• Covid-19 : Emmanuel Macron, le « président épidémiologiste »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/03/30/covid-19-emmanuel-macron-le-president-epidemiologiste_6074919_823448.html

    En privé, ses proches se montrent impressionnés par la maîtrise du chef de l’Etat, qui a suivi de multiples travaux de recherche sur le sujet du coronavirus. Sa capacité à « challenger » le ministre de la santé, Olivier Véran, ou les scientifiques, autour de la table du conseil de défense, est également mise en avant.

    « Il consulte toutes les études, dès qu’elles sont publiées. Au point que, parfois, le président peut en évoquer une que les experts en face de lui n’ont même pas lue », raconte un participant. D’après son entourage, M. Macron suit notamment de près le compte Twitter de Guillaume Rozier, fondateur du site CovidTracker, qui fait référence concernant le suivi de l’épidémie.

    […]

    « Le président a acquis une vraie expertise sur les sujets sanitaires, vante le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer. Ce n’est pas un sujet inaccessible pour une intelligence comme la sienne et au regard du temps important qu’il y consacre depuis plusieurs mois. » « Il cherche chaque jour ce qui se produit de nouveau pour ne rien laisser passer. Un jour, il pourra briguer l’agrégation d’immunologie », s’amusait de son côté le président (La République en marche) de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, fin février dans Le Parisien.

    De fait, M. Macron s’est aussi fait immunologue, en poussant avec vigueur la piste des anticorps monoclonaux. Le 25 février, M. Véran a annoncé que la France avait commandé des « dizaines de milliers de doses » de ce traitement qui peut éviter aux patients de contracter des formes graves du Covid-19. Une annonce présentée par l’Elysée comme le fruit de réunions sur les traitements présidées depuis quelques semaines par le chef de l’Etat afin d’élargir l’arsenal anti-Covid-19.

    La mise en scène est destinée à légitimer les décisions sanitaires du chef de l’Etat. « Les louanges des courtisans, c’est pour alimenter le mythe du chef de guerre face au Covid », dit en souriant un responsable de la majorité. Au printemps 2020, la décision de rouvrir les écoles avait déjà été interprétée par les macronistes comme « une victoire du pouvoir politique face au médical ». « Le président a eu raison contre tous », vantait son entourage. Même satisfecit pour sa décision de ne pas reconfiner le pays, le 29 janvier, considérée comme du « temps gagné ».

    « Publié aujourd’hui à 05h06, mis à jour à 08h29 ». On en est encore là, donc.

  • La Commune de Paris, vouée aux gémonies – le chaînon méconnu d’un complotisme d’État | Yves Pagès
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=8244

    Il y a mille façons de se co-remémorer les 150 ans de l’éphémère Commune de Paris, du 18 mars au 28 mai 1871 : en s’efforçant de rappeler son motif initial (le refus d’un armistice « humiliant » signé par la naissante IIIe République avec le Roi de Prusse, accusant le fossé entre une bourgeoisie « capitularde » désertant la capitale et les assiégés des quartiers populaires agités par un esprit de conquêtes sociales), en restituant la chronologie de cette troisième insurrection parisienne du XIXe siècle ainsi que les 250 décrets émancipateurs promulgués en 72 jours à peine. Source : Pense-bête

  • France : le service de #livraison #Stuart limoge des dizaines de travailleurs sans-papiers

    La plateforme de livraison Stuart a radié du jour au lendemain une quarantaine de livreurs sans-papiers. Si l’entreprise se défend de se mettre « en conformité avec la loi », les travailleurs assurent que Stuart savait pertinemment qu’elle employait des étrangers en situation irrégulière. Soutenus par un collectif, ils demandent aujourd’hui leur #régularisation.

    La semaine dernière, l’hebdomadaire L’Obs révèle que 24 livreurs sans-papiers ont été limogés du jour au lendemain par la plateforme française Stuart. La société, filiale de #La_Poste, assure la livraison d’entreprises de la #restauration, de la #grande_distribution, ou encore de #commerces_indépendants. Motif de leur #radiation : ils n’ont pas de #papiers en règle.

    Depuis la publication de l’article de l’Obs, d’autres salariés étrangers ont eux aussi été licenciés. « On est une quarantaine dans cette situation, et les #licenciements continuent encore aujourd’hui », assure à InfoMigrants Mamadou.

    Ce Sénégalais de 29 ans travaillait pour Stuart depuis mai 2019 quand le 29 septembre dernier, il a reçu un mail de la compagnie : son compte a été désactivé. Le jeune homme ne peut plus se connecter à l’application qui lui permettait d’accepter des livraisons. Stuart lui annonce que ses documents d’identité ne lui donnent pas le droit d’être employé en France et qu’il est radié de la plateforme, sans plus d’explication.
    « Ils nous ont exploité en pleine crise sanitaire »

    Mamadou dénonce #hypocrisie de la société. « Lorsque je me suis inscrit sur Stuart, j’ai pourtant donné mon passeport sénégalais. Dès le départ, ils savaient que j’étais étranger », raconte-t-il. « À la fin du confinement, Stuart m’avait déjà demandé de renvoyer mes documents d’identité, ce que j’avais fait. Mais ils ne m’avaient pas coupé l’accès à l’application pour autant », poursuit-il.

    Durant un an et demi au sein de l’entreprise, le Sénégalais a effectué 1 845 courses. « J’ai livré des fleurs, des médicaments, des produits de chez Monoprix ou du McDonald’s…etc ». Mamadou travaille 10 heures par jour, même pendant le #confinement. « Ils nous ont exploités en pleine #crise_sanitaire et maintenant ils nous mettent dehors », dit-il désabusé.

    Dans leur combat, les travailleurs licenciés peuvent compter sur le soutien du #collectif_des_livreurs_autonomes_de_Paris (#Clap). « Les sans-papiers deviennent les petites mains de ces entreprises. Sans eux, il n’y aurait pas eu de livraisons pendant le confinement. Ceux qui travaillaient légalement se sont arrêtés car ils ont touché des aides », assure Jérôme Pimot, cofondateur et porte-parole de Clap, « Stuart fait mine de ne pas savoir que l’entreprise employait illégalement des sans-papiers mais comment est-ce possible quand la majorité ont fourni un passeport étranger lors de leur inscription ? »

    « Mise en conformité avec la #loi »

    Interrogée par l’AFP, la plateforme estime n’avoir « d’autre choix que se mettre en conformité avec la loi dès lors que les #fraudes ont été portées à sa connaissance ». « Stuart vérifie systématiquement les pièces d’identité et titres de séjour des livreurs partenaires de la plateforme », indique la plateforme. La vague de #déconnexion ces dernières semaines est liée à l’entrée en vigueur en avril d’un « outil informatique d’#authentification des documents, capable de détecter des #falsifications invisibles à l’œil nu », explique-t-elle.

    Cette affaire n’est pas sans rappeler celle d’une autre plateforme de livraison de repas, #Frichti. Quelque 200 livreurs sans papiers avaient entamé en juin un mouvement de protestation après avoir été radiés, là aussi, juste après le confinement. Une moitié d’entre eux ont réussi à engager une démarche de régularisation auprès de la préfecture de police, avec le soutien de la CGT.

    Les livreurs radiés de Stuart entendent eux aussi obtenir leur régularisation. Clap a demandé la semaine dernière un entretien avec l’entreprise. Celle-ci a accepté de recevoir les travailleurs sans-papiers individuellement, évoquant des restrictions en raison du Covid. « Ils nous disent qu’ils n’ont pas de salle pouvant recevoir quatre personnes », explique Jérôme Pimot qui craint des pressions si un travailleur sans-papier se présente seul au rendez-vous face aux cadres de Stuart.

    En attendant qu’une entrevue avec les syndicats soit enfin programmée, les livreurs et Clap comptent bien maintenir la pression. Un rassemblement est prévu en début de semaine prochaine devant le siège de la société, dans le 17e arrondissement de Paris.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/28029/france-le-service-de-livraison-stuart-limoge-des-dizaines-de-travaille
    #travail #exploitation #sans-papiers

    ping @karine4 @isskein

  • « Restitutions » : un projet de loi basé sur des falsifications de l’Histoire
    https://www.latribunedelart.com/restitutions-un-projet-de-loi-base-sur-la-falsification-de-l-histoi

    On sait que désormais - les exemples sont légion - les faits n’ont plus aucune importance, que la réalité historique est un leurre et que seul compte ce que la bien-pensance et le politiquement correct estiment juste.

    Le projet de loi concernant la « restitution » d’œuvres au Sénégal et au Bénin, deux dossiers dont nous avons déjà abondamment parlé ici, est basé entièrement sur des histoires fausses ou arrangées. 

    Nous renvoyons, pour celle du roi Béhanzin et du colonel Dodds dans l’ancien Dahomey, à l’article que nous avions publié https://www.latribunedelart.com/restitutions-vent-de-l-histoire-ou-air-du-temps d’Yves-Bernard Debie. Celui-ci rappelait, en se basant notamment sur l’un des volumes de l’ Histoire générale de l’Afrique publiée par l’Unesco, que les œuvres emportées par Dodds, qui les avait sauvées de l’incendie allumé par Béhanzin lui-même, l’avaient été lors d’une bataille qui aboutit notamment à libérer des esclaves du roi esclavagistes du Dahomey qui en faisait, comme ses ancêtres, usage et commerce, et à libérer le peuple Yoruba qui aujourd’hui encore célèbre cet événement. Il s’agit de prises de guerre, comme il y en a eu à toutes les époques, et que rien ne distingue des autres. Qu’elles soient « restituées » à un État qui d’ailleurs n’existait pas au moment des faits n’est rien d’autre qu’une décision parfaitement arbitraire dont on sait que les motivations sont très différentes de ce qu’on veut nous faire croire.


    Manufacture Coulaux & Cie, Sabre dit d’El Hadj Oumar Tall, Paris, Musée de l’Armée

    Quant au sabre dit d’El Hadj Oumar Tall, l’œuvre est plus anecdotique, mais le symbole est encore plus gênant. Ce chef de guerre n’est rien d’autre en effet qu’un djihadiste, pour qui - c’est à nouveau Yves-Bernard Debie, encore lui qui le rappelle (voir l’article https://www.latribunedelart.com/la-restitution-du-sabre-d-el-hadj-oumar-tall-un-perilleux-galop-d-e ) : « la terreur était une arme stratégique : massacre des hommes, réduction à l’esclavage des femmes et des enfants [qui] brisaient le moral des pays menacés et amenaient certains à se rendre sans combattre [1] » . Il est, aujourd’hui, un modèle pour ceux que nos soldats combattent en ce moment même. C’est donc nos ennemis que le président de la République tient à honorer par ce geste. Il y a un terme pour qualifier un acte comme celui-ci.
Le plus amusant dans tout cela, qui ne l’est guère, c’est qu’en plus, le sabre n’est même pas ce qu’il est censé être, puisqu’il n’a en réalité jamais appartenu à El Hadj Oumar Tall (voir cet article https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/24/la-premiere-uvre-qui-est-restituee-a-l-afrique-est-un-objet-europeen_6020342 de l’historien Francis Simonis, dans Le Monde ), sans compter qu’il s’agit d’une arme de fabrication française. Mais les falsificateurs de l’Histoire s’en moquent.

    Non contents de baser leurs « restitutions » sur la célébration d’un roi esclavagiste et d’un djihadiste également esclavagiste, ils expliquent sans rire que ce qu’autorise le projet de loi l’est « par une dérogation limitée au principe essentiel d’inaliénabilité applicable aux collections publiques françaises » . Ce principe est essentiel ? C’est pour cela qu’on s’empresse de le violer sans aucune raison valable. « En même temps » , soit dire tout et faire son contraire, on sait que c’est la marque de fabrique d’Emmanuel Macron.
On regrette que Roselyne Bachelot associe son nom à cette mascarade, même s’il est difficile de lui en vouloir complètement pour ne pas s’opposer, à peine arrivée à son poste, à ce qui semble être une obsession chez son nouveau patron.

    L’inaliénabilité des collections publiques est un principe essentiel de notre République, qui remonte pourtant à l’Ancien Régime. Il s’agissait alors d’empêcher les rois de disposer à leur guise des collections nationales. Ce que même Louis XIV, monarque absolu, ne pouvait faire, un président immature mal élu pour cinq ans et une assemblée de godillots à sa botte en ont-ils le droit ?

    #histoire #EnMarche #falsification #bien-pensance #politiquement_correct #restitution #esclavage #esclavagiste #djihadiste #droit #hypocrisie

  • Onfray : fin de partie - Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2020/07/01/onfray-fin-de-partie

    Oui, je rejoins l’approche d’Élisabeth Roudinesco. L’érudition, la précision des connaissances, ne sont pas des détails dans les différends qui nous opposent à Onfray et aux autres falsificateurs. De mon côté, je suis intervenu sur une petite chose, Charlotte Corday, parce qu’elle relevait de ma spécialité, mais aussi parce qu’elle me permettait de poser une question infiniment plus large : au fond, il s’agissait de démontrer par la preuve qu’Onfray, qui se présentait comme un démythificateur, était en réalité un falsificateur qui, au lieu d’émanciper son public comme il prétendait le faire, le manipulait en réalité. Dans un livre paru chez Galilée en 20094, Onfray se travestissait en historien, pour proposer un éloge de la meurtrière de Marat, Charlotte Corday. Au cours de ma thèse, j’avais identifié Corday comme une des figures importantes de la droite conservatrice et royaliste du XIXe siècle, puis de l’extrême droite du XXème siècle. Une figure dont il faut rappeler qu’elle a assassiné un journaliste et député. Quoiqu’on pense de Marat, faire l’éloge de Charlotte Corday, censée représenter « tous ceux qui, aujourd’hui, opposent la vertu à la corruption politique » (p. 81), est d’une violence innommable. Comme Élisabeth Roudinesco, j’ai par ailleurs été surpris par la même tendance à la falsification et à la mystification. Dans son livre, Onfray inventait de toutes pièces des citations de Marat, semblait croire sérieusement que le cannibalisme était une pratique fréquente sous la Révolution… La liste des erreurs et manipulations est interminable. En tant qu’historien de la Révolution française, je possédais les outils pour comprendre immédiatement que rien de ce qu’Onfray écrivait ne provenait d’aucune source ni d’aucune archive, mais qu’il avait puisé dans toute la tradition de la contre-révolution catholique et royaliste, surtout la tradition utilisée par l’extrême droite du XXème siècle, y compris par Drieu la Rochelle. En vérité la Charlotte Corday dont Onfray faisait l’éloge n’a jamais existé que sous la plume des hommes proches de la droite fascisante ! C’est ce dur labeur du métier d’historien, l’érudition dont parlait Élisabeth Roudinesco, qui nous permettait de détecter l’origine de cette pensée, et de dénoncer son caractère profondément dangereux et réactionnaire. Car dans ce projet fondé sur la destruction du régime de la preuve, sur la falsification et le travestissement des sources, c’est tout l’outillage scientifique issu des Lumières qui se trouve balayé : tous les outils et procédés qui nous permettent de débattre en commun à partir des mêmes critères, était radicalement remis en cause.

  • Guy Debord, l’irrécupérable, par Guy Scarpetta (Le Monde diplomatique, août 2006)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2006/08/SCARPETTA/13756

    La publication, en près de deux mille pages, des « Œuvres » de Guy Debord (1931-1994) fournit l’occasion d’aller au-delà de la légende situationniste, et de saisir la prodigieuse cohérence d’une pensée qui, parce qu’elle n’a jamais renié sa dimension révolutionnaire, nous offre les meilleures clés pour comprendre notre temps.

    #situationnisme - La Petroleuse : #bibliographie
    https://www.la-petroleuse.com/113-livres-situationnisme

    Liste des livres publiés par Champ libre
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_livres_publi%C3%A9s_par_Champ_libre
    http://www.editions-ivrea.fr


    #Guy_Debord #ivrea

    • La suite est plus sombre. Debord se rend compte, assez vite, que ce qu’il a propulsé risque, par extension, de sombrer dans le lieu commun, c’est-à-dire d’être dilué dans une « contestation » banalisée, conformiste. D’où la dissolution de son « Internationale » (qui n’a jamais, au mieux, compté qu’une quinzaine de membres), le repli, les exils volontaires (notamment en Italie, occasion de démontrer la vraie nature du « compromis historique » sollicité par les communistes, et d’indiquer, avec une imparable lucidité, la manipulation et l’infiltration des Brigades rouges par le pouvoir d’Etat).

      Cette affirmation hostile aux BR qui n’est pas sans rappeler les méthodes staliniennes (on a pas ici des « hitléro-trotskistes » mais des « gauchos de l’état profond », comme c’est intéressant) est ici reprise alors que l’on sait qu’elle est factuellement fausse. Guy Scarpetta dont je ne sais trie à part que c’est un « auteur Gallimard » écrit plus tard « Il est permis, certes, de ne pas adhérer aveuglément à tout ce qu’a écrit ou soutenu Debord. » Force est de constater que c’est raté. L’IS ne pouvait rien comprendre à cette autre avant-garde, initialement ancrée dans les luttes ouvrières en usine.
      Plutôt que de recopier une assertion que l’on peut qualifier rétrospectivement de complotiste (omnipotence de la police qui est « partout »), mieux vaut, pour ce qui est de l’Italie, porter attention à une tout autre falsification en provenance de feu l’IS qui ai eu là-bas une portée et dont les suites sont moins rances, la publication et diffusion ciblée de Véridique rapport sur les dernières chances de sauver le capitalisme en Italie.

      Aux origins de l’usage subversif du canular en Italie, Andrea Natella
      https://www.cairn.info/revue-multitudes-2006-2-page-169.htm

      #falsification

  • Des données chinoises trafiquées ?
    Marie-Claude Bourdon, Actualités UQAM, le 19 Mai 2020
    https://www.actualites.uqam.ca/2020/covid-19-donnees-chinoises-trafiquees

    Plus intéressant qu’il n’y parait :

    Prenez n’importe quelle série de nombres, par exemple le prix des produits dans votre épicerie, le nombre d’habitants des villes canadiennes, le nombre de votes obtenus par différents candidats dans différentes circonscriptions, et regardez les premiers chiffres de ces nombres (1 pour 18, 2 pour 26 000, 3 pour 3372, etc.). Il y a de fortes chances que le chiffre 1 soit le plus fréquent, suivi du 2, et ainsi de suite. Il s’agit d’un phénomène contre-intuitif puisque l’on s’attendrait à observer autant de 1 que de 9, par exemple. Ce phénomène, bien connu des statisticiens, peut être expliqué par la loi de Benford. Cette loi mathématique de probabilité permet d’examiner des séries de nombres pour déceler des anomalies et ainsi détecter de possibles fraudes et autres falsifications. Le professeur du Département de mathématiques Jean-François Cœurjolly l’a testée avec les données sur la pandémie de COVID-19 fournies par la Chine, le Canada, les États-Unis et la France.

    Dans un article publié en 1972, l’économiste Hal Varian a été le premier à proposer l’idée d’utiliser la loi de Benford pour détecter une fraude fiscale. Il a montré que dans les données falsifiées, les premiers chiffres significatifs 5 et 6 prédominaient : 40% pour le 5 (au lieu de 7.9%) et plus de 20% pour le 6 (au lieu de 6,7%).

    En 1993, un employé du Trésor de l’Arizona a été reconnu coupable d’une tentative de fraude de deux millions de dollars. Une série de chèques qu’il avait émis ne suivait pas la loi de Benford !

    « La loi de Benford a été utilisée dans de nombreuses autres circonstances, indique Jean-François Cœurjolly : pour détecter des fraudes électorales, pour illustrer des abus sur les prix lorsque la monnaie française est passée à l’euro en 2000, pour détecter des fraudes dans les publications scientifiques, etc. »

    les données chinoises ne s’écartent pas davantage du modèle que celles des trois autres pays considérés.

    #coronavirus #Chine #mathématiques #fraude #falsification #Loi_de_Benford #Simon_Newcomb #Frank_Benford

    • résumé du papier original
      le pdf est disponible

      [2005.05009] Digit analysis for Covid-19 reported data
      https://arxiv.org/abs/2005.05009v1

      The coronavirus which appeared in December 2019 in Wuhan has spread out worldwide and caused the death of more than 280,000 people (as of May, 11 2020). Since February 2020, doubts were raised about the numbers of confirmed cases and deaths reported by the Chinese government. In this paper, we examine data available from China at the city and provincial levels and we compare them with Canadian provincial data, US state data and French regional data. We consider cumulative and daily numbers of confirmed cases and deaths and examine these numbers through the lens of their first two digits and in particular we measure departures of these first two digits to the Newcomb-Benford distribution, often used to detect frauds. Our finding is that there is no evidence that cumulative and daily numbers of confirmed cases and deaths for all these countries have different first or second digit distributions. We also show that the Newcomb-Benford distribution cannot be rejected for these data.

      les données, le code R et le fichier markdown pour réaliser les graphiques sont disponibles sur le site de l’auteur (avec des données mises à jour au 18 mai…)
      https://sites.google.com/site/homepagejfc/publications

  • Revealed: Government officials say permits for mega-plantation in Papua were falsified An area nearly the size of Paris has already been cleared on the basis of the allegedly fraudulent permits, cutting a hole in a vast stretch of rainforest on the island of New Guinea. %
    https://news.mongabay.com/2019/12/revealed-government-officials-say-permits-for-mega-plantation-in-papua-were-falsified/?n3wsletter

    An area nearly the size of Paris has already been cleared on the basis of the allegedly fraudulent permits, cutting a hole in a vast stretch of rainforest on the island of New Guinea.

    #forêt #déforestation #Papouasie #industrie_palmiste #falsification

  • Des points d’eau ont été effacés des cartes IGN pour ne pas avoir à les protéger des pesticides
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/06/comment-des-points-d-eau-proteges-des-pesticides-ont-disparu-des-cartes-ign_

    Des sources intermittentes ou petits ruisseaux, autour desquels il est interdit d’épandre des pesticides, ont été gommés à la faveur d’une révision du réseau hydrographique. Par Martine Valo

    Redoutable pour la vie aquatique, dommageable pour la santé des humains et les coûts des unités de production d’eau potable, la contamination généralisée des cours d’eau par les pesticides est aussi embarrassante vis-à-vis de l’Union européenne. La France s’est en effet engagée à restaurer le bon état de ses ressources hydriques. Or non seulement le recours aux produits phytosanitaires ne baisse pas (sauf dans les parcs et jardins), mais il augmente (+ 12 % encore en 2017), essentiellement dans l’agriculture.

    Un rapport sur la protection des points d’eau, commandé par le gouvernement en septembre 2018, publié sur le site du Conseil général de l’environnement et du développement durable le 1er juillet, lève une partie du voile sur les mécanismes qui conduisent à cette absence de progrès. Un nouveau moyen de réduire les superficies sans pesticides est en effet récemment apparu : recenser officiellement moins de points ou de cours d’eau.
    Depuis 2005, en effet, rivières et ruisseaux sont protégés des pollutions diffuses par une zone d’au moins cinq mètres enherbée ou plantée de haies, exempte de tout pesticide. Actuellement, les autorisations de près de 500 produits exigent une bande sans épandage plus large (de 10, 50, 100 mètres ou plus). Mais les règles sont loin d’être respectées. De plus, à l’occasion d’une mise à jour du réseau hydrographique menée depuis 2015 sous la houlette des préfets, des sources intermittentes, des cours d’eau – même dotés d’un nom –, des rus de fond de parcelle ont été gommés ou requalifiés en fossés – qui eux ne nécessitent qu’une protection d’un mètre, voire de 30 centimètres par endroits.

    Possibilité d’interprétations locales

    C’est ce que constatent Bruno Cinotti et Anne Dufour, les deux inspecteurs mandatés par le ministère de la transition écologique et solidaire et par celui de l’agriculture et de l’alimentation pour prendre la mesure d’une situation particulièrement conflictuelle. En moins de deux ans, la nouvelle carte de l’eau a suscité des protestations dans 45 départements où les associations de défense de la nature ont formulé 38 recours gracieux, les organisations agricoles 14, les fédérations de pêche 6 ; de plus 39 recours contentieux ont été déposés devant les tribunaux administratifs de 28 départements.
    Le travail de recensement a entraîné une mobilisation importante, « en particulier des services de l’Etat et des organisations agricoles », selon les deux inspecteurs. Mais « dans de nombreux départements, le jeu d’acteurs et les rapports de force locaux ont conduit à une réduction, parfois forte par comparaison au nouveau référentiel national, du réseau hydrographique protégé par des zones non traitées », observent-ils. Autrement dit, des cours d’eau figurant sur les cartes de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) ont tout bonnement disparu.

    Les services de l’Etat devaient tenir compte des documents de l’IGN, mais également d’autres cartes départementales établies à partir de 2015, en réponse aux « demandes insistantes » de la profession agricole qui voulait exclure de la réglementation les fossés creusés par l’homme, relatent les inspecteurs. Le gouvernement a alors arrêté une nouvelle définition légale du point d’eau. Il s’agit d’un « écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année », sans être forcément permanent.
    Depuis, l’arrêté interministériel du 4 mai 2017 a introduit la possibilité d’interprétations locales, ouvrant la voie à des pressions renouvelées sur le terrain. Cet arrêté, qui remplaçait un précédent de 2016 abrogé pour vice de forme, a lui-même été en partie annulé par le Conseil d’Etat le 26 juin, jugé insuffisamment protecteur à l’égard des riverains et des points d’eau…

    Finalement, les rapporteurs soulignent la grande disparité des arrêtés préfectoraux départementaux. Au moins 44 départements ont à présent « une protection des points d’eau au moins équivalente » à celle d’avant l’arrêté de 2017, tandis que d’autres ont perdu 29 %, voire davantage, de leurs linéaires par rapport aux cartes IGN. Le Pas-de-Calais, Mayotte et la Réunion ne sont pas parvenus à accomplir ce travail. Les inspecteurs décernent, au passage, un bon point à la Bretagne pour le relevé très complet de son réseau hydrographique.

    #pesticides #eau #falsification #Pravda_partout_géographie_nulle_part

  • Des points d’eau ont été effacés des cartes IGN pour ne pas avoir à les protéger des pesticides
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/06/comment-des-points-d-eau-proteges-des-pesticides-ont-disparu-des-cartes-ign_

    Des sources intermittentes ou petits ruisseaux, autour desquels il est interdit d’épandre des pesticides, ont été gommés à la faveur d’une révision du réseau hydrographique.
    De plus, à l’occasion d’une mise à jour du réseau hydrographique menée depuis 2015 sous la houlette des préfets, des sources intermittentes, des cours d’eau – même dotés d’un nom –, des rus de fond de parcelle ont été gommés ou requalifiés en fossés – qui eux ne nécessitent qu’une protection d’un mètre, voire de 30 centimètres par endroits.

    Je rappelle qu’il existe https://www.openstreetmap.org où_vous pouvez modifier les cartes et remettre les cours d’eau.

    #carto #triche #agricole #pollution #paywall

    • "Un nouveau moyen de réduire les superficies sans pesticides est en effet récemment apparu : recenser officiellement moins de points ou de cours d’eau."

      Un rapport sur la protection des points d’eau, commandé par le gouvernement en septembre 2018, publié sur le site du Conseil général de l’environnement et du développement durable le 1er juillet, lève une partie du voile sur les mécanismes qui conduisent à cette absence de progrès. Un nouveau moyen de réduire les superficies sans pesticides est en effet récemment apparu : recenser officiellement moins de points ou de cours d’eau.
      Depuis 2005, en effet, rivières et ruisseaux sont protégés des pollutions diffuses par une zone d’au moins cinq mètres enherbée ou plantée de haies, exempte de tout pesticide. Actuellement, les autorisations de près de 500 produits exigent une bande sans épandage plus large (de 10, 50, 100 mètres ou plus). Mais les règles sont loin d’être respectées. De plus, à l’occasion d’une mise à jour du réseau hydrographique menée depuis 2015 sous la houlette des préfets, des sources intermittentes, des cours d’eau – même dotés d’un nom –, des rus de fond de parcelle ont été gommés ou requalifiés en fossés – qui eux ne nécessitent qu’une protection d’un mètre, voire de 30 centimètres par endroits.

      Possibilité d’interprétations locales

      C’est ce que constatent Bruno Cinotti et Anne Dufour, les deux inspecteurs mandatés par le ministère de la transition écologique et solidaire et par celui de l’agriculture et de l’alimentation pour prendre la mesure d’une situation particulièrement conflictuelle. En moins de deux ans, la nouvelle carte de l’eau a suscité des protestations dans 45 départements où les associations de défense de la nature ont formulé 38 recours gracieux, les organisations agricoles 14, les fédérations de pêche 6 ; de plus 39 recours contentieux ont été déposés devant les tribunaux administratifs de 28 départements.
      Le travail de recensement a entraîné une mobilisation importante, « en particulier des services de l’Etat et des organisations agricoles », selon les deux inspecteurs. Mais « dans de nombreux départements, le jeu d’acteurs et les rapports de force locaux ont conduit à une réduction, parfois forte par comparaison au nouveau référentiel national, du réseau hydrographique protégé par des zones non traitées », observent-ils. Autrement dit, des cours d’eau figurant sur les cartes de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) ont tout bonnement disparu.

      Les services de l’Etat devaient tenir compte des documents de l’IGN, mais également d’autres cartes départementales établies à partir de 2015, en réponse aux « demandes insistantes » de la profession agricole qui voulait exclure de la réglementation les fossés creusés par l’homme, relatent les inspecteurs. Le gouvernement a alors arrêté une nouvelle définition légale du point d’eau. Il s’agit d’un « écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année », sans être forcément permanent.
      Depuis, l’arrêté interministériel du 4 mai 2017 a introduit la possibilité d’interprétations locales, ouvrant la voie à des pressions renouvelées sur le terrain. Cet arrêté, qui remplaçait un précédent de 2016 abrogé pour vice de forme, a lui-même été en partie annulé par le Conseil d’Etat le 26 juin, jugé insuffisamment protecteur à l’égard des riverains et des points d’eau…

      Finalement, les rapporteurs soulignent la grande disparité des arrêtés préfectoraux départementaux. Au moins 44 départements ont à présent « une protection des points d’eau au moins équivalente » à celle d’avant l’arrêté de 2017, tandis que d’autres ont perdu 29 %, voire davantage, de leurs linéaires par rapport aux cartes IGN. Le Pas-de-Calais, Mayotte et la Réunion ne sont pas parvenus à accomplir ce travail. Les inspecteurs décernent, au passage, un bon point à la Bretagne pour le relevé très complet de son réseau hydrographique.

      #pesticides #eau #falsification #Pravda_partout_géographie_nulle_part

  • L’archéologie, donc la science et des universitaires, sont utilisés de manière frauduleuse pour servir des intérêts politiques et, au final, voler toujours plus de terres aux Palestinien.ne.s. Et il ne faudrait pas mêler l’université au boycott ?

    Israël utilise l’archéologie pour effacer l’histoire non juive
    Talya Ezrahi et Yonathan Mizrachi, Forward, le 29 mai 2019
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/06/03/israel-utilise-larcheologie-pour-effacer-lhistoire-non-juive

    en Israël, l’archéologie a toujours été liée au projet de construction de la nation. L’historien Amos Elon a un jour expliqué que les archéologues israéliens ne font pas des fouilles que pour découvrir et connaître, mais pour réassurer leurs racines.

    #Palestine #archéologie #boycott_universitaire #BDS #colonisation #histoire #roman_national #mythe_fondateur #falsification #historicisation #Cité_de_David #Silwan

  • David Dufresne
    @davduf
    https://twitter.com/davduf/status/1131867641281417217
    05:57 - 24 mai 2019

    La Lettre du Préfet Grimaud ressurgit aujourd’hui sur Twitter, dans une version tronquée. Celle republiée dans la revue Liaisons (@prefpolice) en mai 2018, où il manque LE passage, situé à l’origine à la fin de la première page, avant le § de la 2e page

    David Dufresne
    @davduf
    08:20 - 24 mai 2019

    Beauté de Twitter, @LarocheMatthias a retrouvé l’original en version PDF : https://sd-1.archive-host.com/membres/up/1151058893/divers/MGrimaud_lettre_29mai68.pdf

    in http://police.etc.over-blog.net/article-la-police-republicaine-66753429.html

  • Enquête sur la science sous influence des millions de Coca-Cola
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/08/enquete-sur-la-science-sous-influence-des-millions-de-coca-cola_5459509_3244

    Montants faramineux. Experts introuvables. Résultats non publiés. Opérations marketing maquillées en recherches. Un « institut » à but purement lucratif piloté par des célébrités de la médecine française. Voilà un échantillon des étonnantes découvertes de l’enquête menée par Le Monde sur les millions d’euros distribués par #Coca-Cola aux professionnels de santé français ces dix dernières années.

    #paywall #falsification #mensonge

    • Enquête sur la science sous influence des millions de Coca-Cola
      Le roi du soda finance professionnels de santé et chercheurs pour faire oublier les risques liés à ses boissons. La firme a dépensé 8 millions d’euros en France depuis 2010.

      Montants faramineux. Experts introuvables. Résultats non publiés. Opérations marketing maquillées en recherches. Un « institut » à but purement lucratif piloté par des célébrités de la médecine française. Voilà un échantillon des étonnantes découvertes de l’enquête menée par Le Monde sur les millions d’euros distribués par Coca-Cola aux professionnels de santé français ces dix dernières années.
      A l’origine, un geste de transparence inédit pour la marque de soda la plus célèbre du monde, plus connue pour entretenir le secret autour de ses recettes comme de ses activités.

      Une enquête dévastatrice

      A la fin de l’été 2015, le New York Times publie un article dévastateur pour la réputation de la multinationale. Le quotidien américain dévoile son implication dans la coordination et le financement d’un « réseau mondial sur la balance énergétique » (« global energy balance network »).
      Depuis plusieurs années, cette organisation réunit des scientifiques influents qui propagent une « solution » à l’épidémie mondiale d’obésité par le biais d’articles publiés dans les revues médicales, d’interventions à des conférences et par les réseaux sociaux. Faites plus d’exercice sans trop vous préoccuper de réduire vos apports en calories : tel est le discours de ces experts qui, à contre-courant des spécialistes en santé publique, passent sous silence le rôle de l’alimentation pour plutôt mettre en avant le manque d’activité physique.

      Le message est parfaitement calibré pour détourner l’attention des Sprite, Fanta et autres Minute Maid, propriétés de Coca-Cola, leader mondial du secteur. Or, en parallèle, les données scientifiques s’accumulent et mettent en cause les boissons sucrées dans l’explosion de l’obésité et du diabète de type 2 sur la planète entière. Une canette de 33 centilitres du soda couleur caramel contient l’équivalent de sept morceaux de sucre (35 grammes). A l’instar de la France en 2012, de nombreux pays adoptent d’ailleurs des « taxes soda » pour contrer ces tendances.

      Aux Etats-Unis, les révélations du New York Times font scandale. Le PDG de Coca-Cola en personne promet alors la transparence sur les financements versés par la firme. Sur son site sont publiés les noms de plusieurs centaines d’experts et la liste des activités qu’elle a financées aux Etats-Unis depuis le début de la décennie : 21,8 millions de dollars (19,4 millions d’euros) pour des projets de recherche et 96,8 millions pour des partenariats. Dans la foulée, elle rend ces informations publiques dans une demi-douzaine de pays.

      En France, l’insistance de l’ONG Foodwatch contraint Coca-Cola à les publier en avril 2016. Ce sont ces données, depuis mises à jour, que Le Monde a passées au crible.
      Ainsi, depuis 2010, Coca-Cola a octroyé plus de 8 millions d’euros à des experts et à diverses organisations médicales, mais aussi sportives ou événementielles. En France comme ailleurs, des financements qui relèvent dans leur grande majorité de la communication ou du sponsoring pur, et non d’un authentique travail scientifique.

      Des experts très recherchés par les stratèges de l’influence
      Diététiciens, nutritionnistes ou médecins du sport : la plupart des dix-huit personnes nommées sont des professionnels de santé – les plus légitimes pour déconseiller la consommation de boissons sucrées à leurs patients, mais aussi dans les médias et les colloques. L’avis de ces « leaders d’opinion », une catégorie d’experts très recherchée par les stratèges de l’influence, fait autorité au sein de leur communauté.
      Interrogée par Le Monde, France Bellisle explique avoir été démarchée par Coca-Cola pour rédiger un article sur le rapport entre la consommation de boissons sucrées et le poids (conclusion : il n’existe pas « nécessairement » de relation causale). Directrice de recherche honoraire de l’Institut national de la recherche agronomique, la psychologue dit avoir été rémunérée 2 000 euros pour cette mission.

      Son article faisait partie d’un ensemble publié en 2011 dans un numéro hors série des Cahiers de nutrition et de diététique, une revue spécialisée destinée aux professionnels du domaine. Les six autres auteurs y déclaraient avoir été « normalement » rémunérés. Aucun n’a répondu aux questions du Monde. Les noms de deux d’entre eux ne figurent pas sur la liste de Coca-Cola, qui précise que certains experts avec lesquels elle a été en rapport « n’ont pas souhaité que leur collaboration soit mentionnée » en ligne. L’éditorial (« A la découverte des boissons rafraîchissantes sans alcool ») inaugurant ce numéro entièrement sponsorisé par la multinationale était signé par le département « nutrition » de Coca-Cola France.

      Des interventions payées entre 700 et 4 000 euros

      Un peu plus bas dans la liste, Bernard Guy-Grand se souvient, lui, d’avoir touché autour de 700 euros pour faire un topo sur l’aspartame lors d’une conférence à une date oubliée. Le « tarif syndical » selon cet ancien chef du service nutrition de l’Hôtel-Dieu (Paris). « Ce n’est pas un crime, ce n’est même pas un conflit d’intérêts ! », assure-t-il.

      Or depuis le début des années 2010, la possible nocivité des édulcorants intenses comme l’aspartame est l’objet de toutes les attentions. En France, une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) pointait en 2013 un risque accru de diabète chez les consommateurs de boissons light. Tandis qu’un rapport sur l’intérêt nutritionnel des édulcorants intenses de l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses), publié en 2015, concluait qu’une consommation régulière comportait des risques.
      Ancien président de la Société française de médecine du sport, aujourd’hui directeur médical de l’Union cycliste internationale, Xavier Bigard a indiqué au Monde avoir reçu 4 000 euros de Powerade, une marque de boissons « énergétiques » que possède Coca-Cola, pour une conférence « sur les règles d’hydratation du sportif », comme le consigne par ailleurs sa déclaration d’intérêts à l’Anses.

      Bernard Waysfeld, psychiatre spécialisé en nutrition, évoque le même montant pour une communication « sur les boissons des ados » lors d’un colloque qui s’est tenu en mai 2011. Une présentation qui, expose-t-il dans un mail, a été « longuement travaillée et harmonisée avec les responsables de Coca-Cola » et « a nécessité trois jours de préparation », sans compter la présentation (« une journée »). « Ma communication ne concernait donc pas le produit mais la sous-hydratation des ados. En effet comme vous le savez peut-être, la soif est un signe tardif, et si on ne boit pas avant d’avoir soif, on est de fait déjà déshydraté. »

      Une liste de spécialistes étonnante

      La liste des experts est cocasse à certains égards : elle comprend deux anthropologues, des noms erronés, des personnes dont il n’a pas été possible de trouver les coordonnées. Sur les 157 000 euros distribués par la firme au total, Le Monde n’est parvenu à se faire confirmer qu’une partie minime (11 700 euros), et par les professionnels de santé eux-mêmes. Sur ces dix-huit personnes, six n’ont pas répondu aux sollicitations du Monde.
      « Il s’agissait soit de l’aide à la rédaction de brochures, ou de l’animation sur certains de nos stands lors de congrès ou encore des interventions en tant que speaker lors de symposiums », explique Coca-Cola, sans en révéler les détails. La multinationale assure avoir mis un terme à ce type de collaboration après 2016. De fait, ses tableaux montrent une générosité en nette diminution après 2016 et son engagement à être transparente.

      Le caractère approximatif des informations fournies par la multinationale n’est cependant pas propre à la France. En 2018, des chercheurs en sociologie et en politiques publiques ont analysé l’ensemble des données publiées par Coca-Cola à travers le monde dans le cadre de son initiative de transparence. Ils les ont comparées avec les études publiées dans des revues scientifiques qui mentionnaient explicitement un financement de Coca-Cola. Résultat : sur 389 articles parus dans 169 revues scientifiques, signées par pas moins de 907 auteurs, la firme n’en nommait que 42 (soit moins de 5 %). Malgré ses promesses de clarté sur ses financements pour des travaux scientifiques, soulignaient les chercheurs dans leur article publié dans la revue European Journal of Public Health, « l’ampleur de la participation de Coca-Cola n’est toujours pas connue ».
      Cette opacité se dégage également de l’analyse de la liste, bien plus longue, des « activités dans les domaines de la nutrition et de l’activité physique » que Coca-Cola finance en France. Le montant total atteint ici 7,8 millions.

      Des conférences sponsorisées

      Pour leur grande majorité, les « partenariats » de Coca-Cola consistaient à sponsoriser des conférences réunissant des professionnels de santé. Ainsi le salon annuel Dietecom a-t-il bénéficié de plus de 140 000 euros entre 2010 et 2017. La Société française de médecine de l’exercice et du sport d’environ 80 000 euros de 2010 à 2016 dans le cadre de son « partenariat annuel avec la marque Powerade ». Les Entretiens de Bichat, un rendez-vous incontournable de la médecine en France, cumulent, eux, plus de 100 000 euros.

      Certains assument avec plus ou moins de bonheur ces pactes avec le leader mondial des boissons sucrées, dont les intérêts commerciaux s’entrechoquent avec leurs objectifs de soin. Thérèse Libert, vice-présidente de l’Association française des diététiciens nutritionnistes, explique que les 135 000 euros perçus par l’association entre 2010 et 2018 correspondent à l’achat d’un stand où le groupe communique sur ses produits lors du congrès annuel. Mais c’est aussi le cas de « 70 à 80 marques, comme les salades Florette ou Lipton », dit-elle. « Vous allez dans n’importe quel congrès, vous avez des partenariats ! » Aucune information sur ce sponsoring ne figure sur le site de l’association.

      Des projets de « recherche » dispendieux

      Près d’un tiers des financements de Coca-Cola, enfin, concerne trois coûteux travaux de « recherche » (2,4 millions d’euros). La somme la plus importante a été versée à CreaBio pour un « projet de recherche sur les édulcorants intenses » en 2014-2015. Facture : environ 930 000 euros. Aujourd’hui en liquidation judiciaire, CreaBio est une société commerciale dont le chiffre d’affaires atteignait plus de 500 000 euros en 2016. D’après les conclusions de cette étude menée sur 170 sujets, et publiée seulement en 2018, il n’existe aucune différence entre l’eau et les boissons contenant des « édulcorants basses calories » en termes d’effets sur « l’appétit, l’apport énergétique et les choix alimentaires ».
      Selon la déclaration d’intérêts de l’article, Marc Fantino, auteur principal et fondateur de CreaBio, a par ailleurs perçu des honoraires pour ses fonctions de « membre du comité consultatif et du bureau d’orateurs » de l’International Sweeteners Association (Association internationale pour les édulcorants), une organisation de lobbying dont Coca-Cola est membre aux côtés des fournisseurs d’édulcorants. M. Fantino n’a pu être joint par Le Monde.

      Numéro deux des dépenses de recherche de Coca-Cola : l’Institute for European Expertise in Physiology (IEEP), qui a reçu près de 720 000 euros au cours de la période 2010-2014 pour, une fois encore, un « projet de recherche sur les édulcorants intenses ». Lui aussi publié après un délai inhabituellement long, en 2018, l’article concluait à l’absence d’effets de la consommation de boissons gazeuses sur la sensibilité à l’insuline ou la sécrétion de cette hormone qui régule les quantités de glucose dans le sang.

      « On sait que les résultats leur appartiennent » Fabrice Bonnet, endocrinologue

      L’endocrinologue Fabrice Bonnet était l’investigateur principal de cet essai mené au CHU de Rennes. Coca-Cola a-t-elle eu un droit de regard sur les résultats ? « Bien sûr qu’ils ont regardé les conclusions, concède-t-il. On sait que les résultats leur appartiennent. » Interrogé sur la somme considérable déclarée par Coca-Cola, M. Bonnet se dit « un peu surpris ». Selon lui, l’étude, qui n’impliquait que 60 sujets, a coûté « entre 200 000 et 300 000 euros ». Pas plus. Le CHU de Rennes n’a pas souhaité communiquer au Monde ces informations financières, « couvertes par la confidentialité » les liant à l’IEEP.
      Derrière le nom pompeux de cet « Institut européen d’expertise en physiologie », qui a joué les intermédiaires entre Coca-Cola et l’hôpital, se cache en fait une société commerciale (chiffre d’affaires 2014 : 1,3 million d’euros). Son site succinct indique seulement que son activité se situe « à l’interface entre groupes industriels et monde académique ».

      Des instituts à but lucratif

      L’entreprise est dirigée par un drôle de duo. Le très médiatique docteur Frédéric Saldmann, qui exerce comme cardiologue et nutritionniste à l’Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris. Gourou des VIP et producteur à succès de pots-pourris de conseils sur la santé hérissés de points d’exclamation (Prenez votre santé en main ! Le Livre de poche, 2017), M. Saldmann est aussi un homme d’affaires. L’une de ses sociétés, Sprim, que dirige son épouse, est spécialisée en « conseil en stratégie et communication santé ».
      Ainsi qu’elle l’a confirmé par mail au Monde, Coca-Cola est cliente de Sprim. L’agence organise chaque année le congrès Dietecom, auquel la firme « a participé pendant plusieurs années entre 2010 et 2016 via un stand ou via des symposiums ».

      Le second « dirigeant » de l’IEEP, est une société civile au nom de Gérard Friedlander, le doyen de la faculté de médecine de l’université Paris-Descartes. En 2014, alors qu’il était en lice pour ce poste, ce professeur de physiologie à l’hôpital Georges-Pompidou avait suscité force railleries : une vidéo toujours en ligne le montrait, confortablement installé dans un gigantesque canapé beige, vanter in english les vertus des lotions anti-âge de la marque Lancaster.
      MM. Saldmann et Friedlander n’ont pas répondu aux sollicitations du Monde.

      Dernier bénéficiaire d’un financement de « recherche » de Coca-Cola, enfin, un autre institut au nom anglais dont le siège se situe en région lyonnaise. L’International Prevention Research Institute (Institut international pour la recherche en prévention, IPRI) a, lui, reçu 690 000 euros en 2012-2013 pour un « projet de recherche sur la consommation de sucres ».
      Dans la liste des publications de l’IPRI, un seul article correspond à cette « commande ». Paru en 2014 dans la revue European Journal of Cancer Prevention, il jugeait « rassurantes » les données sur l’association entre les boissons gazeuses, dont les colas, et le risque de cancer. Si la déclaration de financement de Coca-Cola y figure bien, la somme, elle, semble disproportionnée pour ce type de travaux scientifiques : dix pages d’analyses de données existantes, bibliographie comprise.

      Or les buts de cet « institut » qui n’a rien de public sont également lucratifs. L’IPRI est en effet divisé en deux sociétés. IPRI Management, dont le chiffre d’affaires dépassait 2,2 millions d’euros en 2015, a bénéficié du crédit impôt recherche pendant plusieurs années. Et IPRI Services, 1,1 million d’euros de chiffres d’affaires en 2014.

      Par mail, Peter Boyle, président de l’IPRI et auteur principal de l’article, explique que le financement incluait également « un rapport approfondi sur les édulcorants artificiels » et leur lien avec « la maladie ». « Ce dernier a été mené à terme » mais, comme « il ne montrait rien de nouveau » qui aurait « mérité d’être publié », il ne l’a jamais été. « C’était notre décision et notre seule décision », non celle de la firme, assure-t-il. Questionnée sur ces raisons, Coca-Cola n’a pas souhaité répondre.

  • Il est temps pour moi de faire une #recension sur #appropriation_culturelle et #Palestine, qui recouvre des sujets aussi larges que : #Houmous #Hummus #rrroumous #Chakchouka #falafel #couscous #Shawarma #zaatar #Nourriture #Cuisine #Danse #dabke #vêtements #langage #arabe #Art #Cinéma #Photos #Littérature #Poésie #Photographie #Documentaire ...

    Le Rrrizbollah aime le rrroumous
    @nidal, Loubnan ya Loubnan, le 10 octobre 2008
    https://seenthis.net/messages/97763

    Israel’s cuisine not always kosher but travelling well
    Stephen Cauchi, The Age, le 22 mai 2011
    http://seenthis.net/messages/493046

    Make Hummus Not War
    Trevor Graham, 2012
    https://seenthis.net/messages/718124

    NYC Dabke Dancers respond to ZviDance "Israeli Dabke"
    Dabke Stomp, Youtube, le 3 août 2013
    http://seenthis.net/messages/493046
    https://www.youtube.com/watch?v=JM9-2Vmq524

    La Chakchouka, nouveau plat tendance (PHOTOS)
    Rebecca Chaouch, HuffPost Maghreb, le 15 avril 2014
    http://seenthis.net/messages/493046

    Exploring Israel’s ‘ethnic’ cuisine
    Amy Klein, JTA, le 28 janvier 2015
    http://seenthis.net/messages/493046

    International Hummus Day : Israeli Entrepreneur’s Middle Eastern Food Celebration Is Still Political For Some
    Lora Moftah, IB Times, le 13 mai 2015
    http://seenthis.net/messages/493046

    Israel’s obsession with hummus is about more than stealing Palestine’s food
    Ben White, The National, le 23 mai 2015
    http://seenthis.net/messages/493046

    Palestine : étude d’un vol historique et culturel
    Roger Sheety, Middle East Eye, le 15 juillet 2015
    https://seenthis.net/messages/646413

    La « guerre du houmous »
    Akram Belkaïd, Le Monde Diplomatique, septembre 2015
    https://seenthis.net/messages/718124

    L’appropriation culturelle : y voir plus clair
    LAETITIA KOMBO, Le Journal En Couleur, le 31 août 2016
    https://seenthis.net/messages/527510

    Hummus restaurant
    The Angry Arab News Service, le 5 novembre 2016
    https://seenthis.net/messages/539732

    Le Houmous israélien est un vol et non une appropriation
    Steven Salaita, Al Araby, 4 September 2017
    https://seenthis.net/messages/632441

    Looted and Hidden – Palestinian Archives in Israel (46 minutes)
    Rona Sela, 2017
    https://seenthis.net/messages/702565
    https://www.youtube.com/watch?v=0tBP-63unME


    https://www.youtube.com/watch?v=KVTlLsXQ5mk

    Avec Cyril Lignac, Israël fait découvrir son patrimoine et sa gastronomie
    Myriam Abergel, Le Quotidien du Tourisme, le 27 janvier 2018
    http://seenthis.net/messages/493046

    Why does Virgin find “Palestinian couscous” offensive ?
    Gawan Mac Greigair, The Electronic Intifada, le 10 février 2018
    https://seenthis.net/messages/668039

    Maghreb : une labellisation du couscous moins anodine qu’il n’y paraît
    Le Point, le 13 février 2018
    https://seenthis.net/messages/764021

    Medieval Arabic recipes and the history of hummus
    Anny Gaul, Recipes, le 27 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/744327

    Que font de vieilles photos et de vieux films de Palestiniens dans les archives de l’armée israélienne ?
    Ofer Aderet, Haaretz, le 2 juillet 2018
    https://seenthis.net/messages/612498

    En Israël, une exposition montre des œuvres arabes sans le consentement des artistes
    Mustafa Abu Sneineh, Middle East Eye, le 17 juillet 2018
    https://seenthis.net/messages/708368

    Yalla
    https://seenthis.net/messages/716429

    Houmous, cuisine et diplomatie
    Zazie Tavitian, France Inter, le 21 août 2018
    https://seenthis.net/messages/718124

    Pourquoi un éditeur israélien a-t-il publié sans agrément un livre traduit d’essais en arabe ?
    Hakim Bishara, Hyperallergic, le 13 septembre 2018
    https://seenthis.net/messages/723466

    La nouvelle cuisine israélienne fait un carton à Paris
    Alice Boslo, Colette Monsat, Hugo de Saint-Phalle, Le Figaro, le 26 septembre 2018
    https://seenthis.net/messages/725555

    Cuisine, art et littérature : comment Israël vole la culture arabe
    Nada Elia, Middle East Eye, le 3 octobre 2018
    https://seenthis.net/messages/726570

    Pins Daddy - Israel Costume
    https://seenthis.net/messages/726570

    Shawarma, the Iconic Israeli Street Food, Is Slowly Making a Comeback in Tel Aviv
    Eran Laor, Haaretz, le 8 janvier 2019
    https://seenthis.net/messages/493046

    What is Za’atar, the Israeli Spice You Will Want to Sprinkle on Everything
    Shannon Sarna, My Jewish Learning, le 7 mars 2019
    https://seenthis.net/messages/767162

    #Vol #appropriation_culinaire #racisme #colonialisme #Invisibilisation #Histoire #Falsification #Mythologie #Musique #Musique_et_Politique #Boycott_Culturel #BDS

    ========================================

    En parallèle, un peu de pub pour la vraie cuisine palestinienne ou moyen-orientale :

    Rudolf el-Kareh - Le Mezzé libanais : l’art de la table festive
    https://seenthis.net/messages/41187

    Marlène Matar - Ma’idat Marlene min Halab
    https://seenthis.net/messages/537468

    La cuisine palestinienne, c’est plus que ce qu’on a dans l’assiette
    Laila El-Haddad, Electronic Intifada, le 15 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/612651

    Palestine : la cuisine de Jerusalem et de la diaspora
    Alain Kruger, France Culture, le 25 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671981

    La Palestine, ce n’est pas seulement de la géographie, c’est notre façon à nous de faire la cuisine, de manger, de bavarder
    Shira Rubin, Eater, le 9 novembre 2018
    https://seenthis.net/messages/737305

    Une écrivaine décrit la cuisine palestinienne et le monde qui l’entoure
    Mayukh Sen, The New-York Times, le 4 février 2019
    https://seenthis.net/messages/760255

    La Troika Libanaise
    https://www.facebook.com/LaTroikaLibanaise

    Les Ptits Plats Palestiniens de Rania
    https://lesptitsplatspalestiniensderania.wordpress.com

    Une Palestinienne à Paris
    https://unepalestinienneaparis.wordpress.com

    Hind Tahboub - Bandora
    https://www.bandoracuisine.com/bandora-cuisine

    Askini
    195 rue Saint-Maur
    75010 Paris
    https://www.facebook.com/askiniparis

    Ardi
    10 rue Lydia Becker
    75018 Paris
    https://www.facebook.com/ardiconceptstore

    Sharqi’s
    24 rue de l’Université
    34000 Montpellier
    https://www.facebook.com/Sharqis-1837468433036940

    La Palestine
    24 Rue Mazenod
    13002 Marseille
    https://www.lapalestine.fr

    #Livres_de_recettes #Restaurants #Traiteurs #Cheffes

  • Enquête judiciaire suite à la plainte d’un ancien salarié de la Caf du Val-de-Marne | 94 Citoyens
    https://94.citoyens.com/2019/enquete-judiciaire-suite-a-la-plainte-dun-ancien-salarie-de-la-caf-du-v


    (on notera la trace de feu sur le mur du bâtiment de la #CAF)

    Le Parquet de Créteil a ouvert une enquête suite à la plainte d’un ancien #contrôleur_assermenté de la Caf (Caisse d’allocations familiales) du Val-de-Marne, actuellement en procédure prud’homale avec cette administration, qui dénonce des irrégularités allant jusqu’à des #faux_en_écriture pour atteindre les objectifs. Des accusations intégralement démenties par la direction de la Caf. 

    C’est le Canard enchaîné qui a révélé dans son édition du 6 mars le dépôt de plainte du plaignant, Rémy H, 56 ans, déposée en décembre 2018 au Parquet National Financier. Une information confirmée par le PNF qui précise toutefois s’être dessaisi de l’affaire pour la renvoyer au Parquet de Créteil, l’affaire concernant principalement des faux. Saisi en janvier, le Parquet de Créteil indique avoir lancé une enquête actuellement en cours.

    Joint au téléphone, le plaignant dénonce deux types de faits. Le premier serait intervenu fin 2010. A l’époque, l’ancien contrôleur indique avoir découvert des contrôles réalisés en son nom, conclus d’une signature illisible n’étant pas la sienne. « A cette date, je n’ai pas réagi. Je n’avais que trois ans d’expérience dans le contrôle. Et puis ce n’était pas ma responsabilité qui était directement engagée », indique Rémy H. Des premiers éléments dont le Canard fait effectivement état dans son article, indiquant avoir vu les documents en question. C’est fin 2012 que le salarié se retrouve en porte-à-faux avec son administration. « En tant que contrôleur, je dois aller régulièrement collecter des pièces un peu partout à la Caisse primaire d’assurance maladie, au centre des impôts, auprès des #allocataires… et je ne passe à la Caisse d’allocations familiales qu’une fois par semaine. En novembre 2012, alors que je suis à la Caf, je découvre dans ma bannette une pile de rapports de contrôles que je n’ai pas réalisés et que l’on me demande de signer. Beaucoup sont des dossiers bidons qui concernent des familles qui n’avaient a priori pas de raison d’être contrôlées et qui ont des avis conformes. Cette fois, je refuse de signer car je ne suis pas à l’origine de ces rapports. » Rémy H précise ne pas être le seul contrôleur a avoir reçu son lot de rapports. « Sur la quinzaine de contrôleurs, nous ne sommes alors que deux à refuser de signer », précise-t-il, expliquant cette discipline par l’avancement et la notation des salariés conditionnés à la réalisation de leurs objectifs. C’est à partir de cette date que l’ancien salarié, « précédemment récompensé 3 fois en 5 ans », indique avoir vu ses conditions d’exercice se dégrader, avec notamment l’assignation d’objectifs de contrôles impossibles à réaliser. Selon son témoignage, le salarié se retrouve isolé dans sa cause. L’autre personne qui avait refusé de signer rentre dans le rang et prend des responsabilités dans l’organisation. Fin 2014 Rémy H se sent de plus en plus mal et est arrêté une dizaine de mois jusqu’en août 2015, date à laquelle il exprime son souhait de recommencer à travailler. Mais la situation ne s’améliore pas. En 2016, Rémy H, qui a par ailleurs un dossier médical chargé lié à une maladie intervenue quelques années avant, prépare alors son dossier pour bénéficier d’une pension d’invalidité et il est licencié en novembre 2016. Depuis, il a attaqué aux #Prud’hommes, considérant que son incapacité à travailler est directement liée à ce qu’il a vécu au sein de la Caf. A cette date, l’affaire est entre les mains du juge départiteur.

    #falsification

  • Old Palestinian photos & films hidden in IDF archive show different history than Israeli claims

    Palestinian photos and films seized by Israeli troops have been gathering dust in the army and Defense Ministry archives until Dr. Rona Sela, a curator and art historian, exposed them. The material presents an alternative to the Zionist history that denied the Palestinians’ existence here, she says.

    The initial reaction is one of incredulity: Why is this material stored in the Israel Defense Forces and Defense Ministry Archive? The first item is labeled, in Hebrew, “The History of Palestine from 1919,” the second, “Paintings by Children Who Go to School and Live in a Refugee Camp and Aspire to Return to Palestine.” The third is, “Depiction of the IDF’s Treatment and Harsh Handling of Palestinians in the Territories.”

    Of all places, these three reels of 16-mm film are housed in the central archive that documents Israel’s military-security activities. It’s situated in Tel Hashomer, near the army’s National Induction Center, outside Tel Aviv.

    IDF archive contains 2.7 million photos, 38,000 films

    The three items are barely a drop in an ocean of some 38,000 films, 2.7 million photographs, 96,000 audio recordings and 46,000 maps and aerial photos that have been gathered into the IDF Archive since 1948, by order of Israel’s first prime minister and defense minister, David Ben-Gurion. However, a closer perusal shows that this particular “drop in the ocean” is subversive, exceptional and highly significant.

    The footage in question is part of a collection – whose exact size and full details remain unknown – of “war booty films” seized by the IDF from Palestinian archives in raids over the years, though primarily in the 1982 Lebanon War.

    Recently, however, following a persistent, protracted legal battle, the films confiscated in Lebanon, which had been gathering dust for decades – instead of being screened in cinematheques or other venues in Israel – have been rescued from oblivion, along with numerous still photos. The individual responsible for this development is Dr. Rona Sela, a curator and researcher of visual history at Tel Aviv University.

    For nearly 20 years, Sela has been exploring Zionist and Palestinian visual memory. She has a number of important revelations and discoveries to her credit, which she has published in the form of books, catalogs and articles. Among the Hebrew-language titles are “Photography in Palestine/Eretz-Israel in the ‘30s and ‘40s” (2000) and “Made Public: Palestinian Photographs in Military Archives in Israel” (2009). In March, she published an article in the English-language periodical Social Semiotics on, “The Genealogy of Colonial Plunder and Erasure – Israel’s Control over Palestinian Archives.”

    Now Sela has made her first film, “Looted and Hidden: Palestinian Archives in Israel,” an English-language documentary that surveys the fate of Palestinian photographs and films that were “captured” and deposited in Israeli archives. It includes heretofore unseen segments from films seized by the IDF from Palestinian archives in Beirut. These documentary records, Sela says, “were erased from consciousness and history” for decades.

    Sela begins journey in 1998

    Getting access to the films was not easy, Sela explains. Her archival journey began in 1998, when she was researching Zionist propaganda films and photos that sought to portray the “new Jew” – muscular, proudly tilling the soil – in contradistinction, according to the Zionist perception, to the supposedly degenerate and loutish Palestinian Arab.

    “After spending a few years in the Central Zionist Archive in Jerusalem and in other Zionist archives, researching the history of Zionist photography and the construction of a visual propaganda apparatus supporting the Zionist idea, I started to look for Palestinian visual representation as well, in order to learn about the Palestinian narrative and trace its origins and influence,” she says.

    That task was far more complicated than anyone could have imagined. In some of the Zionist films and photos, Sela was able to discern, often incidentally, episodes from Palestinian history that had “infiltrated” them, as she puts it. For example, in Carmel Newsreels (weekly news footage screened at local cinemas) from 1951, showing the settlement of Jews in Jaffa, demolished and abandoned Arab homes are clearly visible.

    Subsequently, Sela spotted traces and remnants of a genuine Palestinian visual archive occasionally cropping up in Israeli archives. Those traces were not immediately apparent, more like an elusive treasure concealed here and there beneath layers of restrictions, erasures and revisions.

    Khalil Rassass, father of Palestinian photojournalism

    Thus, one day she noticed in the archive of the pre-state Haganah militia, stills bearing the stamp “Photo Rissas.” Digging deeper, she discovered the story of Chalil Rissas (Khalil Rassass, 1926-1974), one of the fathers of Palestinian photojournalism. He’s unknown to the general public, whether Palestinian or Israel, but according to Sela, he was a “daring, groundbreaking photographer” who, motivated by a sense of national consciousness, documented the pre-1948 Palestinian struggle.

    Subsequently she found hundreds of his photographs, accompanied by captions written by soldiers or Israeli archive staff who had tried to foist a Zionist narrative on them and disconnect them from their original context. The source of the photographs was a Jewish youth who received them from his father, an IDF officer who brought them back with him from the War of Independence as booty.

    The discovery was unprecedented. In contrast to the Zionist propaganda images that exalted the heroism of the Jewish troops and barely referred to the Palestinians, Rissas’ photographs were mainly of Palestinian fighters. Embodying a proud Palestinian stance, they focused on the national and military struggle and its outcome, including the Palestinians’ military training and deployment for battle.

    “I realized that I’d come across something significant, that I’d found a huge cache of works by one of the fathers of Palestinian photography, who had been the first to give visual expression to the Palestinian struggle,” Sela recalls. “But when I tried to learn more about Chalil Rissas, I understood that he was a forgotten photographer, that no one knew the first thing about him, either in Israel or elsewhere.”

    Sela thereupon decided to study the subject herself. In 1999, she tracked down Rissas’ brother, Wahib, who was working as a photographer of tourists on the Temple Mount / Haram a-Sharif in Jerusalem’s Old City. He told her the story of Chalil’s life. It turned out that he had accompanied Palestinian troops and leaders, visually documenting the battles fought by residents of the Jerusalem area during the 1948 War of Independence. “He was a young man who chose the camera as an instrument for changing people’s consciousness,” Sela says.

    Ali Za’arur, forgotten Palestinian photographer

    Around 2007, she discovered the archive of another forgotten Palestinian photographer, Ali Za’arur (1900-1972), from Azzariyeh, a village east of Jerusalem. About 400 of his photos were preserved in four albums. They also depicted scenes from the 1948 war, in which Za’arur accompanied the forces of Jordan’s Arab Legion and documented the battle for the Old City of Jerusalem. He photographed the dead, the ruins, the captives, the refugees and the events of the cease-fire.

    In the Six-Day War of 1967, Za’arur fled from his home for a short time. When he returned, he discovered that the photo albums had disappeared. A relative, it emerged, had given them to Jerusalem Mayor Teddy Kollek as a gift. Afterward, the Jerusalem Foundation donated them to the IDF Archive. In 2008, in an unprecedented act, the archive returned the albums to Za’arur’s family. The reason, Sela surmises, is that the albums were captured by the army in battle. In any event, this was, as far as is known, a unique case.

    Sela took heart from the discoveries she’d made, realizing that “with systematic work, it would be possible to uncover more Palestinian archives that ended up in Israeli hands.”

    That work was three-pronged: doing archival research to locate Palestinian photographs and films that had been incorporated into Israeli archives; holding meetings with the Palestinian photographers themselves, or members of their families; and tracking down Israeli soldiers who had taken part in “seizing these visual spoils” and in bringing them to Israel.

    In the course of her research Sela met some fascinating individuals, among them Khadijeh Habashneh, a Jordan-based Palestinian filmmaker who headed the archive and cinematheque of the Palestinian Cinema Institute. That institution, which existed from the end of the 1960s until the early ‘80s, initially in Jordan and afterward in Lebanon, was founded by three pioneering Palestinian filmmakers – Sulafa Jadallah, Hani Jawhariyyeh and Mustafa Abu Ali (Habashneh’s husband) – who sought to document their people’s way of life and national struggle. Following the events of Black September in 1970, when the Jordanian army and the Palestine Liberation Organization fought a bloody internecine war, the filmmakers moved to Lebanon and reestablished the PCI in Beirut.

    Meeting with Habashneh in Amman in 2013, Sela heard the story of the Palestinian archives that disappeared, a story she included in her new documentary. “Where to begin, when so much material was destroyed, when a life project falls apart?” Habashneh said to Sela. “I can still see these young people, pioneers, bold, imbued with ideals, revolutionaries, who created pictures and films and documented the Palestinian revolution that the world doesn’t want to see. They refused to be faceless and to be without an identity.”

    The archive established by Habashneh contained forgotten works that documented the Palestinians’ suffering in refugee camps, the resistance to Israel and battles against the IDF, as well as everyday life. The archive contained the films and the raw materials of the PCI filmmakers, but also collected other early Palestinian films, from both before and after 1948.

    Spirit of liberation

    This activity reflects “a spirit of liberation and revolt and the days of the revolution,” Habashneh says in Sela’s film, referring to the early years of the Palestinian national movement. That spirit was captured in underground photographs and with a minimal budget, on film that was developed in people’s kitchens, screened in tents in refugee camps and distributed abroad. Women, children, fighters, intellectuals and cultural figures, and events of historic importance were documented, Habashneh related. “As far as is known, this was the first official Palestinian visual archive,” Sela notes.

    In her conversation with Sela, Habashneh nostalgically recalled other, better times, when the Palestinian films were screened in a Beirut cinematheque, alongside other works with a “revolutionary spirit,” from Cuba, Chile, Vietnam and elsewhere. “We were in contact with filmmakers from other countries, who saw the camera as an instrument in the hands of the revolution and the people’s struggle,” she recalled.

    “Interesting cultural cooperation developed there, centering around revolutionary cinema,” Sela points out, adding, “Beirut was alive with an unprecedented, groundbreaking cultural flowering that was absolutely astonishing in terms of its visual significance.”

    IDF confiscates film archive

    But in 1982, after the IDF entered Beirut, that archive disappeared and was never seen again. The same fate befell two films made by Habashneh herself, one about children, the other about women. In Sela’s documentary, Habashneh wonders aloud about the circumstances in which the amazing collection disappeared. “Is our fate to live a life without a past? Without a visual history?” she asks. Since then, she has managed to reconstruct a small part of the archive. Some of the films turned up in the United States, where they had been sent to be developed. Copies of a few others remained in movie theaters in various countries where they were screened. Now in her seventies, Habashneh continues to pursue her mission, even though, as she told Sela during an early conversation, “the fate of the archive remains a puzzle.”

    What Habashneh wasn’t able to accomplish beginning in 1982 as part of a worldwide quest, Sela managed to do over the course of a few years of research in Israel. She began by locating a former IDF soldier who told her about the day on which several trucks arrived at the building in Beirut that housed a number of Palestinian archives and began to empty it out. That testimony, supported by a photograph, was crucial for Sela, as it corroborated the rumors and stories about the Palestinian archives having been taken to Israel.

    The same soldier added that he had been gripped by fear when he saw, among the photos that were confiscated from the archive, some that documented Israeli soldiers in the territories. He himself appeared in one of them. “They marked us,” he said to Sela.

    Soldiers loot Nashashibi photos & possessions, take photo from corpse

    Another former soldier told Sela about an unusual photo album that was taken (or looted, depending on one’s point of view) from the home of the prominent Nashashibi family in Jerusalem, in 1948. The soldier added that his father, who had served as an IDF officer in the War of Independence, entered a photography studio and made off with its archive, while other soldiers were busy looting pianos and other expensive objects from the Nashashibis. Another ex-soldier testified to having taken a photo from the corpse of an Arab. Over time, all these images found their way to archives in Israel, in particular the IDF Archive.

    Sela discovers IDF archive

    In 2000, Sela, buoyed by her early finds, requested permission from that archive to examine the visual materials that had been seized by the army in the 1980s. The initial response was denial: The material was not in Israel’s hands, she was told.

    “But I knew what I was looking for, because I had soldiers’ testimonies,” she says now, adding that when she persisted in her request, she encountered “difficulties, various restrictions and the torpedoing of the possibility of perusing the material.”

    The breakthrough came when she enlisted the aid of attorneys Michael Sfard and Shlomi Zacharia, in 2008. To begin with, they received word, confirmed by the Defense Ministry’s legal adviser, that various spoils taken in Beirut were now part of the IDF Archive. However, Sela was subsequently informed that “the PLO’s photography archive,” as the Defense Ministry referred in general to photographic materials taken from the Palestinians, is “archival material on matters of foreign affairs and security, and as such is ‘restricted material’ as defined in Par. 7(a) of the Archives Regulations.”

    Then, one day in 2010, Sela received a fax informing her that Palestinian films had been found in the IDF Archive, without elaboration, and inviting her to view them. “There were a few dozen segments from films, and I was astonished by what I saw,” she says. “At first I was shown only a very limited amount of footage, but it was indicative of the whole. On the basis of my experience, I understood that there was more.”

    A few more years of what Sela terms “endless nagging, conversations and correspondence” passed, which resulted in her being permitted to view dozens of segments of additional films, including some that apparently came from Habashneh’s archive. Sela also discovered another Palestinian archive that had been seized by the IDF. Established under the aegis of the PLO’s Cultural Arts Section, its director in the 1970s was the Lod-born painter and historian Ismail Shammout (1930-2006).

    One of the works in that collection is Shammout’s own film “The Urgent Call,” whose theme song was written and performed by the Palestinian singer Zainab Shathat in English, accompanying herself on the guitar. “The film was thought to be lost until I found it in the IDF Archive,” says Sela, who describes “The Urgent Call” as “a cry about the condition of Palestine, its sons and its daughters.”

    Viewing it takes one back in time to the late 1960s and early ‘70s, when the cinema of the Palestinian struggle briefly connected with other international revolutionary film movements.

    Legendary French filmmaker Jean-Luc Godard

    For example, in 1969 and 1970 Jean-Luc Godard, the legendary filmmaker of the French New Wave in cinema, visited Jordan and Lebanon several times with the Dziga Vertov Group of French filmmakers (named after the Soviet pioneer documentarian of the 1920s and ‘30s), who included filmmaker Jean-Pierre Gorin, who worked with Godard in his “radical” period. They came to shoot footage in refugee camps and in fedayeen bases for Godard’s film “Until Victory.” Habashneh told Sela that she and others had met Godard, assisted him and were of course influenced by his work. [Ed. note: Godard’s work on Palestine caused him to be accused of antisemitism by the Washington Post’s Richard Cohen and others. “In Hollywood there is no greater sin,” the Guardian reported.]

    Along with “The Urgent Call” – excerpts from which are included in her “Looted and Hidden” documentary – Sela also found another Shammout work in the IDF Archive. Titled “Memories and Fire,” it chronicles 20th-century Palestinian history, “from the days depicting the idyllic life in Palestine, via the documentation of refugeehood, to the documentation of the organizing and the resistance. To use the terms of the Palestinian cinema scholar and filmmaker George Khleifi, the aggressive fighter took the place of the ill-fated refugee,” she adds.

    Sela also found footage by the Iraqi director Kais al-Zubaidi, who worked for a time in the PLO’s Cultural Arts Section. His films from that period include “Away from Home” (1969) and “The Visit” (1970); in 2006 he published an anthology, “Palestine in the Cinema,” a history of the subject, which mentions some 800 films that deal with Palestine or the Palestinian people. [Ed. note: unfortunately it appears this book has never been translated into English.]

    IDF seals the archive for decades

    Some of the Palestinian movies in the IDF Archive bear their original titles. However, in many other cases this archival material was re-cataloged to suit the Israeli perspective, so that Palestinian “fighters” became “gangs” or “terrorists,” for example. In one case, a film of Palestinians undergoing arms training is listed as “Terrorist camp in Kuwait: Distribution of uniforms, girls crawling with weapons, terrorists marching with weapons in the hills, instruction in laying mines and in arms.”

    Sela: “These films and stills, though not made by Jewish/Israeli filmmakers or military units – which is the central criterion for depositing materials in the Israeli army archive – were transferred to the IDF Archive and subordinated to the rules of the State of Israel. The archive immediately sealed them for many decades and cataloged them according to its terminology – which is Zionist, Jewish and Israeli – and not according to the original Palestinian terminology. I saw places where the word ‘terrorists’ was written on photographs taken by Palestinians. But after all, they do not call themselves as such. It’s part of terminological camouflaging, which subordinated their creative work to the colonial process in which the occupier controls the material that’s captured.”

    Hidden Palestinian history

    Sela’s discoveries, which are of international importance, are not only a research, documentation and academic achievement: They also constitute a breakthrough in regard to the chronicling of Palestinian history. “Palestinian visual historiography lacks many chapters,” she observes. “Many photographs and archives were destroyed, were lost, taken as spoils or plundered in the various wars and in the course of the Israeli-Palestinian conflict.”

    From her point of view, the systematic collecting of Palestinian visual materials in the IDF Archive “makes it possible to write an alternative history that counteracts the content created by the army and the military archive, which is impelled by ideological and political considerations.” In the material she found in the army archive, she sees “images that depict the history of the Palestinian people and its long-term ties to this soil and this place, which present an alternative to the Zionist history that denied the Palestinians’ existence here, as well as their culture and history and the protracted tragedy they endured and their national struggle of many years.”

    The result is an intriguing paradox, such as one often finds by digging deep into an archive. The extensive information that Sela found in the IDF Archive makes it possible to reconstruct elements of the pre-1948 existence of the Palestinians and to help fill in the holes of the Palestinian narrative up until the 1980s. In other words, even if Israel’s intention was to hide these items and to control the Palestinians’ historical treasures, its actions actually abet the process of preservation, and will go on doing so in the future.

    Earlier groundbreaking discovery – confiscated Palestinians books & libraries

    Sela’s research on visual archival materials was preceded by another groundbreaking study – dealing with the written word – conducted by Dr. Gish Amit, an expert on the cultural aspects of Zionism at Ben-Gurion University of the Negev. Amit chronicled the fate of Palestinian books and libraries that, like the photographs and films Sela found, ended up in Israeli archives – including in the National Library in Jerusalem.

    In his 2014 book, “Ex-Libris: Chronicles of Theft, Preservation, and Appropriating at the Jewish National Library” (Hebrew), Amit trenchantly analyzes the foredoomed failure of any attempt to conceal and control the history of others. According to him, “an archive remembers its forgettings and erasures,” “documents injustice, and thus makes it possible to trace its paths” and “paves a way for forgotten histories which may, one day, convict the owners” of the documents.

    However, Amit also sees the complexity of this story and presents another side of it. Describing the operation in which the Palestinian books were collected by Israeli soldiers and National Library personnel during the War of Independence, he raises the possibility that this was actually an act involving rescue, preservation and accessibility: “On the one hand, the books were collected and not burned or left in the abandoned houses in the Arab neighborhoods that had been emptied of their inhabitants. Had they not been collected their fate would have been sealed — not a trace of them would remain,” he writes, adding, that the National Library “protected the books from the war, the looting and the destruction, and from illegal trade in manuscripts.”

    According to the National Library, it is holding about 6,500 Palestinian books and manuscripts, which were taken from private homes whose owners left in 1948. The entire collection is cataloged and accessible to the general public, but is held under the responsibility of the Custodian of Absentees’ Property in the Finance Ministry. Accordingly, there is no intention, in the near future, of trying to locate the owners and returning the items.

    Israeli control over history

    Sela views the existence of these spoils of war in Israel as a direct expression of the occupation, which she defines, beyond Israel’s physical presence in the territories, as “the control of history, the writing of culture and the shaping of identity.” In her view, “Israel’s rule over the Palestinians is not only geographic but extends also to culture and consciousness. Israel wants to erase this history from the public consciousness, but it is not being successful, because the force of the resistance is stronger. Furthermore, its attempts to erase Palestinian history adversely affect Israel itself in the end.”

    At this point, Sela resorts to a charged comparison, to illustrate how visual materials contribute to the creation of personal and collective identity. “As the daughter of Holocaust survivors,” she says, “I grew up in a home without photographic historical memory. Nothing. My history starts only with the meeting of my parents, in 1953. It’s only from then that we have photos. Before that – nothing.

    “I know what it feels like when you have no idea what your grandmother or grandfather looked like, or your father’s childhood,” she continues. “This is all the more true of the history of a whole people. The construction of identity by means of visual materials is very meaningful. Many researchers have addressed this topic. The fact is that Zionist bodies made and are continuing to make extensive and rational use of [such materials too] over a period that spans decades.”

    Sela admits that there is still much to be done, but as far as she’s concerned, once a crack appeared in the wall, there was no turning back. “There is a great deal of material, including hundreds of films, that I haven’t yet got to,” she notes. “This is an amazing treasure, which contains information about the cultural, educational, rural and urban life of the Palestinian people throughout the 20th century – an erased narrative that needs to be restored to the history books,” she adds.

    Asked what she thinks should be done with the material, she asserts, “Of course it has to be returned. Just as Israel is constantly fighting to retrieve what the Nazis looted from Jews in the Holocaust. The historical story is different, but by the same criterion, practice what you preach. These are cultural and historical materials of the Palestinian people.”

    The fact that these items are being held by Israel “creates a large hole in Palestinian research and knowledge,” Sela avers. “It’s a hole for which Israel is responsible. This material does not belong to us. It has to be returned to its owners. Afterward, if we view it intelligently, we too can come to know and understand highly meaningful chapters in Palestinian history and in our own history. I think that the first and basic stage in the process of conciliation is to know the history of the Other and also your own history of controlling the Other.”

    Defense Ministry response

    A spokesperson for the Defense Ministry, which was asked to comment on the holdings in the IDF Archive, the archive contains 642 “war booty films,” most of which deal with refugees and were produced by the UNRWA (the United Nations refugee relief agency) in the 1960s and 1970s. The ministry also noted that 158 films that were seized by the IDF in the 1982 Lebanon War are listed in orderly fashion in the reading-room catalog and are available for perusal by the general public, including Arab citizens and Palestinians.

    As for the Palestinian photographs that were confiscated, the Defense Ministry stated that there is no orderly record of them. There are 127 files of photographs and negatives in the archive, each of which contains dozens of photographs, probably taken between the 1960s and the 1980s, on a variety of subjects, including visits of foreign delegations to PLO personnel, tours of PLO delegations abroad, Palestinian art and heritage, art objects, traditional attire and Palestinian folklore, factories and workshops, demonstrations, mass parades and rallies held by the PLO, portraits of Arab personalities and PLO symbols.

    The statement adds that a few months ago, crates were located that were stamped by their original owners, “PLO/Department of Information and National Guidance and Department of Information and Culture,” during the evacuation of the archive’s storerooms in the Tzrifin base.

    https://israelpalestinenews.org/old-palestinian-photos-films-hidden-idf-archive-show-different-
    #historicisation #Israël #Palestine #photographie #films #archive #histoire #Khalil_Rassass #Ali_Za’arur
    ping @reka @sinehebdo @albertocampiphoto

  • Netanyahu likely to extend secrecy of some 1948 war documents 20 more years

    Defense establishment asked to lengthen classification period to 90 years, from 70, for material on Deir Yassin massacre, among other events

    Jonathan Lis and Ofer Aderet Oct 04, 2018

    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-netanyahu-likely-to-extend-secrecy-of-some-1948-war-documents-20-m

    Prime Minister Benjamin Netanyahu is expected to sign regulations extending the period of confidentiality for information in the defense archives from 70 years to 90 years. The Defense Ministry and other organization requested the extension to prevent the release this year of some materials relating to the period of the War of Independence in 1948.
    The extension is intended to prevent the exposure of intelligence sources and methods that are still in use today by security forces. The archives also include information that was received from foreign sources under the condition that it would not be released, say defense officials. The draft regulations state that even after 70 years have passed, exposure of some of the archival materials could harm national security. In 2010, Netanyahu extended the period of confidentiality for security archives from 50 years to 70 years.
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    The legal adviser to the Israel State Archives, Naomi Aldubi, circulated a draft of the new regulations to the relevant government ministries Wednesday. The document states that the new regulations will apply to materials held by the Shin Bet security service, the Mossad and the archives of the Israel Atomic Energy Commission, nuclear research centers and the Israel Institute for Biological Research. The new rules would also prevent the publication of raw intelligence from Military Intelligence as well as information concerning intelligence gathering for materials classified as secret and higher, along with materials concerning certain Israel Defense Forces and Defense Ministry units.
    The decision is expected to make life much more difficult for historians, other researchers and journalists and would also limit the public’s access to valuable historical information of public interest. For example, the new regulations would prevent the release of certain materials concerning the massacre at Deir Yassin in 1948.
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    In practice, the government will be able to prevent the release of any document related to the War of Independence that it wishes to keep secret. The new rules also contradict the recommendations of the supreme advisory council overseeing the Israel State Archives, which recommended extending the confidentiality of only some of the documents for five years.

    The Archives Law states that any person has the right to examine documents stored in the state archives, but also grants the government authority to restrict access according to the level of classification — for example, materials classified as “secret” — and according to the amount of time that has passed since the materials were created. This period ranges between 15 and 75 years, in accordance with the materials’ source and contents. For example, the classification period for the minutes of classified sessions of Knesset committees is limited to 20 years; for foreign policy documents the period is 25 years; for police archives, 30 years and for minutes of the security cabinet 50 years. Intelligence materials, including those of the Shin Bet, Mossad, Atomic Energy Commission and Biological Institute, remain classified for 70 years.
    Even after this period expires, the state archives and other archives, such as the IDF Archives, have not acted on their own initiative to release the materials. In practice, the end of the classification period alone is not sufficient for automatic declassification of the material. First, the chief archivist must examine the materials. After that, a special ministerial committee, headed by the justice minister, has the right to apply additional restrictions on access to them.
    The committee used its power to prohibit access to the so-called Riftin report on extrajudicial executions carried out by the Haganah pre-independence army. In 1998, half a century after the report was written, its confidentiality period expired, after which it should have been unsealed. In the 20 years that have passed since then, two state archivists requested, and received, extensions of the classification period from the ministerial committee.
    The draft proposal does stipulate that the relevant organizations must draw up new protocols that would enable the unsealing of classified materials after 50 years, on their own initiative. In addition, they would be instructed to conduct an annual review of their classified documents in order to determine whether they can be declassified.

  • 70 ans de photographie pour la Palestine :

    Depuis l’invention de la photographie, l’impérialisme a fait des films pour empêcher ceux qu’il opprimait d’en faire
    Jean-Luc Godard, El Fatah, juillet 1970
    https://seenthis.net/messages/700867

    Robert Capa au service des mythes fondateurs de l’état d’Israël
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 13 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/699822

    Looted and Hidden – Palestinian Archives in Israel (46 minutes)
    Rona Sela, 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=0tBP-63unME

    Que font de vieilles photos et de vieux films de Palestiniens dans les archives de l’armée israélienne ?
    Ofer Aderet, Haaretz, le 1er juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612498

    « Saison France Israël »
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 4 juin 2018
    https://seenthis.net/messages/699822

    Retrait de Bernard Plossu de la « Saison France Israël »
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 9 juin 2018
    https://seenthis.net/messages/699822

    #Palestine #Nakba #Photographie #Vol #Invisibilisation #Histoire #Falsification #Mythologie #Boycott_Culturel #BDS

  • Looted and Hidden – Palestinian Archives in Israel (46 minutes)
    Rona Sela, 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=0tBP-63unME

    Ce documentaire avait été évoqué ici à travers :

    Que font de vieilles photos et de vieux films de Palestiniens dans les archives de l’armée israélienne ?
    Ofer Aderet, Haaretz, le 1er juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612498

    On y voit :

    The Urgent Call of Palestine, une chanson écrite par Lalita Panjabi, interpétée par Zeinab Shaath, dans un clip tourné par Ismail Shammout en 1973 :
    https://www.youtube.com/watch?v=KVTlLsXQ5mk

    #Palestine #Nakba #Photographie #Documentaire #Rona_Sela #Vol #Invisibilisation #Histoire #Falsification #Mythologie #Musique #Musique_et_Politique #Zeinab_Shaath #Boycott_Culturel #BDS

    • Bonjour Emmanuel, est-il possible de récupérer les paroles de la chanson : « the urgent call of Palestine » ?...Je découvre tout ce travail sur les archives ! extraordinaire !

    • Les paroles sont à la fin de cette entrevue :

      The Urgent Call of Palestine - An Interview with Zeinab Shaath
      Rona Sela, le 8 février 2018
      http://www.ronasela.com/en/details.asp?listid=85

      The Urgent Call of Palestine
      Lyrics: Lalita Panjabi

      Can’t you hear
      The Urgent call of Palestine
      Tormented, tortured, bruised and battered
      and all her sons and daughters scattered
      Can’t you hear
      The sweet sad voice of Palestine
      She whispers above the roars of the guns
      Beckoning to all her daughters and suns
      Can’t you hear
      The agony of Palestine
      Liberation banner, raise it high
      for Palestine
      Let us do or die
      Let us hear the urgent call of Palestine

  • Très bon texte de ce blog de critique d’art sur le site du Monde :

    « Saison France Israël »
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 4 juin 2018
    http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2018/06/04/saison-france-israel

    Sous couvert d’événements culturels, cette « Saison » est une manifestation de propagande de la part du gouvernement de l’état d’Israël, tentant par tous les moyens (« greenwashing » écologique, « pinkwashing » homophile, « techwashing » de la « start-up nation », etc.) de faire oublier sa nature violente, belliqueuse et coloniale, et espérant que quelques manifestations culturelles effaceront dans l’esprit des Français l’évidence que ce gouvernement d’extrême-droite refuse toute solution autre que la colonisation. Au lendemain des tueries de Gaza, l’inauguration de cette « Saison » est une infâmie dont se rendent coupables nos gouvernants, les institutions culturelles et les artistes qui y participent.

    J’invite tous les critiques d’art à refuser d’écrire sur ces manifestations. Et s’ils sont contraints de le faire, qu’au moins ils remettent cette « Saison » dans son contexte, celui d’un effort de propagande visant à dissimuler des crimes.

    Au passage, je découvre son démontage passionnant de Robert Capa ici :

    Robert Capa au service des mythes fondateurs de l’état d’Israël
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 13 octobre 2015
    http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2015/10/13/robert-capa-au-service-des-mythes-fondateurs-de-letat-di

    Premier mythe : Israël est un défenseur de la civilisation (occidentale, bien sûr), les Arabes sont des attaquants non civilisés. Cette fiction néo-colonialiste est bien connue et toujours active. Dans les photographies de Capa, il n’y a pratiquement pas d’Arabes (ils représentaient quand même la majorité de la population), les rares spécimens (seuls quatre identifiés apparemment) montrés sont défaits, prisonniers, blessés, vus de loin, stéréotypés. Les seuls Arabes qui, photographiquement, sont traités comme les Juifs (portraits « nobles ») sont des Druzes de Galilée, lesquels se battaient aux côtés des Juifs. Aucun village arabe détruit ou vidé de ses habitants n’est photographié, aucune victime des massacres ou des viols n’est visible, aucun signe de l’épuration ethnique en cours n’est présent.

    #Palestine #Saison_France_Israël #Boycott_Culturel #BDS #Robert_Capa #Photographie #Histoire #Falsification #Mythologie

  • #Ausencias (absences)

    «Ausencias» es un proyecto expositivo que partiendo de material fotográfico de álbumes familiares muestra veintisiete casos a través de los cuales se pone rostro al universo de los que ya no están: trabajadores, militantes barriales, estudiantes, obreros, profesionales, familias enteras; ellas y ellos víctimas del plan sistemático de represión ilegal y desaparición forzada de personas, instaurado por la dictadura militar argentina y la brasilera.
    Son imágenes de desaparecidos y sobrevivientes en un mismo lugar con 30 años de diferencia.
    “Partí de una necesidad expresiva personal de ponerle presencia a la ausencia, pero al mismo tiempo de buscar aportar a la memoria”, señaló Germano, fotógrafo radicado en España, cuyo hermano Eduardo fue secuestrado a los 18 años en 1976

    http://www.gustavogermano.com


    #absence #photographie #desaparecidos #disparus #Argentine #Brésil #Uruguay #Colombie #ceux_qui_restent #celles_qui_restent #histoire #dictature_militaire #mémoire #Gustavo_Germano #albums_de_famille #celleux_qui_restent
    cc @albertocampiphoto @philippe_de_jonckheere

    @reka : ça ne serait pas aussi un peu en lien avec la #géographie_du_plein et la #géographie_du_vide ?

  • #Lactalis, roi de la dissimulation

    Bien avant le scandale des #salmonelles, Lactalis s’était déjà distingué en cachant ses défaillances aux pouvoirs publics. #Falsification_de_produits, optimisation fiscale, rejets polluants, etc., Mediacités s’est replongé dans les dossiers d’un empire très secret.


    https://www.mediacites.fr/nantes/enquete-nantes/2018/01/12/lactalis-roi-de-la-dissimulation
    #évasion_fiscale #pollution #industrie_laitière #France #paywall

    • http://www.liberation.fr/france/2018/01/12/lactalis-emmanuel-besnier-le-boss-invisible_1622133

      A la tête du géant de l’agro-alimentaire depuis près de dix-huit ans, le Mayennais cultive le secret dans sa vie comme dans son groupe. Au point que les ministres n’ont pas son portable.

      Les doigts d’une main sont beaucoup trop nombreux pour compter les interviews qu’Emmanuel Besnier a accordées à la presse - nous aussi avons tenté d’entrer en contact, mais en vain… Depuis qu’il est patron de l’empire laitier Lactalis, c’est encore plus simple : il n’a pas parlé à un journaliste. Une rare photo de lui existe, réalisée à Zagreb en 2007 au ministère croate de l’Agriculture (ci-contre). Lors de sa venue vendredi à Bercy pour répondre à la convocation de Bruno Le Maire, il a emprunté une entrée discrète afin d’échapper aux objectifs des photographes. Alors que les syndicalistes agricoles se voient accorder audience plus qu’exceptionnellement, la grande majorité des 15 000 salariés français du groupe Lactalis n’ont jamais rencontré Emmanuel Besnier car il ne se rend jamais dans ses usines. Les ministres de l’Agriculture qui se succèdent rue de Varenne ne connaissent pas son numéro de portable. « Je ne l’ai même jamais rencontré », nous confiait Stéphane Le Foll avant de quitter son ministère en 2017. Au stade de Laval, l’héritier de Lactalis assiste aux matchs de son équipe de foot préférée (dont il est actionnaire et sponsor) depuis sa loge aux mêmes vitres fumées que sa berline. Dans un restaurant de la préfecture de la Mayenne où il a ses habitudes, il déjeune dans un salon privé. Il refuse de publier les comptes de son groupe, qui ne l’ont été qu’une fois et sous la contrainte lors de l’OPA hostile mais réussie contre l’Italien Parmalat en 2011. « Il a repris l’adage de son père : le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit », a confié un jour à Paris Match son ami Jean Arthuis, eurodéputé et ex-ministre, un des rares à le fréquenter.

      La 8e fortune française.
      S’il est invisible et muet, Besnier pèse très lourd. En 2017, le magazine Forbes l’a classé 8e fortune française et 116e mondiale, avec 11,3 milliards de dollars (9,32 milliards d’euros). Pour mémoire, quatre ans plus tôt, elle était estimée à 4,3 milliards de dollars. De quoi investir dans un jet privé, des costumes et des propriétés de luxe sous les tropiques ou fréquenter le Fouquet’s et les clubs du moment ? Que nenni. Le milliardaire élancé (1,90 mètre), à l’élégance sobre (dit-on), ne se rend pas davantage au Rotary Club ou au Lions Club. Ni ne fraye parmi les politiques en vue, les puissants des affaires ou les cercles parisiens. Le PDG n’a aucune vie publique, à l’instar de son paternel Michel.

      C’est la mort de ce dernier en juin 2000 d’une crise cardiaque dans sa maison de Marbella qui l’a propulsé dans le fauteuil de PDG de Lactalis, groupe familial qu’il avait rejoint immédiatement après ses études à l’Institut supérieur de gestion, à Paris. Il n’a alors que 29 ans. Plus tôt, l’héritier a étudié dans deux institutions catholiques de Laval, sa ville de naissance. Après ses études supérieures, Emmanuel Besnier s’est forgé une expérience dans la production aux Etats-Unis, puis dans la logistique et les questions commerciales en Espagne. Avant de rejoindre le siège lavallois en 1995 pour devenir directeur du développement et occuper un bureau voisin de celui du paternel durant cinq ans. Ses interlocuteurs le disent solitaire, calme, franc et peu adepte du haussement de ton, à l’inverse de son père. Mais il serait ferme, pour ne pas dire intransigeant et brutal : à l’image de sa gestion de la crise avec les producteurs-fournisseurs de lait depuis 2016.

      En 4×3.
      Le propriétaire du leader mondial du secteur (avec sa sœur et son frère, actionnaires à 49 % du groupe mais sans responsabilité opérationnelle) a soufflé ses 47 bougies en septembre dans son château du XIXe avec sa femme et leurs trois enfants. C’est son père qui avait acheté en 1973 cette demeure d’Etrammes, près de Laval, où il a vécu au quotidien et vient désormais en famille le week-end profiter du court de tennis, de la piscine et du sauna. Pour l’anecdote, à l’occasion de son mariage, le publicitaire Jean-Claude Decaux, qui travaille avec Lactalis, avait décidé de placarder dans les panneaux 4 × 3 de Laval des affiches « Félicitations président ! » Furieux, le tout frais époux avait fait tout enlever. A Paris, le cadet loge dans un appartement du VIIe arrondissement situé près de ceux de son frère et de sa sœur. En vacances, Emmanuel Besnier et les siens rejoignent leur maison de l’île de Ré ou le chalet de Courchevel où le tycoon mayennais aime skier. Pas bling-bling, mais dans les codes bourgeois.

    • http://www.liberation.fr/france/2018/01/16/lactalis-la-ville-de-craon-a-cran_1622784

      En Mayenne, depuis l’arrêt de l’activité de l’usine où ont été retrouvées des traces de salmonelles, 250 personnes ont été placées au chômage technique. L’inquiétude et l’agacement sont palpables.

      A Craon, petite ville de la Mayenne où coule l’Oudon, et où se dresse un orgueilleux château du XVIIIe, le ciel est lourd et l’inquiétude dans toutes les têtes depuis l’arrêt de l’activité de l’usine Lactalis, où ont été retrouvées des traces de salmonelles. Avec 250 personnes placées au chômage technique sur un effectif de 327 employés affectés à la production de poudre de lait, la grande question demeure la durée de cette période d’inactivité.

      « Tout le monde est très inquiet car tout le monde connaît des gens qui travaillent à l’usine, souligne Régine, 56 ans, venue faire son marché sur une place de la ville. Personnellement, j’y ai des amis qui travaillent avec leur fils et je n’ose même pas les appeler. La Mayenne est un département rural où on a besoin de ces emplois. »

      Tirant son chariot devant les étals débordant de clémentines et de salades vertes, Régine salue en outre la « conscience professionnelle » et le sérieux des employés de Lactalis, et ne comprend pas ce qui a pu se passer pour provoquer la contamination. Mariée à un inséminateur qui fait régulièrement le tour des élevages de la région, elle ne cache pas en revanche son ressentiment vis-à-vis du géant laitier : « Est-ce qu’il ne va pas en profiter encore pour baisser le prix du lait ? Début janvier, alors que toutes les laiteries augmentaient leurs prix, Lactalis baissait le sien. Ils n’en ont rien à faire des éleveurs, ni de la laiterie ! » Une manifestation d’éleveurs devant l’usine est d’ores et déjà annoncée pour vendredi.

      « On en a marre des journalistes »

      Devant la petite camionnette d’où s’échappent les effluves parfumés de galettes de sarrasin, le sentiment d’inquiétude est tout aussi prégnant. Mais se double aussi d’exaspération, voire de franche colère face aux feux médiatiques dont fait l’objet la commune.

      « Vous fouillez la merde et vous ne faites qu’en rajouter ! » s’emporte une dame engoncée dans son anorak à l’adresse des journalistes qui défilent ces derniers jours dans la petite ville de 4 500 habitants, dont le maire, comme les employés de Lactalis, déclinent toute déclaration. « Je suis productrice de lait et au finale, c’est encore les éleveurs qui vont morfler », ajoute-t-elle, même si pour l’heure, le lait des producteurs qui fournissaient l’usine de Craon est livré sur d’autres sites.

      « Pourquoi on ne parle pas de ce qui va bien à Craon ? » suggère de son côté un amateur de crêpes et de hippisme, qui cite le dernier vainqueur des championnats du monde de gentlemen riders, remporté à Doha par un natif de Saint-Quentin-des-Anges, une commune voisine. « On en a marre des journalistes qui viennent seulement ici pour démolir, reprend un grand gaillard, aux cheveux frisés comme seul rempart à la pluie. Allez voir à Monaco ce qui s’y passe et laissez-nous tranquilles ! »

      Logique industrielle

      Une dame de 52 ans, cheveux tirés en arrière et sourire entendu, qui dit connaître plusieurs employés de Lactalis, se montre plus conciliante. Et laisse entendre à demi-mot que l’hygiène dans l’usine de Craon où l’on produit en continu, jour et nuit, du lait infantile mais aussi du fromage, n’a pas toujours été irréprochable : « Ceux qui travaillent à l’usine savent bien qu’il y a déjà eu des petits problèmes. Il fallait bien un jour que ça éclate. »

      Devant la rôtisserie, un bonnet de laine enfoncé sur le crâne, Vincent Guillet, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, s’interroge de son côté sur une logique industrielle qui, a force de vouloir tout aseptiser au maximum, rend peut-être plus sensible l’être humain à la moindre bactérie. « Alors que dans les fromages, on a aussi des bactéries, des champignons », remarque-t-il, tout en approuvant les contrôles systématiques de la laiterie sur le lait tiré dans le tank de l’exploitation, comme à la sortie du camion-citerne. Eleveur de vaches laitières installé à Craon et produisant pour Lactalis, il déplore l’absence de syndicat au sein de l’usine : « A chaque fois que quelqu’un a voulu monter une section, il s’est fait viré. Et aujourd’hui, on envoie des gens travailler sur d’autres sites, sans personne pour discuter des conditions. »

      « Manque de rigueur dans les contrôles »

      Au bar-restaurant la Station, avec plat du jour et hors-d’œuvre à volonté, le son de cloche est un peu différent. Et on vitupère là aussi surtout contre « l’emballement » médiatique qui apparaît totalement démesuré face au problème de santé soulevé. « Il y a peut-être eu un manque de rigueur dans les contrôles, mais les conséquences ne sont pas si dramatiques, estime un client installé devant son expresso. On ne peut même pas dire combien il y a eu de cas avérés de salmonellose. Et des germes et des microbes, il y en a partout dans une maison. »

      Il en est un qui fait l’unanimité en s’attirant des huées lorsqu’il apparaît sur la chaîne d’info en continu : le président de l’Association des victimes du lait contaminé, Quentin Guillemain. « Lui, c’est un vrai fouteur de merde ! » s’exclame un retraité moustachu.
      Pierre-Henri Allain correspondant à Rennes

      Cet article est totalement désespérant. Les gens interrogés en sont quasiment à reprocher aux instances de contrôles d’avoir repéré les bactéries. Tout ça pour préserver du travail ! On est vraiment dans un pays d’aliéné·e·s.

  • Tiens, Annie Lacroix-Riz aussi. Après avoir découvert qu’un participant au réseau Voltaire était apprécié ici au point que sous couvert de bd, de spip ou que sais-je, cette participation soit passé sous silence (parce qu’on « connait sa situation »...), je découvre qu’il y a des seenthisiens qui « aiment bien » (sic) Annie Lacroix-Riz. Décidément le complotisme bénéficie ici d’une étonnante indulgence. Sauf qu’il n’est nul besoin des théorie de ALR pour savoir que dès 1933 une bonne part de la classe dominante française préférait Hitler à quoi que ce soit de populaire, et pas non plus besoin des livres de ALR pour comprendre la défaite française face à l’Allemagne nazie.
    La notice wikipedia est certes orientée (le fils de Louis Renault fait de l’histoire y ais-je appris...), mais elle donne des infos sur le personnage, et renvoie à des avis d’historiens.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Lacroix-Riz

    Annie Lacroix-Riz à la conférence Axis for Peace 2005 organisée par le Réseau Voltaire (leurs réus ont l’air bien moins suivies que leurs articles) :


    Les pages qui suivent comportent plusieurs réfutations factuelles décisives des assertions d’ARL. Elles soulignent une absence totale de critique des sources sur lesquelles elle se fonde (extrême droite et police) pour étayer sa thèse.

    Lecture critique du Choix de la Défaite, d’Annie Lacroix-Riz.
    https://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/Arts-Lecture/lecture-critique-lacroix-sujet_97717_1.htm

    #anticapitalisme_acéphale => #complotisme
    #stalino_nationalisme #falsification #histoire_tronquée #vision_policière_de_l'histoire #Annie_Lacroix-Riz #çarenifle

    • Ta façon de faire fait limite intimidation, style sites sur le confusionnisme. Si tu veux apporter des précisions sur le pedigree de quelqu’un cité ici, libre à toi. Libre aux autres de ne donner que les détails connexes qui semblent pertinents au sujet ou à l’oeuvre traitée

    • Merci de résumer à une question de "pédigrée", @nicolasm mais il est plus essentiellement question d’une escroquerie intellectuelle au service de positions politiques parfaitement contradictoires avec toute visée émancipatrice. Désolé de te le dire mais tu noies le poisson en parlant du « connexe ». Ci-dessus, il est très directement question d’un livre à succès (publié plusieurs fois par Armand Colin), Le Choix de la Défaite et des incohérences radicales qu’il contient et qui jugent son auteur tout autant qu’elles hypothèquent l’intelligence de l’histoire et des rapports sociaux.
      En tant que "commissaire politique" (merci @unagi pour le nom d’oiseau, BHL aurait pas mieux dit), l’examen des arguments et positions de cette prof aux thèses en vogue dans une gauche décomposée ( et débile au point de gober l’appât de supposées critique du capitalisme, on peut multiplier les exemples, plus ou moins nocifs, il y a 10 ans, certains « aimaient bien » Onffray) me paraît nécessaire.
      Rassurez vous, à supposer que j’en ai le goût, je n’ai et n’aurait pas le pouvoir d’envoyer ARL au goulag ou de décider de son interdiction professionnelle.
      En revanche, que l’on puisse prendre une seconde au sérieux une ARL pour qui les massacres de Katyn ont été commis par les nazis, Milosevic fut un dirigeant émérite et la grande Serbie un objectif politique légitime, le CNR un modèle d’union nationale à prolonger en toutes circonstances (comme c’est historien…), les chevenementistes, Asselineau, Cheminade et le RV des interlocuteurs de premier plan et les aveux des accusés des procès de Moscou quant à leur participation à un "complot hitléro-trostskistes", une preuve de l’existence de celui-ci est proprement ahurissant. Et si les éléments que je propose ci dessus ne sont finalement d’aucune utilité, il faudra bien que je m’en accommode.

      Il m’est arrivé de poster ici en en sachant pas assez sur ce que je postais, puis, grâce à d’autres intervenants, d’en apprendre ensuite assez pour savoir que mes sources étaient insuffisantes, voire saumâtres. Pourtant, l’échange et la collaboration, la confrontation depuis des matériaux - sans exiger d’accord politique strict ou de style homogène- comme support d’une intelligence collective ne garanti en rien la qualité des positions, analyse et infos présentes ici. Il y a non seulement du très faible mais aussi du nocif qui a droit de cité de façon acritique (cf. ARL). Ne serait-ce que l’omerta sur l’activité dans le RV d’un intervenant sur seenthis a montré que j’ai surestimé ce réseau social, trop voulu croire sans doute trouver sur le net un espace libre, commun.

      Comme disait Hérodote, l’indifférence est le poids mort de l’histoire. On me fera pas gober des analyses staliniennes, ni même tolérer leur présence en silence.

      #confusion

    • Ah mais je ne sais toujours pas pourquoi la participation de RM au RV est passée sous silence ici
      https://seenthis.net/messages/655358
      ayant du chercher, mes questions restant sans réponse si ce n’est un « on connait sa situation », j’ai vu que RM est aussi contributeur spip alors que je suis malheureusement réduit aux conjectures sur les raisons de ce silence. J’aurais préféré apprendre que RM s’était clairement dissocié du RV et n’y participais plus, ce happy end n’a pas eu lieu.

    • Merci pour ces infos @colporteur perso je ne connais pas le réseau voltaire et c’est l’intérêt de seenthis de permettre l’accès à des infos comme celles que tu met ici. Ca serais plus juste que tu le fasse sans accusé tout seenthis de complotisme ou complaisance avec l’extrême droite.
      L’extrème droite utilise certaines idées qui sont venues de la gauche (c’est a mon avis les seuls « idées » dont illes sont capables).
      Pour le féminisme que je connais mieux, il m’arrive souvent de faire cette veille sur le site matricien.org que beaucoup de gens, y compris féministes convaincus utilisent sans savoir que cette source est masculiniste. A part quant la personne est clairement masculiniste (et là je mâche pas mes mots), je part du principe que cette source est utilisé par ignorance et je fournis l’info. Sachant cela libre à chacun·e de laisser cette source, la retiré, chercher une autre source, ne rien faire (j’ai deja signalé l’info c’est ca qui est important).

    • Merci @parpaing, je me sens moins seul :)
      @mad_meg, content aussi que les petites fouilles sur le RV puisse t’être de quelque utilité...
      Je me demande combien d’abonnés et lesquels distillent du bullshit conspi, et à quel point c’est volontaire mais je n’accuse « tout seenthis » de rien. J’ai pointé des difficultés quant à des éléments référencés ici (qu’en est-il de Raphael Meyssan ? en quoi le RV et Annie Riz-Lacroix ne sont pas fiables mais nuisibles à la réflexion) et dit que trouver de telles références présentées ici sans critique diminuait ma confiance dans le fonctionnement de seenthis. La coopération collective, le croisement des sources et avis sont bien moins efficaces qu’imaginé et escompté par moi. Sans doute ais-je pour partie rêvé seenthis comme un espace exempt de diverses turpitudes, je me suis gouré.
      Lacroix Riz, par exemple est citée ici depuis longtemps et je n’ai rien vu qui mette en cause ses assertions. Je n’ai ni le goût ni le temps de jouer les accusateurs mais en revanche j’ai besoin d’un minimum de fiabilité des sources, des positions et je n’oublie pas que les états et les dominants n’ont pas le monopole de l’intox, des théories captieuses et mensongères (ce qu’a trop bien montré par le passé le succès des thèses négationnistes à propos de l’extermination des juifs par les nazis).

    • La perfection n’existe pas, je voie pas pourquoi seenthis devrait etre parfait, pure, immaculé, irréprochable, infallible... alors que le concept meme d’infallibilité est impossible.
      Si tu diminue ta confiance en seenthis c’est très bien. Il y a pas à avoir de confiance aveugle en qui ou quoique ce soit.

  • Migrants : l’insupportable attente des mineurs isolés

    Faute de moyens humains, la Métropole de #Lyon n’arrive pas à répondre à l’afflux de jeunes migrants dans l’agglomération. Les associations lui reprochent de « trier » avec bien trop de zèle les majeurs des mineurs. Ceux-là patientent de longues semaines voire des mois, à la rue. Jour et nuit.

    https://www.mediacites.fr/lyon/enquete-lyon/2017/09/20/migrants-linsupportable-attente-des-mineurs-isoles
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