• Les #expulsions ont des conséquences délétères sur la vie des #enfants

    L’Observatoire des expulsions des lieux de vie informels dénonce, dans son rapport annuel, des opérations qui compromettent la #scolarité des enfants et le #suivi_médical des #femmes_enceintes, à cause de l’#errance forcée qu’elles provoquent.

    Des femmes enceintes qui ne peuvent pas bénéficier d’un suivi médical continu, des enfants brutalement retirés de l’école, des mineur·es isolé·es démuni·es et traumatisé·es : les conséquences des expulsions des personnes occupant des lieux de vie informels sont multiples et délétères.

    C’est la conclusion du cinquième rapport annuel de l’Observatoire des expulsions de lieux de vie informels (#squats, #bidonvilles et #campements, #caravanes, #voitures ou camions) publié mardi 28 novembre. Il regroupe huit associations indépendantes, parmi lesquelles le Collectif national droits de l’homme Romeurope, la Fondation Abbé Pierre ou encore Médecins du monde.

    Elles ont recensé, entre le 1er novembre 2022 et le 31 octobre 2023, date du début de la trêve hivernale, 1 111 expulsions sur le territoire national, dont 729 pour le littoral nord (Calais, Pas-de-Calais, Dunkerque dans le Nord).

    Si les expulsions sur le littoral nord ont diminué de 58 %, elles ont augmenté de 24 % en un an sur le reste du territoire, outremer inclus, et concerné en moyenne 74 personnes chaque jour.

    85 % de ces expulsions sont dites « sèches », car elles n’ont donné lieu à aucune solution d’hébergement ou de relogement. 14 % ont donné lieu à des mises à l’abri pour au moins une partie des habitant·es. 1 % seulement ont donné lieu à un dispositif d’insertion, un hébergement stable ou un logement, pour au moins une partie des habitant·es, détaille l’Observatoire.

    L’organisme explique qu’il est difficile d’avoir des données précises sur les enfants mais compte cette année 5 531 enfants expulsés (contre 3 212 l’année précédente). Ce chiffre est très largement sous-estimé, a-t-il précisé lors de la conférence de presse de présentation du rapport.
    Le suivi compromis des grossesses

    Cette année, l’Observatoire s’est focalisé sur les conséquences concrètes des expulsions sur la vie des enfants et de leurs mères. Il rappelle que « la précarité, et en particulier l’absence de logement, est depuis longtemps identifiée par la littérature scientifique comme un facteur de risque lors de la grossesse ».

    Les chiffres sont éloquents. Une femme enceinte devrait avoir accès à sept consultations prénatales et à trois échographies au moins, rappelle Médecins du monde.

    Or, plus d’une femme enceinte sur trois rencontrées par les équipes des programmes fixes de Médecins du monde en France en 2022 présente un retard de suivi de grossesse, comme la quasi-totalité des femmes enceintes rencontrées par le programme de médiation en santé du Comité pour la santé des exilés (Comede) en Île-de-France. Un écart majeur avec la population générale, parmi laquelle moins de 5 % des personnes enceintes sont dans ce cas.

    Les associations soulignent que les suivis médicaux et de grossesse sont déjà erratiques d’ordinaire. Notamment parce que l’ouverture de droits à une couverture maladie exige une domiciliation administrative. Les démarches, surtout avec la barrière de la langue, peuvent être délicates. Certaines personnes peuvent aussi perdre des papiers dans la cohue des expulsions impromptues.

    Ces dernières insécurisent aussi les futures mères, qui cherchent « en premier lieu à répondre à des besoins de stricte survie », quitte à sacrifier leur santé.

    « Il y a des personnes qu’on va perdre de vue à la suite des expulsions. Elles vont se réinstaller beaucoup plus loin, dans une autre commune, à l’autre bout d’une métropole, a détaillé Antoine Bazin, coordinateur Médecins du monde à Toulouse, devant la presse. Et les suivis par les PMI [centres de Protection maternelle et infantile – ndlr] de secteur, par exemple, pour les femmes enceintes, les suivis par des médecins traitants si on peut en avoir, ou par des centres de santé, vont être rendus plus compliqués parce que les personnes vont être isolées. »

    Les expulsions compliquent aussi le suivi de pathologies. Dans son rapport, l’Observatoire rapporte comment une opération de dépistage de la tuberculose dans un bidonville du Val-d’Oise, au printemps 2023, après la découverte d’un cas sur le lieu de vie et quatre hospitalisations d’enfants, a été compromise par des expulsions successives.

    Même chose pour les campagnes de vaccination ou le repérage des cas de saturnisme, dus à une exposition au plomb pouvant affecter le développement psychomoteur des enfants.

    Par ailleurs, la vie quotidienne d’un enfant vivant dans un lieu de vie informel est aussi bouleversée par l’instabilité provoquée par les expulsions. La scolarité de ces enfants mais aussi leur équilibre mental et psychique sont ébranlés. En 2022, l’Unicef avait déjà alerté sur l’état de santé mentale dégradé des enfants sans domicile.

    Les expulsions sont de plus en plus violentes (voir l’opération « Wuambushu » à Mayotte), dénonce l’Observatoire. Antoine Bazin, de Médecins du monde, explique que les enfants sont les « acteurs passifs » de ces événements et vont vivre la violence intrinsèque au déroulement des opérations d’expulsions. En « vraies éponges », ils vont en conserver des souvenirs qui peuvent avoir des conséquences sur leur construction psychique.

    Julie Bremont, représentante du Comité de pilotage interassociatif MNA Nord-Littoral, confirme : « Les expulsions sont en elles-mêmes un moment très générateur d’anxiété et de peur pour les jeunes. Déjà, de par la violence du dispositif, avec des dizaines de camions de CRS et des policiers en uniforme. Ces opérations d’expulsion sont très souvent accompagnées de violences verbales et physiques. »
    Décrochages scolaires

    De son côté, Célia Mougel, coordinatrice de l’Observatoire des expulsions, souligne que 77 % des expulsions recensées (en dehors du Nord littoral) ont eu lieu pendant l’année scolaire, ce qui, évidemment, produit des décrochages, des déscolarisations, notamment quand on sait que pour réinscrire un enfant, il faut au moins six mois. Si les municipalités coopèrent, ce qui n’est pas toujours le cas.

    Contraindre ces familles à quitter leur lieu de vie et leur point d’ancrage entraîne des effets à long terme sur les enfants. Ils rencontrent alors des difficultés dans la continuité pédagogique, un sentiment d’exclusion ou encore des problèmes d’apprentissage.

    Le cas d’un collégien, Alex, raconté dans le rapport, le prouve. Le garçon aura vécu trois expulsions qui lui auront fait perdre une année scolaire entière. Aujourd’hui, à 12 ans, Alex et sa famille dorment sous un pont en Seine-Saint-Denis et il n’est plus scolarisé.

    Pour toutes ces raisons, l’Observatoire enjoint aux pouvoirs publics de suspendre les expulsions pendant l’année scolaire, pour éviter l’exclusion scolaire et le décrochage des enfants en cours d’année. Manuel Domergue, de la Fondation Abbé Pierre, considère qu’il faudrait aussi déployer davantage de médiateurs scolaires dans ces lieux de vie informels.

    Le reste du temps, les associations estiment qu’aucune expulsion ne devrait avoir lieu sans qu’un diagnostic social préliminaire (l’instruction du 25 janvier 2018 qui le recommandait n’est pas respectée), un accompagnement social global et des solutions de relogement dignes, adaptées et pérennes n’aient été mis en place. Cela pour permettre « une sortie des bidonvilles par le haut ».

    https://www.mediapart.fr/journal/france/281123/les-expulsions-ont-des-consequences-deleteres-sur-la-vie-des-enfants
    #enfance #mineurs #statistiques #chiffres #2022 #expulsions_sèches #santé_mentale #SDF #sans-abrisme #sans-abris #déscolarisation

  • Covid-19 : à Saint-Denis, « on a dû provoquer des accouchements pour sauver la maman au détriment du bébé »
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-a-saint-denis-on-a-du-provoquer-des-accouchements-pour-sauver-

    Le service accueille aussi beaucoup plus de femmes enceintes que lors de la première vague. « Elles sont quand même plus nombreuses et plus graves qu’avant. On a dû provoquer des accouchements pour sauver la maman au détriment du bébé. Et puis elles n’ont pas toutes survécu », indique Mathilde Azzi, médecin réanimatrice à l’hôpital Delafontaine.

  • Marie-Hélène Lahaye : La protection de « l’enfant à naître » : une mise sous tutelle des femmes enceintes – Le blog de Christine Delphy
    https://christinedelphy.wordpress.com/2020/09/21/marie-helene-lahaye-la-protection-de-lenfant-a-naitre-une

    En Belgique, une proposition de loi modifiant le Code civil en vue d’instaurer une protection juridique prénatale a été déposée au Parlement fédéral par Valerie Van Peel (N-VA) et John Crombez (SP.a). Cette loi contient un article unique qui dispose que « l’enfant dont une femme est enceinte est présumé déjà né chaque fois que son intérêt l’exige (…). Cette présomption s’éteint si l’enfant ne naît pas vivant. »

    what’s this fucking shit ??
    source : marieaccouchela.net/index.php/2020/08/31/la-protection-de-lenfant-a-naitre-une-mise-sous-tutelle-des-femmes-enceintes/
    https://seenthis.net/messages/877274
    Faut-il enfermer les mères toxicomanes pour protéger l’enfant à naître ?
    https://www.lalibre.be/debats/opinions/faut-il-enfermer-les-meres-toxicomanes-pour-proteger-l-enfant-a-naitre-5f1da
    #femmes_enceintes #addictions #toxicomanie #avortement #belgique #hospitalisation_forcée #mort_vivant

  • Être confinée en #hôtel_social ou en #centre_d’hébergement_d’urgence

    La situation actuelle est particulièrement angoissante et inconfortable pour les immigrées précaires, qui vivent en hôtel social ou en #centre_d’hébergement, souvent à plusieurs par chambre, sans un « lieu à soi » où se réfugier. D’autant plus lorsque l’accueil par les associations n’est plus possible.


    Tout ce qui est difficile pour tous devient extrêmement difficile pour les immigrés précaires : la plupart des #associations de solidarité ont dû fermer et, avec elles, l’accès à des repas chauds, des #colis_alimentaires, des lieux de convivialité où poser son fardeau. Bien souvent ces associations étaient les seuls endroits où se nourrir correctement, pour celles et ceux qui n’ont pas de cuisine dans leur lieu de vie, ni d’argent pour acheter de la nourriture.

    À #Saint-Denis, l’association #Ikambere accueille chaque jour, en « temps normal », des #femmes africaines qui vivent avec le #VIH / #Sida et qui trouvent là un lieu de vie, un #repas, des amies, des activités, le #soutien des assistantes sociales pour leurs démarches par rapport au titre de séjour, au logement, etc.

    Depuis le 16 mars, Ikambere a dû fermer ses portes mais tente de continuer à suivre, tant bien que mal, par téléphone et par quelques visites, les femmes les plus précaires, qui vivent en hôtel social ou en centre d’hébergement d’urgence. Bintou Fofana, une des assistantes sociales, que je remercie ici, a partagé avec moi par téléphone ce qui est le plus difficile à vivre pour ces femmes confinées dans ce qui n’est pas un « logement à soi ».

    Une situation incompréhensible

    Les premiers jours, Bintou et ses collègues sont allées voir les femmes dans leur lieu de confinement pour évaluer leur situation, apporter une petite #aide_financière ou des colis de nourriture. Pour ces femmes, le repas pris quotidiennement à Ikambere était bien souvent le seul de la journée. L’accompagnement se poursuit par des appels réguliers. La première difficulté que Bintou relève, c’est l’#incompréhension dans laquelle la situation actuelle plonge ces femmes : la plupart d’entre elles, qui vivent avec une maladie qui fait peur mais ont appris à vivre avec, ne réalisent pas la gravité de l’#épidémie ni ne comprennent ce confinement. Pour elles, il « ne fait pas sens », me dit Bintou.

    Difficile aussi de comprendre les contours des #autorisations de déplacement : l’une d’elles, hébergée dans un hôtel social de #Saint-Ouen, avait l’habitude d’aller faire ses courses dans les épiceries africaines à Château Rouge, dans le quartier de la Goutte d’or à Paris, pour y trouver les produits qu’elle aime cuisiner. Munie de son autorisation, elle se rend faire son marché à Château Rouge, y est contrôlée et reçoit une #amende, qu’elle est bien incapable de payer. Par téléphone, Bintou doit lui expliquer ce que signifie « #commerces_de_proximité ».

    Comprendre cette situation exceptionnelle, mais aussi être bien informé, est difficile : la plupart ont un téléphone portable mais sans forfait internet suffisant. Et même avec un accès internet, il est difficile de savoir s’orienter dans le flot d’informations, et faire la part des choses entre les #rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux et les #informations_officielles.

    Le confinement ajoute de la #précarité à la précarité

    Avec la fermeture des quelques lieux où ces femmes migrantes se retrouvaient en confiance, croît le #sentiment_d’abandon. Même les services de santé, hors Covid-19, sont mis en pause : les rendez-vous de suivi de la maladie #VIH, les #consultations_prénatales pour les #femmes_enceintes sont reportés, accroissant le sentiment d’#abandon.

    Pour ces femmes qui vivent en situation précaire et dans une inquiétude permanente, ne pas comprendre, ne pas savoir, accroît l’#anxiété. Cet arrêt de la société française rajoute de l’angoisse à l’#angoisse, de l’#inconfort à l’inconfort. Vivre à plusieurs dans une chambre, en hôtel social ou en centre d’hébergement, cela est supportable quand on peut passer la journée dehors, rejoindre des lieux que l’on a choisis — comme ce que propose Ikambere —, trouver des petits boulots pour passer le temps et avoir un peu d’argent pour faire quelques courses. Mais, si on ne peut plus sortir, cela devient très vite un lieu d’#enfermement, avec des #risques_psychiques s’il se prolonge. C’est en particulier le cas pour celles et ceux qui sont en situation irrégulière et n’osent plus sortir faire quelques achats, de peur que le contrôle des autorisations de sortie ne se double d’un contrôle des titres de séjour.

    Sans même parler des risques de violence familiale et conjugale amplifiés par le huis-clos, le #suivi_scolaire des enfants par #télétravail est une gageure pour les familles, soit parce que les parents maîtrisent mal la langue française, soit parce qu’ils n’ont pas un accès facile à des ordinateurs et à internet.

    Enfin, à tout cela, s’ajoute aujourd’hui l’angoisse pour les familles restées dans des pays aux systèmes de santé fragiles et confrontés à l’épidémie.

    Des #initiatives_citoyennes

    Comme Ikambere, de nombreuses associations, bien qu’elles aient dû fermer leurs locaux, continuent à maintenir un lien téléphonique et quelques visites : Samu Social, Croix Rouge, Secours Catholique, Secours Populaire, conseils départementaux et régionaux, etc., les initiatives fleurissent pour aider ces plus précaires face au confinement, y compris via la plateforme de la réserve civique.

    Le jeune site Soliguide.fr (https://soliguide.fr) liste les lieux ouverts et les #permanences_téléphoniques pendant le confinement pour les personnes en #grande_précarité, dans 8 départements1 seulement pour le moment, mais il est possible d’y contribuer en indiquant d’autres structures accessibles. Plusieurs sites, comme ceux de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), la Délégation interministérielle à l’accueil et l’intégration des réfugiés (Diair) ou Santé Publique France, mettent à disposition des versions « en français facile à lire et à comprendre », en diverses langues et avec des pictogrammes de l’attestation dérogatoire de déplacement et d’autres documents d’information sur le Covid-19 (explication du confinement, consignes en cas de maladie…).

    Inclure et rassurer

    Les avis du conseil scientifique Covid-19 prennent régulièrement en compte ces situations spécifiques vécues par les personnes en situation d’immigration et de grande précarité. Espérons que cela se traduise par des mesures concrètes. Dans cette situation de confinement spécialement difficile pour eux, les immigrés vivant dans des conditions précaires doivent, en effet, être protégés et pris en compte dans les programmes nationaux, en particulier en s’assurant de leur accès aux besoins les plus basiques (nourriture, eau et savon pour se laver, puis accès aux tests quand ce sera possible) mais aussi à l’information (internet par wifi gratuit dans tous les lieux collectifs et sociaux, télévision…).

    Les inclure dans les mesures de protection, d’information et d’#accès_aux_soins est indispensable, et ce, quelle que soit leur situation par rapport au titre de séjour. Il est impératif, en effet, que chacun se sente en confiance avec les services publics pendant cette période pour prendre soin de sa #santé et de celle des autres. Cela demande de suspendre temporairement toutes les mesures qui visent à contrôler et expulser ces personnes. Le gouvernement a annoncé un prolongement de 3 mois pour tous les titres de séjour arrivant à échéance à partir du 16 mars. Il faut aller plus loin. En particulier les contrôles policiers pour assurer le confinement ne doivent pas donner lieu à des contrôles d’identité, et les personnes en situation irrégulière doivent être rassurées à ce sujet.

    1↑ Gironde, Loire-Atlantique, Bas-Rhin et Île-de-France.
    Pour aller plus loin

    - Annabel Desgrees du Lou, Ikambere, la maison qui relève les femmes, illustré par Jano Dupont, Les Éditions de l’atelier, 2019 : https://www.helloasso.com/associations/ikambere/evenements/achat-du-livre-ikambere-la-maison-qui-releve-les-femmes
    - Avis du Conseil scientifique, 2 avril 2020 : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_conseil_scientifique_2_avril_2020.pdf

    http://icmigrations.fr/2020/04/07/defacto-018-03
    #confinement #France #asile #migrations #réfugiés #covid-19 #coronavirus #nourriture #alimentation #violences_conjugales #violences_familiales #sans-papiers

    ping @karine4 @thomas_lacroix

  • Espagne : la droite offre de ne pas expulser les migrantes si elles font adopter leur bébé

    Cette proposition défendue par le #Parti_populaire espagnol fait scandale en Espagne, alors que les élections législatives se préparent.

    Un projet de loi qui fait scandale en Espagne. Le Parti populaire (conservateur) propose de retarder l’expulsion des #femmes_enceintes migrantes, si ces dernières consentent à abandonner leur bébé, rapporte El Pais.

    Une proposition que le parti espère pouvoir mettre en oeuvre en cas de victoire aux prochaines élections législatives. Selon son leader, Pablo Casado, la mesure viserait à lutter contre « l’hiver démographique » de l’Espagne qui fait face à une chute de sa natalité.

    L’agence EFE explique qu’une telle loi aurait pour but d’éviter aux migrantes souhaitant confier leur enfant à l’adoption d’être expulsées au cours de la procédure. Mais pour le Parti populaire, cette mesure serait loin de pouvoir servir de « bouclier » à toutes les femmes sans papier du pays, dans la mesure où elles seraient toujours expulsables après leur accouchement.

    Polémique sur les réseaux sociaux

    L’annonce de cette proposition a suscité une vive polémique en Espagne. « Sexiste. Raciste. Classiste. Il ne restait plus que ravisseurs d’enfants. Fascistes. Chaque démocrate doit voter à la prochaine élection pour empêcher cette foule de venir au pouvoir », s’est insurgé sur Twitter, à l’image de nombreux internautes, Ada Colau, la maire de Barcelone.

    Pour un autre internaute, cette proposition rappelle la dictature franquiste. « Le PP appelle les mères migrantes sans papiers à éviter temporairement leur expulsion en échange de l’adoption de leur enfant. C’est la version actuelle des fascistes qui, pendant des décennies, ont volé des milliers de bébés lors de la dictature », gronde-t-il.

    Une proposition inconstitutionnelle ?

    Selon Vladimir Núñez, un avocat spécialiste de l’immigration interrogé par El Pais, la proposition du PP pourrait être inconstitutionnelle. Celle-ci serait contraire à l’article 13 de la Constitution espagnole, qui garantit toutes les libertés publiques aux étrangers en Espagne.

    Face à la polémique, le leader du Parti populaire a finalement été contraint de réagir, qualifiant l’information de fake news. « Ce que propose le PP, est que les femmes enceintes qui décident de confier leur enfant à l’adoption se voient garantir la confidentialité et les mêmes droits, qu’elles soient régularisées ou non (...) Lorsque ces femmes décident de confier l’enfant pour adoption, la procédure de dénonciation de cette personne en situation irrégulière n’est pas engagée », a-t-il expliqué ce jeudi, rapporte El Norte de Castilla.

    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/espagne-la-droite-offre-de-ne-pas-expulser-les-migrantes-si-elles-font-adop

    Une sorte de #bébé contre papiers !!!
    ça rappelle de sombres moments de l’#histoire espagnole... #franquisme

    #migrations #asile #adoption #placement #bébés #enfants #maternité #fascisme #régularisation #sans-papiers #bébés_volés #enfants_volés #grossesse

    Loi pensée contre la chute de #natalité
    #démographie #natalisme

    via @Filippo_Furri

    ping @isskein

  • On a pu filmer une visite au centre de rétention pour femmes migrantes du Palais de justice

    MIGRANTS - Des anciennes cellules reconverties en chambres, des grillages un peu partout, des barquettes repas qui ressemblent à celles d’un hôpital et la télé branchée sur BFM TV dans la salle de détente. Bienvenue dans le centre de rétention administrative (CRA) pour femmes du Palais de justice de Paris. C’est ici que sont retenues les migrantes qui n’ont pas les papiers adéquats pour résider sur le territoire français.

    http://www.huffingtonpost.fr/2017/11/20/on-a-pu-filmer-une-visite-au-centre-de-retention-pour-femmes-migrante
    #vidéo #Paris #rétention #détention_administrative #migrations #asile #réfugiés #femmes #migrants_chinois #migrants_roumains #Roumanie #Chine #CRA #ordre_public #grossesse #unité_familiale #Roms #femmes_enceintes
    cc @isskein

  • La pénurie de vaccins atteint des proportions inédites en Suisse RTS - Natalie Bougeard - 26 Juillet 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/8801309-la-penurie-de-vaccins-atteint-des-proportions-inedites-en-suisse.html

    Les vaccins de routine sont en rupture de stock depuis plusieurs mois en Suisse. Médecins, pharmaciens et patients s’adaptent avec les moyens du bord et se retrouvent à devoir faire des choix.

    Diphtérie, tétanos, poliomyélite ou coqueluche. Au total, seize vaccins sont actuellement en rupture de stock en Suisse, selon le dernier bulletin de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE). Et pour certains, cela dure depuis plusieurs mois.

    Ces dernières années, les pénuries sont devenues récurrentes et l’inquiétude se fait sentir au sein du corps médical.

    « Nous avons des pénuries chaque année », explique à la RTS Blaise Genton, chef du centre de vaccination de la Policlinique médicale universitaire (PMU) de Lausanne. « Mais celle de cette année est plus importante, car elle touche les vaccinations de routine du plan national. Elle concerne notamment les petits enfants et les femmes enceintes. »

    Des stratégies d’adaptation mises en place
    Procéder à des achats à l’étranger, faire davantage de stocks, anticiper les pénuries et choisir les patients prioritaires : diverses stratégies d’adaptation existent. Mais face à une situation qui n’évolue pas, l’incompréhension domine.
    « Nous avons parfois l’impression d’être relégués à un statut de pays du tiers-monde », confie dépité Cyril Stucki, responsable du secteur achat-distribution aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG).

    Parmi les raisons évoquées pour expliquer la pénurie : une demande de vaccins en hausse et un marché constitué d’un petit nombre de producteurs. Contacté par la RTS, GlaxoSmithKline (GSK), l’un des principaux fournisseurs de vaccins en Suisse, cite également le nombre croissant de tests de qualité qui doivent être effectués.
    Le groupe espère combler le manque dans les années à venir, sans pouvoir donner de prévisions plus exactes.

    Vers une centrale d’achats fédérale ?
    Autre élément d’explication, les cabinets médicaux et les hôpitaux suisses gèrent eux-mêmes leurs commandes et stocks de vaccins. Contrairement à d’autres pays européens, la Confédération n’a pas mis en place de centrale d’achats au niveau national.

    La mesure permettrait notamment d’amender les groupes pharmaceutiques qui s’avèrent incapables de livrer les doses promises. Une solution qui intéresse l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

    Depuis les pénuries de 2015, la Confédération a toutefois pris deux mesures : la publication de toute pénurie de vaccins qui durera probablement plus de 14 jours et l’obligation pour les producteurs de soumettre les vaccins nécessaires au plan de vaccination suisse à un stockage. Une obligation qui n’a pas encore pu être respectée pour les vaccins en rupture de stock, explique GSK.

    #Suisse #vaccins #Enfants #femmes_enceintes #diphtérie #tétanos #poliomyélite #coqueluche #GSK #hôpitaux #Laboratoires_Pharmaceutiques

  • Vaucluse : une caissière met en cause Auchan après son accouchement prématuré
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/vaucluse-une-caissiere-met-en-cause-auchan-apres-son-accouchement-premature

    Une employée du magasin Auchan Le Pontet Avignon Nord a accouché cinq semaines avant terme, quelques jours après le déclenchement d’une procédure disciplinaire engagée, selon elle, après l’annonce de sa grossesse.

    Après la fausse couche d’une caissière d’Auchan City à Tourcoing, voilà une nouvelle affaire qui embarrasse l’enseigne de grande distribution. Le syndicat FO du magasin Auchan au Pontet (Vaucluse) impute au magasin la responsabilité de l’accouchement prématuré d’une caissière, le 28 décembre dernier, indique l’organisation à L’Express, confirmant une information de France Bleu Vaucluse. 
    En cause, selon le syndicat, le « stress très avancé » et les « pressions » subies par la jeune femme de 19 ans, après avoir annoncé son état de grossesse. 

    « Ma fille était brisée »
    Selon le récit du syndicat, H., embauchée le 24 octobre en contrat de qualification professionnelle, est enceinte de sept mois lorsqu’elle sollicite, le 22 décembre, un entretien auprès de sa responsable de caisse pour lui annoncer sa grossesse. « Lorsqu’elle a appris la nouvelle, sa cheffe lui a tendu une feuille blanche et lui a lancé : ’Je n’ai plus besoin de toi, tu dégages ! Tu me signes ta démission sur le champ ! », relate à L’Express le père de la jeune femme. 

    « Ma fille signe et sort de là en pleurs. Elle était brisée. Je ne sais pas ce qu’il s’est dit, mais entre quatre yeux, vous faites écrire ce que vous voulez à un gamin de 19 ans, qui ne connaît pas le monde du travail », fulmine-t-il. 


    Procédure disciplinaire
    Sonnée, la famille de la caissière alerte FO, qui prend aussitôt rendez-vous avec la direction du magasin. « Pendant l’entretien, on nous assure qu’elle a fait des irrégularités en caisse, mais sans nous dire de quoi il s’agit. Puis on nous explique qu’une procédure disciplinaire va être engagée », se rappelle Jean-Michel Prud’homme, délégué syndical FO au magasin. 

    Le 24 décembre, H. se fait remettre en main propre une lettre la convoquant le 3 janvier à un entretien disciplinaire en vue d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. « Ma fille était mal, à l’ouest. A Noël, elle avait des douleurs au ventre », poursuit le père de famille. « Le lundi 26, elle retourne travailler, mais elle apprend qu’elle est mise d’office en congé maternité. Deux jours plus tard, elle est hospitalisée et donne naissance à son fils, avec cinq semaines d’avance. » 

    Pas de lien entre la grossesse et la sanction, selon la direction
    Pour FO, le choc psychologique qu’elle a subi n’y est vraisemblablement pas étranger. « Le stress avancé -ce sont les médecins qui le disent- ça peut être une cause d’accouchement prématuré », observe Jean-Michel Prud’homme, qui pointe des « dérives managériales récurrentes au niveau des caisses » dans ce magasin. 
    Contactée par L’Express, la direction d’Auchan dément tout « lien entre la grossesse [de la caissière] et sa procédure disciplinaire ». « Nous n’avons appris l’état d’avancement de sa grossesse que par un courrier, que nous avons reçu en recommandé le 26 décembre », assure cette source, avant de préciser que la procédure disciplinaire était « désormais caduque ». La jeune femme « pourra reprendre le travail après son congé maternité, jusqu’à la fin de son contrat », promet-on. 
    FO, de son côté, demande la conversion de son contrat de qualification en CDI. « Elle rentre mi-avril de son congé maternité, et son contrat se termine... début mai », ne manque pas de souligner Jean-Michel Prud’homme. 

    #auchan #mulliez #caissiére #19ans #accouchement_prématuré #Femme #harcèlement #violence_aux_femmes #qualification_professionnelle

  • Les polluants organiques, tels que phtalates, pesticides et bisphénol A, sont présents chez quasiment toutes les #femmes_enceintes
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/perturbateurs-endocriniens-contamination-generalisee-des-fe

    L’étude:
    http://invs.santepubliquefrance.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Environnement-et-sante/2016/Impregnation-des-femmes-enceintes-par-les-polluants-de-l-en

    Le volet périnatal du programme national de biosurveillance a permis de décrire pour la première fois l’imprégnation des femmes enceintes françaises par certains polluants organiques de l’environnement et de quantifier, lorsque cela était possible, les déterminants de ces niveaux d’imprégnation.

    #perturbateurs_endocriniens