• Pendant ce temps-là, rafles et #expulsions à #Vintimille

    Pendant que des ministres français font de la figuration à la frontière britannique, la police italienne fait à la frontière française ce que la police française fait à la frontière britannique. À Vintimille https://goo.gl/maps/425WNd1zuW22, des exilé-e-s attendent la possibilité de passer la frontière avec la France. En théorie, il s’agit d’une frontière ouverte, en vertu du principe de libre-circulation à l’intérieur de l’espace Schengen. Dans la réalité, la France pratique les contrôles au faciès à sa frontière.

    https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2016/05/30/pendant-ce-temps-la-rafles-et-expulsions-a-vintimil
    #Italie #France #frontières #asile #migrations #réfugiés #fermeture_des_frontières #frontière_sud-alpine

    • Ventimiglia. Rastrellamenti in chiesa come ai tempi delle SS

      Oggi siamo stati a parlare alla presentazione di un libro scritto da giuristi, psicoterapeuti, avvocati e familiari di morti ahimè famosi sul fatto che in Italia non esiste il reato di tortura.
      Si è incominciato parlando di Ventimiglia. Ci hanno presentati tutti come attivisti. Io da bambina volevo curare i ciliegi, mica fare l’attivista. Eppure eccomi qui. Il mio telefono non smette di suonare e io mi chiedo perché non sono lì. Ieri mattina altre storie, altre visite. Altre, nuove torture fisiche. Mi hanno chiesto di non raccontarle nello specifico per paura di accanimenti nei confronti della persona coinvolta nel caso venga rifermata. Ricordo poco dei discorsi dell’incontro di oggi a palazzo Ducale ma la parola reiterazione associata a tortura, quella sì.

      http://www.meltingpot.org/Ventimiglia-Rastrellamenti-in-chiesa-come-ai-tempi-delle-SS.html

  • Le parquet s’indigne : « Des conditions indignes ! »
    Dunkerque : ils cachaient les migrants dans des coffres de voitures neuves embarquées sur des camions
    http://www.lavoixdunord.fr/region/dunkerque-ils-cachaient-les-migrants-dans-des-coffres-de-ia17b47588n353

    Ce lundi, le tribunal de Dunkerque a condamné deux Polonais et un Lituanien qui avaient caché sept Albanais dans des voitures embarquées sur des poids lourds, pour les faire passer en Angleterre.

    NDR Pour le parquet, ce sont les conditions de transport qui sont indignes, pas la façon dont la justice française, la police, traitent les migrants vers l’Angleterre.

    #réfugiés #migrations #migration #frontières #fermeture_des_frontières #lamentable

  • I duemila fantasmi di #Šid

    Si chiama così il valico tra Serbia e Croazia. Da qui sono passati in 600mila per raggiungere l’Europa. Un limbo in cui, con la chiusura delle frontiere in migliaia si sono trovati imprigionati e dimenticati

    http://i.static.vita.it/blobs/variants/b/e/d/7/bed7d332-e4bd-499e-ad2c-a4c07d8943f8_xl_p.jpg?_635996140114218759
    http://www.vita.it/it/story/2016/05/23/i-duemila-fantasmi-di-sid/47

    #Sid #Serbie #Croatie #réfugiés #limbe #asile #migrations #réfugiés #frontières #fermeture_des_frontières

  • Dispatches: ISIS Advance Traps 165,000 Syrians at Closed Turkish Border

    There are two walls on the Turkey-Syria border.
    One is manned by Turkish border guards enforcing Turkey’s 15 month-old border closure who, according to witnesses, have at times shot at and assaulted Syrian asylum seekers as they try to reach safety in Turkey – abuses strongly denied by the Turkish government.

    The other is a wall of silence by the rest of the world, including the United Nations, which has chosen to turn a blind eye to Turkey’s breach of international law which prohibits forcing people back to places, including by rejecting them at the border, where their lives or freedom would be threatened.

    https://www.hrw.org/news/2016/05/27/dispatches-isis-advance-traps-165000-syrians-closed-turkish-border

    #Turquie #réfugiés #asile #migrations #fermeture_des_frontières #ISIS

  • Sudan and Eritrea crackdown on migrants amid reports of EU incentives

    Authorities in Sudan have launched a crackdown on Eritrean migrants - arresting those living in the capital, Khartoum, and intercepting hundreds travelling north through the country towards Libya, the launching point for smugglers’ boats heading for Europe.

    https://www.irinnews.org/fr/node/256247
    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #Soudan #Ethiopie #contrôles_frontaliers

    • L’UE prête à sous-traiter la « gestion » des migrants aux régimes soudanais, érythréen et éthiopien

      Dévoilé le 13 juin, le nouveau volet des plans européens pour la migration comporte un chapitre qui intrigue : à côté de projets censés favoriser l’intégration des immigrants, mieux cibler les aides de l’Union ou entrouvrir le marché de l’emploi à davantage de travailleurs spécialisés, il évoque « une coopération renforcée avec les pays tiers pour mieux gérer la migration ».

      « Nous devons repenser la manière dont l’UE et ses Etats membres unissent leurs efforts pour coopérer avec les pays tiers », soulignait Frans Timmermans, le premier vice-président de la Commission européenne. Il ajoutait que les partenaires qui coopéreraient dans la lutte contre « les causes profondes » de la migration seraient récompensés mais que les autres risquaient de faire les frais d’une révision de l’aide financière des Vingt-Huit. La haute représentante Federica Mogherini se contentait, elle, d’évoquer la nécessité de « partenariats solides avec des pays clés ».

      8 milliards d’euros sur cinq ans

      Au-delà des mots, le projet a des ambitions évidentes : certes, sauver des vies humaines en évitant les traversées périlleuses, mais aussi faire en sorte que les migrants et les demandeurs d’asile restent près de chez eux, ainsi qu’augmenter le nombre de réadmissions dans les pays de départ. Le tout à l’aide d’« incitants », dits positifs – diverses formes d’aides, pour l’emploi, l’investissement, la protection des réfugiés mais aussi pour un meilleur contrôle des frontières –, et négatifs – faute de définition précise de ceux-ci, le projet évoque seulement des « conséquences » pour ceux qui refuseraient des « pactes sur mesure », avec, à la clé, 8 milliards d’euros sur les cinq prochaines années.

      Dans ses premières communications, la Commission évoque des actions ciblées sur quelques pays : Jordanie, Liban, Niger, Nigéria, Sénégal, Mali, Ethiopie. Une coopération renforcée avec la Tunisie et la Libye est évoquée, mais de manière plus prudente pour ce dernier pays. Amnesty International vient de souligner le risque d’une telle coopération alors que réfugiés et migrants, souvent détenus illégalement, sont l’objet de « terribles violations des droits humains » de la part, notamment, des gardes-côtes.

      Difficile coopération avec le Soudan

      Qu’en sera-t-il d’autres pays ? « Que peut-on espérer faire avec le Pakistan ou l’Afghanistan, voire avec l’Egypte ou la Tunisie, qui réadmettent difficilement leurs ressortissants ? » répond une source diplomatique. Compliqué à envisager, aussi, un projet de coopération avec le Soudan, dont le président, Omar Al-Bachir, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, ou de l’Erythrée, qui, début juin, était accusée par une commission d’enquête de l’ONU d’avoir commis des « crimes contre l’humanité » depuis 1991. Ou encore avec l’Ethiopie, qui poursuit une violente politique de répression à l’égard de ses opposants.

      Le cas du Soudan semble emblématique. « Les généraux qui tiennent le pouvoir ont bien compris que la lutte contre les migrations était un moyen de redorer leur image et de renforcer la relation avec l’UE. Le problème est que le processus engagé depuis plus d’un an est bidon. L’Europe arrive avec des valises d’argent pour des gens qui font partie du problème, car ce sont eux qui structurent les réseaux de passeurs », s’indigne un officiel français. En mai, Khartoum a renvoyé dans leur pays au moins 442 Erythréens parmi lesquels figuraient six demandeurs d’asile, selon Human Rights Watch. Ils ont, d’après le président de la commission d’enquête de l’ONU, été immédiatement arrêtés.

      Rashid Saeed Yagoub, un journaliste d’origine soudanaise qui préside en France l’association Espoir, affirme que les services secrets soudanais sont liés aux réseaux de passeurs. Et que c’est notamment dans le but d’obtenir la levée de l’inculpation du président que le régime fait mine de vouloir coopérer avec les Européens. Dont certains – l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne – ont fourni des millions d’euros à Khartoum pour qu’il bloque les départs.

      C’est aussi dans l’espoir de juguler l’exode de milliers d’Erythréens que des Etats européens se sont rapprochés ces derniers mois d’Asmara. « Les relations vont dans le bon sens, se félicite Hanna Simon, l’ambassadrice d’Erythrée en France. Nous sommes en train d’appliquer les recommandations de l’UE et nous consolidons notre système judiciaire. Les Allemands, les Italiens, les Britanniques, les Scandinaves, les Suisses se rapprochent de nous. Malheureusement, avec la France cela reste difficile, même si nous collaborons régulièrement avec la police française pour confirmer l’identité d’un migrant se disant Erythréen. »

      Bruxelles rejette toute idée d’un soutien à des régimes qui bafouent les droits de l’homme, promettant que les aides fournies seront affectées à des personnes ou des groupes œuvrant à des projets concrets d’aide aux populations. L’usage de cet argent serait régulièrement contrôlé et la Commission veillerait à ce que les dirigeants n’en tirent aucun profit. Elle prône une approche européenne pour éviter que ces dirigeants jouent un Etat membre contre un autre.

      « Les députés européens devraient insister pour obtenir des rapports publics, démontrant que les projets de la Commission visant à endiguer les flux migratoires ne violent pas le droit d’asile ou ne servent pas à soutenir d’autres abus contre les réfugiés », indique toutefois Gerry Simpson, de Human Rights Watch. « Il faut trouver des voyous qui se chargent de dissuader les candidats au départ, tout ce qui compte est que cela ne se voie pas trop. Alors les dirigeants européens, sous pression de l’extrême droite, trouvent une feuille de vigne qui rend cette politique acceptable », conclut Gérard Prunier, chercheur et spécialiste de la corne de l’Afrique.

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/06/15/l-ue-prete-a-sous-traiter-la-gestion-des-migrants-aux-regimes-soudanais-eryt
      #Ethiopie

    • La UE dará los fondos de cooperación a los ejércitos de Sudán y Eritrea para que frenen a los migrantes

      MADRID.- La Unión Europea podría desviar cien millones de euros, que en un principio iban a ser destinados a cooperación para el desarrollo, a los ejércitos de Sudán y Eritrea, ha denunciado la Coordinadora de ONG para el Desarrollo, de la que forman parte unas cuatrocientas entidades. El objetivo del acuerdo con ambas dictaduras sería frenar los flujos migratorios en origen, en la línea de los pactos de Bruselas con Turquía.

      http://www.publico.es/internacional/ue-dara-fondos-cooperacion-ejercitos.html

    • In Sudan l’Europa si affida ai terroristi per bloccare l’immigrazione

      Per arginare il flusso migratorio dall’Africa, alla fine di luglio, in una conferenza stampa congiunta, la Commissione UE e Federica Mogherini, alto rappresentante dell’Unione per gli affari esteri e la politica di sicurezza, hanno proposto misure atte ad assistere gli Stati partner, compreso il Sudan, nell’attività della gestione delle frontiere e dei migranti. In breve, sono previsti finanziamenti per migliorare la sicurezza. Eccezionalmente si prevede anche di sostenere le forze armate negli Stati partner dell’UE.

      http://www.africa-express.info/2016/09/10/finanziamenti-dellue-agli-amici-dittatori-africani

    • Migration Deals Are Normalizing Pariah States

      The sudden push for deals to halt migration with African autocracies such as Sudan will stain Britain’s reputation and do little to slow the flow of refugees, argues Maddy Crowther from Waging Peace.


      https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2016/12/16/migration-deals-are-normalizing-pariah-states

    • Il risultato del viaggio di Gentiloni in Africa: contro i migranti finanziamo governi corrotti

      Dieci giorni fa il nostro ministro degli affari esteri Paolo Gentiloni ha visitato il Niger, il Mali e il Senegal per colloqui con i suoi omologhi ed altri alti funzionari. A seguito del nostro ministro, anche il commissario dell’Unione Europea con delega alle migrazioni, Dimitris Avramopoulos, Domenico Manzione, sottosegretario del Ministero dell’Interno e un folto gruppo di collaboratori.

      http://www.africa-express.info/2016/11/20/nigermalisenegalgentilonielue-firmano-assegni-per-fermare-il-flusso

    • Le Soudan ferme sa frontière avec l’Erythrée, celle que les migrants traversent pour rejoindre la Méditerranée

      Le Soudan a fermé sa frontière avec l’Erythrée quelques jours après l’instauration par Khartoum de l’#état_d'urgence dans une région frontalière de ce pays, a rapporté samedi l’agence officielle SUNA. Il y une semaine, le président Omar el-Béchir a décrété pour une durée de six mois l’état d’urgence dans l’Etat soudanais de #Kassala (est) frontalier de l’Erythrée, ainsi que dans celui du #Kordofan-Nord (centre).

      http://www.lalibre.be/actu/international/le-soudan-ferme-sa-frontiere-avec-l-erythree-celle-que-les-migrants-traverse

  • Diario di #Idomeni

    Idomeni, Grecia, giorno 1 – Venerdì 13 maggio 2016

    Inventano caramelle di ogni tipo. Ne ho comprato un pacchetto al gusto di arancia e the nero. Le inventano confettate, senza zucchero, con una parte cremosa dentro. È incredibile l’inventiva umana e non solo per via delle caramelle ovviamente. E allora come si spiega che noi che siamo tanto bravi a inventare qualunque stronzata non si sia capaci nel 2016 di risolvere le tragedie dell’uomo? La fame, la povertà l’ineguaglianza. Com’è possibile che 12 mila persone siano ferme in un campo tendato in una zona che è una specie di no man’s land, una terra di nessuno? Allora io una soluzione ce l’avrei, anzi due. La prima è il teletrasporto. Se quei gran geni che studiano la materia e l’atimateria riuscissero a trovare un modo per cui gli esseri umani possano disintegrarsi volontariamente e riapparire in un baleno in qualunque parte del mondo gli effetti sarebbero stupefacenti: In un attimo annulleremmo il concetto di nazione e di proprietà. Il denaro e la ricchezza non varrebbe più nulla. Potendo apparire in qualunque posto, all’interno di un caveau o nella stanza da letto di un ricco e famoso, potremmo portare via tutto ciò che vogliamo, compresa la foto della fidanzata. Annulleremmo in un momento il concetto d possesso e anche il senso del pudore. Se chiunque potesse apparire in qualunque momento nel bagno di casa nostra e noi potessimo fare altrettanto a che servirebbe avere pudore? Potremmo andare nudi come John Lennon e Yoko Ono nella famosa fotografia. Saremmo liberi e molto vulnerabili. Perché anche i criminali potrebbero avvalersi di queste facoltà: evadere dalla cella, rubare, uccidere, stuprare. Sarebbe davvero una rivoluzione e chissà come andrebbe a finire. Certo dovremmo abituarci alle sorprese: trovarci il vicino di casa nel letto per esempio, o l’abitante dello sperduto villaggio di Jubungiambulama a tavola per colazione. Ci sarebbe un incremento spaventoso della produzione di lucchetti e serrature con la combinazione, io senz’altro metterei sottochiave il frigorifero, per evitare di trovarlo completamente vuoto. O magari mi concederei tutte le mattine di fare colazione in qualche hotel di lusso, a sbafo naturalmente. Sogni. La seconda possibilità è un po’ più realistica sennonchè sarà bel difficile realizzarla. L’idea di fondo è quella di una grande, enorme e planetaria disobbedienza civile consistente nel regalare il proprio passaporto. Il simbolo dell’appartenenza nazionale, con i diritti e doveri che ne conseguono, stà tutto in quel libretto di trenta pagine tra due cartoncini. Allora mi sono immaginata di regalarlo, non sarà mica un crimine farlo. Venderlo si, certamente, ma regalarlo? Se migliaia di persone regalassero il proprio passaporto e una ONG si occupasse di raccoglierli e redistribuirli azzereremmo i controlli ai confini e tutti potrebbero andare dove vogliono. Certo bisognerebbe riattribuirli con un minimo di somiglianza sennò è una fregatura. Perché diciamolo, qualcuno mi deve spiegare perché se sei una siriana di Aleppo con i bimbi e il marito sotto le bombe devi marcire in un centro per rifugiati e se invece sei una turista italiana puoi scorazzare in giro per il mondo senza nessun impedimento. Questa faccenda non ha nessun senso, è un’ingiustizia e un’infamia e se nessuno ci ancora pensato ve lo dico io qual è la soluzione. Regalate il vostro passaporto. Mi sono informata e c’è la fregatura. Un avvocato mi ha detto che il passaporto ci viene dato ma in realtà non ci appartiere, è di proprietà dello Stato che lo emette. In effetti il passaporto non viene né attribuito, né erogato, è emesso. Ci avete mai fatto caso? E ha una scadenza. Quindi insomma, non si può regalare perchè non è roba nostra. Ma l’identità descritta è la mia. Ma che vuol dire? Che sono io ad appartenere allo Stato e non il contrario? Questa faccenda mi tiene occupata da diverso tempo e non ne vengo a capo, è un mistero. In ogni caso, mentre osservo la terra di Italia, Slovenia, Croazia, Serbia e Macedonia seduta comodamente nel mio Ryan-air-place mi vien da pensare a quella bella poesia di Khalil Gibran, il maestro: “Peccato tu non possa stare seduto su una nuvola, perché se potessi, vedresti che il mondo non ha nazioni né confini.”
    IDOMENI, 13.05.2016
    Siamo precipitati in un mondo altro, un mondo fatto di polvere, tende e bambini. Bambini ovunque, scarmigliati, sorridenti, scalzi. Bambini che giocano, che litigano che ti corrono incontro per un abbraccio e per scambiare due parole. I primi rifugiati ci sono venuti incontro lungo l’autostrada, camminando. È vietato prenderli a bordo dell’auto, pena l’arresto. Poi il primo campo proprio a ridosso dell’autostrada, Eko camp, una stazione di benzina dismessa puntellata di tende. E gente, e ragazzi, e donne. Poi abbiamo raggiunto Maurizio, coordinatore di MaM che ci ha spiegato le semplici regole del campo. Indossare i giubottini dell’associazione, non fare i turisti, salutare e sorridere sempre, chiedere il permesso prima di scattare delle fotografie, portare sempre con sé i documenti per non avere fastidi in caso di fermo da parte della polizia. E siamo entrati. Nella prima tenda a sinistra una donna cucina il pane su una piastra di ferro appoggiata sui tizzoni ardenti. Sono una famiglia curda, papà, mamma e sei bambini. Ci invitano a fermarci con loro ma siamo solo all’inizio del nostro giro. Appena giriamo l’angolo il nostro sguardo si posa sulle tende ammassate quasi le une sulle altre, a ridosso dei vagoni di un treno dismesso. Fermo e abitato da rifugiati. Siamo a old station interamente occupata da mesi. Le tende sono aperte, all’interno poche cose: coperte, una spazzola, alcune bambole. La gente sta fuori, seduta tra le traversine, con i bambini in braccio aspettando che scenda la sera. Camminiamo lungo la ferrovia circondati da questa umanità povera ma dignitosa e intanto Maurizio racconta. Quest’inverno faceva un freddo cane, la gente arrivava anche a 3’000 persone alla volta, arrivavano qui con i bus e poi proseguivano verso nord. È andata avanti così fino a quando il confine ha chiuso. Allora si sono ammassate rapidamente 12’000 persone. Adesso che ne sono meno, circa 8’000. In un campo poco distante un gruppo di giovani si sta allontanando a piedi tra i papaveri. “Tentano di attraversare il confine” ci dice Maurizio “ma è molto pericoloso perché se fossero presi in Macedonia potrebbero essere rinviati in Turchia per soggiorno illegale. Del resto qui non possono rimanere, tra poche settimane sarà un inferno, oggi c’erano 35 gradi e già si sentiva la tensione salire. Come sarà quando le temperature arriveranno a 40-50 gradi. Non c’è un albero, è una spianata sotto il sole.” Maurizio racconta: “molti bambini hanno i pidocchi, alcuni la scabbia. Le ONG e i volontari fanno quello che possono ma c’è un problema d’igiene diffuso. E oltre alla malattie della pelle ci sono altri problemi: donne sole con bambini che non hanno più soldi e devono fare la fila per ricevere i pasti. E alcune malattie che qui certamente non possono essere curate. Non c’è alcuna soluzione: la polizia tenta di convincerli ad andare nei campi governativi, loro resistono ma fino a quando?” Camminiamo a lungo in questo universo parallelo in cui i diritti umani sono azzerati, dove la gente vive di carità e di speranza. Camminiamo a lungo e parliamo. “Di dove sei?” chiediamo. “Di Damasco, Aleppo, Homs, Khamishli….” sono quasi tutti siriani. Anche loro ci pongono delle domande: “Di dove siete?” “Svizzera” rispondiamo. “E come vi chiamate?” “Stefano, Barbara, Andrea, Leonardo, Ricardo, Lisa” “Il confine aprirà? Quando aprirà il confine?” “Non lo so tesoro mio, non lo so. Non credo che aprirà, il confine è chiuso.” E nel dire queste parole, la pura, nuda cruda verità un po’ mi sento male per l’impotenza, per l’ingiustizia che queste persone subiscono. Non siamo profughi noi, siamo svizzeri, ma tra cinque giorni riprenderemo l’aereo che ci riporterà a casa. Loro no, loro sono profughi, e qui restano. A togliere i pidocchi dalla testa dei loro figli e a sperare che il confine riapra e li lascino passare.

    IDOMENI giorno secondo, 14 maggio 2016
    Bisogna essere onesti: è paradossale, grottesco che io grossa e grassa occidentale venga a farmi offrire il pane e l’acqua da questo panettiere improvvisato in un autogrill. Eko Camp era ed è un autogrill, con le pompe di benzina, il negozietto e il signore con la divisa rossa che ti fa il caffè. Ma qui vivono in tende provvisorie oltre 2’000 persone. E allora andiamoci, sotto queste tende, a respirare l’odore della miseria. Sotto una grande tenda, in cui mi conduce un bambino con una ciabatta rotta, il volto coperto di piccole cicatrici e graffi, le gambe morsicate dalle zanzare, vivono quattro famiglie una vicina all’altra. Sono curdi di Khamishli dello stesso gruppo famigliare. Nella tenda piccola vive il nonno, con gli occhi cerchiati di azzurro, probabilmente catarratta o non so, ha almeno settant’anni, sorride e mi benedice. Poi c’è una donna con cinque figli, il marito sta in Germania. Poi c’è una coppia, con i suoi bambini. E solo dopo un buon momento dall’inizio della conversazione mi accorgo che la sedia a rotelle che ho visto entrando non serve per il nonno ma per il fratello andicappato sdraiato sul fondo. Mi invitano a bere il the, a fare colazione con loro. Mi chiedono come sarà con la frontiera, cosa devono fare? Aspettare? Partire? Una tragedia. Entra il fumo del vicino di casa che ha acceso il fuoco. C’è questo odore di legna bruciata e bambini che trascinano frasche, foglie secche. Forse è così che si procurano le ferite. Hanno tutti problemi di scarpe. Tutti, dal primo all’ultimo. La mamma ha un paio di scarpe di tela troppo piccole, i bambini ciabatte rotte. Sono incredibilmente gentili e cordiali e siccome dico qualche parola in curdo pensano di poter parlare e raccontarmi le loro disgrazie. Non capisco niente ma non oso dirglielo. Sorrido come un ebete e li lascio sfogare. Sotto un’altra tenda cinque donne, di un’età compresa tra i trenta e i sessantacinque, anche qui. Sono della Ghouta, a nord di Damasco mi dice la signora più anziana, e le si bagnano gli occhi per la disperazione. Poi incontriamo Firdaus, una donna che ha piazzato la sua tenda a ridosso del muro posteriore dell’autolavaggio, come gli altri sul cemento. Ha cinque figli ed è qui con il marito. Hanno bisogno di scarpe come tutti, e di vestiti. Il campo, il suo vivere, il suo morire. Ad un certo punto il dramma si consuma sotto i nostri occhi. Una mamma grida, prende il suo bambino e gli picchia forte sulla schiena. Cerca di farlo vomitare, non capiamo. Barbara accorre, il bambino piange. La mamma cerca di liberargli le vie aeree infilandogli le dita in gola, e per fortuna il bambino riprende a respirare bene. Esce un po’ di sangue, ma poco. Le persone accorse poco a poco si rasserenano, il bambino respira, si allontanano portandolo in braccio. Si stava soffocando con la palla staccatasi dal bastoncino del ciupa ciupa. A Eko camp c’è un panettiere, fa pane arabo con il sistema tradizionale: lo impasta, lo stende e poi con un tampone di tesuto lo appoggia sulla piastra incandescente e in pochi secondi è cotto. È un pane sottile, non lievitato, è buonissimo. È curdo, siriano di Koubis. È qui con la moglie e i tre figli e stava andando in Germania. Poi la frontiera ha chiuso e Abduhalim Mussa è rimasto fermo qui, a Eko camp. Adesso fa il pane, e ce lo offre, non vuole niente in cambio, neanche dieci centesimi. Sorride. Io, sinceramente, mi sento un po’ una merda.
    Idomeni pomeriggio del 14 maggio 2016
    È troppo, è davvero troppo anche per me, che qualche situazione di povertà l’ho vista. La visita di questo pomeriggio a Idomeni mi spacca il cuore in due. E mi lascia senza fiato. Il pro… I diari restano così, a metà, perché c’è tanto, troppo da fare, da ricordare.
    Idomeni, 16 maggio 2016
    Uno schiaffo duro, in piena faccia, e poi un altro…e il bambino comincia a piangere. Lo strattona e giù sberle da destra e da sinistra, una dopo l’altra. Cerca un luogo appartato ma è in mezzo alla grande tenda e in tanti la stanno osservando, altri girano la testa discretamente perché questa violenza tra madre e figlio è un fatto privato. Il bambino cerca di divincolarsi dalla presa, lei si avvicina a una branda e giù un’altra sberla e poi lo prende per i capelli e glieli tira forte. Per un attimo penso che possa perdere il controllo e spaccargli la testa sul ferro della brandina. Siamo impietriti ma bisogna intervenire. C’è disperazione in quelle schiaffi, quindi bisogna farlo nel modo giusto. “Please, stop it, please Daia (mamma), is just a children”. Lei si lascia allontanare, ha uno sguardo perso da animale ferito, sembra smarrita. Il bambino può finalmente parlare e giustificarsi. Lei lo ascolta, lui indica un altro bambino e la rabbia si dirige immediatamente su quest’ultimo e giù una sberla in piena faccia. Interviene la mamma del secondo. Urla, grida. La seconda donna prende il proprio figlio e a sua volta inizia a strattonarlo e picchiarlo. Tutto in arabo, non capiamo nulla. Qualcun altro interviene per calmare gli animi. La prima donna, minuta, con un velo azzuro e bianco legato stretto, la pelle chiara coperta di efelidi esce trascinandosi dietro il figlio per cui immaginiamo un brutto quarto d’ora. Invece no, quando usciamo dal tendone in cui vivono ammassate almeno dieci famiglie in un bailame di coperte, di bambini che gridano sotto il frastuono della pioggia, la vedo nell’angolino dove c’è wi-fi. Ancora piange mentre manda messaggi vocali attraverso what’s up. Il figlio è fermo vicino a lei e la guarda, lei piange e piange, parla, singhiozza. Nessuna madre picchia suo figlio senza poi sentirsi in colpa. Non saprò mai quello che è successo ma so per certo che quelle sberle erano figlie dell’esasperazione di questa situazione assurda. E che quella donna parlava al telefono con un marito lontano. Perché almeno la metà delle donne che sono nel campo sono sole e spesso oltre al marito hanno anche i figli lontani. Molti bambini sono spettinati, sporchi. Hanno i capelli bruciati dal sole e gonfi di polvere. C’è una tenda in cui possono lavarsi e le doccie ma nessuno li accompagna. Sono sorridenti, gentili e abbandonati. Le preoccupazioni dei genitori sono così tante che non riescono più ad occuparsi di tutti i figli e i più grandi vengono lasciati a sé stessi. Anzi, ci si aspetta da loro che collaborino alla ricerca della legna per il fuoco, alla cura dei fratellini più piccoli, ad altre incombenze domestiche. Questi bambini in Europa andrebbero tutti a scuola, qui lavano i panni, portano l’acqua, si curano dei fratelini e prendono sberle. E ti raccontano la guerra con una consapevolezza spiazzante: “Bomb, bomb, russian bomb Aleppo.”. E poi ti chiedono: “Where are you come from?” “Switzerland” “Oh! Switzerland good! Very Good! Syria no good, Damasco no good, Halepp no good! Baba men Germany, please help us, open the border…”
    Idomeni 18 maggio 2016
    Oggi a Idomeni non abbiamo potuto entrare. La polizia impediva l’accesso ai volontari. Perché? Nessuno lo sa, ma probabilmente per nessuna ragione particolare. È una tecnica per logorare e dissuadere volontari e profughi. Non ci lasciano entrare nella speranza che le famiglie senza alcun supporto si sfiniscano e accettino di andare nei campi governativi, e anche perché vogliono che questi giovani venuti da mezza Europa si tolgano dalle scatole. Siccome avevamo tempo abbiamo fatto un po’ di connessioni. Siamo riusciti a parlare con Jasmin e Michael dell’organizzazione svizzera schwizerchrüz molto attiva a Lesbo e anche a Idomeni. Abbiamo saputo che ci sono altre organizzazioni svizzere che lavorano sul campo e gettato le basi per future collaborazioni. Loro sono convinti che non ci sia nessuna alternativa ai campi governativi e che si debba cooperare per attrezzarli adeguatamente in modo che i profughi possano trasferircisi al più presto. Non so, non posso giudicare, certo non possono rimanere dove sono ora, ma i campi governativi, sono, se possibile, anche più tristi di Idomeni. Ne abbiamo visitato uno. Ogni famiglia una tenda fornita dall’UNHCR. Intorno niente, campagna. Da qualche settimana hanno fornito i pavimenti di compensato, leggermente rialzati da terra, una coperta a testa, in qualche caso un materassino sottile. Chi ha ancora soldi si compra legna per cucinare, chi non ne ha si mette in fila. Incontriamo di nuovo Ashraf, il ragazzino che ha perso la madre, uccisa dall’Isis, per quello che avevamo potuto capire. La felicità nel vederci al campo è incontenibile. Ci abbraccia, ci prende per mano. “Dov’è la tua tenda?” Gli chiediamo. “Dov’è il tuo baba?” Ci conduce ad una tenda per mano e troviamo il papà con altri due uomini intenti a parlare all’interno della tenda aperta. Ad Ashraf, incontrato a Park Hotel durante una pausa avevamo regalato una valigia che non ci serviva più, alcuni cerotti e due smalti. Tutto quello che ci era rimasto. E avevamo giocato con lui, lo avevamo lasciato filmare e fotografare. Era stato un momento di particolare intensità perché questi quattro ragazzi, due gemelli di Falloja con gli occhi verdissimi e i due fratellini, Ashraf e Yacoub ci avevano commossi per la voglia di imparare, comunicare e per la difficoltà nel farlo. Entriamo, accolti come sempre con calore. Arriva anche la mamma, che quindi non è morta, che solievo. Chissà cosa avevamo capito. Chissà se l’ha fatta morire per captatio benevolenza. Sono tre cugini con le rispettive mogli e figli. Fuggono da Raqqa e parlano subito di Isis. Il loro inglese non è perfetto ma riusciamo a capirci. L’Isis, ci raccontano, terrorizzava la popolazione obbligando tutta la cittadinanza ad assistere alle esecuzioni pubbliche. Non potevi rifiutare, dovevi andarci se non volevi rischiare di esere il prossimo. Le esecuzioni pubbliche erano precedute da annunci al megafono e da miliziani che veniva a prenderti casa per casa. Raccontano che anche i bambini erano obbligati ad assistere e che quando il fratello più piccolo di Ashraf con un coltello in mano ha tentato di imitare lo sgozzamento su un altro fratello, hanno deciso di partire. Nessuno dei suoi figli è andato a scuola negli ultimi 5 anni. Non hanno più soldi, niente. Neppure per comprare lo zucchero. Sono esasperati dalla mancanza di interlocutori a cui poter spiegare la situazione. Dicono di essere disposti a rimanere anche due anni sotto la tenda “non importa” – dicono _ “l’importante è che ci dicano quando finirà. Ci vuole un anno? Due? Va bene. Noi restiamo qui e resistiamo ma dobbiamo sapere quando potremo di nuovo avere una vita normale.” La tenda è sprovvista di energia elettrica, non c’è alcun riscaldamento, né riparo dal sole. Non ci sono alberi, neanche uno. Ci sono solo decine di tende disposte in file ordinate. E dentro ogni tenda una storia. In quella sucessiva incontriamo una donna e un uomo anziani. Sono scappati anche loro dall’Isis ma dalla zona di Sinjar, in Irak. Sono Yezidi: una minoranza religiosa perseguitata. Lui veste una bella ghellaba bianca. Lei minuta, ha un abito tradizionale e un velo bianco: il viso di entrambi è un reticolato di rughe. Sorridono, ci invitano a entrare. Viaggiano con i due figli maschi. Il maggiore, che è l’unico a parlare inglese ci raggiunge con la moglie. È incinta del loro primo figlio. Evidentemente partorirà qui. Ci tratteniamo un po’, lui ride, parliamo inglese, ci raccontano una storia simile a quella appena ascoltata. L’Isis, la persecuzione, la prima fuga nei campi profughi intorno a Erbil e poi in Turchia. Il tragitto in barca, la paura di morire, i passatori che ti rubano tutto. Abbassa lo sguardo, gli occhi si inumidiscono ma prevale la dignità. Quando rialza il capo gli occchi sono asciutti. Intanto fuori si è assembrata una piccola folla di bambini e vicini curiosi così che quando uscimo non riusciamo più a capire quali siano nipoti e quali no. “Com’è la vita qui al campo per voi Yezidi?” gli chiediamo. “Difficile ci risponde, i musulmani non ci lasciano tranquilli, c’è sempre qualche problema”. Ashraf, che è musulmano dice la stessa cosa: “Ci sono sempre problemi, gli Yezidi non ci lasciano mai tranquilli”. In questi giorni abbiamo incontrato famiglie musulmane, che sono la netta maggioranza, ma anche cristiane e Yezide e tutte hanno denunciato le persecuzioni dell’Isis. “They kill everyone, what do you think? They do difference? No, no. They kill musslim, cristian, Yezidi, whatever…”.

    22 maggio 2016 – Casa, Genestrerio
    Il diario si è interrotto cosi, è rimasto a metà. Ci sono una quantità di cose che vorrei scrivere. Della rete dei volontari per esempio. Di queste talvolta bislacche persone che mollano tutto per trascorrere mesi nei campi profughi. Dei contrasti, troppo forti. Della difficoltà del rientro, dell’impossibilità di partire se non pagando un trafficante. Della distribuzione del cibo, della fame, dei serpenti e degli scorpioni che si annidano intorno alle tende. Della generazione che non andando a scuola faticherà a riprendersi, del businnes della guerra e della ricostruzione. Ci sono tantissime cose, così tante che avrei bisogno di alcune settimane. Non me lo posso permettere. Domani riparto per Lampedusa, devo ancora fare le valigie. Parto per Lampedusa e apro un nuovo diario, ma la traccia è sempre la stessa. Lampedusa, perla del Mediterraneo, isola di roccia e vento, patria di quella donna meravigliosa che è Giusi Nicolini, terra di approdo e di morte. Cimiteri di sconosciuti. Lampedusa, madre di tutte le battaglie per la dignità. Sono anni che aspetto d’incontrarti. Parto con i polmoni spaccati in due da una tosse cattiva. Coperta di morsicature di zanzare e mi chiedo se mi darai il colpo di grazia o sanerai le ferite di questo corpo stanco. Se riuscirai a dare un senso a ciò che ho visto e tentato di raccontare.

    https://www.facebook.com/notes/sun-sci%C3%A0-mii/diario-di-idomeni/997650420282078
    #Idomeni #Grèce #asile #campement #camp_de_réfugiés #réfugiés #Macédoine #fermeture_des_frontières #journal (d’une amie... #Lisa_Bosia)

  • Interpol : increased border protection forces migrants to use people smugglers

    Deals such as EU-Turkey agreement in spotlight as report says 90% of irregular journeys to Europe facilitated by smugglers

    http://www.theguardian.com/world/2016/may/17/interpol-report-border-protection-forces-migrants-people-smugglers?CMP=

    –-> ils le comprennent enfin ?

    #passeurs #contrôles_frontaliers #fermeture_des_frontières #asile #migrations #réfugiés

    Le rapport :
    https://www.europol.europa.eu/content/europol-and-interpol-issue-comprehensive-review-migrant-smuggling-net

  • Pour forcer la porte de l’Europe, les migrants s’en remettent aux #passeurs

    Selon un rapport publié mardi par les agences policières internationales Interpol et Europol, ce sont 90% des migrants qui ont recours à des passeurs, une proportion appelée à augmenter, avec un coût moyen de 3.000 à 6.000 euros.

    Et en 2015, les passeurs ont amassé cinq à six milliards d’euros lors de cette crise, selon ce document qui s’inquiète des risques d’exploitation de ces populations, forcées de travailler ou victimes d’abus sexuels pour rembourser leurs dettes.

    http://www.courrierinternational.com/depeche/pour-forcer-la-porte-de-leurope-les-migrants-sen-remettent-au
    #migrations #asile #réfugiés #business #fermeture_des_frontières

  • #Schengen : vers une prolongation des contrôles aux #frontières intérieures

    Face à la pression migratoire et à la menace terroriste, la Commission européenne devrait donner son feu vert mercredi aux Etats membres souhaitant prolonger de manière exceptionnelle les contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen.

    http://www.leparisien.fr/international/schengen-vers-une-prolongation-des-controles-aux-frontieres-interieures-0
    #fermeture_des_frontières #Espace_Schengen #Schengen (fin de-) #Europe

    • Revenir à l’esprit de Schengen : la Commission prend des mesures supplémentaires en vue de lever les contrôles aux frontières intérieures réintroduits à titre temporaire

      La Commission a proposé aujourd’hui une recommandation, qui fera l’objet d’une décision du Conseil, en vue de prolonger des contrôles proportionnés à certaines frontières intérieures de l’espace Schengen, à savoir en Allemagne, en Autriche, en Suède, au Danemark et en Norvège pendant une durée maximale de six mois. Ces pays ont déjà pris des mesures nationales afin de répondre à la menace que peuvent faire peser sur l’ordre public et la sécurité intérieure les mouvements secondaires de migrants en situation irrégulière. Le projet de recommandation présenté ce jour propose de prolonger ces mesures, conformément au code frontières Schengen car, malgré les progrès significatifs accomplis par la Grèce, il n’a pu être remédié d’une manière adéquate et globale à tous les manquements graves constatés, dans le délai imparti de trois mois.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-1627_fr.htm

  • Pour le spécialiste asile de l’UDC, « la Suisse doit sceller ses frontières avec du fil de fer barbelé »

    #Andreas_Glarner veut hérisser la frontière suisse de haies de barbelés face à « l’invasion des migrants ». Et appelle les communes à refuser les requérants d’asile


    https://www.letemps.ch/suisse/2016/05/03/specialiste-asile-udc-suisse-sceller-frontieres-fil-fer-barbele

    Le titre de "spécialiste de l’asile" a été donné par l’UDC lui-même et (hélas) repris par tous les journaux. Evidemment, Monsieur est tout sauf un spécialiste ! ARRRGGHHHH

    Mais ce qu’il propose c’est #murs #fermeture_des_frontières #barbelé #Suisse
    #asile #migrations #réfugiés

  • La Croatie, nouvelle frontière maritime de la « forteresse Europe »

    La Croatie va s’équiper d’un nouveau système de #surveillance_maritime ultra-sophistiqué. En ligne de mire, les contrebandiers, mais surtout les réfugiés qui tenteraient de traverser l’Adriatique.


    http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/croatie-contre-les-contrebandiers-et-surtout-les-migrants-un-nouv

    #Croatie #asile #migrations #réfugiés #Adriatique #contrôles_frontaliers #fermeture_des_frontières
    via @albertocampiphoto @reka

  • Vienne veut que l’UE prolonge les contrôles aux frontières dans l’espace Schengen

    L’Autriche a déclaré samedi être en pourparlers avec l’Union européenne pour prolonger les contrôles aux frontières rétablis provisoirement l’année dernière dans l’espace Schengen afin d’endiguer le flux de migrants.

    http://www.courrierinternational.com/depeche/vienne-veut-que-lue-prolonge-les-controles-aux-frontieres-dan

    #fermeture_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #Autriche #Schengen (fin de -)

  • Turkey: Open Border to Displaced Syrians Shelled by Government

    (Istanbul) – Syrian military attacks on armed opposition groups near the Turkish border hit two displaced persons camps on April 13 and 15, 2016, causing at least 3,000 people to flee, although they were unable to cross the border to safety, Human Rights Watch said today.

    https://www.hrw.org/sites/default/files/styles/node_embed/public/multimedia_images_2016/turkey0416_khumash-01.png?itok=Rgy5KL2x
    https://www.hrw.org/news/2016/04/20/turkey-open-border-displaced-syrians-shelled-government

    #Syrie #réfugiés #asile #migrations #fermeture_des_frontières #Turquie #réfugiés_syriens
    #camps_de_réfugiés #cartographie #visualisation #frontières

  • Perdre la raison face aux barbelés | Making-of
    https://making-of.afp.com/perdre-la-raison-face-aux-barbeles

    IDOMENI (Grèce), 18 avril 2016 – Une des choses qui me frappe le plus chez tous ces réfugiés bloqués depuis des mois à la frontière gréco-macédonienne c’est de les voir, lentement, perdre la raison.

    Voilà des années que je couvre cette crise de réfugiés. Je suis allé dans un grand nombre d’endroits et à chaque fois la situation est différente. J’ai vu des Syriens franchir en masse la clôture barbelée à la frontière turque pour échapper aux combats qui faisaient rage chez eux, à quelques centaines de mètres. J’en ai vu d’autres débarquer sur les côtes de Lesbos après une dangereuse traversée depuis la Turquie. Et maintenant me voici un peu plus loin sur la route des Balkans, à Idomeni. Ce village grec à la frontière macédonienne est devenu un cul-de-sac depuis que plusieurs pays européens ont fermé leurs frontières, en espérant mettre un terme à l’afflux de migrants. Environ onze mille personnes s’entassent ici

  • L’Autriche s’isole au cœur de l’Europe
    http://www.taurillon.org/l-autriche-s-isole-au-coeur-de-l-europe

    Sur fond de campagne présidentielle, l’Autriche ferme peu à peu ses frontières face à la crise des réfugiés. Petit pays de 8,5 millions d’habitants au cœur de l’Europe et voie de passage privilégiée des migrants souhaitant rejoindre l’Europe de l’Ouest, l’Autriche reçoit près de 100 demandes d’asile tous les jours.

    Actualités

    / #Autriche, #Schengen, #Immigration

  • Dispatches : Asylum Seekers Stuck Outside Transit Zones in Hungary

    When I spoke to 27-year old “Khadiya” from Syria, three-months pregnant and travelling with her husband and two children, aged five and three, she had been waiting outside for three days to enter the transit zone in #Roszke, Hungary, to register as asylum seekers in Hungary.


    https://www.hrw.org/sites/default/files/styles/node_embed/public/multimedia_images_2016/2016-03-hungary-eca-refugees-transit-zone.jpg?itok=a2qTEx8u
    https://www.hrw.org/news/2016/04/04/dispatches-asylum-seekers-stuck-outside-transit-zones-hungary
    #Hongrie #asile #migrations #réfugiés #fermeture_des_frontières

  • New article finds Senegalese migrants less likely to return when European entry restrictions become tighter

    In an article published in International Migration Review, Marie-Laurence Flahaux reveals that Senegalese migrants to Europe are less likely to return when entry restrictions become tighter, and their decision to return depends on the possibility of their migration again after their return

    http://www.imi.ox.ac.uk/news/new-article-finds-senegalese-migrants-less-likely-to-return-when-european-
    #migrations #Sénégal #migration_circulatoire #mobilité #fermeture_des_frontières

  • European policy is driving refugees to more dangerous routes across the Med

    It is estimated that in 2015, more than a million people crossed the Mediterranean to Europe in search of safety and a better life. 3,770 are known to have died trying to make this journey during the same period. This so-called “migration crisis” is the largest humanitarian disaster to face Europe since the end of World War II.


    https://theconversation.com/european-policy-is-driving-refugees-to-more-dangerous-routes-across
    #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #politiques_migratoires #fermeture_des_frontières #chiffres #statistiques #2016 #2015
    cc @reka

    • Our research also suggests that there is a relationship between the decisions made in Europe and deaths at sea.

      Data shows that 2,892 people died crossing the Mediterranean from Libya in 2015 – one person for every 53 arrivals. Across the Aegean route from Turkey to Greece, the death count for 2015 is significantly lower, both in absolute and relative terms: 806 dead or missing against 845,852 arrivals. That’s one person dead or missing out of every 1,049 arrivals.

      –-> correlation entre politiques migratoires et décès aux frontières !

    • «Rifugiati, le cifre confermano: le politiche europee aumentano i rischi in mare»

      L’Europa è di fronte alla peggiore catastrofe umanitaria dai tempi della Seconda guerra mondiale: emergono dati allarmanti da un rapporto presentato da un team internazionale a cui partecipa il sociologo Nando Sigona dell’Università di Birmingham. . «In questi primi mesi del 2016 nel mar Egeo muore una persona ogni 409 profughi che si imbarcano, nel 2015 il rapporto era uno a 1049»

      http://www.vita.it/it/article/2016/03/31/rifugiati-le-cifre-confermano-le-politiche-europee-aumentano-i-rischi-/138846

  • Macedonia extends Border Emergency until end of year

    The Macedonian Parliament on Monday voted to extend the state of emergency enforced in the areas on the southern and northern borders until 31 December 2016 as a result of the migrant crisis.


    http://macedoniaonline.eu/content/view/29164/45
    #Macédoine #asile #migrations #réfugiés #fermeture_des_frontières #Balkans #urgence #militarisation_des_frontières

    • La Macédoine, vigie des frontières extérieures de l’UE

      Skopje se montre intraitable depuis le début de la crise des réfugiés : alors que la plupart des migrants ne faisaient que passer par la Macédoine, le pays a décidé de fermer sa frontière avec la Grèce. Pendant que le Conseil européen se réunit à Bruxelles pour accoucher d’un nouveau plan, focus sur cette Macédoine qui gère, de facto, une frontière extérieure de l’Union sans en être membre.

      Un nouvel épisode à la frontière gréco-macédonienne, en début de semaine, est venu démontrer s’il était besoin la détermination des migrants et l’absurdité de la politique de fermeture des frontières. Lundi 14 mars, après des heures de marche pour contourner la clôture mise en place par Skopje, plusieurs centaines de migrants ont fini par traverser une rivière en crue pour aller fouler le sol macédonien, où ils ont été cueillis par l’armée. D’après les autorités macédoniennes, ces personnes seront toutes renvoyées en Grèce, sans préciser où, ni les modalités ni le cadre juridique. Certaines ont même déjà été forcées de rebrousser chemin, à pied.

      Cela fait plusieurs semaines maintenant que les migrants sont coincés du côté grec de la frontière, autour de la ville d’Idomeni, en attendant de pouvoir s’engouffrer dans la route des Balkans afin de rejoindre les pays d’Europe du Nord, Allemagne en tête. D’après les autorités hellènes, ils étaient, mercredi 16 mars, plus de 10 500 à Idomeni, et plus de 43 000 en transit dans tout le pays. Déjà, depuis le 18 novembre, une sévère sélection s’était mise en place et seuls les Syriens, les Afghans et les Irakiens pouvaient passer. Le 25 février, l’étau s’était resserré aux Syriens et aux Irakiens, au nombre de 580 par jour. Et depuis la semaine dernière, c’est zéro. À la suite de la Slovénie qui a fermé hermétiquement sa frontière, Skopje a décidé de faire de même, au moins jusqu’à l’issue du conseil européen des 17 et 18 mars : aucun migrant ne passe, en ce moment, au poste-frontière d’Idomeni.

      Lundi 14 mars 2016, des centaines de migrants traversent une rivière en crue pour rejoindre la Macédoine, avant de se faire refouler © Reuters
      Problème : avec cette décision unilatérale, la Macédoine, pays non membre de l’Union européenne, contrôle de facto une frontière extérieure de l’UE et de l’espace Schengen, à savoir celle qui la sépare de la Grèce. Mais c’est aussi la frontière d’entrée dans les Balkans et donc, par ricochets, celle qui permet d’accéder à l’UE, via la Hongrie ou la Slovénie. Skopje fait ainsi reposer tout le poids de la vague d’immigration actuelle sur la Grèce qui, elle, est bien membre de l’UE. Et use de méthodes qui posent question : intimidations, répression policière et intervention de l’armée sont la règle ; et les droits des migrants – et notamment celui de déposer une demande d’asile – ne sont pas respectés.

      Or selon la Convention de Genève, que la Macédoine a signée le 18 janvier 1994, les individus, quelle que soit la manière dont ils entrent dans un pays, ne peuvent en aucun cas être reconduits à la frontière s’ils n’ont pas eu la possibilité de demander l’asile, et l’asile, une fois obtenu, leur garantit une protection. « Aucun des États contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques », stipule la Convention de 1951, tandis que la Déclaration des Nations unies sur l’asile territorial, adoptée en 1967, précise : « Aucune personne visée au paragraphe 1 de l’article premier ne sera soumise à des mesures telles que le refus d’admission à la frontière ou, si elle est déjà entrée dans le territoire où elle cherchait asile, l’expulsion ou le refoulement vers tout État où elle risque d’être victime de persécutions. »

      Et ce n’est pas tout. Le 29 février, la police macédonienne allait jusqu’à tirer des gaz lacrymogènes sur des personnes qui tentaient de franchir la frontière afin de les empêcher de passer… Un pays tiers de deux millions d’habitants qui fait la pluie et le beau temps sur la politique migratoire de l’UE et ses frontières : comment en est-on arrivé là ?

      Pour le journaliste Iseni Bashkin, Albanais de Macédoine résident en Suisse, certes, l’attitude de la Macédoine est condamnable et le racisme des autorités « insupportable » : « Ce pays a hérité d’une logique totalitaire dans la manière de gérer les migrants et il y a une réelle incapacité, un manque de savoir-faire en la matière. » Mais l’UE est tout aussi responsable, selon ce fondateur d’un site d’information sur les Balkans. « L’UE se dédouane en stigmatisant ces petits pays qui n’ont ni ressources ni maturité pour gérer ces milliers de personnes. Mais en vérité, cela l’arrange que la Macédoine bloque la frontière ! Et lorsque Donald Tusk [le président du Conseil de l’UE – ndlr ] vient à Skopje pour dire aux réfugiés “ne venez pas en Europe”, c’est à la limite du ridicule ! L’Europe n’est pas à la hauteur de la tâche. D’autant que les Balkans resteront toujours un lieu de passage, donc il faut se donner les outils, en termes de savoir-faire et de droits humains, pour gérer ce problème structurel. Il faut arrêter de le traiter comme si c’était un problème d’urgence. »

      En réalité, explique Erwan Fouéré, du think tank bruxellois Center for European Policy Studies, « la Macédoine a suivi ce qui a été décidé le 24 février à Vienne où le gouvernement autrichien avait invité les pays des Balkans, mais pas la Grèce, ni l’Allemagne, ni les institutions européennes. La décision de Vienne était elle-même unilatérale : elle a été prise en dehors du cadre européen et elle est révélatrice du manque de coordination et de solidarité européennes ». La décision a d’ailleurs fâché tout le monde, et Athènes a aussitôt rappelé son ambassadeur à Vienne.

      Mais l’alignement de Skopje sur les Balkans est aussi lié à la situation politique intérieure macédonienne. Avec un exécutif très contesté dans la rue depuis l’an dernier, qui fait face à des accusations persistantes de fraudes électorales et d’abus de pouvoir, et dont certains anciens membres se trouvent aujourd’hui sous le coup de poursuites judiciaires, la situation est critique pour le parti de droite au pouvoir alors que des élections doivent se tenir en juin prochain. Comme le racontait le Courrier des Balkans la semaine dernière, « l’autoritarisme croissant du régime de Nikola Gruevski [l’ex-premier ministre qui a démissionné en janvier, conformément à l’accord de sortie de crise – ndlr] a littéralement fait main basse sur l’État macédonien. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la décision de la Cour constitutionnelle, rendue il y a quelques jours. Celle-ci permet au président de la République d’élargir le champ d’application de l’amnistie aux personnes soupçonnées de fraude électorale. Une décision tout sauf accidentelle, car elle fait suite à l’acte d’accusation que la Procureure spéciale a déposé il y a quelques semaines contre deux anciens ministres du gouvernement Gruevski, tous deux soupçonnés d’avoir commis des irrégularités durant les élections de 2012. Les juristes ont qualifié cette décision de la Cour constitutionnelle de “coup d’État” ».

      Pour Erwan Fouéré, joint à Bruxelles, la stratégie est claire : « Le gouvernement macédonien utilise la crise des réfugiés à la fois pour essayer de cacher ces accusations de fraude et à la fois pour montrer à l’UE qu’elle fait tout pour mettre fin à cette route migratoire. Elle veut être reconnue pour cela, ce qui lui permettrait de remettre la question de son adhésion à l’UE sur le tapis. »

      Entre Grèce et Macédoine, un lourd passif

      S’aligner sur Vienne et Budapest concernant la question des frontières n’est pas gratuit : pour Skopje, c’est l’occasion d’obtenir, en sous-mains, un soutien non négligeable pour son gouvernement contesté. De fait, aucun de ces deux pays n’a fait de commentaire quant aux scandales qui pèsent sur l’exécutif macédonien, alors que la situation se dégrade à tous les niveaux dans le pays. En six ans, la Macédoine a perdu plus de 80 places dans le classement de Reporters sans Frontières, ce qui la place aujourd’hui au 117e rang, soit la dernière position de la zone UE-Balkans. Vu sous cet angle, on peut comprendre pourquoi le pays a le soutien de la Hongrie de Viktor Orban… Du côté de l’Autriche, ce n’est pas tant une proximité idéologique que des intérêts économiques qui semblent à la manœuvre. Vienne a en effet toujours soutenu la perspective d’une adhésion de la Macédoine à l’UE. Or l’actuel commissaire européen à l’élargissement, Johannes Hahn, est autrichien… Et sa carrière antérieure lui a permis d’établir de solides liens avec Skopje, ainsi que le relatait Le Courrier des Balkans en février. Le commissaire est en effet l’ancien PDG de Novomatik, une entreprise autrichienne de casinos qui, entre autres, loue des machines à sous en Macédoine et se trouve, aujourd’hui, sous le coup d’une enquête en Autriche pour blanchiment d’argent.

      Rien d’étonnant, dès lors, à ce qu’aucune réaction officielle de la Commission n’ait fait suite à la fermeture de la frontière macédonienne et aux méthodes qui y sont employées, pourtant contraires au droit européen. Seul l’usage des gaz lacrymogènes a semblé émouvoir le porte-parole de la Commission. « La Commission est très inquiète de voir ces images, a ainsi déclaré Margaritis Schinas au lendemain des tirs de gaz, début mars. L’ancienne République yougoslave de Macédoine a bien sûr le droit de défendre ses frontières, mais ces images montrent bien que la seule solution possible est une solution européenne, collective. » En définitive, seule Angela Merkel, désormais très isolée sur le plan intérieur comme sur la scène européenne, a critiqué le blocage de cette frontière en s’opposant fermement à la fermeture de la « route des Balkans ».

      Signe que l’attitude de Skopje, dans le fond, ne gêne pas grand monde, la candidature de la Macédoine à l’UE n’est par ailleurs absolument pas remise en cause pour l’instant et les institutions européennes restent partie prenante d’un processus national de sortie de crise engagé l’an dernier. À Bruxelles, la porte-parole « politique de voisinage et négociations d’élargissement » pour les affaires étrangères européennes, Maja Kocijancic, explique : « La question migratoire, ce n’est pas mon dossier, elle est complètement déconnectée du dossier élargissement. » Mais s’il y a violation des droits de l’homme à la frontière ? « Nous ne sommes pas encore au stade où nous discutons des droits de l’homme avec l’ancienne république yougoslave de Macédoine : nous ne sommes pas rentrés dans la phase des négociations. C’est un pays qui est encore en pleine transition politique et économique, la situation est complexe, et nous sommes encore loin d’avoir ouvert les chapitres des négociations. » Le pays a le statut de candidat depuis 2005. « En 2009, la Commission européenne a émis des recommandations préalables à l’ouverture des négociations en vue de l’adhésion, précise la porte-parole. Mais les conditions n’étant pas remplies, le Conseil de l’UE a rejeté, pour l’instant, le processus. L’UE participe toutefois à la mise en œuvre d’un accord politique national. Le commissaire Johannes Hahn lui-même ainsi que trois eurodéputés se sont rendus à Skopje pour aider à la signature de cet accord qui doit permettre la bonne tenue des élections, début juin. » Ces trois députés, ce sont le Slovène Ivo Vajgl, le Slovaque Eduard Kukan, et le Britannique Richard Howitt. Ce n’est pas un hasard : deux sont issus de ces pays d’Europe centrale dont les gouvernement partage les positions de la Macédoine en matière de réfugiés…

      En réalité, l’exécutif macédonien joue sur tous les tableaux. Alliance avec Vienne et Budapest, recherche de soutien à Bruxelles, critique sans vergogne de la Grèce… Tous les arguments sont bons pour se poser en victime de la crise des réfugiés, sans crainte de verser dans la mauvaise foi. Dans une interview à Bild parue la semaine dernière, le président Gjorge Ivanov déclare ainsi que la Macédoine aurait déjà dépensé 25 millions d’euros pour l’accueil des réfugiés tandis qu’elle n’aurait pas touché un centime européen pour la gestion de la frontière (alors que les Grecs « obtiennent tout ce qu’ils veulent »). C’est faux : Skopje a déjà touché dix millions d’euros de la part de la Commission européenne pour améliorer sa gestion des frontières et la situation des migrants. Le chef d’État s’érige par ailleurs en défenseur de l’UE et de Schengen face à une Union incapable de se coordonner et une Grèce considérée comme laxiste, voire favorisant l’arrivée de migrants sur le continent : « Certains prétendus réfugiés voyagent avec de fausses identités à travers le continent et la Grèce leur donne tout simplement le tampon pour continuer le voyage », assure-t-il au quotidien allemand. Ce type d’accusation a redoublé lundi avec le convoi de migrants tentant de se frayer un passage : Skopje insinue que tout cela se fait avec l’aide des autorités grecques…

      Mais jeter la pierre sur les institutions européennes ou sur sa voisine hellène ne convainc guère. Le pays « sait accueillir des réfugiés », fait remarquer Erwan Fouéré, qui fut en poste à Skopje entre 2005 et 2011, comme représentant de l’UE. « Il en a accueilli 320 000 pendant la guerre du Kosovo, il avait très vite mis en place des campements à l’époque. » La demande de financement doit, elle aussi, être relativisée. « Quand on sait que Skopje a dépensé près de dix millions d’euros dans la construction d’une statue d’Alexandre le Grand dans la capitale, il est difficile de croire qu’elle n’a aucun moyen financier... »

      Quant à l’accusation visant la Grèce, elle n’est pas fortuite. Elle est à lire à travers le prisme des antagonismes liant les deux pays depuis la dislocation de la Yougoslavie. Skopje et Athènes se sont en effet opposées dans les années 1990 sur la « querelle du nom », la première revendiquant le nom de Macédoine et l’héritage antique d’Alexandre le Grand tandis que la seconde le lui refusait, faisant valoir que la Grèce comptait déjà une région appelée Macédoine où reposent nombre de vestiges liés à l’empire d’Alexandre. La Grèce a fini par obtenir gain de cause auprès de l’Union européenne : si, en dehors de la Grèce, le nom « Macédoine » s’est imposé dans le langage courant pour cet État des Balkans, reste qu’officiellement, pour les institutions européennes, le pays porte le nom d’« ancienne République yougoslave de Macédoine » (« Fyrom », en grec).

      « Avec cette crise, la Macédoine tient sa revanche sur la Grèce, analyse Pierre Sintès, géographe à l’université d’Aix-en-Provence et spécialiste des Balkans. Certes, la fermeture de cette frontière résulte d’abord d’un enchaînement européen. Mais localement, ce sont d’autres déterminants, d’autres leviers qui s’animent. Et la suspicion mutuelle entre les deux pays liée aux conflits passés rend toute coordination à la frontière impossible. » Signe que cette tension est bien présente, des deux côtés : ce mercredi, le ministre grec délégué à la politique migratoire, Yannis Mouzalas, a parlé de « Macédoine » et nom de « Fyrom » comme il est d’usage en Grèce. Levée de boucliers immédiate à Athènes, dans les rangs de la droite mais aussi chez le partenaire de coalition de Syriza, les souverainistes d’Anel, qui demande la démission du ministre…

      Tous les experts le disent : outre tous les problèmes juridiques, politiques et diplomatiques que pose la fermeture de cette frontière, elle ne résout en rien la crise des réfugiés. « Le blocage d’une route conduit à l’ouverture d’autres itinéraires, rappelle Pierre Sintès. Le passage par la Bulgarie semble compliqué, le gouvernement bulgare ayant annoncé la construction d’une clôture à sa frontière avec la Grèce. Mais le flux peut se déplacer ailleurs : les routes maritimes au départ des ports grecs de Patras et Igoumenitsa, qui desservent l’Italie, peuvent reprendre de l’ampleur. Et la route albanaise va certainement attirer du monde, même si elle est dangereuse en raison de son caractère montagneux et des températures très basses qui règnent encore en cette saison. » Dans les années 1990, des dizaines de milliers d’Albanais avaient emprunté cette route pour venir s’installer et travailler en Grèce, où vit aujourd’hui une communauté de plus de 500 000 personnes. Aujourd’hui, ces Balkans qui ont tant profité de l’ouverture occidentale après la chute du rideau de fer se referment, semblant oublier combien les migrations leur ont été – et leur sont encore – bénéfiques.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/170316/la-macedoine-vigie-des-frontieres-exterieures-de-lue?onglet=full

  • ELSJ | La Marche turque : quand l’Union sous-traite le respect de ses valeurs à un Etat tiers
    http://asile.ch/2016/03/28/elsj-la-marche-turque-quand-lunion-sous-traite-le-respect-de-ses-valeurs-a-un-

    Le Conseil européen réuni le 7 mars était supposé examiner l’état d’avancement du Plan d’action entre l’Union européenne et la Turquie, conclu en novembre 2015. L’idée était que, faute de résultats probants, d’autres mesures soient arrêtées. L’arrivée d’une moyenne de 2000 personnes par jour en Grèce depuis le début du mois de janvier plaidait en […]

    • Tout d’abord, le nombre de personnes que l’UE envisage de réinstaller est loin d’être clair. Aucun chiffre ne figure dans les conclusions du Conseil européen, ce qui a d’ailleurs toujours été soigneusement dissimulé par le Plan d’action convenu avec la Turquie. Les présentes conclusions préservent ce mystère en disant que « le présent document n’établit aucun nouvel engagement pour les Etats membres en matière de relocalisation et de réinstallation » (point 3, dernier alinéa). Pas de nouveaux engagements, soit, mais quels engagements en fait ?

      Cette ambiguïté pourrait créer de sérieux problèmes avec la Turquie dans un avenir proche, sinon conduire même à un blocage de l’accord conclu. En vertu de la logique « 1 pour 1 », les autorités turques devraient en effet s’attendre à un nombre de personnes réinstallées en concordance avec le nombre de personnes réadmises en Turquie. Or, et il n’y a aucun doute sur ce point, l’Europe a évidemment à l’esprit un plafond, sans même parler de certains États membres radicalement hostiles à la réinstallation au départ de la Turquie vers l’UE comme ils le sont à la relocalisation entre Etats membres.

      Mais il y a pire. On peut en effet se demander si les Européens ne vont pas faire tout ce qu’ils peuvent pour vider de contenu leur promesse. La réinstallation est en effet prévue à ce stade pour « pour chaque Syrien réadmis par la Turquie au départ des îles grecques ». Qu’en sera-t-il pour ceux appréhendés en haute mer ou dans les eaux turques ?

      On le sait, l’Union mène en mer Egée une opération de surveillance coordonnée par Frontex, bénéficiant également de la collaboration de certains bateaux de l’OTAN. Toute opération d’interception, à titre sécuritaire ou de sauvetage, ayant pour résultat d’empêcher les personnes de débarquer sur les îles grecques pourrait conduire au retour des personnes concernées en Turquie sans engagement de l’UE à réinstaller un nombre équivalent. On peut donc se demander à quel point le marché de sous-traitance envisagé par l’Union n’est pas un marché de dupes.

      #OTAN

    • Reçu via la mailing-list migreurop:

      Le 23 mars, le HCR a publié ses “considérations juridiques” sur l’accord UE et Turquie, particulièrement au sujet des notions de “pays tiers sûr” et de “premier pays d’asile” :
      http://www.unhcr.org/cgi-bin/texis/vtx/home/opendocPDFViewer.html?docid=56f3ec5a9&query=return%20of%20asylum-seekers%20an

      Les juristes pourront faire l’exégèse du texte mais en l’état du droit (grec notamment), il semble que l’accord UE-Turquie ne puisse pas s’appliquer : notamment pour que la notion de “pays tiers sûr” s’applique à la Turquie, la Grèce devrait non seulement changer son droit national mais aussi saisir la CJUE pour demander un certain nombre de clarifications.

      Au terme de cette analyse, la conclusion de la note du HCR apparaît étonnamment pondérée et évasive :
      “International refugee law and European asylum legislation foresee the possibility of returning persons seeking and/or in need of international protection to a safe third country, on the basis of the ‘first country of asylum’ or ‘safe third country’ concept. Strict substantive criteria and procedural safeguards, which are set out in the EU recast Asylum Procedures Directive, regulate the application of these concepts. Further, under the EU Dublin Regulation another member state may be responsible for examining the asylum application in particular on the basis of family unity and the best interests of the child, precluding return to a safe third country”.

  • Manifestation de migrants à la frontière macédonienne

    Environ 50.000 migrants et réfugiés sont aujourd’hui bloqués sur le territoire grec et ne peuvent poursuivre leur route vers l’Allemagne et l’Europe occidentale à la suite de la fermeture des frontières des pays de la « route des Balkans ».

    Au moins 12.000 personnes, dont des milliers d’enfants, vivent au camp d’Idomeni dans des conditions précaires.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/03/27/97001-20160327FILWWW00105-manifestation-de-migrants-a-la-frontiere-macedoni

    #Migration #Migrants #Union-Européenne #Accord-UE-Turquie