• La situation des femmes afghanes en quelques chiffres
    https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20210827-la-situation-des-femmes-afghanes-en-quelques-chiffres

    Très fortes inquiétudes pour le sort des femmes en #Afghanistan après la prise de #Kaboul par les talibans, le 15 août 2021. L’Émirat islamique d’Afghanistan, qui avait déjà contrôlé le pays et imposé une interprétation très rigoriste et violente de la charia entre 1996 et 2001, est de retour. Une situation particulièrement préoccupante pour les femmes, qui alarme toutes les institutions et organisations internationales. Retour sur la situation des femmes en Afghanistan en quelques chiffres.

    C’est dans les années 1960-1970 que les #femmes_afghanes ont connu une première période d’émancipation par rapport à un système traditionnel très archaïque qui les maintenait complètement sous la domination masculine. Mais les guerres et les conflits successifs vont compliquer cette émancipation. Ce sera d’abord l’intervention soviétique de 1978 à 1992, puis la guerre civile entre les différentes factions de 1992 à 1996 et ensuite la prise de pouvoir cette année-là par les #talibans. Ces derniers imposeront un régime très dur, surtout vis-à-vis des femmes qui perdent alors toute forme de liberté et de droits et se retrouvent totalement soumises à une vision archaïque et au pouvoir des hommes.

    L’intervention de l’Otan, en 2001, met un terme à l’occupation talibane, mais entraîne une guerre pour reprendre le territoire en engageant parallèlement diverses initiatives de développement qui permettent aux femmes de se libérer, d’accéder à l’éducation, à la santé, à la vie sociale et politique. Comme la population afghane est jeune en majorité, beaucoup de jeunes femmes ne connaissent que cette période et aspirent à plus d’autonomie et à une meilleure qualité de vie, surtout pour celles qui vivent dans les campagnes et qui sont encore en très grande difficulté, dépendant des hommes et des mariages forcés.

    Mais à partir de 2015, l’Otan, qui ne voit pas d’issue militaire au conflit, commence à se retirer progressivement. Des pourparlers sont engagés entre les Américains et les talibans et un plan de retrait total des forces étrangères est fixé à la fin août 2021. Le 15 août, les talibans rentrent dans Kaboul après avoir reconquis une grande partie du territoire face à une partie de la population totalement désespérée qui tente de s’enfuir. Les femmes afghanes sont totalement catastrophées et les institutions internationales s’alarment pour leur liberté dorénavant gravement menacée. L’Afghanistan étant plus que jamais le pays le plus dangereux au monde pour les femmes.

    • Femmes d’Afghanistan: Crystal Bayat, 24 ans, a défié les talibans
      https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-international/20210827-femmes-d-afghanistan-crystal-bayat-24-ans-a-d%C3%A9fi%C3%A9-les-taliban

      Crystal Bayat, jeune Afghane de 24 ans, a défié les talibans dans les jours qui ont suivi leur entrée dans Kaboul. Avec d’autres jeunes femmes, rejointes par des hommes, elle a marché dans les rues de Kaboul pour crier son amour pour la République afghane et pour exiger que les droits des femmes soient respectés. Crystal Bayat a fui l’Afghanistan il y a quelques jours. Rencontre.

      Crystal Bayat dans les rues de Kaboul entourée de combattants talibans. La vidéo a été virale sur les réseaux sociaux en Afghanistan.

      La jeune femme a défié les talibans en pleine rue, tendant au-dessus de sa tête le drapeau afghan vert noir et rouge… « Notre drapeau, notre identité », crie Crystal Bayat. À 24 ans elle est devenue une icône féministe dans son pays désormais aux mains des talibans.

      « Ils m’ont dit : tu dois rester chez toi. Parce qu’une femme bien reste à la maison et sort pas. J’ai répondu : ma mère sortait de la maison pour aller chaque jour travailler... Un homme a pris ma défense. Ils ont pointé une arme sur son épaule et l’ont repoussé. Ils ont pris son téléphone et l’ont cassé. C’était terrible pour moi... J’ai perdu tout espoir. Et j’ai eu comme un choc. J’ai réalisé que les talibans n’avaient pas changé. Qu’ils étaient les mêmes que ceux de 1996 ».

      Crystal Bayat était rentrée en Afghanistan l’année dernière après des études à l’étranger, pleine d’espoir pour l’avenir.

      « Je venais d’ouvrir ma boîte de logistique et j’espérais que l’on ne baisserait jamais les bras et que l’on ne permettrait jamais aux talibans de revenir sauf s’ils changeaient. En un jour, tous les rêves des femmes, des hommes et des femmes, sont morts.

      La vie des femmes maintenant est comme celle d’un oiseau que l’on a mis en cage. Elles sont en prison maintenant. C’est la pire des choses pour les afghanes. Elles n’ont jamais pensé que cela pouvait arriver ».

      La jeune femme raconte, désespérée, le changement radical qui s’est déjà opéré pour les femmes en Afghanistan. Qui ne peuvent plus par exemple aller travailler.

      « Dans ces conditions il n’y a pas d’espoir pour l’avenir de l’Afghanistan. Mais je vais me battre, je vais faire de mon mieux jusqu’à mon dernier souffle pour les femmes en Afghanistan. Nous ne sommes pas les femmes des années 90. Ils doivent changer leur mentalité. Nous ne baisserons pas les bras ».

      Ce combat Crystal Bayat le mènera depuis l’étranger. Elle a quitté l’Afghanistan, après avoir reçu de nombreuses menaces.

    • En Afghanistan, la gouverneure Salima Mazari veut arrêter l’avancée des talibans
      https://information.tv5monde.com/terriennes/en-afghanistan-la-gouverneure-salima-mazari-veut-arreter-l-ava

      Salima Mazari est l’une des rares femmes gouverneures de district en Afghanistan. Alors que les troupes étrangères se retirent et que les talibans ont entamé une avancée qui semble inexorable, elle recrute des miliciens pour contrer leur offensive. Elle sait qu’une fois revenus au pouvoir, ils « interdiront aux femmes toute opportunité ».

      Afghanistan. Entre la peste des talibans et le choléra de la guerre civile
      https://orientxxi.info/magazine/afghanistan-entre-la-peste-des-talibans-et-le-cholera-de-la-guerre-civil

      Depuis l’accélération du retrait de l’armée américaine, les talibans semblent en passe de vaincre militairement en Afghanistan. Face à cette offensive, l’impuissance de l’armée afghane a poussé les seigneurs de la guerre, qui s’étaient fortement réarmés ces derniers mois, à entrer dans la bataille.

    • Aides à l’effort de guerre, militaires, résistantes ou victimes, les femmes sont souvent oubliées sur le champ de bataille, alors qu’elles sont pourtant en première ligne : abus, viols, violences, tortures, migrations, insécurité sanitaire... De 75 % à 90 % des populations migratoires en période de conflits armés sont constituées de femmes et d’enfants. Afin de mettre en lumière les violences auxquelles les femmes sont confrontées pendant les guerres, l’ONU a d’ailleurs proclamé le 19 juin « Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit ».
      https://information.tv5monde.com/terriennes/hub/femmes-guerres

  • #Shamsia_Hassani

    Ommolbahni Hassani dite Shamsia, née en 1988 à Téhéran, est une graffeuse afghane et professeure agrégée de sculpture à l’université de Kaboul. Elle popularise le street art dans les rues de Kaboul. Elle expose son art digital et son street art en Inde, Iran, Allemagne, Italie, Suisse et dans les missions diplomatiques de Kaboul1,2,3. En 2014, elle est nommée parmi les 100 membres des global thinkers4.

    Hassani peint des graffitis à Kaboul pour sensibiliser le public aux années de guerre.


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Shamsia_Hassani

    Street harassment/ آزار و اذيت خياباني


    https://twitter.com/ShamsiaHassani/status/1355580774578147328
    #harcèlement_de_rue

    #graffitis #art_de_rue #street-art #femmes #femmes_afghanes #art #Afghanistan #guerre #paix

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