• AAH en couple : Sophie Cluzel dit huit fois non à l’individualisation - Faire Face - Toute l’actualité du handicap
    https://www.faire-face.fr/2021/02/18/aah-en-couple-sophie-cluzel-dit-huit-fois-non-a-lindividualisation

    La secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a longuement rappelé aux sénateurs pourquoi elle ne soutiendrait pas la proposition de loi sur l’AAH en couple. Solidarité entre époux, droit commun pour tous, protection des perdants… : Sophie Cluzel a ratissé large.

    L’Allocation adulte handicapé individualisée ne passera pas par elle. Devant la commission des affaires sociales du Sénat, Sophie Cluzel a redit, ce jeudi matin 18 février, son opposition à la déconjugalisation de l’AAH. Les sénateurs doivent en effet examiner, le 9 mars, la proposition de loi visant, entre autres, à supprimer la prise en compte des ressources du conjoint pour le calcul de l’AAH. La secrétaire d’État a développé un réquisitoire en huit points.

    1 – La solidarité dans le couple est fondamentale

    « Parce que le foyer est la cellule protectrice de notre société, la solidarité nationale doit s’articuler avec la solidarité familiale. » Les conjoints doivent s’entraider. Et si cela ne suffit pas, alors, et seulement alors, l’État prend le relais.

    [...]

    4 – Cela aurait valeur de – mauvais – exemple

    Individualiser l’AAH « ouvre la brèche dans la déconstruction de nos dispositifs de protection sociale ». Et de citer le RSA, les APL, l’allocation de solidarité aux personnes âgées… Leur attribution dépend de la prise en compte des revenus du foyer.

    [...]
    8 – La question des violences est un vrai sujet mais…

    Dès qu’une femme quitte son conjoint, les ressources de ce dernier ne sont plus prises en compte pour le calcul de l’AAH. Et la Caf s’engage à traiter ces situations de séparation dans les dix jours au plus tard.
    Mais prendre une telle décision « peut-être difficilement réalisable pour des femmes en situation de handicap (…) parfois sous emprise », a reconnu Sophie Cluzel. « Il nous faut mieux les accompagner » a-t-elle conclu… sans préciser comment.

    #AAH #RSA #ASPA #individualisation #déconjugalisation #familialisme

  • #Handicap, #genre et #précarité : signer une #pétition pour protéger l’#Allocation_Adulte_Handicapé

    « Savez-vous qu’une personne handicapée vivant en couple doit demander l’accord et le financement de son conjoint pour payer chacune de ses dépenses de la vie quotidienne ? En effet, une loi française calcule le versement de l’Allocation Adulte Handicapée (#AAH) sur les revenus du ménage. Ainsi, si le plafond des revenus annuels du couple dépasse 19 607 euros, en 2020, l’AAH n’est plus versée à la personne conjointe handicapée. Ce plafond est aussi majoré de 5400 euros environ par enfant à charge.

    Le jeudi 13 février 2020, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi supprimant la prise en compte des ressources du conjoint, concubin ou pacsé pour le calcul de l’AAH. Mais, dans les faits, les choses ne sont pas aussi simples et le chemin reste long et sinueux avant l’entérinement de cette loi. Pour nous aider à clarifier cette situation qui pèse énormément sur le moral des personnes handicapées vivant en couple, merci de bien vouloir soutenir notre pétition pour demander au législateur de prononcer dès que possible une nouvelle #loi pour mettre fin à cette incongruité et #injustice fondamentale. »

    Or, on le rappelle, les #femmes_handicapées sont beaucoup plus susceptibles d’être victimes de #violences_conjugales - leur #autonomie_financière est fondamentale !

    https://petitions.senat.fr/initiatives/i-416

    Hashtag twitter avec plein d’infos #DésolidarisonsAAH : https://twitter.com/search?q=%23DesolidarisonsAAH&src=typeahead_click
    #intersectionnalité

  • En Italie, la pauvreté absolue à un niveau record, Europe
    http://www.lesechos.fr/monde/europe/0211166406662-en-italie-la-pauvrete-absolue-a-un-niveau-record-2017622.php

    Ils sont près de 5 millions d’Italiens touchés. Chez les enfants, 1 sur 10 est concerné.

    L’économie italienne se redresse lentement après trois ans de récession, mais ses stigmates se font encore sentir. L’Istat a enregistré un nombre record depuis dix ans d’Italiens en situation de #pauvreté_absolue, l’impossibilité de se procurer des biens de première nécessité et de se loger décemment. En 2015, plus de 4,5 millions de personnes et 1,5 million de familles (7,6 % de la population) étaient concernées, mais pas toutes de la même manière. Le seuil de pauvreté absolue est ainsi fixé à 552 euros par mois pour un célibataire vivant dans une zone rurale du Mezzogiorno, tandis qu’il est de 1.910 euros pour une famille de 4 personnes résidant dans le centre-ville de Milan.

    Ce sont d’ailleurs ces dernières qui ont le plus souffert de la crise, avec un taux passant de 5,9 % en 2014 à 8,6 % en 2015, mais aussi les familles d’étrangers (de 23,4 % en 2014 à 28,3 % en 2015). Les jeunes sont également les plus affectés. Le nombre de ceux vivant dans l’indigence a triplé par rapport à celui des personnes âgées et 1 enfant mineur sur 10 vit dans la pauvreté absolue en Italie, alors que 3,9 % d’entre eux étaient affectés en 2005. La pauvreté relative, elle, ne recule pas et demeure stable avec 2,67 millions de familles concernées, soit 10,4 % de celles résidant dans le pays et 13,7 % de sa population.

    La Codacons, qui rassemble les associations de consommateurs, parle d’une « honte nationale qui humilie l’Italie et les Italiens » et appelle Matteo #Renzi « à adopter d’urgence un plan antipauvreté »... Le pays ne dispose pas de prestation sociale équivalente au revenu de solidarité active (RSA) français. C’est d’ailleurs le cheval de bataille du Mouvement cinq étoiles qui promet d’instaurer un #revenu_citoyen mensuel de 780 euros au minimum pour une personne seule, à 1.950 au maximum pour un foyer avec enfants.

    Le gouvernement lui préfère le SIA (« sostegno per l’inclusione attiva ») pensé en 2013 et mis en place ce mois-ci par l’actuel ministre du Travail, Giuliano Poletti. Il prévoit une indemnité de 320 euros par mois destinée à 180.000-220.000 #familles en difficulté, soit près de 1 million de personnes dont la moitié sont des enfants. Les bénéficiaires s’engagent à participer à des programmes de formation professionnelle et à trouver un emploi mais aussi à scolariser les mineurs. 750 millions d’euros ont déjà été dégagés dans le budget 2016, ressources qui passeront à 1 milliard d’euros l’an prochain. Le gouvernement espère ainsi pouvoir venir en aide rapidement à la totalité des enfants vivant sous le seuil de pauvreté.

    Olivier Tosseri, Les Echos

    #austérité #familialisme (ici le calcul du revenu minimum l’est aussi, mais là bas,) le minimum est réservé aux familles.

  • Les racines de l’horreur dans le berceau, janvier 2002, Alice Miller
    http://www.alice-miller.com/articles_fr.php?nid=3

    Il y a, en tout dictateur, massacreur ou #terroriste, aussi terrible soit-il et sans aucune exception, un #enfant qui fut autrefois gravement humilié, et qui, pour survivre, a dû totalement nier ses sentiments de complète #impuissance. Mais ce déni radical de la souffrance endurée a entraîné un vide intérieur, et, chez beaucoup de ces êtres, un arrêt du développement de la capacité innée de #compassion. Détruire des vies humaines, y compris la leur, réduite à l’état de vide, ne leur pose aucun problème.

    #psychanalyse #familialisme mais il n’est pas interdit pour s’intéresser au #pulsionnel de modifier le prisme. Je pense en particulier non seulement aux frères pois chiches ou à Koulibaly mais à Hasna Aïtboulhacen
    http://seenthis.net/messages/431196
    #Violence_sociale #violence_symbolique #hogra

  • CHATEAUROUX Chute vertigineuse de l’allocation - 21/01/2015 - La Nouvelle République Indre
    http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2015/01/21/CHATEAUROUX-Chute-vertigineuse-de-l-allocation-2193157

    « Nous avons étudié vos droits. Ils changent à partir du 1er janvier 2015. » Le courrier de la caisse d’allocations familiales (1) débute ainsi et la suite « a été vertigineuse », regrette Jeanine, 76 ans. Elle explique : « Suite à un cancer et les nombreuses opérations que la maladie a exigées, j’ai été reconnue invalide à un taux de 80 % ». Une situation qui lui permettait de toucher l’allocation adulte handicapée fixée, alors, à 426 € par mois.
    Avec sa petite retraite de 270 € et celle d’Émile, son mari, ancien salarié du camp militaire de Neuvy-Pailloux, « nous arrivions, tant bien que mal, à boucler nos fins de mois ». Et puis, patatras… « cette lettre m’expliquait que mes droits d’adulte handicapé passaient de 426 € à 18,32 €, alors que ma santé ne s’améliore absolument pas ». Une chute « vertigineuse » que la caisse justifie par « le montant de la retraite de mon mari », confie Jeanine. « Il a travaillé pendant quarante ans et touche 1.700 € par mois. » A ces petites ressources, « si vous retirez 750 € de loyer, 240 € de mutuelle santé, 72 € d’électricité, 70 € d’eau, il ne nous reste vraiment plus grand-chose pour vivre décemment ».

    #familialisme #CAF #AAH #retraite #pauvreté

  • L’accueil des jeunes #enfants, une priorité oubliée ?
    http://www.alternatives-economiques.fr/l-accueil-des-jeunes-enfants--une-priorite-oubliee_fr_art_1

    Le gouvernement a défini un objectif ambitieux en 2013 en prévoyant de créer 275 000 solutions d’accueil pour les enfants de moins de 3 ans sur la période 2013-2017. Même si cet objectif reste en deçà des besoins et de la promesse du candidat Hollande - qui avait avancé le chiffre de 500 000 places -, ce serait un progrès significatif. Pour le concrétiser, il faudrait créer chaque année 55 000 places, soit dans le projet du gouvernement : 20 000 en accueil collectif (crèches), 20 000 auprès d’assistantes maternelles et 15 000 à l’école maternelle pour accroître la scolarisation des enfants de 2 ans. Un récent rapport du Haut conseil de la famille (HCF) montre que cet objectif est loin d’avoir été atteint l’an passé [1]. En 2013, seulement 14 000 places ont vu le jour, au lieu des 55 000 nécessaires, avec 10 000 en crèches collectives, 6 000 en enseignement préprimaire et… 2 000 en moins auprès des assistantes maternelles.

    • Vivant dans un coin où il n’y a plus beaucoup de service public, pour moi, le but c’est de donner le choix aux femmes, dont celui de gagner leur vie pour n’être pas dépendantes d’un homme. Ensuite, il y a aussi toutes les femmes qui doivent assumer seules leurs enfants et qui n’ont pas d’autre choix que de travailler, avec ou sans mode de garde. Là, on se rend compte qu’avec, c’est mieux que sans.

      Après, au-delà du mode de garde se pose la question du revenu de subsistance qui éviterait effectivement à beaucoup de femmes de devoir se taper des boulots de merde payés que dalle et de se voir ensuite montrées du doigt parce qu’elles ont mal élevé leurs enfants. Mais certains disent que cela reviendrait à un salaire maternel qui scotcherait les femmes à la maison.

      Dans tous les cas de figure, plus de mode de garde collectifs = plus de choix. Sinon, l’absence de choix se fait systématiquement au détriment des femmes.

    • Je plussoies, pour que des choix existent il y faut des mesures collectives (PAJE, crêches, communauté, etc.). Cela permet y compris que soit de fait mise en question la « priorité à l’emploi », au nom de laquelle on restreint l’accès des enfants de chômeurs aux cantines, comme l’accès des enfants de précaires aux crèches. Dans ces deux cas, la remise au travail, domestique (nourrir, prendre soin), est à l’ordre du jour, ce qu’expriment clairement ces restrictions (on invoque le manque de places... encore un #déficit, organisé) c’est que ne pas avoir d’emploi, ou être à temps partiel, deux situations pourtant extrêmement fréquentes, ne devrait pas rester impuni.
      Est aussi en cause la possibilité pour les jeunes enfants d’établir des relations par delà le cercle familial.

      #familialisme #droit_au_chômage

    • Dans les toutes premières années, les enfants ont avant tout besoin de personnes référentes de confiance, régulières, toujours les mêmes, qui les aiment, qu’ils voient souvent, avec qui ils ont des contacts physiques, charnels, et des paroles adressées individuellement le plus souvent possible. Bref, des « parents », quels qu’ils soient (un, deux, trois, hétéro, homo, ou autre, peu importe). Les relations sociales supplémentaires, ils ont des années et des années pour les avoir ensuite, une fois que leurs premiers besoins ont été pris en compte.

      Tous ces trucs sur le travail, c’est pour les adultes, et pour l’économie. On argumente de soi-disant bienfaits pour les gosses après coup, pour se justifier.

      La question de l’indépendance des femmes est évidemment une question super difficile à réfléchir. Mais perso, ça me fait toujours chier d’y répondre au détriment des l’éducation « primaire » des enfants. A mon avis ça ne peut rien apporter de bon sur le long terme à part perpétuer la manière de vivre actuelle.

    • Pour remettre de l’équité dans le partage des tâches, pourquoi ne pas proposer à l’un des parents la possibilité de rester à la maison pour s’occuper des enfants moyennant une rémunération qui s’apparenterait à l’actuel congé parental sauf que là, il ne s’agirait plus d’un congé mais d’une réelle activité rémunérée.
      Pourquoi écarter le parent d’une possibilité de déléguer l’activité éducative à des structures bien adaptées et qui ont fait leurs preuves (halte-garderie, crèche parentale) afin que cette personne puisse aussi avoir une vie sociale et ne pas être reléguée dans son seul rôle d’éducateur. Tout en sachant garder une certaine mesure, évidemment, et ne pas user de ce mode de garde de manière trop systématique.
      L’idéal serait de créer du lien de proximité (quartier, village) et de faire tourner entre plusieurs parents le service « garderie » pour que chacun-e puisse en profiter régulièrement.

    • En attendant, il y a près de deux millions de mères célibataires, un peu plus de pères célibataires qu’avant et de grosses difficultés économiques pour pas mal de pauvres à se séparer, donc le besoin de structures collectives d’accueil des enfants ne se pose pas exclusivement en terme de disponibilité pour l’emploi ou sous l’angle de la répartition des taches domestiques et de soin dans la famille. Couple, famille, emploi, ces formes d’existence n’ont pas à être sans cesse prise pour ... étalons.

    • Attention quand même : on parle de l’accueil des très jeunes enfants. Bien sûr certains célibats arrivent dès la naissance, mais il y en a quand même une très grosse partie qui se fait bien plus tard. Il se trouve même que la présence de jeunes enfants dans un foyer réduit le risque de séparation. La plupart des mères ou pères célibataires sont donc en fait parents d’enfants allant déjà à l’école. Ce qui ne concerne pas l’accueil dont on parle ici.