• Votre vieux monde ? Dans nos syndicats, on n’en veut pas non plus !

    Resyfem salue la décision du 18 décembre 2023 rendue par le Tribunal correctionnel de Brest condamnant Marc Hébert pour harcèlement sexuel aggravé, par personne abusant de l’autorité que lui confère ses fonctions : c’est une victoire pour les victimes qui ont dû se battre seules face à une procédure très dure pendant 3 ans, sans soutien de leur syndicat.

    Resyfem salue la décision du 18 décembre 2023 rendue par le Tribunal correctionnel de Brest condamnant Marc Hébert pour harcèlement sexuel aggravé, par personne abusant de l’autorité que lui confère ses fonctions

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/22/votre-vieux-monde-dans-nos-syndicats-on-nen-ve

    #féminisme #violence #syndicat

    • Elles ont également dû faire face [au sein de FO] à une défense caractéristique des agresseurs sexuels dans un cadre militant ou politique : elles ont été taxées de menteuses, à la tête d’une « cabale syndicale » (la théorie du complot est quasiment une constante quand les victimes sont plusieurs) ; une d’entre elles a même été qualifiée de « lesbienne militante partisane de l’émasculation des mâles » ! [source : Résyfem – Réseau de Syndicalistes Féministes]

      #VSS #syndicalisme

  • À propos de L’arcane de la reproduction
    https://www.revue-ouvrage.org/recension-arcane

    Fortunati s’appuie et approfondit la thèse développée par Mariarosa Dalla Costa (sociologue, fondatrice de Lotta Femminista) qui, dans son essai Les femmes et la subversion sociale, publié en 1972, soutient que le travail de reproduction est une forme spécifique de production capitaliste consistant à produire et à reproduire la marchandise force de travail. L’Arcane de la reproduction est mu par le projet de systématiser cette thèse tout en analysant les « rapports réels » que le capital entretient « en secret » avec le travail de reproduction. Fortunati s’appuie et approfondit la thèse développée par Mariarosa Dalla Costa (sociologue, fondatrice de Lotta Femminista) qui, dans son essai Les femmes et la subversion sociale, publié en 1972, soutient que le travail de reproduction est une forme spécifique de production capitaliste consistant à produire et à reproduire la marchandise force de travail. L’Arcane de la reproduction est mu par le projet de systématiser cette thèse tout en analysant les « rapports réels » que le capital entretient « en secret » avec le travail de reproduction.

    Afin de dé-fétichiser le processus de reproduction, considéré comme un domaine appartenant à « la vie privée », Fortunati procède à une analyse systématique de la théorie de la valeur développée par Karl Marx. Celle-ci se centre exclusivement sur la sphère de la production, ce qui, selon Fortunati, ne permet pas de comprendre l’ensemble du cycle de la production capitaliste qui est caractérisé par l’exploitation du travail productif, mais aussi reproductif. À partir du travail domestique (non rémunéré) et de la prostitution, Fortunati propose donc une analyse systématique sur la reproduction. Pour ce faire, elle applique au processus de reproduction les catégories développées par Marx pour analyser le processus de production et explore les convergences et les divergences entre ces deux processus.

    L’Arcane de la reproduction repose également sur la thèse opéraïste (formulée en 1966 par Mario Tronti dans Ouvriers et capital) selon laquelle les transformations du capital sont le résultat, ou plutôt la réponse, aux luttes. Ainsi, pour comprendre les transformations, Fortunati relate tout au long de l’ouvrage des luttes et des rébellions souvent souterraines et non concertées (comme la diminution de la natalité), mais qui font preuve d’un refus des femmes au travail de #reproduction.

    #féminisme #communisme #opéraïsme #livres #édition

  • Tribune de l’Observatoire de la liberté de création « Quand des femmes prennent la parole pour dénoncer Depardieu, ce n’est pas l’art qu’elles attaquent, c’est un homme »

    A l’occasion des Biennales internationales du spectacle qui se tiennent à Nantes depuis le 17 janvier, les membres de l’Observatoire de la liberté de création (OLC) – qui vient de se constituer en association – rappellent que la liberté artistique peut et doit s’articuler avec le respect de l’égalité et la lutte contre toute forme de violence.

    Fin décembre 2023, le Figaro publie une tribune pour soutenir Gérard Depardieu. Rappelons ce qui la motive (que cette tribune désigne comme un « lynchage ») : l’acteur fait l’objet de diverses accusations et plaintes pour viols et agressions sexuelle et il est mis en examen dans le cadre de la procédure engagée par la comédienne Charlotte Arnould depuis le 16 décembre 2020. En avril 2023, Médiapart révèle le témoignage de 13 femmes qui accusent Gérard Depardieu de gestes ou propos obscènes lors des tournages de onze films entre 2004 et 2022. En juillet 2023, une autre femme dénonce une agression sexuelle sur un tournage en 2015. Le 10 septembre 2023, l’actrice Hélène Darras dépose une plainte pour agression sexuelle à l’encontre de Gérard Depardieu. Elle l’accuse de l’avoir « pelotée » en 2007 sur un tournage de film. Le 19 décembre enfin, une journaliste espagnole se plaint d’une agression sexuelle en 1995 alors qu’elle venait interviewer le comédien.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/20/tribune-de-lobservatoire-de-la-liberte-de-crea

    #feminisme #violence #cinema

  • Action de visibilité : 1er féminicide de l’année

    Québec, 11 janvier 2024 – Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une action de visibilité suite à l’annonce du premier féminicide de l’année 2024.

    Chloé Lauzon-Rivard a été tuée par son conjoint le 5 janvier à Granby. L’action, qui a réuni plusieurs militantes au coin des rues Cartier et René-Lévesque sur l’heure du midi, visait à briser le silence, exprimer notre colère, visibiliser les féminicides et exiger du gouvernement de faire de la lutte aux violences faites aux femmes et aux enfants une priorité.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/19/action-de-visibilite-1er-feminicide-de-lannee

    #féminisme #féminicide #quebec

  • Violence psychologique, coercition et menaces quotidiennes

    « Dans le magazine papier, vous avez le contexte. Vous avez les articles qui suivent, ceux qui précèdent ; dans le même coup d’oeil, les images, les légendes, les encadrés, les accroches, les exergues. Pour réagir, il faut avoir accès au magazine, en avoir tourné les pages, le cerveau a peut-être été accroché par des informations inattendues. Il faut aller chercher l’adresse de la rédaction, rédiger un texte… ».
    Sabine Panet dans son édito – Pour des cliques sans claques – parle, entre autres, des articles et du papier, des réseaux dits « sociaux », du ciblage publicitaire, du harcèlement « via » Internet, de l’importance des mots, « Nous préférons être conscientes de leurs mécanismes plutôt que de les subir »…

    sur : Axelle 256 janvier-février 2024. Dossier : Femmes à l’ère des réseaux sociaux

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/16/violence-psychologique-coercition-et-menaces-q

    #féminisme

  • Déclaration de la 6e Assemblée des femmes de La Via Campesina

    30 ans de luttes collectives pour la justice, la paix, la vie et la dignité !

    (Bogota, 2 décembre 2023) Au cours de ces trois décennies d’organisation, de lutte et de mobilisation de La Via Campesina, les femmes autochtones, paysannes, noires, sans terre, migrantes, pêcheuses, bergères, saisonnières et salariées agricoles ont joué un rôle fondamental. Elles ont mis en œuvre des stratégies politiques et organisationnelles garantissant la vie, l’avenir de l’humanité et de notre planète. Elles luttent quotidiennement pour la défense de la Terre mère, la Souveraineté Alimentaire et une alimentation saine dans les campagnes et les villes. Elles s’opposent au pillage, à la dévastation, à la mort et à l’oppression causés par le capitalisme et l’agrobusiness dans nos territoires.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/15/declaration-de-la-6e-assemblee-des-femmes-de-l

    #international #féminisme

  • Les féminicides ont-ils vraiment baissé de 20 % en 2023 ?

    Le 2 janvier, le garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti a affirmé au Figaro que le nombre de #meurtres de #femmes par leur conjoint ou ex-conjoint était en baisse en 2023, et atteignait 94, contre 118 en 2022, soit une diminution de 20 %.

    « Nous savons que lutter contre ce fléau prend du temps (…). Mais l’engagement de la justice française pour endiguer les féminicides porte tout de même ses premiers fruits », a-t-il commenté. Ces chiffres ont rapidement été contestés par plusieurs associations et collectifs féministes. Qu’en est-il ?

    Premier sujet d’étonnement : en évoquant les 118 féminicides de 2022, le #garde_des_Sceaux fait référence aux chiffres de la #Délégation_aux_victimes (#DAV) du #ministère_de_l’Intérieur, « l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple », publiée chaque année depuis 2006. Or pour l’année 2023, la DAV n’a publié aucun chiffre et indique qu’aucun bilan provisoire ne sera disponible avant le 31 janvier 2024.

    Le chiffre avancé par Eric Dupont-Moretti correspond, selon Franceinfo, aux remontées des parquets, et pourrait être corrigé ultérieurement, même si ce sera vraisemblablement à la marge. Reste une question : pourquoi le garde des Sceaux ouvre-t-il l’année en communiquant sur le sujet au mépris du calendrier retenu par le ministère de l’Intérieur ?

    Des écarts avec les associations féministes

    Deuxième sujet d’étonnement : les associations et collectifs féministes qui ont contribué depuis plusieurs années à mettre le sujet des féminicides sur le devant de la scène obtiennent des chiffres plus élevés, à partir de la veille qu’elles font de la presse nationale et de la presse quotidienne régionale.

    Le #collectif_des_féminicides par compagnon ou ex, qui mène ce travail depuis 2016, en est ainsi à 102 féminicides conjugaux en 2023 et souligne que plusieurs enquêtes pour mort suspecte sont toujours en cours. De son côté, l’#Inter-Orga_Féminicides (#IOF), constituée en 2021, recense 134 féminicides en 2023, dont 72 % conjugaux, soit 97.

    Précisons que les écarts entre les chiffres associatifs sont aisés à expliquer : le travail est entièrement réalisé par des bénévoles et repose sur les articles de presse. Il peut donc y avoir des « trous dans la raquette ».

    A l’inverse, les chiffres du ministère de l’Intérieur reposent sur les déclarations des causes d’#homicides par les services de police et de gendarmerie, complétées par une vérification auprès des parquets afin de préciser la qualification pénale. Sachant que le #droit français ne reconnaît pas la notion de féminicide – le #meurtre d’une femme en raison de son #genre –, mais distingue le meurtre, l’#assassinat (meurtre avec préméditation) et les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    Une #définition institutionnelle trop restreinte

    Si les chiffres avancés par le ministre font réagir, c’est aussi que la définition du féminicide retenue par les institutions françaises est très restreinte : elle ne tient compte que des #féminicides_conjugaux et laisse de côté d’autres féminicides, les meurtres de mères par leurs fils, celui de femmes par des collègues ou un inconnu, ou encore les meurtres par des clients ou d’autres personnes sur des femmes exerçant le travail du sexe.

    Si la notion de féminicide fait l’objet de discussions dans les milieux féministes depuis de longues années, c’est avec la publication en 1992 du livre des chercheuses Diana Russel et Jill Radford Femicide : the politics of women killing qu’il gagne en popularité, rappelle la journaliste Laurène Daycard dans Nos Absentes. A l’origine des féminicides (Seuil, 2023).

    Les institutions internationales retiennent elles aussi une définition plus large que celle de la France. Les #Nations_unies distinguent depuis 2012 les #féminicides_intimes, commis par des proches, qu’ils soient conjoints ou parents de la victime, des #féminicides_non_intimes, ceux commis contre les professions stigmatisées comme la #prostitution, et les #féminicides_sexuels_systémiques où il n’y a pas de lien préalable entre la victime et son meurtrier, comme les massacres de femmes parce qu’elles sont des femmes.

    D’autres typologies sont possibles. En Espagne, comme le rapporte Le Monde, cinq types de féminicides sont comptabilisés : conjugaux, familiaux, sociaux (exécuté par un inconnu, un collègue de travail, un ami), sexuels (lié à la violence ou à l’exploitation sexuelle ainsi qu’au travail du sexe, mariage forcé ou mutilation génitale), et enfin, les féminicides par procuration, soit l’assassinat d’une personne (proches, enfants) pour nuire à une femme.

    En France, si le #collectif_Féminicides_par_compagnon_ou_ex recense les féminicides conjugaux, l’Inter-Orga Féminicides retient une définition plus extensive. Elle distingue les féminicides conjugaux, familiaux (commis par un enfant ou un parent) et sociaux.

    Au-delà des féminicides ?

    Au-delà de la définition même du féminicide, d’autres phénomènes s’inscrivent dans le continuum des #violences_de_genre qui structurent encore les sociétés contemporaines et doivent être a minima pris en compte.

    C’est le cas des #suicides_forcés, reconnus dans le Code pénal depuis 2020, et définis comme des suicides ou tentatives de suicides provoquées à la suite de #harcèlement dans le cadre de #violences_conjugales.

    Certains plaident pour leur intégration dans la définition du féminicide. En 2022, les services du ministère de l’Intérieur en ont recensé 759, presque exclusivement des femmes. Cela correspond à une multiplication par 3,3 depuis 2020, qui dit aussi une meilleure appréhension du phénomène.

    A cela s’ajoutent les #tentatives_de_féminicides, qui, si elles n’aboutissent pas à la mort de la victime, ont pourtant des conséquences destructrices. Le ministère de l’Intérieur recense ainsi 366 tentatives d’homicides au sein du couple en 2022, dont 267 contre des femmes. Cela, sans compter les infanticides commis dans le cadre de violences conjugales, ou les traumatismes d’enfants survivants d’un féminicide. Bref, pas de quoi pavoiser.

    https://www.alternatives-economiques.fr/feminicides-ont-vraiment-baisse-de-20-2023/00109303
    #féminicides #statistiques #chiffres #France #typologie

    ping @_kg_

  • L’autre #tradition - Ce que les musiques traditionnelles doivent aux femmes


    #1 Revivalisme : héritages et découvertes (55’)

    Avec
    Camille Lainé, Marthe Tourret, Noëllie Nioulou, Emmanuelle Bouthillier, Caroline Dufau, Maider Martineau, Sandra Richard, Marine Lavigne, Lila Fraysse, Françoise Etay, Aline Dumont, Manon Pibarot, Perrine Lagrue, Sterenn Diridollou, Elodie Ortega, Maud Herrera, Pauline Willerval, Perrine Bourel, Meriem Koufi, Maura Guerrera, Valérie Imbert.

    Et les éclairages de Joëlle Vellet, chercheuse en danse spécialiste de la bourrée ; Morgane Montagnat, géographe des pratiques culturelles et Françoise Etay enseignante et ethnomusicologue en Limousin.

    Et les musiques de Thérèse, Les Poufs à cordes, L’Abrasive, Choc Gazl, Spartenza, Pauline
    Willerval, Maud Herrera et pour le générique Louise Reicher, Emmanuelle Bouthillier, les Violoneuses, les filles de Illighadad et la participation exceptionnelle d’Elisa Trebouville.

    Et les voix de Maxence Camelin, Antoine de Peyret, Jean-Bernard Louis, Henri Maquet, Gabriel
    Moulin et Anaïs Vaillant.

    –—

    Chapitres :

    #1 Grandir avec les musiques traditionnelles / les Brayauds

    Avec les musiciennes Camille Lainé, Marthe Tourret et Noëllie Nioulou (Massif Central) et Joëlle Vellet, chercheuse en danse.

    #2 Grandir avec les musiques traditionnelles / monde associatif

    Avec les musiciennes Emmanuelle Bouthillier (Bretagne et Québec), Caroline Dufau (Soule), Maider Martineau (Pays Basque) et Morgane Montagnat, géographe des pratiques culturelles.

    #3 Grandir avec les musiques traditionnelles / musique de la langue

    Avec Sandra Richard (la Réunion), Marine Lavigne (Bretagne) et Lila Fraysse (Occitanie) et Françoise Etay, ethnomusicologue.

    #4 Découvrir les musiques traditionnelles / rencontre du #bal

    Avec Aline Dumont (musicienne - Morvan), Manon Pibarot (organisatrice de bals sauvages et du festival Winterlut - Strasbourg), Perrine Lagrue (programmatrice et directrice de la Grande Boutique - Langonnet), Sterenn Diridollou (chanteuse - Côtes d’Armor) et Elodie Ortega (productrice et graphiste de la Compagnie La Novia – Haute-Loire).

    #5 Découvrir les musiques traditionnelles / basculements et immersions choisies
    Avec les musiciennes Maud Herrera, Pauline Willerval, Perrine Bourrel.

    #6 Découvrir les musiques traditionnelles / basculements et immersions choisies
    Avec les musiciennes Meryem Koufi, Maura Guerrera et Valérie Imbert.

    #7 Découvrir les musiques traditionnelles / basculements et immersions choisies
    Avec Perrine Bourrel, Maud Herrera, Valérie Imbert, Marthe Tourret, Emmanuelle
    Bouthillier

    #8 Des musiques populaires et inclusives ?

    Conclusion du premier épisode avec Morgane Montagnat et extrait de l’article « George, Michèle, Catherine et les autres : le « revival » du côté du genre » de François Gasnault in Musique • Images • Instruments Revue française d’organologie et d’iconographie musicale, n°16, Itinérances musicales romantiques, CNRS Editions, Paris, 2016, pp. 184-195.

    https://podcast.ausha.co/contretemps-les-podcasts-de-la-famdt/l-autre-tradition-1-revivalisme-heritages-et-decouvertes

    #audio #podcast #femmes #musique #musique_traditionnelle #musique_populaire

  • Pourquoi la vie sexuelle des femmes est-elle meilleure sous le socialisme ?
    https://labrique.net/index.php/thematiques/feminismes/1291-pourquoi-la-vie-sexuelle-des-femmes-est-elle-meilleure-sous-le-social

    Derrière ce titre un poil racoleur se cache une étude très sérieuse de l’universitaire Kristen Ghodsee sur le féminisme des anciens pays de l’Est. Le raisonnement qui fait passer de l’économie à l’orgasme est simple : la volonté des pays du bloc de l’Est d’enrôler les femmes dans la force de travail, couplée aux luttes des féministes communistes, ont permis la création d’une série de dispositifs favorisant l’indépendance économique des femmes. Celle-ci rend possible une plus grande égalité dans les couples (hétérosexuels), ce qui a des répercussions directes sur l’intimité : être moins préoccupée par sa survie quotidienne, moins accaparée par le travail domestique, moins dépendante de son mari, rend plus disponible pour la (...)

    #En_vedette #Féminismes

    • Why Women Have Better Sex Under Socialism And Other. Arguments for Economic Independence

      A spirited, deeply researched exploration of why capitalism is bad for women and how, when done right, socialism leads to economic independence, better labor conditions, better work-life balance and, yes, even better sex.

      In a witty, irreverent op-ed piece that went viral, Kristen Ghodsee argued that women had better sex under socialism. The response was tremendous — clearly she articulated something many women had sensed for years: the problem is with capitalism, not with us.

      Ghodsee, an acclaimed ethnographer and professor of Russian and East European Studies, spent years researching what happened to women in countries that transitioned from state socialism to capitalism. She argues here that unregulated capitalism disproportionately harms women, and that we should learn from the past. By rejecting the bad and salvaging the good, we can adapt some socialist ideas to the 21st century and improve our lives.

      She tackles all aspects of a woman’s life – work, parenting, sex and relationships, citizenship, and leadership. In a chapter called “Women: Like Men, But Cheaper,” she talks about women in the workplace, discussing everything from the wage gap to harassment and discrimination. In “What To Expect When You’re Expecting Exploitation,” she addresses motherhood and how “having it all” is impossible under capitalism.

      Women are standing up for themselves like never before, from the increase in the number of women running for office to the women’s march to the long-overdue public outcry against sexual harassment. Interest in socialism is also on the rise — whether it’s the popularity of Bernie Sanders or the skyrocketing membership numbers of the Democratic Socialists of America. It’s become increasingly clear to women that capitalism isn’t working for us, and Ghodsee is the informed, lively guide who can show us the way forward.

      https://www.hachettebookgroup.com/titles/kristen-r-ghodsee/why-women-have-better-sex-under-socialism/9781568588896

      #livre #indépendance_économique #capitalisme

  • « Ce n’était pas à moi de partir » - Brochure
    https://ricochets.cc/Ce-n-etait-pas-a-moi-de-partir-Brochure-7264.html

    Ça parle du moment où j’ai quitté la lutte antinucléaire à Bure en novembre 2021 et pourquoi j’ai dû le faire. Comment j’ai réussi à me sauver d’une relation d’emprise avec une personne qui participe à cette lutte et se dit « allié ». Ça raconte ce que peuvent être les violences conjugales psychologiques dans le cas un peu particulier de relation amoureuse dans le milieu militant. Où l’on prétend à l’amour libre et à la remise en question de schémas normés. Pourquoi je n’ai d’abord pas réussi à partir et comment j’ai dû disparaître des espaces militants pour m’en sortir et me réparer. #Les_Articles

    / #Féminisme

  • Gardez votre vieux monde, nous en voulons un sans violence sexiste et sexuelles ! Appel à des rassemblements partout le 11 janvier 2024

    Nous sommes féministes. Nous sommes de celles qui reçoivent les paroles des victimes chaque jour, de celles qui ne veulent plus compter les viols, les incestes, les féminicides, les agressions sexuelles et sexistes, de celles qui ne cessent de prôner la transformation de nos politiques publiques pour en finir avec toutes les violences faites aux femmes, aux enfants et aux minorités de genre.

    Nous dénonçons, nous agissons, nous luttons sans relâche contre ce fléau. Nous écoutons les paroles des victimes. Leurs drames ne sont pas des fictions. Nous sommes solidaires et déterminées face à cette réalité qui touche toutes les femmes, qu’elles soient célèbres ou non. Nous sommes fières de chacune d’entre nous, de celles qui parlent et de celles qui ne peuvent pas. Dans ce monde qui laisse les victimes dernières de cordée sans justice, nous croyons à la présomption de sincérité.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/10/gardez-votre-vieux-monde-nous-en-voulons-un-sa

    #feminisme

  • Le « backlash » gouvernemental dans la lutte contre les violences intrafamiliales

    Après « Briser le silence », voici venu le temps de « Briser l’espoir ». Alors que la responsabilité qui nous incombe est de faire preuve de lucidité pour réformer un système générateur de violences inacceptables ; alors que le gouvernement avait commencé à ouvrir un œil sur ce système ; ce dernier a clairement décidé de faire machine arrière.

    La campagne de Charlotte Caubel, qui exhorte les victimes à « briser le silence », place une fois de plus la responsabilité du côté des victimes – comme si c’était à elles d’agir – plutôt que de s’attaquer à la société des adultes, et de pointer la responsabilité de ceux à qui revient le devoir de protéger. Reconnaître la responsabilité des adultes, regarder en face les problèmes de notre société, les nommer : c’est ce qu’a fait le juge Edouard Durand. Il a été remercié et brutalement évincé de la CIIVISE le lundi 11 décembre 2023, après trois années de dévouement absolu pour les victimes d’inceste. Son éviction – largement condamnée par le monde associatif et par les membres de la Ciivise eux-mêmes, dont 11 ont déjà démissionné [1] – est l’arbre qui cache une forêt des plus inquiétantes.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/09/le-backlash-gouvernemental-dans-la-lutte-contr

    #féminisme #violence

  • La route est longue, mais je lâche rien.
    https://infokiosques.net/spip.php?article2064

    Témoignage d’un parcours de soin post-traumatique, ou comment la culture du viol et le tabou entravent les victimes en quête de #Résilience. Le texte qui va suivre est la postface du roman autobiographique Pente raide, disponible aux éditions Ici-bas, et dont voici la 4e de couverture : « Je voudrais parler de tous les viols, je voudrais que ce récit, comme d’autres qui ont fait émerger en moi le désir, le courage et la force de raconter, te donne aussi la force à toi, lectrice ou lecteur à qui c’est arrivé hier, à qui c’est arrivé enfant, de raconter à ton tour, pour que se fissure de plus en plus le mur de ce tabou. » R

    / Les Mallettes (Grenoble), #Violences_patriarcales,_autodéfense_féministe, Féminisme, (questions de) (...)

    #Les_Mallettes_Grenoble_ #Féminisme,_questions_de_genre
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/la_route_est_longue_pente_raide-28pa5-avril2023-pageparpage.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/la_route_est_longue_pente_raide-14pa4-avril2023-cahier.pdf

  • Continuer, sans cesse

    Nous [la rédaction de T&S] avons demandé à un certain nombre de femmes de nous dire, aussi brièvement que possible, ce que le féminisme radical signifiait pour elles, et de citer cinq livres « les classiques » – soit des titres qu’elles considéraient comme des lectures essentielles naguère et aujourd’hui, soit des titres qui avaient joué un rôle important dans le développement de leur engagement politique. Voici les réponses qu’elles nous ont adressées.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/08/continuer-sans-cesse

    #féminisme

  • Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes : un regards critique sur les résultats

    Montréal, le 14 décembre 2023 – Aujourd’hui, plusieurs associations provinciales et chercheures universitaires oeuvrant en matière de violences envers les femmes, émettent des réserves quant aux résultats de la première édition de l’Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes menée en 2021-2022. Alors que l’importance de dresser un portrait en vue de mieux comprendre la violence conjugale [1] est indéniable, nous remettons en question la capacité de cette enquête à saisir pleinement sa complexité.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/07/enquete-quebecoise-sur-la-violence-commise-par

    #feminisme #violence #québec

  • Cancel ce sexe que je ne saurais voir

    Il y a quelques semaines de cela, un épisode peu ordinaire a marqué le congrès annuel de l’AAA (Association Américaine d’Anthropologie). L’une de sessions de cet événement scientifique a en effet été déprogrammée par les organisateurs. Mais davantage que le fait lui-même, ce sont les raisons qui ont conduit à cette déprogrammation qui interpellent. Dans un premier temps, j’avais envisagé de rédiger un billet relativement détaillé sur les arguments des uns et des autres. Faute de temps, je me contenterai de donner la traduction de quatre des documents publics qui ont marqué les échanges.

    Faut-il préciser que jusqu’à plus ample information, le premier mouvement de ma solidarité la conduit vers les initiateurs de la session déprogrammée ? Et sans connaître tous les détails de l’affaire, cet épisode me semble significatif d’une sorte de maladie auto-immune des sciences humaines qui, aveugles à l’organisation sociale et à sa critique, se consument dans une radicalité factice à propos d’identités et de ressentis.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/07/cancel-ce-sexe-que-je-ne-saurais-voir

    #féminisme

  • #Chowra_Makaremi : « Le #viol devient le paradigme de la loi du plus fort dans les #relations_internationales »

    En #Ukraine, Poutine revendique de faire la guerre au nom du genre. En #Iran, le régime réprime implacablement la révolution féministe. Dans d’autres pays, des populistes virilistes prennent le pouvoir. Une réalité que décrypte l’anthropologue Chowra Makaremi.

    IranIran, Afghanistan, invasion russe en Ukraine, mais aussi les discours des anciens présidents Donald Trump ou Jair Bolsonaro ou du chef de l’État turc, Recep Tayyip Erdogan : tous ont en commun de s’en prendre aux #femmes, comme l’explique l’anthropologue Chowra Makaremi.

    L’autrice de Femme ! Vie ! Liberté ! Échos du soulèvement en Iran (La Découverte, 2023) fait partie des chercheuses sollicitées par Mediapart pour #MeToo, le combat continue, l’ouvrage collectif publié récemment aux éditions du Seuil et consacré à la révolution féministe qui agite le monde depuis l’automne 2017 et le lancement du fameux mot-clé sur les réseaux sociaux. Depuis, toutes les sociétés ont été traversées de débats, de controverses et de prises de conscience nouvelles. Entretien.

    Mediapart : « Que ça te plaise ou non, ma jolie, il va falloir supporter. » Cette phrase a été prononcée le 7 février 2022 par le président russe, #Vladimir_Poutine, devant Emmanuel Macron. Elle était adressée à l’Ukraine et à son président, Volodymyr Zelensky, qui venait de critiquer les accords de Minsk, signés en 2015 pour mettre fin à la guerre dans le Donbass. Quelle lecture en faites-vous ?

    Chowra Makaremi : Le viol devient le paradigme de la #loi_du_plus_fort dans les relations internationales. La philosophe #Simone_Weil souligne dans un texte combien la #guerre relève de la logique du viol, puisque sa matrice est la #force qui, plus que de tuer, a le pouvoir de changer l’être humain en « une #chose » : « Il est vivant, il a une âme ; il est pourtant une chose. [L’âme] n’est pas faite pour habiter une chose ; quand elle y est contrainte, il n’est plus rien en elle qui ne souffre violence », écrit-elle.

    Cette comptine vulgaire de malfrats que cite #Poutine dit la culture criminelle qui imprègne sa politique. Elle me fait penser à ce que l’anthropologue Veena Das nomme la dimension voyou de la souveraineté étatique : la #truanderie comme n’étant pas seulement un débordement illégitime du pouvoir mais, historiquement, une composante de la #souveraineté, une de ses modalités.

    On le voit avec le pouvoir de Poutine mais aussi avec ceux de #Narendra_Modi en #Inde (dont parle Veena Das), de #Donald_Trump aux #États-Unis, de #Jair_Bolsonaro au #Brésil, de #Recep_Tayyip_Erdogan en #Turquie. Quand Poutine a dit sa comptine, personne n’a quitté la salle, ni Emmanuel Macron ni la presse, qui a cherché, au contraire, à faire parler la symbolique de cette « remarque ». Tout le réseau de sens et de connexions qui permet à cette cruelle boutade de tenir lieu de discours guerrier intuitivement compréhensible et audible montre que le type d’#outrage dont elle relève est une #transgression qui appartient, à la marge, à l’#ordre.

    On parle de la #masculinité_hégémonique au pouvoir avec Poutine, mais elle fait écho à celle de nombreux autres chefs d’État que vous venez de citer. Quelles sont les correspondances entre leurs conceptions de domination ?

    Il n’y a pas, d’un côté, les théocraties comme l’Iran et l’Afghanistan, et, de l’autre, les populismes virilistes de Trump, Erdogan, Bolsonaro, qui s’appuient sur des « #paniques_morales » créées par la remise en cause des rôles traditionnels de #genre, pour s’adresser à un électorat dans l’insécurité. Bolsonaro, très lié à l’armée et à l’Église, s’est appuyé sur je ne sais combien de prêcheurs pour mener sa campagne. Dimension religieuse que l’on retrouve chez Poutine, Modi, Erdogan.

    La #religion est un des éléments fondamentaux d’un #pouvoir_patriarcal très sensible à ce qui peut remettre en question sa #légitimité_symbolique, sa #domination_idéologique, et dont la #puissance est de ne pas paraître comme une #idéologie justement. Cette bataille est menée partout. Il y a un même nerf.

    Quand l’anthropologue Dorothée Dussy parle de l’inceste et de sa « fonction sociale » de reproduction de la domination patriarcale, son analyse est inaudible pour beaucoup. C’est ainsi que fonctionne l’#hégémonie : elle est sans pitié, sans tolérance pour ce qui peut en menacer les ressorts – et du même coup, en cartographier le pouvoir en indiquant que c’est là que se situent les boulons puisque, précisément, la puissance de l’hégémonie est dans l’invisibilité de ses boulons.

    Si on prend le #droit_de_disposer_de_son_corps, en Occident, il s’articule autour de la question de la #santé_contraceptive et du #droit_à_l’avortement et dans les mondes musulmans, autour de la question du #voile. De façon troublante, une chose est commune aux deux situations : c’est le viol comme la vérité des rapports entre genres qui organise et justifie la #contrainte sur les femmes à travers leur #corps.

    En Occident, le viol est le cas limite qui encadre juridiquement et oriente les discussions morales sur l’#avortement. Dans les sociétés musulmanes, la protection des femmes – et de leur famille, dont elles sont censées porter l’honneur – contre l’#agression_masculine est la justification principale pour l’obligation du voile. Il y a de part et d’autre, toujours, cet impensé du #désir_masculin_prédateur : un état de nature des rapports entre genres.

    C’est ce qu’assènent tous les romans de Michel Houellebecq et la plupart des écrits du grand Léon Tolstoï… « L’homme est un loup pour l’homme, et surtout pour la femme », dit un personnage du film Dirty Dancing. Cette population définie par ces rapports et ces #pulsions, il s’agit de la gouverner à travers l’#ordre_patriarcal, dont la domination est posée dès lors comme protectrice.

    L’Iran et l’#Afghanistan figurent parmi les pays les plus répressifs à l’encontre des femmes, les régimes au pouvoir y menant un « #apartheid_de_genre ». Concernant l’Afghanistan, l’ONU parle même de « #crime_contre_l’humanité fondé sur la #persécution_de_genre ». Êtes-vous d’accord avec cette qualification ?

    Parler pour la persécution de genre en Afghanistan de « crime contre l’humanité » me semble une avancée nécessaire car elle mobilise les armes du #droit pour désigner les #violences_de_masse faites aux femmes et résister contre, collectivement et transnationalement.

    Mais il me paraît tout aussi important de libérer la pensée autour de la #ségrégation_de_genre. À la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan, au #Baloutchistan, après la mort de Jina Mahsa Amini en septembre 2022, les femmes sont sorties dans la rue au cri de « Femme, vie, liberté », « Avec ou sans le voile, on va vers la révolution ». Dans cette région, leur place dans l’espace public n’est pas un acquis – alors qu’il l’est à Téhéran – et elles se trouvent au croisement de plusieurs dominations de genre : celle d’un patriarcat traditionnel, lui-même dominé par la puissance étatique centrale, iranienne, chiite.

    Or, en participant au soulèvement révolutionnaire qui traversait le pays, elles ont également renégocié leur place à l’intérieur de ces #dominations_croisées, chantant en persan, avec une intelligence politique remarquable, le slogan des activistes chiliennes : « Le pervers, c’est toi, le salopard, c’est toi, la femme libérée, c’est moi. »

    C’est en écoutant les femmes nommer, en situation, la #ségrégation qu’on saisit le fonctionnement complexe de ces #pouvoirs_féminicides : en saisissant cette complexité, on comprend que ce n’est pas seulement en changeant des lois qu’on les démantèlera. On se trouve ici aux antipodes des #normes_juridiques, lesquelles, au contraire, ressaisissent le réel dans leurs catégories génériques. Les deux mouvements sont nécessaires : l’observation en situation et le #combat_juridique. Ils doivent fonctionner ensemble.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040124/chowra-makaremi-le-viol-devient-le-paradigme-de-la-loi-du-plus-fort-dans-l

  • La violence du partenaire intime à l’égard des femmes est courante, varie d’un pays à l’autre, est en léger déclin et est déterminée par les inégalités entre les sexes

    révalence et évolution de la violence exercée par le partenaire intime à l’encontre des femmes : voici cinq conclusions précieuses tirées d’une analyse d’enquêtes démographiques menées auprès de 359 479 femmes âgées de 15 à 49 ans, dans 53 pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Source : The Lancet

    1) Plus d’un tiers des femmes (37,2%) ont subi au moins un incident de violence d’un partenaire intime (VPI) au cours des 12 mois précédant l’enquête.
    29,6% des femmes ont subi des VPI physiques, 25% des VPI psychologiques et 6,1% des VPI sexuelles.

    2) Les taux de VPI sont très hétérogènes d’un pays à l’autre. Dans certains pays, la prévalence de la VPI était inférieure à 10%. Dans d’autres, elle était supérieure à 50%.

    3) Les taux de VPI ont globalement diminué au cours de la période 2000-2021. Le taux de variation annuel moyen est de -0,2%.

    4) Les femmes vivant dans des pays où la domination masculine est plus forte et où les inégalités entre les sexes sont plus marquées courent un risque plus élevé de subir un type ou un autre de VPI.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/04/la-violence-du-partenaire-intime-a-legard-des-

    #féminisme #violence

  • En Turquie, la guerre des « Boutons rouges »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/04/en-turquie-la-guerre-des-boutons-rouges_6208922_3210.html

    ... Meryem est membre d’une importante #confrérie_religieuse islamique, une #tariqat. Mariée adolescente, voilée de noir, elle pensait avoir fait de la religion son baume.

    .... ces Boutons rouges se regardent comme une mise au point à l’intention des dirigeants et leurs vertus majuscules. Dans une #Turquie où le président Recep Tayyip Erdogan et son parti #AKP promeuvent ces dernières années une image de plus en plus monolithique du pays et de son rapport à l’#islam, la #série détonne par la lumière crue qu’elle jette sur ces communautés religieuses, mystiques et secrètes, soutiens indéfectibles du gouvernement en place, alors qu’elles sont censées se tenir à l’écart du pouvoir temporel.

    « Hostile » envers la religion musulmane

    Plusieurs séquences ont fait couler beaucoup d’encre et déversé un torrent de commentaires sur les réseaux sociaux. Il y a ce moment où la jeune fille de Meryem lâche, devant un très laïcard professeur de sciences physiques, que ni le régime militaire des années 1980-1990 et son interdiction du port du voile ni les religieux n’ont fait progresser la condition des #femmes dans le pays. Celui où l’époux empêche un employé d’autobus de donner à Meryem une bouteille d’eau sous prétexte que l’on ne touche ni même effleure une femme mariée. Et puis, surtout, il y a la scène du « börek », comme on la surnomme désormais, où la même Meryem s’oppose au patron de la boulangerie dans laquelle elle travaille. L’homme, lui-même membre de la confrérie, oblige ses ouvrières à couper la pâte avec de l’huile bon marché alors même que l’enseigne vante la qualité du beurre qu’elle utilise.

    Très vite, les critiques fusent, venues notamment des tabloïds islamistes et proches du pouvoir Yeni Vakit et Yeni Safak. Ce dernier n’hésite pas à accuser la chaîne Fox TV d’être « hostile » envers la religion musulmane. Il avance même – accusation suprême – qu’un des scénaristes de la série est proche du FETÖ, le mouvement honni du prédicateur Fethullah Gülen, que le pouvoir désigne comme le responsable présumé du putsch manqué de 2016.

    https://justpaste.it/319xf

  • L’idéologie de l’identité de genre est profondément misogyne et homophobe

    Interview de Sally (de Women’s Declaration International) par Francine Sporenda

    FS : Pouvez-vous nous dire comment et pourquoi la Déclaration des droits des femmes basés sur le sexe a été lancée ?

    Sally : La Déclaration a été écrite en 2018, comme réponse au remplacement croissant de la catégorie du sexe par celle de « l’identité de genre ». Elle est basée sur le CEDAW (Convention pour l’élimination de toutes les formes de discriminations envers les femmes) qui a été adoptée par les Nations-Unies en 1979 et qui définit les discriminations envers les femmes comme des discriminations basées sur le sexe.

    A la date d’aujourd’hui, cette Déclaration a été signée par 37 000 personnes (principalement des femmes mais aussi quelques hommes) et 570 organisations dans 170 pays.

    FS : J’ai été stupéfaite quand j’ai lu (dans le livre « Womens’Rights, Gender Wrong » publié par Women’s Declaration International) que, dans certains pays d’Amérique du Sud, l’avortement et interdit mais que les hommes peuvent légalement changer leur genre sur simple auto-identification. Qu’est ce que cela nous dit sur la nature politique de ce mouvement ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/03/lideologie-de-lidentite-de-genre-est-profondem

    #féminisme

  • Ventre à louer. Une critique féministe de la GPA

    Alors que les violences faites aux femmes sont enfin reconnues comme un fléau mondial à combattre, les influents et riches promoteurs du marché de la reproduction humaine œuvrent sans relâche à valoriser et à faire légaliser la vente d’enfants par des mères porteuses.

    Pourtant, la GPA (gestation pour autrui), produit de la technicisation et de l’artificialisation des rapports humains affublé d’un ersatz de terminologie féministe, implique un triple sacrifice : celui que la mère fait d’elle-même, celui de l’enfant et celui de l’égale dignité des êtres humains.

    Si l’idéologie ultralibérale considère la vente de leurs capacités de reproduction comme un droit des femmes, ce livre montre qu’il s’agit plutôt d’une déshumanisation relevant du néopatriarcat. Celui-ci donne aux femmes le choix de subir des violences médicales, psychologiques et économiques, et transforme l’enfant en objet de fabrication et de transaction marchande, lui niant ainsi le statut de sujet.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/02/ventre-a-louer-une-critique-feministe-de-la-gp

    #féminisme #gpa

  • La tribune de soutien à Gérard Depardieu « rappelle furieusement l’Ancien Régime »

    Historienne spécialiste du genre au cinéma, Geneviève Sellier décrypte la tribune de soutien à Gérard Depardieu. Elle analyse aussi les mécanismes qui ont conduit à sa publication.
    Par Marie Telling

    CINEMA – « Lorsqu’on s’en prend ainsi à Gérard Depardieu, c’est l’art que l’on attaque. » Dans une tribune publiée dans la soirée du 25 décembre, une cinquantaine d’artistes prennent la défense de Gérard Depardieu qu’ils estiment victime d’un « lynchage ». Parmi eux, Nathalie Baye, Carole Bouquet ou Pierre Richard. Le texte est publié cinq jours après qu’Emmanuel Macron a défendu l’acteur, qui, selon le président, « rend fier la France ». Gérard Depardieu est pourtant visé par plusieurs plaintes pour viol et a tenu, dans des images diffusées par l’émission Complément d’enquête, des propos obscènes envers plusieurs femmes et une petite fille.

    Pour Geneviève Sellier, professeure émérite en études cinématographiques à l’Université Bordeaux Montaigne, historienne spécialiste des questions de genre au cinéma et animatrice du site Le Genre et l’écran, cette défense de Gérard Depardieu s’inscrit dans une tradition bien française : celle de placer l’artiste au-dessus des lois.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/30/la-tribune-de-soutien-a-gerard-depardieu-rappe

    #féminisme #cinéma

  • #MeToo. Le combat continue
    Collectif
    Mediapart est le journal qui a le plus documenté et accompagné en France ce « mouvement social mondial » qu’est devenu #MeToo. Ce livre témoigne de ce bouleversement politique, social, intime et culturel qui ne s’arrête plus depuis l’émergence planétaire du fameux hashtag à l’automne 2017. On y trouve des enquêtes et des analyses au plus près des mobilisations et des changements politiques, précédés ou suivis d’entretiens inédits avec des spécialistes (sociologues, historien·nes, etc.) dont Michelle Perrot, Mérabha Benchikh, Christelle Taraud, Fanny Gallot, Alex Mahoudeau, Chowra Makaremi, Kaoutar Harchi. Ainsi, cet ensemble de contributions permet-il de saisir ce qui se joue dans cette grande vague féministe porteuse d’espoir.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/30/il-faut-aborder-le-metoo-politique-avec-lucidite-et-sans-complaisance/#comment-59867

    #féminisme