• Lecture d’un extrait du livre « Vivre tout bas » de Jeanne Benameur paru aux éditions Actes Sud, en 2025.

    https://liminaire.fr/creation/radio-marelle/article/vivre-tout-bas-de-jeanne-benameur

    Jeanne Benameur donne une voix à une femme silencieuse, recluse au bord de la mer, à l’écart d’un village de pêcheurs, portée par un chagrin plus grand qu’elle la mort de son fils, le vide laissé par cette disparition. Sans jamais la nommer, elle nous la fait reconnaître : Marie, la mère de celui qui n’était pas seulement son fils. Ici, pas d’iconographie figée ni de parole divine, mais une femme incarnée, qui écrit, lit, et se reconstruit. À travers une prose lumineuse et sensorielle, l’autrice tisse un récit d’émotions et de résilience, où chaque geste, chaque rencontre, esquisse un chemin de renaissance. Dans la douceur du ressassement et le murmure des vagues, ce roman ouvre un espace de liberté, d’acquiescement au monde.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Roman, #Famille, #Portrait, #Femme, #Croyance (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_vivre_tout_bas_jeanne_benameur.mp4

    https://actes-sud.fr/catalogue/litterature-francophone/vivre-tout-bas

  • Au #Maroc, les #voix_dissidentes victimes d’un « tour de vis de la #répression »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/03/10/au-maroc-les-voix-dissidentes-victimes-d-un-tour-de-vis-de-la-repression_657

    Au Maroc, les voix dissidentes victimes d’un « tour de vis de la répression »
    L’arrestation de quatre membres de la famille du youtubeur Hicham Jerando, début mars, a été suivie par les lourdes condamnations du militant des droits humains Fouad Abdelmoumni et d’un citoyen ayant critiqué la reconstruction après le séisme de 2023.

    Le tribunal de Rabat, en avril 2023. FADEL SENNA / AFP
    La répression contre les voix dissidentes a franchi un palier supplémentaire au Maroc avec l’interpellation, début mars, de quatre membres de la famille du youtubeur Hicham Jerando. Installé au Canada, ce Marocain très actif sur les réseaux sociaux entend dénoncer dans ses publications la « corruption » dont se rendraient coupables des personnalités publiques et des hauts responsables du royaume.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’arrestation de complices de Mohamed Amra, illustration de la bonne coopération judiciaire entre la France et le Maroc

    Si les autorités marocaines sont coutumières des mesures d’intimidation exercées sur l’entourage des défenseurs de la liberté d’expression, elles n’avaient pas, jusqu’ici, procédé à l’arrestation simultanée de plusieurs membres de la famille d’un dissident. C’est pourtant ce qui s’est produit avec l’intervention de la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca, qui a interpellé et déféré le 1er mars devant le tribunal d’Aïn Sebaa la sœur d’Hicham Jerando, le mari de celle-ci, le neveu et la nièce du #youtubeur, Malak, âgée de 13 ans et atteinte d’une maladie rare.

    Tous quatre – ainsi qu’un militant local de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) présent au moment du coup de filet – sont poursuivis pour complicité d’outrage à une instance constitutionnelle, diffusion de faits mensongers pour atteinte à la vie privée d’autrui et participation au délit de menaces. La mineure, placée depuis dans un centre de protection de l’enfance, aurait acheté des puces électroniques afin d’aider sa #famille à communiquer avec Hicham Jerando, désigné comme « suspect principal en fuite à l’étranger » dans le communiqué du procureur, que Le Monde a pu consulter.

  • RSA : elles cachent leur vie de couple et doivent rembourser 20.000€ à la CAF ! - Laplasturgie.fr
    https://www.laplasturgie.fr/rsa-elles-cachent-leur-vie-de-couple-et-doivent-rembourser-20-000e-a-la

    Âgées de 28 et 32 ans, les deux prévenues avaient élaboré un stratagème précis pour maximiser leurs aides sociales. Officiellement #colocataires, elles affirmaient ne pas vivre en #couple, ce qui permettait à l’une d’elles de percevoir le #RSA en tant que parent isolé avec un enfant à charge. Cependant, leur supercherie n’a pas résisté aux investigations.

    L’#enquête a rapidement révélé des éléments compromettants. Sur les réseaux sociaux, les deux femmes affichaient clairement leur relation. De plus, l’une avait même entamé des démarches officielles pour adopter l’enfant de sa compagne, confirmant ainsi leur union de fait. Cette contradiction flagrante entre leur vie réelle et leurs déclarations à la #CAF a conduit à leur mise en cause pour #fraude_sociale.

    Sanctions financières et judiciaires exemplaires

    Le tribunal judiciaire de Laval a rendu son verdict : les deux femmes devront rembourser plus de 20 000 € correspondant aux sommes indûment perçues. Ce remboursement s’effectuera par mensualités, mais [ET]pèsera durablement sur leur situation financière. À cela s’ajoute une peine de six mois de prison avec sursis pour chacune, ainsi qu’une sanction de 90 jours-amendes, soulignant la volonté des autorités de sanctionner fermement ce type de fraude.

    Au-delà de cette affaire individuelle, ces condamnations servent d’exemple pour rappeler que la dissimulation volontaire d’une vie de couple dans le cadre des aides sociales constitue un délit passible de lourdes sanctions, tant financières que pénales.

    Un avertissement clair pour tous les allocataires

    Cette affaire souligne l’importance capitale de déclarer toute évolution de situation à la CAF. Qu’il s’agisse d’un changement d’adresse, d’une mise en couple ou d’une séparation, ces éléments impactent directement le montant des allocations perçues. Les organismes sociaux disposent aujourd’hui de moyens de contrôle renforcés, notamment via le croisement de données et l’observation des réseaux sociaux, pour identifier d’éventuelles incohérences.

    [...]

    L’affaire de Mayenne illustre avec force la détermination des autorités à protéger le système d’aides sociales contre les abus. Face aux fraudes, les sanctions se durcissent et les outils de contrôle se perfectionnent. Il est désormais quasiment impossible de tromper durablement la vigilance des services compétents.

    #vie_maritale #familialisme #contrôle #indu #sanction #condamnation_judiciaire #justice

    • Un peu de propagande pour l’obéissance à la CAF en direction des femmes, c’est ce qu’il fallait pour un 8 mars.
      Sans les éléments fournis par les condamnées, dont une démarche d’adoption, la Caf n’aurait pu les sanctionner ; y a pu qu’à éviter de sécuriser le devenir des enfants ...
      Ces femmes ont cumulé deux RSA pour deux, soit environ 1680e/mois au lieu d’un RSA pour quatre à environ 1270/e, au tarif actuel.

    • CAF, Urssaf... Les redressements pour fraude sociale en forte hausse

      https://www.moneyvox.fr/votre-argent/actualites/102397/caf-urssaf-les-redressements-pour-fraude-sociale-en-forte-hausse

      La détection de la fraude aux prestations a pour sa part progressé de 20% l’an passé pour atteindre près de 450 millions d’euros. La ministre précise qu’il existe « deux types de fraudes importantes » à ces prestations : « la fraude à la résidence d’#allocataires qui ne déclarent pas avoir quitté le territoire et qui continuent à percevoir des prestations, d’une part ; la fraude des personnes qui ne déclarent pas les revenus issus de locations d’appartements alors qu’elles bénéficient du RSA ou de la prime d’activité, d’autre part ».

      Le directeur général de la Caisse nationale d’allocations familiales (#Cnaf), Nicolas Grivel, a indiqué à l’AFP que « le taux de recouvrement sur les indus frauduleux (à ne pas confondre avec les simples erreurs de déclaration) est de 78% ». [côté Urssaf : "Les sommes effectivement recouvrées représentent moins de 10% de la fraude détectée"...] « On a amélioré considérablement ces dernières années notre capacité de ciblage des situations qui génèrent le plus de fraude », avec une fraude moyenne détectée passée de 7 000 à 9 000 euros « en quelques années », a ajouté Nicolas Grivel.

      « Nous assurer que chaque euro d’argent public soit un euro utile »

      « À l’heure de l’indispensable effort que nous devons consentir pour nos armées, nous devons nous assurer que chaque euro d’argent public soit un euro utile et que chaque euro fraudé soit récupéré », a déclaré pour sa part Catherine Vautrin aux Echos.

      Elle assure que « nous allons atteindre plus rapidement que prévu l’objectif de 5,5 milliards » d’euros de redressements arrêté il y un an par le Premier ministre de l’époque, Gabriel Attal. « Donc nous allons fixer de nouveaux objectifs encore plus ambitieux », affirme la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.

    • Je n’avais pas vu [j’ai découvert l’article par l’entremise d’une alerte gogol]. D’autres articles évoquent une situation maritale constatée par la CAF (réseaux sociaux, demande d’adoption), pas un mariage, et ça me parait plus crédible. Des marié.es cohabitant.es naïf.ves au point d’espérer le cacher à la CAF, je doute que ça existe. C’est, je crois, des erreurs ordinaires qui mettent fin à l’optimisation sociale modérée (100 balle par personne) mise en oeuvre par ces allocataires ordinaires.
      Ce contrôle de « mère isolée » met exceptionnellement en cause un couple de personnes du même sexe (ayé, la CAF se wokise). J’aurais aimé qu’elles assistent à leur procès et y défendent la légitimité de leur arrangement, budget en main. Ça pouvait déboucher sur des peines moins lourdes (sursis, jours amendes, casier judiciaire).

      edit patatras : le procès était en septembre 2024, sans doute étaient-elles mariées, Ouest-France fournit probablement le papier d’origine de ceux qui suivent, dont certains argumentent en détails la nécessité d’être transparent avec la CAF.
      Elles ont fabriqué des preuves à leur encontre de trois manières...

    • Quand on veut frauder la CAF il faut faire gaffe, ce sont de vrais flics, dignes de l’ancienne police des mœurs. Si vous êtes en couple, premier truc à savoir : avoir 2 chambres (+ celles des éventuels enfants) dans votre logement sinon au premier contrôle vous êtes foutus.

  • Lecture d’un extrait du livre « Dis-moi qui tu hantes » d’Alban Lefranc paru aux éditions Verticales, en 2025.

    https://liminaire.fr/creation/radio-marelle/article/dis-moi-qui-tu-hantes-d-alban-lefranc

    Le roman d’Alban Lefranc dont le titre souligne que notre nature se révèle à travers les relations que nous choisissons, explore la figure de Julien Mana, écrivain assassiné en 2022, à travers les témoignages de sept personnes qui l’ont côtoyé. Chaque voix révèle une facette différente du personnage : les ambitions littéraires, les relations tumultueuses, le charisme autant que les failles de cet être contrasté, autodidacte brillant, instable, en proie à des pulsions incontrôlées. Son premier livre, La Vision dans l’île, une histoire d’obsession et d’errance, semble refléter sa propre quête existentielle. Le roman se construit comme un puzzle, où chaque témoignage éclaire différemment l’identité insaisissable de cet auteur fictif, entre talent brut, contradictions et autodestruction.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Roman, #Famille, #Portrait, #Mémoire (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_dis-moi_qui_tu_hantes_alban_lefranc.mp4

    http://www.editions-verticales.com/fiche_ouvrage.php?id=497&rubrique=3

  • [Livres] «Temps d’arrêt» | Yapaka
    https://www.yapaka.be/professionnels/page/temps-darrets

    [Livres] "Temps d’arrêt"

    La collection Temps d’arrêt met à disposition des intervenants des textes de référence sur des sujets relatifs à l’#enfant et à l’#adolescent au sein de la #famille et dans la société. Chaque #publication présente un état de la question, une réflexion alliant un questionnement clinique et des repères théoriques.Le but de la collection est d’aider le professionnel à penser la complexité à l’œuvre plutôt qu’ enseigner comment « faire ».

    Edités 8 fois par an à 8.000 exemplaires, ces #livres sont diffusés gratuitement auprès de chaque institution concernée ainsi que dans les #bibliothèques de la Communauté française. Ces livres ne sont pas disponibles à la demande mais les textes sont téléchargeables et disponibles en versions EPUB pour iPad et liseuse.

    Quelques livres en #librairies quand même
    http://www.fabert.com/editions-fabert-etranger/Collection-Temps-d-Arr%C3%AAt-Lectures.45.html

    @jacotte
    https://www.yapaka.be/livre/livre-prendre-soin-des-lieux-daccueil-de-la-petite-enfance

    #belgique

  • Lecture d’un extrait du livre « Nos insomnies » de Clothilde Salelles paru dans la collection l’arbalète, aux éditions Gallimard, en 2025.

    https://liminaire.fr/creation/radio-marelle/article/nos-insomnies-de-clothilde-salelles

    Dans son premier roman, Clothilde Salelles nous plonge dans le quotidien d’une famille des années 90, en banlieue parisienne. À travers les yeux d’une enfant, on découvre un univers où le silence est pesant, les nuits troublées, et le père, reclus dans son bureau ou absent, une figure aussi fascinante qu’insaisissable. Les mots eux-mêmes deviennent des énigmes, entre ce qui est dit et ce qui reste tabou. Avec une écriture mêlant poésie et suggestion, l’autrice explore, avec une acuité presque fantastique, la mémoire, les non-dits, et l’impact du langage sur nos vies. Le récit s’articule autour d’un drame central, évoqué mais jamais nommé. Un roman sensible et troublant sur les liens familiaux et la manière dont on se construit face à l’absence et aux silences.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Roman, #Famille, #Enfance, #Mémoire (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_nos_insomnies_clothilde_salelles.mp4

    https://www.gallimard.fr/catalogue/nos-insomnies/9782073081551

  • Ce que cache #Périclès, le projet politique réactionnaire du milliardaire #Pierre-Edouard_Stérin

    Après avoir fait fortune dans les affaires, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin assume désormais vouloir financer les projets « #métapolitiques » susceptibles de faire gagner la droite et l’extrême droite. Une première liste de ces initiatives vient d’être mise en ligne. Selon nos informations, elle pourrait ne constituer que la partie émergée de l’iceberg.

    Un média, une chaîne Youtube, des associations catholiques ou libérales, des think tanks destinés au lobbying politique... La première liste des projets soutenus par « Périclès » - mise en ligne il y a quelques jours sur son site internet - n’est pas bien longue mais permet déjà de lever toute équivoque sur les intentions de l’homme à l’origine du projet, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. Après avoir fait fortune dans les affaires, cet exilé fiscal de 51 ans - il a fui en Belgique après l’élection de François Hollande en 2012 - ambitionne de faire gagner la droite et l’extrême droite en mettant à contribution son compte en banque. Soit un investissement de 250 millions d’euros annoncé en dix ans. Du jamais vu.

    Cette initiative, baptisée donc « Périclès » (pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes »), devait, à l’origine, rester discrète mais elle avait été dévoilée en juillet dernier par nos confrères de « l’Humanité ». Lesquels, documents confidentiels à l’appui, ont détaillé le plan de « #bataille_culturelle » imaginé par Stérin et ses équipes pour « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de ses idées et de ses valeurs. Parmi elles, « la #famille, base de la société », la « #préférence_nationale », le « #christianisme ». Au programme également : la promesse de mener une « #guerilla_juridique » et « médiatique » face au « #socialisme », au « #wokisme » ou à « l’#islamisme ». Surtout, ces documents énuméraient des objectifs politiques précis, dont une aide concrète à apporter au #Rassemblement_national de Marine Le Pen pour remporter le plus grand nombre de victoires lors des prochaines #élections municipales en 2026.

    Offensive sur tous les fronts

    En l’état, au moins 24 projets auraient déjà bénéficié de la générosité de l’homme d’affaires l’année dernière, selon le site flambant neuf de Périclès. L’ensemble confirme sa volonté de mener son #offensive par petites touches et sur tous les fronts. On y retrouve sans surprise ses obsessions libérales avec la promotion des idées antiétatistes et anti-taxes, incarné par son soutien à des think tanks comme le #Cercle_Entreprises et #Libertés, de l’ex-patron d’#Elf_Loïk_Le_Floch-Prigent ; ou encore #Ethic, le syndicat patronal de #Sophie_de_Menthon (une des rares à assumer dialoguer avec Marine Le Pen), qui a reçu, selon nos informations, 3 000 euros pour l’organisation d’une conférence. Des cercles de juristes, comme #Justitia, le collectif d’avocats de l’#Institut_Thomas_More, qui propose d’offrir « une réponse juridique aux nouvelles intolérances » ou le #Cercle_Droit_et_Liberté, qui prétend lutter contre le « #politiquement_correct » de l’Université et du monde juridique, sont également cités. Sans oublier, les enjeux migratoires et sécuritaires, via le #Centre_de_Réflexion_sur_la_Sécurité_intérieure (#CRSI), présidé par l’avocat connu des réseaux de droite dure #Thibault_de_Montbrial. Présents également, la marque #Terre_de_France, chouchou des influenceurs #identitaires ; #Eclats_de_femme, l’association fondée par #Claire_Geronimi, victime de viol par un homme visé par une OQTF en 2023, depuis proche du collectif identitaire #Némésis (elle vient d’être nommée vice-présidente de l’UDR, le parti d’Eric Ciotti, ce dimanche 9 février), ou encore l’association #Léa, en croisade contre le « #racisme_anti-Blanc ». Idem pour le mensuel « #l'Incorrect » - lancé en 2017 par des proches de #Marion_Maréchal - ou #Les_Films_à_l'arrache, une chaîne Youtube humoristique moquant - entre autres - l’antiracisme et le féminisme...

    Objectifs politiques

    Au-delà de ces combats marqués à l’extrême droite, Périclès a également investi dans le combat contre le « #wokisme_à_la_fac », via l’#Observatoire_du_décolonialisme, ainsi que le champ de la #laïcité au travers de #Défense_des_serviteurs_de_la_République, dont le comité d’honneur compte #David_Lisnard, le maire Les Républicains de Cannes et #Astrid_Panosyan-Bouvet, l’actuelle ministre du Travail et de l’Emploi - laquelle ignorait le lien avec Stérin, nous assure son cabinet. D’autres structures présentées par le site de Périclès font plus directement référence à l’objectif politique du projet. C’est le cas de #Data_Realis_Conseil, une société spécialisée dans la #cartographie_électorale rappelle la « #Lettre », ou de l’#Institut_de_Formation_Politique (#IFP), qui ambitionne de doter les militants de toutes les droites du bagage nécessaire pour garnir les rangs des formations politiques, des Républicains aux RN. En bonne place, enfin, #Politicae, l’école de formation au mandat de maire, destinée à faire élire « le maximum de candidats pour les prochaines élections municipales », que Stérin a confié à #Antoine_Valentin, édile LR de Haute-Savoie et candidat d’#Eric_Ciotti lors des dernières législatives. Auprès du « Nouvel Obs », ce dernier ne souhaite pas communiquer le montant du financement consenti par son mécène mais indique que l’effort financier pourrait atteindre « plusieurs centaines de milliers d’euros », d’ici au scrutin de 2026.

    Des projets plus discrets

    Cette liste pourrait, selon nos informations, ne constituer que la partie émergée de l’iceberg Stérin. Les sites internets de plusieurs structures citées plus haut semblent avoir été montés de toutes pièces et sur le même modèle... Surtout, la plupart de ces initiatives n’auraient en réalité reçu que de maigres sommes. Moins de 5 000 euros par exemple pour l’association #Les_Eveilleurs, proche de #La_Manif_pour_Tous, à l’occasion d’un peu rentable concert de #Jean-Pax_Méfret, chanteur des nostalgiques de l’Algérie française. Idem au #Cérif (#Centre_européen_de_Recherche_et_d'Information_sur_le_Frérisme), où la chercheuse au CNRS #Florence_Bergeaud-Blackler jure ne pas avoir touché plus de 10 000 euros. Très loin des 10 millions d’euros que Périclès claironne avoir investi au total en 2024. De quoi nourrir les soupçons sur la réalité de ce montant : est-elle artificiellement gonflée ? Ou, plus probable, l’essentiel de cet argent passe-t-il dans des projets tenus secrets ?

    « Nous nous gardons le droit d’être discrets sur nos investissements », élude #Arnaud_Rérolle, président de Périclès et ancien du #Fonds_du_Bien_Commun, la branche philanthropique des activités de Pierre-Edouard Stérin. Un paravent caritatif - Stérin y finançait aussi des associations au diapason de ses idées réactionnaires - dont est également issu #Thibault_Cambournac, le nouveau « responsable stratégie » de Périclès. L’équipe compte aussi dans ses rangs #Marguerite_Frison-Roche, ancienne petite main de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour. Quant au « senior advisor » de Périclès, #Philippe_de_Gestas, c’est l’ancien secrétaire général du #Mouvement_Conservateur, allié à #Reconquête. Pour 2025, le #budget de Périclès est annoncé autour des 20 millions d’euros. L’achat ou la création d’un institut de sondage fait déjà figure d’objectif prioritaire.

    https://www.nouvelobs.com/politique/20250209.OBS100069/ce-que-cache-pericles-le-projet-politique-reactionnaire-du-milliardaire-p
    #Stérin #extrême_droite #réseau

    ping @karine4 @reka @fil @isskein

  • Soutien de la société civile aux familles de personnes migrantes décédées ou portées disparues

    La carte ci-dessous est une représentation visuelle des organisations et institutions travaillant sur les questions liées à la disparition des migrant.e.s dans l’espace euro-méditerranéen. Elle présente le type d’accompagnement proposé par les différents acteurs et actrices afin de faciliter la #recherche et l’#identification des personnes disparues en migration pour les #familles, les proches et les acteurs de la #société_civile. Cette carte a pour vocation de faciliter la #coordination et le partage d’expériences entre les différents intervenants et de renforcer les actions de plaidoyer.

    En cliquant sur le nom de l’organisation ou des personnes qui travaillent de façon indépendante, vous aurez les coordonnées et le type d’accompagnement proposé. Nous avons l’objectif de développer cette carte continuellement :

    – Les informations complètes sont en bleu.
    – Les informations en attente de mise à jour sont en jaune.
    - Les informations en rouge concernent les organisations qui ont suspendu leurs activités à cause du rétrécissement de l’espace civique.

    https://euromedrights.org/fr/publication/soutien-de-la-societe-civile-aux-familles-de-personnes-migrantes-dece

    #cartograhie #visualisation #disparus #migrations #réfugiés #décès #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #base_de_données #soutiens

    ping @6donie @karine4

  • « Ça ressemble à un contrôle fiscal et non à une étude statistique », des citoyens se rebiffent contre le #recensement 2025 Stéphanie Delmas - leparticulier.lefigaro.fr

    Jamais un recensement de la population n’aura laissé un goût si amer aux personnes qui doivent s’y soumettre. Des quatre coins du territoire, les questions estimées trop intrusives suscitent de vives critiques, mâtinées de craintes.

    « Honteux. Intrusif. Long. Obligatoire », résume en 4 mots un Strasbourgeois juste après avoir répondu aux questions du recensement 2025. 


    Cette année, 9 millions de personnes doivent obligatoirement répondre au questionnaire de recensement, au sein de 8 000 communes. Du côté citoyens, si la nécessité de compter les personnes qui vivent sur le territoire français est comprise, certaines nouvelles questions incluses dans le cru 2025 restent en travers de la gorge. 

    Le « recensement ressemble à un contrôle fiscal et non à une enquête statistique sur l’évolution démographique », dénonce une Tourangelle dont l’avis est partagé par un Messin pour qui les données ainsi collectées serviront « sûrement pour faire des contrôles ». Même si l’Insee se défend de tout contrôle administratif ou fiscal, il n’empêche que des quatre coins territoire, les voix s’élèvent. 

    Le lieu de naissance des parents, sujet de crispation
    Coté administration, il est plaidé « un questionnaire qui s’adapte aux évolutions de la société » pour justifier de nouvelles questions inédites. Parmi elles, celles qui portent sur le handicap et le télétravail sont plutôt bien acceptées, parce que le lien est évident entre recensement des besoins et amélioration des services publics, mais celle qui concerne la mention du lieu de naissance des parents choque. 

    « Expliquez-moi le lien entre répondre aux besoins de la population, écoles et autres, avec le fait que ma mère soit née en Papouasie ou mon père en Tanzanie ? », demande à l’administration une habitante de Mont-de-Marsan. 

    À Bréville-les-Monts, c’est la peur qui a saisi ce calvadosien : « la question sur le lieu de naissance des parents me paraît dangereuse, si nous avons un gouvernement d’extrême droite ». Cette crainte est d’ailleurs illustrée dans une pétition lancée par les syndicats LDH, CGT, Solidaires, le Mrap et la FSU qui relatent qu’« une mairie d’extrême droite a demandé à l’Insee de lui fournir le nombre de personnes d’origine étrangère bénéficiant de son parc de logements », avant d’appeler à ne pas répondre à cette question « dangereuse et inutile ». La pétition a recueilli un maigre butin, quelque 2500 signatures à ce jour, mais il est vrai que le formulaire de l’Insee spécifie bien que la réponse est facultative. 

    Les données volontairement recueillies permettront, entre autres, de « connaître la situation des descendants d’immigrés et de mieux analyser les inégalités de situations et les discriminations qui se prolongent au-delà de la première génération », justifie doctement l’Insee. 

    Des réponses fournies de guerre lasse
    « Par devoir citoyen j’ai rempli le questionnaire mais je le trouve inacceptable », relate outrée une habitante de Longchamps dans l’Eure. C’est effectivement, la plupart du temps, de guerre lasse que les sondés répondent aux questions du recensement, « pour éviter toute discussion avec l’administration » avoue un parisien du 17e arrondissement. 

    D’autres ont fini par courber l’échine après avoir subi « un coup de pression des agents » recenseurs qui brandissent l’épée de Damoclès de l’amende relate un Lillois. « En bref, suivez comme des moutons ou prenez un coup » conclut-il. 

    Le doute s’est insidieusement immiscé et les recensés craignent des dérives, à l’instar de cette Royannaise qui dénonce « des questions extrêmement personnelles qui n’ont aucun intérêt pour ladite enquête, sauf un objectif bien précis et non révélé » ou de cette Honfleuraise qui s’« insurge sur la manière de collecter des données sous couvert d’un recensement obligatoire ».

    L’enquête famille est encore plus intrusive
    Quatorze ans après sa dernière édition, une enquête sur la famille vient se greffer juste à la suite des questions du recensement, dans plus de 1400 communes. Et quand le recensement se double de cette « enquête famille », les désarrois se cumulent. « Expliquez-moi le lien entre le lieu de naissance des parents, le temps de travail, qui est le père de qui et le fils de qui avec un recensement » demande une Landaise. 

    L’enquête famille comporte même des questions qui portent sur les membres de la famille qui ne vivent pas avec le sondé, mais également sur son histoire familiale : quand est-il parti de chez ses parents, quand s’est-il mis en couple pour la première fois... « Il faut carrément raconter sa vie » résume Annabelle de Saint-Georges-de-Reneins.

    Pour justifier du caractère intrusif de ces questions, l’Insee illustre que la dernière enquête de 2011 a permis d’apprendre que « les mères à la tête d’une famille monoparentale sont dans cette situation depuis 5 ans et demi en moyenne » ou que « 5 % des plus de 55 ans n’ont jamais vécu en couple ».

    Pour les couples, le conjoint actuel est passé au crible, mais il faut également indiquer si l’on a auparavant vécu avec quelqu’un d’autre, en précisant l’année de départ et celle de fin du couple. L’Insee indique ainsi décompter « combien de personnes se remettent en couple après une séparation ou le décès de leur conjoint(e) ». Les questions heurtent la sensibilité, « ma vie privée, romantique de plus, n’est absolument pas un sujet d’intérêt public », se désespère une Amiénoise. 

    Les interactions personnelles sont aussi passées au rayon X. « Voyez-vous vos parents, une fois par semaine, 1 fois par mois, plusieurs fois par an, plus rarement ou jamais ? ». Bien étrange question sur l’entretien des liens familiaux… « Cela fait un peu déballage sur notre personne », s’insurge un Vichyssois.

    Les grands-parents n’échappent pas au sondage, avec des questions sur la régularité de fréquentation de leurs petits-enfants et le mode de communication utilisé à distance : téléphone, mail, SMS ou appel vidéo. 

    Et pour clore, le langage doit aussi être révélé. Des langues étrangères aux dialectes ou patois, la sphère intime devient publique. 

    « L’indiscrétion de certaines questions est choquante, elles me semblent peu compatibles avec les règles concernant la protection des données », avance un parisien. L’Insee confirme toutefois que la Cnil, comme le Conseil d’État, ont émis des avis favorables sur les formulaires et que les personnes enquêtées disposent d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation de traitement. 

    Dans un pays dont la devise est « Liberté, égalité, fraternité », le recensement 2025 avec ses indiscrétions laisse un goût amer.
     
    Source : https://leparticulier.lefigaro.fr/jcms/c_118384/demarches/ca-ressemble-a-un-controle-fiscal-et-non-a-une-etude-statisti

    #fichage #flicage #contrôle #vie_privée #france #insee #famille #surveillance
     

  • Ancient genomes reveal an Iron Age society centred on women - News & Events | Trinity College Dublin
    https://www.tcd.ie/news_events/top-stories/featured/ancient-genomes-reveal-an-iron-age-society-centred-on-women

    “This was the cemetery of a large kin group. We reconstructed a family tree with many different branches and found most members traced their maternal lineage back to a single woman, who would have lived centuries before. In contrast, relationships through the father’s line were almost absent.

    “This tells us that husbands moved to join their wives’ communities upon marriage, with land potentially passed down through the female line. This is the first time this type of system has been documented in European prehistory and it predicts female social and political empowerment. 

    “It’s relatively rare in modern societies, but this might not always have been the case.”

    Incredibly, the team found that this type of social organisation, termed “matrilocality”,

  • #Emmanuel_Macron, l’#art du #secret
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/12/21/emmanuel-macron-l-art-du-secret_6461505_823448.html

    Emmanuel Macron, l’#art_du_secret
    Par #Raphaëlle_Bacqué, #Ariane_Chemin et #Ivanne_Trippenbach
    Publié le 21 décembre 2024 à 20h02, modifié le 28 décembre 2024 à 11h52

    ENQUÊTE« Le président et son double » (4/4). Dans le dernier volet de la série sur l’évolution du président de la République depuis son arrivée à l’Elysée, « Le Monde » décrypte la façon dont il gère les questions de sécurité personnelle et de protection de son image.

    « #Brûle_tout ! » En 2017, pendant sa première campagne présidentielle, entre deux meetings et rendez-vous, Emmanuel Macron tendait parfois à son garde du corps des chemises cartonnées et, pour celles de couleur rouge, lui intimait de faire disparaître leur contenu. #Alexandre_Benalla, qui veille alors sur la sécurité du candidat, s’en souvient bien : il jetait lui-même les feuilles de papier dans un fût en métal, au sous-sol du QG de campagne, rue de l’Abbé-Groult, dans le 15e arrondissement de Paris, et y mettait le feu. Parfois, un brasero improvisé était allumé au bord de la route, sur le chemin d’un aéroport d’où le futur président décollait pour rejoindre une réunion publique. A l’intérieur, des notes, des idées griffonnées, des documents de campagne variés… Emmanuel Macron n’était pas encore élu que déjà le secret était une obsession.

    « Hypercloisonné », « superparano », « énigmatique »… Voilà comment ses très proches collaborateurs décrivent aujourd’hui le président de la République. C’est le lot des chefs d’Etat. Mais la méfiance et la précaution sont des réflexes qu’Emmanuel Macron a appris très tôt. Une partie de son adolescence et de sa vingtaine s’est en effet déroulée dans une forme de clandestinité. « Quinze ans (…) à être largement incompris », a-t-il confié à la journaliste du Figaro Anne Fulda, dans Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait (Plon, 2017), le livre qu’elle lui a consacré. Parce que Brigitte Trogneux était de vingt-quatre ans son aînée, il a passé des années à cacher aux autres leur histoire d’amour. « Emmanuel a besoin de tout le monde et de personne, a résumé un jour Brigitte Macron devant la biographe de son époux. On ne rentre jamais dans son périmètre. » D’Amiens, le président a gardé une certaine habitude de la solitude et du cloisonnement.

    Emmanuel Macron fonctionne en silos. Avec les « boucles » de messagerie téléphonique, lui seul sait à qui il parle, la nuit, puisque cet insomniaque travaille souvent jusqu’à 2 heures du matin, témoigne son compte Telegram. « Il faut cogiter », « Tu vois comment les choses ? », écrit-il sur WhatsApp à ses petites communautés d’anciens ministres, amis, élus, préfets, maires rencontrés en déplacement, ou, en pleine pandémie de Covid-19, de médecins, dans des messages dont Le Monde a eu connaissance. Mais aussi des « Tu me manques », « Je suis fier de toi », « Tu m’as fait de la peine », « La famille, c’est vous », ou, avant les ruptures politiques, « Nos routes se séparent ». Lui d’ordinaire si impénétrable se montre parfois imprudent dans ses messages écrits (sollicité à plusieurs reprises au cours des dernières semaines par l’intermédiaire des services de l’Elysée mais aussi par courrier personnel, Emmanuel Macron n’a pas donné suite).

    L’espionnage a toujours existé, mais les moyens ont changé. L’époque est aux #cyberoffensives. Dès 2017, les boîtes e-mails des équipes d’En marche ! font l’objet d’opérations de piratage par des hackeurs russes, et 20 000 courriels sont rendus publics juste avant le second tour de la présidentielle – les « MacronLeaks ». Pour déstabiliser le finaliste, d’authentiques e-mails ont été mélangés à des documents falsifiés. Mais il y a autre chose : la singularité du couple formé avec Brigitte, rencontrée quand il avait 14 ans, et cette « vie qui ne correspond en rien à celle qu’ont les autres », comme l’a résumé un jour Emmanuel Macron lui-même, ont suscité de sordides attaques contre lui et son épouse, notamment de la part de l’agence pro-Kremlin Spoutnik et du tabloïd russe Komsomolskaïa Pravda.

    Un autre épisode, antérieur, a marqué le président français. En janvier 2014, il était aux premières loges lorsque François Hollande a été photographié en scooter rue du Cirque, dans le 8e arrondissement de Paris, s’apprêtant à rejoindre clandestinement l’actrice Julie Gayet. Alors secrétaire général adjoint de l’Elysée, Emmanuel Macron avait suivi cette déflagration de l’intérieur. La leçon qu’il en a retenue, c’est que François Hollande n’était pas assez prudent, ou pas assez protégé. « Je ne ferai jamais comme lui », en a-t-il conclu. Un an après cette « paparazzade », il théorisait ainsi sa pratique du pouvoir devant Le Monde : « Quand on est aux manettes, il faut une distance, des moments de secret. » Depuis, il comprend chaque jour davantage cette réalité de l’économie des médias qui s’est imposée : aujourd’hui passés aux mains des Vincent Bolloré et autres grands patrons, les magazines people sont devenus de redoutables armes politiques.

    Avare de confidences
    « Maintenant nous sommes seuls. C’est l’Elysée qui veut cela : nous ne pouvons avoir confiance en personne. C’est une solitude à deux, mais une solitude totale », a confié Brigitte Macron aux journalistes Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon dans leur livre Mimi (Grasset, 2018), consacré à #Michèle_Marchand, la « #première_dame des #paparazzis ».

    Rarement la vie au palais a été aussi verrouillée que sous Emmanuel Macron, à l’abri des regards. « Vous passerez par-derrière, côté grille du Coq, direct », recommande Valérie Brilland-Lelonge, la secrétaire particulière du président de la République (« SPPR », son nom de code dans le répertoire téléphonique des initiés), de sa voix douce aux « visiteurs du soir » conviés à l’Elysée hors des circuits protocolaires. Parfois, après 22 heures, c’est le chef de l’Etat en personne qui appelle : « Passe. »

    Avec le souvenir de l’« épisode Hollande », le président de la République évite de se rendre chez des particuliers. Lorsqu’il sort à Paris, il choisit des restaurants du 6e, du 7e ou du 15e arrondissement, où il a ses habitudes, en fond de salle et dos au mur, avec ses gardes du corps à proximité. Dans son téléphone, les noms de ses contacts sont souvent notés par leurs initiales. Et, même en comité restreint, il reste avare de confidences. Du chiraquien #Pierre_Charon, 73 ans, qui lui raconte à sa façon la Ve République, Emmanuel Macron a retenu ce mot prononcé par un autre président, Georges Pompidou (1911-1974) : « Si vous ne voulez pas que cela se sache, n’en parlez pas. » Pour le coup de la dissolution de l’Assemblée nationale, il a fait sien ce conseil.

    Lire aussi le portrait | Pierre Charon, « baron noir » de la Macronie

    Mais le maître ès secrets, c’était François #Mitterrand (1916-1996). « Le vrai taulier », a confié le même Pierre Charon à Emmanuel Macron. En 1983, deux ans après son arrivée à l’Elysée, le président socialiste avait créé le groupe de sécurité de la présidence de la République (#GSPR) et privilégié les gendarmes – des militaires, des taiseux – aux policiers, jugés trop bavards. Macron, lui, s’est attaqué à la refonte de la protection présidentielle, six mois à peine après l’élection de 2017. Il ne veut plus que le détail de ses allées et venues, sous la protection du GSPR, atterrisse sur le bureau du ministre de l’intérieur.

    Avant l’« affaire » du 1er mai 2018, où il avait tabassé un manifestant sous un uniforme de policier, Alexandre #Benalla devait piloter cette réforme. Il a été écarté de l’Elysée – et condamné par la justice – mais a toujours la confiance du chef de l’Etat, laissant dans la place des hommes à lui. Au sein de la garde d’élite, cinq de « ses » policiers entourent toujours le #président – nom de code « F1 », pour « formule 1 ». Ces fonctionnaires de police permettent au couple présidentiel de s’offrir quelques marches dans Paris et des échappées, au théâtre notamment. Comme cette représentation du Cercle des poètes disparus, en mai 2024, sur l’une des scènes parisiennes de leur ami le producteur Jean-Marc Dumontet, avant de dîner au foyer avec les comédiens.

    Lire aussi l’enquête (2023) | Jean-Marc Dumontet, producteur influent du théâtre privé, connaît ses premiers déboires

    Mais protéger son image, c’est une autre affaire. A l’Elysée, le directeur de cabinet, #Patrice_Faure, en est chargé, en plus de ses autres dossiers. Cet ancien de la direction générale de la sécurité extérieure réunit régulièrement le commandement militaire de l’Elysée et la direction de la sécurité de la présidence de la République pour surveiller les rumeurs et menaces touchant Emmanuel Macron et sa famille. Ni énarque ni profil grandes écoles, mais de longues années dans les #forces_spéciales : Patrice Faure, lui aussi proche d’Alexandre Benalla et passé par la #Nouvelle-Calédonie et la #Guyane, a l’habitude des situations difficiles. C’est sur son bureau que remontent les alertes des #préfets et des services de #gendarmerie.

    « Gérer le #risque_réputationnel »
    Tous les chefs d’Etat ont été la proie de campagnes calomnieuses. Pendant l’affaire Stevan Markovic, cet employé d’Alain Delon (1935-2024) dont l’assassinat avait défrayé la chronique à la fin des années 1960, l’épouse de Georges Pompidou, Claude Pompidou (1912-2007), avait été victime d’un montage photographique visant à faire croire à sa participation à des soirées échangistes. Mais jamais un président et son épouse n’ont suscité autant d’attaques qu’Emmanuel et Brigitte Macron. C’est le problème des êtres secrets : ils suscitent tous les fantasmes. Patrice Faure appelle cela « gérer le risque réputationnel ». Et c’est contre cela qu’il doit bâtir un rempart.

    Depuis 2021, une intox insensée circule dans les sphères complotistes et les réseaux d’extrême droite, qui affirme que « Brigitte Macron est un homme ». La première dame est rebaptisée #Jean-Michel_Trogneux, le nom de son frère, comme si l’un et l’autre ne faisaient qu’un ! Si extravagante soit-elle, l’affaire est suivie de près par l’Elysée : Emmanuel Macron sait que son épouse en souffre. Il sait aussi que l’infox est relayée par les télévisions nationales turque, russe et jusqu’aux Etats-Unis par une figure de la droite alternative trumpiste et négationniste, Candace Owens, que Marion Maréchal et Eric Zemmour avaient invitée à un meeting, en 2019. Bref, à nouveau, des réseaux étrangers s’en mêlent. Dans le jargon de la sécurité élyséenne, on parle de « menaces projetées ».

    Cette fausse information est l’œuvre de « #fadas », soupire Emmanuel Macron au micro de TF1, en mars 2024, de « gens qui finissent par y croire et vous bousculent dans votre intimité ». A rebours de ses prédécesseurs, qui n’avaient recours qu’avec parcimonie à la justice, le chef de l’Etat engage une demi-douzaine de plaintes devant les tribunaux – contre un #afficheur qui l’avait dépeint en nazi et en maréchal #Pétain, contre un photographe de Saint-Tropez (Var) qui planquait devant son lieu de vacances à #Marseille (classée sans suite), contre X pour « faux, usage de faux et propagation de fausse nouvelle destinée à influencer le scrutin » présidentiel, après que Marine Le Pen a insinué à tort qu’il possédait « un compte offshore aux Bahamas »… « Ne rien laisser passer », dit-il, pour mettre fin aux attaques. Le 12 septembre, les deux femmes à l’origine de l’infox ciblant Brigitte Macron – qui se disent l’une « médium », l’autre « journaliste indépendante autodidacte » – ont été condamnées pour diffamation.

    Le cas « #Zoé_Sagan » s’est également invité aux réunions présidées par Patrice Faure, chargé de coordonner les actions en justice. Ce pseudonyme cache un #publicitaire d’Arles (Bouches-du-Rhône), #Aurélien_Poirson-Atlan, qui sous prétexte de raconter la comédie du pouvoir, diffuse fausses informations et accusations crapoteuses contre les élites. Il semble obsédé par le couple présidentiel. Le 27 août 2024, Brigitte Macron dépose plainte pour cyberharcèlement ; le 10 décembre, quatre hommes sont interpellés, dont le fameux « Zoé Sagan », placé trente-six heures en #garde_à_vue. En cause, « de nombreux propos malveillants portant sur le genre, la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d’âge avec son conjoint selon un angle l’assimilant à la pédophilie », résume le parquet de Paris.

    Eléments de langage
    Le plus sensible, en matière de « risque réputationnel », ce sont les photos. Dès le printemps 2016, Brigitte Macron a remarqué autour d’eux des paparazzis, y compris au Touquet (Pas-de-Calais), là où la #famille_Trogneux a l’habitude de se retrouver pour le week-end. Emmanuel Macron sait qu’une simple légende peut faire dire n’importe quoi à une image. Il devine qu’il lui faut un coup de main pour protéger sa vie personnelle.

    Le patron de Free, #Xavier_Niel (actionnaire à titre personnel du Monde), recommande aux #époux_Macron une professionnelle de la presse people, la fameuse Michèle Marchand. C’est ainsi que la sulfureuse « #Mimi » entre dans l’intimité du futur couple présidentiel. A 77 ans, elle a du métier et un sacré CV : elle a connu la prison, comme deux de ses ex-maris, et a longtemps frayé dans les arrière-salles de boîtes de nuit pour glaner des infos. Elle est à la fois la meilleure connaissance du milieu des paparazzis, dont elle négocie les photos, et la conseillère en image de personnalités dont elle détient les secrets.

    Beaucoup la craignent, car ils la savent capable, d’un simple coup de fil, de vendre la vie privée d’une célébrité. Elle sait vérifier que rien ne traîne, mais aussi… faire commerce des photos. C’est au moyen de clichés volés que la justice la soupçonne d’avoir voulu soutirer de l’argent à l’animatrice de télévision Karine Le Marchand – en avril 2024, elle a été renvoyée en correctionnelle pour extorsion de fonds. En 2021, elle avait été mise en examen dans l’un des volets de l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. C’est elle qui est suspectée d’avoir joué les intermédiaires et organisé la fausse rétractation de l’homme d’affaires Ziad Takieddine pour aider l’ancien président.

    Une des spécialités de « Mimi » Marchand est d’orchestrer des « paparazzades » factices qui donnent un air de naturel à des clichés en réalité très maîtrisés. Après sa rencontre avec les époux Macron, au printemps 2016, les unes glamour se succèdent pour eux et les frayeurs du président sur d’éventuelles photos volées semblent oubliées. La victoire d’Emmanuel Macron, espère Michèle Marchand, doit être aussi un peu la sienne : en mai 2017, c’est bien elle, sur cette image prise avec son téléphone portable, levant les deux bras en V de la victoire, derrière le bureau présidentiel, comme si elle était chez elle.

    Après avoir connu quelques années de disgrâce liée à l’affaire Benalla (elle avait hébergé le garde du corps puis l’avait exfiltré dans l’un de ses « sous-marins », ces véhicules qui servent aux photographes à planquer), elle est revenue en cour cet été. Le 14 septembre, place de l’Etoile, pour la cérémonie en l’honneur des médaillés olympiques et paralympiques, qui attend pour les accueillir le président et son épouse, debout devant les barrières ? « Mimi ».

    Depuis que Xavier Niel, également propriétaire du Groupe #Nice-Matin, a racheté sa société de paparazzis #Bestimage, en juin, ses photographes ont leurs entrées partout à l’Elysée. Une position en or pour s’offrir l’exclusivité des images d’invités de marque aux dîners d’Etat ; des photos vendues ensuite très cher. Dans le même temps, la reine des #paparazzis veille sur les clichés du couple présidentiel. Elle possède de nombreuses photos des Macron dans l’intimité, whisky du soir à l’#Elysée et dîners privés.

    Autour d’Emmanuel Macron, des conseillers en poste ou d’#anciens_collaborateurs ayant officié à l’Elysée, mais toujours au service du président, cherchent à discréditer les médias ou les journalistes enquêtant sur le chef de l’Etat. Ils organisent des ripostes concertées sur les réseaux sociaux. Mais ces tenants du « nouveau monde » appellent aussi directement les patrons de presse comme autrefois. Ils distribuent des éléments de langage aux médias qui, sous les sept années d’Emmanuel Macron au pouvoir, se sont polarisés de manière spectaculaire : ils jouent des uns contre les autres, suivant les occasions, s’efforçant d’imposer un discours officiel. « Si ce n’est pas dans le communiqué, a lancé en octobre Emmanuel Macron lors d’une #conférence_de_presse, ça n’existe pas. »

    Marseille, sa « ville de cœur »
    Comme pour trouver une autre manière d’écrire la geste présidentielle, le chef de l’Etat a autorisé, depuis 2021, une équipe de #Mediawan, la société de production dirigée par l’un de ses amis, #Pierre-Antoine_Capton, à le filmer. Pas encore de diffuseur, mais des cameramen qui se relayent pour suivre les voyages officiels, les entraînements de boxe du président, les journées harassantes passées à diriger un pays dans le tourbillon mondial. Et la violence du pouvoir. L’équipe de tournage a ainsi vécu la surprise de la dissolution en avant-première. Le 9 juin, Emmanuel Macron lui avait ouvert la porte de la salle du conseil et les caméras ont saisi le moment historique de son annonce à son premier ministre, Gabriel Attal, à la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et à ses fidèles, effondrés. Le film existera-t-il un jour ?

    Parfois, tout haut, Brigitte Macron s’interroge sur l’avenir : « Il faut que je sois utile, que je trouve un travail pour aider les gens. » Son mari, lui, n’en parle guère. « Je ferai quelques conférences, comme Obama », a-t-il glissé devant son épouse et des témoins, comme pour éloigner l’inquiétude du lendemain.

    D’autres, autour de lui, l’imaginent rejoindre un jour le groupe #LVMH de Bernard Arnault – après tout, ce dernier rêvait déjà de s’offrir les services de l’ex-premier ministre britannique Tony Blair. Présider une organisation internationale, une fondation ou même la #FIFA, la puissante instance dirigeante du football mondial. Prendre le temps d’écrire des romans et des poèmes, comme il le rêvait à 16 ans. Ou tenter de se faire réélire en 2032…

    Emmanuel Macron n’a pas l’habitude de prévoir de point de chute. En août 2016, au lendemain de sa démission du ministère de l’économie, il avait logé un temps avec son épouse dans un Airbnb. Restera-t-il en France, à Paris, au #Touquet, ou à Marseille, sa « ville de cœur », où il s’est rendu dix-sept fois depuis sa réélection ? Ses premières vacances d’été de président, c’est au-dessus de la corniche Kennedy qu’il avait choisi de les passer avec sa femme, dans la villa du préfet des Bouches-du-Rhône. Etrange, ce coup de foudre avec cette ville. Au maire socialiste, Benoît Payan, Emmanuel Macron a tenté de faire croire que l’idylle datait de 1993 et « de la tête de Basile Boli et du sacre de l’#OM en finale de la Ligue des champions ». Le patron de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, #Renaud_Muselier, pourtant désormais macroniste de choc, croit pour sa part, mais sans avoir vraiment la clé, à un « truc de bourgeois qui viennent s’encanailler chez [eux] ». A Marseille, plusieurs élus le savent : le président se cherche discrètement une future résidence, pour « après ». Les pieds dans l’eau, face à la #Méditerranée.

    Retrouvez tous les épisodes de la série « Le président et son double »
    Emmanuel Macron, une certaine idée du pouvoir (1/4)
    Emmanuel Macron, le double état permanent (2/4)
    Emmanuel Macron, la diplomatie à lui seul (3/4)
    Emmanuel Macron, l’art du secret (4/4)

  • https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2025/01/19/pierre-ferracci-president-du-paris-fc-et-homme-d-affaires-tout-terrain_65048

    #Pierre_Ferracci, président du Paris FC et homme d’#affaires tout-terrain
    Par #Yann_Bouchez

    PORTRAIT Le président du modeste #club_de_football sera-t-il le premier dirigeant à pouvoir rivaliser avec le #PSG dans la capitale ? L’accord conclu à l’automne avec la #famille_Arnault lui donne trois ans pour y travailler. Un joli coup pour cet homme de #réseaux qui s’apprêterait, à 72 ans, à passer les rênes du #groupe_Alpha, le #cabinet_de_conseil spécialisé dans les #relations_sociales qu’il a fondé.

    Présider un club de #Ligue_2, l’antichambre de l’#élite du football professionnel, n’est pas toujours une sinécure. Ce samedi 7 décembre au soir, il pleut à verse sur #Ajaccio. Dans les tribunes du stade Michel-Moretti, un millier de courageux, guère plus, est venu assister au match opposant l’#AC_Ajaccio au #Paris_FC (PFC). Entre deux chants corses couvrant le bruit de la pluie, des supporteurs locaux lancent, de temps à autre, des noms d’oiseaux visant les « Français » de l’équipe parisienne.

    A 72 ans, Pierre Ferracci en a vu d’autres. Veste grise sur jeans foncé, cheveux clairsemés, le patron du Paris Football Club, lui-même né à Ajaccio, suit la rencontre en tribunes. Il s’est assis entre son fils François, directeur sportif du PFC, et un ex-dirigeant de l’AC Ajaccio. Le voilà presque comme un spectateur lambda ; ce soir-là, il a ignoré la loge dévolue aux dirigeants du club visiteur, trop excentrée.

    Le plateau de coppa, lonzu et fromages corses est resté intact, tout comme la bouteille de champagne. Malgré tout, Pierre Ferracci, s’est régalé. Au coup de sifflet final, scellant une victoire des Parisiens sur deux buts gaguesques, il s’invite sur la pelouse. Sous la pluie battante, il serre des mains, tout sourire. A ses joueurs comme aux adversaires.

    Changement de dimension

    Pierre Ferracci est un patron de club heureux. Les récentes défaites n’y changeront rien. D’ailleurs, le PFC, actuel troisième du classement, peut toujours viser la montée en Ligue 1 en fin de saison. « Je suis heureux parce que j’ai l’impression d’avoir mis le club sur de bons rails », avançait-il, satisfait, avant le match face à Ajaccio. « De bons rails », l’expression frise la coquetterie. Car le septuagénaire, fondateur et dirigeant du groupe Alpha, spécialiste et leader du conseil en ressources humaines, vient sans doute de réussir l’un des plus beaux deals de sa carrière. Le plus retentissant, à coup sûr.

    L’information a d’abord fuité dans le quotidien sportif L’Equipe, le 9 octobre. Une semaine plus tard, confirmation officielle : le Paris FC, modeste club de Ligue 2, jusque-là aux mains de Pierre Ferracci, accompagné d’un pack d’actionnaires, est en passe d’être racheté par la famille Arnault. Promesse, avec ces milliardaires, d’un changement de dimension. Et si émergeait enfin un « deuxième club de la capitale » capable, qui sait, de rivaliser un jour avec le richissime Paris Saint-Germain, sous pavillon qatari ?

    Le 20 novembre, foin de bling-bling, c’est dans la cantine du centre de formation du PFC, à Orly (Val-de-Marne) que Pierre Ferracci et Antoine Arnault, patron de deux fleurons du groupe de luxe LVMH, le maroquinier Berluti et le spécialiste du cachemire de très grand luxe, commentent l’union. Face à eux, des dizaines de caméras et une centaine de journalistes. L’affluence, pour une conférence de presse du PFC, est inédite. L’aîné de la fratrie Arnault, 47 ans, fan de foot et… du PSG, prend des accents philanthropiques : « L’idée est de rendre à la société, à Paris, à notre pays, ce qui nous a été donné. » Une manière adroite, peut-être aussi, de faire oublier les dribbles du patriarche avec le fisc.

    Un carnet d’adresses bien fourni

    Pierre Ferracci savoure le moment. Avec gourmandise, il évoque les coulisses de l’opération, en se gardant de tout dévoiler. La décision prise « avec [ses] deux fils, à l’été 2023 », de « s’associer à des forces économiques plus puissantes que les [leurs] » pour viser la Ligue 1. La satisfaction d’avoir trouvé, ensuite, par le biais de la banque Rothschild, un investisseur français « alors qu’aujourd’hui les deux tiers des clubs de L1 et de L2 sont contrôlés par des capitaux étrangers ». « Un enjeu de souveraineté nationale », ose-t-il, tout en reconnaissant que ces dernières années, il avait réuni au capital du Paris FC, « à titre minoritaire » certes, des actionnaires venus de Bahreïn, des Etats-Unis, d’Arménie et du Sri Lanka.

    Du montant du rachat, il ne dit rien ou presque. Il conservera 30 % des parts jusqu’en 2027, date prévue de son départ de la présidence du club. Agache Sport, la holding des Arnault, possédera alors 85 % du PFC, contre 15 % pour Red Bull – sous réserve que BRI Sports Holding, l’actionnaire anglo-sri-lankais, le seul qui résiste, accepte de vendre ses parts (7 %).

    Jongler avec les sujets économiques, politiques et sportifs, voilà la marque de fabrique de cet homme de réseaux. Autoproclamé « de gauche » et « homme de compromis », ce patron tout-terrain évolue au carrefour de plusieurs mondes. L’entrepreneur, aujourd’hui à la tête d’un groupe fort d’un millier de collaborateurs et d’un chiffre d’affaires annuel supérieur à 140 millions d’euros, côtoie depuis des décennies le gratin des grands patrons, des syndicalistes, comme des dirigeants sportifs. Il déteste l’expression « homme d’affaires », trop « péjorative » à ses yeux.

    Ses différentes activités lui ont permis de se constituer l’un des carnets d’adresses les plus fournis du Tout-Paris. Depuis vingt ans, il loue, au travers de sa société Alpha, une loge VIP au Stade de France – compter environ 200 000 euros à l’année. Il y invite les huiles du monde patronal et syndical. « Le foot, résume-t-il, c’est le sport le plus populaire de la planète. Il fédère beaucoup de personnes, d’états d’esprit différents. J’aime ça. »

    « Il était très militant »

    Le sport, pourtant, a d’abord occupé une place annexe dans sa vie. Car, avant tout, il y eut les affaires. Certes, dans les années 1960, gamin à Ajaccio, Pierre Ferracci allait voir les matchs du Gazélec, le club de foot des gaziers et électriciens corses. S’il en est resté un « supporteur historique », cela relevait en partie, à l’époque, du tropisme héréditaire.

    Albert Ferracci, son père, instituteur et ancien résistant, fut une figure éminente en Corse du Parti communiste. Sa mère, Rose, également enseignante et syndicaliste, partageait les mêmes engagements. Le soutien au Gazélec s’est imposé comme une évidence. Mais, niveau loisirs, le petit Pierre préfère encore, durant ses vacances d’été, les parties de chasse sous-marine du côté de Suartone, un village dans le sud de l’île, près de Bonifacio, où habite la famille du côté paternel.

    Doué à l’école, Pierre Ferracci monte à la capitale et mène des études d’économie et d’expertise comptable à l’université Paris-Dauphine. L’un de ses profs s’appelle Jacques Attali – on y reviendra. Déjà, l’étudiant porte plusieurs casquettes. Il adhère aux Jeunesses communistes – il prendra vite ses distances avec le #PCF – et à l’#UNEF, syndicat étudiant marqué à gauche. « Il était très militant mais pas gauchiste du tout », se remémore Paul-Antoine Luciani, un ami de la famille, figure #communiste et ancien adjoint à la #mairie d’Ajaccio.

    Rapports cordiaux avec Vincent #Bolloré

    Le jeune homme tisse des liens avec la #CGT. La figure de son père, très respecté chez les communistes, est un atout qu’il n’est pas besoin d’inscrire sur son CV. Précieux pour lancer sa carrière. Au début des années 1980, il rejoint un petit cabinet d’expertise-comptable, Maréchal. Très vite, il grimpe les échelons, en prend la tête. Les #lois_Auroux, en 1982 et en 1983, favorisent les négociations salariales et élargissent le rôle des comités d’entreprise (CE). #Pierre_Ferracci flaire le bon filon.

    Son groupe, #Alpha, qui voit le jour en 1983, d’abord avec le cabinet #Secafi, s’impose assez vite sur cette niche très rentable ; la CGT deviendra un de ses principaux clients, avec le syndicat des cadres #CFE-CGC plus récemment. Le cabinet de conseil travaille aujourd’hui pour environ 2 000 comités sociaux et économiques (#CSE). Le groupe s’est diversifié : il s’occupe aussi du reclassement des salariés, après un plan de licenciement. Un conflit d’intérêts, s’offusquent des concurrents du secteur qui reprochent à Alpha de jouer sur les deux tableaux, #syndical et #patronal. « La plupart du temps, on modifie à la marge les plans de licenciement. Donc l’accompagnement des salariés licenciés, c’est la suite logique », répond Pierre Ferracci.

    Grâce à son activité, il est l’un des #patrons les mieux informés de l’état de santé des grandes entreprises françaises. L’expert du #dialogue_social cultive une proximité avec un nombre incalculable de patrons. Il y a eu les #Corses, comme Jean-Cyril Spinetta, PDG d’Air France (1997-2008), ou Jean-Marie Colombani, directeur du Monde (1994-2007). Et puis des figures du #CAC_40 et capitaines d’industrie, parmi lesquels le spécialiste du textile Maurice Bidermann (mort en 2020), l’ancien sidérurgiste et ex-ministre Francis Mer ou encore Vincent Bolloré.

    Pierre Ferracci connaît le milliardaire conservateur breton « depuis longtemps ». « Dans les années 1990, j’ai même réussi à lui faire rencontrer, lors d’un repas, Louis Viannet, le secrétaire général de la CGT. » Et d’ajouter, facétieux : « C’était à l’époque où Vincent Bolloré avait une image un peu plus sociale qu’aujourd’hui. » Il a conservé des rapports cordiaux avec l’industriel : « Mais on parle plus de football et de #Canal que du #JDD et de #CNews, si c’est ça que vous voulez savoir. »

    Donateur du candidat d’En marche !

    Pierre Ferracci n’a cessé de tisser son réseau, tous azimuts. Son étiquette d’expert des questions sociales est un précieux sésame. En 2007, au début de la présidence Sarkozy, il accepte d’être membre de la commission #Attali sur la libération de la croissance. Beaucoup, à la CGT, tiquent. Peu lui importe. Le Corse aime le rappeler aux journalistes : c’est Emmanuel Macron, alors banquier chez #Rothschild et rapporteur général adjoint de la commission, qui a glissé son nom. « Manu », comme il l’appelle en privé, le tutoyant, est depuis vingt ans l’un des amis de son fils aîné, #Marc_ferracci, économiste devenu ministre sous les gouvernements Barnier puis Bayrou.

    Etudiants à Sciences Po, Marc Ferracci et Emmanuel Macron ont préparé l’#ENA ensemble. Les révisions s’organisaient parfois dans le chic appartement que loue aujourd’hui encore Pierre Ferracci près du jardin du Luxembourg, à Paris. En 2017, l’homme d’affaires sera d’ailleurs l’un des donateurs du candidat d’En marche !, ce qui ne l’a pas empêché, par la suite, de critiquer publiquement l’actuel chef de l’Etat, avec qui il conserve des relations « respectueuses et amicales ». Insaisissable Pierre Ferracci. Sous la présidence #Hollande, en 2014, il est nommé à la tête du Conseil national éducation économie, une structure visant à favoriser le dialogue entre le système éducatif et les entreprises. Il a également été membre du Conseil d’orientation pour l’emploi.

    « Pierre, c’est un pont entre plusieurs mondes, courtois, bon vivant », résume le consultant en stratégie sociale Antoine Foucher, qui a appris à le connaître lorsqu’il travaillait au Medef, vers 2012-2013. « Je ne suis jamais pour la politique de la chaise vide, justifie Pierre Ferracci. Là où il y a moyen de faire passer ses idées, j’y vais. » Son mantra : que les choix économiques n’écrasent pas les questions sociales. Ses détracteurs dénoncent des compromissions, lui vante les « compromis équilibrés ».

    Débuts catastrophiques au Paris FC

    C’est le football qui va lui permettre d’étoffer encore ses réseaux. Au début des années 2000, le conseil général de Seine-Saint-Denis et la ville de Saint-Ouen demandent à son groupe un audit du Red Star, avant de le sonder pour qu’il reprenne les rênes du club. L’affaire n’est pas conclue, mais elle lui donne des idées. En 2007, Guy Cotret, dirigeant du Crédit foncier, fait entrer Pierre Ferracci dans l’actionnariat du Paris FC, alors en National, le troisième échelon français.

    Le Corse sympathise avec des dirigeants et des personnalités du ballon rond, comme le mythique entraîneur Arsène Wenger ou le journaliste Didier Roustan. « Le football lui a permis d’élargir son carnet d’adresses avec des personnalités qui ne sont pas forcément celles qu’il rencontrait habituellement à travers son activité », résume Guy Cotret. Qui, en 2012, se fait évincer par Pierre Ferracci de la tête du club. « Il avait mis au pot plus que moi, 1 million d’euros environ, se remémore le président déchu et fâché à l’époque. Il voulait garder la main. C’est un chef d’entreprise, il y a une part d’autoritarisme qui n’est pas anormale. Mais l’affaire s’est conclue en bonne intelligence. »

    Les débuts de la présidence Ferracci au Paris FC sont catastrophiques. Le club est relégué. Les entraîneurs valsent les uns après les autres. La venue comme conseiller de son ami le journaliste Charles Villeneuve, ex-président du PSG rencontré par l’intermédiaire d’#Alain_Minc, est un échec. Le projet, avec Jean-Marc Guillou, un ancien joueur de l’équipe de France qui a entraîné par la suite la Côte d’Ivoire, de faire venir des jeunes joueurs africains, ne prend pas non plus. « Ça m’a vacciné d’entrée, ça c’est sûr », observe Pierre Ferracci avec le recul. Depuis plus de dix ans, il ne jure plus que par la formation locale et la richesse du bassin parisien. « Il croit à ce projet et a une vision claire de ce qu’il veut faire », salue Jean-François Martins, ancien adjoint aux sports à la mairie de Paris.

    Accord critiqué avec le #Bahreïn

    En douze ans de présidence, Pierre Ferracci a professionnalisé le PFC. Sans parvenir à lui faire goûter à la Ligue 1. Un centre d’entraînement et de formation a été inauguré à Orly en 2019. Le budget du club, l’un des plus gros de Ligue 2, se situe désormais autour de 30 millions d’euros. Pierre Dréossi, figure connue de la Ligue 1 et manageur général du PFC de 2015 à 2020, loue un patron de club qui a su « trouver des partenaires financiers ».

    En 2015, ce fut d’abord Vinci comme sponsor – un groupe que le cabinet Secafi connaissait bien. Puis le Bahreïn en 2020, à l’époque pour 25 millions d’euros et 20 % du capital du club – et 2 millions d’euros annuels pour être sponsor maillot. L’accord a suscité son lot de critiques, d’autant que le prince Nasser Ben Hamed Al Khalifa, à la tête du fonds bahreïni, est accusé par plusieurs ONG d’actes de torture. « Vous avez au Bahreïn une synagogue, une église catholique, une église orthodoxe et beaucoup plus de liberté pour les femmes qu’au Qatar, donc je n’avais pas de problème avec le Bahreïn », balaie cet athée revendiqué – « je suis très croyant : je crois que Dieu n’existe pas » –, qui apprécie peu de recevoir des leçons.

    Pierre Ferracci reconnaît d’ailleurs sans mal avoir essayé, « dans les années 2014-2015 », de recruter le géant russe #Gazprom comme sponsor : « En octobre 2015, j’ai même eu un rapide échange avec #François_Hollande, #Vladimir_Poutine et #Alexandre_Orlov [ambassadeur de la Russie à Paris] à ce sujet. » Aucun accord n’a été trouvé, mais la rencontre lui a rappelé l’époque où Alpha avait des bureaux à Saint-Pétersbourg et à Moscou.

    Ces dernières années, avant le rachat par #les_Arnault, il a réussi, grâce à son seul entregent, quelques « coups ». Comme faire de Raï, l’ex-star brésilienne du PSG, pas vraiment désireuse de travailler avec les Qataris, un ambassadeur du PFC. Ou de rendre gratuite la billetterie du stade Charléty, l’enceinte du Paris FC, aux tribunes souvent aux trois quarts vides – cela a un peu changé ces derniers mois. Fin novembre 2024, il a nommé son ami #Michel_Denisot au conseil d’administration du PFC. L’homme de télé, ex-président du PSG, est aussi un ancien de Canal+. Le dirigeant du PFC milite d’ailleurs pour qu’un jour la #chaîne_cryptée et le football français renouent leur longue alliance, interrompue ces dernières années. En vain pour l’instant.

    L’affaire de ses villas

    Au cours des dernières semaines, la BBC, le New York Times ou le Washington Post l’ont sollicité pour des interviews. Flatteur, même pour cet habitué de la presse. S’il est intarissable sur les mille et une nuances du monde syndical, les petites ou grandes histoires du football européen, il l’est beaucoup moins, en revanche, sur ce qu’il considère relever de son intimité. De son goût pour les bolides, il n’a jamais rien dit. Rien non plus sur ses revenus – un peu plus de 750 000 euros déclarés auprès du fisc pour l’année 2018, selon nos informations.

    L’affaire de ses deux villas et de sa piscine près de #Suartone, en Corse, qui lui ont valu une longue bataille judiciaire et 1 #million_d’euros d’amende pour un permis de construire non respecté, l’agace encore. S’il a pu conserver les #villas, il n’a pas digéré les nombreux articles écrits. « Une conséquence de ma relation avec Emmanuel Macron », estime-t-il à propos de cette #attention_médiatique. Mais, même sur ces polémiques, le verbe s’emporte rarement. « Il est assez insondable, Pierre, observe Jean-François Martins, l’ex-adjoint parisien, c’est assez déroutant. Il n’est pas surexpressif, même s’il dit ce qu’il pense. »

    Le ton affable et le goût revendiqué pour le dialogue social de Pierre Ferracci ne convainquent pas tout le monde. Plusieurs ex-salariés du groupe Alpha décrivent, sous couvert d’anonymat, un patron « autocrate » et « un management de la tension ». Simple aigreur de collaborateurs licenciés ? Pas sûr : l’inspection du travail s’est émue, à plusieurs reprises, au mitan des années 2010, du manque de dialogue chez Secafi-Alpha lors de plans de réorganisation, avec des #syndicats_internes informés « au compte-goutte ».

    En 2015, un fichier des ressources humaines listant des dizaines de salariés avec des remarques désobligeantes et parfois personnelles fuite. #Scandale dans le groupe. « Il y a eu des sanctions, ces pratiques n’existent plus », assure Pierre Ferracci. Et d’ajouter : « Le groupe Alpha n’est ni une entreprise parfaite ni, compte tenu du modèle social qu’elle a mis en place, un groupe qui doit être l’objet de toutes les critiques, tant s’en faut. »

    Des mystères demeurent
    Au sein du Paris FC, depuis ses débuts compliqués, tout le monde reconnaît l’implication de Pierre Ferracci. Il assiste à la plupart des matchs. Mais quelques mystères demeurent. Combien d’argent a-t-il mis dans le club depuis près de quinze ans ? « Beaucoup, beaucoup », sourit-il. Mais encore ? « Ça, je ne le dirai jamais. » Malgré nos relances, il ne précise pas, non plus, à quel prix le club a été racheté – « ça n’a pas grande importance ». D’une formule, il reconnaît tout de même : « C’est une très belle #valorisation. » Et ajoute qu’il est « ravi que tous les actionnaires qui [l]’ont suivi depuis le départ n’ont pas perdu d’argent mais en ont gagné » avec la reprise par les Arnault. Lui compris, évidemment.

    Au sujet des nouveaux propriétaires, Pierre Ferracci l’assure : il ne connaissait pas personnellement la #famille_Arnault avant le printemps, au début des négociations. Avec son groupe Alpha, il avait pourtant eu à gérer, dans les années 2000, deux dossiers sensibles liés à LVMH. D’abord, la fermeture contestée de la Samaritaine, où son cabinet Secafi avait été très critiqué par des salariés l’accusant d’avoir joué le jeu de la direction. Ensuite, le rachat (d)#Les_Echos par #Bernard_Arnault.

    Antoine Arnault confirme n’avoir, avant le printemps 2024, que « croisé » le président du PFC « dans différentes réceptions ou événements liés à nos vies professionnelles ». Mais, depuis le printemps, ils ont appris à se connaître et à s’apprécier. Le patron de Berluti salue des #négociations menées « avec une grande intelligence et une grande patience ». « Après, nuance le nouveau propriétaire du Paris FC, c’est quelqu’un qui a aussi ses idées et qui n’en démord pas, et va négocier de manière extrêmement déterminée. Ce n’est pas un enfant de chœur, Pierre Ferracci. » C’est dit comme un compliment.

    Le casse-tête du stade

    Ces dernières semaines, Antoine Arnault, habitué aux tribunes VIP du Parc des Princes, a assisté à des matchs de son nouveau club. Même si l’enceinte du Paris FC n’a pas de loges, il a pu y côtoyer du beau monde. « Pierre Ferracci est quelqu’un qui a une très grande intelligence des gens et qui arrive à se les mettre dans la poche, jauge-t-il. Quand je vais à Charléty et que je croise aussi bien Philippe Martinez que Pascal Obispo… Il réussit à réunir des gens d’univers très différents et à les faire dialoguer. Dieu merci, avec Martinez, ce n’est pour l’instant que pour parler foot ! »

    Cette année, Pierre Ferracci a promis de passer la main à la présidence du groupe Alpha. D’ici à l’automne, il souhaite créer un fonds de dotation pour soutenir des actions liées à « l’éducation des tout-petits », un sujet cher à ce fils d’instits. Sa casquette de président du Paris FC, pour trois ans encore, devrait bien l’occuper.

    Les #chantiers ne manquent pas. Il y a cette montée en Ligue 1, dont il rêve depuis des années. L’agrandissement du centre d’entraînement, à #Orly, qui paraît sous-dimensionné au vu des ambitions des nouveaux propriétaires. Et puis, surtout, le casse-tête du stade. #Charléty, avec sa piste d’athlétisme et ses tribunes ouvertes aux quatre vents, n’est pas l’écrin rêvé. Il faudrait le réaménager, si la Ville de Paris l’accepte. Afin de pouvoir accueillir les célébrités qui devraient se presser en tribunes, pour voir jouer le club alliant désormais le savoir-faire du président Ferracci à l’argent des Arnault.

    #Yann_Bouchez

  • « Nous sommes débordés » : à Lanzarote, les nombreuses arrivées de migrants mettent à mal le système d’accueil - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62149/nous-sommes-debordes--a-lanzarote-les-nombreuses-arrivees-de-migrants-

    « Nous sommes débordés » : à Lanzarote, les nombreuses arrivées de migrants mettent à mal le système d’accueil
    Par La rédaction Publié le : 09/01/2025
    Une centaine de migrants ont passé la nuit du 6 au 7 janvier sur un quai du port d’Arrecife, à Lanzarote, en raison du manque de places disponibles sur l’île des Canaries. Tout l’archipel espagnol tire la sonnette d’alarme face aux capacités limitées d’accueil des migrants - qui arrivent chaque jour ou presque sur les côtes canariennes.
    Au moins 120 personnes ont passé la nuit du lundi 6 au mardi 7 janvier sur les quais du port d’Arrecife à Lanzarote, après leur arrivée sur des embarcations de fortune. Selon le journal espagnol Canarias Ahora, des familles avec enfants se trouvaient parmi les exilés : onze femmes, dont une enceinte, quatre mineurs accompagnés et onze mineurs isolés, détaille le journal.
    L’arrivée d’un grand nombre de migrants durant la journée du 6 janvier a obligé le Consortium d’urgence de Lanzarote à déployer en urgence des tentes sur le quai - une mesure exceptionnelle - et à offrir des matelas pour que les migrants puissent dormir dans des conditions décentes.Dans les heures qui ont précédé la soirée du 6 janvier, les opérations de secours se sont enchaînées : 250 personnes avaient rejoint Lanzarote à bord de quatre bateaux pneumatiques. Le premier a été secouru à 66 kilomètres de l’île avec 72 hommes et une femme à bord. Le second a été repéré par le Salvamento Marítimo avec 68 autres migrants à bord, dont deux mineurs et trois femmes. En fin de journée, les autorités maritimes ont porté assistance à deux autres embarcations transportant chacune 51 et 58 personnes.
    Les jours suivants, les opérations ont continué. Au total, plus de 800 migrants sont arrivés à Lanzarote dans les premiers jours de l’année 2025. « Nous sommes débordés, les centres sont saturés, nous devons continuer à ouvrir de nouvelles installations », a déclaré aux médias Marciano Acuña, un élu de l’ile qui s’inquiète aussi de la fragilité des personnes débarquées : une femme qui a accouché sur un canot pendant la traversée et l’arrivée d’une jeune fille de 15 ans avec « un bébé d’un an et quelques mois », a précisé Marciano Acuña.
    Le problème de l’accueil des exilés n’est pas nouveau. Chaque jour ou presque, des embarcations chargées de migrants accostent à Lanzarote et sur les îles canariennes (El Hierro, Grande Canaries, Tenerife...). Le système d’hébergement sature régulièrement avec des conséquences dramatiques sur la prise en charge des migrants, notamment les mineurs isolés.
    Fin octobre 2024, on dénombrait par exemple près de 6 000 jeunes migrants pris en charge dans l’archipel, pour une capacité de seulement 2 000 places réparties dans 81 centres d’accueil. Et les alternatives manquent. Par manque d’espace, « il est difficile d’agrandir les capacités » d’accueil, avait déjà constaté la Croix-Rouge espagnole, jointe par InfoMigrants en 2023. Depuis des années, les ONG locales dénoncent une faillite de l’État de droit, tandis que les autorités canariennes lancent des cris d’alarme. Elles supplient Madrid d’augmenter le nombre de transferts vers le continent espagnol - ce qui permettrait de répartir les migrants parmi les régions espagnoles et de désengorger l’archipel.
    Le gouvernement socialiste n’est pas sourd à ce signal d’alarme et souhaite réformer l’article 35 de la loi Immigration, qui acterait notamment l’accueil obligatoire des mineurs non accompagnés dans les différentes structures du pays (sur le continent), lorsqu’un territoire (comme les Canaries) dépasse 150 % de sa capacité d’accueil. Mais la réforme bloque, car l’exécutif et l’opposition ne parviennent pas à s’entendre. Pourtant, la situation est plus que jamais urgente. Cette saturation a des conséquences déplorable sur la population migrante : la détérioration des soins de santé, pourtant indispensables aux exilés après des jours passés dans l’océan Atlantique, sans eau ni nourriture en quantité suffisante. Pour rappel, le trajet jusqu’aux Canaries depuis les côtes ouest-africaines dure plusieurs jours, dans une embarcation à la merci des intempéries et des forts courants. La soif, la faim, les brûlures causées par le mélange d’eau de mer et de carburant rendent le périple cauchemardesque, pour ceux qui y survivent.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#routemigratoire#migrationirreguliere#atlantique#MNA#accueil#famille#sante#lanzarote

  • En #Éthiopie, l’effroyable #guerre du #Tigray

    Officiellement, la #guerre_du_Tigray, qui a opposé le gouvernement fédéral éthiopien au #Tigray_People’s_Liberation_Front (#TPLF), et dans laquelle ont également été impliquées des #milices de la région voisine Amhara et l’#armée_érythréenne, n’a duré « que » deux ans, entre novembre 2020 et novembre 2022. Mais le #bilan humain est effroyable : ce #conflit a causé entre 600 000 et 800 000 #morts et a provoqué le #déplacement de plus de 3 millions de personnes. C’est probablement la guerre la plus meurtrière du XXIe siècle. Pourtant, elle n’a pas attiré l’attention de la communauté internationale, et n’a pas fait la une des « grands » médias.

    Des actes gravissimes ont été perpétrés par l’#armée_fédérale, l’armée érythréenne et leurs milices alliées, qui ont entrepris de mener un #nettoyage_ethnique dans cette région septentrionale de l’Éthiopie, située à la frontière avec l’Érythrée. Des juristes et des spécialistes de la zone évoquent même l’éventualité d’un #génocide. L’organisation des Nations unies (ONU) a en outre dénoncé une « échelle stupéfiante » d’actes de #viols et de #violences_sexuelles à l’encontre des #femmes et des #filles tigréennes. De son côté, l’armée tigréenne a commis des #exactions pouvant être qualifiées de « #crimes_de_guerre ».

    Une grande partie du Tigray a été privée de nourriture et de médicaments pendant des mois en raison d’un #blocus imposé par le gouvernement fédéral. Des #terres ont été spoliées. La #famine a menacé. Deux ans après la cessation des hostilités, le coût de la #reconstruction était estimé à 20 milliards de dollars (18,3 milliards d’euros).

    Afrique XXI a publié de nombreux articles sur cette #guerre_oubliée, et a notamment documenté le nettoyage ethnique mené sur place par l’armée fédérale. Ces articles – des reportages, des analyses, des témoignages – donnent un aperçu des innombrables #crimes commis durant ce #conflit, et permettent d’en comprendre les origines, de déterminer les #responsabilités et de saisir les enjeux de la reconstruction.

    https://afriquexxi.info/En-Ethiopie-l-effroyable-guerre-du-Tigray
    #Ethiopie #spoliation

  • A #Famine (IPC Phase 5) scenario continues to unfold in North Gaza Governorate | FEWS NET
    https://fews.net/middle-east-and-asia/gaza/alert/december-2024

    Based on the collapse of the food system and worsening access to water, sanitation, and health services in these areas, coupled with a comparative analysis of trends in food consumption and acute malnutrition indicator data in late 2023/early 2024, it is highly likely that the food consumption and acute malnutrition thresholds for Famine (IPC Phase 5) have now been surpassed in North Gaza Governorate.

    In the absence of a change to Israeli policy on the entry of food and nutrition supplies to this area, FEWS NET expects non-trauma mortality levels will pass the Famine (IPC Phase 5) threshold between January and March 2025, with at least 2-15 people dying per day.3

  • Rachat de l’ESJ par des milliardaires : une piètre vision de l’indépendance du journalisme | Fonds pour une presse libre
    https://fondspresselibre.org/rachat-de-lesj-par-des-milliardaires-une-pietre-vision-de-lindepen

    L’entreprise des #milliardaires visant à faire main basse sur l’information en #France a franchi une nouvelle étape à la mi-novembre 2024. On a en effet appris par voie de communiqué qu’une alliance de grands argentiers composé notamment de #Bernard_Arnault, #Vincent_Bolloré, #Rodolphe_Saadé, de la #famille_Dassault et de l’ancien président du #Medef #Pierre_Gattaz, avec un temps le groupe Bayard – qui s’est retiré depuis, allait racheter l’école supérieure de journalisme (#ESJ) de Paris, fondée en 1899.

    https://cej.education/les-cursus-reconnus

    #journalisme #médias

    • Dans la dernière Lettre à LuLu, 3 pages sur la holding qui a mis la main sur Ouest Torch’ . l’ASPDH [ Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste ] aaarg ! à sa tête quatre noms à retenir : David Guiraud, Fabrice Bakhouche, Bertrand Bardé et son épouse Vanessa du Merle.
      https://lalettrealulu.fr/2024/11/29/n128-129-sommaire

      Ouest France, moins de Hutin, plus de requins.

      L’historique clan Hutin poussé sur la touche, place aux requins de la finance, du pantouflage et des ministères.

      Une indépendance très opaque. L’association qui chapeaute le groupe ne lâche rien sur son fonctionnement. Et elle s’appelle comment cette asso ? L’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste. On ne rigole pas.

      Profils apôtre en paradis fiscal. Parmi les nouvelles figures de l’état-major, un grand financier, Bertrand Badré « apôtre de la finance durable », hébergé dans les paradis fiscaux. Enquête sur un profil très interessé.

      De quoi rebattre la carte d’Acrimed

      OFTV, la chaîne TNT de Ouest-France ou la vie en vrai dans le poste
      https://www.ouest-france.fr/medias/television/feu-vert-pour-oftv-la-chaine-tnt-de-ouest-france-qui-mettra-en-avant-to
      un de plus pour qui le réel est derrière l’écran et non pas devant.

    • La Gérance de Sipa est constituée de trois gérants : Bertrand BADRE (gérant chargé des relations entre l’ASPDH et Sipa), Louis ÉCHELARD (gérant chargé du Pôle médias), Patrice HUTIN (gérant chargé de Sofiouest). Conformément aux nouveaux statuts, aucun des gérants de Sipa n’est membre associé de Sipa.
      https://www.ouest-france.fr/medias/ouest-france/em-ouest-france-em-une-association-une-independance-e1053c70-921a-11eb-

      Le conseil d’administration de l’association ASPDH est ainsi composé :

      Président : David GUIRAUD, ancien directeur général de groupes de presse.

      Vice-présidente : Dominique QUINIO, ancienne directrice de La Croix, Présidente d’honneur des Semaines sociales de France.

      Vice-Président : Bertrand BADRE, cogérant de Sipa, fondateur de BlueOrangeCapital.

      Trésorière : Christine BLANC PATIN, expert-comptable, présidente de la clinique de soins palliatifs de Sainte Élisabeth à Marseille.

      Secrétaire : Denis BOISSARD, cadre dirigeant dans une organisation professionnelle, ancien journaliste.

      Secrétaire : Benoit LE GOAZIOU, avocat.

      Administrateurs :

      Olivier BONSART, ancien dirigeant de titres et sites d’Information.

      Annabel DESGREES DU LOU, directrice de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement.

      Christophe HUTIN, architecte.

      François LE GOAZIOU, ancien responsable commercial d’une ligne maritime.

      Laurence MEHAIGNERIE, présidente d’un fonds d’investissement à impact.

      Gabriel PETITPONT, ingénieur d’affaires, conseil en transformation digitale.

      Anne-Marie QUEMENER, commissaire générale du SPACE.

      Marie-Trinité TOUFFET, ancienne fonctionnaire de l’administration publique territoriale, ancienne directrice d’établissements et services médicosociaux.

      Membres :

      Jeanne-Françoise HUTIN, présidente d’honneur de l’ASPDH, fondatrice et présidente de la Maison de l’Europe de Rennes et Haute Bretagne.

      Jean-François BOUTHORS, journaliste, éditeur et écrivain.

      Michel CAMDESSUS, gouverneur honoraire de la Banque de France.

      Daniel CHANDELIER, retraité.

      Marcel CLAIRET, administrateur de la Presse de la Manche et de Liberté Normandie.

      Valérie COTTEREAU, présidente d’Artefacto.

      Georges COUDRAY, président de Sofiouest.

      Thomas COVILLE, navigateur.

      Elsa DA COSTA GRANGIER, directrice générale de l’ONG Ashoka France.

      Hélène DE PENFENTENYO DE CHEFFONTAINES, retraitée.

      Antoine de TARLÉ, ancien directeur général adjoint d’Ouest France.

      Claire-Hedwige de VILLARTAY, directrice de la communication.

      Gaël DESGREES DU LOU, gérant d’une agence de communication.

      Jean-Luc DOMENACH, directeur émérite de Sciences Po.

      Yvonne DUBRUJEAUD, retraitée.

      Louis ECHELARD, cogérant de Sipa.

      Samuel ETIENNE, journaliste.

      Eric FOTTORINO, journaliste, écrivain, cofondateur de l’hebdomadaire Le 1.

      Elisabeth FOUAN, retraitée.

      Bruno FRAPPAT, journaliste, président d’honneur du groupe Bayard-Presse.

      Matthieu FUCHS, directeur général de la stratégie du groupe Sipa.

      Sophie FUCHS, consultante en management.

      Jeanne-Emmanuelle GAPSYS-HUTIN, éditorialiste, directrice de la recherche éditoriale à Ouest-France.

      Xavier GAUVAIN, membre d’associations : SNC, AGIR, Rando Autrement.

      Jean-Marie GUEHENNO, ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies.

      Gonzague HUTIN, psychosociologue retraité, Ancien DG du Comité Français contre la Faim.

      Jean-Benoît HUTIN, retraité.

      Patrice HUTIN, cogérant de SIPA, Directeur général SOFIOUEST.

      Paul HUTIN, animateur à l’Association pour le Journal des Lycées, animateur pastoral et vice-Président de l’Association Ouest-France Solidarité.

      Stanislas HUTIN, retraité.

      Magdeleine HUTIN-BOUKANDOURA, retraitée.

      Pierre LAVIALLE, membre du CS INFOMER, ancien directeur de Voiles & Voiliers.

      Marie LE GOAZIOU, journaliste.

      Jacques LE GOFF, professeur émérite des Universités (Droit public).

      Jacques MARUELLE, ancien chirurgien plasticien.

      Pascal ORY, professeur émérite des universités à la Sorbonne (Paris 1), membre de l’Académie française.

      Marie-Claude PACAULT, retraitée, ancienne journaliste à Ouest-France.

      Pascal PIRIOU, entrepreneur.

      Philippe POIRIER, professeur en sciences politiques, université du Luxembourg.

      Philippe PORTIER, directeur d’études à l’École Pratique-des-Hautes-Études (Sorbonne).

      Michel RICHARD, agriculteur retraité.

      Nathalie SARTHOU LAJUS, philosophe, rédactrice en chef adjointe de la revue Études.

      Dominique SEUX, directeur délégué de la rédaction Les Échos.

      Maud STEPHAN, déléguée générale de Réalités du Dialogue Social.

      Jérôme VIGNON, président d’honneur des Semaines sociales de France, administrateur général de l’Université catholique de Lille.

      Aurélien WENGER, gérant de sociétés.

  • Engineers of Calamity - Boston Review
    https://www.bostonreview.net/articles/engineers-of-calamity

    Let us finish by turning to #Gaza. There, we are seeing mass starvation. We see it in the pictures and stories sent by local journalists and aid workers. We also see it in the data gathered by the IPC. Its famine review committee is extremely cautious in interpreting data, but the numbers show an extreme humanitarian catastrophe, with massive numbers in IPC Phase 4 (“Emergency”) and Phase 5 (“Catastrophe”)—just short, so far, of full-blown famine. The closest the IPC came in its declarations was “famine projected” in March. In October it was “risk of famine.” But last week, it issued an unprecedented alert that “famine thresholds may have already been crossed [in northern Gaza] or else will be in in the near future”—within days.

    If the IPC data for Sudan points to the largest famine by magnitude in forty years, the data for Gaza reveals the most severe humanitarian catastrophe since the IPC began. It is possibly the most concentrated, intense, reduction of a population to starvation since World War Two. The IPC assessments put the proportion of Gaza’s total population in IPC Phases 4 and 5 combined at between 37 and 69 percent. This compares with the worst recorded data from the hardest-hit locations in South Sudan, Yemen, Tigray and Somalia, which peaked at between 34 and 61 percent. Northern Gaza, taken on its own, peaked at 80 percent in IPC Phases 4 and 5. Northern Gaza is a data black hole today, but we have every reason to fear the worst. In my book, it’s mass starvation, it’s a #famine that kills, and it’s a famine crime.

    • Israeli historian produces vast database of war crimes in Gaza

      #Lee_Mordechai says his country is committing genocide, as his report documents a wide range of atrocities committed by Israeli forces.

      An internationally recognised Israeli historian has concluded that his country is committing genocide in Gaza after compiling a vast, methodical report documenting a litany of war crimes committed since Israel’s invasion began last year following the Hamas-led attacks of 7 October.

      Lee Mordechai, an associate professor at the Hebrew University of Jerusalem, who has also held a fellowship at Princeton University in the US, has published a report titled “Bearing Witness to the Israel-Gaza War” which, in its English translation, is 124 pages long and contains over 1,400 footnotes.

      Using eyewitness reports, video footage, articles, photographs, eyewitness evidence and over investigatory material, much of it recorded by Israeli soldiers, the historian has produced what Haaretz calls “the most methodical and detailed documentation in Hebrew (there is also an English translation) of the war crimes that Israel is perpetrating in Gaza”.

      Some of the most shocking incidents documented by Mordechai include a Palestinian woman with a child being shot while waving a white flag, starving girls being crushed to death while queuing for bread, a handcuffed 62-year-old Palestinian man getting run over by an Israeli tank and an air strike targeting people trying to help a wounded boy.

      The database includes thousands of videos, photos, testimonies, reports and investigations documenting the atrocities Israeli forces are committing in Gaza, where over 44,500 Palestinians have been killed during the war.

      Mordechai also includes a section on “The media, propaganda and the war”, noting that the current war has been “enabled and facilitated by massive media efforts to shape discourse in Israel as well as in the West – in countries such as the United States, Canada, the United Kingdom and Germany”.
      Corpses, killings and sunsets

      Haaretz led its report on Mordechai’s document by drawing attention to footnote 379, which refers to a video clip showing a large dog eating the corpse of a Palestinian.

      “Wai, wai, he took the terrorist, the terrorist is gone - gone in both senses,” says the Israeli soldier who filmed the dog eating the dead body. A few seconds later, the soldier pans away from the corpse to the scene around him. “But what a gorgeous view, a gorgeous sunset. A red sun is setting over the Gaza Strip,” he says.

      Mordechai’s compendium details the killing of children by Israeli soldiers, the murder of entire families, the starvation and shooting of civilians, tanks running over prisoners and corpses, and much more.

      Footnote 354 of the document shows footage of Palestinians being shot by Israeli forces while raising a white flag. The video footage, first published by Middle East Eye, shows many people waving white flags while apparently evacuating their homes. A woman with a small child is shot dead by an Israeli sniper, with the child managing to escape.

      The historian first published the document in January and has been publishing updated versions of it ever since.

      “I felt that I could not continue to live in my own bubble, that it was a matter of life and death, and what was happening was too big and contradicted the values I grew up with here,” he told Haaretz.

      In his report, Mordechai confirms the veracity of the fatality figures published by Gaza’s Ministry of Health. According to the historian, claims that these numbers are exaggerated are groundless, and even the Israeli government treats the health ministry’s data as accurate.

      Of the tens of thousands of people killed in the war, Mordechai includes in the document the death of four premature babies after Israeli forces decided to evacuate the hospital they were in. A nurse looking after five babies was forced to choose the strongest one, which was allowed to survive.

      Other footage compiled by the historian – and again often filmed by Israeli forces themselves – shows a soldier forcing bound and blindfolded prisoners to send regards to his family and to say they want to be his slaves.

      Israeli soldiers are photographed holding stacks of money they plundered from Palestinian homes in Gaza and an Israeli army bulldozer is seen destroying a large pile of food packages from a humanitarian aid agency.

      In another clip, an Israeli soldier sings, “Next year we’ll burn the school,” while a Gazan school is engulfed in flames in the background. Numerous video clips documented by Mordechai show Israeli soldiers modelling women’s underwear they have looted.
      Genocide

      The links included in “Bearing Witness to the Israel-Gaza War” also lead to graphic footage of bodies strewn about the haunted streets of the Palestinian enclave, of people crushed under the rubble and of puddles of blood everywhere.

      In some footage we hear the cries of people who have lost their entire families in a single instant. There is also documentary evidence attesting to the killing of disabled people, sexual assault and humiliation, the burning of homes, random shooting, forced starvation, looting and more.

      Mordechai argues that Israel’s war reached a brutal peak during the second incursion into al-Shifa Hospital in March, when the Gaza City medical complex became the site of mass killings.

      The Israeli army argued that Hamas was using the hospital as a base, but did not provide sufficient evidence to back up this claim.

      Another brutal peak has been Israel’s complete siege and assault on northern Gaza since early October, which has been widely described as ethnic cleansing.

      In an appendix to his report, Mordechai explains why he thinks Israel’s actions in Gaza constitute genocide.

      “We need to disconnect the way we think of genocide as Israelis - gas chambers, death camps and World War II - from the model that appears in the Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide (1948),” he writes.

      “There don’t have to be death camps for it to be considered genocide. It all boils down to the commission of acts and the intent, and the existence of both has to be established.

      "In regard to committing acts, it’s killing, but not only – [there is] also wounding people, abduction of children and even just attempts to prevent births among a particular group of people. What all these acts have in common is the deliberate destruction of a group.”

      https://www.middleeasteye.net/news/israeli-historian-produces-vast-database-war-crimes-gaza
      #database #base_de_données

  • Le roi, ses oncles et ses cousins
    https://laviedesidees.fr/Le-roi-ses-oncles-et-ses-cousins

    En raison de leur parenté avec le souverain, les « princes de sang » peuvent lui succéder. Élevés au-dessus de toute la noblesse, mais tenus à distance des affaires de l’État, ils ne renoncent pourtant pas à jouer un rôle politique.

    #Histoire #État #légitimité #famille #monarchie
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20241202_jouanna.pdf

  • Education à la sexualité à l’école : le projet en l’état « n’est pas acceptable », estime le ministre délégué Alexandre Portier
    https://www.lemonde.fr/education/article/2024/11/27/education-a-la-sexualite-a-l-ecole-le-projet-en-l-etat-n-est-pas-acceptable-

    Le projet de programme d’éducation à la vie sexuelle qui doit être prochainement officialisé « n’est pas acceptable » en l’état et « et il doit être revu », a déclaré le ministre délégué à la réussite scolaire, Alexandre Portier, mercredi 27 novembre, lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat.
    Annoncé par l’ancien ministre de l’éducation Pap Ndiaye et prévu initialement pour la rentrée 2024, ce projet, qui fait l’objet d’une offensive des milieux conservateurs, doit être présenté courant décembre aux organisations syndicales. Ce texte, dont la version actuelle n’est pas encore définitive, fait l’objet de concertations depuis le printemps.
    Disant avoir « trois réserves importantes » sur la version actuelle du projet, le ministre délégué, proche de Laurent Wauquiez, a assuré d’abord qu’il « s’engagerait personnellement pour que la théorie du genre [il n’existe pas une « théorie du genre » mais des études sur le genre] ne trouve pas sa place dans nos écoles, parce qu’elle ne doit pas y avoir sa place ». « Deuxièmement, le militantisme n’a pas non plus sa place dans nos écoles. Et je veux un encadrement très strict de tous les intervenants qui auront à porter ces sujets », a-t-il poursuivi.

    Mieux vaut du porno que des cours, n’est-il point ?

    #école #sexualité

    • Education à la sexualité : premier recul d’Anne Genetet face aux pressions conservatrices
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/27/education-a-la-sexualite-premier-recul-d-anne-genetet-face-aux-pressions-con

      Après les déclarations de son ministre délégué, Alexandre Portier, jugeant le projet de programme à l’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité « pas acceptable en l’état », l’entourage de la ministre de l’éducation indique que la notion d’« identité de genre » ne figure plus dans le texte.
      Par Sylvie Lecherbonnier

      L’estocade est venu du ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel, Alexandre Portier. Interrogé, mercredi 27 novembre lors des questions au gouvernement, par le sénateur Les Républicains des Pyrénées-Atlantiques Max Brisson, l’un de ses proches, sur le premier projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité, le ministre a jugé que ce texte « n’est pas acceptable en l’état » et « doit être revu ». « Je m’engagerais personnellement pour que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles », a-t-il affirmé – alors qu’il n’existe pas de théorie du genre, vocable utilisé comme repoussoir par un courant réactionnaire, mais des études sur le #genre.

      Dans la foulée, l’entourage d’Anne Genetet a indiqué à la presse que le terme « identité de genre » – utilisé pour distinguer le sexe de naissance du sentiment d’identité masculine ou féminine notamment – « ne figurera pas » dans la version définitive du programme sans donner plus d’explications. Lundi, pourtant, l’équipe de la ministre affirmait encore au Monde que « l’identité de genre fait partie des motifs de discriminations inscrits dans le code pénal ».

      Selon nos informations, avant ce revirement, la direction générale de l’enseignement scolaire travaillait encore mardi sur une version qui intégrait ce terme au programme à partir de la classe de 5e dans le cadre de la lutte contre les discriminations.

      « Peurs et fantasmes »

      Depuis quelques jours, les pressions d’associations de #droite et d’#extrême_droite comme SOS-Education, le Syndicat de la famille (ex- Manif pour tous) ou Parents vigilants – proche du mouvement Reconquête d’Eric Zemmour – , s’intensifient contre ce premier projet de programme consacré à l’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité.

      Le texte doit permettre de rendre effectives les trois séances annuelles obligatoires prévues dans la scolarité depuis une loi de 2001 et très peu appliquées. L’enjeu de santé publique, de lutte contre les LGBTphobies et les violences sexistes et sexuelles est pointé par les acteurs éducatifs, alors que près de 160 000 enfants sont victimes d’agression sexuelle et d’abus chaque année. Mais pour ces associations conservatrices, cette éducation n’a pas sa place à l’école et revient à la #famille. Nombre d’entre elles contestent la distinction entre sexe et genre, parlant d’une « théorie du genre ».

      Les déclarations du sénateur Max Brisson et la réponse d’Alexandre Portier amènent la polémique au sein du Parlement et du gouvernement. « Un ministre ne devrait pas diffuser de fausses informations en agitant des peurs et des fantasmes pour espérer se faire connaître des Français. Il n’est nullement question de “théorie du genre” dans l’éducation à la vie affective. Il est question de respect et d’égalité », a ainsi réagi Aurore Bergé, députée Ensemble pour la République [ça alors !].

      « Théorie du genre »

      L’entourage d’Anne Genetet a pourtant assuré d’un « alignement » des points de vue entre la ministre et son ministre délégué, même s’ils s’expriment différemment, et endosse désormais ce même discours : « La théorie du genre ne trouve pas sa place à l’école », indiquait ainsi sommairement l’équipe de la ministre de l’éducation nationale dans la foulée des déclarations d’Alexandre Portier. Depuis sa prise de fonction, Anne Genetet défend pourtant encore, le 19 novembre sur CNews et Europe 1, ce programme « très progressif et séquencé ».

      Dans la communauté éducative, la nécessité d’un tel programme fait consensus. « Ce projet de programme va dans le bon sens et doit être appliqué rapidement », assure ainsi le secrétaire national du SE-UNSA, Jérôme Fournier. « Le ministre cède aux marchands de peur et leurs contrevérités : la théorie du genre n’existe pas », s’énerve Sophie Vénétitay, responsable du SNES-FSU pour qui il s’agit de « diffuser des paniques morales au mépris de l’#éducation et la #prévention ».

      La nouvelle version du programme, en vue de la présentation au conseil supérieur de l’éducation de décembre, devrait « circuler en début de semaine prochaine », indique-t-on dans l’entourage d’Anne Genetet.

    • Education à la sexualité : après les propos du ministre délégué Alexandre Portier, la Ciivise et le Planning familial répliquent aux pressions conservatrices
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/28/education-a-la-sexualite-la-ciivise-et-le-planning-familial-repliquent-a-la-

      Pour la Ciivise, « les informations mensongères qui propagent une peur infondée parmi les parents d’élèves doivent être rectifiées ». « Jamais », insiste-t-elle dans un communiqué, « le besoin d’instruire les enfants de manière progressive et ajustée à leur âge et de leur permettre de comprendre les enjeux de la vie affective et relationnelle, de l’intimité, du consentement n’ont été plus évidents et consensuels ».

      En France, « 160 000 enfants sont chaque année victimes d’inceste et de violences sexuelles », des violences qui « provoquent chez les victimes des dommages profonds et durables », rappelle la Commission.

      Même indignation au sein du collectif Pour une véritable éducation à la sexualité, mis en place en 2022 et qui compte dans ses rangs le Planning familial, la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF), Sidaction, entre autres. Dans un communiqué publié jeudi, les associations dénoncent « l’usage de rhétoriques mensongères des mouvements anti-droits issus de l’extrême droite visant à empêcher l’aboutissement de ce projet essentiel ».

      « Bénéficier d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle permet d’apprendre le respect de soi et des autres, d’appréhender le consentement, de lutter contre les stéréotypes et toutes formes de violences », écrivent-elles. « En pleine actualité du procès Pelicot, la nécessité de mettre en œuvre une éducation permettant de prévenir les violences et de mieux repérer les victimes ne devrait plus être à démontrer. »

      A la mi-journée, la ministre de l’éducation Anne Genetet a déclaré que « la théorie du genre n’existe pas, elle n’existe pas non plus dans le programme » d’éducation à la vie sexuelle. « Ce programme, je le pilote, et la ligne de ce programme, c’est la ligne du ministère, il n’y a pas de théorie du genre dans ce programme », a-elle martelé en marge d’un déplacement à Marcq-en-Barœul (Nord), dans la banlieue de Lille, sur l’orientation. Ce programme « est très clair », « progressif », « adapté à tous les âges » et « permet d’apprendre des notions fondamentales comme le respect, comme le consentement, savoir dire non, ce que c’est qu’une fille, ce que c’est qu’un garçon », a-t-elle poursuivi.

    • Education affective et sexuelle : pour les infirmières scolaires, « c’est trop tard d’en parler en sixième »
      https://www.liberation.fr/societe/education/education-affective-et-sexuelle-pour-les-infirmieres-scolaires-cest-trop-

      Infirmière scolaire depuis dix-sept ans, Jeanne (1) se sent une nouvelle fois « abandonnée » après les propos tenus par Anne Genetet autour de l’éducation à la sexualité. Mercredi 27 novembre, elle s’alignait sur son ministre à la Réussite scolaire, Alexandre Portier, qui reprenait à son compte le fantasme de la « théorie du genre », repoussoir des réacs, qui n’aurait pas sa place à l’école. Alors que ladite théorie n’existe pas, ce qu’a finalement corrigé la ministre de l’Education le lendemain. Mais le mal est fait, estime Jeanne : « Les ministres nous exposent à de nouveaux problèmes sur le terrain avec des opposants qui vont nous mettre des bâtons dans les roues en estimant avoir le soutien de l’Etat. »

      Jeanne sait de quoi elle parle. L’an dernier, elle est devenue l’incarnation des prétendues dérives observées autour de l’Education à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars), qui figure dans le code de l’éducation depuis 2001 et dont le projet de programme doit être présenté le 12 décembre au Conseil supérieur de l’éducation. Début mars 2023, Jeanne assure l’un de ces cours dans une école de l’académie de Lyon avec des CM2, en présence d’une enseignante, comme c’est toujours le cas. Après avoir expliqué aux élèves l’intérêt de sa mission « pour les accompagner et faire de la prévention », elle leur propose d’écrire leurs questions sur un morceau de papier à glisser dans une boîte aux lettres. « L’un d’eux avait demandé si on pouvait faire du sexe par les fesses, rapporte l’infirmière. On a écarté cette question qui n’était pas adaptée à leur âge. »

      Galaxie de groupes ultraconservateurs

      Dans un mail daté du 9 mars 2023 et adressé au directeur de l’école, à des journalistes, à des politiques ou au rectorat, le collectif Parents en colère assure que c’est Jeanne qui a tenu ce propos. Elle est alors taxée d’avoir expliqué « à des enfants de 9 à 10 ans ce qu’étaient la fellation, la sodomie, le cunnilingus, le changement de sexe, le “caressage” de testicules » ou encore que, « pour le plaisir, une fille peut sucer le pénis du garçon ». La rumeur tourne sur les réseaux sociaux, relayée par une galaxie de groupes ultraconservateurs : SOS Education, association réputée proche de la droite conservatrice, le Syndicat de la famille, ex-Manif pour tous, qui s’est mobilisé en 2012 contre le mariage de couples de même sexe, Parents Vigilants, des partisans du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, ou encore le collectif Mamans Louves. « Cela reste une minorité qui s’agite beaucoup mais qui est dangereuse pour l’éducation des enfants parce qu’elle veut empêcher toute prévention sur ce sujet, remarque Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. D’autant plus qu’elle bénéficie de la caisse de résonnance de l’empire #Bolloré qui l’invite sur les plateaux télés de #CNews ou a placé le 24 novembre ce sujet en une du #JDD en titrant : « Education sexuelle à l’école : les enfants en danger ? » avant de dérouler un article sur « l’offensive idéologique » du futur programme.

      Sans soutien de sa hiérarchie, Jeanne a depuis abandonné ses cours en primaire et ne les assure désormais qu’au collège. « On fait de la prévention sur les violences sexuelles et, chaque année, des enfants dénoncent des abus sexuels. C’est trop tard d’en parler en sixième », regrette-t-elle. L’infirmière de 49 ans a même été suspendue de ses fonctions de formatrice à l’éducation à la sexualité. « Ces gens qui crient au loup parlent du traumatisme qu’on provoquerait pour les jeunes mais jamais de ces enfants qu’on sauve en parlant de ces sujets-là », ajoute Lolita Rivé, enseignante en maternelle qui a instauré ces séances de sensibilisation et lancé le podcast « C’est quoi l’amour, maîtresse ? » sur ce thème. Confrontée à des réflexions sexistes, des insultes homophobes entre les élèves ou à de petites agressions, elle a mis en place ces séances en 2022 avec des CE1. « Je dis vulve et pénis pour apprendre le nom scientifique aux enfants et on m’a accusée de prononcer des mots pornos. On m’a aussi dit que leur parler d’#inceste n’était pas de leur âge alors que c’est le seul moyen de les protéger. »

      « Préoccupation »

      « Sous couvert d’autorité parentale, ces réseaux veulent limiter le rôle de l’Education nationale à la transmission des connaissances purement académiques et disciplinaires, note Saphia Guereschi, secrétaire générale du syndicat majoritaire des infirmières scolaires, le Snics-FSU, qui indique avoir accompagné des collègues dans douze académies après des pressions exercées. C’est un sujet de préoccupation des jeunes qui demandent à recevoir cette éducation qui doit se tenir tout au long de la scolarité de façon adaptée. »

      Ces dernières semaines, des chefs d’établissements ont reçu sur leur boîte professionnelle des communiqués de différentes associations condamnant les contenus du nouveau programme. Elles distribuent aussi des tracts devant des établissements scolaires ou descendent dans la rue, comme le 27 novembre, à Lyon, à l’appel du Syndicat de la famille. Dans l’académie de Lyon encore, des lettres nominatives et en recommandé, qui remettent en cause ces cours, ont été envoyées depuis le mois d’octobre à six infirmières scolaires. « Certaines veulent depuis jeter l’éponge, rapporte Gwenaëlle Durand, secrétaire générale du syndicat des infirmiers Snies-Unsa. Elles ont peur de représailles parce qu’on cible des gens. C’est terrible parce que toutes les nouvelles infirmières ne veulent déjà plus pas se former là-dessus, préférant déléguer la tâche à des associations extérieure. » Et d’ajouter : « C’est une vraie régression. »

      (1) Le prénom a été modifié.

      #VSS

    • Dans chaque article, cette même défense pathétique des journalistes : la théorie du genre n’existe pas. Finalement reprise par la ministre. Voilà, tout le monde est rassuré, ça ne va vraiment pas exister dans ces programmes.

    • La pédocriminalité et l’inceste ont des beaux jours à venir. Par contre il ne faut pas faire une éducation à la sexualité et au consentement. Me font voir rouge tous ces fachos.

  • Prozess in Berlin: Vergewaltigungsopfer will mutmaßlichen Täter per Videocall geheiratet haben
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/prozess-in-berlin-vergewaltigungsopfer-will-mutmasslichen-taeter-pe

    25.11.2024 von Katrin Bischoff - Am Landgericht Berlin begann der Prozess gegen den 26-Jährigen – doch sein Opfer will nicht aussagen. Es beruft sich auf sein Zeugnisverweigerungsrecht.

    Mit frisch gebügeltem weißen Hemd, kurzen Haaren und ordentlich gestutztem Kinnbart sitzt Ahmad D. an diesem Montag hinter seinen beiden Anwälten. Immer wieder schaut er zu der 27-jährigen Zeugin hinüber, die seinen Blick nicht erwidert und beharrlich behauptet, seine Ehefrau zu sein.

    Auf Fragen der Strafkammer, die von der Hochzeit überrascht scheint, antwortet Noor A. auf Dari, eine der Amtssprachen in Afghanistan. Eine Dolmetscherin übersetzt ihre Worte, auch wenn Noor A. gut Deutsch spricht. Sie arbeitet als OP-Assistentin. Zunächst muss geklärt werden, ob die Frau in diesem Verfahren als Verlobte oder Ehefrau des Angeklagten ein Zeugnisverweigerungsrecht hat.

    Noor A. ist die einzige Zeugin, die die Taten bestätigen oder widerlegen könnte. Denn es gibt, wie so oft bei Sexualstraftaten, neben Täter und Opfer keinen Dritten, der dabei war. Die Vorwürfe, die der Staatsanwalt dem ebenfalls aus Afghanistan stammenden Angeklagten macht, wiegen schwer. Ahmad D., der seit neun Jahren in Deutschland lebt, soll Noor A. mehrfach vergewaltigt haben.

    Demnach habe der 26-Jährige die Zeugin an einem nicht näher bekannten Tattag im Februar 2023 in seinem Auto sexuell missbraucht. Dazu, so der Staatsanwalt, soll der Angeklagte mit seinem Fahrzeug auf einem Parkplatz an der Landsberger Allee gehalten und alle Türen von innen verriegelt haben, sodass Noor A. nicht entkommen konnte.

    Anschließend habe der Angeklagte die Frau vom Beifahrersitz an den Haaren auf die Rückbank gezerrt und vergewaltigt. Nach der Tat drohte er Noor A. laut Anklage: Wenn sie ihrer Mutter von dem Geschehen erzähle, würde er sie bei der Polizei unter anderem wegen Sachbeschädigung anzeigen. Der Staatsanwalt sagt, die junge Frau habe sich noch am selben Tag ihrer Mutter offenbart.

    Ein paar Tage später soll der Angeklagte Noor A. am U-Bahnhof Hellersdorf Nord einen Faustschlag ins Gesicht versetzt haben. Die Frau erlitt dabei laut Anklage eine Kieferprellung. Der nächste Übergriff soll sich im November vorigen Jahres in der Wohnung von Ahmad D. zugetragen haben.
    Angeklagter soll Nachschlüssel für Wohnung gehabt haben

    Dort habe der Angeklagte der Frau zunächst fest ins Gesicht geschlagen, dann ihren Kopf auf eine Couch gedrückt und ihr mit einem heißen Bügeleisen in der Hand gedroht: „Wenn du die Polizei alarmierst, wenn du mit der Polizei redest, werde ich mit dem Bügeleisen deinen Kopf drücken.“ Wenn er sie umbringe, werde kein Mensch die Leiche finden, soll er gesagt haben.

    Die letzte angeklagte Tat ereignete sich laut Anklage am 14. Februar dieses Jahres. Mit einem Nachschlüssel soll sich der Angeklagte Zutritt zu der Wohnung von Noor A. verschafft haben, sie dort zunächst geschlagen, dann an den Haaren ins Schlafzimmer gezerrt und sexuell missbraucht haben. Anschließend habe er ihr ein Messer an den Hals gehalten. Sie solle mit niemandem über das Geschehene sprechen, habe Ahmad D. der Frau eingeschärft. Doch Noor A. ließ sich offenbar nicht einschüchtern, sie ging zur Polizei.

    Am 26. April dieses Jahres wurde Haftbefehl gegen Ahmad D. erlassen. Drei Wochen später wurde er festgenommen, seitdem sitzt der junge Mann in Untersuchungshaft.

    An diesem ersten Prozesstag sollte Noor A., die in dem Verfahren auch Nebenklägerin ist, eigentlich als Zeugin gehört werden. Doch zunächst geht es in dem Verfahren über Stunden um die Frage, ob die Zeugin aussagen muss. Denn auf die Frage von Raphael Neef, dem Vorsitzenden Richter, ob sie mit dem Angeklagten verwandt oder verschwägert sei, antwortet die zierliche, ganz in Schwarz gekleidete Frau ganz unerwartet. „Ja“, sagt sie.

    Dann erzählt Noor A., dass sie am 18. August dieses Jahres, also drei Monate nach der Festnahme von Ahmad D., den Angeklagten nach islamischem Recht geheiratet habe. Die Nikah, die islamische Ehe, habe „mit meinem Einverständnis und dem Einverständnis meiner Familie und seiner Familie“ stattgefunden. Und als Richter Neef fragt, wo denn die Trauung gewesen sei, antwortet Noor A.: „Wir haben das über einen Videocall gemacht.“ Dabei habe sich der Rechtsgelehrte in Pakistan befunden. Das Ja-Wort des Bräutigams habe sie über dessen Familie erhalten.

    Dann berichtet die Zeugin, dass sie die Ehe auch in Deutschland registrieren wollte und, sobald ihr Mann aus der Haft entlassen werde, ihn nach deutschem Recht heiraten wolle. Neefs Frage, wer denn wen angerufen habe, um die Trauung per Internet zu beschließen, weicht die Zeugin aus. „Ich möchte diese Frage nicht beantworten“, sagt sie.
    Anwältin beruft sich auf „Handschuhehe“

    Die Anwältin, die Noor A. in dem Verfahren vertritt, fügt noch hinzu, bei der Trauung per Videocall handele es sich um eine sogenannte Handschuhehe, eine Trauung, bei der ein Stellvertreter für die Braut oder den Bräutigam einspringt. Diese Ehe sei durchaus in Deutschland anerkannt. Dabei verweist die Juristin auf eine Entscheidung des Oberlandesgerichts Frankfurt am Main – allerdings in einer Zivilsache.

    Noor A. legt der Kammer einen Screenshot einer Trauungsurkunde vor. Doch das reicht der Kammer nicht. Nach sechseinhalb Stunden Prozessdauer an diesem ersten Verhandlungstag entscheiden die Richter, dass die Zeugin „nach der derzeitigen Sachlage kein Zeugnisverweigerungsrecht“ hat. Noor A. habe nicht glaubhaft machen können, dass sie über das Internet mit dem Angeklagten verheiratet worden sei, und sich in ihrer Aussage darüber in erhebliche Widersprüche verstrickt. Auch sei der Wille nicht erkennbar gewesen, sich nach deutschem Recht trauen zu lassen – was einem Verlöbnis gleichkäme.

    Richter Neef erklärt, er wolle die Zeugin nun am nächsten Verhandlungstag vernehmen. Die Anwältin von Noor A. sagt, ihre Mandantin bleibe dabei: „Sie wird nicht aussagen.“ Auch das mutmaßliche Opfer des Angeklagten selbst erklärt, sie mache keine Angaben. Unklar ist, wie die Kammer in diesem Fall am kommenden Mittwoch verfahren wird.

    *Namen geändert

    #religion #matiage #islam #famille #viol

  • Lecture d’un extrait du livre « Constellucination » de Louise Bentkowski, publié par les Éditions Verdier, en 2024.

    https://liminaire.fr/radio-marelle/article/constellucination-de-louise-bentkowski

    Dans ce premier roman familial à la forme fragmentaire, Louise Bentkowski confronte des histoires personnelles et collectives à des légendes venues d’ailleurs. La voix de l’autrice s’entrelace à celles de ses ancêtres, aux livres qu’elle a lus, aux récits mythologiques. Elle nous invite à reconsidérer notre vision du monde et les liens qui nous unissent. À travers des digressions sur la famille, la filiation, la mort, et le deuil, son récit se déploie tel un patchwork infini. « Lorsque je parle, je reconnais que ce ne sont pas mes mots qui sortent, tandis que d’autres s’expriment et que c’est dans les leurs que je reconnais les miens échappés. » Cette exploration poétique intergénérationnelle sur les origines nous incite à repenser nos propres racines en abordant l’avenir avec un regard renouvelé.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Biographie, #Famille, #Portrait, #Origine, #Mort (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_constellucination_louise_bentkowski.mp4

    https://editions-verdier.fr/livre/constellucination

  • L’ONU s’alarme d’une aggravation de la faim à Gaza, au Soudan et en Haïti en 2025

    Un nouveau rapport de l’ONU met en garde contre la famine provoquée par les conflits et la faim catastrophique dans cinq points chauds dans le monde, ainsi que contre la menace climatique imminente de La Niña dans d’autres régions.

    Des agences des Nations Unies ont mis en garde jeudi contre l’insécurité alimentaire aiguë dans 22 pays et territoires, lors des sept prochains mois, les situations à Gaza, au Soudan, au Soudan du Sud, au Mali et en Haïti étant les plus préoccupantes.

    Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), l’extension des conflits, en particulier au Moyen-Orient, associée à des facteurs économiques et climatiques (le phénomène La Niña), pourrait menacer des systèmes alimentaires fragiles dans des régions déjà vulnérables, poussant ainsi des millions de personnes au bord du gouffre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/11/09/lonu-salarme-dune-aggravation-de-la-faim-a-gaz

    #international #famine

  • Lecture d’un extrait du livre « Si petite » de Frédéric Boyer, publié par les Éditions Gallimard, en 2024.

    https://liminaire.fr/radio-marelle/article/si-petite-de-frederic-boyer

    Frédéric Boyer revient sur le décès d’une enfant de huit ans, en août 2009 dans la Sarthe, à la suite de sévices infligés par ses deux parents. « Les enfants découvrent que les histoires les plus terribles sont en réalité celles qu’on leur fait vivre. » L’auteur s’adresse à l’autre qui est lui, afin de mettre à distance la violence inouïe, l’horreur inexplicable de cette histoire. « Comment accorder une place, et laquelle, à ce que nous ne voulons pas croire et qui pourtant arrive. » Ce qui transforme un tel événement en histoire, sans accepter ni même comprendre le mal inimaginable fait à l’autre, il faut selon l’auteur le porter en nous, le dire nôtre, impossiblement nôtre. « Une façon de dire que nous l’avons reconnu, que nous y croyons et que nous n’oublierons pas. »

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Biographie, #Famille, #Portrait, #Mort, #Enfance (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_si_petite_fre_de_ric_boyer.mp4

    https://www.gallimard.fr/catalogue/si-petite/9782073075628

  • Violences conjugales : le nombre de victimes enregistrées en hausse de 10 % sur un an
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/06/violences-conjugales-le-nombre-de-victimes-enregistrees-en-hausse-de-10-sur-

    Selon le ministère de l’intérieur, les deux tiers des violences conjugales (64 %) consistent en des violences physiques. Trente-deux pour cent des victimes ont subi des violences verbales ou psychologiques, dont du harcèlement moral (17 %), des menaces (12 %), des atteintes à la vie privée (1 %) ou des injures et diffamations (1 %). Quatre pour cent ont été victimes de violences sexuelles.
    Pour 2 % des victimes de harcèlement moral, les faits ont mené au suicide ou à une tentative de suicide, précise le SSMSI.

    Violences conjugales : comment expliquer le doublement des plaintes en six ans ?
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/11/25/violences-conjugales-comment-expliquer-le-doublement-des-plaintes-en-six-ans

    Au total, l’enquête Genese estimait qu’en 2021 3,6 millions de femmes âgées de 18 à 74 ans (soit 15,9 % des femmes de cette tranche d’âge) avaient subi au moins une fois depuis l’âge de 15 ans des violences physiques ou sexuelles commises par un partenaire.

    trumpisme par en bas

    #famille #couple #violences_conjugales #femmes #hommes