#fergusson

  • Comment améliorer les relations entre police et citoyens ?
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/comment-ameliorer-les-relations-entre-police-et-citoyens

    Une vaste étude comparative sur les relations entre police et population à travers le monde a été publiée récemment. Si les situations sont inégales selon les pays et les régimes, la France fait figure de mauvaise élève au sein de l’Union européenne. Comment restaurer la confiance entre policiers et citoyens ? Éléments de réponse avec le politologue Sebastian Roché, codirecteur de l’étude.

    • Comment décririez-vous la situation française, par exemple ?
      S. R. : Elle est assez mal placée en Europe. Lorsque l’on compare le degré de #confiance accordé à la police, nous sommes dans le tiers inférieur de l’Union européenne à 27, plus proches de la Grèce et de la Bulgarie que de l’Allemagne ou du Danemark.

      On retrouve chez nous sans surprise les deux faiblesses que j’évoquais : un #ciblage excessif des #minorités, ethniques notamment, dont il est en outre plus difficile de débattre qu’en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, par exemple ; et, d’autre part, des modalités d’intervention plus autoritaires. La comparaison entre la France et l’Allemagne est éclairante à cet égard. Nos agents baignent dans une culture fondée sur le principe « force doit rester à la loi », tandis que les Allemands communiquent davantage lors de leurs interventions.

      #police #Eurojustis #égalité #discriminations #biais_inconscients #religiosité #Fergusson #intégration #corruption

  • A Cleveland, un enfant de 12 ans avec un faux pistolet abattu par un policier - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/international/241114/cleveland-un-enfant-de-12-ans-avec-un-faux-pistolet-abattu-par-un-policier

    A Cleveland, un enfant de 12 ans avec un faux pistolet abattu par un policier

    Un agent de police a tiré sur un enfant de 12 ans sur une aire de jeux de la ville, craignant que celui-ci ne soit en possession d’une arme létale. Le pistolet qu’il tenait était en fait un faux.

    Un agent de police a tiré sur un enfant de 12 ans sur une aire de jeux de la ville, craignant que celui-ci ne soit en possession d’une arme létale. Le pistolet qu’il tenait était en fait un faux. Le jeune Tamor Rice est mort des suites de ses blessures, dimanche matin.
    Selon les autorités locales, au moment où les deux policiers présents sur place auraient demandé au jeune garçon de lever les bras en l’air, celui-ci aurait « abaissé les mains vers sa taille pour attraper son pistolet », accroché à sa ceinture. C’est à ce moment-là que l’un des policiers, en service depuis seulement un an, a tiré à deux reprises, l’un des tirs atteignant l’estomac du garçon.
    « L’arme en possession du suspect de 12 ans était une réplique de pistolet de type ’airsoft’ (à billes) ressemblant à un pistolet semi-automatique, avec l’indicateur de sécurité orange enlevé », a expliqué la police. L’enfant n’aurait cependant pas proféré de menace à l’égard des deux agents, ni pointé l’arme en leur direction.

    #fergusson #nra

  • Un jeune Noir tué par un policier près de Ferguson - Amériques - RFI

    http://www.rfi.fr/ameriques/20141010-etats-unis-jeune-noir-tue-policier-pres-ferguson-saint-louis/?ns_campaign=nl_MONDE101014&ns_mchannel=newsletter&ns_source=emailvision&ns_link

    Un policier a abattu un Noir de 18 ans qui l’aurait pris pour cible lors d’une confrontation à Saint Louis, dont la banlieue Ferguson a été le théâtre de violentes émeutes en août dernier après la mort de Michael Brown. Cet incident a déclenché de nouvelles manifestations de colère de la population en majorité noire de la ville.

    #fergusson #états-unis #racisme #police

  • Révolte populaire à #Fergusson : Trois manipulations médiatiques

    Inégalités sociales massives, discriminations racistes insoutenables, harcèlement policier systématique et militarisation de la police…Les révoltes populaires en France, en Belgique ou aux Etats-Unis révèlent des points en commun. Les traitements médiatiques de ces révoltes sont également d’une similitude frappante avec les mêmes procédés de manipulation de l’information. Dès lors, la solidarité internationale avec les révoltés devient nécessaire.

    http://bouamamas.wordpress.com/2014/09/19/revolte-populaire-a-fergusson-trois-manipulations-mediatiques

    #Ferguson #médias

  • Ferguson et la nouvelle condition noire aux États-Unis - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Ferguson-et-la-nouvelle-condition.html

    Un second élément de contexte policier est nécessaire pour comprendre les événements de Ferguson. Selon la police, le « crime » qui a attiré l’attention du policier sur Michael Brown est d’avoir traversé la rue en dehors du passage piéton. Pourquoi les polices américaines s’intéressent-elles à des infractions aussi vénielles ? Parce qu’elles mettent en œuvre des stratégies fondées sur les régularités statistiques de la criminalité. On appelle ces stratégies CompStat policing. CompStat marque l’introduction des principes du new public management (les réformes managériales) dans la police [7]. Fondamentalement, CompStat est un changement d’indicateurs dans l’évaluation de la performance des commissaires de police. La réduction du taux de criminalité devient l’indicateur unique de la performance policière. Ce changement d’indicateur s’appuie sur l’usage intensif de statistiques informatisées et notamment sur le recours à la cartographie criminelle de telle sorte que les managers policiers peuvent prédire l’occurrence spatiale de la criminalité. À l’aide de logiciels de cartographie, les policiers identifient les hot spots criminogènes et allouent les moyens humains avec pour mission d’arrêter autant de « suspects potentiels » que possible. Tous les individus passant par là et commettant des infractions mineures sont arrêtés « préventivement », c’est-à-dire avant que soit commis un crime sérieux. Les policiers savent que parmi les individus arrêtés et retirés de l’espace public, il y a une probabilité élevée que l’un d’eux allait commettre un crime plus grave. Les commissaires dont les chiffres sont mauvais perdent leur commandement.

    Depuis 1993, la criminalité s’est effondrée dans les villes américaines, alors que la population carcérale a été multipliée par cinq en vingt ans. Aujourd’hui, plus de 2,2 millions de personnes sont en prison, dont 45% sont noirs. En 2007, environ un tiers de tous les hommes noirs entre 20 et 30 ans sont soit en prison, soit en liberté surveillée (parole ou probation) [11]. La population carcérale est si importante que plus de 600 000 personnes sortent de prison chaque année ; à New York, cela représente plus de 300 personnes par jour. L’incarcération de masse a des effets terribles dans les quartiers noirs, où les ex-détenus sont exclus du marché du travail, et où les adolescents noirs sans diplôme ont plus d’une chance sur deux d’aller un jour en prison au cours de leur vie adulte [12]. La prison, la surveillance policière et le contrôle judiciaire sont devenus des expériences structurantes de la vie de générations entières d’hommes noirs américains, comme le montre le travail de terrain d’Alice Goffman [13]. L’emprise de l’État pénal brise les familles et dissout le tissu communautaire ; elle tend également à éloigner les institutions de prise en charge des plus démunis (hôpitaux, services sociaux) de leurs clients naturels, qui craignent qu’un contact avec le monde officiel ne les envoient en prison [14].

    Enfin, la constitution d’une classe moyenne noire au cours de la période 1970-2000 légitime l’ordre racial, alors même qu’une part importante de la population noire s’appauvrit. C’est le thème de la scission au sein de la population noire en deux classes polarisées qu’explore l’œuvre de Williams Julius Wilson : d’un côté, une ex-classe ouvrière noire durablement au chômage et habitant des poches urbaines d’extrême pauvreté ; de l’autre des familles noires qui ont pu profiter des opportunités d’ascension sociale offertes par les victoires du mouvement des droits civiques et les politiques de l’affirmative action [24].

    Dans une société américaine ou les coûts de l’éducation, de la santé et du logement ont augmenté plus vite que le PIB, devenant hors de portée des familles avec deux revenus moyens, ne pas avoir de patrimoine est un handicap majeur pour toute stratégie d’ascension sociale ou de maintien dans la classe moyenne — un phénomène que Elizabeth Warren (aujourd’hui sénatrice, à la gauche du parti Démocrate) a qualifié de two-income trap [26]. Ainsi, les inégalités de diplôme universitaire s’expliquent davantage par les inégalités de patrimoine que par les inégalités de revenus. Au final, les années 2000-2010 sont pour les familles noires des années de déclassement social après 40 ans de progrès économique [27].