#femonationalisme

  • La nouvelle Une de Charlie Hebdo :

    – on en arrive donc au point où Charlie devient suffisamment raciste pour s’enthousiasmer pour la communication du gouvernement français en mode Hanouna ;

    – si tu es suffisamment raciste, tu as parfaitement le droit de dire que le nouveau débat sur la « laïcité » de Schiappa est uniquement destiné à cibler l’islam et les musulmans. Au moins cette Une explicite le fait que la laïcité n’est plus qu’un dog whistle raciste pour ces gens.

  • « sur le site de carrefour.fr, les femmes pourront déposer plainte et avoir des informations sur le dépôt de plainte tout en faisant les courses grâce à l’engagement de la gendarmerie nationale »


    https://www.revolutionpermanente.fr/Coup-de-com-du-ministere-de-l-interieur-La-place-Beauvau-illumi

    Marlène Schiappa s’est faite ce matin la porte parole du gouvernement dans une interview montrant toute l’hypocrisie du gouvernement sur les questions féministes. Après être revenue sur un certain nombre de mesures prises par le gouvernement, Marlène Schiappa, désormais ministre déléguée au ministère de l’intérieur, a loué les actions de la place Beauvau dans la lutte contre les violences faites aux femmes, et annoncé que la place serait illuminée d’orange ce lundi soir, pour lancer la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes dans le cadre d’une campagne de l’ONU.

    Ce lundi soir donc, Marlène Schiappa a entamé son discours déclarant "être heureuse de lancer l’illumination en orange du ministère de l’Intérieur. C’est un signe fort de l’engagement des 290 000 femmes et hommes de la place Beauvau."

    Rappelons tout de même que le « premier flic de France », à la tête de ce même ministère de l’Intérieur, est toujours visé par une enquête pour accusation de viol.

    Parmi les mesures récentes annoncées par le gouvernement dans sa prétendue lutte contre les violences faites aux femmes se trouve notamment une collaboration avec une entreprise privée et la gendarmerie nationale. En effet, Marlène Schiappa annonçait fièrement ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin un partenariat entre la gendarmerie nationale et Carrefour : « sur le site de carrefour.fr, les femmes pourront déposer plainte et avoir des informations sur le dépôt de plainte tout en faisant les courses grâce à l’engagement de la gendarmerie nationale ». Les femmes victimes de violence pourront donc continuer à accomplir leur rôle de ménagère tout en s’informant sur les violences qu’elles subissent, et tout ça sur le même site internet ! Mais surtout, cette opération de communication ridicule vise à nous faire croire que les violences sexistes pourraient être combattues en alliance avec le géant Carrefour, cette même entreprise qui organise des plans de licenciements, licencie ses employées pour des motifs scandaleux et n’a pas été en mesure de les protéger pendant la crise sanitaire, à l’image de la mort d’Aïcha, caissière au Carrefour de Saint-Denis.

    Les forces de police étaient dans le même sens au coeur de l’intervention de Marlène Schiappa ce soir place Beauvau. En plus de la présence de Sylvie Tellier, pour l’illumination du ministère de l’intérieur (directrice générale de la société Miss France), l’invitée principale était une gendarme engagée contre les violences intrafamiliales. Il s’agit d’Éloïse Lapaille, la gendarme ayant participé à La France a un incroyable talent, dont le compte twitter de la gendarmerie nationale s’est fait le relai hier soir. Dans cette petite vidéo, on peut voir cette gendarme expliquer son combat contre les violences, déplorant la mauvaise image de la gendarmerie nationale et des forces de l’ordre en la matière. Cette même gendarme a donné un concert ce lundi soir lors de la cérémonie.

    Encore une fois, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles est instrumentalisée pour essayer de redorer l’image des forces de police et du gouvernement alors qu’on ne compte plus le nombre de refus de dépôts de plainte et les humiliations envers les femmes osant dénoncer les violences subies. Seules 18 % des mains courantes aboutissent à une enquête et parmi elles 80 % des plaintes sont classées sans suite. Une réalité qui contraste avec les beaux discours de Marlène Schiappa, qui a osé déclaré que la cérémonie était "aussi un message que nous voulons adresser au nom du ministère de l’intérieur à ces policiers, policières, ces gendarmes qui mènent ce travail remarquable et tous les jours sauvent la vie de femmes". L’émancipation des femmes ne peut pas reposer dans les mains d’une police structurellement sexiste qui agresse qui tue et qui méprise les femmes quand elles osent prendre la parole et dénoncer les violences dont elles sont victimes. Cette volonté de redorer l’image de la police est également une réponse du gouvernement au mouvement Black Lives Matter et à la mobilisation de la jeunesse, ayant écorné un peu plus l’image de la police cet été et ainsi remis en cause un des piliers fondamentaux de l’État.

    L’instrumentalisation de la lutte féministe sert le tournant répressif et réactionnaire du gouvernement. Le féminisme promu par le gouvernement et Marlène Schiappa n’est pas celui des classes les plus précaires et exploitées. Ce féminisme est xénophobe, comme le montre la proposition visant l’expulsion des citoyens étrangers coupables de violences faites aux femmes. À l’image de la création d’un délit de harcèlement de rue visant à réprimer les hommes des quartiers populaires, ce féminisme raciste s’inscrit également dans la politique islamophobe du gouvernement, comme le montre également le discours de Marlène Schiappa ce matin à la radio qui a particulièrement insisté sur la question des certificats de virginité ou du voile, qui vise une population bien précise.

    À l’approche de la journée du 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, il paraît donc nécessaire de s’organiser en toute indépendance de l’Etat et des institutions instrumentalisant les luttes féministes.

    #femonationalisme #racisme #darmanin_violeur

  • #Marlène_Schiappa, le #fémonationalisme et nous

    Juillet 2020. Dans le cadre d’« opérations de reconquête républicaine », Marlène Schiappa en appelle au « bon sens », entendre : « Si la maison de votre voisin s’effondre, vous l’accueillez. Mais s’il se met à tabasser votre sœur, vous le virez ! » C’est en ces termes qu’elle se félicite de la mise en place, par ses soins, de la #double_peine pour les étrangers coupables de violences sexistes et sexuelles. Accusée de promouvoir le fémonationalisme — c’est-à-dire un féminisme qui instrumentalise les #droits_des_femmes à des fins nationalistes et identitaires —, la porte-voix du gouvernement Macron a répondu n’avoir « aucune leçon de féminisme à recevoir de qui que ce soit ». Plus qu’une participation à la présente polémique, la sociologue et écrivaine Kaoutar Harchi entend ici, en guise de prolongement, rappeler la nécessité de déployer, face aux menées libérales et xénophobes, « un féminisme antiraciste et anticapitaliste ».

    À peine nommée ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes et de la Lutte contre les discriminations, a revêtu les habits neufs — au vrai, pas tant que cela — de la nouvelle fonction politique qui lui incombe. Ces nouvelles attributions ne vont pas sans rappeler d’anciennes prises de position. Se voulant féministes, celles-ci plaidaient, en 2017, tant pour l’instauration d’un congé maternité non indexé au statut professionnel des mères que pour la verbalisation des insultes sexistes proférées au sein de l’espace public. L’alliance, hier comme aujourd’hui, d’un déploiement de dispositifs sécuritaires visant au contrôle des conduites masculines, d’une part, et d’une rhétorique de la protection des femmes contre les violences sexistes et sexuelles, d’autre part, est loin d’être une disposition circonstancielle. Elle peut même relever d’un projet féministe de type carcéro-punitif : déployé au cœur de l’État, il en a pris le pli au point de confier aux institutions de la force — policière et pénitentiaire — le monopole de la gestion protectrice des femmes.

    Ne voir là qu’une passion pour le châtiment et l’enfermement est à la fois nécessaire et insuffisant : l’analyse des alliances réalisées ne peut se faire indépendamment d’une analyse des significations politiques symboliquement induites, ni évacuer les effets empiriques produits sur les vies des hommes et des femmes. Car, au final, de quels hommes et de quelles femmes parle Marlène Schiappa lorsqu’elle défend la mise en place de mesures de lutte contre « le séparatisme » — que le président de la République évoquait déjà, le 18 février 2020, lors de son discours à Mulhouse ? Rien de plus simple, il suffit d’écouter Schiappa s’exprimer : « Lorsqu’un étranger commet des violences sexistes ou sexuelles, il doit cesser d’être accueilli en France. » Ou : « Si vous avez quelqu’un qui se présente comme étant un imam et qui, dans une salle de réunion, ou sur YouTube, ou sur les réseaux sociaux, appelle à la lapidation des femmes parce qu’elles se parfument, il ne faut pas rester sans agir, il faut déposer plainte. Tous les voies et recours doivent pouvoir être étudiés et nous devons pouvoir étudier des manières de renforcer la législation pour réaffirmer les grands principes de la République et notre lutte contre le séparatisme. »

    Ou bien encore : « L’idée, c’est de contrer les groupes organisés de manière hostile et violente vis-à-vis de la République. Il y a des choses qui existent déjà dans la loi : on a fait fermer près de 300 lieux problématiques, débits de boissons ou écoles hors contrat, qui prêchent cet islam politique, cet islamisme et ce séparatisme. […] Et c’est une manière de protéger les musulmans qui nous alertent et nous disent que leur mosquée est prise à partie sur ces questions-là par des groupes qui s’organisent pour parler au nom de l’islam. Il faut être prudent sur les mots et les termes, et c’est pour cela qu’on finalise cette loi et qu’on la présentera à la rentrée. » Et de préciser, enfin : « Je veux être prudente dans les comparaisons qu’on fait et je ne peux pas comparer [les exemples cités plus hauts avec] le diacre qui considère que l’évêché doit être réservé aux hommes. Je ne suis pas d’accord avec lui mais il ne met pas en péril la République. Ce n’est pas la même chose de dire "nos traditions veulent cela" que de dire "j’impose mes lois et je souhaite lapider des femmes", il y a une différence de degré. »

    Bien que nous ignorions encore selon quels dispositifs précis Marlène Schiappa entend mener ce « combat culturel », sa seule manière d’en assurer la performance médiatique nous permet d’identifier sans mal la forme de coalition qui le fonde : coalition d’un argumentaire centré sur la condition sociale inégalitaire à laquelle les femmes sont contraintes, et d’un discours qui se veut à la fois explicatif et prescriptif. Un discours qui fait de la condition des femmes un phénomène imputable, non pas au régime patriarcal tel qu’il se (re)configure au gré des périodes et des espaces, mais à un segment particulier de ce régime. En amalgamant les figures incommensurablement altérisées de l’étranger, du réfugié, du migrant, du musulman, de l’Arabe, du Noir ou encore du jeune de banlieue, ce segment devient le seul qui vaudrait la peine d’être combattu. Ce phénomène rhétorique où féminisme et racisme se rencontrent, se saluent, et s’incarnent en politiques gouvernementales, en programmes éducatifs, en campagnes de prévention ou encore en répertoire d’intégration, a été qualifié de « fémonationaliste » et s’arrime à la famille étendue des nationalismes sexuels.

    Un féminisme au service de la nation

    Forgé par Sara R. Farris à travers l’ouvrage In the name of Women’s Rights — The Rise of Femonationalism, le concept de fémonationalisme décrit, selon l’autrice, « les tentatives des partis européens de droite (entre autres) d’intégrer les idéaux féministes dans des campagnes anti-immigrés et anti-Islam ». Si la critique des convergences de la rhétorique des droits des femmes et celle du chauvinisme-nationalisme a mis en évidence, et avec insistance, les processus de culturalisation des violences faites à celles-ci, Sara R. Farris a œuvré, en tant que féministe marxiste, à déplacer l’analyse vers le terrain fécond du complexe politico-économique. Ainsi a‑t-elle cherché à comprendre les motivations profondes qui tendent, sous l’effet de la surqualification sexiste des hommes non-blancs1, à opposer les intérêts de ces derniers aux femmes non-blanches et, plus encore, à les représenter publiquement comme des figures antinomiques. Et la théoricienne de s’interroger : « De nos jours, particulièrement dans le Sud de l’Europe, les migrants sont fréquemment perçus comme une réserve de main‑d’œuvre bon marché dont la présence menace les emplois et les salaires des travailleurs nationaux. Pourtant, les travailleuses migrantes et les musulmanes en particulier ne sont ni présentées ni perçues de la même manière. Pourquoi ? »

    Pour répondre à cette question, plus redoutable qu’elle n’y paraît, Sara R. Farris a porté son attention sur les secteurs économiques d’intégration des migrant·es. De là, il est apparu que les travailleuses migrantes sont principalement employées par le secteur domestique tandis que les travailleurs migrants sont distribués selon une logique bien plus diversifiée. La féminisation des mondes du travail, l’ouverture du domaine des soins au marché ainsi que la facilitation transactionnelle, organisée par l’État, de recourir à une assistance extérieure — relative, notamment, à la garde d’enfants, à l’aide aux personnes âgées ou aux personnes handicapées — ont grandement et durablement favorisé la constitution des femmes du Sud, non comme « armée de réserve » menaçante mais comme « armée régulière » entretenue permettant aux collectivités blanches de bien vivre.

    Selon l’autrice, l’une des grilles de compréhension de l’appareil justificatoire fémonationaliste tirerait sa force de cette matérialité de l’aide féminine apportée. La lutte pour la conservation de cette aide conduirait alors à représenter et à traiter les femmes non-blanches issues des migrations postcoloniales comme victimes à extirper et à sauver des mains dangereuses de leur époux, père, frère, oncle, cousin, et plus généralement de tout homme de leur groupe ethno-racial supposé ou réel. La logique néolibérale, dont on perçoit bien, ici, l’intimité structurelle qu’elle entretient avec la sexualisation/racialisation de la force de travail, viendrait dès lors infléchir les traitements — mais pas les violences — que des gouvernements de droite et de gauche porteraient sur les femmes migrantes. Inflexions d’autant plus probables et soutenues qu’elles viennent confirmer, si ce n’est créer, un effet de coïncidence avec la définition majoritaire de la figure féminine — a fortiori migrante — émancipée et légitime à vivre sur les territoires nationaux européens : soit une femme libérée de l’emprise familiale et librement présente sur le marché du travail.

    Une séquence fémonationaliste historique

    Dans le contexte spécifique des politiques et législations françaises, il s’agirait alors de comprendre la manière dont la pensée de Sara R. Farris éclaire l’une des séquences contemporaines les plus fondamentales de la longue histoire fémonationaliste française, à savoir celle de l’interdiction du port du voile dans les écoles publiques, en 2004, au nom de la laïcité et de l’égalité filles-garçons. Comme le note la sociologue Christine Delphy, les arguments des féministes en faveur de l’interdiction du foulard, « formulés dès 1989 par Élisabeth Badinter, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Élisabeth de Fontenay, Catherine Kintzler2 », ont affirmé l’exceptionnalité de la violence sexiste exercée par les hommes non-blancs, en la rejetant au-delà du cadre de la violence sexiste ordinaire. Nombre de débats publics se sont alors orientés vers le « pourquoi » de cette violence supposée plus violente que toute autre, et ont fait d’elle, lorsqu’elle est observée sur le territoire national, une violence accidentelle — c’est-à-dire importée d’un ailleurs lointain, conséquence de l’immigration d’hommes de confession musulmane, réelle ou supposée — et portant atteinte à l’intégrité de la « démocratie sexuelle ».

    L’association Ni Putes ni Soumises, par exemple, grandement centrée sur l’accompagnement de la population féminine « des quartiers », a incarné le combat contre la « barbarie » patriarcale supposée de la fraction masculine, musulmane et populaire de la société française. Un combat, mené par quelques actrices féminines racisées proches des structures du pouvoir, se voulant représentatives du pendant féminin de ladite fraction, et qui a symbolisé, à lui-seul, l’arrachement des femmes bonnes d’une religion et d’une culture mauvaises. Cela au point que la nécessité d’aider les jeunes filles en question à quitter leur « culture » en quittant leur famille, et plus encore à rompre tout lien avec elles, a progressivement été défendue par les membres de l’association et par nombre d’acteurs et d’actrices institutionnels prohibitionnistes.

    Articulant ces éléments, qui mêlent processus de racialisation (lesquels assurent la pérennité de l’ordre patriarcal) et mécanismes de sexualisation (lesquels confèrent toute sa force à l’organisation racisée), Sara R. Farris y adjoint alors ce que la sociologue Dina Bader a nommé « la dimension du gain3 » : cet intérêt structurel qui mène les gouvernements de droite et de gauche, dans une perspective conservatrice et nationaliste, à s’accaparer le discours féministe, avec la collaboration volontariste de féministes en poste, « car ils ont quelque chose à gagner ». En filigrane de cette manière d’appréhender le phénomène d’un féminisme raciste, nous retrouvons l’hypothèse développée par le philosophe marxiste Alain Badiou selon laquelle « la loi sur le foulard [serait] une loi capitaliste pure [qui] ordonnerait que la féminité soit exposée. Autrement dit, que la circulation sous paradigme marchand du corps féminin [serait] obligatoire et interdi[rait] en la matière — et chez les adolescentes, plaque sensible de l’univers subjectif entier — toute réserve ». Ainsi la logique marchande d’une transparence de la féminité occidentale s’articule aux résidus fondamentaux de la logique (néo)coloniale du dévoilement articulée.

    Dans un paradigme où les femmes racisées, en tant que telles, sont perçues comme ayant toujours quelque chose d’elles à vendre quand, au contraire, les hommes racisés sont appréhendés comme ne disposant pas de ressources pour acheter, aux premières l’accueil sous conditions — celle de ne pas porter le voile, notamment —, aux seconds le rejet inconditionnel.

    Enjeux collectifs

    La rhétorique fémonationaliste à laquelle Marlène Schiappa s’adonne allègrement depuis le ministère de l’Intérieur4 se déploie entre les soupçons d’agressions sexuelles qui pèsent sur Gérald Darmanin : mise en scène révoltante d’un pouvoir qui survisibilise la violence sexiste de certains hommes pour mieux invisibiliser celle d’autres. Cette rhétorique appelle une réponse forte, collectivement organisée. Non parce que nos hommes subiraient le racisme et qu’il faudrait, en tant que leurs femmes, les en sauver — tandis que d’autres hommes chercheraient à nous sauver de ceux-là mêmes —, mais bien parce qu’en tant que femmes de personne, nous jugeons que la lutte antiraciste et la lutte antisexiste ne sauraient être pleinement réalisées que dans cette conscience aiguë que les personnes opprimées par le racisme ne sont pas toutes des hommes non-blancs et que l’oppression patriarcale ne soumet pas uniquement des femmes blanches. Dans cette perspective, et Delphy le remarque justement, les femmes racisées sont contraintes de construire avec et sans les hommes du groupe racisé, avec et sans les femmes du groupe blanc. Ce qui pose la question cruciale des conditions de possibilité liées à la construction d’un espace politique des femmes racisées.

    Que signifie cet « avec » et ce « sans » ? Une infinité de pièges qui parsème les chemins difficiles de l’émancipation politique des membres objectivement solidaires du groupe racisé et des membres objectivement solidaires du groupe féminin — solidarité que la rhétorique fémonationaliste cherche tout bonnement à rompre définitivement en isolant femmes et hommes, en livrant les unes à la dévoration domestique et les autres à la noyade en haute mer ou à l’asphyxie. Cela ne peut ni ne doit durer car personne ne peut être dépossédé de son existence et vivre en se sachant, ainsi, destiné à la mort. Dénoncer et lutter contre la racialisation des questions sexuelles et la sexualisation de la question raciale — auxquelles Schiappa et Darmanin, comme d’autres avant eux, vont en promettant un grand avenir — implique d’affronter une question centrale : si les femmes racisées sont aptes — car construites ainsi par un ensemble de rapports sociaux — à se voir, à se reconnaître et à éprouver une forme d’empathie envers l’homme non-blanc que le racisme violente et envers la femme blanche que le patriarcat oppresse, qui des membres de ces groupes dominés se reconnaissent en elles ?

    Il importe de nous acharner à pointer du doigt la moindre injustice de genre, de classe et de race, produite non seulement par l’instrumentalisation des idées féministes, mais aussi et surtout par le caractère instrumentalisable et donc antiféministe de ces mêmes idées. Cela, de nombreuses personnes qui militent l’ont dit bien des fois. Mais en matière de politique des luttes, se répéter est une manière de dialoguer avec ceux et celles qui entendraient parler de tout cela pour la première fois, comme une manière de ne pas laisser aller à l’apathie ceux et celles qui n’en ont que trop entendu parler. Il importe, aussi, de rompre avec l’idée selon laquelle les hommes racisés seraient substantiellement plus violents que les autres hommes et que les cultures des Suds seraient plus marquées par l’idéologie patriarcale que celles du Nord. Car, dans un cas comme dans un autre, nous sommes entraîné·es à répondre au « pourquoi » moralisant de cette prétendue spécificité, et non au « comment » politique de cette spécification. Cette rupture est absolument fondamentale. Elle conditionne la possibilité d’orienter la lutte, non pas contre les formes les plus monstrueuses du patriarcat — ce qui ne peut que nous conduire à entériner les formes souriantes et galantes de ce dernier — mais bien contre le patriarcat dans tous ses états5. Enfin, il importe de prendre la mesure des concurrences féroces qui ont lieu au sein des espaces du féminisme majoritaire blanc pour la conservation et/ou la conquête du monopole féministe.

    Demeurons vigilant·es quant aux potentielles formes de récupérations de la critique fémonationaliste, non pas dans une perspective révolutionnaire qui profiterait à toutes les membres de la classe des femmes, mais dans une logique de pure distinction stratégique des groupes dominants entre eux. Puisque l’oppression accable sur plusieurs fronts à la fois, nous ne pouvons que réfléchir ensemble et solidairement vers la construction d’espaces étendus. Espaces où les réflexions théoriques et les actions concrètes des femmes qui prônent un féminisme antiraciste et anticapitaliste pourront se déployer plus encore, dans la plénitude de leurs croisements.

    https://www.revue-ballast.fr/marlene-schiappa-le-femonationalisme-et-nous

    #nationalisme #violences_sexistes #violences_sexuelles #protection #châtiment #enfermement #séparatisme #étrangers #combat_culturel #altérisation #islam #musulmans #racisme #nationalismes_sexuels #nationalisme_sexuel #intersectionnalité #islamophobie #anti-réfugiés #culturalisation

    ping @cede

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    Déjà signalé sur seenthis ici : https://seenthis.net/messages/870811
    Mais je mets ici le texte complet et ajoute des tags

    • In the Name of Women′s Rights. The Rise of Femonationalism

      Sara R. Farris examines the demands for women’s rights from an unlikely collection of right-wing nationalist political parties, neoliberals, and some feminist theorists and policy makers. Focusing on contemporary France, Italy, and the Netherlands, Farris labels this exploitation and co-optation of feminist themes by anti-Islam and xenophobic campaigns as “femonationalism.” She shows that by characterizing Muslim males as dangerous to western societies and as oppressors of women, and by emphasizing the need to rescue Muslim and migrant women, these groups use gender equality to justify their racist rhetoric and policies. This practice also serves an economic function. Farris analyzes how neoliberal civic integration policies and feminist groups funnel Muslim and non-western migrant women into the segregating domestic and caregiving industries, all the while claiming to promote their emancipation. In the Name of Women’s Rights documents the links between racism, feminism, and the ways in which non-western women are instrumentalized for a variety of political and economic purposes.

      https://www.dukeupress.edu/in-the-name-of-womens-rights
      #livre #Sara_Farris

  • Le courageux témoignage de Manon, 20 ans, streameuse victime de cyberharcèlement et de menaces de viol
    https://www.bellica.fr/le-courageux-temoignage-de-manon-20-ans-streameuse-victime-de-cyberharceleme

    Manon, jeune streameuse belge connue sous le pseudonyme Manonolita, a publié un témoignage vidéo courageux sur le cyberharcèlement qu’elle a subi pendant quatre mois. Le métier de cette jeune femme de 20 ans consiste à diffuser des vidéos de ses parties de jeux vidéos sur la plateforme Twitch. Les vidéos sont en direct et le public peut commenter. Un jour, un groupe de 200 à 300 personnes envahit son serveur Discord d’un coup, et se met à publier toutes sortes d’atrocités, notamment des photos de femmes et d’enfants décapités et démembrés. Manon panique et se met à pleurer, et les harceleurs la poussent à stopper son live. Puis s’ensuit une longue descente aux enfers, à base de menaces de mort et de viol, de chantage pour la pousser à se suicider, et de harcèlement à l’encontre de sa famille et de ses collègues.

    “Ces personnes ont fouillé tous mes réseaux sociaux, raconte Manon. Du coup, ils ont découvert que j’avais été abusée. Et ils en ont joué, en me disant que ça m’était arrivé une première fois, donc ça pouvait m’arriver une deuxième fois, qu’ils allaient me retrouver, me retracer, qu’ils allaient me violer à plusieurs, qu’ils allaient torturer mes parents pour que ceux-ci me voient en train de me faire violer devant eux, et qu’ils ne puissent rien faire.” Manon a également reçu des menaces en rapport avec son homosexualité. Les harceleurs lui ont envoyé “des drapeaux LGBT brûlés avec des croix gammées dessus” et des messages disant que comme elle était lesbienne “ce ne serait pas une grande perte“.

    Son témoignage est précieux, parce qu’il est important que les victimes ne se terrent pas dans le silence et parce que sa prise de parole aide à la prise de conscience de ce problème qui touche un nombre croissant de personnes, notamment les jeunes. Nous vous invitons à l’écouter dans son intégralité. Les deux vidéos sont accessibles sur son compte twitter :

    Mon harcèlement.

    J’ai accepté de témoigner pour vous montrer que le harcèlement n’est pas juste un mot, mais une situation que je ne souhaite à personne.

    Je vous demanderai juste de partager afin que ça ouvre les yeux à certaines personnes,

    Merci ♥ pic.twitter.com/9jsdYI5Ule

    — Mano (@Manonolita14) July 16, 2020

    La suite : pic.twitter.com/l04UhhG5cE

    — Mano (@Manonolita14) July 16, 2020

    De plus, dans son témoignage, Manon pointe plusieurs éléments particulièrement intéressants pour comprendre le fonctionnement du cyberharcèlement :
    L’ostracisation professionnelle

    Manon relate l’ostracisation professionnelle qu’elle a subi à cause du harcèlement. Les harceleurs s’en sont pris à son entourage, y compris à ses collègues, et ont fait du chantage à Manon : si elle voulait qu’ils cessent d’attaquer son entourage, elle devait se suicider, lui disaient-ils. Au lieu de la soutenir, un certain nombre de ses collègues se sont mis à l’ostraciser.
    L’injonction à la disparition

    Parce que son métier est un métier nouveau en lien avec les jeux vidéos, son activité professionnelle n’est pas prise au sérieux. La police a donc dit à Manon qu’elle devait tout simplement tout abandonner, disparaître des réseaux sociaux, incapables qu’ils étaient de comprendre que la présence publique de Manon sur les réseaux sociaux faisait partie intégrante de son métier, et que celle-ci a travaillé pendant quatre ans pour se bâtir une audience qui lui permet de vivre de son activité. Il s’agit là d’une injonction à la disparition : on dit à la victime que c’est à elle de se cacher. Cette injonction est récurrente en matière de harcèlement en ligne, et le pire, c’est qu’elle vient souvent des personnes censées aider les victimes (la police dans le cas de Manon, ou une association d’aide aux victimes de cyber-harcèlement dans le cas de Mila).
    Refuser le chantage

    L’importance de refuser le chantage. Même si la pression était énorme et qu’obéir au chantage des harceleurs peut être tentant lorsqu’on est desespéré, Manon a trouvé la force de ne pas obéir. Les harceleurs ne sont jamais rassasiés et quand on cède à leur chantage, ils s’empressent de tenter un nouveau chantage. Le but des harceleurs est d’obtenir le silence de leur victime afin d’éviter toute sanction.

    #Cyberharcèlement #Jeux_vidéo #Twitch #Gamergate #Neofachisme #Fachosphère

  • #Fémonationalisme et droits des #femmes en France : quel type de remaniement ? – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/feminisme-femonationalisme-france-remaniement

    Dans une perspective #féministe-marxiste, Sara Farris définit le fémonationalisme non seulement comme une convergence entre différent·e·s acteur·ice·s incluant les féministes dans la mise en avant de thèmes #anti-immigration au nom des droits des femmes, mais elle le décrit aussi comme une #économie #politique. En effet, les récits de sauvetage déployés à l’égard des femmes migrantes donnent une place centrale à l’indépendance économique comme voie émancipatrice, dans un contexte européen caractérisé par une population vieillissante impliquant une demande croissante de main-d’œuvre dans le secteur du care.

    L’autrice montre comment les politiques d’intégration professionnelle incitent les femmes migrantes à intégrer ce secteur, représentant une #main-d’œuvre flexible pour un marché de l’emploi caractérisé par une #précarisation et un désengagement de l’État croissants. En laissant de côté la question de l’intentionnalité des acteur·ice·s impliqué·e·s, Sara Farris met plutôt en avant une conjoncture politico-économique, montrant ainsi comment s’articulent la #convergence entre des acteur·ice·s différent·e·s autour de ces thèmes dans un contexte donné, marqué par des politiques anti-migratoires et une demande de main-d’œuvre dans le secteur du travail reproductif et de care.

  • Face aux violences sexuelles, LREM ordonne le silence dans les rangs
    12 novembre 2019 Par Lénaïg Bredoux

    Un député de la majorité, Pierre Cabaré, est visé par une enquête préliminaire pour harcèlement sexuel et moral sur sa suppléante. Quatre anciens collègues confirment les accusations. Mais aucune sanction ou mise en retrait n’a été demandée par LREM.

    S’en remettre à la justice et, en attendant, surtout ne rien faire. C’est, en résumé, la politique de La République en marche (LREM) face aux affaires de violences sexistes et sexuelles. Et le contexte n’y change rien, ni l’approche des élections municipales, ni le Grenelle organisé par le gouvernement, ni les engagements publics d’Emmanuel Macron ou de sa ministre Marlène Schiappa.

    Le parti majoritaire s’est ainsi refusé à prendre toute mesure à l’encontre du député Pierre Cabaré, visé depuis plusieurs semaines par une enquête préliminaire pour harcèlement sexuel et moral. Lui parle de « fausses accusations » et a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/121119/face-aux-violences-sexuelles-lrem-ordonne-le-silence-dans-les-rangs

    #metoo #culture_du_viol #LREM #violences_sexuelles #injustice #déni #fémonationalisme #libfem

  • Julia, victime d’une agression transphobe à Paris, livre son témoignage | Le Huffington Post
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-victime-de-lagression-transphobe-a-paris-son-temoignage_fr_5ca36f0

    TRANSPHOBIE - “La douleur part, mais l’humiliation reste”. Julia, dont l’agression transphobe à Paris a été filmée avant de faire le tour des réseaux sociaux ce mardi 2 avril, est toujours sous le choc.

    La jeune femme de 31 ans a cependant accepté de livrer son témoignage de la scène auprès du HuffPost. Malgré le traumatisme, Julia veut que son histoire soit connue afin de sensibiliser le public sur les agressions que subissent les personnes trans.

    Dimanche 31 mars, alors qu’elle allait prendre le métro place de la République, elle a été prise à partie par des hommes avant d’être agressée verbalement et physiquement pas une foule de personnes. Si les images de la vidéo sont violentes (ci-dessous) et ont soulevé une vague de réactions de politiques et anonymes, Julia nous apprend que son calvaire avait commencé plusieurs minutes avant et ne s’est pas arrêté là.

    “Je n’avais rien demandé. Je voulais prendre le métro. Là, trois hommes m’ont bloqué le passage et l’un d’eux m’a dit : ‘Hé, mais t’es un homme toi !‘. Je n’ai pas voulu répondre et j’ai tenté de les éviter, mais ils m’ont retenue en disant que je devais répondre à leur question. L’un d’eux m’a alors touché la poitrine en s’étonnant que j’aie effectivement des seins”, raconte Julia.

    Il a sorti son sexe et m’a demandé de "lui faire du bien"Julia

    “J’ai dégagé sa main en lui disant de ne pas me toucher. Il a alors sorti son sexe et m’a demandé de ‘lui faire du bien’. J’ai voulu partir et remonter les escaliers. D’autres hommes m’ont jeté de la bière du haut des marches, m’ont insultée. Un homme m’a giflée. Ensuite c’est là que la vidéo commence”.

    Dans cette vidéo, elle est bousculée, insultée, violemment frappée. Les manifestants, venus à l’origine pour protester contre le gouvernement algérien, entonnent un chant censé la sexualiser et l’humilier. Finalement, des agents de la RATP viennent à son secours et l’exfiltrent avant que les choses n’empirent.

    “Ils m’ont fait descendre et ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule”, se rappelle-t-elle. Mais c’est loin d’être la fin de l’humiliation.

    Il ne faut pas vous habiller comme ça, MonsieurJulia

    Après l’avoir mise à l’abri, les agents de la RATP auraient été extrêmement maladroits envers la victime et auraient même tenu des propos sexistes. “Même avec eux j’ai été humiliée. Ils m’ont appelée ‘Monsieur’, puis m’ont demandé pourquoi j’étais sur la place de la République pendant cette manifestation, vu les dangers que cela pouvait comporter pour moi”, assure Julia.

    “Ils m’ont ensuite dit ‘il ne faut pas s’habiller comme ça, Monsieur’, sous-entendant que si je n’avais pas mis ce short, je n’aurais pas été agressée”, se remémore-t-elle.

    Elle poursuit : “Déjà, j’ignorais totalement qu’il y avait cette manifestation. Ensuite je suis en France, je me promène où je veux en ville et je ne devrais pas avoir à craindre que l’on m’agresse parce que je porte un short”.
    “Ils ont détruit la confiance que j’avais en moi”

    Toutefois, Julia ne se fait pas d’illusion quant au motif de son agression. “Je suis transgenre, ça perturbe les gens. Cette attaque m’a d’autant plus choquée que c’est très récent pour moi, cela ne fait que cinq mois que j’ai commencé ma transition et que je prends des hormones. J’avais réussi à avoir confiance en moi et là ils ont tout détruit”, se désole-t-elle.

    Frappée plusieurs fois, Julia a eu mal plusieurs jours au côté gauche du visage, mais, déplore-t-elle :

    “Le plus traumatisant ce n’est pas les coups ou la douleur, mais l’humiliation. C’est ça qui est le plus dur à gérer. C’est un choc psychologique, je me suis sentie salie”.

    Mercredi 3 avril, elle portera plainte pour “tous les actes qui pourront leur être imputés. Agressions, injures, agression sexuelle, harcèlement, harcèlement sexuel...”, explique Julia avant d’ajouter : “Pourtant à la base je ne voulais pas, j’avais renoncé. Mais face à tout le soutien que j’ai eu, j’ai décidé de le faire pour que ça n’arrive pas à d’autres”.

    Malgré le choc, Julia ne veut pas se laisser abattre : “Ils ne m’empêcheront pas d’être qui je suis, ils n’arriveront jamais à me changer”.

    Une enquête a été ouverte dimanche du chef de violences commises à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre de la victime.

    • #transphobie #sexisme #agression #domination_masculine #virilité #misogynie #racisme
      Les premières infos que j’ai vu sur cette agression ne mentionnent pas le comportement tout aussi transphobe des agents de la ratp. Cette histoire est du pain bénit pour les racistes. Sur le model de #homonationalisme et #femonationalisme il y a ici un risque de récupération par #transnationalisme .
      #double_peine #victim_blaming
      Sur le parisien la transphobie des agents RATP est un peu atténuée mais on peut lire les précautions de Julia pour ne pas être instrumentalisé par les racistes.

      Celle qui a démarré sa transition récemment dit avoir l’habitude des insultes. « C’est quotidien. » Mais les agressions, c’est une première. « Le plus difficile ce n’est pas les coups, c’est l’humiliation. C’est l’expérience la plus humiliante de toute ma vie. Ça entraîne beaucoup de colère. »

      Comment en 2019 à Paris peut-on encore être agressé pour son sexe, son genre, sa sexualité ? Comment comprendre que l’on puisse devenir victime juste pour ce que l’on est ? Julia lance les questions et assène pour toute réponse : « Ils ne m’empêcheront pas d’être qui je suis. On ne peut pas laisser passer ça. » Mais elle tient tout de suite à dissiper tout amalgame entre ses agresseurs présumés et la manifestation. « Je ne veux pas associer cette agression au rassemblement. »

      Arrêtée ce mardi après avoir tenté un retour difficile au travail lundi, Julia ne veut toutefois pas que cet événement l’empêche d’avancer. Au contraire. « Quand j’ai vu tous les messages de soutien, ça m’a fait du bien. Car on a l’impression que tout le monde est contre soi. Mais tout n’est pas perdu et il faut se battre. »

      http://www.leparisien.fr/paris-75/agression-transphobe-a-paris-le-plus-difficile-ce-ne-sont-pas-les-coups-c

      Merci pour Julia pour cette précaution et cette lucidité. Bravo pour ton courage.

  • (10) Pour un 8 mars féministe universaliste ! - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/03/03/pour-un-8-mars-feministe-universaliste_1712751


    J’avoue ne pas très bien comprendre leur concept de l’universalisme, vu qu’il a l’air de se limiter à celles qui sont comme elles, ce qui me semble précisément un peu paradoxal.
    Je suppose que ce sont les mêmes qui défendent le droit d’être « importunées », des trucs dans le genre ?

    Il faudrait un nouveau hachtag, un truc comme #fauxministes

    Comment accepter que le 25 novembre dernier, Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, les organisatrices de la manifestation #NousToutes, imitant le courant racialiste venant des Etats-Unis, nouent des alliances avec des groupes portant le relativisme culturel et le morcellement des droits en fonction de la couleur de la peau ou de la religion ?

    Comment accepter que des rencontres se qualifiant de féministes puissent exclure des femmes en fonction de leur couleur de peau et de leurs origines ?

    Comment accepter que le voilement des fillettes, qui les conditionne à une vision hiérarchisée des sexes, se répande en France et dans le monde ?

    Ces développements sont d’autant plus inquiétants que des médias accordent une place grandissante à ce qu’ils appellent les « nouveaux féminismes ». Qu’ont-ils donc de nouveau ou même de féministe ? En réalité, ils renvoient les femmes à des assignations identitaires, culturelles et religieuses (ainsi en est-il du voile, du burkini…) ; essentialistes et différentialistes, ils compromettent l’émancipation des femmes, renforcent les inégalités entre elles, et retardent l’égalité femmes-hommes.

    Nous, signataires de l’appel « pour un 8 mars féministe universaliste ! »

  • Franck Lepage : « La #Culture ne peut pas être #Politique sur France Inter »
    https://la-bas.org/4930

    Un nez rouge et un poireau, mais ne lui dites pas qu’il est humoriste, Franck Lepage fait de l’éducation populaire politique, ne lui dites pas non plus qu’il est dans la culture, pour lui la culture ça sert à se mettre de la moquette à l’intérieur de la tête et à reproduire les inégalités. En inventant la conférence gesticulée il a contaminé un tas de braves gens qui sortent de leur torpeur et se mettent désobéir. A désobéir avec plaisir, ce que ce Franck Lepage appelle l’émancipation. Mais jusque’ où ?Continuer la lecture…

    #Vidéo

    • Drôle d’utilisation du mot « politique » je ne voie pas comment « la culture » peut être a-politique où que ce soit.

      et puis #non_mixité comme d’habitude avec Mermet. De vieux mecs blancs qui se congratulent réciproquement de leur humour génial, de leur culture de ouf, de leur sens autentiquement rebel de la vrai politique... tout ca en 20 secondes, chapeau les mecs.

    • Seules les « jeunes femmes pas blanches » auraient donc quelque chose d’intelligent à dire ? C’est pas un peu réducteur ?
      Les chroniques gentillettes de Madame Sofia Aram (par exemple) sont-elles toutes vraiment judicieuses, simplement parce qu’elle est une femme pas blanche ?

      Sur la vidéo : oui, sur France Inter (et même assez souvent sur France Cul), on ne fait pas de « politique ». Enfin, officiellement... Une radio publique bien gentille et propre sur elle.

    • Je sais pas pourquoi tu parle de l’intelligence des jeunes femmes racisées ni pourquoi tu pense à celle de Sofia Amara en particulier ! Tu peu te garder tes commentaires sur les intelligences comparées. Je n’ai pas parlé d’intelligence mais de domination masculine et blanche.
      Je ne dit pas que ces deux là sont idiots. Je ne le pense pas et c’est bien parcequ’ils sont pas idiots que ca me saoul encor plus cette mâle connivence.

      Sinon tu est d’accord pour dire que France Inter fait de la politique mais voudrait bien qu’on croie qu’illes n’en font pas. C’est une nuance qui n’est pas présente dans cette bande-annonce. Je serais d’accord avec ces deux là si ils disaient que France Inter ne veux pas de politique de gauche, mais c’est pas ce qu’ils disent. J’imagine que c’est ce qu’ils ont voulu dire.

      #susceptibilité_blanche #susceptibilité_masculine #fraternité

    • Perdu. Je suis une femme, pas de « solidarité masculine » là-dedans, donc.

      Ce n’est pas parce que ce sont « des vieux mecs blancs » (c’est du racisme anti vieux, ou anti- mecs, ou les deux ? en tous cas, la formule est élégante) qu’ils sont moins nécessaires, ni moins justes. On ne peut pas tout ramener à la non-mixité.

      Quant à Sophia Aram, je ne l’ai citée que parce que c’est une femme, non blanche, et qu’elle œuvre sur France Inter. Être femme non blanche n’est pas un brevet de respectabilité, la preuve, Fadela Amara ou Rachida Dati, ministres de Sarkozy...

      Et pardon si ça te dérange, mais mes commentaires ont au moins autant de valeur que les tiens. En moins agressifs. Et tu devrais regarder les confs de Franck Lepage, même si (horreur) c’est un homme ... :-)

    • Désolé de t’avoir mégenrée. Les personnes qui s’énervent lorsque je pointe les hommes blancs sont habituellement des hommes blancs aussi, mais pas toujours.

      Je connait les conf de Lepage depuis longtemps et je les apprécient. Je sais qu’il utilise le mot culture de manière plus fine habituellement. D’ou mon agacement sur cet extrait.

      Pour le reste je pense qu’on a un trop grand écart de point de vue pour discuté de manière constructive. Pour moi le sexisme, le racisme sont des systèmes et la connivence masculine et blanche font partie des mécanismes de ce système, cela en dehors des qualitées individuelles des personnes, de leur gentillesse ou de leur volonté de bien faire... Ca veut pas dire que je suis déterministe, je croi aussi au libre arbitre individuel, ce qui est paradoxal je le reconnaît, mais les paradoxes ca se trouve un peu partout sinon ca serait trop simple la vie. Mermet et Lepages ne sont pas des idiots et c’est même des mecs plutot intéressants de qui je me sent proche idéologiquement mais ils conservent certains comportements qui sont typique de leurs positions sociales, de leur genre... - ici l’autocongratulation et l’entre-soi. Comportements qui me frappent à cause de mes lectures récentes comme je te disait plus haut. Du coup je le mentionne avec ma grossiereté de mégère (je te conseil le tag #mégèrisme pour que tu voie à quel point je suis casse-couilles :). Ma remarque sur le sexe et la couleur viennent manifestement comme un cheveux sur la soupe à tes yeux, comme c’est le cas pour la plus part des gens. Pour que les comportements changent il faut montrer ce qui est invisible, caché dans les habitudes, les rituels, les stéréotypes pour que l’effort de les rendre plus juste soit possible. Je sais pas comment faire ca avec delicatesse, du coup j’y vais franco et ca fait des soupes peu ragoutantes avec des cheveux dedans.

      Par rapport à l’agressivité de mes messages, c’est vrai que je part vite dans les tours. J’essaye de m’améliorée de ce coté là mais je reconnaît que j’ai encore des progrès à faire.

    • Mais si, on peut discuter. La preuve. Et je n’ai pas très bon caractère non plus.

      Je suis assez d’accord avec toi, racisme et sexisme sont des systèmes. Et tout le monde est englué dedans, y compris les femmes, d’ailleurs, qui reproduisent un certain nombre de schémas, d’éducation de leurs enfants entre autres, qui font que leurs garçons seront toujours quelque part « des fils à leur maman ».

      J’avais lu un chouette petit livre dans les années 70, ça s’appelait « Du côté des petites filles », d’une pédagogue italienne, Elena Gianini Belotti.

      https://www.desfemmes.fr/essai/du-cote-des-petites-filles

      Dans mon boulot, j’ai aussi connu beaucoup de nanas qui préféraient user de leurs charmes pour obtenir ce qu’elles voulaient : elles ne regardaient même pas les petits ou les sans grades. Juste ceux qui avaient un pouvoir, ou une réputation. Nier ça, c’est juste de l’hypocrisie.

      Pour moi, les auteurs de vraies saloperies (le harcèlement d’un patron, ou plus généralement d’un fort sur une faible, le viol) quels qu’ils soient, hommes ou femmes, doivent être sévèrement condamnés. Mais faut-il aussi enchrister le petit con qui siffle une fille dans la rue ? Quel véritable abus de pouvoir il commet ?

      J’avoue que l’hystérie médiatique à ce sujet (et la récupération politique qui va avec) m’emmerde profondément. Parce que ça ne règle rien.

      Bref, là où je ne te suis pas, c’est que pour moi, les femmes ne seront jamais libres, émancipées, et tout ce que tu voudras, si leurs hommes ne le sont pas. Et c’est encore plus vrai pour les "racisés".

      http://www.arenes.fr/livre/du-racisme-francais

      C’est le monde qu’il faudrait changer. Oui je sais, je suis idéaliste, et un peu trop dans mes rêves… Et le pseudo de Gavroche n’est pas un hasard, c’est un garçon ou une fille, et ça n’a pas d’importance.

      En tous cas, si tu veux convaincre, c’est vrai que les grands coups de latte dans la tronche sont moins efficaces que la discussion… :-)

    • C’est surtout que je devrait travailler, ecrire me prend beaucoup de temps.

      Les coup de latte je pratique seulement en autodéfense. Pour le coté agressif verbal je le reserve plutot aux hommes et ca donne des résultats : il y en a qui se retiennent de dire certaines choses de peur que je les embrouillent. C’est déjà ça de pris.

      J’ai pas lu encore « du coté des petites filles » mais seulement des extraits et je sais que c’est un classique. Je vais le mettre dans ma liste de lecture. De mon coté je te conseil Bell Hooks « Ne suis-je pas une femme ? » qui est un autre classique qui parle des femmes noires américaines et qui explique bien l’interestionnalité dont on parle beaucoup en ce moment. Il y a une édition récente chez Cambourakis collection « sorcières » avec une préface d’Amadine Gay qui met en perspective avec le contexte français actuel.
      https://www.cambourakis.com/spip.php?article625

      Sinon je suis quand même pas d’accord avec ce que tu dit.

      L’hystérie : c’est une insulte misogyne, j’utilise pas les insultes misogynes. Ca veut dire « Maladie de l’utérus baladeur » c’est le concept que quand les femmes sont pas « bien baisées » ou occupées a faire des gosses, leur utérus se décroche, leur monte à la tête et ca les rend dingues. Cette « merveille » de misogynie a été expliqué en premier par Hippocrate, puis Aristote, puis Freud. Parlé d’hystérie pour le mouvement de libération de la parole des victimes de violences sexuelles (surtout des femmes mais aussi des hommes comme Terry Craw, ou les victimes de Kevin Spacy) j’aime pas. Pour moi tu l’aura compris c’est pas de l’hystérie du tout, c’est le commencement d’un changement sociétale sur les violences sexuelles. Enfin les victimes sont mieux écoutées. Ca sera pas suffisant, il faudra recommander pour faire changer le monde (en France gros boulot à faire encore par rapport aux USA et les USA c’est Trump c’est dire si on rame.) mais on avance et plein de prédateurs sexuels dorment moins paisiblement depuis quelques mois.

      Sur les garçons qui sifflent : le sexisme est un système la privation de l’espace publique et la sexualisation des filles, la banalisation des comportements dominateurs dans l’espace publique (ou privé d’ailleurs) je voie ca comme des rouages du système. C’est logique de pointé toutes les formes d’oppression d’un système, mais je reconnaît qu’il y a une instrumentalisation raciste et classiste du harcelement de rue (par Macron, le FN, les LR...). On appel ca le #fémonationalisme

      Sur les femmes qui soit disant élèvent mal les garçons : a ma connaissance l’éducation c’est pas que les mères, c’est les pères, grands-parents, oncles et tantes, les frères et sœurs, les copines et copains, les profs, la tv, les livres, facebook et plein plein de monde et de trucs. C’est un classique des systèmes d’oppression de rendre les opprimé·es acteurices et responsable de leur propre oppression. Par exemple on accuse souvent les femmes par exemple égyptiennes de pratiquer l’excision sur leurs filles, mais on ne dit en fait rien sur les hommes qui exigent des femmes mutilées sexuellement comme épouses, on ne s’en prend qu’aux femmes. D’autre part, l’éducation des garçons à kiffer les scenarios de viol et l’humiliation sexuelle des femmes et filles, qui est le gros du porno, c’est pas les mères qui la font cette éducation là, ce sont les autres hommes et garçons. Je connais quelques parents et surtout des mères qui hallucinent du changement de comportement de leur garçon lors de la scolarisation. Ce qui empêche pas qu’il y ai des mères misogynes qui élèvent leurs fils à etre des ordures machistes mais le gros de l’éducation à la virilité se fait par les autres garçons et hommes.

      Enfin pour les femmes qui couchent pour réussir ou avoir un statu j’ai pas grand chose contre elles car la population se charge largement à ma place de les trouver affreuses moralement. Dans ce scénario de #promotion_canapé je prefère m’en prendre aux personne qui donnent une promotion en échange d’une pipe et il se trouve que le pouvoir est largement très largement aux mains des hommes et plus tu monte dans la hierarchie plus tu as des hommes. Donc j’ai un problème avec les promoteurs et promotrices canapé et moins avec les promu·es canapé.
      J’en parle plus en détail ici : https://seenthis.net/messages/636985

      Comme tu peu déjà le voire je préféré toujours attaquer les fraternités et comportements masculins et privilégié une sororité avec les femmes. Ca veut pas dire que j’aurais plus aucune exigence morale vis à vis des femmes ou des groupes opprimés, ca serait affreusement paternaliste ou maternaliste. Mais quand je voie que tout le monde tape sur les mêmes (mères qui perpétuent le sexisme par l’éducation, femmes qui couchent pour réussir) et jamais sur les autres (j’ai pas souvent entendu dénoncé l’éducation que les hommes donnent au garçons et absolument jamais rien entendu qui cible les promoteurs et promotrices canapé)

      Bon j’espère qu’on poursuivra et que j’ai pas été trop seiche. Faut que je retourne bosser :)

    • La discussion, même vive, c’est toujours intéressant. Pas de malaise, donc. Surtout avec des sorcières-mégères (j’en suis une aussi, hein).

      Au sujet de l’hystérie, ce n’est qu’une expression. Voir la fiche wikipédiatre là-dessus, plutôt bien fichue :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hyst%C3%A9rie

      Heureusement, le concept a beaucoup évolué depuis Hippocrate, et même depuis Charcot. Aujourd’hui, les psys appellent ça « trouble de l’anxiété ».

      A lire aussi (et c’est passionnant) :

      Histoire de l’hystérie, d’Ilza Veith (éditions Sehers) je lisais ça lors de mes années (bénies) de fac d’histoire. On ne le trouve plus que d’occase, si je ne me trompe pas.

      Et puisque tu en parles, elle aussi relie l’évolution de cette histoire à la répression des femmes notamment lors de la chasse aux sorcières du XVIIème siècle. Je pourrai t’en parler plus longuement, puisque c’est un de mes sujets d’étude.

      Maintenant, si tu crois vraiment que cette « montée en épingle » médiatique va changer quoi que ce soit à la situation des femmes partout dans le monde, perso, moi j’ai des doutes. Ce n’est qu’un écran de fumée. Pendant ce temps, les réformes néolibérales de notre bien-aimé présidu (et d’autres, partout ailleurs dans le monde) vont faire des dégâts et les femmes en seront elles aussi victimes.

      Il n’y a qu’à regarder quelques exemples récents, et en France : Tariq Ramadan est incarcéré (mais c’est un arabe, le salopard) alors que le parquet vient de classer sans suite, et pour la deuxième fois, la plainte contre Darmanin, soutenu par toute la clique politocarde. Et c’est pareil pour Hulot, DSK, Polanski et tant d’autres. Alors, je n’ai pas d’avis sur la culpabilité des uns et des autres (je n’étais pas dans leur lit, à la différence de sœur Caroline, qui a « témoigné » contre Ramadan). Ou Sarah, d’origine guadeloupéenne, âgée de 11 ans, jugée consentante …

      https://cafemusique.wordpress.com/2017/09/26/sarah-etait-consentante

      Ce que je constate, c’est un deux poids deux mesures. Certaines victimes ont donc plus de valeur que d’autres.

      Et pendant qu’on glose d’écriture inclusive (on pourra toujours réécrire tous les classiques, et dire « elle pleut », par exemple), sur la suppression de « Mademoiselle » sur les formulaires administratifs (une « réforme » qui ne coûte pas cher) qu’on décroche des tableaux jugés sexistes comme à Manchester :

      http://www.valeursactuelles.com/monde/un-musee-decroche-un-tableau-de-femmes-nues-pour-lutter-contre-le-

      les prédateurs sexuels (ou prédateurs tout court, ceux qui affament, pillent, violent, tuent dans l’impunité la plus totale, et le plus souvent légalement) continueront à dormir tranquilles, c’est une certitude.

      Et je n’ai jamais dit que les femmes étaient seules responsables du machisme ambiant, mais à l’inverse, alors que tu parles de « système », dont elles font partie que je sache, tu sembles dédouaner les femmes de presque toute responsabilité ?

      Ce machisme là, il existe bien avant que les gamins aient accès à quoi que ce soit d’autre que leur maman. Lis Du côté des petites filles.

      Elles ne sont pas responsables non plus de la promotion canapé, mais encore une fois, elles participent d’un système, car parfois, comment faire autrement, quand on vit dans un monde qui promet sans arrêt le pouvoir et l’argent, considérés comme valeurs suprêmes ? Je ne les juge pas, je constate.

      Enfin sur le gamin qui siffle une fille dans la rue, tu crois vraiment qu’il veut prendre le pouvoir ? Carrément ? Oui, c’est un garçon, et c’est une fille, et alors ? En quoi est-ce gênant ? Si ça lui déplaît, elle ne répond pas, ou l’envoie paître. Et si ça lui plaît, ils se marieront et auront beaucoup d’enfants… Il y a une sacrée différence avec le vrai prédateur, qui lui, abuse de son pouvoir sur plus faible que lui.

      C’est une question de bon sens : si les gens ne se mélangent plus, ils feront comment pour se parler, voire s’aimer ? Par facebook, parce que c’est « safe » ? Aux States, que tu cites en exemple, les gens ne veulent même plus se croiser dans un ascenseur, ni être ensemble dans un bureau. Diviser pour régner ça s’appelle, depuis des millénaires, et ça marche toujours. La preuve.

      Et moi, je trouve ça dommage. Vraiment.

    • Et je n’ai jamais dit que les femmes étaient seules responsables du machisme ambiant, mais à l’inverse, alors que tu parles de « système », dont elles font partie que je sache, tu sembles dédouaner les femmes de presque toute responsabilité ?

      Ce machisme là, il existe bien avant que les gamins aient accès à quoi que ce soit d’autre que leur maman.

      C’est faux, dès la toute petite enfance, le bébé est exposé aux deux parents (sauf mère célib isolée), ainsi qu’à tout le reste de la famille, ainsi qu’au corps médical, etc, etc. C’est l’ensemble de cette société qui diffuse des comportements et qui ne produisent pas les mêmes discours ni les mêmes actions (donner à manger ou pas, câliner ou pas, etc) suivant que le bébé a un pénis ou un vagin.

      Cela se fait essentiellement à l’avantage de la classe des hommes, donc remettre en avant trop que « oui mais la mère elle est tout autant responsable hein » c’est pousser l’idée que c’est équivalent et qu’elle est tout autant coupable. Même si ce n’est pas la même chose, pour moi c’est un peu dans la même veine que de dire « oui mais ya aussi des hommes battus » et ce genre de conneries. Ça ne fait que participer à dédouaner l’origine des responsabilités, l’origine de ceux qui profitent vraiment. Les femmes qui éduquent de manière machistes le font en bonne partie parce qu’elles espèrent une protection à l’intérieur du patriarcat, ne pas le combattre frontalement (cf « Les femmes de droite » de Dworkin) : on peut décrire leur comportement et n’être pas d’accord (et c’est le cas aussi pour @mad_meg à priori), mais ça ne sert à rien de s’en prendre à elles en disant qu’elles sont tout autant responsables ou coupables.

      Quant aux hommes non-bourgeois qui sifflent dans la rue, bien sûr que ça reste une domination dont ils profitent, de la classe des hommes sur la classe des femmes. La domination masculine est trans classe sociale, et bien sûr qu’il y a du patriarcat et de la domination à l’intérieur même des classes populaires, à l’intérieur mêmes des racisés, etc. Tout ça se croise, et en 2018 avec tout ce qu’on sait en socio, sur l’intersectionnalité, etc, je trouve un peu bizarre (euphémisme) de continuer de se fixer uniquement sur le sexisme des bourgeois, riches, uniquement. Les hommes pauvres qui sifflent et harcèlent dans la rue aussi ont du pouvoir en tant qu’hommes, quelque soit leur classe sociale.

      Ce qui n’empêche pas, mais @mad_meg l’a déjà dit, qu’au niveau médiatique il y a des traitements différents de deux poids deux mesures pour critiquer plus les harceleurs des quartiers populaires que ceux des bourges. Mais la solution à ça, c’est pas de se mettre à ne critiquer que les harceleurs bourges ! C’est bien de critiquer tout autant n’importe quels harceleurs, quelque soit leur classe sociale.

    • Encore aujourd’hui, et malgré l’évolution (heureusement) de la société, tu connais beaucoup de bébés dont les pères s’occupent autant que les mères ? Du style se lever la nuit pour les nourrir ou leur changer les couches ? Ou prendre un congé ?
      Moi, pas vraiment.

      Le congé paternité, il existe depuis combien de temps ? Et il dure … 11 jours.

      Combien d’hommes, y compris dans mon entourage, ai-je entendu dire que les couches, beurk, ça pue…

      Les pères commencent à s’y intéresser quand les petits garçons peuvent exercer des activités dites viriles, c’est à dire à les accompagner pour faire du sport, par exemple.

      Et la même chose se reproduit le plus souvent dans les maternelles, où les instits sont presque toujours des femmes. Même si là aussi, ça a un tout petit peu progressé. C’est pour cela que j’ai cité le livre d’Elena Gianini Belotti.

      Bon, je vais laisser passer la comparaison sur les hommes battus. Pour ce que ça vaut, je n’ai pas envie de te répondre là-dessus, d’autant que j’ai longuement parlé des abus de pouvoir commis par les plus forts.

      Maintenant, je n’ai pas dit que les femmes étaient « responsables », ni « coupables » de quoi que ce soit. Je ne suis ni juge, ni curé. J’ai dit que comme les hommes, elles participaient d’un système, peu ou prou, volontairement ou inconsciemment. Or, ce système est fondamentalement, intrinsèquement oppressif, et évidemment, c’est toujours sur les plus faibles que ça tombe et donc, les femmes.

      Je n’ai pas dit non plus que la domination masculine que n’exerçait que chez les bourgeois. J’ai dit que la seule qui était condamnée aujourd’hui, dans les médias et par la classe politique, c’était celle qui existe évidemment aussi dans les classes populaires. Et chez les « racisés », selon le mot à la mode.

      Enfin, je fais la différence entre un gamin qui siffle une fille et un patron qui exerce son droit de cuissage en faisant du chantage.

      Qui devrait en principe avoir une éducation, des « valeurs » (dont pourtant tout ce beau monde se gargarise), être civilisé par rapport aux barbares, et surtout, qui détient aujourd’hui le pouvoir, le vrai, sur tout le monde, hommes et femmes confondus ?

    • Merci @rastapopoulos pour ta participation à la discussion.
      @gavroche ca risque d’etre long mais je vais essayé de répondre à tes remarques et objections.

      Sur l’hystérie si tu connait l’origine du mot et son obsolescence psychiatrique c’est dommage que tu l’utilise encore. Le langage fait parti du système. Utiliser un vocabulaire misogyne pour qualifier l’expression publique des violences sexuelles subies par les victimes ca ne me conviens pas du tout. Plus loin tu dit que ce mouvement est une « montée en épingle » et je trouve aussi que c’est très dévalorisant et méprisant pour qualifier la parole des victimes. Quand tu parle de travailleur·euses victimes d’un licenciment massif, est ce que leurs protestations et dénonciations seraient traité de « montée en épingle » et les protestataires d’"hystériques" ? J’espère que non. Et pour des personnes qui se sont exprimées dans le cadres de l’affaire #weinstein #metoo et #balancetonporc ce sont principalement des femmes qui dénoncent des agressions commises sur leur lieu de travail , ce sont des travailleuses et pas des « monteuses en épingle ». Au prétexte que ca concerne des violences sexuelles on arrive toujours à blâmer les victimes au lieu des coupables.

      Par rapport aux sorcières je m’interesse aussi beaucoup au sujet. Comme ca m’interesse je voudrais savoir si tu as lu « Caliban et la sorcière » de S.Federicci ? Il y a une polémique en ce moment sur ce livre et j’aimerais bien l’avis d’une spécialiste telle que toi. La discutions est ici = https://seenthis.net/messages/659472 et ici il y a d’autres ressources sur le sujet : https://seenthis.net/messages/669704

      Sur T.Ramadan, je suis d’accord avec toi pour dénoncé l’acharnement raciste des médias qui apparait face au traitement d’un Dammanien, Tron, Baupin, Sapin... Il n’empeiche que ca fait pas de T.Ramadan un innocent au pretexte qu’il y a un déchainement raciste et islamophobe contre lui. Je te conseil de lire sur le #femonationalisme et l’ #intersectionnalité pour mieu faire la part des choses lorsque les oppressions se croisent et se superposent.

      Sur Mademoiselle Je sais pas pourquoi tu parle de ca, c’est un sujet dépassé, enfin je croyait. Ca me déséspère...

      Pour les mères mauvaise éducatrices résponsable du sexisme, c’est toi qui les a mentionnées en particulier, comme les femmes qui couchent pour une promo. Tu es loin d’etre la première personne qui ne pointe que les comportements féminins dans la perpétuation du sexisme. Moi je choisi de ne pas le faire et de m’occuper de pointer les comportement masculins que toi et tout les autres ne pointez jamais.

      Par rapport au fait que j’excuserait tout aux femmes, c’est faux, regarde comment je te laisse rien passé :) Et j’avais pris la peine de le précisé et @rastapopoulos en a remis une couche.

      Tes messages depuis le début ont deux pôles très marqués, défendre des hommes d’accusations de sexisme et cibler les femmes et les comportements répréhensibles des femmes.

      Tu a mentionné les mères mauvaise éducatrices (et pas les pères), les coucheuses promues (et pas les coucheurs qui donnent ces promotions), les hystériques (pour parler de victimes de violences sexuelles), les monteuses d’épingles, les ré-écriveuse de littérature en neutre.... Et puis autrement coté masculin tu dit que Mermet et Lepage sont pas machos, qu’il y a un sexisme anti-homme, que les garçons qui sifflent faut les excusés, et tous les mecs qui sont pas bourgeois sont cool parce qu’ils peuvent pas dominer les femmes vu que les femmes on les appellent « les bourgeoises ».

      C’est bien d’etre mégère et sorcière mais toute ta négativité chthonienne est orienté vers les femmes et toute ta bienveillance choupi est dirigée vers les hommes. J’ai fait ca longtemps et j’en suis certainement pas sortie totalement, ca s’appel la « misogynie intégrée ». En guise de traitement, de mégère à sorcière, je te conseil la « misandrie extériorisée ».

    • Tiens, ça fait longtemps que le souvenir de ce court-métrage me trotte dans la tête et revient régulièrement à l’occasion d’échanges comme celui-ci. Cette fois-ci @rastapopoulos m’a donné l’envie d’aller le chercher et il est très facile à trouver (#merci, donc…)

      La mort du rat, 1973, Pascal Aubier
      https://www.filmsdocumentaires.com/films/1207-la-mort-du-rat
      la vidéo est incorporée mais on trouve tout aussi facilement un exemplaire sur YouTube (et le passage à l’anglais ne modifie pas fondamentalement les textes du film…)
      https://www.youtube.com/watch?v=l2MhVPE3h28

      Ça passait en première partie dans les salles de cinéma (bon, c’était le Quartier Latin…) et dans mon esprit il est associé à la scène d’ouverture de La Salamandre d’Alain Tanner où Bulle Ogier travaille dans un atelier de saucisses… Le film est de 1971, soit 2 ans avant, mais pour moi il est complètement associé au court-métrage. Peut-être est-ce simplement par association des thèmes…

      EDIT : la keyframe de la vidéo dans le site des documentaires est pas mal non plus…

    • @mad_meg

      Je ne dois pas m’exprimer clairement, ce n’est pas possible autrement, si à travers nos échanges tu as simplement compris que je voulais « dédouaner » les hommes, et accuser les femmes de tous les maux.

      Ce n’est pas très grave, parce qu’au fond, je pense partager les mêmes valeurs que toi : défendre les opprimés. Même si nous n’avons peut-être pas tout à fait la même opinion sur les opprimés en question (pour moi, il s’agit d’un mot neutre, qui s’applique aux femmes aussi bien qu’aux hommes).

      Juste deux courtes remarques, et ensuite, je laisse tomber :

      – Sur les licenciements massifs, tout le monde en est victime, hommes et femmes. Et quand cela arrive (de plus en plus souvent) « l’hystérie » (pardon d’utiliser ce mot, mais je pourrais aussi écrire « récupération politico-médiatique », si tu préfères) n’est pas du tout la même du côté des médias et des politiques.

      – Sur Tariq Ramadan, comme je l’ai dit, je n’ai pas d’avis sur sa culpabilité ou non : je n’y étais pas.

      Et bon week-end à tous.

    • Puisque cette conversation est publique, je me permets d’intervenir brièvement.
      @gavroche, ton discours pour défendre les opprimés tient de la tragi comédie, je vais conserver ta citation en tant que grand tapis des ouioui de la domination masculine, je te cite :

      Bref, là où je ne te suis pas, c’est que pour moi, les femmes ne seront jamais libres, émancipées, et tout ce que tu voudras, si leurs hommes ne le sont pas. Et c’est encore plus vrai pour les « racisés ».

      Merci pour cette franche rigolade, et je n’ai pas le courage de @mad_meg pour t’expliquer.

    • @gavroche je te conseil vraiment la lecture de Bell Hooks qui te donnera les bases du concept d’intersectionnalité qui est très important pour comprendre comment les systèmes d’oppressions se croisent. https://www.cambourakis.com/spip.php?article625
      Sinon sur seenthis il doit y avoir pas mal de ressources avec le #intersectionnalité

      En dehors de nos désaccords, j’aimerais bien ton avis sur Caliban et la sorcière puisque tu m’a dit être calée sur l’histoire de la chasse aux sorcières. Peut être que sur ce sujet on pourra discuté de manière plus constructive. Je te remet le lien : https://seenthis.net/messages/659472

      @touti hihi merci de me congratulé chère sœursière ^^

      Bon we

  • Violences sexuelles : « La nature a remplacé la culture comme origine de la violence »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/09/olivier-roy-de-quoi-le-cochon-est-il-le-nom_5239199_3232.html

    Quelque chose vient de changer dans la dénonciation des agressions sexuelles. Qu’on se rappelle celles de Cologne lors du Nouvel An 2016, ou bien le débat sur la circulation des femmes dans les « quartiers » : la faute était attribuée alors à la culture des agresseurs (en l’occurrence, bien sûr, l’islam). Les agressions commises par des hommes occidentaux bien sous tous les rapports étaient soit minimisées, soit présentées comme relevant d’une pathologie individuelle. Et la solution était de promouvoir les « valeurs occidentales » de respect de la femme.

    Or avec l’affaire Weinstein et « balance ton porc », on a un renversement de perspective : le problème n’est plus la culture de l’agresseur (de toutes races et de toutes religions, éduqué, cultivé voire même, en public, grand défenseur des « valeurs occidentales »), c’est sa nature même de mâle, d’animal, de cochon. La nature a remplacé la culture comme origine de la violence. Mais on ne soigne pas le mal du mâle de la même manière quand il s’agit d’un retour d’animalité ou d’un conditionnement culturel.

    Ce changement de perspective (qu’il soit ou non pertinent, qu’il soit une vraie révolution ou bien un coup de mode) a de profondes conséquences anthropologiques. En effet, jusqu’ici, comme l’ont noté depuis longtemps les auteures féministes, toutes les grandes constructions idéologiques expliquant l’origine de la société s’entendaient pour faire de l’homme l’acteur du passage à la culture, et pour voir en la femme celle qui garde un pied (voire plus) dans la nature. Et pas la peine de revenir aux pères de l’Eglise.

    La philosophie des Lumières, qu’on crédite de nos « valeurs » séculières modernes, faisait de l’homme l’acteur du contrat social, qui arrachait l’humanité à un état de nature dans lequel restait largement immergée la femme, logiquement dépourvue de droits civiques jusqu’à récemment ; cette dernière mettait au monde l’être humain, l’homme en faisait...

    Ca a l’air très intéressant, comme toujours Olivier Roy, mais il en manque un gros bout...

    • Je trouve au contraire que c’est pas interessant du tout, du pure #mansplanning
      Par exemple le tag balance ton porc, si il parle de porc c’est parceque c’était le nom de Weinshtein à Cannes et que ce tag en francais à été lancé par une journaliste ciné qui le connaissait sous ce doux nom.
      L’essentialisation c’est Olivier Roy qui la fait et les anti-féministes, masculinistes et misogynes de toutes sortes (gauche comme droite). Balance ton porc ca veut dire Balance ton agresseur, pas balance ton homme ou balance tous les hommes.

      Ce qu’il appel origine « culturelle » rapport à l’islam c’est plutot des origines racistes et ce que les féministes entendrent par origine culturelle c’est pas réductible à l’islam. Cet Olivier Roy ne dit même pas que cette vision caricatural de la culture est profondément raciste. Ce qu’il fait s’appel du #fémonationalisme c’est à dire utiliser le féminisme a des fins racistes, ici réduire le sexisme à la seule culture musulmane.

      Les féministes qui parlent de #culture_du_viol et quant elles parlent de ceci elles ne désignent pas du tout spécifiquement ni uniquement l’Islam.

      Olivier Roy il ferait bien de lire les féministes au lieu d’écrire des choses racistes en se référant aux lumières (qui sont des machos qui ont expulsé les femmes de la république pour deux siècles) et de stigmatisé les victimes qui dénoncent leurs agresseurs sexuels (sois disant des femmes qui croient que les hommes sont tous les porcs). Elles ne désignent même pas les hommes en tant que classe, mais un système interne à nos sociétés et partagé par hommes comme femmes.

      #phallosophe #racisme #islamophobie #masculinisme #humanisme #lumière

  • Au nom des droits des femmes ? #Fémonationalisme et #néolibéralisme – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/femonationalisme-islamophobie-neoliberalisme

    Ayant travaillé pendant plusieurs années sur les questions de #migration des #femmes et en particulier sur les #stéréotypes et les représentations des femmes migrantes et musulmanes en Europe, j’étais très intéressée par toutes ces questions et notamment par la compréhension des soi-disant « récits de sauvetage » (rescue narratives) que la droite et les néolibéraux, mais aussi quelques féministes, utilisaient lorsque ils parlaient des communautés musulmanes et migrantes et affirmaient que ces femmes devaient être émancipées de leurs cultures arriérées.

    Mais cependant, je n’étais pas entièrement satisfaite des réponses fournies par les études antérieures. D’autant que j’appartiens à ce courant féministe qu’est le #féminisme marxiste : j’étais donc intéressée par la possibilité d’identifier une logique politico-économique derrière ces « récits de sauvetage » ; Je voulais examiner si la #stigmatisation soudaine des hommes musulmans et migrants au nom des droits des femmes avait aussi quelque chose à voir avec la position des femmes musulmanes et migrantes dans l’arène économique. J’ai donc commencé à examiner ces problèmes et à travailler sur un projet qui a finalement été développé dans ce livre.

    • C’est une histoire qui fait penser à l’attaque brutale de sarkozy en 2003 (relire absolument http://lmsi.net/Sarkozy-les-medias-et-l-invention et http://lmsi.net/Sarkozy-les-medias-et-l-invention,357). L’arrestation et les rumeurs sur les roms avaient été très largement médiatisées. Ils·elles ont quasiment tous·tes été « blanchis », libéré (sauf un qui avait juste emprunté une bicyclette). Aucun média n’a jugé utile de relayer la suite de cette histoire ici brillamment raconté par Caroline Damien.

      J’ai peur que les mensonges de Fillon (et des autres) restent hélas ancrés dans le cerveaux de ceux qui les reçoivent sans se poser de questions particulières.

    • Il s’agit donc ici de « hacking » mental, de manipulation pure et dure : en créant des images mentales repoussantes, on titille le micro-fasciste inquiet qui se cache au creux de la psyché de chacun, car dans le cas de beaucoup de gens, c’est lui qui déterminera le choix de vote, bien plus sûrement que tout calcul rationnel informé.
      Un article du Nouvel observateur évoquait il y a quelques mois la manière dont Emmanuel Macron construit scientifiquement son programme, en commençant par recenser l’état de l’opinion, analyser ce que les gens ont envie d’entendre, notamment en termes de mots-clés, et le leur resservir comme programme. On peut y voir un comble de la démocratie (construire le programme avec les désirs des citoyens), mais on peut aussi se dire que ce qui importe est d’emporter la victoire, en se moquant du contenu réel. Et pourquoi se gêner, ceci dit : personne ne lit vraiment les programmes, l’élection se joue sur un mode affectif et ça n’a rien de neuf, mais ce qui est inquiétant, c’est que les techniques s’affinent, s’appuient sur une connaissance toujours plus pointue des failles de notre entendement, et, cumulées à d’autres techniques éprouvées, comme le battage médiatique, semblent diablement efficaces. Peut-être que ce qui me peine le plus, ici, c’est qu’il n’y aura bientôt plus du tout besoin de talent, d’intuition et d’inspiration pour réussir, il faudra être celui qui connaît les techniques les plus au point et qui a le moins de scrupules à les employer. Ce qui me peine aussi, c’est l’abandon du véritable débat d’idées, il suffit de trouver les bons leviers à tirer, et de parier sur l’abêtissement général.

  • Les #agressions_sexuelles de #Cologne et Hambourg à l’épreuve de l’ère « post-vérité »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/241216/les-agressions-sexuelles-de-cologne-et-hambourg-l-epreuve-de-l-ere-post-ve

    Le profil de l’auteur présumé de l’attentat du 19 décembre à Berlin, dont la demande d’asile aurait été rejetée en juin, fait resurgir la polémique, incessante depuis les agressions de Cologne et de Hambourg il y a un an, sur les rapports entre #réfugiés et criminalité.

    #International #Allemagne

    • https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/les-combattantes-sortir-des-violences-faites-aux-femmes-44#

      « Ce qui s’est passé, ne s’est pas passé seulement à Cologne. Ça s’est passé dans plusieurs villes en Allemagne. Ça s’est passé dans plusieurs villes en Europe, simultanément. C’est un élément important et qui a été peu pris en compte, et le fait qu’on parle de Cologne est une manière aussi d’oublier cette simultanéité. »

      ( Eric Fassin)

    • #paywall #violences_masculine #radio

      Je découvre que cette manière de harceler sexuellement les femmes en foule porte un nom : « taharrush gamea »

      L’expression arabe transcrite taharrush ginsy ou taharoch gensi5 (تحرّش جنسي taḥarruš ǧinsī « harcèlement sexuel ») ou taharrush gamea6 (d’après la prononciation égyptienne avec [ɡ] dur de l’arabe تحرش جماعي taḥarruš ǧamāʿī « harcèlement collectif »7), ou taharrouch8 recouvre l’ensemble des violences faites aux femmes. C’est un mot grossier au sens mouvant qui désignait à l’origine les molestations et viols d’enfants ainsi que les violences sexuelles envers les femmes et les enfants, le plus souvent dans la sphère privée (domicile) ou semi-privée (école), puis prend en Égypte en 2006 le sens de harcèlement mais aussi celui d’agressions sexuelles de groupe. Cette expression est inspirée par les initiatives internationales pour les droits des femmes d’après Angie Abdelmonem9, et a été utilisée en arabe dans la seconde moitié des années 2000 en Égypte10. D’autres usages en ont été faits pour désigner des agressions sexuelles collectives dans d’autres pays arabes puis en Europe pour désigner des agressions sexuelles dont les coupables présumés sont supposés venir de tels pays

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Agression_sexuelle_de_masse

      Au sujet de l’article de wikipédia le #male_gaze de la rédaction de l’article est exemplaire :

      À la fête de Mardi gras de Seattle en février 2001, des témoins ont vu des groupes d’hommes peloter des femmes, leur arracher leurs vêtements et apparemment les pénétrer avec leurs doigts.

      "À la fête de Mardi gras de Seattle en février 2001, des témoins ont vu des groupes d’hommes attoucher sexuellement des femmes, leur arracher leurs vêtements et les violer."
      #euphémisation #androcentrisme #wikipédia #vocabulaire #culture_du_viol #racisme #fémonationalisme #instrumentalisation #déni

  • Les #femmes sont-elles évincées de l’espace public ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231216/les-femmes-sont-elles-evincees-de-l-espace-public

    Un reportage, diffusé sur #France 2, montrant des femmes accueillies très froidement dans des cafés des banlieues parisiennes ou lyonnaises, a vite pris un virage nauséabond, à la mode burkini. L’inégalité entre les femmes et les hommes dans l’espace public est cependant loin d’être l’apanage de certains quartiers populaires, d’une culture ou d’une religion.

    #discrimination #Espace_public #genre #La_Barbe #pouvoir #urbanisme #villes

    • @mad_meg

      Voir aussi le texte d’Elise Olmedo sur visionscarto au sujet des femmes dans l’espace public à Casablanca.

      –---

      GENRE Entretien

      Les femmes sont-elles évincées de l’espace public ?
      23 décembre 2016 Par Faïza Zerouala et Mathilde Goanec

      Un reportage, diffusé sur France 2, montrant des femmes accueillies très froidement dans des cafés des banlieues parisiennes ou lyonnaises, a vite pris un virage nauséabond, à la mode burkini. L’inégalité entre les femmes et les hommes dans l’espace public est cependant loin d’être l’apanage de certains quartiers populaires, d’une culture ou d’une religion.

      Que voit-on dans le reportage diffusé le 7 décembre dans le 20 heures de France 2 ? Des femmes, accueillies avec peu d’entrain voire refoulées de certains cafés de Sevran, près de Paris, ou de Rillieux-la-Pape, dans les environs de Lyon. « Aller dans un bar, ici, c’est braver un interdit, commente la journaliste, Caroline Sinz. Dans certains quartiers populaires, les hommes occupent les lieux et les femmes subissent. »

      © Mediapart

      La polémique a immédiatement enflé, entre ceux qui se désolent d’un énième reportage sur la banlieue, systématiquement renvoyée à son machisme, un lieu où l’islam ferait la loi, imposant aux femmes tenues et fonction, et d’autres qui crient à l’angélisme face aux « zones de non-droit » de la République, le combat féministe en étendard. Tout le monde ou presque y est allé de son refrain, monde politique compris, dans un mimétisme quasi total avec le débat de l’été dernier autour de l’interdiction ou non du burkini sur les plages.

      Pourquoi réagir ? N’est-ce pas encore l’une de ces polémiques nauséabondes, servies par trois minutes de télévision caricaturales où, pour signifier l’absence des musulmanes du combat pour la réappropriation des cafés, on laisse dérouler subrepticement, en arrière-plan, l’image d’une femme en niqab ? Parce que tout comme le droit des femmes à disposer de leur corps, la place des femmes dans l’espace public est un enjeu essentiel de l’égalité des sexes. Et que la mixité ou la non-mixité de certains lieux est loin d’être l’apanage des seuls quartiers populaires, comme a tenté de l’expliquer la journaliste Rokhaya Diallo sur un plateau d’iTélé, avant de se faire couper la parole par trois hommes, dans un pur moment de sexisme…

      Chris Blache et Isabelle Clair, nos deux invitées de ce débat, ne disent pas autre chose. La première est cofondatrice et coordinatrice de la plateforme de recherche et d’action (notamment auprès des collectivités) Genre et Ville, par ailleurs membre du collectif La Barbe. La deuxième est sociologue au CNRS, spécialiste du genre et de la sexualité dans les quartiers populaires. Toutes les deux confirment la part d’instrumentalisation du féminisme dans ce type de débat, ainsi que le ciblage quasi systématique de « l’homme jeune maghrébin de banlieue » lorsque qu’il s’agit de parler d’égalité homme-femme. « Que les femmes de Sevran ou d’ailleurs ne puissent pas accéder à des cafés, même si on ne parle pas de toutes les femmes mais plutôt des plus jeunes, est un fait réel et c’est un problème, que j’ai également pu constater sur le terrain, souligne Isabelle Clair. Que ces entraves s’inscrivent dans des logiques sociales qui excèdent complètement celles de la ville de Sevran, c’est évident, et il serait bon de les dénoncer pour de vrai. Le problème, c’est de systématiquement utiliser des faits qui sont réels pour une cause qui n’a rien à voir. »

      Ainsi, les deux invitées de ce débat rappellent l’évidence : les lieux de pouvoir sont souvent des espaces non mixtes. « Quand nous faisons des interventions inopinées dans les cercles du pouvoir, dans des panels exclusivement masculins avec le collectif La Barbe, nous pourrions calquer ce qui se dit dans ce café !, remarque Chris Blache. On reçoit les mêmes injonctions que ces femmes de Sevran. Nous sommes donc bien dans une logique structurelle, profonde, même si les manifestations de rejet peuvent différer… Se focaliser ainsi sur un aspect conduit à une instrumentalisation qui est grave, surtout dans le contexte politique qui est le nôtre. » Un point de vue complété par la sociologue Isabelle Clair : « Les espaces qui comptent pour les hommes vont varier selon les classes sociales, et ce sont souvent des espaces qui excluent des femmes. À Sevran, pour ces hommes-là, le lieu de pouvoir va être ce café. Pour les hommes du CAC 40, ce sera autre chose… Cela ne veut pas dire que ça n’existe pas. »

      Si les hommes se sentent ainsi en situation de « dominer » l’espace public, c’est aussi qu’il est davantage construit pour eux. « On est dans quelque chose de massif, contrôlé et structurel, répète Chris Blache, qui travaille notamment avec Genre et Ville sur l’urbanisme. D’accord, le banc public n’a pas de sexe physique, mais il a un sexe social. Et son usage va être différencié selon que l’on soit un homme ou une femme… » Idem pour les équipements sportifs, les cafés de banlieue ou ceux des soirs de match, l’Assemblée nationale, la rue. Même la nuit, espace en soi, est loin d’être mixte, les femmes y étant soumises à une somme d’injonctions.

      Et pour aller plus loin, relire les articles, publiés sur Métropolitiques, consacrés aux questions de genre, ainsi que les ouvrages d’Isabelle Clair, répertoriés ici. Pour en savoir plus sur les actions menées par La Barbe ou le collectif Place aux femmes, c’est par là. Enfin, retrouvez notre machoscope sur Mediapart.

  • Les intox de Manuel Valls sur Clémentine Autain et les Frères musulmans
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/16/les-intox-de-manuel-valls-sur-clementine-autain-et-les-freres-musulmans_5050

    Ce n’est pas nouveau, Manuel Valls n’apprécie guère Clémentine Autain. L’élue régionale et figure de la gauche de la gauche est souvent accusée par le PS d’être « islamo-gauchiste », un terme visant une gauche accusée de se compromettre avec les islamistes.

    Mais M. Valls a franchi un nouveau pallier, jeudi 15 décembre sur France Inter, en accusant Mme Autain de « passer des accords avec les Frères musulmans », groupe islamiste actif notamment en Egypte, mais aussi très prosélyte, duquel est proche le théologien Tariq Ramadan, et qui est également lié, en France, à l’Union des organisations islamistes (UOIF).

    Attaquée à nouveau sur le même thème des compromissions avec l’islam radical, mais cette fois par Jean-Marie Le Guen, alors secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Mme Autain publiera une nouvelle tribune en avril, dans Le Monde, pour démentir ces accusations une nouvelle fois :

    « Que signifie “islamo-gauchiste” ? Jamais je n’ai défendu le “différentialisme culturel”, je suis profondément universaliste et laïque mais je défends la mixité culturelle, comme une richesse. »

    Le 22 mai, Manuel Valls revient à la charge, évoquant sur Radio J « ces ambiguïtés, avec Les Indigènes de la République, les discussions avec Madame Clémentine Autain et Tariq Ramadan, ambiguïtés entretenues qui forment le terreau de la violence et de la radicalisation ».

    Mme Autain se défend une nouvelle fois devant ces accusations, assurant sur France Info : « Je n’ai jamais de ma vie rencontré Tariq Ramadan, je ne le connais pas ».

    Je trouve assez révélateur que ces machos de la gauche dyslexique s’en prennent à Clémentine Autain.
    #sexisme #femonationalisme #gauche_dyslexique #islamo_gauchsime #racisme #féminisme #calomnie #diffamation #domination_masculine

    • J’ai détesté ce reportage pour son traitement nauséeusement islamophobe :

      Cette fois, c’est prouvé : les « maîtres des lieux » maintiennent par la terreur des territoires de la République sous le règne de la loi islamique qui interdit la présence des femmes dans l’espace public. Le « grand remplacement » est en marche, comme s’empresse de le clamer la fachosphère, arguant que même France 2 l’atteste…

      Lire : Grand remplacement sur France 2 et tapis rouge à Le Pen sur BFM : http://television.telerama.fr/television/grand-remplacement-sur-france-2-et-tapis-rouge-a-le-pen-sur-bfm,

      Alors qu’il présente des scènes qui ont pour moi un goût de déjà vu : les rues et les bars réservés aux hommes ? c’est kif-kif pareil au bar des chasseurs du village et dans certaines rues au cœur de Paris. Aussi, je suis quelque peu soulagée que la journaliste, Caroline Sinz, précise après coup :

      Mon reportage est filmé dans des banlieues, mais on pourrait aussi parler de certaines campagnes en France, ajoute-t-elle, alors questionnée quant aux risques de caricature des banlieues.

      Lire : Des femmes indésirables dans un café : la journaliste de France 2 s’explique : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/des-femmes-indesirables-dans-un-cafe-la-journaliste-de-france-2-s-explique_

      Me reste quand même le sentiment que ce sujet sert une autre cause que celle qu’il prétend défendre : la place des femmes y est prétexte à nourrir la xénophopbie exactement comme la pédocriminalité justifie de surveiller internet, comme les droits des mômes justifie l’homophobie LMPT…

    • Merci de vos commentaires : je n’emploie pas le mot islamophobie, le mot racisme me suffit. Les femmes et leurs droits font toujours les frais des bonnes âmes moralisantes et surtout des différentialistes culturel.les. Les droits des femmes sont toujours secondaires et doivent s’effacer devant des causes toujours plus importantes que les nôtres.

    • A mon avis @hypathie la cause des femmes n’est pas une lutte secondaire pour @tetue

      En fait cette video me semble être un cas de « fémo-nationalisme » ; une instrumentalisation de la cause des femmes à des fins racistes. Il est parfaitement vrai que les femmes ne sont pas bienvenues dans les cafés, les bars, l’espace publique en générale. Le reportage accuse l’Islam et la culture du Bled, mais la culture traditionnelle catholique est strictement la même au niveau femmes et bistrot (ou femme et pub chez les protestants) et le reportage de Pujadas oublie ce fait d’importance et tombe dans le racisme grossier.

      Le taux de chômage est évoqué mais le sujet ne fait pas le lien avec la classe sociale et la manière dont la misogynie masculine s’exprime dans ces classes et préfère parler d’une spécificité musulmane et africaine (cf le Bled). Les mots féminisme et patriarcat ne sont même pas présent dans le sujet.

      Le femmes sont privés de ces lieux dans toutes les classes sociales. Si elles vont dans ces lieux elles le payent chers en agressions sexuelles, harcèlement et autres. Et dans n’importe quel bar il faut s’attendre à se faire emmerdé par « un gros lourd », euphémisme commun pour ne pas dire « oppresseur de femmes en action ». Il y a des actions anti-machiste dans toute sorte de bars et pas seulement dans les bars PMU-Foot fréquenté par les hommes des classes pauvres et racisées. Je vais voire ce que je retrouve à ce sujet.

      (edit - A Lille un label « bar sans relou » http://www.madmoizelle.com/label-bar-sans-relou-lille-348333
      J’ai aussi vu des affichettes dans un bar lyonnais avec une action similaire )

      Cette interdiction faite aux femmes des lieu de socialisation à un impacte aussi sur les salaires, et sur le plafond de verre, comme c’est expliqué ici : https://seenthis.net/messages/524400

      A mon avis il faut faire très attention de pas se laisser embarquer par ces racistes, ni laisser la cause des femmes être invisibilisé par les antiracistes. Je me méfie autant des uns que des autres et c’est plus prudent de mordre des deux cotés quant ces deux coté nous prennent pour leurs propriété.

      #fémo-nationalisme

    • Ah et puis j’avais pas fait gaffe, mais invoqué l’Islam dans cette histoire de bar c’est tout de même assez grandiose. La position de l’Islam sur la consommation d’alcool est la même pour les femmes que pour les hommes.

    • « Je sais que je vais me faire agonir ce soir, mais il y a une île, tout ce qu’il y a de plus française, où dans les cafés, les femmes aussi sont mal accueillies. Donc essayons de regarder le problème dans son entièreté. Il n’y a pas que dans le 93, et c’est un scandale, où les femmes sont mal accueillies ou pas accueillies dans les bars et dans les cafés », a déclaré Maurice Szafran, l’ex-patron de l’hebdomadaire Marianne, vendredi sur le plateau du Grand Journal de Canal+, avant de confirmer qu’il parlait bien de la Corse.

      http://www.liberation.fr/france/2016/12/11/femmes-dans-les-bars-corses-france-3-repond-avec-humour-a-maurice-szafran

      Relancé par les chroniqueurs de l’émission, Maurice Szafran précisait vendredi qu’en dehors de la Corse et de la banlieue parisienne, il n’a « jamais vu ça en province », où il affirme y passer sa vie puisqu’il a « une maison dans le Sud ». Le journaliste aurait dû regarder le reportage de France 2 en entier, puisqu’on y voit aussi un groupe de femmes qui se bat contre ce phénomène – sans grand succès – à Rillieux-la-Pape, en banlieue lyonnaise. En « province », donc.

    • Lettre ouverte d’un habitant de Sevran à France 2 | Bondy Blog
      http://www.bondyblog.fr/201612120843/lettre-ouverte-dun-habitant-de-sevran-a-france-2

      Le Sevranais que je suis est en fait un très proche voisin de ce café.
      Et certains aspects de ma ville, de cet endroit, ont été volontairement occultés. 
      Factuellement, ce café est avant tout un bar PMU.
      Un lieu de paris, un lieu de jeux.
      Lorsque le reportage nous parle de problème religieux, en mettant l’accent sur des personnes typées arabes, des femmes voilées, on comprend bien que l’on parle d’islam.
      Or, il me semble que les PMU ne sont pas vraiment des fiefs de radicaux prosélytes musulmans.
      Par ailleurs, je suis de ceux qui aiment se balader à travers la France et qui apprécient particulièrement la campagne. Et j’ai croisé bon nombre de bars dans les villages, plein d’hommes, où rarement une femme se mêlait à ces échanges de turfistes sur fond de demie et d’expresso.
      Cela n’excuse en rien ce machisme ordinaire, mais la récupération politique sur le dos des Sevranais, des banlieusards en général et des musulmans dans leur ensemble laisse un goût particulièrement amer.
      Ce pays tout entier, cette société moderne est frappée du mal de la domination masculine.

    • Admettons, il y avait aussi Rillieux la Pape dans la région lyonnaise :)) Si on arrive dans un bar d’un bourg breton, il n’y a que des mecs dedans, mais si une femme rentre, on ne la regarde pas sévèrement, et on ne fait pas de remarque sur sa présence. Bon, OK, biais, je suis une femme d’aspect castrateur, ils préfèrent me foutre la paix dans un rayon, disons de 50 mètres de possibilité de fuite. Et ce n’est pas possible dans un bar.

    • Autre point de vue, de Nadia Remadna de la « brigade des mères » : à Sevran, « j’ai le sentiment d’être de retour en Algérie en 1990 » – Bellica - Linkis.com
      http://linkis.com/yaos2

      L’enfermement n’est pas réservé aux musulmans originaires du Maghreb qui vivent en banlieue parisienne. Dans notre association, la Brigade des mères, nous avons aussi des catholiques des quartiers chics de Paris qui luttent contre le même phénomène d’enfermement.

      Mon engagement associatif me coûte parfois cher. La plupart des mères qui ont commencé la Brigade avec moi ont fini par s’en aller par peur de représailles. L’attention que les médias nous ont porté les a effrayées. C’est dommage.

    • Le maire de Sevran s’exprime suite à ce reportage :
      http://rmc.bfmtv.com/emission/pourquoi-stigmatiser-sevran-pour-quelle-nouvelle-haine-quels-nouveaux-aff

      Sevran, une ville française où il y a des enjeux de mixité, d’égalité femmes-hommes, un combat pour la laïcité. Quelle ville peut dire qu’elle n’a pas à se mobiliser autour de ces enjeux ? Sevran, une ville française où il y a des problèmes de vivre ensemble. Quelle ville peut dire qu’elle n’en vit pas ?

      […]

      Ce reportage pose un problème de sens des responsabilités en stigmatisant, toute une ville, toute une population. Sans savoir. Sans égards. Sans respect. Où va-t-on avec ça ? Vers quelle haine ? Vers quels affrontements ?

    • On m’a parlé de ce « reportage » il y a une semaine mais ne regardant pas la télé je ne l’avais pas encore vu. J’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’il soit présenté sur seenthis sans aucun esprit critique. Depuis quand y a t’il des gens ici qui croient que les media de masse sont intéressés par la condition des femmes ? La télé a pour objectif (entre autres) de perpétuer une image dégueulasse des quartiers populaires, des noirs, des arabes et des musulmans, ce qu’elle fait avec beaucoup d’efficacité.
      Aux soi-disant-e-s féministes qui sont d’accord avec ça, assumez au moins le fait que votre pseudo lutte pour les femmes sert à nourrir votre profond racisme avant toute chose tout en pouvant passer pour les rebelles de service : trop courageuses ! À défaut de faire avancer les choses en matière d’égalité, vous creusez les inégalités entre les blanc-he-s et les autres. Bravo, vous avez au moins le mérite d’être dans l’air du temps et dans le troupeau !
      Il suffit pourtant d’écouter les propos de la femme qui s’exprime à 5:04 qui explique qu’elle ne comprend pas l’intérêt de ces revendications. « Je ne ressens pas le besoin d’aller dans les bistrots ». Tout simplement. C’est marrant mais moi non plus, et encore moins dans les PMU. Et après les blanches de la vidéo se demandent pourquoi les femmes musulmanes ne sont pas là. Question qui restera sans réponse lol
      Je vous donne une réponse parmi d’autres par le texte qu’une musulmane des quartiers populaires a écrit et fait circuler après avoir vu cette propagande :

      La journaliste de France 2 Caroline Sinz a déclaré qu’en envoyant deux femmes arabes (qui militent au Printemps Républicain, mouvement islamophobe), entrer dans un PMU de Sevran (ville visée depuis deux ans par une offensive médiatique raciste spectaculaire), elle n’a « pas regardé les choses avec une orientation politique », et qu’elle a juste voulu qu’on regarde « le sort de ces femmes ».
      Madame Caroline Sinz, le jour où vous enverrez ces deux femmes arabes essayer d’entrer dans un club à cigares pour riches réservé aux hommes, strictement interdit aux femmes, là peut-être que vous serez un peu crédible. Parce que même la porte blindée placée 500 mètres avant le bar, elles ne la passent pas les deux Arabes. Vous-même, Madame Caroline Sinz, vous ne la passez pas cette porte. Et en réalité, vous-même il ne vous viendrait pas à l’idée ne serait-ce que d’oser penser passer cette porte. Donc soucie toi déjà de ton sort à toi et des bars d’où tu te ferais jeter comme un chien galeux si par miracle t’arrivais à entrer, avant de venir t’apitoyer sur notre sort à nous.
      Parce que nous qui sommes des femmes arabes et habitant ces quartiers populaires, on s’en bat la race des PMU de quartier, on n’a jamais voulu y entrer de notre vie, JAMAIS. Comme d’habitude, les imposteurs nous inventent des combats qui n’existent pas.
      Par contre, nous on veut entrer dans le comité de rédaction de France 2, comme toi Caroline Sinz. Nous on veut entrer dans un grand appartement parisien, comme le tien Caroline Sinz. Nous on veut entrer dans le chalet savoyard où t’es sûrement en train de passer tes vacances d’hiver, Caroline Sinz.
      Le reportage de Caroline Sinz a contrairement à ce qu’elle prétend, une orientation éminemment politique : cette orientation est raciste, elle est aussi sexiste puisqu’elle contribue à invisibiliser le système sexiste blanc, elle est islamophobe, et elle s’inscrit dans la lutte que mènent les classes moyennes supérieures blanches contre les classes populaires racisées.
      Le reportage de France 2 sur le PMU de Sevran est politique. Il s’inscrit dans la longue tradition (post)coloniale d’instrumentalisation de la cause des femmes non-blanches. Il faut donc le combattre politiquement.
      Femmes racisées, organisons-nous en tant que telles, politiquement.
      Fatima Ouassak - Réseau Classe/Genre/Race

    • Je ne ressent pas le besoin d’aller au bistrot non plus, pas plus que le besoin d’aller dans un sous marin ou dans l’armée ou la police et tout un tas d’endroits. Mais si tous ces endroits où je ne veux pas aller me sont interdits du fait que je suis une femme, je militerai pour que des femmes si elles veulent aller au bistrot, dans des sous marins, a l’armée ou dans la police, puissent le faire. Le fait que les femmes soient harceles dans les bistrots, dans la rue, sur leur lieu de travail et en fait partout est une réalité. Ce qui est raciste c’est de faire de ce harcelement une spécificité arabe-maghrébine-musulmane car ce n’est pas le cas.

    • Ce qui est raciste c’est, comme le dit Fatima Ouassak, de créer des luttes déconnectées des priorités des premières concernées. Je cite :

      Comme d’habitude, les imposteurs nous inventent des combats qui n’existent pas.

      Ce qui est raciste c’est aussi de lutter sans ces 1ères concernées.
      On ne libère personne par la contrainte et chaque femme est suffisamment autonome pour savoir quelles sont les actions qui la rendront plus libre. Et il n’est pas difficile de comprendre que l’enjeu est d’avoir accès aux lieux de pouvoir.

    • Les deux femmes du reportage ont l’air elles, de vouloir y allé dans les bars et elles ont l’aire d’être elles aussi des « premières concernées ».

      A Montreuil il y a eu une initiative similaire il y a quelques années, des femmes qui ont monté une asso et un label pour les bars qui voulaient bien leur faire accueil car elles se sentaient indésirables dans ces lieux elles aussi. Elles aussi premières concernées qui ne sont pas d’accord avec tes « premières concernées ». A lyon et à Lille il y a aussi des bars avec un label anti sexiste comme on disait plus haut. C’est bien qu’il y a aussi la bas des femmes premières concernées qui voudraient bien pouvoir allé boire un coup et se détendre sans se faire emmerdé par les hommes. Pourquoi réduire ca à un problème raciale ? C’est ce que fait Pernault et les politicien·ne·s racistes mais illes instrumentalise la question de l’accès à l’espace publique à des fins racistes. Ca s’appel du #fémonationalisme et il faut le dénoncé pour ce que c’est sans tombé dans l’invisibilisation des problèmes de genre.

      Prétendre que les premières concernées par le harcelement masculin dans les bars sont les femmes racisées est faux. Prétendre qu’aucune femme racisée n’a jamais envie d’allé au bistrot me semble faux aussi. Pourquoi aucune femme racisée ne voudrait aller profité d’un matche de foot en collectif avec des amies au bar du coin pendant que leur compagnon ou compagne fait sa part de travail domestique et parental au domicile ? Perso je ne croie pas que toute femme racisée est hostile à l’idée d’un moment de détente en terrasse d’un café avec des ami·e·s sans se faire traité de pute ou regarder de travers ou demander son 06 ou subir je ne sais quoi qu’inventent les hommes pour nous renvoyé au foyer.

      Perso je ne sort plus dans les bars parceque je ne supporte plus l’attitude de certains hommes dans ces lieux et la tolérance des autres à ces comportement au mieux qualifié de « lourds ». Si je sort quant même dans un bar je vais faire très attention à ma tenue et je serais de toute façon sur mes gardes ce qui me gache le plaisir. Je ne suis pas racisées. Et je pense être une « première concernée » moi aussi par l’accès aux lieux publiques dont les bars font partis.

      Et je ne comprend pas en quoi ca dérange des femmes qui ne veulent pas allé au bistrot, que d’autres s’organisent pour vouloir y allé. Aucune asso de femmes ne demande une obligation de bistrot pour toutes les femmes et pas plus pour les femmes racisées. Juste le droit d’y allé sans subir de harcèlement masculin pour celles qui ont envie si ca leur chantent qu’elles soient racisées ou pas.

      Enfin par rapport à l’autonomie de chaque femme pour se liberés seule, ca me semble très individualiste et dépolitisant. Si les femmes étaient autonome pour se libéré seul, à quoi bon être féministe et à quoi bon se réunir en collectif ? Chacune se libère dans son coin sur son petit problème perso selon ses envie et puis celles qui voudraient allé boire un coup au bistrot (ou sortit en mini jupe, ou porter un voile), n’ont qu’a se débrouilles seules avec leur autonomie pour encaissé les stigmates de la salope, le harcèlement et l’hostilité masculine. Le sexisme est un système on ne peu pas lutter contre un système seule avec son autonomie.
      La lutte collective c’est tout de même l’idée de se soutenir, même pour des trucs qu’on a pas envie de faire sois même. Par exemple, j’ai absolument pas envie de porter un voile moi même, et pourtant je suis pour que les femmes qui ont cet envie puisse le faire sans qu’on les emmerde et j’ai pas envie de porter de mini jupe non plus, mais je suis aussi pour que celles et ceux qui ont envie d’en porter une puissent le faire en paix tout autant.

    • Merci @aude_v

      Pour revenir a ces histoires de bistrot. C’est claire que le reportage de Pernault est raciste et j’ai pas vu que cet aspect était nié dans cette discussion. Par contre ce qui est dit c’est que ce problème d’accès aux lieux publiques (dont font partie les bars) existe réelement et qu’il est en lien avec la masculinité patriarcale.

      En 1999 le Fouquet’s avait interdit son accès aux femmes seules, soupçonnées d’être des prostituées. Pour moi c’est exactement la même chose qui se passe au Fouquet’s que dans les bars de Sevran.
      http://www.lexpress.fr/informations/les-bannies-du-fouquet-s_635690.html
      ici le communiqué des CDG de l’époque : https://chiennesdegarde.com/Action1999-FouquetsPubliq.html
      Il y a un article de l’Huma sur le sujet :
      http://www.humanite.fr/node/217232

      edit : Cet exemple du Fouquet’s montre que ce n’est pas plus un problème de classe que de race, contrairement à ce que je laissait entendre plus haut ( https://seenthis.net/messages/549828#message550478 ).

    • Voici le communiqué d’une asso de femmes qui milite sur ce sujet depuis 5 ans à Aubervillers.

      https://placeauxfemmes.wordpress.com
      « Pour la mixité dans l’espace public et les cafés d’Aubervilliers »

      Depuis deux semaines se succèdent des reportages télés ou articles de presse qui réduisent la lutte des femmes pour l’espace public à une lutte contre les hommes musulmans ou de culture musulmane.
      Nous sommes extrêmement choquées par cette vision des médias visant à stigmatiser de la façon la plus malsaine et nauséabonde une partie de la population française. Ce dérapage relève d’une parole raciste que nous n’acceptons pas.
      Nous ne pouvons tolérer que les problèmes que les femmes rencontrent quotidiennement soient résumés à une simple question culturelle et religieuse tant nous sommes souvent confrontées et à tous les échelons de la société à un machisme dont les racines se trouvent au cœur même des fondements patriarcaux et capitalistes de cette même société.
      L’inégalité de l’occupation de l’espace public par les femmes n’est malheureusement pas une particularité de la banlieue ou du 93. Des femmes de toute la France, de tout âge, de toute culture et de toute religion s’interdisent certaines parties de l’espace public à certaines heures, certains endroits, vers certains équipements culturels et sociaux. Soit elle n’est la bienvenue sur aucun trottoir, soit lorsqu’elle s’y trouve, elle risque d’être rappelée à sa condition de femme par des remarques et réflexions déplacées.
      C’est pour cela que Place aux femmes se réunit dans les cafés : ni contre telle ou telle culture, ni contre certains territoires où l’espace public est encore plus largement confisqué qu’ailleurs.
      Aubervilliers est traditionnellement une ville d’immigration d’hommes, souvent seuls, qui se retrouvent dans les innombrables cafés existants, car le café est un lieu chaleureux et convivial. Il est donc facile et inquiétant de voir se développer des attaques contre le 93 en exploitant les ficelles racistes bien connues.
      Le collectif « Place aux femmes » d’Aubervilliers utilise depuis maintenant 5 ans le café comme lieu symbolique de l’espace public d’où les femmes sont absentes. Il s’adresse autant aux hommes qui prennent possession de cet espace qu’aux femmes qui ne revendiquent pas leur place. Nos rencontres au café sont un acte militant qui interpelle toute la population.
      Nous appelons les femmes à occuper l’espace public partout où il leur est confisqué, dans les stades, dans la rue, en terrasse de cafés, à certaines heures du soir et de la nuit, etc. Les femmes connaissent cette mainmise partout. Elle existe avec des aspects différents dans tous les milieux sociaux et culturels, dans tous les lieux urbains et provinciaux, dans tous les mondes du travail, des usines aux banques, des traders aux PMU. Les lieux de domination masculine ne manquent pas.
      Tout en restant vigilantes par rapport aux agressions machistes, quels que soient leurs prétextes culturels, nous refusons les amalgames dangereux et continuons notre travail sur l’espace public, dans le respect de toutes les citoyennes et de tous les citoyens d’Aubervilliers.

    • Je vous rappelle quand même que cette vidéo a été postée sans aucun recul critique alors que son parti pris est clairement raciste. Si vous voulez traiter des problématiques d’accès des femmes à l’espace public faites le au moins avec un support intègre concernant les formes de discrimination qu’il peut induire par ailleurs, c’est quand même le minimum. Surtout vu le contexte de racisme hyper violent en ce moment. Parce que j’ai vraiment du mal à croire que c’est de la naïveté vu les grosses ficelles du discours islamophobe.
      Je suis sûre que sur n’importe quel autre sujet rien que le fait que les images soient de France2 et passent à un moment de grande écoute vous aurait alerté-e-s.
      Concernant les premières concernées je rappelle comme le dit Fatima Ouassak, que les deux femmes en questions font partie de la brigade des mères et militent au Printemps Républicain. Renseignez-vous sur ces mouvements ! On peut être arabes ou kabyles et islamophobes. D’ailleurs il y a une grande tradition de la part des instances de pouvoir à mettre en avant des femmes arabes pour faire passer des idées dégueulasses : je ne vous rappellerai pas Amara, Dati, Bougrab et toutes les autres. Les perspectives pour les femmes noires et arabes étant tellement bouchées professionnellement, il est facile de comprendre les avantages énoooooormes qu’elles vont récolter si elles s’opposent publiquement à leur communauté d’origine.
      Quant à Caroline Sinz, ce n’est ni une débutante ni une pigiste, c’est une journaliste bien en place donc ça va.

    • Petite précision par rapport à certaines réactions le « reportage » n’est pas de Pernault mais de

      Caroline Sinz, journaliste au service société de France 2 et auteure de l’enquête

      @Aude sur le local de Violette : je ne sais pas si ça marche ou pas, je ne fréquente pas ce lieu.
      Mais quand je lis qu’il faut

      sortir du modèle ou des femmes blanches avec du capital social ouvrent des lieux pour les mêmes.


      je ne suis pas sûre que ce soit mieux que des femmes blanches avec du capital social ouvrent des lieux pour les autres. Déjà « capital social » ça ne me plaît pas du tout comme expression. Et en plus ou bien tu fais un projet commun et il est commun dès la mise en œuvre du projet ou alors selon moi il vaut mieux que ce soit effectivement pour soi-même. Je l’ai déjà dit, je ne crois pas à la libération des femmes noires et arabes par les blanches, sinon on en arrive aux cérémonies de dévoilement en 58 à Alger ! De toute façon je ne crois pas à la libération de quiconque par des autres qui ne partagent pas les mêmes conditions sociales. La lutte collective n’est pertinente que par les premières concernées sinon on tombe dans le paternalisme ou matérialisme, au mieux.
      Mais je sais que Fatima Ouassak est venu faire un week-end d’atelier chez Violette sur le racisme vis à vis des femmes noires et arabes il y a peu de temps. Donc je suppose que les choses avancent.

    • Bon après j’arrête lol mais voilà un article sur un blog de Mediapart qui parle précisément des positions idéologiques du Printemps Républicain " « Printemps républicain » : le rappel à l’ordre de la bourgeoisie jacobine ".
      https://blogs.mediapart.fr/philippe-marliere/blog/080416/printemps-republicain-le-rappel-l-ordre-de-la-bourgeoisie-jacobine
      Très intéressant : il n’y a que du beau monde. Même Caroline Fourest trouve les positions trop extrémistes c’est dire.
      On y évoque aussi une de nos protagonistes

      Nadia Remadna, présidente de l’association « La brigade des mères », décrit des « banlieues islamisées et arabisées ».

      Sympa tout ça non ?

    • Je pense être assez claire dans mes propos pour que les personnes concernées par les positions que je dénonce se reconnaissent. De toute façon je ne suis pas là pour donner des bons ou des mauvais points. Quant au lieu chez Violette je ne l’ai pas critiqué en tant que tel mais juste la façon dont il était présenté. Je n’aurais pas la malhonnêteté intellectuelle de critiquer un lieu que je ne fréquente pas. J’ai même dit que des ateliers intéressants semblaient y avoir eu lieu. Et non seulement ce n’est pas un problème de faire les choses pour soi même mais c’est justement ce qu’il faut faire avant tout. Donc si les meufs ont ouvert un truc pour elles c’est bien c’est tout, du moment qu’elles ne se mettent pas en tête d’avoir une mission de sauvetage de femmes qui ne leur ont rien demandé. Et c’est ce qui fait qu’une initiative réussit : quand elle est faite avec sincérité et sans intention cachée.
      Bon après je vais arrêter de me justifier sous prétexte que certaines personnes sont vexées en lisant ce que j’écris ou la façon dont je l’écris.

    • Je pense qu’il est intéressant de mettre le lien vers l’article du Bondy blog
      http://www.bondyblog.fr/201703101815/bar-pmu-de-sevran-la-contre-enquete-du-bondy-blog
      qui a voulu revenir sur cette histoire et a complètement déconstruit les accusations faites par les deux femmes membres de la brigade des mères. L’article est très complet. À noter, le propriétaire du PMU subit des insultes et baisse de sa clientèle et a décidé de porter plainte contre France 2.

  • Lumières d’aujourd’hui en pays musulmans
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article837

    « Alors qu’un processus de conversions à l’Islam et de radicalisation est enregistré dans les sociétés occidentales, une vague d’abandon de la religion de la ‘’soumission‘’ à Dieu est de plus en plus perceptible, grâce aux réseaux sociaux, dans les sociétés arabo-musulmanes. Un mouvement de révolte parallèle aux mouvements politiques et sociaux qui ont réussi à faire chuter plusieurs dictateurs sans toucher pour autant au pouvoir des religieux. Bravant les risques de fatwa, de peines de mort et autres châtiments prévus par la charia selon les pays, ils et elles sont désormais des milliers à exprimer librement sur le Web leur rejet de tout pouvoir suprême et de toute idéologie religieuse. »

    Que de plus en plus de personnes, dans les pays musulmans, se mettent à réfléchir par elles-mêmes (et donc rejoignent la dynamique des Lumières) et jettent leur religion aux orties, voici une vérité totalement occultée en Occident. Elle est pourtant de la plus grande portée politique. Certes, ce rejet est encore très minoritaire et souvent clandestin, et pour cause  : manifester son athéisme, ou même simplement se poser des questions sur la religion, c’est s’exposer à la torture et à la mort. Et il n’y pas d’âge pour cela. Mohamed Qataa, un syrien de 15 ans, a ainsi, voici trois ans, été assassiné pour « blasphème » . Il avait osé dire publiquement :

    « Même si le prophète Mahomet descend du paradis, je ne deviendrai pas croyant » .

    Des tortionnaires d’Al Nostra l’ont sauvagement fouetté puis lui ont éclaté la tête de deux balles, sur la place publique.

    Il y a actuellement, dans les pays musulmans, deux courants qui s’opposent. D’un côté se développe, très librement, souvent avec la complicité des pouvoirs en place, un courant de radicalisation et, à l’opposé, maintenu dans la clandestinité par la terreur islamiste, un courant de Lumières, de laïcisation. En Occident, il y a des kollabos pour soutenir les premiers, faisons qu’il y ait des humains libres pour soutenir les seconds.

    SOUTIEN A LA PALESTINE

    Ou du moins, soutien à un Palestinien particulièrement courageux.

    Walleed Al-Husseini est un jeune palestinien. On sait combien sont nombreux ceux qui soutiennent en France la lutte des Palestiniens. Un soutien indéfectible, mordicus, quoi qu’il arrive, pour tous les Palestiniens, y compris ceux d’extrême droite mais pas… pour Walleed (et les personnes qui pensent comme lui).

    Il est vrai que ce jeune homme a un grand tort : il a voulu, par lui-même, par des lectures, des réflexions, des échanges, se faire une opinion sur sa religion, et il l’a exprimé très tranquillement. Conséquence immédiate : arrestation et tortures. Il n’avait que 21 ans.

    « Je pensais vivre dans un État laïque, où j’avais la liberté de m’exprimer » écrit-il « Il n’en est rien, c’est une dictature : la justice n’existe pas, pas plus que la liberté d’expression ou de pensée. Il est impossible d’être athée dans les pays arabes, on nous prend pour des gens malades, stupides et immoraux » .

    Actuellement exilé, vivant sous la menace permanente d’un assassinat, Walleed Al-Husseini qui a publié un ouvrage au titre éloquent ( « Blasphémateur, les prisons d’Allah » ) anime maintenant un blog où il critique les religions et défend l’athéisme, la laïcité et donc la liberté de penser et de critiquer. On y trouve des informations qu’on chercherait en vain dans les médias français et des témoignages très intéressants d’anciens musulmans. Par exemple le « Témoignage d’un ex-musulman Malien » ou le « Témoignage libre d’une jeune ex-musulmane française » qui montre comment, en France, les musulmans « de base » subissent la pression quotidienne des religieux et sont poussés progressivement à se radicaliser). La citation qui ouvre cet article ( « Le spectre de l’athéisme hante l’islam sur les réseaux sociaux » ) est tirée de son site et la suite peut se lire sur son blog, « La voie de la raison » .

    LES BOBOS DE LA CENSURE

    Kamel Daoud est un écrivain et journaliste algérien. Dans un article publié dans Le Monde, il rappelait qu’à Cologne la nouvelle année avait mal commencé, puisque le soir de la Saint-Sylvestre plusieurs centaines d’agressions sexuelles s’étaient déroulées en pleine rue. Bien sûr, l’extrême-droite s’était empressée de tirer profit de cet événement ; la gauche et les féministes restant dans un silence coupable.

    Dans son article, Kamel Daoud critiquait la religion et l’image de la femme que le Coran véhicule :

    « Le rapport à la femme, écrit-il, est le nœud gordien, le second dans le monde d’Allah. La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée. Cela dénote un rapport trouble à l’imaginaire, au désir de vivre, à la création et à la liberté. La femme est le reflet de la vie que l’on ne veut pas admettre. Elle est l’incarnation du désir nécessaire et est donc coupable d’un crime affreux : la vie. C’est une conviction partagée qui devient très visible chez l’islamiste par exemple. L’islamiste n’aime pas la vie. Pour lui, il s’agit d’une perte de temps avant l’éternité, d’une tentation, d’une fécondation inutile, d’un éloignement de Dieu et du ciel et d’un retard sur le rendez-vous de l’éternité. La vie est le produit d’une désobéissance et cette désobéissance est le produit d’une femme ».

    Kamel Daoud a du « vécu » : élevé dans une société musulmane, il la vit au quotidien.

    Mais, si Kamel Daoud espérait pouvoir s’exprimer plus librement en France qu’en Algérie, il se trompait lourdement. Un collectif « d’universitaires », d’anthropologues, de philosophes et de psychologues et autres bobos (qui, eux vivent dans un univers feutré et en profitent – pour la massacrer – de la liberté que leur accorde) s’est constitué pour contester vertement son article qui, selon ce collectif, jouerait le jeu de l’extrême-droite. Pour ces plumitifs, dire la vérité ne serait pas bon, surtout pour le « petit peuple ».

    Après avoir reçu des menaces de mort de la part d’un imam salafiste en 2014, Kamel Daoud est maintenant censuré par des bobos. On a certes tout à fait le droit d’être en désaccord avec son analyse, mais le véritable lynchage moral (ajouté au lynchage physique qui plane toujours sur sa tête) auquel nos joyeux postmodernes se sont livrés constitue une honte pour la pensée libre. Les gagnants du « combat » mené par ce collectif de plumitifs, ce sont les islamistes radicaux, puisque suite à ce déferlement d’injures, Kamel Daoud a décidé d’arrêter le journalisme. Nous espérons bien qu’il reviendra sur cette décision.

    CENSURE ÉDITORIALE

    Hamed Abdel-Samad est un auteur allemand d’origine Égyptienne. Fils d’un imam, Hamed Abdel-Samad a fait partie des frères musulmans. Il a écrit un ouvrage qui a connu une importante diffusion aux USA et constitue un véritable best-seller en Allemagne (depuis 2014) mais… pas en France, et pour cause : il n’est toujours pas publié. Nous n’avons donc pas pu lire « Le fascisme islamique » mais nous aimerions bien nous faire notre opinion. Oui mais voilà, les éditeurs contactés trouvent que « ça ferait le jeu de l’extrême-droite » (encore !). L’un d’eux écrit sans complexes :

    « Dans le contexte actuel, le livre de Hamed Abdel-Samad risque plus d’être récupéré que d’apporter matière à réflexion » .

    Les mêmes éditeurs ne se gênent pourtant pas pour publier des bouquins carrément d’extrême-droite (les « ouvrages » de la famille Le Pen, ceux de Zemmour,… ). C’est à croire que ceux-là « apportent matière à réflexion » ! La presse nous apprend de plus qu’un grand éditeur français s’apprête à republier d’ici quelques mois « Mein Kampf » d’un certain Adolph Hitler. Même avec un appareil de notes critiques, cette publication est attendue avec impatience par tous les nazillons qui s’en pourlèchent d’avance les babines. Vu le niveau de stupidité de la nomenklatura universitaire française, attendons-nous à ce qu’elle nous explique gravement que « Mein Kampf » n’a rien à voir, mais vraiment rien, avec le nazisme.

    C’est à croire qu’on ne fait le jeu de l’extrême-droite que si on a abandonné la religion musulmane. Curieux, tout de même, non ?

    Pendant que les éditeurs français refusent de publier son livre, une fatwa bien moyenâgeuse pèse sur ta tête d’Hamed Abdel-Samad pour « hérésie » Il est menacé de mort par ses anciens amis djiadhistes.

    ASSASSINÉ PAR UN IMAM

    L’écrivain jordanien Nahed Hattara a été assassiné ce dimanche 25 septembre 2016 à Amman. Athée revendiqué, emprisonné par le roi Hussein pour ses critiques contre la monarchie, il avait reproduit le 12 août une caricature ridiculisant les « daechites » . Dès le lendemain, il avait été arrêté et incarcéré pendant deux semaines. Libéré sous caution, il était poursuivi pour « incitation à la discorde confessionnelle » et « insulte » à l’islam.

    Ce meurtre commis par un iman (Le monde écrit «  ancien imam », pourtant, « iman un jour, iman toujours  »), a été condamné par de nombreux intellectuels… en Jordanie, car, pour ce qui est de la France, on attend toujours les réactions. A moins que nos joyeux signataires anti-Daoud trouvent ça normal ?

    UN POÈTE DE 17 ANS

    Omar Mohamed Batawil, une jeune poète yéménite de 17 ans écrivait : « Vous m’accusez d’être athée. Moi, je vois Allah dans les fleurs et vous dans les cimetières et les tombes. Telle est la différence entre vous et moi ». De tels propos sont insupportables pour les islamistes. Pour eux, non seulement il faut être musulman, mais il faut l’être de la façon dont ils veulent. Sinon, c’est la mort. Omar Mohamed Batawil a été enlevé par des islamistes puis assassiné de deux balles dans la tête, à Aden, en avril 2016. Son combat pour un peu de tolérance lui a coûté la vie.

    Ainsi sont traités les Lumières qui s’allument dans les pays musulmans. Ne les laissons pas se faire éteindre.

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°151 Oct-Nov 2016
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article834

    • Bien sûr, l’extrême-droite s’était empressée de tirer profit de cet événement ; la gauche et les féministes restant dans un silence coupable.

      Je ne sais pas qui sont ces féministes au silence coupable que vos désignez mais j’aimerai bien savoir vraiment de qui vous parlez.

    • J’avais pas vu ta réponse, @aktivulo1
      Pour Christine Delphy, son blog regorge d’articles contre l’instrumentalisation raciste du féminisme, le dévoiement de la laicité à des fins racistes, la stigmatisation du « garçon arabe », et les discriminations raciales en France.
      https://delphysyllepse.wordpress.com

      Elle a peut être pas répondu en particulier sur ce point précis (en même temps on la lie pas souvent dans la presse généraliste), mais en connaissant sa pensée ca me semble assez évident de savoir ce qu’elle en aurais dit. Il y a même un article du point qui semble avoir bien mieux compris les diverses branches du féminisme que les Anarcosyndicalistes et qui a pas besoin d’interviewer Delphy pour savoir ce qu’elle en pense. http://www.lepoint.fr/societe/cologne-voile-les-feministes-se-dechirent-autour-de-l-islam-06-05-2016-20374

      Pour les autres, je ne sais pas si elles se sont exprimées sur ce sujet et je ne voie pas pourquoi elles seraient coupable de ne pas avoir parlé à ce sujet au moment ou vous (les anarcosyndicalistes qui les jugez coupable de silence) en aviez envie et je ne sais pas si la presse à jugé bon de les questionné la dessus.
      Les féministes que la press aime bien voire dans ses colonnes sont généralement islamophobes, tels les Femens ou Fourest ou/et libérales essentialistes de type Badinter et ELLE magazine et c’est pas ce que j’appellerais « les féministes » à part si j’étais une personne qui ne connais du féminisme que la grossière vitrine libéral-raciste de la télé et qui ne s’intéressait que superficiellement à la cause des femmes.

      Les féministes s’expriment sur le sujet du harcèlement dans l’espace publique depuis ... probablement avant l’invention du mot féminisme. Et c’est un des sujets central du féminisme actuel (en particulier chez les jeunes féministes plus touchées par ce type d’agressions que les féministes plus agées). Les féministes ont rappelé que les agressions de rue ne sont pas un phénomène raciale et on rappelé qu’il y a beaucoup d’agressions sexuelles les 31 décembre, à l’Oktoberfest, toutes sortes de fêtes et rappellent aussi que les harcèlement sexuel c’est dans l’espace publique mais aussi au travail, au domicile et même dans les syndicats ou chez le médecin, et les femmes sont agressées par toutes les catégories d’hommes y compris les anarcosyndicalistes.

    • @mad_meg

      " Les harcèlement sexuel c’est dans l’espace publique mais aussi au travail, au domicile et même dans les syndicats ou chez le médecin, et les femmes sont agressées par toutes les catégories d’hommes y compris les anarcosyndicalistes."

      Je ne suis pas anarchosyndicaliste (en tout cas pas à la CNT-AIT), Je pense pas qu’il remette en cause cecis.
      Mais pointaient que les féministes sont là face a une affaire de viols massifs ;
      Et la chose fait par celles et ceux-ci : la mettre en perspective, et la relativiser ?
      C’est étrange quand on est à fleur de peau (et à juste titre) sur bien d’autres sujets.

      " Les féministes ont rappelé que les agressions de rue ne sont pas un phénomène raciale "
      Raciale ? On parle de quoi ? La religion est une "race-social" ? Si c’est ça. Tu confirmes que ces féministes ont refusé et refusent de parler de religion l’assimilant à du racisme.
      D’ailleurs toutes-celles et ceux qui critiquerons la religion sont "islamophobes". Quand bien même sont elles/ils se diraient de gauche et issue des "terres d’islam".
      Aucune reflexion ne semble possible sur le sujet.

      Résumé :
      – Les fait 470 plaintes poour agression sexuelle déposé (à propos du jour de l’an à Cologne). Le agresseurs sont en majorité d’afrique du nord (selon le témoignage des victimes)
      Et La police met du temps à rendre l’affaire public. La rumeur amphle et la fachosphère se régale.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Agressions_sexuelles_du_Nouvel_An_2016_en_Allemagne

      – A propos de cette affaire, Kamel Daoud critique la religion et l’image de la femme que le Coran véhicule
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/31/cologne-lieu-de-fantasmes_4856694_3232.html

      – On réponds à Kamel Daoud via une trubinue signée de 10 intelectuels en l’accusant d’islamophobie
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/11/les-fantasmes-de-kamel-daoud_4863096_3232.html
      –—

      A savoir si on parle honêtement "seul la vérité est révolutionnaire" ou soit on fait de la propagande ou contre-propagande (même logique).
      Mais ce n’est pas parceque la vérité ne nous arange pas qu’elle doit être tue.

      Reviens toujours "Attention vous faite le jeu de la droite ou de l’extrème", on toujours soit dans un parallèle Islamophobie/Antisémitisme quasi-automatique.
      Quadruppani : Note de bas de page de "Pouvoir de poser la question" :
      " Soyons clairs : le problème, ce n’était pas que Kamel Daoud parle de la misère sexuelle spécifique aux terres d’Islam : elle existe bel et bien
      (...) Ce qui était insupportable, c’est qu’il éprouve le besoin d’éditorialiser en amalgamant l’arrivée des réfugiés et cet épisode
      (...) Daoud ait conclu à la nécessité d’éduquer ces imprésentables réfugiés me fait irrésistiblement penser à ces bourgeois juifs bien
      installés dans la culture française qui fronçaient le nez, dans les années 30, en voyant débarquer les juifs d’Europe centrale trop pittoresques à leurs yeux. "
      https://lundi.am/Le-pouvoir-de-poser-la-question

      –—

      Les sites proche des féministes ("pro-voile") :

      – "De la banalité du sexisme et du racisme" Hanane Karimi (LMSI)
      http://lmsi.net/De-la-banalite-du-sexisme-et-du

      « Amalgames » Pauline Delage, Renaud Cornand (LMSI)
      " La rhétorique de l’amalgame se renforce (...) Plusieurs événements contribuent à renouveler ce discours : (..) les agressions sexuelles qui ont lieu pendant les fêtes du nouvel an le 31 décembre 2015 à Cologne en particulier"
      http://lmsi.net/Amalgames

      –—
      Les féministes ("laïques") :
      Après Cologne : déni ou mépris du féminisme ? (C. Fourest)
      https://carolinefourest.wordpress.com/2016/01/28/apres-cologne-deni-ou-mepris-du-feminisme

      Agressions sexuelles à Cologne, du déni empoisonné au combat de coqs
      https://carolinefourest.wordpress.com/2016/01/21/agressions-sexuelles-a-cologne-du-deni-empoisonne-au-comb

      Protégeons les réfugié/es du trafic sexuel
      https://carolinefourest.wordpress.com/2016/04/03/protegeons-les-refugiees-du-trafic-sexuel

      Michelle Perrot , l’intellectuelle et féministe algérienne Wassyla Tamzali, et Marianne Meunier :
      https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/les-violences-faites-aux-femmes-une-arme-politique

      Le féminisme, pour le meilleur et sans le pire (Valérie Toranian)
      http://rddm.revuedesdeuxmondes.fr/archive/article.php?code=73449&show=picture

      –—
      Antifa
      http://lahorde.samizdat.net/2016/01/13/allemagne-cologne-contre-le-racisme-le-sexisme-et-le-repli-sur-soi
      http://lahorde.samizdat.net/2015/10/25/allemagne-la-candidate-a-la-mairie-de-cologne-grievement-blessee-p

    • Je dit racisme car l’islamophobie est un cache sexe pour les racistes et que le problème n’est pas la religion. Pour Cologne, la religion n’a absolument aucun rapport avec ces agressions. Après enquète la police parle d’un GANG qui a trouvé ce mode opératoire pour faire du vol à la tire. Les femmes sont une cible privilégié des hommes, du coup elles sont une cible privilégié des hommes en gang organisé. Un gang, c’est pas une entité religieuse, mais c’est une antité patriarcale, virile en un mot masculine. Prétendre que ces agressions ont un rapport avec l’islam c’est un mensonge elles ont un rapport avec la violence masculine. Les gens qui parlent de religion dans cette épisode se servent du pretexte grossier de la religion pour vomir leur racisme sur les arabes et ils utilisent les femmes victimes de ces agressions et le féminisme comme moyen de déchainer leur racisme. Et je suis surprise de voire Fourest cité, tu trouve pas qu’elle est raciste et qu’elle dit de la merde depuis au moins 10 ans ?

    • @mad_meg

      « Je dit racisme car l’islamophobie est un cache sexe pour les racistes et que le problème n’est pas la religion. »

      Et certaines assoc’ utilise comme cache sexe l’antiracisme pour défendre leur religion par exemple (le PIR, et la CCIF).

      « Et je suis surprise de voire Fourest cité, tu trouve pas qu’elle est raciste et qu’elle dit de la merde depuis au moins 10 ans ? »

      Elle n’a pas eu de propos raciste, sauf si les procès d’intention suffisent. Et dire de la merde c’est vague tu peux préciser ?

      Je commence à être allérgique au « Fourest Bashing » surtout quand ça vient des amis du PIR.
      On peut se sentir loin de certaines de ses idées : défendre coute que coute le parlementarismes jacquobin, son soutien inconditionnel à Femen
      On peut trouver que c’est pas une jouranliste peu sérieuse (même si la plupars des « mensonges » sur lequel elle a été « discrediter » sont des intox).

      C’est juste ce qu’elle dit n’arrange pas unne partie de notre petit milieu (tout petit). Je lie Fourest depuis 2001, « Foi contre choix : La Droite religieuse et le mouvement Pro-life » aux États-Unis. En vérité c’est depuis ’Les Frères Tarik’ (2004), que subitement C. Fourest est devenu infréquentable à l’extrême gauche. En gros quand quelqu’un s’intéresse à l’extrème droite liée à l’islam (elle deviens raciste ("islamophobe"). On est dans une ambiance Stalienne ou tout anti-communiste (anti-URSS) était fasciste.

    • Mais les agressions de Cologne etaient commises par un gang de magrhébins pas par des islamistes de Dash ou Al Quaida. Tu ignore ce fait alors qu’il n’y a aucune histoire de religion dans ces agressions alors pourquoi vouloir t’obstiné à faire comme si le problème était l’islam ?

    • Le tribunal de Hambourg relaxe les accusés de la nuit du Nouvel An à Cologne
      Par Dietmar Henning
      8 novembre 2016
      https://www.wsws.org/fr/articles/2016/nov2016/hamb-n08.shtml
      Rarement des événements de l’histoire récente ont provoqué une controverse aussi intense en Allemagne que ceux survenus à Cologne, à Hambourg et dans d’autres grandes villes, le soir du Nouvel An 2015-2016, où des étrangers et des réfugiés auraient harcelé et violé des femmes en masse.

      La décision du tribunal de Hambourg vient maintenant confirmer que les accusations et les preuves avancées avaient été trafiquées par la police. En plus du petit nombre de ceux condamnés pour agression, la décision du tribunal laisse entendre que les « événements survenus la nuit de la Saint-Sylvestre » ont été en grande partie une invention des médias.

      https://blogs.mediapart.fr/jacques-marie-bourget/blog/121116/pas-de-pot-pour-kamel-daoud-hambourg-relaxe-les-violeurs

    • Tien pour cet idiot et son collectif les attentats de Paris sont une application de la loi musulmane mais heureusement « que nous avons autre chose à faire que de nous occuper de ces questions d’islamisme, de reli­gion, etc. qui ne nous intéressent a priori pas du tout, mais que nous rencontrons dans l’analyse que nous faisons de la réalité. »
      https://seenthis.net/messages/353798
      Vaste blague.

    • Dit donc il pue la #culture_du_viol le texte de wsws @unagi

      Ca par exemple c’est vraiment #la_gerbe

      La jeune femme n’avait signalé l’incident à la police que plusieurs jours après la veille du Nouvel An, une fois parus les premiers articles des médias faisant état d’agressions sexuelles. Le soir des prétendues agressions, elle avait continué à participer aux festivités jusqu’à 4h30 du matin. Par conséquent, la victime n’avait pu subir le traumatisme allégué lors du procès.

      C’est pas parceque la victime met 48 heurs ou 48 ans à porter plainte que ca met en doute ce qu’elle dit avoir subit.
      C’est pas parceque la victime a continué à participer aux festivités jusqu’a 4h30 du matin que sa parôle doit être remise en cause.

      Ici un petit Bingo de la culture du viol pour bien voire que ces deux poncifs y sont présents.

      En tout cas ces femmes ont vraiment été agressées et si la police n’a pas poursuivie les coupables mais à préféré s’en prendre à des boucs émissaires au final c’est encore une fois les femmes victimes qui ne serons pas entendus et dont on va remettre la parôle en doute. les 243 plaignantes ont bien été sexuellement agressées, mais les 21 suspects mise en examen ne sont pas les bons. Ils ont été relaxé, justice leur à été rendu. Mais pas aux femmes victimes, 243 femmes demeurent dans l’injustice.

      Au final tout ce que cherche wsws c’est à nier totalement qu’il y a eu des agressions :

      Les événements survenus la veille du Nouvel An furent grossièrement exagérés et utilisés comme prétexte pour faire basculer le climat politique vers la droite. D’une manière raciste, les médias et les politiciens ont dépeint une image de hordes criminelles et dangereuses d’étrangers harcelant les femmes les jeunes filles allemandes.

      En fait si je comprend bien ces 243 femmes sont des mithowoman puisque elles ont été gentilement agressées par quelques mecs sympas et inoffensifs.

      Dans cette histoire encore une fois les femmes n’ont que des ennemis qui les instrumentalisent :
      – les agresseurs d’abord, des hommes qui se servent du viol pour les dépouillé de leur téléphone, papiers d’identité, argent... et de leur intégrité corporelle, liberté de déplacement, de leur humanité...
      – les policiers se servent d’elles pour persécuter des hommes racisés.
      – les hommes de droite et les politiques se servent d’elles pour justifier leur racisme et les discriminations qui vont avec...
      – les hommes de gauche les traite de menteuses avec quelques variantes...
      – les anarcosyndicalistes ou les laïcistes en profitent pour faire la chasse au féministes dont le silence serait coupables...
      – Les militants anti-racistes et wsws accusent de leur coté les victimes d’être racistes en plus de menteuses...
      – les hommes blancs se servent de ces victimes pour se faire croire que eux sont des gentils garçons et que les vrai machos sont arabes/magrhebins/musulmans/migrants...
      – et tout ce que les hommes de gauche, de droite, du centre, retiennent c’est que les femmes mentent et inventent des agressions.

      Cet épisode ressemble à Outreau, puisque les coupables désignées ne sont pas les bons alors il n’y a pas eu d’agressions. Or les victimes d’Outreau comme celles de Cologne ont bien été agressées sexuellement et ceci est effacé à la moindre occasion.

      #victimes #victime_blaming #instrumentalisation #fémonationalisme #sexisme #misogynie #femmes

      C’est d’ailleurs le même problème que pour le #burkinigate ou les querelles sur le #voile. Les hommes se servent des femmes comme instrument dans leurs conflits. Ils ont discuté entre eux de la manière dont ils veulent que LEURS femmes soient vétus et le résultat est une remise en cause de l’accès à l’espace publique pour les femmes, le renforcement du harcèlement de rue et de la domination masculine.

      sur le sujet voire ; Burkinigate : une guerre de « conception de la femme »... Sans les femmes.
      http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2016/08/29/burkinigate-une-guerre-de-conception-de-la-femme-sans-les-femmes.h

    • @mad_meg

      @mad_meg Merci pour les textes.

      Sur Cologne je passe mon tour, trop d’infos contradictoires. Je pense que tu as raison dans le fond. Sauf que Kamel Daoud aurait eu le droit de se tromper, sans se faire massacré, on y aurait gagné.

      Mais sur l’autre article J’ai quelques remarque :

      ’Que révèle l’idée selon laquelle « l’islamophobie n’est pas un racisme car les musulmans ne sont pas une race » ?’ https://joaogabriell.com/2016/07/14/ce-que-releve-lune-des-phrases-preferees-des-islamophobes-lislamophobi

      Déjà c’est un jargon dificille à lire. Car en substance on dit "ils sont de mauvaise fois ces raciste", "antiracisme politique = nous, "eux = naïfs dans le système du racisme d’Etat" blablabla..
      Ca prend facile 80% du texte, mais bon.

      Premièrment le texte vise habilement à ne pas distinguer "Musulman" et "Islam", soit "Musulmans" des personnes et "Islam" un dogme, une idéologie.

      "« les musulmans ne sont pas une race », c’est a priori admettre qu’on pense tout au fond, même inconsciemment, malgré l’universalisme proclamé, que d’autres groupes sont des races pour de vrai."

      Effectivement faire la différence entre religion, idéologie et caractère physique. Passons il y a une net différence entre Juif et praticant du Judaisme.
      Comme entre venant des pays à confesion musulmane et pratiquant musulmant ce que ne semble ignoré l’auteure

      Si tu es pour l’affiramtion "les musulmans ne sont pas une race" donc "d’autres groupes sont des races pour de vrai"
      On est là dans l’argumentation typique du faux dilème, en générale les argument des racialiste ne vont pas plus loi.

      Mais là.

      Deuxième cas :

      Soit ils pensent que « noir » « arabe » sont bien des catégories construites et non pas des races, mais que le mot « musulman » tout en renvoyant lui aussi à une construction historique relèverait d’une réalité trop différente pour que le traitement discriminant des populations auquel il renvoie puisse être qualifié de « racisme ».

      Notons le cotée anphigourique et tordu à la phase, j’ai mis du temps à comprendre mais je suis peut-être un pu lent.

      Ceux qui pense que le mot « musulman »
      – Une construction historique
      – Mais la réalité trop différente (..) pour être qualifié de « racisme ».

      « (..) pour ceux qui adhèrent à cette lecture, tout en invectivant constamment les militants de l’antiracisme politique, cela montre qu’ils sont particulièrement hypocrites »

      Car :

      « la mobilisation politique de catégories produites par l’histoire ne signifie pas nécessairement qu’on les légitime, mais peut aussi servir à contester l’ordre social qu’elles ont produit. »

      En :

      " en acceptant de mobiliser l’idée de racisme contre les « noirs » ou contre les « arabes » (...) les antiracistes universalistes auto proclamés reconnaissent eux-mêmes que nommer les catégories visées le racisme, n’est pas ce qui constitue le racisme, et peut être aussi une manière d’y répondre. "

      Prenons un autre exemple pour voir le soucis argumentatif :
      "anti-communiste" c’est du raciste anti-russe. Donc tous ceux qui s’attaque au communiste sont des racistes.
      Si tu dis que "communiste" c’est pas parreil tu est pas cohérents parce que tu pense aussi que "slave" n’est pas une catégorie pertinente.
      Même si je pense que les slaves ne sont pas en soit une catégorie cohérente.

      Oui, mais si je dit que "anti-communisme" c’est raciste cela nous empèche de détacher l’idéologie / de la ’race’.
      1) Ca rajoute une couche à l’essentialisation en validant l’idée que les slaves sont tous communiste
      2) Ca voudrait dire que critiquer l’idéologie communiste est impossible ce n’est pas sain.

      Quoi me répondrai l’auteur du texte (qui ignore qu’une religion n’est pas en dehors du monde des idées) :

      " à l’origine « musulman », cela désigne le fidèle d’une religion. "
      " Seuls des hypocrites peuvent prétendre que lorsqu’on dit « musulman », on pense à une catégorie purement religieuse, absolument neutre et aucunement liée à une quelconque "origine" "
      " Arrêtons de nous mentir : quand on dit musulman, on pense à arabes"

      "On" ? Le raciste, le blanc progressiste, l’universaliste, le musulman, qui ?

      Je réponds à ce que je crois : le raciste (’hypocrite’ ou pas).

      "le contexte produit le « musulman » comme une « race » c’est à dire une catégorie qui d’un point de vue raciale n’existe pas en dehors du contexte de stigmatisation qui la produit"

      Comme le raciste pense "musulman = arabe" il faut défendre les musulmans et l’islam et après on verra.

      J’ajoute la citation cette phrase en milieu de texte :

      « Savoir si oui ou non cette stratégie est efficace, dans quelle mesure, et en s’y prenant de quelle façon est une autre discussion. »

      J’en suis pas si sûr.

    • Pas de soucis @unagi
      @aktivulo1

      Sur Cologne je passe mon tour, trop d’infos contradictoires. Je pense que tu as raison dans le fond. Sauf que Kamel Daoud aurait eu le droit de se tromper, sans se faire massacré, on y aurait gagné.

      On parle de Cologne il me semble pourtant et du « silence coupable » de certaines feministes a ce sujet.
      Pour Kamel Daoud il valide la culture du viol en parlant de « misere sexuelle » et je ne voie pas en quoi c’est un massacre de mettre en évidence le sexisme de son discour.
      Enfin pour le texté de Joao je le trouve assez claire. Je suis en accord avec ce qui y est dit et je vais pas en discuter plus.

    • "Kamel Daoud il valide la culture du viol en parlant de « misere sexuelle »"

      Ce n’est pas du tout l’objet de la tribune il me semble.

      et je ne voie pas en quoi c’est un massacre de mettre en évidence le sexisme de son discour

      Ou tu préfère ne pas voir. Oui, se faire qualifié d’aider les racistes (c’est à dire de traite) par 10 intellectuels ce n’est pas du lynchage ?

    • Que la culture du viol ne sois pas l’objet du texte de Kamel Daoud n’a aucune importance. Cela ne change rien au fait qu’il valide au passage l’existence d’une prétendue misère sexuelle masculine. Que ca sois centrale ou périphérique à son discours ne change rien au résultat. Il n’y a pas de misère sexuelle masculine. Kamel Daoud utilise ce concept nuisible qui n’existe que pour justifier la domination masculine à l’encontre des femmes et des filles.
      ici un lien qui explique pourquoi la misère sexuelle masculine n’existe pas :
      https://seenthis.net/messages/524372

      Je n’ai pas lu ce que dit Kamel Daoud en détail mais si 10 intellectuels le traitent de racistes, de mon coté j’en ajoute une couche et je le traite de sexiste et de promoteur de la culture du viol. Valider l’existence d’une misère sexuelle masculine c’est sexiste, en faire une spécialité d’hommes racisées c’est raciste en plus. A mes yeux il ne fait aucun doute que l’idée d’une misère sexuelle spécifique aux garçons et hommes arabes/magrhebins/musulmans/islamistes/racisés est une idées misogyne et raciste. Ce n’est pas un lynchage ou un massacre que de dénoncer les discours racistes et sexistes quant on les rencontre. Enfin que seul 10 intellectuels aient dénoncé le racisme de ce discours c’est en fait assez peu.

      Tu devrais relire le premier lien de Joao que j’ai indiqué plus haut, il explique bien ce racisme et ce sexisme du discours de type Kamel Daoud ainsi que la manière dont cela s’articule. Je ne peu pas faire mieux que ce qui est dit sur ce lien.

      Ici un lien en complément pour comprendre ce qu’est la culture du viol :
      http://decolereetdespoir.blogspot.fr/2016/09/5-questions-pour-comprendre-la-culture.html

    • L’expression « misère sexuelle » est utilisée par les hommes pour justifier les viols et violences sexuelles qu’ils infligent aux femmes. Cette expression sert à exclure les femmes de la sexualité. C’est juste le nom qui est donné à la frustration que les hommes rencontrent à ne pas pouvoir pénétré sexuellement toutes les femmes dont ils ont envie à tout moment selon leur bon vouloir. La frustration sexuelle, la misère sexuelle ou la famine sexuelle, c’est la plainte du dominant, celle du pauvre qui ne peu pas baiser les bourgeoises, celle du vieux qui ne peu pas se taper toutes les minettes de 15 ans qu’il voudrais, celle du quidame qui ne peu pas sauter la pin-up qu’il a vu sur l’affiche, celle du consommateur de pornographie qui ne peu pas humilier toutes les femmes qu’il voudrait comme il aime tant le voire sans ses films misogynes favoris, celle du nice guy qui chiale en disant être friendzoner par une femme qui n’est pas interessé par lui... La misère sexuelle c’est une manifestation de la frustration de ne pas être tout le temps dominant chez les hommes. C’est le caprice que font les hommes quant ils se rendent compte que les femmes ne sont pas des objets à leur disposition. C’est un caprice que font les hommes face à l’autonomie des femmes, leur droit à dire NON.

      Ce n’est pas une expression qui est utilisé pour qualifié la répression sexuelle que subissent les femmes et les enfants. L’expression « misère sexuelle » n’est jamais utilisé pour parler de la situation des victimes des violences sexuelles dans le langage courant, à part chez quelques féministes en générale en réponse à l’utilisation commune de cette expressions c’est toujours la misère sexuelle masculine qui est nommée. Et dans le contexte de cette discutions c’est encore le cas.

      C’est pas non plus une expression utilisé pour désigné la pauvreté misérable de la sexualité masculine hétéro. Une sexualité pourtant si tristement génitale et réduite à la simple pénétration de leur penis en mode pilonnage. Les fait que les hommes hétéros soient coincés du cul n’est jamais ce que les hommes désigne par leur « misère sexuelle ».

      Tu remarquera d’ailleur que l’ont ne parle jamais de « misère affective masculine ». Les hommes ne sont pas frustré d’amour, de tendresse, d’intimité, de complicité affective, tout ca ils n’ont pas idée d’en faire une expression. Et quant tu dit qu’il suffit que les homme se mastrubent c’est à mon avis que tu oublie que la misère sexuelle masculine c’est pas le manque d’éjaculation. La plus part des hommes se tapent du porno à haute dose et ca les empeiche pas de parlé d’être en misère sexuelle. Je ne croi pas que ces « garçons arabes en misère sexuelle » manquent de d’iconographie mastrubatoire. La misère sexuelle c’est pas un problème de masturbation, c’est la frustration de ne pas pouvoir baiser n’importe quelle femme, n’importe quant, n’importe comment, selon leur bon vouloir de dominant. Alors la réponse à mon avis n’est pas de dire « aller vous branlé et ca ira mieu », pour moi la réponse est « ce que vous appelez misère sexuelle, c’est la frustration que rencontre les hommes quant ils n’ont pas pu violer les filles et femmes qui leur font envie. C’est leur frustration de découvrir que les femmes sont des sujets, maitresses de leur propre corps et pas des objets comme ils ont l’habitude de les voire et de les utilisé ».

      Je préféré rejeter cette expression en bloc même pour l’utilisation que tu propose @aude_v Aujourd’hui pour moi entendre parlé de misère sexuelle c’est comme d’avoir à subir les jérémiades d’un milliardaires qui me parle de ses problèmes d’ISF ou qui se plain de l’augmentation des prix à Courchevel.
      Oui l’ISF coute cher aux riches, oui les prix ont augmenté à Courchevel, oui la domination sexuelle des hommes sur les femmes coute cher aux hommes. Il m’empêche que je refuse de perdre mon temps à considéré les problèmes d’ISF des milliardaires, à bavarder des prix à Courchevel, ou à écouter la frustration sexuelle des hommes à ne pas pouvoir violer selon leur bon vouloir.

    • il faut l’ouvrir plus fort qu’elle [C. Fourest] ne le fait pour refuser que hop, on en oublie tout le sexisme dont est porteur la culture chrétienne et hop, sous le feu de la critique il ne reste plus qu’un groupe déjà discriminé et qui va devoir se fader une couche de racisme supplémentaire

      C’est un peu le même problème pour Daoud, ses critiques, justes ou outrées, servent un racisme qui se déploie dans les propos et les actes de tout un chacun.e et dans le fonctionnement de l’État. Ce service est problématique au vu des discriminations et des humiliations imposées aux personnes originaires d’Afrique. Non ?

      @aude_v
      Je ne voie pas les chose comme ça la question « c’est c’est vrai ou c’est faux ». Le gauchisme fait de la contre-propagande au lieu de chercher la vérité c’est un très mauvais chemin.
      Daoud sert l’État et les racistes c’est possible. Mais les racistes et l’État se servent de plein de trucs contradictoires.
      Je ne suis pas contre une remise en contexte mais contre l’auto-censure. On refuse de voir des choses au point de torde la réalité dans notre sens quand cela nous arrange.
      D’où mon adhésion au « féministes complices » (même si c’est sans doûte brutal et injuste pour ce cas précis).

    • @mad_meg

      « Je n’ai pas lu ce que dit Kamel Daoud en détail »

      C’est vrai pourquoi lire quelque chose si l’on sait déjà que l’on est contre !

      « je le traite de sexiste et de promoteur de la culture du viol. »

      1) Le définition de "misère sexuelle" est trop réductrice du concept ("la répression sexuelle") détaillé par Jacques Lesage de La Haye[1] (Ras les Murs sur RL). Tout le travail de W. Reich est sur la "misère sexuel". L’accumulation de "conquête", l’obsession de la pénétration sont aussi des "misère sexuelle" selon Reich. Et comme le disait @Aude_v je ne pense pas que cela ne concerne uniquement que les hommes.

      2) Tu ne reprends que cette formulation "misère sexuel", détail du texte que tu n’a pas lu en détails.

      Je me suis ’refadé’ les 2 textes.

      Que dit le texte de Daoud.
      – On ne sais pas encore ce qu’il s’est passé à Cologne.

      – Les occidentaux ne voie le réfugié que comme une victime.
      – Mais il est issue d’un "d’un piège culturel que résume surtout son rapport à Dieu et à la femme"
      – Une intégration se fait aussi par une adaptation culturel.

      Dans "le monde d’Allah":
      – La vie n’est que péché et seul l’au-delà compte
      – Il y a une haine de la vie dans le courant islamiste
      – Le rapport à la femme est problématique, "La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée"
      – "Une femme est femme pour tous, sauf pour elle-même. (..) Elle est enjeu, mais sans elle ; sacralité, mais sans respect de sa personne ; honneur pour tous, sauf le sien"
      Donc :
      – Le réfugié voit dans la femme occidental (plus dénudé) : provocation et décadence
      – D’autant que la répression sexuel a atteint un paroxysme
      x Il faut l’accueillir mais réfléchir d’avantage à ces enjeu dans l’intégration.

      La réponse des 12 intellectuel-les :

      Daoud recycle des clichés raciste :
      1) Il essentialiste les musulmans
      – Ils seraient entièrement déterminé par la religion (négation de leurs responsabilités individuelles)
      – Ils seraient des "zombies", "kamikazes", suicidaires
      x Cela occulte les conditions "conditions sociales, politiques et économiques qui favorisent ces actes"
      x Cela renforce les clichés racistes

      2) Il est autoritaire
      – Il dit "Le réfugié est-il donc sauvage ? Non", mais poser la question déjà y répondre.
      – Il pense que les réfugiés doivent être rééduquer par les occidentaux : « offrir l’asile au corps mais aussi convaincre l’âme de changer ».
      x C’est du paternaliste coloniale qui donne de la supériorité des valeurs occidentales
      x C’est anti-humaniste de demander quelque chose à un réfugie
      x Algérie Daoud est ’laïque minoritaire’, ors le contexte européen c’est l’islamophobe ’majoritaire’
      x Il ne faut pas dire ce qui coïncide avec les "clichés islamophobes" car le "fond de l’air semble l’interdire"

      Si le texte de Daoud est expeditif, il tente d’expliquer le sexisme via sa culture religieuse.
      En réponse, les 12 est finalement très dogmatique ;
      + On ne doit pas critiquer l’islam c’est raciste [2]
      + Tu ne vies pas en Europe donc tu ne peux pas comprendre
      + On n’a pas le droit de critiquer la culture de l’autre (!)
      + On ne doit rien demander à un demandeur d’asile

      [1] ITW Jacques Lesage de La Haye pour SUCH (version française)
      Frusration sexuel en prison :
      https://www.youtube.com/watch?v=Hl_lffY6viU


      [2] Le texte est parsemé de "clichés orientalistes les plus éculés", "Pegida n’en demandait pas tant", "Au-delà de ce paternaliste colonial"...

    • Daoud ne m’interesse pas et je réagissait aux accusation de silence coupalbles des féministes pointé par les anarchosyndicaliste dans le contexte des agressions sexuelles à Cologne.

      Tu dit que j’ai une définition réduite de la misère sexuelle, j’en ai une definition féministe, c’est vrai que c’est reduit par rapport à la définition patriarcale habituelle ou tu semble trouvé ton compte. Je me fiche de ce que toi un homme (ou Daoud ou n’importe quel homme) pense de la richesse sexuelle en régime patriarcale.

      Enfin comme tu utilise cette expression de "racialisateur" je te conseil cette lecture : Pour en finir avec le terme « racialisateur ».
      https://mignonchatonblog.wordpress.com/2016/08/29/pour-en-finir-avec-le-mot-racialisateur

    • @mad_meg

      Tu dit que j’ai une définition réduite de la misère sexuelle, j’en ai une definition féministe.

      Il n’a y pas une définition féministe et une autre patriarcale. La base du langage est de ne pas transformer les mots en cours de débat. L’autre est d’en avoir l’envie de discuter. Mais, je me répète, à quoi ça sert quand on sait que l’on a raison.

      A propos de "Pour en finir avec le terme « racialisateur »"

      En le lisant, il me vient une phrase d’un cloué célèbere :

      « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »

      Il semble que l’argument principale est faire passé toute lutte des classes comme un simple ouvriérisme débile du PCF, pour pouvoir le discrédité. Le communiste le plus cité c’est Soral (’c’est lui qui fait le mieux la synthèse’). Désolé mais il suffit pas de répéter anti-racialiste = raciste sous différentes forme. Il faut un minimum d’argument. Il ne suffit pas de faire de l’analogie, d’assumé sa subjectivité et de faire de l’écriture automatique jargonneuse.

      "A ce sujet, l’auto-critique n’est visiblement toujours pas autorisée : il est permis, sur les sites d’informations libertaires, de critiquer publiquement l’antisémitisme, l’antiféminisme et l’homophobie d’organisations comme le Parti des Indigènes de la République en citant le nom de cette organisation et en la visant spécifiquement [13]. Mais lorsque des critiques du racisme ou de l’antisémitisme internes au milieu gauchiste essaient d’être publiées sur ces sites [14], curieusement, il ne faut surtout pas citer les organisations visées. Pourquoi ? Pour ne pas relayer, nous dit-on, des « embrouilles internes ». Parce que le racisme et l’antisémitisme, c’est bien connu, sont des embrouilles."

      [13] https://paris-luttes.info/pour-une-approche-materialiste-de-3512
      [14] http://nopasaran.samizdat.net/IMG/pdf/lcqv_1_.pdf

      Enlève ta paille mais pas touche à ma poutre racisée. Les orgas libertaires sont nommée dans le texte [14] AFA-PB et QL. Je ne voie pas de quoi l’auteur parle. L’expression « embrouilles internes » n’est pas dans le texte.

      L’argument de « c’est-plus-compliquée-que-ça » est un argument fallacieux classique qui consiste à dire une évidence (« C’est plus compliqué ! », merci, on le savait) pour en tirer les mauvaises conclusions : du coup il faudrait nier cette question et elle disparaitra toute seule. Auquel cas nous répondons que, justement, il faut d’autant plus étudier cette question de fond en comble qu’elle est complexe.

      Encore là un faux dilème :
      "c’est plus complexe que ça" = nier le problème. Non.
      Ce qu’il se passe ce n’est pas l’étude de "cette question de fond en comble" mais une simplification reprennant les critères des racistes pour penser.

      Entre la gauche radicale et le prolétariat colonial il y a comme une relation d‘amour/haine étrange qui s’explique notamment du fait que la racialisation de la force de travail remet en question un certain nombre de fantasmes et de postures d’identifications populaires des militants. Le prolétariat est une réalité segmentée, y compris par des coupes transversales à la classe : se déclasser, se mettre au RSA, ouvrir un squat, s’acheter un jogging, se mettre au graffiti et se faire des tatouages ne suffisent donc pas à vous transformer en ce lumpen viril que vous rêvez d’être.
      Vous n’êtes pas, et vous ne serez jamais, un jeune de banlieue. Ouvrir un squat dans un quartier populaire en voie de gentrification pour y monopoliser l’espace politique en déclarant qu’il s’agit de VOS quartiers (vos parents sont dans l’immobilier ?) n’y changera rien. Jamais. Du fantasme à la déception, et de la déception à la haine de l’objet de son fantasme il n’y a qu’un pas à chaque fois : les émeutes de 2005 avaient promus la figure du jeune- de- banlieue nouveau sujet révolutionnaire du fait de ses stigmates sociaux et raciaux (pauvre, viril et sauvage). La déception passée, voila que le sujet révolutionnaire de la veille se fait désormais taxer d’être le nouveau sujet fasciste du jour. Voila qui lui apprendra à refuser les avances qui lui avaient été faites si gentiment [16]."

      Là c’est intéressant, ainsi il y aurait un fantasme de l’extême-gauchiste sur le mec de banlieue, et du coup il était objet révolutionnaire et maintenant "nouveau sujet fasciste du jour".
      La question se pose, quelle est l’orga ou l’individu qui est passé de "banlieue = révolutionnaire" à "toute la banlieue est fasciste" ? Mais la note nous rassure : "J’assume l’aspect procès d’intention de ce passage, il est issue d’une réflexion subjective formée à posteriori de ma participation à ce « milieu »" En gros, je suis malhonnête mais moi j’ai le droit.

    • Mais bien sur qu’il y a une definition patriarcale des choses. Je refuse de parler le language des violeurs, ceux qui disent « misere sexuelle » alors que ca veut dire « droit de chaque homme à disposer de toutes les femmes ».

      Le seul point de vue d’où les assertions d’Alzon sur les « bourgeoises » sont compréhensibles, le seul point de vue d’où elles peuvent être émises, c’est celui du sexisme : pour lequel il est inadmissible que certaines femmes échappent ou aient l’air d’échapper, même en partie, au sort commun ; le point de vue des hommes indignés de voir leur privilège de sexe - en particulier l’accès sexuel à toutes les femmes - mis en échec par des « privilèges », plus exactement des protections, de classe ; car le pire pour eux est qu’ils savent que ces « privilèges » sont dérivés de, obtenus par une oppression de sexe : par la prostitution, la même que celle dont ils espéraient bénéficier, mais réservée à des hommes dominants. Ce n’est pas le point de vue de quelqu’un qui réclame la fin de l’oppression des femmes, mais au contraire celui de quelqu’un, de la majorité des hommes, qui réclame l’application totale - sans exemptions ni mitigations - à toutes les femmes sans distinction, du sort des plus opprimées. C’est le point de vue des « partageux » sexuels, ceux qui veulent que cesse la distribution inégale des femmes.

      Cette haine des « bourgeoises » n’est pas, de toute évidence, provoquée par l’amour des femmes et de leur libération. Mais ce n’est même pas une haine limitée à une catégorie particulière de femmes. C’est la haine de toutes les femmes. Les « bourgeoises » ne sont particulièrement visées que dans la mesure où elles semblent échapper partiellement à l’oppression, ou à certaines oppressions, ou à l’oppression par certains hommes. La haine active est bien réservée pratiquement aux « bourgeoises » », à celles qui paraissent bénéficier d’un statut d’exception, d’une exemption scandaleuse. Mais que cette exemption supposée suscite l’indignation et la haine à l’égard de ses « bénéficiaires » montre quelle est la condition seule jugée convenable aux femmes : la seule qui n’éveille pas l’hostilité est une situation d’oppression totale. Cette réaction est classique dans les annales des relation entre groupes dominants et dominés, et a été amplement étudiée dans le Sud des États-Unis en particulier. La bienveillance paternaliste des Blancs pour les Noirs « qui connaissent leur place » et y restent se transforme curieusement en une fureur meurtrière quand ces Noirs cessent de connaître leur place. Les mouvements féministes américains ont aussi analysé les réactions masculines aux « uppity women », littéralement les femmes qui ne baissent pas les yeux.

      Les fameuses « bourgeoises » ne sont pas de ces femmes « arrogantes » : des femmes qui contestent leur rôle, mais plutôt des femmes à qui une soumission classique à un homme vaut en retour, quand cet homme appartient à la couche supérieure de son sexe, quand cet homme domine d’autres hommes aussi bien que des femmes, une protection contre ces autres hommes. Ceci est vécu, comme je l’ai dit plus haut, comme une anomalie, comme une transgression de la règle idéale qui devrait être la soumission de toutes les femmes à tous les hommes, et d’autant plus outrageante qu’elle est le résultat de l’obéissance à cette règle. L’attachement à cette norme est rarement conscient, encore plus rarement verbalisé chez les intellectuels de gauche. Il n’est révélé que négativement par l’indignation que sa transgression suscite en eux.

      http://lmsi.net/Quand-la-haine-des-femmes-se

    • @aktivulo1 faire semblant de ne pas comprendre un argument pour lui faire dire toute autre chose que ce qu’il veux dire c’est très lénifiant. Tout le monde aura compris que quand la CNT-AIT écrit que « les musulmans ne sont pas une race » elle ne sous entend absolument pas que les races existent. Par contre toi et tes alliés ici vous validez la catégorisation raciale et plus encore vous validez l’essentialisme. C’est vous qui faites preuve de racisme en niant la réalité de la volonté émancipatrice de nombres de gens dans le monde « arabe ». Votre acharnement à calomnier cet article le montre, et votre acharnement ailleurs aussi. Vous êtes des postmodernes racistes et essentialistes.

    • @critical_hi Mes "copier/coller" sont là pour montrer la vacuités des arguments utilisé. Je suis d’accords avec ce que tu dit, je me suis peut-être mal exprimé : mais mon but c’était de critiquer ceux qui font " preuve de racisme en niant la réalité de la volonté émancipatrice de nombres de gens dans le monde « arabe »."

    • Ca vous êtes en pleine confusion les mecs
      Delphy n’est pas post-féministe et moi non plus. Je suis féministe et elle aussi.
      J’ai assez perdu de temps avec vos couillonades. J’ai mieux à faire que me faire expliquer le féminisme par des hommes et l’antiracisme par des blancs. Je vous laisse me remettre à ma place de serpillière. Amusez vous bien.

    • @mad_meg du temps à perdre il semble que tu en ait pas mal ... Pour Dephy elle à lutté pour la libération des femmes, elle a au moins ça pour elle même si elle a depuis sombré dans le postmodernisme post-féminisme le plus lamentable. Pour toi c’est pas le même constat... tu enfonce les femmes dans leur identité essentialisée avec tes analyse réactionnaires. Et en passant tu essentialise tout ce que tu peux dans le seul but de flatter ton égo.

    • Paola Tabet, probablement une mauvaise féministe aussi à vos yeux, explique que le patriarcat repose sur le contrôle du temps des femmes. Les hommes privent les femmes des outils performants et s’assure que les femmes n’ont pas de temps pour se consacré à la politique, à la philosophie et à toute forme de prise de parole. http://www.crepegeorgette.com/2014/10/15/resume-construction-sociale-linegalite-sexes-paola-tabet

      Ce n’est pas à vous de juger de mon utilisation de mon temps ni de la manière dont je dois me définir. Je suis féministe et le fait que vous refusiez ce mot est une violence sexiste de plus de votre part, tout comme votre prétention à juger de l’occupation de mon temps.

      edit- puisque @critical_hi a deja édité plusieurs messages je copie cette perlouze pour pas la perdre. Vu que j’ai deja eu droit à des interlocuteurs malhonnetes qui modifient leurs messages pour se garder le beau rôle. Au passage je note la référence comique à Libé, venant d’un anarchiste qui se permet d’exiger des sources et de les rejeté pour faute de crédibilité.

      @mad_meg tu es une post-féministe comme ton gourou Delphy, tu hésite entre essentialisme pro religieux et racisme tout en essayant de te convaincre que les autres sont racistes. Je laisse icci un article qui démonte ton idéologie malsaine.
      http://www.liberation.fr/societe/2015/07/26/feminisme-et-racisme-les-err

  • Vu d’Espagne. Le burkini et les grandes contradictions des féministes de gauche | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/vu-despagne-le-burkini-et-les-grandes-contradictions-des-femi

    Cette politologue espagnole dénonce ces “idées d’extrême gauche” qui infiltrent le féminisme au point d’aveugler les esprits sur ce qu’est le burkini – ni plus, ni moins qu’un symbole de l’oppression des femmes, autant qu’une insulte à la liberté et à l’égalité.

    C’est la plus grande contradiction du féminisme de gauche : celle qui conduit à relativiser les symboles de discrimination quand ils concernent les femmes musulmanes. Le burkini est assimilé à un simple vêtement, une sorte de maillot de bain au même titre que le bikini. Autrement dit, un choix propre à chaque femme et que l’on doit respecter.

    #burkini

  • Une image féministe détournée par une campagne anti-islam du Vlaams Belang en Belgique
    http://www.lesoir.be/326091/article/styles/air-du-temps/2013-09-25/louboutin-lance-une-action-en-refere-contre-vlaams-belang

    http://www.lesoir.be/sites/default/files/2013/09/25/332925881_B971095796Z.1_20130925151058_000_G6I19TIKG.1-0.jpg

    http://www.lesoir.be/sites/default/files/2013/09/25/2018845117_B971095796Z.1_20130925151058_000_G6I19TIS9.1-0.jpg

    Cette affiche plagie le travail d’une photographe canadienne qui dénonçait le « slut shaming », littéralement « la stigmatisation des salopes », qui consiste à rabaisser les femmes à cause de leur comportement sexuel, réel ou supposé, notamment dans la manière dont elles s’habillent. Sur cette photo, elle montrait ce que représente la longueur de la jupe d’une femme dans le regard des autres. Plus c’est court, plus la fille est perçue comme une « salope ». Plus c’est long, plus elle est jugée « matrone ». Une manière de montrer que peu importe la manière dont elle s’habille, une femme n’est jamais vraiment jugée positivement par la société.

    C’est toute l’ironie de l’histoire Ou comment une photo qui appelait à plus de tolérance se trouve associée à une campagne anti-islam.

    (via @Rabab_Khairy sur Twitter)

    #islamophobie #fémonationalisme

  • Périphéries - « Oui mais quand même, la religion, c’est mal »
    http://www.peripheries.net/article335.html

    Relayer l’information de la énième agression d’une femme voilée, ou les propos haineux tenus sur l’islam par la représentante d’une organisation pseudo-féministe, revient immanquablement à emboucher l’appeau à trolls religiophobes. Que des femmes soient insultées et tabassées, que le féminisme serve de leurre pour répandre et banaliser le racisme le plus crasse, tout cela, le/la religiophobe s’en moque : dans un pays où médias et politiques, de façon plus ou moins insidieuse, désignent à longueur de temps les musulmans comme la cause de tous les maux de la société, son seul sujet d’anxiété est que son droit à « critiquer la religion » soit garanti. Pour l’exprimer, il usera de subtiles gradations dans la virulence, de la simple protestation à l’éructation scatologique probablement censée traduire la hauteur à laquelle il plane dans l’éther philosophique inaccessible aux benêts qui voient du racisme partout : « Moi, je chie sur toutes les religions. »

    Notez bien la perle argumentative que recèle cet étron déclaratif : il a dit « toutes les religions ». Ha, ha ! Vas-y, accuse-le de racisme maintenant ! Quand il défend les Femen ou les dessinateurs de Charlie Hebdo, le religiophobe fait valoir qu’ils ne peuvent pas être racistes, puisqu’ils s’en prennent autant aux cathos ou aux orthodoxes qu’aux musulmans : CQFD. Inutile d’aller lui expliquer que les religions ne sont pas de simples systèmes métaphysiques flottant dans la stratosphère, et qu’elles sont indissociables des populations qui s’en réclament ou qu’on y associe, de la culture, de la politique, de l’histoire, des rapports de domination entre groupes sociaux. Inutile de lui expliquer que s’en prendre à l’islam, religion pratiquée par des gens qu’il connaît mal, dont les ancêtres ont été colonisés par ses propres ancêtres, et qui sont discriminés dans la société française, ce n’est pas exactement la même chose que de critiquer la religion catholique, depuis toujours liée au pouvoir en France, et dont il a pu expérimenter à ce titre la nocivité dans sa propre histoire (idem pour la religion orthodoxe en Ukraine, patrie des Femen).

    (...)

    #laïcité #islamophobie #racisme #religion #féminisme #liberté_d'expression #shameless_autopromo

    • @mona

      Peut-être serait-il judicieux de regarder enfin ce malaise en face, de l’explorer honnêtement, et de réfléchir à un horizon et à un projet de société, au lieu de s’acharner à gommer du paysage ceux dont on veut croire qu’ils sont le seul obstacle à la réactivation d’un passé mythifié.

      ouais !

    • Un texte long, utilisant insultes et mots valises.
      Pas de débat ici, pas d’opinion exprimée, pas d’argumentation,
      mais simplement une dénonciation, sur le ton de l’évidence.

      Qui dénonce t-on ? Et bien des gens connus, (on est courageux).
      Mais l’effet est étrange, on se sent happé par un grand
      vent glacé : moi qui voudrait bien passer dans votre camp,
      il va me falloir abandonner, excusez du peu,
      Caroline Fourest, Charlie Hebdo, les Femen, Isabelle Adjani,
      sans parler du ministre de l’Intérieur Socialiste, tous accusés
      de folie raciste...

      Il y a donc ici, désolé de vous le dire,
      quelquechose de déraisonnable.

      A certains moments, l’ire se tempère, et on sort les citations.
      Hélas elle se manifeste tout de de même, parfois tout à fait hors de propos : franchement, aller jusqu’à accuser l’Abbé Grégoire de participer
      à une manoeuvre qui ne serait pas nouvelle !

      Pourriez vous accepter quelquechose de plus mesuré, par
      exemple pour commencer qu’il Y A effectivement un problème,
      et que le partage des opinions concerne TOUTE la société,
      (notamment la gauche)
      et pas simplement la simple démarcation (évidente selon vous) entre bons et méchants ?

    • Ces dernières années, la notion de laïcité a été dévoyée : alors qu’à l’origine elle garantissait la neutralité de l’Etat et la libre expression religieuse des citoyens, désormais, elle est devenue une arme pour réprimer la foi musulmane. « Il ne s’agit plus de respecter la neutralité à l’égard des identités, mais de permettre la neutralisation de certaines d’entre elles », résume Raphaël Liogier (5). Revient sans cesse l’allégation fantaisiste selon laquelle la religion devrait rester une « affaire privée ». Or, comme l’écrit Christine Delphy, « la liberté de conscience, garantie par la loi française de 1905, est re-garantie par chaque Constitution, et par toutes les conventions internationales — dont la Déclaration universelle des droits humains votée par l’ONU en 1948 et ratifiée par la France. Elle serait sans effets pratiques si elle ne s’accompagnait pas de la liberté d’expression. (...) C’est pourquoi la liberté de pratiquer son culte, et de le pratiquer publiquement, de même qu’on diffuse publiquement ses opinions politiques, philosophiques, esthétiques, est garantie par les conventions internationales. Et la liberté de toutes les religions d’exister dans l’espace public est un des fondements de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 en France » (6).

      J’ai passé un concours, il y a quelques années, où la dissertation s’appuyait sur un texte qui expliquait doctement que le voile menaçait la laïcité... un concours de la fonction publique territoriale, donc.

      J’ai dégainé ma plus belle plume pour rappeler ce qu’est le principe de la laïcité, qui est effectivement la liberté de culte dans l’espace public, parce que dans l’espace privé, ça devient assez moyen comme liberté de culte, en appuyant mon propos sur la loi de 1905 et en soulignant que cette idée de visibilité ostensible était manifestement un dévoiement total de la loi. Et c’est d’autant plus vrai que personne ne trouve ostensibles les fêtes religieuses catholiques de notre calendrier, les volées de cloches hebdomadaires, le poisson de la cantoche du vendredi ou les calvaires à chaque coin de route de cambrousse.

      Bien sûr, j’ai été recalée.

    • Bon et bien moi aussi je prends ma plus belle plume ;
      au sujet d’une soi disant laicité dévoyée...
      Je sens que je vais me faire recaler, mais j’aimerai savoir pourquoi.

      Etymologiquement, est laic celui qui n’est pas clerc ou religieux.
      Par conséquent un citoyen qui n’appartient pas à un
      ordre religieux, ou qui ne pratique pas son culte
      dans l’espace public dans le cadre de la loi,
      n’est pas censé manifester sa piété de manière ostentatoire,
      sauf à pratiquer, ce qui est aussi son droit, une propagande
      explicite en faveur de son système.

      Alors que les signes ostensibles d’appartenance aux religions
      traditionellement pratiquées en Europe sont exclusivement
      réservés aux membres du clergé,
      les laics étant indiscernables entre eux,
      il se trouve que pour selon certaines personnes de religion
      musulmane (mais pas toutes) il existerait une injonction
      à l’égard des laics pratiquant cette religion de manifester
      publiquement en permanence leur appartenance à la
      religion en question, ceci hors de la pratique effective d’un
      culte dans l’espace public.

      L’exemple typique est le port ostentatoire du voile
      dit islamique, qui même si il a plusieurs formes, se distingue
      nettement d’un vêtement régi par la mode ordinaire, ou par la
      tradition folklorique.
      Même si elle reste possible, et protégée par la loi,
      cette pratique pose
      des problèmes quand les personnes en question se trouvent en
      position de représenter une institution publique (par exemple
      un service public, ou considéré tel, d’éducation ou
      de garde d’enfants). Dans un cadre professionel, donc hors
      de la situation de pratiquer librement et publiquement
      un culte dans le cadre de la loi, le signe
      ostentatoire ne peut être interprété que comme
      une volonté prosélyte, ce qui contredit le principe de laicité,
      qui impose que les institutions publiques et donc leurs représentants soient symboliquement
      neutres pour ce qui concerne les religions.

      Il n’y a là aucune espèce de dévoiement des contraintes de la
      laicité, simplement plutot
      l’inadaptation d’une certaine
      forme de pratique religieuse
      avec l’état des principes en vigueur.

      On pourrait arguer que le port du signe ostentatoire est
      en fait une pratique cultuelle, certaines religions (ou pratiques
      spécifiques d’icelles ) imposant ainsi un culte permanent dans
      l’espace public que la laicité devrait respecter.
      C’est sans doute ce que voulez dire...

      L’idée d’un culte permanent semble cependant
      radicalement incompatible avec
      l’idée même de laicité, qui pose comme principe que le culte
      ne peut peut concerner qu’une partie de la vie publique, la
      vie privée étant bien sur laissée totalement libre.

      Le culte permanent ne peut ainsi se pratiquer que dans des
      espaces privés, par exemple des couvents.

      Il n’y a donc strictement rien de fantaisiste à la volonté de réserver
      strictement le religieux explicite permanent à l’espace privé : l’expression publique du culte protégée par la loi est tout simplement limitée, dans le temps et dans l’espace.

    • @intempestive Chirac avait raison, mais il ne se rendait probablement pas compte qu’il parlait de manière universelle et intemporelle. En ce moment, je me flagelle chaque soir en regardant un épisode de World without end qui décrit avec une extrême précision la manière dont les femmes ont été niées à la fin du temps des cathédrales, comment l’esprit de guerre et de destruction des hommes a pris le dessus et comment notre civilisation a plongé dans l’obscurantisme à travers le grand #féminicide qu’était la chasse aux sorcières et comment cette #inquisition sexiste a détruit des siècles de connaissances en médecines et plantes, tout en décourageant formellement les femmes d’être autonome, puissantes, savantes et indépendantes (dès que tu étais comme ça, hop, à la potence, puis au bûcher !).

      Notre propre époque est terriblement réactionnaire envers les femmes, nous parlons assez de la manière dont on contourne les lois favorables aux femmes en rendant ces droits inapplicables (ferme les centres d’IVG sans supprimer le droit à l’avortement...).

    • @intempestive
      Malgré l’ambiguité de la signification de la citation qui un instant m’a saisi, l’expression au sujet de Chirac « qui visait cette fois les musulmans... » est bien une dénonciation de ce que vous considérez comme une « mauvaise » attitude de la part de Chirac, soit, et de l’abbé Grégoire, donc.

      Tout en comprenant (un peu, c’est dur) ce qui a pu vous amener là, je reste
      incrédule (comme toujours) et un peu gêné par ce qui peut amener des gens à se ridiculiser à ce point : dénoncer l’Abbé Grégoire, qu’est ce qu’il faut pas entendre. A moins que...

      Au fait vous savez qui c’est l’Abbé Grégoire ?
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Gr%C3%A9goire

    • @bigGrizzly : vous vouliez dire quoi ? (un bug Seenthis a tout de même publié les premiers mots d’un message effacé).

      @mona :
      1) les "#religiophobes" (terme revendiqué par les #femen) s’en prennent à une forme particulière de la religion musulmane,
      l’#islampolitique,
      responsable direct des souffrances interminables que s’infligent en ce moment même les peuples du Moyen Orient et du Maghreb.

      2) L’islam politique se manifeste à différentes intensités depuis le hidjab d’une brave adolescente Française en crise jusqu’à ...(je vous laisse le choix). Il se caractérise par la volonté de marquer l’espace public par les symboles de ce qui n’est pas une religion mais un idéologie, qui plus est proprement tyrannique.

      Il n’a strictement rien à voir en lui même avec la pratique libre et respectable d’une religion dans le cadre d’un état laïque.

      3) L’islam politique est une lèpre qui affecte les sociétés de culture musulmane, lèpre comparable au fascisme qui a détruit l’Europe au XXème siècle. Le cautionner en quoique ce soit en reprenant les arguments qu’il rode en Occident pour imposer sa tyrannie là où il le peut est une erreur. #islamofascisme

      4) Une manière de le cautionner est dénoncer toute critique à son égard comme raciste.
      Ce que vous faites, en refusant au non d’un antiracisme dévoyé de faire la différence, justement entre critique de la religion, critique des idéologies politiques religieuses et xénophobie.
      Ainsi l’amalgame, c’est vous, il me semble bien, qui le propagez !
      Je citerais une référence (R.Logier)"
      http://www.telerama.fr/idees/media-politique-la-paranoia-anti-islam,89778.php
      A qui profite cet amalgame ?
      Aux mouvements populistes européens, d’abord, autant à gauche qu’à droite. Mais aussi aux mouvements islamistes : ils ont intérêt à ce que les musulmans européens se sentent rejetés pour reconstituer une solidarité islamiste. Enfin, aux pays arabes : ils veulent préserver la solidarité économique des enfants des enfants de leurs anciens ressortissants, qui envoient de moins en moins d’argent au pays. Ils leur rabâchent : « Vous voyez, vous n’êtes pas si français que ça... »

      5) Dire qu’il a fallu qu’une bande d’occidentales qui plus est racistes selon vous (je veux dire les #femen) dévoilent leur seins à Tunis pour qu’on libère enfin une autre sorte d’adolescente en crise qui de plus se teint en blonde (peut être pour remercier Caroline Fourest) montre bien que oui, ceux que vous qualifiez de racistes se battent pour la liberté des femmes qui plus est là où c’est particulièrement difficile !

      http://www.20minutes.fr/monde/tunisie/1197309-20130801-tunisie-amina-femen-emprisonnee-depuis-mai-libre

    • Cela fait quelques siècles que les religions sont toutes politiques. Le(la) gus(gusse) qui a causé le premier dans cette liste est un crétin de première bourre.

    • J’ai un peu traîner pour aller le lire. Merci @mona pour ton texte très claire et qui m’a mis pas mal de points sur les i (comme souvent avec toi) et permie d’organiser un peu mieu le magma chaotique que j’ai entre les oreilles. Le mot « femonationalsme » viens de faire son entrée dans mon vocabulaire et il va m’être bien utile car il me manquait cruellement. Ton texte va bien me servir aussi dans le contexte du site lecinemaestpolitique car tu t’en doute bien, il y a pas mal de femonationalisme qui y passent.
      Et voici un nouveau hashtag #femonationalisme qui malheureusement je le crain n’a pas fini de servir.

    • @jean_no

      ps : la déclaration des droits humains de l’ONU n’a pas force de loi en France et les seuls pays qu’on ne peut pas qualifier de signataires hypocrites sont ceux qui ne l’ont pas signée.

      Ah ben oui c’est vrai, dans ce cas, pourquoi s’emmerder avec les droits de l’homme ?

      (Je croyais que la France était « la patrie des », mais on dirait qu’elle est en train de changer d’ambition)

      il est normal aussi qu’on soit libre des ses incroyances, et même de revendiquer son incroyance

      Je pense qu’on a le droit d’être allergique à la religion en tant qu’outil de domination.

      Où tu vois qu’"on n’a pas le droit" ou qu’"on n’est pas libre" ?

      En revanche j’aimerais bien que la même magnifique lucidité s’applique à d’autres systèmes de domination ou d’aliénation, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Le complexe de supériorité de certains athées (dupes de rien, aliénés en rien) a tendance à me fatiguer.

      J’ai aussi un peu de mal avec les formulations généralisantes du type « les religions ». ça n’existe pas, « les religions », elles sont ce que les gens en font. Mais pas de panique, tu restes tout à fait « libre » de penser ce que tu penses.

      @mad_meg Merci. Je ne savais pas que tu participais à Le cinéma est politique !

    • J’ai beaucoup aimé ce texte, qui donne de l’air, et qui met en mots et clarifie bien toute la gangue ambiante qui prend les musulman-e-s comme objet de rejet.
      Le dernier paragraphe est en particulier très bien vu et fait un constat trop peu souvent formulé. J’y entends un lien avec plein de choses qu’un #rationalisme excessif a lourdement abîmées.
      (j’en profite aussi pour te remercier pour peripheries, c’est une perle ce site)

    • Au sujet du dernier paragraphe qui semble réconforter certains.
      Il cite un passage de Raphael Liogier au sujet du « musulman métaphysique » :

      A travers les corps multiples des musulmans, écrit-il, à travers les moindres signes de leur foi, forcément ostentatoires et insultants, les Européens semblent lire leur propre manque de foi et l’angoisse qui en résulte, qu’ils convertissent aussitôt en haine du musulman essentiel, source de tous leurs déboires mais avant tout de leur frustration existentielle

      Existentiel ? Disons plutot « essentiel » : « les » Européens, « les » musulmans, « le » musuman « essentiel », « leur » manque de foi, « leur » frustration.
      On a bien une caractérisation généraliste et essentialiste, typiquement celle du colonialisme, avec la soigneuse distinction européen/musulman basée sur l’amalgame arabe/musulman.
      L’ensemble est parfaitement raciste et qui plus est dans les deux directions :
      – en activant musulman/arabe, on transforme le discrédit de l’islam en discrédit de l’homme arabe
      – en plaignant la perte d’espoir européenne, on active la supériorité morale de la foi
      musulmane, élément du marqueur identitaire arabe/musulman, raciste lui aussi.
      Quand on vit du racisme, on le génère, on le nourrit, on l’exhorte : bravo !

      Ma manière de voir pourra sembler paradoxale et bizarre à ceux qui ne voient dans le texte que
      générosité et humanisme (on le voit aux larmoyants remerciements émis).
      Qu’ils s’interrogent pourtant : et si on n’avait là qu’un élément de propagande en faveur
      d’un islam politique communautariste Français, relais et support de l’islam politique en général, à la peine en Tunisie et en Egypte ?

      #islampolitique #islamofascisme

    • Histoire de mentionner une critique qui pourrait peut être donner à penser.

      https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article689

      Bien pire, en défendant l’intégrisme rampant au nom de la défense des pauvres immigrés, les islamo-gauchistes font son lit en accréditant la chaîne de signification islamisme=islam=arabe=immigré. Stratégie transparente des « Indigènes de la République », par exemple, qui ne peut que nourrir à pleine gorgée l’extrême-droite nationale, on dirait que c’est l’effet recherché et c’est bien possible dans une stratégie victimaire. Tout cela est absolument catastrophique et suicidaire, et c’est ce que nous vivons.

      Tout est dit : la stratégie, son contenu, ses auteurs. ses effets.

      J’attire votre attention sur la question de l’amalgame :

      Pour finir, c’est un peu plus accessible, il faudrait aussi passer à l’action directe. C’est-à-dire des interventions qui travailleraient concrètement contre l’amalgame entre l’islamisme et la communauté arabe ou musulmane. Autrement dit, cela implique que les Arabes et/ou les musulmans en général soient capables de se s’opposer par des faits, par des actes politiques, par des engagements collectifs clairs et durables, un travail militant de terrain, vis-à-vis de l’islamisme qui se réclame d’eux, voire vis-à-vis de l’islam. Et ce n’est pas le cas du tout. On entend sans cesse après chaque offensive intégriste « Non à l’amalgame, non à l’amalgame, non à l’amalgame ! », après chaque violence ou attentat c’est la même rengaine, mais il n’existe aucune force réelle collective et consistante qui montre un refus clair et rende inepte les accusations d’amalgame, alors que de telles mobilisations pullulent pour dénoncer « l’islamophobie ».

      Alors ? On a un doute ? Toujours pas ?

  • Les fondements politico-économiques du fémonationalisme | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/interventions/fondements-politico-%C3%A9conomiques-f%C3%A9monationalisme

    Les femmes migrantes, cependant, sont aussi des marchandises, puisque l’on exige d’elles qu’elles se comportent conformément aux valeurs supposées des femmes occidentales émancipées. Ici, en considérant le fémonationalisme contemporain comme une construction idéologique éclairant les processus de marchandisation des femmes non-européennes, je considère que nous avons besoin de poursuivre la logique proposée par Alain Badiou il y a quelques années. Après le vote de la loi contre le hijab dans les écoles publiques en France – une loi qui a concentré le débat sur l’équation entre l’Islam et l’oppression des femmes –, le philosophe français l’avait définie comme « une loi capitaliste pure ». Pour que la féminité opère sous le capitalisme, le corps féminin doit être exposé pour pouvoir circuler « sous un paradigme marchand »43. Une fille musulmane doit donc montrer « ce qu’elle a à vendre ». En d’autres mots, elle doit accepter et soutenir activement sa propre marchandisation. L’insistance sur le dévoilement des musulmanes en Europe combine donc à la fois le rêve durable des hommes occidentaux de « découvrir » la femme de leurs ennemis, ou des colonisés, ainsi que la demande d’en finir avec l’incongruité du corps féminin caché en tant qu’exception à la règle générale selon laquelle elles devraient circuler comme des « valeurs franches »44.

    #femonationalisme #féminisme #migration #islamophobie @mona

  • "La « décroissance permet de s’affranchir de l’#impérialisme économique »
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4546

    Elle débute en 1972 avec la publication du rapport au Club de Rome Les limites de la croissance. En tant que projet de société socialiste anti-productiviste et anti-industraliste, la décroissance est alors proche de l’#écosocialisme qui apparaît dans les mêmes années avec André Gorz. Cette première phase de la décroissance est essentiellement une phase de critique de la croissance : on veut l’abandonner car elle n’est pas soutenable. C’est une phase « écologique ».

    Mais un second courant, porté par Ivan Illich – qui a d’ailleurs refusé de participer au Club de Rome –, est apparu en disant que ce n’est pas parce que la croissance est insoutenable qu’il faut en sortir, mais parce qu’elle n’est pas souhaitable ! C’est la critique du #développement – terme que l’on utilise dans les pays du Sud comme équivalent de la croissance au Nord –, c’est le mouvement post-développementiste. Personnellement, je me rattache à ce courant-là depuis que j’ai viré ma cuti au milieu des années 1960 alors que j’étais au Laos. La fusion de ces deux courants s’est opérée à l’occasion du colloque organisé en février-mars 2002 à l’Unesco « Défaire le développement, refaire le monde ».

    • #Interview de #Serge-Latouche sur l’histoire de la #décroissance et sur son positionnement #politique actuel.

      Et oh, bizarrerie : encore un qui dit vouloir s’éloigner du signifiant « de #gauche ».

      #croissance #économie #socialisme #Ivan-Illich #occidentalisation #sortir-de-l'économie

      L’économie est une religion, et non pas une science. Par conséquent, on y croit ou on n’y croit pas. Les économistes sont des prêtres, des grands ou des petits, des orthodoxes ou des hétérodoxes. Même mes amis Bernard Maris ou Frédéric Lordon – les meilleurs d’entre eux. Les altermondialistes, par exemple, dont la plupart sont des économistes, ont tendance à réduire tous les malheurs du monde au triomphe du néo-libéralisme. Mais ils restent dans le productivisme et la croissance. Or le mal vient de plus loin. La décolonisation de l’imaginaire que je préconise vise précisément à extirper la racine du mal : l’économie. Il faut sortir de l’économie !

      A la différence de mes camarades du journal La Décroissance, qui passent leur temps à exclure, je pense que nous devons faire un bout de chemin avec des gens comme Pierre Rabhi, Nicolas Hulot, le mouvement Slow Food, etc. La décroissance, c’est comme une diligence. Même s’il y a un cheval qui tire à hue et l’autre à dia, l’important est que la diligence avance. Les initiatives des villes en transition et de simplicité volontaire – comme ce qu’Illich appelait le « techno-jeûne » – s’inscrivent aussi parfaitement dans la décroissance.

      Pour moi, elle est à gauche. Mais le débat est biaisé. Comme le dit Jean-Claude Michéa, finalement, ne faut-il pas abandonner la dichotomie droite-gauche qui tient à notre histoire ?

    • @rastapopoulos : tu en conclus quoi... enfin, conclure, c’est aller un peu vite en besogne... disons, tu as des pistes de variables explicatives ?

      Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche. Déjà, j’ai été interloquée par la disparition, ou du moins, le silence, de nombres voix ancrées à gauche depuis l’automne 2012. Je ne pense pas qu’il faille en tirer des conclusions.
      Comment critiquer la politique libérale quand elle est appliquée aux forceps par un gouvernement qui se réclame de la gauche ?

      J’en parlais l’autre jour avec @bravepatrie, mais c’était bien plus facile pour beaucoup de monde, voire jubilatoire, de taper sur Sarko. On va dire que le bougre était très inspirant pour le camps d’en face.
      Du danger prévisible de la personnalisation en politique...

      À creuser.

    • Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche.

      Je crois que c’est avant tout l’idée de la débacle, de résignation, de #capitulation qui provoque cela. Le manque de soutien de l’opinion publique. Quand tu vois que le rejet du mariage homo mobilise 40% de la population pendant que la banquise fond plus vite que prévu, pendant que la France est mise sous tutelle des banquiers, et que les écolos ou le FDG plafonnent à 5%, c’est dur, tu es obligé de faire des concessions. On peut pas se permettre le luxe de jouer les puristes isolés... Real politik ? Peut être.

      Et puis rien à faire, gauche et extrême-droite dénoncent des choses similaires, pas pour les mêmes raisons, mais . L’extrême-droite se fait un plaisir de récupérer les voix de ceux que la crise a broyés, en recyclant les discours que la gauche anticapitaliste diffusait dans le vide 10 ans en arrière pour alerter en vain sur la crise à venir... Et nous on se tait de peur d’être désormais assimilés à l’extrême droite..
      cf http://seenthis.net/messages/156724

    • A mon sens, la piste du système devenu nihiliste et hors de contrôle versus toutes les structures humaines jugées forcément comme concurrentes est vraiment féconde. Elle explique la confusion actuelle, les recoupements dans les analyses de gens n’ayant à priori rien à faire ensemble... En cela, les analyses de Grasset (dedefensa) sont passionnantes. Même si en effet, elles peuvent sembler ineptes par leur simplisme et leur absence de lien avec tous les corpus idéologiques habituels.

    • @monolecte

      Je ne crois pas que l’élection de Hollande ait démarré quoi que ce soit. Peut-être révélé plus fort.

      En tout cas la critique de la gauche et du fait de s’affilier à elle, à ce terme, ça ne date pas d’hier. Ne serait-ce que dans la mouvance anarchiste, ce sont de vieux débats.

      En ce qui concerne Michéa, je rappelle quand même le fond de sa démarche, au-delà des piques et des passages polémiques : historiquement le mouvement socialiste et le mouvement anarchiste sont complètement dissociés de la Gauche (les libéraux et les radicaux). Ni de gauche, ni de droite, ni libéraux, ni réactionnaires. Tout ceci était clamé noir sur blanc. C’est seulement au moment de l’affaire Dreyfus, que par stratégie, une partie de ces mouvements (pas tous) s’est alliée à la gauche afin de faire front commun contre l’antisémitisme, et contre le risque réel, à ce moment, d’un coup d’état. Sauf que cette liaison a perduré, et les idéaux socialistes (surtout le socialisme ouvrier et utopique, plus proche des anarchistes que le socialisme scientifique) se sont dilués petit à petit dans les partis de gauche, politique, pouvoir, etc.

      Autrement dit :
      1) la vraie gauche est intrinsèquement libérale
      1bis) dans l’autre sens : les théoriciens libéraux étaient des hommes de gauche, croissance, capitalisme, marché, main invisible, foi dans le progrès technique, etc : à gauche
      2) aucun théoricien socialiste (ceux qui ont lancé/popularisé ce terme, au XIXe donc) ne s’est jamais revendiqué de gauche (c’était une insulte chez les Marx, dit l’anecdote)

      D’où le fait de plaider pour se détacher réellement de nouveau de « la gauche », trouver un ou plusieurs autres signifiants rassembleurs, et faire bande à part (quand bien même on lutterait de temps en temps pour une même cause).

      Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire. Mais je rappelle un peu l’histoire, le pourquoi du comment des gens comme Serge Latouche ou d’autres, embrayent peut-être dans cette direction.

    • @fil

      Pfiou, lu l’article.

      Alors attention : tout en dégommant et mettant en garde avec raison à propos de gens de droites qui s’approchent de la décroissance, l’article est à mon avis plus vicelard que ça. Procédé récurent chez Ariès, il en profite quasiment à chaque chapitre pour faire des amalgames en incluant dans sa critique des gens qui n’ont absolument rien à voir avec la droite, ni le biorégionalisme, paganisme ou autre, mais qui ont critiqué SA manière de voir la décroissance. Notamment tous ceux qui ont critiqué son besoin de créer un parti politique. Il met volontairement dans le même sac, mais la plupart du temps sans nommer personne, des individus (Latouche, Jappe) ou des groupes (des mouvements décroissants plus portés vers l’anarchisme, les animateurs de decroissance.info, etc) avec d’autres individus et groupes de droite, organicistes, naturaliste, blablabla.

      Pour avoir suivi pendant plusieurs années ces débats au moment où ça se montait (les revues des différents courants, le parti, l’assez génial forum de decroissance.info, entre autre), c’est clair qu’il y a un rapport. (L’article en question datant bien du n°1 d’Entropia en 2006.) @bug_in pourra éventuellement témoigner de cette époque aussi. :D

      C’est intéressant hein. Mais ya pas que la critique de la droite dedans quoi.

    • Que peut signifier la proposition de s’éloigner du paradigme droite/gauche ? Il peut à mon avis s’agir de constater qu’à partir du moment où même des intellectuels unanimement considérés comme progressistes qualifient de « gauche » ces convertis à l’économie que sont les politiciens professionnels du PS, alors, prétendre qu’ils se distinguent des politiciens professionnels dits « de droite » est stérile.

      Un paradigme stérile doit être abandonné. Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

    • Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

      Je suis assez d’accord sur la question de l’urgence.

      Disons que quand le bateau prend l’eau, on peut arrêter de s’interroger sur les opinions politique du mec d’à côté pour savoir si on peut s’autoriser à ramer dans le même sens que lui pour atteindre la berge et se débarrasser du bateau. La question de ce qu’on fera après, ça doit venir dans un second temps..

    • Pour ma part, j’aimerais plus souvent entendre des justifications de la camaraderie qu’on voudrait nous imposer avec cette soit-disant « gauche socialiste » qui prolonge et amplifie l’oeuvre des servants (sincères et assumés) du Capital.

      Car en matière de fréquentations douteuses, c’est un peu facile de pointer du doigt les camarades qui se refusent au panurgisme qui consiste à hurler avec les loups quand c’est pour mieux après se ranger derrière le socialiste providentiel du jour choisi par les patrons du caca-rente.

    • Personnellement, je ne suis pas outillée intellectuellement pour comprendre comment la #décroissance est un truc de #fachos.
      D’ailleurs, je commence à me demander si j’ai bien compris, toute ma vie, ce qu’était un #facho.

      Je trouvais le papier intéressant sur la mise en perspective de la #décroissance qui me semblait être précisément une notion indiscutablement ancrée à gauche... ben là, franchement, je suis très dépassée.
      Je m’en vais crever de ce pas dans mon cimetière des archéo-éléphants de la sous-pensée.

    • Bienvenue au club alors @monolecte. Depuis le début que je fréquente Seenthis, je me fais tancer vertement lorsque je propose certains liens et j’ai fini par m’autocensurer. Ceci dit, mes contradicteurs m’ont permis de faire des recherches complémentaires sur tel ou tel auteur ou blogueur et du moment que j’approfondis mes connaissances, j’y trouve mon compte.
      Maintenant, je reconnais bien humblement que certains ici m’énervent un peu quand ils se posent en donneurs de leçons et prétendent te faire ostraciser un auteur à cause des ses fréquentations.
      Que faisons-nous ici, tous autant que nous sommes ?
      Nous proposons des liens mettant en valeur des articles qui nous ont plu ou interrogé. On peut donner un avis contradictoire sans pour autant humilier. C’est ce que je m’efforce de faire depuis le début. La langue française est assez riche me semble-t-il pour s’exprimer avec courtoisie. Cependant, on sent parfois des non-dits qui sont pire que des attaques personnelles.
      Je sais qu’il peut être difficile de s’exprimer avec sincérité et sans à priori sur les personnes.
      Maintenant quant à savoir ce qu’est un fasciste, ce n’est pas difficile : un fasciste c’est quelqu’un qui a le culte du chef (homme providentiel), qui est fanatisé par un discours simpliste faisant vibrer en lui tout ce qui s’y est cristallisé de frustration, et qui est prêt à commettre les pires crimes sur injonction de sa hiérarchie, son mentor, son gourou, son chef.
      Y en a-t-il beaucoup parmi nous (comme dirait mon chat) qui se reconnaissent dans cette définition ?

    • Par contre, @monolecte, même si moi aussi j’ai mal à la tête à force :-) , j’ai quand même une question car ce que tu dis m’embrouille finalement : je n’ai pas lu dans les interventions quiconque affirmer que la décroissance est un truc de fachos. Que veux-tu dire ?
      Je veux être sûr qu’on lit la même chose.

      La question qui se pose ici, si je résume bien, c’est dans l’état actuel des choses, faut-il faire feu de tout bois pour mettre en oeuvre la décroissance, quitte à cotoyer des « fachos » qui pensent/agissent sur certains aspects un peu comme nous, ou bien faut il veiller à se tenir toujours éloignés d’eux, de peur que la promiscuité nous corrompe, salisse notre âme, voire nous entraine vers le côté obscur de la force ?
      Je suis plus tenté par le premier scénario (je suis plus flippé par le sort de la planète que par la capacité des fachos à nous pourrir), pour d’autres c’est l’inverse.

      En gros on est en train de s’engueuler pour choisir un chemin pour atteindre le même sommet, parce qu’on n’a pas les mêmes filtres personnels : aptitude à l’endurance, l’escalade, la sensibilité au vertige, etc...

    • @baroug : oui, c’est vrai, j’aurais pu développer la dimension historique. En fait, ma définition n’est pas si restrictive que ça car en chacun de nous sommeille un facho. Et si quelqu’un avait la velléité de me dire que je sombre dans le psychologisme à deux balles, qu’il ne perde pas son temps à le faire. Je retourne à mes occupations.