• Nos chats sont-ils des terreurs écologiques ?

    “Les chats sont une #catastrophe pour la #biodiversité. Les chiens sont une catastrophe pour le climat” a affirmé le 13 décembre, sur TF1, le chercheur médiatique #François_Gemenne, ancien membre du GIEC et enseignant à Science Po Paris. En disant cela, il a admis lui-même aborder un sujet sensible, susceptible de déclencher la colère des téléspectateurs. Et cela n’a pas loupé : la séquence a été largement commentée sur les réseaux sociaux, beaucoup de gens – y compris d’autres écologistes – rappelant qu’il y avait beaucoup à faire, par exemple s’en prendre aux grands bourgeois et leur train de vie délirant, avant de s’intéresser à l’impact de nos chats et de nos chiens sur la biodiversité et le #climat. Oui mais ne serions-nous pas des défenseurs de la planète en carton-pâte si nous ne considérions pas honnêtement la #responsabilité des animaux les plus populaires et les plus mignons sur ce qu’il nous arrive ?

    1 – La destruction de la biodiversité a plusieurs causes

    Quand on pense à l’écologie, on pense d’abord au sujet du réchauffement climatique dû à l’impact des activités humaines carbonés. Mais il y a d’autres sujets à prendre en compte parmi lesquels la baisse très rapide de la biodiversité (quantité d’espèces différentes sur la planète). Elle est en chute libre car de nombreux êtres vivants disparaissent du fait de la transformation, par les activités humaines, de leur environnement. C’est pourquoi on parle d’une “#sixième_extinction_de_masse” : une grande partie des espèces qui peuplent la terre pourrait disparaître prochainement. Selon l’Office Français de la Biodiversité, un établissement public créé récemment pour promouvoir la sauvegarde de ces espèces, 68 % des populations de vertébrés (mammifères, poissons, oiseaux, reptiles et amphibiens) ont disparu entre 1970 et 2016, soit en moins de 50 ans. Et rien qu’en 15 ans, 30% des oiseaux des champs ont disparu, ainsi que 38% des chauves-souris. Si jamais on s’en fout royalement de ces animaux, on peut se rappeler que tout est lié et que ces disparitions ont des conséquences sur nos vies, car chacune de ces espèces jouent un rôle au sein d’un #écosystème, et que certaines peuvent ensuite prendre le dessus et devenir envahissantes…

    La France a un rôle particulier à jouer car elle est le 6e pays du monde à héberger des espèces menacées. Qu’est-ce qui, chez nous, contribue à cette #extinction_de_masse ? Comme partout, le #changement_climatique joue un rôle important en déstabilisant la vie et la reproduction de nombre d’espèces. Ensuite, la pollution de l’air, de l’eau et du sol est considérée par l’ONG WWF comme la première cause de perte de biodiversité dans le monde. On peut également citer la transformation de l’usage des #sols, avec le développement de l’agriculture intensive et l’étalement urbain : le premier transforme la végétation, par exemple en détruisant les #haies pour augmenter les surfaces cultivables par des engins de plus en plus gros, ce qui dégomme des lieux de vie pour nombres d’espèces, en particulier les insectes et les rongeurs, dont la disparition affecte ensuite les oiseaux.

    Il faut aussi mentionner la surexploitation des animaux, via la #pêche_intensive mais aussi la #chasse, bien que sur cette dernière activité, le débat fasse rage dans le cas de la France : les défenseurs de la chasse estiment qu’elle contribue à préserver la biodiversité, puisque les chasseurs “régulent” certaines espèces potentiellement envahissantes et relâchent dans la nature des animaux qu’ils élèvent le reste de l’année. Les lobbies de chasseurs dépensent beaucoup d’argent et de temps pour imposer cette réalité dans le débat public, allant jusqu’à dire que les chasseurs sont “les premiers écologistes de France”, mais les faits sont têtus : seuls 10% des oiseaux relâchés par leurs soins survivent car ils sont désorientés, incapables de se nourrir correctement et pas autonome. Quiconque vit en zone rurale connaît le spectacle navrant de ces faisans et autres bécasses qui errent au bord des routes, attirés par la présence humaine, en quête de nourriture… Quant à la “régulation” des #espèces_invasives, il semble que cela soit en grande partie une légende urbaine : “La grande majorité des animaux tués à la chasse, approximativement 90 ou 95 % n’ont pas besoin d’être régulés” explique le biologiste Pierre Rigaud au Média Vert.

    2 – Les espèces invasives, produits du #capitalisme mondialisé

    Mais dans la liste des causes de la baisse de la biodiversité, il faut mentionner l’impact très important des espèces invasives introduites par l’homme dans la nature – on arrive à nos chatons. Dans son dernier rapport, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, qui représente 130 gouvernements et publie des rapports réguliers) établit que la “présence cumulative d’#espèces_exotiques s’est accrue de 40% depuis 1980, et est associée à l’intensification des échange commerciaux ainsi qu’à la dynamique et aux tendances démographiques”. Parce que la “#mondialisation” est passée par là, ou, pour le dire clairement, que la #colonisation et la mise sous régime capitaliste du monde entier a eu lieu au cours du XXe siècle, des espèces circulent d’un continent à l’autre et parviennent dans des endroits où elles commettent de gros dégâts sur les espèces endémiques (“endémique” : qui vit dans un lieu donné. S’oppose à “exotique”).

    Le cas du #frelon_asiatique est très symptomatique : cette espèce a débarqué en France, vraisemblablement dans un conteneur venu de Chine, il y a 20 ans et nuit depuis largement à la biodiversité, notamment aux abeilles. 2004, c’est le début de l’intensification des #échanges_commerciaux avec l’Asie du fait de la délocalisation de toute une partie de la production industrielle en Chine, au grand bonheur des entreprises européennes et de leurs profits. Au passage, ils nous ont ramené le frelon.

    Mais nos animaux préférés seraient aussi en cause : les chats sont des mangeurs d’#oiseaux et ont effectivement, comme le dit François Gemenne, une part de responsabilité dans la baisse de la biodiversité… Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’ils provoquent autant de mortalité en France et en Belgique que… nos #fenêtres, contre lesquelles les oiseaux se cognent et meurent… Selon le Muséum d’Histoire Naturelle, interrogé par France Info, les chats ne sont pas les principaux responsables de la disparition des oiseaux car ”Leur raréfaction tient avant tout à la disparition des #insectes et la perte d’habitat. Le chat représente toutefois une pression supplémentaire importante sur une population fragilisée.” Ce serait en #ville et sur les #îles que l’impact des chats serait important, et non dans les campagnes, où il est “un prédateur parmi d’autres”.

    3 – Accuser les chats pour préserver les capitalistes ?

    Lorsque l’on regarde les principaux facteurs de chute de la biodiversité dans le monde, on constate que tout à avoir des décisions humaines. Quel type d’#agriculture développons-nous ? Comment construisons-nous nos villes ? A quelle fréquence faisons-nous circuler les marchandises et les animaux entre les différentes parties du monde ? Quelles activités polluantes décidons-nous de réduire et lesquelles nous choisissons de garder ? On est donc très loin d’une simple équation scientifique : face à un problème comme la sixième extinction de masse, ce sont des décisions collectives potentiellement très conflictuelles que nous devons prendre. Qui arrête son activité ? Qui la poursuit ? Qui va continuer à gagner de l’argent ? Qui va devoir perdre une activité très rentable ?

    Puisque le pouvoir, en France comme dans le monde, appartient aux défenseurs du capitalisme, la décision est pour l’instant la suivante : ce qui génère du profit doit continuer à pouvoir générer plus de profit. L’#agriculture_intensive doit donc continuer et se développer. C’est pourquoi, depuis 50 ans, 70% des haies et des #bocages, refuges de biodiversité, ont disparu, et le phénomène s’accélère. Car les lobbies de l’#agriculture_industrielle ont sévi et, encore récemment, ont obtenu de pouvoir continuer leur jeu de massacre. La #pollution des sols et de l’air ? Elle continue. Le #glyphosate, cet #herbicide qui dégomme les insectes et rend les animaux malades, a été autorisé pour 10 années de plus par l’Union Européenne, pour continuer à produire davantage sur le plan agricole, une production qui sera en grande partie exportée et qui contribuera au grand jeu des profits de l’#agroalimentaire

    Les villes et les villages peuvent continuer de s’étendre et c’est flagrant en zone rurale : puisque le marché du logement est dérégulé et qu’il est plus profitable de construire sur terrain nu que de réhabiliter de l’ancien dans les centre-bourgs, les périphéries des petites villes s’étendent tandis que les centres se meurent… L’#étalement_urbain, qui fait reculer la biodiversité, s’étend sous la pression du #marché_immobilier. Là encore, c’est un choix en faveur du capitalisme et au détriment de la biodiversité… Et inutile de parler du réchauffement climatique : la COP 28, dont la délégation française comprenait Patrick Pouyanné, le patron de TotalEnergies, s’est soldée par un “accord pitoyable”, pour reprendre les mots de Clément Sénéchal, spécialiste du climat, dans Politis. Mais François Gemenne, lui, s’en est réjoui avec enthousiasme.

    Le consensus des dirigeants du monde entier est donc le suivant : il ne faut donner aucune véritable contrainte aux marchés qui prospèrent sur la destruction des espèces vivantes sur cette planète. Et en France, puissance agricole, ce constat est encore plus flagrant.

    Alors, que nous reste-t-il ? Les #décisions_individuelles. Ce pis-aller de l’#écologie_bourgeoise qui consiste finalement à dire : “bon, on a tranché, on ne va pas toucher au train-train du capitalisme qui nous plaît tant mais par contre on va vous demander à vous, citoyens, de faire des efforts pour la planète”. Mais attention : sans trop mentionner la consommation de #viande, le seul “#petit_geste” qui a un impact très significatif parce que la consommation de viande est en moyenne la troisième source d’émission carbone des Français (avant l’avion). Les industriels de la viande veillent au grain et ne veulent surtout pas qu’on se penche là-dessus.

    Parler des animaux domestiques s’inscrit dans cette veine-là. Bien sûr que, dans l’absolu, les chats et les chiens ont un impact sur la biodiversité et sur le climat. Car tout a un #impact. Mais d’une part cet impact reste marginal et d’autre part il est non systémique. Certes, le capitalisme a trouvé un bon filon pour faire du profit sur le dos de nos amours pour ces animaux qui apportent de la joie et du bonheur chez de nombreuses personnes, il suffit d’entrer dans une animalerie pour cela : la diversité des aliments, des jouets, des accessoires, le tout dans des couleurs chatoyantes pour appâter le maître bien plus que le chien… Mais lorsque l’on parle des chats qui mangent des oiseaux, on ne parle pas du capitalisme. Pire, on en profite pour masquer l’impact bien plus significatif de certaines activités. Les chasseurs, qui dépensent de lourds moyens pour influencer le débat public et ne reculent devant aucun argument ne s’y sont pas trompés : #Willy_Schraen, le président de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) a tenté d’orienter, en 2020, l’attention du public sur l’impact des chats, qu’il accuse, ironie du sort, de trop chasser et qu’il a appelé à piéger. Aucune solidarité dans la profession !

    4 – Sortir du discours écolo bourgeois : un mode d’emploi

    Les chats sont bel et bien des chasseurs mais il existe des solutions pour limiter leur impact sur la biodiversité : stériliser le plus souvent possible pour éviter leur prolifération, les faire sortir uniquement à certaines heures de la journée ou… jouer davantage avec eux durant la journée. Pas sûr que les mêmes solutions fonctionnent pour réduire l’impact de la FNSEA, de TotalEnergies, de Lactalis, de la CMA CGM et de tous les milliardaires français : le patrimoine de 63 d’entre eux, en France, émettent autant de gaz à effet de serre que la moitié de la population française.

    Pour amuser vos petites boules de poils, la rédaction de Frustration recommande l’arbre à chat. Pour amuser vos petits milliardaires on recommande la visite de l’épave du Titanic dans un sous-marin peu étanche

    Comment utiliser efficacement son temps d’antenne quand on est un scientifique médiatique comme #François_Gemenne ? On peut se faire mousser en se payant un petit bad buzz par la #culpabilisation des individus possédant un chat. Ou bien on peut prioriser les sujets, étant entendu que dans l’absolu, oui, toutes les activités humaines polluent et ont un impact sur la biodiversité. Comment procéder ?

    - Aller du plus systémique au moins systémique : critiquer le capitalisme (ou ses sous-catégories : marché immobilier, #agro-industrie, industrie pétrolière etc.), qui conduit les entreprises et les individus à chercher la production permanente et l’exploitation permanente dans un monde aux ressources finies, plutôt que les chats, qui se contentent de vivre et de paresser sans chercher à performer ou faire preuve de leur respect de la “valeur travail”.
    - Aller du plus impactant au moins impactant : oui, la nourriture des chiens pollue, mais l’industrie de la viande dans le monde est une bombe climatique. Mais peut-être est-il moins gênant de vexer Frolic et Royal Canin que Fleury Michon et Fabien Roussel ?
    – Aller du plus superflu au moins superflu : dans l’ordre, commencer à interdire les yachts et les vols en jet privé avant de s’en prendre à la voiture individuelle serait une bonne chose. Sans quoi, personne ne comprend la demande d’un effort à forte conséquence sur son mode de vie quand, pour d’autres, ce sont les loisirs qui seraient visés.

    Ensuite, puisqu’il faut trancher, que ces choix se fassent démocratiquement. Pour préserver la biodiversité, préfère-t-on interdire la chasse ou limiter le nombre de chats par personne ? Veut-on sortir du modèle agricole productiviste orienté vers la production de viande ou interdire les chiens ? Et si on rappelait au passage que les #animaux_de_compagnie sont parfois la seule famille des personnes seules et fragilisées, notamment parmi les personnes pauvres, et qu’ils fournissent des services à la population, non quantifiable sur le plan financier ?

    Bref, préférez-vous en finir avec les chatons ou avec la bourgeoisie ? De notre côté, la réponse est toute trouvée.

    https://www.frustrationmagazine.fr/chats-ecologie

    #chats #chat #écologie #animaux_domestiques #industrie_agro-alimentaire #priorité #à_lire

  • Souriez, vous êtes manipulés  !
    La manipulation et l’ingénierie sociale sont des sujets étudiés depuis des décennies et méritent d’être connus, afin de s’en préserver et rester l’esprit libre.
    Colette Perret présente deux techniques de manipulation comportementale permettant d’orienter les choix des sujets.
    https://www.economiedistributive.fr/Souriez-vous-etes-manipules
    #Fenêtre_d'Overton #manipulation #ingénierie_sociale #nudge

  • Zemmour, Le Pen et l’antifascisme
    https://www.contretemps.eu/zemmour-lepen-extreme-droite-antifascisme

    Alors qu’Éric Zemmour a lancé sa candidature à travers une vidéo et un meeting qui ne laissent planer aucun doute sur le type de projet qui est le sien, il vaut la peine de faire un premier bilan, du point de vue de la lutte antifasciste, de ces trois mois durant lesquels Zemmour a été propulsé par les « grands » médias sur le devant de la scène politique.

  • En #Pologne, des lumières vertes aux fenêtres pour aider les migrants

    Depuis plusieurs semaines, des Polonais allument des lumières vertes à leurs fenêtres pour prévenir les migrants qu’ils sont les bienvenus et qu’ils peuvent recevoir de l’aide. Cette initiative, lancée par un habitant de la région frontalière de la Biélorussie, permet aux exilés de bénéficier de vivres, de vêtements chauds ou d’un abri pour la nuit.

    Des bougies vertes aux fenêtres, des sacs poubelles reflétant une lumière verte posés sur le balcon, des halls d’entrée éclairés en vert, des ampoules vertes, des bâtons lumineux verts… Depuis plusieurs semaines, des Polonais vivant à la frontière de la Biélorussie illuminent leur appartement ou leur maison de vert pour passer un message aux migrants arrivant dans la région. Ce signe indique aux exilés qu’ils peuvent venir frapper à leur porte pour obtenir de l’aide : un abri pour la nuit, des vêtements, des vivres ou encore la possibilité de recharger son téléphone.

    L’initiative, baptisée « Feu vert » ("#zielone_światło"), a été lancée par un habitant de la zone frontalière, Kamil Syller, inquiet par les conditions de vie des migrants, alors que l’hiver s’installe dans la région. « Les autorités polonaises, en promulguant des régulations draconiennes et en légalisant les expulsions, seront responsables de la mort des réfugiés », a-t-il déclaré à la presse locale. « Nous autres qui habitons près de la frontière sommes témoins des drames et des souffrances humaines. Nous ne devons pas être dans le calcul, nous devons rester humains ».

    D’après les médias polonais, une douzaine de personnes au moins sont mortes, des deux côtés de la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, en essayant de franchir cette zone boisée pour entrer dans l’UE.

    Amnesty Pologne a relayé l’appel sur son compte Instagram. « Allumez-vous de vert. La couleur verte est symbole d’hospitalité et d’ouverture (…) Rejoignez-nous dans ce geste symbolique. Revendiquez la dignité à la frontière », peut-on lire sur leur publication. Des citoyens ont également publié des tutos pour éclairer leur logement de vert. Sur les réseaux sociaux, des messages ont été passés dans plusieurs langues pour expliquer aux migrants la signification de cette lumière.

    L’objectif n’est pas d’encourager les exilés à poursuivre leur route, expliquent les initiateurs du projet, mais simplement de leur offrir une chance de survie.

    Depuis cet été, de nombreux migrants tentent d’entrer dans l’Union européenne (UE) via les frontières polonaises, mais aussi lituanienne et ukrainienne, avec la Biélorussie. Bruxelles accuse le régime biélorusse d’avoir orchestré la crise des migrants et de mener une guerre « hybride » contre l’UE, ce que Minsk dément.

    En réponse à ces tensions, la Pologne multiplie les mesures anti-migrants. Des milliers de soldats, en appui aux garde-frontières, ont été déployés le long de la frontière, matérialisée par endroits par une clôture de fils barbelés. En octobre, Varsovie a même indiqué vouloir construire un mur, et installer des détecteurs de mouvement visant à empêcher quiconque de s’approcher à moins de 200 mètres, pour un montant total de 353 millions d’euros.


    https://www.infomigrants.net/fr/post/36959/en-pologne-des-lumieres-vertes-aux-fenetres-pour-aider-les-migrants
    #solidarité #asile #migrations #réfugiés #vert #fenêtres #lumières #lumière_verte
    #zielone_swiatlo

  • Hier soir sur l’abreuvoir...
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  • #Suisse : La première « boîte à bébé » a été ouverte il y a 20 ans à Einsiedeln

    L’hôpital régional d’Einsiedeln (SZ) a ouvert la première « boîte à bébé » de Suisse il y a 20 ans, le jour de la Fête des mères, en 2001. Il existe aujourd’hui sept autres installations de ce genre, dont une à Sion

    Au petit matin du 4 janvier 2020, un nouveau-né était découvert sur un chantier non chauffé de Därstetten, dans l’Oberland bernois, abandonné par sa mère la nuit précédente. Cette femme avait laissé dans une boîte en carton sa petite fille enveloppée dans une simple couverture en laine.

    Un agriculteur l’avait trouvée en état d’hypothermie sévère et avait alerté les secours, qui l’avaient ensuite emmenée par hélicoptère à l’hôpital cantonal de Berne. Peu de temps après, la police avait pu arrêter la mère et le père et les avait placés en détention, exposés à une amende et une peine de prison pour non-assistance à une personne incapable de se protéger elle-même.

    « Si la mère avait déposé son enfant dans la fenêtre à bébé la plus proche à Berne, elle n’aurait pas eu à craindre une amende ou des conséquences pénales », a déclaré à Keystone-ATS Dominik Müggler, l’homme à l’origine de la première boîte à bébé et responsable du projet « Baby window » de l’Aide suisse pour la mère et l’enfant (ASME).

    Aujourd’hui jugée indispensable
    Considérée par certains experts comme problématique sur le plan juridique et éthique il y a 20 ans, la "boîte à bébé" est devenue aujourd’hui une institution jugée indispensable. Depuis 2001, 26 nouveaux-nés y ont été déposés.

    Entre 1997 et 2001, alors qu’il n’y avait pas de "fenêtre à bébé", 13 nouveaux-nés abandonnés ou tués ont été recensés en Suisse. Il y en a eu 17 au cours des vingt dernières années, a indiqué M. Müggler.

    Le principe de la "fenêtre à bébé" est simple : les mères en détresse peuvent déposer leur bébé dans un compartiment accessible depuis l’extérieur d’un bâtiment hospitalier avant de le refermer et de s’en aller. Une alarme signalant la présence du nouveau-né se déclenche trois minutes plus tard.

    Prise en charge par l’APEA
    Après son dépôt, le bébé est pris en charge par l’hôpital et par l’Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA) en attendant son adoption. La mère peut s’adresser à l’APEA ou à l’ASME pour prendre contact avec son enfant. Elle peut le récupérer avant une éventuelle adoption qui intervient officiellement au plus tôt un an après l’abandon du bébé. La première alarme dans une "boîte à bébé" a retenti le 5 septembre 2002 à 14h30 à Einsiedeln.

    Dominik Müggler a eu l’idée d’installer des « fenêtres à bébé » après avoir entendu parler de la « trappe à bébé » de Hambourg (Allemagne) qui a ouvert en 2000. Il a contacté un ami médecin à Einsiedeln qui a organisé une rencontre avec les responsables de l’hôpital.

    Avant même la réunion, l’hôpital a apporté son soutien à l’idée à la condition que ce service ne s’appelle pas « trappe à bébé », mais « fenêtre à bébé ». La découverte en 1999 d’un bébé abandonné mort au bord du lac de Sihl, près d’Einsiedeln, avait provoqué un choc dans la région. La « boîte à bébé » semblait la bonne solution pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise.

    Huit « fenêtres à bébé »
    Il existe actuellement huit « fenêtres à bébé » en Suisse. Elles sont installées à Einsiedeln, Olten (SO), Berne, Bâle, Davos (GR), Bellinzone, Zollikerberg (ZH) et Sion. Les coûts de mise en place sont pris en charge par l’ASME, soit en moyenne environ 70’000 francs.

    Depuis 2001, 26 nouveaux-nés ont été déposés dans les « boîtes à bébé ». Treize mères se sont manifestées et ont révélé leur identité et six d’entre elles ont voulu récupérer leur progéniture après avoir surmonté une période de crise. Dans les six cas, l’enfant leur a été rendu.

    Dominik Müggler est convaincu que la Suisse a besoin de plus de « fenêtres à bébé ». Il serait bon d’en installer dans l’Oberland bernois et à St-Gall, estime-t-il notamment.

    Source : https://www.letemps.ch/societe/premiere-boite-bebe-ouverte-y-20-ans-einsiedeln

    #Pauvreté #fenêtre_à_bébé #Baby_window #trappe_à_bébé #boîte_à_bébé

    • J’arrive pas à savoir si c’est ironique ton commentaire @metroet_ les situations concernées sont je l’imagine pour la plus part les conséquences de viols dont une bonne part d’inceste, dénis de grossesses ect. Il me semble que permettre l’abandon d’enfants dans de bonnes conditions est bénéfique avant tout pour les enfants, ca leur donne une petite chance d’échapper à des maltraitances de la part de leurs géniteurices et parfois probablement à l’infanticide.

      Ce qui m’étonne c’est que cette possibilité d’abandon anonyme est ancienne en France, et je m’étonne que ca n’arrive qu’en 2001 en Suisse.

    • #Davos accueille chaque année le forum économique mondial (World Economic Forum, WEF), réunion des dirigeants de la planète avec les plus riches des multi milliardaires.
      Par ailleurs, c’est une destination touristique majeure, très prisée par la #jet-set, qui adore les hôtels de grand luxe.
      La confrontation avec un #fait_divers qui illustrerait le résultat de leurs décisions . . . .. . .

      Berne est un centre politique qui joue un rôle décisif dans la politique financière et monétaire nationale Suisse et internationale.
      Manquerait plus qu’on y trouve des nouveaux nés morts dans la rue, ce serait très mauvais pour l’image de marque.

      Autre chose, en France existe la possibilité d’accoucher sous X, et pas dans la rue.

    • Merci pour ta réponse @metroet_
      Ok pour que la suisse soit un pays de gros riches mais je voie pas le lien avec le sujet. Y a pas de personnes en difficultés dans les pays riches ? Les victimes de viols, d’inceste, celles qui sont dans le deni de grossesse sont plus en faute car elles sont enceintes dans la ville du forum économique mondiale... (et je veux pas dire que les abandons d’enfants se font que chez les pauvres, chez les riches aussi les bons pères de familles violent leurs filles et peuvent les rendre enceintes et je croi pas que les femmes qui laissent les gosses dans une boite le font à la légère pour le fun et si il y en a qui le font à la légère pour le fun, alors tant mieux qu’elles n’aient plus la résponsabilité de gosses)

      Sinon pour la France et l’accouchement sous X, il n’existe plus car les enfants nés sous X ont fait pression afin de pouvoir traquer leurs génitrices et illes obtiennent gain de cause au détriment des femmes qui croyait que l’état leur assurerait l’anonymat. Alors non, y a pas réellement d’accouchement sous X en France.

    • relaté dans un livre de e.badinter, je pense l’amour en plus (1980), en france, la « boite à bébé » remonte à napoléon, cela lui a permis d’avoir de la chair à canon pour ses guerres en Egypte et ailleurs.

    • Auparavant, les bébés étaient abandonnés ( principalement pour des raisons financières) à la porte des églises, des monastères, des grandes maisons bourgeoises.

      Les boites à bébé sont apparues en Italie dès le XVe siècle).

  • #L'espace_d'un_instant #13
    http://liminaire.fr/entre-les-lignes/article/l-espace-d-un-instant-13

    « La grande révélation n’était jamais arrivée. En fait, la grande révélation n’arrivait peut-être jamais. C’était plutôt de petits miracles quotidiens, des illuminations, allumettes craquées à l’improviste dans le noir ; en voici une. » Vers le phare, Virginia Woolf Bagdad, Irak : 13:45 Je me penche à ma #Fenêtre sans arrière pensée. Une vieille habitude. L’appel de la lumière. L’activité de la rue vue depuis mon appartement. Parfois c’est un son qui attire l’attention, une sirène stridente, un klaxon, un cri (...) #Entre_les_lignes / #Écriture, #Poésie, #Récit, #Voix, #Sons, L’espace d’un instant, Fenêtre, #Quotidien, #Dérive, #Regard, #Sensation, (...)

    #Voyage

  • #8M2021 : Aujourd’hui j’ai finalement passé la difficile #InternationalWomenDay avec moi. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas vue...
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  • Comment sécuriser les #universités vis-à-vis de l’épidémie ?

    Comment éviter de nouvelles vagues épidémiques sans restreindre ni les libertés publiques ni l’activité sociale ? Comment faire en sorte que les universités, ainsi que les autres lieux publics, ne participent pas à la circulation du virus ? Nous examinons ici l’état des connaissances sur les voies de contamination pour formuler des préconisations à mettre en œuvre de toute urgence .

    Le coronavirus se transmet principalement par voie respiratoire. Une personne atteinte du Covid et symptomatique, émet en toussant des gouttelettes de salives entre 50 microns et 1 mm, chargées en virus . Les porteurs symptomatiques ou asymptomatiques, en parlant ou simplement en respirant, émettent de plus petites gouttes porteuse de particules virales, entre la centaine de nanomètre, ce qui correspond à la taille du virus, et 5 microns. Ces deux types de gouttelettes ont des comportements hydrodynamiques différents . Les grosses gouttelettes produites par la toux retombent sur le sol après un vol de l’ordre du mètre. Lorsqu’on les respire, elles se déposent, du fait de leur inertie, sur les parois des voies respiratoires. Les petites gouttelettes produites par la toux, par la parole, par le chant ou par la respiration ont une faible inertie et suivent l’écoulement de l’air. En conséquence, elles peuvent rester suspendues en aérosol dans l’air, entraînées par ses mouvements turbulents. Lorsqu’on les respire, elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires. Seules des gouttelettes de petites tailles peuvent ainsi aller jusqu’aux alvéoles pulmonaires . Une dizaine d’études de cas ont montré des contaminations par voies aérosol. Cela a été confirmé par des études sur des modèles animaux. On estime maintenant que 50% au moins des contaminations sont dues aux porteurs asymptomatiques, ce qui implique des gouttes transportées en aérosol. Du reste, 4 personnes sur 5 se montrent incapables de savoir précisément dans quelles circonstances elles ont été contaminées.

    https://www.youtube.com/watch?v=x_HcZyz1pFQ

    #ESR #université #sécurisation #contamination #facs #vidéo #voie_aérosol #modélisation #goutelettes #épidémie #repas #coronavirus #covid-19 #toilettes #aérosolisation_fécale #masques #salles_de_cours #chaînes_épidémiques #tests #transmission #lieux_collectifs #ventilation #niveau_de_ventilation #respiration #tutoriel #CO2 #VMC #fenêtres #transmission_aéroportée #purificateurs_d'air #filtres_HEPA

    ping @simplicissimus

  • « Les navigateurs web étaient faits pour… naviguer. Aujourd’hui on ne navigue plus sur internet, il n’y a plus d’exploration. On reste entre des murailles bien définis. Celles de quelques gros écosystèmes, Facebook, Google… [...] Pourtant, il existe encore quelque chose en dehors de ces murailles. Un web sauvage, naturel, appelle-le comme tu veux. Mais ce qui est sûr c’est qu’il y a beaucoup plus à découvrir, on y trouve beaucoup plus de liberté, de créativité qu’à l’intérieur des murailles. »

    https://serveur410.com/les-passages-secrets-du-web

    Comment découvrir des choses nouvelles sur le Web sans passer par les GAFA.

    SeenThis ne semble pas cité.

    #Web_sauvage

  • Souvenir-fantôme : Là où s’enlacent l’oubli et la mémoire

    http://liminaire.fr/palimpseste/article/souvenir-fantome-2169

    Le vide offre un bel espace de résonance.
    Je ne connais plus personne là-bas, et personne ne me connaît.
    La beauté de l’heure, entre chien et loup. Un épuisant jeu de cache-cache et de rendez-vous ratés s’est mis en place. Il ne semble même plus s’apercevoir de ma présence. Il y a des gens que la moindre singularité indispose. Il semble bien distrait. Tout chiffonné comme flou. Flou comme une photo ratée.
    #Palimpseste / #Cinéma, #Poésie, #Portrait, #Mémoire, #Amour, #Absence, #Fenêtre, #Regard, #Voix

  • Tentative d’épuisement d’un lieu quotidien

    Lundi 16 mars 2020,

    Macron n’a pas encore fait son discours mais nous savons depuis jeudi dernier que les crèches, écoles, collèges, lycées et universités seraient fermées jusqu’à nouvel ordre pour lutter contre le coronavirus. Dubitative, j’oscille entre « c’est pas possible de tout fermer… » et « en même temps c’est fou que le virus ne nous ait pas déjà tou·tes contaminé·es à la fac ».

    Après avoir passé la journée à tourner en rond dans le quartier, transbahutant le petit dans sa poussette, questionnant les un·es, observant les autres, je décide de contacter les étudiant·es.

    Ce semestre je donne un cours de pratique du dessin en L1, enfin sur le papier, puisque depuis la rentrée de janvier et la lutte contre la LPPR il s’agit en fait d’un cours alternatif autour de la mobilisation. Les étudiant·es se retrouvent de manière informelle et volontaire dans l’atelier ou dans les espaces publics de la fac où nous partons parfois nous installer. Ielles viennent des départements d’arts plastiques, de sociologie, de cinéma ou d’ailleurs, mobilisé·es ou non, ielles sont là pour échanger, fabriquer, dessiner, graver, imprimer librement du matériel de lutte.

    En imaginant l’#enfermement imminent, je pense au livre de #Xavier_De_Maistre, #Voyage_autour_de_ma_chambre : « J’ai entrepris et exécuté un voyage de quarante-deux jours autour de ma chambre. Les observations intéressantes que j’ai faites, et le plaisir continuel que j’ai éprouvé le long du chemin, me faisaient désirer de le rendre public ; la certitude d’être utile m’y a décidé. Mon cœur éprouve une satisfaction inexprimable lorsque je pense au nombre infini de malheureux auxquels j’offre une ressource assurée contre l’ennui, et un adoucissement aux maux qu’ielles endurent. Le plaisir qu’on trouve à voyager dans sa chambre est à l’abri de la jalousie inquiète des hommes ; il est indépendant de la fortune ». George Perec, avec son livre Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, est aussi une source d’inspiration dans son acharnement à décrire ce qu’il nomme « le reste » : « ce que l’on ne note généralement pas, ce qui ne se remarque pas, ce qui n’a pas d’importance : ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages. »

    Pourquoi ne pas impulser une forme de création sous contrainte qui permette aux étudiant·es de créer et de penser depuis cet état qui nous a vu passer de l’émulation libre et collective au repli forcé et solitaire ? A nous de prendre à bras le corps ce devenir confinable, de faire de ce quotidien imposé une source d’inspiration, de ce nouvel horizon étriqué un souffle pour passer les jours.

    Date : 16 Mars 2020 à 17:21
    Subject : Tentative d’épuisement d’un lieu quotidien / Jour 1

    Bonjour à toutes et tous,
    Quel semestre bien agité !
    Mais ce n’est rien, il faut réagir positivement.
    Nous avons donc 2 fronts à mener à la fois : la lutte contre la LPPR et le coronavirus…
    (…)
    Voici ma proposition pour le reste du semestre :
    Tentative d’épuisement d’un lieu quotidien :
    Je vous propose de réaliser un dessin d’observation par jour, ce qui fera 5 dessins par semaine pour les sérieux et 7 pour les vraiment motivés. Dessins qui seront multipliés par le nombre de semaines de confinement.
    Vous recevrez par mail des contraintes chaque semaine, avec des références pour continuer à penser et travailler.
    La totalité de vos dessins formera le rendu du semestre, et me permettront de vous noter.

    Et voilà c’est lancé.
    Très rapidement je passe d’une consigne pour la semaine à une consigne par jour.
    Je me prends au jeu, les envies fusent. Je prépare la veille pour le lendemain un mail avec une incitation pour expérimenter le confinement par le dessin, ou le dessin par le confinement je ne sais plus… Il s’agit tout autant de sortir de sa zone de confort, que de prendre du plaisir, jouer, mais aussi se questionner sur ses automatismes, ses acquis, se confronter à de nouvelles manières de faire. Dessiner chaque jour comme un geste d’entretien, un réflexe hygiénique pour conjurer l’ennui et stimuler sa pratique artistique, pour changer de regard sur cet environnement devenu oppressif. Certain·es d’entre nous cultivent leur corps en regardant des tutos Youtube, moi je propose aux étudiant·es d’élargir leur champ perceptif en observant les restes de leur petit déjeuner.

    Date : 19 Mars 2020 à 21:12
    Subject : dessin 20 mars 2020 / Jour 5

    Bonjour à toutes et tous,
    Aujourd’hui, toujours sur une scène en plan rapproché dans votre cuisine vous allez dessiner avec du café. A vous d’imaginer comment mettre en œuvre cette « encre » de substitution. Pinceau, touillette, manche du pinceau… Pour celles et ceux qui n’auraient pas de café, à vous de trouver avec quoi travailler (thé noir, vin, chocolat chaud…)
    Vous utilisez le support de votre choix, vous n’oubliez pas de réfléchir à l’inscription de votre dessin dans le format et à tirer parti de la qualité de rendu du café.

    Dès le départ les étudiant·es s’organisent pour échanger en créant un « Slack », une sorte de plateforme en ligne sur laquelle ielles postent leurs travaux quotidiennement. Apparemment Slack ça « permet de souder les équipes, où que vous soyez », ça tombe bien… Sur mon ordinateur l’onglet dédié est ouvert en permanence. Je me surprends à y aller plusieurs fois par jour pour découvrir les travaux des étudiant·es, j’adore voir comment ielles interprètent les incitations, comment certain·es font le minimum là où d’autres s’emparent pleinement des propositions.

    Date : 23 Mars 2020 à 10:13
    Subject : Incitation / deuxième semaine de confinement / tentative d’épuisement d’un lieu quotidien

    Bonjour à toutes et tous,
    Nous voici embarqués pour notre deuxième semaine de confinement.
    La semaine dernière vous avez scruté votre cuisine, je vous propose maintenant de vous tourner vers l’extérieur et de vous intéresser aux paysages que vous voyez depuis vos fenêtres.
    Vous choisissez la vue qui vous semble la plus stimulante, car vous la garderez toute la semaine.
    (…)
    Pour ceux qui ne l’ont pas vu je vous conseille de regarder #Fenêtre_sur_cour de #Hitchcock.

    Il m’arrive parfois de repousser au lendemain l’envoi du mail lorsque je n’ai pas le courage de me remettre derrière mon ordinateur après avoir jonglé toute la journée entre le télétravail et la garde de mon enfant. Un de ces matins-là, voilà ce qui arrive dans ma boîte mail.

    Date : 31 Mars 2020 à 12h06
    Madame, ce qui veut dire que jusqu’au 5 avril on ne dessine que de la perspective pendant notre confinement ? Du coup vous ne nous enverrez plus de consigne chaque jour jusqu’au 5 avril ?

    C’est vrai qu’il est midi et je n’ai toujours pas envoyé la nouvelle incitation… ça me fait sourire, je me dis qu’ielles attendent, qu’ielles se sont pris·es au jeu, qu’ielles doivent peut-être se marrer depuis leur confinement en recevant mes mails quotidiens. C’est finalement un rituel qui s’est installé, qui nous relie jour après jour et qui se traduit par l’accumulation sur le bord d’un bureau de dessins, de bout d’essai, de tentatives. Pas toujours aboutis, parfois troublants, quelquefois vraiment géniaux. Mais qu’importe, je ne pense pas qu’à ce stade de la crise que nous traversons cela ait vraiment de l’importance. Ce qui est primordial c’est de faire.

    Date : mer. 25 mars 2020 à 08:34
    Subject : consignes mercredi 25 mars 2020

    Bonjour à toutes et tous,
    Bravo, vous tenez le cap !
    Alors voici la consigne pour aujourd’hui :
    Toujours devant votre fenêtre de prédilection vous allez dessiner de la main gauche (de la droite pour les gauchers, et pour les ambidextres, dessinez avec votre pied !)
    Vous utilisez l’outil de votre choix, qui ne soit pas trop compliqué à prendre en main car vous allez voir ça fait bizarre.
    Choisissez un format pas trop petit histoire de pouvoir bien expérimenter la technique.
    Soyez attentifs, la qualité du trait produit est très intéressant quand on dépasse la quête d’un beau stéréotypé. Donc sortez de votre zone de confort et décloisonnez vos perceptions !
    Hâte de voir ça !

    Le weekend je propose aux étudiant·es qui le souhaitent de poursuivre le travail, pour ne pas perdre le rythme et tenir le protocole sur la durée. Ce n’est pas simple, cela demande beaucoup de discipline et de ténacité autant pour elles et eux que pour moi. Un samedi matin je traîne un peu pour envoyer l’incitation, la réaction est immédiate.

    Date Sat 28 mars 2020 à 11:03
    Subject : consignes facultatives weekend du 28/29 mars

    Bonjour Madame
    J’ai commencé un dessin à 8 h 30 ce matin avec une autre technique pourrais-je la partager sur le Slack ?

    Dans le flot de mails que je reçois il est très souvent question de mauvaise connexion internet, d’impossibilité de publier les travaux sur le Slack, de manque de temps, d’incapacité à se concentrer, de mal-être face à une situation inédite qui affecte et accentue les fragilités, de peurs aussi. Peur de ne pas bien répondre aux incitations, peur de ne pas valider son semestre, de perdre sa bourse, de se retrouver acculé·es, sans aucun moyen de se retourner. A l’aune de la détresse étudiante que je perçois chaque jour, je mesure à quel point cette expérimentation de la continuité pédagogique numérique, que certains voient comme une aubaine dans cette course à la dématérialisation du monde, est inquiétante. Elle est d’autant plus inquiétante quand la dimension de l’évaluation s’insinue. A ce stade du confinement et après ces nombreux échanges avec les étudiant·es, noter ce « journal dessiné » ne fait plus vraiment de sens, trop de paramètres incontrôlables, voire même inimaginables parasitent le déroulement de cette pseudo continuité pédagogique. Heureusement la note plancher améliorable votée au sein du département permet d’évacuer cette malheureuse finalité au profit d’une autre : la pratique artistique.

    J’ai le sentiment que l’intérêt de cette “gym graphique” réside avant tout dans cette expérience au long cours, propice pour des étudiant·es de L1 à se familiariser avec un début de pratique artistique, dans ce qu’elle peut avoir de contraignante, d’expérimentale, de quotidienne, et cela n’a pas de prix, ne vaut aucune note. Depuis le 16 mars je n’ai jamais formulé de critique sur leur dessin, je ne leur donne pas de conseils personnalisés. Je me contente de baliser le flux continu de ces jours de confinement par des propositions qui naissent de l’observation de leurs productions. Je les incite simplement à faire, à dessiner pour créer la possibilité d’un espace-temps propice à sortir de leur confinement tout en le regardant paradoxalement au plus près. Le dessin d’observation permet l’analyse, la compréhension fine et sensible de ce qui nous entoure. Il permet aussi un positionnement de celui qui dessine quand il cherche son trait, sonde sa justesse ou fait le deuil de certains éléments dans la représentation.

    Restera de ce travail, en plus de l’expérience éprouvée, une possible traduction plastique de l’épreuve que nous traversons. Quelque chose qui persistera au-delà de ce sentiment accru de vivre une science-fiction. Dessiner ce qui reste pour échapper à la fuite du réel. Dessiner aussi pour être ensemble, accroché·es les un·es aux autres par ces images solitaires qui se déposent jour après jour sur le fil du Slack.

    Il me reste à remercier l’ensemble de ces étudiant·es qui ont travaillé et alimenté ce journal dessiné, et mis à disposition de l’article leurs productions. Chaque jour ielles auront élargi mon regard et ébloui ce confinement, postant incitation après incitation, du sensible, de l’étonnement, de la poésie. Je les remercie pour leur endurance, mais aussi pour ces échanges qui m’ont permis au fil des incertitudes de naviguer en confiance et de fabriquer à leurs côtés une pédagogie tâtonnante, en perpétuel réajustement, qui j’espère les aura nourri autant que moi.

    Alissone Perdrix, enseignante au département Arts Plastiques de l’université Paris 8

    Les étudiant·es : Agathe, Nathan, Fanny, Lina, Hélène, Caroline, Chan, Léana, Marie, Oriane F, Clément, Anaïs, Adouney, Alonso, Lucie, Yuxuan, Helen, Jean-Pierre, Jonathan, Abdessemed, Carolina, Loanne, Inès, Sifana, Elinam, Chaher, Karolina, Chaïmaa, Oriane L, Mélissa

    https://universiteouverte.org/2020/05/07/tentative-depuisement-dun-lieu-quotidien
    #lieu_quotidien #dessin #enseignement #ressources_pédagogiques #confinement #pédagogie

  • Malgré le réchauffement climatique, c’est encore un peu tôt pour le grand marronnier des plages, « Islam et crustacés » (également titré : « Le gendarme et les burkinis »). Du coup, je me le note : le thème du jour, c’est « séparatisme islamiste ». Et comme c’est de la communication politique de top-niveau, tu peux lire « Emmanuel Macron s’engage contre le séparatisme islamiste », mais aussi « Macron à Mulhouse pour s’engager contre “le séparatisme islamiste” », ou encore « Communauratisme : Macron dévoile son plan contre le “séparatisme” », que tu peux aussi tourner : « Emmanuel Macron va présenter son plan contre le séparatisme », ou plus poétique : « “Reconquête républicaine” : comment Macron veut contrer l’islamisation », ou sobrement : « Séparatisme islamiste : “Oser la reconquête” »…

    À la REM, donc, après la quéquette, la reconquête, et évidemment ça passe par « les vilains muslims qui font rien qu’à se séparer de la République ». Et tu admireras les titres qui, tous, placent « Emmanuel Macron » en « reconquérant » tout empli d’admirable volontarisme, et comment il va te me mâter les narabes à Poitiers (pardon : Mulhouse).

    • Contre le communautarisme, la circulaire Castaner fait feu de tout bois
      https://www.mediapart.fr/journal/france/180220/contre-le-communautarisme-la-circulaire-castaner-fait-feu-de-tout-bois

      Il était déjà possible, depuis la loi SILT du 30 octobre 2017, de fermer des lieux de culte sur décision administrative parce qu’ils auraient diffusé des appels à la haine ou des propos relevant de l’apologie du terrorisme. Sept mosquées ont été fermées dans ce cadre en deux ans, selon le bilan dressé par Christophe Castaner mardi dernier.

      Mais la circulaire Castaner va plus loin. « Dès qu’il existe des doutes » sur le caractère islamiste ou communautariste d’un lieu, explique le ministre dans son discours du 28 novembre, les préfets sont encouragés à multiplier les inspections et autres contrôles sur le respect des normes en matière d’hygiène, de sécurité, de travail dissimulé, de paiement des cotisations sociales (CAF, Urssaf) et autres impôts.

      « Si des manquements sont établis, poursuit Christophe Castaner, je vous demande de décider des fermetures administratives sans hésiter. Je pense aux débits de boisson qui deviennent des lieux de rassemblement islamiste. Je pense à certains lieux de culte, à certaines écoles et certains centres culturels et sportifs qui se transforment en incubateur de haine. »

    • Ça fait quelque jours que je vois monter l’utilisation des les media (écrits, mais aussi radio) de ce « séparatisme islamiste », et je me disais qu’ils étaient vachement balèzes en storytelling pour réussir à faire advenir une expression comme ça, alors que j’ai beau chercher, il y a 2-3 mois en arrière on en trouvait pas trace.

    • Ce séparatisme servira très bientot contre d’autres que les musulman·nes. Je trouve fantastique cette circulaire de castaner qui officialise les diciminations dans l’administration. Si vous êtes catholique vous pouvez vous assoir sur les normes d’hygiène, de sécurité et commetre tous les viols de gosses qu’il vous plaira on vous donne même des subentions pour ca, mais si vous êtes musulman·nes l’adminisatation pourra utilisé de faux pretextes pour vous harclé sans que vous puissiez vous défendre contre le réel préjudice qu’on vous reproche et c’est désormais OFFICIEL.

    • Le fait qu’on utilise explicitement des « manquements » à des règles d’hygiène, de sécurité, de cotisations sociales… pour décréter des fermetures administratives dont la justification officielle est « la lutte contre le communautarisme » et les « lieux de rassemblement islamiste », j’ai du mal à piger comment ça peut résister juridiquement. Et même, si cette circulaire venait à être considérée comme illégale, alors toute fermeture administrative (qui, pourquoi pas, serait par ailleurs justifiée) serait fragilisée.

      Ce qui me laisse penser que ce pouvoir fort peu démocratique pousse l’arbitraire autant qu’il peut, jusqu’à se prendre quelques condamnations après plusieurs années (s’il faut monter jusqu’à Bruxelles, ça peut être long), mais en attendant il aura fait son travail de nuisance (affirmer son pouvoir par l’arbitraire).

      Plutôt que la violence, je pense de plus en plus que c’est la revendication du « monopole de l’arbitraire légitime » qui caractérise l’État (ou : qui constitue ce qu’il lui reste).

    • Je ne comprends toujours pas comment le macronisme peut échapper à la critique qu’on fait aux « démocraties illégalistes » de l’Europe de l’Est et à l’arbitraire anti-républicain. C’est une des plus grosses entorses qu’il fait à son programme, déjà validé par un faible nombre d’électeurs qui eux étaient majoritairement légalistes et libéraux. Je bondis quand j’entends que Macron fait ce qu’il a dit qu’il ferait parce que son gouvernement pue le bleu-brun alors qu’il a été élu en orange... Ce n’est vrai que sur des grandes tendances économiques (on savait qu’il était néolibéral) mais pas dans les détails.

    • Pardonnez-moi si j’m’excuse mais j’ai la désagréable impression que ce gouvernement de crapules disruptives fait rien qu’à allumer des contre-feux afin de passer sous silence ou plutôt de noyer dans la brume médiatique un truc essentiel : la discussion à l’AN du projet de loi sur les retraites. Un peu de quéquette, un peu d’Islam et de « grand remplacement », et hop ! Le tour est joué. Bon, enfin, j’dis ça j’dis rien, hein !

    • Oui @sombre c’est la polémique du jour. Je ne me souviens plus comment s’appel le fait de rendre tolérable des idées qui étaient indicibles jusqu’ici. Macron se révèle être maurassien (catho, raciste, misogyne, handiphobe entre autre) et son action est de renforcer la logique de courtisans, de castes et de privilèges, sauf qu’il semble fondé son idée de « noblesse » sur la corruption ; plus tu es vil et servil, plus tu as de chance de t’élever en Macronie.
      #marcheurs_blancs #walking_dead #mange_peuples

  • Des lobbyistes aux populistes : la fabrique de la « fenêtre d’Overton »
    https://www.franceculture.fr/sociologie/des-lobbyistes-aux-populistes-la-fabrique-de-la-fenetre-doverton

    Aujourd’hui, l’extrême droite semble s’être réappropriée ce concept pour se rendre audible auprès du public et arriver aux portes du pouvoir. La technique est simple. Exagérer, tenir des propos chocs, annoncer des mesures incongrues pour relativiser les vraies idées radicales. Donald Trump en a fait une de ses spécialités, dans ses discours, mais également sur Twitter qu’il utilise de manière compulsive. Cette technique rhétorique permet de “changer radicalement les opinions des gens, sans qu’ils réalisent le moins du monde qu’ils ont été habilement et complètement manipulés”, selon un article publié par l’universitaire Luis Segura, sur le site d’information catholique “Adelante la fe”. Selon lui, la fenêtre d’Overton recouvre les méthodes de manipulation mentale visant à formater l’opinion publique pour la rendre réceptive puis docile à certaines idéologies.

    #manipulation #populisme #extreme-droite #fenetre-d-overton #discrimination

    • “Les propos de Julie Graziani ne sont pas un dérapage. Ils s’insèrent dans une stratégie : celle de l’extrême droite. Ils servent un objectif : la conquête du pouvoir”, expliquait le chroniqueur et docteur en sciences politiques Clément Viktorovitch dans l’émission "Clique", sur Canal +, le 5 novembre 2019. Quelques jours plus tôt, l’éditorialiste Julie Graziani s’en était prise à une mère célibataire sur le plateau de 24h Pujadas (LCI). “Je ne connais pas son parcours de vie à cette dame, qu’est-ce qu’elle a fait pour se retrouver au SMIC, est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? Est-ce qu’elle a suivi des études ? Si on est au SMIC, faut peut-être pas divorcer non plus”. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Depuis, le magazine L’Incorrect a annoncé qu’il cessait sa collaboration avec l’éditorialiste.

      Pour Clément Viktorovitch, le discours radicalement libéral de Julie Graziani est un exemple illustrant le concept de “fenêtre d’Overton”.

  • « Si on est au SMIC, faut pas divorcer ! »

    Les propos de #Julie_Graziani ne sont pas un dérapage. Ils s’insèrent dans une stratégie : celle de l’#extrême_droite. Ils servent un objectif : la conquête du pouvoir.

    Décryptage de #Clément_Viktorovitch pour #CliqueTV

    https://www.youtube.com/watch?v=ldWRpySM1CM

    https://twitter.com/clemovitch/status/1191800330763288576

    Fenêtre d’Overton
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fen%C3%AAtre_d%27Overton

    #rhétorique #Fenêtre_d'Overton

    • Julie Graziani « J’aurais dû faire comme Eric Zemmour et simplement dire du mal des musulmans »


      http://www.legorafi.fr/2019/11/07/julie-graziani-jaurai-du-faire-comme-eric-zemmour-et-simplement-dire-du-mal

      « C’est l’erreur bête, stupide, j’ai critiqué mon propre électorat » raconte-t-elle. « Alors que si j’avais juste dit du mal des musulmans comme Eric, personne n’aurait rien dit » ajoute-t-elle. « Regardez, quand il a dit qu’il était du côté d’un général qui massacrait les Algériens, personne n’a rien dit. Parce que c’est normal c’est tout. » souligne-t-elle, regrettant encore ses propos sur les mères célibataires. « Peut-être aurai-je dû dire des mères célibataires musulmanes et là tout de suite les gens ne se seraient pas scandalisés ! » reconnaît-elle. « Au contraire, j’aurai même été invitée à défendre mon idée chez Pascal Praud, cela aurait été la consécration ! », se prêtant alors à rêver que de tels propos lui auraient valu une condamnation pour appel à la haine raciale. « Et alors là, quand vous décrochez ça, vous avez votre émission sur CNews en prime time, c’est la récompense de beaucoup de travail, de beaucoup de haine quotidienne ».

      #le_gorafi

  • Abécédaire des prépositions : #Fenêtre
    http://liminaire.fr/palimpseste/article/abecedaire-des-prepositions-fenetre

    https://youtu.be/YuAB6uAFXaQ

    La forme détournée de l’abécédaire est un genre voué à la célébration de l’acte créateur (le livre des livres). Cette année j’ai décidé d’aborder l’abécédaire par la #Vidéo. Deux fois par mois, je diffuserai sur mon site, un montage d’extraits de films (à partir d’une sélection d’une centaine de mes films préférés : fiction, documentaire, #Art vidéo) assemblés autour d’un thème. Ces films d’une quinzaine de minutes seront accompagnés sur le site par l’écriture d’un texte de fiction. Ce projet est un dispositif à double (...)

    #Palimpseste / Fenêtre, #Écriture, Vidéo, #Inventaire, #Histoire, Art, #Cinéma, #Sons, #Voix, #Regard, #Absence, #Amour, (...)

    #Lecture
    « http://bit.ly/filmdesfilms »

  • L’#urbanisation du #Japon, le pays des #possibles, partie 3 : #Sou #Fujimoto.

    Les #possibilités d’#urbanisation du Japon sont le sujet principal de cette #interview de l’#architecte #japonais Sou Fujimoto faite par Marie Bélœil.
    https://www.courrierinternational.com/article/larchitecte-japonais-sou-fujimoto-chaque-mur-est-une-fenetre
    Publié le 11/05/2O18
    Vu le 07/06/2018

    Figure importante du « #minimalisme » japonais, Sou Fujimoto, en répondant à la journaliste, nous permet de placer de nouveaux #concepts à propos de ses choix d’organisation #urbains japonais. Selon lui la #maison est « à la fois un nid et une grotte, une fusion moderne des deux », elle fait partie de la #société et donc du domaine du #public tout en recueillant la sphère #privée. Il considère également qu’il y a un lien important entre #nature et #architecture étant donné le lien important entre la nature et l’homme et des choix à faire vis-à-vis de la #relation qu’ils entretiennent. De plus, « la nature est une grande source d’#inspiration. » L’#habitat selon lui est fondée sur les notions de « transparence », de « division » ou encore d’« identification », en un mot il est fondé sur les « relations entre les #individus et entre l’#individu et la société », celle-ci devant de préférences être basées sur « [la] #diversité et [l’]harmonie. [La] #différence et [la] #tolérance. » Aussi pense-t-il la question de la « fenêtre » en fonction de ses relations, et considère-t-il les notions de #fenêtres et de #murs étroitement liées.

    Les murs séparent, relient et créent du lien. La présence d’un mur éveille la curiosité pour ce qui se trouve derrière. Les murs ne sont pas des #barrières et peuvent au contraire servir de point de départ à des #rencontres.
    Le #mur est une #fenêtre. Les murs et leurs ouvertures se définissent toujours les uns par rapport aux autres. Pour moi, une #ouverture sans fenêtre n’est pas un mur. Et une fenêtre sans mur n’est pas une fenêtre.

    D’autres questions lui sont posées, à propos de ses allusions à Le #Corbusier, à propos du Ministère de la Solitude au Royaume-Unis ou encore à propos de ses #projets en France comme notamment celui de l’Arbre Blanc ou encore celui en partenariat avec #OXO #Architectes : le projet Mille Arbres. Cependant nous nous intéresserons désormais à l’aspect problématique du développement urbain rapide du Japon et ses limites.

  • Autin-Grenier, Pierre. Les radis bleus.
    http://jsene.net/spip.php?article247

    extraits publiés en novembre 2012, et donc illisible sur mon site (parce que) remis en avant le 4 avril 2018 car Facebook m’a rappelé l’anniversaire de P.A.-G., pour le remettre aux yeux. Page 102. Vendredi 22 avril. Saint Alexandre Infinie patience des fenêtres, jamais fatiguées d’ouvrir à nos regards absents des matins sans cesse renouvelés, des soirs chargés de parfums, des journées entières avec vue sur la mer et souvenirs d’enfance. Heureux celui qui sait, par une #fenêtre large ouverte sur rien (...)

    #temps #écrire #écrire_le_souvenir #Pierre_Autin-Grenier

  • Échos et reflets à l’infini
    http://liminaire.fr/entre-les-lignes/article/echos-et-reflets-a-l-infini

    Des mots, il y en a toujours trop. Je me suis renseigné. Il faut de la méthode à ma folie. Laissons : « labyrinthe ». À chaque dictionnaire des mots manquent qui se trouvent dans un autre. Qui lit encore le dictionnaire ? À chaque page, je suis sidéré de constater à quel point les mots que j’ignore sont nombreux. Le noir des mots, le noir des lettres. De vieux souvenirs me reviennent. Chaque souvenir en appelle un autre. Un simulacre se substitue souvent au souvenir avant de finir par l’évincer tout à (...)

    #Entre_les_lignes / #Photographie, #Poésie, #Sensation, #Langage, #Henri_Michaux, #Mémoire, #Fenêtre, #Regard, #Lecture, #Livre, #Ville, (...)

    #Paysage

  • Le #Paysage en mouvement
    http://liminaire.fr/entre-les-lignes/article/le-paysage-en-mouvement-2024

    Sommaire complet de l’atelier d’écriture en ligne : écriture et #Photographie 3ème séance de l’atelier d’écriture : Le paysage en mouvement Rubrique des ateliers d’écriture en ligne Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, Publie.net, 2018 En mouvement Les pavés font balloter la voiture, ses petits sursauts alors qu’elle accélère m’arrachent au sommeil. Sur la grande avenue, les balcons des immeubles haussmanniens défilent jusqu’au 1er feu rouge. Le silence de la nuit, un temps couvert (...)

    #Entre_les_lignes / #Art, #Atelier, #Fenêtre, #Regard, #Ville, Paysage, #Sciences_Po, Photographie, #Numérique, #Inventaire, #Écriture, #Récit, #Dérive, (...)

    #Corps
    « http://www.liminaire.fr/spip.php?article1999 »
    « http://www.liminaire.fr/entre-les-lignes/article/le-paysage-en-mouvement »
    « https://www.publie.net/livre/comment-ecrire-au-quotidien-pierre-menard »
    « http://www.pendantleweekend.net »

  • Macron met sur les rails une loi El Khomri taille XXL pour l’été | Sébastien Crépel, Pierric Marissal et Cécile Rousseau
    http://www.humanite.fr/macron-met-sur-les-rails-une-loi-el-khomri-taille-xxl-pour-lete-635844

    Le président de la République élu dimanche veut poursuivre la démolition des droits des salariés entamée sur le temps de travail au cours du quinquennat qui s’achève, en l’étendant à toute l’organisation du travail. Source : L’Humanité

    • Je ne comprends pas bien la logique, là :
      « On va gérer les chômeurs à la tonfa et au karcher, mais rassurez-vous les gars, vous serez plus nombreux à pouvoir vous faire maltraiter »

      Cool, la nouvelle réciprocité lose-lose

      Non content de promettre la nationalisation de l’assurance-chômage pour mieux la transformer en « assurance universelle », Emmanuel Macron envisage de se lancer dans la chasse aux demandeurs d’emploi. Dans le pacte qu’il propose, si une personne refuse deux emplois dits décents ou ne peut justifier d’une « intensité » de recherche d’emploi suffisante, le versement des allocations sera bloqué. En parallèle de ce durcissement des règles, le nouveau président met en avant l’élargissement de l’assurance-chômage aux professions libérales et aux démissionnaires. Il évoque aussi l’orientation des chômeurs vers des formations « vraiment qualifiantes », laissant présager une prise en compte des desiderata patronaux avant les besoins des précaires.

    • Emmanuel Macron revient à la charge sur le plafonnement des indemnités prud’homales. Cela veut dire qu’il veut sécuriser financièrement les entreprises qui licencient « sans cause réelle, ni sérieuse ». « C’est une véritable escroquerie intellectuelle, dénonce le professeur de droit Emmanuel Dockès. Les patrons réclamaient le droit de pouvoir licencier sans qu’on leur demande des comptes. Plutôt que d’accéder directement à cette requête, qui serait franchement choquante, Emmanuel Macron s’attaque à la sanction. Une forme de clin d’œil au patronat puisqu’on leur dit : si vous ne justifiez pas les licenciements, ne vous inquiétez pas, ce sera seulement un peu plus cher. »

      Aujourd’hui, un licenciement justifié par une raison jugée sérieuse coûte très peu cher à l’entreprise. En revanche, lorsqu’il est dit « sans cause réelle, ni sérieuse », donc basé sur un prétexte ou sur la simple justification d’augmenter les profits, l’employeur s’expose à un recours en justice, qui fixe le montant des indemnités à verser au salarié selon l’appréciation du préjudice subi. Les plafonds envisagés par Emmanuel Macron s’annoncent dans certains cas tellement bas qu’ils risquent de ne même pas couvrir les frais de justice de l’employé licencié sans raison. « Les sommes maximales prévues pour indemniser les salariés sont le plus souvent inférieures aux sommes accordées lors des plans de départs volontaires, renchérit Emmanuel Dockès. Comme on mesure une obligation à sa sanction, on peut en conclure que, dans la pratique, l’obligation de justifier un licenciement risque de disparaître. » Les patrons n’auront qu’à « provisionner » à l’avance leur plan de licenciement non justifié.

      C’est la troisième fois qu’Emmanuel Macron veut faire passer cette mesure. La première, dans la loi Macron, avait été retoquée par le Conseil constitutionnel. La deuxième fois, le plafonnement des indemnités s’est glissé dans la loi El Khomri. Avant d’être supprimé pour tenter de calmer la contestation. Pour espérer passer le barrage du Conseil constitutionnel, Myriam El Khomri avait modifié le critère du barème pour prendre en compte principalement l’âge et l’ancienneté du salarié licencié sans raison. Emmanuel Macron devrait reprendre la même tactique.

    • J’hésite entre 2 postures critiques futurologistes :
      La première est critique envers les militants :
      – le mercredi 19 juillet 2017, quand le 49.3 sera utilisé pour faire passer ce qui résistait encore, les étudiants en plein stage ou emploi d’été, les salariés en pleines vacances à la plage seront-il capables d’abréger leur repos pour se réunir à plus de 3 millions à Paris. Ou bien n’y aura t-il pas plus de 300 personnes comme l’an dernier à cette date ?
      [= rage anti militant : manif vs pastis]

      La deuxième est critique envers le pouvoir :
      – la loi travail et toute son idéologie est une procédure sournoise pour faire accepter une vision du salariat basé sur « le bon sens », « tant qu’il y a du travail, on ne s’arrête pas », « le développement personnel au travail » (alias « le travail rend libre si tu fais de la méditation ayurvédique dans le métro »). S’y opposer jusqu’à ses racines profondes est une nécessité qui risque de diviser les militants : nous serons 10000, puis 5000, puis 2500… car la conviction n’était pas là de toute façon. Un militantisme basée sur une pyramide bien moins convaincue.
      Ce à quoi j’oppose : Tes heures sup., c’est mon chômage . C’est une histoire de vases communicants.
      [ = attaque bien en profondeur, dans les structures métalliques de la pensée libérale]

      #fenetre_de_tir

    • https://lavolte.net/livres/au-bal-des-actifs

      AU BAL DES ACTIFS - DEMAIN, LE TRAVAIL
      Le travail qui vient : thème majeur de nos sociétés occidentales, enjeu canonique des élections présidentielles, première cause de mouvements sociaux lors de la Loi El Khomri et de dossiers dans la presse. Et si la fiction s’en mêlait à son tour ?
      Entre disparition et retour au plein-emploi, les écrivains de science-fiction prennent parti. Lorsque les éditions La Volte lancent, le 1er mai 2016, en pleine ébullition de « Nuit Debout », l’appel à textes qui conduira au présent recueil, les ambitions levées pour les auteurs sont claires : dans un monde aux mutations espérées et redoutées à la fois, anticiper et projeter les devenirs possibles du #Travail.
      On présageait des utopies positives ; il en émerge des bribes, çà et là. Même si ce sont des textes résolument féroces, sombres parfois, indignés toujours, qui nous percutent de plein fouet. Dîner aux chandelles sur les ruines de la Commune de Paris ; burnout d’un écrivain face aux lois du marché ; jugement constant des uns par les autres sur un faux air de Black Mirror ; #uberisation_XXL dévorant l’énergie vitale de jeunes actifs sur-diplômés ; trader S.D.F. ; coach à la dérive ; intelligences artificielles séditieuses ; révoltes sociales dans un centre de tri de cercueils…
      Telle est l’admirable fête du #Bal_des_Actifs, ce marché furieux où chacun se vend, se donne, se perd ou se vole, cette sarabande au bord du gouffre qu’est notre présent.

      Les auteurs :
      Stéphane Beauverger, Karim Berrouka, Alain Damasio, Emmanuel Delporte, Catherine Dufour, Léo Henry, L.L. Kloetzer, Li-Cam, luvan, Norbert Merjagnan, Ketty Steward, David Calvo.

    • @sandburg ankama, je connais un peu mais David Calvo pas du tout. Envoye un peu, pour voir ! sinon je chercherai plus tard mais c’est pas sûr, depuis un moment je collectionne les bouquins comme d’autre les bonnes bouteilles de vins. Et c’est tintin pour moi, je m’suis fait dératiser y’a plus de 10 ans.
      Sinon pour « #Macron met sur les rails une #loi_El_Khomri taille XXL »

      Philippe Martinez trouve « irrecevable » le fait de recourir aux ordonnances pour détruire le Code du Travail... En fait, ce qui est « irrecevable », et non négociable, c’est la mise en cause de toutes les protections sociales, promise par Macron

      Un coup de gueule de Jean Lévy : http://www.librairie-tropiques.fr/2017/05/le-coup-de-gueue-de-jean-levy-martinez-toi-d-la-que-j-m-y-mette.
      #lutte_des_classes