• Neurologie et hormones
    http://hyperbate.fr/dernier/?p=232

    Grâce aux méthodes d’observation non-intrusives (IRM, EEG, etc.), on peut observer le fonctionnement de telle ou telle zone du cerveau. On a pu ainsi mesurer que les femmes consacraient une part importante de leur cerveau au mimétisme, ce qui les rend particulièrement douées pour interpréter les expressions du visage des personnes qui se trouvent face à elles (en se « calant » sur leur expression faciale, leur respiration,…) et développer une capacité à l’empathie mais aussi à la divination : la fameuse « intuition féminine » est donc un fait objectif et explicable. De son côté, lorsqu’un homme a oublié une dispute ou un moment important de sa vie de couple, ce n’est pas spécialement de sa faute, sa mémoire se construit moins dans les zones affectives du cerveau.
    On apprend bien d’autres choses étonnantes. Par exemple le fait qu’une femme soit la plupart du temps réceptive à l’odeur de son compagnon, mais qu’elle se trouve indifférente à cette odeur au moment de son pic de fécondité… et bien plus attirée par l’odeur d’hommes plus virils (virilité qui s’évalue d’un point de vue hormonal).

    #tw #fb
    de @jean_no

    • Mais... mais... mais c’est complètement con !

      C’est la conclusion exactement inverse à quoi aboutissent les neurobiologistes justement. Car le fonctionnement de ces zones du cerveau n’a rien à voir avec le fait d’être une femme ou un homme, mais avec comment ce cerveau a été construit au fil de sa vie. Un cerveau ça se construit ! Et surtout il a été prouvé que les hormones jouent un rôle mineur comparé à la puissance du cerveau humain (qui n’a rien à voir avec celui d’un rat de laboratoire).

      Ce n’est pas parce que la majeure partie des femmes étudiées ont un cerveau se comportant de telle manière, que c’est le cas parce qu’elles sont nées femelles. Ça c’est croire que le cerveau est immuable, alors que justement tout l’énorme intérêt des dernières études sur le cerveau c’est d’avoir montré qu’à la naissance il n’a presque pas de connexions nerveuses, et que c’est l’éducation et les interactions avec l’environnement qui lui donne tout son contenu tout au long de la vie (y compris adulte !).

      Et donc in fine ce livre ne fait que continuer, thèse pour thèse, les débilités des hommes de mars et des femmes de vénus, mais avec une caution moderne d’une nouvelle science mieux qu’avant ! Super le progrès.

      Je conseille des milliards de fois plus de lire tous les livres de #Catherine_Vidal sur exactement le même sujet (le cerveau, le sexe, les hormones et les soi-disant différences).

      Cf mon seen sur une de ses conférences :
      http://seenthis.net/messages/64940

    • Mais ce n’est ni ce que dit la citation d’Agnès, ni ce que dit une grande partie de la #recension (j’ai cliqué quand même :)).

      Car quand on lit ça (par exemple la citation ci-dessus) c’est justement très #déterministe car ça dit « les femmes ceci, les hommes cela », et hop c’est tout. Ce qui sous-entend que c’est du fait qu’ils sont hommes, et du fait qu’elles sont femmes que ces personnes ont ces comportements neurologiques. Ce qui est à peu près faux.

      Quant aux hormones, elles sont, je le répète, d’un rôle négligeable dans les changements et choix de comportements, face à la puissance du cerveau (qui n’est pas « l’esprit » séparé du corps, ce sont des neurones, c’est très physique, bien que mystérieux). Anti-hormones, ça ne veut rien dire. Les hormones sont (en temps normal) juste des messagers. Mais on ne peut pas comparer les hormones produites naturellement par le corps humain (y compris pendant les règles), et celles provenant d’événements exceptionnels, que ce soit la grossesse ou pire une insertion médicamenteuse ! Dans ces cas rares d’énorme modification hormonale, là oui ça modifie le comportement habituel du cerveau de la personne. Mais sinon...

      Donc peut-être que le livre n’est pas déterministe (tant mieux), mais la recension que j’ai lu et la citation qu’en a tiré Agnès le sont pas mal quand même, non ?

  • Le Français peuvent choisir l’administrateur, mais pas la politique par Diana JOHNSTONE
    http://www.legrandsoir.info/le-francais-peuvent-choisir-l-administrateur-mais-pas-la-politique.htm

    Il n’y a plus de véritable président de la France. Le dirigeant qui a est élu pour occuper le Palais de l’Elysée ne définit plus les grandes lignes de la politique de la nation. Ce rôle a été largement pris en charge par la Commission Européenne à Bruxelles.

    François Hollande, aux manières plus discrètes, convient mieux pour le rôle de non-président de la France. Ce qui ne signifie pas que la tâche sera facile. Les pouvoirs financiers qui dirigent le monde le poussent à annoncer aux Français qu’ils ne pourront plus appliquer la politique de leur choix, mais uniquement la politique dictée par « les marchés ».

    En fait, les Français en sont déjà conscients. Il reste à voir ce que cela entraînera exactement et comment les gens vont réagir.

    #tw #fb

    • L’antifascisme tue la démocratie

      C’est un paradoxe majeur que l’idéologie de l’antifascisme post-Deuxième Guerre Mondiale ait joué un rôle majeur dans la mort de la démocratie.

      Cette idéologie, qui trouve ses références les plus respectables dans les écrits de Hannah Arendt, énonce que les masses, lorsqu’elles sont plongées dans une crise économique profonde, suivent volontiers les démagogues qui trouvent des boucs-émissaires (généralement les Juifs) pour instaurer du « fascisme ». Cette idéologie sous-tend la dénonciation constante de toute critique contre les banques et le capital financier comme étant du « populisme ». En fait, par les temps qui courent, la moindre expression de sympathie envers les besoins des gens ordinaires pourra se voir taxer de « populisme », considéré comme le premier pas vers le « fascisme ». La conséquence de cette menace qui plane a été un soutien à toutes les mesures possibles et imaginables visant à discréditer et affaiblir « l’état » considéré comme source de tous les maux. Cette idéologie est particulièrement puissante en France. Des générations entières de la Gauche française ont salué l’unification européenne, et donc l’affaiblissement de l’état-nation, comme une réponse à la menace fasciste. L’UE est destinée à prévenir des excès du nationalisme ou du populisme, en déplaçant les centres de décision au niveau européen.

      [...]

      [Au meeting de Marine Le Pen,] une partie de la foule a accueilli le nom de Mélenchon en scandant « Communistes, assassins ! ». Les fantasmes autour du fascisme d’un côté et du goulag de l’autre minent tout sentiment d’unité de l’identité française.

    • « L’antifascisme tue la démocratie » la phrase est provocatrice, car ce paradoxe est un raccourci simpliste. Le problème vient surtout de ceux qui se sont converti aveuglément (opportunément ?) au néolibéralisme et qui nous l’ont vendu comme meilleur remède au fascisme.

      Oui c’est un paradoxe, vouloir affaiblir l’Etat Nation pour affaiblir la Nation a affaibli l’Etat mais pas la Nation, et les vrais antifascistes humanistes l’ont dans le c...

      Le problème de la construction européenne, c’est quelle s’est faite sur la mécanique de l’idéologie libérale, sur le concept de « démocratie de marché » qui est tout sauf une démocratie, sur l’idée que le commerce était le langage commun de tous les européens, et que la politique n’avait pas besoin d’être discutée par les peuples entre eux. Pas besoin de leur apprendre à parler la même langue, ils parlent tous l’Euro : la main invisible du commerce gère tout pour eux, les autres discussions ne relevant pas de la sphère économique continuent à se traiter de façon traditionnelle au niveau local (national donc).

      La vérité c’est que la main invisible est pilotée par la technocratie et les lobbies financiers et il est évident que ce recul démocratique, assorti d’un obscurantisme sociétal et d’un nationalisme latent entretenu par les gouvernants nationaux (ignorance de la réalité macro-économique du monde, stigmatisation microscopique du pauvre, immigré, assisté, bref du plus faible..) ne peut que favoriser la ré-émergence du fascisme... Le fascisme est en fait la soupape de sécurité du libéralisme...

    • Il y a en France, depuis quelques années, une prise de conscience que l’Union européenne a été construite dans un objectif libéral. Il n’y a, par contre, aucune prise de conscience qu’elle a aussi été construite dans un objectif atlantiste.

      L’UE, c’est la réunion des États contrôlés par les États-Unis après 1945. Puis, c’est l’intégration des États d’Europe de l’Est qui n’étaient plus contrôlés par la Russie, lors de la dislocation de l’URSS. Dans cette logique, il n’a jamais été question de constituer une puissance politique européenne concurrente des États-Unis, mais d’affaiblir les puissances de ce continent.

      En Amérique latine, dans les années 1970, la gauche avait pleinement conscience que la libéralisme imposé allait de pair avec l’impérialisme des États-Unis. En Europe, nous n’en sommes pas là et nous nous focalisons sur l’aspect économique. On parle de « système » sans identifier les acteurs. On parle de « main invisible » et on s’aveugle sur la main bien visible des États.

      Une deuxième prise de conscience me parait importante à gauche : voir que si l’on veut changer le système économique, ont doit se donner les moyens de le faire, et que l’outil dont on dispose ce n’est pas la région, ce n’est pas l’Europe, c’est l’État-nation. Redonner du sens aux mots : lorsqu’on nous parle de « souverainisme », il s’agit de « souveraineté populaire ». Lorsque l’on parle de « nation », on parle de « peuple citoyen ».

      Alors que quasiment tous les partis politiques défendent la « construction européenne », l’État-nation - et avec lui la nation et le drapeau tricolore - ont été abandonnés. C’est le Front national qui les a récupérés. Et il joue le rôle d’épouvantail repoussant pour éloigner ceux qui voudraient reparler de « nation » : de « peuple citoyen » agissant dans le seul cadre qu’il ait réussit à constituer en plusieurs siècles pour exercer son pouvoir, l’État-nation.

    • Oui, Raphaël, c’est intéressant, je suis le premier à voir dans l’Etat Nation effectivement le cadre de la portée de mes idées. Non pas pour des raisons « nationalistes » (notion de territoire ou d’origine ethnique, religieuse) mais plutôt la logique républicaine : regroupement autour d’une destinée collective.
      Aussi, il faudra bien qu’on se décide un jour à dissoudre ce concept de Nation, non ?

      Le terme « Nation », quelle réalité désigne-t-il encore ?
      Un drapeau fédérateur pour une catégorie de la population qui a intégré l’atomisation sociale jusque dans sa façon de penser, après des décennies de glorification de l’individualisme et de mise en concurrence totale ? Dans cette réalité, le dernier lien à la chose collective, la dernière satisfaction que le collectif apporte à l’individu, c’est le chauvinisme. Tout le reste n’est perçu que comme contrainte et affaiblissement (impôts, assistanat).

      Et encore, même le chauvinisme du français est source de frustration car il est mis à mal par le cosmopolitisme de la société moderne : l’équipe nationale de foot ne représente plus la vraie France, c’est un drame...
      J’aimerais savoir, si on faisait un référendum pour que la France « abandonne » les DOM TOM, quel seraient les résultats. Il semble que les gens de droite, depuis la décolonisation qu’ils n’ont pas digérée, ne voient dans la nation que le seul territoire de France métropolitaine, sa religion chrétienne, ses seuls français de « souche »... Bref, une peau de chagrin...

    • Non, je ne crois pas qu’il faille laisser tomber la nation. C’est « le peuple citoyen ».

      En dissociant citoyenneté et nationalité, on a brouillé toute logique. C’est ce qui a été fait avec le vote des résidents européens aux élections locales. Une personne de nationalité danoise, par exemple, peut être citoyenne française à des élections locales. La conséquence est que la citoyenneté n’est plus liée à la nationalité . Si la « nation » n’a plus de lien avec l’acte citoyen, alors on lui cherche une nouvelle définition et c’est la dérive identitaire actuelle : on cherche dans la couleur de peau, la religion, la culture...

      En considérant deux éléments, la citoyenneté et les frontières où elle s’exerce, on revient aux fondamentaux de la démocratie et on écarte immédiatement toutes les dérives identitaires.

    • En fait je rattachais la citoyenneté (et donc le droit de vote) à la république, et la nationalité à la nation. Les femmes ont toujours eu la nationalité française dès leur naissance, et dès la naissance de l’Etat français je crois. Elles n’ont acquis la citoyenneté (le droit de vote) qu’en 1945. Et la citoyenneté n’est pas quelque chose qui s’acquiert à l’âge de la majorité légale pour les nationaux ?

    • Je ne suis pas certain du tout qu’en considérant que la citoyenneté doit être liée à la nationalité, on écarte toute « dérive identitaire », une notion déjà contestable. Si l’on veut craindre une fixation identitaire, elle ne me semble pas moins forte chez les… identitaires justement chez qui elle est ultranormée, blanche, et chrétienne, ce qui ne me semble pas se situer en dehors d’une dérive identitaire.

      L’alliance des gauchistes avec les fascistes, dans l’idée que les ennemis de nos ennemis sont nos amis, est une idée extrêmement dangereuse et ultimement néofasciste ; heureusement, il semble qu’elle ne porte pas ses fruits, même si la relative réussite récente du Front national n’est pas étrangère à sa conversion à l’antilibéralisme économique.

    • @petit_ecran_de_fumee : la citoyenneté est une chose relativement récente. Avant, les citoyens, il y avait les sujets. La citoyenneté se conquière peu à peu. Les femmes l’ont conquise tardivement. Et pour elles, ainsi que pour l’ensemble des citoyens, c’est toujours une lutte.

      @baroug : je ne comprends pas cette histoire d’ennemis des ennemis ni ce que cela vient faire ici... ?

      Pour les questionnements identitaires et la mouvance identitaire, c’est bien ce que je dis : pour éviter de se laisser dériver dans ce domaine, il faut revenir à des choses précises qui fondent la démocratie. C’est-à-dire : on exerce sa citoyenneté sur un territoire. Cette capacité d’action commune dans le cadre d’un État délimité par des frontières est ce qui nous uni et qu’on appelle nation.

      L’État-nation, c’est donc trois points importants :
      – la citoyenneté, qui nous sort de la condition de sujets obéissants,
      – l’État, qui est l’outil nous permettant d’agir et d’exercer notre citoyenneté,
      – les frontières, hors desquelles on ne peut pas décider ce que l’on veut.

      Un mot de gauche et deux de droite ? Je ne crois pas. Sans les deux autres, le premier est du vent.

    • Cette histoire est directement issue de débats de gens qui veulent précisément rattacher nationalisme et gauche à notre époque en France… il me semble qu’on est pas loin du sujet. Je ne crois pas que la citoyenneté exige forcément l’Etat et les frontières (à vrai dire je ne crois pas non plus que ce soit la condition de la liberté) ; « Je ne suis ni Athénien ni grec, mais citoyen du monde » c’est pas mal aussi. Il y a bien des pays ou le drapeau peut faire sens à des moment historiques donnés. D’autres où ce n’est plus vraiment le cas. Absolutiser sa nécessité me parait abusif.

    • Le terme « citoyen du monde » et sa reprise courante dans de nombreux mouvements altermondialistes, écologistes ou autres est intéressant. Car c’est précisément une belle intention, un beau mot, pour un résultat inexistant.

      La citoyenneté n’est pas un sentiment romantique. C’est le droit qu’on a, dans un cadre déterminé, de décider ce qu’on veut. « Citoyen du monde », c’est du vent. Citoyen en France, ça a un peu de sens.

      Dans le débat qu’on a eu plus haut, il est question de la dépossession de ce droit par les « marchés » qui décident à notre place.

      Je pointe le fait que cette dépossession n’est pas seulement due à un système économique, mais avant tout à un système politique. Ce pouvoir exorbitant donné aux marchés vient du fait que nous le leur avons librement abandonné dans le cadre de la « construction européenne », qui est de fait une destruction des démocraties nationales au profit d’une Europe dont on rêve qu’un jour, peut-être, elle sera démocratique. Cela s’appelle une perte de souveraineté populaire, un abandon de citoyenneté.

      Le débat identitaire ou celui sur le nationalisme nous écarte de ce fait.

    • Cela dépend du sens donné au terme citoyen ; à l’origine c’est une cité, cela peut être un Etat ou le monde et cela correspond à des droits et des responsabilités diverses.

      Ensuite, s’il est évident que la construction européenne a confisqué une partie de nos possibilités démocratiques, elle n’est d’abord pas la seule à le faire ; la structure même des démocraties libérales est tournée vers un pouvoir lointain et technocratique.

      Par ailleurs, l’Etat nation comme seul gardien de la démocratie n’est pas une fatalité — parce que dans le siècle, la re-création de démocraties est passée par celui-ci, ce n’est pas pour autant qu’il en est la condition nécessaire et ce n’en est certainement pas la condition suffisante. Vu les tares liées à celui-ci, on peut espérer (mais il faudrait être optimiste) que son dépassement est possible — sinon nécessaire — en même temps qu’une extension de la démocratie.

      Toi qui est passionné par la Commune, tu dois en connaître les détails bien mieux que moi mais il me semble que c’est un moment de l’histoire française ou le triomphe, certes provisoire, de la démocratie, a correspondu à une sortie de l’Etat en tant que tel.

      Par ailleurs (tout ça est en vrac) on peut également (et de manière éventuellement provisoire) soutenir un Etat fort, pour les raisons que tu as donné, sans que ça implique de promouvoir le nationalisme, et de refuser par exemple le vote des étrangers aux élections locales ; tu dis qu’un danois est citoyen français lorsqu’il vote à Marseille — non, il est citoyen Marseillais, et je vois mal comment on peut contester cela.

      Et (encore une couche), sur citoyen du monde, ça correspond tout de même à quelque chose : nombre de luttes sont globales, continentales, mondiales ou à l’échelle de plusieurs pays.

    • La Commune de Paris de 1871 n’avait pas pour ambition de rester isolée dans une ville. Des communes ont été proclamées à Lyon, Marseille, Narbonne, Saint-Étienne, Toulouse et au Creusot. La répression a simplement été beaucoup plus rapide dans ces villes. Des débats ont eu lieu sur la forme d’organisation des communes au niveau national. L’élément important me semble être la volonté à chaque endroit de prise de pouvoir par le peuple, en d’autres termes de prise de souveraineté populaire.

      Elle a réussit à Paris pendant 71 jours. Et elle a échoué le 72e jour.

      En France, le cadre dans lequel nos prédécesseurs ont réussi à établir une certaine forme de démocratie, c’est celui de l’État-nation, lui-même garant des cadres plus petits et plus limités en droits des communes. Avec des si et des peut-être, on pourrait faire beaucoup. C’est d’ailleurs ce qu’on nous dit en boucle à propos de l’Union européenne : il faut « une autre Europe », construisons l’Europe démocratique... Mais la réalité qu’on a sous les yeux et les exemples qu’on a dans l’histoire nous montrent une chose : à notre époque, la démocratie, c’est dans l’État-nation qu’elle existe.

      PS : à nouveau, je ne parle pas d’État fort, de nationalisme, de sécuritaire, d’identitaire... Je parle de démocratie et du cadre dans lequel elle peut exister.

    • Je ne nie pas qu’actuellement l’Etat soit la forme d’organisation qui garantisse le mieux la démocratie (même si je n’en suis pas sur, je connais mal les tentatives de démocratie locale) ; mais il me semble que ça n’est vrai que pour un moment spécifique.
      Il ne s’agit pas d’annihiler l’Etat au nom de fantasmes européens ou mondiaux, mais je réfléchir au cadre, et aux fétichismes liés à celui-ci (drapeaux, nationalité stricte, et les dérives nombreuses du nationalisme).

      Par ailleurs, ne pas tout mélanger au nom de cette idée, cf la question du vote des étrangers aux élections locales.

    • Alors, on serait un peu d’accord en fait ?

      Mais pas sur le vote des étrangers... Alors, allons-y, si tu le veux bien !

      C’est une idée que je défendais par principe depuis que j’avais l’âge de défendre des principes. Et puis je me suis mis à y réfléchir un peu...

      Cela concerne les étrangers installés. Personne ne pose la question pour les étrangers de passage. On discute de savoir au bout de combien d’années de résidence il faut donner ce droit. François Hollande parle de cinq ans. D’autres de plus. La question qui se pose concerne donc les personnes qui ne sont pas de passage, mais sont établies dans le pays.

      Pour elles, il y a déjà une solution : l’acquisition de la nationalité, qui donne le droit de vote. Ça existe déjà ; pas la peine de l’inventer.

      Et pour celles qui ne veulent pas la nationalité ? Et bien... elles ne l’auront pas. Où est le problème ?

      Le vote des étrangers me parait être un faux problème.

      Par contre, c’est un marqueur à gauche, de la même manière que le mariage homosexuel ou la dépénalisation du cannabis. C’est le marqueur « sociétal » qui fait qu’on peut encore parler de gauche quand elle n’aborde plus les questions sociales.

      Et il va y avoir du débat. Identiquement à celui sur le voile intégral. Un autre marqueur celui-là, mais de droite. Un autre faux problème qui permet de faire de grands débats et de se légitimer aux yeux de son camp.

    • Le droit de vote des ressortissants européens ne va pas de soi. Prenons, par exemple, l’île espagnole de Majorque. Elle est l’objet d’un tourisme de masse de la part des Allemands dont le pouvoir d’achat est beaucoup plus élevé que celui des Espagnols. 3,5 millions de touristes allemands chaque années. Près de 30 000 résidents permanents. Un député de la CDU avait proposé en 1994 d’acheter l’île et d’en faire le dix-septième Land. Les Allemands ont le droit de vote à Majorque... et cela pose problème.

      Et qu’en est-il des anciennes colonies maghrébines ou africaines où résident des populations françaises importantes ? Faut-il donner le droit de vote aux Français qui y vivent ? N’y aurait-il pas aussi un problème ? Ces communautés françaises ont un pouvoir d’achat sans commune mesure avec la population, elles ont des intérêts économiques souvent contradictoires (elles travaillent pour Elf/Total ou Areva, par exemple). Leur donner légalement le droit de vote ne serait-il pas clairement une forme de colonialisme difficilement acceptable ?

      C’est pourquoi je reviens sur le lien entre nationalité et citoyenneté. Une personne qui acquière la nationalité d’un pays en fait vraiment partie. Ce n’est plus un Allemand qui défend les intérêts allemands en Espagne ou un Français qui défend les intérêts français en Côte d’ivoire. C’est un Espagnol ou un Ivoirien qui cherche l’intérêt de son pays d’adoption.

    • Je suis d’accord avec @raphael sur la notion de souveraineté par rapport à un territoire donné. Mais faut pas se leurrer sur l’État VS le marché.

      « L’État » tout court ne veut rien dire ou recouvre plutôt une multitude de possibilités différentes. Mais l’État moderne dont tu parles, est spécifique à la société capitaliste et a toujours été en relation direct avec le Marché. Par et pour l’économie.

      Du plus, je pense qu’il y a là une mythification complète de ce qu’est l’État. C’est pas youpi la liberté souveraine du peuple. Car à la base, le noyau de l’État, c’est uniquement le monopole de la violence (de la part des dominants du moment). Ce n’est qu’ensuite que se sont greffés petit à petit des surplus, la protection sociale, la santé, etc. Mais ça ne vient qu’en plus de son noyau. Lorsque les libéraux veulent réduire l’État (enlever l’énergie, la santé, l’éducation, etc), il reste toujours son cœur de monopole de la violence.

      Je pense donc à la fois que citoyen du monde c’est complètement con et creux (ce n’est même pas une belle idée de départ ! sauf pour Jacques Attali et ses rêves de gouvernement mondial) et que la souveraineté d’un peuple doit s’exercer sur un territoire précis (et réduit).
      Mais je pense aussi qu’il faut d’autres moyens de s’organiser en commun (pour décider de quoi produire, entre autre) qu’un État.

      Ni État, ni Marché. Une vieille rengaine pourtant déjà longuement argumentée au XIXème.

    • Je ne connais pas le cas de Majorque qui me parait extrêmement spécifique, mais celui des français au Maghreb ou en Afrique est à la fois anecdotique et hors sujet : anecdotique parce que même s’il en reste un paquet, cela reste dérisoire en terme de rapport de force, et hors sujet puisqu’on parle de la France ; on peut toujours demander la réciprocité, certains en font une condition, mais ça n’est pas le premier débat. Pour le reste, qu’au bout d’un 5 ans on puisse joyeusement choisir la nationalité me parait extrêmement réducteur : et si ensuite on décide de repartir vivre ailleurs ? Ce n’est pas parce que la mobilité géographique est plutôt l’apanage des classes aisées que c’est quelque chose de condamnable en soi. Un allemand riche qui devient Majorquais reste de toute façon riche et garde les mêmes intérêts de classe, qui sont précisément davantage des intérêts de classe que liés à une nation. La lutte des classes entre nationaux est-elle moins violente qu’entre étrangers ? Je ne crois pas.

      Ce débat, et d’autres, sont peut-être utilisés par certains pour noyer le poisson économique, mais refuser pour cette raison de les mener de front avec les combats économiques, c’est sortir de la gauche telle qu’en tout cas je la conçois. Où la justice dans l’administration de l’économie s’accompagne de la plus grande liberté possible dans les questions de mœurs et dans les questions civiques, et un certain nombre de positions qu’on qualifie généralement de progressistes liées à une idée de la justice. Sinon, on retourne vers les terres de l’extrême droite new look : « Gauche du travail, Droite des valeurs ». On pourrait dire aussi, pour aller jusqu’au point Godwin, National-socialiste.

    • Pour revenir à notre chère Europe, un sujet d’actualité qui va plaire à Agnès. Une « prune » de 4 milliards parce que l’Etat français avait défiscalisé des capitaux français depuis 2004 sans avoir fait de même avec les capitaux étrangers. Il y a des discrimination que l’UE ne peut tolérer...

      http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202055609557-l-etat-somme-de-rembourser-4-milliards-a-des-fonds-etrangers-

  • Évaluations nationales : le coup de grâce !
    http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article766

    M. Hollande a déclaré, le 19 janvier 2012, vouloir « supprimer » les « évaluations permanentes, qui aujourd’hui accablent les professeurs, les empêchent d’enseigner, angoissent les enfants et leurs parents ». (1)

    Alors pourquoi ne pas enterrer dès maintenant les évaluations CE1 et CM2 ?

    Ce n’est pas bien difficile, ça ne coûte pas bien cher, même, ça fait des économies, et puis ça nous donnerait des raisons de croire vraiment aux changements annoncés...

    Mettons, si on trouve que c’est dommage, tout ce joli papier gâché, on peut les envoyer dans les écoles, mais à titre posthume, pour lecture.

    #tw #fb

  • Action sociale : « Le système français doit évoluer pour durer »
    http://www.lagazettedescommunes.com/112753/action-sociale-%c2%ab-le-systeme-francais-doit-evoluer-pour-du

    Cela suppose bien sûr de ne pas considérer tout bénéficiaire d’une prestation sociale comme un « assisté ». Car au-delà des raisons évidentes qui justifient l’intervention de mécanismes de solidarité pour soutenir certains membres de la société, une telle approche néglige la dynamique de la redistribution dans le temps. Un individu donné n’est pas soit financeur soit bénéficiaire de la redistribution au sens large et ce d’une façon immuable. Il est en général l’un et l’autre tour à tour, tout au long de sa vie, ou, si lui n’est que bénéficiaire, il est fort probable que ses enfants seront contributeurs,. Il est d’ailleurs à noter que les classes sociales favorisées tirent davantage bénéfice des services publics que les classes défavorisées parce qu’elles accèdent plus facilement et plus massivement aux services publics subventionnés(santé, éducation, loisirs, culture, infrastructures, transports, vacances…) : ses membres sont-ils pour autant qualifiés « d’assistés » ?

    #tw #fb

  • Hollande : chance ou menace pour Obama ?
    http://washington.blogs.liberation.fr/great_america/2012/05/hollande-chance-et-danger-pour-les-am%C3%A9ricains.html

    Deux jours après l’élection française, les Américains ne savent visiblement toujours pas trop que penser de François Hollande. Pour le New York Times de ce mardi, le socialiste français pourrait finalement « mieux correspondre aux positions économiques américaines ». « La Maison Blanche a perdu un de ses plus proches alliés sur le continent (Sarkozy, ndlr), écrit Annie Lowrey dans le New York Times, mais elle en a peut-être gagné un dont les convictions de politique économique sont plus proches des siennes ». Dans un éditorial titré « Exit Nicolas Sarkozy », le même quotidien suggère aussi que l’élection de Hollande pourrait être un « avertissement » pour les républicains américains qui prônent des mesures d’austérité trop « draconiennes ».

    #tw #fb

  • On avait mal fermé la porte
    http://www.cqfd-journal.org/On-avait-mal-ferme-la-porte

    Il y a les bons #pauvres et les mauvais pauvres. Les bons pauvres participent à des « ateliers de redynamisation », à des « bilans de compétences », à des séances de « relooking » ou de « job dating » pendant lesquelles ils s’efforcent de « séduire » un entrepreneur. Ou bien ils bossent, à la journée, pour de sympathiques Entreprises de travail temporaire d’insertion (Etti) archisubventionnées. C’est fou, tout le pognon distribué à de joyeux philanthropes pour occuper les bons pauvres, ou leur faire croire qu’on va leur trouver un taf. Ce n’est pas croyable le nombre d’emplois générés par ces empotés pas foutus d’en trouver un !

    #tw #fb

  • Pauvres - Base de données anarchistes
    http://www.non-fides.fr/?Pauvres

    Mais il y a autre chose aussi. Bien cachée par le pouvoir, bien éloignée par la coutume, bien étouffée par l’ordre social. Ce n’est pas une échappatoire, ce n’est pas un adieu définitif à la tristesse, mais c’est un début : du moment où nous décidons de ne plus subir, mais d’agir ; de ne plus se résigner, mais de se révolter ; de ne plus traîner, mais de vivre, la tristesse commence à fondre. En s’insurgeant, non seulement nous faisons un pas offensif contre ce qui nous étouffe et nous opprime, mais peut-être plus important encore, nous conquérons la joie de vivre, la gaieté des rapports entre insurgés complices, la franchise et l’audace dans ce que nous pensons et ce que nous faisons. Le « #bonheur » ne réside en effet pas dans l’accumulation d’#argent, dans l’exercice du pouvoir sur d’autres, dans un quelconque au-delà, mais par exemple dans la douce cohérence entre ce que nous pensons et ce que nous faisons. La tristesse provient du fait que nous n’arrivons plus à nous reconnaître quand nous nous regardons dans le miroir, droit dans les yeux. Que la générosité de notre être, de nos pensées, de nos actes se remplace par la méfiance, la retraite, le recul. Que notre vie ne semble avoir aucune valeur, car ce monde ne la donnera jamais. Que nous avons cessé de chercher à conquérir la capacité de donner nous-mêmes la valeur à nos vies.

    #tw #fb

  • Séparation, la part des #femmes | Exploration sociologique intéressante de l’autonomisation des femmes
    http://www.laviedesidees.fr/Separation-la-part-des-femmes.html

    À partir de ces multiples formes de séparation, François de Singly annonce un changement des règles de l’amour conjugal, prioritairement impulsé par les femmes. La montée en puissance du « souci de soi » parmi elles va de pair avec une forme de dissolution de l’agapé féminin, entendue comme amour inconditionnel et marqué par un don sans retour, au profit de la philia, amour marqué par l’exigence de réciprocité. Le processus d’individualisation des femmes aurait ainsi pour conséquence de séparer les amours parentaux et conjugaux : il s’est d’abord traduit par une exigence d’eros féminin tout au long du 20ème siècle, puis désormais par une attente grandissante de réciprocité voire de reconnaissance individuelle. Les relations de #couple seraient gagnées par de nouveaux enjeux, notamment ceux de l’égalité et de la conditionnalité. Les séparations peuvent désormais être motivées par le refus d’une existence routinière – et ce au nom du développement personnel –, ou par l’insuffisance d’un monde commun.

    Exigence conjointe d’agapé pour des hommes qui jusqu’ici y étaient peu habitués, restriction de l’agapé et baisse de l’investissement féminin : l’amour conjugal deviendrait un « amour rationnel, conditionnel, et contractuel ». Dans un ton qu’on lui connaît moins, François de Singly souligne les risques de la « rationalisation des relations intimes », en référence aux travaux d’Eva Illouz, voire de la « marchandisation » des liens conjugaux. Face à ce qu’il entrevoit comme l’entrée du calcul rationnel et de la raison instrumentale dans le couple, il plaide finalement pour un amour qui puisse conserver « l’agapé » et la « philia ».

    #sociologie #livre #fb #tw

  • Campagnes | De l’antidémocratie européenne imposée en Grèce
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/05/campagnes.html

    Les perspectives manquent, les élus locaux depuis la reforme de 2010 sont de... moins locaux et agissent aussi dans la plus grande discrétion, imposant aux population de décisions sans aucune consultation préalable. Comme je l’écrivais en commentaire sur un billet précédent de ce blog, y compris au niveau local, le processus décisionnel devient de plus en plus... catastrophique. Ici en Thessalie (Grèce centrale), et je viens d’apprendre par exemple, que le maire (PASOK) de la ville de Trikala, menace ouvertement les habitants d’une petite localité, un village de 1300 habitants, de représailles économiques implicites, car ces habitants, s’opposent à un projet d’usine "biogaz" (à partir de déchets), pour la construction de laquelle, le maire et le Président de Région (Nouvelle Démocratie) ont déjà signé tous les contrats et accords possibles et inimaginables, sans en informer les habitants des lieux.

    Ces derniers se sont réunis en assemblés populaires, et ensuite, ils se sont présentés devant le maire pour s’exprimer. Et bien, le maire a tout simplement expliqué et avec véhémence, que « toute autre représentativité [que la sienne] comme les assemblées populaires sont illégitimes et illégales ». Je précise que la reforme imposée après le Mémorandum I, a obligé à l’unification forcée des communes. Ainsi, un département comme celui-ci (Trikala) et pour une population d’environ 130.000 habitants, « on a conservé » en tout, quatre hyper municipalités. Je note également qu’un projet analogue dans le Péloponnèse dans la région de Tripoli, rencontre la même opposition chez les habitants, également dépourvus de municipalités à la taille des communes et des localités. C’est aussi cela le Mémorandum...

    #tw #fb

  • Grèce : comment la crise frappe les enfants
    http://alencontre.org/europe/grece/grece-comment-la-crise-frappe-les-enfants.html

    Les salaires du secteur public ont été réduits de 30% depuis 2012. Les retraites, en moyenne, ont baissé d’au moins 14%. Le salaire minimum a été réduit de 22% et de 32% pour les moins de 25 ans. Selon Odysseas Boudouris, député exclu du Pasok pour avoir refusé de voter un des plans d’austérité : « En février 2012, le Parlement a voté la baisse du salaire minimum dans le privé alors que même le patronat grec n’en demandait pas tant ! » (Libération, 4 mai 2012) Selon le quotidien Le Monde, en date du 3 mai 2012 : « Plus aucun responsable politique ne semble assumer le texte du Mémorandum de 2010 qui liste les efforts demandés à Athènes en échange de l’aide de la Troïka. »

    #fb #tw

  • Salariat et #précariat ripostent au capital en crise : Russie,Egypte,USA
    http://spartacus1918.canalblog.com/archives/2012/05/04/24183712.html
    Une crise des #inégalités, avant tout.

    La crise frappe la Russie dont l’activité économique dépend aujourd’hui essentiellement des exportations de matières premières (dont le pétrole et le gaz en forment 40 %). De 2006 à 2010, 20 % des emplois ont disparu dans l’agriculture, et la production industrielle a chuté de 17 % ; pendant la même période, l’exode des capitaux vers l’étranger s’est accentué. Le gouvernement, pour prévenir les faillites, a injecté des fonds, principalement dans le secteur bancaire. Le fossé entre riches et pauvres, comme partout, s’est élargi : s’il y a 30 % de plus de milliardaires, 53 % de la population doit vivre avec moins de 400 euros par mois. La frange classe moyenne gagnant entre 1 000 et 1 400 euros mensuels ne représente que 7 % de la population. Entre 20 et 25 % de la population active travaille au noir, sans aucune garantie sociale

    #tw #fb

  • La fin du du délit de harcèlement sexuel : exigeons une nouvelle loi
    http://sandrine70.wordpress.com/2012/05/04/la-fin-du-du-delit-de-harcelement-sexuel-exigeons-une-nouvelle

    La décision du Conseil constitutionnel est tombée : le délit de harcèlement sexuel est abrogé, faute de précisions suffisantes.
    L’ancien député du Rhône Gérard Ducray, qui avait été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende (pour des faits d’agression sexuelle au bas mot qui avaient été requalifiés en harcèlement), avait en effet déposé une question prioritaire de constitutionnalité.

    J’aime bien quand ce sont les délinquants qui s’occupent de faire la loi !
    #tw #fb

  • France : Sarkozy et Hollande présentent une politique de droite lors du débat de la présidentielle
    http://www.wsws.org/francais/News/2012/mai2012/deba-m04.shtml

    Hollande a mis l’accent sur son engagement à rembourser aux banques les dettes de la France et à respecter le pacte de stabilité européen qui impose des limites strictes sur les déficits budgétaires des pays de l’Union européenne (UE.) Il a appelé à des coupes budgétaires annuelles de 90 milliards d’euros et à l’indexation des augmentations de salaire non pas sur l’inflation mais sur la croissance économique très basse de la France, une mesure qui verrait le pouvoir d’achat des travailleurs grignoté par l’inflation.

    #fb

  • Le Système contre l’Argentine
    http://www.dedefensa.org/article-le_syst_me_contre_l_argentine_04_05_2012.html

    Une formidable réaction s’est développée en Europe, dans les institutions européennes et dans les États membres qui suivent, contre l’Argentine, à la suite de la décision de nationalisation de la compagnie pétrolière YPF. C’est l’UE, mais c’est aussi et d’abord le Système, à visage découvert, et sans chercher à dissimuler sa fureur, qui est en action.

    #tw #fb

    • On peut lire aussi :
      L’Argentine a raison, deux articles de Roberto Montoya
      http://www.medelu.org/L-Argentine-a-raison

      Dans les deux articles ci-dessous, le journaliste argentin Roberto Montoya, qui vit en Espagne, s’interroge sur l’ « espagnolité » de Repsol, dont plusieurs des principaux actionnaires sont américains, mexicains ou britanniques et qui, à l’image de Total en France, ne paye quasiment pas d’impôts en Espagne.

      A propos des « représailles » dont parle le gouvernement de Mariano Rajoy, Roberto Montoya rappelle aussi qu’elles paraissent difficiles à exercer dans la mesure où le montant des investissements espagnols en Argentine s’élève à près de 30 milliards d’euros, alors que celui des investissements argentins en Espagne atteint à peine 67 millions…

    • On peut lire aussi :
      L’Argentine a raison, deux articles de Roberto Montoya
      http://www.medelu.org/L-Argentine-a-raison

      Dans les deux articles ci-dessous, le journaliste argentin Roberto Montoya, qui vit en Espagne, s’interroge sur l’ « espagnolité » de Repsol, dont plusieurs des principaux actionnaires sont américains, mexicains ou britanniques et qui, à l’image de Total en France, ne paye quasiment pas d’impôts en Espagne.

      A propos des « représailles » dont parle le gouvernement de Mariano Rajoy, Roberto Montoya rappelle aussi qu’elles paraissent difficiles à exercer dans la mesure où le montant des investissements espagnols en Argentine s’élève à près de 30 milliards d’euros, alors que celui des investissements argentins en Espagne atteint à peine 67 millions…

  • « Petits candidats » : égalité du temps de parole, mais pas égalité d’accès
    http://carredinfo.fr/petits-candidats-legalite-du-temps-de-parole-parent-pauvre-de-legalite-da

    C’est sûr qu’avec la campagne officielle, il y a un effet placement : il y a égalité du temps de parole, mais pas égalité d’accès. Ils n’ont pas les mêmes créneaux, on les place dans les temps médiatiques avec les audiences les plus faibles. L’égalité du temps de parole, c’est un peu le parent pauvre de l’idée d’égalité d’accès à l’espace public. C’est un peu hypocrite parce qu’il ne faut pas se leurrer : les prime-time sont réservés aux « gros » candidats, car ce sont eux qui font de l’audience, et surtout ce sont eux qui font la vie politique française, concrètement.

    Mais en même temps, il y a une possibilité d’accès pour les petits scores, qui ne sont pas considérés comme incontournables. Certes, ils ont une faible place, mais c’est une place qu’ils n’ont pas la plupart du temps. C’est essentiel pour eux, même si on n’a pas de mesure concrète de l’effet que cela a sur le vote. Mais il est certain qu’ils en bénéficient : ce sont quinze jours où dans la population, la question devient concrète, où les gens s’investissent. C’est le moment où on affermit son choix.

    #politique #élection #médias
    #fb

  • Google lance un guide de style pour les langages #HTML et #CSS
    http://www.blog-nouvelles-technologies.fr/archives/13019/google-lance-un-guide-de-style-pour-les-langages-html-et

    Si la plupart des guides offrent des règles concernant la mise en forme sur le #code que vous écrivez, le guide proposé par Google, contient en plus les meilleures pratiques pour encourager un meilleur protocole de codage. Google indique aussi qu’il faut discuter si le code doit être descriptive ou prescriptive. Google prend une approche qui inclut les deux, afin que le code puisse conserver une certaine stabilité, mais permet aux développeurs de s’exprimer plus ouvertement par leur code.

    #tw #fb

  • Au sujet de la prétendue neutralité de l’Institut pour la Justice, voici le mail qui a été envoyé hier à tous les signataires de ce groupe qui, rappelons-le, est totalement neutre politiquement comme il se plaît à le répéter sans cesse :

    Chers amis,

    Vous connaissez sans doute des personnes qui s’interrogent pour le second tour des élections, dimanche prochain.

    Peut-être même avez-vous des doutes, vous aussi.

    Certains voudraient faire croire à la population que l’avenir pour vous sera à peu près le même, que ce soit l’un ou l’autre des candidats qui gagne.

    Ce qu’ils nous ont répondu, en toute liberté, ne va pas toujours en direction de ce renvoi dos à dos.

    En réalité, notre pays s’engagera dimanche prochain dans des voies diamétralement opposées, selon celui qui l’emportera.

    A vous de juger, en respectant toutes les opinions, ainsi que tous les choix.

    En quelques minutes, vous comprendrez. Pour voir la vidéo, cliquez ici : http://www.rassemblementjustice2012.fr/bilan

    Bien cordialement,

    Laurence Havel
    Institut pour la Justice

    Cette vidéo est un appel sans aucune nuance à voter pour Sarkozy, celui qui promet plus de répression, mais elle le fait en utilisant de manière particulièrement dégueulasse le potentiel émotionnel d’un père de victime, tout en prétendant ne pas chercher à influencer le vote ou à servir la soupe à un candidat.
    #manipulation #élections #tw #fb

  • Cinq hommes arrêtés aux Etats-Unis pour avoir voulu faire sauter un pont
    http://www.liberation.fr/depeches/2012/05/01/etats-unis-cinq-hommes-arretes-pour-avoir-voulu-faire-sauter-un-pont-dans

    Les cinq hommes, qui se présentent comme des anarchistes, ont été interpellés lundi par la cellule terrorisme du FBI et doivent être inculpés de complot et tentative d’utilisation d’explosifs pour endommager une infrastructure nécessaire au commerce entre Etats, selon la même source.

    « Les explosifs étaient sous le contrôle d’un agent du FBI agissant sous couverture », ils « avaient été mis hors d’usage et ne présentaient pas de danger pour la société », précise un communiqué du ministère. « Les accusés étaient sous la surveillance étroite des forces de l’ordre », ajoute le texte.

    #FBI #terrorisme #anarchistes #USA

  • La #culture générale, outil de sélection rouillé
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1590
    Marrant, j’ai passé une bonne partie du défilé d’hier à m’engueuler (gentiment) avec un pote prof précisément sur ce sujet. Et l’Observatoire est plutôt d’accord avec moi !

    Les intellectuels étrangers regardent cet exercice très français avec une stupéfaction amusée : rares sont ceux qui comprennent qu’un pays sélectionne ses fonctionnaires et ses élites en leur demandant de formuler dans une dissertation de grandes idées générales puisées dans la littérature, la philosophie, l’histoire ou les arts. Beaucoup moquent même ce goût pour l’abstraction qui, selon eux, frôle la cuistrerie. « La dissertation de culture générale est un mode de recrutement propre à la France, constate Dominique Meurs, professeure d’économie à l’université de Nanterre et chercheuse à EconomiX et à l’Institut national d’études démographiques (INED). Les autres pays embauchent généralement leurs fonctionnaires sans concours, à travers des entretiens d’évaluation qui permettent de mesurer, non les connaissances académiques, mais les compétences professionnelles des candidats. ».

    (...)

    En France, la « culture générale » n’a d’ailleurs de générale que le nom : elle méconnaît des pans entiers de l’univers du savoir. La littérature, la philosophie, l’histoire et les arts sont fortement privilégiés, mais la culture scientifique, les savoirs techniques, la sociologie, l’anthropologie, l’histoire économique, les sciences de la nature, de l’environnement ou de la santé sont regardés avec une certaine condescendance. "La culture, comme le « bon goût », n’est pas une notion objective déposée au Bureau international des poids et mesures de Sèvres, sourit Marie Duru-Bellat, sociologue à Sciences Po. Elle dépend évidemment de ceux qui en définissent les contours. En France, nous avons une conception plutôt élitiste et traditionnelle de la culture générale, et nous sélectionnons nos futurs dirigeants sur ces critères. Le mépris des savoirs empiriques et scientifiques est pourtant regrettable : dans un monde où les questions d’environnement sont centrales, la culture scientifique, ce n’est pas un détail !".

    #éducation #tw #fb

  • France : Des licenciements de masse sont projetés après les élections
    http://www.wsws.org/francais/News/2012/mai2012/mass-m02.shtml

    Les attaques prévues à l’encontre de la classe ouvrière sont compatibles avec les programmes économiques des deux candidats présidentiels, le candidat du Parti Socialiste (PS), François Hollande et le président conservateur sortant, Nicolas Sarkozy. Tous deux ont promis de procéder à des réformes structurelles pour rendre l’industrie française compétitive et pour équilibrer le budget de l’Etat d’ici 2016 pour Sarkozy et d’ici 2017 pour Hollande.

    Toutefois, une semaine seulement avant le second tour décisif des élections, Sarkozy et Hollande tentent de camoufler et de se distancer de l’offensive prévue par la bourgeoisie française à l’encontre de la classe ouvrière.

    Selon divers rapports, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand, a dit aux entreprises de patienter jusqu’après les élections pour annoncer leur programme de licenciement et de ne pas licencier des travailleurs avant.

    Dans une interview publiée samedi par Le Parisien, Hollande a confirmé les réductions prévues en disant que les dirigeants syndicaux avaient prévenu que les entreprises projetaient des suppressions d’emplois après les élections en France.

    Hollande a dit au journal, « Des décisions qui se préparaient ont été différées. » Et, dans une tentative de se distancer des coupes sociales, il a ajouté, « Ce ne sera pas notre arrivée qui provoquera ces plans sociaux. »

    #tw #fb

  • Les appels à une politique de « croissance » européenne sont le signal de nouvelles attaques contre les travailleurs
    http://www.wsws.org/francais/News/2012/mai2012/call-m02.shtml

    De tels appels liant un peu de politique de « croissance » au programme anti-ouvrier de coupes sociales poursuivi par l’aristocratie financière européenne après le début de la crise économique de 2008 sont réactionnaires. Ils ne signifient nullement une quelconque tentative sérieuse de création d’emplois et de construction de l’industrie. Ils cherchent plutôt à lancer de nouvelles attaques contre les salaires et les programmes sociaux tout en octroyant davantage d’argent aux banques et à des industries choisies.

    En Grèce, en Espagne et en Italie, la politique d’austérité a poussé l’économie dans une récession et fait grimper le taux de chômage et de pauvreté à des niveaux stupéfiants. Les mesures imposées par l’UE et le Fonds monétaire international n’ont fait qu’aggraver la crise de la dette souveraine, menaçant de plonger l’ensemble de la zone euro dans une profonde récession économique.

    L’indication la plus nette du caractère de ces appels en faveur d’une politique de « croissance » est qu’ils sont soutenus par ces mêmes institutions financières dont la mauvaise gestion criminelle a conduit à la crise en premier lieu.

    #fb #tw

  • L’Espagne, nouvelle victime de l’ « économie de la douleur »
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2619

    Ces millions de salariés se mobilisaient contre l’austérité (35 milliards d’euros de coupes claires dans les dépenses publiques en 2012, touchant en priorité l’école et la santé) et la réforme du marché du travail que veut imposer le gouvernement de Rajoy. Sous prétexte de lutter contre le chômage, le gouvernement conservateur veut imposer une réforme qui permettrait à l’employeur de modifier unilatéralement les salaires sans tenir compte des conventions collectives, et de licencier un salarié sans avoir (ou si peu) d’indemnités de licenciement à verser.

    On ne fait pas de grève générale d’une journée, bordel de brun !
    Quand, au lendemain des législatives, ils vont vouloir nous faire la même purge, notre seule issue, c’est la grève générale illimitée : sans la circulation de l’argent et des marchandises, les spoliateurs seront à genou en 15 jours et là, on pourra enfin faire autre chose !
    #tw #fb

  • « Nous ne voulons pas mourir dans les décombres du néolibéralisme ! »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/04/30/nous-ne-voulons-pas-mourir-dans-les-decombres-du-neoliberalisme_1693201_3232

    Vu le contexte international, comment le PS et l’UMP peuvent-ils continuer de tout miser sur le retour de la croissance ? Il n’y a qu’une chance sur mille pour que ce rêve devienne réalité. « Ça va être effroyable, me confiait récemment un responsable socialiste. Il n’y aura aucune marge de manoeuvre. Dès le mois de juin, on va geler des dépenses. Dans quelques mois, le pays sera paralysé par des manifestations monstres et, en 2014, on va se prendre une raclée historique aux élections. »

    #tw #fb

  • Lutte de classes
    http://la-sociale.viabloga.com/news/lutte-de-classes

    Les raisons de renverser l’ordre existant ne manquent pas. On peut à satiété décrire les méfaits de « l’ordre » prétendument libéral qui détruit impitoyablement les conquêtes sociales et mine la démocratie. Le plus souvent cette littérature produit l’abattement du lecteur, accablé par l’ampleur des difficultés. La vraie question, on devrait le savoir, est celle de la dynamique sociale populaire qui peut vaincre aussi bien la droite que cette gauche décidée à faire sur l’essentiel une politique à peine différente de celle de la droite. Comprendre cette dynamique, ce n’est pas une œuvre sociologique mais une réflexion stratégique. J’insiste : stratégique et non tactique ! Pour la tactique, la gauche radicale s’y connaît, elle y a même consacré l’essentiel de ses efforts depuis déjà un moment : avec qui s’allier, quelle cabine téléphonique réserver, comment se fâcher tout en ayant l’air unitaire... Mais la stratégie, c’est autre chose, c’est déterminer les lignes de forces à partir desquelles peut se mener non pas une bataille mais une « guerre » qui englobe toute une période historique et exige une visée à long terme. À sa manière, c’est ce qu’a fait la fondation Terra Nova dans son étude maintenant fameuse qui proposait au PS d’abandonner pour de bon les classes populaires pour se recentrer sur les classes moyennes supérieures.

    #tw #fb