• Rwandan Daughters
    https://kunsthallerostock.de/de/ausstellungen/ausstellung/2024/olaf-heine

    Fotografien von Olaf Heine

    Während des Völkermordes in Ruanda im Jahr 1994 wurden bis zu eine Million Tutsi von Hutu-Angehörigen ermordet, 80 Prozent der überlebenden Frauen wurden vergewaltigt. Heute leben Täter und Opfer Tür an Tür. Während Frauen seitdem in der Gesellschaft stetig an Einfluss gewannen, stehen die Vergewaltigungsopfer und ihre Kinder am unteren Ende der sozialen Hierarchie. Vielen jungen Frauen gelingt es jedoch, ihre traumatisierten Mütter aufzufangen und sich von dem Stigma zu befreien. Der Mut und die Zuversicht dieser starken Frauen in einer von Traumata geprägten und autoritär regierten Gesellschaft sind beispiellos.

    Sexualisierte Gewalt in militärischen Auseinandersetzungen ist ganz gezielt Teil von Kriegsstrategien, wie wir leider auch gerade aktuell in der Ukraine und in Israel sehen. Aus Anlass des 30. Jahrestags des Völkermords in Ruanda präsentiert die Kunsthalle Rostock „Rwandan Daughters“ von Olaf Heine. Die Ausstellung versucht zu ergründen, wie die Mütter und Töchter mit diesen schrecklichen Geschehnissen umgegangen sind und wie sie die erfahrenen Gräueltaten und physischen wie seelischen Misshandlungen zu überwinden versuchen. Der Fotograf Olaf Heine hat diesen Wendepunkt und die Aufarbeitung ausdrucksstark vor Ort visualisiert und Mütter und Töchter Seite an Seite am Ort des Geschehens porträtiert.

    Olaf Heine (*1968) ist Fotograf und Regisseur. Er studierte am Berliner Lette-Verein Photographie und Gestaltung und ist vor allem für seine detailreichen und sorgsam inszenierten Porträts von Musikern, Schauspielern, Schriftstellern, bildenden Künstlern, Sportlern und Architektur- und Landschaftsfotografie in der Fotokunst bekannt. Seine Werke wurden auf zahlreichen Albumcovern, in internationalen Editorials und in Fotobänden veröffentlicht und u.a. bei der Camera Work Galerie Berlin, dem Folkwang Museum Essen, der Noorderlicht Fotogalerie in Groningen und der Icon Gallery in Los Angeles ausgestellt.

    Kooperationen:
    Die Ausstellung entstand in Kooperation mit der Hilfsorganisation „ora Kinderhilfe international e.V.“ und der Agentur spring Brand Ideas.

    #Rwanda #génocide #femmes #viol #sequelles #photographie

  • La Terre-Mère contre Dieu le Père
    https://laviedesidees.fr/La-Terre-Mere-contre-Dieu-le-Pere

    Le monde chrétien affiche une indifférence égalitaire à la différence des sexes, mais il est en réalité très inégalitaire avec les #femmes. Dieu le père a remplacé l’imaginaire païen de la terre-mère, qui vante la commune appartenance à Gaïa. À propos de : Émilie Hache, De la génération. Enquête sur sa disparition et son remplacement par la production, Les Empêcheurs de penser en rond

    #Philosophie #religion #féminisme #mythologie #christianisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/2020318_vuillerod.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/2020318_vuillerod.pdf

  • Insoumises au XIIIe siècle
    https://laviedesidees.fr/Field-Saintete-de-cour

    On sait à quel point les Capétiens ont réussi, tout au long du XIIIe siècle, à acquérir une réputation de sainteté et à l’utiliser pour sacraliser la fonction royale. Mais cette historiographie croise rarement celle de la spiritualité féminine, qui connait alors une parenthèse de liberté. À propos de : Sean Linscott Field, Sainteté de cour. Les Capétiens et leurs saintes #femmes, Éditions EHESS

    #Histoire #Moyen_Âge #Eglise #monarchie
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240314_insoumises.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240314_insoumises.docx

  • Ma vie, ma mort, mon choix !

    Un émission de radio campus Lille, avec aux micros, Nadine, Monique, Anick, Frédérique, Véronique.

    Mourir, est le dernier acte de notre vie. Nul ne doit pouvoir en décider à notre place.

    https://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/LP240309.mp3

    Pourquoi la France a-t-elle toujours 20 ans de retards en Europe pour légaliser les pratiques de liberté humaine ?


    Une majorité de Français attendent ce droit nouveau, la convention citoyenne l’a montré. Mais est-ce forcément signe de progrès pour notre société ? Ne sommes-nous pas de plus en plus individualistes, l’attente des français ne traduit-elle pas cet esprit du siècle ? Et la solidarité dans tout ça ?

    On se plaint des conditions d’accueil des malades et personnes âgées indignes dans un système de santé en panne, la priorité n’est-elle pas de restaurer notre service public et de financer les SP ?

    Parlons des médecins, qui sont ou seraient opposés au droit à l’AMM.

    Vous faites référence au combat des femmes pour le droit à l’IVG, dans les décennies 60/70, diriez vous qu’il y a une filiation avec le combat que vous menez aujourd’hui pour l’AMM ?

    Quels sont nos moyens et modes d’action ?
    . . . . .
    Le Choix-citoyens pour une mort choisie, est une association laïque, apolitique et pluraliste dans les convictions philosophiques, spirituelles, religieuses de ses membres. Le respect de la liberté de conscience est le fondement de son combat. Il concerne tous ceux qui défendent la laïcité, c’est à dire un monde de tolérance.
    . . . . .
    Antenne Nord Pas de Calais : MDA 27 rue Jean Bart 59000 Lille 
lechoix5962@laposte.net tel : 06 70 31 56 94 https://choisirmafindevie.org

    Source : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2292

    #Santé #liberté #décès #santé #mort #mort_choisie #acharnement_thérapeutique #AMM #souffrances #femmes #radio #Hôpital #soins_palliatifs

  • De Dakar au bout du monde, des #femmes_en_migration

    Quand on parle de migration au Sénégal, on imagine le plus souvent de jeunes hommes voguant vers les Canaries sur une pirogue incertaine. C’est oublier que parmi les migrants, il y a beaucoup de migrantes. Que leur voyage soit légal ou « clandestin », que leur destination soit l’Europe ou un autre pays africain, on n’en parle quasiment jamais. Quelle est l’histoire des #migrations_féminines depuis et vers le Sénégal ? Quels en sont les ressorts et les motivations, quelles en sont les spécificités ? *

    C’est à ces questions que ce podcast cherche à répondre, à travers les paroles d’une dizaine de femmes voyageuses, d’une syndicaliste et d’une sociologue. Elles parlent de la volonté de s’en sortir économiquement, de l’#aspiration à l’émancipation individuelle. Elle disent les beaux aspects du voyage, mais aussi ses difficultés (#violences, #racisme, etc.). Enfin, elles évoquent les problèmes de #visas et l’Europe forteresse qui en a poussé plus d’une à prendre la pirogue, au péril de sa vie...

    https://shows.acast.com/659fea6a3f690700175eb31a
    #podcast #audio #migrations #Sénégal #femmes_migrantes #femmes #genre #émancipation

  • Des juives orthodoxes américaines prônent une grève du sexe pour protester contre un refus de guet Jackie Hajdenberg Time of israel

    Ce mouvement de protestation utilise les rites juifs de pureté conjugale comme un moyen de pression en soutien à Malky Berkowitz à qui le mari refuse le divorce depuis 4 ans

    Les partisanes de Malky Berkowitz disent qu’elles lancent une "grève du mikvé" - une forme de protestation qui s’appuie sur les rituels juifs de pureté sexuelle comme moyen de pression pour que le mari de Malky lui accorde le divorce.

    JTA – Pour aider l’une d’entre des leurs à obtenir un divorce religieux de son mari après quatre ans d’efforts, des militantes orthodoxes juives se sont engagées à ne plus avoir de relations sexuelles avec leurs maris et ont intensifié leur campagne publique.


    Les partisanes de Malky Berkowitz, 29 ans, ont entamé ce qu’elles appellent une « grève du mikvé « , une forme de protestation qui utilise les rituels juifs de pureté conjugale comme moyen de pression. La grève commence vendredi soir et pourrait se prolonger.

    Selon la loi juive traditionnelle, les femmes mariées doivent s’immerger dans un mikvé , ou bain rituel, après leurs menstruations, avant de pouvoir avoir des relations sexuelles avec leur mari – ce que beaucoup font le soir même. Certaines autorités affirment que la loi juive, ou halakha , attache une importance particulière au rapport conjugal qui suit l’immersion.

    Pour Adina Sash, qui défend les intérêts des femmes juives dont les maris séparés refusent de divorcer selon la loi rituelle, cela fait des rapports sexuels après le mikvé un moyen de protestation tout à fait indiqué.

    Depuis sept semaines, Sash – une militante féministe orthodoxe de Brooklyn connue sous le nom de Flatbush Girl sur Instagram – dirige une équipe d’activistes, d’avocats et de leaders communautaires qui travaillent tous pour aider Berkowitz à obtenir un « guet »  , ou acte de divorce juif. Le mari de Berkowitz, Volvy, refuse de lui donner le guet nécessaire pour finaliser leur divorce, ce qui en fait ce que l’on appelle une «  agouna »  , ou « femme enchaînée », et selon la loi juive, une femme qui ne peut pas se remarier.

    Sash estime que les femmes orthodoxes devraient normaliser les dispositions légales juives relatives au divorce avant de se marier, afin d’éviter de se voir un jour refuser le divorce, ce qui est généralement considéré comme une forme de maltraitance.

    « Je vous invite à nous rejoindre dans cette grève du mikvé et à ne pas avoir de relations sexuelles les nuits de mikvé ou de mitzvah , les vendredis soirs, jusqu’à ce que Malky soit libre, afin de témoigner de votre compassion pour Malky », a-t-elle déclaré en s’adressant à ses consœurs orthodoxes (la tradition juive encourage les couples mariés à avoir des relations sexuelles le shabbat, connu pour cette raison sous le nom de « nuit de mitzvah  » dans le monde orthodoxe).

    Elle a expliqué que l’objectif était d’encourager les hommes de la communauté à défendre la cause de Berkowitz.

    « Lorsque votre mari vous demandera ‘Pourquoi ?’, répondez ‘Jusqu’à ce que Malky soit libéré, la prochaine aguna  pourrait être moi’. Appelez votre rabbin et trouvez un moyen de contribuer à la libération de Malky », a-t-elle ajouté.

    Cet événement fait écho à la grève du sexe de « Lysistrata », la comédie grecque d’Aristophane dans laquelle les femmes d’Athènes s’abstiennent de coucher avec leurs maris afin de mettre fin à la guerre du Péloponnèse.

    Dans les communautés contemporaines, les grèves du sexe ont également été utilisées avec succès pour provoquer des changements, comme la fin de la guerre civile au Libéria en 2003 grâce à la participation des femmes du pays. Leymah Gdowbee, organisatrice de la grève du sexe au Liberia, a reçu le prix Nobel de la paix pour ses efforts.

    Des femmes orthodoxes auraient organisé des manifestations similaires à petite échelle dans le passé, comme au Canada il y a plusieurs décennies. Mais plus récemment, les protestations au nom des agunot ont pris la forme de manifestations publiques, de pressions sur les rabbins et, de plus en plus, de campagnes sur les réseaux sociaux telles que celles menées par Sash.

    À la question de savoir si Malky Berkowitz avait une opinion sur la grève, Sash a répondu : « Malky n’a rien dit ».

    L’ORA, l’Organisation pour la Résolution des agunot , basée à New York, a été créée en 2002 dans le but précis de faciliter les divorces juifs, et l’organisation propose également des accords prénuptiaux halakhiques qui imposent une pénalité en cas de refus tout en respectant la loi juive. Un représentant de l’ORA n’a pas répondu aux demandes de commentaires de la JTA sur la grève du sexe.

    De nombreux followers de Sash ont exprimé leur approbation de son appel à la grève, qu’elle a officiellement annoncé sur les réseaux sociaux jeudi après-midi.

    « Malky en vaut la peine », a commenté l’une d’entre elles. « Chaque aguna  avant elle en vaut la peine. Chaque femme que nous pouvons aider à éviter de devenir une aguna  en vaut la peine. »

    En réponse à un message contraire, une autre femme a indiqué : « Ce n’est pas une question de punir les femmes ». Et d’ajouter : « Une grève du sexe bien menée ferait réfléchir certains hommes de pouvoir ».

    Mais les détracteurs de la grève – y compris ceux qui conviennent que le problème du refus du guet doit être abordé – disent qu’elle pourrait interférer avec le shalom bayit , ou la paix au foyer, une valeur juive souvent citée, et pourrait perturber des relations par ailleurs saines.

    Le rabbin David Bashevkin, créateur du podcast orthodoxe populaire 18Forty, a déclaré lundi sur X : « On ne guérit pas une relation bancale en créant d’autres relations bancales. L’utilisation de l’intimité comme levier de protestation sociale est peu judicieuse et même carrément dangereuse. Ce qu’il faut, c’est d’avantage de familles saines. D’avantage de relations saines. »

    « Il s’agit d’une question communautaire qui nécessite une coordination et une implication communautaires », a-t-il ajouté.

    Certaines féministes orthodoxes qui ont fait pression au nom des agunot se disent pourtant gênées par l’idée de cette grève. Daphne Lazar Price, directrice exécutive de l’Alliance féministe juive orthodoxe, a déclaré à la JTA qu’elle s’élevait souvent contre la « militarisation de la halakha » et qu’elle considérait la grève du mikvé comme un autre exemple de cette militarisation.

    « Le contrôle coercitif fondé sur la religion est moralement répréhensible et ne devrait jamais être toléré », a-t-elle écrit dans un courriel adressé à la JTA. « Les femmes ne devraient pas avoir besoin de menacer leur mari de ne pas avoir de relations sexuelles pour attirer l’attention des hommes – ni pour convaincre les hommes de se conduire comme des alliés des femmes et du système halakhique qu’ils prétendent tant chérir. L’utilisation du sexe comme forme de coercition est également très problématique ».

    Elle suggère par ailleurs que la grève pourrait créer une opportunité pour les autorités juridiques juives de se souvenir des autres tactiques dont elles disposent pour faire pression sur les hommes qui refusent de divorcer de leur femme – et notamment celle « d’interdire aux maris récalcitrants l’accès à toutes les institutions et entreprises religieuses et communautaires juives, ainsi qu’aux domiciles privés, jusqu’à ce qu’il donne un guet« .

    Sash a attribué les réactions négatives à la grève à un double standard « misogyne » entre le refus d’une demande de divorce et le refus d’une relation sexuelle.

    « S’ils refusent de donner le guet, alors nous refuserons d’avoir des relations sexuelles », a déclaré Sash.

    « Ils nous disent : ‘Comment pouvez-vous refuser le sexe ? Vous transformez votre corps en instrument de guerre ! Comment pouvez-vous refuser le sexe ? Vous transformez l’intimité en instrument de guerre’. Mais la véritable question est ‘comment pouvez-vous refuser le divorce ?’ Vous transformez la procédure de divorce en instrument de guerre. Vous maintenez une femme dans l’incertitude ».

    Malky et Volvy Berkowitz se sont mariés en 2016. Lors de leur mariage, Malky portait un dek tichel , ou voile de mariée opaque, qu’elle a décrit dans un texte partagé avec la JTA comme un « bandeau ».

    « A part les moments où Volvy m’a donné une bague kdishen [sic] et m’a mise enceinte deux fois, nous n’avons jamais eu aucune connexion », a-t-elle écrit. « Au revoir Volvy, je ne t’ai jamais connu et je ne te connaîtrai jamais. »

    #israel #divorce #femmes #religions #rituels #maltraitance #Lysistrata #mikvé #pureté_sexuelle #menstruations #rapport_conjugal #femmes_enchaînées #eau #contrôle_coercitif

    Source : https://fr.timesofisrael.com/des-orthodoxes-americaines-pronent-une-greve-du-sexe-pour-proteste

  • Violences sexuelles : « Ce qui se passe dans le milieu du cinéma se passe aussi ailleurs, à l’université, dans les écoles, dans l’édition »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/07/violences-sexuelles-ce-qui-se-passe-dans-le-milieu-du-cinema-se-passe-aussi-

    Toutes, nous les connaissons toutes, toutes ces histoires qui circulent quand même, en dépit du silence, entre chercheuses, entre enseignantes, entre étudiantes, entre éditrices, entre écrivaines, entre artistes, collègues, amies, à l’université, dans les maisons d’édition, dans les festivals de littérature, dans le monde des arts. Des histoires comme on se donne des nouvelles des dernières victimes recensées, des dernières injustices accomplies.

    Jamais la littérature n’a adouci les mœurs : dans les départements de littérature, dans les laboratoires, dans les unités de formation et de recherche, mais aussi dans toute l’université, dans les bureaux des maisons d’édition, dans toutes les coulisses possibles de l’écriture littéraire et scientifique, dans les coulisses de la création. Dans les couples aussi.

    La condamnation, le 13 février, pour violences conjugales du professeur émérite, spécialiste du lyrisme et poète Jean-Michel Maulpoix, Prix Goncourt de la poésie 2022, à dix-huit mois de prison avec sursis pour préjudice infligé à son épouse, chercheuse et enseignante en lettres, confirme que ni la littérature ni l’université ne sauvent les femmes.

    Depuis que nous sommes étudiantes, depuis que nous sommes doctorantes, depuis que nous sommes enseignantes, depuis que nous sommes assistantes d’édition, éditrices, écrivaines, chercheuses, artistes, depuis que nous sommes vacataires, précaires, depuis que nous sommes jeunes ou vieilles.

    De l’impunité sous toutes ses formes

    A chaque étape, nous avons subi ou pris connaissance d’injustices, d’agressions, de viols, d’intimidations, de silences imposés, de menaces, de brutalités, d’opérations en tout genre qui rabaissent, de vols de savoirs, de chantages, de destructions d’œuvres, même. De l’impunité sous toutes ses formes. De l’impunité, au résultat, de proclamés « lettrés » ou « diplômés » qui se comportent souvent comme des prédateurs, presque toujours comme des êtres supérieurs. On peut remplir des pages et des pages avec toutes ces histoires.
    La hiérarchie se marie parfaitement avec sexisme et misogynie. Il y a les insultes balancées par un poète institutionnel et il y a les ralentissements de carrière, les opérations de séduction misérables, à tous les âges, pour monnayer les postes, les contrats, les avancements.
    Mais alors, avec #metoo, en littérature, à l’université, dans l’édition, rien n’a changé ? Rien n’a changé dans ce petit monde académique des lettres, dans le milieu littéraire et éditorial qui cohabite avec lui dans l’amour des livres, de la science, des arts, dans l’université en entier ? Rien n’a changé dans ce pays dont le président, sans honte, soutient dans l’émission « C à vous » [en décembre 2023] un présumé innocent violeur et agresseur multirécidiviste ?

    Si. Quelque chose a changé dans cette si masculine République des lettres. Certaines histoires sont si fracassantes qu’elles en deviennent forcément publiques, spectaculairement. Il n’est plus possible de nier. Ce qui se passe dans le milieu du cinéma se passe aussi ailleurs, à l’université, dans les écoles, dans les maisons d’édition, dans le monde des arts… Partout ? Qui se souvient, en 1980, du féminicide d’Hélène Rytmann par le philosophe Louis Althusser ?

    Si tu parles, t’es morte dans le milieu

    Cécile Poisson, nous voulons aujourd’hui te rendre hommage. Pour que ta mémoire et ton souvenir nous aident à ne plus nous laisser violenter d’une manière ou d’une autre. Au nom des femmes. Cécile, tu étais enseignante-chercheuse en lettres, spécialiste des mythes en littérature, « sentinelle égalité » dans ton université. Cette année, tu aurais eu 49 ans. Tu as été assassinée, le 20 mars 2023, par un homme « cultivé », « diplômé », tout ce qu’il faut sur le CV, ton mari : un assassin surtout.

    Ton féminicide a fracassé les murs en béton de l’université au sein de laquelle les #femmes sont souvent agressées sexuellement, menacées de chantage, violentées d’une manière ou d’une autre, plagiées, discriminées, sous emprise, sans que leurs aînés toujours les soutiennent.

    Face à ces crimes, face à tous ces témoignages d’injustice, nous avons le sentiment que l’omerta règne en puissance. Les agresseurs se font passer pour des victimes. Ainsi se poursuit la violence en refusant la reconnaissance. Toutes, nous les connaissons, ceux qui agissent pour le pire.

    Si tu parles, t’es morte dans le milieu. Ta carrière est morte. Ta réputation est morte. Morte pour de vrai ou morte pour de faux, tu es morte. Aujourd’hui, #noustoutes, nous signons sans peur, en notre seul nom, un appel à l’organisation d’Etats généraux pour les femmes dans l’université, dans l’édition, dans la littérature. Et nous appelons nos amies historiennes, philosophes, scientifiques, sociologues, artistes, à nous rejoindre, pour que #metoouniversité, #metoolittérature, #metoophilosophie, #metooarts, #metoosciences inventent un autre monde aussi : sans déni, sans injustice, sans prédation.

    Premiers signataires : Marie Darrieussecq, romancière ; Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature 2022 ; Camille Froidevaux-Metterie, professeure de science politique, à l’université de Reims ; Camille Kouchner, autrice et maîtresse de conférences à l’université Paris Cité ; Marielle Macé, directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) ; Laure Murat, professeure au département d’études françaises et francophones à l’université de Californie à Los Angeles ; Lydie Salvayre, romancière ; Tiphaine Samoyault, directrice d’études à l’EHESS ; Gisèle Sapiro, directrice de recherche à l’EHESS ; Vanessa Springora, autrice et éditrice ; Alice Zeniter, romancière.

    Liste complète des signataires https://docs.google.com/document/d/18dAds8Jzit8sM3ZEZqyiCto826BAhA_j7r4NQrar3R0/edit

    #VSS #appel #tribune

  • Why are women embracing the ’run philosophy’ and leaving China?
    https://www.abc.net.au/news/2022-11-12/women-and-the-run-philosophy-in-china/101636536

    11.11.2022 by Iris Zhao and Jenny Tang

    Vicky Wei says when she “ran” away from China and moved to Australia, she felt immense relief.

    “It felt like leaving a prison behind,” Ms Wei said.

    After graduating from university in Melbourne in 2019, she went back to visit her family but became stuck in China because of COVID-19 border closures.

    “There was no life. Except for work and study, I couldn’t earn recognition anywhere in life.”

    Despite China’s harsh pandemic restrictions, Ms Wei said what she disliked most were some men’s misogynistic attitudes towards women.

    “[Many men I came across in China] were scared of signs of feminism. They don’t like women to comment or express opinions,” she said.

    “Some of them are good in nature, but I lost the appetite to share [my thoughts] with them.”
    ’Run philosophy’ and women in China

    Ms Wei said that running away from China was in her best interests.

    The urge to run away from China is referred to as the “run philosophy” — or “runxue” — a term coined during the pandemic.
    A woman in a blue top stands in front of a wooden wall.

    Dr Wang Pan says there are many issues in China that cause discontent for women. (Supplied: Pan Wang)

    The coded phrase emerged because the idea is considered too sensitive to discuss openly in China.

    “Run [philosophy] is a subculture growing out of dissatisfaction about the [social] environment,” said Dr Wang Pan, an expert on China’s gender issues at the University of New South Wales.

    “Some people were feeling pessimistic about the future given the COVID-zero policy during the pandemic.”

    China doesn’t publish data on the number of people leaving the country, or migration figures, but its growing prevalence can be traced in what people are searching for online.

    According to WeChat Index, a tool for analysing trending search topics on the Chinese social media platform, the number of searches for the word “migration” has risen over the past year.

    On November 8 the keyword “migration” appeared 33 million times on the index, compared to 7 million times in 2021.

    This means that more content and searches related to migration are occurring on WeChat, which has 1.2 billion users.

    The “run philosophy” idea was gender-neutral at the beginning, but some people have started to connect it with the experiences of women in China.

    Recently, an online discussion board on “feminists in run philosophy” looked at why the idea was important to Chinese women.

    The discussion included guidance for women on ways to leave China, including seeking work permits overseas or studying abroad.
    international students: Graduating

    Many women from China study in Australia.(Reuters: Jason Reed)

    Last month, a short essay in Chinese was posted on a popular open publishing platform, based in Taiwan, on the topic of women leaving China.

    The essay, titled On My Run Philosophy, was by an author who herself left China.

    “Any woman like me, as long as they have the wisdom of survival and the patriarchy does not swallow their female instinct, also will choose ’the run’,” wrote the woman, who goes by the pen-name “unouno”.

    Some other online forums with themes of studying abroad and migration have also been overwhelmed by discussions around run philosophy, with many posts by women.
    A group of Chinese children play on a slide

    Women in China are now encouraged to have three children. (Reuters: Aly Song)

    Dr Wang said the links between run philosophy and feminism are “complex” but migration data published in countries like Australia does show women are leaving China.

    “Certainly there is a growing number of women who are pursuing study or proceeding to work or live overseas, but we don’t have any data on [how many women want to run away]”, Dr Wang said.

    “A lot of people are going overseas for different purposes, rather than feeling bad about living in China.”

    In Australia, there are more female Chinese-born migrants than men, 55.6 per cent compared with 44.4 per cent, according to Australian Bureau of Statistics data.
    ’They wouldn’t ask men the same questions’
    A woman looks through cutouts in a door locked with a bike lock.

    Lockdowns in China continue to impact people’s lives. (Reuters: Aly Song)

    Jessica Chuh lives in Shanghai but would also like to leave China.

    “There are far more women than men who want to ’run’, as far as I can see, it’s like one in 10 [among] people I know,” she said.

    Ms Chuh has gone through several strict lockdowns in Shanghai and said harsh pandemic policies have caused her a lot of distress.

    But Ms Chuh added that her discontent with life in China was also related to being a woman in her early 30s and the unfair judgements that were placed on her in the workplace.

    “I’m turning 31 this year. When I was looking for a job earlier, recruiters would assume I would get married or be going to have a baby soon, and they asked me whether I had plans,” she said.

    “They wouldn’t ask men the same questions.”

    While the three-child policy has been promoted in China since 2021, the country has not yet strengthened parental leave schemes and anti-discrimination laws, as experts suggested.

    Ms Chuh said this type of gender discrimination was subtle but commonplace in China.

    “It is sad people have grown so used to it,” she said.
    Three women walk down a street with a chain attached to one in a white dress. They all wear masks

    Chinese women protest after news that a mother-of-eight was chained at home.(Supplied: Free Chinese Feminists)

    Ms Chuh also said she was becoming more upset at the increasing number of reports of violence against women in China.

    A TikTok video showing a mother of eight children chained to a bed at home sparked outrage across China in January.

    Then in August, a group of men brutally attacked four women late at night.

    CCTV captured the scene, and showed the men in the video turning to violence when sexual harassment was met with resistance.

    Men also outnumber women in China — the decades-long One Child Policy saw baby boys prioritised, and years later there are around 34 million more men than women in the country.

    The Chinese Communist Party has also ramped up online harassment of women with opinions and expertise on China, as recently highlighted by the Australian Strategic Policy Institute’s Danielle Cave and Albert Zhang.
    The shadow pandemic
    Crouched woman with young child look through fence.

    The phrase “run philosophy” was coined to capture the sentiment of people wanting to leave China.(Reuters: Aly Song)

    As lockdowns in China continue with the country striving to keep the number of COVID cases to zero, experts are also concerned these strict policies are making the lives of vulnerable women in domestic violence situations more difficult.

    The UN has described the violence against women around the world during the pandemic as the shadow pandemic.

    Dr Sara Davies, an international relations professor at Griffith University, is researching domestic violence during lockdowns in China but said it was hard to get data.

    “It was really important [to have research about this] because all kinds of intimate violence we know across the world was occurring with lockdowns,” she said.

    “What’s striking in the case of mainland China is that you have such massive numbers of populations under lockdowns.”

    Dr Davies said some of her research during the pandemic showed women in China were posting less online during restrictions, which could be because women are required to conform to social norms like being peacemakers and caregivers.

    Ms Chuh said she felt lucky that she wasn’t experiencing violence, but felt helpless about the problem.

    “I don’t know what I can do to prevent things like that from happening to myself, or to other women in general,” she said.

    "I just can’t let myself get too deep into this. The anger and depression is overwhelming.

    “I told myself what I need first is to get myself out of [here].”

    #Chine #femmes #émigration

  • #Lina_Soualem et #Hiam_Abbass : « Faire exister l’humanité du peuple palestinien »

    Après Leur Algérie, explorant la branche familiale paternelle, la réalisatrice Lina Soualem poursuit l’introspection du double exil qu’elle porte : l’Algérie mais aussi la Palestine. Bye bye Tibériade, son second documentaire, sort en salles mercredi 21 février. Bouleversant de tristesse mais aussi de joie, il raconte comment la lignée de femmes de sa famille maternelle, dont sa mère l’actrice Hiam Abbass, a été percutée par les violences de l’histoire.

    À travers elles, c’est l’histoire du peuple palestinien qui se déploie sur plusieurs décennies, un peuple qui subit une injustice historique et qui est revenu au cœur de l’actualité de la plus sanglante des manières. La sortie de Bye Bye Tibériade survient en pleine guerre à Gaza, où Israël mène, depuis le 7 octobre 2023 et les massacres du Hamas qui ont fait 1 160 morts, une riposte militaire. Celle-ci a tué plus de 29 000 personnes, dont 70 % sont des femmes et des enfants, dans l’enclave palestinienne.

    En explorant les douleurs de la mémoire familiale et collective à travers le prisme des femmes, Lina Soualem questionne aussi admirablement l’universel qui nous percute et nous rassemble : l’amour, l’exil, la famille, la terre, les racines.

    https://www.youtube.com/watch?v=9vsnwCDc1Ww

    #film #Palestine #cinéma #documentaire #film_documentaire #dépossession #héroïsme #arrachement #exil #identité #droit_à_la_complexité #culture #nakba #intimité #négation #histoire_familiale #parcours_de_vie #silence #art #récits_de_vie #mémoire_collective #peur_de_la_perte #maison #douleurs_du_passé #transmission #force_féminine #vie #humour #liberté #rupture #exil_forcé #patriarcat #poésie

  • Guerre Israël-Hamas : Des exécutions et des viols de femmes palestiniennes ont eu lieu à Gaza, estiment des experts La Libre - Belga

    Des experts indépendants liés aux Nations unies sont profondément préoccupés par des “allégations crédibles” d’exécutions et de viols de filles et de femmes par les forces israéliennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. C’est ce qu’a annoncé lundi un groupe d’experts du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

    Ces experts, dont la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence à l’égard des femmes, Reem Alsalem, ont dit avoir reçu des informations sur des exécutions “ciblées” de femmes palestiniennes dans la bande de Gaza, souvent en compagnie de membres de leur famille et d’enfants.

    Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, des centaines d’autres Palestiniennes, dont des défenseures des droits de l’homme, des journalistes et des travailleuses humanitaires, auraient également été détenues arbitrairement à Gaza et en Cisjordanie.

    ”De nombreuses femmes auraient été soumises à des traitements inhumains et dégradants, privées de serviettes hygiéniques, de nourriture et de médicaments, et gravement maltraitées. Lors d’un incident au moins, des femmes palestiniennes de Gaza auraient été détenues dans une cage sous la pluie et dans le froid, sans nourriture”, dénoncent ces experts dans un communiqué de presse.

    Un nombre inconnu de femmes seraient par ailleurs portées disparues après avoir été en contact avec l’armée israélienne.

    Les experts, qui travaillent bénévolement pour les Nations unies, se disent particulièrement préoccupés par les “multiples formes d’agression sexuelle” dont sont victimes les prisonnières palestiniennes de la part des forces israéliennes. Elles seraient notamment fouillées nues.

    Selon les informations disponibles, au moins deux prisonnières palestiniennes auraient été violées et d’autres menacées de viol et de violence sexuelle.

    On ignore d’où proviennent les informations relayées par ce groupe d’experts et s’il les a vérifiées de manière indépendante.

    Ces experts du Conseil des droits de l’homme des Nations unies appellent en tous les cas à une enquête indépendante sur ces allégations et demandent à Israël d’y coopérer.

    #Femmes en #cage et leur #Filles #Palestiniennes #génocide #violence #viols #exécutions #agressions #disparitions #ONU #Gaza #israel

    Source : https://www.lalibre.be/international/moyen-orient/2024/02/20/guerre-israel-hamas-des-executions-et-des-viols-de-femmes-palestiniennes-ont

  • https://www.helloasso.com/associations/enfants-d-afghanistan-et-d-ailleurs/collectes/solidarite-pour-shabnam-et-sa-famille Rejoignez la Lutte Contre l’Apartheid de Genre en Afghanistan : Aidez Shabnam Salashoor et Sa Famille

    Je m’appelle Shabnam Salashoor, une exilée afghane en France depuis octobre 2021, fuyant l’oppression et poursuivant mon combat pour la justice et l’égalité. En tant que figure emblématique de la jeunesse afghane en France, je n’ai cessé de m’exprimer ouvertement contre l’oppression des talibans, sans jamais censurer ma parole ou cacher mon identité.

    Malgré la distance, le cœur de mon combat bat toujours pour ma famille restée en Afghanistan. Après la perte de mon père en décembre 2021, ma mère et mes sœurs se retrouvent seules, interdites de travail et d’éducation, vivant sous la menace constante du régime taliban et de la désapprobation sociale pour mes actions ici, en France.

    #appel_a_don #femmes_afgahnes #talibans #sauver_afgahnes

  • [Les Promesses de l’Aube] #betelgeuse à la Balsamine
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/betelgeuse-a-la-balsamine

    Ce mercredi, nous parlerons du spectacle Betelgeuse, prochainement à la Balsamine dans le cadre du Festival It Takes a City, en compagnie de Marthe Degaille, auteureuse, metteureuse en scène et acteurice.

    C’est l’histoire de Bételgeuse (1), une étoile géante rouge à l’aube de sa mort. Elle peut exploser à tout moment. À tout moment entre maintenant et dans 100 000 ans. Les années lumières faisant, il est même possible qu’elle ait déjà explosé et qu’on ne soit pas encore au courant (ce que tout le monde se demande).

    C’est l’histoire d’un groupe de scientifiques, coincées depuis des années dans un laboratoire d’expérimentations pluridisciplinaires de révolte in vitro. À force d’observer le micro-métagène de la révolte (2) sous tous ses angles, leur désir s’est émoussé. Mais une #expérience empathique ratée (...)

    #théâtre #femmes #théâtre,femmes,expérience,betelgeuse
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/betelgeuse-a-la-balsamine_17310__1.mp3

    • #Women_Life_and_Liberty

      Choose! women life and liberty
      Or man-made catastrophe
      (For #Narges_Mohammadi)

      Old male Imams make life a hell
      When Iranian women they try to tell
      Exactly how they ought to dress
      But this is one unholy mess
      The Taliban treat women as slaves
      Their attitudes belong in caves
      They’re driven by a Freudian fear
      Of Afghan women that is clear

      In Africa power comes with a gun
      Military elites have all the fun
      Women they get picks and hoes
      While sick children starve in droves
      Across the Pacific rising seas
      Bring small nations to their knees
      It isn’t they their homes pollute
      But what can flooded women do?

      In the land of the free, the USA
      Massacres happen every day
      One thing you can always figure
      There’ll be testosterone on the trigger
      What woman there is truly free
      Without control of her own body?
      Unwanted zygotes must be borne
      Say Christian fanatics so forlorn

      England’s nurses are poorly paid
      Schools there crack and crumble away
      Police cultures are at fault
      Failing victims of assault
      Australia spends on subs much more
      Than to house the aged and poor
      Domestic violence thrives unchecked
      Beer and footie have more respect

      Through all the crises the wealthy live
      Industrial waste is all they give
      In fact their profits only thrive
      But many women can’t survive
      The world’s rich men two ends foresee
      The earth slowly dies in heat
      Amid the whimper of climate pangs
      Or in the roar of nuclear bangs

      #Shereen_Abu_Akleh and #Mahsa_Amini
      These young women died needlessly
      Greta and Marina deserve our support
      The truth to tell of pollution and war
      The future belongs to women so brave
      Men our chance did only waste
      For future life and liberty Shun all man-made catastrophe

      https://soundcloud.com/the-sheep-teacher/women-life-and-liberty


      #femmes #musique #chanson #musique_et_politique #féminisme

  • Pourquoi les archéologues ont longtemps invisibilisé les #femmes | Femina
    https://www.femina.ch/societe/actu-societe/pourquoi-les-archeologues-ont-longtemps-invisibilise-les-femmes

    C’est un ouvrage qui risque de générer un petit séisme sur les chantiers de fouilles. Manuel d’Archéologie du Genre (Éd. Fedora), écrit à quatre mains par deux scientifiques engagées, est la première grande publication en français sur le sexisme et les stéréotypes qui sont à l’œuvre depuis des siècles dans le milieu des archéologues. D’un côté, Isabelle Algrain, spécialiste de l’Antiquité grecque. De l’autre, Laura Mary, archéologue travaillant sur les chantiers en archéologie préventive, c’est-à-dire d’urgence, et fondatrice du projet Paye Ta Truelle, qui vise à dénoncer les comportements problématiques dans la profession.

    Toutes les deux signent un opus qui fera date et qui dépoussière sérieusement presque un demi millénaire de recherches archéologiques. Des clichés sur Monsieur et Madame Néandertal aux femmes invisibles des anciennes civilisations, en passant par le tabou de l’homosexualité et l’effacement des grandes figures féminines de l’archéologie, les autrices, passionnées par leur discipline, plaident cependant pour que le monde des archéologues se mette enfin à l’heure du XXIe siècle et qu’il réhabilite, respecte et considère davantage les minorités. Entretien croisé.

  • La contribution des « peasant studies »

    C’est dans les années 1950 que les peasant studies ("études du paysannat"), nouvelle discipline sociologique, ont vu le jour. Cette branche de la sociologie reposait sur le présupposé anthropologique et ethnologique qu’il fallait appréhender le mode de vie des gens tel qu’il se présentait, contrairement à la sociologie centrée autour du développement qui avait pour ambition de découvrir les causes d’un prétendu sous-développement et les solutions pour en sortir.

    Le dissident russe Alexandre Chayanov a joué un rôle essentiel dans ce domaine : dans les années 1920, il a élaboré une théorie autour de l’indépendance de l’économie paysanne, système qui possède sa propre logique sociale et culturelle. S’opposant à la ligne officielle du communisme prolétarien qui cherchait à transformer les paysans en salariés du kolkoze, Chayanov défendait l’économie paysanne en raison de ses capacités d’adaptation écologique et sociale. Sa vision des choses lui coûta la vie dans l’archipel du Goulag, mais sa théorie est depuis lors devenue le fondement des peasant studies. Comme il l’expliquait, l’économie paysanne n’est pas centrée sur la maximisation du profit, mais sur les besoins ; elle fait preuve de prudence et se tient à l’écart des risques inutiles. Une ferme ne cesse pas toute activité si elle n’atteint pas un certain niveau de profit, et son capital n’est pas non plus transféré dans un autre secteur dont on attend plus de gains. Quand les temps sont durs, les gens se serrent la ceinture, travaillent plus et consomment moins. Les périodes favorables laissent place à plus de loisirs et le surplus dégagé n’est pas réinvesti, mais dépensé dans des festivités. L’essentiel est de maintenir ce qui existe déjà, tant au niveau économique qu’au niveau social.

    Entre autre choses, les peasant studies nous apprennent que les structures de l’économie paysanne sont les mêmes dans le monde entier et que, quelques soient les différences locales et régionales, on observe le même genre de caractéristiques culturelles. En ce qui concerne la démarche de la subsistance, ce sont des conclusions plus que probantes. Les gens doivent se nourrir et se reproduire dans un processus d’échange avec la nature. S’ils le font sous la forme d’une agriculture sédentaire, leur constitution physique et les processus naturels liés à la naissance et à la mort n’offrent guère de possibilités de variations.

    Outre la théorie de la subsistance, notre principale contribution au débat sur l’économie et la culture paysannes consiste à affirmer que la position sociale accordée aux paysans depuis le début des temps modernes est semblable à celle des femmes vues comme des femmes au foyer. C’est cela qui nous a permis de comprendre la relation particulière qu’entretient la modernité avec la production de nourriture et de choses indispensables à la vie (et donc avec la subsistance), et aussi de saisir le lien entre subordination sociales et proximité à la nature (ce qui est loin d’être le seul cas des femmes). Puisque les paysans comme les femmes s’occupent des besoins immédiats et quotidiens des êtres humains, ils n’ont pas beaucoup de poids dans un monde où le dépassement du domaine de la nécessité est censé ouvrir les portes de la liberté. On retrouve cette attitude aussi bien à gauche qu’à droite, chez des féministes telles que Simone de Beauvoir aussi bien que chez des misogynes notoires.

    La subsistance, une perspective écoféministe, Maria Mies & Veronika Bennholdt

    #écoféminisme #Maria_Mies #Veronika_Bennholdt #subsistance #paysannerie #femmes

  • Congé de naissance : enfumage et complaisance médiatique - Par Élodie Safaris | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/calmos/conge-de-naissance-enfumage-et-complaisance-mediatique
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/congeparental/action/show?format=thumbnail&t=2024-01-27T13:14:04+01:00

    Comment l’annonce de la suppression d’un droit qui bénéficie très majoritairement aux femmes a été repeinte en un « progrès majeur » sans que grand monde ne s’en émeuve et comment les médias se contentent de reprendre les éléments de langage du gouvernement sans (trop) réfléchir.

    • Le congé parental

      Le congé parental est ce congé longue durée qu’un parent peut prendre APRÈS son congé maternité / paternité et qui lui permet de suspendre ou réduire son activité professionnelle jusqu’aux trois ans de l’enfant et son entrée à l’école. Il fait l’objet d’une aide financière faible : la prestation partagée d’éducation de l’enfant (Prepare), à hauteur d’environ 429 euros par mois. Et il est très majoritairement pris par les mères puisque 14% d’entre elles en bénéficient, contre moins de 1% des pères (chiffres de l’Observatoire Français des Conjonctures Économiques).

      Le lendemain matin, Aurore Bergé en SAV sur Sud Radio (glissant au passage quelque fake news) précisait que ce nouveau congé de six mois incluait le congé maternité / paternité. S’il est question de six mois par parent, c’est donc six mois EN TOUT, congé maternité (16 semaines, réparties en 6 semaines de congé prénatal et 10 de congé post-natal) et paternité (28 jours soit à peu près 4 semaines) compris. Pour faire simple, l’on est bel est bien en présence d’une régression et d’une perte de droit. Ce droit, c’est celui de pouvoir se mettre en congé avec la garantie de retrouver plus tard son poste puisque les employeurs ont obligation d’accepter les demandes de congé parental de leurs salariés. Ce que la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes qualifie de ""progrès formidable"" qui laisserait aux parents ""plus de liberté, plus de choix"" est en réalité un recul des droits qui ne dit pas son nom.

    • Seuls quelques médias mettent en perspective le peu que l’on sait à ce moment-là de ce nouveau congé. Le Figaro présente les annonces ainsi : ""La réforme ne permettra plus aux parents d’être rémunérés au-delà de six mois d’un congé parental incluant congé maternité et congé paternité"". On commence à voir un peu plus clairement ce que l’on perd. France Bleu, qui excelle aussi en maths, pointe la supercherie : ""Ce congé naissance pourra être de seulement deux mois pour les femmes, après leur congé maternité"."

    • Cette annonce est un recul social massif à plusieurs égards. C’est avant tout, une perte de droit substantiel puisque cette mesure supprime la garantie pour les parents qui s’arrêtent de retrouver leur job après le congé. C’est également un effet d’annonce. En réalité, ce n’est pas six mois de congé parental puisque cette durée comprend le congé maternité / paternité comme le relève une internaute : ""6 mois dont 4 mois sont déjà un acquis pour toutes les françaises, cela ne fait que 2 mois de plus !"". Cela revient d’ailleurs plus à une prolongation du congé maternité / paternité et à une suppression pure et simple du congé parental de longue durée. En bref, de la poudre de perlimpinpin.

  • Réarmement démographique : « L’État veut produire de la chair à canon »
    https://reporterre.net/Rearmement-demographique-L-Etat-veut-produire-de-la-chair-a-canon

    En évoquant le réarmement démographique, M. Macron rajoute aux discours natalistes « classiques » une « connotation guerrière insupportable », dit l’éditrice féministe Isabelle Cambourakis. « On nage en pleine dystopie. »
    [...]
    Le corps des femmes n’est pas une arme de guerre. Associer cette terminologie martiale à la politique nataliste me glace le sang. Cela donne l’impression que le gouvernement veut produire de la chair à canon. Ce n’est pas simplement un discours nataliste comme il y en a eu tant d’autres dans l’histoire. S’y ajoute en plus cette connotation guerrière insupportable, alors même que les conflits se multiplient dans le monde. On se demande quel est l’objectif visé concrètement par le gouvernement. Quelle politique le réarmement démographique va-t-il entraîner ? Est-ce seulement un élément de communication militariste ou non ? On reste dans l’expectative mais l’usage de ces mots est sidérant, rien que dans l’image que cela crée. Emmanuel Macron s’impose comme un chef autoritaire et martial qui veut avoir la main sur tout, un petit père du peuple, un pater familias qui irait jusqu’à gérer la reproduction de sa population.

    « On nage en pleine dystopie »

    J’ai l’impression d’assister à une vaste opération d’embrigadement des corps et des personnes pour les besoins d’une hypothétique guerre à venir, pour l’économie et la production ou pour faire face aux futures crises climatiques. On instrumentalise la jeunesse pour tenter de répondre aux catastrophes. Cela fait écho à de nombreux romans d’anticipation comme La Servante écarlate de Margaret Atwood ou le livre que j’ai édité, Viendra le temps du feu (2021) de Wendy Delorme. Dans ce livre, l’État oblige à la procréation et met en place des contrôles sanitaires pour surveiller la fertilité de sa population. Exactement comme les annonces d’Emmanuel Macron avec les tests de fertilité à 25 ans… On nage en pleine dystopie. Le discours du chef de l’État emprunte autant au pétainisme qui vante « la régénération du pays » qu’à la science-fiction.

    [...]

    Cela n’a pas d’influence sur les pratiques de procréation. Ce n’est pas parce que Macron appelle à un réarmement démographique que les gens vont tout d’un coup décider de faire des enfants ! Ces discours n’ont aucun effet, c’est une simple adresse envoyée aux conservateurs.

    … qui arrive un mois après l’adoption de la loi immigration.

    Cela va de pair. Pour que « la France reste la France », selon la formule d’Emmanuel Macron reprise à l’extrême droite, il faut à la fois limiter l’immigration et soutenir la reproduction des femmes blanches et des familles hétérosexuelles françaises.

    [...]

  • Rosalie Berthier sur X :
    https://twitter.com/RosalieBerthier/status/1750498975889641480

    A fascinating read*** - and extremely interesting to think in parallel to the discourse around “re-arming French demography” for example.

    @SaharMech explains how institutions, like the IMF, impose austerity measures on states such as Tunisia forcing women out of the working force. Austerity means less support to education, health, kindergarten, nurse services, etc.

    When care work is no longer a public priority, and society withdraw collective funding, it always increases the unpaid, invisible labor of women. Women, in turn, have less time, energy and resource to allocate to formal, paid labor. In Tunisia, they drop out of the workforce.

    In France, our neo liberal model has also been defunding care work for decades. Women may decide to stay in the workforce, but they have limited time, energy and resource to raise a family. This has been a contributing factor to a lower natality.

    To increase women paid work in Tunisia or “re-arm French demography” we must collectively decide how we share, fund, and reward, care work.

    * السياسات التقشّفية وإقصاء المرأة من سوق العمل | صفر
    https://alsifr.org/women-austerity

    #austérité #fmi #femmes

  • Les féminicides ont-ils vraiment baissé de 20 % en 2023 ?

    Le 2 janvier, le garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti a affirmé au Figaro que le nombre de #meurtres de #femmes par leur conjoint ou ex-conjoint était en baisse en 2023, et atteignait 94, contre 118 en 2022, soit une diminution de 20 %.

    « Nous savons que lutter contre ce fléau prend du temps (…). Mais l’engagement de la justice française pour endiguer les féminicides porte tout de même ses premiers fruits », a-t-il commenté. Ces chiffres ont rapidement été contestés par plusieurs associations et collectifs féministes. Qu’en est-il ?

    Premier sujet d’étonnement : en évoquant les 118 féminicides de 2022, le #garde_des_Sceaux fait référence aux chiffres de la #Délégation_aux_victimes (#DAV) du #ministère_de_l’Intérieur, « l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple », publiée chaque année depuis 2006. Or pour l’année 2023, la DAV n’a publié aucun chiffre et indique qu’aucun bilan provisoire ne sera disponible avant le 31 janvier 2024.

    Le chiffre avancé par Eric Dupont-Moretti correspond, selon Franceinfo, aux remontées des parquets, et pourrait être corrigé ultérieurement, même si ce sera vraisemblablement à la marge. Reste une question : pourquoi le garde des Sceaux ouvre-t-il l’année en communiquant sur le sujet au mépris du calendrier retenu par le ministère de l’Intérieur ?

    Des écarts avec les associations féministes

    Deuxième sujet d’étonnement : les associations et collectifs féministes qui ont contribué depuis plusieurs années à mettre le sujet des féminicides sur le devant de la scène obtiennent des chiffres plus élevés, à partir de la veille qu’elles font de la presse nationale et de la presse quotidienne régionale.

    Le #collectif_des_féminicides par compagnon ou ex, qui mène ce travail depuis 2016, en est ainsi à 102 féminicides conjugaux en 2023 et souligne que plusieurs enquêtes pour mort suspecte sont toujours en cours. De son côté, l’#Inter-Orga_Féminicides (#IOF), constituée en 2021, recense 134 féminicides en 2023, dont 72 % conjugaux, soit 97.

    Précisons que les écarts entre les chiffres associatifs sont aisés à expliquer : le travail est entièrement réalisé par des bénévoles et repose sur les articles de presse. Il peut donc y avoir des « trous dans la raquette ».

    A l’inverse, les chiffres du ministère de l’Intérieur reposent sur les déclarations des causes d’#homicides par les services de police et de gendarmerie, complétées par une vérification auprès des parquets afin de préciser la qualification pénale. Sachant que le #droit français ne reconnaît pas la notion de féminicide – le #meurtre d’une femme en raison de son #genre –, mais distingue le meurtre, l’#assassinat (meurtre avec préméditation) et les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    Une #définition institutionnelle trop restreinte

    Si les chiffres avancés par le ministre font réagir, c’est aussi que la définition du féminicide retenue par les institutions françaises est très restreinte : elle ne tient compte que des #féminicides_conjugaux et laisse de côté d’autres féminicides, les meurtres de mères par leurs fils, celui de femmes par des collègues ou un inconnu, ou encore les meurtres par des clients ou d’autres personnes sur des femmes exerçant le travail du sexe.

    Si la notion de féminicide fait l’objet de discussions dans les milieux féministes depuis de longues années, c’est avec la publication en 1992 du livre des chercheuses Diana Russel et Jill Radford Femicide : the politics of women killing qu’il gagne en popularité, rappelle la journaliste Laurène Daycard dans Nos Absentes. A l’origine des féminicides (Seuil, 2023).

    Les institutions internationales retiennent elles aussi une définition plus large que celle de la France. Les #Nations_unies distinguent depuis 2012 les #féminicides_intimes, commis par des proches, qu’ils soient conjoints ou parents de la victime, des #féminicides_non_intimes, ceux commis contre les professions stigmatisées comme la #prostitution, et les #féminicides_sexuels_systémiques où il n’y a pas de lien préalable entre la victime et son meurtrier, comme les massacres de femmes parce qu’elles sont des femmes.

    D’autres typologies sont possibles. En Espagne, comme le rapporte Le Monde, cinq types de féminicides sont comptabilisés : conjugaux, familiaux, sociaux (exécuté par un inconnu, un collègue de travail, un ami), sexuels (lié à la violence ou à l’exploitation sexuelle ainsi qu’au travail du sexe, mariage forcé ou mutilation génitale), et enfin, les féminicides par procuration, soit l’assassinat d’une personne (proches, enfants) pour nuire à une femme.

    En France, si le #collectif_Féminicides_par_compagnon_ou_ex recense les féminicides conjugaux, l’Inter-Orga Féminicides retient une définition plus extensive. Elle distingue les féminicides conjugaux, familiaux (commis par un enfant ou un parent) et sociaux.

    Au-delà des féminicides ?

    Au-delà de la définition même du féminicide, d’autres phénomènes s’inscrivent dans le continuum des #violences_de_genre qui structurent encore les sociétés contemporaines et doivent être a minima pris en compte.

    C’est le cas des #suicides_forcés, reconnus dans le Code pénal depuis 2020, et définis comme des suicides ou tentatives de suicides provoquées à la suite de #harcèlement dans le cadre de #violences_conjugales.

    Certains plaident pour leur intégration dans la définition du féminicide. En 2022, les services du ministère de l’Intérieur en ont recensé 759, presque exclusivement des femmes. Cela correspond à une multiplication par 3,3 depuis 2020, qui dit aussi une meilleure appréhension du phénomène.

    A cela s’ajoutent les #tentatives_de_féminicides, qui, si elles n’aboutissent pas à la mort de la victime, ont pourtant des conséquences destructrices. Le ministère de l’Intérieur recense ainsi 366 tentatives d’homicides au sein du couple en 2022, dont 267 contre des femmes. Cela, sans compter les infanticides commis dans le cadre de violences conjugales, ou les traumatismes d’enfants survivants d’un féminicide. Bref, pas de quoi pavoiser.

    https://www.alternatives-economiques.fr/feminicides-ont-vraiment-baisse-de-20-2023/00109303
    #féminicides #statistiques #chiffres #France #typologie

    ping @_kg_

  • L’autre #tradition - Ce que les musiques traditionnelles doivent aux femmes


    #1 Revivalisme : héritages et découvertes (55’)

    Avec
    Camille Lainé, Marthe Tourret, Noëllie Nioulou, Emmanuelle Bouthillier, Caroline Dufau, Maider Martineau, Sandra Richard, Marine Lavigne, Lila Fraysse, Françoise Etay, Aline Dumont, Manon Pibarot, Perrine Lagrue, Sterenn Diridollou, Elodie Ortega, Maud Herrera, Pauline Willerval, Perrine Bourel, Meriem Koufi, Maura Guerrera, Valérie Imbert.

    Et les éclairages de Joëlle Vellet, chercheuse en danse spécialiste de la bourrée ; Morgane Montagnat, géographe des pratiques culturelles et Françoise Etay enseignante et ethnomusicologue en Limousin.

    Et les musiques de Thérèse, Les Poufs à cordes, L’Abrasive, Choc Gazl, Spartenza, Pauline
    Willerval, Maud Herrera et pour le générique Louise Reicher, Emmanuelle Bouthillier, les Violoneuses, les filles de Illighadad et la participation exceptionnelle d’Elisa Trebouville.

    Et les voix de Maxence Camelin, Antoine de Peyret, Jean-Bernard Louis, Henri Maquet, Gabriel
    Moulin et Anaïs Vaillant.

    –—

    Chapitres :

    #1 Grandir avec les musiques traditionnelles / les Brayauds

    Avec les musiciennes Camille Lainé, Marthe Tourret et Noëllie Nioulou (Massif Central) et Joëlle Vellet, chercheuse en danse.

    #2 Grandir avec les musiques traditionnelles / monde associatif

    Avec les musiciennes Emmanuelle Bouthillier (Bretagne et Québec), Caroline Dufau (Soule), Maider Martineau (Pays Basque) et Morgane Montagnat, géographe des pratiques culturelles.

    #3 Grandir avec les musiques traditionnelles / musique de la langue

    Avec Sandra Richard (la Réunion), Marine Lavigne (Bretagne) et Lila Fraysse (Occitanie) et Françoise Etay, ethnomusicologue.

    #4 Découvrir les musiques traditionnelles / rencontre du #bal

    Avec Aline Dumont (musicienne - Morvan), Manon Pibarot (organisatrice de bals sauvages et du festival Winterlut - Strasbourg), Perrine Lagrue (programmatrice et directrice de la Grande Boutique - Langonnet), Sterenn Diridollou (chanteuse - Côtes d’Armor) et Elodie Ortega (productrice et graphiste de la Compagnie La Novia – Haute-Loire).

    #5 Découvrir les musiques traditionnelles / basculements et immersions choisies
    Avec les musiciennes Maud Herrera, Pauline Willerval, Perrine Bourrel.

    #6 Découvrir les musiques traditionnelles / basculements et immersions choisies
    Avec les musiciennes Meryem Koufi, Maura Guerrera et Valérie Imbert.

    #7 Découvrir les musiques traditionnelles / basculements et immersions choisies
    Avec Perrine Bourrel, Maud Herrera, Valérie Imbert, Marthe Tourret, Emmanuelle
    Bouthillier

    #8 Des musiques populaires et inclusives ?

    Conclusion du premier épisode avec Morgane Montagnat et extrait de l’article « George, Michèle, Catherine et les autres : le « revival » du côté du genre » de François Gasnault in Musique • Images • Instruments Revue française d’organologie et d’iconographie musicale, n°16, Itinérances musicales romantiques, CNRS Editions, Paris, 2016, pp. 184-195.

    https://podcast.ausha.co/contretemps-les-podcasts-de-la-famdt/l-autre-tradition-1-revivalisme-heritages-et-decouvertes

    #audio #podcast #femmes #musique #musique_traditionnelle #musique_populaire

  • Pourquoi la vie sexuelle des femmes est-elle meilleure sous le socialisme ?
    https://labrique.net/index.php/thematiques/feminismes/1291-pourquoi-la-vie-sexuelle-des-femmes-est-elle-meilleure-sous-le-social

    Derrière ce titre un poil racoleur se cache une étude très sérieuse de l’universitaire Kristen Ghodsee sur le féminisme des anciens pays de l’Est. Le raisonnement qui fait passer de l’économie à l’orgasme est simple : la volonté des pays du bloc de l’Est d’enrôler les femmes dans la force de travail, couplée aux luttes des féministes communistes, ont permis la création d’une série de dispositifs favorisant l’indépendance économique des femmes. Celle-ci rend possible une plus grande égalité dans les couples (hétérosexuels), ce qui a des répercussions directes sur l’intimité : être moins préoccupée par sa survie quotidienne, moins accaparée par le travail domestique, moins dépendante de son mari, rend plus disponible pour la (...)

    #En_vedette #Féminismes

    • Why Women Have Better Sex Under Socialism And Other. Arguments for Economic Independence

      A spirited, deeply researched exploration of why capitalism is bad for women and how, when done right, socialism leads to economic independence, better labor conditions, better work-life balance and, yes, even better sex.

      In a witty, irreverent op-ed piece that went viral, Kristen Ghodsee argued that women had better sex under socialism. The response was tremendous — clearly she articulated something many women had sensed for years: the problem is with capitalism, not with us.

      Ghodsee, an acclaimed ethnographer and professor of Russian and East European Studies, spent years researching what happened to women in countries that transitioned from state socialism to capitalism. She argues here that unregulated capitalism disproportionately harms women, and that we should learn from the past. By rejecting the bad and salvaging the good, we can adapt some socialist ideas to the 21st century and improve our lives.

      She tackles all aspects of a woman’s life – work, parenting, sex and relationships, citizenship, and leadership. In a chapter called “Women: Like Men, But Cheaper,” she talks about women in the workplace, discussing everything from the wage gap to harassment and discrimination. In “What To Expect When You’re Expecting Exploitation,” she addresses motherhood and how “having it all” is impossible under capitalism.

      Women are standing up for themselves like never before, from the increase in the number of women running for office to the women’s march to the long-overdue public outcry against sexual harassment. Interest in socialism is also on the rise — whether it’s the popularity of Bernie Sanders or the skyrocketing membership numbers of the Democratic Socialists of America. It’s become increasingly clear to women that capitalism isn’t working for us, and Ghodsee is the informed, lively guide who can show us the way forward.

      https://www.hachettebookgroup.com/titles/kristen-r-ghodsee/why-women-have-better-sex-under-socialism/9781568588896

      #livre #indépendance_économique #capitalisme

  • #Chowra_Makaremi : « Le #viol devient le paradigme de la loi du plus fort dans les #relations_internationales »

    En #Ukraine, Poutine revendique de faire la guerre au nom du genre. En #Iran, le régime réprime implacablement la révolution féministe. Dans d’autres pays, des populistes virilistes prennent le pouvoir. Une réalité que décrypte l’anthropologue Chowra Makaremi.

    IranIran, Afghanistan, invasion russe en Ukraine, mais aussi les discours des anciens présidents Donald Trump ou Jair Bolsonaro ou du chef de l’État turc, Recep Tayyip Erdogan : tous ont en commun de s’en prendre aux #femmes, comme l’explique l’anthropologue Chowra Makaremi.

    L’autrice de Femme ! Vie ! Liberté ! Échos du soulèvement en Iran (La Découverte, 2023) fait partie des chercheuses sollicitées par Mediapart pour #MeToo, le combat continue, l’ouvrage collectif publié récemment aux éditions du Seuil et consacré à la révolution féministe qui agite le monde depuis l’automne 2017 et le lancement du fameux mot-clé sur les réseaux sociaux. Depuis, toutes les sociétés ont été traversées de débats, de controverses et de prises de conscience nouvelles. Entretien.

    Mediapart : « Que ça te plaise ou non, ma jolie, il va falloir supporter. » Cette phrase a été prononcée le 7 février 2022 par le président russe, #Vladimir_Poutine, devant Emmanuel Macron. Elle était adressée à l’Ukraine et à son président, Volodymyr Zelensky, qui venait de critiquer les accords de Minsk, signés en 2015 pour mettre fin à la guerre dans le Donbass. Quelle lecture en faites-vous ?

    Chowra Makaremi : Le viol devient le paradigme de la #loi_du_plus_fort dans les relations internationales. La philosophe #Simone_Weil souligne dans un texte combien la #guerre relève de la logique du viol, puisque sa matrice est la #force qui, plus que de tuer, a le pouvoir de changer l’être humain en « une #chose » : « Il est vivant, il a une âme ; il est pourtant une chose. [L’âme] n’est pas faite pour habiter une chose ; quand elle y est contrainte, il n’est plus rien en elle qui ne souffre violence », écrit-elle.

    Cette comptine vulgaire de malfrats que cite #Poutine dit la culture criminelle qui imprègne sa politique. Elle me fait penser à ce que l’anthropologue Veena Das nomme la dimension voyou de la souveraineté étatique : la #truanderie comme n’étant pas seulement un débordement illégitime du pouvoir mais, historiquement, une composante de la #souveraineté, une de ses modalités.

    On le voit avec le pouvoir de Poutine mais aussi avec ceux de #Narendra_Modi en #Inde (dont parle Veena Das), de #Donald_Trump aux #États-Unis, de #Jair_Bolsonaro au #Brésil, de #Recep_Tayyip_Erdogan en #Turquie. Quand Poutine a dit sa comptine, personne n’a quitté la salle, ni Emmanuel Macron ni la presse, qui a cherché, au contraire, à faire parler la symbolique de cette « remarque ». Tout le réseau de sens et de connexions qui permet à cette cruelle boutade de tenir lieu de discours guerrier intuitivement compréhensible et audible montre que le type d’#outrage dont elle relève est une #transgression qui appartient, à la marge, à l’#ordre.

    On parle de la #masculinité_hégémonique au pouvoir avec Poutine, mais elle fait écho à celle de nombreux autres chefs d’État que vous venez de citer. Quelles sont les correspondances entre leurs conceptions de domination ?

    Il n’y a pas, d’un côté, les théocraties comme l’Iran et l’Afghanistan, et, de l’autre, les populismes virilistes de Trump, Erdogan, Bolsonaro, qui s’appuient sur des « #paniques_morales » créées par la remise en cause des rôles traditionnels de #genre, pour s’adresser à un électorat dans l’insécurité. Bolsonaro, très lié à l’armée et à l’Église, s’est appuyé sur je ne sais combien de prêcheurs pour mener sa campagne. Dimension religieuse que l’on retrouve chez Poutine, Modi, Erdogan.

    La #religion est un des éléments fondamentaux d’un #pouvoir_patriarcal très sensible à ce qui peut remettre en question sa #légitimité_symbolique, sa #domination_idéologique, et dont la #puissance est de ne pas paraître comme une #idéologie justement. Cette bataille est menée partout. Il y a un même nerf.

    Quand l’anthropologue Dorothée Dussy parle de l’inceste et de sa « fonction sociale » de reproduction de la domination patriarcale, son analyse est inaudible pour beaucoup. C’est ainsi que fonctionne l’#hégémonie : elle est sans pitié, sans tolérance pour ce qui peut en menacer les ressorts – et du même coup, en cartographier le pouvoir en indiquant que c’est là que se situent les boulons puisque, précisément, la puissance de l’hégémonie est dans l’invisibilité de ses boulons.

    Si on prend le #droit_de_disposer_de_son_corps, en Occident, il s’articule autour de la question de la #santé_contraceptive et du #droit_à_l’avortement et dans les mondes musulmans, autour de la question du #voile. De façon troublante, une chose est commune aux deux situations : c’est le viol comme la vérité des rapports entre genres qui organise et justifie la #contrainte sur les femmes à travers leur #corps.

    En Occident, le viol est le cas limite qui encadre juridiquement et oriente les discussions morales sur l’#avortement. Dans les sociétés musulmanes, la protection des femmes – et de leur famille, dont elles sont censées porter l’honneur – contre l’#agression_masculine est la justification principale pour l’obligation du voile. Il y a de part et d’autre, toujours, cet impensé du #désir_masculin_prédateur : un état de nature des rapports entre genres.

    C’est ce qu’assènent tous les romans de Michel Houellebecq et la plupart des écrits du grand Léon Tolstoï… « L’homme est un loup pour l’homme, et surtout pour la femme », dit un personnage du film Dirty Dancing. Cette population définie par ces rapports et ces #pulsions, il s’agit de la gouverner à travers l’#ordre_patriarcal, dont la domination est posée dès lors comme protectrice.

    L’Iran et l’#Afghanistan figurent parmi les pays les plus répressifs à l’encontre des femmes, les régimes au pouvoir y menant un « #apartheid_de_genre ». Concernant l’Afghanistan, l’ONU parle même de « #crime_contre_l’humanité fondé sur la #persécution_de_genre ». Êtes-vous d’accord avec cette qualification ?

    Parler pour la persécution de genre en Afghanistan de « crime contre l’humanité » me semble une avancée nécessaire car elle mobilise les armes du #droit pour désigner les #violences_de_masse faites aux femmes et résister contre, collectivement et transnationalement.

    Mais il me paraît tout aussi important de libérer la pensée autour de la #ségrégation_de_genre. À la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan, au #Baloutchistan, après la mort de Jina Mahsa Amini en septembre 2022, les femmes sont sorties dans la rue au cri de « Femme, vie, liberté », « Avec ou sans le voile, on va vers la révolution ». Dans cette région, leur place dans l’espace public n’est pas un acquis – alors qu’il l’est à Téhéran – et elles se trouvent au croisement de plusieurs dominations de genre : celle d’un patriarcat traditionnel, lui-même dominé par la puissance étatique centrale, iranienne, chiite.

    Or, en participant au soulèvement révolutionnaire qui traversait le pays, elles ont également renégocié leur place à l’intérieur de ces #dominations_croisées, chantant en persan, avec une intelligence politique remarquable, le slogan des activistes chiliennes : « Le pervers, c’est toi, le salopard, c’est toi, la femme libérée, c’est moi. »

    C’est en écoutant les femmes nommer, en situation, la #ségrégation qu’on saisit le fonctionnement complexe de ces #pouvoirs_féminicides : en saisissant cette complexité, on comprend que ce n’est pas seulement en changeant des lois qu’on les démantèlera. On se trouve ici aux antipodes des #normes_juridiques, lesquelles, au contraire, ressaisissent le réel dans leurs catégories génériques. Les deux mouvements sont nécessaires : l’observation en situation et le #combat_juridique. Ils doivent fonctionner ensemble.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040124/chowra-makaremi-le-viol-devient-le-paradigme-de-la-loi-du-plus-fort-dans-l