• Les #parcs africains ou l’histoire d’un #colonialisme_vert

    Derrière le mythe d’une Afrique #sauvage et fascinante se cache une histoire méconnue : celle de la mise sous cloche de la #nature au mépris des populations, orchestrée par des experts occidentaux. L’historien #Guillaume_Blanc raconte.

    Vous avez longuement enquêté sur les politiques de #protection_de_la_nature mises en place en #Afrique depuis la fin du XIXe siècle. Comment, dans l’esprit des experts occidentaux de la conservation de la nature, a germé cette idée que le continent africain constituait le dernier éden sauvage de la planète, qu’il s’agissait de préserver à tout prix ?

    Guillaume Blanc1 Mon enquête historique s’appuie en effet sur plus de 130 000 pages de documents issus de 8 fonds d’archives répartis entre l’Europe et l’Afrique. Pour comprendre ce mythe de la nature sauvage, il faut se mettre à la place des #botanistes et des #forestiers qui partent tenter l’aventure dans les #colonies à la fin du XIXe siècle, et laissent derrière eux une Europe radicalement transformée par l’industrialisation et l’urbanisation. En arrivant en Afrique, ils sont persuadés d’y retrouver la nature qu’ils ont perdue chez eux.

    Cette vision est en outre soutenue par un ensemble d’œuvres relayées par la grande presse. C’est par exemple #Winston_Churchill qui, en 1907, publie Mon voyage en Afrique, dans lequel il décrit le continent africain comme un « vaste jardin naturel » malheureusement peuplé d’« êtres malhabiles ». Dans les années 1930, c’est ensuite #Ernest_Hemingway qui évoque, dans Les Neiges du Kilimandjaro, un continent où les #big_five – ces mammifères emblématiques de l’Afrique que sont le #lion, le #léopard, l’#éléphant, le #rhinocéros noir et le #buffle – régneraient en maîtres. Depuis, le #mythe de cette Afrique édénique a perduré à travers les reportages du #National_Geographic et de la BBC ou, plus récemment, avec la sortie du célèbre film d’animation #Le_Roi_Lion.

    Qui sont les principaux acteurs des politiques de protection de la nature en Afrique, depuis les premières réserves de faune sauvage jusqu’à la création des parcs nationaux ?
    G. B. En Afrique, la création des #réserves_de_chasse à la fin du XIXe siècle par les colonisateurs européens vise surtout à protéger le commerce des troupeaux d’éléphants, déjà largement décimés par la #chasse. À partir des années 1940, ces #réserves deviennent ensuite des espaces dédiés presque exclusivement à la contemplation de la #faune_sauvage – une évolution qui témoigne d’une prise de conscience de l’opinion publique, qui considère comme immoral le massacre de la grande #faune.

    Les principaux acteurs de cette transformation sont des écologues administrateurs, à l’image de #Julian_Huxley, le tout premier directeur de l’#Unesco, nommé en 1946. On peut également citer #Edgar_Worthington, qui fut directeur scientifique adjoint du #Nature_Conservancy (une orga­ni­sa­tion gouvernementale britannique), ou l’ornithologue #Edward_Max_Nicholson, l’un des fondateurs du #World_Wildlife_Fund, le fameux #WWF. À partir des années 1950, ces scientifiques issus de l’administration impériale britannique vont s’efforcer de mettre la #science au service du gouvernement, de la nature et des hommes.

    À l’époque coloniale, la nature africaine semble toutefois moins menacée qu’elle ne l’est aujourd’hui. N’y a-t-il pas comme une forme de contradiction de la part des experts de la conservation à vouloir présenter ce continent comme le dernier éden sauvage sur Terre et, dans le même temps, à alerter sur le risque d’extinction de certaines espèces ?
    G. B. Si on prend l’exemple des éléphants, ce sont tout de même 65 000 animaux qui sont abattus chaque année à la fin du XIXe siècle en Afrique de l’Est pour alimenter le commerce de l’#ivoire. À cette époque, les administrateurs coloniaux sont pourtant incapables de réaliser que le massacre auquel ils assistent relève de leur propre responsabilité. Car, tout autour des espaces de protection qu’ils mettent en place pour protéger la nature, la destruction des #ressources_naturelles se poursuit – ce sont les #plantations de #cacao en #Côte_d’Ivoire qui empiètent toujours plus sur la #forêt_tropicale, ou le développement à grande échelle de la culture du #café en #Tanzanie et au #Kenya.

    À mesure que ce #capitalisme_extractiviste s’intensifie, la protection de la faune et de la flore se renforce via la multiplication des #zones_protégées. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ceux qui entendent préserver la nature en établissant des réserves de chasse, puis des parcs nationaux, sont aussi ceux qui la détruisent en dehors de ces espaces de protection.

    Une initiative baptisée « #Projet_spécial_africain » illustre bien cette vision de la nature africaine. En quoi consiste cette grande #mission_écologique, largement promue par les experts internationaux de la conservation ?
    G. B. Le Projet spécial africain est lancé à Varsovie en 1960 par l’#Union_internationale_pour_la_conservation_de_la_nature (#UICN), sous l’égide des Nations unies. En septembre 1961, une grande conférence internationale est organisée à Arusha, en Tanzanie, afin de promouvoir les programmes de conservation auprès des dirigeants africains arrivés au pouvoir après les indépendances. Elle réunit une centaine d’experts occidentaux ainsi qu’une trentaine de dirigeants africains.

    D’un commun accord, ces derniers déclarent vouloir poursuivre les efforts accomplis par les colons européens dans les parcs nationaux africains qui ont vu le jour depuis la fin des années 1920. Pour, je cite, « aider les gouvernements africains à s’aider eux-mêmes », des experts internationaux sont alors envoyés en Afrique. Le Projet spécial africain, qui se poursuivra jusqu’à la fin des années 1970, prend donc la forme d’une alliance entre les dirigeants africains et les experts internationaux.

    Dans le livre que vous avez publié il y a peu, La Nature des hommes, vous rappelez que les institutions internationales ont fortement incité les pays africains à exclure leurs populations des territoires de ce qui allait devenir les parcs nationaux…
    G. B. Parmi les institutions impliquées, il y a, d’un côté, les agences des Nations unies comme l’Unesco et la FAO, mais aussi des organisations non gouvernementales comme l’UICN, le WWF ou la Fauna & Flora International (FFI). Ces deux grandes catégories d’institutions ont tout d’abord servi de machine à reconvertir les administrateurs coloniaux en experts internationaux de la conservation. Ce sont elles qui vont ensuite imposer les mesures conservationnistes à l’intérieur des parcs.

    La FAO va, par exemple, conditionner son aide au Kenya, à l’Éthiopie ou à la Tanzanie pour l’achat de matériel agricole à l’acceptation des règles édictées par l’Unesco – à savoir que soient expulsées les populations qui vivent dans les parcs pour préserver les grands mammifères. C’est donc un véritable système international qui se met en place, dans lequel les agences des Nations unies vont avoir recours à des experts qu’elles vont mandater auprès de l’UICN, du WWF ou de la #FFI.

    Dans les années qui suivent la #décolonisation, les dirigeants africains participent eux aussi à cette #mythification d’un continent foisonnant de vie, car préservé des activités humaines. Quelle est leur part de responsabilité dans la construction de cet #imaginaire ?
    G. B. S’ils n’ont pas choisi ce cadre culturel imposé par les experts internationaux de la conservation, selon lequel l’Afrique serait le dernier refuge mondial de la faune sauvage, ils savent en revanche le mettre au service de leurs propres intérêts. Au #Congo, rebaptisé Zaïre en 1971 par le président Mobutu, ce dernier explique lors d’une conférence de l’UICN qui se tient à Kinshasa que son pays a créé bien plus de parcs que le colonisateur belge qui l’a précédé.

    En 1970, soit près de 10 ans après son indépendance, la Tanzanie a de son côté quadruplé son budget dédié aux parcs nationaux, sous l’impulsion de son Premier ministre #Julius_Nyerere, bien conscient que le parc national représente une véritable #opportunité_économique. Si Julius Nyerere n’envisage pas de « passer (s)es vacances à regarder des crocodiles barboter dans l’eau », comme il l’explique lui-même dans la presse tanzanienne, il assure que les Occidentaux sont prêts à dépenser des millions de dollars pour observer la faune exceptionnelle de son pays. Julius Nyerere entend alors faire de la nature la plus grande ressource économique de la Tanzanie.

    Certains responsables politiques africains mettent aussi à profit le statut de parc national pour contrôler une partie de leur population…
    G. B. Pour une nation comme l’Éthiopie d’#Hailé_Sélassié, la mise en parc de la nature donne la #légitimité et les moyens financiers pour aller planter le drapeau national dans des territoires qui échappent à son contrôle. Lorsque l’UICN et le WWF suggèrent à l’empereur d’Éthiopie de mettre en parc différentes régions de son pays, il choisit ainsi le #Simien, dans le Nord, une zone de maquis contestant le pouvoir central d’Addis-Abeba, l’#Awash, dans l’Est, qui regroupe des semi-nomades vivant avec leurs propres organisations politiques, et la #vallée_de_l’Omo, dans le Sud, où des populations circulent librement entre l’Éthiopie et le Kenya sans reconnaître les frontières nationales.

    En Afrique, la mise sous protection de la nature sauvage se traduit souvent par l’#expulsion des peuples qui vivent dans les zones visées. Quelles sont les conséquences pour ces hommes et ces femmes ?
    G. B. Ce #déplacement_forcé s’apparente à un véritable tremblement de terre, pour reprendre l’expression du sociologue américain Michael Cernes, qui a suivi les projets de #déplacement_de_populations menés par les Nations unies. Pour les personnes concernées, c’est la double peine, puisqu’en étant expulsées, elles sont directement impactées par la création des parcs nationaux, sans en tirer ensuite le moindre bénéfice. Une fois réinstallées, elles perdent en effet leurs réseaux d’entraide pour l’alimentation et les échanges socio-économiques.

    Sur le plan environnemental, c’est aussi une catastrophe pour le territoire d’accueil de ces expulsés. Car, là où la terre était en mesure de supporter une certaine densité de bétail et un certain niveau d’extraction des ressources naturelles, la #surpopulation et la #surexploitation de l’#environnement dont parlent les experts de la conservation deviennent réalité. Dans une étude publiée en 20012, deux chercheurs américain et mozambicain ont tenté d’évaluer le nombre de ces expulsés pour l’ensemble des parcs nationaux d’Afrique. En tenant compte des lacunes statistiques des archives historiques à ce sujet, les chercheurs ont estimé qu’entre 1 et 14 millions de personnes avaient été contraintes de quitter ces espaces de conservation au cours du XXe siècle.

    Depuis la fin des années 1990, les politiques globales de la #conservation_de_la_nature s’efforcent d’associer les populations qui vivent dans ou à côté des #aires_protégées. Comment se matérialise cette nouvelle philosophie de la conservation pour les populations ?
    G. B. Cette nouvelle doctrine se traduit de différentes manières. Si l’on prend l’exemple de l’#Ouganda, la population va désormais pouvoir bénéficier des revenus du #tourisme lié aux parcs nationaux. Mais ceux qui tirent réellement profit de cette ouverture des politiques globales de conservation sont souvent des citadins qui acceptent de devenir entrepreneurs ou guides touristiques. Les habitants des parcs n’ont pour leur part aucun droit de regard sur la gestion de ces espaces protégés et continuent de s’y opposer, parfois avec virulence.

    En associant les populations qui vivent dans ou à proximité des parcs à la gestion de la grande faune qu’ils abritent, la conservation communautaire les incite à attribuer une valeur monétaire à ces animaux. C’est ce qui s’est produit en #Namibie. Plus un mammifère est prisé des touristes, comme l’éléphant ou le lion, plus sa valeur pécuniaire augmente et, avec elle, le niveau de protection que lui accorde la population. Mais quid d’une pandémie comme le Covid-19, provoquant l’arrêt de toute activité touristique pendant deux ans ? Eh bien, la faune n’est plus protégée, puisqu’elle n’a plus aucune valeur. Parce qu’il nie la singularité des sociétés auxquelles il prétend vouloir s’adapter, le modèle de la #conservation_communautaire, qui prétend associer les #populations_locales, se révèle donc souvent inefficace.

    Des mesures destinées à exclure les humains des espaces naturels protégés continuent-elles d’être prises par certains gouvernements africains ?
    G. B. De telles décisions restent malheureusement d’actualité. Les travaux de l’association Survival International l’ont très bien documenté au #Cameroun, en #République_démocratique_du_Congo ou en Tanzanie. En Éthiopie, dans le #parc_du_Simien, où je me suis rendu à plusieurs reprises, les dernières #expulsions datent de 2016. Cette année-là, plus de 2 500 villageois ont été expulsés de force à 35 km du parc. Dans les années 2010, le géographe américain Roderick Neumann a pour sa part recensé jusqu’à 800 #meurtres liés à la politique de « #shoot_on_sight (tir à vue) » appliquée dans plusieurs parcs nationaux d’Afrique de l’Est. Selon cette doctrine, toute personne qui se trouve à l’intérieur du parc est soupçonnée de #braconnage et peut donc être abattue par les éco-gardes. Dans des pays où le braconnage n’est pourtant pas passible de peine de mort, de simples chasseurs de petit gibier sont ainsi exécutés sans sommation.

    En Europe, les règles de fonctionnement des parcs nationaux diffèrent de celles qui s’appliquent aux espaces de protection africains. Si on prend l’exemple du parc national des Cévennes, l’agriculture traditionnelle et le pastoralisme n’y sont pas prohibés, mais valorisés en tant qu’éléments de la culture locale. Comment expliquer ce « deux poids, deux mesures » dans la façon d’appréhender les espaces de protection de la nature en Europe et en Afrique ?
    G. B. Le parc national des Cévennes, créé en 1970, abrite plus de 70 % du site des Causses et Cévennes, inscrit sur la liste du Patrimoine mondial depuis 2011. Or la valeur universelle exceptionnelle qui conditionne un tel classement est, selon l’Unesco, « l’agropastoralisme, une tradition qui a façonné le paysage cévenol ». C’est d’ailleurs à l’appui de cet argumentaire que l’État français alloue des subventions au parc pour que la transhumance des bergers s’effectue à pied et non pas en camions, ou bien encore qu’il finance la rénovation des toitures et des murs de bergeries à partir de matériaux dits « traditionnels ».

    En revanche, dans le parc éthiopien du Simien, la valeur universelle exceptionnelle qui a justifié le classement de ce territoire par l’Unesco est « ses #paysages spectaculaires ». Mais si les #montagnes du Simien ont été classées « en péril3 » et les populations qui y vivaient ont été expulsées, c’est, selon les archives de cette même organisation internationale, parce que « l’#agropastoralisme menace la valeur du bien ».

    À travers ces deux exemples, on comprend que l’appréciation des rapports homme-nature n’est pas univoque en matière de conservation : il y a une lecture selon laquelle, en Europe, l’homme façonne la nature, et une lecture selon laquelle, en Afrique, il la dégrade. En vertu de ce dualisme, les activités agropastorales relèvent ainsi d’une #tradition à protéger en Europe, et d’une pratique destructrice à éliminer en Afrique.

    https://lejournal.cnrs.fr/articles/parcs-Afrique-colonialisme-histoire-nature-faune
    #colonialisme #animaux #ingénierie_démographique

    • La nature des hommes. Une mission écologique pour « sauver » l’Afrique

      Pendant la colonisation, pour sauver en Afrique la nature déjà disparue en Europe, les colons créent des parcs en expulsant brutalement ceux qui cultivent la terre. Et au lendemain des indépendances, avec l’Unesco ou le WWF, les dirigeants africains « protègent » la même nature, une nature que le monde entier veut vierge, sauvage, sans hommes.
      Les suites de cette histoire sont connues : des millions de paysans africains expulsés et violentés, aujourd’hui encore. Mais comment a-t-elle pu advenir ? Qui a bien pu organiser cette continuité entre le temps des colonies et le temps des indépendances ? Guillaume Blanc répond à ces questions en plongeant le lecteur au cœur d’une étrange mission écologique mondiale, lancée en 1961 : le « Projet spécial africain ».
      L’auteur raconte l’histoire de ce Projet, mais, plutôt que de suivre un seul fil narratif, il redonne vie à quatre mondes, que l’on découvre l’un après l’autre : le monde des experts-gentlemen qui pensent l’Afrique comme le dernier refuge naturel du monde ; celui des colons d’Afrique de l’Est qui se reconvertissent en experts internationaux ; celui des dirigeants africains qui entendent contrôler leurs peuples tout en satisfaisant les exigences de leurs partenaires occidentaux ; celui, enfin, de paysans auxquels il est demandé de s’adapter ou de disparaître. Ces hommes ne parlent pas de la même nature, mais, pas à pas, leurs mondes se rapprochent, et ils se rencontrent, pour de bon. Ici naît la violence. Car c’est la nature des hommes que d’échanger, pour le meilleur et pour le pire.

      https://www.editionsladecouverte.fr/la_nature_des_hommes-9782348081750
      #livre

  • Abandoned lynx, roaming wild boar, ‘beaver bombing’ – has rewilding got out of hand?

    From unauthorised species releases to small groups buying up land, ‘#guerrilla_rewilding’ is going mainstream. But experts worry that these rogue efforts could do more harm than good

    Visions of habitats teeming with nature are powerful, particularly so in an age of extinction. Rewilding, which offers the promise of such transformations, was once something most would have imagined happening far away, carried out by people unlike them, but times are changing. The wilderness is getting closer to home and more personal.

    In the past few months, there have been two suspected lynx releases and one of feral pigs in a small area of the Cairngorms, along with reports of a rise in “beaver bombing” on England’s rivers, and wild boar roaming Dartmoor.

    These acts may have Robin Hood appeal, but the rearing and release of large mammals goes some way beyond the well-established phenomenon of “#guerrilla_gardening”, where people sow native plants on land without express permission, or even the letting loose of rare butterflies in nature reserves (also a trending phenomenon).

    On the latter point, butterfly specialist Matthew Oates notes that ad hoc butterfly releases have been going on for more than two centuries, with Winston Churchill a notable practitioner.

    The latest wave of rogue activity, Oates says, is “fuelled by butterfly enthusiasts seeing a plethora of seemingly suitable but unoccupied habitat, which isn’t going to get colonised naturally, and a degree of disillusionment with nature conservation bodies”.

    As with mammals, trying to establish what has been unofficially introduced, as opposed to arisen from natural colonisation, involves “a lot of mythology and assumption,” he says. But there are many “highly reputable” breeders of butterflies with long-established reputations – something that rings less true when it comes to large animals.

    “I think some people who have taken matters into their own hands potentially have a quite romantic view of what it’s like to be a wild animal out there. It’s not just about opening the crate and letting them go,” says Roisin Campbell-Palmer, head of restoration for the Beaver Trust.

    “We should always put the animals first. We can celebrate the enthusiasm and the attitude of some people to shove two fingers to the system, but if those animals aren’t accepted and if they face prolonged or ongoing persecution, then I struggle ethically when asking: ‘Is this right, have we all done a good job here, and can we truly call this species restoration?’”

    She acknowledges that without rogue releases, beavers would not be back in Britain on a more formal basis – but fears that some bridges have been permanently burned because of the experiment. “Fingers can always be pointed. In retrospect, it’s very hard to encourage people to then accept the animals and coexist with them when they feel it wasn’t their choice and they weren’t involved.”

    A group of scientists working to restore predator communities have come out strongly against the Scottish lynx releases. It’s a view Campbell-Palmer shares. “What was the long-term outlook likely to be for those animals? They weren’t behaviourally ready for the wild. And to me, that’s just thrown up a big potential case of straight-out cruelty,” she says.

    “I hope that’s been a bit of a wake-up call for people who think you can just put large mammals back and it’ll all be fine. I’m very empathetic with people who get frustrated with the speed of change, but this rationale of ‘just get them out there and they’ll be accepted in the end’, I do struggle with that.”

    While charismatic species wandering free grab many of the headlines, a less bombastic phenomenon is growing: community groups are buying smaller patches of the landscape to interpret rewilding as they see fit.

    The Covid-19 pandemic prompted many to dream of wide-open spaces and nature in bloom, but one group in Harrogate, North Yorkshire, decided to get on with making it happen.

    The collective, from a variety of professional backgrounds, began by getting 3,000 shareholders to buy a £50 stake through a crowdfunding platform to acquire the 12-hectare (30-acre) #Long_Lands_Common on the outskirts of the town. They have recently completed another fundraising drive to add another 24 hectares of land, known as #Knaresborough_Forest_Park, which has been out of public hands since 1770.

    “Everyone’s come together around this singular ambition, to protect, to restore, and to just provide more space for nature in the community. We’ve found there are very few people who don’t seem to agree with that,” says George Eglese, a designer and the youngest member of the team behind the project.

    “I think before #Long_Lands existed, there wasn’t really anyone in the area who was doing this kind of work, and there was a lot of apathy in the town: people wanted change, but felt they couldn’t effect it. Long Lands created a platform, and there’s a sense that ‘we’ve got all this resource now – let’s do as much as we can to ensure the safety of our natural environment’.”

    As well as offering nature right next to accessible transport, and forging links with schools and charities, the project is also hoping to supply local food banks with fresh produce through a community food field, and offer a sustainable source of wood via the reintroduction of coppicing. They even hope that, in time, the site may attract some of those charismatic big beasts.

    “What we’re talking about is reversing nature depletion, and that means increasing biodiversity, whether it’s for fauna, fungi, the small and medium-sized things,” says Ian Fraser, the project’s woodland officer. “Do those things, the ecosystems are stronger, then the larger animals will come back on their own.”

    Despite doing things by the book, groups working to bring more #wildness into communities are not against a touch of righteous anger and rebellion. There’s a trend for struggles against threats to habitats turning into reimaginations of them: the story of Long Lands Common began as a protest against a relief road that would have run through the Nidd Gorge. In Liverpool, a smaller patch of habitat began with a community halting a proposed deal between the council and Redrow Homes to build on a park.

    More than simply saving Calderstones Park, the Liverpool campaign group went on to develop 1.5 hectares of semi-derelict land into a nature reserve, using some novel techniques that have won the admiration of urban planting experts. They have sown a wildflower meadow over concrete using a soil made from Mersey grit and crushed stone, introduced rescued hedgehogs, seen a big uptick in bats and are working on specialist butterfly habitat.

    “The council talked about rewilding and making it butterfly-friendly, but all that meant is they didn’t cut the grass,” says Caroline Williams from the group. “Without greater effort, a lot of it became just a sheer mess, with Himalayan balsam and Japanese knotweed [invasive plant species] coming in. There was definitely a feeling that if we don’t do it, nobody else will.”

    High-profile support has emerged for an even more personal form of rewilding. Financier and environmentalist Ben Goldsmith recently urged anyone with savings to buy land for rewilding, describing it as “the most rewarding, joyful and most impactful thing you can possibly do”.

    For those not willing to go solo and put their savings on the line, the UK has now got – at least in theory – structures in place to financially support rewilding at all manner of scales. Biodiversity Net Gain (BNG) legislation means that when new developments cannot feasibly create adequate habitat onsite to compensate for what they have damaged or depleted, plus 10% more, biodiversity projects, including relatively small community-managed patches of the landscape, can offer an offsite investment solution.

    Infrastructure is being added to BNG soon, which is likely to work especially well for projects such as the London Tree Ring, which aims to provide connective tree cover surrounding the capital, while also linking up smaller-scale community projects. Christoph Warrack, chief executive of the nature recovery consultancy Common, has been visiting potential sites.

    “This is reforestation on the edge of lots of the biggest construction and infrastructure projects in the country. It’s a really easy fit, because you can essentially connect each part to an individual development project and create the Biodiversity Net Gain credits,” says Warrack.

    “But we want those credits to happen anywhere. It’s important for quite complex mechanisms like that to be simplified and made available to communities, so that they’ve got a more powerful economic rationale for taking the plunge and acquiring their land.”

    As well as these moves to boost biodiversity on a national scale, and a boom in crowdfunding for nature, there is also philanthropic funding out there willing to support local action. Knaresborough Forest Park received a loan on generous terms from the organisation We Have the Power, while Common is being backed by the Esmée Fairbairn Foundation to build new financial models for communities to move faster in snapping up land on the market.

    British people’s love for wildlife, in a notably biodiversity-depleted country, is renowned. As such, rewilding was never going to remain purely the domain of large estates beyond the horizon. The fact that flagship projects have inspired efforts to bring the idea closer to home is a testament to their success, and it’s fair to say that was always at least partly the point.

    While most people wanting to make a personal impact are likely to find the comfort and increased financial clout of groups – and the safety of working within existing systems – the most desirable option, for some, permits and certificates, rules and regulations will always be the antithesis of nature. Officialdom will probably win the day, but the rebels could have some influence on how fast things are done.

    “Biodiversity is a whole huge multiplicity of dimensions, and then you add people, and the relationships between people and biodiversity. Welcome to planet Earth; this is life and all its glorious complexity,” says Warrack.

    “At the heart of that are some simple principles about place and people that have been clearly mapped out. What all these projects and ideas have in common is nature and nature recovery. And that is in everybody’s interest.”

    https://www.theguardian.com/environment/2025/apr/12/abandoned-lynx-roaming-wild-boar-beaver-bombing-has-rewilding-got-out-o
    #rewilding #réensauvagement #castors #lynx #sauvage #faune_sauvage #privatisation #biodiversité #nature

  • Animaux sauvages en ville : quelles cohabitations ?

    Quelles #cohabitations avec la #faune_sauvage en #ville ? Pour interroger les relations parfois conflictuelles entre #humains et #animaux, ce numéro spécial réunit huit textes sur les #animalités_urbaines avec des cas d’étude – et récits fictionnels – portant sur des #renards, des #sangliers, des #vaches, des #vers_luisants et d’autres #insectes au sein d’espaces urbains et périurbains. S’intéressant à la place que les animaux occupent et aux spatialités qu’ils génèrent ainsi qu’aux relations qui se nouent autour et avec eux, les contributions apportent des éclairages sur les formes plurielles et ambivalentes que prend l’expérience négociée de la #cohabitation entre humains et animaux dans la ville.

    https://www.alphil.com/livres/1372-1671-geo-regards-n-16-2023.html
    #géographie_urbaine #urban_matter #ressources_pédagogiques #non-humains

  • Rhinocéros : Leur nouveau sanctuaire n’était qu’un piège mortel L’essentiel/afp - 31 Aout 2018 - L’essentiel
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/monde/story/leur-nouveau-sanctuaire-n-etait-qu-un-piege-mortel-11374581

    Onze rhinocéros ont trouvé la mort après avoir été transférés dans un parc naturel. Les autorités et le WWF, à l’origine du projet, se rejettent la faute.

    Le transfert de 11 rhinocéros vers un parc national du sud-est du Kenya ne devait être qu’une formalité. Il s’est transformé en un des plus grands ratés de l’histoire de la protection de la faune sauvage du pays, laissant pantois les défenseurs de l’environnement.

    Selon plusieurs témoignages corroborés par des documents consultés par l’AFP, de nombreuses mises en garde ont été émises, ignorées, voire étouffées, sur la salinité bien trop importante du point d’eau prévu pour les 11 animaux, finalement morts en juillet de déshydratation. L’heure est désormais aux accusations mutuelles.

    Fin juin, c’est en grande pompe que le ministre kényan du Tourisme et de la Faune sauvage Najib Balala et le Fonds mondial pour la nature (WWF) saluent l’aboutissement d’un projet de six ans : les rhinocéros noirs sont emmenés depuis les parcs de Nairobi et Nakuru (centre) vers un nouveau sanctuaire - un immense enclos de 100 km2 - dans le parc de Tsavo Est (sud-est).

    Lente déshydratation
    Mais après ingestion de l’eau pompée plusieurs mètres sous terre pour eux, les rhinocéros meurent les uns après les autres. Ce projet du Service kényan de la Faune (KWS), financé à hauteur d’un million de dollars par le WWF, se transforme en cauchemar. Selon le docteur Benson Kibore, directeur de l’Association kényane des vétérinaires, et qui a participé à l’autopsie des rhinocéros, cette eau était tellement salée qu’elle avait corrodé une grille en métal proche de la pompe.

    L’eau salée a vraisemblablement donné encore plus soif aux rhinocéros, qui en ont donc consommé plus. La lente déshydratation de leur corps s’est notamment traduite par un dessèchement de leurs tissus et un épaississement de leur sang.

    Pourtant, une quinzaine de tests aquifères ont été menés entre février et mai. Leurs résultats, consultés par l’AFP en août, indiquent une salinité dangereuse. Selon le Dr Kibore, ces données n’ont même pas été communiquées aux vétérinaires lorsque les premiers rhinocéros sont tombés malades, leur faisant perdre un temps précieux pour trouver l’origine de la maladie.

    « Interférences » du WWF
    Lorsque le transfert a été confirmé, « j’étais horrifié, j’étais sûr qu’il y aurait un problème », assure de son côté Nehemiah Rotich, un ancien responsable du KWS. Le transfert, imaginé par l’organe exécutif du KWS, avait été refusé à plusieurs reprises par le conseil d’administration du KWS en raison de l’eau et du manque de végétation dans le sanctuaire.

    Brian Heath, un ancien membre du conseil, a dénoncé des pressions du WWF pour que le transfert ait lieu. Devant le Parlement, l’ancien président du conseil d’administration du KWS et célèbre paléoanthropologue Richard Leakey a également fustigé des « interférences » du WWF.

    Le conseil dont faisaient partie MM. Leakey et Heath a finalement approuvé le transfert en octobre 2017 à la condition que le sanctuaire soit amélioré. Leur mandat a pris fin en avril, et trois mois plus tard, le déplacement des rhinocéros a eu lieu, sans qu’un nouveau conseil (pas encore nommé) ne se soit penché sur la question.
    Bras-de-fer
    Les actuels responsables du KWS, dont l’exécutif, ont refusé de répondre à l’AFP, notamment à la question de savoir qui a finalement approuvé le transfert. D’autres éléments suggèrent par ailleurs un bras-de-fer sur la question, comme le compte-rendu d’une réunion de mai 2017 portant sur le projet, et à laquelle ont participé des responsables du KWS et Martin Mulama, expert en rhinocéros pour le WWF. Un premier compte-rendu, vu par l’AFP, ne faisait aucune référence à d’éventuelles préoccupations. Plusieurs participants s’en sont plaints et une deuxième version du compte-rendu indique que « l’habitat dominant ne permet pas qu’un transfert ait lieu ».
    . . . . . .
    La construction récente d’un pont ferroviaire à travers le parc national de Nairobi et d’autres infrastructures dans des zones protégées sont pour elle le signe d’une « époque très très sombre pour le Kenya » et sa faune sauvage.

    #Rhinocéros #Kenya #WWF #ONG #Faune #eau #KWS #Nairobi #écologie #biodiversité #bêtise #Afrique #management

  • La nuit, dernier refuge des mammifères contre l’homme
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/06/14/la-nuit-dernier-refuge-des-mammiferes-contre-l-homme_5315289_1650684.html

    L’humain a pris possession de la planète. Principale espèce envahissante de notre globe, il a déjà modifié les trois quarts de la surface terrestre, estiment les chercheurs. Devant cette progression, la plupart des animaux ont choisi la fuite : plus loin des villes ou des axes routiers, plus haut dans les montagnes, au plus profond des forêts. Mais ce déplacement spatial n’est ni toujours possible ni nécessairement suffisant. Pour vivre heureux, de nombreux mammifères ont donc trouvé une autre parade, ce que l’écologue Ana Benitez-Lopez, de l’université de Radboud, aux Pays-Bas, nomme « l’ajustement temporel ». En termes plus simples, ils ont adopté un mode de vie nocturne.

    Dans un article publié vendredi 15 juin, dans la revue Science, une équipe de l’université Berkeley, en Californie, livre les résultats d’une « méta-analyse » des études conduites sur les mammifères soumis à la présence humaine. Ils ont ainsi extrait de 76 travaux de recherche, conduits sur les cinq continents depuis près de vingt-cinq ans, les données concernant l’équilibre entre jour et nuit de 62 espèces, selon qu’elles se trouvaient exposées ou non à la présence humaine. « Nous nous attendions à observer une certaine augmentation du caractère nocturne de la faune à proximité des humains, mais nous avons été surpris de la constance des résultats, souligne l’écologue Kaitlyn Gaynor, première signataire de l’article. La réponse des animaux est forte, quelle que soit la nature du dérangement que nous provoquons, et pas seulement lorsque nous mettons leur vie en danger. Cela suggère que notre seule présence suffit à perturber leurs modes de vie traditionnels. »

    #faune_sauvage #colonisation_humaine #nuit #vie_nocturne #refuge

  • Tchernobyl : 30 ans après, les animaux ont investi la zone
    http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/tchernobyl/tchernobyl-30-ans-apres-les-animaux-ont-investi-la-zone_1422335.html

    Trente ans après la catastrophe de Tchernobyl, dans la zone contaminée, la vie sauvage foisonne et les animaux prospèrent. La zone contaminée commence à une trentaine de kilomètres de la centrale de Tchernobyl. À peine enfoncé dans cette zone, une harde d’élans est aperçue. En trois décennies, leur nombre a été multiplié par 10, peut-être plus, personne ne sait vraiment.

    Alors voilà donc ce que de nombreuses personnes ont vu à la TV et dans de nombreux journaux pour les 30 ans de Tchernobyl : les animaux sauvages sont là, donc tout va bien ; c’est la preuve que c’était pas si grave…

    Donc, rappelons que ce sont parce qu’il n’y a plus ou très peu de présence humaine, que la chasse y est interdite aussi, que ces grands animaux prospèrent (et prospèrent moins bien que dans d’autres réserves naturelles non irradiées)…

    http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20151006.OBS7115/loups-sangliers-elans-tchernobyl-le-paradis-des-animaux.html

    Commentaires sur http://www.cell.com/current-biology/abstract/S0960-9822%2815%2900988-4

    Les radiations sont mauvaises, la présence humaine est pire

    « Il est très probable que le nombre d’animaux sauvages à Tchernobyl est plus important que ce qu’il était avant l’accident », explique Jim Smith.
    Cela ne veut pas dire que les radiations sont bonnes pour la vie sauvage, juste que les effets des habitations humaines, y compris la chasse, l’agriculture et l’exploitation forestière, sont bien pires."

    Pour lui, l’étude montre que « laissées sans contrôle, certaines populations animales vont croître exponentiellement et éventuellement surpeupler une région ». S’il pense que cette étude est « un pas très positif pour la recherche sur les impacts potentiels d’accidents nucléaires sur la santé et l’environnement », il estime aussi qu’il faut davantage de recherches sur le sujet :
    Il n’y a pas de preuve que les animaux de Tchernobyl atteignent les niveaux de croissance de population qui sont fréquemment constatés dans d’autres régions où ils sont protégés de la prédation et de la chasse."

    http://www.sortirdunucleaire.org/Commentaires-de-Michel-Fernex-sur-le-reportage

    (Commentaire sur « Tchernobyl, une histoire naturelle », diffusé la première fois par Arte en juin 2010 et rediffusé le 21 août 2012.)

    il semble judicieux de profiter des recherches scientifiques entreprises autour de Tchernobyl pour mesurer l’impact des radiations sur la faune. En effet, ces animaux sauvages dans un rayon de 30 km autour de Tchernobyl souffrent moins du stress qu’ailleurs, du fait de l’interdiction totale de la chasse depuis 25 ans dans cet espace. Les médias n’ont pas de prise sur les espèces sauvages et les humains ont déserté les 2044 km carrés entourant le réacteur détruit. Dans ce vaste espace protégé, les animaux sont à l’abri des hommes et ne risquent pas de succomber à des accidents de la circulation. Ils ont rapidement appris que la chasse n’y était jamais pratiquée.

    Cette zone d’exclusion fait l’objet d’études dont on parle peu. Ce silence permet à l’AIEA et l’UNSCEAR de rassurer les Nations Unie, suite au « Forum Tchernobyl » de 2006, en rapportant des anecdotes et négligeant ces travaux scientifiques réalisés sur place. Ainsi les gouvernements réunis par l’ONU apprennent que cet espace est devenu un paradis naturel pour les bêtes qui s’y reproduisent allègrement. Les gouvernements semblent ignorer les publications en anglais que les chercheurs sur le terrain à Tchernobyl publient régulièrement dans de bonnes revues anglo-saxonnes.

    […]
    Mais l’AIEA est à nouveau contrainte par ses statuts d’étendre la propagande pro-nucléaire dont elle a la charge, en masquant la souffrance de la faune et en inventant des slogans comme « les animaux se sont rapidement remis du choc radiologique qui a suivi l’explosion de 1986. Ils prospèrent magnifiquement ». L’AIEA ne peut plus se servir de la "radiophobie" dont elle a déjà tellement abusé. Les biologistes constatent que de vastes espaces demeurent impropres à la survie de nombreuses espèces ; seule la permanente recolonisation par des animaux venant de l’extérieur, comme chaque printemps les oiseaux migrateurs ou erratiques, permettent le maintien d’une vie maladive dans ce milieu contaminé.

    L’AIEA, l’agence, la plus haut placée dans la hiérarchie de l’ONU, dépendant directement du Conseil de Sécurité, soutient le lobby de l’atome et doit à tout prix nier la vérité sur les conséquences de Tchernobyl sur la santé de la faune comme sur celle des humains.

    #nucléaire #tchernobyl #faune_sauvage #télévision

  • Fertilité des sols et production d’énergie (chaleur et gaz) en #végéculture par la méthode Jean Pain http://fr.scribd.com/doc/22800870/Les-Methodes-Jean-Pain basée sur le compost de broussailles. (j’adore le côté vintage du document, autant dans les photos que les expressions employées)
    Voir aussi la fiche ekopedia http://fr.ekopedia.org/Jean_Pain

    ça peut être un outil intéressant pour une #paysannerie végane. Une végétation non comestible (broussailles) est mise à profit pour produire de l’énergie (chaleur pour maisons et serres, gaz pour moteurs thermiques) et de la fetilité (compost), tout en entretenant les #forêts.
    Les seules fonctions que remplissent des animaux dans un schéma paysan traditionnel et qui ne se retrouvent pas ici sont la production d’aliments carnés, et la régulation des ravageurs (insectes, limaces etc.). Pour cette dernière, dans une approche #vegan on peut pallier ce manque en favorisant sur les lieux de culture la présence de #faune_sauvage (mésanges, hérissons, crapauds, guêpes braconides, coccinelles etc.).

    #bricole #permaculture

    • Je me demande comment intégrer ça dans mon design maintenant que je peux avoir du BRF de manière plus régulière. L’idéal ça serait de mettre un tas près de la maison pour chauffer l’eau domestique ou de chauffage, mais ça pose certains problèmes de mise en place. Ou sinon pour chauffer une serre ou le poulailler. Ça me brancherait bien de mettre ça dans ma cave humide, mais comme j’ai vu un tas de paille prendre feu sous la pluie, ça me plait pas vraiment.

      Je pense que le bois (mais surtout d’autres biomasses) peut avoir de la valeur pour faire carburer les moteurs s’il est distillé sous forme d’alcool (voir http://permaculture.com, toujours pas regardé assez bien pour savoir si ce gars est un génie ou un escroc)

      Sinon c’est un sacré travail de débrouissailler à la main (et même avec des machines). Pour une fois que les chèvres peuvent servir à quelque chose ! (d’ailleurs elles peuvent être une première étape à la méthde Jean Pain, dans ce style : http://permaculturenews.org/2013/12/21/goats-built-food-forest-gave-fuel-rocket-stove)

    • Pas convaincu par les chèvres pour ma part. J’ai vu un ami en installer deux chez lui pour débroussailler, cela lui a au final pris plus de temps (et fourni moins de biomasse) que s’il avait fauché les ronces à la main puis les avait broyées.
      Sortir les bêtes le matin, faucher de la fougère pour la litière (chantier collectif de septembre, on faisait ça à 5), changer la litière toutes les semaines (pour deux chèvres), leur apporter de l’eau, leur apporter du complément de bouffe, s’occuper de leurs vers, réparer les clôtures, racheter des plants de pommiers quand il y a eu des trous dans la clôture... Au final c’est lui qui bossait pour ses chèvres + que l’inverse, et ça lui pompait un temps monstre qu’il n’avait plus pour son activité principale.
      Je sais pas s’il y a un seuil à partir duquel les chèvres rendent plus de services qu’elles ne prenent de temps (peut-être par économie d’échelle), mais deux en tout cas ça le fait pas. Et s’il y a effectivement un seuil je me dis que c’est peut-être mieux d’en faire carrément une activité principale.

    • Quelques chiffres sur la méthode #Jean_Pain. Faudra que je regarde le PDF pour plus d’infos.

      5 jours pour quelques personnes (combien ?) pour débroussailler 1ha de garrigue et broyer les 40t de bois correspondantes, consommant 500l de carburant. L’ha de garrigue peut être débroussaillé tous les 8 ans. Les 40t de BRF + 20t d’eau donnent un tas de 80m³.

      Il y a une chambre de fermentation au milieu avec de l’eau et du compost mûr qui va produire du gaz, et un tuyau d’eau de quelques centaines de mètres qui va produire de l’eau chaude grâce à la chaleur dégagée par le tas de BRF. Au milieu de tas la t° monte à 60°C. Ca produit de l’eau chaude pendant 18 mois, et Jean Pain économise 4000 l de fioul (je suppose) en chauffage. Le biogaz produit est équivalent à 5000 l de fioul.

      Son système produit 5 fois d’énergie que si la broussaille était directement brûlée.

      http://www.youtube.com/watch?v=bVCaczil4W4