• Les «deepfakes», ces vidéos hyper réalistes bientôt au service des fake news ?
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    Au départ, les deepfakes permettaient surtout à incruster le visage d’une star dans un film porno ou à faire dire des énormités à des personnalités politiques. Mais aujourd’hui, la technologie étant plus accessible, la crainte est qu’elle soit utilisée à des fins de propagande ou de chantage. Réticent à l’idée de prendre position à ce sujet, le PDG de Facebook Mark Zuckerberg vient finalement de déclarer qu’il serait "sensé que le réseau social se dote d’une politique spécifique en la matière".
    "Nos ennemis peuvent nous faire dire n’importe quoi, quand ils le souhaitent"

    Quoi de plus parlant qu’un exemple ? L’an dernier, une vidéo publiée par le média Buzzfeed a été massivement commentée. On y apercevait l’ex-président américain Barack Obama déclarer face à la caméra que “Donald Trump est un abruti total”. Barack Obama ferait-il une telle déclaration publiquement ? Probablement pas. Et en effet : c’est en réalité l’acteur Jordan Peele qui est derrière ce "deepfake" bluffant (voir ci-dessous).

    "Nos ennemis peuvent nous faire dire n’importe quoi, quand ils le souhaitent […] ’Nous devons être plus prudents avec ce que nous trouvons sur internet”, précise l’acteur.

    Arrêter de croire aux vidéos ?

    Dans un webdoc consacré aux deepfake, CNN s’interroge également sur l’impact que ces vidéos pourraient avoir sur notre rapport à la vérité. “L’audio et la vidéo apparaissent depuis plus d’un siècle comme le socle de la vérité", écrit CNN. Pourtant, "malgré des preuves vidéos, certains questionnent déjà des événements comme l’Holocauste ou les attentats du 11 septembre (...) le conspirationnisme va encore empirer (...) Le risque principal de ces deepfakes est qu’elles altèrent pour toujours la confiance”.

    Ainsi, explique Xavier de La Porte, chroniqueur de France Inter, "toute image circulant dans les réseaux deviendrait par essence suspecte, l’image numérique basculerait dans le monde du faux, de la fabrication, on n’y croirait plus du tout”. Et à l’inverse, "quelqu’un qui aura été filmé en train de dire ou faire quelque chose de répréhensible ou de gênant pourra toujours, en l’absence d’autre source, crier au ’deepfake’".

    #Deepfakes #Fake_news #Fake_Obama