• #Julie_Bindel : Le féminisme libéral a tourné le dos aux femmes
    https://tradfem.wordpress.com/2021/06/04/julie-bindel-le-feminisme-liberal-a-tourne-le-dos-aux-femmes

    Être une féministe libérale n’est pas un travail très compliqué. Rien ne doit changer, aucune contestation du statu quo n’est nécessaire et les hommes n’ont pas besoin d’être critiqués. En d’autres termes, les choses restent les mêmes et la quête de la révélation et de la libération individuelles devient la clé.

    « Mon corps, mon choix » est l’un des slogans les plus reconnus du féminisme de la deuxième vague. Car, avant les nombreuses avancées du mouvement de libération des femmes, la vie des femmes était définie par l’absence de choix. Les femmes avaient peu ou pas du tout leur mot à dire sur le fait de se marier ou d’avoir des enfants, ou même sur la pratique sexuelle et le plaisir. Le féminisme a créé un contexte dans lequel les femmes pouvaient, dans une certaine mesure, exercer un choix. Mais dernièrement, le concept de « choix » a été repris par les libéraux pour signifier l’acquiescement à des pratiques destructrices qui profitent aux hommes.

    Posez-vous ces questions : s’il était légal pour les femmes de se promener seins nus comme le font les hommes, le feriez-vous ? Est-ce que vous choisiriez de vous balader poitrine nue en public un jour de grosse chaleur ? Ou de vous assoir seins nus dans un parc, d’aller faire vos courses seins nus ? Et pourquoi pas ? En réalité, se promener seins nus est légal pour les femmes à New York, mais personne ne le fait.

    Version originale : https://www.aljazeera.com/opinions/2020/11/16/feminisms-second-wave-has-failed-women
    Traduction : #Tradfem
    #féminisme_libéral #féminisme_radical #transactivisme #système_prostitutionnel

  • Off Brand : The Limits of Celebrity Feminism | Bitch Media
    https://www.bitchmedia.org/article/celebrity-feminism-hearken

    Kim Kardashian emphasized that despite everything she says about empowerment and choice and making her own money, feminism is Not Her Thing. “I don’t like labels,” she said during a discussion led by BlogHer cofounder Elisa Camahort. “I just think I do what makes me happy and I want women to be confident and I’m so supportive of women.”

    So many of the sentiments that we understand as “feminist” these days are ones that might be described as “feminist-but”: Feminist but funny, feminist but sexy, feminist but fun, feminist but not, you know, man-hating. The TV shows and cute t-shirts and celebrity tweets and selfies tagged with #feminism are pushing back against years of stereotypes and baggage and ugly epithets in part by depoliticizing feminism itself. Kardashian “want[s] women to be confident,” but her brand depends on such women understanding confidence as something you get from being on display for others, rather than, say, questioning why performative sexual confidence is prized above everything else. Schumer, meanwhile, taps effortlessly into the rich vein of collective female frustration that results from such a narrow definition of confidence, but insists that she’s speaking only for herself. Both are cautionary tales about the limits of marketplace and celebrity feminism, and both are reminders that there’s little room for collective change within a personal brand.

    #féminisme_de_droite #féminisme_libéral #féminisme_du_choix #people
    Et le roi est nu, on se rend compte que c’est pas vraiment du féminisme

  • Comment le néo-libéralisme a colonisé le féminisme – et ce que vous pouvez faire à ce sujet
    https://expansive.info/Comment-le-neo-liberalisme-a-colonise-le-feminisme-et-ce-que-vous-pouvez

    Le texte suivant est une traduction d’un article intitulé « How neoliberalism colonised feminism – and what you can do about it » de Catherine Rottenberg, une chercheuse en sociologie à l’Université de Londres et spécialiste du féminisme néolibéral, publié sur theconversation.com Comment le néo-libéralisme a colonisé le féminisme – et ce que vous pouvez faire à ce sujet Brusquement, tous et toutes ont commencé à se revendiquer féministe. De la directrice générale de Facebook Sheryl Sandberg à Ivanka Trump, (...) #Analyses

    / #Féminismes_-_Genres_-_Sexualités

    https://theconversation.com/how-neoliberalism-colonised-feminism-and-what-you-can-do-about-it-9

  • La tresse - #Laetitia_Colombani - Babelio
    https://www.babelio.com/livres/Colombani-La-tresse/946395

    Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

    Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.

    Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

    Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

    Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

    Une copine indienne commente :

    C’est blindé de ’racial tropes’ sur les Indiens ... On évoque les dalits, les inégalités, l’oppression des femmes, le système des castes...
    C’est une réalité en Inde mais l’Inde c’est bien plus que ça !!! Ça me rappelle toutes les conversations énervantes que j’ai eues avec des Français ignorants
    Et en plus,
    L’écrivaine utilise mal certains termes hindou comme darma, karma, nirvana qu:elle ne comprend clairement pas.
    Elle parle d’un sari cousu pour un enfant de six ans par sa mère
    Les enfants de six ans ne portent pas de sari
    Il y a plusieurs types de vêtements Indiens , ils s’appellent pas tous ’sari’ et en plus ce n’est que le haut du sari qui doit être cousu... Parce que sinon c’est que du tissu qu’on doit savoir plier autour de soi
    Puis bindi rouge pour une gamine de six ans, réservée aux femmes mariées
    ’cette petite dalit a la peau brune’ ce style de phrase je déteste. Hahahhh
    Les Indiennes souffrantes, illettrées dans leurs cahutes insalubres
    Battues par leurs maris
    Mangeant du curry
    Elle fait pareil avec l’autre personnage sicilien, elle parle des mamma, nonna, vespa, pâtes

    Je n’ai pas lu le livre mais je remarque que la partie indienne n’a pas l’air franchement narrative : pas entrées dans l’histoire ?

    #littérature #clichés

    • Roseaux — « La Tresse », quand sexisme, racisme et capitalisme s’entremêlent
      #beauté #féminisme_libéral #cheveux

      Sarah n’aurait plus un physique attractif, et l’autrice l’enferme dans un dégoût d’elle-même, sans jamais élaborer une critique politique constructive de ce système qui perpétue la haine du corps des femmes à partir d’un certain âge…

      Aussi, si ce roman se veut relayer les destins de femmes fortes, celles-ci sont pourtant construites et grandies par des hommes.

      Ce roman est soi-disant « mondial » car composé de trois nationalités, issues de trois continents différents. Il donne une vision du monde, et plus particulièrement du monde du travail, capitalistique et ancrée dans le principe du succès financier, de la self made woman à l’américaine.

      « Après tout, elle a bien réussi à dissimuler ses grossesses, elle parviendra bien à cacher son cancer. »

      Les héroïnes de ce roman doivent être des guerrières, avoir la force et la combativité qui sont habituellement des traits de caractères assignés aux hommes. À l’inverse, elles doivent effacer toute qualité souvent pensée comme « féminine » – l’empathie, la bienveillance et l’indulgence – car l’ascension professionnelle est un combat. Ces émotions sont écartées afin de mieux répondre au monde néolibéral. Ce roman est l’histoire de trois individus, ce n’est jamais un combat collectif avec une réflexion sociale aboutie.

      Il y a un véritable problème de comparaison, de proportions. Les parcours des trois femmes et leurs soucis sont évoqués de manière similaire, comme si les mêmes difficultés s’imposaient à une Italienne dont l’entreprise est en difficulté, à une Canadienne dont le cancer est simplement un motif pour la voir sans cheveux (et donc conclure l’intrigue sans aucune once de suspense) et l’Indienne dont le parcours est résolument un calvaire. La quête des cheveux de la Canadienne est placée au même degré que la fuite de l’Indienne qui risque viol, tabassage et mort. La beauté « féminine » passerait par les cheveux et ceux-ci sont extraits ailleurs. Et le livre se conclut sur un anthropocentrisme exacerbé

      En conclusion, hormis quelques pâles critiques du monde patriarcal, ce roman ne fomente pas une pensée féministe aboutie, mais est simplement le reflet d’un sexisme intériorisé, sans remise en question des injonctions à la féminité, des affres du regard masculin et des poids qui pèsent sur les épaules de ces femmes.

  • #Raquel_Rosario_Sanchez : Pourquoi le féminisme libéral refuse-t-il de prioriser la lutte contre la violence masculine à l’égard des femmes ?
    http://tradfem.wordpress.com/2019/07/12/pourquoi-le-feminisme-liberal-refuse-t-il-de-prioriser-la-lutte-c

    Le 10 décembre a marqué la fin des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste. ONU Femmes, l’organisation des Nations Unies qui se consacre à la défense des droits des femmes, affirme que la campagne, lancée après la première rencontre du Women’s Global Leadership Institute en 1991, vise à « galvaniser les mesures prises pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles partout dans le monde ».

    Dans mon enfance à Saint-Domingue, le 25 novembre — le premier des 16 jours d’activisme et de la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes — a toujours été une journée importante, commémorée par les organismes publics, les médias et la société civile. Cette journée a été instituée en réponse aux meurtres brutaux de Patria, Minerva et Maria Teresa Mirabal, trois sœurs et militantes politiques dominicaines qui ont été assassinées par le dictateur dominicain Rafael Leonidas Trujillo, le 25 novembre 1960, pour complot en vue de renverser sa dictature.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/12/18/liberal-feminism-refuse-center-fight-male-violence-women
    #féminicide #violences_masculines #ONU #féminisme_libéral #féminisme_radical

  • Conférence sur le BURN OUT des femmes - 1ère Partie - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=mcuvZ9q9wWk

    Conférence sur le BURN OUT des femmes du 4 juin 2019 avec Anne Sophie VIVES, présidente de l’association LBURN by Les BURN’ettes avec la présence exceptionnelle de Marie PEZE.

    #féminisme #féminisme_libéral

    J’ai tiqué spécialement quant la conférencière dit que les enfants permettent aux femmes de supporter les contraintes du travail salarié et des mi-temps imposé.... Je voie plutot le soin aux enfants comme la cause des discriminations subites par les femmes. Si les femmes sont en charge des gosses et du foyer c’est que les hommes s’en défaussent sur elles.

    Au début elle parle aussi du fait que le travail ne s’arrete jamais aujourd’hui à cause des mails & co alors qu’avant il y avait des moments de repos, soirées, week-end, conges... mais ca c’est pour les hommes, pour les femmes le travail ne s’est jamais arrété, elles sont corvéables en domesticité h24 7j/7 et 365 jours par an en plus de leur emploi pour celles qui en ont. Pour une conf sur le burn-out des femmes ca me semble assez étrange de pas voire ca. Du coup pas très interessante cette conf.

  • #Laura_Tarzia : Une ligne ténue entre plaisir et douleur ? A propos de la violence sexuelle comme choix
    http://tradfem.wordpress.com/2019/04/14/laura-tarzia-une-ligne-tenue-entre-plaisir-et-douleur-a-propos-de

    Les dernières décennies ont vu toute une industrie se développer autour de pratiques sexuelles impliquant des éléments de BDSM et d’autres formes de jeu sexuel caractérisées par des relations de pouvoir entre des partenaires dominant et soumis. Celles-ci sont généralement connues sous le terme de BDSM, bien qu’il existe une variété de sous-cultures au sein de la communauté. Dans le BDSM, le dominant peut infliger à la personne soumise une douleur physique et émotionnelle comme faisant partie du « scénario » ou du « jeu ». Les activités courantes BDSM, sans toutefois s’y limiter, incluent la fessée, la flagellation, les coups de triques, le jeu de rôle, le fétichisme et l’usage des outils de contrainte ou de bâillonnement[5]. La personne soumise peut être la destinataire des attentions du dominant ou être tenue de servir la personne dominante dans une relation de type maître/esclave. Grâce au roman érotique à succès Cinquante nuances de Grey, le BDSM – considéré jusqu’alors comme une sous-culture déviante – a atteint le grand public et fait de plus en plus l’objet d’attention et de débat[6]. Cinquante nuances de Grey et les deux titres qui ont suivi ont connu un énorme succès, complété de surcroit par un album de musique classique, une collection vestimentaire, une gamme de jouets sexuels et une adaptation cinématographique en 2015[7]. Commercialisée principalement auprès des femmes, le succès phénoménal de cette série, où Anastasia Steele, la protagoniste virginale et naïve, noue une relation BDSM avec le milliardaire Christian Gray, est en grande partie imputée au fait qu’elle exploite les soi-disant désirs érotiques secrets des femmes, en particulier leur désir d’être sexuellement soumises.[8] Bien que la communauté BDSM ait rapidement pris ses distances avec les livres, arguant que le comportement dominant, manipulateur et harceleur de Christian Grey est en contradiction avec l’éthique du BDSM, le débat entre féministes radicales et féministes libérales au sujet du rapport entre sexe et violence a été néanmoins ravivé.

    Traduction : #Tradfem
    Article tiré de l’ouvrage Freedom Fallacy : http://tradfem.wordpress.com/2018/02/25/preface-de-louvrage-freedom-fallacy
    #violences_sexuelles #BDSM #féminisme_libéral #libre_choix #liberté #violences_conjugales

  • #Miranda_Kiraly et #Meagan_Tyler : Préface de l’ouvrage Freedom Fallacy
    https://tradfem.wordpress.com/2018/02/25/preface-de-louvrage-freedom-fallacy


    L’individualisme est au cœur du féminisme libéral, glorifiant les avantages du « choix » et l’hypothèse que la liberté est à portée de main, ou parfois, qu’elle existe déjà si les femmes choisissent de la revendiquer. Cet individualisme va jusqu’à prétendre – tantôt ouvertement et tantôt furtivement – qu’une égalité substantielle est déjà-là et qu’il ne tient qu’aux femmes d’en réaliser les possibilités. Le féminisme libéral a contribué à recadrer notre libération comme un effort individuel et privé plutôt qu’une lutte qui prend acte des lacunes structurelles des systèmes de pouvoir et de privilège existants, ceux qui continuent à maintenir les femmes opprimées, en tant que classe. Notre libération a ainsi été réduite à une série de déclarations personnelles quant à l’appréciation ou non par les femmes de tels ou tels aspects particuliers de leur personnalité ou de leur vie.

    Ce problème n’est pas nouveau. En 1990, les contributrices à l’ouvrage The Sexual Liberals and the Attacks on Feminism déploraient essentiellement le même problème : que le « féminisme » était passé d’une critique de l’oppression patriarcale – et d’une résistance collective à cet égard – à un modèle libéral individualisé de « libre choix ». Ainsi, Catharine MacKinnon, dans son chapitre intitulé « Liberalism and the Death of Feminism » [Le libéralisme et la mort du féminisme], postulait que le libéralisme est l’antithèse même d’un mouvement de libération des femmes. Comme elle l’indique :

    Là où le féminisme était collectif, le libéralisme est individualiste… Là où le féminisme est ancré socialement et critique, le libéralisme est naturaliste, attribuant l’oppression des femmes à la sexualité naturelle des femmes, la faisant « nôtre ». Là où le féminisme critique les façons dont les femmes ont été socialement déterminées, dans l’espoir de changer cette contrainte, le libéralisme est volontariste, en ce sens qu’il agit comme si nous disposions de choix que nous n’avons pas. Là où le féminisme se base sur la réalité concrète, le libéralisme se base sur un univers idéal, présent seulement dans la tête. Et là où le féminisme est rigoureusement politique, parlant du pouvoir et de son absence, le meilleur qui puisse être tiré de ce nouveau mouvement est une forme diluée de moralisme : ceci est bon, ceci est mauvais, mais sans la moindre analyse du pouvoir et de l’absence de pouvoir.

    Traduction : #Tradfem

    #féminisme_libéral #féminisme_radical #mobilisations

  • Pourquoi EVE
    https://www.eveprogramme.com/pourquoi-eve
    Je découvre ce programme/rencontre/regroupement de Danone, L’Oréal, SNCF, Orange and Co, son discours (et l’investissement financier que cela suppose) pour leaderchips et maitres du monde éclairé·es (of course).

    ça commence comme ça …

    En 2009, les femmes chez Danone ont pris conscience de leur co-responsabilité dans l’existence du plafond de verre.

    C’est donc toujours la faute à Eve ?

    Il faut le lire pour le croire, faites un petit tour, c’est assez comique quand même. Mais bon, il parait qu’il faut pas critiquer les initiatives de ce type. N’empêche, les femmes, ça se vend bien, un peu comme sauver les pandas.

    #marketing #industries #femmes #capitalisme #féminisme_libéral #femme_panda #DRH #performances

  • Penny White : Un mot de remerciement aux féministes « carcérales/sexe-négatives »

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/17/penny-white-un-mot-de-remerciement-aux-feministes-carceralessexe-

    Parler de féminisme « sexe-négatif » est une calomnie adressée aux féministes critiques de l’exploitation sexuelle commerciale ; elle l’est à la fois par les masculinistes et par les féministes qui sont partisanes de ce qu’elles appellent le « travail du sexe ». Les féministes critiques de l’industrie du sexe sont accusées d’être « sexe-négatives » parce que nous pensons que le sexe devrait toujours être mutuellement agréable et dénué d’exploitation. Nous luttons contre l’industrie du sexe non seulement parce qu’elle détruit les vies de femmes (et d’enfants) vulnérables, mais aussi parce qu’elle promeut l’idée que les femmes et les filles sont des objets de consommation à l’intention des hommes.

    La notion de « féminisme carcéral », elle, sert à définir toute féministe qui pense que le système juridique pénal devrait protéger et servir les femmes qui sont victimes de viol et d’autres formes de violence masculine (même si beaucoup d’entre nous, y compris moi, sommes opposées à toute incarcération de délinquants non violents). Les personnes qui se disent opposées à ce « féminisme carcéral » pensent sans doute que les victimes de la violence de genre devraient éviter le système pénal, et que les violeurs et agresseurs conjugaux ne devraient jamais faire l’objet de poursuites pénales.

    Traduction française : Tradfem
    Article original : http://www.feministcurrent.com/2015/10/05/a-thank-you-note-to-carceralsex-negative-feminists

    #Penny_White est une féministe radicale, écrivaine indépendante qui vit à San Francisco. Elle a un diplôme de master en psychologie, avec spécialisation sur le trauma sexuel dans l’enfance ; elle a travaillé pendant une dizaine d’années comme assistante sociale et paire conseillère pour des personnes avec un handicap mental vivant dans la pauvreté. Penny est actuellement bénévole au Projet Gubbio à San Francisco, qui aide des personnes de tous âges et capacités se trouvant sans logement. Suivez la sur Twitter https://twitter.com/kindsoftheart.


    #féminisme_carcéral #féminisme_sexe_négatif #féminisme_libéral #tradfem #feminist_current

  • Jindi Mehat : Quelques concepts merdiques du féminisme libéral : la notion de « SWERF »

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/04/jindi-mehat-quelques-concepts-merdiques-du-feminisme-liberal-la-n

    Traiter quelqu’une de « SWERF » est une raillerie de cour d’école utilisée pour faire honte et imposer le silence aux féministes à l’esprit critique. C’est une tentative de faire passer les abolitionnistes pour des « puritaines » dépassées, de nous délégitimer comme non pertinentes et au discours sans intérêt. Face à un corpus grandissant de connaissances qui sapent les bases mêmes des arguments alléguant un choix de se prostituer, traiter quelqu’une de « SWERF » équivaut à la réaction d’un gamin obstiné qui se bouche les oreilles en criant « lalalala ! » quand les choses ne vont pas comme il le voudrait.

    Traduction française : Tradfem
    Article original : http://www.feministcurrent.com/2015/11/04/shit-liberal-feminists-say-swerf

    #Jindi_Mehat est une féministe de la deuxième vague basée à Vancouver-Est qui se reconnecte ces jours-ci au féminisme après plusieurs passages obligés dans ce lieu dominé par les hommes qu’est le monde de l’entreprise. Suivez la https://twitter.com/jindi et lisez d’autres écrits d’elle sur le blogue https://feministprogression.wordpress.com.

    #féminisme_libéral #prostitution #swerf #feminist_current #tradfem

  • Prostitution : « L’Etat n’a pas à légiférer sur l’activité sexuelle des individus »
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/11/19/prostitution-l-etat-n-a-pas-a-legiferer-sur-l-activite-sexuelle-des-individu

    L’interview est en #pay_wall et c’est tant mieux car l’accroche choisie par #le_monde est vraiment ahurissante

    Pour la philosophe féministe Elisabeth Badinter, punir les clients serait « une déclaration de haine à la sexualité masculine ».

    #prostitution #misandrie #feminisme_liberal #essentialisme

    • Houla, punir l’achat de plaisir sexuel serait une manifestation de haine à l’égard de la sexualité masculine ? C’est plutôt un tel raccourci qui est insultant pour la sexualité masculine... :-)

      Et donc plus sérieusement, sans avoir lu le reste du sujet, il semble que Badinter accepte la manifestation de mépris à l’égard de la sexualité féminine (la prostitution) pour éviter une manifestation de haine contre la sexualité masculine.
      Chacun ses priorités en effet...

      Je reste sur la conclusion d’un billet de Charlie Hebdo, citant Françoise Héritier, qui résume finalement bien dans quel camp se situe la haine
      http://seenthis.net/messages/196695

      L’anthropologue Françoise Héritier a parfaitement résumé le problème : « Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est cacher que les hommes ont le droit de les acheter. »

    • J’ai pas encore lu l’article de Politis à ce sujet, mais partout, on découvre des articles « pénaliser les clients, c’est contre-productif », et c’est aussi l’accroche de Politis... J’ai peur de ce que je vais lire... Pas que j’ai un avis clairement en faveur de la pénalisation... mais peur des justifications que je vais découvrir à ce sujet dans ce journal précis...

    • Il y a pour le juriste quelque chose d’étrange : si l’acte de vente est légal, on ne peut pas pénaliser l’acte d’achat. On ne peut donc pénaliser le client que si la vente elle-même est illégale, pénalisable. Sinon, suis d’accord avec les remarques très pertinentes de @petit_ecran_de_fumee
      On retrouve le même type de remarque que la mienne chez Elisabeth Badinter :

      Je n’arrive pas à trouver normal qu’on autorise les femmes à se prostituer, mais qu’on interdise aux hommes de faire appel à elles. Ce n’est pas cohérent et c’est injuste.

      C’est clair que ce n’est pas cohérent du tout, sur ce point, elle a raison

    • @sylvain :
      pourquoi « injuste » ?
      Incohérent je suis d’accord, ça touche un argument que j’utilisais il y a quelques années à peine, quand j’étais plutôt contre la pénalisation du client quand ça commençait à être évoqué. J’étais contre parce que ça me semblait un pis-aller contre-productif, du genre le truc mal ficelé qui permet aux « bourreaux » (les prostituteurs) de se poser en victimes.

      Aujourd’hui je navigue mais c’est vrai que cette idée de pénaliser le client ne m’enchante guère d’un point de vue intellectuel, mais dans la pratique vu la réalité de la consommation prostitutionnelle, je ne veux pas faire la fine bouche.

      Pour revenir à l’incohérence, l’argument fallacieux était pour moi, dans cette idée de pénaliser le client, que cela flattait un peu trop à mon goût l’utopie néolibérale, où le consommateur est responsable de tout et le marchand responsable de rien, ce qui revient à dire au marchand que tant que le client achète, le vendeur a droit de tout vendre. C’est ainsi qu’on bouffe des steacks de vache folle, des frites à l’huile de vidange, des lasagnes au cheval, et des prestations sexuelles dans la rue, « parce qu’on trouvera toujours des clients pour consommer ça ».
      Non, tout ne se vend pas. Un acte de vente est une transaction économique, qui utilise un outil social, la monnaie, bref c’est un acte social, qui ne relève pas de l’espace privé, mais de l’espace public, où on doit assumer ses actes vis à vis de l’ensemble de la collectivité, et en premier lieu vis à vis de soi même.
      Un professionnel a une responsabilité civile. Ce doit être réglementé, car même entre deux adultes consentants, ils doivent garantir que leur transaction ne nuit à personne.

      Je crois que la meilleure solution pour moi, intellectuellement parlant, ça reste l’Etat proxénète, qui recrute les volontaires sur dossier (attention un vrai recrutement : les candidats à la prostitution ne doivent pas être là par hasard, ni par contrainte), qui administre également la clientèle sur un fichier public (si on « consomme », on assume), et tous ceux qui veulent malgré tout faire ça sous le manteau tomberont sous le coup d’une accusation de proxénétisme ou de complicité de proxénétisme. Dans ce schéma là tout le monde assume ses responsabilités il me semble.

    • Oui @aude_v, c’est une drôle d’idée, une solution par défaut, conditionnée par le fait que je ne sais pas quelle autorité peut dire à un individu masculin ou féminin ce qu’il a le droit ou non de vendre à un autre individu sans nier son libre-arbitre, si par ailleurs on ne peut pas prouver que la transgression a un impact socialement parlant (autre que le préjudice moral, la violence symbolique). Pour résumer plus simplement, je me dis que si j’interdis à quelqu’un de se prostituer sous prétexte que la violence symbolique de cette action nuit aux autres femmes, j’ai peur que du coup d’autres personnes puissent interdire à des femmes d’avorter en prétextant que la violence de l’acte leur nuit, à eux, leurs curés, leur conscience ou je ne sais quoi.

      Pour le contrôle étatique, oui, là aussi, moindre mal. Mais n’est-ce pas le rôle de l’Etat d’intervenir justement là où l’auto-organisation n’est pas possible (trop de prédation inter-humaine).
      Je parle en gestionnaire sans doute finalement très libéral, l’activité doit engendrer une collecte de ressources pour permettre à l’Etat d’administrer cette activité sans faire supporter cette tâche à l’ensemble des contribuables, sauf à considérer qu’on est dans le service public, et là à part pour le registre médical (cf film the sessions), c’est niet pour moi...

    • Une idée que j’entends trop peu souvent formulée, et qui pourrait mettre d’accord les abolitionnistes (en leur évitant les rigidités croissantes ce certain.e.s d’entre elleux) et les légalistes, c’est la #dotation_inconditionnelle_d'autonomie (ou #revenu_de_base) comme solution d’urgence. Bien qu’imparfaite comme l’a par ailleurs détaillé @aude_v, cette dotation aurait quand-même le mérite de mettre à l’abri toutes celles qui n’ont actuellement d’autre option que de se prostituer pour bouffer et y laissent leur intégrité physique et psychologique.
      EDIT : suppression du terme « sex-positive » inadéquat

    • oui @koldobika j’y ai pensé aussi mais c’est pas proposé dans la loi en discussion actuellement. Les prostituées ont le droit au RSA (quant elles ont 25 ans) et je ne sais pas si un #revenu_de_base serait suffisant pour faire baisser la prostitution car les sommes en jeu dans la prostitution sont très importantes et produisent un rapport particulier à l’argent (grosses sommes au quotidien mais difficulté à épargné et planifier ses dépenses). Les prostituées étrangères ont souvent de lourdes dettes à remboursé à leur passeurs/proxénètes et une #dotation_inconditionnelle_d'autonomie ne suffirait pas pour elles. Les prostituées transexuelles femmes ont aussi souvent de grosses sommes à réunir pour payer leur transition et le revenu de base n’est pas adapté. Cette dotation ne permettra pas non plus aux prostituées toxicomanes à payer leur drogue...
      Je ne rejette pas l’idée de la #dotation_inconditionnelle_d'autonomie mais il me semble qu’elle ne suffirait pas à reglé le problème.

      @sylvain, c’est plutot l’achat de l’accès a des orifices corporels qu’un service à proprement dit. C’est comme si je payait un SDF pour l’achat du service de lui cassé la gueule. Ca serait injuste de traiter le SDF « volontaire vendeur de service » de la même manière que l’acheteur de ce « service ».

    • @mad_meg on me souffle dans l’oreillette qu’un revenu de base pourrait ouvrir un droit au crédit bancaire pour les sommes à rembourser dans le cas de trans/immigrées.
      Salomée sur son blog y voit aussi un certain potentiel http://melange-instable.blogspot.fr/2013/10/prostitution-ces-campagnes.html

      Aucun ne semble décidé à l’instauration d’une revenu universel, qui mettrait pourtant fin à des milliers de situations d’abandons, de prise à la gorge, de désespoir, de pauvreté, de précarité et de misère, et ainsi directement, mettrait fin à des milliers de recours à la prostitution.