• #Meghan_Murphy : Dennis Hof est mort, mais son héritage survit grâce à ceux et celles qui prônent la légalisation de la prostitution.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/17/dennis-hof-est-mort-mais-son-heritage-survit-grace-a-ceux-et-cell

    Je ne suis jamais soulagée lors du décès d’hommes pervers. Au contraire, je me sens en colère, flouée. Ces hommes n’ont jamais eu ce qu’ils méritaient.

    Aujourd’hui, un roi parmi ces hommes est mort trop tôt. Il y a tout juste 24 heures, #Dennis_Hof fêtait son 72e anniversaire, entouré de son « produit », des femmes, bien sûr.


    Hof a vécu la vie dont il rêvait aux États-Unis et il est mort avant d’avoir été tenu responsable de décennies d’agressions qu’il a infligées à d’innombrables femmes.

    Hof était probablement le proxénète le plus connu au monde, bien qu’il ait travaillé très fort pour se présenter comme un propriétaire d’entreprise légitime et respectable.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/16/dennis-hof-dead-legacy-lives-advocate-legalize-prostitution
    #prostitution #feminist_current #gauchistes #proxénétisme #viol #troisième_vague

  • #Meghan_Murphy : Pourquoi faut-il que les transactivistes dénigrent les auteur·e·s de récits embarrassants pour la notion d’« identité de genre » ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/10/pourquoi-faut-il-que-les-transactivistes-denigrent-les-auteur%C2%

    Je me suis plongée avec intérêt dans le reportage de Jesse Singal sur les « détransitionneurs » (définis dans le texte comme « les personnes qui se soumettent à des transitions sociales ou physiques de sexe et qui finalement choisissent d’inverser le processus ») et sur les « désisteurs » (« les personnes qui cessent de vivre une dysphorie de genre sans avoir complètement effectué une transition sociale ou physique »). Ce texte m’a toutefois déçue. Singal a produit pour le média The Cut d’excellentes analyses et reportages sur la mode du transgenrisme, dont une solide déconstruction de la campagne de dénigrement menée contre le médecin canadien Kenneth Zucker, laquelle a entraîné le licenciement de celui-ci de la Child Youth and Family Gender Identity Clinic (GIC) de Toronto en 2015. Même si Singal n’a pas remis en question la notion même de transgenrisme (et n’a malheureusement pas pris la peine de considérer sérieusement les préoccupations des féministes au sujet d’une nouvelle loi canadienne qui menace les droits des femmes en tant que telles), il a réussi, par ses écrits, à contester l’idée que l’expression d’une « identité de genre » par un enfant doit être immédiatement validée sans questionnement – une position que les transactivistes imposent par des menaces, du harcèlement, de la diffamation, des insultes et des pressions pour chasser des tribunes quiconque s’interroge sur cette approche.

    Le plus récent article de Singal est solidement documenté et il évite généralement de prendre position sur l’identité de genre et la notion d’« enfants trans », si ce n’est pour s’inquiéter du bien-être des personnes aux prises avec ces enjeux. Il interviewe un certain nombre de femmes qui ont été amenées à croire qu’elles étaient, en fait, des hommes, mais qui, après avoir entamé une transition, se sont rendu compte que ce n’était pas le cas. L’une d’entre elles, Carey Callahan, est attaquée implacablement depuis qu’elle a témoigné publiquement de son processus de détransition en 2016.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/06/19/must-trans-activists-smear-put-forth-inconvenient-narratives-gender
    #détransitionneur #désisteur #trans #identité_de_genre #feminist_current #violence_dans_l'enfance

    TRADFEM traduit depuis maintenant cinq ans des articles publiés par le site FeministCurrent.com. Il nous fait plaisir de vous transmettre leur invitation à encourager leur travail, en passant par la page https://www.feministcurrent.com/about/donate

    Bonjour les ami-e-s et les fans du blogue Feminist Current,
    Si vous soutenez le travail de Feminist Current, songez à nous faire un don ponctuel ou inscrivez-vous pour un don mensuel ! Nous dépendons de votre générosité pour tenir le coup – même cinq dollars par mois nous aident à continuer à avancer ! Feminist Current est l’un des seuls sites au monde à proposer une analyse féministe radicale centrée sur les femmes, et nous voulons continuer à pouvoir botter le cul de la misogynie le plus longtemps possible !
    Avec amour et solidarité,
    Les femmes de Feminist Current

  • #Meghan_Murphy : L’extrême gauche doit cesser de dénigrer les femmes qui ont recours au système de justice lors de situations d’agression
    https://tradfem.wordpress.com/2018/06/15/lextreme-gauche-doit-cesser-de-denigrer-les-femmes-qui-ont-recour


    (...) À la lumière du mouvement #MeToo, bien des gens ont appelé à des méthodes alternatives pour contrer la violence sexuelle. Lors de la cérémonie des Golden Globes 2018, Laura Dern a utilisé son temps de parole pour réclamer une « justice réparatrice » ; en effet, le propos habituel en matière de solutions de rechange au système policier est cette notion de « modèles de justice réparatrice ». Même si les femmes devraient certainement avoir accès à toute forme de justice où elles trouveront un sentiment de sécurité et de confort, la situation n’est pas tranchée au point que la justice pénale est le Mal et la justice réparatrice, le Bien. En effet, les choses se compliquent lorsque nous tenons compte des déséquilibres de pouvoir et des agressions.

    Même si plusieurs défenseurs blancs des modèles de justice réparatrice attribuent souvent leurs origines à des cultures autochtones, c’est en fait de communautés chrétiennes comme les quakers et les mennonites que nous viennent ces modèles. Selon un rapport publié en 2001 par AWAN, de telles mesures ont été promues par le gouvernement de la Colombie-Britannique comme un modèle de justice plus « culturellement sensible » à l’intention des communautés autochtones, et aussi comme un moyen de répondre aux « préoccupations concernant le nombre croissant de personnes autochtones incarcérées ». Le document cite Emma Larocque, professeure au Département des études autochtones de l’Université du Manitoba, qui conclut, dans son article intitulé « Réétudier les modèles culturellement appropriés dans les applications de la justice pénale », que « le concept collectif de ces réformes relève plus d’un a priori socialiste erroné découlant d’idées occidentales, libérales et coloniales, que d’une quelconque tradition autochtone ».

    Fay Blaney, une femme Xwemalhkwu de la nation salish de la Côte, lui fait écho en me disant : « Ce modèle de justice réparatrice ne vient pas de nous. Nous aimons le croire, mais ce n’est pas le cas. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/05/26/leftists-need-stop-shaming-women-engaging-criminal-justice-system-s
    #Feminist_current #justice_réparatrice #Autochtones #extrême_gauche #police #agressions_masculines

  • #Meghan_Murphy : Au Royaume-Uni, des femmes de gauche refusent de taire leurs critiques de la nouvelle notion d’« identité de genre »
    https://tradfem.wordpress.com/2018/03/31/au-royaume-uni-des-femmes-de-gauche-refusent-de-taire-leurs-criti

    Des femmes de la classe ouvrière et des membres du parti travailliste sont furieuses de se voir harcelées et réduites au silence dans leurs tentatives de discuter de cette notion. Et elles ripostent.


    Le ressac opposé aux droits des femmes se poursuit sans relâche sous diverses formes. Vingt ans seulement après que des listes réservées aux femmes aient été adoptées par le Parti travailliste britannique, pour remédier au faible nombre de femmes élues à la Chambre des communes, ces listes sont déjà menacées.

    Traduction : #tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2018/03/23/leftist-women-uk-refuse-accept-labours-attempts-silence-critiques-g

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan blogue sur le féminisme depuis 2010. Elle n’hésite pas à penser à contre-courant et a été la première à publier une critique des défilés Slutwalk, en 2011. C’est l’une des rares blogueuses populaires à développer en public une critique à la fois féministe radicale et socialiste de l’industrie du sexe. Les critiques adressées par Meghan au#twitterfeminism, à la mode du burlesque, à l’auto-objectivation des selfies, et au féminisme du libre choix lui ont valu une foule d’éloges et d’attaques, mais surtout une reconnaissance comme écrivaine qui n’a pas peur de dire quelque chose de différent, en dépit de ce que le féminisme populaire et les grands médias décrètent comme ligne du parti.

    En plus de sur TRADFEM, vous pouvez trouver ses écrits en version originale dans les médias Truthdig, The Globe and Mail, Georgia Straight, Al Jazeera, Ms. Magazine, AlterNet, Herizons, The Tyee, Megaphone Magazine, Good, National Post, Verily Magazine, Ravishly, rabble.ca, xoJane, Vice, The Vancouver Observer et New Statesman. Meghan a également participé à l’anthologie Freedom Fallacy : The Limits of Liberal Feminism.

    Elle a entre autres été interviewée par Radio-Canada, Sun News, The Big Picture avec Thom Hartmann, BBC Radio 5, et Al Jazeera, ainsi que dans de nombreux autres médias. Isabelle Alonso a publié une interview d’elle sur son blog. Vous pouvez également la suivre sur son fil Twitter à @MeghanEMurphy.
    #feminist_current #Royaume-Uni #identité_de_genre

  • #Robert_Jensen : Au-delà des gentils et des méchants.
    https://tradfem.wordpress.com/2017/11/07/au-dela-des-gentils-et-des-mechants

    Je ne suis pas aussi violent que le producteur ciné Harvey Weinstein, ni aussi narcissique que l’animateur télé Bill O’Reilly. Je suis plus respectueux envers les femmes que le président Donald Trump, et pas aussi tordu que le politicien Anthony Weiner.

    S’il faut en juger par les normes établies par ces hommes qui encourent aujourd’hui la réprobation générale, la plupart d’entre nous les hommes semblons presque être des saints, et là se situe un danger. La divulgation publique du comportement de ces hommes – qu’il s’agisse d’offenses routinières ou de crimes occasionnels – est une excellente chose, et toutes les personnes à avoir été harcelées ou violées devraient continuer à le dire haut et fort.

    Mais nous ne devrions pas laisser les cas les plus flagrants faire déraper l’analyse de la façon dont un large éventail de comportements sexuels masculins intrusifs et violents envers les femmes (ainsi qu’envers les filles, les garçons et les hommes vulnérables) sont à ce point imbriqués dans le tissu quotidien de la vie dans une société patriarcale que ces intrusions et ces violences sont souvent invisible pour les hommes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/11/06/good-guys-bad-guys
    #proféministe #violences_masculines #Donald_Trump #Harvey_Weinstein #feminist_current

  • #Meghan_Murphy : Oui, vous aussi. Qu’en est-il des hommes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/25/oui-vous-aussi-quen-est-il-des-hommes%E2%80%89

    Le déluge de #MoiAussi inondant mon écran en provenance de femmes que je connais, de femmes que je ne connais pas, et de femmes que je connaissais autrefois, tout cela m’a mis dans la gorge une boule qui n’est pas encore dissipée depuis 24 heures. Certaines ont partagé une histoire ou deux ou cinq, d’autres ont simplement posté les mots « Moi aussi », ce qui était plus que suffisant pour me mettre les larmes aux yeux. Je n’ai pas besoin de connaître les détails — nous savons toutes, en tant que femmes, ce que cela signifie.

    Cela pourrait sembler le pire moment où poser la question qui est devenue une farce en soi, « Qu’en est-il des hommes ? » Mais j’ai cette question en tête. Qui sont les personnes qui ont amené des légions de #MoiAussi à prendre d’assaut mon mur Facebook ? Et qu’attendons-nous d’eux ? Attendons-nous quoi que ce soit ?

    Pour être clair, le hashtag #MoiAussi parle des femmes. Je ne veux pas entendre un seul homme s’immiscer dans cette conversation pour rappeler aux femmes : « Cela arrive aux gens des deux sexes » ou pour dire : « C’est un problème humain, pas un problème de femmes ». Pas maintenant. Nous savons que des hommes sont victimes d’agressions et de viols commis par d’autres hommes. Et c’est affreux. Mais en ce moment nous parlons des femmes, et de ce que les hommes leur font vivre, en régime patriarcal. Voilà sur quoi porte la discussion.

    Alors, maintenant que ceci est clair entre nous, qu’en est-il des hommes ? Je suis sérieuse. Qu’attendons-nous de la part des hommes dans cette discussion ? N’importe quoi ? Rien du tout ? Le silence ? Qu’ils s’expriment ? Qu’ils se castrent ?

    Je vois des femmes avec qui je suis allée au lycée afficher #MoiAussi, en sachant que leur #MoiAussi est sans doute venu d’hommes que nous connaissions toutes. Des hommes qui sont probablement encore dans les parages, des amis de connaissances proches. Je vois des femmes afficher #MoiAussi, sachant que l’homme qui les a agressées ou harcelées est toujours dans leur cercle d’ami-e-s, et que les hommes qui les entourent sont restés silencieux, la laissant seule à parler. Je sais que certaines femmes envoient un signal à des hommes autour d’elles : oui, je parle de TOI. Je sais que beaucoup de femmes se rendent compte que la chose qu’elles ont traversée, qu’elles avaient acceptée comme normale ou sans gravité, ne l’était pas en fait. Elles se rendent compte que les incidents quotidiens de dépassement des limites par les hommes ont lieu sur un continuum — qu’il y a parfois des viols très violents qui laissent des ecchymoses, mais parfois aussi des incidents de masturbation publique et parfois il y a un ami qui vous fait céder à un rapport sexuel que vous ne voulez pas avoir.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/10/16/yes-you-too

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.
    #violences_masculines #feminist_current

  • #Meghan_Murphy : « #Hugh_Hefner n’a pas normalisé le sexe, il a normalisé la misogynie. »
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/02/meghan-murphy-hugh-hefner-na-pas-normalise-le-sexe-il-a-normalise

    Hefner avait une opinion plus élevée de lui-même que peut-être n’importe qui d’autre. Pour m’être imposé le pénible visionnement de sa série filmique de 2017, American Playboy : The Hugh Hefner Story, un hommage à Hef de Hef, il m’est devenu évident que cet homme a très délibérément conçu le récit que l’Amérique en viendrait à tenir à son sujet : celui d’un croisé, un rebelle, un simple homme humble qui voulait mener le bon combat contre la répression sexuelle et libérer la population américaine des croisés moraux pour qui le sexe était une mauvaise chose. Hefner a constamment fait valoir que son objectif, avec la revue Playboy, était de convaincre les États-Unis que le sexe était « normal » et d’« amener le sexe au grand public ». Mais non seulement n’y a-t-il pas réussi, mais il n’a même pas essayé.

    En regardant la série American Playboy, en écoutant les histoires racontées par Hef sur lui-même, je me suis rendue compte que Hefner était en grande partie responsable du mensonge selon lequel la chosification sexuelle équivaut au sexe. Il ne s’intéressait aucunement à une normalisation de la sexualité réelle, mais voulait plutôt normaliser le regard masculin et la perception masculine des femmes comme de jolis objets à regarder. Playboy n’a jamais été à propos du « sexe », mais bien à propos de fantasmes masculins.

    Le numéro inaugural de la revue Playboy, en 1953, contenait des photos de Marilyn Monroe nue, photos dont Hefner avait acheté les droits, mais n’avait pas pris la peine de demander à Monroe l’autorisation de les utiliser. Peu importe. Pour Hef le révolutionnaire, le « sexe » était une chose qui arrivait aux femmes, pour divertir les hommes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/09/28/hugh-hefner-didnt-normalize-sex-normalized-patriarchy

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.

    #Feminist_current #Playboy #libération_sexuelle #pornographe

  • #Meghan_Murphy : Traiter quelqu’une de "TERF" n’est pas seulement une insulte, c’est de la propagande haineuse
    https://tradfem.wordpress.com/2017/09/24/traiter-quelquune-de-terf-nest-pas-seulement-une-insulte-cest-de-

    La semaine dernière, à Londres, une femme de 60 ans a été brutalisée par un groupe d’hommes au célèbre Speaker’s Corner de Hyde Park. Elle était là avec d’autres femmes, qui avaient choisi cet endroit historique comme lieu de rencontre avant de se rendre à une conférence intitulée « Qu’est-ce que le genre ». Les hommes qui ont agressé de coups de poing et de coups de pied Maria MacLachlan étaient venus manifester contre ces femmes pour les punir de leur intérêt pour le féminisme et de leur volonté de discuter de la façon dont de nouvelles conversations et lois entourant « l’identité de genre » pouvaient avoir un impact sur le mouvement féministe et les droits des femmes. Les manifestants n’ont cependant pas exprimé sous cet angle leur colère et leur rhétorique provocatrice. Ils ont plutôt choisi de qualifier ces femmes de « TERFs » (féministes radicales exclusionnaires des trans) – un mot qui est récemment devenu l’équivalent moderne de la sorcière, soit une femme qui doit être bâillonnée, menacée, harcelée, frappée et, oui, assassinée.

    L’idée que les féministes qui interrogent la notion d’« identité de genre » devraient être battues et assassinées est très rapidement devenue acceptée par des gens qui se qualifient de gauchistes. Nous ne parlons pas seulement ici de profils anonymes sur Twitter. Des hommes qui disposent de tribunes importantes et sont publiquement associés au mouvement Antifa et à des groupes comme les Democratic Socialists of America (DSA) ont fièrement multiplié les messages « Assommons les TERFs » et « Les TERFs à la guillotine », appuyés par leurs camarades. En référence à la série télé « The Handmaid’s Tale » (La Servante écarlate), beaucoup ont affiché sur les réseaux sociaux le message « Les TERF au mur ».

    Cette analogie constitue une admission étonnamment (et terriblement) franche des intentions de ces hommes. Le « mur » dans La Servante écarlate est l’endroit où sont exposés les cadavres des rebelles exécutées, souvent avec des pancartes autour du cou qui se lisent « Traître au genre ». Leurs corps servent d’avertissement aux autres femmes : ne vous rebellez pas, ne vous défendez pas, ne rejetez pas l’ordre patriarcal.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/09/21/terf-isnt-slur-hate-speech
    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.


    #feminist_current #trans #agression_antiféministe

  • #RAQUEL_ROSARIO_SANCHEZ : S’il existe quelque chose comme le « féminisme blanc », l’idéologie de l’identité de genre en est vraiment l’incarnation parfaite.
    https://tradfem.wordpress.com/2017/08/01/sil-existe-quelque-chose-comme-le-%E2%80%89feminisme-blanc%E2%80%

    Durant mes études de troisième cycle, j’ai eu un débat animé avec un camarade de classe qui affirmait que le « féminisme blanc » était un grave problème dans le mouvement des femmes.

    Pour ce type (qui était blanc et originaire des États-Unis), « le féminisme blanc » signifiait que le mouvement des femmes s’était limité aux vies et aux expériences d’un nombre très restreint de personnes — des femmes blanches des États-Unis, privilégiées, issues principalement de milieux universitaires —, et ce « durant la majorité de son histoire ».

    Je lui ai dit qu’à mes yeux, cette expression fonctionnait comme un outil pour rejeter l’apport des féministes de la deuxième vague, glorifier une troisième vague (très problématique) et encourager les luttes intestines entre féministes, en créant des divisions dans un mouvement où la lutte collective est cruciale. Sa prétention était contredite par le mouvement populaire avec lequel j’avais grandi en République dominicaine, qui n’était évidemment pas dirigé par des Étasuniennes (et certainement pas par des femmes blanches de classe supérieure ou des universitaires). Il existe des problèmes légitimes au sein du féminisme dans mon pays, notamment en ce qui concerne le rapport de classes, mais on y trouve beaucoup plus de solidarité que d’animosité, et le féminisme dominicain a été conséquent dans son traitement des luttes des femmes rurales, ouvrières et immigrantes.

    J’ai particulièrement remarqué, pendant mon séjour en tant qu’immigrante aux États-Unis, que la plupart des gens qui se plaignaient à moi de ce qu’ils et elles appelaient le « féminisme blanc » étaient eux-mêmes de race blanche. Je me suis sentie instrumentalisée en tant que femme de couleur dominicaine, comme si ces personnes tentaient de m’utiliser pour les valider, elle et leur type de féminisme. J’en suis venue à me méfier de toutes les personnes blanches qui utilisaient cette expression. Critiquer le « féminisme blanc » semblait être un moyen pour elles de se présenter comme des Blanc·he·s qui seraient différent·e·s, meilleur·e·s — à titre de personnes féministes « intersectionnelles » branchées, qui se trouvaient simplement être de race blanche.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/07/26/white-feminism-thing-gender-identity-ideology-epitomizes

    RAQUEL ROSARIO SANCHEZ est une autrice de la République dominicaine. Sa priorité dans son travail en tant que féministe est de mettre fin à la violence infligée aux filles et aux femmes. Ses textes ont paru dans plusieurs publications en ligne et imprimés, en espagnol, en français et en anglais, y compris : TRADFEM, FEMINIST CURRENT, EL GRILLO, LA REPLICA, TRIBUNA FEMINISTA, EL CARIBE ET LA MAREA. Vous pouvez vous abonner à son fil Twitter : @ 8ROSARIOSANCHEZ, où elle s’exprime sur le féminisme, la politique et la poésie.
    #identité_de_genre #feminist_current #féminisme_intersectionnel #République_Dominicaine #féminisme_blanc

  • #J.J._BARNES : Le lesbianisme est la cible d’attaques, mais pas de la part de ses adversaires habituels
    https://tradfem.wordpress.com/2017/07/19/le-lesbianisme-est-la-cible-dattaques-mais-pas-de-la-part-de-ses-

    Que ce soit le déni du lesbianisme en tant que sexualité légitime, ou le préjugé que les lesbiennes sont simplement des femmes qui « n’arrivent pas à se trouver de copain », ou même la pratique du viol correctif, les lesbiennes ont de tout temps été effacées et agressées. La répression du lesbianisme continue aujourd’hui, puisque 44 pays criminalisent encore le lesbianisme et que l’on y constate une hausse des mariages simulés comme seule solution de rechange au viol et aux menaces de meurtre que vivent tant de lesbiennes.

    En Chine, ces femmes risquent d’être assassinées par leurs parents et choisissent souvent de se marier avec des homosexuels pour se protéger ; en Inde, les lesbiennes sont forcées d’épouser des hommes hétérosexuels. Un reportage publié dans The Telegraph explique ce qui suit :

    « La plupart des lesbiennes n’ont d’autre choix que de se voir imposer le mariage hétérosexuel, ce qui signifie la réduction ou l’absence de contrôle sur leurs choix sexuels et reproductifs, et entraîne une vie entière de viols non reconnus et, en fait, sanctionnés par l’État ».

    Une nouvelle forme d’attaque

    Mais il existe aujourd’hui une nouvelle forme d’attaque menée contre les droits des lesbiennes, à savoir le message adressé à ces femmes par le mouvement queer, pour qui refuser d’envisager des rapports sexuels avec une personne munie d’un pénis serait une forme d’intolérance.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/07/08/lesbianism-attack-though-not-usual-suspects
    JJ Barnes écrit sur des enjeux politiques en mettant l’accent sur les questions touchant les femmes, le féminisme et la parentalité. Elle est l’autrice de The Lilly Prospero Series for Siren Stories. Suivez-la sur Twitter : @judieannrose.
    #Lesbianisme #feminist_current #viol_correctif #transfemme

    • En dehors d’une réflexion sur le sujet, toujours intéressant comme souvent avec @tradfem
      En ouvrant le lien PornHub dans ce paragraphe :

      Fétichisation du lesbianisme

      Mais au fur et à mesure que la société manifestait plus d’ouverture envers les relations lesbiennes, les hommes ont trouvé une nouvelle façon d’interdire aux lesbiennes l’imposition de limites et l’accès à l’autonomie. Ils l’ont fait en fétichisant leur vécu. Par exemple, l’entreprise PornHub a annoncé qu’en 2016, le mot « lesbienne » a été, pour la deuxième année consécutive, l’expression la plus recherchée sur leur site de vidéos pornographiques. Et si le projet masculin de s’interposer dans des relations lesbiennes est toujours un thème populaire du porno, ce projet est également présent dans les films et les romans traditionnels.

      Voici le bilan de l’entreprise pour l’année 2016 :
      2016 a été une année chargée pour les utilisateurs de Pornhub. Près de 92 milliards de vidéos ont été surveillées au cours de 23 milliards de visites sur le site par de nombreux millions de visiteurs très excités. C’est 64 millions de visiteurs par jour, soit 44 000 par minute. Collectivement, ce sont 4,6 milliards d’heures d’observation porno farcies en seulement un an. Pour décomposer très rapidement, afin de délivrer ce volume de porno gratuit, nos serveurs ont diffusé 99 Gigabytes de données chaque seconde. Pour aider à mettre cela en perspective, essayez d’imaginer la taille d’une clé USB de 16 Go. Imaginez maintenant 194 millions de clés USB, couvrant 11 000 km (6800 milles) de bout en bout ; Ou autour de toute la circonférence de la lune. Je ne peux toujours pas l’imaginer ? Regardez l’infographie ci-dessus, et cela aidera sûrement à clarifier tout.

    • Rôle des lesbiennes dans les combats féministes
      https://christinedelphy.wordpress.com/2017/08/08/role-des-lesbiennes-dans-les-combats-feministes/#sdfootnote1sym

      Des organisations lesbiennes féministes sont aussi confrontées à l’évolution du mouvement #LGBT qui, de combattant de l’ordre moral dans les années 1980, tend à adopter des revendications qu’on ne saurait qualifier de progressistes, que ce soit pour la légalisation de la prostitution ou du recours à la GPA. La CLF s’y oppose fermement et marquera sa désapprobation en se séparant officiellement du mouvement LGBT.

      http://coordinationlesbienne.org/spip.php?article372

  • #Julian_Vigo : La femme invisible, ou l’identité de genre à l’ère du néo-libéralisme
    http://tradfem.wordpress.com/2017/03/13/la-femme-invisible-ou-lidentite-de-genre-a-lere-du-liberalisme

    À parcourir les médias libéraux ces derniers mois, on croirait que quiconque a le moindre problème avec la présence d’une personne transgenre dans sa salle de bain est nécessairement un fondamentaliste intolérant issu du Deep South américain. Cette perception résulte non seulement de vastes simplifications excessives, mais c’est une fausse représentation délibérée de faits vérifiables. Si la loi HB2 (adoptée en Caroline du Nord au début de mars) est un instrument haineux et discriminatoire qui sert d’écran de fumée pour effacer d’autres droits économiques, il reste que la position subséquente du ministère américain de la Justice est tout aussi erronée. Si nous ne savions pas déjà que les femmes constituent des citoyens de troisième classe, nous devrions certainement le comprendre maintenant.

    Jusqu’à la fin de sa présidence, l’administration Obama n’a pas soufflé mot du renversement progressif du droit à l’avortement, État après État. Pas le moindre mot non plus de la part de Bruce Springsteen ou de PayPal (hérauts de la résistance à HB2) concernant les droits des femmes. Cela n’est vraiment pas étonnant… Pas pour les femmes, du moins. Nous sommes habituées à ce que nos voix soient pratiquement étouffées, même sur des enjeux qui nous affectent directement. Cette attitude est habituelle et bien connue au sein de la gauche masculiniste (brocialism). Il est tout à fait prévisible que la réalité que constitue la violence masculine ne disparaisse pas magiquement en raison du type de politique identitaire qui nous demande de suspendre notre scepticisme et d’embrasser le principe que « l’identité de genre » doit primer l’identité sexuelle. Le problème du discours tenu par le ministère de la Justice sous Obama est qu’il suggère que « l’identité de genre » constitue le sexe, et que, même si la définition du genre est entièrement laissée à l’impression qu’en a le sujet, toute reconnaissance du sexe biologique est, elle, tenue a priori pour « transphobe ».

    Ce discours, où le genre est médicalisé afin de réduire au silence la moitié de la population et où l’on traite maintenant comme des fictions les différences biologiques (et la façon dont ces différences s’inscrivent dans le système patriarcal), est un véritable cadeau pour les militants masculinistes. Le résultat des efforts visant à « élargir la définition de la femme » est qu’aujourd’hui, n’importe qui peut se qualifier de femme, mais les femmes réelles n’ont plus le droit de parler de leur oppression ou de leurs corps.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/03/10/invisible-woman-gender-identity-age-neoliberalism

    Julian Vigo est chercheure, cinéaste et consultante en droits de la personne. Son plus récent livre s’intitule Earthquake in Haiti : The Pornography of Poverty and the Politics of Development (2015). On peut communiquer avec elle à : julian.vigo@gmail.com.

    #genre #transgenre #feminist_current

  • #Meghan_Murphy : À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, rappelons-nous du véritable sujet du féminisme : les femmes
    http://tradfem.wordpress.com/2017/03/09/a-loccasion-de-la-journee-internationale-des-droits-des-femmes-ra

    Des gens nous répètent constamment que le féminisme est pour tout le monde. Ce « féminisme » n’a rien d’inquiétant – tout ce qu’il signifie est « l’égalité ». Mais ces gens ont tort. Le féminisme n’est pas à propos de tout le monde, et peut-être que celles et ceux qui sont effrayés par ce mot ont raison de l’être. Le féminisme est à propos des femmes. Et si vous n’aimez pas cela, vous n’allez probablement pas aimer beaucoup le féminisme.

    La semaine dernière, les médias ont publié des allégations voulant que le « féministe masculin » Jamie Kilstein se soit comporté de manière prédatrice et violente à l’égard de femmes. Ce comédien et (maintenant ex) coanimateur de Citizen Radio, un populaire podcast engagé, a longtemps été accueilli par des féministes libérales américaines qui présentaient Kilstein comme exemple d’un véritable « féministe masculin ». Dans la revue Mic, Lauren Rankin écrit : « Les comédiens féministes masculins comme Jamie Kilstein et John Knefel contribuent à rendre le féminisme accessible et cool pour les jeunes hommes qui risquent de ne pas pouvoir le comprendre autrement. Les alliés féministes masculins peuvent rejoindre les hommes plus jeunes d’une manière dont les femmes sont sans doute incapables. »

    Même si je crois bel et bien que les hommes doivent remettre en question leurs confrères et les détourner de choses comme la virilité et la violence masculine, la préoccupation principale de Rankin, constamment répétée par d’autres voix libérales, me semble inquiétante. Elle se résume à « Comment faire pour aller chercher plus d’alliés féministes masculins ? »

    C’est une question étrange.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://i-d.vice.com/en_gb/article/on-international-womens-day-lets-remember-what-feminism-is-really-about-wo

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.
    #feminist_current #journée_internationale_de_luttes_pour_les_droits_des_femmes #violences_masculines #féminisme_inclusif #Andrea_Dworkin

  • #Meghan_Murphy : Le projet de loi C-16 présente de graves problèmes auxquels n’ont pas encore réfléchi la plupart des Canadiennes et des Canadiens.
    http://tradfem.wordpress.com/2017/03/03/le-projet-de-loi-c-16-presente-de-graves-problemes-auxquels-nont-

    Mercredi le 18 octobre dernier, la Chambre des communes a voté par une marge de 248 à 40 pour adopter le projet de loi C-16 en deuxième lecture. Si ce projet est adopté au Sénat (qui se penche présentement sur lui), la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel seront modifiés pour ajouter l’identité de genre et l’expression de genre à la liste des motifs de distinction illicite en loi. Ce développement semble à première vue très positif, mais certaines questions clés sont passées sous silence alors que des lois et des politiques sur l’identité de genre sont rapidement mises en place un peu partout au Canada.

    Bien que les médias aient présenté le débat sur l’identité de genre comme un affrontement entre des positions de gauche et de droite, une perspective clé manque à cette conversation : le point de vue féministe.

    Prévenir la discrimination est une chose que la plupart d’entre nous veulent appuyer, mais incorporer des notions d’« identité de genre » et d’« expression de genre » dans la législation canadienne n’est pas nécessairement une mesure progressiste. Dans notre désir de faire preuve d’ouverture et d’inclusion, nous n’avons pas réfléchi à la façon dont cette mesure met en danger les protections basées sur le sexe qui sont actuellement consenties aux femmes et aux filles.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.nationalobserver.com/2016/10/25/opinion/opinion-bill-c-16-flawed-ways-most-canadians-have-not-considered

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.
    #feminist_current #féminisme_radical

  • #Meghan_Murphy : David Hamilton et la réalité de la pornographie

    http://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/11/30/david-hamilton-et-la-realite-de-la-pornographie

    David Hamilton était connu pour son style de photographie pédophile, que certains appelaient « de l’art », mais qui n’était guère plus que des images sexuées d’adolescentes. Ce qu’il a produit et encouragé ne devrait jamais avoir été célébré, puisque cela a permis à Hamilton (et probablement à beaucoup d’autres hommes) d’agresser qui sait combien de jeunes filles et, ce faisant, de normaliser la pédocriminalité et l’exploitation sexuelle. Pourtant, Hamilton a eu droit à des décennies de célébrité et de succès, depuis les années 70 jusqu’à il y a dix ans, puisqu’il a publié deux nouveaux livres en 2006. Vu les récentes accusations de viol le visant, nous pouvons dire que nous avons appris notre leçon. Mais compte tenu de la popularité toujours réelle d’hommes comme Terry Richardson, un autre photographe, et la sexualisation continuelle des jeunes filles et des femmes dans les médias, il est clair que nous sommes encore, en tant que société, peu disposés aux prises de conscience nécessaires à la protection de ces dernières.

    Le photographe britannique a été retrouvé mort à 83 ans, apparemment il s’est suicidé, à son domicile parisien vendredi soir dernier. Quelques jours plus tôt, Hamilton avait menacé de poursuites en diffamation quatre femmes l’accusant de viol.

    Dans un livre publié le mois dernier, La Consolation, Flavie Flament, une animatrice de télévision, n’a pas nommément cité David Hamilton, mais a plus tard elle a confirmé qu’il était bien l’homme désigné dans son récit d’un viol commis lors d’une séance photo, en 1987, pendant ses vacances avec ses parents au Cap d’Agde, dans le Sud-ouest de la France. La page couverture de ce livre est une photo d’elle prise par Hamilton à cette époque.

    Après la publication de son ouvrage, Flavie Flament raconte avoir été contactée par plusieurs autres femmes, qui déclarent avoir elles aussi été violées par Hamilton.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/11/27/david-hamilton-sexual-abuse

    Meghan Murphy, fondatrice et éditrice du site FeministCurent.com est écrivaine et journaliste indépendante. Diplômée de maîtrise au département d’Études sur le genre, la sexualité et les femmes de l’Université Simon Fraser en 2012, elle vit à Vancouver avec son chien. On peut la suivre sur Twitter à @MeghanEMurphy.

    #pornographie #David_Hamilton #Feminist_current #pédocriminalité #viol

  • #Rae_Story : La gentrification numérique de la prostitution.

    http://tradfem.wordpress.com/2016/07/12/rae-story-la-gentrification-numerique-de-la-prostitution

    En revenant six ou sept ans en arrière, je me souviens du moment où je me suis pour la première fois hasardée dans la prostitution « free-lance ». J’avais travaillé pendant plusieurs années dans de petits bordels et des services d’escorte locaux (ayant la plupart du temps évité les grands établissements des centres-ville, ouverts 24 heures sur 24) et j’étais devenue profondément insatisfaite du peu de contrôle que j’avais sur les prostitueurs que je voyais, sur le temps passé, et l’argent gagné. Les tarifs ridicules et la multiplication des clients étaient physiquement éreintants et complètement avilissants ; et, en plus de ces problèmes physiques, une maquerelle s’appropriait la moitié de mes recettes.

    La sphère mondiale du Web s’était manifestement imposée chez la plupart des gens depuis un bon moment, et les « escortes indépendantes » étaient déjà un élément fondamental dans ce paysage. J’admirais plutôt naïvement leurs sites personnalisés comme des boutiques haut de gamme, débordants d’images photoshoppées et de phrases aguicheuses. La plupart du temps, ces femmes exigeaient des prix plus élevés pour compléter leur présumé « statut d’élite » et utilisaient leurs sites Web pour étayer ces prétentions. À mesure que se popularisaient la création de sites personnels et l’accès à de bonnes photos peu coûteuses ou gratuites, on voyait de tels sites « d’élite » et de telles escortes « haut de gamme » surgir partout comme des taupes. J’ai fait pareil.

    Ce ne fut que lorsque la police fit fermer un établissement où j’avais travaillé durant environ deux ans que j’ai réalisé qu’il serait relativement facile pour moi de « faire cavalier seul ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/02/22/whoreburbia-gentrification-sex-work

    #Rae_Story #prostitution #médias #feminist_current

    • On appelle aujourd’hui « #gentrification » [ou embourgeoisement] le processus par lequel des personnes riches envahissent les quartiers de gens plus pauvres, attirées par une sorte d’esprit bohème ou contre-culturel qui y régnerait. Ce faisant, elles diluent efficacement l’atmosphère par leur présence, en modifiant (paradoxalement) ces espaces eux-mêmes. C’est comme si l’auditoire s’emparait du spectacle. Y mettant fin.

    • @aude_v
      A ton commentaire

      … vendre une féminité au service des autres

      j’ajouterai
      où ce &# !¶§ Autre est Masculin.

      Je notais le même passage que toi https://seenthis.net/messages/508711#message508806 ;) et surtout la dernière phrase

      … Leur mentir au sujet de mon parcours, mes opinions et mes habitudes afin de faire étalage d’une personnalité agréable pour l’ego masculin payeur.

      Le prostitutionnel tend à modifier la définition de la féminité (produit de la masculinité sociale, de la marchandisation) et cela affecte l’ensemble des femmes.

  • #Robert_Jensen : Peut-on débattre de l’idéologie du mouvement transgenre ?

    http://tradfem.wordpress.com/2016/07/05/robert-jensen-peut-on-debattre-de-lideologie-du-mouvement-transge

    Quelques semaines après avoir publié en ligne une critique de l’idéologie du mouvement transgenre, je déjeunais avec une amie qui a longtemps fait partie de divers mouvements pour la justice raciale, économique et sexuelle et qui travaille comme coordonnatrice des enjeux de diversité dans une université voisine.

    Notre rencontre survenait peu après que j’aie été pris à partie par une librairie de militants locaux dans un courriel adressé à leur liste de diffusion, envoi qui avait conduit à des conversations tendues avec quelques camarades. À la fin du déjeuner, mon amie a fait prudemment allusion à cette controverse, et je me suis préparé à écouter sa critique de mon texte. Au lieu de cela, elle s’est penchée vers moi et a dit : « Je n’ose le dire en public, mais je suis d’accord avec toi. »

    J’ai trouvé rassurant d’apprendre que quelqu’un dont je respectais le travail partageait mon analyse. Mais il était décourageant de se voir rappeler que la doxa progressiste / libérale sur les enjeux transgenre laissait beaucoup de gens avec la peur de parler.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/06/27/ideology-transgender-movement-open-debate

    #Robert_Jensen #mouvement_transgenre #feminist_current

  • #Cherry_Smiley : Quand Amnesty International endosse l’industrie du sexe, ce sont les femmes autochtones et de couleur qui paient la note.

    http://tradfem.wordpress.com/2016/07/01/quand-amnesty-international-endosse-lindustrie-du-sexe-ce-sont-le


    (...) Aujourd’hui, grâce au travail soutenu de femmes et d’hommes autochtones, de plus en plus de gens et d’organisations reconnaissent l’importance du territoire pour la survie, pour les cultures et le bien-être des peuples autochtones. Ils et elles ont constaté les nombreuses façons dont le colonialisme perturbe violemment ces liens. Lentement, les non-Autochtones commencent à comprendre le concept de « territoires non cédés » et à reconnaître l’exploitation des terres et des « ressources » qui ont été arrachées au soin que leur portent les populations autochtones.

    Les colonisateurs mâles étaient des voleurs qui ont pris ce qui ne leur appartenait pas, convaincus qu’ils y avaient droit. Mais cette prérogative ne s’est pas limitée à des terres : ces hommes ont décidé qu’ils avaient également droit aux corps des femmes et des filles autochtones. Des études effectuées par Melissa Farley, Jacqueline Lynne, et Ann Cotton ont révélé que les femmes et les filles autochtones au Canada ont d’abord été prostituées dans le contexte des premiers forts et bases militaires, et comme « épouses de terrain » des commerçants de fourrures blancs. Si les femmes et les filles autochtones ont été ciblées pour la prostitution, c’est en partie à cause des mensonges racontés à leur sujet : on en a fait un portrait de « squaws », de « sauvagesses », toujours assoiffées de rapports sexuels avec les Blancs. De fait, avant l’invasion de l’Amérique du Nord, la prostitution n’existait pas parmi les nations autochtones que j’ai côtoyées : cette institution a été imposée aux femmes et aux filles autochtones par les colons. L’appropriation des territoires se poursuit aujourd’hui alors que des non-Autochtones vivent sur des terres autochtones et les exploitent. Et l’appropriation des corps se poursuit par les niveaux critiques de violence masculine imposée aux femmes et aux filles autochtones.

    Dans son article, Emily Bazelon cite Liesl Gerntholtz, directrice générale de la Division des droits des femmes chez Human Rights Watch (HRW), une autre organisation qui revendique la décriminalisation totale du système prostitutionnel :

    « On parle souvent de femmes qui disposent de choix extrêmement limités. Aimerais-je vivre dans un monde où personne n’est forcée à se livrer au travail du sexe ? Absolument. Mais ce n’est pas le cas. Alors je veux vivre dans un monde où les femmes le font en grande partie volontairement, de manière sécuritaire. »

    Gerntholtz et HRW ont apparemment conclu qu’il est impossible d’imaginer un monde sans prostitution et, ce faisant, elles tirent un trait sur les réalités historiques des Autochtones et adressent aux femmes et aux filles autochtones le message que leurs vies ne valent pas la peine d’être défendues.

    Traduction : #Tradfem
    Version orginale : http://www.feministcurrent.com/2016/06/16/emily-bazelon-amnesty-whitewash-prostitution-indigenous-women

    #prostitution #racisme #colonialisme #Cherry_Smiley #Feminist_Current #amnesty_international

  • #Meghan_Murphy : La culture du viol, c’est le père de Brock Turner décrivant l’agression sexuelle commise par son fils comme « 20 minutes d’action »

    http://tradfem.wordpress.com/2016/06/07/meghan-murphy-la-culture-du-viol-cest-le-pere-de-brock-turner-dec

    En janvier 2015, Brock Turner, un nageur étoile inscrit à l’Université de Stanford aux États-Unis a été aperçu alors qu’il agressait sexuellement une femme allongée à terre, inconsciente. Il a essayé de s’enfuir après avoir été vu par deux témoins, mais ils l’ont maîtrisé et retenu jusqu’à l’arrivée de policiers.

    Jeudi dernier, l’homme de 20 ans, qui risquait 14 ans de détention, a été condamné à six mois de prison, assorti d’une période de probation de trois ans, et devra être inscrit à vie au registre étasunien des délinquants sexuels.

    Dans une déclaration faite au tribunal avant la détermination de la peine, le père de Brock, Dan Turner, a déclaré que la vie de son fils avait été « profondément changée à jamais » et que la peine était « un prix élevé à payer pour 20 minutes d’action ».

    Extrait de la déclaration du père de Brock Turner, Dan Turner :

    Au point où en sont les choses, la vie de Brock a été profondément altérée pour toujours par les événements du 17 et du 18 janvier. Il ne sera plus jamais ce joyeux garçon à personnalité avenante et à sourire accueillant. Aujourd’hui, il est constamment soucieux, anxieux, craintif et déprimé. Cela se voit dans son visage, la façon dont il marche, sa voix affaiblie, son manque d’appétit. Brock a toujours aimé certains types d’aliments et il est lui-même un très bon cuisinier. J’avais toujours grand plaisir à lui acheter une grosse entrecôte à faire cuire au gril ou à lui rapporter sa friandise préférée. Je devais m’assurer de cacher mes bretzels ou mes croustilles parce que je savais qu’ils ne dureraient pas longtemps lorsque Brock revenait d’une longue session d’entraînement.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/06/06/rape-culture-is-brock-turner-father-20-minutes-action

    #Meghan_Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité. Vous pouvez la suivre sur Twitter : ►http://twitter.com/MeghanEMurphy

    #Culture_du_viol #Meghan_Murphy #Feminist_Current

  • #Meghan_Murphy : 9 choses qui font de vous une meilleure féministe.

    http://tradfem.wordpress.com/2016/05/31/meghan-murphy-9-choses-qui-font-de-vous-une-meilleure-feministe


    Vous vous demandez sans doute à quoi bon lire la revue Bustle ? Eh bien, simplement, pour les énumérations loufoques comme celle qu’ils ont publiée le 10 septembre, sous le titre « 9 choses qui ne font pas de vous une meilleure féministe ». Je vais vous épargner quelques minutes, que vous gaspillerez plus utilement à vous examiner les pores ou à épingler des photos de votre chat sur Instagram, en vous résumant l’essentiel de ce papier : Tout ce que vous faites est féministe et tout le monde est féministe et aussi, le féminisme est tout ce que vous dites qu’il est #amen

    Vous vous sentez mieux ? Eh bien, tant mieux. Je me meurs d’envie de découvrir leur prochaine liste-bidon : « 11 choses qui ne font pas de Marx un communiste mieux que vous. » Par exemple : Vous possédez les moyens de production ? Et alors ?! Ne laissez personne censurer votre communisme #lecommunismeestpourtoutlemonde. Vous êtes né-e bourgeois-e, mais vous vous êtes toujours senti-e de classe ouvrière à l’intérieur ? Aucun problème. Assumer une identité prolétarienne est une façon branchée de subvertir l’opposition binaire de classe.

    Mais je digresse. Le bon côté de l’énumération-bidon de Bustle est qu’elle m’a inspirée à en créer moi-même une. Voici les neuf critères réels qui font vraiment de vous LA meilleure :

    1) Être une femme

    Vous pouvez être un super-allié des féministes même si vous êtes un homme, mais vous n’allez jamais pleinement saisir le vécu féminin.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2015/09/11/9-things-that-really-do-make-you-a-better-feminist-than-everybody-e

    #Meghan_Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité. Vous pouvez la suivre sur Twitter : http://twitter.com/MeghanEMurphy

    #Feminist_Current #Meghan_Murphy #Féminisme

  • #Meghan_Murphy : Vous avez un avis en tant que femme ? Préparez-vous à vous battre.
    http://tradfem.wordpress.com/2016/05/19/meghan-murphy-vous-avez-un-avis-en-tant-que-femme-preparez-vous-a

    Beaucoup d’entre vous seront peu surprises d’apprendre que j’ai souvent des altercations avec des hommes. Ces échanges ont souvent lieu dans des bars et ils ont presque toujours lieu à l’initiative de ces mêmes hommes. (« Il l’a bien cherché », comme dit, je crois, un vieil adage.)

    J’ai quelques hypothèses concernant la fréquence de ces altercations :

    –Les hommes qui traînent dans les bars se pensent intéressants.
    –Les hommes des bars croient que leurs avis sur des choses comme la politique et le féminisme sont informés, intelligents et pertinents.
    –Les hommes des bars pensent qu’ils peuvent impressionner les femmes en prétendant avoir des avis informés, intelligents et pertinents sur des choses comme la politique et le féminisme.
    –Les hommes aiment s’écouter parler.
    –Les hommes attendent des femmes qu’elles restent là à gober passivement l’étendue de leurs connaissances et de leurs réflexions philosophiques, avec le sourire, et ils ne réagissent pas bien quand ils rencontrent un vrai être humain qui ne s’intéresse pas à leurs avis ridicules sur des choses auxquelles ils n’ont réfléchi qu’environ huit minutes au total.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2015/09/17/having-an-opinion-while-female-get-ready-for-a-fight

    #Meghan_Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité. Vous pouvez la suivre sur Twitter : ►►http://twitter.com/MeghanEMurphy
    #Feminist_Current #Meghan_Murphy #Résistance_féministe

  • #Jocelyn_Macdonald : C’est peut-être de séparatisme et non d’inclusion dont le féminisme a besoin.

    https://tradfem.wordpress.com/2016/05/14/jocelyn-macdonald-cest-peut-etre-de-separatisme-et-non-dinclusion

    À une époque où l’inclusion est devenue l’une des priorités centrales du féminisme, une de ses idées fondatrices est particulièrement tombée en disgrâce : il s’agit du séparatisme. La simple accusation de ne pas être « intersectionnelle » (un principe qui est effectivement essentiel, mais souvent mal appliqué par les personnes d’idéologie libérale qui appellent à « l’inclusivité ») suffit à imposer le boycottage d’événements, d’espaces et d’organisations qui placent les femmes au centre de leur démarche. L’idée de séparatisme, même parmi de nombreuses féministes, évoque la figure de la féministe de la deuxième vague aux aisselles non épilées qui parle des « womyn », ou celle de ces gouines imbaisables, aux cheveux coupés en brosse et tout ça (vous souvenez-vous de ce cliché, lol ?). Vous verrez toujours surgir des interdictions contre le séparatisme chaque fois qu’un groupe de femmes tente d’organiser quoi que ce soit. « Cet événement doit s’adresser à quiconque est marginalisé par le patriarcat, » diront les libéraux. Merci, mais c’est littéralement tout le monde qui est « marginalisé » par le patriarcat d’une façon ou d’une autre.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2015/11/30/18995

    Vivant à Seattle, Jocelyn Macdonald est écrivaine, éditrice et créatrice de web-émissions.

    #Jocelyn_Macdonald #Tradfem #Séparatisme #Feminist_Current

  • #Meghan_Murphy : Méfiez-vous de la pop star comme activiste (mais ne blâmez pas Beyoncé)
    https://tradfem.wordpress.com/2016/05/05/meghan-murphy-mefiez-vous-de-la-pop-star-comme-activiste-mais-ne-

    Ce que je veux dire, c’est que l’Amérique a remplacé les activistes, révolutionnaires et théoricien.ne.s par de richissimes célébrités. Et le résultat est déroutant, pour dire le moins.

    Ce n’est pas que je pense que les acteurs/trices ou les musicien.ne.s devraient nécessairement la fermer quand on parle de politique – ce n’est pas une mauvaise chose d’utiliser sa tribune à une fin juste. Il y a aussi la question de savoir si nous préférerions que nos pop stars restent silencieuses sur le plan politique ou qu’elles s’en tiennent à reprendre les hymnes des partis politiques. Je veux dire, nous voulons assurément que tout le monde s’informe et s’exprime contre les injustices, y compris les célébrités. Et ce que fait Beyoncé est bien plus politique et bien plus pertinent que la majorité de ce qu’on entend de la part d’artistes de son calibre.

    Traduction : #Tradfem
    Original : http://www.feministcurrent.com/2016/02/10/beware-of-the-pop-star-as-activist-beyonce

    #Meghan_Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité. Vous pouvez la suivre sur Twitter : http://twitter.com/MeghanEMurphy

    #Pop-star #féminisme #Feminist_Current

  • #Meghan_Murphy : Sur la non-pertinence à savoir si une femme peut être à la fois « politique, féministe et un sex-symbol »
    http://tradfem.wordpress.com/2016/05/03/meghan-murphy-sur-la-non-pertinence-a-savoir-si-une-femme-peut-et

    L’édition Web de New York Magazine, The Cut, a annoncé aujourd’hui qu’Emily Ratajkowski, surtout connue pour s’être dandinée à poil dans « Blurred Lines », un vidéoclip de Robin Thicke, est une partisane du candidat Démocrate Bernie Sanders. Génial ! J’adore ce type. Mais ce n’est pas vraiment des opinions politiques de Ratajkowski dont se préoccupait l’article.

    Sous la manchette « Emily Ratajkowski est fière d’être une « Bernie babe » », le papier de The Cut n’avait rien à voir avec le socialisme … Il n’avait rien à voir, en fait, avec la politique tout court. Je veux dire : imaginez un article sur un partisan masculin de Sanders qui serait présenté de la même façon, cela n’aurait aucune chance de se produire. Personne ne se soucie de ce à quoi ressemblent les hommes qui appuient Bernie Sanders.

    Ni le New York Times (le premier à avoir signalé cette nouvelle) ni The Cut ne semblaient intéressés à savoir pourquoi Ratajkowski appuyait Sanders ; ils voulaient bien plus souligner qu’une femme chosifiable était une admiratrice de Bernie.

    Traduction : #Tradfem
    Original : http://www.feministcurrent.com/2016/02/14/whether-or-not-a-woman-can-be-political-feminist-and-a-sex-symbol-m

    #Meghan_Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité. Vous pouvez la suivre sur Twitter : http://twitter.com/MeghanEMurphy


    #Media #Politique #Feminist_Current

  • #Aurora_Linnea : Revendiquer la féminité, c’est paralyser le féminisme

    https://tradfem.wordpress.com/2016/04/30/aurora-linnea-revendiquer-la-feminite-cest-paralyser-le-feminisme

    Quand des femmes célèbrent la féminité, les féministes subissent deux pertes fatales : premièrement, nous renonçons à nous connaître les unes les autres, en tant que femmes, en gardant le costume de la féminité bien cousu à notre peau ; deuxièmement, nous glorifions (et renforçons) les architectures sociales qui contraignent les femmes à des cycles de dégoût de soi, de honte, de violence et de dépendance. L’« empowerment par la féminité » ne subvertit pas le pouvoir des hommes de coloniser les femmes, psychiquement et physiquement. C’est une célébration de la réussite du patriarcat à définir ce que les femmes sont, ce que les femmes peuvent être et comment les femmes peuvent exister dans ce monde.

    Le fait d’être féministe n’exclut pas nécessairement de porter du mascara, de la dentelle ou même de vous plonger la tête dans un seau de foutues paillettes roses ; mais se blottir contre la féminité, comme si c’était un trésor spécial à goûter et préserver, contredit les objectifs mêmes du féminisme.

    Traduction : #Tradfem
    Original : http://www.feministcurrent.com/2016/01/04/reclaiming-femininity-crippling-feminism

    Aurora Linnea est écrivaine, artiste et recluse, amoureuse de chiens, à la dérive dans le sud des États-Unis. Elle a signé le court essai This Mutilated Woman’s Head, entre autres œuvres de dissidence féministe.


    #féminité #féminisme #Feminist_Current

    • Oui, je l’ai vu, et je suis d’accord sur certains trucs (le « pop féminisme », ou « tu peux être féministe tant que tu restes baisable », me pose plein de problèmes aussi), mais je ne suis pas très convaincue, déjà parce qu’elle ne définit jamais ce qu’elle entend par « féminité ». Or il y a PLEIN de manières d’être « féminine ». Est-ce qu’avoir les cheveux longs c’est saboter le féminisme ? Se maquiller ? Porter des gros bijoux ? Etc.

    • Il me semble qu’à aucun moment il n’est question de remettre en question (  ! ) cheveux longs et jupes courtes. C’est le fait de revendiquer la féminité jolie comme du féminisme qui lui ( me aussi ) pose problème. J’ai ce souci avec la ( légitime ) campagne sur les femmes combattantes kurdes, quand on parle de leur féminisme ( réel ) et qu’on ne montre que les plus jolies. Les zapatistes et leur paliacate, ou mieux, leur passe-montagne, permettent d’éviter un peu cet écueil.

    • http://www.zones-subversives.com/2016/04/plaisir-feminin-et-clitoris.html
      L’émancipation passe aussi par le plaisir et la sensualité. La méconnaissance qui entoure le clitoris révèle l’ordre moral et patriarcal.


      Surtout, l’égalité des sexes n’a pas progressé. Dans ce sens, évoquer le plaisir féminin favorise davantage l’égalité. La sexualité reflète les inégalités sociales qui se jouent dans d’autres sphères. « La revanche du clitoris sur des millénaires d’obscurantisme, c’est celle des femmes qui affirment, assument, partagent aujourd’hui leurs goûts et envies en dépit du double standard qui continue de leur être proposé (sainte ou salope) », soulignent #Maïa_Mazaurette et #Damien_Mascret.

    • @val_k Non, ce n’est dit à aucun moment, mais elle ne définit à aucun moment non plus le terme qu’elle emploie, c’est quand même un problème. Je connais des femmes hyper féminines (longue chevelure soignée, maquillage théâtral, parfum, bijoux) mais qui en même temps ne correspondent pas aux critères de baisabilité communément admis : vêtements longs et amples, corps très plantureux (et en plus certaines ont le culot d’être vieilles). Où est-ce qu’on les range ? Féminité n’est pas forcément synonyme de « joli » ni de correspondance aux critères de beauté dominants.

      Mais d’accord sur les combattantes kurdes, c’était typiquement mon problème avec les Femen aussi.

      (Oh et aussi : je crois bien que je tiens à mon idée d’une part de ce qui est défini comme « féminité » comme « trésor de guerre » : http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=149#chap02 )

    • tu viens peu ou prou (maquillage en moins) de me décrire et ça me va parfaitement de n’être rangée ni dans les baisables ni des les féminines. Moi je m’balance de ces devoirs de définition : féminisme, étymologiquement, me convient amplement : http://www.cnrtl.fr/etymologie/feminisme : pour le droit des femmes ; qu’elles le demandent ou non, qu’elles soient mignonnes, garçonnes, stupides, frigides, belles ou rebelles, peu m’importe. Mais dire que la féminité est un attribut qui peut renforcer le féminisme est une promesse de comparaison et donc de césure dans nos différences qui me hérisse les poils (et à la fin de l’hiver j’en ai beaucoup !)

  • Susan Cox : Non, les ‘‘poupées sexuelles enfantines’’ n’empêcheront pas les pédophiles d’agresser

    https://tradfem.wordpress.com/2016/04/13/susan-cox-non-les-poupees-sexuelles-enfantines-nempecheront-pas-l

    Une entreprise de pornographie japonaise, Trottla, fabrique des poupées sexuelles réalistes de fillettes, en prétendant qu’elles vont « épargner des agressions sexuelles à des enfants ». L’argument utilisé pour justifier la vente de ces poupées est que les hommes les utiliseront au lieu de violer de véritables petites filles, que l’utilisation de ces poupées pornifiées aura pour effet de « rassasier » leurs désirs.

    Si nous tenons pour acquis que la pornographie et les jouets sexuels empêchent les hommes de commettre des crimes sexuels, le problème du viol aurait dû être résolu depuis longtemps. Mais ce n’est pas le cas : aujourd’hui, il y a plus de porno que jamais et il est beaucoup plus facilement accessible que jamais auparavant ; pourtant, les hommes continuent à agresser sexuellement des femmes et des filles tous les jours, partout dans le monde.

    Traduction : #Tradfem
    Original : http://www.feministcurrent.com/2016/01/28/no-child-sex-dolls-wont-keep-pedophiles-from-offending

    #Susan_Cox est une écrivaine féministe qui vit à New York, vous pouvez la suivre sur Twitter : https://twitter.com/BLASFEMMEY


    #culture_pédophile #pornographie #Feminist_Current

    • Mais encore une fois, la pornographie ne fonctionne pas ainsi. Quand un homme avilit et chosifie une femme en utilisant de la pornographie, cela ne l’amène pas magiquement à respecter ou à cesser de chosifier les « vraies » femmes qu’il côtoie dans la vie. La notion que les poupées sexuelles enfantines vont contribuer à absorber une partie des pulsions pédophiles de la société rappelle l’argument fallacieux avancé en faveur de la prostitution : celui qu’une classe de femmes doit exister pour faire les frais des « besoins sexuels » des hommes, de peur que les hommes se déchaînent et se mettent à violer de façon incontrôlable des femmes un peu partout. En réalité, plus la société valide le droit sexuel masculin en leur offrant des « exutoires » pour leurs soi-disant « besoins », plus ces « besoins » s’accroissent et sont normalisés. L’existence de la prostitution n’a certainement pas fait du monde un endroit moins violent ; l’idée que les poupées sexuelles enfantines protégeront en quelque sorte les enfants contre les pédophiles n’est pas moins illusoire.

      Le problème social de la pédophilie ne sera pas atténué en permettant aux hommes de simuler les crimes qu’ils ont envie de commettre. Nous ne donnerions pas à un éventuel meurtrier une « poupée à tuer » sur laquelle pratiquer, sous prétexte que cela fonctionnerait comme une sorte de thérapie qui les rendrait moins violents. Pourquoi des revues comme The Atlantic prennent-elles au sérieux les prétextes de Takagi pour justifier son entreprise tordue, au lieu d’exprimer une préoccupation pour les fillettes qu’elle menace ?

      Cela semble être un nouvel exemple de la priorité accordée aux érections des hommes au détriment de la sécurité des femmes et des filles, alors que les médias continuent à dépeindre l’utilisation de la pornographie (même celle impliquant des enfants) comme une activité inoffensive, et même bénéfique.