Radio Canada La « merdification » du web
« Je ne veux pas rétablir le "bon vieux" web. Je veux que nous ayons un "bon nouveau" web. »
Cory Doctorow lors d’une conférence.
Pourquoi le web semble-t-il brisé ces temps-ci ? L’auteur canadien Cory Doctorow croit avoir la réponse : un concept qu’il a popularisé et qui porte le nom de « enshittification », ou « merdification », du web. Entrevue avec les Décrypteurs.
De plus en plus d’internautes se plaignent que les services web auxquels ils s’étaient habitués dépérissent. "Je n’arrive à rien trouver sur google." "facebook me suggère des groupes qui n’ont aucun rapport avec mes intérêts." "amazon me suggère des produits qui ne m’intéressent pas."
Peu d’observateurs ont analysé cette réalité aussi scrupuleusement que Cory Doctorow. Ce penseur et blogueur canadien a trouvé le mot juste pour nommer ce côté moins vertueux d’Internet : « enshittification », que nous avons traduit par « merdification ».
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La « merdification », c’est quand des plateformes se dégradent parce qu’elles font partie de monopoles ou de quasi-monopoles.
De nombreuses entreprises échouent très rapidement lorsqu’elles ne disposent pas d’une part de marché démesurée : elles font tout simplement faillite.
Mais celles qui deviennent vraiment dominantes peuvent vivoter très longtemps et outrepasser le moment où elles auraient dû mourir.
La « merdification » se produit en trois étapes.
La première étape, c’est lorsqu’une entreprise a un excédent.
C’est le capital des premiers investisseurs qui ne s’attendent pas encore à toucher de rendement sur leur investissement.
Donc, l’entreprise utilise cet excédent pour offrir un bon service aux utilisateurs dans le but de les attirer.
"facebook ne vous espionnera jamais !" C’était leur argument en 2006.
"Tout ce que vous avez à faire, c’est de venir sur facebook. Dévoilez-nous tout ce qui est important dans votre vie. Dites-nous quels utilisateurs facebook vous sont chers. Nous vous montrerons leurs publications."
Les utilisateurs deviennent donc prisonniers de la plateforme. Ils y restent parce que leurs amis sont là et parce qu’ils les aiment plus qu’ils ne détestent Facebook.
Donc, une fois que facebook commence à sentir que ses utilisateurs sont prisonniers de la plateforme, la deuxième phase se produit.
J’appelle cela le modèle d’affaires Dark Vador.
Vous savez, Dark Vador a dit : "J’ai modifié l’accord. Priez pour que je ne le modifie pas davantage…"
Alors, ils vont vers les annonceurs et disent : "Vous vous souvenez quand nous avons dit à ces idiots que nous ne les espionnerions pas ?
C’était un mensonge !
Nous les espionnons totalement !
Si vous nous donnez de petites sommes d’argent, nous allons utiliser ces données de surveillance pour leur montrer des publicités ciblées."
"Nous allons vous vendre ces annonces à très bas prix.
Et parce que nous sommes des gens très bien intentionnés, nous allons vous les vendre à perte pour nous permettre d’investir dans la prévention de la fraude publicitaire.
Donc, si vous achetez une annonce, des tonnes de gens la verront !"
En même temps, ils sont allés vers les médias et leur ont dit : "Hé, vous vous souvenez quand nous avons dit à ces idiots que nous allions seulement leur montrer le contenu qu’ils voulaient voir ?
C’était aussi un mensonge !"
"Si vous mettez des extraits de votre contenu et un lien vers votre article sur Facebook, nous allons l’enfoncer dans la gorge de personnes qui n’ont jamais demandé à le voir et vous obtiendrez une tonne de clics gratuits."
Et là, à un certain moment, ces annonceurs et ces médias deviennent à leur tour prisonniers de la plateforme et nous passons à la troisième étape.
C’est la dernière étape de la « merdification », quand il ne reste plus d’excédents de capital pour offrir un bon service aux médias, aux annonceurs et aux utilisateurs.
Les seuls qui sont bien servis sont les actionnaires, à qui on envoie cet excédent de capital.
Pour les utilisateurs, la proportion de contenus d’intérêt – par exemple les publications de gens qu’ils suivent – devient tellement petite qu’on pourrait la qualifier d’« homéopathique ».
Tout le reste, ce sont des publications qui apparaissent parce que quelqu’un a payé afin de les promouvoir.
Pour les annonceurs, les publicités coûtent plus cher, alors que la modération des annonces dépérit.
Or, les plateformes investissent juste assez de ressources pour inciter les utilisateurs à rester. Et c’est un équilibre très fragile. Il suffit d’un scandale de fuite de données personnelles, d’une fusillade de masse diffusée en direct, d’un lanceur d’alerte, et les gens se précipitent vers les sorties.
Puis la plateforme technologique annonce qu’elle pivote. Dans la Silicon Valley, « pivoter », ça veut dire « paniquer ».
Et le « pivot » chez facebook, c’est Mark Zuckerberg qui se réveille un jour et qui dit : "Voici votre avenir. Je vais créer un monde virtuel dans lequel tous les êtres humains de la Terre vivront. Ils seront transformés en dessins animés pixélisés, sans vie, sans sexe et fortement surveillés. Nous appelons ça "le métavers". C’est une idée que nous avons volée à un roman cyberpunk vieux de 25 ans."
Et ça, c’est la dernière étape de la « merdification », quand tout se transforme en tas de merde. Et c’est là que nous en sommes maintenant.
Et amazon a suivi le même processus, n’est-ce pas ?
Oui. amazon facturait autrefois de très petites sommes aux commerçants et dépensait beaucoup d’argent pour modérer la fraude publicitaire.
Quand on cherchait quelque chose, le moteur de recherche montrait le résultat le plus pertinent.
amazon bénéficie d’un marché de 39 milliards de dollars qu’on appelle un « marché publicitaire ».
En vérité, ce « marché publicitaire », ce sont des pots-de-vin que versent des marchands à amazon.
En échange, lorsqu’un utilisateur cherche un produit, amazon lui montre les produits de ces marchands, peu importe si c’est pertinent pour la recherche.
Les vrais produits que cherche l’utilisateur se retrouvent plus bas dans les résultats.
Donc, si tu es un vendeur sur amazon, soit tu investis de l’argent pour créer un meilleur produit, soit tu donnes de l’argent à amazon pour promouvoir ton produit et reléguer un produit meilleur que le tien à la 11e page des résultats de recherche.
Et c’est ce que les vendeurs font. Pour l’utilisateur, le premier produit dans les résultats de recherche est en moyenne 30 % plus cher (Nouvelle fenêtre) que le meilleur, qui se retrouve en moyenne à la 17e place.
En fin de compte, amazon facture davantage et le client en reçoit moins.
Et sa « clause de la nation la plus favorisée » fait en sorte que les marchands sur amazon ne peuvent pas vendre leurs produits moins cher ailleurs, même pas sur leurs propres sites. Et puisque amazon prélève 51 cents sur chaque dollar de vente, les marchands doivent augmenter leurs prix. Et quand le prix augmente sur amazon, il doit obligatoirement augmenter ailleurs.
Cela fait en sorte qu’amazon semble encore avoir des prix avantageux. Et tout ce que vous achetez coûte de 20 % à 50 % plus cher pour que le patron d’amazon, jeff bezos, puisse se permettre d’aller dans l’espace à bord d’une fusée en forme de phallus.
On est vraiment loin de l’Internet du « bon vieux temps », la vision originale d’Internet. Vous étiez là, au tout début. Êtes-vous nostalgique ?
La nostalgie est une pulsion toxique.
Beaucoup de choses clochaient avec le « bon vieux » web. Je ne veux pas rétablir le « bon vieux » web. Je veux que nous ayons un « bon nouveau » web, un web qui incarne la promesse du « bon vieux » web, celle de pouvoir connecter la planète sans passer par des intermédiaires. Je veux que ce soit un web inclusif. Le « bon vieux » web était génial pour des gens comme moi, et je pense que le nouveau web devrait être génial pour tout le monde.
Un homme parle à la caméra.
Comment peut-on enrayer la« merdification » ?
Il y a des choses qui mènent immanquablement à la « merdification ». La principale est une tendance vers la convergence et vers la consolidation. Cette tendance n’est pas un résultat inévitable. L’émergence des monopoles n’est pas un processus naturel. C’est arrivé parce que nous avons cessé de faire appliquer les lois qui assurent un environnement compétitif. Nous avons permis aux grandes entreprises d’acquérir leurs concurrents, par exemple.
Prenez google, une entreprise qui a créé un seul produit utile, et ce, il y a 25 ans. Elle a créé un bon moteur de recherche. Depuis, sans exception ou presque, tous les produits qu’elle a créés ont été des échecs. Les seuls succès qu’elle a mis sur le marché, ce sont des produits qu’elle a acquis à d’autres entreprises : leur technologie publicitaire, l’infonuagique, la suite Documents google, google Maps, vraiment tout. google a tout simplement acheté les idées d’autres gens.
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Source : ▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2047650/merdification-enshittification-cory-doctorow-decrypteurs
#web #internet #surveillance #facebook #censure #google #gafam #amazon #monopole #métavers #monopoles
]]>Conversations and insights about the moment. - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/live/2024/01/30/opinion/thepoint#tech-hearings-transparency
Zeynep Tufekci
Feb. 1, 2024, 1:02 p.m. ETFeb. 1, 2024
Feb. 1, 2024
Zeynep Tufekci
Opinion Columnist
We Need Information, Not Apologies, From Tech Companies
At the Senate Judiciary Committee hearings on Wednesday on online child sexual exploitation, perhaps the most dramatic moment came when Mark Zuckerberg, the C.E.O. of the company that owns Facebook and Instagram, turned around and stood up to face parents holding up photos of their children who had died by suicide after sexual abuse or extortion via a social media platform.
“I’m sorry for everything you have all been through,” Zuckerberg said to them.
Here, reasonable voices might intervene. An unbearable tragedy, certainly, they might say, but such tragedies have occurred before social media came along. Let’s not lose proper historical and individual context when talking about the mental health and well-being of children, they might point out.
All of that is technically correct, but fundamentally wrong. And one senator got to the heart of it.
“Platforms need to hand over more content about how the algorithms work, what the content does and what the consequences are, not at the aggregate, not at the population level, but the actual numbers of cases so we can understand the content,” said Senator Chris Coons, Democrat of Delaware. He said he was sponsoring a bill with that requirement, setting new standards for disclosure and transparency, and posed the question forthrightly for Zuckerberg and the C.E.O.s of TikTok, Snap, X and Discord:
“Is there any one of you willing to say now that you support this bill?”
The answer was … silence. Crickets. Not one C.E.O. would commit. “Mr. Chairman, let the record reflect a yawning silence from the leaders of the social media platforms,” Coons noted, with resignation.
The platforms have nearly absolute immunity as an industry. Thanks to Section 230, they generally cannot be sued and held liable for tragic events even if they were facilitated by their product; they get to keep all the profits made from these products. And yet when the public asks for meaningful transparency and data — so that it’s not just an appeal to emotion that results in legislation — the public is told, basically, to pound sand.
We wouldn’t accept this from any other industry, and we should not accept it from technology companies. And that’s the most important point anyone should make until legislators start passing bipartisan bills that force meaningful transparency on these companies, which could finally allow proper accountability and reasonable oversight.
]]>Des fans de la Star Academy aux agriculteurs en colère, comment les groupes Facebook sont devenus « la nouvelle place du village »
▻https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/des-fans-de-la-star-academy-aux-agriculteurs-en-colere-comment-les-groupes-
Les groupes Facebook ont été lancés en 2017 par le réseau social. Ci-dessus, un groupe consacré aux Gilets jaunes, un autre aux contestations agricoles et le dernier à la candidate Héléna de l’émission Star Academy. Capture d’écran Figaro
Lancés en 2017, ces groupes thématiques permettent aux utilisateurs du réseau social de se réunir et d’échanger facilement. Ils sont aussi devenus des espaces d’organisation de mouvements sociaux.
« Sur le groupe Facebook, il y a du respect, pas de moquerie, juste des fans qui soutiennent une personne », souligne Séverine. Ce mercredi 24 janvier, cette Belge de 33 ans, adepte de l’émission de télévision Star Academy, anime le groupe de soutien à la candidate Héléna. Cette dernière est en demi-finale le samedi suivant et, comme Séverine, plus de 30.000 fans de la jeune femme publient frénétiquement des messages ou créent des sondages sur le groupe « Team Héléna Star Ac 2023« pour évaluer ses chances d’atteindre la finale.
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« Je me souviens qu’après l’émission du 3 janvier, on est passés de 3500 membres à plus de 10.000 en 48 heures », s’amuse Séverine. « Il faut dire que les membres invitent leur famille et leurs amis, c’est facile d’utilisation et chacun peut interagir ». Et la page “Team Héléna Star Ac 2023” est loin d’être un cas isolé. Les quelque trois milliards d’utilisateurs mensuels actifs du réseau social, qui fête cette semaine ces 20 ans d’existence, sont nombreux à faire partie d’un « groupe », qu’il soit public ou privé. Lancés en 2017, ils consistent en un espace de discussions, greffé à une page Facebook dédiée à une thématique précise.
Les groupes Facebook, un lieu de rendez-vous
Ainsi, il existe des groupes Facebook de conseils pour jeunes parents, de brocantes dans le Val-de-Marne et même sur des figurines de chérubins à la mode Sonny Angel… En somme, il y a autant de groupes que de centres d’intérêt. « Sur notre groupe chacun peut publier ses questions ou proposer à la vente certaines de leurs figurines, contrairement à la page Instagram où je suis la seule à pouvoir publier », indique Audrey, qui gère la page française Sonny Angel Wanted, suivie par plus de 2000 personnes. « Les groupes sont pratiques pour aller chercher des informations », confirme sa fille, Rose, âgée de 13 ans.
« Les groupes Facebook sont un peu la nouvelle place du village, ou le café du coin qui a fermé »
Fabrice Epelboin, Enseignant spécialiste des médias sociaux et entrepreneur
« Facebook est aujourd’hui un lieu de rendez-vous entre utilisateurs. Et les groupes, avec leur interface simple, sont logiquement devenus un incontournable du réseau social », analyse Anne Cordier, professeure des universités en science de l’information et de la communication. « Les groupes Facebook sont un peu la nouvelle place du village, ou le café du coin qui a fermé », abonde à son tour Fabrice Epelboin, enseignant spécialiste des médias sociaux et entrepreneur.
Sur Facebook, il existe des groupes pour tout. Que ce soit pour trouver une brocante près de chez soi, qu’échanger des figurines de poupons ou trouver qui est son voisin mécheux. Capture d’écran Figaro
Des utilisateurs ont même des souvenirs précis de premières pages Facebook destinées à échanger entre amis du collège ou du lycée, avant même que cela soit appelé des « groupes ». À l’instar de Farah, 25 ans. « J’ai déménagé quand j’étais en cinquième et ma classe, ainsi que celle de ma sœur, avaient créé une page privée nommée “pour que Farah et Fiona restent” » , s’amuse la jeune femme. « Je me souviens qu’à cette époque, il y avait déjà des pages pour tout et rien, souvent reliées aux émissions de la radio Skyrock », décrit-elle. « Il y en avait même des étranges, comme le groupe ’’les BG [beaux gosses, ndlr] mécheux et mécheuses’’ ».
Un espace de lutte des gilets jaunes aux agriculteurs
Au fil du temps, cet outil de discussions farfelu et bon enfant s’est mué en un espace de lutte propre à Facebook. « Le tournant s’est opéré en 2017, peu après l’élection de Donald Trump aux États-Unis et un peu avant le scandale de Cambridge Analytica », constate Fabrice Epelboin. « Mark Zuckerberg (le fondateur de Facebook NDLR), a entrepris de faire le tour de certains États pour découvrir qui étaient les électeurs de Trump. C’est à ce moment-là qu’il a considéré qu’il y avait un besoin de resserrer les liens sociaux de proximité entre les gens ».
Le fil des abonnements des utilisateurs est alors sensiblement modifié. Entre les photos d’amis et le partage d’articles de presse, des groupes Facebook susceptibles d’intéresser la personne sont mis en avant par l’algorithme du réseau social. « Du jour au lendemain pratiquement, l’activité de ces groupes de proximité est devenue plus visible », décrit l’enseignant. « C’est comme ça que sur ces mêmes groupes de brocantes, des gens se sont d’abord mis à râler sur le passage aux 80 km/h puis sur la taxe carburant, donnant naissance petit à petit au mouvement des gilets jaunes. Sans même qu’il y ait, derrière, un syndicat quelconque ».
À gauche, début 2019, des Gilets jaunes populaires comme Fly Rider se filment régulièrement pour décrire l’évolution du mouvement et inciter d’autres personnes à les rejoindre. En janvier 2024, les groupes de soutiens aux agriculteurs se multiplient et relaient les différentes actions menées par les paysans. Capture d’écran Figaro
Les groupes Facebook deviennent pour la première fois en France vecteur de mouvements sociaux. En décembre 2018, des utilisateurs s’organisent sur ces mêmes pages pour faire entendre leurs revendications et se filment à la première personne. Dans ces courtes vidéos, ils incitent les autres membres du groupe à rallier les ronds points en arborant un gilet jaune. « Facebook rassemble une large audience, avec des gens qui partagent des caractéristiques sociodémographiques communes. On l’a vu, cette fonctionnalité a été un moyen de consolider ce mouvement des gilets jaunes », souligne, à son tour, David Lavaud, enseignant au Celsa et spécialiste des médias ainsi que du numérique.
Depuis, les groupes ont largement été utilisés pour organiser et propulser les différentes formes de contestations qui ont suivi. Que ce soit les manifestations contre la réforme des retraites, que celles plus récentes des agriculteurs. « Si on prend l’exemple des agriculteurs, il existe pléthore de groupes sur Facebook où ils s’entraident sur la paperasse liée à leur métier et ces mêmes groupes deviennent un lieu pour partager leurs difficultés », reprend Fabrice Epelboin. « Le problème, c’est que ces groupes servent aussi de canaux d’informations et, malheureusement, propagent des fake news ».
Une fonctionnalité encore exclusive à Facebook
Si cette fonctionnalité reste aussi prisée par les utilisateurs du réseau social, c’est parce qu’aucune plateforme concurrente ne l’a réellement cloné. « Elle reste exclusive à Facebook. Même les nouveaux canaux de discussions créés sur Instagram, ne permettent qu’aux influenceurs de publier des messages », indique l’enseignant spécialiste des médias et du numérique, David Lavaud. « De plus, si l’on va sur les groupes d’alumnis [anciens étudiants d’une grande école, ndlr], ces derniers possèdent désormais des communautés énormes et difficiles à déplacer sur un autre réseau. Cet outil se transmet donc entre les générations ».
« Facebook, ça reste le réseau social du texte par excellence et il est organisé de façon assez scolaire », note également Anne Cordier. « Il correspond encore à une culture des blogs et c’est pourquoi il reste aussi apprécié des internautes de plus de 45 ans ». Toutefois, la force des groupes Facebook pourrait s’étioler avec l’usage sans cesse plus répandu de messageries comme WhatsApp (détenu aussi par Meta) et Telegram. Ces deux plateformes permettent à leurs usagers de créer facilement des groupes à partir de leurs contacts et de se partager des informations. Rien qu’en France, WhatsApp compterait plus de 40 millions d’utilisateurs actifs mensuels.
« Au moment de la réforme des retraites, les informations sur le blocus du lycée étaient partagées sur un groupe Telegram où étaient ajoutés au fur et à mesure les élèves », témoigne à ce propos Luc*, 16 ans, avant de préciser : « C’est devenu la messagerie où se réunissent les militants ». Le lycéen ne se servait des groupes Facebook « que pour aller vérifier la date d’un rassemblement mais sans les intégrer pour autant ». Lui qui considère que ce réseau social, devenu populaire alors qu’il n’était à peine qu’un nourrisson, est devenu un peu dépassé.
*Le prénom a été modifié
]]>Facebook a 20 ans : de « site incontournable » pour étudiants à « truc de vieux », on vous raconte la lente mutation du doyen des réseaux sociaux
▻https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/facebook-a-20-ans-de-site-incontournable-pour-etudiants-a-truc-de-vieux
« Facebook, c’est un truc de vieux ! »
Surtout, Facebook n’est plus seul en lice. Twitter, Instagram, TikTok, Snapchat… « Facebook fait aujourd’hui partie d’un écosystème de réseaux sociaux, au sein duquel les utilisateurs vont piocher en fonction de leurs pratiques et de leurs besoins », explique à franceinfo Anne Cordier, enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lorraine.
Pour l’adolescente de 15 ans, le constat est sans appel : « Facebook, c’est un truc de vieux ! »
Même pour ceux qui l’ont utilisé, Facebook semble bloqué dans le passé. « On dirait que les mèmes [des images et vidéos virales] et l’humour n’ont pas évolué depuis 20 ans », pointe Julie. Même « l’interface fait datée, avec une seule publication qui occupe la plus grosse partie de l’écran, et une culture de l’écrit encore très présente », analyse Anne Cordier. Celui qui donnait le ton des nouvelles fonctionnalités populaires est devenu l’éternel retardataire. L’époque où le mantra de Mark Zuckerberg était « Move fast and break things » ("Avancer rapidement, quitte à bousculer les choses") semble depuis longtemps révolue.
Une « madeleine de Proust » numérique
Pour autant, les conclusions sur « la mort de Facebook » sont démenties par les chiffres. Le nombre d’inscrits continue de grimper, notamment grâce à l’arrivée tardive d’un public plus âgé. Parmi ces nouveaux venus grisonnants, Claudette, 78 ans, s’est inscrite peu de temps avant le Covid. « Maintenant, j’y passe sans doute plus d’une heure par jour ! », s’amuse-t-elle. Même certains critiques continuent d’y revenir.
« J’y vais tous les jours, à mon grand regret ! »
Alexia, 25 ans
à franceinfo
Pourquoi continuer d’utiliser un réseau présenté comme dépassé ? Pour la plupart des utilisateurs interrogés, tout repose sur une fonctionnalité : les groupes et pages thématiques. Actualité de sa ville pour Claudette ; informations sur les transports en commun pour Julie ; entraide locale ou recherche d’appartement pour Maeva ; groupes autour de personnalités telles que Thomas Pesquet pour Caroline… « C’est une fonctionnalité propre à Facebook, qui encourage un engagement très fort des utilisateurs », analyse pour franceinfo Philippine Loupiac, enseignante-chercheuse en marketing numérique à la Toulouse Business School.
La plateforme fait aussi office de site web pour des artistes, commerces ou organisations qui n’ont pas forcément d’autre présence en ligne. C’est le cas de l’association de Marie, qui sensibilise au sujet d’une maladie ORL rare, le syndrome de Minor. « Grâce à Facebook, j’ai trouvé des gens du monde entier qui connaissaient ma pathologie, et nous avons pu créer un lieu d’échange et de partage », explique-t-elle.
Beaucoup s’en servent aussi pour suivre des pages de médias locaux ou nationaux, généralistes ou spécialisés. Et de temps en temps, l’esprit du Facebook originel ressurgit. « Ça permet de voir ce que deviennent mes vieux amis du lycée », sourit Hugo, « un peu comme Copains d’avant ». Ou « comme le banc du village, où les anciens se racontaient ce qu’étaient devenus les uns et les autres », pour Mathieu.
« Pour les anciens utilisateurs, il y a un côté ’madeleine de Proust’ à ’regarder son Facebook’ », explique Anne Cordier. La plateforme joue d’ailleurs sur cette corde, en vous rappelant régulièrement ce que vous faisiez il y a deux, cinq ou dix ans. Et pour les plus jeunes qui l’utilisent, « il y a souvent la volonté de rester en contact avec les parents ou les grands-parents, au moins sur un réseau ».
« Pour les plus jeunes, c’est un peu comme le journal de 13 heures : les codes sont un peu datés, mais après tout, c’est ce que papa ou mamie regarde ! »
Anne Cordier, chercheuse en sciences de l’information et de la communication
à franceinfo
Mais se focaliser sur un « déclin » de Facebook serait oublier que certains de ses principaux remplaçants, comme Instagram, WhatsApp ou Threads… appartiennent au même groupe, Meta. Son fondateur Mark Zuckerberg avait prévenu ses employés dès 2012, raconte le site spécialisé Wired : « Si on ne crée pas la chose qui tue Facebook, quelqu’un d’autre le fera. » La mue du doyen des réseaux sociaux est encore loin d’être achevée, pour le meilleur comme pour le pire.
]]>Votre compte est restreint pendant 9 jours
« Monsieur le Comte est restreint... » :-D :-D :-D
T’inquiètes pas #Zuckerberg #Facebook, ton #compte va être #restreint bien plus longtemps #guignol #reseau_social #asocial #démagogue #politique #communication #moraliste_à_la_mords_moi_le_noeud #seenthis #vangauguin
:-D ;-D :-D
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14 janv. 2024
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7 déc. 2023
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4 nov. 2023
Votre commentaire ne respectait pas nos Standards de la communauté concernant les discours haineux
Le coût du travail humain reste généralement inférieur à celui de l’IA, d’après le MIT FashionNetwork.com ( Bloomberg )
Pour le moment, employer des humains reste plus économique que de recourir à l’intelligence artificielle pour la majorité des emplois. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude menée par le Massachusetts Institute of Technology, alors que bon nombre de secteurs se sentent menacés par les progrès faits par l’IA.
Il s’agit de l’une des premières études approfondies réalisées à ce sujet. Les chercheurs ont établi des modèles économiques permettant de calculer l’attractivité de l’automatisation de diverses tâches aux États-Unis, en se concentrant sur des postes “digitalisables“, comme l’enseignement ou l’intermédiation immobilière.
Source : ▻https://fr.fashionnetwork.com/news/premiumContent,1597548.html
#ia #intelligence_artificielle #algorithme #surveillance #ai #google #technologie #facebook #technologisme #travail #biométrie #bigdata #coût #MIT
]]>Meta Rejected Efforts to Improve Children’s Safety, Documents Show - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/2024/01/31/technology/meta-childrens-safety-documents.html
Hours before Mark Zuckerberg, the chief executive of Meta, was set to testify on Wednesday about child safety online, lawmakers released internal documents showing how his company had rejected calls to bulk up on resources to combat the problem.
In 90 pages of internal emails from fall 2021, top officials at Meta, which owns Instagram and Facebook, debated the addition of dozens of engineers and other employees to focus on children’s well-being and safety. One proposal to Mr. Zuckerberg for 45 new staff members was declined.
The documents, which are being released in full for the first time, were cited in a lawsuit last year by 33 state attorneys general who accused Meta of getting young users hooked on its apps. They contradict statements from company executives, including the head of global safety and the head of Instagram, who testified in congressional hearings on child safety during that period that they prioritized the well-being of their youngest users and would work harder to combat harmful content on their platform.
Mr. Zuckerberg, who will be testifying before Congress on Wednesday for the eighth time, is in the hot seat to defend Meta’s lack of investment in child safety amid rising complaints of toxic and harmful content online, said Senator Richard Blumenthal, Democrat of Connecticut, who released the emails with Senator Marsha Blackburn, Republican of Tennessee.
“The hypocrisy is mind-boggling,” Mr. Blumenthal said in an interview. “We’ve heard time and time again how much they care and are working on this but the documents show a very different picture.”
Ce passage est vraiment fun. L’irresponsabilité élevée comme mode d’existence.
A major line of questioning on Wednesday is expected to focus on how apps verify users’ ages, since the company bars users younger than 13.
At the hearing, Mr. Zuckerberg plans to suggest that Apple bear the responsibility for verifying ages via its App Store, according to his prepared remarks. He also plans to encourage legislation that will require teenagers to seek parental approval for downloading apps.
]]>Sur Instagram et Facebook, les voix propalestiniennes censurées | Mediapart
►https://www.mediapart.fr/journal/international/190124/sur-instagram-et-facebook-les-voix-propalestiniennes-censurees
Face à cet état de fait, Rima Hassan interpelle Instagram mardi 16 janvier. M le magazine du Monde vient de publier sur le réseau social un portrait photo d’elle, posant devant la peinture murale d’un drapeau palestinien. Dans un commentaire, la juriste écrit « beau drapeau », qu’elle accompagne d’une émoticône représentant le drapeau palestinien, et remarque peu après qu’il a été effacé. « Je suis si en colère », exprime-t-elle dans une story.
Plusieurs autres personnes commentent à sa suite avec la même émoticône et voient à leur tour leurs commentaires disparaître rapidement. En octobre 2023, Andy Stone, porte-parole de Meta, a confirmé auprès du site états-unien The Intercept que l’entreprise cachait les commentaires contenant cette émoticône dans certains contextes jugés « offensants ». Il cite le même cadre de restriction touchant les « individus et organisations dangereuses ».
L’entreprise refuse cependant de donner des précisions, et de dire exactement qui elle catégorise comme « individus et organisations dangereuses ». Mais une liste de 4 000 personnes identifiées comme telles par Meta et publiée par The Intercept en 2021 montre « qu’elle cible de manière disproportionnée les communautés musulmanes du Moyen-Orient et d’Asie du Sud », selon Marwa Fatafta. Un deux poids et deux mesures inacceptable pour Jalal Abukhater, qui pointe que « la liste de Meta n’inclut en revanche aucun groupe de colons israéliens violents organisé en Cisjordanie ».
Des demandes israéliennes exaucées
La modération algorithmique de Meta ne suffit pas à expliquer les suppressions massives de contenus propalestiniens. Le rapport de Human Rights Watch dénonce aussi « la complaisance apparente de Meta à l’égard des demandes de suppression de contenus formulées par la cyber-unité israélienne », organe qui dépend du ministère de la justice israélien. 7amleh précise que depuis le 7 octobre 2023, la cyber-unité israélienne a déposé 21 000 demandes de suppression de contenus auprès de Meta. L’entreprise aurait, selon un représentant de la cyber-unité cité par 7amleh, accepté 92 % de ces demandes.
La cyber-unité reste opaque sur le fond des publications qu’elle souhaite supprimer. Mais un an après sa création en 2015, la ministre de la justice israélienne de l’époque avait déclaré que 95 % des demandes de suppression avaient été satisfaites. Elle se félicitait du fait que les plateformes coopéraient dans l’écrasante majorité des cas et s’engageait à « continuer d’exercer cette pression » sur les réseaux sociaux.
Pour l’organisation palestinienne de défense des droits humains Adalah, interrogée par le média états-unien The American Prospect à ce sujet, « les enjeux de sécurité sont facilement mobilisés par Israël pour faire taire l’opposition politique et les revendications de droits des Palestiniens ».
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Rima Hassan, réfugiée palestinienne : « Nous subissons une punition collective »
29 octobre 2023
Au vu des différents éléments avancés par HRW et les autres ONG de défense des droits numériques, Meta semble agir délibérément au détriment des voix palestiniennes. « Il est raisonnable de supposer que Meta n’est pas neutre dans ce conflit, ce qui est problématique car ça fait de la plateforme un outil politique de poids », selon le chercheur Olivier Ertzscheid, spécialiste des politiques des plateformes numériques. Selon lui, « on retrouve sur les réseaux sociaux la même asymétrie de pouvoir entre l’État d’Israël et les Palestiniens qu’on connaît au niveau diplomatique ou militaire ».
« Tous les jours, j’ai peur que mon compte saute, confirme Rima Hassan. C’est le plus angoissant, car c’est mon seul moyen d’expression. » En raison de l’impossibilité pour les médias internationaux de se rendre à Gaza, et au vu des plus de 80 journalistes palestiniens tués par l’armée israélienne depuis le début de l’offensive, les Palestinien·nes comptent amplement sur les réseaux sociaux pour visibiliser leur vécu. Excédé·es face aux importantes entraves à leur expression en ligne, Rima Hassan et plusieurs autres activistes « appellent à créer un réseau alternatif à Instagram ».
]]>Avec les datas des réseaux sociaux du Web, une nouvelle sociologie.
▻http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4560
Les datas ont pris de la valeur avec l’informatique et plus amplement avec Internet. C’est une richesse qui s’avoue en informations utiles, pour savoir traiter avec l’humain, donc envers la société humaine entière. Elles sont davantage dans l’espace digital que l’internaute utilise aussi bien pour s’exprimer dans l’agora du Net. Accomplir des achats, rechercher des informations qui sont utiles ainsi que pour être présent et solidaire avec sa communauté, outre servir ses prochains ou bien sa patrie, le citoyen est en plus en ligne comme sur les plateaux médiatiques, les arènes politiques et les scènes d’art... Humanité
/ #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, économie , #Data_-_Données, #Journalisme,_presse,_médias, Sciences & Savoir, facebook, twitter, (...)
#Humanité #économie_ #Sciences_&_Savoir #facebook,_twitter,_google+
]]>#Manon_Aubry / #FB / #Facebook
Le poids des #maux, le choc des #cadeaux
·
✨🎄 Pour que ces temps de #fête nous rappellent que c’est en la #chaleur_humaine, que demeure l’essentiel. 🔥🙏
📷 : David Fathi
#magiedenoel #artcontemporain #midjourney #IA
#politique #religion #société #art #bizness #bûche #cheminée #humour #hot #hotte #mode #France
]]>Meta’s Broken Promises: Systemic Censorship of Palestine Content on Instagram and Facebook | HRW
▻https://www.hrw.org/report/2023/12/21/metas-broken-promises/systemic-censorship-palestine-content-instagram-and
Between October and November 2023, Human Rights Watch documented over 1,050 takedowns and other suppression of content #Instagram and #Facebook that had been posted by Palestinians and their supporters, including about human rights abuses.
]]>T’inquiète, #FB / #Facebook, mon compte est restreint,
et le tien aussi, #guignol... :-D :-D :-D
Et ta sœur, la #démocratie US Universelle, elle est restreinte ?
#démagogue #OTAN #politique #hégémonique #withgodonourside #with_god_on_our_side #comics #comique_de_service #Occident
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7 déc. 2023
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Algérie, réforme des élites ratée avec le Hirak, la jeunesse va à la cocaïne.
▻http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4550
D’après l’experte de l’ONU qui a diffusé un communiqué de presse, dont nous donnons copie, les restrictions persistantes imposées aux défenseurs des droits humains compromettent les réformes sociales. Ces dernières n’arrangent les rentiers du modèle qui s’est ancré avec les années de violence pratiquée par des nationalistes ayant, en 1988, mobilisé même le pire terrorisme, apparu contre le communisme en Afghanistan. Le volet économique sera traité dans notre prochain sujet... #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb
/ Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, économie , #Journalisme,_presse,_médias, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, (...)
#Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #économie_ #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #facebook,twitter,_google+ #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique,_
]]>PENDANT CE TEMPS, les #connards de #FACEBOOK, qui se prennent pour le nombril du monde...
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KC & Sunshine Band : Soul Train Shake Your Booty (vers 1975)
#société #seenthis #vangauguin
▻https://www.youtube.com/watch?v=l3fZuW-aJsg&ab_channel=steve3 #art #musique #swing #soul #danse #funk #groove
]]>Bande de #rigolos #Facebook..Menacer de supprimer ton compte, mais si c’est toi qui décides ? #GUIGNOLS #va_fan_culo Sans chacun(e) FB n’est #RIEN #Zuckebrerg
]]>IlS SONT TELLEMENT CONS SUR #Facebook QUE QUAND TU FAIS UN COM AIMABLE, SYMPA, ILS TE CENSURENT. VA CREVER, #ZUCKERBERG ! #enculé #seenthis #vangauguin #communication #démagogie #propagande #caricature
:-D :-D :-D
:-D :-D :-D
:-D :-D :-D
Aux gens qui me suivent sur #FB / #Facebook, j’ai pas dit #caca_boudin dans la bonne case. Suspendu un mois. FB c’est fini. Trouver un autre réseau social sérieux. Une piste ? #communication #réseau_social #vangauguin #senthis Cordialemenr, comme on dit ;-)
]]>« Votre compte est restreint pendant... » Le discours préféré de Marc #Facebook #Zuckerberg #guignol #média #propagande #US
]]>#MESSAGE_PERSONNEL (de toute façon, tous les messages sont plus ou moins personnels #mdr #lol) Suspendu sur #FB #Facebook parce que je chie dans la colle, je reviens sur #seenthis. Vous devriez quand même évoluer, tout le monde ne se promène pas sur les #réseaux_cryptés (soit-disant) / Alors qu’il est si simple de s’abonner à des réseaux d’infos alternatifs #vangauguin #seenthis
]]>Marc #Zuckerberg : Votre compte est restreint pendant 24 jours
Vos publications précédentes ne respectaient pas nos Standards de la #communauté. Vous ne pouvez donc pas effectuer certaines actions, comme publier ou commenter. #mdr :-D :-D :-D / ou quand les patrons des #réseaux_sociaux prétendent dire la #morale #commerce #guignols #communication #propagande #Facebook #vangauguin #seenthis
LES GROS ENC... DE #FACEBOOK SAVENT TE BLOQUER POUR UN OUI OU UN NON, MAIS SI TU VEUX SUPPRIMER TON COMPTE SUR LEUR MERDE, LEVE TOI TÔT ! #arnaque #embrouille #US #chienlit_yankee
]]>Ferme ta grande gueule #Facebook !
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Non #Facebook, c’est pas ok. Et je vais te chier dans le cou. #média #woke #moraliste_à_2_balles #US_go_home
Ta #censure, tu te la mets dans le #fion !
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#médias_sociaux #propagande_US #Facebook #communication
C’est bon, Marx #Zuckerberg, ton compte est restreint à vie pour moi ; Facebook, c’est fini. Et si tous les gens, que tu fais chier, en faisaient autant, tu ferais la manche à Wall_Street :-D :-D :-D
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« Nous avons ajouté des restrictions à votre compte » #Facebook #réseau_so_chiottes
En même temps, ça me rassure... :-D :-D :-D #médias #démagogues #larbins #moralistes #communication #carpettes #serpillières
]]>Ce qu’il y a de « sympa » sur #FB, c’est qu’ils te censurent un max, mais quand tu veux résilier ton compte, c’est la galère. Paquets de bâtards ! #Facebook #réseau_social #mafia #opportunistes #empaffés #troglodytes #énergumènes #bachi_bouzouks :-D :-D :-D
]]>Q ça rentre pas ds les cases Zézette Facebouc :-D :-D :-D #Facebook
:-D :-D :-D
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Nous avons supprimé votre publication
Facebook
Allez vous faire... #facebook #humour #censure #démagogie #pensée_unique #politique #médias #réseau_social #manipulation
Aux gens qui me suivent /suivaient sur FB, ou Blogger (ça nous rajeunit pas), je les informe que j’ai encore été censuré sur FB pour un gag second degré à propos des danois ( qui prévoient de censurer l’humour à propos du coran) ... C’est pas gagné, le combat contre la bêtise et la démagogie est éternel. Je vais de nouveau sévir ici, en attendant d’évoluer sur wordpress, ou ailleurs. Merci de votre bienveillance :-) #vangauguin #information #censure #facebook #ironie #politique #danois #démagogie #humour #religion
]]>Israël/Gaza : les réseaux sociaux entre censure des voix palestiniennes et démultiplicateur de haine (Publié le 02.11.2023)
▻https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/israel-gaza-reseaux-sociaux-entre-censure-des-voix-palestiniennes-et-demulti
Hausse alarmante de la haine en ligne, censure des contenus palestiniens, faille de modération… depuis la vague de violence qui a éclaté le 7 octobre en Israël et à Gaza, nous sommes préoccupés par la haine et la censure qui profilèrent sur les réseaux sociaux. Nos équipes d’Amnesty Tech ont analysé plusieurs exemples, réunis dans cet article.
Des publications antisémites
Nos équipes ont aussi recensé plusieurs publications antisémites, dont un grand nombre appellent à la haine et à la violence contre les personnes juives. Des recherches menées dernièrement par le Centre de lutte contre la haine numérique (CCDH) ont d’ailleurs révélé une prolifération des contenus antisémites sur X ces derniers mois.
Sur fond d’escalade de violences en Israël et à Gaza nous appelons les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux à s’attaquer à la vague de haine et de racisme qui déferle en ligne contre les communautés palestinienne et juive.
« Shadow ban » des contenus palestiniens
Certains contenus issus de comptes de Palestiniens ou de personnes défendant leurs droits ou relayant simplement des informations sur la situation à Gaza auraient été censurés par les réseaux sociaux. C’est ce que l’on appelle le « shadow banning » ou « bannissement furtif » qui signifie donc que des contenus palestiniens auraient bénéficié d’une visibilité presque nulle. La directrice d’Amnesty Tech, Rasha Abdul-Rahim, s’est dite vivement préoccupée par ces informations.
« Tandis qu’Israël intensifie ses bombardements sans précédent sur la bande de Gaza, nous sommes extrêmement préoccupés par les informations faisant état du blocage partiel, parfois même de la suppression de contenus publiés par des défenseur·e·s des droits des Palestinien·ne·s » Rasha Abdul-Rahim, directrice d’Amnesty Tech
La population palestinienne de la bande de Gaza est de plus en plus soumise à des coupures des moyens de communications, qui limitent sa capacité à chercher, recevoir et transmettre des informations. Les inégalités dans la modération des contenus par les plateformes de réseaux sociaux risquent d’affaiblir encore plus la capacité des Palestinien·ne·s à l’intérieur comme à l’extérieur de la bande de Gaza d’exercer leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
Les failles abyssales des réseaux sociaux dans la gestion des contenus
Des recherches ont montré que, sous couvert de neutralité, les systèmes fondés sur l’Intelligence Artificielle (IA) reproduisaient souvent les préjugés existant déjà dans la société. Le 19 octobre 2023, META s’est excusée d’avoir ajouté le mot « terroriste » dans des traductions de profils Instagram contenant les mots « Palestinien » et « Alhamdulillah » (qui signifie Dieu soit loué), ainsi que l’émoji drapeau palestinien. Elle a aussi abaissé de 80 % à 25 % le seuil de certitude requis pour « cacher » un contenu hostile, pour les contenus provenant en grande partie du Moyen-Orient. Cette mesure était une tentative d’endiguer le flux de propos hostiles, mais risque aussi d’entraîner des restrictions excessives des contenus.
En mai 2021, un rapport de l’organisation Business for Social Responsibility a montré que les contenus en langue arabe faisaient d’avantage l’objet d’une « modération excessive » sur les plateformes de Meta contrairement à des contenus dans d’autres langues, dont l’hébreu. Des publications signalées à tort ont contribué à réduire la visibilité et l’engagement de publications en arabe.
La responsabilité des réseaux sociaux
Plusieurs de nos recherches [1] ont déjà révélé comment les algorithmes de plateforme comme Facebook ont contribué à de graves violations des droits humains.
Ces enquêtes sur la responsabilité de Facebook dans des violations commises en Ethiopie ou au Myanmar ont montré la nuisance du modèle économique de Meta basé sur les algorithmes. Conçus pour générer un maximum d’engagement, les algorithmes entraînent souvent une amplification disproportionnée de contenus comme les appels à la haine incitant à la violence, à l’hostilité et à la discrimination.
Dans ce contexte, il est impératif que les géants technologiques s’emploient à remédier aux conséquences réelles de leurs activités sur les droits humains afin qu’elles ne contribuent pas et ne permettent pas à la haine, au racisme et à la désinformation de proliférer.
[1] ▻https://www.amnesty.fr/actualites/facebook-a-contribue-au-nettoyage-ethnique-des-rohingyas et ▻https://www.amnesty.fr/actualites/meta-facebook-a-contribue-a-des-violations-dans-le-conflit-en-ethiopie
]]>When the internet becomes unknowable
▻https://www.prospectmagazine.co.uk/ideas/technology/63752/when-internet-becomes-unknowable-social-media-tools
Tools for studying social media are being shut down. It’s the last thing researchers—and democracy—need
]]>Meta in Myanmar, Part I: The Setup - Erin Kissane’s small internet website
▻https://erinkissane.com/meta-in-myanmar-part-i-the-setup
The harms Meta passively and actively fueled destroyed or ended hundreds of thousands of lives that might have been yours or mine, but for accidents of birth. I say “hundreds of thousands” because “millions” sounds unbelievable, but by the end of my research I came to believe that the actual number is very, very large.
]]>Affaire « Lafarge ». Les moyens d’enquête utilisés et quelques attentions à en tirer - Rebellyon.info
▻https://rebellyon.info/Affaire-Lafarge-Les-moyens-d-enquete-25197
Suite aux 35 arrestations des 5 et 20 juin dernier, les entretiens menés avec les arrêté.e.s ont en partie révélé l’ampleur de ce que l’État est prêt à déployer pour traquer celleux qui s’opposent au ravage écologique et industriel. Ecoutes, filatures, logiciel espion, reconnaissance faciale, balise GPS...
À noter que plusieurs des personnes visées par ces réquisitions ont vu leur compte en banque clôturé sans explication ou ont subit des #contrôles_domicilaires très poussés par la CAF. Une clôture de compte bancaire inexpliquée peut ainsi être un signe de surveillance.
La police dit ne pas envoyer de réquisitions à Riseup par peur qu’iels ne préviennent les personnes concernées, et considérant que Riseup ne leur répondra probablement jamais. Cela semble confirmer que l’utilisation de fournisseurs mail militantes mettant en œuvre un certain nombre de protections et de système de chiffrement tels que #Riseup leur pose beaucoup plus de problèmes d’accès que dans le cas de fournisseurs commerciaux [6]. (Il va sans dire que l’utilisation de clés de chiffrement PGP pour les échanges de mails ajoute une couche de protection supplémentaire).
[...] Sans tomber dans le fantasme d’une surveillance permanente et omniprésente, autant prendre un certain nombre de mesures pour se protéger du traçage policier, tout en veillant à ce que ça ne nous pourrisse pas trop la vie et que ça ne nous empêche pas de nous organiser collectivement.
Nous travaillons à une analyse plus poussée de ces premiers éléments et d’autres. Vous pouvez nous contacter à lesmoyens @ systemli.org
#lafarge #police #justice #luttes #enquête #SDAT #ADN #vidéosurveillance #Reconnaissance_faciale #téléphonie #fadettes #géolocalisation #logiciel_espion #IMSI_catchers #écoutes #CAF #Pôle_emploi #impôts #ANTS #blablacar ++ #SNCF #FlixBus #banques #Twitter #Facebook (refus !) #Instagram #sonorisation_de_véhicule #boîtiers_GPS #Filatures #sociétés_d'autoroute #Demande_de_photos_des_véhicules_aux_péages_autoroutiers
]]>Reportage au 4e sous-sol de la sous-direction antiterroriste
►https://lundi.am/Desarmement-de-l-usine-Lafarge-de-Bouc-Bel-Air
Des nouvelles de l’enquête sur le désarmement d’une usine Lafarge
]]>Thierry Breton : un néo-fascisme néolibéral, pourquoi pas ? - Vu du Droit Régis de Castelnau - vududroit.com
Avec la fin du gaullisme politique porté en terre par les successeurs du Général, avec la disparition d’un PCF outil puissant de la classe ouvrière, avec la trahison du Parti socialiste fourrier du néolibéralisme, la France a emprunté le toboggan du déclin la conduisant à la sortie de l’Histoire. Pour faire bon poids le même Parti socialiste a offert à nos oligarques un président de la République conforme à leurs vœux, incapable politique, corrompu et soucieux de leurs intérêts.
Diversion vestimentaire
Gabriel Attal, malgré son jeune âge, est un politicien roué. Après les polémiques Sardou/Armanet, Médine chez les verts, le voilà qui a lancé une opération de diversion de grand style. Plutôt que de parler de l’effondrement du système éducatif français, du nombre et du niveau des professeurs, des moyens de l’éducation nationale, il a jeté un chiffon rouge en forme de vêtement à « intention » religieuse sur lequel l’infosphère s’est précipitée.
La bande de Mélenchon et Mélenchon lui-même, organisant un festival d’hypocrisie et de mauvaise foi, et bénéficiant du soutien des belles âmes intellectuelles habituelles. Parmi celles-ci, un certain Jean-Bernard Spitz, « spécialiste de philosophie politique » assène sans mollir un certain nombre d’énormités relayées avec gourmandise par des cohortes d’ignorants trouvant là, l’aliment de la supériorité morale qu’ils s’attribuent. « L’idée même d’un vêtement “religieux” est une absurdité. Dans une république laïque, aucun vêtement n’est ni musulman, ni juif, ni chrétien. » Ah bon ? La kippa, un vêtement qui couvre une partie de la tête, n’est pas juif ? Les habits « sacerdotaux » que portent prêtres, évêques, cardinaux et papes ne sont pas chrétiens ? Notre spécialiste en philosophie va plus loin : « Car, dans un État qui prétend être respectueux des droits des individus, on ne juge pas les intentions, mais les actes. L’idée d’un vêtement religieux par destination conduirait à juger différemment un seul et même acte — le port d’une robe longue — en fonction de l’intention de celle qui l’accomplit. C’est la définition même de l’arbitraire, car un État de droit applique une règle uniforme à des actes extérieurement identiques. » Mais dites cher spécialiste, c’est ce que fait le Code pénal à longueur d’articles, à rechercher et à qualifier les intentions. Pour leur appliquer des règles différentes. Par exemple, je renverse un piéton en voiture et le tue. Je n’ai pas fait exprès : homicide involontaire. Je l’ai fait exprès, homicide volontaire avec arme (par « destination » justement), la voiture. J’avais prémédité mon coup, assassinat avec arme. Un seul acte, cinq qualifications possibles, cinq peines différentes. Et c’est précisément parce qu’il est respectueux des individus qu’un État civilisé opère de cette façon.
Et pendant que se poursuivent ces polémiques rageuses qui sont autant d’opérations de diversion et dont le niveau témoigne de la pauvreté, les mauvais coups se succèdent.
Thierry Breton en mode Jdanov
Dernier en date, celui que Thierry Breton, le commissaire politique nommé par Macron à la Commission européenne pour faire régner l’ordre numérique, nous a annoncé avec gourmandise. Depuis le 25 août, un règlement du Parlement européen et du Conseil est désormais applicable à l’ensemble de l’Union. Composé de 82 articles et de 155 considérants, ce texte interminable et particulièrement confus ne poursuit en fait qu’un seul objectif, celui de doter les institutions des pays de l’UE d’un pouvoir de censure a priori sur les réseaux sociaux.
Dès le début de l’exposé des motifs, on annonce la couleur : « De plus en plus, les États membres adoptent ou envisagent d’adopter des législations nationales sur les matières relevant du présent règlement, imposant notamment des obligations de diligence aux fournisseurs de services intermédiaires en ce qui concerne la manière dont ils devraient combattre les contenus illicites, la désinformation en ligne ou d’autres risques pour la société. » Il s’agit tout simplement d’obliger les plates-formes numériques qui gèrent les réseaux sociaux à censurer ceux-ci.
On sait que les sociétés privées qui gèrent YouTube, Facebook, Twitter et autres TikTok pratiquent depuis longtemps la censure. Elles ont mis des algorithmes et des comités de surveillance qui doivent supprimer les contenus des mal-pensants, soit carrément les bannir. On sait le rôle qu’elles ont joué au moment de l’élection présidentielle américaine de 2020, avec notamment la suppression brutale du compte Twitter d’un des candidats, à savoir Donald Trump, malgré le fait qu’il soit suivi par 98 millions de personnes. On sait aussi sa chasse aux contenus faisant état preuve à l’appui de la corruption du fils de l’autre candidat Joe Biden. Mais pour les gouvernements occidentaux, ce n’est pas suffisant et on a vu se multiplier les tentatives pour mettre en place des dispositifs contraignants pour les plates-formes.
C’est ce qui s’est produit en France avec la loi scélérate présentée par l’ancienne députée Laetitia Avia et votée par le groupe macroniste accompagné des parlementaires LR, jamais en retard d’une atteinte aux libertés publiques. Le texte était une grossière violation de la Déclaration des droits de l’Homme qui fait partie de notre Constitution, et le Conseil constitutionnel n’a pu faire autrement que de l’annuler. Faisant sortir la destruction d’une liberté publique fondamentale par la porte, que Thierry Breton vient triomphalement de faire rentrer par la fenêtre européenne.
Pour bien comprendre l’enjeu de cette forfaiture, il faut rappeler une fois de plus les principes de la liberté d’expression telle qu’ils sont garantis par notre Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et par toutes celles qui s’en sont inspirées. Les articles 10 et 11 consacrent la liberté d’opinion qui est absolue et la liberté d’expression qui l’est également, mais avec la possibilité, si un intérêt général supérieur l’exige, de certaines restrictions. En France ce sont celles qui sont contenues dans la loi de 1881 improprement appelée « loi sur liberté de la presse ». Avec des conditions de procédure très strictes, elle pose deux principes : tout d’abord le contrôle des excès de la liberté d’expression ne peut se faire qu’a posteriori, ensuite ce contrôle et les sanctions éventuelles qui s’y attachent ne peuvent être effectuées que par un juge.
Un néo-fascisme néolibéral, pourquoi pas ?
C’est de tout cela que Thierry Breton veut se débarrasser. Au nom d’une soi-disant protection des citoyens et des consommateurs, le pouvoir administratif veut se doter d’un pouvoir de censure a priori . Comme on l’a vu, la régulation de la liberté d’expression sur les réseaux se faisait de deux façons, tout d’abord par la censure pratiquée par les plates-formes elle-même et ensuite par le biais des procédures judiciaires diligentées par les victimes des infractions.
Mais pour les gouvernements européens, ce n’est pas suffisant. Pour des systèmes où tous les grands médias sont aujourd’hui confisqués par les oligarchies, la liberté de parole et les possibilités offertes par les réseaux numériques de s’opposer, de contester et de combattre les pouvoirs en place leurs sont insupportables. C’est la raison pour laquelle il a été décidé de ne plus s’en remettre au bon vouloir des plateformes pour pratiquer leur censure interne, mais de les obliger à le faire. Cette sous-traitance va utiliser un moyen très simple : dès lors que les pouvoirs en place auront repéré un contenu qui les gêne, elles useront d’un pouvoir d’injonction donné aux supports concernés pour le supprimer immédiatement. À défaut d’obéir à cette injonction, les plateformes s’exposeront à des amendes aux montants considérables pouvant aller jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires global. Mais elles courront également le risque d’être supprimées, ni plus ni moins. On imagine évidemment le pouvoir d’intimidation considérable d’un tel dispositif, d’abord sur les fournisseurs, mais également sur l’autocensure que ne manqueront pas de pratiquer ceux qui veulent pouvoir continuer à s’exprimer. Quant au respect de la Déclaration des droits de l’Homme, est-il nécessaire de faire un commentaire ?
Concernant les critères qui permettent d’ouvrir la voie à la procédure d’injonction et par conséquent de censure, le règlement n’y va pas par quatre chemins et annonce la couleur dans son considérant 12 : « Il convient, en particulier, de donner une définition large de la notion de “contenu illicite” de façon à ce qu’elle couvre les informations relatives aux contenus, produits, services et activités illégaux. » S’agissant d’une législation répressive, c’est le contraire qui devrait s’appliquer, celui de l’interprétation stricte. Mais envoyer par-dessus bord les principes fondamentaux des libertés publiques, ce n’est pas ce qui gêne Thierry Breton. Lequel a d’ailleurs annoncé la couleur lors d’une interview télévisée expliquant clairement sa volonté de criminaliser, certes, les « contenus haineux », mais aussi et surtout « les appels à la révolte ». Cette passion du commissaire politique pour la censure s’est d’ailleurs transformée en rage avec l’arrivée d’Elon Musk à la tête de Twitter et son annonce d’en faire un espace de liberté d’expression.
L’installation de la société autocratique voulue par le bloc qui a installé Emmanuel Macron à l’Élysée se poursuit sans que les organisations politiques représentées à l’Assemblée nationale ne s’en émeuvent, preuve de l’effondrement de leur culture des libertés. Les parlementaires européens des mêmes organisations ont tranquillement voté le texte européen scélérat. À l’exception du Rassemblement national qui s’est courageusement abstenu…
#néo-fascisme #capitalisme #ue #union_européenne #censure #bruxelles #thierry_breton #gabriel_attal #en_vedette #surveillance #numérique #médias #YouTube #Facebook #Twitter #TikTok #vêtement
Source : ▻https://www.vududroit.com/2023/09/thierry-breton-un-neo-fascisme-neoliberal-pourquoi-pas
]]>Instagram et Facebook annoncent de nouvelles options pour s’affranchir des recommandations algorithmiques
▻https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/22/instagram-et-facebook-annoncent-de-nouvelles-options-pour-s-affranchir-des-r
Les utilisateurs de l’Union européenne pourront désormais consulter Reels, stories et résultats de recherche en dehors de toute recommandation personnalisée. Meta souhaite ainsi se conformer au règlement européen sur les services numériques (DSA).
Les utilisateurs européens de Meta auront bientôt davantage de moyens pour échapper aux recommandations algorithmiques sur Facebook et Instagram. Dans un post de blog publié mardi 22 août, Nick Clegg, président responsable des affaires publiques de la maison mère des deux réseaux sociaux, a annoncé que les internautes de l’Union européenne (UE) auront désormais la possibilité de voir les « Reels » et les « stories » – vidéos ou séquences courtes respectivement inspirées de TikTok et Snapchat – ainsi que les résultats d’une recherche sans aucune curation algorithmique.
« Par exemple, sur Facebook et Instagram, les utilisateurs auront une option leur permettant de voir uniquement les stories et les Reels postés par les personnes qu’ils suivent, classés par ordre [anté]chronologique, du plus récent au plus ancien, détaille ainsi Nick Clegg. Ils auront aussi la possibilité de voir des résultats de recherche basés uniquement sur les mots qu’ils auront utilisés, plutôt que des résultats personnalisés fondés sur leur activité passée et leurs centres d’intérêt. »
L’objectif pour Meta : se conformer au règlement européen sur les services numériques (Digital Services Act, DSA), adopté en avril 2022, dont les premières mesures entrent en application vendredi. Il impose aux grandes plates-formes de permettre à leurs utilisateurs de refuser les recommandations personnalisées de contenus. C’est d’ailleurs pour le même motif que le réseau social TikTok, au début du mois d’août, avait aussi fait savoir qu’il serait désormais possible pour ses utilisateurs de l’UE de choisir de consulter des vidéos populaires dans une région donnée plutôt qu’une sélection algorithmique de contenus.
« Plus de 1 000 personnes travaillent actuellement sur le DSA » à Meta, assure Nick Clegg, afin de « développer des solutions pour répondre à [ses] exigences ». Meta avait, par ailleurs, déjà mis en place des changements concernant ses recommandations personnalisées, mais ces derniers ne concernaient alors que les fils d’actualité et non les Reels et les stories : en mars 2022, Instagram avait ainsi (ré) introduit un fil d’actualité purement chronologique – ce qui avait été la norme sur le réseau social de 2010 à 2016 –, tandis que Facebook, en juillet de la même année, avait créé un onglet « fil de publications ». Celui-ci permet par exemple d’afficher uniquement les contenus, par ordre chronologique, de ses « amis » ou des « pages » suivies sur le réseau social.
]]>Toxic Data | Aude Vidal
▻https://blog.ecologie-politique.eu/post/Toxic-Data
L’arrivée de #meta sur le fédivers est-elle une bonne nouvelle ?
▻https://www.laquadrature.net/2023/08/09/larrivee-de-meta-sur-le-fedivers-est-elle-une-bonne-nouvelle
Le fédivers (de l’anglais fediverse, mot-valise de « fédération » et « univers ») est un ensemble de médias sociaux composé d’une multitude de plateformes et de logiciels, où les uns communiquent avec les autres grâce à un protocole…
#Censure #Données_personnelles #Surveillance #facebook #fédiverse #interop #mastodon #régulation
]]>La Chine envisage de limiter les mineurs à deux heures par jour sur leur téléphone La Tribune - reuters.com - Reportage Josh Ye à Hong Kong, rédaction de Pékin et Liz Lee ; version française Gaëlle Sheehan, édité par Kate Entringer
L’Administration chinoise du cyberespace (CAC) a exprimé le souhait que les fournisseurs de smartphone introduisent des programmes comprenant des « modes mineur », interdisant aux utilisateurs de moins de 18 ans d’accéder à Internet sur des appareils mobiles entre 22 heures et 6 heures du matin.
Les fournisseurs devraient également fixer des limites de temps dans le cadre des réformes proposées, a déclaré la CAC.
Les utilisateurs âgés de 16 à 18 ans auraient droit de passer jusqu’à deux heures par jour sur leur smartphone, les enfants âgés de 8 à 16 ans, une heure, et les enfants de moins de 8 ans à seulement huit minutes.
Toutefois, la CAC estime que les fournisseurs de services devraient permettre aux parents de contrôler ces limites de temps.
Les actions des entreprises technologiques chinoises ont pour la plupart chuté dans les échanges de l’après-midi à Hong Kong.
La CAC s’est déclarée ouverte aux commentaires du public jusqu’au 2 septembre.
Ces dernières années, les autorités se sont montrées de plus en plus préoccupées par les taux de myopie et d’addiction à l’Internet chez les jeunes.
En 2021, le gouvernement a imposé un couvre-feu aux joueurs de jeux vidéo de moins de 18 ans. Cette mesure a porté un coup dur aux géants du secteur comme Tencent.
Des plateformes de partage de vidéos comme Bilibili, Kuaishou et ByteDance proposent depuis 2019 des « modes adolescents » qui limitent l’accès des utilisateurs aux contenus et la durée d’utilisation.
L’application Douyin de ByteDance, qui s’apparente à TikTok, interdit aux adolescents de l’utiliser pendant plus de 40 minutes.
#enfants #myopie #addiction #jeux_vidéo #smartphone #surveillance #algorithme #géolocalisation #bigdata #facebook #technologisme #iphone
Source : ▻https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN2ZD0W3/la-chine-envisage-de-limiter-les-mineurs-a-deux-heures-par-jour-sur-leur-t
]]>Peak social media: The ads machine | Financial Times
▻https://www.ft.com/content/3c34d62d-20d3-47e3-b487-8d78edd0d4ac
This is an audio transcript of the Tech Tonic podcast episode: ‘Peak social media: The ads machine’
[MUSIC PLAYING]
Elaine Moore
So here’s a question. Who does the founder of Facebook, Mark Zuckerberg, turn to for advice? There was a time when that person was Roger McNamee. He’s a veteran tech investor. And in 2006, he was sitting in his office in Silicon Valley when his phone rang. (Phone ringing)
Roger McNamee
I get a phone call from one of Mark’s senior executives who said, “My boss is facing a huge crisis and he needs to talk to somebody who is very experienced but not conflicted. Would you be willing to take a meeting with Mark?”
Elaine Moore
McNamee had been putting money into tech start-ups since the 1980s. He knew the scene well. His opinions were respected. Mark Zuckerberg had started Facebook just two years earlier, but his new social media platform was already taking off, gathering millions of users. And Zuckerberg had a big decision to make.
Roger McNamee
Mark came by my office. And keep in mind, he was 22. So this was the middle of 2006. He was 22. I was 50. And he looked just like Mark Zuckerberg. I mean, you know, he had the sandals and the skinny jeans, the grey T-shirt, the hoodie. And we opened the meeting by me introducing myself and saying, “Mark, if it has not already happened, either Microsoft or Yahoo is going to offer $1bn for Facebook. And everybody you know — your board of directors, your investors, your employees, your management team, your parents — are gonna tell you, Mark, sell the company. You’ll have $650mn of your own money. You can go out and change the world. Your venture capitalist will offer to back your next company. He’ll tell you it will be better than Facebook. And I’m here to tell you that that’s all garbage.”
Elaine Moore
McNamee had already watched several tech companies change the face of the internet. He’d seen Google dominate the search engine and Amazon master online shopping, and he thought Facebook had the potential to turn social networking into something just as big. So he told Zuckerberg, don’t sell — not even for $1bn.
Roger McNamee
You’re gonna have the first really huge social media platform that does a really good thing for society, and it’ll only happen if you see this through. If you sell the company, it won’t work that way. He doesn’t say a thing. He goes through a series of thinker poses. He’s obviously thinking really hard about what I said to him, you know, I mean, the presence of an Olympic-class thinker and . . . after five minutes he goes, “What you just said, that story you told, that’s why I’m here. Yahoo’s offered $1bn.” And I said, “Well, do you want to sell the company?” He goes, “I don’t want to disappoint everybody. But no, I don’t want to sell.” And so I explained to him how he could very gracefully explain to everybody that, “Hey, we’re doing really, really well. This is not a good time to sell the company. You signed up to back my vision, and I still believe in my vision, so let’s go for it.” And I was a true believer.
Elaine Moore
Zuckerberg didn’t sell. Instead, he went on to turn Facebook from a social network with a few million users into a global giant that ended up connecting 3bn people around the world. And in the process, he turned social media into a moneymaking machine and Facebook into one of the biggest and most powerful companies in the world. How did he do it? Well, as he told the US Congress years later: with advertising.
Orrin Hatch
Mr Zuckerberg, I remember well your first visit to Capitol Hill back in 2010. You said back then that Facebook would always be free. How do you sustain a business model in which users don’t pay for your service?
Mark Zuckerberg
Senator, we run ads.
[MUSIC PLAYING]
Elaine Moore
This is Tech Tonic from the Financial Times. I’m Elaine Moore. This season of the podcast is about the future of social media. I’m asking whether the era of social media — one created by platforms like Facebook more than 15 years ago — is coming to an end. And if so, what comes next? In this episode, how Mark Zuckerberg used ads to turn social networking into a trillion-dollar business and why, after a decade of incredible growth, he now thinks the future of the company lies in a completely different direction.
[MUSIC PLAYING]
Advertising powers social media. That’s why the likes of Instagram, Facebook and WhatsApp are free. But advertising wasn’t always going to be the dominant business model of the internet.
Ethan Zuckerman
It seemed really peculiar in the late ‘90s that we were going to use the same business model as, say, print magazines. Everyone felt like advertising was just a very poor compromise. Even in the late ‘90s no one liked it. We just couldn’t make anything else work.
Elaine Moore
Ethan Zuckerman is a professor at the University of Massachusetts. He focuses on public policy and media. But back in the ‘90s, he co-founded an internet start-up, a kind of precursor to social media, and it had a problem common to start-ups: how to make money.
Ethan Zuckerman
I was one of the founding team for a company called Tripod.com. Tripod was one of the very first user-generated content sites on the web, which is to say our business model was giving people a little bit of internet space with which they could build their own personal homepages. This turned out to be incredibly popular. We had millions and millions of users who wanted their own little piece of the web. They wanted to talk about their hobbies. They wanted to talk about their interests. What they did not want to do was pay.
Elaine Moore
Zuckerman and his colleagues hoped people might sign up for a subscription to use their platform. But no one was interested. They thought about some kind of system of micropayments, but that didn’t work either. The only way to make money was to sell space on the platform to advertisers. This led to some interesting early innovations in the world of online advertising, like the one that Zuckerman himself invented: the pop-up ad.
Ethan Zuckerman
Advertisers were not completely comfortable with the idea of being on content that didn’t have editorial control. They were very worried that users might say things that were racist or inflammatory or stupid or in some way in conflict with their brands. And so my boss asked me, can you find some way of putting some distance between the advertisement, which we need to survive and the user’s content, which is where we were getting all of our traffic? And in a fit of whatever is the opposite of genius, I came up with the pop-up ad. So the idea was, well, they’re not in the same window anymore. Your homepage is in one window, the ad is in a different window. Everyone will be happy. Spoiler alert: no one was happy.
Elaine Moore
If you used the internet in the late ‘90s and early 2000s, pop-up ads were the bane of your existence. Everywhere you went little adverts would appear all over your screen. It was like a game of Whac-A-Mole. You’d have to go around closing them before you could see the web page you were trying to visit. If that rings any bells, Zuckerman is full of remorse for the hassle he inadvertently caused you. By the early 2000s, browsers started to block pop-up ads. They’re now a relic of the ‘90s internet. But other innovations around advertising were more successful. Early internet builders like Zuckerman found that web pages made by users themselves, user-generated content, told you things about their creators. And it turned out that this information was really useful to advertisers.
Ethan Zuckerman
We were interested in targeting ads based on the content of a user’s page. We used very primitive, very early machine learning to say this is a page about cars or this is a page about video games, and tried to target based on that. Where it’s gone from here, of course, is it’s gotten vastly more surveillance. The way that ad targeting works now is we follow you all over the web and then we try to make guesses at who you are based on what you do.
Elaine Moore
When Facebook came along, it took this idea of targeted advertising to a whole new level. Facebook was attractive to advertisers because it had so many users. That meant a lot of potential customers to see ad, click on links and buy products. But it also had a lot of information about those users. When you signed up for a profile, you provided things like your birthday, your hometown, and your relationship status. Using the like button, you told Facebook all about your interests. But the real turning point came when Facebook started to absorb even more data — tracking the activity of its users, even when they weren’t on Facebook.
Roger McNamee
For the longest time, Mark’s view was “I’m only gonna use the data that people give us inside Facebook.” And Facebook gave advertisers access to things they couldn’t get anywhere else — all kinds of emotional and personal data. But in 2013, Mark changed his position.
Elaine Moore
For the Silicon Valley investor Roger McNamee, Zuckerberg’s decision to start gathering vast amounts of data on users from all over the web was the turning point for Facebook’s business. It could offer advertisers something they couldn’t get anywhere else.
Roger McNamee
They essentially went from not having third-party data to having every piece of third-party data imaginable. And with it, the targeting went from whatever it was, which was not good enough, to something that advertisers perceived as absolutely unique, better than anything available anywhere else. And Facebook, because it had more users than anyone else, could credibly argue in 2013 that they could provide an advertiser with the equivalent of the US Super Bowl, 365 days a year. And that changed everything overnight.
Elaine Moore
Facebook could build up a comprehensive profile of you, putting you into specific categories of consumer and then offering advertisers the opportunity to put exactly the right adverts tailored to you in front of you when you went online. After his first meeting with Zuckerberg in 2006, McNamee began regularly advising the new founder. He invested in the company and says he helped Zuckerberg recruit Sheryl Sandberg, credited with driving the growth of the ads business. But in recent years, McNamee has started to speak out against Facebook’s data-gathering habits and the way that he believes users can be manipulated by disinformation campaigns that undermine society. He says he tried to warn Facebook.
Roger McNamee
I reached out to my former advisees, Mark Zuckerberg and Sheryl Sandberg, in October of 2016 to warn them because I thought that it would be bad for the company to get a reputation for undermining civil rights and democracy. I don’t think any company wants that. But it turns out that the temptations offered by data and the ability to manipulate people’s choices, they were irresistible because in the end, every time you did one of the things that caused harm, your stock price went up a lot because those things were so profitable. And when I began talking about the harms of Facebook, people looked at me and go, “Roger, what are you talking about? The stock is going up every day.”
Elaine Moore
It turned out that using data to sell targeted ads was extremely lucrative. The money poured in. Along with Google, Facebook came to dominate global digital advertising. By 2021, it had become a trillion-dollar company. But lately, there are signs that Facebook’s astonishing growth is faltering. At the end of 2021, the platform’s user base shrank for the first time. Last year, for the first time ever, revenues also fell. It led investors and analysts to wonder: is Facebook running out of steam?
Facebook turned itself into a social media giant by gathering huge amounts of data and perfecting the digital ads business.
Steven Levy
Facebook was able to get an amazing amount of information on people with relatively few inputs.
Elaine Moore
Steven Levy has followed Facebook since the beginning. He’s editor-at-large at Wired and spent years embedded with the company for his book Inside Facebook. He says the sophistication of the ads business that Facebook built is extremely impressive.
Steven Levy
One turning point was the like button. By simply indicating what pieces of content you liked, Facebook knew an incredible amount about you. One researcher figured out that with 10 likes, Facebook could figure out your political affiliation, your sexual orientation, and other things. With 30 likes, it would know you as well as a friend. With 100 likes, it would know you as well as a close friend. And with a couple hundred likes, it would know you as well as your spouse.
Elaine Moore
But today there are questions about whether targeted ads can keep delivering the same level of growth for Facebook. It’s getting harder for companies that rely on this business model to make money. Last year, social media companies saw their share prices plummet. Snap, the company behind Snapchat, fell 80 per cent, and Facebook, now rebranded as Meta, saw its market value fall 64 per cent. In response, Zuckerberg cut thousands of jobs.
One problem is that there’s been a general downturn in the economy, which means companies have cut back on the money they spend on advertising. But there’s a broader cause for concern — that the endless stream of data gathered from users, the fuel that powers the whole digital advertising machine might be drying up.
Recently, Apple made a small but significant change to its iPhone privacy settings. Before, apps like Facebook could track user behaviour automatically unless users opted out. Now users were being explicitly asked if they wanted to be targeted for ads. The majority appear to have said no. Meta estimated that this move alone could cost the company $10bn in lost ad revenue.
Steven Levy
When Apple made it more difficult for them, that was a blow because I think Facebook came to take it for granted that its . . . our business was inviolable. They thought that they keep raking it in through advertising and they would have that data that no one else had and deliver value to advertisers that no one else could match. And they wouldn’t have to worry about that.
[MUSIC PLAYING]
Elaine Moore
The thing is, Apple changing its privacy settings may not be the last restriction on user data. Over the years, there’s been a growing concern about the amount of information that social media platforms gather. Around the world, regulators want to better police how that data is used. That could mean even less access to data for platforms like Facebook. And as a result, less ad revenue. But some people think there’s an even more fundamental problem — that targeted digital advertising was never as effective as it claimed to be. Maybe the model that helped to build the modern social media economy was always flawed.
Tim Hwang
The dream of digital advertising, you know, what Facebook was selling early on was, “Hey, we’re an advertising company, but we’re way better than traditional advertising. I can find the consumer that is just poised to buy your product. I can deliver this message to them at the right place at the right time, and they will go buy the product.” There’s a lot of research to suggest that those things might just fundamentally not be true.
Elaine Moore
Tim Hwang used to work for Google, the other major seller of digital ad space along with Facebook. He says the whole idea of targeted advertising — using data to offer effective ads — might be oversold.
Tim Hwang
It’s actually unclear whether or not the ad ever, in fact, reaches a person at all. So there’s some data to suggest that basically about 56 per cent of ads are never seen, right? Like it’s delivered to someone’s screen, but they just browse through it. They don’t see it. There’s also a lot of fraud in the system. So it’s actually unclear whether or not that click-through, right, actually belongs to a person or belongs to a bot. So some estimates suggest that even like one out of every $3 spent on the ad ecosystem is fraudulent. Actually, it’s delivered to a bot or delivered to what’s known as a click farm, or someone is sort of paid literally to kind of click on ads.
Elaine Moore
Hwang also says that even when ads do reach the right person, it’s not clear they actually encourage that person to buy the product.
Tim Hwang
What the advertiser sees is we put money into online ads and a person bought the product. One of the interesting things about those consumers is that they would have bought the product anyways even if you hadn’t advertised to them. And so actually in many cases you’re just targeting consumers that would have purchased anyways.
Elaine Moore
But surely digital advertising, it is going towards a more specific group than if you just put an advert into a newspaper?
Tim Hwang
Well, I would actually even challenge that as well. There’s a study that basically suggests about 41 per cent of ad data may be inaccurate. So, you know, the dream is, hey, you can target Tim Hwang. He’s a male, 25 to 35, you know, living on the East Coast of the United States. When actually the ad arrives, it turns out you’re targeting female, 75 to 95, living in the UK. And so I think there actually is real questions even about the veracity of the data collected and whether or not, in fact, you are getting better results.
Elaine Moore
Hwang thinks the entire digital advertising industry is in a bit of a bubble, and he says the current troubles in the ads market — advertisers spending less, worries about access to user data — could expose that.
You talk about this idea that the digital advertising ecosystem is at risk of collapsing or potentially is about to collapse. Why is that happening right now?
Tim Hwang
So I think there’s a couple of things. First one is just the larger macroeconomic environment. The sort of downward pressure on the global economy is causing a lot of industries to pull back on their advertising spend. There’s kind of a question about, like, once you cut all this ad spend, is there actually a change in the bottom line of these businesses? That’s one thing that could really shake the confidence of the industry is, like, what was all this advertising for? If when we cut budgets, there’s not really a huge material impact on our outcomes.
I think the second one that I’ll point out is that there is indeed a big push both on the government side, right, through, say, the EU GDPR or California’s CPRA, and also on the company side, right. Like Apple is increasingly implementing all of these privacy rules. And the worry that you’ve heard from the ad industry is, OK, well, once we lose access to all this data, we just won’t be able to get ads to work as well anymore. And they think we’re about to run this really big experiment, which is, is that the case? Are we actually gonna live in a world where, like, ads are way less effective than they used to be? We may just discover that, like, actually we didn’t need all this data to begin with for ads and that programmatic advertising might have been built on kind of the dream of targeted ads more than the reality.
Elaine Moore
Even if the digital ads market doesn’t crash, as Tim Hwang says it might, it’s no longer providing Facebook with the same levels of growth it once did. The Facebook platform is reaching saturation. It has nearly 3bn monthly active users around the world, but it looks like that might be the limit. Steven Levy, who wrote a book about Facebook, says this is a real problem for Mark Zuckerberg, who he says has been obsessed with growth above everything else since the beginning.
Steven Levy
There’s only so many billions of people on Earth. You can’t get to the people in China, which is the biggest user of the internet and social media in the world. And the last couple of billion are really, really hard to reach. They don’t have much money. And even if you got them on social media, they couldn’t deliver you much profits. So when he goes to Wall Street and announces that there’s no growth, the stock goes down, sometimes dramatically. Without growth, he’s in trouble.
Elaine Moore
Levy says this search for growth explains one of the biggest decisions Mark Zuckerberg has ever made. In 2021, he took his company, the most successful social media company in the world, and changed its name from Facebook to Meta. He announced that the company’s focus was now on building the metaverse.
Mark Zuckerberg
We believe the metaverse will be the successor to the mobile internet. We’ll be able to feel present like we’re right there with people, no matter how far apart we actually are. We’ll be able to express ourselves in new, joyful, completely immersive ways, and that’s going to unlock a lot of amazing new experiences.
Steven Levy
Zuckerberg’s holy grail is to move our social media to the metaverse. It makes sense if you’re obsessed with growth as the pillar of the way you operate a business, then when you can’t keep growing at the rate you were and you are really reaching the ceiling, move to someplace new where you could start from scratch and then grow billions from a few thousand rather than try to eke out the last billion or so.
Elaine Moore
Zuckerberg envisions repeating the success of Facebook in a completely new realm, with users wearing Meta VR headsets to access Meta-run virtual worlds.
Meta video clip
Oh, hey, Mark . . . Hey, what’s going on? Hey, Mark . . . Hi . . . What’s up, Mark? Whoa, we’re floating in space? Uh-huh. Who made this place? It’s awesome . . . This place is amazing.
Elaine Moore
Right now, the jury is still out on whether this huge bet will pay off. So far, take-up has been slow and costs have been high. Operating losses attributed to Meta’s Reality Labs — the part of the company working on the metaverse — exceed $37bn. But there are questions about whether any of us really want to spend our time wearing bulky VR headsets. If Zuckerberg is right, then maybe the future of social media will be in the metaverse. But in the meantime, Levy says all that time and money is adding to a sense that the old Facebook social media platform is stagnating. Not only is it not growing at the same pace, he says, it’s not innovating either.
Steven Levy
You could argue that the social media site has not been particularly innovative for probably a decade. They have generally been mimicking what seems popular in social media at the moment. So Snapchat comes up and Facebook, after unsuccessfully trying to buy it, comes up with a clone. Snapchat comes up with its stories feature, Facebook successfully copies that, first in Instagram, then in Facebook. Clubhouse, which is an audio-only social media product, looked like it was exciting and it’s going to be a big thing. And Facebook came up with its own version, right? You really would be hard-pressed to name a breakthrough product in social media in the last decade that Facebook came up with on its own.
Elaine Moore
Levy says Zuckerberg’s focus on the metaverse isn’t helping with this lack of innovation. He says all the talented people at Meta are working on metaverse projects rather than how to make the existing social media platforms better. So has Zuckerberg given up on Facebook?
Steven Levy
Well, Zuckerberg would never say that he has given up on Facebook, but he should be thinking just as innovatively in the social media as he is in the metaverse. It is a social media company. Its revenues come from social media. And if I were running that company, it would seem to me that my challenge would be to bring innovation to social media. And I don’t think that’s impossible. Maybe if that was your focus, they say, how can we reinvent social media without having to put a headset on but use just the tools of mobile and this connectedness to come up with something new like TikTok did. Maybe that would be the path for Meta.
Elaine Moore
If you want an example of peak social media, Facebook might be it. The breadth of its social connections will be hard for any company to ever replicate. But for many of us, it’s no longer engaging. Its ads business is less robust these days, and there are questions about its appeal to younger users. Even the man who made it all happen, Mark Zuckerberg, is more keen to talk about AI and VR than Facebook communities.
Whether we do or choose to one day live in the metaverse or not, Facebook’s reign as the most important social media platform in the world may be over. But despite this, it’s worth remembering that Facebook is still the biggest social media platform by far. If this is the beginning of its decline, Facebook watchers say that it’s likely to be a long and slow one. And that might be true of social media as a whole.
Steven Levy
Well, giant platforms just don’t go away all at once. They slowly fade. But ultimately, I think people are questioning whether the social media era where social media is, like, a dominant force, is coming to an end where it’ll still exist but no longer be the growth platforms. So there is a sense that social media has sort of reached the end of its innovation and growth stage.
Elaine Moore
In the next episode of Tech Tonic, social media is supposed to be fun, but maybe it’s just not good for us.
Emma Lembke
Why? Like, why is it that my phone has so much control over me? How am I allowing it to do that? And why is no one speaking up about this?
Elaine Moore
US lawmakers are worried that social media is harming us and young people in particular. What does that mean for the future of the platforms?
Katie Paul
Kids are a huge market for these companies and it will really cut into their bottom line if they can no longer collect these data points on children.
[MUSIC PLAYING]
Elaine Moore
You’ve been listening to Tech Tonic from the Financial Times with me, Elaine Moore. The producer is Josh Gabert-Doyon, and the senior producer is Edwin Lane. Manuela Saragosa is executive producer. Sound design is by Breen Turner and Samantha Giovinco. Original scoring by Metaphor Music.
And before you go, we’re keen to hear more from our listeners about this show, and we want to know what you’d like to hear more of. So we’re running a survey which you can find at ft.com/techtonicsurvey. It takes around 10 minutes to complete, and we’d appreciate your feedback.
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