• Vous resterez bien un peu plus avec nous [en prison], messieurs les présumés innocents | Bondy Blog / Mediapart | 07.08.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070823/au-tribunal-de-bobigny-la-version-des-policiers-ne-convainc-pas

    « La version des policiers ne convainc pas » [le trib, 5 semaines plus tard] mais convient tout à fait au juge en comparution immédiate ; donc prison ; [préventive] ; et relaxe, faute de preuves.

    « Est-ce que les policiers se trompent ? Ont-ils interpellé les mauvaises personnes ?, interroge l’avocate [Me Geoffroy]. Cela arrive. Il arrive également que les policiers mentent sur les procès-verbaux. »

    Mohamed H. n’apparaît pas sur l’exploitation des caméras de surveillance, tout comme Hassan A.
    [...]
    La faiblesse des éléments à charge [et les négligences, omissions ou mensonges de l’enquête de police] n’a pas empêché la justice de faire preuve de sévérité à l’égard des prévenus. Après le renvoi de la comparution immédiate [suite à l’interpellation du 29 juin], Mehdi H., Hassan A. et Mohamed H. passent cinq semaines en détention provisoire. Incarcérés fin juin, ils restent présumés innocents en attente de leur jugement. En France, ces prévenus représentent une grande part des personnes en prison. En juillet 2023, un quart (27 %) des 74 513 personnes placées en détention était en attente de leur jugement.

    Me Alice Becker, l’avocate de Mohamed H., a plaidé le 10 juillet dernier une demande de mise en liberté (DML). Elle a plusieurs arguments à faire valoir. Son client « vit chez ses parents, il a des garanties et n’a pas de casier ». Mais le juge a refusé au motif que cette libération adviendrait avant le jour de la fête nationale, le 14 juillet.

    Après plusieurs heures de débats, le délibéré tombe. Tous les prévenus sont relaxés. Seul Mehdi H. reste en prison pour un autre délit, sans lien avec les révoltes urbaines.

    présomption d’innocence à géométrie variable donc : si tu t’appelles Mohamed tu est présumé innocent donc en prison, on sait jamais, alors que si tu t’appelles Gérald, tu reste libre comme le vent.

    On dirait une version ++ de la garde à vue « préventive ».

    #police #fait_accompli #justice

  • Menhirs détruits à Carnac : loin de l’emballement, voici comment Ouest-France a traité l’affaire
    https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/menhirs-detruits-a-carnac-apres-lemballement-la-necessite-dune-mise-au-
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA2ZDUyNmVjODg2NTlmZDZlY2Q5OGEzMjA4ZDJkZWI1MjQ?width=1260&he

    Dans l’affaire des menhirs détruits à Carnac (Morbihan), l’emballement médiatique national – à grand renfort de photos inappropriées d’alignements, très éloignés du site concerné – et les menaces scandaleuses dont est victime le maire de Carnac, laissent désormais la place aux soupçons de fake news. Sans aucune vérification et au mépris des faits. La rédaction de Ouest-France refait un point précis sur la réalité de ce dossier.

    • Couac administratif ?

      Depuis 2015, une prescription de fouille de la Drac restait d’actualité sur ce site. Cette prescription avait été transmise en 2015 au propriétaire du terrain et à la mairie, et restait d’actualité avant toute autorisation de permis de construire. En 2022, lors de l’instruction d’un second permis, c’est donc le SRA (service régional de l’archéologie), service instructeur pour les vestiges archéologiques, qui dépend de la Drac, qui aurait dû être contacté. D’après nos informations, il ne l’a pas été. La préfecture du Morbihan, de son côté, a confirmé la légalité du permis de construire. Ce que conteste notamment l’association Koun Breizh, qui vient de déposer plainte auprès du procureur de la République de Lorient.

      Tout est factuellement vrai. Il y avait nécessité de fouiller. Mais la Préfecture a dit que sans fouille tout restait légal. Donc tout va bien, puisque la Préfecture qui dit le vrai l’a dit. Mais y-a des russes réunis en association qui veulent faire fonctionner l’usine à trolls par l’intermédiaire du procureur, qui est lui aussi soumis à l’exécutif, et qui lui aussi va dire le vrai. Le pouvoir judiciaire aura-t-il la possibilité de s’exprimer ? Le suspens est haletant. Saura-t-on pourquoi les pierres en question ont été détruites quand rien ne l’imposait irrémédiablement ? Le suspens est haletant.

      Heureusement, Ouest France laisse la parole à ceux qui disent le vrai, ceux qui vont dans le sens du vent, ceux qui appartiennent à l’exécutif local ou vont dans le même sens, l’opportun chef de la DRAC qui soupèse ses mots lourdement et fort à propos.

  • Transport nucléaire pour l’EPR de Flamanville : appel à vigilance
    https://www.can-ouest.org/transport-nucleaire-pour-lepr-de-flamanville-appel-a-vigilance

    Comme prévisible ( voir notre communiqué du 2 septembre*), l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) a délivré à EDF ce 8 octobre une autorisation de mise en service partielle pour l’EPR de Flamanville comportant.

    –la livraison du combustible dans l’enceinte du réacteur de l’EPR à Flamanville

    –l’utilisation de gaz radioactifs .

    Les 8 soudures de traversée de l’enceinte réacteur ont été annoncées en 2019 comme quasi impossibles à refaire, en tout cas pas avant l’horizon 2022 , aussi cette précipitation est-elle aberrante. Elle va engager la contamination radioactive de tonnes de ferrailles et béton, alors que l’abandon de ce chantier désastreux apparaît de jour en jour la solution la plus sage.


    #nucléaire #EPR #fait_accompli