#fatty_boom_boom

  • #DIE_ANTWOORD, #FATTY_BOOM_BOOM
    *en argo sud-africain, fatty boom boom est une insulte
    https://www.youtube.com/watch?v=AIXUgtNC4Kc


    publié le 16/10/2012
    consulté le 06/06/2018

    There’s a rumble in the #jungle I’m bubbling to beat em
    Not looking for trouble but trouble’s looking for me
    M’uppercuts’re fokken swollen with nothing just come for free
    I used to think I’d always kill this to hustle something to eat
    #South_Africa used to be a twangy’d, to notice me
    Suddenly you’re interested ’cos we’re blowing up overseas
    Make you #money money money

    « Il y a un grondement dans la jungle je bouillonne sur le beat
    Je ne cherche pas les problèmes mais les problèmes me cherchent
    Mes poches sont p*tain de remplies, mais rien n’arrive gratuitement
    Je pensais qu’il me faudrait toujours lutter pour me dégoter quelque chose à manger
    #Afrique_du_Sud, j’étais trop pouilleuse pour que vous me remarquiez
    Soudain vous êtes intéressés car nous déchirons à l’étranger
    Vous rapportant de l’#argent argent argent »

    Cette chanson, autant que son clip vidéo, se veut provocante et vulgaire ; elle vise à dénoncer les clichés du regard que pose le « monde occidental » sur l’Afrique du sud. La vidéo met en scène une pseudo Lady Gaga, qui perçoit l’Afrique du sud comme une « jungle » : la ville est sale, pleine d’animaux sauvages (panthère, hyènes, lion...) et semble contrôlée par des délinquants et des criminels.
    Le groupe sud-Africain Die Antwoord dénonce à la fois le regard biaisé et pédant des occidentaux qui se croient supérieurs, tout en mettant en scène, non sans une certaine ironie, Lady Gaga, elle même figure extrême de l’exubérance occidentale : pour couronner le tout, celle-ci finit par se faire dévorer par le lion, attiré par sa robe de viande.
    Les artistes reconnaissent cependant leur propre excentricité et ne nient pas leur appartenance à une classe sociale privilégiée en Afrique du sud : les #« white_negros ».

    L’art n’a pas ici pour but d’aider les populations sud-africaines, mais bien de dénoncer l’#occidentalocentrisme des pays « du Nord », persuadés de leur supériorité. L’art, en cherchant à choquer, permet de prendre conscience des clichés qui persistent dans un monde où, pourtant, les frontières entre les pays développés et les pays en développement tendent à s’effacer et doivent être redéfinies.