• 5 février, 13h30 : Rassemblement féministe devant le TJ de Paris en riposte à la procédure-bâillon qui vise l’AVFT

    L’AVFT comparaît en justice pour atteinte à la vie privée de Benjamin Amar, ex-dirigeant syndical CGT, mis en cause par une femme pour des viols avec torture et actes de barbarie.

    Le 5 février 2025 à 14h30, devant la 17ème chambre civile du Tribunal Judiciaire de Paris, l’AVFT sera représentée par Marjolaine Vignola pour répondre aux attaques de Benjamin AMAR et se démarquer des méthodes d’action d’un autre cadre de la CGT, Gérald Le Corre, assigné en justice également.

    Benjamin Amar, enseignant, alors cadre de la CGT, et responsable de l’union départementale de son syndicat dans le Val-de-Marne dont il est toujours le porte-parole, avait été signalé pour viols avec torture et actes de barbarie par Mme X, également membre de la CGT. Elle avait saisie l’AVFT et la CGT, et déposé plainte contre lui en 2022.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/11/26/la-lutte-contre-les-violences-sexistes-et-sexuelles-dans-les-syndicats-face-aux-procedures-baillons/#comment-64517

    #feminisme

  • 50 ans de la Loi Veil : réhabilitons les femmes condamnées pour avortement

    Nous, militantes, chercheuses, élu.es, demandons la réhabilitation des femmes injustement condamnées pour avortement.

    Nous ne pouvons les oublier

    Cinquante ans après l’adoption de la loi Veil, avorter n’est plus un débat en France, c’est un droit fondamental, reconnu par la Constitution. Ces cinquante années de mouvements victorieux pour l’émancipation paraissent courts à l’échelle de l’Histoire de la répression patriarcale qui s’est exercée continûment contre les femmes qui ont eu recours à l’avortement. Nous ne pouvons oublier celles qui ont souffert, celles qui sont mortes des suites d’avortement clandestin et plus encore, celles qui ont été condamnées par des lois iniques. Nous, militantes, chercheuses, élu.es, demandons la réhabilitation des femmes injustement condamnées pour avortement.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/20/50-ans-de-la-loi-veil-rehabilitons-les-femmes-

    #feminisme #avortement

  • Féministe jusqu’à la mort

    « Le #corps est kidnappé »

    Alors que nous mourrons de plus en plus à l’hôpital ou à l’EHPAD, que les pompes funèbres sont devenues un marché gigantesque à qui nous déléguons des gestes importants auprès de nos défunts, de nombreuses femmes réfléchissent à se réapproprier la mort et les #funérailles, collectivement. Comme les féministes ont pu le faire pour les naissances, elles parlent de revaloriser le travail de #soin, la nécessité de respecter les corps et la #temporalité propre à ces moments intimes et fragiles. Veillées à domicile, toilettes mortuaires, cérémonies, elles souhaitent réenchanter la mort.

    Comment retrouver des #rituels, et le temps nécessaire pour vivre des funérailles à nos images, c’est la question que pose ce premier épisode d’une série de deux autour de la mort.

    https://www.arteradio.com/son/61692772/feministe_jusqu_a_la_mort
    #féminisme #femmes #mort #décès
    #podcast #audio

  • Ralentir la traduction ?

    La #traduction_automatique n’a pas été conçue à des fins professionnelles, mais pour produire une traduction moins chère et suffisante. C’est-à-dire, une ubérisation.

    Dans un passionnant article pour la revue Traduire (https://journals.openedition.org/traduire/2869), la traductrice indépendante Laura Hurot explique comment le secteur de la traduction a changé ces dernières années, sous la forme d’une ubérisation silencieuse.

    Nombre d’agences de traduction imposent de travailler sur des plateformes dotées d’un système de #chronométrage intégré qui évalue la #productivité des traductrices et traducteurs. Mais cette #accélération n’affecte pas seulement la phase traductionnelle : des agences recourent également à des systèmes de #révision et de #contrôle_qualité en partie automatisés reposant sur des outils de #catégorisation des erreurs. Ces changements conduisent à une accélération de la productivité et à une perte d’#autonomie, des #savoir-faire et du #bien-être des traducteurs indépendants plateformisés. D’ailleurs, on ne parle plus de traduction, mais de #post-édition, pour désigner une #correction de traduction automatique, dont la conséquence première est de lisser les #tarifs de traduction vers le bas.

    Dans un article plus récent de la même revue, le collectif en chair et en os, qui défend une traduction humaine contre la généralisation des machines, souligne que dans l’édition, la traduction automatique touche d’abord certains genres littéraires dont la langue n’est pas plus facile à prendre en charge par la machine, mais des genres qui sont périphériques dans la hiérarchie culturelle et où la #précarité est depuis longtemps plus forte (les secteurs de la romance, des livres pratiques, des livres pour les jeunes ou des sciences humaines sociales sont également des secteurs où les rémunérations sont moindres et les statuts plus précaires… et ils se sont précarisés avec la forte #féminisation du secteur depuis les années 80). Et les auteurs de rappeler qu’“un outil développé puis déployé à des fins d’économie n’est pas qu’un outil : il est l’élément d’un système”. Et de rappeler que la traduction automatique n’a pas été conçue à des fins professionnelles mais pour produire une traduction moins chère et suffisante. Pour les acteurs de la tech, traduire un texte consiste en effet à le transposer en miroir, dans une vision purement mathématique, en remplaçant simplement un mot par un autre mot, même si désormais ces agencements sont largement statistiques. Ce n’est pourtant pas si simple, surtout quand les textes sont complexes et les langues rares, comme le pointent les limites à l’utilisation croissante d’outils de traduction automatiques pour accomplir des tâches trop complexes pour eux, comme pour remplir des formulaires de demandes d’asiles sans maîtrise de la langue, conduisant à des erreurs multiples et aux rejets massives des demandes.

    Il n’y a pas que la traduction depuis des langues rares qui se révèle complexe, dans leur numéro de décembre, les Cahiers du Cinéma revenaient, à la suite d’une tribune de l’Association des traducteurs et adaptateurs de l’audiovisuel (Ataa), sur la perte de qualité des #sous-titres des films, trop souvent réalisés automatiquement. Le problème n’est pas seulement économique et lié au fait que le sous-titrage ou le #doublage viennent en bout de chaîne de la production, qui échappe souvent à la production, que de savoir à qui elle incombe : producteur, distributeur, diffuseur… Un conflit de responsabilité qui permet de justifier la perte de qualité. Le plus fascinant pourtant est de constater combien la traduction automatique échoue sur des phrases assez simples, même depuis l’anglais. Ainsi cet « How’s my room ? » traduit par « Comment va ma chambre ? » au lieu de « Où en est ma chambre ?« , nous montrant toutes les limites de l’approche de la traduction statistique, qui se révèle bien moins performante qu’on ne le pense souvent.

    L’observatoire de la traduction automatique (https://www.atlas-citl.org/lobservatoire-de-la-traduction-automatique) rappelait récemment que sa tribune de 2023 demandant la transparence réelle des données d’entraînements de l’#IA_générative, la possibilité de refuser que le travail de traduction serve à l’entraînement des machines qui détruisent le métier, que les aides publiques soient exclusivement réservées aux créations humaines ou que les produits culturels créés avec de l’IA soient obligatoirement signalés… n’avait toujours reçu aucune réponse des autorités.

    Signalons enfin que le 10e numéro de la revue Contrepoint, la revue du Conseil européen des associations de traducteurs littéraires, est entièrement consacré à la question de la traduction sous IA. Pour Damien Hansen, qui rappelle que la traduction automatique reste incapable de comprendre le texte, “le problème n’est pas tant l’outil en soi que le fait qu’on l’impose aux professionnels et qu’on l’emploie pour des raisons purement économiques”. Plutôt que de venir aider et soutenir le traducteur, la traduction automatique est produite pour le contraindre voire le faire disparaître. L’utilisation de l’IA comme outil de contrôle montre à nouveau que leur orientation vers des outils de contrainte plutôt que d’assistance, contrairement à ce qui nous est asséné, risque de devenir une limite forte à son développement.

    Dans son article, Laura Hurot, rappelle, à la suite du livre du spécialiste de la cognition, Olivier Houdé, L’intelligence humaine n’est pas un algorithme (Odile Jacob, 2019), que la clé de l’intelligence réside certainement bien plus dans le #ralentissement de la pensée plutôt que dans son accélération. A l’heure où la #vitesse est une idole indétrônable, il faudrait pouvoir mieux mesurer ce qu’elle nous fait perdre.

    https://danslesalgorithmes.net/2025/01/16/ralentir-la-traduction

    #traduction #AI #IA #intelligence_artificielle #ubérisation #travail #conditions_de_travail #automatisation

    via @reka

  • [Brochure] Le front anti papa présente le fanzine anti papa - La Grappe
    https://lagrappe.info/?Brochure-Le-front-anti-papa-presente-le-fanzine-anti-papa-1115

    Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi la plupart des papas sont des merdes ? Nous présentons le FAP, le Front Anti Papa, et sa position politique très claire et radicale au sujet des papas.

    https://lagrappe.info/IMG/pdf/le_fanzine_du_fap.pdf

    #pères #parentalité #hommes #féminisme #féminisme_matérialiste #fanzine

  • Evelyne Accad : « Les violences domestiques sont dorénavant de la compétence des tribunaux civils, et non plus religieux » 1/2
    https://www.50-50magazine.fr/2025/01/16/evelyne-accad-les-violences-domestiques-sont-dorenavant-de-la-competen

    Evelyne Accad : « il y a encore une pénurie signifiante de refuges au Liban pour accueillir le nombre alarmant de victimes de violences conjugales » 2/2
    https://www.50-50magazine.fr/2025/01/16/evelyne-accad-il-y-a-encore-une-penurie-signifiante-de-refuges-au-liba

    Evelyne Accad, née à Beyrouth vit entre le Liban, la France et les Etats-Unis. Elle est autrice, chanteuse/compositrice, poétesse, professeure émérite de littérature comparée francophone et arabophone, d’études africaines et féministes à l’Université d’Illinois, et à la Lebanese American University de Beyrouth. Elle a écrit de nombreux ouvrages dont l’excisée, Voyages en Cancer, Des femmes, des hommes et la guerre : fiction et réalité au Proche-Orient. Elle a reçu de nombreux prix, … Evelyne Accad se bat depuis longtemps pour l’égalité entre les femmes et les hommes. En 2008, elle a créé, avec sa sœur, un abri pour femmes battues Beit el-Hanane (Maison de la tendresse).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/18/apres-cinq-jours-qui-ont-change-son-visage-ou-va-le-liban/#comment-64483

    #feminisme #violence #liban

  • Ukraine : L’Atelier féministe, une année d’activités

    Notre année 2024 a été difficile, intéressante, féministe et très, très lumineuse. La chaleur et la lumière sont venues des personnes qui ont éclairé notre chemin. Et nous avons essayé de rayonner en retour, de donner une partie de nous-mêmes à chaque participante aux formations, aux ateliers et aux événements informels. Nous espérons avoir réussi.
    Nous vous en disons plus sur notre année ci-dessous. En attendant, préparez-vous un thé et installez-vous confortablement.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/18/ukraine-latelier-feministe-une-annee-dactivite

    #feminisme #ukraine

  • Entretien à deux voix à propos du livre de Geneviève Duché et de Marie-Hélène Franjou, anciennes présidentes de l’Amicale du Nid :« Pour un accompagnement féministe et abolitionniste des personnes victimes de la prostitution, une violence sexuelle et sexiste »

    https://amicaledunid.org/actualites/entretien-a-deux-voix-a-propos-du-livre-de-genevieve-duche-et-de-marie

    #feminisme #prostitution

  • Tous les matins du 3 au 7 février, suivez en visio notre formation à destination des référentes harcèlement sexuel

    Nous organisons du 3 au 7 février une formation complète à destination des référentes harcèlement sexuel, en visio. Cette formation se découpe en 5 modules qui correspondent aux 5 matinées de la semaine, qui permettent un outillage complet des personnes mandatées afin d’accompagner au mieux les victimes de violences sexistes et sexuelles au travail. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre catalogue de formation en page 17 et suivantes en cliquant ici.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2018/05/11/non-a-lasphyxie-financiere-de-lassociation-contre-les-violences-faites-aux-femmes-au-travail-avft/#comment-64448

    #feminisme #harcelement

  • Intersections : « Énergies féminines et masculines » : sous l’algorithme de TikTok, le patriarcat de Nesrine Slaoui - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/09/intersections-energies-feminines-et-masculines-sous-tiktok-le-patriarcat

    Nesrine Slaoui pointe la manière dont ce réseau social est devenu le support d’un patriarcat déguisé avec le succès des vidéos autour de pseudo « énergies masculines et féminines. »
    Nesrine Slaoui • 18 septembre 2024

    Sous l’algorithme de TikTok, le patriarcat
    © Igor Omilaev / Unsplash

    L’algorithme de Tik Tok est effrayamment précis dans sa personnalisation des contenus proposés et pourtant la féministe que je suis n’y échappe pas ; quand je scrolle, je suis inondée de ces vidéos qui m’enjoignent à renouer avec mon énergie féminine. Aussi bien des jeunes hommes que des jeunes femmes, improvisés coach en séduction, en développement personnel ou en entreprenariat – montrant par cette alliance des genres à quel point le capitalisme et le patriarcat sont un même système de croyances – m’expliquent que je suis trop indépendante, trop affirmée, trop imposante et que je devrais renouer avec une certaine forme de douceur, de passivité et de séduction lascive qui proviendrait tout naturellement de mon « féminin sacré ».

    Le Haut Conseil à l’égalité pointe du doigt les plateformes numériques comme de ‘véritables caisses de résonance des stéréotypes de genre’.

    C’est en renouant avec ce dernier que je parviendrais à trouver ma vraie place dans la société – visiblement dans ma cuisine – sans effrayer un homme dont l’énergie masculine en ferait, tout naturellement aussi, le décisionnaire doté, lui, de raison face à mes émotions de femme. Ces contenus pullulent à une vitesse dangereuse et montrent à quel point le conservatisme, et les idéologies d’extrême droite, parviennent à s’imposer sur Internet derrière une forme de divertissement presque anodine.

    Cette théorie insupportable des énergies féminines et masculines est une rhétorique appréciée des masculinistes qui l’intègrent dans un vaste champ lexical présentant la domination masculine comme naturelle et nécessaire en opérant une distinction raciste entre les hommes blancs d’un côté et les hommes noirs et arabes, décrits comme une menace, de l’autre. Le terme de « body count », par exemple, lui aussi repris partout et qui sous-entend qu’une femme n’est pas respectable si elle a connu plusieurs partenaires sexuels. Un homme, en revanche, oui.

    Mais les masculinistes ne sont pas les seuls à porter ce discours. Comme l’a montré le rapport du Haut Conseil à l’égalité, publié en janvier 2024, le sexisme s’aggrave chez les moins de 35 ans ; tranche d’âge ou un homme sur cinq considère normal de gagner mieux sa vie qu’une femme à poste égal. L’étude pointe du doigt les plateformes numériques comme de « véritables caisses de résonance des stéréotypes de genre » et essentialiser nos personnalités en affirmant qu’il existe des comportements et des émotions féminines ou masculines y participent. Ces contenus ne mobilisent évidemment jamais la sociologie pour expliquer comment tout cela n’est qu’éducation différenciée.

    Cette théorie des énergies (…) montre un autre danger du féminisme blanc et bourgeois.

    Le problème encore plus sidérant est que l’on peut trouver beaucoup de femmes s’appropriant ces discours en affirmant qu’il n’est pas stigmatisant parce que nous aurions tous et toutes ces deux énergies qui cohabitent en nous. Peut-être du coup qu’elles n’ont pas de genre et que ce n’est pas une question d’énergies mais de société… C’est comme si la violence incontestable du patriarcat poussait à croire, par volonté de réparation et esprit de vengeance, en une essence féminine supérieure, dite ‘la Déesse’ dans les séances des coachs féminines holistiques aux tarifs exorbitants, qu’il faudrait retrouver.

    Selon la sociologue Constance Rimlinger, ce renouveau ésotérique s’inscrit dans le New Age et toutes ces formes de spiritualités occidentales qui sont un bricolage de pratiques religieuses ancestrales, comme le bouddhisme, le taoïsme avec son yin et son yang ou la philosophie indienne et ses chakras.
    Sur le même sujet : « Une culture de l’écoféminisme doit se développer »

    Outre-Atlantique, les militants progressistes, comme Matt Bernstein, ont une expression pour dénoncer les dérives de ces pratiques et discours : « The crunchy to far right pipeline » que l’on pourrait traduire grossièrement comme : le lien idéologique, le canal direct, entre les « mangeuses de granola » – sous-entendu entre les adeptes du bien-être, de la nourriture healthy (1) du retour à une médecine dite naturelle et au yoga – avec les idéologies d’extrême droite. Des pratiques qui apparaissent pourtant de gauche, voire hippies. Mais sur le sexisme, avec cette théorie des énergies, le glissement est évident et montre un autre danger du féminisme blanc et bourgeois.

    #Masculinisme #TikTok #Nature_feminine #Féminisme_extreme-droite

  • Xénoféminisme
    Une politique de l’aliénation
    Laboria Cuboniks

    https://laboriacuboniks.net/manifesto/xenofeminisme-une-politique-de-lalienation

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    Notre monde est pris de vertige. C’est un monde où l’invasion des nouveaux médias technologiques introduit dans nos vies quotidiennes un entrelacs d’abstraction, de virtualité et de complexité. XF façonne un féminisme adapté à ces réalités : un féminisme stratégique d’une ampleur et d’une portée inédites ; un avenir où la mise en œuvre de la justice de genre et de l’émancipation féministe contribuera à une politique universaliste édifiée à partir des besoins de chaque être humain, sans considération de race, d’aptitude, de situation économique ou géographique. Halte à la répétition sans avenir de la morne machine du capital, halte à la soumission à des tâches pénibles et ingrates, qu’elles soient productrices ou reproductrices, halte à la réification du donné déguisé en critique. Notre avenir exige un travail de dépétrification. XF n’est pas un appel à la révolution mais un pari sur le long terme de l’histoire, qui demande imagination, habileté et persévérance.

    #manifeste #xenofeminisme #accelerationisme #féminisme

  • Briser le silence sur la #santé des #femmes : le cas du #SOPK

    #Réarmement_démographique”. Si notre président n’était pas si obsédé par ce champ lexical militaire, le terme pourrait presque faire sourire. Sous prétexte de lutter contre l’#infertilité – on s’interroge sur ses vraies velléités –, il est légitime de penser que ces gouvernements successifs portent surtout une volonté de contrôler la population, et en particulier le corps des femmes. Car les causes de l’infertilité sont multiples et complexes. Parmi elles, le syndrome des #ovaires_polykystiques. C’est la première cause d’infertilité en France. Vous n’en avez peut-être que peu, voire pas entendu parler. On fait le point sur ce que c’est, les conséquences de cette pathologie, pourquoi elle est toujours si invisibilisée, et des pistes pour sortir de ce silence général.

    Un syndrome largement méconnu qui concerne une personne menstruée sur sept

    Décrit pour la première fois en 1935, le #syndrome_des_ovaires_polykystiques – ou #syndrome_de_Stein-Leventhal – est une #pathologie_hormonale chronique et évolutive, dont la cause est inconnue, qui peut provoquer un #déséquilibre_hormonal : les femmes qui en sont atteintes ont un taux d’#androgène beaucoup trop élevé par rapports aux normes biologiques. Ce déséquilibre hormonal entraîne un excès de follicules autour de l’ovaire, lesquels impliquent des #cycles_menstruels longs – voire très longs, parfois plus de 100 jours – et anovulatoires.

    Le SOPK touche entre 8 et 13% des femmes “en âge de procréer” selon l’OMS, sans compter les femmes qui n’ont jamais été ou qui rencontrent des difficultés à être diagnostiquées. Ce dernier arrive souvent très tardivement, en moyenne au bout de 7 ans, et généralement pas avant le 5ème rendez-vous. En outre, jusqu’à 70% des femmes touchées par cette pathologie dans le monde ne sont encore pas diagnostiquées. Et encore faut-il supporter le long parcours du diagnostic et les rendez-vous médicaux marqués par l’expression de violences à destination des patientes, voire des #violences_gynécologiques et sexistes.

    Des symptômes corporellement visibles et très stigmatisants

    Les #symptômes du SOPK, s’ils diffèrent d’une personne à l’autre et peuvent changer au fil du temps, sont lourds et souvent visibles corporellement (à la différence de l’#endométriose, plus considérée comme un handicap invisible)… Les plus fréquents sont, pêle-mêle, cycles menstruels longs et irréguliers, #pilosité excessive, prise de #poids, #chute_de_cheveux, #acné, ou encore douleurs musculaires.

    Cette liste est non exhaustive et ne tient d’ailleurs pas compte des pathologies cardiovasculaires et rénales dont le SOPK et ses conséquences sont un facteur de risque conséquent : risque d’#AVC ou d’#infarctus accru, résistance à l’#insuline provoquant un #diabète de type 2, etc… Autant de conséquences qui peuvent indiquer que ce syndrome n’est absolument pas anodin et que le sujet est très important.

    La prise de poids, l’acné et l’#hirsutisme sont des symptômes peu connus du SOPK (qui est lui-même peu connu). Ils évoquent ce qui était autrefois considéré comme de la monstruosité. Toutes ces formes de #stigmatisation induisent des conséquences dans tous les domaines de la vie (#santé_mentale, travail, relations sociales). La #charge_mentale induite par le SOPK, comme le montre de nombreux témoignages, se manifeste à toute heure de la journée : gestion des #douleurs, prise de traitements plus ou moins invasifs visant à soulager les symptômes, charge financière induite par ce traitement, charge mentale et organisationnelle pour caler ses journées sur les manifestations de la maladie, etc, etc.

    L’un des symptômes du SOPK, des plus visibles et gênants, est l’hirsutisme. Longtemps associé à de la #monstruosité par les structures sociales, il se manifeste par une croissance excessive des poils sur le visage, le dos, la poitrine, et d’autres zones du corps. Selon les rares données disponibles, il touche environ la moitié des femmes vivant avec le SOPK.

    Si les femmes possédant une barbe, et souffrant d’hirsutisme, ne sont aujourd’hui plus exposées dans les foires en France – même si elles l’étaient encore durant la première moitié du XXe siècle (donc jusqu’en 1950) –, en pratique, l’hirsutisme induit une charge mentale immense, directement liée au #stigmate_social dont souffrent les femmes : moqueries, humiliations, violences physiques, etc, etc. Cette charge mentale est souvent doublée d’une charge économique induite par l’achat de rasoirs pour le visage, parfois par une épilation électrique ou au laser (très coûteuses), afin d’essayer de reprendre une apparence jugée par les structures normées et andro-centrées comme “normale” ou “féminine”.

    #Invisibilisation et négation de la parole des femmes

    Invariablement, lorsque l’on parle de #santé_des_femmes, leurs souffrances sont banalisées, minimisées, voire niées par une partie du corps médical, et plus largement par une partie de la société. L’endométriose et – plus encore – le SOPK sont perçues comme des maladies de seconde zone, car des “maladies de femmes”. Les longues #errances dans le #diagnostic de ces deux maladies résident dans les attitudes et croyances d’une partie du corps médical, qui néglige les témoignages des femmes concernant leur mal-être physique et psychique.

    Les résultats d’une étude portant sur l’impact des retards dans le diagnostic et le manque d’informations sur l’expérience des femmes atteintes se vérifient dans de nombreux témoignages livrés par des femmes vivant avec le SOPK et ayant connu une longue errance diagnostique :

    “Quand j’allais voir ma gynécologue, elle me disait juste “prenez la pilule”. Le SOPK a totalement pourri mes années de fac. […] La pilule ne faisait qu’amoindrir les symptômes et entretenir des cycles artificiels”

    “Mes règles étaient très douloureuses. Cela n’inquiétait pas les médecins autour de moi qui me répondaient que c’était parfaitement normal. […] je rencontre ma première gynécologue, celle-ci n’était pas très empathique et pas réellement douce. Elle m’informe à la fin de la consultation que j’ai des ovaires polykystiques. Je précise qu’elle me dit que ce n’est pas grave et que cela n’aura aucun impact dans ma vie. Elle me conseille seulement de revenir le jour où je désirerais avoir des enfants”

    “J’ai été diagnostiquée en 2019 après six ans d’errance médicale. Au début, on m’avait juste dit : ce n’est rien, prenez la pilule”

    Ces #témoignages font écho à d’autres que j’ai pu recueillir dans le cadre d’un mémoire de recherche sur l’endométriose chez les étudiantes. Étant classée comme une pathologie féminine et de nature gynécologique, elle est fréquemment considérée comme “sale”, car liée aux #menstruations. Les #douleurs_menstruelles sont normalisées  ; si les femmes présentent des douleurs, elles doivent l’accepter et souffrir en silence. Si elles expriment leur douleur, on dit généralement d’elles qu’elles exagèrent, qu’elles sont douillettes, voire que cette douleur est dans leur tête. Beaucoup de ces stigmates proviennent d’une partie du corps médical qui, traduisant sa #méconnaissance du sujet, se permet de psychologiser de façon outrancière, ou carrément de nier, les souffrances vécues par les patientes : “vous faites ça pour attirer l’attention de vos proches”, “cette maladie n’existe pas”, “je plains votre copain, ça doit pas être facile tous les jours pour lui”.

    Dans le cas de l’endométriose, qui est considérée comme un #handicap_invisible, les symptômes sont peu perçus. Les règles sont considérées par les #normes_sociales comme un phénomène impur, dont les femmes doivent avoir #honte, et qu’il faut de facto, et à tout prix, dissimuler. Pour le SOPK, dont les symptômes sont très visibles corporellement, on considère que ceux-ci sont dus à une négligence physique, à de la paresse ou à de la sédentarité.

    La méconnaissance du SOPK s’explique aussi par le caractère très genré de la production de savoir scientifique et médical. La plupart des articles scientifiques sont écrits (en considérant les deux places les plus “importantes” dans un article, à savoir premier et dernier auteur) par des hommes. Lorsque ce sont des femmes, elles sont parfois, si ce n’est souvent, suspectées de partialité, voire de militantisme, car elles seraient “trop concernées” par le sujet, ce qui biaiserait ainsi fatalement leur travail. Quand elles ne sont pas tout simplement réduites au silence.

    En pratique, lorsque l’on compare la production scientifique1 avec une autre #pathologie_chronique à prévalence similaire, voire quasi-égale : le diabète, types 1 et 2 confondus, on remarque qu’il existe environ 22 fois plus d’articles traitant du diabète que du SOPK. Et si l’on compare production scientifique sur le diabète et sur l’endométriose, qui ont aussi une prévalence semblable, le ratio est de 1 article pour 11. Devinez dans quel sens.

    Aucun traitement malgré de multiples impacts sur la santé mentale et physique

    La majorité des témoignages recueillis sur les sites, blogs et forums en ligne concernent la grossesse et la question de l’infertilité, laquelle est la conséquence la plus largement traitée (par stimulation ovarienne, FIV ou PMA) du SOPK. Lorsque qu’une femme consulte pour une suspicion de SOPK, le corps médical lui parle quasi invariablement de grossesse, laissant de côté les autres conséquences, pourtant très nombreuses.

    Celles-ci sont totalement invisibilisées. Comme pour l’endométriose, une partie du corps médical s’accorde à dire que les symptômes peuvent être soulagés par des changements dans le #mode_de_vie des femmes qui en sont atteintes. Ce postulat repose sur les recommandations actuelles pour le grand public – augmentation de l’activité physique, alimentation équilibrée, etc –, les données relatives aux modes de vie chez les femmes atteintes du SOPK étant très limitées. Sur le site ameli.fr, les recommandations sont ainsi, mais précisent bien que “les femmes ayant un SOPK et n’étant pas en situation de #surpoids peuvent adapter leur mode de vie mais le fait de maigrir n’améliorera pas leurs symptômes”.

    Le gouvernement semble se satisfaire de cet état de fait. En outre, il renforce la croyance que les femmes sont individuellement responsables de leur bien-être lié au SOPK. Et que, si leur état de santé ne s’améliore pas, c’est qu’elles l’ont, au fond, un peu cherché.

    Autre #double_standard : si les traitements pour l’infertilité et l’assistance à la procréation sont remboursés, les autres soins liés au SOPK (suivi psychologique, pilule, traitements contre l’acné, etc) ne le sont majoritairement pas. Ce qui en dit long sur l’importance accordée au bien-être psychologique et mental des femmes.

    Et lorsque de rares traitements font leur apparition sur le marché, ils provoquent quasi invariablement de lourds #effets_secondaires. Exemple : le traitement le plus courant, et le plus prescrit dans le cadre du SOPK, est la #pilule_contraceptive. L’enjeu, qui est de mettre les #ovaires “au repos”, est en réalité un cache-misère qui, si elle peut offrir la sécurité d’un cycle “normal”, contient d’énormes inconvénients en matière sanitaire : une récente étude suédoise a démontré en 2023 que les femmes adultes sous pilule avaient un risque accru de 92% de #dépression (en plus des conséquences directes du SOPK sur la santé mentale).

    Second exemple : pour apaiser l’#hyperandrogénie (qui peut provoquer acné sévère, hirsutisme ou chute de cheveux), qui touche environ 70% des femmes atteintes du SOPK, outre les recommandations sur l’hygiène de vie, les médecins prescrivent souvent une pilule nommée #Androcur (commercialisée depuis les années 80). Cette pilule, provenant du laboratoire Bayer, a été largement prescrite à de très nombreuses femmes, sans que celles-ci aient au préalable été averties des effets indésirables, comme un risque de méningiome au cerveau. Et alors que les effets indésirables graves étaient connus depuis les années 2010. En 2025, la pilule est toujours sur le marché.

    Malgré l’avancée, croissante mais très tardive, de la recherche sur le SOPK, il n’existe toujours aucun traitement curatif pour guérir de la #maladie. Les seules solutions thérapeutiques visent à soulager les symptômes. Comme le montre cette large étude, le diagnostic du SOPK est extrêmement long et les informations livrées par le corps médical sont souvent inadaptées, lorsqu’elles ne sont pas manquantes. La plupart du temps, on prescrit aux femmes concernées une pilule contraceptive, généralement en continu, afin de bloquer l’arrivée des règles, ce qui est supposé calmer les douleurs.

    La chercheuse britannique en physiologie Sophie Williams, spécialiste du SOPK, rappelle à juste titre que « le syndrome des ovaires polykystiques est un sujet sur lequel il y a très, très peu de recherche, et au sein de ce sujet, la santé mentale est encore moins étudiée ».

    Malgré la carence évidente dans le monde de la recherche, les impacts du SOPK sur la santé mentale commencent à être étudiés dans le détail. Les personnes ayant été diagnostiquées avec un SOPK sont environ trois fois plus susceptibles de souffrir d’#anxiété et de dépression que les personnes non diagnostiquées. Le SOPK peut également être associé à un risque accru de troubles obsessionnels compulsifs, de troubles alimentaires, et de troubles bipolaires.

    Le SOPK peut aussi être à l’origine d’une augmentation des #tentatives_de_suicide chez les femmes diagnostiquées, comme le montre cette étude taïwanaise, publiée en février 2024. Cette étude, fondée sur l’analyse des bases de données nationales entre 1997 et 2012, a comparé les trajectoires de vie de plus de 18.000 femmes diagnostiquées avec un SOPK, avec celles de femmes qui n’étaient pas touchées par le syndrome, mais qui avaient des modes de vie similaires. Les résultats nous apprennent qu’en cas de SOPK diagnostiqué, le risque de tentative de suicide est 5,38 fois élevé chez les adolescentes, et monte à 9,15 fois pour les adultes de moins de 40 ans. Les auteurs de l’étude suggèrent, pour expliquer l’évolution du risque de tentative de suicide, que les conséquences du SOPK peuvent être un facteur aggravant pour la santé mentale des adolescentes et des jeunes adultes.

    En termes de santé physique, le SOPK est aussi à l’origine de nombreuses conséquences au travail : les douleurs épuisent plus rapidement et compromettent la réalisation de tâches physiques. Les femmes qui en souffrent sont plus exposées aux violences verbales, attaquant la sacro-sainte productivité au travail, qui est de facto altérée par les conséquences de la pathologie. Et même ici, au travail, tout le monde n’est pas mis sur un pied d’égalité par rapport au SOPK. Les gestions de la douleur ne sont pas les mêmes selon que le travail est principalement d’ordre physique, utilisant le corps comme outil de travail principal, ou d’ordre plus intellectuel (professions de cadres, entre autres). Le stress et la peur du licenciement sont plus forts pour les femmes travaillant dans des métiers pénibles et peu qualifiés. Par rapport à des cadres (sans minimiser les symptômes dont celles-ci souffrent également, la maladie ne faisant pas le tri entre classes aisées et classes populaires), elles ne peuvent pas se permettre de prendre des pauses – plus ou moins régulières – afin de mieux pouvoir gérer les douleurs (physiques et psychiques) générées par les symptômes de la pathologie.

    Politique nataliste et défense de la corporation médicale plutôt que promotion de la recherche

    Grosso modo, pour Macron et compagnie, la santé et l’accès aux soins ne sont pas – mais vraiment pas – une priorité. La santé des femmes l’est encore moins. Et les pathologies chroniques et incapacitantes touchant entre 1 femme sur 10 et 1 femme sur 7 le sont encore moins.

    La prise en charge médicale globale se détériore sous l’effet des politiques macronistes, ainsi que des rejets de contre-propositions concrètes visant à mieux répartir la densité de médecins sur le territoire français ainsi qu’à en former davantage. À chaque fois qu’un amendement vient un tant soit peu menacer la liberté d’installation des médecins – seule profession exerçant une mission de service public qui bénéficie de ce privilège – en France, la macronie et l’extrême droite se planquent derrière les arguments et revendications des syndicats de médecins les plus corporatistes, au détriment des habitant•es qui subissent la perpétuelle extension des déserts médicaux.

    Comme nous l’avions résumé : “d’une façon générale le système de santé français se délabre, en raison de quinze années successives de plans d’austérité, d’une absence d’organisation de la profession médicale qui favorise les déserts médicaux et de conditions de travail de plus en plus difficiles pour les soignants”.

    Du côté de l’Assemblée Nationale, ce n’est guère plus réjouissant. En mars 2024, la droite (minorité présidentielle + LR) a rejeté l’article 1er de la proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel en cas de menstruations incapacitantes. Quelles ont été les propositions émanant du gouvernement et de son aile droite (comprendre, le RN) depuis ? Aucune.

    Malgré les propos de Macron, qui traduisent plus une volonté de contrôle des naissances qu’autre chose, il n’y a aucune véritable politique de lutte contre l’infertilité, à savoir aider les femmes qui veulent avoir des enfants à en avoir. La seule grosse mesure en ce sens a été l’extension de la PMA. Sauf que, pratiquée sur une femme souffrant d’un SOPK, elle a de bonnes chances de ne pas aboutir. Il n’y a tout simplement aucune volonté, au sommet de l’État, de s’intéresser aux causes de l’infertilité pour sérieusement prendre en charge des patientes et les aider à réaliser leur désir de maternité – tout en foutant la paix aux personnes ne voulant pas avoir d’enfant.

    Toujours au niveau institutionnel, un rapport sur les causes d’infertilité est sorti il y a deux ans, en 2022. Bien que celles-ci soient très lacunaires, il était déjà possible à ce moment-là de trouver des informations sur les conséquences du SOPK dans la littérature scientifique et médicale. Alors qu’il est, rappelons-le, la première cause d’infertilité chez les femmes, les occurrences “syndrome des ovaires polykystiques” ou “SOPK” ne sont présentes que 20 fois sur 137 pages, et aucune proposition ni solution concrète n’est avancée pour promouvoir la recherche sur ce syndrome, ni pour des programmes de prévention, d’éducation ou de communication.
    Comment agir à notre échelle ?

    Macron et ses gouvernements éphémères traduisent une vision archaïque, préhistorique, des femmes qui ne sont pas considérées comme des êtres humains qui veulent juste vivre pleinement, et s’abstraire de leur aspect physique ou esthétique. Ce que Macron démontre avec ses déclarations, c’est que les femmes sont vues à travers ses yeux comme un objet de procréation. En cela, il est parfaitement aligné sur le calendrier idéologique de l’extrême droite, dont les propositions politiques sur les thématiques de l’enfance et de la famille se résument à : faites le plus d’enfants possibles, sauf si vous êtes noir ou arabe.

    D’ailleurs, tout au long du second quinquennat Macron, la boucle – travail, patrie, et famille –, aura été bouclée  ; on aura eu droit à l’allongement de l’âge de départ à la retraite, à la loi immigration directement inspirée du programme présidentiel du RN, et au réarmement démographique. Mais si la période est rude et peut entraîner au pessimisme, nous ne devons pas nous laisser aller au fatalisme total.

    Le SOPK est un enjeu absolument majeur de santé publique. Comme nous l’avons rappelé tout au long de cet article, il présente des risques quotidiens sur la santé physique et mentale des femmes concernées.

    Sans qu’il faille totalement cesser de parler de l’infertilité, il s’agit en même temps de déconstruire l’association systématique “SOPK-infertilité”, qui ne tient pas compte des autres symptômes, et les met de fait sur le compte de la responsabilité individuelle, et d’offrir une prise en charge globale. La prise de poids, l’hirsutisme et les conséquences sur la santé mentale sont encore largement sous-estimées à l’heure actuelle. Si des propositions d’accompagnement psychologique pour les femmes qui souffrent du SOPK existent, elles ne sont pas systématiquement proposées et surtout, elles coûtent très cher.

    Qu’il y ait une véritable éducation au cycle menstruel pour les enfants et adolescent•es. Quoiqu’en dise l’ex-ministre Alexandre Portier, qui se sert de sa méconnaissance des études sur le genre pour faire avancer son agenda ultra-conservateur, une meilleure connaissance des règles et de leurs implications est nécessaire pour sensibiliser et déconstruire les tabous qui les entourent.

    Qu’advienne une meilleure reconnaissance du statut de patient•e-expert•e : si le paternalisme médical a reculé, en comparaison aux décennies précédentes, il reste encore présent au sein de la société française. Les femmes atteintes d’endométriose et/ou du SOPK sont souvent contraintes de devenir des “patientes-expertes”. Si ce statut présente des avantages : meilleure connaissance de la pathologie, implication auprès d’autres personnes, développement de réseaux associatifs ou de connaissances, il n’est pas officiellement reconnu. Les patientes-expertes ne sont pas, au niveau institutionnel, reconnu comme des expertes “légitimes” et ne bénéficient ainsi pas du statut du médecin ou du gynécologue, malgré un niveau de connaissance parfois supérieur à ceux-ci. Ainsi, si elles peuvent élaborer et animer des programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP), participer à des conférences ou des colloques, elles ne peuvent se substituer aux décisions thérapeutiques prises par le/la professionnel•le de santé, malgré les risques encourues par celles-ci (prescription de pilules présentant de nombreux effets secondaires, entre autres).

    Que trois mots qui, sans l’action des associations, des femmes concernées et des chercheur•euses qui travaillent sur le sujet, ne sont jamais appliqués au pied de la lettre, le soient : écouter, communiquer, sensibiliser. Après des décennies – et même des siècles –, une une meilleure communication sur une pathologie comme l’endométriose4 a permis de faire connaître cette maladie, de sensibiliser les citoyen•nes, les institutions politiques.

    Que le SOPK soit inscrit dans le programme des études de deuxième cycle de médecine (l’endométriose y a seulement été inscrite en 2020). Et que nous puissions, au sein des universités, encourager et accompagner la mobilisation des étudiant•es, afin de pousser les directions à agir et à instaurer des dispositifs d’écoute, de partage d’expérience et d’entraide au sein des universités et des environnements professionnels. Il serait souhaitable que celles et ceux dont la voix s’élève principalement pour critiquer les rares initiatives parlementaires (je ne vise pas, rassurez-vous, l’ensemble des étudiant•es en médecine) visant à encadrer la liberté d’installation, s’engagent également pour la reconnaissance du SOPK et la création d’espaces dédiés à l’écoute et à la solidarité.

    Que chaque lecteur de cet article, qu’il soit familier ou non avec ce syndrome, devienne une oreille attentive et bienveillante pour celles qui pourraient en souffrir. Les chiffres – sous-estimés, rappelons-le –, suggèrent qu’il est fort probable que chacun ait dans son entourage plusieurs personnes concernées.

    Que nous déconstruisions les stigmates jetés sur les femmes souffrant du SOPK. À l’heure actuelle, une situation de surpoids est tout de suite associée à de la fainéantise, et amène à la grossophobie. Une chute ou perte de cheveux est immédiatement perçue comme la conséquence d’une chimiothérapie. L’acné est très vite liée à de la saleté, voire à une négligence. Et ne parlons pas de la présence d’une barbe chez une femme est considérée au mieux comme un homme, au pire comme une monstruosité, dont la place naturelle serait dans un cirque.

    Que le message essentiel à transmettre aux parents, ami·es et proches, qui accompagnent, ou s’apprêtent d’accompagner une fille, une nièce, une sœur ou une cousine, dans la découverte de ses premières menstruations, soit le suivant : un cycle menstruel de plusieurs mois ne doit jamais être banalisé. Une prise de poids significative ne se résume pas toujours à un manque d’activité physique ou à un mode de vie sédentaire. Une chute de cheveux n’est pas systématiquement le signe d’un traitement comme la chimiothérapie. L’acné ne constitue pas forcément une étape inévitable de l’adolescence. Tous ces signaux peuvent être des symptômes du SOPK, et ne doivent jamais être banalisés.

    Que de tout cet article, il faille retenir ceci : le SOPK doit devenir un sujet politique de premier plan, et un vécu partagé et entendu par toutes et tous, dans chacun des cercles de sociabilité (famille, amis, collègues).

    https://www.frustrationmagazine.fr/sopk

    #genre #psychologisation

  • Le #Procès du #Sexisme_ordinaire
    https://radioparleur.net/2025/01/16/le-proces-du-sexisme-ordinaire-2

    Cinq jeunes femmes ont porté plainte contre un ancien camarade de classe d’une école de théâtre privée à Paris. L’homme de 35 ans était jugé, le 9 décembre 2024, devant le Tribunal correctionnel de Paris pour agressions sexuelles, harcèlements sexuels et comportements à connotation sexiste et sexuel imposés de façon répétée. Au même tribunal […] L’article Le procès du sexisme ordinaire est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Au_fil_des_luttes #Carousel_1 #Féminisme #Harcèlement_sexuel #justice #violences_sexistes_et_sexuelles

  • Le Mouvement politique féministe syrien : quand la voix des femmes s’élève du cœur de Damas

    Le « Mouvement politique féministe syrien » a tenu sa première conférence de presse à Damas le 8 janvier 2025. Pour la première fois, ses membres ont présenté leur projet politique et leur vision de l’avenir, avec la participation de femmes venues de toute la Syrie et des pays d’exil.

    Cette publication est également disponible en : English (Anglais) العربية (Arabe)

    https://medfeminiswiya.net/2025/01/13/le-mouvement-politique-feministe-syrien-quand-la-voix-des-femmes-sel

    #feminisme #syrie

  • La lente disparition des filles dans les filières scientifiques : « On ne veut pas, mais surtout on ne peut pas se passer de cette moitié de la population »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/01/14/la-lente-disparition-des-filles-dans-les-filieres-scientifiques-on-ne-veut-p

    La lente disparition des filles dans les filières scientifiques : « On ne veut pas, mais surtout on ne peut pas se passer de cette moitié de la population »

    Le système français peine à abattre les barrières à l’orientation des femmes vers les mathématiques et les sciences. Au point que les écoles d’ingénieurs, en bout de chaîne, commencent à fortement s’alarmer de l’insuffisance du vivier étudiant.

    #quelle_surprise #blanquet #patriarcat #sexisme #femmes #étudiantes #paywall

  • L’universitaire, les violeurs et les esthètes

    En septembre, l’universitaire Geneviève Sellier publiait une charge contre le sexisme systémique gangrénant le cinéma français. Les réactions virulentes contre le livre témoignent, au-delà du débat sur les rapports de genre à l’écran et derrière la caméra, de la profonde dépolitisation de la critique cinéma, réfugiée derrière le paravent de l’« esthétique ». (Manouk Borzakian)

    https://geographiesenmouvement.com/2025/01/15/luniversitaire-les-violeurs-et-les-esthetes

    #cinema #feminisme

  • Libye : la vidéo d’une Ethiopienne torturée rappelle le sort tragique des migrants
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/01/14/libye-la-video-d-une-ethiopienne-torturee-rappelle-le-sort-tragique-des-migr

    Libye : la vidéo d’une Ethiopienne torturée rappelle le sort tragique des migrants
    Par Nissim Gasteli (Tunis, correspondance)
    Naima Jamal, une Ethiopienne de 20 ans, a les mains liées, accrochées au-dessus de sa tête à une chaîne qui descend du plafond. Vêtue d’une longue robe, enturbannée d’une pièce d’étoffe, elle semble attendre son supplice. Ses bourreaux, invisibles sur les images, aspergent d’abord son visage d’eau, comme pour l’empêcher de respirer, avant de la battre à coups de bâton. Elle crie maintes fois sa douleur. Au bout de quarante-trois secondes, la vidéo s’interrompt alors que la séance de torture semble se poursuivre.
    Filmé dans une lugubre geôle du sud de la Libye, l’enregistrement, accompagné d’une photographie où l’on voit la jeune femme à genoux, ligotée et bâillonnée devant plusieurs dizaines d’hommes accroupis, têtes recroquevillées entre leurs jambes, a été envoyé à sa famille, restée en Ethiopie, dans le but d’obtenir une rançon contre sa libération. Les images, transmises ensuite à l’organisation de défense des droits des migrants Refugees in Libya, ont été diffusées par cette dernière, lundi 6 janvier, sur les réseaux sociaux.
    Elles ont suscité une vive consternation dans un contexte où le sort réservé aux migrants en Libye, arrêtés, détenus dans des conditions atroces, violentés, torturés, extorqués et parfois revendus entre trafiquants d’être humains, est progressivement tombé dans l’oubli. En 2017, un reportage de la chaîne américaine CNN révélant l’existence d’un marché aux migrants réduits en esclavage près de Tripoli avait pourtant suscité de vives condamnations internationales.
    « Telle est la réalité de la Libye aujourd’hui », a réagi David Yambio, le fondateur de Refugees in Libya, lui-même passé par les centres de détention libyens et aujourd’hui réfugié en Italie : « Ce n’est pas assez de qualifier de chaotique ou d’anarchique, ce serait trop gentil. La Libye est une machine construite pour réduire les corps noirs en poussière. Les ventes aux enchères d’aujourd’hui comportent les mêmes calculs froids que celles d’il y a des siècles : un homme réduit à la force de ses bras, une femme à la courbe de son dos, un enfant au potentiel de ses années. »
    « Crimes contre l’humanité »
    Selon les informations recueillies par Refugees in Libya auprès de sa famille, Naima Jamal, originaire de l’Oromia, une province éthiopienne en proie à des affrontements meurtriers entre milices communautaires, est arrivée dans la région de Koufra en mai 2024. Située dans le sud-est de la Libye, celle-ci est traversée par d’importantes routes transsahariennes reliant le Soudan et le Tchad à la Méditerranée. Depuis, « sa famille est soumise à d’énormes exigences de la part des trafiquants, dont les appels sont chargés de menaces et de cruauté, et dont les demandes de rançon augmentent au fil des semaines », explique l’organisation sur X, précisant que les ravisseurs réclament 6 000 dollars (environ 5 850 euros) pour sa libération.
    Le cas de la jeune femme, détenue avec une cinquantaine de personnes qui seraient aussi dans l’attente du paiement d’une rançon, est loin d’être isolé. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est l’un des points majeurs de transit pour les migrants en route vers l’Europe. En 2023, le rapport d’une mission d’enquête indépendante mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a conclu qu’« il y a des motifs raisonnables de croire que les migrants à travers la Libye sont victimes de crimes contre l’humanité et que des actes de meurtre, de disparition forcée, de torture, de réduction en esclavage, de violence sexuelle, de viol et d’autres actes inhumains sont commis dans le cadre de leur détention arbitraire ».
    « Les migrants sont souvent détenus par les trafiquants directement après leur entrée en Libye dans de ce qu’on pourrait qualifier de centres de torture ou de prisons de trafiquants », observe Jérôme Tubiana, conseiller de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) sur les questions de migration : « La pratique de la détention et de la torture contre rançon s’est systématisée depuis déjà une dizaine d’années. Entre 2016 et 2020, la plus grande partie de nos patients, surtout dans notre clinique de Beni Oualid [à 160 km au sud-est de Tripoli], étaient passés par ce système de torture contre rançon. »
    De nombreux migrants sont morts en détention à cause de la torture. En mars 2024, une fosse commune contenant le corps de 65 personnes identifiées comme des migrants par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a été découverte dans le sud-ouest de la Libye. En plus des trafiquants, les migrants sont soumis aux violences de nombreuses institutions étatiques, notamment lors de leur détention après les interceptions en mer conduites par les gardes-côtes libyens, financés et équipés par l’Union européenne. Là aussi, ils sont contraints de payer pour être libérés.
    « Il y a une pratique généralisée de la demande de paiement qui nuit à la survie des migrants », regrette Jérôme Tubiana, espérant, sans y croire réellement, que le cas de Naima Jamal « pourra provoquer des changements ».

    #Covid-19#migrant#migration#libye#OIM#ethiopie#femme#esclavage#traite#sante#santementale#violence#detentiion

  • À la racine de l’impunité des violences faites aux femmes : la culture du viol et le sexisme dans la magistrature

    Suite à la publication par le Syndicat de la Magistrature d’une enquête révélant le sexisme systémique régnant au sein de l’institution judiciaire et perpétré par des magistrat-es, un ensemble d’organisations et de personnalités demande aux Garde des sceaux de protéger les victimes et d’initier une enquête d’envergure visant à quantifier le niveau de sexisme dans la Justice. « Il en va de la confiance des femmes dans le respect de la loi et dans l’institution judiciaire ».

    Le décembre dernier le Syndicat de la Magistrature a publié une enquête qui jette un pavé dans la mare en révélant le sexisme systémique régnant au sein de l’institution judiciaire et perpétré par des magistrat-es, ceux et celles qui rendent justice au nom du peuple français.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/14/a-la-racine-de-limpunite-des-violences-faites-

    #feminisme #magistrature

  • Bretagne : deux prêtres suspendus pour leur « comportement » envers des femmes, une enquête préliminaire ouverte pour viols A.P.

    Les deux présumées victimes ont d’abord dénoncé les faits auprès de l’Église avant Noël. L’une d’elles a finalement porté plainte.

    Deux prêtres de la zone pastorale de Loudéac (Côtes-d’Armor) ont été suspendus de leur fonction ce samedi, a appris Le Figaro auprès du parquet de Saint-Brieuc, confirmant des informations du Courrier Indépendant. Peu avant les fêtes de fin d’année, deux femmes majeures « se sont manifestées auprès de l’Église pour se plaindre de leur comportement », a indiqué l’évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, Monseigneur Denis Moutel, dans un communiqué. Une enquête préliminaire a été ouverte « du chef de viols », précise de son côté le parquet. 
    . . . . .


    La suite : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/bretagne-deux-pretres-suspendus-pour-leur-comportement-envers-des-femmes-un

    #prêtres #femmes #église #église_catholique #sexe #abstinence #culture_du_viol #viol #viols #violences_sexuelles #misogynie #Loudéac #litanie

  • Bande dessinée : les femmes sortent de leur bulle. Une histoire mixte du 9ème art

    Qui sont les pionnières de la BD ? Quels sont les mécanismes d’invisibilisation qui excluent des créatrices du 9e art ? Comment sont-ils déjoués petit à petit ? Cet ouvrage décrypte les principales tendances qui se dessinent dans le secteur de la bande dessinée et revient sur le combat des créatrices pour la reconnaissance de leur travail. L’enjeu est de taille car la BD façonne les imaginaires collectifs au même titre que d’autres médias.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/13/bande-dessinee-les-femmes-sortent-de-leur-bull

    #feminisme #bd

  • A human being is more delicate than a flower and tougher than a rock

    RADA AKBAR:

    FATIMA WOJOHAT:

    This famous Afghan saying eloquently expresses a duality in human nature—our remarkable resilience in facing adversity, yet our vulnerability to spiritual and emotional wounds. It speaks to the strength we find in survival and the pain we endure in the process.

    I often heard this saying growing up, especially from my mother and the women in my family, whose lives truly reflected its meaning. Years of relentless war have taught every family the harsh realities of loss, displacement, fleeing from one conflict to another, forced to start from scratch, sometimes repeatedly. When the Taliban took over Afghanistan in August 2021, many Afghans had to flee, leaving behind homes, loved ones, dreams, and sometimes even their identities. Packing one’s boxes—putting dreams, hopes, and struggles in boxes smaller than before—requires immense resilience.

    For artists who had to flee, these losses expanded to include their art, incomplete art pieces, and even their ideas.

    Since the Taliban takeover, Afghan women have organized civic resistance. They have taught us creative ways to resist. Despite the egregious new laws and policies sexualizing and objectifying women’s voices, women continue to sing and recite poetry, both inside the country and throughout the diaspora.

    Women artists, much like the women protesters who marched with the slogan “bread, work, freedom,” play a vital role in shaping this grassroots movement. As we mark the 16 Days of Activism against Gender-based Violence, an annual global campaign ending on December 10, Human Rights Day, we honor Afghan women artists in exile who protest through their work, who voice their beliefs through the art they create with patience, creativity, and passion.

    Today, we are featuring #Rada_Akbar, a conceptual artist, and #Fatima_Wojohat, who creates art with chalk and digitally. Both artists, who create despite being uprooted from their homeland, have messages of hope for girls and women inside Afghanistan, whose lives may feel cut off from art and the creative world.

    https://www.hrw.org/feature/2024/12/11/human-being-more-delicate-flower-and-tougher-rock

    #afghanistan #femmes #art #art_et_politique #femmes_afghanes #dessins

    ping @reka

  • Les sociologues tunisiennes : des pionnières aux féministes

    La sociologie tunisienne a été marquée, depuis ses débuts, par la contribution significative des femmes, tant comme sujets d’étude que comme auteures. Cette discipline a connu deux vagues de sociologues femmes. Tout d’abord, les pionnières des années 1960 et 1970, dont les contributions académiques et l’héritage ont, dans un second temps, influencé l’inscription de la sociologie pratiquée par les femmes dans le féminisme.

    https://medfeminiswiya.net/2025/01/10/les-sociologues-tunisiennes-des-pionnieres-aux-feministes

    #feminisme #tunisie

  • Les pratiques d’avortement 50 ans après la loi Veil

    Après le vote de la loi Veil, qui a dépénalisé l’avortement le 17 janvier 1975, le cadre a progressivement été assoupli avec l’allongement du délai légal, la diffusion de la méthode médicamenteuse et la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer cet acte. Quelle est la fréquence des IVG aujourd’hui en France et quelles sont les méthodes utilisées ? Existe-t-il des différences d’un département à l’autre ?
    https://theconversation.com/les-pratiques-davortement-50-ans-apres-la-loi-veil-246285

    -
    1975- 2025 La loi sur l’avortement a 50 ans.
    Récit d’une conquête historique par celles (et ceux) qui l’ont gagnée.

    Je désire participer à l’événement du 17 janvier à 20 heures à l’Auditorium de la MGEN à Paris organisé par le Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident. »

    Pour s’inscrire, c’est ici :
    https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScADJuziaLNmcj9jQKtY4wSdYD8aNfCMuq_zGAH4XioePe1fA/viewform?usp=header

    #feminisme #avortement

  • L’avortement 50 ans après la loi Veil : un recours et des méthodes qui varient sur le territoire

    Le 29 novembre 1974, la dépénalisation de l’avortement était votée par l’Assemblée Nationale, c’était la première étape du processus menant à la loi Veil encadrant les interruptions volontaires de ­grossesse. Les auteures reviennent sur les évolutions depuis ce tournant historique et dressent un bilan, 50 ans après, des conditions d’accès et des nouvelles pratiques de l’avortement, y compris pour motif médical, sur le territoire français.
    https://shs.cairn.info/revue-population-et-societes-2024-10-page-1

    #feminisme #avortement

  • Vers un retour à la garde « parentale » pour les jeunes enfants ?

    Le gouvernement a annoncé à plusieurs reprises vouloir lancer un nouveau congé de naissance. L’hypothèse à l’étude est l’introduction d’un congé de trois mois pour chaque parent, rémunéré à 50% de son salaire et plafonné à 1 900 euros, mesure rejetée par les syndicats et les associations féministes qui dénoncent sa durée très courte et son faible montant d’allocation.

    La question de l’accueil des jeunes enfants, en lien avec la difficile articulation entre vie professionnelle et familiale pour de nombreux parents et singulièrement pour les femmes, reste complexe : on sait que les modes d’accueil actuels sont insuffisants, que le congé parental réformé en 2014 est à bout de souffle…

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/11/vers-un-retour-a-la-garde-parentale-pour-les-j

    #feminisme #enfant