sexisme-et-images-une-etude-d-observation/#comment-266307