• On a, à mon avis, beaucoup exagéré l’engagement politique d’Aretha Franklin.
    https://www.alternet.org/respect-here-are-5-aretha-franklins-most-important-contributions-civil-rig

    Certes la famille était amie avec Martin Luther King, et elle l’a soutenu autant qu’elle a pu, ainsi que Barack Obama 40 ans plus tard. Elle a, en revanche refusé de chanter pour Donald Trump :

    Aretha Franklin ne chantera pas pour Donald Trump
    Jazz Radio, le 15 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/552736

    Son engagement ponctuel le plus fort a probablement été celui de proposer de verser une caution pour la libération d’Angela Davis, comme cette dernière le racontait ici en 2013 :
    https://www.youtube.com/watch?v=D8F_91mnJcc

    #Aretha_Franklin #Musique #Soul #Musique_et_politique #Angela_Davis

  • Henri Tachan - Les Z’hommes (1975) - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=M39-eHQIi5w

    Font leur pipi contre les murs, Quelquefois mêm’ sur leurs chaussures, Pisser debout ça les rassure, Les z’hommes, Z’ont leur p’tit jet horizontal, Leur p’tit syphon, leurs deux baballes, Peuv’ jouer à la bataill’ navale, Les z’hommes, Z’ont leur p’tit sceptre dans leur culotte, Leur p’tit périscop’ sous la flotte, Z’ont le bâton et la carotte, Les z’hommes, Et au nom de ce bout d’bidoche Qui leur pendouille sous la brioche, Ils font des guerres, ils font des mioches, Les z’hommes... Ils se racontent leurs conquêtes, Leurs péripéties de braguette, Dans des gros rir’ à la buvette, Les z’hommes, Ils se racontent leur guéguerre, Leurs nostalgies de militaires, Une lalarme à la paupière, Les z’hommes, Virilité en bandoulière, Orgueil roulé en band’ moll’tières, Agressivité en œillères, Les z’hommes, Ils te traiteront de pédé, De gonzesse et de dégonflé, A moins qu’tu n’sort’ dehors si t’es Un homme... Z’aiment les femmes comme des fous, C’est si pervers mais c’est si doux, « Enfin quoi ! c’est pas comm’ nous, Les z’hommes », Z’aiment les femmes à la folie, Passives, muett’ mais jolies De préférence dans le lit, Des z’hommes, Au baby-room ou au boudoir, A la tortore ou au trottoir, Z’aiment les femmes sans espoir, Les z’hommes, Prostituées ou Pénélopes, Apprivoisées ou antilopes, « Toutes les femm’ sont des salopes » Pour les z’hommes... C’est en quatre vingt treiz’, je crois, Qu’ils ont tué la femme du roi Et la déclaration des Droits De l’Homme, C’est depuis deux mille ans, je pense, Qu’ils décapitent en silence Les femmes d’ailleurs et de France, Les z’hommes, Z’ont abattu les Thibétaines, Z’ont fricassé les Africaines, Z’ont indigné les Indiennes, Les z’hommes, Z’ont mis le voile aux Algériennes, La chasteté aux châtelaines Et le tablier à Mémène Les z’hommes... Excusez-moi, mais ell’ me gratte, Ma pauvre peau de phallocrate, Dans la région de la prostate Des z’hommes, Excusez-moi, mais je me tire, Sans un regret, sans un soupir, De votre maffia, votre empire Des z’hommes, A chacun sa révolution, Aurais-je seul’ment des compagnons Qui partagent l’indignation D’un homme ? A chacun sa révolution, Aurais-je seul’ment trois compagnons Qui partagent l’indignation D’un homme ?

    VIA https://www.binge.audio/victoire-repond-a-vos-questions

  • #Roybon (38) : week-end féministe les 8, 9 et 10 juin
    https://fr.squat.net/2018/06/04/roybon-38-week-end-feministe-les-8-9-et-10-juin

    Aujourd’hui, hier et demain, les courants féministes font du remous. Tant mieux ! A partir du vendredi 8 juin au soir jusqu’au dimanche 10, venez dans la forêt habitée de Roybon participer à des réflexions et des ateliers féministes, assister à des spectacles. Pour de nombreuses personnes occupant cette forêt, le refus des rapports d’oppression et […]

    #arbres #féministes_&_queers

  • #Rennes : les Escarpaulettes recrutent !
    https://fr.squat.net/2018/05/30/rennes-escarpaulettes-re

    Escarpaulettes, squat d’accueil à Rennes, légal jusqu’au 15 août 2018, cherche à compléter son équipe. Nous sommes uniquement des personnes poly-opprimées (nous faisons face à plusieurs systèmes qui nous oppriment) et avons pour 2 principes de fonctionnement : – une attention constante aux rapports de domination que nous pouvons exercer entre nous – l’accueil inconditionnel […]

    #féministes_&_queers

  • Les Escarpaulettes recrute !
    https://fr.squat.net/2018/05/30/les-escarpaulettes-recrute

    Escarpaulettes, squat d’accueil à #Rennes, légal jusqu’au 15 aout 2018, cherche à compléter son équipe. Nous sommes uniquement des personnes poly-opprimées (nous faisons face à plusieurs systèmes qui nous oppriment) et avons pour 2 principes de fonctionnement : – une attention constante aux rapports de domination que nous pouvons exercer entre nous – l’accueil inconditionnel […]

    #féministes_&_queers

  • Camarades féministes, je vous rends hommage (Gaelle-Marie Zimmermann, A Contrario)
    http://coutoentrelesdents.over-blog.net/article-camarades-feministes-je-vous-rends-homma-11686

    Aujourd’hui, j’avais donc envie de rendre hommage à toutes les #féministes de mon entourage, qui luttent ici et IRL. Et qui affrontent jour après jour les insultes et le discrédit. Celles qui, sur le web et dans leur quotidien, ont choisi de ne pas cautionner, et de se dresser contre l’ordre établi, même si la facture est souvent salée.

    Celles qui ont la patience d’expliquer la convergence des #luttes, le #sexisme au sein de certaines communautés, le #mansplaining, la #culture_du_viol, et bien d’autres choses encore. Celles qui doivent répéter, encore et encore, que lutter contre le #patriarcat n’est pas lutter contre les hommes, et qui supportent patiemment (ou pas) qu’on leur rie au nez.

    Celles qui continuent à se battre parce qu’elles savent qu’elles contribuent, chacune à leur façon, chacune à leur échelle, à l’évolution d’une société qui n’a pas été pensée pour elles ni par elles mais à leurs dépens. Celles qui savent que les filles de leurs détracteurs recueilleront, dans quelques années, les fruits de leurs combats, et que cette évidence justifie à elle seule de ne jamais baisser les bras.

    #féminisme

  • Manifestation féministe à Bruxelles : sous les pavés, l’humiliation policière ? RTBF - Vews - 5 Avril 2018
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_manifestation-feministe-a-bruxelles-sous-les-paves-l-humiliation-policie

    Violences physiques, insultes, violences psychiques. Les participants à une manifestation #féministe organisée samedi 31 mars à #Bruxelles dénoncent une #répression abusive de la part des forces de police. Une intervention justifiée par une manifestation non autorisée mais cette interdiction excuse-t-elle les #abus dénoncés ? 

    Ils s’appellent Jean-Michel, Fred, Vincent et Rose (noms d’emprunts). Tous étaient présents samedi soir, tous s’attendaient à une présence policière mais pas nécessairement à une intervention aussi musclée : « On avait fait 150 mètres à peine lorsque la police a bouclé la rue de part et d’autre, ils nous ont pris en nasse, ont posé des barrières de chantier, on étouffait ».

    Une manif’ non autorisée, un déploiement de force impressionnant
    Samedi 31 mars, une manifestation féministe se tenait place Sainte Catherine, dans le centre de #Bruxelles. Un cortège d’une petite centaine de participants s’élance aux environs de 20h30 malgré l’absence d’autorisation des autorités. Il s’agit de la 5e Reclaim The Night, une marche qui s’organise dans plusieurs grandes villes européennes et américaines depuis 1977 avec comme objectif la réappropriation de l’espace public : "ça veut dire que pour les identifiées femmes et minorités de #genre, c’est pas safe de circuler dans la rue à tout moment de la journée. On risque d’être harcelé, on risque des #agressions physiques ou sexuelles, des #insultes", précise Fred. 

    Cette année, aucune demande d’autorisation de manifester n’a été introduite. De son côté, la #police de Bruxelles-Ixelles a fait savoir qu’elle n’aurait pas délivré de permission. En 2017, la même marche avait été émaillée d’incidents avec la police. Alors pourquoi ne pas demander d’autorisation afin de lever toute ambiguïté ?  "De toute façon, ces dernières années, autorisation ou pas, ça se termine toujours avec une répression policière violente", résume Jean-Michel. Dans un texte publié sur internet le 2 avril, les manifestant(e)s expliquent :  « Nous estimons que nous devrions avoir le droit de nous approprier la rue sans avoir à négocier. Nous estimons avoir le droit d’être présent(es) en nombre dans la rue. Notre #liberté ne se négocie pas, elle s’impose ». 

    Coups, insultes et humiliation
    La #manifestation fait long feu. Rapidement les forces de police interviennent, prenant les manifestants en étau et posant des barrières de chantier de part et d’autre de la rue. Une septantaine de personnes est embarquée en fourgonnette vers les casernes d’Etterbeek : « Nous ne sommes pas informés de nos droits, les seuls mots que l’on reçoit ce sont des insultes ». Rose explique avoir été étranglée au commissariat, Vincent avoir été giflé « sans raison », d’autres témoins déclarent s’être fait peloter la poitrine ou avoir reçu des coups de pied au visage. 

    A la #brutalité physique s’ajoute également la violence psychique : « Quand on porte atteinte à ton identité, c’est quelque chose qui peut être grave pour une personne, c’est une chose contre laquelle on se mobilisait et cela se reproduit dans l’espace de mobilisation, ça a des conséquences dramatiques » , détaille Rose.  

    Nous aurions aimé entendre la version de la police de la zone Bruxelles-Ixelles. Celle-ci a d’abord accepté de répondre à nos questions avant finalement de décliner l’invitation. Via communiqué ce lundi 2 avril, le porte-parole de la police invitait les manifestants à porter plainte. 
    #détention_administrative #Arrestations_administratives #féminisme #résistance #reclaim_the_night
    Suite de : https://seenthis.net/messages/681865

  • Émile et Sophie : malaise dans la philosophie | Malaises dans la lecture
    http://malaises.hypotheses.org/174

    On m’avait confié pour un remplacement à l’année deux classes de STG (Sciences et technologies de la gestion).

    Celles et ceux qui ont enseigné en lycée technique savent à quel point la pratique de la philosophie peut y être complexe. Ces #classes, souvent assez nombreuses en effectif, sont composées #d’élèves qui ont régulièrement un rapport douloureux à la lecture et à l’écriture, et dont les préoccupations quotidiennes sont très éloignées de ce que nous sommes supposés leur faire faire.

    Le livre V et notamment les passages sur l’éducation de Sophie sont en première lecture d’un #sexisme répugnant.

    #Rousseau

    C’était d’autant plus difficile pour moi d’aborder cet aspect de l’œuvre que 1) je me définis volontiers comme #féministe non-essentialiste et 2) j’avais affaire à des classes majoritairement féminines (la proportion hommes/femmes en STG est souvent déséquilibrée, et c’était le cas dans ce lycée). Je me voyais mal lire sans le questionner un texte identifiant et limitant la femme à son rôle de care devant des femmes !

  • Sandra Muller : « Ce n’est pas parce qu’on protège les femmes qu’on va entraver leur liberté sexuelle »
    http://www.liberation.fr/france/2018/02/09/sandra-muller-ce-n-est-pas-parce-qu-on-protege-les-femmes-qu-on-va-entrav

    Sandra Muller, 46 ans, est la créatrice du hashtag controversé #BalanceTonPorc, qui a mis le feu à Twitter le 13 octobre. Dans deux tweets consécutifs, cette journaliste française installée à New York appelait à dénoncer nommément les harceleurs et leurs pratiques. Pour Libération, elle a accepté, avec fougue, de revenir (par téléphone) sur les raisons de son initiative, trois mois après le début du mouvement international de libération de la parole féminine, auquel #BalanceTonPorc a contribué. Ces dernières semaines, Sandra Muller avait observé un « silence judiciaire » requis à la suite de la plainte en diffamation d’Eric Brion, son « porc » présumé et ancien patron de la chaîne Equidia qu’elle avait « balancé » dans son deuxième tweet.
    Pourquoi accepter de vous exprimer maintenant ?

    Aujourd’hui, je suis devenue une personnalité publique, et c’est mon devoir de continuer à assumer ma démarche. Je pense aux victimes et je me dis qu’il ne faut jamais lâcher et laisser retomber le débat. J’avais beaucoup parlé au début du mouvement, j’acceptais tous les entretiens des journalistes, c’était un peu la spirale infernale médiatique. Mais bon, je suis moi-même journaliste et je n’aime pas lorsqu’on me refuse une interview, donc c’était aussi par respect pour mes confrères. J’ai été ensuite soumise au respect du « silence judiciaire » durant quelque temps, après la poursuite en diffamation d’Eric Brion, mais j’ai à nouveau le droit de m’exprimer. J’en profite !
    Où en est cette poursuite en diffamation ?

    Début janvier, Eric Brion a décidé de porter plainte contre moi pour diffamation. Un changement de stratégie illogique puisqu’il avait reconnu les faits et s’était excusé fin décembre dans une tribune publiée par le Monde. Une fois la plainte déposée, il m’a aussi, via une mise en demeure, demandé de retirer mon tweet. J’ai refusé. Avec moi, l’intimidation, ça ne marche pas. Et puis ça ne rimait à rien : le tweet avait fait le tour du monde avec des captures d’écran… Je n’allais pas faire machine arrière, j’ai dit la vérité, je ne vois pas pourquoi je devrais la cacher. Concernant le calendrier judiciaire, je sais seulement que mon avocat doit rendre ses conclusions au tribunal le 9 mai.
    Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?

    Cette attaque en justice me donne encore plus de hargne ! Aujourd’hui, j’ai décidé de m’engager à fond dans la cause, en parallèle de ma carrière professionnelle. J’ai un livre en préparation et je suis en train de fonder une association pour lutter contre le harcèlement sexuel et les agressions dans le milieu du travail. J’aimerais suivre les entreprises pour voir si elles font des progrès en la matière, créer un fonds d’aide pour les victimes, offrir une aide juridique et psychologique… Avec mon avocat, Alexis Guedj, et son assistante Thaïs Boukella, on vient de juste déposer le nom de l’association : We Work Safe (1).
    Comment avez-vous traversé la période depuis le 13 octobre, ce jour où vous avez lancé #BalanceTonPorc ?

    Ce n’est que cinq ou six heures après mon tweet que j’ai vu les notifications dans tous les sens sur mon téléphone. J’étais déjà dépassée. Tout de suite, trop de médias, de tous pays, m’ont sollicitée et je n’étais pas prête pour tout ça. Alors je me suis mise en mode robot, sans avoir préparé aucun discours, et j’y suis allée avec mes tripes. Je n’ai vite plus vu le jour, j’étais crevée – sur une photo de l’AFP datant de deux jours après le début du mouvement, je ne me reconnais pas ! Aujourd’hui, j’en suis à 800 000 messages reçus concernant #BalanceTonPorc, c’est la folie. Le fait de vivre aux Etats-Unis ne m’a pas permis de prendre tout de suite conscience de l’ampleur du phénomène en France. Ce n’est que le 30 janvier, lorsque j’ai été invitée par l’Elysée et célébrée parmi les « héros 2017 » que j’ai pleinement réalisé les conséquences de mon initiative.
    Comment vous est venu #BalanceTonPorc ? Pourquoi avoir fait le choix de dévoiler dans votre tweet le nom de votre harceleur présumé ?

    C’était à l’heure du thé, j’étais avec une amie au téléphone et on se disait que les « pigs », comme était surnommé Harvey Weinstein, déjà en pleine tourmente, ne se limitaient pas seulement au monde du cinéma. J’ai tout de suite pensé à Eric Brion. Cette soirée m’est revenue en tête, surtout cette phrase : « Je vais te faire jouir toute la nuit. » Je voulais que ces propos restent dans l’esprit des gens comme ils étaient restés dans le mien. Pourquoi avoir décidé de donner son nom ? Sur le coup, la menace de la diffamation ne m’a même pas traversé l’esprit. Et puis, pourquoi je ne l’aurais pas mis ? A un moment donné, quand on dit la vérité, qu’on a toutes les preuves, je ne vois pas pourquoi on devrait continuer à protéger les harceleurs et autres agresseurs. Cela a sans doute aussi été plus facile pour moi parce que je ne travaillais pas avec cet homme [l’incident se serait produit dans le cadre du travail, au Festival de Cannes : Sandra Muller est journaliste à la Lettre de l’Audiovisuel et Eric Brion était à l’époque patron de la chaîne Equidia, ndlr].
    Certains dénoncent une « chasse aux sorcières » et de la « délation »…

    C’est recevable : comme dans un commissariat de police, certaines dépositions sont fausses. Pareil dans les manifestations, il y a des casseurs qui vont contredire le bien-fondé de l’action menée. Evidemment, le risque de mettre en l’air, à tort, la vie d’un homme me navre, et il peut y avoir des « dommages collatéraux ». Mais le bienfait du mouvement est tellement important ! Et il y a plus de victimes que de mythomanes. Aux Etats-Unis, on ne se pose pas trop la question, on n’hésite pas à dénoncer : il y a une culture de l’affichage, et peu d’innocents ont été « balancés » à tort sur la place publique. Il faut arrêter de faire passer les victimes pour les bourreaux, n’inversons rien.
    Que pensez-vous de la tribune des « 100 femmes », dont Catherine Deneuve et Catherine Millet, qui défendaient le « droit d’importuner » dans « le Monde » ?

    Elle m’a paru invraisemblable, rien n’était cohérent. Mais je ne suis pas là pour entrer dans le conflit, alimenter le buzz et donner de la valeur à leur argumentation erronée. Tout ce que je peux vous dire, c’est que cette tribune donne une très mauvaise image de la France et qu’elle a surtout déstabilisé certaines victimes. Bien sûr, tout le monde a le droit d’expression, mais ce genre d’acte de désolidarisation a découragé certaines femmes à libérer leur parole. Certaines d’entre elles m’ont envoyé des messages pour me faire part de leur hésitation. Du style : si je parle, est-ce que je deviens une puritaine avec la croix autour du cou ?
    Cette tribune n’est pas la seule à accuser les mouvements #BalanceTonPorc et #MeToo d’alimenter un climat moralisateur, réactionnaire…

    Rose McGowan et Asia Argento sont-elles des figures du puritanisme ? Il faut arrêter un petit peu ! Ce n’est pas parce qu’on protège les femmes qu’on va entraver leur liberté sexuelle. On n’enlève rien, on ajoute seulement quelque chose de positif. Idem, certains nous accusent de vouloir entrer dans une « guerre des sexes » et je trouve cela consternant. Bien sûr que les hommes peuvent continuer à draguer, ce serait déplorable autrement, mais il y a quand même différentes étapes dans la « séduction ». Et je ne nie pas les violences sexuelles dont les hommes peuvent être victimes ! Dans le numéro du Time Magazine consacré au mouvement de libération de la parole, il y a le portrait de deux de ces hommes, et je trouve cela primordial.
    Vous considérez-vous comme féministe ?

    Si on parle de ces féministes qui signent le manifeste des 343 salopes et qui, derrière, prennent la parole au nom de la « liberté d’importuner », non merci ! Avant toute cette histoire de #BalanceTonPorc, je n’étais ni activiste, ni féministe née, ni rien du tout. Je suis simplement issue d’une famille matriarcale de trois générations dans laquelle je n’ai pas eu besoin de me faire une place par rapport aux hommes. « Silence Breaker », « briseuse de silence », comme m’a surnommée le Time Magazine, je trouve que ça me va mieux. Moi je ne me sens pas féministe, je suis une justicière, une grande gueule, et là, en l’occurrence, c’est tombé sur une cause en faveur des femmes.
    Aux USA, les « porcs » ne cessent de tomber. Que pensez-vous de ce qui se passe (ou ne se passe pas assez) en France ?

    Je crois que les femmes sont plus puissantes aux Etats-Unis et qu’on prend leur prise de parole au sérieux. Quand une femme se dit victime outre-Atlantique, on ne va pas remettre en doute ses propos comme on peut le faire en France. Au contraire, on va tout de suite écouter ce qu’elle a à dire et essayer de la protéger au mieux. Peut-être que c’est une question culturelle. En France, on a peut-être ce côté latin, un peu macho. En tout cas, c’est ce que pensent les Américains. Difficile de les contredire…

    (1) https://www.gofundme.com/balancetonporc
    Anaïs Moran

    • Il faudrait aussi chercher de quoi le mot féministe est devenu synonyme et à quelle occasion.
      Ça m’a questionné de comprendre que la loi sur l’avortement est passée au moment où les femmes commençaient à s’entraider pour ne plus en crever et qu’elles se formaient avec l’aide de médecins en communauté scientifique alternative très prometteuse. Que le pouvoir des médecins et des hommes politiques se devait de faire rentrer dans le champ législatif ce qui était en train de leur échapper. Et tant qu’elles en crevaient tout allait bien.

      A chaque fois finalement que l’on a dit aux femmes ce qu’il fallait qu’elles pensent ou qu’elles fassent, elles se sont retrouvées à payer très cher ensuite leur nouvelle subordination. On ne se défait pas des systèmes de dépendances aussi bien ancrés dans les interstices du quotidien, les déplacements se sont faits à d’autres niveaux de transactions sociales, comme la liberté sexuelle par l’assujettissement des corps.
      Ma supposition est que les féministes militantes des années 70 ont du exercer, avec raison, du pouvoir pour convaincre de la nécessité d’agir pour s’émanciper, construisant une image de femme forte ayant temps et argent pour s’instruire et engager la révolte et l’émancipation. Pas vraiment à l’image des travailleuses qui trimaient pour survivre.
      Petite phrase piquée à @philippe_de_jonckheere

      Vous remarquerez que les gens qui souffrent le plus
      Se sentent illégitime pour témoigner
      Cela devrait vous faire réfléchir

      Je ne sais plus qui disait que pour penser la révolte il faut avoir le ventre plein.

      D’autre part, pour Libé qui fait l’interview, il est plus facile de faire passer le message de quelqu’un qui ne se revendique d’aucun mouvement pour ensuite remettre le couvercle. Oui il y a twitter, mais le choix des « têtes d’affiches » ce sont les #médias_massifs qui l’exerce ensuite.

  • #Barcelone : #expulsion de la #Kantonada
    https://fr.squat.net/2018/01/31/barcelone-expulsion-de-la-kantonada

    Aujourd’hui, le 24 janvier 2018 vers 7 heures du matin, 10 fourgons de police ont expulsé la Kantonada, un bâtiment occupé depuis plus de 3 ans sur l’avenue Gaudi. Les Mossos d’Esquadra [flics catalans] ont mis plus de 8 heures à réaliser l’expulsion, car il y avait deux squatteuses à l’intérieur qui résistaient. Nous remercions […]

    #féministes_&_queers

  • Amrita Sher-Gil, l’étrange vie de la Frida Kahlo indienne - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/amrita-sher-gil-l-etrange-vie-de-1511.html

    #AmritaSherGil est une femme hors du temps. Elle meurt mystérieusement à 28 ans, en 1941. Sa courte vie bouscule tous les préceptes de la société dans laquelle elle évolue. Émancipée, indépendantiste, #féministe, #bisexuelle et mariée à un cousin germain, elle laisse en héritage une centaine d’#oeuvres pionnières de l’#artmoderne en #Inde. Étrange destin... De l’autre côté des océans, une autre femme peintre, la Mexicaine #FridaKahlo. Troublantes similitudes entre ces deux femmes libres...

  • #shameless_autopromo pour les parisien.ne.s et banlieusard.e.s. Un groupe de participants à une formation dans laquelle j’ai l’honneur d’officier, organisent un temps de travail sur l’#autodéfense #féministe. Je me suis dit que ça pourrait intéresser des seenthissienn.e.s C’est gratuit, mais il faut s’inscrire : ahz2017@magasin-cnac.org.

    Voici la description de l’atelier :

    Rendez-vous samedi 3 février 2018 à la Cité Internationale des Arts (Paris, 4e) pour une session ouverte du collectif 2017 des Ateliers des horizons autour de la thématique : « Corps sous surveillance ». L’atelier autour de l’autodéfense féministe se déroulera de 10h à 16h dans un dispositif intimiste et pour un nombre limité de personnes.

    le collectif Ahz/2017 a invité Vanina Géré (chercheuse), Sarah Fernandez (Animatrice d’autodéfense pour femmes – méthode Riposte) et Ornella Galvani (Étudiante) à partager savoirs et expériences liés aux représentations des femmes, et à la pratique de l’autodéfense pour femmes enseignée par des femmes, avec une approche féministe et antidiscriminations. Il s’agira d’un espace de dialogue et d’apprentissage autour de ces questions (représentations des femmes, violence et autodéfense), faisant du groupe le lieu de transmission.

    Pour ceusses qui ne pourraient consacrer autant de temps un samedi, un temps d’échange est prévu :

    Entre 15h et 16h dans l’atelier 8 / Le Test (Bâtiment A étage 2), transformé pour l’occasion en espace de transmission autour de ce projet.

    J’y serais !

  • Les Concerts Volants avec Alela Diane, Alsarah and the Nubatones et Kristel
    Institut du Monde Arabe, Arte, le 22 janvier 2018
    https://www.arte.tv/fr/videos/080582-000-A/les-concerts-volants-avec-alela-diane-alsarah-and-the-nubatones-et-kristel

    Nubie, Madagascar, Californie… Ce soir, trois artistes aux origines et aux univers très différents se retrouvent sur les hauteurs de l’Institut du Monde Arabe : Alela Diane, Alsarah and the Nubatones et Kristel. Une programmation 100% féminine !

    Kristel commence. Fédéré autour de la chanteuse et bassiste Christelle Ratri, ce trio originaire de Madagascar fusionne rock, funk et reggae. Cette musique détonante est portée par des paroles qui dénoncent la corruption, la pauvreté et la violence qui sévissent sur l’île africaine.

    Alsarah et ses Nubatones lui emboitent le pas. Alsarah est née en Nubie mais une vie rythmée par les voyages l’a menée jusqu’aux Etats-Unis. Depuis New York, elle compose des chansons pleines de groove qui mélangent influences orientales et africaines, sonorités modernes et traditionnelles.

    Alela Diane conclut la soirée. L’américaine brille depuis 2006 par un folk à la fois doux et puissant. Elle revient cette année avec un nouvel album dont la sortie est annoncée pour le mois prochain. Ce Concert Volant est l’occasion rêvée pour découvrir des chansons issues d’un opus qui s’annonce très engagé.

    Sur la vidéo :
    Kristel débute vers 3 minutes
    Alsarah and the Nubatones n’arrivent que vers 52 minutes (après 20 minutes de pause)
    Alela Diane arrive vers 1h46

    #Musique #Alela_Diane #Alsarah_and_the_Nubatones #Kristel
    #Femmes #Féministes #Soudan #Madagascar

  • Histoire du Nord (1/4) - La culture ouvrière et la figure de Martha Desrumaux France Culture - Pierre Outteryck - Marion Fontaine _

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoire-du-nord-14-la-culture-ouvriere-et-la-figure-de-martha-desruma

    Ce matin nous évoquons une grande figure du mouvement ouvrier dans cette région : Martha Desrumaux. Elle est née en 1897, orpheline dès l’âge de 9 ans elle commence à travailler à la filature Cousin Frères de Comines à l’âge de 12 ans, l’année suivante elle est déjà syndiquée. Martha est une figure emblématique du mouvement ouvrier, mais aussi une féministe et une résistance, elle a été déporté à Ravensbrück en 1941. Une campagne nationale organisée par l’Association des amis de Martha voudrait qu’elle puisse faire son entrée au Panthéon l’année où on célèbre le 35ème anniversaire de sa mort.

    En deuxième partie d’émission nous parlons plus largement de cette culture ouvrière dans le Nord, pour en comprendre ses origines ainsi que son évolution.

    Une émission co-animée par Victor Macé de Lépinay

    #Femmes #Luttes #Histoire #Emancipation #Accouchement-sans-douleur #Nord #Ouvrière #Syndicaliste #Déportée #Féministe #Audio

  • Sarala Devi - only in english
    https://en.wikipedia.org/wiki/Sarala_Devi

    Sarala Levi (9 August 1904 – 4 October 1986) was an Indian independence activist, feminist, social activist, and writer. She was the first Odia woman to join the Non-cooperation movement in 1921. In independent India, she became the first woman to be elected to the Odisha Legislative Assembly. She was also the first female speaker of the Odisha Legislative Assembly, the first woman Director of Cuttack Co-operative Bank, first female Senate member of Utkal University, and the first Odia woman delegate of the Indian National Congress.

    #feministe @mad_meg

  • #Montreuil (93) : ne faites pas confiance aux proprios et aux autorités
    https://fr.squat.net/2017/12/11/montreuil-93-ne-faites-pas-confiance-aux-proprios-et-aux-autorites

    Samedi 9 décembre 2017, en début d’après-midi, l’ouverture d’un nouveau squat a été rendue publique à Montreuil, au 17-21 rue Ernest Savart. Ce squat, où s’étaient installées environ 25 femmes, dont la plupart sont des migrantes venant notamment de Côte-d’Ivoire qui avaient été expulsées début octobre du 30 rue Gambetta, à Montreuil [1], avait pour […]

    #expulsion #féministes_&_queers #ouverture #santé #Seine-Saint-Denis

  • La feuille Charbinoise » Solidarité avec Zehra Doğan
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=13106

    #Zehra_Doğan est une artiste peintre et une journaliste kurde, originaire de Diyarbakir. Elle est aussi connue pour avoir fondé l’agence de presse Jinha, dont l’équipe est entièrement constituée par des femmes. Depuis février 2016 Zehra vit à Nusaybin, une ville située près de la frontière syrienne. Elle a été témoin des violences que la police et l’armée turque ont commises dans cette cité. Elle a été arrêtée le 21 juillet 2016. Un procès expéditif a eu lieu, au cours duquel un certain nombre de témoins (incapables de l’identifier formellement ou de fournir une description correcte) ont certifié que la jeune femme était membre d’une organisation terroriste (on devine laquelle !). Elle a été emprisonnée une première fois, puis libérée en décembre 2016, suite à de nombreuses protestations. Laissée en liberté surveillée, elle est à nouveau passée en jugement en mars 2017. Les chefs d’accusation ont alors changé. L’état turc lui reproche d’avoir réalisé un tableau dans lequel elle représente les dommages commis par les tirs d’artillerie et de chars de l’armée en ayant placé un drapeau turc sur les bâtiments détruits. Or ce tableau a été peint d’après une photo que les militaires turcs eux-mêmes ont fait circuler sur les réseaux sociaux en signe de victoire (sur le document photographique, les drapeaux sont bien visibles !). On lui a reproché également d’avoir fait circuler sur Internet la photo et le message d’une petite fille kurde de dix ans, Elif Akboga, témoignant des conditions de vie inhumaines que l’armée turque a imposées à Nusaybin. Zehra est enfermée d’abord à la prison de Mardin, puis, depuis juin 2017, dans celle de Diyarbakir, où elle purge une peine de deux ans, neuf mois et 22 jours…

    #féministe_emprisonnée

    • Reportage avec Zehra, journaliste de l’agence #JINHA
      http://www.kedistan.net/2016/02/22/zehra-jinha

      JINHA est une agence d’information féministe, dont toutes les contributrices sont des femmes. “Jin” en kurde, veut dire femme. Une première au monde. Jin suivi d’un H pour haber (information) et A pour ajansı (agence de). Reportage avec Zehra.

      Nous voulions connaitre JINHA. Nous avons donc interviewé Zehra Doğan, une des journalistes de JINHA qui travaillent sous les balles et les bombardements, dans les villes kurdes, sous couvre-feu dans ces derniers jours. Zehra a répondu à nos questions depuis Nusaybin. Nous la connaissions du bureau d’Istanbul, mais elle était, avec sa joie de vivre, son enthousiasme de journaliste, et son coeur de femme, connue pour être les yeux, les oreilles et la voix de son peuple. Elle est en train de suivre, caméra en main, les traces des villes et des villages, les rues qui sentent le feu, la poudre et le sang. Un moment à Cizre, un autre à Nusaybin…

    • Exposition de peintures « Les yeux grands ouverts » — Amnesty International Suisse
      https://www.amnesty.ch/fr/sur-amnesty/agenda/2017/exposition-de-peinture-les-yeux-grand-ouverts

      Genève, 24 Novembre - 10 Décembre 2017 Exposition de peintures « Les yeux grands ouverts »
      Exposition des peintures de Zehra Doğan, journaliste et artiste actuellement emprisonnée en Turquie.

    • @la_feuille

      Depuis http://www.kedistan.net/2017/12/05/zehra-interview-zeynep-altinkaynak-prison

      Ajout du 6 décembre : Après audience, Zeynep a été libérée sous surveillance, en attente d’un procès reporté.

      KJA aktivisti Zeynep Altınkaynak tahliye edildi - JİNNEWS

      http://jinnews.com.tr/staticfiles/news/71345/2017/12/03/823x463cc-zeynep-altinkaynak.JPG

      http://jinnews.com.tr/news/content/view/71345

      17:59 6 Aralık 2017 Hukuk

      DİYARBAKIR - KHK ile kaptılan KJA aktivisti Zeynep Altınkaynak ilk duruşmada tahliye edildi.

      Diyarbakır Cumhuriyet Başsavcılığı’nın yürüttüğü soruşturma kapsamında 14 Haziran’da birçok ilde KJA, DTK, DBP, HDP ve HDK üye ve yöneticilerine yönelik operasyon başlatıldı ve çok sayıda kişi gözaltına alındı. Gözaltına alınanlardan 21’i Diyarbakır Adliyesi’ne götürüldü ve ardından birçoğu tutuklandı. Tutuklananlar arasında KHK ile kapatılan KJA aktivisti Zeynep Altınkaynak da bulunuyordu. Zeynep, “Örgüt üyeliği” iddiasıyla yargılandığı Diyarbakır 10 Ağır Ceza Mahkemesi’nde ilk kez hakim karşına çıktı.

      Zeynep tutuklu bulunduğu Diyarbakır E Tipi Cezaevi’nden getirilerek duruşmada hazır edildi. Duruşmaya Zeynep’in avukatı Hatice Demir ve ailesi katıldı. Kimlik tespitinin ardından savunmasını yapan Zeynep, hakkındaki iddiaları kabul etmedi. KJA’nın bir dernek olduğunu ve kadına yönelik şiddet ve benzeri konulara ilişkin çalışmalar yaptığını belirten Zeynep, “KJA yasal bir dernekti” dedi.

      Ardından savunma yapan avukat Hatice Demir de herhangi bir dernek adına çalışma yapmanın suç olamayacağını belirtti. Gizli tanık ifadelerinde ise Zeynep’in 2009-2011 yılları arasında YDG-H adına örgütleme yaptığı belirtiliyordu. Bu beyanları kabul etmeyen Hatice, Zeynep’in o tarihler arasında okulda katıldığı bir boykot nedeniyle cezaevinde olduğunu söyledi.

      Zeynep’in tahliye edilmesine karar veren mahkeme heyeti davayı ileri bir tarihe erteledi.

  • L’Espagne en pointe dans la bataille contre les « violences de genre »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/301117/l-espagne-en-pointe-dans-la-bataille-contre-les-violences-de-genre

    Une loi dès 2004, des médias attentifs, une nouvelle enveloppe d’un milliard d’euros sur cinq ans qui vient d’être débloquée… L’Espagne fait figure de bon élève, face au fléau des violences faites aux femmes. La situation reste alarmante. Depuis 2003, 917 femmes y ont été tuées par leur conjoint ou d’anciens partenaires.

    #International #égalité_des_sexes #Espagne #féminicides #féministes #Juana_Rivas #Mariano_Rajoy #UE #violences_sexuelles

  • La manifestation des féministes dégénère - 26/11/2017 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2017/11/26/2692405-manifestation-feministes-degenere-hier-soir-centre-ville.html

    Une manifestation de féministes a mal tourné dans la soirée de samedi dans le centre-ville de Toulouse.

    En marge des rassemblements et événements officiels organisés un peu plus tôt dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, une marche « de nuit contre les violences sexistes en mixité choisie » s’est déroulée à l’initiative de militantes via les réseaux sociaux et les agendas alternatifs.

    Aux alentours de 19 heures, plusieurs dizaines de manifestantes, derrière la banderole « Laissez-nous mener la vie qu’on veut » sont parties du Monument aux combattants, près de la station de métro François-Verdier pour rejoindre l’hyper-centre de Toulouse via la place Saint-Aubin.

    C’est dans ce secteur que l’ambiance, déjà tendue au départ (le 25 novembre 2016, deux femmes avaient été interpellées au cours d’une manifestation similaire) est montée d’un cran. Selon une source policière, certaines contestataires auraient jeté des tampons hygiéniques sur les forces de l’ordre. D’autres auraient marqué deux sites de tags.

    Hier matin, le monument aux morts de Saint Aubin était toujours marqué d’un sigle féminin, un muret de la Caisse d’allocations familiales, rue Riquet, porte la mention « Les femmes niquent la CAF ». Des voitures auraient été rayées, des vitrines de commerçants fracturées et des passants en terrasse de café insultés, toujours selon la police qui a comptabilisé 200 personnes dans ce rassemblement où les hommes n’étaient pas les bienvenus.

    #féministes #manifestation #CAF

  • Le blanc (2/5) : Le concept de blanchité 30/09/2014
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-vagues/le-blanc-25-le-concept-de-blanchite

    https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2014/09/s40/NET_FC_9da39dbd-5df5-4be9-a281-0539e3110b8e.mp3

    Deuxième moment d’une semaine consacrée à la couleur blanche. Aujourd’hui, le blanc est une couleur de peau. Notre invité, Maxime Cervulle , maître de conférences en sciences de l’information à Paris 8, est l’auteur de Dans le #blanc des yeux (éditions Amsterdam). Il étudie la notion de « #Blanchité » (« whiteness ») utilisée dans les sciences humaines aux Etats-Unis comme construction institutionnelle et médiatique d’une identité blanche majoritaire.

    Hier, nous discutions des enjeux de la prise en compte du vote blanc au sein du système démocratique, principalement en France. Aujourd’hui il est question du blanc de la peau. Toutes les personnes fabriquant cette émission ainsi que la très grande majorité des personnes venant s’y exprimer depuis plusieurs années sont blanches. La loi française interdirait que nous en fassions des #statistiques. Depuis mai 2013, le mot #race est retiré de la constitution. S’appuyant sur l’inexistence scientifique de la race, on efface le mot avec l’idée d’en éradiquer l’usage. « Non la race n’existe pas. Si la race existe », écrit #Colette_Guillaumin en 1981. Force est de constater que la nullité scientifique de la race n’empêche en rien la réalité de son effectivité dans les #rapports_sociaux et la réalité de son impact. Plus encore, le racisme systémique, culturel, s’arrange très bien de ce que certains considèrent comme des euphémisations du langage. La question de l’usage de ce mot est tendue, les raisons de cette tension sont en soit une étude passionnante qui démontre l’ambivalence de certaines positions françaises. Aux Etats Unis, le croisement des cultural studies et des études #féministes, entre autres, a fait naître, il y a quelques années le concept de « blanchité » ( #whiteness ). En quoi peut-il nous aider à penser des situations contemporaines et locales et armer la lutte contre le #racisme ?

    #Maxime_Cervulle, est l’auteur de Dans le blanc des yeux, diversité, racisme et #médias , publié aux éditions Amsterdam en 2013. Il est maître de conférences en science de l’information à l’université Paris 8, et vous êtes directeur de la publication de la revue Poli.

    Vers 16h45, les nouvelles vagues passent au singulier. Le principe est simple mais l’exercice est délicat. Il s’agit de mettre en mot cinq émotions fortes. Des choses, des moments marquants. Rencontres avec des textes, des œuvres d’art, des lieux. Le comédien Jonathan Capdevielle, se prête à l’exercice cette semaine. Il évoque aujourd’hui sa découverte du travail de Pierre Joseph. Personnage à réactiver vers 16h45.

    Programmation musicale :

    – Venetian Snares, My love is a bulldozer

    – Messer Chups, Church of reverb

    – Metronomy - We Broke Free

    Intervenants

    Maxime Cervulle
    sociologue, maître de conférences en sciences de l’information à Paris 8

  • « Blanchité », « racisé », « racisme d’État » : M. Blanquer, ces concepts sont légitimes dans le débat public
    Par Mélusine , #militante #féministe et #antiraciste — 23 novembre 2017 à 14:55
    http://www.liberation.fr/debats/2017/11/23/blanchite-racise-racisme-d-etat-m-blanquer-ces-concepts-sont-legitimes-da

    On avait accusé la #sociologie de fournir des « excuses » aux criminels, ce sont aujourd’hui ses concepts qui sont pris pour cibles. Un effort minimal aurait pourtant suffi au ministre de l’ #Éducation, #Jean-Michel_Blanquer, pour découvrir qu’en fait de « mots épouvantables », « #blanchité » et « #racisé » sont des termes scientifiques utilisés en France et ailleurs depuis plusieurs décennies. Ces concepts, consolidés au fil des ans, s’inscrivent dans des cadres théoriques partagés et font l’objet d’ouvrages et d’articles académiques nombreux. S’il est compréhensible que leur entrée dans l’espace du débat public provoque la surprise, leur condamnation lapidaire a de quoi inquiéter.

    La seconde moitié du XXe siècle a vu la disqualification scientifique et politique de la croyance en l’existence de #races humaines, aux différences physiologiques naturelles. Mais cette disqualification n’a en rien sonné la disparition du #racisme, à la fois comme idéologie – identifiant et hiérarchisant des groupes humains selon des critères culturels, ethniques, linguistiques, géographiques – et comme système social produisant des discriminations et des #inégalités entre ces groupes. S’il n’y a plus de races humaines, il y a toujours du racisme ; comme l’écrit la sociologue #Colette_Guillaumin : « C’est très exactement la réalité de la "race". Cela n’existe pas. Cela pourtant produit des morts. » C’est pour décrire et comprendre cette réalité – non pas biologique mais sociale – que la sociologie a élaboré des mots qui, évitant le piège de l’ #essentialisation, sont propres à la rendre dicible.

    Le mot « racisé » permet de nommer ce groupe social fondé non pas sur une couleur de peau ou une supposée appartenance ethnique, mais sur le partage de l’expérience sociale qu’est le racisme. Est racisé.e celle ou celui susceptible d’être assigné.e à une catégorie raciale, c’est-à-dire perçu.e comme appartenant à un groupe altérisé, distinct du groupe majoritaire ; comme un groupe homogène partageant des pratiques, des manières d’être, de vivre et de penser. Ce mot remplace opportunément d’autres termes, qui pèchent par une #euphémisation ridicule (« diversité »), prennent au sérieux le critère génétique (« minorité visible ») ou naturalisent des groupes pourtant artificiels (« minorité ethnique »). Le qualificatif ne désigne donc pas une qualité de l’être, mais une propriété sociale. Non pas une identité, mais une position dans la société, résultant d’un processus collectif : la #racisation.

    Dans L’ #idéologie_raciste (1972), #Guillaumin décrit ce processus comme une double dynamique d’altérité et d’hostilité qui, émanant d’un groupe dominant (le « groupe #racisant », considéré comme un allant-de-soi, une norme #neutre), enferme et opprime des groupes racisés, particularisés et dominés. Cette volonté d’appréhender le racisme non pas seulement à travers ses victimes, mais en s’intéressant aussi au groupe majoritaire, fonde la notion de blanchité (dont le pendant sexiste serait le patriarcat). Elle s’inspire du #concept de whiteness, d’abord développé dans le monde anglo-saxon, qui propose de mettre au jour l’existence d’un groupe blanc dont l’hégémonie sociale, politique et culturelle est telle qu’elle en devient invisible.

    La blanchité désigne ainsi à la fois le système raciste spécifique dans lequel nous vivons et la position sociale qu’y occupent les membres du groupe dominant : elle n’est pas un caractère intrinsèque des individus, mais une qualité qui peut s’acquérir. Dans #How_the_Irish_Became_White, l’historien #Noel_Ignatiev étudie ainsi la manière dont les immigré.e.s irlandais.e.s aux États-Unis, d’abord victimes de racisme, ont été progressivement incorporé.e.s au groupe dominant. Être blanc.he est donc moins une question d’épiderme que de position sociale et économique dans un contexte socio-historique donné. De la même manière, « racisé » ne désigne pas une #identité communautaire, mais une marque associée à une position sociale, économique, politique et symbolique subalterne.

    Ces mots proposent une approche du racisme qui tranche radicalement avec l’acception habituelle. Ils ne désignent plus seulement l’hostilité de quelques-un.e.s, les violences ou discriminations ponctuelles dont les racisé.e.s peuvent être victimes, mais un système structurant où le stigmate racial détermine la position sociale relative des personnes. La notion de « #racisme_institutionnel » expose les mécanismes de discriminations directes et indirectes auxquelles font face les racisé.e.s à l’école, sur le marché du travail ou auprès de l’administration et des services publics. L’idée de « #racisme_d’État », quant à elle, interroge l’impact du système raciste sur la structure même de l’État (statut des territoires d’Outre-mer, modalités d’acquisition de la nationalité) et les choix de politiques publiques (en particulier celles relatives aux migrations, à la population rom ou aux questions sécuritaires).

    Il est normal et fructueux que ces concepts fassent débat. Doit-on par exemple parler de racisme d’État en France, quand d’autres pays s’appuient, eux, sur des lois et des structures explicitement racistes ? Mais ces débats ne sauraient être disqualifiés d’avance, par ignorance ou malhonnêteté. Condamner l’usage de mots permettant de rendre compréhensible le fonctionnement du racisme – les qualifier eux-mêmes de racistes ! – c’est détruire les outils intellectuels et politiques nécessaires à la lutte contre le racisme. En refusant des décennies de travaux scientifiques et en prétendant contrôler le vocabulaire de militants syndicaux, le ministre de l’Éducation outrepasse sa compétence et sa fonction.

    Les mots et les #concepts ne sauraient être condamnés au prétexte qu’ils permettraient de décrire une réalité politiquement inacceptable. Ils ne sauraient faire l’objet de plaintes devant un tribunal parce qu’ils mettraient en cause le fonctionnement d’un État ou d’une société, sous peine de jeter à bas toute prétention au #débat démocratique et scientifique.

    https://twitter.com/melusine_2

    • Le ministre de l’Education a annoncé vouloir porter plainte contre un syndicat ayant dénoncé le « racisme d’Etat ». Encore débattue dans le champ de la sociologie, l’expression implique une intention de discriminer et révèle un réflexe défensif du groupe dominant.

      https://www.franceculture.fr/sociologie/Racisme-Etat-expression-tabou-discrimination#xtor=EPR-2-[LaLettre24112

      Il y a une partie du racisme qui est totalement invisible, aux yeux du groupe majoritaire, de ceux qui ne subissent pas le racisme, explique le sociologue. C’est ça qu’on entend par le nom de « racisés » : ceux qui subissent le fait d’être assignés à une catégorie raciale ou une place de race, dans le regard du majoritaire. C’est ce qu’on appelle le racisme quotidien et qui est le plus violent, le plus opérant. C’est la répétition, tous les jours, dans toutes les différentes sphères de la vie sociale, de micro-expériences du racisme, qui a un effet d’usure sur les personnes. Et ces situations sont d’autant moins régulées que les acteurs qui ne sont pas la cible du racisme ne le voient pas, littéralement. Donc ils pensent que c’est l’autre qui fabule, qui est paranoïaque, etc.

      Etre « racisé », c’est avoir l’expérience de cette banalité du racisme quotidien qui n’est pas vu par les autres. Et ceux qui animent le débat, qui sont des membres du groupe majoritaire, ne voient littéralement pas ce que c’est que le racisme tout en prétendant en imposer la définition légitime. Le sociologue Fabrice Dhume

      Pour #Eric_Fassin, "l’expérience de certaines personnes racisées, ce qu’elles voient en face d’elle, c’est un état absent pour ce qui est de l’Etat providence, mais un Etat présent pour ce qui est de l’Etat répressif. Autrement dit, dire à des personnes qui craignent que leur enfant ou leur frère ne rentre pas le soir parce qu’ils auraient croisé au mauvais moment la police, leur dire que le #racisme_d’Etat n’existe pas leur parait très abstrait puisque la réalité c’est que ces personnes voient que les agents de l’Etat visent explicitement certaines personnes. Et quand on voit que les policiers sont rarement condamnés, dire aux victimes de pratiques racistes d’agents de l’Etat qui ne sont pas punies par l’Etat que le « racisme d’Etat » n’existe pas leur est incompréhensible."

  • Calenda - Les #féministes et leurs #archives (1968-2018)

    http://calenda.org/420180

    #féminisme

    Le cinquantième anniversaire de mai et juin 1968 sera l’occasion de nombreux discours mémoriels sur l’évènement, mais aussi plus largement sur les « années 1968 », bornées selon Philippe Artières et Michelle Zancarini-Fournel par les deux dates de 1962 et 1981. Pendant cette période, les mouvements féministes connaissent en France et plus généralement dans les pays occidentaux un regain d’activité militante, une production culturelle forte et une grande visibilité dans l’espace public et médiatique. Leur histoire et leur postérité dépendent des archives, écrites comme orales, privées comme institutionnelles, collectives comme individuelles, conservées comme détruites. Ce colloque souhaite donc engager une vaste réflexion sur la constitution, la conservation et les usages des archives féministes, en favorisant le dialogue interdisciplinaire et international.

  • Blog d’IT #politique et #féministe.

    https://recompilermag.com

    Here’s a few of our most popular articles:
    *How to Teach Git by Georgia Reh
    *The Only Winning Move is to Hack: Playing Capture the Flag to Learn Security by Kat Sweet
    *Legacy Systems as Old Cities by Federico Mena Quintero
    *Toward a !!Con Aesthetic by Sumana Harihareswara
    *Building a 2D Arcade Game with Javascript in Unity 5 by Jen Downs

    Le 3ème lien m’a hait découlé sur ce nettoyage de code (#ruby mais qu’importe) :
    http://www.kytrinyx.com/talks/therapeutic-refactoring
    https://www.youtube.com/watch?v=J4dlF0kcThQ