• Inégalités et pauvreté : l’effet solitude - Olivier Galland, Telos
    http://www.telos-eu.com/fr/societe/inegalites-et-pauvrete-leffet-solitude.html

    Les inégalités sont généralement pensées comme étant liées à la position professionnelle : en haut les dirigeants d’entreprises ou les traders, en bas les ouvriers ou les petits employés, au milieu les cadres moyens et techniciens. Cette vision stratificationniste des inégalités conserve bien sûr sa valeur, les inégalités de #revenu entre catégories socioprofessionnelles ou entre salariés et détenteurs de patrimoine et de capitaux restent une question centrale. Pourtant de nouvelles lignes de fracture apparaissent dans la société, qui ne sont plus seulement indexés sur la position professionnelle. Parmi ces nouveaux facteurs de risque, partiellement indépendants du statut social, le développement de la #vie_solitaire tient une place importante. 

    Aujourd’hui en France, d’après le recensement de 2011, 34% des ménages sont constitués d’une seule personne. Dans le nord de l’Europe, ces situations sont encore plus fréquentes : les « #singletons » forment entre 40 et 45% de l’ensemble des foyers ! Mais ce phénomène se développe dans le monde entier. Aux ménages d’une personne stricto sensu, on peut ajouter les familles monoparentales (surtout constituées de femmes vivant avec un ou plusieurs enfants), qui représentent 8,5% des foyers français.

    La progression de la vie solitaire a été spectaculaire : la part des Français concernés (c’est-à-dire vivant dans un ménage de ce type) a plus que doublé de 1975 à 2012 (passant de 8% à 19%). Les #familles_monoparentales étaient quasiment inexistantes en 1975, 8% des Français y vivent dorénavant. Au total, nettement plus d’un quart des Français sont concernés par ces situations. C’est donc loin d’être un phénomène marginal.

    Il y a bien sûr une assez grande #hétérogénéité dans les populations qu’elles touchent. Tous ceux qui vivent seuls ne connaissent pas la #précarité, ni forcément la solitude entendue comme une raréfaction des liens sociaux. Les étudiants, par exemple, qui vivent souvent seuls (40% sont dans ce cas), sont le plus souvent entourés et très fortement aidés matériellement et affectivement par leur famille. Ils ont aussi souvent une vie sociale intense.

    En réalité deux phénomènes ont surtout favorisé le développement de la vie solitaire et contribué à en faire un nouveau problème social : la hausse de la divortialité et le vieillissement démographique associé à la mortalité différentielle des hommes et des femmes. La première cause est bien connue et explique en grande partie qu’un nombre important d’hommes et de femmes dans la force de l’âge vivent seuls (avec ou sans enfants). Si la vie en solo touche les deux sexes, hommes et femmes ne sont pas égaux devant elle. Au début de la maturité (entre 30 et 40 ans) ils sont certes touchés également (20%). Mais progressivement, à mesure qu’elles avancent en âge, les femmes sont de plus en plus surreprésentées dans le contingent des personnes seules. Sans doute les hommes, même relativement âgés, ont-ils plus de facilités à reformer un couple, éventuellement avec des femmes plus jeunes.

    Par ailleurs, en se séparant, les femmes conservent le plus souvent la garde des enfants et il est fréquent alors que leur situation économique devienne précaire. Le taux de #pauvreté des enfants vivant dans une famille monoparentale est de 40%. Autre chiffre spectaculaire : en 2014 28% des allocataires du #RSA sont des personnes seules avec une ou des personnes à charge (le plus souvent des enfants) dont 92% sont des femmes. Parmi les allocataires du RSA socle la proportion de personnes seules avec enfant(s) est encore plus élevée : 34%. Mais les effets délétères de la vie solitaire ne concernent pas que les femmes vivant avec un ou plusieurs enfants : pour preuve 40% des mêmes allocataires du RSA sont des personnes seules sans enfants dont 64% d’hommes. Au total 68% des allocataires du RSA vivent seuls (86% des allocataires du RSA socle) contre seulement 24% de l’ensemble des personnes de 18 à 64 ans ! Il n’est pas besoin de beaucoup d’autres démonstrations pour montrer le lien entre la vie solitaire et la pauvreté. (...)

    On peut légitimement se demander comment une personne seule (si elle n’a pas fraudé dans sa déclaration bien sûr) peut vivre avec 500 euros par mois. Quant aux jeunes sans ressources, ils étaient jusqu’à peu totalement exclus du dispositif. ...

    ...il faudrait aller vers une uniformisation et une individualisation du système d’#allocations de solidarité, voire vers une allocation sociale unique qui diminuerait les coûts bureaucratiques et les #fraudes et assurerait un #revenu décent _aux plus #pauvres_ .

    #bureaucratie #contrôle #tri_des_pauvres

  • Plus de 30 000 personnes risquent de mourir de faim au Soudan du Sud
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/10/22/plus-de-30-000-personnes-risquent-de-mourir-de-faim-au-soudan-du-sud_4795213

    Sans aide humanitaire « immédiate et d’urgence », plus de 30 000 personnes risquent de mourir de faim au Soudan du Sud, a alerté jeudi 22 octobre, l’Organisation des nations unies (ONU).

    D’après une étude publiée par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), quelque 3,9 millions de personnes sont concernées par cette crise alimentaire – soit un tiers de la population du pays –, un chiffre en hausse de 80 % par rapport à la même période l’an passé. D’après l’IPC, si rien n’est fait pour améliorer la situation « va probablement se détériorer jusqu’à évoluer en famine » pour 30 000 personnes avant la fin de l’année.

    #famine #alimentation #indifférence #crime_d'indifférence

  • Travail reproductif et oppression des mères isolées (suite)
    Relevé sur twitter : https://twitter.com/feeskellepeut/status/655732240207519744 et suivants

    la notion de #travail_reproductif n’aura pas percé à temps il faudra inventer un autre concept, c’est tout.
    « travail d’humain » ce serait pas mal. ou « travail de la vie ». un truc comme ça qui définira l’ensemble de ce qui n’est pas pour le moment
    considéré comme une dépense ni de ressources ni d’#argent ni d’énergie alors que justement ce n’est que ça.
    ce qu’on appelait #sécurité_sociale c’était juste la prise en charge collective de ce monceau de travail et de coûts mais bon.
    c’était déjà pas à la hauteur en plus. on avait inventé les #allocations_familiales par exemple pour aider à assumer le coût de la #reproduction
    je sais pas si t’imagines le coût REEL d’un gamin mais les allocs c’est JUSTE 125 euros par mois à partir du deuxième, quoi.
    on n’a même pas eu le temps de dire que c’était pas assez que déjà faut entendre qu’on fait les gamins POUR cette aumône --
    on n’a pas eu le temps de dire que l’#apl était trop basse pour soutenir l’accès au #logement des plus pauvres que déjà on la perd O.O
    et qui a servi de cible à toute cette merde intellectuelle qui à terme brise le peu de #solidarité qu’on avait réussi à établir ?
    les divorcées. les #mères célibataires. ces traîtresses à l’ordre du capital et du nom du père.
    c’est pas nouveau ça fait des siècles que tout le monde cogne sur les « enfants illégitimes » et leurs génitrices « impures »
    ça a toujours été comme ça. les filles mères. les veuves, un peu moins mal vues mais tout autant dans la merde. les divorcées.
    on nous a toujours reproché la même chose : nos enfants. demande à un raciste il te dira pareil sur les étrangers. « ils font trop d’enfants »
    ça a toujours été LE point care où il y avait une lacune et où on attaquait non pas sur des solutions mais sur des culpabilisations dégueu
    je crois pas que le trip ait changé au fil des siècles. les pauvres on leur reproche essentiellement de se reproduire
    parce que c’est facile ça les maintient pauvres et justement comme on en a besoin pour faire du bon larbin...voilà.
    on parlait travail reproductif pour attirer l’attention sur ce mécanisme là qu’il aurait fallu enrayer mais bon. tant pis.
    maintenant qu’il est établi que les mères sont des merdes, que la reproduction n’est pas un travail ni un coût mais juste une faute...
    ça va pouvoir gentiment se répandre au reste du domaine de l’humain, le #handicap la #maladie la #vieillesse seront des fautes aussi
    le #chômage en est déjà une, on va pas le compter ^^ (et comme toutes les autres « fautes » ce n’en est pas une on le subit)
    à terme tous les maigres acquis vont sauter, petite consolation : les mères ne seront plus les seules fautives désignées
    au moins on aura des copains au pays des fautifs ce sera plus juste la reproduction le problème.
    tu mangeras un jour peut être un platane pleine gueule et toi aussi tu seras un méchant qu’avait qu’à pas. ou juste tu vieilliras. fallépa^^
    on fera des échanges et des comparaisons comme les taulards
    « et toi kestafé de mal pour arriver là ? »
    « un gosse »
    « un cancer »
    « 75 ans »
    c’est cool on pourra redécouvrir le concept de sécu et la re fabriquer tavu. ça fait un peu poison rouge mais bon. on assume.
    oui tiens gestion de l’enfance un truc que vous avez pas repéré c’est les nouveaux rythmes scolaires
    doucement mais sûrement privatiser le travail reproductif et réserver sa délégation à ceux qui peuvent se la payer
    de ça aussi les mères ont essayé de vous parler mais vous étiez très occupés à leur chier dessus...
    on pourra étendre ce truc à d’autres activités impondérables de gestion des improductifs. genre changer les horaires des hostos de jour
    décider que l’accueil de jour ferme à 15h et qu’après c’est culture (c’est bien la culture, non ?), et l’année suivante rendre ça payant
    les familles obligées de récupérer leur vieux/malade/handi pourront pas se plaindre, c’est passé crème pour l’enfance.
    voilà comment en tapant prioritairement sur la reproduction (l’enfance, donc) on arrive à taper sur tout le reste derrière.
    là on est bien, on tape dur sur les mères, les nouveau horaires scolaires sont super excluants pour le boulot (déjà que les anciens...)
    et on entend déjà les premières accusations de privilège-daronnes sur le travail du dimanche en prime. on va morfler bien.
    80% des patrons foutent direct le cv à la benne quand ils voient que c’est une femme avec des gosses, on n’a aucun relais ils le savent
    mais socialement on va arriver à dire que les mères sont des planquées. isolée paupérisée désignée à l’opprobre : paie ta planque.
    ça va remonter jusqu’aux autres après. au final tout ce qui a une charge vivante coûteuse nécessiteuse sera considéré comme privilégié
    c’est juste un peu le monde à l’envers à part ça tout va bien.
    mais politiquement c’est malin, en effet. culpabiliser pour des impondérables humains c’est pratique. c’est des impondérables. lol
    ça me fout bien en vrac de voir que ça passe crème pr tout le monde et qu’on peut taper sur les plus affaiblis PAR DES CHOSES IMPONDERABLES

    #école #éducation #care
    #critique_de_la_valeur #guerre_aux_pauvres #femmes #patriarcat
    http://seenthis.net/messages/378617#message407092
    et lien avec http://seenthis.net/messages/383423 cc @chezsoi

    • le fait qu’il n’y ait aucune opposition à cette destruction méthodique de la sécu qui condamne des gens (bah oui) c’est grave
      ça veut juste dire que c’est rentré dans les têtes comme un fait acceptable d’éliminer certains.
      c’est pas vraiment comme ce qu’on avait avant, cette espèce d’acceptation bras ballants d’une espèce d’inéluctable...non.
      avant c’était genre « ho bin merde y’a des pauvres gens cépa d’bol » ou « ha merde y’a des morts là » là on passe à l’élimination active.
      là on est entré dans un truc où on est passé de « han les pauvres merde c’est dommage pour eux » à « achevez ces parasites ! »
      avec toute une idéologie derrière bien en place pour appuyer vicieusement. les délires comme quoi les chômeurs ont besoin de réapprendre à se lever le matin ou à se laver se coiffer...les délires comme quoi les familles monoparentales ont besoin d’accompagnement éducatif... tout un tas de petits coups vicelards qui se donnent des airs de prise en charge alors que ce ne sont que des exclusions de l’humanité

      #néolibéralisme #barbarie #déshumanisation

    • heureux ceux qui peuvent se permettre d’ignorer le réel et d’attendre que sorte un élu des urnes avec un gros panneau fasciste sur la gueule. au train où ça va les concernés risquent juste de ne pas tenir jusqu’à ce jour là, eux.
      ça va très vite. on a pris la réforme de l’assurance chômage sur la tronche droits rechargeables, même annulée elle a fait du dégât. là on mange la réforme apl par dessus (je rappelles que les chômeurs concernés par les droits rechargeables ne sont pas encore sauvés). entre les deux ou par dessus on a pris les nvx rythmes scolaires et le cortège d’exclusions de cantines/ activités payantes etc. on a mangé un rappel edf sur DEUX ANS (lol, oui) et 6% d’augmentation encore cet été. on a pris aussi la réforme de la cmu complémentaire t’as rien vu mais on l’a sentie passer. y’en a trop jpeux même pas tout lister c’est plus des réformes c’est la grêle sur les pauvres.
      tu perds 60% de tes ressources au chômage, tu reperds en frais de santé en augmentation de l’énergie en frais de scolarité et maintenant en prime tu perds aussi ton logement, chances que tu sois encore vivant dans deux ans à ce rythme là ?
      (et en plus des demeurés pires que les autres ferment à la glu les locaux des assos dont on dépend) (assos qui, on le rappelle, n’ont plus de subventions non plus) (tout est fait pour aider tavu)

    • on n’a plus de taf pas les moyens de consommer dehors plus d’accès à quelque loisir que ce soit nos gosses ont plus droit aux cantines. l’eau chaude c’est la nôtre pas celle de la piscine. le chauffage c’est encore notre facture pas celle du centre commercial ou du ciné. alors étonnamment les augmentations edf on les sent bien passer tu vois.
      tu vas voir qu’un jour ils vont nous faire payer PLUS CHER que les autres au motif qu’on consomme statistiquement plus d’élec. ce qui est juste un peu normal quand t’es chez toi h 24 alors que le bon productif lui est au taf et peut baisser son chauffage chez lui. excusez nous de chauffer nos logis l’eau de nos douches et notre nourriture, on le fera moins quand on sera morts, promis.
      dans le même genre la mesure de déchets ménagers au poids déjà en test dans plein d’endroits est une belle mesure de sanction des pauvres :)
      statistiquement je prends tous mes repas chez moi mes gamins aussi je vais payer 2 fois plus cher de poubelles que toi. et oui.
      t’as plus qu’à foutre un bonus malus en fonction du poids de déchets et je serai punie au carré. merci !
      et alors imagine le mec qui est pauvre ET malade et qui a besoin de matériel consommateur d’edf à domicile h24
      et bin lui quand on fera une taxe à la surconsommation d’énergie il va kiffer BIEN.
      dans le même genre tu peux prendre la tarification au poids de déchets ménager POUR UNE PERSONNE INCONTINENTE par exemple
      ou un malade avec de nombreux pansements à changer souvent. et bin fallait être en bonne santé. tais toi et paie au cube.
      dans ce monde là, seul l’’humain productif et valide survivra. les autres on a pas tenu compte de leur existence désolés. --

    • les #femmes là où elles morflent le plus et là où elles se font bien emmerder c’est par la #reproduction. c’est ça qui te rend faiblarde un temps fatiguée un autre et te fout sous dépendance financière d’un mec
      c’est par la foutue gestion des mioches qu’on te tient loin de la politique du travail des loisirs et de l’évolution de ta carrière
      c’est par là aussi qu’on te dévoue à l’associatif au taxi mioche et aux putains de gâteaux d’anniversaires
      c’est encore par les mioches qu’on te tient à ta place de bonne lamère bien digne bonne éducatrice bon exemple t’as-pensé-aux-enfants
      c’est par les mioches qu’on te coince avec un connard parce que faut les moyens de le quitter AVEC EUX
      c’est par les mioches qu’on te punit , en te les enlevant, ou parfois pour certains mecs gratinés, en les tuant, tout simplement.
      c’est par les gamins qu’on te garde sous surveillance sociale. par l’école, par les allocs, par les toubibs.
      et faut pas en parler ? et y a rien de fait ? et tu me parles de tampax ? merde. on n’a vraiment pas les mêmes soucis meuf.
      je suis désolée qu’on n’ait pas les mêmes soucis mais jmaintiens que c’est le cas, on n’est pas dans le mm bateau du tout.
      et ce qui m’emmerde c’est qu’on ne parle pas du mien, de bateau, comme si c’était la honte la tare suprême ou je sais pas quoi.
      un couple sur trois #divorce. une majorité ont des mioches. qui en majorité atterrissent chez la daronne. ça c’est mon bateau.
      80% des violences conjugales occasionnant la demande de divorce se produisent après la naissance du 1er enfant. mon bateau. bienvenue à bord.
      c’est par la #maternité qu’on s’est trouvées affaiblies c’est ça qui nous a vallu les pénalités sociales puis celles dans le #couple etc

      #violence_contre_les_femmes

    • pour le moment quand jvois passer des choses sur les mères en #féminisme c’est pour nous accuser de l’éducation des mâles
      non seulement on dit RIEN sur tout ce qu’on perd tous les renoncements tout ce à quoi être mère nous expose nos difficultés etc.
      mais EN PLUS on nous accuse de ce que font les mecs. ça va ? bien la #sororité ?
      vous avez vu où qu’une daronne peut contrer toute seule du fond de la cuisine où on la ramène en boucle toute une société sexiste ?
      bien le délire ? on a des super pouvoirs aussi ou ça se passe comment ? sérieux.
      on perd nos jobs on n’est mm pas indemnisées pour le torchage de gamins on finit par se prendre des torgnoles mais oui on est puissantes --

    • #parent_isolé #famille_monoparentale #femme
      Parce que tant que tu ne l’as pas vécu, tu ne peux même pas imaginé ce qu’est la vie de ces femmes.
      Et lorsque tu es cette femme et que tu vas te fritter seule pour défendre tes droits et ceux de ton gamin :
      – regards hautains et condescendants
      – de la directrice de l’école
      – des services sociaux
      – des services d’hygiène de l’habitat (c’est sale chez vous)
      – des flics qui t’attaquent chez toi, plus facile parce que tu es seule
      – des « on va vous envoyer la DDASS » réguliers pour que tu te taises
      – des amis qui ne comprennent pas pourquoi tu ne peux pas sortir avec eux quand ils te préviennent la veille
      – de ceux qui te disent que pour les travaux, t’as qu’à te trouver un mec
      – de la famille qui ne capte rien et n’aide jamais, ni financièrement ni en temps ni moralement, parce qu’ils ont « déjà leurs probèmes »
      – des retours terribles de solitude qui te font comprendre que le monde n’est plus pour toi, que ton implication social de militante tu peux te la foutre au cul, y’aura personne que toi pour donner le bain et aller chercher sa croute
      – du manque de solidarité entre femmes et en général de la méchanceté humaine
      Et même quand tu te sauves à la campagne, c’est encore plus difficile … et difficile aussi de ne pas tomber dans le pathos et de faire chier personne, alors tu te tais.
      Et merci à Lucette, sa mamie, d’avoir été là, arrivée de la campagne à 20 ans, trois mômes seule, pas son rêve, rentrer tard si tard, pas possible de les élever correctement, s’excuse du père de ma fille, ce fils qui a disparu. Et la dernière fois que je l’ai vu, cette complicité de femmes pour me dire à moi, à moi seule, mais en sous entendu, les viols réguliers et les violences de cet ex-mari, lui aussi déserteur, dont elle ne s’est jamais remise, la honte la taraudant.
      #survivantes #pleurs

  • Entre pression budgétaire et protection de l’enfance : la vie quotidienne des assistantes sociales
    http://www.bastamag.net/Entre-pression-budgetaire-et-protection-de-l-enfance-la-vie-quotidienne-de

    Les médias reprochent régulièrement aux assistants sociaux d’intervenir trop tardivement en cas de maltraitance. Mais qu’en est-il de leurs #Conditions_de_travail ? Face aux idées reçues, Basta ! a recueilli le témoignage de deux assistantes sociales qui relatent leur quotidien, la misère sociale des familles rencontrées, et leur volonté de s’attaquer à la racine des problèmes. Un objectif aujourd’hui mis à mal : les évaluations chiffrées et la pression de la hiérarchie sont de plus en plus importantes, (...)

    #Résister

    / L’Europe sous la coupe de l’austérité, #Services_publics, Conditions de travail, A la (...)

    #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité

    • 134 000 #enfants placés hors de leur milieu familial
      « Les familles ont rarement envie de nous rencontrer »
      Liste d’attente pour jeunes potentiellement maltraités

      C’est là tout le défi pour les assistants sociaux. Ne pas être une simple aide ponctuelle, mais agir en profondeur pour tenter d’aider les familles de manière durable. « Un problème peut être réglé rapidement par deux ou trois coups de téléphone, si on s’en tient à la demande de la famille. Mais quand on creuse un peu, on remarque qu’il y a d’autres choses qui ne vont pas », explique Pauline. Elle se rappelle ce couple et leurs cinq enfants vivant dans un #logement situé en campagne isolée, avec un sol en terre battue et, à l’étage, des trous dans le plancher. Un loyer imbattable, mais très peu de contacts avec l’extérieur. Et pas d’essence pour se rendre aux rendez-vous #Pôle_emploi. « Certaines familles préfèrent inventer des excuses plutôt que d’admettre qu’elles ne peuvent pas payer la sortie scolaire. »

      #logique_comptable #assistantes_sociales #famille

  • Hachis parmentier aux légumes
    http://www.cuisine-libre.fr/parmentier-aux-legumes

    Emincez l’échalote et l’ail. Retirez les graines et les filaments blancs des poivrons, et coupez la chair en dés. Pelez les pommes de terre et coupez-les en morceaux. Faites fondre 1 cuillerées à soupe de beurre dans une grande casserole et faites-y revenir l’échalote et l’ail jusqu’à ce qu’ils soient translucides. Ajoutez le hachis et faites-le cuire en l’égrenant avec une fourchette. Incorporez les poireaux surgelés, la noix muscade et le paprika, salez et poivrez. Mouillez avec le bouillon, portez à (...)

    #Patate, #Parmentiers / #Plat_principal, #Familial, #Four, #Automne

  • Au nom de la mère : ces parents qui choisissent le « matronyme »
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/09/28/au-nom-de-la-mere-ces-parents-qui-choisissent-le-matronyme_4775134_3224.html

    S’il semble que les décisions aient été prises de manière consensuelle au sein des couples, la même sérénité n’est pas à l’œuvre du côté des familles « lésées ». Jean-François Ficard se souvient que, pour sa mère, la nouvelle a été « très dure à avaler » : « Elle m’a demandé ce qui m’avait pris, elle me disait : “Mais tu es fou, ça n’a pas de sens.” Pour elle, j’avais abdiqué devant ma compagne, ça signifiait que j’étais plus dominé que dominant dans ma relation. On n’a jamais pu dépasser le niveau zéro de la conversation. »

    Les amis proches de Jean-François Ficard ont aussi eu « du mal à comprendre [qu’il] puisse abandonner une part de ce qui était relié à [sa] paternité, une partie de [ses] prérogatives en quelque sorte » . « Lorsque je me suis séparé, se remémore t-il, ces mêmes personnes sont revenues à la charge en me demandant comment j’allais faire. Ça leur paraissait évident que désormais ma fille ne m’appartiendrait plus. Alors que ça n’a rien à voir. Clara, je l’ai en garde partagée. »
    « Mes beaux-parents ont été très offusqués. Ils craignaient que je parte avec les enfants sous le bras »

    Delphine Marchand, qui a été confrontée aux mêmes réticences, y voit la persistance d’une « société patriarcale » : « On m’a souvent reproché de mettre en doute la paternité de mon conjoint », se rappelle t-elle. « Mes beaux-parents ont été très offusqués. Ils avaient l’impression d’une disparition du droit parental et craignaient que je parte avec les enfants sous le bras. Il y a eu beaucoup de confusion, ils se sont braqués. On a eu beau leur expliquer, ça n’a pas été entendu et on s’est fâché. »

    Pour éviter d’« attrister » ses grands-parents paternels, Nicola G. a carrément préféré « ne rien leur dire ». « Je n’étais pas sûr qu’ils comprendraient », avoue t-il. En revanche, ses parents n’ont pas tiqué : « Ils voulaient des petits-enfants et ils en étaient contents. » Certains couples se sont arrangés pour que la famille paternelle trouve une place dans l’ordre symbolique des choses : « On a donné le prénom de mon grand-père paternel en deuxième prénom à mon fils, explique Michaël Taupin. De façon à faire une sorte d’écho à ma famille dans l’état civil. »

    Fanny Baroukh et François David ont également tricoté la situation qu’ils estimaient la plus juste. Ces deux trentenaires ont opté pour le nom maternel par choix esthétique et volonté de transmettre des « racines » hébraïques. Mais ont aussi donné à leurs deux fils, nés en 2013 et 2014, le nom paternel en deuxième prénom. « Ça a été une manière d’arrondir les angles avec la belle-famille, développe Fanny Baroukh, enseignante à Perpignan. On a senti qu’il y avait une gêne mais on n’a jamais eu à se justifier. »

    Les justifications sont plus fréquentes face aux administrations, qui n’assimilent pas toujours la démarche : « A la crèche, ils appellent mon mari M. Baroukh, même si je leur ai expliqué, ils ne comprennent pas. Quand j’ai inscrit mon fils à l’école, le directeur m’a dit : “On a l’habitude des enfants qui n’ont pas de papa.” » De manière générale, Fanny Baroukh remarque : « Les gens nous regardent avec les yeux ronds. » Et pour cause : elle ne connaît personne dans son entourage ayant fait un choix semblable.

    #famille #patronyme #matronyme #nom

    • Pourquoi ne pas mettre les deux noms ? (pour la généalogie plus de problème, au passage jusqu’à présent on a toujours fait avec un seul nom, celui du père). Ou pourquoi ne pas être plus créatif et faire un panachage des 2 noms ? (bon là ok on a sans doute pas le droit)

    • Pour la génération suivante, si les parents ont chacun le double nom (ou même un seul des 2), ils donnent à leur enfant un nom composé d’un nom de l’un et de l’autre (on peut choisir indifféremment de transmettre le nom du grand père ou de la grand mère).

    • Rappel : dans d’autres pays, les enfants n’ont pas le même nom de famille si ils sont filles ou garçons, dans d’autres ils ont le nom du père et de la mère, celui de la mère, celui de sa famille plus celui du père, et il existe encore d’autres variations voir pas de nom du tout ou un nom unique qui est juste le sien et qui n’a rien à voir avec celui d’aucun parent... Tout ça n’empêchant ni généalogie, ni lien familial, ni rien du tout.

    • Lol quelle virile interpellation ! Oui bien sur que c’est à toi que je m’adresse @alexcorp.
      Et non justement les gens ne font pas ce qu’ils veulent c’est le sujet de l’extrait que j’ai posé ici. Il se trouve que les gens ne font tellement pas ce qu’ils veulent que dans cette histoire de nom matronymique la loi française laisse toujours le dernier mot au père. Et puis les familles sont très fachés et ils faut leur caché la vérité et puis l’administration veille alors n’ai pas peur pour tes divines roupettes et leur postérité, elles sont et seront toujours les bijoux vénérés de ta famille qui te garantiront le privilège de la chefferie.

      Maintenant lâche moi et ne cherche pas a avoir le dernier mot, parce que je t’assure que je suis encore loin d’être agressive et ce n’est pas moi qui suis déplacé ici.

    • @mad_meg je n’aime pas cette manière intimidante d’intervenir, je la trouve d’autant plus déplacée, justement, que dire comme ce fut le cas "C’est à moi que tu t’adresses ? Si c’est le cas c’est juste parfaitement déplacé et agressif. Je ne proteste pas, les gens font bien ce qu’ils veulent." , n’a rien d’une « intervention virile », contrairement à la tienne, en l’occurrence. Il ne s’agit pas làa pour moi de défendre des positions de @alexcorp dont je ne sais rien (à part cet intenable « les gens font bien ce qu’ils veulent ») mais de bien autre chose.

      Cette intervention brutale (et pas toi, dont je me garderais bien de prétendre pouvoir dire quelque chose, je ne sais rien) est un exemple de ce que les hommes n’ont le monopole ni du virilisme ni des pauses macho. Si c’était le cas, ce type de rapports seraient d’ailleurs plus aisé à défaire. Les oripeaux du machisme (comme ceux de la féminité) flottent partout, libres à l’usage. Par là (c’est à dire souvent du mauvais côté) nous sommes au delà de la « différence des sexes ».

      Tu vas certainement me tomber dessus, montrer que tes menaces sont sérieuses. Et même en faire au passage une « affaire personnelle » (comme c’est souvent le cas ici où à l’image de ce qui se passe dans la société il est plus fait appel à un ressenti impartageable qu’au partage d’une réflexion, une manière de voir qui est le complément ad hoc d’une société de concurrence ?) qui sera exhibée comme l’indice d’un état du monde. Tant pis.

      Je tenais simplement à souligner que pour ce qui est de l’intimidation à gros bras et à grande gueule, l’important c’est pas « en avoir ou pas », mais bien l’endroit où ce quelle tombe.

    • Oui je me suis énérvé, et oui je peu être agressive mais ca ne fait pas de moi un macho virile. La rage et la violence peuvent être féminine alors ne m’affuble pas des tares de ton sexe et de ton genre.
      Bon je vais prendre le large ca fera du bien à tout le monde.

    • Ce qui est tout de même incroyable, c’est qu’à aucun moment je n’ai dit que donner le nom de la mère était quelque chose de mal. Je préfère simplement la solution des deux noms, ce qui n’écarte pas d’autres possibilités (quant à ma phrase « les gens font ce qu’ils veulent », oui j’admets que c’est bien maladroit, je voulais simplement exprimer le fait que je n’avais pas l’intention de juger qui que ce soit sur cette affaire).

  • Le coût de l’enfant
    http://www.alterecoplus.fr/en-direct-de-la-recherche/le-cout-de-lenfant-201509251800-00002151.html

    Cette évaluation se veut restrictive : elle ne prend pas en compte, par exemple, le « manque à gagner » des parents en termes de salaire et de retraite lié aux interruptions de carrière, au passage à temps partiel pour concilier travail et famille… Dans une autre étude, Antoine Math a tenté d’évaluer ce que représentait ce coût indirect de l’enfant pour les femmes. Faisant l’hypothèse radicale que « toutes les inégalités entre hommes et femmes sur le marché du travail (...) peuvent in fine être ramenées à la maternité et aux responsabilités parentales, y compris pour les femmes sans enfants », l’économiste estime que le manque à gagner pour les femmes d’âge actif représentait entre 271 et 296 milliards d’euros en 2012 (cotisations salariales incluses), soit 16 000 à 17 000 euros bruts par an en moyenne pour chaque femme âgée de 20 à 60 ans.

    Cette somme serait celle qui leur reviendrait si, d’une part, leur rémunération était égale à celle des hommes (alors qu’elle est actuellement inférieure de 27 à 30 % selon le mode de calcul) et si, d’autre part, leur taux d’emploi était aussi élevé que celui de leurs homologues masculins (alors qu’elle était inférieure de 8 % en 2012). Par ailleurs, concernant les pensions de retraite, Antoine Math estime selon les mêmes principes le coût de l’enfant à 6 000 euros par femme retraitée, soit 55 milliards d’euros au total. Un coût qui, selon le chercheur, « serait bien plus important sans les mécanismes de redistribution internes aux systèmes de retraite et les pensions de reversion » qui atténue les inégalités hommes/femmes.

    Le ton de l’article me dérange un peu, même si je trouve que l’approche par le chiffrement des coûts de la vie #domestique très intéressante - dans la perspective de l’analyse des #inégalités.

    #economie #famille #femmes #enfants cc @mona

  • Faut-il jeter ses vieilles photos ? - OAI13
    http://www.oai13.com/featured/faut-il-jeter-ses-vieilles-photos

    Son lieu, La Conserverie, elle le situe, selon ses mots, sur le chemin de la déchetterie : quand les familles possèdent un vieil album de photos qui a perdu sa valeur de témoignage familial (donc son sens), elles viennent le lui remettre sous forme de don. Sans regret ni apitoiement. Presqu’un peu honteusement, comme on abandonnerait un animal sur une aire d’autoroute.

  • Avant-propos à La #domination adulte, de Yves Bonnardel | Le blog de Christine Delphy
    https://delphysyllepse.wordpress.com/2015/09/18/avant-propos-a-la-domination-adulte-de-yves-bonnardel
    https://delphysyllepse.files.wordpress.com/2015/09/pic3a8ce-jointe-1.jpeg

    Dans toutes les sociétés connues, les #enfants sont les possessions de leurs « parents » – quelle que soit la façon dont ceux-ci sont désignés. Les dispositifs consacrés en Occident à la protection de l’enfance, quand on regarde de près leur action dans les cas de violence avérés, sont en réalité là pour réaffirmer le droit supérieur des parents. Les enfants, les jeunes de notre société, sont livrés, sans contrôle de la communauté, à l’#arbitraire d’un ou deux individus. On pense que les agressions sexuelles sur les enfants, qui sont en majorité le fait des parents – enfin, surtout des pères ou des oncles et grand-pères – sont dues aux particularités psychologiques des agresseurs. Mais ces agresseurs sont en réalité « Monsieur-tout-le-monde ». En fait ils sont dus à ce que les mineurs n’ont pas le droit de disposer d’eux-mêmes. On découvre maintenant que l’inceste est fréquent : mais il l’a toujours été. Simplement, avant, il existait un consensus pour ne pas en parler, pour faire comme si cela n’existait pas, alors qu’en fait, c’était tout simplement permis, à condition de ne pas le révéler. Si fréquent que Freud a renoncé à en parler, et en toute connaissance de cause, l’a maquillé en « fantasme » des victimes.

  • Taboulé aux moules
    http://www.cuisine-libre.fr/taboule-aux-moules

    Gratter et laver les moules. Les mettre à cuire dans un faitout avec l’oignon émincé, le verre de vin blanc, le bouquet garni. Les laisser ouvrir à feu vif en remuant régulièrement. Laisser le couvercle pour éviter une trop grande évaporation. Une fois ouvertes et cuites, égoutter les moules dans une passoire en prenant soin de conserver tout le jus de cuisson. Peler les tomates et les couper en morceaux. Couper grossièrement les poivrons après les avoir épépinés. Mixer les tomates, les poivrons, les (...)

    #Moule, #Taboulés / Été, #Plat_principal, #Sans_viande, #Sans_œuf, #Sans_lactose, #Familial

    #Été

  • Maintenant, les parents peuvent (vraiment) contrôler les écrans des enfants (L’Obs)
    http://obsession.nouvelobs.com/high-tech/20150303.OBS3782/une-solution-pour-aider-parents-a-controler-les-ecrans-des-enfa

    « Parents dans les parages » permet de contrôler la durée d’utilisation des smartphones, tablettes et ordinateurs, mais limite aussi les contenus choquants.

    #éducation #familles #NTIC #contrôle_parental

  • DE MON VÉCU D’ASHKÉNAZE À UN RAPIDE PORTRAIT DE L’ANTISÉMITISME
    https://bananesecrasees.wordpress.com/2015/08/28/de-mon-vecu-dashkenaze-a-un-rapide-portrait-de-lantisemit

    Je suis juive.

    Jusqu’à récemment, ce n’était pas parfaitement clair pour moi. C’est quelque chose que je pense être commun à un pourcentage non négligeable d’entre nous. Nous avons un sentiment d’illégitimité à nous revendiquer comme racisé.e.s, et parfois même à nous revendiquer comme juif.ve.s. Dans mon cas, je rattache beaucoup ça à mon histoire familiale. En France on ne différencie pas nécessairement les ashkénazes des séfarades ou des mizrahim quand on parle d’antisémitisme car celui-ci nous touche de manière assez similaire (du moins, c’est ce que j’ai cru comprendre, mais c’est peut-être en réalité quelque chose à corriger). Mais je pense que le type de vécu familial que je décris est plus spécifiquement ashkénaze. Ayant lu récemment un billet sur l’ashkénormativité (en anglais), je souhaite préciser qu’on ne peut pas assimiler le vécu des juif.ve.s au vécu des ashkénazes. Et puisque je parle de l’holocauste, j’aimerais aussi souligner qu’on l’emploie parfois comme synonyme de « génocide des juif.ve.s », ce qui omet d’autres populations génocidées.

    Je reviens à mon histoire. Quand j’étais petite, j’ai demandé à mes parents si j’étais juive. Énervement instantané de leur part. Après avoir commencé par grommeler ce qui est resté dans ma mémoire comme une bouillie incompréhensible, iels m’ont signifié qu’iels m’avaient déjà répondu lorsque j’ai reposé la question. J’ai demandé si mes grands-parents étaient juif.ve.s, et combien d’entres elleux ; même scénario, réponses incompréhensibles puis silence radio.

    Il m’a fallu du temps pour reconstituer l’histoire de ma famille, sujet absolument tabou. Il m’en manque encore des grandes parties, que je ne connaîtrai jamais. Je sais que plusieurs de mes ancêtres venaient de ghettos juifs d’Alsace ; parlaient-iels le judéo-alsacien, variante occidentale du yiddish ? Plus personne de vivant ne le sait. Je commence à apprendre le yiddish. La langue que j’apprends est certainement plus proche de celle parlée par les juif.ve.s de Pologne que celle de mes ancêtres mais j’ai soif de bribes de culture auxquelles me rattacher. Le yiddish était parlé par plus de onze millions de locuteurices à la veille de la seconde guerre mondiale. Il y en a moins d’un million maintenant… « la langue de l’anéantissement », comme on dit.

    Pas de tradition religieuse, pas de tradition ashkénaze, pas de langue, pas la moindre fichue recette de cuisine. Quelques persistances clairsemées ça et là, un ancien testament illustré pour les enfants, la visite du musée juif ou de la synagogue lors des voyages, quelques gâteaux juifs. Et surtout, le plus palpable reste le poids du secret familial, la sensation si nette, si incroyablement nette pour un tabou qui n’a jamais eu à être explicité, qu’il ne fallait pas mentionner notre judéité. La manière dont ma mère, la seule avec qui j’ai pu en parler, chuchote quand elle aborde le sujet ; et ce même quand le chuchotement ne sert à rien car personne ne risquerait de nous entendre. Et puis, après une dizaine de minutes où enfin j’ai quelques réponses à ma multitude de questions, sa manière de se reprendre, « bon, ça suffit, parlons d’autre chose ». Et malgré tout le manque que je ressens, je ne peux qu’acquiéser sur un air d’évidence, « oui, bien sûr maman, oulàlà, sur quel terrain honteux t’ai-je emmenée avec mes questions, je suis vraiment désolée ».

    #antisemitisme #histoire #traumatisme

    • Antisémitisme ou judéophobie ?

      Est-il légitime d’appeler « antisémitisme » la judéophobie de ceux qui font porter « aux juifs » une responsabilité dans la politique de l’état d’Israël depuis des décennies ? Essentialiser ainsi « les juifs » c’est stupide, c’est du racisme, et il faut lutter contre.

      Mais est-ce que c’est la même chose que l’antisémitisme suprémaciste aryen des nazis qui voulaient exterminer tous les juifs ? Pour moi non. Ce sont deux phénomènes, idéologiquement, sociologiquement et historiquement totalement différents.

      Pour moi l’utilisation de ce même mot « d’antisémitisme » (l’antisémtisme européen), pour désigner la judéophobie née dans le contexte de la colonisation (européenne elle aussi ...) de la Palestine est un grave amalgame. Amalgame particulièrement répandu chez ceux qui soutiennent (explicitement ou implicitement) la politique d’expansion coloniale israélienne.

    • Ce n’est pas parce qu’il y a plusieurs antisémitisme (l’antisémitisme chrétien, n’est pas le même que celui du 19ème, ni celui lié aux conflits du moyen-orient), que ça n’est pas de l’antisémitisme (= « aversion envers les juifs » quel qu’en soit la cause : le mot décrit l’aversion essentialisée, pas les causes possibles !)

    • @RastaPopoulos,

      Le mot « antisémitisme » s’est créé pour désigner un phénomène européen [dont l’origine, selon certains historiens, puiserait dans la mythologie catholique ; et qui a pris une dimension d’extermination avec le suprémacisme aryen nazi], existant bien avant la création d’Israël.

      Pour moi les deux racismes n’ont absolument rien à voir entre eux.

      Et cet amalgame empêche de comprendre les phénomènes contemporains.

      Cet amalgame sert à stigmatiser les humanistes qui réclament à Israël la fin de son racisme institutionnalisé.

      Cet amalgame protège les organisations comme le CRIF, la LICRA, le BNCA, qui défendent en France les intérêts d’Israël.

  • In “That The Science of Cartography is Limited,” the speaker laments the - ExploreGram

    http://exploregram.com/in-that-the-science-of-cartography-is-limited-the-speaker-laments-the

    In “That The Science of Cartography is Limited,” the speaker laments the failures of the mapmakers in conveying the human circumstances which carved the lines of the famine roads into Irish topography. By way of background, the famine roads were a series of meaningless, meandering roads that connected nothing to nothing. They were constructed at the peak of the Irish Famine of 1847 and were assigned to Ireland’s poor and starving as tasks for which their relief was contingent. It was a fool’s errand; about a million people died during the famine and many more emigrated to flee starvation. In the poem, the speaker walks to the edge of the cobble where it falls away into the grass, noting that “Where they died, there the road ended.”

    #cartographie #irlande #famine #visualisation

  • Samgyetang
    http://www.cuisine-libre.fr/samgyetang

    Soupe coréenne de #Poulet farci au riz et au ginseng, pour surmonter la canicule. Lavez le riz gluant jusqu’à ce que l’eau soit claire. Laissez-le tremper 2 heures. Puis égouttez-le dans une passoire. Lavez les racines d’astragale et laissez-les tremper dans l’eau pendant 2 heures. Videz les poulets et lavez-le soigneusement. Lavez et dénoyautez les jujubes. Pelez l’ail. Lavez et hachez la ciboule. Mettez les racines d’astragale à bouillir dans une casserole d’eau. Lorsque l’eau arrive à (...)

    #Épices, Poulet, #Soupes / Été, Excellent pour la santé, #Bouilli, #Sans_œuf, #Sans_gluten, #Asie, #Familial, #Plat_principal, Sans (...)

    #Été #Excellent_pour_la_santé #Sans_lactose

  • Changer de nom, comment faire …

    Episode 1
    La situation d’un enfant bientôt majeure qui veut porter le nom de ses deux parents. À sa naissance en 1998, la secrétaire de mairie a refusé d’accoler le nom de la mère comme le père le demandait lors de la déclaration de naissance.

    http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F10506.xhtml

    La déclaration de changement de nom est possible lors de la minorité de l’enfant uniquement si :
    – l’enfant a été reconnu par les deux parents de manière différée (séparément),
    – et que l’un des parents a reconnu l’enfant après la déclaration de naissance.

    Reconnaitre un enfant de manière différée ? vraiment ? Mais différé par le père, pas par la mère !!
    Bouse de lois patriarcales ! avec un fonctionnement toujours aussi sexiste pour favoriser le père.

    http://www.dossierfamilial.com/famille/papiers-citoyennete/reconnaitre-un-enfant-mode-d-emploi-54807

    La mère célibataire n’a pas besoin de faire de démarche de reconnaissance à la mairie : la filiation maternelle est établie par sa désignation dans l’acte de naissance de son enfant.

    et aussi

    Dans un couple non marié, le père (pacsé, concubin, compagnon ou simple ami) devra reconnaître l’enfant afin d’établir la filiation avec son enfant. Il n’a pas l’obligation d’obtenir l’accord de la mère, ni même de l’informer.

    Bref, pour la mère, il faut encore qu’elle se batte, pour qu’on la distingue d’une vache reproductrice …

    • « Dans un couple non marié, le père (pacsé, concubin, compagnon ou simple ami) devra reconnaître l’enfant afin d’établir la filiation avec son enfant. Il n’a pas l’obligation d’obtenir l’accord de la mère, ni même de l’informer. »

      Ceci m’a toujours sembler incroyable. Ca veut dire que n’importe quel homme peut revendiquer l’enfant de n’importe quelle mere célibataire qu’il aurais envie de persécuter. Et des hommes qui s’amusent à persecuter des femmes pour se divertir, c’est pas ce qui manque, faudrait penser un jour à ne plus leur faciliter la tâche.

    • @cazueladepolo Je découvre … Il semble que la reconnaissance de l’enfant est vis à vis de la loi implicite pour la mère dès lors qu’il y a reconnaissance du père. La seule démarche pour une femme qui a accouché est l’inverse de la reconnaissance donc l’accouchement sous X, révocable dans les deux mois, passé ce délai l’enfant est adoptable et la mère biologique cède ses droits.
      Bref, si on pousse l’exemple effectivement @mad_meg, une femme accouche et n’importe quel homme se prétendant le père le devient ET déclenche la reconnaissance maternelle, sauf accouchement sous X …

    • N’importe quel homme peut se prétendre le père mais si la mère n’est pas d’accord elle peut lancer une procédure de contestation de paternité et le juge fera forcément faire un test ADN. Mais évidement ça fait faire une procédure en plus pour la femme, etc… (Mais au moins après ça le mec peut plus persécuter la fille avec comme raison le gosse.)

    • Disons que là, nous sommes à la source du fonctionnement patriarcal le fameux « au nom du père » du fils et du saint esprit et les femmes au trou. Avec toujours très peu de latitude pour la femme de transmettre son nom ou de choisir d’être mère, car quand on lit que le changement de nom est possible

      … si
      – l’enfant a été reconnu par les deux parents de manière différée

      c’est super hypocrite de faire croire que ça porte sur les deux parents car on vient bien de voir que la mère qui reconnait de façon différée n’existe pas, c’est uniquement le père qui a droit à reconnaitre sa paternité de façon tardive. La femme qui accouche n’a pas à reconnaitre sa maternité, elle est mère par défaut !
      Donc l’enfant mineur ne peut changer de nom qu’à la condition que son père ait (oups EDIT) mis du temps à admettre sa paternité, et donc au profit du nom du père.

      Y’a plus qu’à trouver un avocat spécialisé qui m’explique comment faire et me dise combien il faut payer pour qu’un enfant est le nom de ses deux parents … et surtout pas un psy pour expliquer que le rôle du père est symbolique et qu’il se cantonne parfaitement à donner en paquet cadeau son nom avec son sperme.

    • http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/nom-et-prenom-11955/nom-de-famille-12447/changement-de-nom-pour-motif-legitime-24533.html

      Changement de nom pour motif légitime

      Toute personne peut demander à changer de nom de famille lorsqu’elle a un intérêt légitime : nom ridicule, nom à consonance étrangère.

      Cas concernés

      Motifs autorisés

      Vous pouvez faire votre demande pour changer :

      – un nom difficile à porter en raison de sa consonance ridicule ou péjorative,
      – un nom à consonance étrangère,
      – ou un nom illustré de manière éclatante sur le plan national, si vous portez le nom d’une personne célèbre avec une mauvaise réputation.

      Vous pouvez aussi demander à porter un autre nom si vous voulez :
      – éviter l’extinction d’un nom de famille et en usage depuis longtemps dans votre famille,
      – consacrer l’usage constant et continu d’un nom, si vous utilisez un autre nom depuis longtemps et qui vous identifie publiquement,
      – ou si vos frères et sœurs portent des noms différents et que vous voulez tous porter le même nom.

      http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/art_pix/1_Notice_changement_Noms_2007.pdf

      Voila voila, donc, en dehors de ces cadres, il n’est pas listé comme légitime de changer de nom pour porter celui de ses deux parents. À l’état civil, ils m’ont dit que le nom d’usage permettait de porter le nom qu’on souhaite, (ce qui est fait actuellement) mais qu’il serait perdu lors d’un mariage et non transmis aux enfants.
      Et puis, si le demandeur est mineur, il faut l’accord des deux parents et de celui-ci. Donc mieux vaut faire cette démarche longue et pénible, qui risque de ne pas aboutir, une fois majeur, puisqu’aucun accord des parents n’est requis.

    • Raaa, changement complet sur le #nom_d'usage qui avait été accordé à ma fille et pourtant inscrit sur son passeport, l’administration refuse maintenant de le lui redonner arguant s’être trompée. Seuls les marié·es ou ex-marié·es y ont droit !

      Vais-je devoir adopter ma propre fille pour qu’elle porte mon nom comme elle le souhaite ?

      https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F868
      https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?numJO=0&dateJO=20030619&numTexte=1&pageDebut=10240&pageFin

      et une honteuse vidéo d’une caqueteuse administrative qui parle soit-disant de la possibilité de changer de nom mais déclare « lors de la reconnaissance d’un des parents » alors qu’il ne peut y avoir reconnaissance que de la part du père
      http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/template/cache/embeds/embed-22.html

      #Nawak #Kafkaïen #patriarcat #france_sclérosée #changer_de_nom #inégalités

      Pour tous ces enfants élevés uniquement par leurs mères et qui doivent pourtant porter le nom de leur géniteur jusqu’à la fin des temps, j’emmerde cette infecte #loi_française qui pue le patriarcat.

    • Nawak sur le nom d’usage, là ! Faut pas demander aux guichets des administrations, qui sont les premiers à raconter n’importe quoi.

      1. Le nom reçu à la naissance, dit « nom de famille » (anciennement patronymique) n’est pas modifiable. Point. Sauf cas suscités, soutenus par un dossier béton. Bref, c’est pour la vie : quoiqu’il advienne, il figurera toujours à l’acte de naissance.

      2. Le nom d’usage est celui de son choix, avec accord du tiers concerné (mari, épouse, parent, etc. ou d’un·e ami·e, ou qui on veut), ou pas (nom d’artiste, etc.). Suffit d’en demander la mention. L’administration n’a pas à s’interposer, c’t’blague ! C’est ainsi que je porte le nom de feu mon grand-père. Et je n’ai jamais eu à en justifier. Il a juste fallu s’énerver au guichet et revenir avec les textes législatifs imprimés à leur coller sous le nez.

      3. Le changement de nom (de naissance ou d’usage) consécutif au mariage est une légende. Tenace, certes, mais une pure légende.

    • Résultat des courses, majeure ma fille a refait son passeport, dans une des mairies annexes : refus catégorique pour le nom d’usage déjà inscrit (celui de la mère) mais quelques semaines plus tard, nouvelle demande effectuée à la mairie : bonne surprise, le nom d’usage est inscrit sur le passeport …
      #va_comme_je_te_pousse

  • Feeding people on our stressed planet will require a “#revolution
    http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/news/2015/aug/food-security-planet-planetary-boundaries-climate-change-ag

    “Some look at solving food problems with crops grown in higher temperatures; some look at reducing waste,” he said. “It’s crystal clear that none of the things that need to be done are being done on a scale that would be helpful.”

    It’s not just about pumping out more crops or reducing the amount of people. “Planning for a sustainable and effective food production system will surely require heeding constraints from nature,” Ehrlich and Harte wrote.

    They argue that economic equality, population growth and environmental health are all linked. Governments must address the whole system to avoid future #famine.

    This means limiting greenhouse gases that warm the planet, avoiding biodiversity losses and reducing populations, they say. It means cutting back on all of the pesticides and antibiotics used to grow food. It means moving climate change to the top of political agendas and ending incentives to pull fossil fuels out of the ground.

    [...]

    “Germany is much less sunny than most of the United States, and they’re approaching almost half of all electricity production from renewables," Harte said. "There’s no reason we can’t too.”

    Underlying all this, the two say, is a fundamental shift in people’s values, including a turn away from everything being driven by financial interests. Instead, they write, society’s focus should shift to “resilience, a striving for virtue, equitable distribution, and extreme vigilance to insure that governance is working in parallel, not in opposition, to achieve these goals.”

    In other words, a revolution.

    Ehrlich and Harte are optimistic about the solutions. But when it comes to the full-scale revolution, not so much.

    “U.S. Congress is ruled by a majority that doesn’t want to listen to facts.... Most don’t believe in science,” Harte said. “They don’t understand the magnitude of the threat civilization is facing.

    “If they listened to engineers and scientists and did the right thing, I’d be optimistic. There are solutions out there.”

    #choix #politique #alimentation

  • Allez zou, un peu de #familypromo :
    The barbershop

    Une formation qui démarre son premier EP par un titre intitulé « Carrie White » mérite toute l’affection du monde. Car en sus de rendre hommage à la plus belle des reines de promo, les parisiens The Barbershop, à l’instar des formidables Ghost Friends il y a quelques semaines, proposent une noisy-rock qui ne connaît guère la baston. Les grattes peuvent bien rugir, qu’importe : la souplesse prédomine, le cool supplante la colère. À la fin de l’olympien « Rocket Rock » par exemple, l’auditeur s’attend à un long crescendo façon « Instant Street » ; mais le quintet, intelligemment, préfère rester à hauteur humaine. The Barbershop : un peu les nouvelles chansons que The Rakes n’écrira malheureusement plus ; endiablées mais profondes, vives mais avec une cicatrice exhibée en gros. Pour tout dire, cet aspect freak, on ne voit que lui : influence série B, musique teen qui patauge dans le sang - comme une étrange association entre les films de John Hughes et les premiers De Palma.

    A écouter là :
    http://barbershopy.bandcamp.com

  • Salade de #Lapin du Sichuan
    http://www.cuisine-libre.fr/salade-de-lapin-du-sichuan

    Faire bouillir une grande casserole d’eau. Écraser le gingembre non pelé et 2 oignons entiers avant de les jeter dans l’eau. Pocher le lapin en le laissant frémir jusqu’à cuisson complète. Laisser refroidir. Détailler en petits cubes. Pendant ce temps, faire griller les arachides à sec dans une poêle anti-adhésive jusqu’à ce qu’elles colorent légèrement. Ou passez-les 12 min au four chauffé à 180°C. Laisser refroidir. Dans un bol résistant à la chaleur, verser et mélanger ensemble la sauce soja, le sucre et (...)

    Lapin / Été, Sauté, #Sans_œuf, #Asie, #Plats_principaux, #Familial, #Plat_principal

    #Été #Sauté

  • Crème glacée au Matcha
    http://www.cuisine-libre.fr/creme-glacee-au-matcha

    Cassez les jaunes dans un bol, ajouter le #Sucre et fouetter jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Faites chauffer le lait dans une casserole. Versez progressivement la quasi-totalité du lait sur le mélange, bien remuer. Versez cette préparation dans une casserole propre et faites cuire à feu doux, en remuant continuellement jusqu’à ce que la crème épaississe. Faîtes refroidir cette crème anglaise au bain marie, dans un large récipient avec de l’eau froide. Continuez de remuer l’ensemble jusqu’à ce que (...)

    #Produits_laitiers, Sucre, #Glaces_et_sorbets / #Japon, #Asie, #Dessert, #Familial, Dessert, goûter, sucrerie, tisane..., #Congélation, Sans (...)

    #Dessert,_goûter,_sucrerie,_tisane... #Sans_viande

  • « La fillette et le vautour » : le photographe sur le banc des accusés
    http://tempsreel.nouvelobs.com/photo/20150716.OBS2681/la-fillette-et-le-vautour-le-photographe-sur-le-banc-des-accuse

    Après une énième polémique en Espagne autour de la photo d’une femme nue, étendue sur un trottoir en Haïti, un photojournaliste du quotidien « El Mundo », Alberto Rojas, s’est mis en quête, en 2011, de trouver des informations sur le contexte du cliché de Kevin Carter.

    « J’ai voulu aller au-delà de la légende noire qui entoure cette photo historique. »

    Alberto Rojas rencontre d’abord le photographe espagnol José Maria Luis Arenzana, qui était également présent à Ayod en 1993. Pour le photojournaliste, qui avait pris une photo similaire, l’enfant sur le cliché de Kevin Carter n’était pas abandonné à son sort. Il était à quelques pas seulement de ses proches et du centre d’approvisionnement. Le petit bracelet autour de son poignet droit prouve par ailleurs qu’il était pris en charge par une organisation humanitaire. A priori, Kevin Carter n’aurait donc rien pu faire de plus pour l’enfant.

    Après une enquête de plusieurs jours au sud du Soudan, Alberto Rojas retrouve finalement le père de l’enfant - un petit garçon et pas une petite fille - dans un hameau près d’Ayod. Là-bas, personne n’a jamais vu la photo de Kevin Carter. Et personne, non plus, ne s’étonne d’y voir un vautour, car ils étaient très nombreux dans la région à l’époque. Le père de Kong Nyong, comme s’appelait le garçonnet, confirme par ailleurs que sa tante se trouvait à quelques mètres de lui (sa mère était morte en couches) et qu’elle faisait la queue pour obtenir la ration alimentaire que les volontaires de Médecins du monde distribuaient aux enfants du village.

    Celui qui est depuis devenu un des sages du village assure au journaliste que son fils avait bien survécu à la famine mais était décédé quatorze ans plus tard de fièvres paludéennes.

    #photographie via @izo - check this @albertocampiphoto

  • La guerre côté balcon _3. Sous les bombes
    http://www.larevuedesressources.org/la-guerre-cote-balcon-_3-sous-les-bombes,2846.html

    LA GUERRE CÔTÉ BALCON III — Sous les bombes Entre dix neuf heures et minuit le rythme des bombes est irrégulier, arbitraire et imprévisible, chaque demi heure ou toutes les deux heures. A partir de minuit, toutes les frappes sont millimétrées, chronométrées, et les tapis de bombes décrivent un cercle qui se rapproche de plus en plus du cœur de la ville jusqu’à nous donner l’impression, à la fin, d’exploser dans nos têtes. A minuit, nous descendons en catastrophe tous au rez-de-chaussée. Nous nous (...)

    #Récits

    / #Famille, #Palestine, #Récit, #Israël, #Bande_de_Gaza,_Gaza_ville, #Guerre_coloniale, #2014, Bordure Protectrice (guerre de Gaza 2014), #Sionisme, Huda Abdelrahman al-Sadi, #2015, #Vie_quotidienne, #Francophone, #Ramadan, #Bombardement, Littérature (...)

    #Bordure_Protectrice_guerre_de_Gaza_2014_ #_Huda_Abdelrahman_al-Sadi #Littérature_francophone

  • #La_guerre_côté_balcon _2. Désordre à la maison
    http://www.larevuedesressources.org/la-guerre-cote-balcon-_2-desordre-a-la-maison,2845.html

    LA GUERRE CÔTÉ BALCON II — Désordre à la maison Maman, ma sœur mariée et notre belle sœur s’occupent de la cuisine et du ménage chaque jour. Moi, je passe le plus clair de mon temps au balcon qui est ma fenêtre sur le monde. Nous disposons de l’électricité seulement pendant une heure ou deux par jour, les batteries des portables et des ordinateurs sont à plat, la télé est éteinte, alors je préfère regarder ce qui se passe dehors. C’est ma télévision. Ma mère a beau crier : « Mais que fais-tu là ? ! J’ai (...)

    #Récits

    / #Famille, #Palestine, #Récit, #Israël, #Autofiction, #Documentaire-Fiction, #Bande_de_Gaza,_Gaza_ville, #Guerre_coloniale, Bordure Protectrice (guerre de Gaza 2014), #Sionisme, Huda Abdelrahman al-Sadi, #Vie_quotidienne, #Francophone, #Ramadan, #Fête_de_l'Aïd, #Bombardement, #Hamdi_Attia, (...)

    #Bordure_Protectrice_guerre_de_Gaza_2014_ #_Huda_Abdelrahman_al-Sadi #L'Archipel #Info-Palestine.eu #Littérature_francophone